point mensuel de conjoncture - dpee · juillet 2016 alors que l»inflation hors produits...

10
REPUBLIQUE DU SENEGAL Un Peuple - Un But Une Foi MINISTERE DE L’ECONOMIE DES FINANCES ET DU PLAN DIRECTION GENERALE DE LA PLANIFICATION ET DES POLITIQUES ECONOMIQUES DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES 02/09/2016 Point mensuel de conjoncture Juillet 2016 Le point mensuel de conjoncture est publié au plus tard 30 jours après la fin du mois.

Upload: others

Post on 06-Jul-2020

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Point mensuel de conjoncture - DPEE · juillet 2016 alors que l»inflation hors produits alimentaires et énergétiques est ressortie à -0,7%. Sur une base annuelle, le taux d»inflation

REPUBLIQUE DU SENEGAL

Un Peuple - Un But – Une Foi

MINISTERE DE L’ECONOMIE DES FINANCES ET DU PLAN

DIRECTION GENERALE DE LA PLANIFICATION ET DES POLITIQUES ECONOMIQUES DIRECTION DE LA PREVISION ET DES ETUDES ECONOMIQUES

02/09/2016

Point mensuel de conjoncture

Juillet 2016

Le point mensuel de conjoncture est publié au plus tard 30 jours après la fin du mois.

Page 2: Point mensuel de conjoncture - DPEE · juillet 2016 alors que l»inflation hors produits alimentaires et énergétiques est ressortie à -0,7%. Sur une base annuelle, le taux d»inflation

L’économie mondiale se trouve toujours dans une situa-

tion difficile et les différents pronostics des principales organisa-

tions internationales sont, de moins en moins, optimistes quant à

une véritable reprise de l’activité, du moins à court et moyen

termes. En effet, selon les indicateurs avancés diffusés périodi-

quement, la croissance attendue de l’économie globale diminue

et les perspectives s’annoncent très peu reluisantes, sapées par

l’apparition de nouvelles menaces liées à la volatilité des mar-

chés financiers et de matières premières. L’expansion de l’éco-

nomie mondiale devrait se stabiliser à 3,1 % en 2016, selon le

Fmi, avec des niveaux de croissance assez différenciés par pays

ou groupe de pays: 1,8% dans les pays avancés contre 4,1% dans

les pays émergents ou en développement. Ces taux sont estimés

faibles, comparativement à leur tendance potentielle de long

terme.

Au courant des deux premiers trimestres 2016, l’évolution des

indicateurs publiés par l’OCDE semble corroborer les diffi-

cultés conjoncturelles de la plupart des grandes économies et

mettre en exergue le déséquilibre et l’asynchronisme qui exis-

tent entre les différentes régions du monde.

Aux Etats-Unis, malgré une consommation des ménages assez

dynamique, la croissance a déçu les attentes, au deuxième tri-

mestre, sous l’effet d’une chute des investissements. L’activité

ne progresserait que de 1,2% après 1,6%.

Dans la zone euro, le référendum sur le Brexit a créé une plus

grande incertitude concernant les perspectives de croissance. Au

deuxième trimestre 2016, en glissement annuel, la croissance y

est estimée à 1,6% contre 1,7% un trimestre plus tôt.

Concernant le Japon, la progression du PIB, de 0,6% au deuxiè-

me trimestre après 0,1% le trimestre précédent, est inférieure aux

attentes (+0,7%), du fait d’une quasi-stagnation de la consom-

mation. Elle serait portée par le rebond de la production indus-

trielle et les anticipations du plan de relance qui devrait

se traduire notamment par des investissements massifs dans les

infrastructures.

Au Royaume-Uni, certes les risques de revers augmentent pour

l’économie après la victoire du Brexit, mais pour l’heure l’im-

pact n’est pas encore visible. En effet, la croissance du PIB bri-

tannique est estimée, au deuxième trimestre, à 2,2% après 2% le

trimestre précédent.

Dans les grandes économies émergentes, la faiblesse de l’activité

se poursuit, portée notamment par la Chine dont la croissance

économique, au deuxième trimestre, est restée stable, à 6,7 % sur

un an, légèrement supérieure aux prévisions de 6,6 %.

CROISSANCE ECONOMIQUE MONDIALE: activité économique mondiale très peu dynamique

Page 1 Point mensuel de conjoncture

DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @août 2016 N° 117

Sur les marchés financiers internationaux, après le vote en

faveur du Brexit, on redoute une nouvelle source de déstabilisa-

tion alors que la situation était déjà assez tendue. Toutefois, un

mois après ce vote, il est trop tôt pour apprécier pleinement les

conséquences de la décision du Royaume-Uni de sortir de l’UE,

même si dans un premier temps, les marchés financiers ont vive-

ment réagi. Au plan monétaire, la Banque d’Angleterre a mainte-

nu le statu quo sur ses taux directeurs, lors de sa réunion de poli-

tique monétaire du 4 juillet, prenant à contre-pied de nombreux

investisseurs qui tablaient sur une première baisse, en réaction

au vote en faveur du Brexit. Dans le même sillage, la Banque

centrale européenne (BCE) a laissé son taux directeur inchangé

lors de sa réunion tenue une semaine après celle de la Banque

britannique.

Pour ce qui est du marché de change, il est marqué notam-

ment, entre juin et juillet 2016, par des replis de la livre sterling

de 6,4% et de 8% face, respectivement, à l’euro et au dollar. Par

ailleurs, la monnaie unique européenne s’est dépréciée de 1,5%

par rapport au dollar et de 3% vis-à-vis du yen, sur un mois.

MARCHE FINANCIER ET MONETAIRE: les taux directeurs de la BCE et de la Banque d’Angleterre

restent inchangés en juillet 2016

Graphique 1: Evolution du cours de l’euro par rapport au dollar US

Source: Les Echos, DPEE

INFLATION: faible inflation dans la zone euro en juillet 2016

Dans ce contexte de croissance moins forte, l’inflation est

restée globalement faible. Dans la zone euro, la variation men-

suelle du niveau général des prix à la consommation s’est située

à -0,6% en juillet contre 0,2% au mois de juin 2016. Les compo-

santes alimentaires et énergétique de l’inflation mensuelle, dans

cette zone, se sont respectivement établies à 0,0% et à -1%, en

juillet 2016 alors que l’inflation hors produits alimentaires et

énergétiques est ressortie à -0,7%. Sur une base annuelle, le taux

d’inflation de la zone euro est estimé à 0,2% en juillet 2016.

Parmi les pays, l’inflation annuelle est ressortie à 0,2% en Fran-

ce et à 0,4% en Allemagne. Par contre, elle est négative en Italie

et en Espagne, où elle s’est située respectivement à -0,1% et à -

0,6%. Aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, l’inflation annuelle

est en hausse, respectivement de 0,8% et 0,6% en juillet 2016,

après 1% et 0,5% en juin. Au Brésil, le niveau d’inflation est

resté élevée, se situant à 8,7%, en juillet 2016.

Page 3: Point mensuel de conjoncture - DPEE · juillet 2016 alors que l»inflation hors produits alimentaires et énergétiques est ressortie à -0,7%. Sur une base annuelle, le taux d»inflation

DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @août 2016 N° 117

Source: Lefigaro.fr, DPEE

Page 2 Point mensuel de conjoncture

Concernant le pétrole, le cours du baril de Brent a enregis-

tré, en juillet, sa première baisse mensuelle depuis le début de

l’année 2016. Il s’est établi, en moyenne, à 45,1 dollars sur la

période, reculant de 7% par rapport à juin 2016. Sur un an, le

cours du baril de pétrole Brent s’est replié de 19,3% en juillet

2016 et de 30,5% en moyenne sur les sept premiers mois de

2016.

Graphique 3 : Evolution des cours du pétrole Brent ($/bbl)

Source: INSEE, DPEE

En juillet 2016, l’indice des cours des matières premiè-

res s’est replié de 0,8% en variation mensuelle, après avoir

enregistré une hausse de 2,3% le mois précédent. Cette baisse

est portée principalement par les produits de base alimentaires

(-3,6%), ceux industriels s’étant renforcés de 1,3%. En varia-

tion glissante sur un an, les cours des matières ont également

reculé de 0,9% en juillet 2016, du fait des matières premières

alimentaires (-3,4%), les produits de base industriels ayant ren-

chéri de 1,3% sur la période.

Au plan alimentaire, des évolutions différentes sont observées

concernant les cours des céréales, des oléagineux et du sucre.

En variation mensuelle, les cours des céréales et des oléagineux

ont enregistré des baisses respectives de 2,5% et 7,5% alors que

le cours du sucre s’est raffermi de 1,8%. Comparativement à

juillet 2015, les cours des céréales et du sucre ont progressé

respectivement de 2,4% et 65,8%, contre une baisse de 4,6% du

prix international des oléagineux. Pour ce qui est des matières

premières industrielles, l’augmentation des cours au mois de

juillet 2016 découle des hausses simultanées des cours des pro-

duits agro-industriels (1% en rythme mensuel et 0,4% en glis-

sement annuel) et minéraux (1,4% en rythme mensuel et 1,8%

en glissement annuel).

MARCHE DES MATIERES PREMIERES: légère baisse des cours en juillet 2016

Graphique 2: Evolution de l’indice des cours des matières pre-

mières (base 100 en 2000)

Tableau 1: Indice du cours des matières premières (base 100 en 2000)

Source: INSEE, DPEE

Page 4: Point mensuel de conjoncture - DPEE · juillet 2016 alors que l»inflation hors produits alimentaires et énergétiques est ressortie à -0,7%. Sur une base annuelle, le taux d»inflation

publique (+7,7%). Le secteur tertiaire s’est, pour sa part,

contracté de 3% sur la période.

Tableau 2: Indice Général d’Activité (IGA)

DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @août 2016 N° 117

Page 3 Point mensuel de conjoncture

ACTIVITE ECONOMIQUE INTERNE: stabilité de l’activité en juillet 2016 L’activité économique interne (hors agriculture et sylviculture)

est resté stable entre les mois de juin et juillet 2016. En effet, la

bonne progression notée dans le secteur primaire (+6,5%) et

dans l’administration publique (+0,5%), dans une moindre me-

sure, a été contrebalancée par les contreperformances des sec-

teurs secondaire (-4,4%) et tertiaire (-4,3%).

Sur une base annuelle, une croissance de 4,9% de l’activité

économique hors agriculture et sylviculture est notée, en juillet

2016, à la faveur des bons résultats enregistrés dans le se-

condaire (+5,9%), le primaire (+17,1%) et l’administration Source: DPEE

SECTEUR PRIMAIRE (HORS AGRICULTURE) : croissance de l’activité en juillet 2016

En juillet 2016, le secteur primaire (hors agriculture et

sylviculture) s’est consolidée de 6,5%, en variation mensuelle.

Cette situation traduit une confortation du sous–secteur de

l’élevage (+17,0%), atténuée par une baisse des débarquements

de la pêche (-25,9%).

Sur un an, l’activité du secteur primaire hors agriculture et syl-

viculture a progressé de 17,1%, en juillet 2016, portée par les

performances de l’élevage (+10,4%) et de la pêche (+66,1%). Tableau 3: Indice Général d’Activité (IGA) dans le secteur primaire

Graphique 4: Evolution de l’activité dans le sous-secteur de la pêche

Graphique 5: Evolution de l’activité dans le sous-secteur de l’élevage (en tonnes)

Source: DPM, PAD, SOGAS, DPEE

Source: DPM, PAD, DPEE

Source: SOGAS, DPEE

Au mois de juillet 2016, l’activité dans le secteur secondaire

s’est repliée de 4,4%, en variation mensuelle. Cette situation est

essentiellement imputable aux contreperformances enregistrées

dans la construction (-14,8%), les activités extractives

(-14,5%), les conserveries de viande et de poissons (-23,3%),

les « autres industries manufacturières » (-30,5%) et la produc-

tion de sucre (-21,5%). Par contre, le raffinage (+87,5%), la

métallurgie-fonderie (+50,6%), la production d’énergie

(+7,5%) et le travail de bois (+29,7%) se sont bien comportés

sur la période. Sur un an, une progression de 5,9% de l’activité

est observée dans le secteur secondaire, essentiellement attri-

buable à la bonne tenue des industries chimiques (+51,1%), des

activités extractives (+22,4%), du raffinage (+106,1%), de la

métallurgie-fonderie (+62,3%), de la fabrication de matériaux

de construction (+12,5%), du travail de bois (+69,1%) et de la

production de sucre (+329,5%). Toutefois, des contreperfor-

mances ont été enregistrées dans les conserveries de viande et

de poissons (-43,5%), la construction (-4,7%), les « autres in-

dustries manufacturières » (-27,6%), la fabrication de produits

céréaliers (-33,7%), la construction de matériels de transports (-

74%) et la fabrication de corps gras alimentaires (-85%). Graphique 6: Evolution de l’activité dans le secteur secondaire (base = 100 en 2006)

SECTEUR SECONDAIRE: légère contraction de l’activité en juillet 2016

Source: DPEE Source: DPEE

Page 5: Point mensuel de conjoncture - DPEE · juillet 2016 alors que l»inflation hors produits alimentaires et énergétiques est ressortie à -0,7%. Sur une base annuelle, le taux d»inflation

Page 4 Point mensuel de conjoncture

DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @août 2016 N° 117

SECTEUR TERTIAIRE: l’activité s’est contractée en juillet 2016 En variation mensuelle, le secteur tertiaire s’est contracté de

4,3%, au mois de juillet 2016. Cette contreperformance reflète,

essentiellement, les faibles résultats enregistrés au niveau des

activités immobilières (-25,9%), du commerce (-7,2%) et des

«transports et télécommunications» (-0,6%). Elle a été, néan-

moins, amoindrie par la bonne orientation des services de

«santé et d’action sociale» (+17%), financiers (+0,8%) et

d’ «hébergement et restauration».

Relativement à la même période en 2015, un repli de 3% du

secteur tertiaire de 3% est noté en juillet 2016, principalement

attribuable aux activités immobilières (-37,2%), aux «transports

et télécommunications» (-10,3%) et au commerce (-0,2%). Par

contre, les services financiers (+26,7%), de «santé et d’action

sociale» (+7,6%) et d’ «hébergement et restauration» (+14%)

se sont bien comportés sur la période.

Graphique 7: Evolution de l’activité (base = 100 en 2006)

Tableau 5: Indice Général d’Activité dans le secteur tertiaire

Source: DPEE Source: DPEE

EMPLOI SALARIE DANS LE SECTEUR MODERNE: repli des effectifs en juillet 2016

OPINION DES CHEFS D’ENTREPRISES DANS LE SECONDAIRE ET LE TERTIAIRE

Au mois de juillet 2016, les industriels enquêtés sur les

facteurs qui limitent leurs activités se sont plaints, pour la plu-

part, de la baisse de la demande (18%), de la concurrence jugée

déloyale (22%) et des difficultés de recouvrement des créances

(11%). Par ailleurs, ils ont indiqué un recul mensuel de la pro-

duction, en ligne avec la contraction des carnets de comman-

des. Les quantités stockées de produits finis sont, pour leur

part, ressorties au-dessus de leur niveau moyen de long terme.

En perspectives pour le mois d’août 2016, les industriels sont

plutôt sceptiques quant à la production et aux commandes les-

quelles selon eux, devraient se situer en deçà de leurs moyen-

nes respectives de longue durée.

Dans le sous-secteur des bâtiments et travaux publics, les

difficultés de recouvrement des créances (31%), la concurrence

supposée déloyale (15%) ainsi que l’accès difficile au foncier

(15%) sont considérés, par les entrepreneurs, comme les princi-

pales contraintes à l’activité, durant le mois de juillet 2016.

Celle-ci et les commandes publiques (-19 points) ont reculé en

rythme mensuel, selon les enquêtés. Par contre, les commandes

privées sont restées stables, au-dessus de leur niveau moyen.

En prévision pour le mois d’août 2016, les chefs d’entreprise

de BTP s’attendent à un climat conjoncturel moins favorable

où l’activité de manière générale et les commandes (publiques

et privées) devraient fléchir par rapport à leur niveau de juillet.

Au niveau du sous-secteur des services, les difficultés de re-

couvrement des créances (31%) et de la concurrence jugée dé-

loyale (28%) sont citées comme les principaux facteurs qui ont

entravé l’activité du sous-secteur, en juillet 2016. Toutefois, les

prestataires de services ont majoritairement déclaré une hausse

de leur chiffre d’affaires et des carnets de commandes dans un

A fin juillet 2016, l’emploi salarié du secteur moderne

s’est replié de 1,3% par rapport au mois précédent. Cette situa-

tion est attribuable au secteur secondaire (-3,5%), des replis

respectifs des effectifs salariés de 3,7% et 2,2% étant notés

dans l’industrie et les BTP. En revanche, le secteur tertiaire a

enregistré une progression (+1,1%) de son emploi salarié, sous

les effets conjugués des évolutions contrastées notées dans les

services (-1,3%) et le commerce (+8,4%).

En variation glissante sur un an, l’emploi salarié du secteur

moderne s’est contracté de 0,2%, au mois de juillet 2016, en

liaison avec le repli de 2,6% des effectifs dans le secteur se-

condaire. Cette évolution est imputable à la contraction de

4,5% du nombre de salariés dans l’industrie, les BTP ayant

enregistré des créations nettes d’emploi de 8,7% sur la période.

Dans le secteur tertiaire, une progression annuelle de 2,3% des

effectifs salariés est observée, en juillet 2016.

Tableau 6: indice de l’emploi salarié dans le secteur moderne

(Base = 100 en 2010)

Source: DPEE

Page 6: Point mensuel de conjoncture - DPEE · juillet 2016 alors que l»inflation hors produits alimentaires et énergétiques est ressortie à -0,7%. Sur une base annuelle, le taux d»inflation

Point mensuel de conjoncture Page 5

DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @août 2016 N° 117

PRIX A LA CONSOMMATION: la hausse de l’indice des prix se poursuit en juillet 2016 En juillet 2016, les prix à la consommation sont ressortis

en hausse de 0,9%, en rythme mensuel. Cette situation est prin-

cipalement expliquée par le renchérissement de la viande de

bœuf (+1,9%), du poisson frais (+13,6%) et des légumes frais

en fruits ou en racines (+9,1%).

Sur une base annuelle, le niveau général des prix a augmenté de

0,2%, en juillet 2016, en liaison avec l’appréciation des prix

des « produits alimentaires et boissons non alcooli-

sées » (+1,3%), des services de santé (+0,8%) et de l’enseigne-

ment (+0,5%). Pour sa part, l’inflation sous-jacente (hors

produits frais et énergétiques) a crû de 0,4%, en rythme

mensuel, et de 0,5%, en variation glissante sur un an.

En termes d’origine, les prix des produits importés ont baissé

de 0,3%, en variation mensuelle, et de 0,6 % comparativement

à la même période de 2015. Par contre, les prix des produits

locaux se sont respectivement appréciés de 1,4% et 0,5%, en

rythme mensuel et en glissement annuel.

Tableau8: Indice Harmonisé des Prix à la Consommation

(Base = 100 en 2008)

Source: ANSD

TAUX DE CHANGE EFFECTIF REEL : perte de compétitivité¹ au mois de juin 2016. Au cours du mois de juillet 2016, la compétitivité de l’écono-

mie sénégalaise s’est dégradée de 3,4%, en variation mensuel-

le, en liaison avec l’appréciation du franc CFA par rapport à la

monnaie des pays partenaires (+2,5%) conjuguée au différentiel

d’inflation défavorable (+0,9%). Vis-à-vis des principaux par-

tenaires membres de la zone UEMOA, des pertes de compétiti-

vité de 1,3% sont notés en rythme mensuel, en raison du niveau

défavorable des prix intérieurs. Par rapport aux principaux par-

tenaires membres de la zone euro, le différentiel d’inflation

défavorable a également induit un recul de la compétitivité de

1,6%, comparativement au mois précédent.

En glissement annuel, des pertes de compétitivité de l’éco-

nomie nationale évaluées à 2,3% sont enregistrées au mois de

juillet 2016. Cette situation traduit l’appréciation du franc CFA

(+6,0%) par rapport aux monnaies des pays partenaires, amoin-

drie par le différentiel d’inflation favorable (-3,7%).

Sur les sept (7) premiers mois de 2016, un léger repli de

0,5% de la compétitivité est observé par rapport à la même

période de 2015, sous l’effet de l’appréciation du FCFA

(+3,3%) par rapport aux monnaies des principaux partenaires,

toutefois, amoindri par un différentiel d’inflation favorable

(-2,8%).

Tableau 9: Taux de change effectif réel (Base 100 = 2005)

Source: DPEE

Source: DPEE - Enquête mensuelle d’opinion sur la conjoncture

*Normalisé de moyenne 100 et d’écart type 10

Compétitivité-prix 1

contexte de baisse des tarifs pratiqués. En anticipation, les ta-

rifs et les commandes seraient, en août 2016, en dessous de

leur niveau moyen de long terme, selon les prestataires de ser-

vices interrogés.

Pour ce qui est de l’activité commerciale, les difficultés de

recouvrement des créances (29%), la baisse de la demande

(17%) et la concurrence jugée déloyale (13%) ont été les prin-

cipales contraintes au courant du mois de juillet 2016. Interpel-

lés sur l’évolution du chiffre d’affaires, les commerçants ont

indiqué une baisse entre juin et juillet 2016, en liaison avec le

recul des carnets de commandes. Pour leur part, les stocks de

produits finis sont ressortis au-dessus de leur niveau moyen. En

perspective pour le prochain mois, les commandes devraient

ressortir en dessous de leur niveau moyen, selon les enquêtés.

Tableau 7: Indice du climat des affaires*

Page 7: Point mensuel de conjoncture - DPEE · juillet 2016 alors que l»inflation hors produits alimentaires et énergétiques est ressortie à -0,7%. Sur une base annuelle, le taux d»inflation

Point mensuel de conjoncture Page 6

DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @août 2016 N° 117

ECHANGES AVEC L’EXTERIEUR: le déficit commercial s’est détérioré en juillet 2016

Durant le mois de juillet 2016, le déficit commercial s’est détérioré de 7,8 milliards sur une base mensuelle, s’établis-

sant à 126,9 milliards contre 119 milliards le mois précédent. Cette situation traduit une baisse des exportations (-7,4 milliards)

et une légère hausse des importations de biens (+0,4 milliard), en variation mensuelle. Ainsi, le taux de couverture des importa-

tions par les exportations s’est situé à 41,2% contre 44,0% un mois auparavant, soit une perte de 2,8 points de pourcentage.

Les exportations de biens sont estimées à 111,6 mil-

liards au mois de juillet 2016 contre 119,1 milliards le mois

précédent, soit une baisse de 6,2% (-7,4 milliards). Cette

situation est principalement attribuable au repli des ventes à

l’étranger d’acide phosphorique (-9,4 milliards), d’or brut

(-3,3 milliards), de produits alimentaires (-2,3 milliards), de

produits pétroliers (-1,1 milliard) et, dans une moindre mesure,

de ciment (-0,6 milliard). En revanche, les exportations

d’engrais minéraux et chimiques ont enregistré une hausse de

1,4 milliard sur la période. Au niveau des exportations de

produits alimentaires, la baisse observée est imputable,

essentiellement, au recul des ventes à l’étranger de produits

halieutiques (-3,1 milliards). S’agissant des exportations des

produits arachidiers, elles ont connu, en variation mensuelle,

une hausse de 0,9 milliard.

En glissement annuel, les ventes à l’étranger de biens ont

affiché une baisse de 5,4% (-6,4 milliards), sous l’effet du recul

des exportations d’acide phosphorique (-2,6 milliards) et de

produits alimentaires (-2,3 milliards). Cependant, les

exportations d’or brut, de ciment, de produits pétroliers et

d’engrais minéraux et chimiques ont enregistré, respective-

ment, des hausses de 2,1 milliards, 1,9 milliard, 1,8 milliard et

0,9 milliard sur la période.

En cumul sur les sept (7) premiers mois de 2016, la

valeur des exportations de biens s’est améliorée de 36,9

milliards en s’établissant à 887,8 milliards contre 850,9

milliards un an auparavant. Cette situation est principalement

liée à l’accroissement des exportations d’or brut (+27,3

milliards), d’acide phosphorique (+21,3 milliards), d’engrais

minéraux et chimiques (+3,8 milliards) et de ciment

(+2 milliards). En revanche, les valeurs des ventes à l’étranger

de produits pétroliers et de produits alimentaires se sont respec-

tivement repliées de 14,3% (-10,9 milliards) et 3,1%

(-6,6 milliards) sur la période. Au niveau des produits alimen-

taires, les exportations de produits halieutiques se sont renfor-

cées de 5,8 milliards.

S’agissant des exportations du Sénégal vers

l’UEMOA, elles sont estimées à 30,9 milliards au mois de

juillet 2016 contre 34,0 milliards le mois précédent, soit une

baisse de 3,1 milliards. Elles ont, ainsi, représenté 27,7% de la

valeur totale des exportations de marchandises du Sénégal au

titre du mois de juillet 2016 contre 28,6% au mois précédent.

La part des produits acheminés vers le Mali, principale

destination des exportations du Sénégal dans l’Union, est

passée de 42,3% à 49,0% sur la période, soit un gain de 6,7

points de pourcentage. Le ciment reste le principal produit

exporté vers le Mali avec une part évaluée à 43,8% en juillet

2016 contre 46,7% le mois précédent.

Les importations de biens sont passées de 270,6

milliards au mois de juin 2016 à 271 milliards au mois de juil-

let 2016, soit une légère hausse de 0,2% (+0,4 milliard). Cette

faible augmentation est portée, notamment, par le renforcement

de la valeur des importations de « machines, appareils et

moteurs » (+26,8 milliards) et de produits pharmaceutiques

(+2,7 milliards). En revanche, il est enregistré un repli des

achats à l’étranger de « véhicules, matériels de transport et

pièces détachées automobiles » (-9,4 milliards), de produits

alimentaires (-5,4 milliards) et de produits pétroliers

(-0,1 milliard). Au titre des importations de produits pétroliers,

le léger recul observé est imputable aux produits pétroliers

raffinés (-2,7 milliards). Il a été, toutefois, atténué par l’accrois-

sement de la valeur des achats à l’étranger de pétrole brut

(+2,6 milliards). Pour sa part, la diminution des importations de

produits alimentaires reflète le retrait des achats de « froment et

méteil » (-6,0 milliards), d’huiles et graisses animales et végé-

tales (-3,0 milliards), de riz (-1,3 milliard), de maïs

(-1,2 milliard) et, dans une moindre mesure, de fruits et

légumes comestibles (-0,5 milliard).

En glissement annuel, les importations de biens ont diminué de

16,6% (-54,1 milliards), sous l’effet, principalement, de la

contraction des importations de produits pétroliers (-28,7

milliards), de produits alimentaires (-9,5 milliards), de

« véhicules, matériels de transport et pièces détachées

automobiles » (-7,0 milliards) et de « machines, appareils et

moteurs » (-5,9 milliards). Ce repli a été, toutefois, légèrement

amoindri par la progression de la valeur des importations de

produits pharmaceutiques (+1,8 milliard).

En cumul sur les sept (7) premiers mois de 2016, les

importations de biens sont évaluées à 1 680,5 milliards contre

1 749,0 milliards un an auparavant, soit une baisse de 3,9%

(-68,4 milliards) imputable, essentiellement, aux produits

pétroliers (-87,3 milliards) et aux « machines, appareils et

moteurs » (-23,4 milliards). En revanche, des hausses sont

relevées dans les importations de produits alimentaires (+22,7

milliards), de produits pharmaceutiques (+1,2 milliard) et de

« véhicules, matériels de transport et pièces détachées automo-

biles » (+0,8 milliard) sur la période.

Concernant les importations de biens en provenance

des pays de l’UEMOA, elles sont évaluées à 6,6 milliards au

mois de juillet 2016 contre 8,9 milliards le mois précédent, soit

une baisse de 2,3 milliards. Elles ont, ainsi, représenté 2,4% de

la valeur totale des importations de biens au mois de juillet

2016 contre 3,3% au mois de mai 2016. La Côte d’Ivoire

demeure le principal fournisseur du Sénégal au sein de la zone,

avec une part évaluée à 95,1% en juillet 2016 contre 84,9% le

mois précédent. Les achats en provenance de ce pays ont,

principalement, porté sur les « huiles et graisses animales et

végétales » qui en ont représenté 20,8% contre 54% un mois

auparavant.

Page 8: Point mensuel de conjoncture - DPEE · juillet 2016 alors que l»inflation hors produits alimentaires et énergétiques est ressortie à -0,7%. Sur une base annuelle, le taux d»inflation

Point mensuel de conjoncture Page 7

DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @août 2016 N° 117

Tableau 10: Exportations en valeur (millions de FCFA) Tableau 11: Importations en valeur (millions de FCFA)

Source: ANSD Source: ANSD

FINANCES PUBLIQUES: bonne tenue du recouvrement des recettes budgétaires -

progression soutenue des dépenses publiques en juillet 2016

Au cours des sept (7) premiers mois de 2016, la gestion budgétaire a été marquée par une bonne tenue du recouvre-

ment des recettes budgétaires dans un contexte d’exécution soutenue des dépenses. En effet, les ressources et dons mobilisés à

fin juillet 2016 sont évalués à 1262,6 milliards contre 1138,1 milliards un an auparavant, soit en hausse de 10,9%. Quant aux

dépenses totales et prêts nets, ils sont ressortis à 1526,8 milliards, augmentant de 16,7% sur un an. Au total, le solde budgétaire,

dons compris, est estimé en déficit de 264,2 milliards pour un plafond annuel fixé à 372,4 milliards.

Les ressources sont composées de recettes budgétaires

pour 1105 milliards, de ressources au titre du « Swap» pour

40,1 milliards, de ressources propres du FSE pour 20,6

milliards ainsi que de dons pour un montant estimé à 96,9

milliards. La hausse des ressources est tirée, en dehors du

‘’Swap’’, par les recettes budgétaires qui ont augmenté de

10,1%. Cette bonne orientation est imputable aux impôts

directs, aux taxes intérieures et aux recettes pétrolières. Au

niveau des impôts directs, l’impôt sur le revenu (172,7

milliards) et l’impôt sur les sociétés (160,4 milliards) se sont

confortés respectivement de 10,8% et 15,9%. Pour ce qui est

des taxes intérieures, la TVA intérieure hors pétrole et la taxe

sur les activités financières se sont établies respectivement à

141,4 milliards et 32,2 milliards, progressant de 5,4% et 14,2%

comparativement à la même période un an auparavant. Pour

leur part, les recettes pétrolières, grâce au cours favorable du

baril de pétrole, ont bénéficié des bons niveaux de recouvre-

ment du FSIPP (75,4 milliards) et de la taxe spécifique sur le

pétrole (35,3 milliards). Relativement à fin juillet 2015, le

FSIPP et la taxe spécifique sur le pétrole ont respectivement

progressé de 106% et 29,2%. Toutefois, cette performance a

été amoindrie par les baisses notées dans le recouvrement des

droits de timbre (-5,5 milliards) et les contreperformances

enregistrées dans la mobilisation des recettes pétrolières au

cordon douanier (-10 milliards).

S’agissant des dépenses et prêts nets, ils sont évalués à

1526,8 milliards à fin juillet 2016, en hausse de 16,7% par rap-

port à la même période, un an plus tôt. La progression des dé-

penses est attribuable aussi bien à la composante investisse-

ment qu’aux dépenses courantes. En effet, les dépenses en

capital, estimées à 608,4 milliards, sont en hausse de 16,6%,

sous l’effet autant des investissements sur ressources extérieu-

res (+66,5 milliards) que de ceux sur ressources intérieures

(+19,9 milliards). Pour ce qui est des dépenses courantes, elles

se sont établies à 918,4 milliards, soit un raffermissement de

131,7 milliards (+16,7%), imputable aux dépenses de fonction-

nement, aux charges d’intérêts sur la dette et aux traitements et

salaires qui sont respectivement estimés à 485,1 milliards

(+31,6%), 106,2 milliards (+5,4%) et 327,1 milliards (+3,1%).

* Ce sont des ressources reçues à la rubrique gains et change

Page 9: Point mensuel de conjoncture - DPEE · juillet 2016 alors que l»inflation hors produits alimentaires et énergétiques est ressortie à -0,7%. Sur une base annuelle, le taux d»inflation

Page 8 Point mensuel de conjoncture

MONNAIE ET CREDIT: légère augmentation des avoirs extérieurs nets — dégonflement de

l’encours du crédit intérieur en mai 2016

DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @août 2016 N° 117

Source: BCEAO

Tableau 12: Situation monétaire intégrée (en milliards de FCFA)

Page 10: Point mensuel de conjoncture - DPEE · juillet 2016 alors que l»inflation hors produits alimentaires et énergétiques est ressortie à -0,7%. Sur une base annuelle, le taux d»inflation

Point mensuel de conjoncture

ANNEXES

Page 9

DGPPE/DPEE/DSC - Point Mensuel de Conjoncture @août 2016 N° 117

T: trimestre

*: données provisoires

*: données provisoires *: données provisoires en juin 2016