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45» Année. — N" 12.783 Le Numéro : 25 centimes ES "Dimanche 8 Septembre 1929 LE LITTORAL Fortuné ROBAUDY, Fondateur ORGANE DES STATIONS HIVERNALES Administration et Rédaction : 24, Rue Hoche, CANNES. -- Tél. 4.86 Journal Littéraire et Mondain de Cannes et de l'Arrondissement do Grasse Publie les annonces judiciaires et légales, les avis des Tribunaux de Commerce, Actes de sociétés, Ventes et cessions de fonds de commerce, R. C, Cannes 4.362 ABONNEMENTS Cannea et Départe- 1 °n e mots meuta limitrophes... 12 fr. 6 fr. Autres départements.. 14 » 7 > Union Postale 25 > 13 > ANNONCES >a im, Ecnos (1" page) 12 fr. Coron, locale et régionale.... 6 > Après chronique 5 > Réclames (3° page) 4 » Annonces (4°.page) 2 50 Annonces légales 1 50 Petites annonces 1. > La annonces sont reçues nu bureau du IJttoral et dans 1C9 Agences do publicité Le mauvais état des Routes Billet de la Semaine du prix Une réclamation officielle auprès du Ministre des Travaux Publics , Nous avons à maintes reprises ap- ptfC l'attention des Pouvoirs publics sur le mauvais état <le& routes de la Cote d'Azur, et nous avons plaisir à constater que la Municipalité cannoi- se veut bien apporter à cette ques- tion, si importante pour le Tounmne sur la Côte d'Azur, l'autorité de son intervention. Voici le texte de la lettre qui vient d'être adressîe pur M. le Maire de Cannes a M. le Ministre des Travaux publics pour tAynoter tes dangers de Ht. ro'iUe mttiouale qui dessert la Côte • d'Azur. Cannes le 5 septembre 1929. Le Maire de Cannes à Monsieur le Ministre lits travaux A'UIHICS, Paris. Monsieur le Ministre, Nous avons l'honneur d'ap- peler votre oienviMUanie atten- tion sur l'état des routes dans cette coiiiree <ie ia toie tî'Azar et particulièrement de la route .Nationale n" 7, qui en est le vestibule obligatoire pour ie Xourisnie. En aceoînpïfssant cette dé- marche au nom de ia Population cannoise et au nom tle ia elien- ^ ttie étrangère qui fréquente sa Hiviera, nous estimons qu'il y aurait un grave danger a ne pas apporter des soins immé- diats a cet état lamentable. La route Nationale de Faris à VïntiiniMe, qui est parfaite dans la plus grande partie de son parcours présente, en effet, soit dans la traversée du Aîuy, dans le Var, soit dans ta partie qui va de Fréjus au pont aamt- Jean, c'est-à-dire dans l'extré- mité est de ce même départe- ment, les plus horribles fon- drières, les plus dangereuses ornières. En créant l'Ofîice National du Tourisme, Monsieur tz iwimsi vous avez certainement songe à notre région merveilleuse et vous avez pensé que te Tourisme automobile ne pouvait moins fafre que de cnoisir d'aoord les plus, rtantes contrées de France. i^Jul ne songera a contester l'attrait de la Cote d'Azur et les importants avantages qui résultent de ces qualités. Or, il faut dire, que devant l'état de cette route, de nom- breux automobilistes hésiteront à accomplir un voyage ou les dangers corporels et matériels sont répandus SUÏ plusieurs kilomètres. Vous voyez, Mon- sieur le Ministre, la lourde res- ponsabilité des Pouvoirs Publics devant !a gravité de cette négli- gence. Nous ne doutons pas de la bonne volonté du Service des Ponts et (Jhaussecs, mais nous déplorons une maladroite répar- tition du travail, car la saison d'été devrait être employée, tous les ans, à la réparation urgente des routes de la Côte d'Azur et plus partîculièremen' de la route Nationale qui seuli dessert cette région. Xant que Ton n'aura pas fait comme sur la route de Marseille a ïrets des virages pavés, on n'arrivera a aucun résultat par suite du charroi très important de cette région. Nous vous serions donc très obligés, Monsieur le Ministre, si vous donniez immédiatement der ordres au Service des Ponts ei Chaussées du Var pour que eei travaux de réfection soien accomplis sans retard. Us de- vraient déjà être commencés ei le délai de réfection ne peui dépasser la fin du mois d'octobre. Mais i 'importance du Tou- risme sur la Riviéra vous per- suadera de cette urgence confiants dans vos ordres nom vous prions d'agréer, Monsieu: k le Ministre, nos sentiment* reconnaissants et respectueux. Le Maire, Louis VIAL. Oserons-nous parler en. dit pam? Devant la certitude des récoltes tondantes et des greniers bien rcm- Ssj le pain a diminué presque par- out. MaUs si la nouvelle est parvenue tsqioe dans notre département ex- •ême, Uest une chose qui met beau- •mp plus de temps à arriver, c'est la aisse duprix de cette denrée. Pensez donc ! Cela mérite toutes jrtes d'études et de considérations t notre administration préfectorale peur de faire aux boulangers la toindre peine. est vrai que l'administration pré- ••ctorale st s Préfet. Ce haut fonctionnaire villégiaturait os jours dei-niers à Vichy avec... le et u-verre dans le petit panier et our peu que M. le Préfet soii con- ainné au puin de régime, il lui im- orîe peu que le prix du pain quo- aien naisse de quatre sous dans les utres départements et soit mainte- u dans les Alpes-Maritimes. Les boulangers s'amusent car vous naginez bien qu'avec ce petit sup- li-mcnt de quatre sous (au moins) ar kiloy de pain pendant plusieurs oudeleiie que Von pourra porter chez Ï notaire pour acheter un immeuble e plus: PLURÈS La grande misère des Abattoirs Dans la cour quelques grou- pes d'humains qui s'entretien- int sans aucun doute de cho- ses pratiques et qui -ont pour- tant l'air d'apporter un cer- tain respect à leurs discussions. Les abattoirs c'est une nécro- pole et l'on a vite fait de s'en rendre compte. Ici un boeuf gambade et s'obs- tine à éviter l'entrée de l'écurie, qui n'est qu'une antichambre de la mort. Le conducteur s'essaie des passes adroites, mais le boeuf, qui aurait pu empaler cet i.iomrne, fait tout à coup preuve d'un stoïcisme admirable et seul libéré de toute- corde, il pénètre dans l'écurie et s'avance vers son martyre. Il semble alors que l'on vient d'assister à la dernière coquetterie d'un condamné inno- cent. Quelques meuglements ont l'air d'un hymne funèbre. Ah! la mort si on ne la voyait pas, on la sentirait car l'odeur est insupportable. Mais pensez donc^ ici ce sont tripes recro- quevillées, ia. ce sont moutons pendus par la patte que l'on en- veloppe au gré du preneur dans des balles d'osier, garnies de feuilles de papier blanches. Cha- cun a son linceul. Dans les trous du sol, dont le nivellement est un leurre, rè- jnent des flaques de sang avec quelques déchets d'intestin grêle ou de fressure. Ce spectacle est charmant et r oudriez-vous l'oublier qu'il vous revient a la mémoire par son pouvoir odoriférant. La ce sont des peaux qui sè- chent et empoisonnent, en atten- dant le mégissiçr. Alors on entend d'autres plaintes, ce sont les bouchers qui voudraient des abattoirs plus propres, mieux installes et qui font leurs doléances à des conseillers municipaux, venus là pour étudier les quames néces- saires à la viande de boucherit et les améliorations à apporter, Que faire? Il faudrait toir démolir pour reconstruire plus loin de la ville d'autres abattoirs mieux conditionnés et plus mo- dernes. Mais pour cela il faudrait de l'argent' et ce problème de: fonds municipaux .et des dépen ses urgentes à effectuer est in- soluble. On voudrait bien f air» mais sans deniers. Alors il y a le système des réparations indispensables, mai; le service de la voirie se fai tirer l'oreille. Ah! l'on sort des abattoirs e: jurant que l'on ne mangera plu: de viande de sa vie tellemeiv toute cette installation manqm d'encouragement. Puis l'on oublie ces serment; là, comme bien d'autres, et ei attendant que l'on soit végéta, rien on rêve d'abattoirs ou lei bêtes innocentes auraient moins l'air de mourir en beaut et d'accomplir un souriant sa- crifice ! L'Eclairage de la Croisette Au début de Septembre il n'est pas encore accompli Nous voici parvenus à la pre- mière semaine de septembre et 'éclairage de la promenade de a Croisette n'est pas encore éalisé. Il faut avouer que ce retard ;st profondément regrettable. Quelle est, en effet, la nature le nos besoins dans cette région •t plus particulièrement dans .otre ville de saison qui a une •éputation à sauvegarder ? C'est la promptitude de réalisa- :ion qui seule paut nous préser- •er des dangers de la concurren- :e autrement grave qu'on ne le )ense. Or, il nous semble qu'en juin lernier, quand M. Antoni, ad- joint au maire, s'était occupé de cette question de l'éclairage, .1 avait été convenu que notre J romenade de la Croisette se- •ait éclairée sur toute sa lon- gueur le 20 juillet. Nous au-' •ions ainsi gagné plus d'un mois et demi qui, à notre avis, va- lait bien les quelques mille rancs de dépense supplémentai- re. De plus, ne sommes-nous pas contraints de faire les plus grandes réserves sur les quali- ;és de l'installation actuelle, qui ne parviendront pas à remplacer .'éclairage axial et ne rendront pas du tout les mêmes services que le premier projet. Il est bien entendu que la Compagnie chargée des travaux a opéré avec toute la célérité désirable et que l'on ne peut pas la rendre responsable des tergi- versations, des discussions as- sez mesquines qui ont retardé ces travaux. Et de cette affaire nous pou- vons tirer un exemple prorita- ble. L'administration d'une ville comme Cannes n'a rien de com- mun avec celle d'une cité de la même importance. Nous ne pou- vons pas -espérer dans notre vil- le mener le tram-train tran- quille qui est l'apanage des ci- tes sans Histoire, il est indispen- sable chez nous de se tenir cons- tamment en éveil, d'adopter tou- tes les formes qu progrès et de lutter pied à pied pour conserver notre suprématie. Or, on vou- dra bien admettre avec nous que la promptitude de décision a souvent plus de valeur qu'une , discussion interminable, il se présente chaque jour des pro- jets d'amélioration qui ne peu- vent pas être renvoyés et dont il faut dans le moindre délai accepter l'application de peur que ce ne soit le voisin qui en profite. Alors, si l'on veut à ce moment-là accumuler à plaisir les objections, soulever de fa- çon pointilleuse toutes sortes de difficultés, l'on manquera le but à atteindre. Une ville Comme Cannes a partie liée avec sa re- nommée et nous ne pou- vons pourtant pas compter, exclusivement sur les entrepri- ses particulières pour conserver et augmenter ces avantages. Il y a un exemple à donner, un mouvement à soutenir et il est tout naturel que ce soit la le rôle principal de l'administration mu- nicipale. C'est ce que certains n'ont pas vu dans cette question de l'éclairage de la Croisette qui a' donné lieu à de pauvres discus- sions et à de lamentables ré- flexions. Sans doute, notre saison d'Eté se sera faite quand même dans cette obscurité, car il faut se rendre compte qu'à, partir de deux heures du matin les rares becs de gaz sont éteints et que notre clientèle estivale n'a pour se conduire que les phares d'au- tomobiles dont l'usage devrait pourtant être défendu en ville. On sera venu à Cannes quand même, on nous aura peut-être pardonné cette négligence, pour- tant impardonnable de la part de quelqu'un qui veut recevoir beaucoup de monde et du vrai monde. Mais ne croyez pas que cette indulgence nous sera tou- jours renouvelée et que nous aurons le droit de recommencer de semblables erreurs sans las- ser une clientèle que nous appe- lons ae tous nos voeux, qui est la raison d'être de-notre vill< et qui ne manque pas de sollici- tations. L'économie est peut-être faite de restrictions que l'on apporte à une dépense, ;inais l'économie politique veut mieux que cela, et pour bien administrer la pro- duction de nos richesses, il ne faut pas hésiter sur certaines nécessités d'organisation. ECHOS et MONDANITÉS Au Palm Beach LE GALA ROSE Du rosé partout, sur les murs, sur s tables, dans les costumes mer- veilleux des convives. C'était vrai- ment, mercredi soir, c la vie en ros-: m Palm Beach! .-,. Rien de tel d'ailleurs que cette nuance rnagiquo r occire les idées noires et mstire le coeur en fête. Dans ce milieu rosé s'épanouis- saient tant de sourires rosés Et où, .u bar américain de la maison on .va.it, avant de se mettre à table, .bsorbé tant de •; rosés », ce fut de 21 heures jusqu'à l'aube rosé elle- ême un long éclat de rire et une lîté sans nuages. Un grand nombre d'élégantes con- ves étaient venues prendre plaça à table dans des pyjamas étourdis- ,nts, dont la plupart étaient brodés de rosés épanouies sur fond rosé, nous avons particulièrement remar- qué ceux de Mme Prexton, à qui le le jury, composé de MM. la vicomte de la Rochefoucauld, le marquis de Casa Maury, le baron Maurice de Rothschild, le comte François de Ga- nay, le comte Zogheb, le capitaine Sing, le baron de MeyroaneL du Saint-Marc, Field Malone a décjmé Î2 premier prix; Mlle Darmissat ob- tint le deuxième prix; la troisième prix revint •< ex-oequo > > a Mme Mi]ler et à Mlle Denise. Des attractions de premier ordrs. sélectionnées par M. Grillièrcs, l'avisé directeur artistique de la maison, s'exhibèrent, pendant que circulaient sur la nappe les « numéros » d'un menu délicieux. On a cbalaùreuse- ment applaudi Willy Woltard, l'amu- sant comédien silencieux dD l'Em- pire; l'exquise danseuse Viola Do- bos, dans ses danses fantaisistes, et le trio Hennanos Williams, dans des mouvements chorégraphiques de toute beauté. Nous complimentons M. R. Fayen, le talentueux décorateur du Casino, pour la décoration heureuse ei de bon goût de la salle du restaurant. et au hasard des tables : Nous avons noté, dans l'assistance, •Prince de Cooch Eéhar, prince et princesse N. Vlora, prince Vlora, Mme F.-G. Gould, M. et Mme Coats, Mme et M. Maurice Chevalier, Mme et M. Jean-Gabriel Domergue. A la table de M. Raoul J. Ghiso : M. 0. Ghiso, M. Guillerrao Leloir, M. Edmond Burke, Mrae Yvonne Jools Denay, Mlle Dolly Delvaille, comte M. V. de Pilazky. De tabla en table : Vicomte A. de la Rochefoucauld, comte Elle de Faigneron, comte et comtesse H. de Zojrheb, M. G. Fe- reire, M. et Mme Preston, M. C. Schneider, comtesse François de Ga- nay, marquis Medicis L. del Vassald, M. Raymond Patenotrc, . Princ3S32 Guy de Faucigny-Lucinae, M. Rode- rick Soher, Mr et Mrs Vivian Pearce. Major H. Lyons, Mrs Elew Jones V., M. Harcourt Smith, Lr Commander Glen Kidston, baron R. de l'Epée, M. et Mme Taki Corvisiano, M. et Mme .Lang, Mlle de Santa Marina, Mr Lu- ro, Mme et M. Lierneux, docteur et Mme Eoucard, Mme Martinez de las Rivas, Mme Borghesius, Mme M.-L. Goetz, marquis de Medicis, Mrs J. Septimus Austin, Miss M."Austin, Mme et M. Robert Goldsten. M. Richard Walker, Miss N.-S. Walker, baronne de Herefeldt, Mme Courlander V., Mme Florence Jar:i- sey, Mlle Virginia Jarnsey, Miss A. Clark, Mr Hope, Miss Tobin Glarck, Miss P. Clark, Mrs Lewis, M. Gîant, Kaspherry, Commander et Mrs JacK Reed, M. Moul Revoil, Mlle Peripie, Mlle Mougeot, baron de Saint-Quen- tin, Mme et M. L. Royer, Miss Wîn- ters, Mrs Putman, Sir William J. N. et Mrs, Mlle A. Maten, M. L. Fabra, M. et Mme A. Kei-r, M. G.-B. Schley, M. et Mme E. Schley. . Ce n'est qu'à l'heure où à l'Orient le ciel nocturne commençait à sa co- lorer de rosé timide, que les couples se séparèrent emportant dans . laur coeur les plus rosés des idéss ;-ose3... C'est le 12 Septembre qu'aura lieu le Grand Gala Maurice Chevalier au Palm Beach Nos lecteurs se souviennent du re- tentissement obtenu l'an dernier à cette époque par le grand gala de bienfaisance Maurice Chevalier qui se déroula à La gocca. devant près de ; trois mille spectateurs. Maurice Chevalier est arrivé à Can- nes et il entra dans ses intentions de mettre cette année encore son talent au service de la bienfaisance. , C'est donc probablemnet le 12 sep : tembre prochain qu'aura lieu au Palm Beach Casino un grand gala Maurice Chevalier' au cours duquel notre grande vedette se fera longue- ment entendre. Ce gala, placé sous le patronage de la presse régionale, sera organisé par le peintre Jean-Gabriel Domergue. Là recette ira aux oeuvres de Can- nes et de La Eocca et à la maison de retraite des vieux comédiens de Ris Orangis. Nous donnerons dimanche prochain des détails sur cette soirée qui sera sans nul doute le clou des galas et de' la saison estivale de la Côte d'Azur. Miss Edna . Peters, la charmante •; Américaine Standard », qui a été choisie par ses compatriotes comme le type le plus représentatif de l-i jeune fille américaine dans le do- mains de l'intelligence, de l'érudition et des sports, présidera les dîner gala ; d'aujourd'hui dimanche et de demain lundi 9 septembre. Au programme : Trio Hennanos Williams Miss Edith 1 Vronska Alperoff Hrasovska Mardi, dîner costumé hindou < Un. nuit à Delhi i\ M. Caritelaube, qui dirige depuis d nombreuses années la Compagnie des Tramways de Cannes, quittera soi poste à la fin de l'année. M. Bernard Kergall, ingénieur ei chef des Chemins, de fer départemen- taux d'Algérie (filiale de rOmnhar Lyonnais) a été désigné pour lui suc- céder et prendra possession de se; fonctions demain. Tout en regrettant le départ de M. Cantelaube — qui demeurera ce pendant à Cannés avec qui nous avons toujours entretenu les plus cor- diales relations, nous souhaitons la bienvenue à M. Bernard Kergall, —*-•• Nos académiciens n'ont, on le s; qu'une indemnité fort médiocre et plus il leur faut eux-mêmes suppor- ter les frais.de leur habit vert. Les Immortels ai l'Académie ita- lienne qui vient d'être créée sont plus tavorisés : en effet, non seulement une indemnité annuelle de 30.000 li- res leur est allouée, mais e-i outre l'Académie leur offre leur habit qui est bleu... Et même pour dos Immor tels ce sont des détails qui on;, leu intérêt. Sont arrivés à Cannes ; M. et Mme Noël, Mr et Mrs Grisai comtesse de Saint-Quentin, M. Stein, M. Casasus, capitaine Barnato, mai- quis de Persano. Mr et Mrs Gulland princesse Sixte de Bourbon, comtessf de Béarn, Mr Fullerton, comte Ber nard d'Attanoux, Mrs D. Rowlsy, M. Dorraal, Mme Martinez de Rivas, comte et comtesse de Fiers, Mrs Mr A. Morgan, M. et Mme Laroque, comte de Jouffroy d'Abbans, M. t:1 Mme Chiesa, comte de Maigret, m quis de Medeci, M. Pewson, Mr e' Mrs Nordlinger, Mme Sorge, M. B Dose, Mrs Volk, Mrs Coburn, etc.. Nous avons appris avec regret la mort de Mme Claude Guillon, femav de/ M, Guillon, ancien hôtelier, biei connu à Cannes, administrateur de 1, Caisse d'Epargne, décédée à l'âge di 83 ans. Les obsèques ont eu lieu vendredi G du courant. Nous prions M. Guillon et sa fa mille d'agréer nos plus vives condo léancea, Le Centenaire d'Aubanel a été brillamment célèbre' à Cannes II est utile de parler des fêtes qui ojit marqué le centenaire d'Aubanel, e grand Provençal et dont notre Ile fut le cadre gracieux. De nombreux délégués de Provence Paient venus à Cannes et devant M. José Clamon, président de la ion avignonnaise de l'Académie 'ençale, rappela en ces termes le iouvenir de Théodore Aubansl. Parmi les poètes, qui au aiècle [ernier, furent les artisans de la Renaissance' Provençale », la se- nde place après le grand Mistral revient sans conteste à Théodore Au- •anei. « Comme Pétrarque, il a chanté me belle Avignonnaise, qu'il aimait n cachette, mais ses poésies sont souvent voilées d intense douleur cflr Zani ;• devenue soeur da chanté 'en fut, vers Constantinople au sei> r ice de Dieu et des malheureux... " >- En 1860, un an après l'éclatant :uccè3 de ' Pivéio y, réunies en un •ecueil -, La Grenade entr'ouverte ;\ es premières oeuvres d'Aubaiel, pro- :ondément humaines affirmeront la vitalité de la langue provençale ,et •évèleront une nouvelle partis des .résors poétiques de notre cher pays.- » Le temps et un heureux mariage calmèrent le chagrin d'Aubanel. Sa )oésie s'épanouit alors magnifique- ment <•- qui chante son mal en- ite >, disait le timide amoureux 3e Zani. A présent il exalte les splendaurs de la nature et la beauté sous toutes ses formes. Il devient surtout poètï de la femme, joyau de la création et iymbole de cette beauté qu'il chïï- che partout... v Luse tout ço qu'es beu ;>. « Luise tout ce qui est baau »... s'écriera-t'il devant la superbe nu- dité de la Vénus d'Arles... et il com- pose les admirables et brûlants poè-- .nés des Filles'd'Avignon. •p II crée-aussi le drame provençal, îudacieux certes, parfois brutal mais toujours émouvant et vrai... v. Chrétien de tradition, païen d'instinct, dans son oeuvre se heur- tent la passion humaine et le senti- •nt religieux, ce qui lui donne une saveur toute particulière et consti- tue son originalité. :!• Pur artiste, Aubanel ne fut pas compris de J:ous... A la voix de Mis- Ual, la postérité a rendu justice au filUb grand lyrique de langue provenu cale. ... Non seulement les Provençaux, kbrent sa gloire et fêtent le cente- naire de sa naissance. ,;• En Avignon, autour du fils d'Au- banel. et de la digne veuve du chan- tre de : < Mireille », l'Académie Pro- vençal a participé avec éclat à la commémoration de l'Altissime poète. » Aujourd'hui dans un cadra mer- veilleux, au milieu d'une nature d= rêve, ses rustiques tambourinaires, ses gracieux groupes de jaunes filles, ses agiles danseurs et sa prestigieuse •s. soliste ? vont renouveler cet hom- mage. ,> Uue fois de plus, grâce à l'excel- lent Provençal Tuby, leur vaillant continuateur, il sera prouvé que l'oeu- vre de nos poètes n'a pas été vaine. La mélodieuse langue et les vieilles traditions du terroir vivront long- temps encore, tant qu'il y aura sous le ciel de Provence des âmes d'élite éprises de son éternelle beauté. > Des danseurs provençaux firent de charmantes exhibitions très applau- dies. Au Café des Allées ce fut une , < félibréj^de'i qui réunissait : M. Marius Jouveau, capoulier de Félibrige; Mme et M. Pierre Rey- nier, syndic de la Maintenance de Provence; M. Jean Eenat, vice-syn- dic cîe la Maintenance de Provence: Mme et M. Emile Bodin, vice-syndic d; la Maintenance de Provenca; M. Maurice Raimfooul, majorai, asses- seur de Provence; Mme et M. Pierre Anéma, .syndic de la Maialsnance du Languedoc; M. René Farnier, syndic de la Maintenance du Limousin; MM. Paul Ruât et Benoît Brusseau, majo- raux du Félib'-ige; M. Guers, sous- cabiacol de l'Escolo dis Isclo d'Or; M." Raimon- Fabre, eabïscol de l'Es- colo de Prouvenço; M. Bertrand, ca- biscol de l'Escolo de Lerins, etc., etc. M. Max Coccoz, représentant l'Es- colo de la rrtf r, etc., et une bel}e as- semblée de charmantes félibresses et d'ardents félibres venus des quatre coins de la Provence. . M. Bertrand, cabiscol de Lerins, souhaite la bienvenue aux FêHbres, MM. Pierre Reynier, syndic da la Maintenance de Provence; M. Jean Benat, syndic; M. Marius Jouveau, capoulier du Félibrige et le félibre François Garbier, prirent tour à tour la parole. La journée dominicale fut aussi bien employée avec le magnifique cortège du matin, souligné par la bravade. Une grande cérémonie religieuse fut célébrée en l'église du Suquet, avec cantiques provençaux et allo- cution de l'abbé Bech. A l'issue' de la cérémonie ce furent les danses religieuses sur la place de la Castre puis le cortège se rendit au monument aux morts, Ce qu'on a fait pour Cannes l'Eté Voyons après la publicité de Can- es l'hiver, la publicité de Cannes l'été. Il y a cinq ans se constituait le imité de Cannes-Eains de Mer, que préside encore fictuaîlcment M. Fer- îd Eret, conseiller municipal. A ce moment, on était assez sceptique quant à la réussite de ia nouvelle sai- ;on. Et au sein même de la munici- palité, peu de membres en étaient partisans. Le Comité Cannes-Bains de Mer — Syndicat d'Initiative de Cannes l'été, en somme — se vit oc- troyer une subvention d'une dizaine de mille francs. Il l'employa de son mieux, en affiches st en un dëpliaac. Là, durent se borner ses efforts, faute d'argent. Depuis, on n'a rien 'fait de plus. . La saison d'été est née en dépit de toutes les indifférences et d2 tou- tes les inerties. Sa réussite grandis- sante puisque depuis quatre ans, les statistiques sont la, la clientèle est toujours plus nombreuse et plus fidèle — est due surtout aux efforts privés, des quelques commerçants et des hôteliers qui, au prix de sacrifices importants, ont compris l'intérêt qu'offrait une saison nouvelle. Puis, cette publicité parlée, cette publicité individuelle, complétée par lajpubli- cité donnée à Cannes, l'été, par la presse régionale, par les magazines, etc., s'est intensifiée automatique- ment. Et c'est ici que nous devons exa- miner le bel effort fait par le Palm Beach Casino. Commencée en décem- bre dernier la publicité de la saison d'été a été faite simultanément par voie d'affiches, de journaux et de ré- clame directe. L'affiche de Don, • . < Les Baigneuses sous les palmiers », est devenue aussi populaire que la fa- - meuse affiche de Sem. Pour la France, 1.500 affiches sont distribuées dans la région Nics-Mar- seille-Lyon, dans les villes, les grands établissements, les hôtels. A Paris, les champs de coursas en sont pour- vus. Toutes les stations thermales et climatiques, toute la Normandie^ tou- tes les plages de l'Océan ont des af- Sches en conservation pour deux et trois mois- Par exemple, à Deauville, rue Dé- siré-le-Hoc, rue de la République, rue Pasteur, en face du Casino, au champ de courses, l'affiche de Dou, immense, s'étale et rayonne de tout son bleu. A Vichy, deux immenses panneaux peints parlent de Cannes, dans l'ave- nue de la Gare et sur la route .de Cusset. Pendant ce temps, des affi- ches en conservation annuelle, près de deux cents, pavoisent les murs des gares des réseaux ferroviaires du P.-L.-M., du Nord et de l'Est. Mais ceci n'était qu'une campagne de début. L'expérience prouve qua Cannes, l'automne, est la saison de l'avenir en complément de Cannes l'été, saison d'amorçage. Des affiches de format réduit portant : « Passez septembre à Cannes, séjour idéal! >, au nombre de huit mille — le chiffre est imposant sont parties pour mille destinations. Elles encadrent éloquemment l'affiche de Don, soit en format simple, soit en S mètres carrés. Il y en a cinq cents à Aix-les-Bains et autant à Deauville. Il y en a à Ajmecy, à Contrexéville, à Dinard, à La Baule, au Mont-Dore, à Royat, à La Bourboule, au Touquet, à Vittel, à Biarritz, à Hendaye, à Cabourg, sur la route des Alpes, sur les routes d'Auvergne. Pour Cherbourg et Boulogne, des affichages spéciaux sont exécutés. Voilà pour la France. A l'étranger, l'Angleterre, l'Alle- magne, la Tchécoslovaquie, la Polo- gne, la Suisse sont touchées. Londres, Southampton, Douvres, Cowes, Berlin, Leipzig-, Hambourg, Francfort, Dresde, Baden-Baden, Wiesbaden. Carlsbad, Pragus, Varso- ques capitales ou grandes qités, ont de la publicité pour Cannes. Et, à ce propos, il est bon de rappeler la ma- gnifique publicité faits en faveur de notre ville aux Expositions de Barce- lone et de Séville par le Casino Mu- nicipal. Les Ambassadeurs de Can- nes avaient élu domicile en Espagne et les mannequins des grands coutu- riers y présentèrent les dernières créations de la mode française. Quant à la publicité faite par voie de presse elle est en rapport aveu l'affichage. Des placards d'un quart de page, -s L'Automne à Cannes », ont paru dans les grands quotidiens parisiens et dans les grands régio- naux : dans < le Daily Mail >, et •s le Times -\ pour l'Angleterre, st «. la Chicago Tribune », pour TAmë- Pour l'Allemagne, l'effort a été plus considérable. <• Le Eerliner Tageblatt », « la Frankfurt Zeitung- .\ < le Hambur- ger Fremdenblatt », le Sport im bild x ". l'ïllustrited Zeitung >\ etc.. parlent chaque jour de Cannes, ainsi que les grands journaux de l'Europe Centrale.. A ces deux modes de publicité, il faut ajouter la publicité par dépliants illustrés en trois langues, éditée par Cannes-Bains de Mer; le numéro spé- cial de propagande de « La Saison

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Une réclamationofficielle auprès du

Ministre des TravauxPublics

, Nous avons à maintes reprises ap-ptfC l'attention des Pouvoirs publicssur le mauvais état <le& routes de laCote d'Azur, et nous avons plaisir àconstater que la Municipalité cannoi-se veut bien apporter à cette ques-tion, si importante pour le Tounmnesur la Côte d'Azur, l'autorité de sonintervention.

Voici le texte de la lettre qui vientd'être adressîe pur M. le Maire deCannes a M. le Ministre des Travauxpublics pour tAynoter tes dangers deHt. ro'iUe mttiouale qui dessert la Côte •

• d'Azur.

Cannes le 5 septembre 1929.

Le Maire de Cannes àMonsieur le Ministrelits travaux A'UIHICS,Paris.

Monsieur le Ministre,

Nous avons l'honneur d'ap-peler votre oienviMUanie atten-tion sur l'état des routes danscette coiiiree <ie ia toie tî'Azaret particulièrement de la route.Nationale n" 7, qui en est levestibule obligatoire pour ieXourisnie.

En aceoînpïfssant cette dé-marche au nom de ia Populationcannoise et au nom tle ia elien-

^ ttie étrangère qui fréquente saHiviera, nous estimons qu'il yaurait un grave danger a nepas apporter des soins immé-diats a cet état lamentable.

La route Nationale de Farisà VïntiiniMe, qui est parfaitedans la plus grande partie deson parcours présente, en effet,soit dans la traversée du Aîuy,dans le Var, soit dans ta partiequi va de Fréjus au pont aamt-Jean, c'est-à-dire dans l'extré-mité est de ce même départe-ment, les plus horribles fon-drières, les plus dangereusesornières.

En créant l'Ofîice National duTourisme, Monsieur tz iwimsivous avez certainement songeà notre région merveilleuse etvous avez pensé que te Tourismeautomobile ne pouvait moinsfafre que de cnoisir d'aoord lesplus, rtantes contrées de France.i Jul ne songera a contesterl'attrait de la Cote d'Azur etles importants avantages quirésultent de ces qualités.

Or, il faut dire, que devantl'état de cette route, de nom-breux automobilistes hésiterontà accomplir un voyage ou lesdangers corporels et matérielssont répandus SUÏ plusieurskilomètres. Vous voyez, Mon-sieur le Ministre, la lourde res-ponsabilité des Pouvoirs Publicsdevant !a gravité de cette négli-gence.

Nous ne doutons pas de labonne volonté du Service desPonts et (Jhaussecs, mais nousdéplorons une maladroite répar-tition du travail, car la saisond'été devrait être employée,tous les ans, à la réparationurgente des routes de la Côted'Azur et plus partîculièremen'de la route Nationale qui seulidessert cette région. Xant queTon n'aura pas fait comme surla route de Marseille a ïrets desvirages pavés, on n'arrivera aaucun résultat par suite ducharroi très important de cetterégion.

Nous vous serions donc trèsobligés, Monsieur le Ministre, sivous donniez immédiatement derordres au Service des Ponts eiChaussées du Var pour que eeitravaux de réfection soienaccomplis sans retard. Us de-vraient déjà être commencés eile délai de réfection ne peuidépasser la fin du moisd'octobre.

Mais i 'importance du Tou-risme sur la Riviéra vous per-suadera de cette urgenceconfiants dans vos ordres nomvous prions d'agréer, Monsieu:

k le Ministre, nos sentiment*reconnaissants et respectueux.

Le Maire,

Louis VIAL.

Oserons-nous parler en.dit pam ?

Devant la certitude des récoltestondantes et des greniers bien rcm-Ssj le pain a diminué presque par-

out.MaUs si la nouvelle est parvenue

tsqiœ dans notre département ex-•ême, U est une chose qui met beau-•mp plus de temps à arriver, c'est laaisse du prix de cette denrée.Pensez donc ! Cela mérite toutes

jrtes d'études et de considérationst notre administration préfectorale

peur de faire aux boulangers latoindre peine.

est vrai que l'administration pré-••ctorale st s Préfet.

Ce haut fonctionnaire villégiaturaitos jours dei-niers à Vichy avec... leet u-verre dans le petit panier etour peu que M. le Préfet soii con-ainné au puin de régime, il lui im-orîe peu que le prix du pain quo-aien naisse de quatre sous dans lesutres départements et soit mainte-u dans les Alpes-Maritimes.

Les boulangers s'amusent car vousnaginez bien qu'avec ce petit sup-li-mcnt de quatre sous (au moins)ar kiloy de pain pendant plusieurs

oudeleiie que Von pourra porter chezÏ notaire pour acheter un immeublee plus:

PLURÈS

La grande misèredes Abattoirs

Dans la cour quelques grou-pes d'humains qui s'entretien-

int sans aucun doute de cho-ses pratiques et qui -ont pour-tant l'air d'apporter un cer-tain respect à leurs discussions.Les abattoirs c'est une nécro-pole et l'on a vite fait de s'enrendre compte.

Ici un bœuf gambade et s'obs-tine à éviter l'entrée de l'écurie,qui n'est qu'une antichambre dela mort. Le conducteur s'essaie

des passes adroites, mais lebœuf, qui aurait pu empaler ceti.iomrne, fait tout à coup preuved'un stoïcisme admirable et seullibéré de toute- corde, il pénètredans l'écurie et s'avance versson martyre. Il semble alors quel'on vient d'assister à la dernièrecoquetterie d'un condamné inno-cent.

Quelques meuglements ontl'air d'un hymne funèbre.

Ah! la mort si on ne la voyaitpas, on la sentirait car l'odeurest insupportable. Mais pensezdonc ici ce sont tripes recro-quevillées, ia. ce sont moutonspendus par la patte que l'on en-veloppe au gré du preneur dansdes balles d'osier, garnies defeuilles de papier blanches. Cha-cun a son linceul.

Dans les trous du sol, dont lenivellement est un leurre, rè-jnent des flaques de sang avecquelques déchets d'intestingrêle ou de fressure.

Ce spectacle est charmant etroudriez-vous l'oublier qu'il vous

revient a la mémoire par sonpouvoir odoriférant.

La ce sont des peaux qui sè-chent et empoisonnent, en atten-dant le mégissiçr.

Alors on entend d'autresplaintes, ce sont les bouchersqui voudraient des abattoirsplus propres, mieux installes etqui font leurs doléances à desconseillers municipaux, venus làpour étudier les quames néces-saires à la viande de boucheritet les améliorations à apporter,

Que faire? Il faudrait toirdémolir pour reconstruire plusloin de la ville d'autres abattoirsmieux conditionnés et plus mo-dernes.

Mais pour cela il faudrait del'argent' et ce problème de:fonds municipaux .et des dépenses urgentes à effectuer est in-soluble. On voudrait bien f air»mais sans deniers.

Alors il y a le système desréparations indispensables, mai;le service de la voirie se faitirer l'oreille.

Ah! l'on sort des abattoirs e:jurant que l'on ne mangera plu:de viande de sa vie tellemeivtoute cette installation manqmd'encouragement.

Puis l'on oublie ces serment;là, comme bien d'autres, et eiattendant que l'on soit végéta,rien on rêve d'abattoirs ou leibêtes innocentes auraientmoins l'air de mourir en beautet d'accomplir un souriant sa-crifice !

L'Eclairage de la Croisette

Au début de Septembre il n'est pas encore accompli

Nous voici parvenus à la pre-mière semaine de septembre et'éclairage de la promenade dea Croisette n'est pas encoreéalisé.Il faut avouer que ce retard

;st profondément regrettable.Quelle est, en effet, la nature

le nos besoins dans cette région•t plus particulièrement dans.otre ville de saison qui a une•éputation à sauvegarder ?C'est la promptitude de réalisa-:ion qui seule paut nous préser-•er des dangers de la concurren-:e autrement grave qu'on ne le)ense.

Or, il nous semble qu'en juinlernier, quand M. Antoni, ad-

joint au maire, s'était occupéde cette question de l'éclairage,.1 avait été convenu que notreJromenade de la Croisette se-•ait éclairée sur toute sa lon-gueur le 20 juillet. Nous au-'•ions ainsi gagné plus d'un moiset demi qui, à notre avis, va-lait bien les quelques millerancs de dépense supplémentai-re.

De plus, ne sommes-nous pascontraints de faire les plusgrandes réserves sur les quali-;és de l'installation actuelle, quine parviendront pas à remplacer.'éclairage axial et ne rendrontpas du tout les mêmes servicesque le premier projet.

Il est bien entendu que laCompagnie chargée des travauxa opéré avec toute la céléritédésirable et que l'on ne peut pasla rendre responsable des tergi-

versations, des discussions as-sez mesquines qui ont retardéces travaux.

Et de cette affaire nous pou-vons tirer un exemple prorita-ble.

L'administration d'une villecomme Cannes n'a rien de com-mun avec celle d'une cité de lamême importance. Nous ne pou-vons pas -espérer dans notre vil-le mener le tram-train tran-quille qui est l'apanage des ci-tes sans Histoire, il est indispen-sable chez nous de se tenir cons-tamment en éveil, d'adopter tou-tes les formes qu progrès et delutter pied à pied pour conservernotre suprématie. Or, on vou-dra bien admettre avec nousque la promptitude de décisiona souvent plus de valeur qu'une

, discussion interminable, il seprésente chaque jour des pro-jets d'amélioration qui ne peu-vent pas être renvoyés et dontil faut dans le moindre délaiaccepter l'application de peurque ce ne soit le voisin qui enprofite. Alors, si l'on veut à cemoment-là accumuler à plaisirles objections, soulever de fa-çon pointilleuse toutes sortes dedifficultés, l'on manquera le butà atteindre.

Une ville Comme Cannesa partie liée avec sa re-nommée et nous ne pou-vons pourtant pas compter,exclusivement sur les entrepri-ses particulières pour conserveret augmenter ces avantages. Ily a un exemple à donner, un

mouvement à soutenir et il esttout naturel que ce soit la le rôleprincipal de l'administration mu-nicipale.

C'est ce que certains n'ontpas vu dans cette question del'éclairage de la Croisette qui a'donné lieu à de pauvres discus-sions et à de lamentables ré-flexions.

Sans doute, notre saison d'Etése sera faite quand même danscette obscurité, car il faut serendre compte qu'à, partir dedeux heures du matin les raresbecs de gaz sont éteints et quenotre clientèle estivale n'a pourse conduire que les phares d'au-tomobiles dont l'usage devraitpourtant être défendu en ville.On sera venu à Cannes quandmême, on nous aura peut-êtrepardonné cette négligence, pour-tant impardonnable de la partde quelqu'un qui veut recevoirbeaucoup de monde et du vraimonde. Mais ne croyez pas quecette indulgence nous sera tou-jours renouvelée et que nousaurons le droit de recommencerde semblables erreurs sans las-ser une clientèle que nous appe-lons ae tous nos vœux, qui estla raison d'être de-notre vill<et qui ne manque pas de sollici-tations.

L'économie est peut-être faitede restrictions que l'on apporteà une dépense, ;inais l'économiepolitique veut mieux que cela,et pour bien administrer la pro-duction de nos richesses, il nefaut pas hésiter sur certainesnécessités d'organisation.

ECHOS et MONDANITÉS

Au Palm Beach

LE GALA ROSE

Du rosé partout, sur les murs, surs tables, dans les costumes mer-

veilleux des convives. C'était vrai-ment, mercredi soir, c la vie en ros-:m Palm Beach! .-,. Rien de teld'ailleurs que cette nuance rnagiquo

r occire les idées noires et mstirele cœur en fête.

Dans ce milieu rosé où s'épanouis-saient tant de sourires rosés Et où,.u bar américain de la maison on.va.it, avant de se mettre à table,.bsorbé tant de •; rosés », ce fut de

21 heures jusqu'à l'aube — rosé elle-ême — un long éclat de rire et unelîté sans nuages.Un grand nombre d'élégantes con-ves étaient venues prendre plaça à

table dans des pyjamas étourdis-,nts, dont la plupart étaient brodés

de rosés épanouies sur fond rosé,nous avons particulièrement remar-qué ceux de Mme Prexton, à qui lele jury, composé de MM. la vicomtede la Rochefoucauld, le marquis deCasa Maury, le baron Maurice deRothschild, le comte François de Ga-nay, le comte Zogheb, le capitaineSing, le baron de MeyroaneL duSaint-Marc, Field Malone a décjméÎ2 premier prix; Mlle Darmissat ob-tint le deuxième prix; la troisièmeprix revint ••< ex-œquo >•> a Mme Mi]leret à Mlle Denise.

Des attractions de premier ordrs.sélectionnées par M. Grillièrcs, l'avisédirecteur artistique de la maison,s'exhibèrent, pendant que circulaientsur la nappe les « numéros » d'unmenu délicieux. On a cbalaùreuse-ment applaudi Willy Woltard, l'amu-sant comédien silencieux dD l'Em-pire; l'exquise danseuse Viola Do-bos, dans ses danses fantaisistes, etle trio Hennanos Williams, dans desmouvements chorégraphiques detoute beauté.

Nous complimentons M. R. Fayen,le talentueux décorateur du Casino,pour la décoration heureuse ei debon goût de la salle du restaurant.

et au hasard des tables :Nous avons noté, dans l'assistance,•Prince de Cooch Eéhar, prince et

princesse N. Vlora, prince Vlora,Mme F.-G. Gould, M. et Mme Coats,Mme et M. Maurice Chevalier, Mmeet M. Jean-Gabriel Domergue.

A la table de M. Raoul J. Ghiso :M. 0. Ghiso, M. Guillerrao Leloir, M.Edmond Burke, Mrae Yvonne JoolsDenay, Mlle Dolly Delvaille, comteM. V. de Pilazky.

De tabla en table :Vicomte A. de la Rochefoucauld,

comte Elle de Faigneron, comte etcomtesse H. de Zojrheb, M. G. Fe-

reire, M. et Mme Preston, M. C.Schneider, comtesse François de Ga-nay, marquis Medicis L. del Vassald,M. Raymond Patenotrc, . Princ3S32Guy de Faucigny-Lucinae, M. Rode-rick Soher, Mr et Mrs Vivian Pearce.Major H. Lyons, Mrs Elew Jones V.,M. Harcourt Smith, Lr CommanderGlen Kidston, baron R. de l'Epée, M.et Mme Taki Corvisiano, M. et Mme.Lang, Mlle de Santa Marina, Mr Lu-ro, Mme et M. Lierneux, docteur etMme Eoucard, Mme Martinez de lasRivas, Mme Borghesius, Mme M.-L.Goetz, marquis de Medicis, Mrs J.Septimus Austin, Miss M."Austin,Mme et M. Robert Goldsten.

M. Richard Walker, Miss N.-S.Walker, baronne de Herefeldt, MmeCourlander V., Mme Florence Jar:i-sey, Mlle Virginia Jarnsey, Miss A.Clark, Mr Hope, Miss Tobin Glarck,Miss P. Clark, Mrs Lewis, M. Gîant,Kaspherry, Commander et Mrs JacKReed, M. Moul Revoil, Mlle Peripie,Mlle Mougeot, baron de Saint-Quen-tin, Mme et M. L. Royer, Miss Wîn-ters, Mrs Putman, Sir William J. N.et Mrs, Mlle A. Maten, M. L. Fabra,M. et Mme A. Kei-r, M. G.-B. Schley,M. et Mme E. Schley. .

Ce n'est qu'à l'heure où à l'Orientle ciel nocturne commençait à sa co-lorer de rosé timide, que les couplesse séparèrent emportant dans . laurcœur les plus rosés des idéss ;-ose3...

C'est le 12 Septembrequ'aura lieu le Grand Gala

Maurice Chevalierau Palm Beach

Nos lecteurs se souviennent du re-tentissement obtenu l'an dernier àcette époque par le grand gala debienfaisance Maurice Chevalier qui sedéroula à La gocca. devant près de;

trois mille spectateurs.

Maurice Chevalier est arrivé à Can-nes et il entra dans ses intentions demettre cette année encore son talentau service de la bienfaisance. ,

C'est donc probablemnet le 12 sep:

tembre prochain qu'aura lieu auPalm Beach Casino un grand galaMaurice Chevalier' au cours duquelnotre grande vedette se fera longue-ment entendre.

Ce gala, placé sous le patronage dela presse régionale, sera organisé parle peintre Jean-Gabriel Domergue.Là recette ira aux œuvres de Can-nes et de La Eocca et à la maisonde retraite des vieux comédiens deRis Orangis.

Nous donnerons dimanche prochaindes détails sur cette soirée qui serasans nul doute le clou des galas et de'la saison estivale de la Côte d'Azur.

Miss Edna . Peters, la charmante•; Américaine Standard », qui a étéchoisie par ses compatriotes commele type le plus représentatif de l-ijeune fille américaine dans le do-mains de l'intelligence, de l'éruditionet des sports, présidera les dînergala ; d'aujourd'hui dimanche et dedemain lundi 9 septembre.

Au programme :Trio Hennanos Williams

Miss Edith1 Vronska Alperoff

HrasovskaMardi, dîner costumé hindou < Un.

nuit à Delhi i\

M. Caritelaube, qui dirige depuis dnombreuses années la Compagnie desTramways de Cannes, quittera soiposte à la fin de l'année.

M. Bernard Kergall, ingénieur eichef des Chemins, de fer départemen-taux d'Algérie (filiale de rOmnharLyonnais) a été désigné pour lui suc-céder et prendra possession de se;fonctions demain.

Tout en regrettant le départ deM. Cantelaube — qui demeurera cependant à Cannés — avec qui nousavons toujours entretenu les plus cor-diales relations, nous souhaitons labienvenue à M. Bernard Kergall,

— * - • •

Nos académiciens n'ont, on le s;qu'une indemnité fort médiocre etplus il leur faut eux-mêmes suppor-ter les frais.de leur habit vert.

Les Immortels ai l'Académie ita-lienne qui vient d'être créée sont plustavorisés : en effet, non seulementune indemnité annuelle de 30.000 li-res leur est allouée, mais e-i outrel'Académie leur offre leur habit quiest bleu... Et même pour dos Immortels ce sont là des détails qui on;, leuintérêt.

Sont arrivés à Cannes ;M. et Mme Noël, Mr et Mrs Grisai

comtesse de Saint-Quentin, M. Stein,M. Casasus, capitaine Barnato, mai-quis de Persano. Mr et Mrs Gullandprincesse Sixte de Bourbon, comtessfde Béarn, Mr Fullerton, comte Bernard d'Attanoux, Mrs D. Rowlsy,M. Dorraal, Mme Martinez de Rivas,comte et comtesse de Fiers, MrsMr A. Morgan, M. et Mme Laroque,comte de Jouffroy d'Abbans, M. t:1Mme Chiesa, comte de Maigret, mquis de Medeci, M. Pewson, Mr e'Mrs Nordlinger, Mme Sorge, M. BDose, Mrs Volk, Mrs Coburn, etc..

Nous avons appris avec regret lamort de Mme Claude Guillon, femavde/ M, Guillon, ancien hôtelier, bieiconnu à Cannes, administrateur de 1,Caisse d'Epargne, décédée à l'âge di83 ans.

Les obsèques ont eu lieu vendrediG du courant.

Nous prions M. Guillon et sa famille d'agréer nos plus vives condoléancea,

Le Centenaire d'Aubanela été brillamment célèbre'

à CannesII est utile de parler des fêtes qui

ojit marqué le centenaire d'Aubanel,e grand Provençal et dont notreIle fut le cadre gracieux.De nombreux délégués de Provence

Paient venus à Cannes et devantM. José Clamon, président de laion avignonnaise de l'Académie'ençale, rappela en ces termes le

iouvenir de Théodore Aubansl.Parmi les poètes, qui au aiècle

[ernier, furent les artisans de laRenaissance' Provençale », la se-nde place après le grand Mistral

revient sans conteste à Théodore Au-•anei.

« Comme Pétrarque, il a chantéme belle Avignonnaise, qu'il aimaitn cachette, mais ses poésies sont

souvent voilées d intense douleur cflrZani ;• devenue sœur da chanté

'en fut, vers Constantinople au sei>rice de Dieu et des malheureux..." >- En 1860, un an après l'éclatant:uccè3 de ' Pivéio y, réunies en un•ecueil -, La Grenade entr'ouverte ;\es premières œuvres d'Aubaiel, pro-:ondément humaines affirmeront lavitalité de la langue provençale ,et•évèleront une nouvelle partis des.résors poétiques de notre cher pays.-

» Le temps et un heureux mariagecalmèrent le chagrin d'Aubanel. Sa)oésie s'épanouit alors magnifique-ment <•- qui chante son mal en-

ite >, disait le timide amoureux3e Zani.

A présent il exalte les splendaursde la nature et la beauté sous toutesses formes. Il devient surtout poètïde la femme, joyau de la création etiymbole de cette beauté qu'il chïï-che partout...

v Luse tout ço qu'es beu ;>.« Luise tout ce qui est baau »...

s'écriera-t'il devant la superbe nu-dité de la Vénus d'Arles... et il com-pose les admirables et brûlants poè--.nés des Filles'd'Avignon.

•p II crée-aussi le drame provençal,îudacieux certes, parfois brutal maistoujours émouvant et vrai...

v. Chrétien de tradition, païend'instinct, dans son œuvre se heur-tent la passion humaine et le senti-

•nt religieux, ce qui lui donne unesaveur toute particulière et consti-tue son originalité.

:!• Pur artiste, Aubanel ne fut pascompris de J:ous... A la voix de Mis-Ual, la postérité a rendu justice aufilUb grand lyrique de langue provenucale.

... Non seulement les Provençaux,

kbrent sa gloire et fêtent le cente-naire de sa naissance.

,;• En Avignon, autour du fils d'Au-banel. et de la digne veuve du chan-tre de :< Mireille », l'Académie Pro-vençal a participé avec éclat à lacommémoration de l'Altissime poète.

» Aujourd'hui dans un cadra mer-veilleux, au milieu d'une nature d=rêve, ses rustiques tambourinaires,ses gracieux groupes de jaunes filles,ses agiles danseurs et sa prestigieuse•s. soliste ? vont renouveler cet hom-mage.

,> Uue fois de plus, grâce à l'excel-lent Provençal Tuby, leur vaillantcontinuateur, il sera prouvé que l'œu-vre de nos poètes n'a pas été vaine.La mélodieuse langue et les vieillestraditions du terroir vivront long-temps encore, tant qu'il y aura sousle ciel de Provence des âmes d'éliteéprises de son éternelle beauté. >

Des danseurs provençaux firent decharmantes exhibitions très applau-dies.

Au Café des Allées ce fut une,< félibréj^de'i qui réunissait :

M. Marius Jouveau, capoulier deFélibrige; Mme et M. Pierre Rey-nier, syndic de la Maintenance deProvence; M. Jean Eenat, vice-syn-dic cîe la Maintenance de Provence:Mme et M. Emile Bodin, vice-syndicd; la Maintenance de Provenca; M.Maurice Raimfooul, majorai, asses-seur de Provence; Mme et M. PierreAnéma, .syndic de la Maialsnance duLanguedoc; M. René Farnier, syndicde la Maintenance du Limousin; MM.Paul Ruât et Benoît Brusseau, majo-raux du Félib'-ige; M. Guers, sous-cabiacol de l'Escolo dis Isclo d'Or;M." Raimon- Fabre, eabïscol de l'Es-colo de Prouvenço; M. Bertrand, ca-biscol de l'Escolo de Lerins, etc., etc.M. Max Coccoz, représentant l'Es-colo de la rrtf r, etc., et une bel}e as-semblée de charmantes félibresses etd'ardents félibres venus des quatrecoins de la Provence. .

M. Bertrand, cabiscol de Lerins,souhaite la bienvenue aux FêHbres,MM. Pierre Reynier, syndic da laMaintenance de Provence; M. JeanBenat, syndic; M. Marius Jouveau,capoulier du Félibrige et le félibreFrançois Garbier, prirent tour à tourla parole.

La journée dominicale fut aussibien employée avec le magnifiquecortège du matin, souligné par • labravade.

Une grande cérémonie religieusefut célébrée en l'église du Suquet,avec cantiques provençaux et allo-cution de l'abbé Bech.

A l'issue' de la cérémonie ce furentles danses religieuses sur la place dela Castre puis le cortège se rendit aumonument aux morts,

Ce qu'on a faitpour Cannes l'Eté

Voyons après la publicité de Can-es l'hiver, la publicité de Cannes

l'été.

Il y a cinq ans se constituait leimité de Cannes-Eains de Mer, que

préside encore fictuaîlcment M. Fer-îd Eret, conseiller municipal. A

ce moment, on était assez sceptiquequant à la réussite de ia nouvelle sai-;on. Et au sein même de la munici-palité, peu de membres en étaientpartisans. Le Comité Cannes-Bainsde Mer — Syndicat d'Initiative deCannes l'été, en somme — se vit oc-troyer une subvention d'une dizainede mille francs. Il l'employa de sonmieux, en affiches st en un dëpliaac.Là, durent se borner ses efforts,faute d'argent. Depuis, on n'a rien'fait de plus. .

La saison d'été est née en dépitde toutes les indifférences et d2 tou-tes les inerties. Sa réussite grandis-sante — puisque depuis quatre ans,les statistiques sont la, la clientèleest toujours plus nombreuse et plusfidèle — est due surtout aux effortsprivés, des quelques commerçants etdes hôteliers qui, au prix de sacrificesimportants, ont compris l'intérêtqu'offrait une saison nouvelle. Puis,cette publicité parlée, cette publicitéindividuelle, complétée par lajpubli-cité donnée à Cannes, l'été, par lapresse régionale, par les magazines,etc., s'est intensifiée automatique-ment.

Et c'est ici que nous devons exa-miner le bel effort fait par le PalmBeach Casino. Commencée en décem-bre dernier la publicité de la saisond'été a été faite simultanément parvoie d'affiches, de journaux et de ré-clame directe. L'affiche de Don, •.< LesBaigneuses sous les palmiers », estdevenue aussi populaire que la fa- -meuse affiche de Sem.

Pour la France, 1.500 affiches sontdistribuées dans la région Nics-Mar-seille-Lyon, dans les villes, les grandsétablissements, les hôtels. A Paris,les champs de coursas en sont pour-vus. Toutes les stations thermales etclimatiques, toute la Normandie^ tou-tes les plages de l'Océan ont des af-Sches en conservation pour deux ettrois mois-

Par exemple, à Deauville, rue Dé-siré-le-Hoc, rue de la République, ruePasteur, en face du Casino, au champde courses, l'affiche de Dou, immense,s'étale et rayonne de tout son bleu. AVichy, deux immenses panneauxpeints parlent de Cannes, dans l'ave-nue de la Gare et sur la route .deCusset. Pendant ce temps, des affi-ches en conservation annuelle, prèsde deux cents, pavoisent les mursdes gares des réseaux ferroviaires duP.-L.-M., du Nord et de l'Est.

Mais ceci n'était qu'une campagnede début. L'expérience prouve quaCannes, l'automne, est la saison del'avenir en complément de Cannesl'été, saison d'amorçage. Des affichesde format réduit portant : « Passezseptembre à Cannes, séjour idéal! >,au nombre de huit mille — le chiffreest imposant — sont parties pourmille destinations. Elles encadrentéloquemment l'affiche de Don, soiten format simple, soit en S mètrescarrés.

Il y en a cinq cents à Aix-les-Bainset autant à Deauville. Il y en a àAjmecy, à Contrexéville, à Dinard, àLa Baule, au Mont-Dore, à Royat, àLa Bourboule, au Touquet, à Vittel,à Biarritz, à Hendaye, à Cabourg,sur la route des Alpes, sur les routesd'Auvergne.

Pour Cherbourg et Boulogne, desaffichages spéciaux sont exécutés.Voilà pour la France.

A l'étranger, l'Angleterre, l'Alle-magne, la Tchécoslovaquie, la Polo-gne, la Suisse sont touchées.

Londres, Southampton, Douvres,Cowes, Berlin, Leipzig-, Hambourg,Francfort, Dresde, Baden-Baden,Wiesbaden. Carlsbad, Pragus, Varso-

ques capitales ou grandes qités, ontde la publicité pour Cannes. Et, à cepropos, il est bon de rappeler la ma-gnifique publicité faits en faveur denotre ville aux Expositions de Barce-lone et de Séville par le Casino Mu-nicipal. Les Ambassadeurs de Can-nes avaient élu domicile en Espagneet les mannequins des grands coutu-riers y présentèrent les dernièrescréations de la mode française.

Quant à la publicité faite par voiede presse elle est en rapport aveul'affichage. Des placards d'un quartde page, -s L'Automne à Cannes »,ont paru dans les grands quotidiensparisiens et dans les grands régio-naux : dans < le Daily Mail >, et•s le Times -\ pour l'Angleterre, st«. la Chicago Tribune », pour TAmë-

Pour l'Allemagne, l'effort a étéplus considérable.

<• Le Eerliner Tageblatt », « laFrankfurt Zeitung- .\ < le Hambur-ger Fremdenblatt », le Sport imbild x ". l'ïllustrited Zeitung >\ etc..parlent chaque jour de Cannes, ainsique les grands journaux de l'EuropeCentrale..

A ces deux modes de publicité, ilfaut ajouter la publicité par dépliantsillustrés en trois langues, éditée parCannes-Bains de Mer; le numéro spé-cial de propagande de « La Saison