numéro 24 - octobre/décembre 2004

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Malandain Ballet Biarritz 2004

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Page 1: Numéro 24 - Octobre/Décembre 2004

Avec le soutien del’Association Françaised’Action Artistique-Ministère des AffairesÉtrangèreset de l’AFAA-Ville de Biarritzpour ses tournées à l’étranger

BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ / THIERRY MALANDAINOCTOBRE – NOVEMBRE – DÉCEMBRE 2004

INTERREG III

SOMMAIRE

L’ÉVÉNEMENT 2LA DANSE À BIARRITZ N°19 5SENSIBILISATION 7CALENDRIER DES ACTIVITÉS DE SENSIBILISATION 8EN BREF 9CALENDRIER 10

donné mi-août et Le Sang des Étoiles présenté en ouverturedu festival, ce sont 4 600 spectateurs qui, en l'espace dequinze jours, ont vu le CCN à Biarritz. Certes en terre derugby et de corrida, ce chiffre est une confidence. Mais,n'est-ce pas une façon de faire connaissance? Maintenantque chacun sait qui est l'autre, que nos tutelles envisagentde mieux garnir la corbeille, il devrait être plus aisé de gravir la « côte d'amour ». Et qui sait, peut-être qu'un jour,près du sommet, entendrons-nous : «Aupa» et «Olé »?

Thierry Malandain, septembre 2004.

ÉDITO

Il y a quatre ans, la direction artistique du Tempsd'Aimer m'était confiée. Depuis lors, en étroite collaborationavec Biarritz Culture et son Président Jakes Abeberry, je mesuis attaché à ce que Biarritz, la ville «aux bras ouverts »s'unisse à la Danse pour cultiver l'art de l'aimer. C'est pour-quoi, en marge des représentations, furent multipliées desinitiatives comme les répétitions publiques, les « scènesouvertes » ou la désormais fameuse Gigabarre. Quant à la programmation, toujours contrastée, elle témoigna de la diversité des expressions chorégraphiques accordant ladanse qui séduit à celle qui parfois dérange, sans que nesoit omis d'ouvrir les pages de son Histoire.

Un travail exaltant, mais extrêmement prenant, associéà la direction d'un Centre Chorégraphique National en pleinessor. Alors, comme «qui trop embrasse mal étreint », j'aipréféré renoncer à cette responsabilité pour mieux meconsacrer à nos projets. C'est Filgi Claverie, co-fondateurdu festival, chargé aujourd'hui de la politique transfrontalièrede Ballet Biarritz qui me succèdera. Je m'en réjouis d'au-tant que nous partageons les mêmes aspirations artis-tiques et humanistes. Pour l'heure, je remercie chacun dela confiance témoignée durant ces quatre années et assureque sur la Carte du Tendre seront pris d'autres rendez-vous.

Déjà, ils s'annoncent, puisque près de 90 représenta-tions sont prévues cette saison (Biarritz, Aquitaine, France,Espagne, Belgique, Grande Bretagne, Russie, États-Unis,Suisse, Italie et Cuba). Pour anecdote, en octobre, notreHommage aux Ballets Russes sera à la noce en passant lecap de la 100e représentation. Enfin, après Casse-Noisette

La Gigabarre pendant le festival Le Temps d’Aimer. Photographie Olivier Houeix.

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L’ÉVÉNEMENT

Le Sang des Étoiles à BiarritzEn ouverture du festival Le Temps d'Aimer, Ballet Biarritz présentait Le Sang des Étoiles les 4 & 5 sep-tembre 2004 à la Gare du Midi en coproduction avec le Grand Théâtre de Reims, le Teatro Arriaga deBilbao, l'Esplanade Saint-Étienne Opéra – partenaire permanent du CCN – et l'Association Les Amisdu Ballet Biarritz

« HOMME LIBRE TOUJOURS TU CHÉRIRAS LA MER » BAUDELAIRE

[…] Le chorégraphe ne veut pas endosser le fanion des amertumesmais on devine tout au long de cette création, un appel pressant àsauver tant qu'il est possible, tout ce qui l'est encore, dans ladébauche irrationnelle de consommation et de gaspillages des éner-gies de la terre… Une manière élégante, comme toujours, de lemontrer sous le voile pudique du mythe d'Ovide dans lesMétamorphoses, une façon sensitive de célébrer la vie toujours, etses expressions plurielles, menacées aujourd'hui, un appel génial àla raison intelligente qui pense pour autrui que l'esprit est capable depercevoir par l'intuition même des choses, une universalité quiconjugue transcendance et relativité, profondeur et finitude, l'instantet l'infini. Ce Sang des Étoiles serait-il mêlé à notre sang intérieurbouillonnant, effusif, rebelle, existentiel… pour être soi même !Thierry Malandain qui semble aimer la poésie de Baudelaire retien-dra dans La Beauté ces vers à propos :

Je trône sur l'azur comme un sphinx incompris,

J'unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes,

Je hais le mouvement qui déplace les lignes,

Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris…

François Xavier Esponde, septembre 2004.

DANS UN CONTE D'HIVER FANTASTIQUE,

LA SAGA D'UNE HUMANITÉ EN PELUCHE

La tendance «nounours » s'affirme sur les plateaux de danse. AprèsBenoît Lachambre et Meg Stuart « pogottant », en peaux d'ours, dansle spectacle Forgeries, Love and Other Matters, programmé auFestival d'Avignon, c'est au tour de Thierry Malandain, de s'offrir uncorps de ballet d'ours polaires dans sa nouvelle création, Le Sangdes étoiles. Pulsion régressive dans une société qui nous dressecomme des robots? Désir de retrouver sa part animale? Dans le pro-gramme du spectacle, Thierry Malandain évoque cet « autre » del'homme qu'est l'ours, dans le Grand Nord comme d'ailleurs dans lesPyrénées, dont la survie, en particulier sur la calotte glaciaire en trainde fondre, serait une «parabole de notre avenir ». Message reçu.Le ballet, qui n'a rien d'écolo au sens strict, inaugurait le festival Le Temps d'Aimer. […] Revenons à nos ours. Ils débarquent mal-heureusement un peu tard dans la pièce, et c'est fort dommage, tantleur présence a tout d'un doux sortilège sur la musique de LudwigMinkus. Façon «Lac des Ours » sur la banquise, la séquence où notretroupeau de 16 mammifères déplie des arabesques vacillantes suspend le regard dans un conte d'hiver fantastique. Partisan d'un

néoclassique sobre, Thierry Malandain craint visiblement de se laisseraller, vivement qu'il ose ! Un peu plus givrée, sa saga d'une humanitéen peluche aurait pris un accent grisant, faisant déraper une machinechorégraphique parfois un peu trop huilée. À l'origine de la pièce, unépisode de la mythologie grecque qui met en scène la nympheCallisto, enceinte de Zeus contre son gré et victime évidemment dela fureur jalouse d'Héra, la femme de ce coureur de dieu. Elle finiramétamorphosée en Grande Ourse, tournant inlassablement autourde l'étoile Polaire. À partir de ce mythe, Thierry Malandain a écrit unlivret découpé en 13 séquences. On peut d'ailleurs se passer desavoir l'argument tant le ballet n'en conserve que la moelle. Le cho-régraphe a opté pour une transcription dénudée de l'histoire où l'onne reconnaît les personnages qu'à condition d'en avoir envie.Articulant tableaux d'ensemble d'un dynamisme musclé et scènesd'intimité en duo ou trio, il met en balance le tapage d'un monderemonté à bloc et le recueillement feutré de l'intimité de chacun.D'une luxuriance insolite, le choix des musiques (Johann Strauss etGustav Mahler) exacerbe ce tiraillement, entre course aux artifices etmélancolie existentielle. Thierry Malandain, dont on sait la revendi-cation d'inscrire la tradition classique dans un registre contemporain,enfonce le clou avec cette création. Son écriture boulonne grandsdéveloppés, arabesques, tours, avec des pieds cassés, des fessespointées, qui lui confèrent une allure plus brute, plus charnelle.Actuellement l'un des rares en France à maintenir ce cap, ThierryMalandain, à la tête du Ballet Biarritz depuis 1998, affiche un bilantrès positif, ce qui n'est pas une mince réussite par les temps quicourent. […] Le Monde, Rosita Boisseau, septembre 2004.

MALANDAIN FAIT DANSER LES OURS

[…] La musique de Strauss ouvre le bal sur un décor minimaliste oùla lumière magnifiquement traitée reprend tous ses droits, laissantaux danseurs une incroyable force d'interprétation. Marche militaired'abord pour un simulacre de bal « impérial ». Ironique Malandain quiinvente une gestuelle frisant parfois le burlesque. Manière d'allégerl'aspect rigoureux du propos. ça c'est la touche Malandain, ne jamaisse départir de l'humour, comme une façon de prendre de la distanceavec son sujet. Ne pas se prendre au sérieux pour ne pas l'étouffer.Dans la salle souvent, un rire fuse, mal maîtrisé, parce que c'estdrôle aussi. Les douze tableaux qui suivent jouent avec Mahler,Strauss encore — étourdissant Beau Danube Bleu — Minkus etWaldteufel. Un petit mot sur Waldteufel, Malandain a volontairementchoisi España une pièce écrite à Biarritz qui dans Le Sang des Étoiles

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symbolise feu, passion et colère. Un bel hommage. On pourrait encoreparler de la pureté des duos dont l'érotisme suggéré dans une demi-pénombre somptueuse, même si ces ruptures de rythme, de Mahler,aux valses, peuvent parfois assommer. Reste la fin : magique. Dansune lumière rouge sang, les ours polaires, chers au cœur deMalandain, dont on sait qu'il craint la disparition, nous donnent unballet étrange, tragi-comique, plein de tendresse. C'est gentimentculotté et suffisamment décalé par rapport au reste du ballet pour enimposer un sens profond. Apocalyptique. Le Sang des Étoiles est unebelle réussite, un spectacle plein de peps, d'émotion et d'humour, auservice d'un propos pourtant âpre voire grave. Sud Ouest, Isabelle

Castéra, septembre 2004.

LE BAL DES OURS BLANCS

[…] Le Sang des Étoiles s'ouvre par une dynamique marche deStrauss, qui permet d'admirer l'impeccable discipline du BalletBiarritz, dans un ingénieux divertissement aux purs dessins géomé-triques mis en valeur par les superbes costumes du chilien JorgeGallardo. Costumes encore plus somptueux pour illustrer Le BeauDanube Bleu, avec tous les danseurs, hommes et femmes, en crino-lines très originales, également noires et bleues. Ces grandsensembles classique alternent avec des scènes plus originales, soli,duos sensuels un genre où le chorégraphe excelle — et trio, sur septmélodies de Mahler, et qui mettent en scène les amours de Zeus etCallisto, magnifiquement incarnés […] Le Figaro, René Sirvin,

septembre 2004.

MYTHOLOGIE DES ÉTOILES

[…] Avec Thierry Malandain, l'un des rares à raconter des histoires,le sentiment est partagé. Faut-il lire le programme avant le spec-tacle? Pas sûr. Il y raconte un épisode des Métamorphoses d'Ovideà propos de la constellation de la Grande Ourse. […] Rappelons qu'ils'agit d'une histoire de famille chez les dieux […] Bref, une histoireen or pour un ballet ! On peut donc suivre à la lettre cette aventureet, tableau par tableau, lire les explications du programme. On peutaussi et surtout ne rien lire, se laisser porter par cette danse de qua-lité et se raconter sa propre histoire. Car ce dernier ballet du patrondu Ballet Biarritz est de très haut niveau. C'est une pièce sublime-ment dansée, accompagnée de musiques extraordinaires, commeles Chants du compagnon errant de Mahler ou un extrait de La Bayadère de Minkus, dont l'andante de l'acte III, qui semblemièvre dans le ballet classique, prend ici une tout autre dimension.Alors, l'histoire de Zeus, dans tout cela, on a tendance à l'oublier.Mieux vaut se laisser aller et profiter de la beauté du geste, de la jus-tesse des musiques, de l'équilibre des atmosphères. Ce ballet formeun tout dynamique, avec de belles surprises scénographiques. Il estramassé en une heure, d'où une impression de densité. Il a l'avantagede pouvoir plaire à tous les âges : chacun, selon ses références, ytrouvera de quoi alimenter son imaginaire. […] Le Figaro Magazine,

François Deletraz, septembre 2004.

PLAISIR ET MOUVEMENT

Le Sang des étoiles ouvrait le festival de danse de Biarritz Le Tempsd'Aimer en mettant en scène le mythe gréco-latin de la création dela constellation de la Grande Ourse que le chorégraphe associe à ladéfense écologique de l'ours polaire. L'argument n'est pas l'élément le plus marquant de cette composition chorégraphique qui se laisseregarder sans que son évocation soit nécessaire. Les aspects lesplus étonnants sont plutôt la grande harmonie de l'œuvre et unesélection musicale particulière, sur laquelle le chorégraphe élaboreen deux registres contrastés une chorégraphie particulièrement dansante. C'est la musique qui pose et définit les situations émotives :des moments poétiques et intimes avec Mahler ou bien des explosionsde vitalité et d'énergie avec Strauss. Le mouvement des danseurss'adapte à la musique en toute limpidité, jouant avec elle, dans unplaisir extrême, en développant une écriture chorégraphique degrand contenu visuel et formel. Elle apporte aussi une harmonie spéciale au bel enchaînement des scènes, transportant ainsi lepublic sans rupture aucune. Comme d'habitude, Malandain présenteune exécution très soignée grâce à une exquise pureté des mouve-ments. Diario Vasco, Ana Remiro, septembre 2004

Casse-Noisetteà Biarritz

18 décembre 2004 à 15h (âge d’or et jeune public)18 décembre 2004 à 21h19 décembre 2004 à 17h

Musique Piotr Ilicht Tchaïkowski

Chorégraphie Thierry Malandain

Décor et costumes Jorge Gallardo

Direction de la production, conception lumière Jean-Claude Asquié

Coproduction Centre Chorégraphique National de Biarritz,Association Les Amis du Ballet BiarritzBilletterieOffice du Tourisme de Biarritz (Javalquinto, Square d’Ixelles) Tous les jours de 10h à 18h (ledimanche de 10h à 17h) / Tél : 05 59 22 44 66 / Fnac www.fnac.com / Carrefour, France BilletTél : 0 892 683 622 / www.Ticketnet.fr Tél : 892 69 70 73 / Virgin Bayonne / Centre CulturelLeclerc Anglet (RN 10) Plein tarif : 23 € / tarif réduit : 18 € (Carte Biarritz Culture, Les Amis du Théâtre, Les Amis duMusée de Guéthary, Les Amis d’Arnaga, Scène Nationale de Bayonne, Tournées Charles Barret, grou-pe de 10 personnes, parents d’élèves des écoles de danse, des scolaires sensibilisés par le CCN etdu Conservatoire National de Région de Bayonne) / tarif jeune : 10 € (moins de 14 ans, Carte étu-diant, Carte Jeune, demandeurs d’emploi, élèves écoles de danse, du Conservatoire National deRégion de Bayonne et scolaires sensibilisés par le CCN)Carte Synergie 2000 : 15 € / Amis du Ballet Biarritz : 16 €

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PORTFOLIO : LE SANG DES ÉTOILES Photographies Olivier Houeix

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Plagesd’histoires

Antonine Meunier : écrire la danse

La danse à Biarritz # 19

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C'est parce que nous avons reçu Sandrine Leroy qui, dans le cadrede son diplôme de fin d'études est venue noter selon la méthodeBenesh quelques passages du spectacle Le Sang des Étoiles, qu'il nousa semblé intéressant d'aborder ce sujet. Mais pour ne pas dérogerà l'esprit de cette page, il fallait un autre lien avec Biarritz. Liaison quenous avons trouvé en la personne d'Antonine Meunier (1877-1972).Chaque été, à la villa Mimosa située avenue de Londres, elle était l'in-vitée de la famille Sarrut-Gabaroche. Première danseuse à l'Opéra deParis, Antonine Meunier après une brillante carrière, se consacra à l'en-seignement. Autre lien, en 1926, elle aura pour élève MademoiselleGina Bartissol qui après avoir travaillé auprès de Carlotta Zambelli etAlexandre Volinine ouvrira à Biarritz une Académie de Danse des plusreconnues. Transmettre aux générations futures l'art de l'école françaiseest pour Antonine Meunier une nécessité. Elle s'y emploie dans le cadrede ses leçons et en associant la danse à une autre de ses passions :l'écriture. Si on lui doit plusieurs livrets de ballets dont Le Parc enchanté,Qui trop embrasse, La Catherinette ou La Parade composée parMaurice Ravel en 1896, c'est en 1931, après la parution d'un ouvrageprésentant un système de mémorisation qu'elle rejoint ceux qui,depuis la Renaissance, poursuivent le rêve de retenir la Danse.Sténochorégraphie est le terme qu'elle reprend à Arthur Saint-Léon,l'auteur du ballet Coppélia qui, en 1852, publie L'art d'écrire complète-ment la danse. «Afin de conserver la tradition des pas et variations quicomposent un ballet, nous avons cru utile d'imaginer un abrégé, quiplacé au-dessus de la musique, permettra à chacun de reconstituer lespas et les ensembles tombés dans l'oubli ». Telle est l'ambitiond'Antonine Meunier. Bien avant son initiative, d'autres se consacrent ausujet, ainsi Thoinot Arbeau, chanoine de Langres qui en 1588 publieL'Orchéosographie, « traité en forme de dialogue par lequel toutes per-sonnes peuvent facilement apprendre et pratiquer l'honneste exercicedes danses». En marge de la ligne musicale, le pas est décrit ou présenté par un personnage. Plus loin, on évoquera La Chorégraphie oul'art de décrire la danse par caractères, figures et signes démonstratifsédité par Raoul Feuillet en 1700. Cet ouvrage de Louis Pécour, pen-sionnaire des Menus Plaisirs du Roy, retient le travail de PierreBeauchamps auquel on doit la définition des cinq positions du balletclassique. Lequel Beauchamps invente, dès 1674 un système où lespas et les rythmes sont traduits par des symboles graphiques. Très envogue en son temps, cette publication permettra aux danses d'être pratiquées et de voyager en tout lieu. Au XIXe siècle Arthur Saint-Léon

« L'acteur est un sculpteur de neige » nous ditPierre Fresnay. Une formule qui sied au danseurdont l'art de l'interprétation est aussi éphémère.Mais concernant l'œuvre, en se révélant d'abordsur le papier, le théâtre laisse évidemment plusde traces à la postérité que l'évanescence dumouvement. Malgré ce constat, on peut néan-moins écrire la danse. Si communément, elle se transmet del'auteur aux danseurs, d'un interprète à un autre, en marge de cetusage faisant appel à la mémoire, on s'efforce depuis longtemps àretenir sur des feuillets les pas que les danseurs laissent au plancher.Ainsi de l'histoire émergent divers systèmes de notation, voulus uni-versels, mais souvent condamnés à devenir lettre morte faute de pra-tique. Aujourd'hui, grâce à l'image, la transmission des oeuvres estfacilitée. Mais, quelques systèmes de notation dont ceux initiés parRudolf Laban en 1928 ou Rudolf Benesh en 1956 sont toujours enusage, tandis que des chercheurs passionnés tentent de redonner vieaux signes et commentaires de certaines œuvres du passé.

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dédie au Tsar Nicolas 1er une méthode qui use d'une portée sur laquelleil pose des pictogrammes représentant le mouvement des danseurs.Ce système exigeant de parfaites connaissances musicales, la sténo-chorégraphie aura peu d'adeptes. Son auteur même ne disposera pasdu temps nécessaire à la notation de ses propres chorégraphies, carbien entendu, il s'agit toujours d'un travail prenant et délicat. Au XXe

siècle, de nouveaux systèmes sont élaborés dont celui d'AntonineMeunier qui restera sans suite. En revanche, celui de l'allemand RudolfLaban (1879-1958), chorégraphe et infatigable chercheur dont la penséea ouvert nombre de chemins reste d'actualité. Tout comme celui du bri-tannique Rudolf Benesh (1916-1975). Mathématicien de formation,

aidé de sa femme qui était danseuse, il invente une écriture qui seraadoptée par le Ballet Royal de Londres en 1960, puis enseignée auBenesh Institute of Choreology. On remarque aussi la tentative du fran-çais Pierre Conté en 1931 ou sinon celles toujours personnelles et singulières des chorégraphes, comme Vaslav Nijinsky dont les notespermettront à Millicent Hodson et Kenneth Archer de reconstituer unSacre du Printemps tombé dans l'oubli après huit représentations. Il enest ainsi de l'écriture de la danse : permettre à un art sans cesseconfronté à la mort de renaître à la vie comme l'œuvre d'un miracle.Thierry Malandain

Ci-contre à gauche :Raoul Feuillet,1700.

Ci-contre à droite :un saut périlleux,écriture RudolfLaban.

Ci-contre à gauche : sténochorégraphie d’Antonine Meunier.Ci-dessous : extrait du Sang des Étoiles écrit en Benesh par Sandrine Leroy.

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SENSIBILISATION

Ces derniers mois, la politique de sensibilisation du CCN s'est signalée par deux temps forts : la BabyBiarritz Polka à Biarritz et l'Académie d'été à Donostia/San-Sebastián. Avec la rentrée, ajoutons le calendrier des activités proposées tant à Biarritz qu'à Donostia/San-Sebastián.

Académie d’été à Donostia/San-SebastiánEn stage pendant trois semaines au Centre Culturel Egia de Donostia/San-Sebastián, c'est une expérience unique qu'ont partagé 14 jeunesdanseurs transpyrénéens. Sélectionnés, après audition, entre une cin-quantaine de prétendants, ces jeunes danseurs provenant du Gipuzkoa,mais aussi de Barcelone, Saragosse, Biarritz, Bordeaux ou Pau, pour neciter que ceux-là, ont eu la chance de participer à cette Académie du26 juillet au 15 août 2004. Les 12 filles et les 2 garçons qui ont prispart à l'aventure ont travaillé sans relâche avec Adriana Pous Ojeda,ancienne danseuse du Ballet Biarritz aujourd'hui chargée de la sensi-bilisation dans le cadre de l'activité transfrontalière du CCN. Le fruit dece travail fut la présentation d'une œuvre de Thierry Malandain,Ouverture Cubaine qui a eu lieu le 14 août au soir, Plaza de laConstitución, à Donostia/San-Sebastián. Proposée en plein air dans lecadre des fêtes de la ville (la Semana Grande), l'œuvre a plu à un publicnombreux, disparate et populaire. Sur une musique de GeorgesGershwin, les stagiaires ont ainsi exploré les sentiers d'une danse sen-suelle, inventive et joyeuse. Pour beaucoup des participants, ces troissemaines se sont apparentées à la découverte d'un univers. Venantd'horizons souvent très classiques, ils ont dû appréhender une dansenouvelle, une nouvelle façon de faire parler leur corps. Au-delà et sur-tout, ils se sont rendus compte de la rigueur et de l'exigence de la vied'un danseur professionnel, de la joie, mais aussi des sacrifices quenécessitait le choix d'embrasser une carrière. En effet, peu d'entre euxétaient habitués à un rythme aussi soutenu, puisqu'ils étaient amenés

Répétitions du ballet Ouverture Cubaine pendant l’Académie d’été. Photographie Jose Usoz.

Baby Biarritz Polka au Temps d’AimerIl y a deux ans, le Journal de Biarritz révélait la découverte par MichelPujol d'une partition intitulée : Baby Biarritz Polka. Sur ce document de1890 figurait une polka associant un certain Lagus, directeur des Balsdu Casino de Biarritz, professeur de danse et de maintien, et Gradwohl,compositeur et chef d'orchestre du même établissement. Cette parti-tion étant accompagnée d'indications chorégraphiques, DominiqueCordemans, dans le cadre des actions de sensibilisation du CCN,a reconstitué cette danse. Cinq classes, soit cent vingt élèves desécoles Victor Duruy, Paul Bert, du Braou et St Louis de Gonzague, dirigéspar Isabelle Labat, Laure Ramos, Isabelle Baziard, DominiqueDamestoy et Marie-Hélène Eyharts ont travaillé autour de ce projet.Par ailleurs, en collaboration avec le Conservatoire National de RégionBayonne Côte Basque dirigé par Xavier Delette, cette polka à l'originecomposée pour le piano, a fait l'objet d'une transcription pour cuivrespar la classe de Peïo Çabalette. Une formation par Stéphane Goueytes. Baby Biarritz Polka sur l’esplanade du Casino. Photographie Olivier Harrassowski.

à travailler environ cinq heures par jour, cinq jours par semaine. Maiscette expérience ressembla à du «bonheur sur pattes » : réputation duchorégraphe, envie et plaisir d'être sur scène, elle aura certainementconfirmé pour beaucoup le projet de faire de la danse un choix de vie.Julie Bercetche

Ont participé à l'atelier : Judith Argomaniz Jimenez, École Anaiak (Donostia) Adeline Crosa, Studio BalletMonique Elgetta, (Biarritz) Patricia Diaz Gonzalez , École Anaiak, (Donostia) Karin Fouz, École María de Avila,(Zaragoza) Denise Fuentealba, École Almudena Lobón (Pamplona) Cristina Garcia Fonseca, Conservatoire(Madrid) Jorge Garcia Pérez, École María de Avila (Zaragoza) Julie Gaston, École des Ballets Gillet Lypsick(Biarritz) Irma Hoffren, École Carmen Roche (Madrid) Erik Odriozola, École María de Avila, (Zaragoza)Maleine Picotin, Conservatoire (Bordeaux) Gisela Riba Vegas, Instituto de Teatro (Barcelone) Claire Ricart,École Nationale de Danse (Pau) Monica Sanz, Instituto de Teatro (Barcelone).

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CALENDRIER DES ATIVITÉS DE SENSIBILISATION

Atelier pédagogique

Développement moteur et apprentissage de la danse chez l'enfant.Intervenante : Soahanta de OliveiraDestiné aux enseignants, l'atelier abordera quelques éléments de l'apprentis-sage et du développement moteur de l'enfant (jusqu'à 8 ans) qui permettrontd'éclairer les voies pédagogiques possibles pour l'enseignement des premièresétapes de la danse. Ces éléments seront étudiés sous l'angle de l'analyse fonc-tionnelle du corps en mouvement dansant, une discipline qui a pour objet ladescription et l'activation des différents mécanismes composant l'oeuvre ducorps en mouvement.

> Gare du Midi – Biarritz

Vendredi 15 octobre 2004 – 19h00 à 21h00 – Prix : 7€

ADULTES ET PROFESSEURS DE DANSE

> Maison de la Culture d'Egia – Donostia/San-Sebastián

Samedi 16 octobre 2004 – 11h00 à 14h00 & 16h00 à 19h00 – Prix : 10€

PROFESSIONNELS DE L'ÉDUCATION

Dimanche 17 octobre 2004 – 11h00 à 14h00 & 16h00 à 19h00 – Prix : 10€

PROFESSEURS DE DANSE

Atelier d'initiation pour adultes

Voulez-vous danser?Intervenante : Dominique CordemansDestinés aux adultes, ces quatre rendez-vous ont pour objet de faire redécou-vrir le mouvement dansé que chacun porte en soi. Par une approche ludique,quelques fondements de la danse, tels : la conscience corporelle, l'évolution dansl'espace, le rapport à la musique seront explorés.

> Gare du Midi – Biarritz

Du mardi 26 octobre au vendredi 29 octobre 2004 – 19h00 à 21h00

Prix : 20€ les 4 ateliers ou 7€ par atelier

ADULTES DÉBUTANTS

Atelier chorégraphique pour adultes

Danse contemporaineIntervenant : Claude MagneL'objectif de Claude Magne, chorégraphe de la Compagnie Robinson, est defaire partager à travers la danse la recherche des paysages intérieurs de l'êtrehumain, sa mémoire, ses émotions, en s'appuyant sur les techniques d'impro-visation et d'écriture instantanée. Le travail alternera des moments d'assimila-tion à ces techniques (sur le plan corporel et dans la dynamique collective) etdes moments ludiques afin de donner forme à l'écriture chorégraphique.

> Gare du Midi – Biarritz

Vendredi 26 novembre 2004 – 19h00 à 21h00 – Prix : 7€

ADULTES

Atelier chorégraphique pour enfants

Danse contemporaineIntervenant : Claude MagneL'objectif de Claude Magne est de faire découvrir la danse à l'enfant en s'ap-puyant sur la pratique des techniques d'improvisation et d'écriture instantanée,en alternant des moments d'assimilation à ces techniques (sur le plan corpo-rel) et des moments ludiques pour donner forme à la créativité chorégraphique.

> Maison de la Culture d'Egia – Donostia/San-Sebastián

Samedi 27 novembre 2004 – 11h00 à 13h00 – Prix : 5€

ENFANTS À PARTIR DE 7 ANS

Atelier chorégraphique pour écoles de danse

Autour de Malandain : Bal SolitudeIntervenante : Adriana Pous Ojeda Cet atelier s'adresse aux élèves des écoles de danse et proposera, après unéchauffement, d'aborder l'écriture chorégraphique de Thierry Malandain à par-tir du ballet Bal Solitude.

> Maison de la Culture d'Egia – Donostia/San-Sebastián

Mercredi 17 novembre 2004 – 14h00 à 16h00 – Prix : 7€

ÉLÈVES DE DANSE

Répétition publique – Ballet Biarritz> Maison de la Culture d'Egia – Donostia/San-Sebastián

Jeudi 18 novembre 2004 – 19h00 à 20h00 – Entrée Libre

TOUT PUBLIC

Atelier chorégraphique pour adultes

Autour de Malandain : Casse NoisetteIntervenante : Dominique Cordemans Cet atelier s'adresse aux adultes et proposera, après un échauffement, d'abor-der l'écriture chorégraphique de Thierry Malandain à partir du ballet CasseNoisette.

> Gare du Midi – Biarritz

Vendredi 10 décembre 2004 – 19h00 à 21h00 – Prix : 7€

ADULTES

Atelier chorégraphique

Danse contemporaineIntervenante : Christine ClouxEn dehors de sa trajectoire d'interprète, Christine Cloux se consacre égalementà la chorégraphie ; elle a récemment reçu le prix d'interprète du IXe FestivalInternational de Danse Contemporaine des Canaries Masdanza et le prix dupublic pour le meilleur solo. Ses oeuvres font surgir des réflexions sur la peau, lesespaces intimes du corps, la respiration et la poétique du mouvement. Autantd'éléments qui seront abordés au cours de l'atelier.

> Gare du Midi – Biarritz

Vendredi 17 décembre 2004 – 19h00 à 21h00 – Prix : 7€

ADULTES

> Maison de la Culture d'Egia – Donostia/San-Sebastián

Samedi 18 décembre 2004 – 11h00 à 14h00 – Prix : 7€

ADULTES

Samedi 18 décembre 2004 – 16h00 à 19h00 – Prix : 7€

ÉLÈVES ET PROFESSIONNELS DE LA DANSE

Répétition publique – Ballet Biarritz> Gare du Midi – Biarritz

Lundi 13 décembre 2004 – 19h00 à 20h00 – Entrée libre

TOUT PUBLIC

RÉSERVATION OBLIGATOIRE

Informations :Informations :CCN BALLET BIARRITZ – Gare du Midi – 23 avenue Foch – 64200 BiarritzTél. : 05 59 24 67 19 – Fax : 05 59 24 75 40 [email protected]

BALLET BIARRITZ DANTZAZ – Baztan Kalea 21 – 20012 Donostia/San-SebastiánTél. : 00 34 943 29 80 27 – Fax : 00 34 943 28 72 19 [email protected]

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BULLETIN D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL / BALLET BIARRITZ – NUMÉRO 24 PAGE 9

Quiero au JaponCréé en 1996 à Saint-Étiennepour le dixième anniversaire dela compagnie, Quiero, composésur des pages d'Alberto Ginasteraet des musiques traditionnellesvénézueliennes a été remontépar Françoise Dubuc pour la Sadamatsu Hamada BalletCompany.

Création à Oloron Sainte-MarieStrapontin, le journal du Servicespectacle vivant de laCommunauté de Communes duPiémont-Oloranais a l'originalitéd'associer des lycéens à sarédaction. Spectateurs assidusde l'Espace Jéliotte d'OloronSainte-Marie dirigé par JackieChalla, ils ont assisté à la repré-sentation de Création donnée le 14 mai 2004. «Ce vendredi-là,“ lorsque la lumière fut ”, nousavons été saisis d'une étrangeimpression. Dès les premierspas de danse sur scène, nousavons été émerveillés par lagrâce des danseurs, par la légè-reté mais aussi, paradoxalement,par la force de leur interprétation.La musique et le rythme enivrantdes danseurs nous ont transportédans un monde où la création de l'homme rejoint celle de ladanse. Pourtant ce monde noussemblait familier : commentoublier cette petite boîte àmusique qui, lorsqu'elle s'ouvrait,laissait entrevoir ces minusculesdanseurs en tutu tournant inlas-sablement au rythme d'unedouce musique? Commentoublier cette nuit où, en rêve,ceux-ci ont abandonné leur boîteet leur pied de fer pour venirdanser dans notre main? Surtoutcomment oublier cette soirée,

où notre vieux rêve refit surfacedevant la beauté de ce spectaclequi fit enfin rimer danse et liberté.Quand “ la lumière fut ” : il nerestait plus que quelques tutusblancs dans notre boîte à musique». Tim & Tom

Mouvements de troupesVenue du Ballet de Saragosse,Ana Ajenjo Soto était dans nosrangs depuis trois saisons. Belledanseuse, très jeune encore,elle nous quitte aujourd'hui pourchanger de vie, renouer avec les études et retrouver Madrid.De cette ville qui lui manquaittant, nous arrive Miguel PlaBoluda. Originaire de Valencia,formé au Centro Valanciano de Danza, puis au RealConservatorio de Madrid,il est engagé dans la CompañíaNacional de Danza 2. Un an plustard, alors qu'il fait partie de lapromotion 2003 d'Europa Dansedirigée par Jean-Albert Cartier,il interprète le duo de Daphnis et Chloé chorégraphié parThierry Malandain qui leremarque. Depuis ce moisd'août, il fait partie de BalletBiarritz, au même titre queCamille Aublé. Formée à Nîmespar Michelle Lucibello et Frédérique Basset, Camilleétudiait depuis deux ans sous la conduite de Michel Gascard à Rudra Béjart avant de nousrejoindre. Avec ses dix huit ans,elle sera la plus jeune artiste de Ballet Biarritz.

ExpositionJulien Palus, Olivier Houeix etJose Usoz sont les photographescollaborant régulièrement avecle CCN. Dans le cadre du Temps

d'Aimer, Olivier Houeix et JoséUsoz ont exposé les clichés des dernières créations de BalletBiarritz. S'y ajoutait une proposi-tion originale de José Usoz associant aux images de dansecelles de fonds sous-marin.

Nouveau siteLe nouveau site de Ballet Biarritzest en ligne. Dans une nouvelleergonomie et en version bilingue(français et anglais), il présentel'ensemble de nos activités,les dates des représentationsainsi que l'actualité de la com-pagnie, une vingtaine d'extraitsvidéo de ballets, une revue de presse, une boutique… Cettenouvelle mouture a été conçuepar Jean-Charles Federico,responsable de la charte graphique du CCN.www.balletbiarritz.com

Gaël DomengerDans le cadre des Scènesouvertes du festival Le Tempsd'Aimer, Gaël Domenger, danseurà Ballet Biarritz, a présentédivers aspects de son travail à travers une improvisation surun texte de Michel Foucault,un solo écrit pour Roberto Forleointitulé Aller-Retour, un duo,Made in Petrouchka composépour Annalisa Cioffi et FrederikDeberdt, enfin Wild Guessinterprété par Silvia Magalhaes,Roberto Forleo et son auteur.

Amis du Ballet BiarritzÀ l'issue de la première repré-sentation du spectacle Le Sangdes Étoiles, Colette Rousserie,présidente de l'Association desAmis du Ballet Biarritz a remisun chèque de soutien à cette

nouvelle production. Créée en2003, l'Association compteaujourd'hui près de 200 membres,lesquels outre se réunir autourde manifestations chorégra-phiques, organisent des actionspour soutenir l'activité du CCN.Informations : Les Amis du BalletBiarritz – Colette Rousserie,tél. : 06 63 92 46 65.

Accueil StudioDans le cadre de ce soutienapporté aux chorégraphes,le CCN a reçu plusieurs compa-gnies lors de la récente éditiondu festival Le Temps d'Aimer :la compagnie Ariadone (CarlottaIkeda), la compagnie Hors-Série(Hamid Benmahi), la compagnieHervé Koubi et la compagnieBiwa (Christine Rougier).En outre, par le prêt d'un studio,il soutient le travail de la compa-gnie Lunion. Lauréate en juilletdernier du Concours chorégra-phique de Carcassonne, Lunionest constituée de trois étonnantsdanseurs, dénommés Secret,Dedeum et Lichem. Ensemble,ils travaillent sur l'état d'espritd'un style musical qui est lefunk. Volontairement éloignésdes codes de la danse Hip-Hop,qu'ils considèrent comme académique dans le sens oùcelle-ci est de moins en moinsressentie et de plus en plus clonée. En réaction, ils pratiquentle « funky feeling » ou «danseressentie ». Le ressenti étantl'essence de la danse vraie.Respirer en toute liberté est le titre de la création en cours de réalisation pour l'édition 2005du Festival de Carcassonne.Le CCN épaule le groupe danscette première aventure.

EN BREF

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Président Pierre DurandArtistiqueDirecteur / chorégraphe Thierry MalandainMaître de ballet Richard CoudrayAssistante à la direction artistique / Relations internationales Françoise DubucResponsable sensibilisation Dominique CordemansResponsable sensibilisation /Mission transfrontalière Adriana Pous OjedaDanseurs Véronique Aniorte, Camille Aublé,Giuseppe Chiavaro, Annalisa Cioffi, Frederik Deberdt,Gaël Domenger, Roberto Forleo, Cédric Godefroid,Mikel Irurzun del Castillo, Silvia Magalhaes,Miguel Pla Bodula, Magali Praud, Christophe Romero,Rosa Royo, Nathalie VerspechtProfesseur invité Angélito LozanoPianiste Alberto RiberaAdministratifAdministrateur Yves KordianAdministrateur délégué /Mission transfrontalière Filgi ClaverieAssistante administrative / Chargée de diffusion Françoise GisbertAssistante administrative /Mission transfrontalière Sofia AlforjaChargée de communication Sabine LamburuComptable principale Rhania EnnassiriAccueil-secrétariat Isabelle LarreTechniqueConcepteur lumière / Directeur de la production Jean-Claude AsquiéRégisseur général Oswald RooseRégisseur lumière Frédéric BéarsCostumière Véronique MuratRégie costumes / Couturière habilleuse Karine PrinsResponsable construction décors Michel PocholuTechnicien plateau Chloé BreneurTechnicien lumière Frédéric EujolTechnicien son Jean-François SoutoulTechniciens-chauffeurs Jean Gardena, Jean AnsolaTechnicienne de surfaces Annie AlégriaNuméroDirecteur de la publication Thierry MalandainCréation graphique Jean-Charles FedericoImprimeur Imprimerie SAI (Biarritz)ISSN 1293-6693 - juillet 2002

Gare du Midi23, avenue Foch – F-64200 BiarritzTél. : +33 5 59 24 67 19Fax : +33 5 59 24 75 [email protected]

CALENDRIER / OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2004

REPRÉSENTATIONS EN FRANCEVE 01/10 Blagnac Un Hommage aux Ballets Russes

MA 09/11 Cayenne (Guyane) Création

MA 30/11 Sochaux Un Hommage aux Ballets Russes

JE 02/12 Saint-Étienne Création

LU 13/12 Biarritz (répétition publique)

ME 15/12 Montauban Casse-Noisette

JE 16/12 Montauban Casse-Noisette (+ jeune public)

18 & 19/12 Biarritz Casse-Noisette (+ jeune public le 18/12)

29, 30 & 31/12 Reims Casse-Noisette

REPRÉSENTATIONS TRANSFRONTALIÈRESVE 08/10 Andoain Un Hommage aux Ballets Russes

JE 18/11 Donostia/San-Sebastián (répétition publique)

REPRÉSENTATIONS À L’ÉTRANGER11 & 12/10 Ekaterinbourg (Russie) Danses, Danse, Dans

21, 22 & 23/10 Portland (USA) Un Hommage aux Ballets Russes

02 & 03/11 La Havane (Cuba) Création

24 & 25/11 Vittorio Veneto (Italie) Casse-Noisette

SA 27/11 Thiene (Italie) Casse-Noisette

04 & 05/12 Neuchâtel (Suisse) Un Hommage aux Ballets Russes (+jeune public le 04/12)

JE 09/12 Monthey (Suisse) Boléro / Création

22, 23, 24 & 26/12 Anvers (Belgique) Casse-Noisette (+ spectacle en option le 25/12)

www.balletbiarritz.com

Frederik Deberdt dans Le Sang des Étoiles. Photographie Jose Usoz.