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20" Appée — N- 6152 — Saint Maiime LE NUMÉRO 5 CtNTItoES Luodi 22 Février 1904 LE LITTORAL ORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES Journal Politique, Littéraire et Mondain de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse Eli moii 1 ABONNEMENTS ! Cannes, Alpes-Maritimes k Bastes-Àlpw. . Fr. 5 Autres dûpailenjents à Etranger tt Ucioo Postale . , ( X~e* Abonnsmsnts partent du 1er et 1© de oh*C|ui 15 18 25 On A. 32 24 40 Fortuné BOBABBY, Vom4*tenr DIRECTEUR-RÉDACTEUR EH CHEF : ADtenln Adminirtritioi »t &>dicl:oi ; R o c U«ehe. a*, CANNES TÉLÉPHONE 5.3 , ( Annoncée |iA0D0r.-e! ! -A- x«r zor o r«r a UftM I ,4~ pige).. O"Sf ies^ccl.^'p*] O'2 16 l u ,'3°» p«gej. 0'«O lies* An noue M {$•• page,... Of * O Otirooiq»e locale 1 fr. » Echos S fr. > Paraissant à midi et donnant les dernières dépêches PARIS QUI PASSE Décadence L'ensemble de vie est pareil au temps. Il fuit beau le matin, laid le soir, et l'on prend son parapluie quand il faut prendre son ombrelle, et son ombrelle quand il faudrait prendre son parapluie ; c'est insup- portable. Nous sommes sans nou- velles de la guerre d'Extrême-Orient, mais comme les journaux veulent tout de même en parler, ils rééditent les mêmes dépêches avec des expres- sions différentes. Et au milieu de ce tohu-bobu nous ne savons pas si nous devons rire ou pleurer L'en- semble de la vie est pareil au temps ! Pourtant, ne soyons pas injustes, nous devons à un de nos compa- triotes, ou presque, puisque Cannes est son pays d'élection, une heure de joie Et dans la grisaille générale de ces jours derniers cela vaut qu'on en cause. Le théâtre du Vaudeville, que diri- ge avec tant d'art et d'éclectisme, M. Popel vient de donner D('caden<:e. la dernière oeuvre de M. Guinon, qu'un veto du ministre de l'Instruction Pu- blique avait empêchée l'année derniè- re d'aborder les jeux de la rampe. L'o4uvre de M. Guinon est belle, elle aura, j'en Buis convaincu, une longue carrière. Les scènes fortement traitées sont nombreuses, les mots d esprit cascadent, les traits fuurmil- lnit et, soutenue prti* des interprètes hors ligne, cette pièce se classe com- me uno des plus vigoureuses et des plus intéressantes do la saison. Mais cet hommage mérité rendu au talent de l'auteur, je ne puis m'empêeher de regretter qu'on agite au théâtre des questions si délicates et si irritantes Leur présentation sur la scène ne peut apporter aucune amélioration dans la manière actuelle de les entrevoir, au contraire, elle n'atleindra qu'un but: aviver la haine. Alors à quoi bon? Et lorsque je voyais M. Guinon cinglant les israëlites arec des mots comme ceux-ci, mis dans lu bouche de l'un deux : « Nous ne contions pas notre caisse o un cais- sier juif...» «J'aime la France, o'est ma troisième Patrie », ou « On peut nous mettre à la porte, nous reve- nons toujours, c'est notre force ». Si je n'étais pas entamé par la lanière, horriblement gêné, je cherchais à deviner sur les figures do mes voi- sins les juifs qui pouvaient se trou- ver dans la salle et je souffrais pour eux. Et à la sortie de cette représenta- tion, les gens proclamant bien fort : tout ce que Guinon a écrit est juste, les juifs ne sont pas des fronçais, les juifs n'ont pas de patrie, les juifs nous détestent et ne demandent qu'a nous exploiter, > je me disais qu'a- près ces manifestations hostiles il taudrait que ces hommes soient des êtres bien supérieurs pour ne pas nous haïr Ou les insulte, on les chas- se, on les bafoue journellement et l'on s'étonne après qu'ils ne nous portent point dans leur coeur. 11 est certain qu'entre les juifs et les catholiques, il y a une dif- férence. Je ne sais pas si elle tient dans la race même ou simplement dans sa jeunesse intellectuelle. Pen- sez qu'il n'y a que cent ans que les Israélites ont le droit de vivre comme tout le monde, que toute l'activité humaine leur est ouverte, qu'ils sont considérés comme des citoyens et des soldats. Alors il n'est donc pas étonnant qu'ils ne soient pas aussi lins, délicats, aussi sensibles que nous, qui avons mis toute l'histoire du monde pour arriver au degré de raffinement et de désintéressement dont nous sommes si fiers DANIBI. BICHE. Robes MJtJX© Nice, avenue Masséna. Téléphone 4-oj. TÉLÉGRAMMES : Migno, Nice. CAUSERIE La guerre Jiusso Japonaise comme ses devancières la guerre Sino Japo- naise, la guerre Hispano-Américaine, la guerre du Transvaal, a replace dans le cadre de l'actualité amusante devant la rampe duguignol cosmopolite le type original du stratège issu des ar- chontes d'estaminet. Ce personnage que rien n'étonne, cous t'avez déjà vu, dans d'autres cir- constances tragiques, discuter les chan- ces des nations aux prises, apprécier la valeur des armées en présence, cri- tiquer la tactique des belligérants, (/est lui qui indiquait les fautes commises par les Anglais sur la Tugela, 1rs len- teurs du siège de Plewna, les mala- dresses de l'escadre espagnole à Cuba, la méthode des Orangistes manquant de base d'opérations à liloëmfontein. En cherchant bien vous lui trouverez un air de parenté avec celui qui, à l'époque troublée de la guerre Franco- Allemande pérorait devant les dépêches, annonçait nos désastres et expliquait comment avec un plan à lui nus troupes aéraient entrées victorieuses à lierlin. La guerre actuelle nous le ramène tel qu'il était autrefois. Le voilà désar- ticulant les plans de batailles des Mus- ses, mettant avec une précision mat hé malique les armées tn déroute et les cuirassés hors de combat, ne faisant qu'une bouchée des sujets du ihado émettant des doutes sur l'efjica< ité du plan de l'amiral Alexiejf. l'e stratège qui restait autrefois ami- ral du boulevard et Talleyrand d'esta- minet a aujourd'hui ses petites entrées dans la presse où. l'on entre comme au moulin et ses conférences de table de café et de coin de rue ont pris la forme tangible d'un article de journal, de grand journal parisien bien informé. Là. au milieu des dépêches contra- dictoires, des nouvelles sensationnelles transmises par les fils spéciaux, il rem plit. avec conviction son rôle d'Auguste persuadé, qu'il a une mission à remplir : celle d'instruire ses contemporains. Il les amuse. Il donne la note cotni- que.dans le drame et pour être para- doxal il n'en reste pas moins inojfensif. C'est ce qui le rend intéressant et drôle ! Voir il la troisième page, en dernière heure, les télégram- mes de notre eorrempondant particulier de l'aria relatif* à la guerre 1IU&MO- PETITES NOUVELLES Le Conseil d'Etat vient de rendre son arrêt sur les pourvois formés contre les décrets ré- digés par M. Millerand, qui ont organisé les conseils du travail. Conformément aux con- clusions du commissaire du gouvernement M. Romieux, les pourvois sont rejetés, La Chambre de Commerce française de Londres adresse aux ministères des Affaires Ktrangeres. du Commerce et de la Guerre à Paris, une lettre faisant ressortir l'utilité qu'il y aurait pour notre pays à favoriser les jeu- nes Français nés en Angleterre l'habitant eux et leurs parents dtpuis un nombre déter- miné d'années en n'exigeant d'eux qu'un ser- vice d'un an. La France Militaire annonce que, jeudi prociiain as février, auront lieu dans les corps d'amitié les épreuves éliminatoires du con- cours pour l'obtention des grades de sous- chef et chef de musique dans les régiments d'infanterie. Il n'y aura pas cette année de concours pour les emplois de chef de musique de l'école d'artillerie ni pour les postes spé- ciaux de Vincennes et Versailles. Un horticulteur d'Heres, M. Acliard vient d'obtenir une violette... rouge. C'est à force de soins ot de culture que ce phénomène horticole a pti être créé, La Chambre de commerce italienne de Paris informe que. pendant le mois de jan- f f" éle 2^.2(/>.«X) tr. Jont ja.irçH.two fr. de mar- chandises i'ran.;ti<es exportées en Italie et 13.b2H.ooo fr. tic tnarchantàises itn'tcnnes en- trées i.'n France. ÉCHOS ET NOUVELLES Nos HÔTES Les arrivées. Comtesse Cottinara et sa famille à l'hôtel de la Grande-Bretagne. * Baronne Alice Heine, à l'hôtel Prin re-de-Galles. Docteur de Marini et sa famille, villa des Sorbiers, boulevard Carnot. Mrs O'Connor, à l'hôtel Contînen- • » Mrs Wroham. à l'hôtel de l'Estérel. Docteur Veiten, au Royal-Ilôtel. Mrs Luxmore, à l'hôtel Saint-Char- les. Mrs Galbraith-Horn, villa Nina, che min de Beau-Séjeur. M. Laine et sa famille, villa Théré- sina, route d'Antibes. La baronne de Rothschild, vil In Rothschild, route de Fréjus. Mrs Sharples; villa des Or.mgers, route de Fréjus.' ." . A l'hôtel Beau-Séjour : Mr Hen- ry F. Strout; Mrs Henry F, Slrout; Mr H. j Olnev; Mrs ,11 J. Olney; Mme Moore ; Mlle Lucien Lorais ; Mme la baronne de Lamswerde. A l'hôtel Gray et d'Albion : M. René Brice; M. et Mme Olivier; Mr F. Misch; Mr A. Heal et famille; M. et Mme Reynard-Lespinasse; M. A. Schuts et famille; M. Stoobatit et fa- mille; M. et Mme Osthaus; Mme van Berckem; M. et Mme Eugène Richard. A l'hôtel Beau-Rivage : M. et Mme Ch. Hour; Mlle Desvigne; Mme Crespin ; M. et Mme Scrive-Soyer ; M. Sclubez; M., Mme et Mlle Ni vert ; M. et Mme Leturgeon. A l'hôtel des Pins : M. et Mme Remaury ; comte et comtesse P. de Pas ; Mme Cauvert. A l'hôtel Prince-de-Galles : Miss W. Makins ; Mrs Winderwood ; Mr O'Connor; The Misses O'Connor; co- lonel, Mrs et Misa Gleadow; Mrs et Miss Allexander; Mr et Mrs Pearson ; Mr et Miss Albrecht Hartwig. A I.A VILLA KASBI-XM S. A. I. le grand-duc Michel de Rus sic et Mme la comtesse de Torby ont donné, hier soir, un diner en leur villa Kasbeck. Parmi les convives, nous ci- terons : S. A, I. et R. la grande-duchesse de Mecklembourg-Schwérin, LL. AA. RR. le prince et la princesse Christian de Danemark, S. A. la duchesse Cécile de Mecklembourg-Schwerin, S. A. S. le prince Nicolas de Nassau, la comtesse de Merenberg, la comtesse Adda de Mercnberg, Mr Tennent, M. Branti- gham, etc. La table était garnie de rosés Mal- maison et oeillets variés arrangés avec un goût exquis par l'habile fleuriste de S. A. I. le grand-duc Michel. A LA VILLA MONTEREY Sir Sydney Waterlow, ancien maire de Londres, a offert, hier matin, un déjeuner en sa villa Monterey, à la Croix-des-Gardes, en l'honneur de LL. AA. RR. le prince et la princesse de Teck. Parmi les autres convives, nous ci- terons : La duchesse de Devonshire, Lord, Lady et Miss Brougham and Vaux, etc. A L'LJNION-GOLF Avant-hier soir, un dîner par petites ubles a. eu Ueji au Cercle de l'î-nion Golf-Club. La table de S. A. I. îe grand-duc Michel de Russie était ornée de rosés Brunner et oeillets même couleur. Celles de Lord Churston, Lady Chey- lesmore, Mrs Marri son, Mrs Doherty, Mrs Brindle, etc. étaient garnies de violettes de Parme et iris stilosa. Au CERCLE NAUTIQUE Samedi soir dans la magnifique sal- le du Cercle Nautique, les convives du dîner hebdomadaire ont fait honneur au menu suivant. Consomme Doria Tonnelet de filet de Sole Américaine Filet de hreuf Trianon Quenelles Financières Chaud froid de volaille Jeannette Petits pois à l'Anglaise Pintade Rôtie Salade Croûtes Chevalier Fromage liiacé Desserts Autour de la table, délicieusement ornée d'un tapis de violettes princesse de Galles, relevé de menues branchet- tes-d'amandier en fleurs, par M. Marius Astier, le fleuriste si apprécié, nous avons reconnu : M. le comte G. Chandon de Briailîes, M. Kred Walker.-captain Philip Grfien, baron François Baude, lietitenant~co- lone! de Serry, baron H, de Cholet, baron C. Baude, baron Elphège Bau- de, Mr K. R. Mackenzie, Mr Westhead Brown, M. A. D. Halford, M. F. Gaza- gnaire, M. A. Wilkinson, Lord Acton, Mr T- S. Bontein, Mr C. Biedermann, M. "J. E. Orr, xaptain Otley. M. le consul Medhurst, Mr J. Loewes-. tein, M. O. Loewestein, M. A. Loewes- tein, M. Oscar Langinbach, M. von Schutzbar Milchling, M. Moritz Jaffé, M. Ludwig Barnay, Mr Ad. Béer, M. E. L. Lucas, Dr Davidshon, etc., et'\ De Monte-Carlo : Au PALAIS DES BEAUX-ARTS Demain mardi et après-demain mer- credi, à 3 heures et demie, au Palais des Beaux-Arts, représentation théâ- trale : Première partie — M. Ville et Mme Dora, dans leur répertoire de » chan- sons anciennes et modernes ». Deuxième partie. —' Théodore cher- che des allumettes^ saynète en i acte de M. Georges Courleline. iouôe par MM. Lamy et Poudrier. CONCERTS CLASSIQUE» Jeudi 25 février, à 2 heures et demie, quinzième Concert classique de musi- que ancienne et moderne, sous hi di- rection de M. Léon Jehin, avec le con- cours de M. Eugène Ysaye, violoniste. Au programme : •OEuvres de J. S. Bach; Ouverture eu si mineur; Concerto, pour violon, or- chestre et orgue (M. Eugène Ysaye); Pastorale de l'Oratorio Noël (Solistes: MM. Dorel, Hurel, de Busschen et La- vagne). OEuvres de M. Camille Saint-Saëns; ouverture de l'opéra des Barbares; con- certo en si mineur, pour violon et or- chestre (M. Eugène Ysaye) ; Balle/ f/'Asciitiio ; Marc/te du Couronnevinst. THEATRE Mardi prochain, 23 février, à S heu- ics et demie, troisième représentation d'Hélène, poème lyrique ci] I acte et 4 tableaux, de . T W. Saint-Saëns, avec Mme Melba (^Hélène), Mme Héglon (Pallas), Mlle Blot (Vénus), M. Al- varez (Paris). La Ndviirra'ise, épisode lyrique en 1 acte et 2 parties, paroles de J. Clarétie, et II. Cain, musique de j . Masscnet, avec la distribution suivante : Anita, Mlle Thévenet. Araquil, M. Alvarez. Garrido, M. Bouvet. Remegio, M. Baer. - Ramon, M. Stuart. Bustanicnte, M. Chalmin. Orchestre sous la direction (Je M. I éon Jehin. TIR AUX PIGEONS Vingt-cinq tireurs ont pris part ;m challenge cup, à 27 m. (deuxième épreuve) gagné par M. Brasseur 6/6. Le prix du Grand-Hôtel a réuni 28 ti- reurs; gagné par M. Haydon, à 25 m., 7,7; deuxième, M. Ker, à 22 m., 8/9; troisième, M. Scott, à 27m., S/10. Autres poules gagnées par MM. R. Gnur^aud, comte de Robiano. Lundi 22 février, prix des OEillets handicapX De Paris : SALON MUSICAL DU P.-L.M. La Société artistique et littéraire de la Compagnie P.-L.-M. ouvre aujour- d'hui, dans les salles même de sa qua- trième exposition de peinture et sculp- ture, -- laquelle aura lieu du 20 mars au 24 avril, un salon musical. MM. Dervillé et Noblemaire, trouvant inté- ressante cette tentative, ont mis à la dis- position de la Société un local impor- tant des nouveaux bâtiments de la ga- re de Lyon. Le Salon musical du P.-L.-M. se composera, naturellement, d v auditions d'oeuvres de fonctionnaires et employés du réseau, et ces oeuvres seront exécu- tées par une symphonie de trente-sept instrumentiste* hommes el par une es- tudiantina de vingt et une mandoli- niste femmes, appartenant tous égale- ment à la Compagnie. Casino M° nrtirlc) 11est décidément bien difficile <le contenter tout le mond<> cl In ques- tion du Casino enost un nouvel exem- ple. On i\ reproché quelquefois à la municipalité actuelle de mettre 4pop de précipitation dans ses décisions. Voila qu'on lui reproche de n'avoir pas encore achevé le Casino. Voyons les faits. Le Casino constitue en lui-mc-me une très 'grosse affaire. Ce qui en a encore augmenté l'importance, c'est que plusieurs des projets, qui se sont fait jour, ont pour objet hi construc- tion du Casiuo sur les Allées, c'est-à- dire sur la seule promenade centrale Je la ville, sur un point qui, en toute saison, est le rendez-vous de tous les promeneurs et lethéâtre de toutes les l'êtes publiques. Certes, on ne saurait méconnaître la gravité d'une décision en pareille matière. On la comprend si bien que les Sociétés. 1rs Suidicols auxquels la municipalité a fait appel, dans le but, si nous pouvons ainsi dire de tHlcr le pouls à l'opinion publique, ces syndicats, disons nous, pour la plupart du moins, n'oul pas encore fait connaître, leur opinion. Nous croyons, en effet, que ni le Syndicat des Commerçants, ni l'Union des Propriétaires, ni le Comité d'Intérêt Local, n ont encore émis unvote pré- cis et définitif sur cette- question capi- tale. Ajoutons, pour être juste, que ces différents groupes sont bien excu- sables, de n'avoir pris aucune déci- sion. La question de l'emplacement parait pouvoir être tranchée par un oui ou par un non ^ Pourtant il n'en est, pas ainsi, 'l'ont si' lie, dans une affaire de cette nature. Certes, des opinions très diverses se sont pro- duites sur la question d'emplacement, et d'une façon très énergique. En effet beaucoup crient an sacrilège a la seule pensée qu'on puisse toucher aux Allées. D'autres croient la chose très possible A certaines conditions. La vérité est que le plus grand nom- bre hésite et n'a pas pris parti, dans l'incertitude Ion est, sur ce que serait le futur Casino, sur les allées ou ailleurs. On comprend, en effet, les hésita- tions et des syndicats et des particu- liers dans cette nll'airr, H on com- pmiil 01,'".'• ini"in que Ininunici-

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20" Appée — N- 6152 — Saint Maiime LE NUMÉRO 5 CtNTItoES Luodi 22 Février 1904

LE LITTORALORGANE QUOTIDIEN DES STATIONS HIVERNALES

Journal Politique, Littéraire et Mondain de Cannes et de l'Arrondissement de Grasse

Eli moii1 ABONNEMENTS! Cannes, Alpes-Maritimes k Bastes-Àlpw. . Fr.5 Autres dûpailenjents •à Etranger tt Ucioo Postale . , •( X~e* Abonnsmsnts partent du 1er et 1© de oh*C|ui

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Fortuné BOBABBY, Vom4*tenrDIRECTEUR-RÉDACTEUR EH CHEF : A D t e n l n

Adminirtritioi »t &>dicl:oi ; R o c U « e h e . a*, CANNES — TÉLÉPHONE 5.3

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Paraissant à midi et donnant les dernières dépêches

PARIS QUI PASSEDécadence

L'ensemble de 1« vie est pareil autemps. Il fuit beau le matin, laid lesoir, et l'on prend son parapluiequand il faut prendre son ombrelle,et son ombrelle quand il faudraitprendre son parapluie ; c'est insup-portable. Nous sommes sans nou-velles de la guerre d'Extrême-Orient,mais comme les journaux veulenttout de même en parler, ils rééditentles mêmes dépêches avec des expres-sions différentes. Et au milieu de cetohu-bobu nous ne savons pas sinous devons rire ou pleurer L'en-semble de la vie est pareil au temps !

Pourtant, ne soyons pas injustes,nous devons à un de nos compa-triotes, ou presque, puisque Cannesest son pays d'élection, une heure dejoie Et dans la grisaille générale deces jours derniers cela vaut qu'onen cause.

Le théâtre du Vaudeville, que diri-ge avec tant d'art et d'éclectisme, M.Popel vient de donner D('caden<:e. ladernière œuvre de M. Guinon, qu'unveto du ministre de l'Instruction Pu-blique avait empêchée l'année derniè-re d'aborder les jeux de la rampe.

L'o4uvre de M. Guinon est belle,elle aura, j'en Buis convaincu, unelongue carrière. Les scènes fortementtraitées sont nombreuses, les motsd esprit cascadent, les traits fuurmil-lnit et, soutenue prti* des interprèteshors ligne, cette pièce se classe com-me uno des plus vigoureuses et desplus intéressantes do la saison.

Mais cet hommage mérité renduau talent de l'auteur, je ne puism'empêeher de regretter qu'on agiteau théâtre des questions si délicateset si irritantes Leur présentation surla scène ne peut apporter aucuneamélioration dans la manière actuellede les entrevoir, au contraire, ellen'atleindra qu'un but: aviver la haine.Alors à quoi bon? Et lorsque je voyaisM. Guinon cinglant les israëlites arecdes mots comme ceux-ci, mis dans lubouche de l'un deux : « Nous necontions pas notre caisse o un cais-sier juif...» «J'aime la France, o'estma troisième Patrie », ou « On peutnous mettre à la porte, nous reve-nons toujours, c'est notre force ». Sije n'étais pas entamé par la lanière,horriblement gêné, je cherchais àdeviner sur les figures do mes voi-sins les juifs qui pouvaient se trou-ver dans la salle et je souffrais poureux.

Et à la sortie de cette représenta-tion, les gens proclamant bien fort :tout ce que Guinon a écrit est juste,les juifs ne sont pas des fronçais, lesjuifs n'ont pas de patrie, les juifsnous détestent et ne demandent qu'anous exploiter, > je me disais qu'a-près ces manifestations hostiles iltaudrait que ces hommes soient desêtres bien supérieurs pour ne pasnous haïr Ou les insulte, on les chas-se, on les bafoue journellement etl'on s'étonne après qu'ils ne nousportent point dans leur cœur.

11 est certain qu'entre les juifset les catholiques, il y a une dif-férence. Je ne sais pas si elle tientdans la race même ou simplementdans sa jeunesse intellectuelle. Pen-sez qu'il n'y a que cent ans que lesIsraélites ont le droit de vivre commetout le monde, que toute l'activitéhumaine leur est ouverte, qu'ils sontconsidérés comme des citoyens etdes soldats. Alors il n'est donc pasétonnant qu'ils ne soient pas aussilins, délicats, aussi sensibles quenous, qui avons mis toute l'histoiredu monde pour arriver au degré deraffinement et de désintéressementdont nous sommes si fiers

DANIBI. BICHE.

Robes — MJtJX© — Nice,avenue Masséna. Téléphone 4-oj.

TÉLÉGRAMMES : Migno, Nice.

CAUSERIE

La guerre Jiusso Japonaise commeses devancières la guerre Sino Japo-naise, la guerre Hispano-Américaine,la guerre du Transvaal, a replace dansle cadre de l'actualité amusante devantla rampe du guignol cosmopolite letype original du stratège issu des ar-chontes d'estaminet.

Ce personnage que rien n'étonne,cous t'avez déjà vu, dans d'autres cir-constances tragiques, discuter les chan-ces des nations aux prises, apprécierla valeur des armées en présence, cri-tiquer la tactique des belligérants, (/estlui qui indiquait les fautes commisespar les Anglais sur la Tugela, 1rs len-teurs du siège de Plewna, les mala-dresses de l'escadre espagnole à Cuba,la méthode des Orangistes manquantde base d'opérations à liloëmfontein.En cherchant bien vous lui trouverezun air de parenté avec celui qui, àl'époque troublée de la guerre Franco-Allemande pérorait devant les dépêches,annonçait nos désastres et expliquaitcomment avec un plan à lui nus troupesaéraient entrées victorieuses à lierlin.

La guerre actuelle nous le ramènetel qu'il était autrefois. Le voilà désar-ticulant les plans de batailles des Mus-ses, mettant avec une précision mat hémalique les armées tn déroute et lescuirassés hors de combat, ne faisantqu'une bouchée des sujets du • ihadoémettant des doutes sur l'efjica< ité duplan de l'amiral Alexiejf.

l'e stratège qui restait autrefois ami-ral du boulevard et Talleyrand d'esta-minet a aujourd'hui ses petites entréesdans la presse où. l'on entre comme aumoulin et ses conférences de table decafé et de coin de rue ont pris la formetangible d'un article de journal, degrand journal parisien bien informé.

Là. au milieu des dépêches contra-dictoires, des nouvelles sensationnellestransmises par les fils spéciaux, il remplit. avec conviction son rôle d'Augustepersuadé, qu'il a une mission à remplir :celle d'instruire ses contemporains.

Il les amuse. Il donne la note cotni-que.dans le drame et pour être para-doxal il n'en reste pas moins inojfensif.

C'est ce qui le rend intéressant etdrôle !

Voir il la troisième page, endernière heure, les télégram-mes de notre eorrempondantparticulier de l'aria relatif* à laguerre 1IU&MO-

PETITES NOUVELLESLe Conseil d'Etat vient de rendre son arrêt

sur les pourvois formés contre les décrets ré-digés par M. Millerand, qui ont organisé lesconseils du travail. Conformément aux con-clusions du commissaire du gouvernementM. Romieux, les pourvois sont rejetés,

— La Chambre de Commerce française deLondres adresse aux ministères des AffairesKtrangeres. du Commerce et de la Guerre àParis, une lettre faisant ressortir l'utilité qu'ily aurait pour notre pays à favoriser les jeu-nes Français nés en Angleterre où l'habitanteux et leurs parents dtpuis un nombre déter-miné d'années en n'exigeant d'eux qu'un ser-vice d'un an.

— La France Militaire annonce que, jeudiprociiain as février, auront lieu dans les corpsd'amitié les épreuves éliminatoires du con-cours pour l'obtention des grades de sous-chef et chef de musique dans les régimentsd'infanterie. Il n'y aura pas cette année deconcours pour les emplois de chef de musiquede l'école d'artillerie ni pour les postes spé-ciaux de Vincennes et Versailles.

— Un horticulteur d'Heres, M. Acliardvient d'obtenir une violette... rouge.

C'est à force de soins ot de culture que cephénomène horticole a pti être créé,

— La Chambre de commerce italienne deParis informe que. pendant le mois de jan-

f f" éle2 .̂2(/>.«X) tr. Jont ja.irçH.two fr. de mar-chandises i'ran.;ti<es exportées en Italie et13.b2H.ooo fr. tic tnarchantàises itn'tcnnes en-trées i.'n France.

ÉCHOS ET NOUVELLESNos HÔTES

Les a r r i v é e s .Comtesse Cottinara et sa famille à

l'hôtel de la Grande-Bretagne.• * •

Baronne Alice Heine, à l'hôtel Prinre-de-Galles.

Docteur de Marini et sa famille,villa des Sorbiers, boulevard Carnot.

Mrs O'Connor, à l'hôtel Contînen-

• • »Mrs Wroham. à l'hôtel de l'Estérel.

Docteur Veiten, au Royal-Ilôtel.

Mrs Luxmore, à l'hôtel Saint-Char-les.

Mrs Galbraith-Horn, villa Nina, chemin de Beau-Séjeur.

M. Laine et sa famille, villa Théré-sina, route d'Antibes.

La baronne de Rothschild, vil InRothschild, route de Fréjus.

Mrs Sharples; villa des Or.mgers,route de Fréjus.'

. " .— A l'hôtel Beau-Séjour : Mr Hen-

ry F. Strout; Mrs Henry F, Slrout;Mr H. j Olnev; Mrs ,11 J. Olney; MmeMoore ; Mlle Lucien Lorais ; Mme labaronne de Lamswerde.

— A l'hôtel Gray et d'Albion : M.René Brice; M. et Mme Olivier; MrF. Misch; Mr A. Heal et famille; M.et Mme Reynard-Lespinasse; M. A.Schuts et famille; M. Stoobatit et fa-mille; M. et Mme Osthaus; Mme vanBerckem; M. et Mme Eugène Richard.

— A l'hôtel Beau-Rivage : M. etMme Ch. Hour; Mlle Desvigne; MmeCrespin ; M. et Mme Scrive-Soyer ; M.Sclubez; M., Mme et Mlle Ni vert ; M.et Mme Leturgeon.

— A l'hôtel des Pins : M. et MmeRemaury ; comte et comtesse P. de Pas ;Mme Cauvert.

— A l'hôtel Prince-de-Galles : MissW. Makins ; Mrs Winderwood ; MrO'Connor; The Misses O'Connor; co-lonel, Mrs et Misa Gleadow; Mrs etMiss Allexander; Mr et Mrs Pearson ;Mr et Miss Albrecht Hartwig.

A I.A VILLA KASBI-XMS. A. I. le grand-duc Michel de Rus

sic et Mme la comtesse de Torby ontdonné, hier soir, un diner en leur villaKasbeck. Parmi les convives, nous ci-terons :

S. A, I. et R. la grande-duchesse deMecklembourg-Schwérin, LL. AA. RR.le prince et la princesse Christian deDanemark, S. A. la duchesse Cécile deMecklembourg-Schwerin, S. A. S. leprince Nicolas de Nassau, la comtessede Merenberg, la comtesse Adda deMercnberg, Mr Tennent, M. Branti-gham, etc.

La table était garnie de rosés Mal-maison et œillets variés arrangés avecun goût exquis par l'habile fleuriste deS. A. I. le grand-duc Michel.

A LA VILLA MONTEREYSir Sydney Waterlow, ancien maire

de Londres, a offert, hier matin, undéjeuner en sa villa Monterey, à laCroix-des-Gardes, en l'honneur de LL.AA. RR. le prince et la princesse deTeck.

Parmi les autres convives, nous ci-terons :

La duchesse de Devonshire, Lord,Lady et Miss Brougham and Vaux,etc.

A L'LJNION-GOLF

Avant-hier soir, un dîner par petitesubles a. eu Ueji au Cercle de l'î-nionGolf-Club.

La table de S. A. I. îe grand-ducMichel de Russie était ornée de rosésBrunner et œillets même couleur.

Celles de Lord Churston, Lady Chey-lesmore, Mrs Marri son, Mrs Doherty,Mrs Brindle, etc. étaient garnies deviolettes de Parme et iris stilosa.

Au CERCLE NAUTIQUESamedi soir dans la magnifique sal-

le du Cercle Nautique, les convives dudîner hebdomadaire ont fait honneurau menu suivant.

Consomme DoriaTonnelet de filet de Sole Américaine

Filet de hreuf TrianonQuenelles Financières

Chaud froid de volaille JeannettePetits pois à l'Anglaise

Pintade RôtieSalade

Croûtes ChevalierFromage liiacé

DessertsAutour de la table, délicieusement

ornée d'un tapis de violettes princessede Galles, relevé de menues branchet-tes-d'amandier en fleurs, par M. MariusAstier, le fleuriste si apprécié, nousavons reconnu :

M. le comte G. Chandon de Briailîes,M. Kred Walker.-captain Philip Grfien,baron François Baude, lietitenant~co-lone! de Serry, baron H, de Cholet,baron C. Baude, baron Elphège Bau-de, Mr K. R. Mackenzie, Mr WestheadBrown, M. A. D. Halford, M. F. Gaza-gnaire, M. A. Wilkinson, Lord Acton,Mr T- S. Bontein, Mr C. Biedermann,M. "J. E. Orr, xaptain Otley. M.le consul Medhurst, Mr J. Loewes-.tein, M. O. Loewestein, M. A. Loewes-tein, M. Oscar Langinbach, M. vonSchutzbar Milchling, M. Moritz Jaffé,M. Ludwig Barnay, Mr Ad. Béer, M.E. L. Lucas, Dr Davidshon, etc., et'\

De Monte-Carlo :Au PALAIS DES BEAUX-ARTS

Demain mardi et après-demain mer-credi, à 3 heures et demie, au Palaisdes Beaux-Arts, représentation théâ-trale :

Première partie — M. Ville et MmeDora, dans leur répertoire de » chan-sons anciennes et modernes ».

Deuxième partie. —' Théodore cher-che des allumettes^ saynète en i actede M. Georges Courleline. iouôe parMM. Lamy et Poudrier.

CONCERTS CLASSIQUE»

Jeudi 25 février, à 2 heures et demie,quinzième Concert classique de musi-que ancienne et moderne, sous hi di-rection de M. Léon Jehin, avec le con-cours de M. Eugène Ysaye, violoniste.

Au programme :•Œuvres de J. S. Bach; Ouverture eu

si mineur; Concerto, pour violon, or-chestre et orgue (M. Eugène Ysaye);Pastorale de l'Oratorio Noël (Solistes:MM. Dorel, Hurel, de Busschen et La-vagne).

Œuvres de M. Camille Saint-Saëns;ouverture de l'opéra des Barbares; con-certo en si mineur, pour violon et or-chestre (M. Eugène Ysaye) ; Balle/f/'Asciitiio ; Marc/te du Couronnevinst.

THEATREMardi prochain, 23 février, à S heu-

ics et demie, troisième représentationd'Hélène, poème lyrique ci] I acte et4 tableaux, de .TW. Saint-Saëns, avecMme Melba (^Hélène), Mme Héglon(Pallas), Mlle Blot (Vénus), M. Al-varez (Paris).

La Ndviirra'ise, épisode lyrique en 1acte et 2 parties, paroles de J. Clarétie,et II. Cain, musique de j . Masscnet,avec la distribution suivante :

Anita, Mlle Thévenet. — Araquil,M. Alvarez. — Garrido, M. Bouvet.Remegio, M. Baer. - Ramon, M.Stuart. — Bustanicnte, M. Chalmin.

Orchestre sous la direction (Je M.I éon Jehin.

TIR AUX PIGEONS

Vingt-cinq tireurs ont pris part ;m

challenge cup, à 27 m. (deuxièmeépreuve) gagné par M. Brasseur 6/6.Le prix du Grand-Hôtel a réuni 28 ti-reurs; gagné par M. Haydon, à 25 m.,7,7; deuxième, M. Ker, à 22 m., 8/9;troisième, M. Scott, à 27 m., S/10.

Autres poules gagnées par MM. R.Gnur^aud, comte de Robiano.

Lundi 22 février, prix des ŒilletshandicapX

De Paris :SALON MUSICAL DU P.-L.M.

La Société artistique et littéraire dela Compagnie P.-L.-M. ouvre aujour-d'hui, dans les salles même de sa qua-trième exposition de peinture et sculp-ture, -- laquelle aura lieu du 20 marsau 24 avril, — un salon musical. MM.Dervillé et Noblemaire, trouvant inté-ressante cette tentative, ont mis à la dis-position de la Société un local impor-tant des nouveaux bâtiments de la ga-re de Lyon.

Le Salon musical du P.-L.-M. secomposera, naturellement, dvauditionsd'œuvres de fonctionnaires et employésdu réseau, et ces œuvres seront exécu-tées par une symphonie de trente-septinstrumentiste* hommes el par une es-tudiantina de vingt et une mandoli-niste femmes, appartenant tous égale-ment à la Compagnie.

Casino M° nrtirlc)

11 est décidément bien difficile <lecontenter tout le mond<> cl In ques-tion du Casino en ost un nouvel exem-ple. On i\ reproché quelquefois à lamunicipalité actuelle de mettre 4popde précipitation dans ses décisions.Voila qu'on lui reproche de n'avoirpas encore achevé le Casino. Voyonsles faits.

Le Casino constitue en lui-mc-meune très 'grosse affaire. Ce qui en aencore augmenté l'importance, c'estque plusieurs des projets, qui se sontfait jour, ont pour objet hi construc-tion du Casiuo sur les Allées, c'est-à-dire sur la seule promenade centraleJe la ville, sur un point qui, en toutesaison, est le rendez-vous de tous lespromeneurs et le théâtre de toutes lesl'êtes publiques.

Certes, on ne saurait méconnaîtrela gravité d'une décision en pareillematière. On la comprend si bien queles Sociétés. 1rs Suidicols auxquelsla municipalité a fait appel, dans lebut, si nous pouvons ainsi dire detHlcr le pouls à l'opinion publique,ces syndicats, disons nous, pour laplupart du moins, n'oul pas encorefait connaître, leur opinion. Nouscroyons, en effet, que ni le Syndicatdes Commerçants, ni l'Union desPropriétaires, ni le Comité d'IntérêtLocal, n ont encore émis un vote pré-cis et définitif sur cette- question capi-tale.

Ajoutons, pour être juste, que cesdifférents groupes sont bien excu-sables, de n'avoir pris aucune déci-sion. La question de l'emplacementparait pouvoir être tranchée par unoui ou par un non ̂ Pourtant il n'enest, pas ainsi, 'l'ont si' lie, dans uneaffaire de cette nature. Certes, desopinions très diverses se sont pro-duites sur la question d'emplacement,et d'une façon très énergique. Eneffet beaucoup crient an sacrilège ala seule pensée qu'on puisse toucheraux Allées. D'autres croient la chosetrès possible A certaines conditions.La vérité est que le plus grand nom-bre hésite et n'a pas pris parti, dansl'incertitude où Ion est, sur ce queserait le futur Casino, sur les alléesou ailleurs.

On comprend, en effet, les hésita-tions et des syndicats et des particu-liers dans cette nll'airr, H on com-pmiil 01,'".'• ini"in que In inunici-