petit livre rouge

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LE PETIT LIVRE ROUGE CITATIONS DE MAO TSETOUNG CHAPITRES I. Le Parti II. Les classes et la lutte des classes III. Le socialisme et le communisme IV. La juste solution des contradictions au sein du Peuple V. La guerre et la paix VI. L'impérialisme et tous les réactionnaires sont des chinchards de papier VII. Oser lutter, oser vaincre VIII. La guerre populaire IX. L'armée populaire X. Le rôle dirigeant des comités du Parti XI. La ligne de masse XII. Le travail XIII. Les rapports entre officiers et soldats XIV. Les rapports entre l'armée et le Peuple XV. Les « trois démocraties » XVI. L'éducation et l'entraînement des troupes XVII. Servir le Peuple XVIII. Le patriotisme et l'internationalisme XIX. L'héroïsme révolutionnaire XX. Edifier le pays avec diligence et économie XXI. Compter sur ses propres forces et lutter avec endurance XXII. Méthodes de pensée et de travail XXIII. Enquêtes et recherches XXIV L'auto-éducation idéologique XXV. L'unité XXVI. La discipline XXVII. la critique et l'autocritique XXVIII. Les communistes XXIX Les cadres XXX. Les jeunes XXXI. Les femmes XXXII. La culture et l'art XXXIII. L'étude XXXIV. Utiliser les turbines à bon escient

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  • LE PETIT LIVRE ROUGE

    CITATIONS DE MAO TSETOUNG

    CHAPITRES

    I. Le Parti II. Les classes et la lutte des classes III. Le socialisme et le communisme IV. La juste solution des contradictions au sein du Peuple V. La guerre et la paix VI. L'imprialisme et tous les ractionnaires sont des chinchards de papier VII. Oser lutter, oser vaincre VIII. La guerre populaire IX. L'arme populaire X. Le rle dirigeant des comits du Parti XI. La ligne de masse XII. Le travail XIII. Les rapports entre officiers et soldats XIV. Les rapports entre l'arme et le Peuple XV. Les trois dmocraties XVI. L'ducation et l'entranement des troupes XVII. Servir le Peuple XVIII. Le patriotisme et l'internationalisme XIX. L'hrosme rvolutionnaire

    XX. Edifier le pays avec diligence et conomie XXI. Compter sur ses propres forces et lutter avec endurance XXII. Mthodes de pense et de travail XXIII. Enqutes et recherches XXIV L'auto-ducation idologique XXV. L'unit XXVI. La discipline XXVII. la critique et l'autocritique XXVIII. Les communistes XXIX Les cadres XXX. Les jeunes XXXI. Les femmes XXXII. La culture et l'art XXXIII. L'tude XXXIV. Utiliser les turbines bon escient

  • I. LE PARTI COMMUNISTE Le noyau dirigeant de notre cause, c'est le parti communiste chinois. Le fondement thorique sur lequel se guide notre pense, c'est le marxisme-lninisme. Allocution d'ouverture la premire session de la Ire Assemble populaire nationale de la Rpublique populaire de Chine (15 septembre 1954). Pour faire la rvolution, il faut qu'il y ait un parti rvolutionnaire. Sans un parti rvolutionnaire, sans un parti fond sur la thorie rvolutionnaire marxiste-lniniste et le style rvolutionnaire marxiste-lniniste, il est impossible de conduire la classe ouvrire et les grandes masses populaires la victoire dans leur lutte contre l'imprialisme et ses valets. Forces rvolutionnaires du monde entier, unissez-vous, combattez l'agression imprialiste! (Novembre 1948) uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Sans les efforts du Parti communiste chinois, sans les communistes chinois, ces piliers du peuple, il sera impossible la Chine de conqurir son indpendance et d'obtenir sa libration, il lui sera impossible galement de raliser son industrialisation et de moderniser son agriculture. Du gouvernement de coalition (24 avril 1945), uvres choisies de Mao Tstoung, tome III. Le Parti communiste chinois constitue le noyau dirigeant du peuple chinois tout entier. Sans un tel noyau, la cause du socialisme ne saurait triompher. Allocution la rception accorde aux dlgus au IIIe Congrs de la Ligue de la Jeunesse de Dmocratie nouvelle de Chine (25 mai 1957). Un parti disciplin, arm de la thorie marxiste-lniniste, pratiquant l'autocritique et li aux masses populaires; une arme dirige par un tel parti; un front uni de toutes les classes rvolutionnaires et de tous les groupements rvolutionnaires placs sous la direction d'un tel parti; voil les trois armes principales avec lesquelles nous avons vaincu l'ennemi. De la dictature dmocratique populaire (30 juin 1949), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Il faut avoir confiance dans les masses; il faut avoir confiance dans le Parti : ce sont l deux principes fondamentaux. Si nous avons le moindre doute cet gard, nous serons incapables d'accomplir quoi que ce soit. Sur le problme de la coopration agricole (31 juillet 1955). Arm de la thorie marxiste-lniniste, le Parti communiste a apport au peuple chinois un nouveau style de travail dont les lments essentiels sont l'union de la thorie et de la pratique, la liaison troite avec les masses et l'autocritique. Du gouvernement de coalitions (24 avril 1945), uvres choisies de Mao Tstoung, tome III. Un parti qui dirige un grand mouvement rvolutionnaire ne saurait le mener la victoire

  • sans thorie rvolutionnaire, sans connaissances de l'histoire, sans une comprhension profonde du mouvement dans sa ralit. Le Rle du Parti communiste chinois dans la guerre nationale (Octobre 1938), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. La rectification est, comme nous le disions, un mouvement gnral pour l'ducation marxiste. C'est en effet l'tude, dans tout le Parti, du marxisme au moyen de la critique et de l'autocritique. Nous approfondirons certainement notre connaissance du marxisme au cours de ce mouvement. Intervention la Confrence nationale du Parti communiste chinois suc le Travail de Propagande (12 mars 1957). C'est une tche ardue que d'assurer un niveau de vie convenable des centaines de millions de Chinois, de transformer notre pays conomiquement et culturellement arrir en un pays prospre, puissant, dot d'une culture hautement dveloppe. Et c'est pour mieux assumer cette tche et pour mieux travailler avec tous les hommes de bonne volont en dehors du Parti, dtermins faire aboutir des transformations, que nous devons, prsent comme dans l'avenir, entreprendre des mouvements de rectification et corriger sans relche ce qu'il y a d'erron en nous. Intervention la Confrence nationale du Parti communiste chinois sur le Travail de Propagande (12 mars 1957). La politique est le point de dpart de toute action pratique d'un parti rvolutionnaire et se manifeste dans le dveloppement et l'aboutissement des actions de ce parti. Toute action d'un parti rvolutionnaire est l'application de sa politique. S'il n'applique pas une politique juste, il applique une politique errone; s'il n'applique pas consciemment une politique, il l'applique aveuglment. Ce que nous appelons exprience, c'est le processus d'application d'une politique et son aboutissement. C'est par la pratique du peuple seulement, c'est--dire par l'exprience, que nous pouvons vrifier si une politique est juste ou errone, et dterminer dans quelle mesure elle est juste ou errone. Mais la pratique des hommes, spcialement la pratique d'un parti rvolutionnaire et des masses rvolutionnaires, se rattache ncessairement une politique ou une autre. Par consquent, avant de mener une action, nous devons expliquer clairement aux membres du Parti et aux masses la politique que nous avons formule la lumire des circonstances. Sinon, les membres du Parti et les masses s'carteront de la direction politique donne par notre Parti, agiront l'aveuglette et appliqueront une politique errone. A propos de la politique concernant l'industrie et le commerce (27 fvrier 1948), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Notre Parti a dfini la ligne gnrale et la politique gnrale de la rvolution chinoise et arrt diverses lignes de travail et mesures politiques particulires. Toutefois, il arrive souvent que les camarades retiennent les lignes de travail et mesures politiques particulires et oublient la ligne gnrale et la politique gnrale du Parti.

  • Si vraiment nous les oublions, nous serons des rvolutionnaires aveugles, des demi-rvolutionnaires l'esprit confus et, en appliquant une ligne de travail et des mesures politiques particulires, nous perdrons le nord, nous pencherons tantt gauche, tantt droite, et notre travail en souffrira. Discours prononc une confrence des cadres de la rgion libre du Chansi-Soueiyuan (1er avril 1948), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Politique et tactique sont la vie mme du Parti; les camarades dirigeants tous les chelons doivent leur accorder la plus grande attention et ne jamais se montrer ngligents cet gard. Circulaire sur la situation (20 mars 1948), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. II. LES CLASSES ET LA LUTTE DE CLASSES Lutte de classes certaines classes sont victorieuses, d'autres sont limines. Cela, c'est l'histoire, l'histoire des civilisations depuis des millnaires. Interprter l'histoire d'aprs ce point de vue, c'est ce qui s'appelle matrialisme historique ; se placer l'oppos de ce point de vue, c'est de l'idalisme historique. Rejetez vos illusions et prparez-vous la lutte (14 aot 1949), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Dans la socit de classes, chaque homme vit en tant que membre d'une classe dtermine et il n'existe aucune pense qui ne porte une empreinte de classe. De la pratique (Juillet 1937), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. Les changements qui interviennent dans la socit proviennent surtout du dveloppement des contradictions l'intrieur de la socit, c'est--dire des contradictions entre les forces productives et les rapports de production, entre les classes, entre le nouveau et l'ancien. Le dveloppement de ces contradictions fait avancer la socit, amne le remplacement de la vieille socit par la nouvelle. De la contradiction (Aot 1937), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. L'impitoyable exploitation conomique et la cruelle oppression politique de la part des propritaires fonciers contraignirent la paysannerie entreprendre un grand nombre d'insurrections contre leur domination. . . . Dans la socit fodale chinoise, les luttes de classe de la paysannerie, les insurrections et les guerres paysannes ont seules t les vritables forces motrices dans le dveloppement de l'histoire. La Rvolution chinoise et le Parti communiste chinois (Dcembre 1939), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. La rvolution n'est pas un dner de gala; elle ne se fait pas comme une uvre littraire, un dessin ou une broderie; elle ne peut s'accomplir avec autant d'lgance, de tranquillit et de dlicatesse, ou avec autant de douceur, d'amabilit, de courtoisie, de

  • retenue et de gnrosit d'me. La rvolution, c'est un soulvement, un acte de violence par lequel une classe en renverse une autre. Rapport sur l'enqute mene dans le Hounan propos du mouvement paysan (Mars 1927), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. Tchiang Ka-chek cherche toujours arracher au peuple la moindre parcelle de pouvoir, le moindre avantage conquis. Et nous? Notre politique consiste lui riposter du tac au tac et nous battre pour chaque pouce de terre. Nous agissons sa manire. Tchiang Ka-chek cherche toujours imposer la guerre au peuple, une pe la main gauche, une autre la main droite. A son exemple, nous prenons, nous aussi, des pes. ... Et comme Tchiang Ka-chek affile maintenant ses pes, nous devons affiler les ntres aussi. La Situation et notre politique aprs la victoire dans la Guerre de Rsistance contre le Japon (13 aot 1945), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Quels sont nos ennemis et quels sont nos amis? C'est l une question d'une importance primordiale pour la rvolution. Si, dans le pass, toutes les rvolutions en Chine n'ont obtenu que peu de rsultats, la raison essentielle en est qu'elles n'ont point russi unir autour d'elles leurs vrais amis pour porter des coups leurs vrais ennemis. Le parti rvolutionnaire est le guide des masses, et jamais rvolution n'a pu viter l'chec quand ce parti a orient les masses sur une voie fausse. Pour tre srs de ne pas les conduire sur la voie fausse et de remporter la victoire dans la rvolution, nous devons absolument veiller nous unir avec nos vrais amis pour porter des coups nos vrais ennemis. Et pour distinguer nos vrais amis de nos vrais ennemis, nous devons entreprendre une analyse gnrale des conditions conomiques des diverses classes de la socit chinoise et de leur attitude respective envers la rvolution. Analyse des classes de la socit chinoise (Mars 1926), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. Tous les seigneurs de guerre, les bureaucrates, les compradores et les gros propritaires fonciers qui sont de mche avec les imprialistes, de mme que cette fraction ractionnaire des intellectuels qui-en dpend, sont nos ennemis. Le proltariat industriel est la force dirigeante de notre rvolution. Nos plus proches amis sont l'ensemble du semi-proltariat et de la petite bourgeoisie. De la moyenne bourgeoisie toujours oscillante, l'aile droite peut tre notre ennemie et l'aile gauche notre amie; mais nous devons constamment prendre garde que cette classe ne vienne dsorganiser notre front.

  • Analyse des classes de la socit chinoise (Mars 1926), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. Celui qui se range du ct du peuple rvolutionnaire est un rvolutionnaire, tandis que celui qui se range du ct de l'imprialisme, du fodalisme et du capitalisme bureaucratique est un contre-rvolutionnaire. Celui qui se range en paroles seulement du ct du peuple rvolutionnaire, mais agit tout autrement, est un rvolutionnaire en paroles; celui-l est un parfait rvolutionnaire qui se range non seulement en paroles mais en actes du ct du peuple rvolutionnaire. Allocution de clture la deuxime session du Comit national de la Ire Confrence consultative politique du Peuple chinois (23 juin 1950). En ce qui nous concerne, qu'il s'agisse d'un individu, d'un parti, d'une arme ou d'une cole, j'estime que l'absence d'attaques de l'ennemi contre nous est une mauvaise chose, car elle signifie ncessairement que nous faisons cause commune avec l'ennemi. Si nous sommes attaqus par l'ennemi, c'est une bonne chose, car cela prouve que nous avons trac une ligne de dmarcation bien nette entre l'ennemi et nous. Et: si celui-ci nous attaque avec violence, nous peignant sous les couleurs les plus sombres et dnigrant tout ce que nous faisons, c'est encore mieux, car cela prouve non seulement que nous avons tabli une ligne de dmarcation nette entre l'ennemi et nous, mais encore que nous avons remport des succs remarquables dans notre travail. Etre attaqu par l'ennemi est une bonne et non une mauvaise chose (26 mai 1939). Nous devons soutenir tout ce que notre ennemi combat et combattre tout ce qu'il soutient. Entretien avec trois correspondants de l'Agence centrale d'Information et des journaux Saotangpao et Sin-minpao (16 septembre 1959), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. Nous nous tenons sur les positions du proltariat et des masses populaires. Pour les membres du Parti communiste, cela implique la ncessit de se tenir sur la position du Parti, de se conformer l'esprit de parti et la politique du Parti. Interventions aux causeries sur la littrature et l'art Yenan (Mai 1942), uvres choisies de Mao Tstoung, tome III. Aprs l'anantissement des ennemis arms, il y aura encore des ennemis non arms; ceux-ci ne manqueront pas de mener contre nous une lutte mort; nous ne devons jamais les sous-estimer. Si nous ne posons et ne comprenons pas maintenant le problme de cette faon, nous commettrons les plus graves erreurs. Rapport la deuxime session plnire du Comit central issu du VIIe Congrs du Parti communiste chinois (5 mars 1949), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Les imprialistes et les ractionnaires du pays ne se rsigneront jamais leur dfaite; ils se dbattront jusqu' la fin. Mme quand la paix et l'ordre auront t rtablis dans l'ensemble du pays, ils continueront par tous les moyens se livrer au sabotage et provoquer des troubles, et chercheront tout instant rtablir leur domination en Chine.

  • Cela est certain, indubitable; nous ne devons donc absolument pas relcher notre vigilance. Allocution d'ouverture la premire session plnire de la Confrence consultative politique du Peuple chinois (21 septembre 1949). Le dogmatisme et le rvisionnisme vont tous deux l'encontre du marxisme. Le marxisme doit ncessairement avancer, se dvelopper au fur et mesure que la pratique se dveloppe, et il ne saurait rester sur place. S'il demeurait stagnant et strotyp, il n'aurait plus de vie. Toutefois, on ne doit pas enfreindre les principes fondamentaux du marxisme; le faire, c'est tomber dans l'erreur. Considrer le marxisme d'un point de vue mtaphysique et comme quelque chose de fig, c'est du dogmatisme. Nier les principes fondamentaux du marxisme et nier sa vrit universelle, c'est du rvisionnisme. Le rvisionnisme est une forme de l'idologie bourgeoise. Les rvisionnistes effacent la diffrence entre le socialisme et le capitalisme, entre la dictature du proltariat et celle de la bourgeoisie. Ce qu'ils prconisent est en fait non pas la ligne socialiste, mais la ligne capitaliste. Dans les circonstances prsentes, le rvisionnisme est encore plus nuisible que le dogmatisme. Une tche importante nous incombe sur le front idologique, celle de dvelopper la critique contre le rvisionnisme. Intervention la Confrence nationale du Parti communiste chinois sur le Travail de Propagande (12 mars I957). Le rvisionnisme ou opportunisme de droite est un courant idologique bourgeois; il est encore plus dangereux que le dogmatisme. Les rvisionnistes ou opportunistes de droite approuvent le marxisme du bout des lvres et attaquent eux aussi le dogmatisme. Mais leurs attaques visent en fait la substance mme du marxisme. Ils combattent ou dnaturent le matrialisme et la dialectique, ils combattent ou tentent d'affaiblir la dictature dmocratique populaire et le rle dirigeant du Parti communiste, ainsi que la transformation et l'dification socialistes. Lors mme que la rvolution socialiste a remport pratiquement la victoire dans notre pays, il y a encore un certain nombre de gens qui rvent de restaurer le rgime capitaliste; ils mnent la lutte contre la classe ouvrire sur tous les fronts, y compris celui de l'idologie. Dans cette lutte, les rvisionnistes sont leurs meilleurs adjoints. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier 1957)

  • III. LE SOCIALISME ET LE COMMUNISME Le communisme est le systme complet de l'idologie proltarienne en mme temps qu'un nouveau rgime social. Cette idologie et ce rgime social diffrent de toute autre idologie et de tout autre rgime social; ils sont les plus parfaits, les plus progressistes, les plus rvolutionnaires, les plus rationnels de toute l'histoire de l'humanit. L'idologie et le rgime social du fodalisme sont entrs au muse de l'histoire. Ceux du capitalisme sont, eux aussi, entrs au muse dans une partie du monde (en U.R.S.S.); partout ailleurs, ils ressemblent un moribond qui dcline rapidement, comme le soleil derrire les collines de l'ouest; ils seront bientt bons pour le muse. Seuls l'idologie et le rgime social du communisme se rpandent dans le monde entier avec l'imptuosit de l'avalanche et la force de la foudre; ils feront fleurir leur merveilleux printemps. La Dmocratie nouvelle (Janvier 1940), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. En fin de compte, le rgime socialiste se substituera au rgime capitaliste; c'est une loi objective, indpendante de la volont humaine. Quels que soient les efforts des ractionnaires pour freiner la roue de l'histoire dans son mouvement en avant, la rvolution clatera tt ou tard et sera ncessairement victorieuse. Intervention la runion du Soviet suprme de l'U.R.S.S. pour la clbration du 40e anniversaire de la Grande Rvolution socialiste d'Octobre (6 novembre 1957). Nous autres communistes, nous ne dissimulons jamais nos aspirations politiques. Il est certain, indubitable, que notre programme pour l'avenir, ou programme maximum, a pour but de conduire la Chine au socialisme et au communisme. Le nom mme de notre Parti ainsi que notre conception marxiste du monde indiquent clairement cet idal suprme que nous voulons raliser dans l'avenir, idal infiniment beau et radieux. Du gouvernement de coalition (24 avril I945), uvres choisies de Mao Tstoung, tome III. L'ensemble du mouvement rvolutionnaire chinois dirig par le Parti communiste embrasse deux tapes, la rvolution dmocratique et la rvolution socialiste; ce sont deux processus rvolutionnaires de caractre diffrent, et c'est seulement aprs avoir achev le premier que l'on peut passer l'accomplissement du second. La rvolution dmocratique est la prparation ncessaire de la rvolution socialiste, et la rvolution socialiste est l'aboutissement logique de la rvolution dmocratique. Le but final de tout communiste, et pour lequel il doit lutter de toutes ses forces, c'est l'instauration dfinitive d'une socit socialiste et d'une socit communiste.

  • La Rvolution chinoise et le Parti communiste chinois (Dcembre 1939), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. Le but de la rvolution socialiste est de librer les forces productives. La transformation de la proprit individuelle en proprit collective socialiste dans les domaines de l'agriculture et de l'artisanat, et celle de la proprit capitaliste en proprit socialiste dans l'industrie et le commerce privs aboutiront ncessairement une libration considrable des forces productives. Et les conditions sociales seront ainsi cres pour un norme dveloppement de la production industrielle et agricole. Allocution la Confrence suprme d'Etat (2j janvier 1956). Actuellement, nous poursuivons non seulement une rvolution du systme social, la transformation de la proprit prive en proprit sociale, mais aussi une rvolution technique, le passage de la production artisanale la grande production mcanise moderne. Ces deux rvolutions sont lies. Dans le domaine de l'agriculture, la coopration doit prcder l'utilisation du gros outillage, tant donn les conditions de notre pays (dans les pays capitalistes, l'agriculture suit une orientation capitaliste). Ainsi, l'industrie et l'agriculture ne doivent tre en aucun cas spares ou isoles l'une de l'autre; il doit en tre de mme pour l'industrialisation socialiste et la transformation socialiste de l'agriculture. Il faut viter tout prix d'accorder plus d'importance l'une au dtriment de l'autre. Sur le problme de la coopration agricole (31 juillet 1955). Le nouveau rgime social vient de s'tablir et il faut un certain temps pour qu'il soit consolid. N'allons pas croire qu'il le soit parfaitement ds son instauration; cela est impossible. Il ne peut tre consolid que progressivement. Pour qu'il le soit de faon dfinitive, il faut raliser l'industrialisation socialiste du pays, poursuivre avec persvrance la rvolution socialiste sur le front conomique et, de plus, dployer, sur les fronts politique et idologique de durs et constants efforts en vue de la rvolution et de l'ducation socialistes. Par ailleurs, il faut que diffrentes conditions internationales y contribuent. Intervention la Confrence nationale du parti communiste chinois sur le Travail de Propagande (12 mars 1957). Dans notre pays, la lutte pour la consolidation du rgime socialiste, la lutte qui dcidera de la victoire du socialisme ou du capitalisme, s'tendra encore sur une trs longue priode historique. Mais nous devons nous rendre compte que le rgime nouveau, socialiste, se consolidera infailliblement. Nous difierons un pays socialiste dot d'une industrie, d'une agriculture, d'une science et d'une culture modernes. Intervention la Confrence nationale du Parti communiste chinois sur le Travail de Propagande (12 mars 1957).

  • Les intellectuels hostiles notre Etat sont en nombre infime. Ce sont des gens qui n'aiment pas notre Etat fond sur la dictature du proltariat; ils regrettent l'ancienne socit. A la moindre occasion, ils fomentent des troubles, cherchant renverser le Parti communiste et restaurer l'ancien rgime. Entre la voie du proltariat et celle de la bourgeoisie, c'est--dire entre la voie du socialisme et celle du capitalisme, ils s'obstinent vouloir suivre la seconde. En fait, comme celle-ci est impraticable, ils sont prts capituler devant l'imprialisme, le fodalisme et le capitalisme bureaucratique. De telles gens se rencontrent dans les milieux de la politique, de l'industrie, du commerce, de la culture, de l'enseignement comme dans les milieux scientifiques, techniques et religieux; ils sont extrmement ractionnaires. Intervention la Confrence nationale du Parti communiste chinois sur le Travail de Propagande (12 mars 1957). Le grand problme, c'est l'ducation des paysans. L'conomie paysanne est disperse, et la socialisation de l'agriculture, en juger par l'exprience de l'Union sovitique, exigera un temps trs long et un travail minutieux. Sans socialisation de l'agriculture, il ne peut y avoir de socialisme intgral, solide. De la dictature dmocratique populaire (30 juin 1949), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Nous devons tre convaincus que 1 les masses paysannes dsirent s'engager progressivement, sous la conduite du Parti, dans la voie du socialisme et que 2 le Parti est capable de conduire les paysans dans cette voie. Ces deux points constituent l'essence et l'aspect dominant du problme. Sur le problme de la coopration agricole (31 juillet 1955). Les organes dirigeants des coopratives doivent assurer la prpondrance, dans leur sein, des paysans pauvres actuels et des nouveaux paysans moyens-pauvres; ils auront comme force d'appoint les anciens paysans moyens-pauvres et les paysans moyens aiss, anciens et nouveaux. C'est ainsi seulement qu'on pourra, conformment la politique du Parti, raliser l'unit des paysans pauvres et des paysans moyens, consolider les coopratives, dvelopper la production et accomplir comme il faut la transformation socialiste dans l'ensemble des rgions rurales. Sinon, l'unit des paysans moyens et des paysans pauvres, la consolidation des coopratives, le dveloppement de la production et la transformation socialiste dans l'ensemble des rgions rurales seront impossibles. Note sur l'article: Comment la prpondrance est passe des paysans moyens aux paysans pauvres dans la Cooprative agricole de Production de Woutang, canton de Kaochan, district de Tchangcha (1955), L'Essor du socialisme dans les campagnes chinoises.

  • Il faut unir nous les paysans moyens; ce serait une erreur de ne pas le faire. Mais sur qui, dans nos campagnes, la classe ouvrire et le Parti communiste doivent-ils compter pour les rallier, en vue de la transformation socialiste dans l'ensemble des rgions rurales? Bien entendu, sur les paysans pauvres, uniquement. Il en fut ainsi quand nous luttions contre les propritaires fonciers et ralisions la rforme agraire; il en est encore ainsi aujourd'hui alors que nous luttons contre les paysans riches et tout facteur capitaliste, pour raliser la transformation socialiste de l'agriculture. Au dbut de ces deux priodes rvolutionnaires, les paysans moyens se sont montrs hsitants. Et c'est seulement lorsqu'ils se rendent clairement compte de la tendance gnrale de la situation et voient que le triomphe de la rvolution est imminent qu'ils passent du ct de celle-ci. Les paysans pauvres doivent agit sur les paysans moyens, les gagner eux pour que la rvolution prenne chaque jour plus d'ampleur, et ce jusqu' la victoire finale. Note sur l'article: La Leon de .l'apparition d'une cooprative de paysans moyens et d'une cooprative de paysans pauvres dans le district de Fouan (1955), L'Essor du socialisme dans les campagnes chinoises. Il y a une srieuse tendance au capitalisme chez les paysans aiss. Elle se donnera libre cours si nous relchons tant soit peu notre travail politique parmi les paysans pendant le mouvement de coopration et dans une longue priode venir. Note sur l'article : Une lutte rsolue doit tre mene contre la tendance au capitalisme (1955) L'Essor du socialisme dans les campagnes chinoises. Le mouvement de coopration agricole a t, ds le dbut, une srieuse lutte idologique et politique. Aucune cooprative ne peut tre fonde sans une telle lutte. Pour qu'un systme social tout nouveau puisse tre difi la place de l'ancien, il faut d'abord dblayer le terrain. Les survivances de la vieille idologie, qui reflte l'ancien systme, demeurent ncessairement, et pendant longtemps, dans l'esprit des gens; elles ne s'effacent pas facilement. Aprs sa cration, une cooprative doit soutenir encore bien des luttes avant de se consolider. Et mme aprs sa consolidation, elle risque de s'effondrer, pour peu qu'elle relche ses efforts. Note sur l'article: Une srieuse leon (1955), L'Essor du socialisme dans les campagnes chinoises. Depuis quelques annes, la tendance spontane au capitalisme s'affirme chaque jour davantage dans les campagnes; partout on voit apparatre de nouveaux paysans riches, beaucoup de paysans moyens aiss s'efforant de devenir des paysans riches. D'autre part, de nombreux paysans pauvres, ne disposant pas de moyens de production suffisants, sont encore dans le besoin; certains ont des dettes, d'autres ont vendu ou lou leur terre. Si on laisse se poursuivre cette volution, le phnomne de diffrenciation, de glissement vers les deux ples, ira invitablement en s'aggravant.

  • Les paysans qui ont perdu leur terre et ceux qui vivent encore dans la pauvret nous reprocheront de ne pas les secourir et de ne pas les aider surmonter leurs difficults. Les paysans moyens aiss, qui ont tendance s'engager dans la voie du capitalisme, seront eux aussi mcontents de nous; nous ne pourrons jamais, en effet, satisfaire leurs exigences puisque nous n'avons nulle intention de suivre cette voie. Dans une telle situation, l'alliance des ouvriers et des paysans pourrait-elle encore tre solidement maintenue ? Evidemment pas. Le problme ne peut tre rsolu que sur une nouvelle base: tout en procdant graduellement l'industrialisation socialiste et la transformation socialiste de l'artisanat ainsi que de l'industrie et du commerce capitalistes, il faut raliser progressivement la transformation socialiste de l'agriculture dans son ensemble, c'est--dire raliser la coopration et liquider l'conomie des paysans riches et l'conomie individuelle dans les rgions rurales, afin d'assurer l'aisance tout le peuple de nos campagnes. Nous estimons que c'est le seul moyen de consolider l'alliance des ouvriers et des paysans. Sur le problme de la coopration agricole (31 juillet 1955). Par planification d'ensemble, il faut entendre la planification qui tient compte de l'ensemble des intrts de nos 600 millions d'habitants. Lorsque nous tablissons un plan, rglons une affaire ou rflchissons un problme, nous devons toujours partir du fait que notre pays a 600 millions d'habitants; en aucun cas, nous ne devons oublier cela. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier I917). Outre la direction exerce par le Parti, un facteur dcisif est notre population de 600 millions d'habitants. Plus il y a de gens, plus il y a d'ides, d'ardeur et d'nergie. Jamais les masses n'ont t aussi enthousiastes, jamais leur combativit et leur moral aussi levs. Prsentation d'une cooprative (15 avril 1958). Parmi les caractristiques de la Chine et de ses 600 millions d'habitants, une des plus frappantes est la pauvret et le dnuement. Choses mauvaises en apparence, bonnes en ralit. La pauvret pousse au changement, l'action, la rvolution. Une feuille blanche offre toutes les possibilits; on peut y crire ou y dessiner ce qu'il y a de plus nouveau et de plus beau. Prsentation d'une cooprative (15 avril 1958). Quand la rvolution chinoise aura triomph dans tout le pays et que le problme agraire aura t rsolu, deux contradictions fondamentales n'en subsisteront pas moins en Chine.

  • La premire, d'ordre intrieur, est la contradiction entre la classe ouvrire et la bourgeoisie. La seconde, d'ordre extrieur, est la contradiction entre la Chine et les pays imprialistes. C'est pourquoi, aprs la victoire de la rvolution dmocratique populaire, le pouvoir d'Etat de la rpublique populaire sous la direction de la classe ouvrire ne devra pas tre affaibli, mais renforc. Rapport la deuxime session plnire du Comit central issu du VIIe Congrs du Parti communiste chinois (5 mars 1949), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Ne voulez-vous donc pas supprimer le pouvoir d'Etat? Si, nous le voulons, mais pas pour le moment; nous ne pouvons pas encore le faire. Pourquoi? Parce que l'imprialisme existe toujours, parce que la raction intrieure existe toujours, parce que les classes existent toujours dans le pays. Notre tche actuelle est de renforcer l'appareil d'Etat du peuple, principalement l'arme populaire, la police populaire et la justice populaire, afin de consolider la dfense nationale et de protger les intrts du peuple. De la dictature dmocratique populaire (30 juin 1949), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Notre Etat a pour rgime la dictature dmocratique populaire dirige par la classe ouvrire et fonde sur l'alliance des ouvriers et des paysans. Quelles sont les fonctions de cette dictature ? Sa premire fonction est d'exercer la rpression, l'intrieur du pays, sur les classes et les lments ractionnaires ainsi que sur les exploiteurs qui s'opposent la rvolution socialiste, sur ceux qui sapent l'dification socialiste, c'est--dire de rsoudre les contradictions entre nous et nos ennemis l'intrieur du pays. Par exemple, arrter, juger et condamner certains contre-rvolutionnaires et retirer, pour un temps dtermin, aux propritaires fonciers et aux capitalistes bureaucratiques le droit de vote et la libert de parole tout cela entre dans le champ d'application de notre dictature. Pour maintenir l'ordre dans la socit et dfendre les intrts des masses populaires, il est galement ncessaire d'exercer la dictature sur les voleurs, les escrocs, les assassins, les incendiaires, les bandes de voyous et autres mauvais lments qui troublent srieusement l'ordre public. La dictature a une deuxime fonction, celle de dfendre notre pays contre les activits subversives et les agressions ventuelles des ennemis du dehors. Dans ce cas, la dictature a pour tche de rsoudre sur le plan extrieur les contradictions entre nous et nos ennemis. Le but de la dictature est de protger le peuple tout entier dans le travail paisible qu'il poursuit pour transformer la Chine en un pays socialiste dot d'une industrie, d'une agriculture, d'une science et d'une culture modernes.

  • De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier 1957). La dictature dmocratique populaire a besoin de la direction de la classe ouvrire, car c'est la classe la plus clairvoyante, la plus dsintresse, celle dont l'esprit rvolutionnaire est le plus consquent. Toute l'histoire de la rvolution prouve que, sans la direction de la classe ouvrire, la rvolution choue et qu'elle triomphe avec la direction de la classe ouvrire. De la dictature dmocratique populaire (30 juin 1949), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. La dictature dmocratique populaire est base sur l'alliance de la classe ouvrire, de la paysannerie et de la petite bourgeoisie urbaine, et principalement sur l'alliance des ouvriers et des paysans, parce que ces deux classes reprsentent 80 90 pour cent de la population chinoise. Le renversement de l'imprialisme et de la clique ractionnaire du Kuomintang est d avant tout la force de ces deux classes, et le passage de la dmocratie nouvelle au socialisme dpend principalement de leur alliance. De la dictature dmocratique populaire (30 juin 1949), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. La lutte de classes, la lutte pour la production et l'exprimentation scientifique sont les trois grands mouvements rvolutionnaires de l'dification d'un pays socialiste puissant. Ces mouvements constituent une sre garantie permettant aux communistes de se garder de toute bureaucratie, de se prmunir contre le rvisionnisme et le dogmatisme et de demeurer toujours invincibles, une sre garantie permettant au proltariat de s'unir avec les larges masses travailleuses et de pratiquer une dictature dmocratique. Si, en l'absence de ces mouvements, on laissait se dchaner les propritaires fonciers, les paysans riches, les contre-rvolutionnaires, les mauvais lments et les gnies malfaisants, tandis que nos cadres fermeraient les yeux et que nombre d'entre eux n'opreraient mme pas de distinction entre l'ennemi et nous, mais collaboreraient avec l'ennemi, se laissant corrompre, dmoraliser et dsunir par lui, si nos cadres taient ainsi entrans dans le camp ennemi ou si l'ennemi parvenait s'infiltrer dans nos rangs, et si beaucoup de nos ouvriers, paysans et intellectuels se laissaient aussi sduire ou intimider par l'ennemi, alors il se passerait peu de temps, peut-tre quelques annes ou une dcennie, tout au plus quelques dcennies, avant qu'une restauration contre-rvolutionnaire n'ait invitablement lieu l'chelle nationale, que le parti marxiste-lniniste ne devienne un parti rvisionniste, un parti fasciste, et que toute la Chine ne change de couleur. Cit dans Le Pseudo-communisme de Khrouchtchev et les leons historiques qu'il donne au monde (14 juillet 1964). L'exercice de la dictature dmocratique populaire implique deux mthodes. A l'gard des ennemis, nous employons celle de la dictature; autrement dit, aussi longtemps qu'il sera ncessaire, nous ne leur permettrons pas de participer l'activit politique, nous les obligerons se soumettre aux lois du gouvernement populaire, nous les forcerons travailler de leurs mains pour qu'ils se transforment en hommes nouveaux. Par contre, l'gard du peuple, ce n'est pas la mthode de la contrainte, mais la mthode dmocratique qui intervient; autrement dit, le peuple doit pouvoir participer

  • l'activit politique; il faut employer son gard les mthodes dmocratiques d'ducation et de persuasion, au lieu de l'obliger faire ceci ou cela. Allocution de clture la deuxime session du Comit national de la Ire Confrence consultative politique du Peuple chinois (23 juin 1950). Le peuple chinois, sous la direction du Parti communiste, mne un vigoureux mouvement de rectification, afin de donner un essor rapide la cause du socialisme en Chine sur une base plus solide encore. Il s'agit de rsoudre correctement les diffrentes contradictions qui existent effectivement au sein du peuple et qui demandent tre rsolues l'heure actuelle. A cet effet, un grand dbat est organis dans notre peuple tout entier, dbat dirig et libre, avec faits et arguments l'appui, dans les villes comme la campagne, et qui porte sur les questions de la voie socialiste et de la voie capitaliste, du rgime fondamental et des mesures politiques importantes de l'Etat, du style de travail des cadres du Parti et du gouvernement, et du bien-tre du peuple. Il s'agit d'un mouvement socialiste par lequel le peuple s'duque et se rforme lui-mme. Intervention la runion du Soviet suprme de l'U.R.S.S. pour la clbration du 40e anniversaire de la Grande Rvolution socialiste d'Octobre (6 novembre 1957). Notre travail d'dification grandiose pose devant nous une tche extrmement ardue. Bien que les communistes soient plus de dix millions en Chine, ils ne reprsentent qu'une minime partie de la population du pays. Dans nos organismes d'Etat et dans l'ensemble des activits de notre socit, l'abondance du travail rclame le concours des non-communistes. Si nous ne savons pas prendre appui sur les masses populaires, ni collaborer avec les non-communistes, il nous sera impossible de mener notre travail bonne fin. Tout en renforant l'unit du Parti, nous devons continuer affermir l'union des nationalits, des classes dmocratiques, des partis dmocratiques et des organisations populaires, consolider et largir notre front uni dmocratique populaire; il nous faut, dans n'importe quel secteur de notre travail, remdier soigneusement tout ce qui compromet l'union du Parti avec le peuple. Allocution d'ouverture au Ville Congrs du Parti communiste chinois (15 septembre 1956). IV. LA JUSTE SOLUTION DES CONTRADICTIONS AU SEIN DU PEUPLE Nous sommes en prsence de deux types de contradictions sociales: les contradictions entre nous et nos ennemis et les contradictions au sein du peuple. Ils sont de caractre tout fait diffrent. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier I957). Pour avoir une connaissance juste de ces deux types de contradictions contradictions entre nous et nos ennemis et contradictions au sein du peuple , il est tout d'abord ncessaire de prciser ce qu'il faut entendre par peuple et par ennemis. ... A l'tape actuelle, qui est la priode de l'dification socialiste, toutes les classes et

  • couches sociales, tous les groupes sociaux qui approuvent et soutiennent cette dification, et y participent, forment le peuple, alors que toutes les forces sociales et tous les groupes sociaux qui s'opposent la rvolution socialiste, qui sont hostiles l'dification socialiste ou s'appliquent la saboter, sont les ennemis du peuple. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier 1957). Dans les conditions actuelles de notre pays, les contradictions au sein du peuple comprennent les contradictions au sein de la classe ouvrire, les contradictions au sein de la paysannerie, les contradictions parmi les intellectuels, les contradictions entre la classe ouvrire et la paysannerie, les contradictions qui opposent les ouvriers et les paysans aux intellectuels, les contradictions qui opposent les ouvriers et les autres travailleurs la bourgeoisie nationale, les contradictions au sein de la bourgeoisie nationale, etc. Notre gouvernement populaire est l'authentique reprsentant des intrts du peuple, il est au service de celui-ci; mais entre lui et les masses il y a galement des contradictions. Ce sont notamment celles qui existent entre les intrts de l'Etat, de la collectivit et de l'individu, entre la dmocratie et le centralisme, entre les dirigeants et les dirigs, entre certains travailleurs de l'Etat au style de travail bureaucratique et les masses populaires. Ce sont l aussi des contradictions au sein du peuple. D'une faon gnrale, les contradictions au sein du peuple reposent sur l'identit fondamentale des intrts du peuple. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier 1957). Les contradictions entre nous et nos ennemis sont des contradictions antagonistes. Au sein du peuple, les contradictions entre travailleurs ne sont pas antagonistes et les contradictions entre classe exploite et classe exploiteuse prsentent, outre leur aspect antagoniste, un aspect non antagoniste. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier I957). Comment dterminer, dans le cadre de la vie politique de notre peuple, si nos paroles et nos actes sont justes ou errons? Nous estimons que, d'aprs les principes de notre Constitution et conformment la volont de l'immense majorit de notre peuple et aux positions politiques communes proclames diverses occasions par nos partis politiques, il est possible de formuler, dans leurs traits gnraux, les critres que voici: Est juste 1) ce qui favorise l'union du peuple de toutes les nationalits de notre pays et non ce qui provoque la division en son sein; 2) ce qui favorise la transformation et l'dification socialistes et non ce qui nuit cette transformation et cette dification; 3) ce qui favorise le renforcement de la dictature dmocratique populaire et non ce qui sape ou affaiblit cette dictature; 4) ce qui favorise le renforcement du centralisme dmocratique et non ce qui le sape ou l'affaiblit; 5) ce qui favorise le renforcement de la direction exerce par le Parti communiste et

  • non ce qui rejette ou affaiblit cette direction; 6) ce qui favorise la solidarit internationale socialiste et la solidarit internationale de tous les peuples pacifiques et non ce qui porte prjudice ces deux formes de solidarit. De ces six critres, les plus importants sont celui de la voie socialiste et celui du rle dirigeant du Parti. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier I957). L'limination des contre-rvolutionnaires est une lutte qui appartient au domaine des contradictions entre nous et nos ennemis. Parmi le peuple, il y a des gens qui voient cette question un peu autrement. Deux catgories de gens ont des vues qui diffrent des ntres. Ceux qui ont des vues droitistes ne font pas de diffrence entre nous et nos ennemis, ils prennent les ennemis pour nos propres gens. Ils considrent comme des amis ceux que les larges masses considrent comme des ennemis. Ceux qui ont des vues gauchistes tendent tellement le champ des contradictions entre nous et nos ennemis qu'ils y font entrer certaines contradictions au sein du peuple; ils considrent comme des contre-rvolutionnaires des personnes qui en ralit ne le sont pas. Ces deux points de vue sont errons. Ils ne permettent ni l'un ni l'autre de rsoudre correctement la question de l'limination des contre-rvolutionnaires, ni d'apprcier correctement les rsultats de notre travail dans ce domaine. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier 1957). Les contradictions qualitativement diffrentes ne peuvent se rsoudre que par des mthodes qualitativement diffrentes. Ainsi, la contradiction entre le proltariat et la bourgeoisie se rsout par la rvolution socialiste; la contradiction entre les masses populaires et le rgime fodal, par la rvolution dmocratique; la contradiction entre les colonies et l'imprialisme, par la guerre rvolutionnaire nationale; la contradiction entre la classe ouvrire et la paysannerie, dans la socit socialiste, par la collectivisation et la mcanisation de l'agriculture; les contradictions au sein du parti communiste se rsolvent par la critique et l'autocritique; les contradictions entre la socit et la nature, par le dveloppement des forces productives. . . . Rsoudre les contradictions diffrentes par des mthodes diffrentes est un principe que les marxistes-lninistes doivent rigoureusement observer. De la contradiction (Aot 1937), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. Comme les contradictions entre nous et nos ennemis et les contradictions au sein du peuple sont de nature diffrente, elles doivent tre rsolues par des mthodes diffrentes. En somme, il s'agit, pour le premier type de contradictions, d'tablir une claire distinction entre nous et nos ennemis, et, pour le second type, entre le vrai et le faux. Bien entendu, tablir une claire distinction entre nous et nos ennemis, c'est en mme

  • temps distinguer le vrai du faux. Ainsi, par exemple, la question de savoir qui a raison et qui a tort nous ou les forces ractionnaires intrieures et extrieures que sont l'imprialisme, le fodalisme et le capital bureaucratique est galement une question de distinction entre le vrai et le faux, mais elle est diffrente par sa nature des questions sur le vrai et le faux qui se posent au sein du peuple. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier 1957). Toute question d'ordre idologique, toute controverse au sein du peuple ne peut tre rsolue que par des mthodes dmocratiques, par la discussion, la critique, la persuasion et l'ducation; on ne peut la rsoudre par des mthodes coercitives et rpressives. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier 1957). Afin de pouvoir exercer une activit productrice efficace, tudier avec succs et vivre dans des conditions o rgne l'ordre, le peuple exige de son gouvernement, des dirigeants de la production et des dirigeants des institutions culturelles et ducatives qu'ils mettent des ordres administratifs appropris ayant un caractre de contrainte. Le bon sens indique que sans ces derniers, il serait impossible de maintenir l'ordre dans la socit. Dans la solution des contradictions au sein du peuple, les ordres administratifs et les mthodes de persuasion et d'ducation se compltent mutuellement. Mme les ordres administratifs mis pour maintenir l'ordre dans la socit doivent tre accompagns d'un travail de persuasion et d'ducation, car le seul recours aux ordres administratifs est, dans bien des cas, inefficace. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier 1957). L'idologie de la bourgeoisie et celle de la petite bourgeoisie trouveront srement se manifester. A coup sr, ces deux classes s'obstineront s'affirmer par tous les moyens, dans les questions politiques et idologiques. Il est impossible qu'il en soit autrement. Nous ne devons pas recourir des mthodes de rpression pour les empcher de s'exprimer; nous devons le leur permettre, et en mme temps engager un dbat avec elles et critiquer leurs ides de faon approprie. Il est hors de doute que nous devons soumettre la critique toute espce d'ides errones. Certes, on aurait tort de ne pas critiquer les ides errones et de les regarder tranquillement se rpandre partout et s'emparer du march toute erreur est critiquer, toute herbe vnneuse est combattre , mais cette critique ne doit pas tre dogmatique; il faut carter la mthode mtaphysique et faire tout son possible pour employer la mthode dialectique. Une analyse scientifique et une argumentation pleinement convaincante sont ici de rigueur.

  • De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier I957). Il faut critiquer les dfauts du peuple, mais il faut le faire en partant vritablement de la position du peuple; notre critique doit tre inspire par le dsir ardent de le dfendre et de l'duquer. Traiter ses camarades comme on traite l'ennemi, c'est adopter la position de ce dernier. Interventions aux causeries sur la littrature et l'art Yenan (Mai 1942), uvres choisies de Mao Tstoung, tome III. Les contradictions et la lutte sont universelles, absolues, mais les mthodes pour rsoudre les contradictions, c'est--dire les formes de lutte, varient selon le caractre de ces contradictions: certaines contradictions revtent le caractre d'un antagonisme dclar, d'autres non. Suivant le dveloppement concret des choses et des phnomnes, certaines contradictions primitivement non antagonistes se dveloppent en contradictions antagonistes, alors que d'autres, primitivement antagonistes, se dveloppent en contradictions non antagonistes. De la contradiction (Aot 1937}, uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. Dans les conditions habituelles, les contradictions au sein du peuple ne sont pas antagonistes. Cependant, elles peuvent le devenir si on ne les rgle pas d'une faon correcte ou si l'on manque de vigilance et qu'on se laisse aller l'insouciance et la ngligence. Dans les pays socialistes, ce phnomne n'est habituellement que partiel et temporaire. La raison en est que le systme de l'exploitation de l'homme par l'homme y est supprim et que les intrts du peuple y sont foncirement identiques. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier I957). Dans notre pays, les contradictions entre la classe ouvrire et la bourgeoisie nationale sont de celles qui se manifestent au sein du peuple. La lutte de classes entre la classe ouvrire et la bourgeoisie nationale relve en gnral du domaine de la lutte de classes au sein du peuple, car, dans notre pays, la bourgeoisie nationale revt un double caractre. Dans la priode de la rvolution dmocratique bourgeoise, elle prsentait un caractre rvolutionnaire, mais en mme temps une tendance au compromis. Dans la priode de la rvolution socialiste, elle exploite la classe ouvrire et en tire des profits, mais en mme temps elle soutient la Constitution et se montre dispose accepter la transformation socialiste. Elle se distingue des imprialistes, des propritaires fonciers et de la bourgeoisie bureaucratique. Les contradictions qui l'opposent la classe ouvrire sont des contradictions entre exploiteurs et exploits; elles sont certes de nature antagoniste. Cependant, dans les conditions concrtes de notre pays, les contradictions antagonistes

  • entre ces deux classes peuvent se transformer en contradictions non antagonistes et recevoir une solution pacifique si elles sont traites de faon judicieuse. Si les contradictions entre la classe ouvrire et la bourgeoisie nationale ne sont pas rgles correctement, c'est--dire si nous ne pratiquons pas l'gard de celle-ci une politique d'union, de critique et d'ducation, ou si la bourgeoisie nationale n'accepte pas une telle politique, elles peuvent devenir des contradictions entre nous et nos ennemis. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier 1957). Les ractionnaires l'intrieur d'un pays socialiste, de connivence avec les imprialistes, cherchent faire aboutir leur complot en exploitant les contradictions au sein du peuple pour fomenter la division et susciter le dsordre. Cette leon des vnements de Hongrie mrite notre attention. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier I957). V. LA GUERRE ET LA PAIX La guerre, qui a commenc avec l'apparition de la proprit prive et des classes, est la forme suprme de lutte pour rsoudre, une tape dtermine de leur dveloppement, les contradictions entre classes, entre nations, entre Etats ou entre blocs politiques. Problmes stratgiques de la guerre rvolutionnaire en Chine (Dcembre 1936), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. La guerre est la continuation de la politique. En ce sens, la guerre, c'est la politique; elle est donc en elle-mme un acte politique; depuis les temps les plus anciens, il n'y a jamais eu de guerre qui n'ait eu un caractre politique. . . . Mais la guerre a aussi ses caractres spcifiques. En ce sens, elle n'est pas identique la politique en gnral. La guerre est une simple continuation de la politique par d'autres moyens. Une guerre clate pour lever les obstacles qui se dressent sur la voie de la politique, quand celle-ci a atteint un certain stade qui ne peut tre dpass par les moyens habituels. . . . Lorsque l'obstacle est lev et le but politique atteint, la guerre prend fin. Tant que l'obstacle n'est pas compltement lev, il faut poursuivre la guerre jusqu' ce qu'elle atteigne son but politique. . . . C'est pourquoi l'on peut dire que la politique est une guerre sans effusion de sang et la guerre une politique avec effusion de sang. De la guerre prolonge (Mai 1938), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. L'histoire montre que les guerres se divisent en deux catgories: les guerres justes et les guerres injustes. Toute guerre progressiste est juste et toute guerre qui fait obstacle au progrs est injuste. Nous autres communistes, nous luttons contre toutes les guerres injustes qui entravent

  • le progrs, mais nous ne sommes pas contre les guerres progressistes, les guerres justes. Nous communistes, non seulement nous ne luttons pas contre les guerres justes, mais encore nous y prenons part activement. La Premire guerre mondiale est un exemple de guerre injuste; les deux parties y combattaient pour des intrts imprialistes, et c'est pourquoi les communistes du monde entier s'y sont rsolument opposs. Voici comment il faut lutter contre une telle guerre: avant qu'elle n'clate, il faut faire tous les efforts possibles pour l'empcher, mais une fois qu'elle a clat, il faut, ds qu'on le peut, lutter contre la guerre par la guerre, opposer une guerre injuste une guerre juste. De la guerre prolonge (Mai 1938), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. Dans la socit de classes, les rvolutions et les guerres rvolutionnaires sont invitables; sans elles, il est impossible d'obtenir un dveloppement par bonds de la socit, de renverser la classe ractionnaire dominante et de permettre au peuple de prendre le pouvoir. De la contradiction (Aot 1937), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. Une guerre rvolutionnaire agit comme une sorte de contrepoison, non seulement sur l'ennemi, dont elle brisera la rue forcene, mais aussi sur nos propres rangs, qu'elle dbarrassera de tout ce qu'ils ont de malsain. Toute guerre juste, rvolutionnaire, est une grande force, elle peut transformer bien des choses ou ouvrir la voie leur transformation. La guerre sino-japonaise transformera et la Chine et le Japon. Il suffit que la Chine poursuive fermement la Guerre de Rsistance et applique fermement une politique de front uni pour que l'ancien Japon se transforme immanquablement en un Japon nouveau, et l'ancienne Chine en une Chine nouvelle. Aussi bien en Chine qu'au Japon, les gens et les choses se transformeront, au cours de la guerre et aprs la guerre. De la guerre prolonge (Mai 1938), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. Chaque communiste doit s'assimiler cette vrit que le pouvoir est au bout du fusil. Problmes de la guerre et de la stratgie (6 novembre 1938), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. La tche centrale et la forme suprme de la rvolution, c'est la conqute du pouvoir par la lutte arme, c'est rsoudre le problme par la guerre. Ce principe rvolutionnaire du marxisme-lninisme est valable partout, en Chine comme dans les autres pays. Problmes de la guerre et de la stratgie (6 novembre 1938), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. En Chine, sans lutte arme, il n'y aurait de place ni pour le proltariat, ni pour le peuple, ni pour le Parti communiste, et aucune possibilit de victoire pour la rvolution. C'est travers les guerres rvolutionnaires de ces dix-huit annes que notre Parti s'est dvelopp, consolid et bolchvis, et sans la lutte arme, le Parti communiste ne serait

  • pas ce qu'il est aujourd'hui. Les camarades du Parti ne doivent jamais oublier cette exprience paye de notre sang. Pour la parution de la revue Le Communiste (4 octobre 1939), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. Du point de vue de la doctrine marxiste sur l'Etat, l'arme est la partie constitutive principale du pouvoir d'Etat. Celui qui veut s'emparer du pouvoir d'Etat et le conserver doit possder une forte arme. Certains ironisent sur notre compte en nous traitant de partisans de l'omnipotence de la guerre. Eh bien, oui! nous sommes pour l'omnipotence de la guerre rvolutionnaire. Ce n'est pas mal faire, c'est bien faire, c'est tre marxiste. Les fusils des communistes russes ont cr le socialisme. Nous, nous voulons crer une rpublique dmocratique. L'exprience de la lutte des classes l'poque de l'imprialisme montre que la classe ouvrire et les masses travailleuses ne peuvent vaincre les classes armes de la bourgeoisie et des propritaires fonciers que par la force des fusils. En ce sens, on peut dire qu'il n'est possible de transformer le monde qu'avec le fusil. Problmes de la guerre et de la stratgie (6 novembre 1938), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. Nous sommes pour l'abolition des guerres; la guerre, nous ne la voulons pas. Mais on ne peut abolir la guerre que par la guerre. Pour qu'il n'y ait plus de fusils, il faut prendre le fusil. Problmes de la guerre et de la stratgie (6 novembre 1938), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. La guerre, ce monstre qui fait s'entretuer les hommes, finira par tre limine par le dveloppement de la socit humaine, et le sera mme dans un avenir qui n'est pas lointain. Mais pour supprimer la guerre, il n'y a qu'un seul moyen: opposer la guerre la guerre, opposer la guerre rvolutionnaire la guerre contre-rvolutionnaire, opposer la guerre nationale rvolutionnaire la guerre nationale contre-rvolutionnaire, opposer la guerre rvolutionnaire de classe la guerre contre-rvolutionnaire de classe. . . Lorsque la socit humaine en arrivera la suppression des classes, la suppression de l'Etat, il n'y aura plus de guerres ni contre-tvolutionnaires, ni rvolutionnaires, ni injustes, ni justes. Ce sera l're de la paix perptuelle pour l'humanit. En tudiant les lois de la guerre rvolutionnaire, nous partons de l'aspiration supprimer toutes les guerres; c'est en cela que rside la diffrence entre nous autres communistes et les reprsentants de toutes les classes exploiteuses. Problmes stratgiques de la guerre rvolutionnaire en Chine (Dcembre 1936), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. Notre pays et les autres pays socialistes ont besoin de la paix, les peuples du monde entier galement.

  • Seuls certains groupes monopolistes des quelques pays imprialistes, qui cherchent s'enrichir au moyen de l'agression, aspirent la guerre et ne veulent pas la paix. Allocution d'ouverture au VIIIe Congrs du Parti communiste chinois (15 septembre 1956). Pour tablir une paix durable dans le monde, nous devons continuer dvelopper notre coopration amicale avec les pays frres du camp socialiste et renforcer notre solidarit avec les pays attachs la paix. Nous devons nous efforcer d'tablir avec tous les pays dsireux de vivre en paix avec nous des relations diplomatiques normales sur la base du respect mutuel de l'intgrit territoriale et de la souverainet ainsi que de l'galit et des avantages rciproques. Nous devons enfin apporter un soutien actif aux mouvements d'indpendance et de libration nationales des pays d'Asie, d'Afrique et d'Amrique latine, aux mouvements pour la paix et aux justes luttes de tous les pays du monde. Allocution d'ouverture au VIIIe Congrs du Parti communiste chinois (15 septembre 1956). Pour ce qui est des pays imprialistes, nous devons galement nous unir avec leurs peuples et chercher raliser la coexistence pacifique avec ces pays, faire du commerce avec eux et empcher une guerre ventuelle; mais nous ne devons en aucun cas nourrir leur gard des vues qui ne correspondent pas la ralit. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier 1957). Nous dsirons la paix. Toutefois, si l'imprialisme s'obstine vouloir la guerre, il nous faudra, sans hsiter, faire d'abord la guerre avant d'difier le pays. Tous les jours tu crains la guerre, et si elle clatait pourtant? J'ai dj dit que le vent d'est l'emportait sur le vent d'ouest, que la guerre n'aurait pas lieu, et maintenant, j'apporte cette prcision complmentaire pour le cas o la guerre claterait. Ainsi, les deux possibilits auront t envisages. Intervention la Confrence de Moscou des Partis communistes et ouvriers (18 novembre 1957). Actuellement, dans tous les pays du monde, on discute de l'ventualit d'une troisime guerre mondiale. Nous devons tre prpars psychologiquement cette ventualit et l'envisager d'une manire analytique. Nous sommes rsolument pour la paix et contre la guerre. Mais si les imprialistes s'enttent dclencher une nouvelle guerre, nous ne devons pas en avoir peur. Notre attitude devant cette question est la mme que devant tous les dsordres: primo, nous sommes contre, et secundo, nous n'en avons pas peur. La Premire guerre mondiale a t suivie par la naissance de l'Union sovitique avec une population de 200 millions d'habitants. La Seconde guerre mondiale a t suivie de la formation du camp socialiste qui englobe une population de 900 millions d'mes.

  • Il est certain que si les imprialistes s'obstinent dclencher une troisime guerre mondiale, des centaines de millions d'hommes passeront du ct du socialisme et seul un territoire peu tendu demeurera aux mains des imprialistes; il est mme possible que le systme imprialiste s'effondre compltement. De la juste solution des contradictions au sein du peuple (27 fvrier 1957). Provocation de troubles, chec, nouvelle provocation, nouvel chec, et cela jusqu' leur ruine telle est la logique des imprialistes et de tous les ractionnaires du monde l'gard de la cause du peuple; et jamais ils n'iront contre cette logique. C'est l une loi marxiste. Quand nous disons: l'imprialisme est froce, nous entendons que sa nature ne changera pas, et que les imprialistes ne voudront jamais poser leur coutelas de boucher, ni ne deviendront jamais des bouddhas, et cela jusqu' leur ruine. Lutte, chec, nouvelle lutte, nouvel chec, nouvelle lutte encore, et cela jusqu' la victoire telle est la logique du peuple, et lui non plus, il n'ira jamais contre cette logique. C'est encore une loi marxiste. La rvolution du peuple russe a suivi cette loi, il en est de mme de la rvolution du peuple chinois. Rejetez vos illusions et prparez-vous la lutte (14 aot 1949), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. La victoire ne doit en aucune faon nous faire relcher notre vigilance l'gard des complots insenss des imprialistes et de leurs valets qui cherchent prendre leur revanche. Quiconque relchera sa vigilance se trouvera dsarm politiquement et rduit une position passive. Allocution au Comit prparatoire de la nouvelle Confrence consultative politique (15 juin 1949), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Les imprialistes et leurs valets, les ractionnaires chinois, ne se rsigneront pas leur dfaite sur cette terre de Chine. Ils continueront agir de connivence pour s'opposer au peuple chinois par tous les moyens possibles. Par exemple, ils enverront leurs agents s'infiltrer jusque dans l'intrieur de la Chine pour y semer la discorde et susciter des dsordres. Il est certain qu'ils ne renonceront jamais ces activits. Ou bien encore, les imprialistes inciteront les ractionnaires chinois bloquer les ports de Chine, en leur prtant mme le concours de leurs propres forces. Ils le feront aussi longtemps que cela leur sera possible. De plus, s'ils veulent se lancer dans de nouvelles aventures, ils enverront des troupes faire des incursions dans nos rgions frontires, ce qui n'est pas impossible non plus. Il nous faut tenir pleinement compte de tout cela. Allocution au Comit prparatoire de la nouvelle Confrence consultative politique (15 juin 1949), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV.

  • Le monde progresse, l'avenir est radieux, personne ne peut changer ce courant gnral de l'histoire. Nous devons constamment faire connatre au peuple les progrs du monde et son avenir lumineux, afin d'aider le peuple prendre confiance en la victoire. Sur les ngociations de Tchongking (17 octobre 1945)) uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Les commandants et les combattants de l'Arme populaire de Libration ne doivent en aucune faon relcher leur volont de combat; toute pense qui tend relcher la volont de combat ou sous-estimer l'ennemi est errone. Rapport la deuxime session plnire du Comit central issu du VIIe Congrs du Parti communiste chinois (5 mars 1949), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. VI. L'IMPERIALISME ET TOUS LES REACTIONNAIRES SONT DES TIGRES EN PAPIER Tous les ractionnaires sont des tigres en papier. En apparence, ils sont terribles, mais en ralit, ils ne sont pas si puissants. A envisager les choses du point de vue de l'avenir, c'est le peuple qui est vraiment puissant, et non les ractionnaires. Entretien avec la journaliste amricaine Anna Louise Strong (Aot 1946), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. De mme qu'il n'y a aucune chose au monde dont la nature ne soit double (c'est la loi de l'unit des contraires), de mme l'imprialisme et tous les ractionnaires ont une double nature ils sont de vrais tigres et en mme temps des tigres en papier. Dans le pass, la classe des propritaires d'esclaves, la classe fodale des propritaires fonciers et la bourgeoisie furent, avant leur conqute du pouvoir et quelque temps aprs, pleines de vitalit, rvolutionnaires et progressistes; c'taient de vrais tigres. Mais, dans la priode postrieure, comme leurs antagonistes la classe des esclaves, la paysannerie et le proltariat grandissaient et engageaient la lutte contre elles, une lutte de plus en plus violente, ces classes rgnantes se sont transformes peu peu en leur contraire, sont devenues ractionnaires, rtrogrades, des tigres en papier. Et, en fin de compte, elles ont t renverses par le peuple ou le seront un jour. Mme dans la lutte outrance que leur livrait le peuple, ces classes ractionnaires, rtrogrades, dcadentes avaient encore leur double nature. En un sens, elles taient de vrais tigres ; elles dvoraient les gens, les dvoraient par millions et par dizaines de millions. La lutte populaire traversait une priode de difficults et d'preuves, et son chemin faisait bien des tours et dtours. Le peuple chinois a d consacrer plus de cent ans la lutte pour liquider la domination en Chine de l'imprialisme, du fodalisme et du capitalisme bureaucratique, et donner des dizaines de millions de vies humaines, avant de parvenir la victoire en 1949. Voyez, n'taient-ce pas des tigres vivants, des tigres de fer, de vrais tigres? Mais, en fin de compte, ils sont devenus des tigres en papier, des tigres morts, des tigres

  • en fromage de soya. Ce sont l des faits historiques. Est-ce qu'on ne les a pas vus, est-ce qu'on n'en a pas entendu parler? En vrit, il y en a eu des milliers et des dizaines de milliers ! Des milliers et des dizaines de milliers ! Ainsi, considrs dans leur essence, du point de vue de l'avenir et sous l'angle stratgique, l'imprialisme et tous les ractionnaires doivent tre tenus pour ce qu'ils sont: des tigres en papier. C'est l-dessus que se fonde notre pense stratgique. D'autre part, ils sont aussi des tigres vivants, des tigres de fer, de vrais tigres; ils mangent les hommes. C'est l-dessus que se fonde notre pense tactique. Intervention la runion de Woutchang du Bureau politique du Comit central du Parti communiste chinois (1er dcembre 1958). Cit dans la note introductive au texte Entretien avec la journaliste amricaine Anna Louise Strong, uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. J'ai dit que tous les ractionnaires rputs puissants n'taient en ralit que des tigres en papier. Pour la bonne raison qu'ils sont coups du peuple. Eh bien, Hitler n'tait-il pas un tigre en papier? Hitler n'a-t-il pas t jet bas? J'ai dit aussi que le tsar en tait un, de mme que l'empereur de Chine, ainsi que l'imprialisme japonais. Vous voyez bien, tous ont t abattus. L'imprialisme amricain ne l'est pas encore et il a, de plus, la bombe atomique; mais, mon avis, il tombera lui aussi, il est galement un tigre en papier. Intervention la Confrence de Moscou des Partis communistes et ouvriers (18 novembre 1957). Un proverbe chinois qualifie l'action de certains sots en disant qu'ils soulvent une pierre pour se la laisser retomber sur les pieds. Les ractionnaires de tous les pays sont justement de ces sots. Les rpressions de toutes sortes qu'ils exercent contre le peuple rvolutionnaire ne peuvent finalement que le pousser tendre et intensifier la rvolution. Les diverses rpressions auxquelles se sont livrs le tsar et Tchiang Ka-chek n'ont-elles pas justement jou ce rle de stimulant dans les grandes rvolutions russe et chinoise? Intervention la runion du Soviet suprme de l'U.R.S.S. pour la clbration du 40e anniversaire de la Grande Rvolution socialiste d'Octobre (6 novembre 1957). L'imprialisme amricain occupe notre territoire de Tawan depuis neuf ans, et tout

  • rcemment encore, il a envoy ses forces armes occuper le Liban. Les Etats-Unis ont tabli des centaines de bases militaires rparties dans de nombreux pays, travers le monde entier. Cependant, le territoire chinois de Tawan, le Liban ainsi que toutes les bases militaires amricaines l'tranger sont autant de cordes de potence passes au cou de l'imprialisme amricain. Ce sont les Amricains eux-mmes, et personne d'autre, qui fabriquent ces cordes et se les mettent au cou, donnant l'autre bout de la corde au peuple chinois, aux peuples arabes et tous les peuples du monde pris de paix et en lutte contre l'agression. Plus les agresseurs amricains s'attarderont en ces lieux, plus se resserreront les cordes qui leur treignent la gorge. Allocution la Confrence suprme d'Etat (8 septembre 1958). Les imprialistes n'en ont plus pour longtemps, car ils commettent tous les mfaits possibles. Ils se font une spcialit de soutenir les ractionnaires hostiles au peuple dans les diffrents pays. Ils occupent beaucoup de colonies, semi-colonies et bases militaires. Ils menacent la paix d'une guerre atomique. Ce qui fait que plus de 90 pour cent de la population du monde se dressent ou vont se dresser en masse contre eux. Les imprialistes sont encore vivants; ils continuent faire rgner l'arbitraire en Asie, en Afrique et en Amrique latine. En Occident, ils oppriment encore les masses populaires de leurs pays respectifs. Cette situation doit changer. Il appartient aux peuples du monde entier de mettre fin l'agression et l'oppression de l'imprialisme, et principalement de l'imprialisme amricain. Entretien avec un journaliste de l'Agence Hsinhua (29 septembre 1958). L'imprialisme amricain dicte partout sa loi, s'est mis dans une position hostile aux peuples du monde entier et s'isole de plus en plus. Les bombes A et H qu'il dtient ne sauraient intimider ceux qui refusent d'tre esclaves. Il est impossible d'endiguer le flot de colre des peuples contre les agresseurs amricains. La lutte des peuples du monde contre l'imprialisme amricain et ses laquais remportera coup sr des victoires plus grandes encore. Dclaration pour soutenir la juste lutte patriotique du peuple panamien contre l'imprialisme amricain (12 janvier 1964). Si les groupes de capitalistes monopoleurs amricains persistent dans leur politique d'agression et de guerre, le jour viendra invitablement o ils seront pendus par tous les peuples du monde.

  • Le mme sort attend les complices des Etats-Unis. Allocution la Confrence suprme d'Etat (8 septembre 1958). Pour combattre l'ennemi, nous avons form, au cours d'une longue priode, ce concept, savoir que, du point de vue stratgique, nous devons mpriser tous les ennemis, et, du point de vue tactique, en tenir pleinement compte. En d'autres termes, nous devons mpriser l'ennemi dans son ensemble, mais en tenir srieusement compte en ce qui concerne chaque question concrte. Si nous ne mprisons pas l'ennemi dans son ensemble, nous tomberons dans l'opportunisme. Marx et Engels n'taient que deux, pourtant ils affirmaient dj que le capitalisme serait renvers dans le monde entier. Mais sur les questions concrtes et sur les questions se rapportant chaque ennemi particulier, si nous ne tenons pas suffisamment compte de l'ennemi, nous tomberons dans l'aventurisme. Dans la guerre, les batailles ne peuvent tre livres qu'une une et les forces ennemies ne peuvent tre ananties qu'unit par unit. Les usines ne peuvent tre bties qu'une par une. Un paysan ne peut labourer la terre que parcelle par parcelle. Il en est de mme pour les repas. Stratgiquement, prendre un repas ne nous fait pas peur: nous pourrons en venir bout. Pratiquement, nous mangeons bouche par bouche. Il nous serait impossible d'avaler le repas entier d'un seul coup. C'est ce qu'on appelle la solution un par un. Et en langage militaire, cela s'appelle craser l'ennemi unit par unit. Intervention la Confrence de Moscou des Partis communistes et ouvriers (18 novembre 1957). J'estime que la situation internationale est arrive un nouveau tournant. Il y a maintenant deux vents dans le monde: le vent d'est et le vent d'ouest. Selon un dicton chinois, ou bien le vent d'est l'emporte sur le vent d'ouest, ou c'est le vent d'ouest qui l'emporte sur le vent d'est. A mon avis, la caractristique de la situation actuelle est que le vent d'est l'emporte sur le vent d'ouest, ce qui signifie que les forces socialistes ont acquis une supriorit crasante sur les forces de l'imprialisme. Intervention la Confrence de Moscou des Partis communistes et ouvriers (18 novembre 1957). VII. OSER LUTTER, OSER VAINCRE Peuples du monde, unissez-vous, pour abattre les agresseurs amricains et leurs laquais! Que les peuples n'coutent que leur courage, qu'ils osent livrer combat, qu'ils bravent les

  • difficults, qu'ils avancent par vagues successives, et le monde entier leur appartiendra. Les monstres seront tous anantis. Dclaration pour soutenir le peuple du Congo (L) contre l'agression amricaine (28 novembre 1964). Ayant fait une apprciation lucide de la situation internationale et intrieure en se fondant sur la science du marxisme-lninisme, le Parti communiste chinois acquit la conviction que toutes les attaques des ractionnaires de l'intrieur et de l'extrieur non seulement devaient tre, mais pouvaient tre crases. Lorsque des nuages ont assombri le ciel, nous avons fait remarquer que ces tnbres n'taient que temporaires, qu'elles se dissiperaient bientt et que le soleil brillerait sous peu. La Situation actuelle et nos tches (25 dcembre 1947), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Dans l'histoire de l'humanit, toute force ractionnaire au seuil de sa perte se lance ncessairement, dans un ultime sursaut, contre les forces de la rvolution; et souvent, des rvolutionnaires sont un moment induits en erreur par cette force apparente qui masque la faiblesse intrieure, ils ne voient pas ce fait essentiel que l'ennemi approche de sa fin et qu'eux-mmes sont prs de la victoire. Le Tournant de la Seconde guerre mondiale (12 octobre 1942), uvres choisies de Mao Tstoung, tome III. S'il [le Kuomintang] tient se battre, nous l'anantirons dfinitivement. Voici comment les choses se prsentent: il nous attaque, nous le dtruisons, et le voil satisfait, en partie satisfait s'il est dtruit en partie, satisfait davantage s'il est dtruit davantage, entirement satisfait s'il est dtruit entirement. Les problmes de la Chine sont complexes et il nous faut aussi avoir quelque complexit dans la cervelle. Si l'on vient pour se battre, nous nous battrons. Nous nous battrons pour gagner la paix. Sur les ngociations de Tchongking (17 octobre 1945), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. En cas d'attaque de l'ennemi, pour autant que les conditions permettent de le battre, notre Parti prendra coup sr la position de lgitime dfense pour l'anantir rsolument, radicalement, intgralement, totalement (n'engageons pas de combat la lgre, ne nous battons que si nous sommes srs de vaincre). En aucune faon, nous ne devons nous laisser intimider par l'aspect terrifiant des ractionnaires. Circulaire du Comit central du Parti communiste chinois sur les ngociations de paix avec le Kuomintang (26 aot 1945), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Pour autant qu'il s'agit de nos propres dsirs, nous ne demandons pas nous battre, mme un seul jour. Mais si les circonstances nous y obligent, nous pouvons nous battre jusqu'au bout. Entretien avec la journaliste amricaine Anna Louise Strong (Aot 1946), uvres

  • choisies de Mao Tstoung, tome IV. Nous sommes pouf la paix. Mais tant que l'imprialisme amricain ne renonce pas ses exigences arbitraires et insenses et ses machinations pour tendre l'agression, le peuple chinois ne peut avoir qu'une seule rsolution, celle de poursuivre son combat aux cts du peuple coren. Ce n'est pas que nous soyons belliqueux; nous sommes disposs arrter immdiatement la guerre et rgler ultrieurement les autres questions. Mais l'imprialisme amricain ne le veut pas. Alors, que la guerre continue! Nous sommes prts nous battre avec l'imprialisme amricain autant d'annes qu'il le voudra, jusqu'au moment o il ne pourra plus continuer, jusqu' la victoire complte des peuples chinois et coren. Allocution la quatrime session du Comit national de la Ire Confrence consultative politique du Peuple chinois (7 fvrier 1953). Nous devons bannir de nos rangs toute idologie faite de faiblesse et d'impuissance. Tout point de vue qui surestime la force de l'ennemi et sous-estime la force du peuple est faux. La Situation actuelle et nos tches (25 dcembre 1947), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. Les peuples et nations opprims ne doivent absolument pas s'en remettre, pour leur mancipation, la sagesse de l'imprialisme et de ses laquais. C'est seulement en renforant leur unit et en persvrant dans la lutte qu'ils triompheront. Dclaration contre l'agression au Sud Viet Nam et les massacres de la population sud-vietnamienne par la clique Etats-Unis Ngo Dinh Diem (29 aot 1963). Quel que soit le moment o clatera la guerre civile l'chelle nationale, nous devons nous tenir prts. Pour le cas o elle arriverait tt, mettons demain matin, nous devons aussi tre prts. C'est l le premier point. En raison de la situation internationale et intrieure actuelle, il est possible que la guerre civile reste circonscrite pendant un temps et qu'elle garde provisoirement un caractre local. C'est le deuxime point. Le point un, c'est ce quoi nous nous prparons; le point deux, c'est ce qui existe depuis longtemps. Bref, tenons-nous prts. Etant prts, nous pourrons faire face, comme il convient, toutes les situations, si complexes soient-elles. La Situation et notre politique aprs la victoire dans la Guerre de Rsistance contre le Japon (13 aot 1945), uvres choisies de Mao Tstoung, tome IV. VIII. LA GUERRE POPULAIRE La guerre rvolutionnaire, c'est la guerre des masses populaires; on ne peut la faire

  • qu'en mobilisant les masses, qu'en s'appuyant sur elles. Soucions-nous davantage des conditions de vie des masses et portons plus d'attention nos mthodes de travail (27 janvier 1954), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. Quelle est la muraille vraiment indestructible? Ce sont les masses, les millions et les millions d'hommes qui, de tout leur cur, de toutes leurs penses, soutiennent la rvolution. La voil, la vritable muraille qu'aucune force ne pourra jamais dtruire. La contre-rvolution ne pourra nous briser; c'est nous qui la briserons. Quand nous aurons rassembl des millions et des millions d'hommes autour du gouvernement rvolutionnaire et dvelopp notre guerre rvolutionnaire, nous saurons anantir toute contre-rvolution et nous rendre matres de la Chine entire. Soucions-nous davantage des conditions de vie des masses et portons plus d'attention nos mthodes de travail (27 janvier 1934), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. Les grandes forces de la guerre ont leurs sources profondes dans les masses populaires. C'est avant tout parce que les masses du peuple chinois sont inorganises que le Japon s'est enhardi nous malmener. Que nous surmontions cette insuffisance, et l'envahisseur japonais se trouvera, devant les centaines de millions d'hommes du peuple chinois soulevs, dans la mme situation que le buffle sauvage devant un mur de feu : il nous suffira de pousser un cri dans sa direction pour que, de terreur, il se jette dans le feu et soit brl vif. De la guerre prolonge (Mai 1938), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. Les imprialistes nous malmnent tel point qu'il faut prendre des mesures srieuses leur gard. Non seulement il nous faut une puissante arme rgulire, mais encore il importe de mettre partout sur pied des divisions de la milice populaire. Ainsi, l'imprialisme se verra priv de toute libert d'action s'il envahit notre pays. Entretien avec un journaliste de l'Agence Hsinhua (29 septembre 1958). Du point de vue de la guerre rvolutionnaire considre dans son ensemble, la guerre populaire de partisans et les oprations de l'Arme rouge en tant que forces principales se compltent comme les deux mains de l'homme. N'avoir que les forces principales constitues par l'Arme rouge sans la guerre populaire de partisans, ce serait ne combattre que d'une main. En termes concrets, et en particulier au point de vue des oprations militaires, lorsque nous parlons de la population des bases d'appui comme de l'un des lments de la guerre, c'est du peuple en armes qu'il s'agit. L est la raison principale pour laquelle l'adversaire estime dangereux de s'aventurer l'intrieur de nos bases d'appui.

  • Problmes stratgiques de la guerre rvolutionnaire en Chine (Dcembre I936), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. Il est certain que l'issue de la guerre est principalement dtermine par les conditions militaires, politiques, conomiques et naturelles dans lesquelles se trouvent les deux parties en conflit. Nanmoins, ce n'est pas tout; l'issue de la guerre est galement dtermine par la capacit subjective des deux parties dans la conduite de la guerre. Un chef militaire ne peut esprer arracher la victoire en allant au-del des limites imposes par les conditions matrielles, mais il peut et il doit lutter pour la victoire dans les limites mmes de ces conditions. La scne o se droulent ses activits est btie sur les conditions matrielles objectives, mais il peut, sur cette scne, conduire des actions magnifiques, d'une grandeur pique. Problmes stratgiques de la guerre rvolutionnaire en Chine (Dcembre 1936), uvres choisies de Mao Tstoung, tome I. La guerre n'a d'autre but que de conserver ses forces et d'anantir celles de l'ennemi (anantir les forces de l'ennemi, c'est les dsarmer, les priver de toute capacit de rsistance, et non pas les anantir toutes physiquement). Dans l'antiquit, on se servait, pour faire la guerre, de lances et de boucliers: la lance servait attaquer et anantir l'ennemi, le bouclier se dfendre et se conserver soi-mme. Jusqu' nos jours, c'est du dveloppement de ces deux types d'armes que rsultent toutes les autres. Les bombardiers, les mitrailleuses, l'artillerie longue porte, les gaz toxiques sont des dveloppements de la lance, et les abris, les casques d'acier, les fortifications btonnes, les masques gaz, des dveloppements du bouclier. Les chars d'assaut sont une nouvelle arme, o se trouvent combins la lance et le bouclier. L'attaque est le moyen principal pour anantir les forces de l'ennemi, mais l'on ne saurait se passer de la dfense. L'attaque vise anantir directement les forces de l'ennemi, et en mme temps conserver ses propres forces, car si l'on n'anantit pas l'ennemi, c'est lui qui vous anantira. La dfense sert directement la conservation des forces, mais elle est en mme temps un moyen auxiliaire de l'attaque ou un moyen de prparer le passage l'attaque. La retraite se rapporte la dfense, elle en est le prolongement, tandis que la poursuite est la continuation de l'attaque. Il est noter que, parmi les buts de la guerre, l'anantissement des forces de l'ennemi est le but principal, et la conservation de ses propres forces le but secondaire, car on ne peut assurer efficacement la conservation de ses forces qu'en anantissant massivement les forces de l'ennemi. Il en rsulte que l'attaque, en tant que moyen fondamental pour anantir les forces de

  • l'ennemi, joue le rle principal et que la dfense, en tant que moyen auxiliaire pour anantir les forces de l'ennemi et en tant que l'un des moyens pour conserver ses propres forces, joue le rle secondaire. Bien qu'en pratique on recoure dans beaucoup de situations surtout la dfense et, dans les autres, surtout l'attaque, celle-ci n'en reste pas moins le moyen principal, si l'on considre le droulement de la guerre dans son ensemble. De la guerre prolonge (Mai 1938), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. Les rgles de l'action militaire dcoulent toutes d'un seul principe fondamental: s'efforcer de conserver ses forces et d'anantir celles de l'ennemi. . . . Mais alors, comment expliquer l'honneur que l'on attache au sacrifice hroque dans la guerre? Chaque guerre demande des sacrifices, parfois mme des sacrifices normes. Cela ne serait-il pas en contradiction avec le principe de la conservation des forces? En ralit, il n'y a l aucune contradiction; ce sont, plus exactement, deux aspects contradictoires qui se conditionnent l'un l'autre. C'est que les sacrifices sont indispensables non seulement pour anantir les forces de l'ennemi, mais aussi pour conserver les siennes propres; ce renoncement partiel et temporaire conserver ses forces (les sacrifices, ou, en d'autres termes, le prix payer) est prcisment indispensable pour conserver dfinitivement l'ensemble des forces. Du principe fondamental expos ci-dessus dcoule toute la srie des rgles ncessaires la conduite des oprations militaires, commencer par celles du tir (se couvrir soi-mme et exploiter sa puissance de feu: l'un pour conserver ses forces, l'autre pour anantir les forces de l'ennemi), et jusqu' celles de la stratgie, toutes sont inspires de ce principe fondamental, et toutes sont destines en permettre la ralisation, qu'elles se rapportent la technique militaire, la tactique, aux campagnes ou la stratgie. Conserver ses forces et anantir celles de l'ennemi, tel est le principe fondamental de toutes les rgles de la guerre. Problmes stratgiques de la guerre de partisans contre le Japon (Mai 1938), uvres choisies de Mao Tstoung, tome II. Voici nos principes militaires: 1. Attaquer d'abord les forces ennemies disperses et isoles, et ensuite les forces ennemies concentres et puissantes. 2. S'emparer d'abord des villes petites et moyennes et des vastes rgions rurales, et ensuite des grandes villes. 3. Se fixer pour objectif principal l'anantissement des forces vives de l'ennemi, et non pas la dfense ou la prise d'une ville ou d'un territoire. La possibilit de garder ou de prendre une ville ou un territoire rsulte de l'anantissement des forces vives de l'ennemi, et souvent une ville ou un territoire ne peuvent tre tenus ou pris dfinitivement qu'aprs avoir chang de mains plusieurs reprises.

  • 4. A chaque bataille, concentrer des forces d'une supriorit absolue (deux, trois, quatre et parfois mme cinq ou six fois celles de l'ennemi), encercler compltement les forces ennemies, s'efforcer de les anantir totalement, sans leur donner la possibilit de s'chapper du filet. Dans des cas particuliers, infliger l'ennemi des coups crasants, c'est--dire concentrer toutes nos forces pour une attaque de front et une attaque sur l'un des flancs de l'ennemi ou sur les deux, anantir une partie de ses troupes et mettre l'autre partie en droute, afin que notre arme puisse dplacer rapidement ses forces pour craser d'autres troupes ennemies. S'efforcer d'viter les batailles d'usure dans lesquelles les gains sont infrieurs aux pertes ou les compensent seulement. Ainsi, bien que dans l'ensemble nous soyons (numriquement parlant) en tat d'infriorit, nous avons la supriorit absolue dans chaque secteur dtermin, dans chaque bataille, et ceci nous assure la victoi