numéro 44 - octobre/décembre 2009

12
JOURNAL D’INFORMATION DU CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL D’AQUITAINE EN PYRÉNÉES ATLANTIQUES MALANDAIN BALLET BIARRITZ OCTOBRE > DÉCEMBRE 2009 PAGE 3 PAGE 4 PAGE 7 PAGE 8 PAGE 10 PAGE 11 PAGE 12 ÉDITO CREATION ACTIVITÉ DANSE À BIARRITZ #39 SENSIBILISATION EN BREF CALENDRIER Giuseppe Chiavaro photo Olivier Houeix

Upload: malandain-ballet-biarritz

Post on 26-Jul-2016

222 views

Category:

Documents


1 download

DESCRIPTION

Malandain Ballet Biarritz ©YOCOM

TRANSCRIPT

Page 1: Numéro 44 - Octobre/Décembre 2009

JOU

RN

AL

D’IN

FOR

MAT

ION

DU

CE

NTR

E C

HO

GR

AP

HIQ

UE

NAT

ION

AL

D’A

QU

ITA

INE

EN

PYR

ÉN

ÉE

S A

TLA

NTI

QU

ES

MA

LAN

DA

IN B

ALL

ET

BIA

RR

ITZ

OCTOBRE > DÉCEMBRE 2009

PAGE 3

PAGE 4

PAGE 7

PAGE 8

PAGE 10

PAGE 11

PAGE 12

ÉDITO CREATION

ACTIVITÉDANSE À BIARRITZ #39

SENSIBILISATIONEN BREF

CALENDRIER

Giuseppe Chiavaro • photo Olivier Houeix

Page 2: Numéro 44 - Octobre/Décembre 2009

2 3 Gig

abar

re •

pho

to A

nne

Scha

ller

Page 3: Numéro 44 - Octobre/Décembre 2009

EDITO

U ne question m’est régu-lièrement posée : « Est-ce difficile de faire un ballet » ?

Pour ne répondre qu’à moitié, trou-ver l’idée peut l’être ; mais, comme l’a écrit André Derain (1) : « les idées ne suffisent pas, il faut le miracle ». Autrement dit, un appui surnaturel ou bien quelque chose d’explicable comme un tour de magie. Mais avant que le tour ne soit joué déni-cher un titre est nécessaire. Ce qui est parfois complexe. Car le titre est le premier élément perceptible du succès. Et, pour que le succès soit, pour qu’il existe non seulement sur l’affiche mais aussi dans la salle, sans quoi ce serait une promesse en l’air, le spectacle doit répondre au titre.

L’idéal serait évidemment de ne rien promettre, sinon une représentation vivante et éphémère de l’instant. Mais se projeter sans projet n’est pas conciliable avec l’activité d’une troupe. D’autant qu’une création, pour mobiliser les énergies, se dé-termine longtemps à l’avance. La prochaine, sur les suites d’orches-tre des ballets de Tchaïkovski, aura ainsi été initiée en 2006 par l’Opéra Théâtre de Saint-Etienne. Elle mar-quera le centenaire de la mort du chorégraphe Marius Petipa. Mais pas seulement, puisque s’agissant de la 27è création à Saint-Etienne, elle témoignera en coulisses de dix-sept années de collaboration et d’amitié avec Jean-Louis Pichon et Serge Horwath qui ont récemment quitté la direction de cette Maison.

Pour revenir au titre, ce spectacle en aura connu plusieurs avant que le choix ne se porte sur « Magifique ». Un court-circuit du langage qui con-sacrait mes émerveillements à l’âge où la vie s’invente. Pris à la lettre, ce mot d’enfant est aujourd’hui une invite à produire de la magie. Voilà l’idée ! Mais, pour que cette idée se transforme en poudre dorée, honore un titre qui oblige, il fau-dra un tour de passe-passe ou bien s’ouvrir au miracle. Ce à quoi l’on peut croire sous le ciel étoilé d’un théâtre. Car après tout, le spectacle n’est-il pas le moment unique, par-fois merveilleux où l’enfance s’éter-nise, et l’occasion de pouvoir mentir comme un arracheur de danses ?

En attendant, la troupe est en Amé-rique latine. Une tournée d’un mois s’achevant début octobre en Equa-teur où à l’occasion du bicentenaire de son indépendance, l’Equateur et la Ville de Quito accueillent la 10ème édition du Foro de Biarritz. Dans le même temps, à l’heure où j’écris ces lignes, le festival Le Temps d’Aimer, s’achève en « chaussons ». Et, ce à plus d’un titre.

■ Thierry Malandain, septembre 2009

A plus d’un titre

(1) Peintre, illustrateur et sculpteur, André Derain (1880.1954) fut l’un des fondateurs du fauvisme. Après la création de « La Boutique fantasque » aux Ballets russes en 1919, il a été amené à créer de nombreux décors et costumes de scène.

Page 4: Numéro 44 - Octobre/Décembre 2009

CoproductionOpéra Théâtre de Saint-Etienne, Teatro Victoria Eugenia de San Se-bastian, Grand Théâtre de Reims, Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en Pyrénées-Atlanti-ques Malandain Ballet Biarritz. PartenairesTrès tôt Théâtre de Quimper, ADDM 44, Ville du Cannet.Spectacle créé dans le cadre du 40e anniversaire de la Fondation de France

Avec Ione Miren Aguirre, Véronique Aniorte, Giuseppe Chiavaro, Frederik Deberdt, Thomas Gallus, Cédric Godefroid, Aureline Guillot, Mikel Irurzun del Castillo, Miyuki Kanei, Fabio Lopes, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Audrey Perrot, Magali Praud, Thibault Taniou, Nathalie Verspecht, Daniel Vizcayo.

Maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc

Régie générale Oswald RooseRégie plateau Chloé BreneurRégie Plateau Son Gilles UrrutiaRégie lumière Frédéric Eujol, Christian GrossardRégie son Jacques VicassiauRégie costumes Karine Prins

Giuseppe Chiavaro & Arnaud Mahouy • photo Olivier Houeix

Giu

sepp

e C

hiav

aro

& M

agal

i Pra

ud •

pho

to O

livie

r H

ouei

x

CRÉATION

Page 5: Numéro 44 - Octobre/Décembre 2009

4 5

Musique Piotr llitch TchaïkovskiChorégraphie Thierry Malandain

Décor et costumes Jorge GallardoConception lumière Jean-Claude AsquiéRéalisation costumes Véronique Murat

Des ballets, Casse Noisette, La Belle au bois dormant et Le Lac des cygnes qui associèrent à la scène, le choré-graphe, Marius Petipa (1822.1910) et le compositeur Piotr llitch Tchaïkovski (1840.1893), furent ti-rées trois suites d’orchestre destinées au concert. Lesquelles, en résumant les partitions originales, restituent l’atmosphère poétique propre à ces trois ballets sans en épouser le récit. Une absence qui devrait permettre une sorte de « figuration libre », de situer le spectacle aux frontières du connu et de l’inconnu, mais aussi d’explorer l’humain entre la réalité et le rêve.

« Le théâtre est un point d’optique. Tout ce qui existe dans le monde, dans l’histoire, dans la vie, dans l’homme, tout doit et peut s’y réflé-chir, mais sous la baguette magique de l’art. » a écrit Victor Hugo

C’est muni de cet accessoire indis-pensable aux fées, que le geste va s’accomplir. Il tentera de perpétuer l’enfance. Un exil presque rassu-rant lorsque « le monde des grand » danse au bord du précipice. Pour ce

Avant-propos

• • •

Giu

sepp

e C

hiav

aro

& M

agal

i Pra

ud •

pho

to O

livie

r H

ouei

x

Page 6: Numéro 44 - Octobre/Décembre 2009

6 7

Billetterie

Office du Tourisme de Biarritz Javalquinto, Square d’Ixelles 64200 Biarritz Réservations tous les jours tél. 05 59 22 44 66 www.biarritz.fr

Ticketnet / Virgin-Leclerc tél. 0 892 390 100 (0,34 €/min)www.ticketnet.fr

France Billet / Fnac-Carrefour - Géanttél. 0 892 683 622 (0,34 €/min)www.fnac.com

Informations

Ballet Biarritztél. 05 59 24 67 19

Billetterie San Sebastian

Victoria Eugenia Antzokia / Teatro Victoria Eugenia c/ República Argentina 1Tél. +34 943481818

Antzoki Zaharra / Teatro Principalc/ Mayor 3Tél. +34 943481970

Servikutxa, Telekutxa Tél. +34 943 00 12 00www.kutxanet.net

Marius Petipa (1818.1910)

Fils du danseur et maître de ballet, Jean-Antoine Petipa et de Victorine Grasseau, comédienne, Marius Pe-tipa est né à Marseille le 11 mars 1818. Formé par son père, il débute enfant à Bruxelles sur la scène du Théâtre de la Monnaie. En 1834, il est engagé à Bordeaux, puis à Nan-tes en 1838 comme premier dan-seur et maître de ballet. Après une tournée en Amérique du Nord, on le voit à la Comédie Française, puis à nouveau à Bordeaux où il crée La Jolie Bordelaise et d’autres titres. De 1843 à 1846, il travaille à Ma-drid qu’il doit quitter à la suite d’un duel dont l’héroïne ne serait autre que la future Impératrice Eugénie. Revenu à Paris, il est appelé par An-toine Titus qui occupait un poste de maître de ballet au Théâtre Im-périal de Saint-Pétersbourg. Engagé en 1847, comme premier danseur, réglant dans le même temps quel-ques ballets, il est nommé maître de ballet en titre en 1869, jusqu’à sa retraite en 1904. En Russie où les maîtres de ballet français jouissaient du plus grand prestige depuis 1738, date à laquelle Jean-Baptiste Landé introduit le ballet à la cour d’Anne 1ère, Marius Petipa créa une soixante de titres, sans compter les ballets figurant dans les opéras et les repri-ses d’ouvrages du répertoire. Mort à Gurzuf en Crimée, le 14 juillet 1910, certaines de ses œuvres sont tou-jours représentées. Ainsi, La Belle au bois dormant, Casse-Noisette, Le Lac des cygnes, Don Quichotte, La Bayadère ... etc. Enfin, quatre ans avant de s’éteindre, il rédigea ses souvenirs : Mémoires de M Petipa publiées en 1990 chez Actes Sud.

Commande de l’Opéra Théâtre de Saint-Etienne, ce nouveau spectacle sera présenté à San-Sebastian les 12 et 13 décembre, à Quimper du 16 au 19 décembre dans le cadre du Festival Théâtre à Tout Âge, à Biarritz les 22 et 23 décembre, et enfin à Saint-Etienne, les 30 et 31 décembre accompagné de l’Orches-tre Symphonique de Saint-Etienne, placé sous la direction de Laurent Touche.

faire, mon intention est de mêler aux réminiscences de Casse Noisette, de La Belle au bois dormant et du Lac des cygnes, quelques souvenirs fu-gitifs, comme un trait d’union entre le réel et l’infini que prolongera la musique de Tchaïkovski. Et, puisque tout spectacle se nourrit d’expérien-ces en même temps qu’il invente, il s’agira aussi d’un ballet où chacun pourra se souvenir de sa propre his-toire, afin de soutenir ce qu’il voit, ce qu’il imagine. Enfin, lui cherchant un titre, je me suis souvenu qu’en-fant, je qualifiais mes émerveille-ments de « Magifique ! ».

Magnifique sans « n » parce que la haine divise, et que ce mot inventé, cette simplification du langage, convient aux intentions de cette création : produire de la magie ou encore recycler la matière brute de la vie en formes expressives et poétiques. Mais, il s’intitule aussi « Tchaïkovski Suites », pour en avoir dans les idées.

■ Thierry Malandain, mai 2009

• • •

Mar

ius

Peti

pa •

car

icat

ure

Nic

olas

Leg

at

CRÉATION

Page 7: Numéro 44 - Octobre/Décembre 2009

Visant à soutenir un développement régional intégré entre les régions françaises et espagnoles et à renfor-cer la coopération transfrontalière, le programme européen INTERREG III A autorisa de 2001 à 2005 un premier projet transfrontalier qui permit la mise en place du Ballet Biarritz Junior à Donostia San-Se-bastian. Dans cette lignée et pour une période allant de 2007 à 2010, un nouveau projet est aujourd’hui soutenu par un financement FEDER - Interreg IV. Accompagné par les Villes de Biarritz et Donostia San-Sebastian, et par extension, l’axe Aquitaine/Euskadi, il met en pré-sence le Malandain Ballet Biarritz et le Teatro Victoria Eugenia de Do-nostia San-Sebastian. Ce projet mis au service d’un territoire comporte trois volets : le développement éco-nomique avec la création d’emplois durables, un développement des partenariats et des co-productions transfrontalières, enfin la mise en œuvre d’actions de sensibilisation favorisant l’accessibilité des publics à la danse.

Calendrier des actions :

• Mars 2007 Ballet Biarritz participe à la réouverture du Teatro Victoria Eugenia à Donostia San-Sebastian avec Don Juan• Janvier 2008, développement de l’Accueil Studio et création de l’Ac-cueil Plateau• Mai 2008 coproduction transfron-talière du Portrait de l’Infante et de l’Amour sorcier et présentation si-multanée à Donostia San-Sebastian et à Biarritz.• Décembre 2008 coproduction transfrontalière de Carmen et pré-sentation simultanée à Donostia San-Sebastian et à Biarritz.• Octobre 2009 : création du Labo-ratoire chorégraphique sans fron-tière. Deux artistes sont nommés artistes associés au projet transfron-talier : les chorégraphes Jon Maya (Pays Basque Sud) et Gaël Domen-ger (Pays Basque Nord)• Décembre 2009 coproduction

Biarritz : Projet piloté par Gaël Do-menger au Centre Chorégraphique National d’Aquitaine en Pyrénées-Atlantiques Artiste associé : Beñat AchiaryChercheur en informatique associé : Alexis Clay ( ESTIA – recherche)

San-Sebastian : Projet piloté par Jon Maya au Teatro Victoria Eugenia

Ce laboratoire chorégraphique pro-posé par Malandain Ballet Biarritz se déroulera dans les locaux du Centre Chorégraphique National d’Aquitai-ne en Pyrénées-Atlantiques à Biar-ritz et, au Teatro Victoria Eugenia de San-Sebastian. Evoluant dans un ca-

transfrontalière de Magifique ou Tchaïkovski Suites et présentation simultanée à Donostia San-Sebas-tian et à Biarritz. Enfin, dans le cadre du développe-ment des partenariats, sous l’égide de Biarritz Culture, outre l’accueil à Biarritz de compagnies du Pays Basque Sud à l’instar de la Compa-gnie Ertza de Asier Zabaleta ou de la Compagnie Kukai-tanttaka de Jon Maya reçues lors du Temps d’Aimer 2009, d’autres troupes seront bien-tôt programmées simultanément. Ainsi en 2010, Biarritz Culture et le Teatro Victoria Eugenia accueille-ront ensemble la Compagnie Grupo Corpo.

La mutualisation des compétences, des moyens humains et financiers des deux partenaires en coopéra-tion avec d’autres structures cultu-relles doit permettre de développer de nouvelles actions implantées sur le territoire transfrontalier avec une dimension tournée vers l’internatio-nal en respectant les préconisations européennes. Nous souhaitons à terme créer une structure transfron-talière pérenne vouée à l’art choré-graphique.

dre européen, il s’adresse, en prio-rité, à un public d’adultes et de pré-adultes amateurs dans le domaine chorégraphique et, leur propose, de manière régulière, des ateliers qui auront lieu le Mardi et le Jeu-di entre 18h et 20h30, à partir du 12 octobre 2009. La participation au laboratoire chorégraphique sans frontière est gratuite, mais nécessite néanmoins une inscription.

Le laboratoire chorégraphique sans frontière s’organise autour de qua-tre axes principaux qui définissent le contenu particulier des ateliers qu’il propose : Pédagogie / Recherche /Création / Improvisation.

Le laboratoire chorégraphique sans frontière en suivant ces quatre axes propose de fournir à ses participants une pratique physique hebdoma-daire tout au long de l’année dans un contexte qui insiste sur l’inter-disciplinarité. Il s’agit d’établir un cadre de pratique qui puisse être bénéfique aussi bien à des danseurs qu’à des musiciens, des circassiens, des plasticiens ou bien même des écrivains, des scientifiques, et des enseignants, intéressés par une ré-flexion commune sur le corps par le corps.

Ce laboratoire chorégraphique a pour fonction d’impliquer le public qui y participe, au cœur de la ré-flexion sur la création qui mobilise les créateurs et articule leur discours artistique. Il est aussi question de comprendre les implications péda-gogiques d’un contexte qui privilé-gie recherche et création.

Si ce laboratoire est qualifié de sans frontière, c’est qu’il correspond à la volonté de Malandain Ballet Biarritz de répondre aux besoins particuliers de son activité régulière sur le plan transfrontalier. Le laboratoire cho-régraphique sans frontière propose donc d’aller au-delà des frontières géographiques, mais aussi généra-tionnelles et artistiques, pour per-mettre des rencontres informelles mais constructives entre, des créa-teurs, et un public averti, qui ré-clame une activité artistique et cul-turelle qui aille au-delà du simple spectacle et de l’atelier ponctuel ■

Laboratoire de recherche chorégraphique sans frontière

ACTIVITÉ

Développement transfrontalier : un projet en action

Page 8: Numéro 44 - Octobre/Décembre 2009

8 9

S i dès les débuts de l’huma-nité, l’eau fut partout utilisée pour ses bienfaits, en France,

c’est Henri IV, qui édicta en 1604 la première charte des eaux miné-rales. Quatre siècles plus tard, en 1823, l’Académie de médecine dé-cida d’un nouveau règlement, com-plété en 1860 d’un décret visant à encadrer la pratique thermale. Car, portées par le goût impérial pour les villes d’eaux et l’avènement du chemin de fer, les stations thermales se multiplient. Non loin de Biarritz, lui faisant parfois ombrage, parce que fréquentées par la même clien-tèle, vont se développer les stations de Cambo-les-Bains, Eaux-Bonnes, Laruns et Salies-de-Béarn. C’est à Salies-de-Béarn où l’eau huit fois plus salée que l’océan est exploi-tée depuis plus de 3500 ans, que le 28 janvier 1891 mourut le docteur Pierre Foix. Originaire de Cassaber, commune distante de quelques kilomètres de la « citée du sel », il avait exercé plusieurs années à Pa-ris, avant de revenir au pays. Ayant parmi sa clientèle un certain nom-bre de célébrités, il leur recomman-dait bien évidemment les vertus thérapeutiques des eaux de Salies-de-Béarn. C’est ainsi que le com-positeur, Camille Saint-Saëns, mais aussi Julia Subra, Désirée Lobstein et Rosita Mauri, toutes danseuses à

l’Opéra de Paris, suivront ses con-seils. S’agissant de Rosita Mauri, on raconte qu’elle fit la connaissance de Pierre Foix au cours d’un dîner auquel participait également, Anto-nin Proust. Peintre et ami d’Édouard Manet, avant de devenir député des Deux-Sèvres, Antonin Proust fut mi-nistre des Beaux-Arts sous Gambetta en 1881. Il était aussi l’amant de Ro-sita Mauri. A l’époque, elle souffrait de douleurs à un pied, et Pierre Foix dût être extrêmement convaincant, puisqu’en 1883, à la suite d’une première cure à Salies-de-Béarn, la danseuse s’y fera construire une villa et un hôtel.

Née à Reuss, près de Barcelone, le 15 septembre 1856, Rosita Mauri fut formée en Espagne par le bel-ge, Henri Dervine. Puis, sous l’in-fluence de son père, Pedro Mauri, lui-même maître de ballet, elle vint à Paris suivre les leçons de Carolina Lassiat, connue sous le nom de Ma-dame Dominique. En 1871, elle est engagée comme 1ère danseuse au Liceo de Barcelone, puis rejoint la Scala de Milan en 1874. Elle se pro-duit ensuite à Hambourg, Vienne, Rome, Berlin et de nouveau à Mi-lan où Charles Gounod la remarque. Le compositeur va alors souhaiter qu’elle figure dans Polyeucte, le nouvel opéra qu’il écrit pour le Pa-lais Garnier. Louis Mérante, maître de ballet, donnant son accord, Oli-vier Halanzier, directeur de l’Opéra, se rendra à Milan pour l’engager.

Le 7 octobre 1878, lorsque Rosita Mauri débute dans le ballet des païens de Polyeucte, ce fut parmi les fervents de la chorégraphie, une véritable joie. En effet, même si après Léontine Beaugrand, toujours en activité, certains regrettaient que l’école française ne fournisse plus d’étoiles, quoique Rosita Mauri ait été formée en partie à Paris, incon-testablement elle incarnait la danse. Dès lors, la suprématie d’une autre ballerine du moment, l’italienne Rita Sangalli va se trouver mena-cée. De fait, longtemps, elles ne s’adressèrent pas la parole. C’est

Rosita MauriLes étagères des bibliothèques ne disent pas si Rosita Mauri vint dan-ser à Biarritz. En revanche, grâce à une publication de l’Association des Amis du Vieux Salies, nous savons qu’elle profitait régulièrement des eaux de Salies-de-Béarn, ville située à une soixantaine de kilomètres de la Côte basque. Nous remercions donc Hélène Saule-Sorbé, Nahalie Lecomte et Jean Labarthe de nous avoir permis d’accéder à leurs sour-ces.

Ros

ita

Mau

ri •

pho

to R

eutl

inge

r

Page 9: Numéro 44 - Octobre/Décembre 2009

seulement en 1882, lors d’une re-prise de La Muette de Portici où elles interprétaient deux femmes jalouses, qu’elles se réconcilièrent. Entre temps, Rosita Mauri tint hau-tement ses promesses. Dans Yedda par exemple, ou bien dans La Korri-gane, un ballet imaginé par le poète, François Coppée qui écrira : « Mauri est divine. C’est un des plus grands événements de ma vie que d’avoir vu cette artiste extraordinaire. Elle est la danse personnifiée. » Après les Adieux de Rita Sangalli, en 1884, la «petite espagnole, aux boucles bru-nes, aux yeux de velours, aux lèvres rouges comme une fleur de grena-dier » devint l’étoile incontestée, triomphant dans Le Cid, Les Deux Pigeons, La Farandole, La Maladetta ou encore dans l’Etoile. En 1898, à la fin de sa carrière, c’est encore vers Milan que l’Opéra se tournera pour engager cette fois, Carlotta Zambelli, qui viendra danser à Biar-ritz en 1901. A cette époque, Rosita Mauri occupe à l’Opéra, le poste de professeur de la classe de perfec-tionnement. Elle est aussi familière de la région, puisque nous le disions plus haut, elle possède, à Salies-de-Béarn, une demeure, la villa Rosita et Le Grand l’Hôtel de France et d’Angleterre : « un hôtel de premier ordre à 50 mètres de l’établissement thermal » dit une réclame. Construit sous la direction successive de deux architectes, Victor Sanguinet et Ed-mond Ricard, il fut inauguré le 1er avril 1886, faisant apparaître son père comme propriétaire-directeur. Quant à la villa, située juste à côté, elle communique avec l’hôtel par une galerie couverte et vitrée. Rosi-ta Mauri y recevra des célébrités du moment comme Gustave Eiffel en 1888, ainsi que plusieurs artistes de l’Opéra. Elle y séjournera plus dura-blement pendant la Grande Guerre tout en donnant des leçons de dan-se à quelques jeunes filles de bonne famille. Quant à l’Hôtel loué à un nouveau directeur depuis la mort de son père le 24 septembre 1906, Ro-sita Mauri s’en séparera définitive-ment en 1920, l’année même où elle cessa d’enseigner à l’Opéra. Dans

LA DANSE À BIARRITZ # 39

Polyeucte, Gounod, Mérante, 7 octobre 1878Yedda, Métra, Mortier, Gilles, Mérante, 17 janvier 1879La Korrigane, Widor, Coppée, Mérante, 12 janvier 1880La Muette de Portici, Auber, Scribe, Delavigne, 28 février 1828, reprise en1882La Farandole, Dubois, Mortier, Gilles, Mérante, 14 décembre 1883Le Cid, Massenet, d’Ennery, Gallet, Blau, 30 novembre 1885 Les Deux pigeons, Messager, Régnier, Mérante,18 octobre 1886 La Maladetta, Vidal, Gailhard, Hansen, 24 février 1893L’Etoile, Wormser, Aderer, de Rodaz, Hansen, 31 mai 1897

les années 1970, longtemps après son décès, survenu le 23 septembre 1923, en fouillant dans les combles de la villa et de l’hôtel adjacent, on retrouvera son portrait à l’encre de chine aux initiales d’Antonin Proust, et un tableau peint par Edouard Manet la représentant entourée de couronnes de fleurs ■

Ros

ita

Mau

ri •

pho

to N

adar

Page 10: Numéro 44 - Octobre/Décembre 2009

SENSIBILISATION BIARRITZ CULTURE Saison Danse 2009-2010

Stage Internationalde Danse de BiarritzA l’occasion de la 20ème édition du Stage International de Danse de Biarritz, Dominique Cordemans, a animé du 9 au 14 août des ateliers de répertoire autour de Sextet et Bo-léro de Thierry Malandain. A la sui-tesuite de quoi, soixante stagiaires ont pu présenter des extraits de ces chorégraphies sur la scène du parvis du Casino Municipal le 14 août.

Université de Pau et des Pays de l’Adour UPPA DansePartenaire de l’Université de Pau et des Pays de l’Adour - UPPA Danse depuis 5 ans, le CCN accueille cha-que année en résidence 12 lauréats sélectionnés lors du concours des Rencontres Inter-Universitaires. L’occasion de s’immerger dans l’uni-vers chorégraphique de Thierry Ma-landain et de suivre un rythme pro-fessionnel.

Pour cette 5ème année, un travail de transmission et de relecture avec des étudiants des facultés de Bayonne, Anglet, Bordeaux, Caen, Toulouse et

Toulon mené par Dominique Corde-mans, a permis d’aborder trois uni-vers musicaux et chorégraphiques à travers des extraits de Bal Solitude de Thierry Malandain sur des musi-ques W.A Mozart, György Kurtag et des mambos de Perez Prado. Ce tra-vail qui laissait place aussi à la créa-tivité des étudiants a été présenté devant plus de 500 personnes lors des Scènes Ouvertes du Festival Le Temps d’Aimer, le 13 septembre.

Les sélections pour la prochaine résidence chorégraphique au CCN s’effectueront lors des prochaines Rencontres Inter-universitaires UP-PAdanse qui se dérouleront les 10 et 11 avril 2010.

CEFEDEM d’AquitaineDans le cadre du partenariat instau-ré avec le CEFEDEM d’Aquitaine, et au sein de la formation continue des étudiants au Diplôme d’Etat et aux métiers de la danse, Dominique Cordemans a été invitée du 18 au 25 septembre à Bordeaux et Arcachon pour transmettre à 16 étudiants en formation classique, jazz et contem-poraine la chorégraphie de Boléro de Thierry Malandain. L’aboutisse-ment de ce travail a été présenté le 25 septembre au Théâtre de la Mer d’Arcachon dans le cadre du Festival Cadences.

Conservatoire Maurice Ravel Côte BasqueDans le cadre du partenariat ins-tauré avec le Conservatoire Maurice Ravel Côte Basque, de novembre à décembre prochain, Dominique Cordemans animera à Biarritz un parcours culturel et chorégraphique touchant les élèves des cycles spé-cialisés et cycles 3 de cet établisse-ment. Une présentation publique du travail se déroulera au Conservatoire le 1er décembre à 19h00.

Vendredi 30 octobre 2009 20h30 Gare du MidiBlanca Li Le Jardin des délices

22 et 23 décembre 200920h30 Gare du MidiMalandain Ballet Biarritz Magifique-Tchaïkovski Suites

Samedi 16 janvier 201017h ColiséeGroupe Noces Du sirop dans l’eau (Jeune Public)

Samedi 23 janvier 201020h30 ColiséeL’Adret-David RodrigoGaël Bovio Sumbiosis

Vendredi 19 février 2010 20h30 Gare du MidiZoopsie Comédi Revue chorégraphique et musicale

Vendredi 2 avril 201020h30 ColiséeHerman Diephuis Paul est mort ?

Samedi 8 mai 201020h30 Gare du MidiMalandain Ballet Biarritz Magifique-Tchaïkovski Suites

Mercredi 12 mai 201020h30 Gare du MidiGrupo Corpo (Brésil)

Renseignements Biarritz Culture Tél. 05 59 22 20 21www.biarritz-culture.com

RéservationsOffice de Tourisme de Biarritz Tél. 05 59 22 44 66 et points de vente habituels

Page 11: Numéro 44 - Octobre/Décembre 2009

10 11

EN BREF Centenaire des Ballets russesA l’occasion du centenaire des Bal-lets russes, les Ballets de Monte-Carlo dirigés par Jean-Christophe Maillot rendent hommage à l’œuvre de Serge Diaghilev. Dans ce cadre du 9 au 20 décembre prochain, 25 chorégraphes, 250 danseurs se-ront réunis à Monaco. L’Après-midi d’un faune, dans la chorégraphie de Thierry Malandain et l’interprétation de Christophe Roméro, sera ainsi présenté les 11 et 12 décembre.

Avant cela, le 23 octobre Véronique Aniorte, Giuseppe Chiavaro, Silvia Magalhaes, Magali Praud, Chris-tophe Romero et Nathalie Vers-pecht seront à Moscou pour danser L’Après-midi d’un faune, Le Spectre de la rose et La Mort du cygne lors d’une soirée célébrant Michel Lario-nov, peintre des Ballets russes.

Blé Noir à Europa DanseChorégraphie de Thierry Malandain, transmise par Patrice Delay, Blé Noir entre au répertoire d’Europa Danse dans un programme intitulé : « Drôle de danse » qui réunira des œuvres d’Alwin Nikolaïs, Alexander Ekman, Blanca Li, Carlos Chamorro, Mats Ek, Marcia Barcellos, Karl Biscuit et Nils Christe.

[Re]connaissance 09 Concours de Danse Contemporaine

Sur une idée de La Maison de la Danse de Lyon et du Pacifique-CDC de Grenoble, 12 partenaires se sont associés pour contribuer au repérage de nouveaux talents. Chaque parte-naire ayant proposé une compagnie de son choix, à l’issue d’un concours se déroulant les 27 et 28 novembre à l’Hexagone de Meylan, un jury cons-titué de personnalités du monde de la danse remettra les deux premiers prix, tandis que le 3e prix sera attribué par le public. Les trois compagnies primées seront ensuite accueillies par les lieux partenaires durant la saison 2010/2011. Affiliés à ce projet, le Ma-landain Ballet Biarritz et Biarritz Cultu-re, présenteront cette soirée partagée en septembre 2010 lors de la 20ème édition du Temps d’Aimer.

www.reconnaissance-danse.fr

PartenariatColloque International de Biarritz/Malandain Ballet BiarritzCette année encore le Malandain Bal-let Biarritz sera partenaire du 4ème Col-loque International de Biarritz ayant pour thème « Les Interculturalités » et qui se déroulera du 18 au 20 no-vembre 2009 au Théâtre du Versant. La Compagnie de Caroline Fabre et Norbert Sènou de Bordeaux sera ac-cueillie à Biarritz dans le cadre de ce colloque, et présentera son travail avec les danseurs du Bénin avec qui elle travaille depuis de nombreuses années. Une répétition publique sera organisée le 19 novembre à 19 heures dans les locaux du CCN présentant la pièce « Egble Makou » actuellement en tournée en Europe. Le lendemain 20 novembre, la dernière création du Théâtre du Versant « Diaspora Bi-daian » sera donnée en première, à la Scène Nationale de Bayonne.

Répétitions publiquesLe 1er décembre 2009Malandain Ballet Biarritz et parcours culturel et chorégraphique du Con-servatoire de Biarritz au Conserva-toire à 19h.

Le 8 décembre 2009 Malandain Ballet Biarritz au studio de la Gare du Midi à 19h.

Entrée libre sur réservation au 05 59 24 67 19

Nouveau venu Thomas GallusNé à Antibes, Thomas Gallus étu-die la danse au Conservatoire de Nice auprès de Janine Monin, puis à l’Ecole Nationale Supérieure de Marseille avec Raymond Franchetti, Dominique Khalfouni et Michael Denard. Il débute sa carrière au Bal-let de Bordeaux en 1998, puis est engagé au Ballet de l’Opéra de Paris en 2000. Quatre ans plus tard, il in-tègre le Ballet de la Scala de Milan. En 2008, il rejoint au Canada, l’Al-berta Ballet comme danseur princi-pal.

q

q

Chr

isto

phe

Rom

éro

dans

l’ap

rès-

mid

i d’u

n Fa

une

• ph

oto

Oliv

ier

Hou

eix

Page 12: Numéro 44 - Octobre/Décembre 2009

CALENDRIER OCTOBRE > DÉCEMBRE 2009

www.malandainballet.com

16/10

08/11

10/11

12/11

20/11

20/11

16/12

17/12

18/12

19/12

22/12

23/12

30/12

31/12

Oloron Sainte-Marie

Sablé sur Sarthe

Coignières

Tarbes

Villeneuve-sur-Lot

Villeneuve-sur-Lot

Quimper

Quimper

Quimper

Quimper

Biarritz

Biarritz

Saint-Etienne

Saint-Etienne

Carmen, L’Amour sorcier

Carmen, L’Amour sorcier

Carmen, L’Amour sorcier

Carmen, L’Amour sorcier

La Mort du cygne, Ballet Mécanique (Jeune public)

Mozart à 2, La Mort du cygne, Ballet Mécanique

Magifique-Tchaïkovski Suites (Jeune public + Tout public)

Magifique-Tchaïkovski Suites (2 Jeune public )

Magifique-Tchaïkovski Suites (Jeune public + Tout public)

Magifique-Tchaïkovski Suites (2 Tout public)

Magifique-Tchaïkovski Suites

Magifique-Tchaïkovski Suites

Magifique-Tchaïkovski Suites

Magifique-Tchaïkovski Suites

Représentations en France

Représentations à l’étranger

01/10

02/10

23/10

12/12

13/12

Le Sang des étoiles

Le Sang des étoiles

Le Spectre de la rose, la Mort du cygne, l’après-midi d’un Faune

Magifique-Tchaïkovski suites

Magifique-Tchaïkovski suites

Equateur / Quito

Equateur / Quito

Russie / Moscou

San Sebastian

San Sebastian

Gare du Midi23, avenue FochF-64200 BiarritzTél. : +33 5 59 24 67 19Fax : +33 5 59 24 75 [email protected]

Président Pierre DurandVice-Président Pierre MoutardeTrésorier Marc Janet

Directeur / Chorégraphe Thierry MalandainDirecteur délégué Yves Kordian

Maîtres de ballet Richard Coudray, Françoise Dubuc

Artistes chorégraphiquesIone Miren Aguirre, Véronique Aniorte, Giuseppe Chiavaro, Frederik Deberdt, Cédric Godefroid, Thomas Gallus, Aureline Guillot, Mikel Irurzun del Castillo, Miyuki Kanei, Fabio Lopes, Silvia Magalhaes, Arnaud Mahouy, Audrey Perrot, Magali Praud, Thibault Taniou, Nathalie Verspecht, Daniel Vizcayo

Professeur invité Angélito LozanoPianistes Alberto Ribera, Miyuki Brickle, Corinne Vautrin

Sensibilisation des publics et transmission du répertoire Dominique CordemansFormation et accueil studio Gaël Domenger

Comptabilité, mécénat Rhania LacorreCommunication Sabine LamburuAccueil, logistique, diffusion, secrétariat technique Lise PhilipponSecrétariat-comptabilité Arantxa Lagnet, Annaële Chilewicz

Régisseur général Oswald RooseRégie lumière Frédéric Eujol, Christian GrossardRégie plateau Chloé BréneurRégie son Jacques VicassiauRégie plateau son Gilles UrrutiaRégie costumes Karine PrinsConstruction décors & accessoires Alain CazauxChauffeur Thierry RenaultAgents d’entretien Ghita Balouck, Sabrina Guadagnino

Attaché de presse Yves Mousset / MY CommunicationsConsultant en communicationFrédéric Néry / Yocom

Projet transfrontalier / Fonds européen Interreg IV A

Coordination ACG Productions

Malandain Ballet Biarritz Yves Kordian, directeur déléguéRhania Lacorre, suivi financierSabine Lamburu, communicationArantxa Lagnet, relations partenaire, traduction basque

Teatro Victoria Eugenia Atton Azpitarte, co-directeurNorka Chiapuso, responsable artistique du projetCristina Olaizola, coordination et communication

NuméroDirecteur de la publication Thierry MalandainConception & réalisation graphique Frédéric NéryImprimeur SAI (Biarritz)ISSN 1293-6693 - juillet 2002

Directeur de production / Concepteur lumière Jean-Claude Asquié

centre chorégraphique national d’aquitaine en pyrénées atlantiques

Le s

ang

des

étoi

les

• ph

oto

Oliv

ier

Hou

eix