journal paroisse saint sauveur octobre 2011

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Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected] 2011 octobre M ois d’octobre, mois du Rosaire, mois de Marie… La place de Marie dans l’Histoire du Salut, nous invite à élargir le re- gard à toutes les femmes et à leur vocation dans l’histoi- re humaine. Dans ce numé- ro de notre journal, vous trouverez un certain nom- bre de témoignages sur des visages de femmes et sur ce qu’elles vivent en Église. En 1995, j’ai eu la joie de pouvoir effectuer un pèleri- nage en Terre Sainte organi- sé par l’Acf. « Sur les pas des femmes de la Bible ». Partant du désert de Beer-Sheva avec le récit de la création d’Israël, nous avons revisité la grande His- toire du Salut. Au milieu d’u- ne société patriarcale, il y a des figures éminentes de femmes de la Bible, comme la mère des frères Macca- bées, martyrs pour leur foi, ou la prophétesse Hulda ou Anne, ou Déborah l’auda- cieuse, Esther, Ruth la fidè- le… Quelle diversité de visa- ges et de vocations ! Quand à Marie, mère de Jésus, elle est une femme parfois his- sée jusqu’au rang de divinité ou au contraire considérée comme une femme ordinai- re. Priée, vénérée ou igno- rée, qui est Marie et que peut-elle apporter aux fem- mes de ce début de millé- naire ? On constatera avec une joyeuse surprise que Marie de Nazareth, tout en étant totalement abandon- née à la volonté du Sei- gneur, ne fut pas du tout une femme passive ou d’une religiosité aliénante, mais la femme qui ne craignit pas de proclamer que Dieu est Celui qui relève les humbles et renverse les puissants. Je voudrais également vous partager ce message de Paul VI aux femmes, à la fin du concile (1965) : « L’heure est venue où la vocation de la femme s’accomplit en pléni- tude, l’heure où la femme acquiert dans la cité une influence, un rayonnement, un pouvoir jamais atteint jusqu’ici. C’est pourquoi en ce moment où l’humanité connaît une si profonde mu- tation, les femmes impré- gnées de l’esprit de l’Évangi- le peuvent tant pour aider l’humanité à ne pas dé- choir ». Quel rôle ont les femmes dans la société et dans l’Égli- se ? - Le conseil de l’UMOFC (Union Mondiale des orga- nisations féminines catho- liques) auquel appartient l’Action catholique des femmes, s’est réunie au printemps pour travailler sur ce thème : Construire la culture de paix par l’é- ducation et la diminution de la pauvreté. - Du 4 au 10 avril dernier a eu lieu à Rome, la ren- contre des présidentes de l’Acf et de l’aumônier gé- néral avec les dicastères. Ils ont rencontré le Conseil pontifical pour les laïcs où ils ont reçu une écoute attentive de la vie et de la réflexion du mouvement. - La richesse de l’altérité homme/femme dit quel- que chose de fort de toute altérité ! Voici un extrait de texte de Jean-Paul II écrit en 1988 : L’Église désire remercier la Très Sainte Trinité pour « le mystère de la femme » et pour toute femme, pour ce qui constitue la dimension éternelle de sa dignité fémi- nine, pour les « merveilles de Dieu » qui, dans l’histoire des générations humaines, se sont accomplies en elle et par elle. En définitive, n’est- ce pas en elle et par elle que s’est accompli ce qu’il y a de plus grand dans l’histoire de l’homme sur terre, l’évène- ment que Dieu lui-même se soit fait homme ? www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr ÉDITO DE MONIQUE LEDIEU, ACF, MEMBRE DE L’EAP LA VOCATION DE LA FEMME S eigneur, je voudrais être missionnaire. Malgré ma petitesse je voudrais éclairer les âmes, comme les prophètes, les docteurs, j’ai la vocation d’être Apôtre… Je voudrais parcourir la Terre, prêcher ton nom, mais, ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas, je voudrais en même temps annoncer l’Evangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus re- culées… Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles. Sainte Thérèse de Lisieux (écrit à 23 ans) PRIÈRE DE LA SEMAINE MISSIONNAIRE MONDIALE

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Journal paroisse Saint Sauveur octobre 2011

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Paroisse Saint-Sauveur - 38 rue de la Fosse Marine - 37100 Tours - 02 47 54 46 19 - [email protected]

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11

octobre

M ois d’octobre, mois du Rosaire, mois de

Marie… La place de Marie dans l’Histoire du Salut, nous invite à élargir le re-gard à toutes les femmes et à leur vocation dans l’histoi-re humaine. Dans ce numé-ro de notre journal, vous trouverez un certain nom-bre de témoignages sur des visages de femmes et sur ce qu’elles vivent en Église. En 1995, j’ai eu la joie de pouvoir effectuer un pèleri-nage en Terre Sainte organi-sé par l’Acf. « Sur les pas des femmes de la Bible ». Partant du désert de Beer-Sheva avec le récit de la création d’Israël, nous avons revisité la grande His-toire du Salut. Au milieu d’u-ne société patriarcale, il y a des figures éminentes de femmes de la Bible, comme

la mère des frères Macca-bées, martyrs pour leur foi, ou la prophétesse Hulda ou Anne, ou Déborah l’auda-cieuse, Esther, Ruth la fidè-le… Quelle diversité de visa-ges et de vocations ! Quand à Marie, mère de Jésus, elle est une femme parfois his-sée jusqu’au rang de divinité ou au contraire considérée comme une femme ordinai-re. Priée, vénérée ou igno-rée, qui est Marie et que peut-elle apporter aux fem-mes de ce début de millé-naire ? On constatera avec une joyeuse surprise que Marie de Nazareth, tout en étant totalement abandon-née à la volonté du Sei-gneur, ne fut pas du tout une femme passive ou d’une religiosité aliénante, mais la femme qui ne craignit pas de proclamer que Dieu est Celui qui relève les humbles et renverse les puissants. Je voudrais également vous partager ce message de Paul VI aux femmes, à la fin du

concile (1965) : « L’heure est venue où la vocation de la femme s’accomplit en pléni-tude, l’heure où la femme acquiert dans la cité une influence, un rayonnement, un pouvoir jamais atteint jusqu’ici. C’est pourquoi en ce moment où l’humanité connaît une si profonde mu-tation, les femmes impré-gnées de l’esprit de l’Évangi-le peuvent tant pour aider l’humanité à ne pas dé-choir ». Quel rôle ont les femmes dans la société et dans l’Égli-se ? - Le conseil de l’UMOFC

(Union Mondiale des orga-nisations féminines catho-liques) auquel appartient l’Action catholique des femmes, s’est réunie au printemps pour travailler sur ce thème : Construire la culture de paix par l’é-ducation et la diminution de la pauvreté.

- Du 4 au 10 avril dernier a eu lieu à Rome, la ren-

contre des présidentes de l’Acf et de l’aumônier gé-néral avec les dicastères. Ils ont rencontré le Conseil pontifical pour les laïcs où ils ont reçu une écoute attentive de la vie et de la réflexion du mouvement.

- La richesse de l’altérité homme/femme dit quel-que chose de fort de toute altérité !

Voici un extrait de texte de Jean-Paul II écrit en 1988 : L’Église désire remercier la Très Sainte Trinité pour « le mystère de la femme » et pour toute femme, pour ce qui constitue la dimension éternelle de sa dignité fémi-nine, pour les « merveilles de Dieu » qui, dans l’histoire des générations humaines, se sont accomplies en elle et par elle. En définitive, n’est-ce pas en elle et par elle que s’est accompli ce qu’il y a de plus grand dans l’histoire de l’homme sur terre, l’évène-ment que Dieu lui-même se soit fait homme ?

www.saint-sauveur.doyenne-tours-nord.fr

ÉDITO DE MONIQUE LEDIEU, ACF, MEMBRE DE L’EAP

LA VOCATION DE LA FEMME

S eigneur, je voudrais être missionnaire. Malgré ma petitesse je voudrais éclairer les âmes,

comme les prophètes, les docteurs, j’ai la vocation d’être Apôtre… Je voudrais parcourir la Terre, prêcher ton nom, mais, ô mon Bien-Aimé, une seule mission ne me suffirait pas,

je voudrais en même temps annoncer l’Evangile dans les cinq parties du monde et jusque dans les îles les plus re-culées… Je voudrais être missionnaire non seulement pendant quelques années, mais je voudrais l’avoir été depuis la création du monde et l’être jusqu’à la consommation des siècles. Sainte Thérèse de Lisieux (écrit à 23 ans)

PRIÈRE DE LA SEMAINE MISSIONNAIRE MONDIALE

M ichèle Dalloz témoi-gne de sa relation à

Marie, au sein d'une équipe du Rosaire… Le Journal : On voit souvent dans notre agenda parois-sial : réunion des équipes du Rosaire… Mais c’est assez flou pour beaucoup… qu’est-ce que c’est au juste ? M D : Les équipes du Rosai-re sont de petits groupes de prière et d’évangélisation. Une fois par mois, l’équipe se réunit chez l’une ou l’au-tre pour prier l’Évangile avec Marie. En récitant des Ave

Maria, on prie avec les Mystères Lumineux, Joyeux,

Douloureux et Glorieux qui relatent les principaux épi-sodes de la vie du Christ. Il y a 8 équipes du Rosaire dans notre paroisse ! Le Journal : Comment se déroule une séance ? M D : Nous commençons nos réunions par un échan-ge vraiment convivial et amical, où chacune se confie. Nous sommes très attachées les unes aux au-tres. Ensuite, nous méditons l’Évangile du jour. Chacune donne une intention de prière suivie d’un Je vous salue Marie, qui contient une « closule » : cette petite phrase tirée de cet Évangile

qui donne un sens particu-lier à notre prière. Le Journal : Qu’est-ce qui vous a poussée à rejoindre une équipe ? M D : C’était juste après la mort de notre fille… J’ai ren-contré Arlette Marçon (décédée aujourd’hui) qui m’a invitée à venir prier avec ses amies. Au début je n’en avais pas du tout en-vie !!! Je trouvais que ça n’avait pas de sens de « débiter » des Ave Maria … Mais finalement, j’y suis al-lée… Un appel de Marie ? Elle qui a toujours été à mes côtés et à mon secours de-puis mon enfance!… J’ai

trouvé ces réunions très sympathiques, et réciter le chapelet avec cette fameu-se closule, a pris beaucoup de sens. J’ai senti que le Sei-gneur m’accompagnait; j’ai pu me confier à Marie et ainsi, vivre des moments forts durant la maladie de notre fille. Le Journal : Qu’est-ce que vous diriez aux femmes et aux hommes qui nous li-sent ? M D : Je dirais qu'il faut être attentifs aux signes que le Seigneur nous adresse, et se laisser conduire sans hésiter

T É M O I G N A G E S D E F E M M E S

L’ACTION CATHOLIQUE DES FEMMES ? UN LIEU POUR ME POSER

Q uand Géraldine Depoys parle de son engage-

ment à l’ACF, ce qui frappe, c’est son enthousiasme ! Dynamique et souriante, cette technicienne de 30 ans travaille dans un univers masculin (plomberie et gé-nie climatique), et de son mariage est né un petit Jéré-mie : « beaucoup trop d’hommes autour de moi ! » dit-elle en riant, et elle poursuit « j’avais besoin d’un lieu pour moi, pour me ressourcer ». Et c’est en 2006, juste après son baptême, que débute

l’aventure ACF : désireuse de poursuivre sur la joyeuse lancée du catéchuménat, elle participe au néophytat où elle rencontre Annie Angot qui l’invite à une ren-contre ACF. Un jus d’orange, des petits gâteaux, un groupe de 10 femmes, la parole de Dieu et un prêtre : la formule fait mouche ! « C’est le mélange des âges qui me plait, pour-suit-elle, on se complète et on se fait grandir mutuelle-ment ; mais attention, il y a une règle d’or à l’ACF : pas de critique, pas de conseil, pas de jugement ». Et l’ACF devient pour Géral-dine un lieu d’engagement

(elle a désor-mais des res-ponsabil ités au niveau na-tional) ainsi qu’un moyen de s’insérer dans la paroisse : « depuis que je fais partie de l’ACF, je me sens moins seule lors des dimanches communautaires, cela m’a aidé à connaître d’autres paroissiens ». Mais elle re-grette le « manque de visibi-lité » du mouvement au sein de la paroisse, car selon elle, « beaucoup de jeunes fem-mes sont à la recherche d’un tel lieu d’écoute et de partage sans savoir qu’il existe ». Et elle parle en connaissance de cause : elle rencontre beaucoup de jeu-nes mamans à travers l’é-quipe de préparation au baptême, dont elle fait par-tie. Mais le Christ dans tout ça : comment fait-il pour se faire entendre au milieu de tant de femmes qui papotent ? Elle rit à nouveau : « on ne

papote pas vraiment, on relit le mois écoulé à la lu-mière de la parole de Dieu, c’est par son évangile que le Seigneur nous parle : et très souvent on est étonné de s’apercevoir que le texte du dimanche suivant colle exac-tement à l’échange qu’on vient d’avoir ». Alors on comprend combien ces ré-unions sont des lieux d’é-coute : écoute des autres, écoute de Dieu. Au moment de se quitter, elle me souffle le mot de la fin : « je voudrais surtout dire à toutes les femmes qui nous liront qu’elles sont les bienvenues, seul le premier pas est un peu difficile ». Alors, mesdames, convain-cues ?

Marie Joulie

Contact : Monique Ledieu 02 47 54 74 86

& Articles

TÉM

OIG

NA

GES

LA PRIÈRE DU ROSAIRE

T É M O I G N A G E S D E F E M M E S

Il publie un deuxième livre : « 2001—2011, de la Gâtine (Rochecorbon) au domaine de Rostaing à Vauchette » (18 €) à commander avant le 30 octo-bre à François Bidault (06 50 21 90 85).

Le Père Bidault sera présent en Touraine du 19 au 27 octobre.

sur des chemins parfois sur-prenants. Le Rosaire me nourrit au quotidien, il me rend encore plus proche de Marie, notre Mère à tous. Prier les uns pour les autres, les uns avec les autres est une richesse immense. J'invi-te toutes les personnes qui

voudraient se mettre à l'écoute, à nous rejoindre dans l'un de nos groupes du Rosaire afin de vivre avec nous toute la tendresse de Marie et l'Amour infini de son fils. Pour la suite, « venez et voyez ».

Anne-Sophie Coiffet

16-23 OCTOBRE : SEMAINE MISSIONNAIRE MONDIALE

Cette année : avec l’Église en Océanie

« Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Mt 22, 39

S’informer, prier, partager avec les catholiques pour le monde entier : mission.catholique.fr

Dimanche 16 octobre à 11h au Christ-Roi :

Messe des peuples

ORDINATION DIACONALE EN VUE DU PRESBYTÉRAT

de Pierre-Xavier Penaud le dimanche 9 octobre à 15h30 en l’église St Pierre-St Paul de Joué Centre.

Samedi 8 octobre : veillée de prière à 20h30 en l’église Bienheureuse Marie de l’Incarnation

de la Vallée Violette à Joué les Tours

« La ferveur de l’amour » : c’était le thème du

pèlerinage des mères de fa-mille qui avait lieu le dernier week-end de septembre, comme chaque année, pour recharger les batteries des 140 mamans participantes. Jeunes et moins jeunes, ve-nues d’horizons très diffé-rents, se sont retrouvées par

chapitre de dou-ze per-s o n n e s p o u r c h e m i -ner en-s e m b l e de Saint-Quentin- s u r -

Indrois à Notre-Dame de Pellevoisin accompagnées de sœurs de Saint-Jean et de trois prêtres. Marie, croyan-te, pratiquante occasionnel-le, habitant sur le secteur de la paroisse St-Sauveur, ma-man de 5 enfants, a été en-traînée dans cette aventure par une amie. « Peu fervente » comme elle se décrit elle-même, et « peu sportive », Marie redoutait quelque peu l’expérience et se demandait encore, trois jours avant, si elle avait bien fait de s’inscri-re. Physiquement, l’épreuve n’était « pas spécialement dure, c’était même facile » malgré les 45 km de marche à effectuer pour rejoindre le sanctuaire, en deux jours. «

Le soleil était au rendez-vous et la campagne magnifique ; nous avons traversé des fo-rêts et des sites splendides : de quoi se vider la tête du quotidien ». Mais en plus de l’émerveillement face à la nature et du dépassement de soi, l’aventure humaine et spirituelle était forte. « Quand tu marches pendant des heures, tu te retrouves seule face à toi-même, face à Dieu ». Loin de la course de chaque jour, ce moment de recul, hors du monde, hors des tracas, avec d’autres femmes, partageant, malgré leurs différences, les mêmes soucis, est une « expérience forte et positive ». Très for-te, même, car le partage en chapitre implique une certai-ne mise à nu, loin des faux-semblants et des apparen-ces, avec des gens « vers qui je ne serais peut-être pas allée naturellement ». On se sent « portée par les autres » résume Marie, qui a aussi été marquée par la grande liberté qu’elle avait de suivre ou non les méditations, les prières et les chants. « Tout cela était vivant, pas rébar-batif du tout ». Il est encore tôt pour voir les retombées du pèlerinage sur « ma façon de réagir avec mes enfants et mon mari » mais Marie revient heureuse de cette étonnante expérience.

Cécile Chevillard

LE PÈLERINAGE DES MÈRES DE FAMILLE

PÈRE FRANÇOIS BIDAULT

HABITAT ET HUMANISME

Cette association, présente sur toute la France, fait un travail de médiation pour favoriser l’accès au parc immobilier. En Touraine, elle a acquis une mai-son relais au 38 rue de la Pierre à Tours nord. Elle dispose de 21 studios pour des personnes isolées ou en grande difficulté.

Pour tout renseignement sur cette association et l’aide qu’on peut lui apporter : 02 47 53 96 75 [email protected]

15 OCTOBRE : JOURNÉE DE LA CRÉATION

RDV à 9h30 à l’Abbaye de Bourgueil Animation toute la journée, pique-nique,

Renseignements : [email protected]

MARCHE DU 4 SEPTEMBRE À NOTRE-DAME D’OÉ :

Petit troupeau, nous avançons, chacun à son rythme sur des chemins qui réservent bien des surprises : ici une chèvre, un superbe tapis de cyclamens, la Perrée et ses pêcheurs, nos amis chevaux et daims... Le Sei-gneur est avec nous ! Une super journée ! Voir photos : http://doyenne-tours-nord.fr/index.php?id=143

V A T I C A N I I : O Ù E N E S T - O N ?

T out au long de l'année, cette page 4 sera consa-

crée au concile Vatican II, à son histoire, son contenu, ses conséquences... Sujet passion-nant. Quelques uns, probable-ment, n’en voient pas l’intérêt parce qu'ils sont comme ceux qui respirent chaque jour l'air qui les fait vivre, mais sans s'en émerveiller. L'Église vit avec Vatican II depuis 50 ans : cela a sûrement changé des choses, mais quoi en dehors de la liturgie, la partie la plus visible ? Remarquons qu’il serait bon de s’intéresser à tous les conciles et pas seule-ment au dernier en date. Tous ont marqué l'histoire de l'Égli-se, ont enrichi la pensée et la vie chrétiennes. Aujourd'hui, c'est toute cette histoire qui est à notre disposition et qu'il faut relire pour mieux se connaître comme chrétien et comme membre de l'Église toujours en marche à travers les siècles. Mais il faut bien limiter son sujet, et puisque nous célé-brons le 50ème anniversaire de l'ouverture de Vatican II, intéressons-nous de plus près à ce concile, pas seulement parce qu'il n’est pas totale-

ment accueilli par certains et qu'il faut comprendre pour-quoi, mais parce qu'il n’est pas sûr que nous-mêmes nous le connaissions bien et que nous en vivions pleinement. Ainsi, au fil de l’année, nous rencontrerons des témoins, nous lirons des extraits, nous aurons un aperçu de quelques thèmes majeurs. Aujourd'hui, comme première approche, rappelons ce qu’est un concile et plus précisément un concile œcuménique et donnons quel-ques repères en dates et en chiffres sur Vatican II. QU’EST-CE QU’UN CONCILE ?

Concile vient du latin conci-lium, mot formé à partir de cum, ensemble, et calare, ap-peler : assemblée réunie par convocation. Un concile est une assemblée d’évêques (souvent aidés par des théolo-giens mais qui n’ont pas voix délibérative) convoqués pour débattre et statuer sur des points précis de la doctrine et de la discipline de l’Église. Les conciles peuvent être œcuméniques (réunissant tous les évêques du monde ; œcuménique vient du grec

oikoumené, l’ensemble de la terre habitée) ou particuliers : pléniers quand ils réunissent les membres d'une conférence épiscopale, c'est-à-dire le plus souvent à l'échelle d'une na-tion, provinciaux quand ils réunissent les évêques d'une province ecclésiastique sous la présidence de l'archevêque

métropolitain (celui qui prési-de la province. Par exemple le diocèse de Tours fait partie de la province ecclésiastique qui réunit les diocèses de Blois, Bourges, Chartres, Orléans et Tours et l’archevêque métro-politain est celui de Tours) « Dans les premiers siècles, les

conciles à l'échelle de la pro-vince ou du pays ont été fré-quents, les communications étant alors difficiles et l'Église peu centralisée. Depuis lors ils étaient devenus rares ; certai-nes tendances autonomistes y étant souvent à l'œuvre, le Saint-Siège les considérait avec une grande circonspec-tion. Le concile œcuménique représente l'Église universel-le ; c'est la plus haute autorité dans l'Église. Constitué de l'ensemble des évêques du monde, il est convoqué par le pape, présidé par lui ou par ses légats, et ses décisions doivent être également confir-mées par le pape. Leurs actes revêtent un caractère d'infail-libilité s'ils concernent la défi-nition d'une vérité de foi. Cette nécessaire unité de vue n’est en fait un obstacle ni à l’initiative ni à l'innovation. Les débats sont toujours très ani-més ; ils se font sur la base de projets (schémas) établis par des commissions préparatoi-res. Dans l'histoire, il n'est guère de conciles où n’ait ré-gné une tension sur certains points. » (extrait de l’encyclo-pédie Théo, 2ème édition, p.

1025).

25 janvier 1959 Le pape Jean XXIII annonce son intention de convoquer un concile œcuménique.

Dans les mois suivants Lancement d’une consultation mondiale sur le concile. Mise en place d’une commission anté-préparatoire qui travaille à partir de la consultation et définit les commissions préparatoires.

5 juin 1960 Mise en place de 10 commissions préparatoires (théologie, gouvernement des diocèses, discipline du clergé et du peuple chrétien, religieux, sacrements, liturgie, études et séminaires, Eglises orientales, mission, apostolat des laïcs) et de 2 secrétariats (unité des chrétiens, communication sociale) ; ces or-ganismes élaborent 70 projets qui seront soumis au concile (schémas).

11 octobre 1962 Ouverture solennelle du concile : 2386 présents sur 2778 convoqués (cardinaux, patriarches, archevê-ques, évêques, supérieurs d’ordres – aucuns des évêques d’URSS, de Chine et de Roumanie n’ont pu se rendre présents) auxquels s’ajoutent de nombreux experts et observateurs (101 observateurs non-catholiques). Travaux des commissions conciliaires sur les schémas.

Europe 38 % (pour 47 % des catholiques du monde à l’époque)

Amériques 31 % (pour 43 %)

Afrique 10 % (pour 3 %)

Asie et Océanie 21 % (pour 7 %)

D’OÙ VIENNENT LES PÈRES CONCILIAIRES :

Déroulement du Concile en 4 sessions : 11 octobre – 8 décembre 1962 1ère session 29 septembre – 4 décembre 1963 2ère session 14 septembre – 21 novembre 1964 3ère session 14 septembre – 8 octobre 1965 4ère session

Et pour finir, une réflexion du pape Jean XXIII sur l’origine du concile : « L’idée du concile n’a pas mûri en moi comme le fruit d’une méditation prolongée,

mais comme la fleur spontanée d’un printemps inespéré. »