pasteur, sauveur ou imposteur sylvie simon.pdf

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    Pasteur,

    Les louanges de Pasteur sentendent partout dans le monde et il est considr comme lun des plus prestigieux hros du genre humain, une rfrence incontournable. Bien que laventure de la vaccination ait com-menc la fin du XVIIIe sicle avec le mdecin anglais Edward Jenner, cest Pasteur (1822-1895) qui reste le pre de la vaccination et cest avec lui qua dbut un long cortge de mensonges.Cet homme brillant, intelligent et gros travailleur, tait un expert en communication et se tenait au courant des travaux effectus par ses pairs. Sa tactique a toujours t la mme : il savait reconnatre les bonnes ides mais commenait par les critiquer ouvertement, puis il se les ap-propriait sans vergogne en prtendant les avoir dcouvertes. Cest ainsi quil est devenu un bienfaiteur de lhumanit et, surtout, un mythe in-touchable.

    Vu la tl En avril 2005, au cours dune mission de tlvision qui illustrait bien la dchance de linformation et du niveau culturel, il a t lu le deuxime Plus grand Franais de tous les temps , aprs Charles de Gaulle. Ajoutant un nouveau mensonge ceux qui entourent Pasteur, le Pr Axel Kahn, membre du Comit consultatif national dthique franais, directeur de recherche lInserm, et lun des plus fidles supporters de Pasteur, na pas hsit affirmer que ctait grce lui que les femmes ne mour-raient plus en couches de la fivre puerprale. Cette dcouverte est en vrit celle du mdecin hongrois Ignace Sem-melweis qui avait observ que les femmes ne mouraient plus lorsque les accoucheurs prenaient des prcautions dhygine, commencer par se laver les mains. Il faut savoir quil dclencha alors les ricanements de ses confrres et ne parvint pas les convaincre malgr des rsultats vidents. On prtendit que les statistiques quil avait publies taient errones, mensongres, et on le rvoqua. Il semblerait mme que des accouches aient pu tre infectes afin de discrditer la vracit de ses observations. Il finit par se suicider de dsespoir. Ses travaux, publis

    Par Sylvie Simon

    Mensonge, mystification, pillage Au regard des faits rapports par les historiens, le mythe du plus grand Franais de tous les temps savre tre la plus grande imposture.

    Louis Pasteur, Vanity Fair (1887),National Library of Medicine, Bethesda, Maryland.

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    en 1861, ne furent reconnus quen 1890 et ce retard cota des vies. Rvolt par ce comportement, un autre mdecin, mais celui-l crivain, Louis-Ferdinand Cline, le dfendit avec virulence en publiant sa biographie en 1937. Sans doute Axel Kahn ne la-t-il pas lue. Nous pouvons ainsi constater que ce mythe de Pasteur perdure sur des bases totalement errones, mais que le grand public croie aveu-glment parce que la tlvision en a parl .

    Idoltrie nationaleCependant, de nombreux faits rapports dans des crits parfaitement authentifis, venant de proches ou dhisto-riens comme le Dr Lutaud, le Dr Philippe Decourt, le Dr Xavier Raspail, Adrien Loir, Ethyl Douglas Hume, Emile Duclaux, Gerald Geison, et dautres, devraient suffire le faire tomber de son pidestal. Mais le dogme pasteurien est tellement ancr dans les esprits que rien na pu encore lbranler et les Franais idoltrent encore un imposteur. Il est interdit sous peine danathme de toucher au vain-queur de la rage ! Et prsent que Pasteur nest plus l pour piller les rsultats de ses pairs, ce sont les autres qui les pillent en son nom.Pasteur a maquill les rsultats dexpriences qui ne lui taient pas favorables, comme laurait fait un vrai faus-saire avec laide de complices. Il sest appropri certains travaux dautres chercheurs, dont Antoine Bchamp (1816-1908), lun des plus grands savants du XIXe sicle, mdecin, biologiste, naturaliste, professeur de chimie mdicale et pharmaceutique la Facult de Montpellier et professeur de chimie biologique et de physique lUniversit de Paris, puis doyen de la facult libre de Lille. Bchamp a dmon-tr la vracit des vues de Claude Bernard sur la valeur

    Pasteur a maquill les rsultats dexpriences qui ne lui taient pas favorables, comme laurait fait un vrai faussaire avec laide de complices.

    sauveur ou imposteur ?

    Antoine Bchamp : Pasteur sest appropri ses travaux.

    vaccination

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    du terrain propre chaque individu et fut le premier comprendre la cause microbienne des pathologies infec-tieuses. Cependant, son uvre est peu prs inconnue de nos jours, parce quelle a t systmatiquement discrdi-te et falsifie au profit des intrts personnels de Pasteur.

    Bchamp avait raisonEn juin 1865, Pasteur fut nomm par le gouvernement pour tudier les maladies des vers soie, alors que Bchamp avait dj dtermin et publi lorigine parasitaire de la pbrine. Pasteur critiqua les travaux de Bchamp, affirmant quil sagissait dune maladie constitutionnelle, que les petits corps (cest ainsi quon appelait alors les microbes) que B-champ considrait comme des parasites exognes, cest--dire quils viennent de lextrieur, taient seulement des cel-lules malades du ver lui-mme.En 1868, Pasteur comprit que Bchamp avait raison depuis, la thorie parasitaire est reconnue par tous et dclara lAcadmie des sciences et au mi-nistre de lAgriculture quil avait t le premier dmontrer lorigine parasitaire de la pbrine, entirement ignore avant mes recherches . En fait dimpudence, il est difficile de faire mieux ! En 1870, il publia un ouvrage sur les maladies des vers soie quil ddia lImpratrice car, depuis longtemps, il cultivait ses relations avec la cour impriale, ce qui lui permit de se lier damiti avec des ministres et des reprsentants officiels de pays trangers, relations toujours utiles.

    Rente annuelle cette poque, Pasteur se dclarait trs napolonien , mais aprs la chute de lEmpire et lavnement de la Rpu-blique, il changea compltement de bord, comme le signa-lait le journal Impact Mdecin du 19 fvrier 1983. Il obtint du physiologiste rpublicain Paul Bert, membre de la com-mission du budget, un rapport lAssemble nationale pour se faire attribuer une rcompense nationale sous forme dune rente annuelle de 12 000 francs porte plus tard 25 000 francs pour avoir sauv la sriciculture.En effet, Paul Bert, alors tout-puissant auprs du gou-vernement, dsirait ardemment entrer lInstitut qui ne voulait pas dans ses rangs un homme affichant si ouver-tement ses ides rvolutionnaires et athes. Daprs Paul Bert, Pasteur serait all le trouver et lui aurait mis le mar-ch en main : il profitait de son influence lAcadmie des sciences pour faire nommer Paul Bert, et en change celui-

    ci lui garantissait lattribution de sa rente. Ce qui fut fait au dtriment de Davaine, pressenti pour ce fauteuil lAcadmie, et qui en mourut de chagrin. Davaine, ami et protecteur de Pas-teur, avait lui aussi vu Pasteur sattribuer une partie de ses travaux.Pasteur fut rcompens de la sorte pour son mensonge sur la thorie parasitaire , d-pouillant ainsi Bchamp dune part de son uvre. Il intrigua ensuite pour faire perdre son adversaire son poste universitaire.Laffaire des ferments solubles , qui donna

    la fin de lanne 1886, Pasteur tente dcarter la responsabilit de son vaccin dans la mort dun enfant.Lexprience, mene sur des lapins, prouvant au contraire sa responsabilit, Pasteur nhsitera pas faire un faux tmoignage devant la justice.

    Pasteur fut rcompens pour son mensonge sur la thorie parasitaire , dpouillant ainsi Bchamp dune part de son uvre.

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    lieu une controverse pendant plus de dix-huit mois entre Pasteur et le chimiste Berthellot en 1878, relve de la mme im-posture, car Pasteur refusait de reconnatre lvidence et maintenait sa croyance en la thorie de la gnration spontane.

    Laffaire de la rageDs lcole, nous apprenons que Pasteur a sauv le petit Joseph Meister, mordu la main par un chien enrag . vrai dire, il nexistait aucune certitude que le chien fut enrag car on ne signala aucune autre morsure ; de plus, quand bien mme il lau-rait t, le risque pour le jeune Meister tait infime, car un animal rellement enrag ce qui est extrmement rare ne transmet la maladie que dans 5 15 % des cas.Laffaire de la rage est lexemple mme des mensonges de Pasteur qui ont t rpts et introduits par ses admira-teurs dans la mmoire collective, au point dtre devenus des vrits pour le commun des mortels. Contrairement ce que lon nous enseigne, le vaccin antirabique ne fut pas cr par Pasteur, mais par Henri Toussaint, professeur lcole vtrinaire de Toulouse, dont le nom na pas mar-qu lhistoire. Celui-ci avait russi bien attnuer la viru-lence du virus en chauffant la prparation et en y ajoutant un antiseptique. Le vaccin de Pasteur, base de moelle dessche, tait trs dangereux et fut bien vite abandon-n, et le jeune Meister a eu beaucoup de chance den r-chapper ! Dailleurs, mile Roux, collaborateur de Pasteur, avait estim que lapplication du vaccin Pasteur tait trop hasardeuse et avait refus de sassocier aux premiers es-sais dits de traitement intensif , cest--dire plusieurs injections pendant douze jours.Llment le plus caractristique de la malhonntet de Pasteur et de ses collaborateurs fut le drame dun enfant de douze ans, mort des suites de la vaccination pratique par Pasteur. Le jeune douard Rouyer fut mordu le 8 oc-tobre 1886 par un chien inconnu. Pasteur lui inocula son vaccin par la mthode intensive et le 26 octobre lenfant mourut. Une enqute judiciaire fut alors ouverte pour dterminer la cause de sa mort et le profes-seur Brouardel en fut charg. Ce dernier, haut personnage couvert de titres, tait un ami de Pasteur.

    Faux tmoignageDans le laboratoire dmile Roux, on inocula une partie du bulbe cervical de lenfant des cerveaux de lapins et, quelques jours plus tard, les la-pins moururent de la rage. Mais Brouardel, en accord avec Roux, d-cida de porter un faux tmoignage devant la justice pour dissimuler la vrit. Il sagissait dviter la re-connaissance officielle dun chec

    qui entranerait, selon les termes de Brouar-del, un recul immdiat de cinquante ans dans lvolution de la science , ainsi que le dshon-neur pour Pasteur, comme le rapporte Phi-lippe Decourt dans Les Vrits Indsirables, le cas Pasteur. Le rapport fourni au procureur contenait un mensonge monumental : Les deux lapins sont en bonne sant aujourdhui, 9 janvier 1887, cest--dire quarante-deux jours aprs les inoculations. Les rsultats ngatifs des inoculations pratiques sur le bulbe de cet en-

    fant permettent dcarter lhypothse que le jeune Rouyer ait succomb la rage . Pasteur dclara que lenfant tait mort durmie.Non contents de falsifier les faits, Pasteur et ses deux complices, Roux et Brouardel, semployrent faire taire les opposants qui connaissaient la vrit. Brouardel alla mme jusqu affirmer que sur cinquante personnes trai-tes par les inoculations intensives, il ny avait eu aucun dcs.En 1886, tant en France qu ltranger, les morts mettre officiellement au passif de la mthode Pasteur slevaient dj soixante-quatorze : quarante trangers et trente-quatre Franais. Certains taient morts en prsentant les symptmes de la rage ordinaire, dautres avaient suc-comb une affection nouvelle qui fut appele la rage des laboratoires . Selon le Dr Xavier Raspail, ces derniers prsentaient les symptmes de paraplgie rabiforme ob-servs chez les lapins servant la culture du virus pasteu-rien. Dailleurs, Pasteur a lui-mme signal que pendant la priode du 9 novembre 1885 au 30 dcembre 1886, sur dix-huit malades vaccins, neuf moururent dans les trois semaines suivant la morsure.

    Mensonge scientifiqueAu mois de mars 1886, Pasteur dclarait au Dr Navarre : Je nadmets pas quon discute dsormais mes thories et ma mthode; je ne souffrirai pas quon vienne contrler mes ex-

    priences. ! Pasteur inaugurait ainsi une pratique d-sormais institutionnalise, celle du mensonge

    scientifique, profr avec impudence par des hommes de science aurols dun prestige

    usurp.Lhistoire na retenu que le succs de

    ce vaccin, mais a oubli de dire quil avait multipli les dcs par la rage. En fait de triomphe, ce fut un chec, car jamais personne na pu prouver son efficacit. Tout dabord parce quil tait pratiquement impos-sible dapporter la preuve que les chiens incrimins taient at-teints de la rage et ensuite parce que le nombre de vaccins qui mouraient tait trop lev pour quon souhaitt en tenir compte.

    Contrairement ce que lon nous enseigne, le vaccin antirabique ne fut pas cr par Pasteur, mais par Henri Toussaint.

    Henri Toussaint tait alors professeur lcole vtrinaire de Toulouse.

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    Dans son ouvrage Souvenirs des milieux litt-raires, politiques, artistiques et mdicaux de 1880 1905, Lon Daudet a racont lhorrible mort de six paysans russes mordus par un loup et vaccins par Pasteur. ce propos, lcrivain sleva lpoque contre ce quil appela la nouvelle morticoli et publia une srie dar-ticles sur le sujet.

    Jouer sur la peurQuant au Pr Michel Peter, de lAcadmie de mdecine, il a violemment critiqu les m-thodes de Pasteur et a crit au Dr Lutaud, r-dacteur en chef du Journal de mdecine de Pa-ris : Je suis daccord avec vous sur tous les points : la mdication de M. Pasteur, soi-disant prservatrice de la rage, est la fois une erreur et un danger. Pour ce membre minent de lAcad-mie de mdecine, cest pour des raisons peuscientifiques que Pasteur sest efforc de faire croire la frquence de la rage. En effet, Pasteur voquait alors des centaines de cas de rage qui mettaient des vies en danger de mort. Or, la rage chez lhomme, est une maladie rare, trs rare ; jen ai vu deux cas, en trente-cinq ans de pratique hospitalire et civile, ettousmescollguesdeshpitaux,de la ville, comme de la campagne, comp-tent par units et non par dizaines (en-core moins par cen-taines), les cas de rage humaine quils ont observs. Pour ampli-fier les bienfaits de samthode et en masquer les insuccs, M. Pasteur a intrt faire croire plus forte la mortalit annuelle par la rage en France. Mais ce ne sont point l les intrts de la vrit. Ce procd bas sur la peur sera repris plus tard par les laboratoires qui fabri-quent les vaccins et par leurs complices.Devant ses pairs de lAca-dmie, le Pr Peter a ac-cus Pasteur, non seule-ment davoir augment lincidence de la rage, mais davoir provoqu des cas de rage paralytique et mme convulsive , au lieu de lavoir fait disparatre compltement, comme il

    lavait pompeusement annonc. La mthode de M. Pasteur nest pas moins juge au point de vue de lanalyse des cas de mort, lanalyse clinique dmon-trant quun certain nombre de ces cas mortels sont dus aux inoculations pastoriennes, ce qui explique laugmentation de la mortalit par la rage chez lhomme. Le Pr Peter concluait : Monsieur Pas-teur ne gurit pas la rage, il la donne !

    Le vaccin contre le charbonCest ainsi, grce de multiples mensonges, que la rage fut le premier grand triomphe de Pasteur, mais auparavant il y avait eu le vaccin contre le charbon, ou anthrax, maladie qui s-

    vissait parmi le btail. cette poque, Pasteur opposait vi-goureusement ses thories celles dHenri Toussaint, qui avait dcouvert la nature inoculable du charbon et la pos-sibilit de vacciner contre cette maladie avec des cultures attnues. Pasteur prtendait que le procd de Toussaint tait inefficace et dangereux, et que son vaccin tait le meilleur. Pour le prouver, il signa le protocole dune exp-rience qui se ralisa le 28 aot 1881 Pouilly-le-Fort, prs

    de Melun.On avait slectionn cinquante mou-tons dont vingt-cinq seulement fu-rent vaccins. Le charbon virulent fut inocul quinze jours plus tard aux cinquante btes. Pasteur affir-ma alors que les moutons non vac-cins mourraient et que les autres rsisteraient.Le jour de lexprience, Pasteur confia ses collaborateurs quil allait utiliser non pas son vac-cin, mais celui de Toussaint qui contenait un antiseptique capable dattnuer la virulence de la bac-trie charbonneuse. Depuis long-temps, Pasteur essayait en vain dobtenir cette attnuation par loxygne de lair. Les moutons reurent effectivement le vac-cin mis au point par Toussaint auquel fut ajout du bichromate de potassium, puissant poison qui tue les microbes, mais in-duit des cancers. Il tait vi-dent que personne plus tard ne se soucierait des cancers des moutons. Comme prvu, les vingt-cinq moutons qui avaient reu le vaccin att-nu par le bichromate de po-tassium survcurent. Ce fut un triomphe pour Pasteur et tout le monde croit encore

    Je nadmets pas quon discute dsormais mes thories et ma mthode ; je ne souffrirai pas quon vienne contrler mes expriences.

    La mort du hros national en 1895 fait la Une du Petit Journal.

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    que cest son vaccin et non lantiseptique de Toussaint qui a sauv les moutons.Le propre neveu de Pasteur, Adrien Loir, a rap-port ces faits en dtail dans un ouvrage inti-tul lombre de Pasteur, mais peu de gens lont lu et plus personne ne sait aujourdhui que lexprience de Pouilly-le-Fort ne fut quune lamentable tromperie.

    Hcatombe de btailLe Pr Peter a jug tout aussi svrement le vac-cin contre le charbon que celui contre la rage et il a rapport au Dr Lutaud les rsultats de la vaccination pratique partir du 10 aot 1888 linstitut bactriologique dOdessa, o, linstar de celui de Paris, on fabrique le vaccin, daprs les recettes de M. Pasteur . En effet, un vaccin anticharbonneux, fabriqu Odessa et envoy Kachowka, dans la Russie mridionale, a alors occasionn non moins de 3 696 dcs. Sur 1 582 brebis vaccines, 1 075 ont succomb linoculation, soit 61 %.Le Pr Peter commente galement une autre inoculation sur des troupeaux la ferme Spendrianow : Le premier troupeau tait compos de moutons castrs gs de 1, 2 et 3 ans, en tout de 1 478 ttes et lautre de 1 058, plus jeunes et plus gs. [] Sur 4 564 btes vaccines, 868 seulement ont survcu lino-culation, soit 19 %. Cest ce quon appelle des inoculations pr-ventives ! On pourrait multiplier les exemples de supercheries dont

    Pasteur tait coutumier. Son procd tait tou-jours le mme. Tout en dcriant les mthodes des autres, il finissait par se les approprier et russissait se faire couronner de lauriers.Dans une thse de deux cent cinquante pages sur Antoine Bchamp, Marie Nonclercq, doc-teur en pharmacie, explique bien lavantage de Pasteur sur Bchamp : Ctait un falsificateurdes expriences et des rsultats, quil voulait favo-rablessesidespremires.Lesfalsificationscom-mises par Pasteur nous paraissent actuellement in-croyables. lexamen approfondi pourtant, les faits taient opposs aux ides dveloppes par Pasteur

    dans le domaine de la bactriologie. [...] Pasteur a volontairement ignor les travaux de Bchamp, un des grands savants franais du XIXe sicle, dont luvre considrable dans le domaine de la chimie de synthse, de la biochimie et de la pathologie infectieuse est presque totalement mconnue aujourdhui, parce quelle a t systmatiquement falsifie, dnigre, pour les intrts person-nels dun personnage illustre (Pasteur) qui avait, contrairement Bchamp, le gnie de la publicit et de ce que lon appelle au-jourdhui les relations publiques... .

    Consquences historiquesUn historien des sciences amricain, Gerald Geison, de luniversit de Princeton, a tudi pendant vingt ans les notes de laboratoire de Pasteur, jusqualors restes secrtes, sur lordre de Pasteur lui-mme. Enfin, il a

    28 aot 1881 Pouilly-le-Fort, prs de Melun. Pasteur inocule secrtement aux moutons non pas son vaccin, mais celui de Toussaint dont il connat la supriorit.

    Le propre neveu de Pasteur rapporte dans son livre lombre de Pasteurla lamentable tromperie de Pouilly-le-Fort.

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    communiqu le rsultat de ses recherches au Congrs annuel de lAAAS (American Asso-ciation for the Advancement of Science), et le journal anglais The Observer la publi le 14 f-vrier 1993. son tour, la semaine suivante, le magazine mdical Science dnonait limpos-ture pasteurienne .Si ces querelles entre scientifiques taient sans consquence, on pourrait ne leur attri-buer quune importance relative, mais, cette poque, les choses taient plus graves, car la rvolution industrielle tait en marche et lais-sait deviner un enjeu conomique consid-rable : lindustrie des vaccins.Entre 1869 et 1872, Pasteur a nonc trois postulats de base errons qui servent encore aujourdhui de fondement la vaccination. Le premier estimait que lasepsie rgne dans nos cellules : la cellule est propre, tous les microbes sont exognes (cest--dire quils viennent de lextrieur) et lattaquent, et ces germes ont une existence indpendante des organismes vivants. Le second est que chaque maladie correspond un agent spcifique, microbe ou virus, contre lequel on peut se prmunir grce un vaccin : la maladie na quune seule cause, donc un seul remde. Enfin, limmuni-t sobtient par la production danticorps en raction lintroduction dantignes conte-nus dans le vaccin et ces anticorps confrent une protection.

    Les microzymas occultsNous savons depuis longtemps que ces pos-tulats sont faux, les dernires dcouvertes en immunologie les contredisent totalement, mais les vaccinalistes font mine dignorer ces travaux. Si chaque germe provoquait une

    maladie, il y a longtemps quil ny aurait plus de vie sur Terre. Pasteur sest trom-p, mais dans ce cas il est excusable, car lerreur est humaine.Cependant, il est moins pardonnable pour son animosit envers Bchamp, fonda-teur de lenzymologie, qui a identifi de minuscules corpuscules, plus petits que la cellule, les microzymas. Ces derniers sont les vritables lments responsables de la vie, quelle soit humaine, animale ou vgtale. Les microzymas peuvent tra-verser les sicles, mais ils sont aussi sus-ceptibles dvoluer avec le temps. Chez lhumain, leur forme varie suivant ltat gnral du terrain dans lequel ils vivent et dont ils se nourrissent. Ce sont des lments aussi bien constructeurs que destructeurs, capables de se transformer, de muter, dvoluer. Si cette thorie du polymorphisme avait t reconnue, elle aurait boulevers notre faon denvisager la sant et la maladie. Quand un dsqui-libre perturbe le fonctionnement normal des microzymas malnutrition, intoxi-cation, stress physique ou psychique le microzyma se transforme en germe pathogne, cest--dire en microbe, et la maladie survient. Dans cette optique, il suffit de renforcer la sant de la personne pour que les germes pathognes internes retrouvent leur forme originelle et leur fonction protectrice.

    Lhritage de BchampGrce sa thorie, Bchamp a pu recenser des bactries vieilles de plusieurs millions dannes. Le polymorphisme des micro-zymas peut ainsi les transformer en virus, bactries, mycliums, prions, ou autres organismes encore inconnus. Mais ils peuvent aussi entamer le processus in-verse et se retransformer en microzymas basiques.Ces recherches ont permis Bchamp de juger la vaccination scandaleuse, car : Elle nglige la vitalit propre, indpendante des microzymas de lorganisme. En rsum, pour Pasteur le microbe est lorigine de la maladie, pour Bchamp, cest la maladie qui permet au microbe de sexprimer. Cette dualit de position dure officiellement depuis plus de cent ans. Sur son lit de mort, Pasteur aurait affirm que ctait Claude Bernard qui avait rai-son, que le microbe ntait rien, que le

    Les dernires dcouvertes en immunologie contredisent totalement les postulats de Pasteur, mais les vaccinalistes font mine dignorer ces travaux.

    Couverture et illustrations du livre dAntoine Bchamp sur sa dcouverte majeure : les microzymas.

    Louis Pasteur et Antoine Bchamp en 1886.

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    terrain tait tout. En effet, si le microbe tait le seul res-ponsable, comment pouvait-on expliquer le fait que les infirmires qui soignaient les tuberculeux ntaient pas contamines, alors que dautres personnes, bien moins exposes au bacille, tombaient rapidement ma-lades ? Se posant la ques-tion, Claude Bernard en vint dvelopper la notion de rceptivit la maladie, ad-mettant quil devait exister une tendance inne ou ac-quise dvelopper certaines pathologies.Et le Pr Jean Bernard nest pas loin dadhrer cette thorie lorsquil pose la question : Si dans la lutte contre le can-cer, on na pas avanc aussi vite

    que dans dautres domaines, cest probablement parce quon sest trop attach aux thories de Pasteur. [...] Ces virus sont-ils bien en dehors de nous ? Ne viendraient-ils pas de nos organismes traumatiss ? .Dans son ouvrage La Flure du monde, Andr Glucksmann a essay dexpliquer les mirages pastoriens : La vanit du pastorisme dvoile, plus quune science certaine et moins quun artefficace,unereligion.Pasteuratraduitentermedebiopou-voir lquation constitutive des nations modernes, cujus regio, ejus religio [de tel pays, de telle religion] .

    Sylvie Simon

    Si dans la lutte contre le cancer, on na pas avanc aussi vite que dans dautres domaines, cest probablement parce quon sest trop attach aux thories de Pasteur, Pr Jean Bernard.

    Pour aller plus loinG. Geison, The private science of Louis Pasteur, d. Princeton University Press, 1995.Dr ric Ancelet, Pour en finir avec Pasteur, d. Marco Pietteur, collection Rsurgence, 2005. Antoine Bchamp, Les Microzymas, rdit en 1990 par le Centre dInformation A. BchampAdrien Loir, lombre de Pasteur, d. Le mouvement sanitaire, 1938. Bchamp ou Pasteur ?, Douglas Hume, 1948, disponible en franais sous forme de CD : lAcadmie pour la Dfense des tres Humains, 37, rue de la Ppinire, 17000 La Rochelle.

    (Publicit)