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Notes du mont Royal Cette œuvre est hébergée sur « No- tes du mont Royal » dans le cadre d’un exposé gratuit sur la littérature. SOURCE DES IMAGES Bibliothèque nationale de France www.notesdumontroyal.com

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Notes du mont Royal

Cette œuvre est hébergée sur « No­tes du mont Royal » dans le cadre d’un

exposé gratuit sur la littérature.SOURCE DES IMAGES

Bibliothèque nationale de France

www.notesdumontroyal.com 쐰

LET TRÈS ’ a

PL-EBUVIENNE,

Je teüès’ëugèlzéiiæ;,,,.gi A lb I izlier DETERVILLE. 2’; ’* L ’

pREMIERgÂPARII’É. . -

-LETTRESÎ qu’UNEI

.PÈRUVIENNE.PREMIERE PÀ’R T145,

A AMSTüERDAM,

la): DÉPENS DU DÉzAIssÉL

ÏrM. DCC. LXXV.

3°3.L118.3303k

.Vïï-Tï-Ç î En "512.77531251 AVERTISSEMENT;

11; [à vérité-Qui s’é-Carrhct

. - V vduvraÏifiIèr-n’blablçl, perdâ

ordinairement foi ne «Éfédit *aux yéilx (12.-;12r55aiîbflî-5 ce:

n”efipasvfansàretpuazùv; mais

peut peu gigue compatit-5:lÎéwpazéju’gyé a, 4’a1Êâainem4e m? filé:

graphie garage? devança; fan;

MHz: - ’l.Qluen acidifiât? épars: *

c’raindne. l’EdiæÎIr de ce:

l Guy rage 2e agréfe man;- ammai;

v1"Pù’Blicj * res Î’LCÎËÈCÎSË ÀdL’ÎlÎVllë

fîéil ne il? éiuyi’epflç 5; le:

filé; &Llfispi pPiIPÎËÉSÈÜnngîfi

PeudâraEiWËt,èlïdéçmé’

dîbèrëxfièriu: àxiaïm’igèüièz

un injuffe: préjugénous;aytîiii’ïpïezszîdrçêïdl’eï’a Nazi-ans: ’

’ W: l . 1 7’") .Ar’lïàjiîs-j; a à;

7 Engiîçàhiè piaffes- Épéèiëuk

fis. défiotüllèse Pérmt,. dans dëvî’xéioæïsçaumoimreï»

grandet «les habita 111868560?-. œ’pirtîëiduMQnüe*,;comi--

me. ùhîP’eùple magni.fiïque’;,A

8L le fintiment. dé’îrefpeâ’

hesîélbigne’guere de lîjdéc:

de: laïmagxiifiècgceiç à Ë

j: 5 Mà-ië,.,toujburs! pélicans; .

en: noue fâfieüp poils [1.23.65

’cordonSdu mérite’aüx- air-

ures. N’guri’m’ïs ,,, ,nonjfeglew

menfïqü’àçëàmlÏqiïérælëlus;

I mæuœümiœhç î leâfiôçrèsç,

7finis"qÙîàcll’taïlïlâï-qufi" la]!

* Læàgugaszfë: Pfiapîvroth’cë :.-dèr

hante; ’idié’xtuçsc Cègmmemc

peut-if àref-ëB’erfén’; a

*4

ÀVTËRÆÏsfiEÂIËËT.’ îvgiî ’

- ’NouS’mépnjiï’ôn-s. lès Il?" ’

di’ërlis;25g péinëëancoîçdônsr

n’oùëîu’ne àmeèïyenfàntei Là.

2- CË-È 1’: Pèu’plesc hmlh’eu’re’ux à;

’ cçpend’ant.l’eurHifioireçflzî

r ânière: les « mains rdclfmrt. le:Î mon-(1’625; n°1351335? trouvons:

A "prêtant gèles? monuments:dcïafagadcéddeunaefïèritfi

wifi" AVERTHŒMEM;85 (16412.-- folidiæé de. : leur

Philoiophiçè. Il» l

«ç s - . 7 4t ..’ f . 1: .* -Ï!z41*nv’.z3.; 4. mU 213:"4 L."a: î LÎApg quriifiçdè:15humar

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gourd-ne: fifi’ion - . Let...- .ms, oniginalès, Quint: font:-

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- Tri dithë’ jïfrînâis’ïl’e Z-pnéjn gé’

a-tèilïldëé *ïjreiflx’«*?ï Ricain ne

raffuts contre juge-’mçfiçïiïôëil’ÇfiïfëÏèfbîË bien

’ gâtdéÎ-d?y;*fôuïnï’efitneï figeât.

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qu e’lè’s’î p-rëniieres) les;

très? de ï-j ilia:ont;..été:ft1*a-

duites-ï par elïlreemê’mëêèon ’

devin-cg axifémçnt’lquÎe’tant

êëm’fiôféeët-Ëîâfi-Sëiifiëfigà-

gülçî; Çaéîè’ftfiae’ées dPuzrrê rima

risièægçgqaui:nousafopc-égalëa

niehzrâhmmuesza

x JVE-Mmswwra *ŒMÎW remît :993 Pays.

Venu daigna; 3190.8 y, la; tænia.main,41:31:63è qûgéÏgfi-Ë

tes .d-aglasnôçsç; Langue; à "

Nous devons 96m; TÉL:, âtlfliggz-Jau; IÏQifirjçîé;

glaner. fa retraite. com;pIaifance guÏelleg 63m;les communiquer au Ché- ,valiexpércrvjue ,ôCJaPer’mimes. .qu’iI . çbçint enfin-

de les; gainier , le; ont fiai;9911?; iufquîà nous.»

’ Un Connaître! faciîemêng

. aux fautes de: Gramhiàiçeaux. négligences du fifi-

f . avrnfrssgîM’rNir. î:ijA ïpü’le’tlïdè natriefi dérobé?

Jâi lÏefprfit d’ingénùiçé

; fë’gpëï dans -f.cct* mirage.

Gril-7 ë’ëIË contenté? ïdc fup- z

primer ( fur - toùt’À dansTés premiers; Let-rites un«grandinénïhr’e.dezcermes&

dg cpmparaifons Oriçnta-& lès , qui étoîefif échappées

à"Zilia,quoiqu’elle fût par-

faitement ia Langue Fran-ëoïfslorfquîllflçëtâchi-

foit ;’°n Iiîêëi que cequ’il en fîîj’oît point faire

(catir comïiçgiitétoit né-ceffairc d’en retrancher. 4 ’

. On a Cru aufiî pouvoirdonner une tournure pins

ïxîj .AVERTJSSEMENT:intelligible à .Ide, carminé ’malt; Sméltaèphyfiqggisg qu;annoterait pu, :iP9-Æ9Î1.t1*95: 5?.brf

Tch’rs;,m.a.iâ fans-riânïhàn*

gara-fond de la pcnféê.Æ’èfi la feulég par; que Pariair- àrgccafingçlifir: QUEYrgàgC»

I K4j’ïnjgé; (au: Ëggzl’îr *;’,L:.;’13 Ma

4

î?" ë

4mm? 35":: nua-01:

LETTRES

(13’ UN E .

PÈRU VIENNE.àewwewewwewwme- 112E TTRE PREMIÈRE.

A2 A !-mon clier ÀAza ! les.criç deta tendre Zilia , tels qu’une vapeur du lmatin , s’exhalènt 8: lbm diflîpésgavant d’arriver jufqu’à to i ; en vain

le t’appelle à mon fecours ;. en vain]’attends que ton amour. vienne brifer’les chaînes de monefclava’ge’: hélas!

petit-être les malheurs qùe j’ignorefont-ils les plus affreux ? Peut-être

ates maux furpaflèntdls les miens ?- - ll La Ville du Soleil, livrée à la Fu-wI. Partie. 4’, v.- .

. l l; à

f.M" a A m

u. dt

,2. Lettresteutvd’une Nation barbare v, devroitfiirêcôuletmes (lalemJlîÀS à maima don-

leur, mes craintes", mon défefpoir ’,,ne (en: que pour toi; . .j ’ à

l QÏJ’as’àtuElÎt’ dans cé’tîm’iultejafâ

freux-relièreaine’de ma vie ï Ton-coutage t’a-t-il été funelie ou inutile?

,Cruelle alternative! mortelle inquié-tude! ômon cher A221! que tes jours,foient fauves , 6: que je fuccombe,,s’il ’le faut, fous les maux qui m’ac-

tablent! . . . -1 Depuis le moment terrible(l quiauroit dûuétrexarraché, de; lachaînedu temps ",6: repltmge’ dème les idées.

l éternelles.) depuis le moment dlhor-reur’ciù ces ’fauvages impie; m’ont

enlevée au culte du Soleil , à moi-mêmefà» ton amour» ;«, retenue dans.une étroite captivité ’, privée’de; toute

, cgmuniçgtign’, ignbrant la languedeîcÎes hommes féroces . je n’éprouve

que les effets du pmàlheurl , fans pim-vçgir en découvrir la calife. Plongéedans un abyme d’obfcurité, mes fours

font lèmblables au; nuits. les plus

relirayantes. . . . ’ rLoin d’êtretouchés de mes plain-tesl , mes infiëLlrË ne le [ont pas trié-

d’une Pè’fuviennç. I

me dèmes latrines; (ourdi. à monlangage , ils n’entendent pas mieux

, les cris de mon défefpoit.Quel en le peuple aflieziférocepour

n’être point émufau ligne de la dou-leur? Quel défert article ai vunàînçdes humains-infenfibles à [lavoir delâ’namre ’gémiflànte A? Les Barbares!

maîtres d’Yalpor” , fiers de la puif-(hâté d’exterminer . la cruauté cit le

lèul guide de leurs aâionsgèza !çom- pment éçhabpefas-màr’19?rl..fi1œur 2

Où esétu ëQue Eisliu ?. Si me viet’efi chere , infinis-moi de tadèlfia

née ! il Hélas , que la mienne efichangée !

comment fe peut-il que des jours lifemblablesùehtr’euk , aient ,Vpet tape

oit amont, de fifuneflesEs temps s’écoule , les ténebresfucce-déni à la’lütnîere , aucun dérange;

ment ne s’appetçoit dans lanature; 6crani ; du fuprêtne bonheur ,e ieifiiistombée dàns llhorreur du défi: -,qu’aucun intervallelm’ait’prépàà-

rée àcet affi-eux paflàge; I "Tu lelÎais , ô délices de mon cœur ,

* Nom du Tonnerre

A;

&. Lettres I

ce jour, horrible ,h’ce jour à jamaisépouvantable, devoit éclairer le tiiom-’phe de notre union. A peinelcom-mençoit-il à. paroître , quÎimpatiented’exécuter un projet que rua tendtef,le m’avoir infpiréfipjendant la nuit. ,"

je cour-usa mesquipos *, ,7. 6l profi-v tant du llence qui régnoit encore

dans le Temple , je, me hâtai de lesnOuer , dans l’efpërance. Qu’avec leurrecours jé rougirois immortelle l’hiiioiv-

redenvoltr’e de notrqbonheut,A. mégit-agui: je; travaillois», l’en-treprife me patoifioitrmoins difficile ;de l moment en moment cet amas in-nombrableâde cordons. devenoit fousmesdoigis unepemrurelfidelle de nosinitions 6: denos fentiments ,- commeil étoit fauüefois inter-prao ide (nos.Ëqfees",upentiant les longsjintetval-ï

,SIPÇÏPDËÊÏPàŒQÉS fais nous vair;

.. aï. Un grand nonibre de petits. cordons de *i différentes couleurs dont les Indiens Je. fer-

voient au défaut de l’écriture , out faire lepaiement des Troupes 86 le denornbrementdu Peuple. Quelques Auteurs’ïprétendent

u’ilsîs’en fervoient aufli pour tranfmettreà la poflérité les aélions mémorablesde leurs

Incas. I --

p A Jane Peiui’ienrpzqïj, , 5, Toute entiere a mônïàccupation î;

j’oubliais le temps , loriqu’un bruitconfus réveilla mes efptits ,81 fit trelî-

iàillir mon cœur, I ’ -file érù’s”què”le3moment: lie peux

étoit arrivé; &queïleâ cent: gorges"s’ouvïoijenfipour,,laîllèïï uffli’

(age au;rfoleilde,mes1joursï;ï je cachaiprécipitamment mèsï quipos fous unpan de marche-,- &1je ’courus tin-de;vaut deîtesïpasy ï- U.- a;

a I ’L;Maisîqüel horribleçfpeétadeîsbffi’it

à mes ayants llJariâaisf-I’fofififouvenir i ai:z

frein; ne s’effacent de * niai mémoire?Les pavés du Temple enfanglah’:

; l’image du Soleil foulée auxpieds ; noanierg’es éperdues.,fiiyançdevant une troupe de ’ foldiats furieux?gui maflàcroiènt tout me quiesbppoa

oit aleur allège; nos Mérites.”’4f-’îex3

a ’Pirant’èsfF ous leurs "coupas,- dont les

habits brûloientencoreldu feu de leurTonnerre 5 les géniillème’nts deli’épouï

o

Ü. Ï Dam le emple Soleilil à; avoit:99.335 5 1’111:qu avoit le pouvoir deÎ: les

359 Plaid; Ç; , 4 V i"l EfPèCèS.ile Gouvernantes des Vierges du

Solen. 2-5 * 153.1? ;.t .:r. r: ’i

. l a;

6 a, [titrer , .vante, les cris. de la; fureur. répandantde toutes parts l’horreur 6: l’effroi ,m?ôterent jufqu’au fendraient de mon

malheur. ’ «4- 5., l .. Revenueàrmqirmêmev le me trou-

l irai L. par lunj mouvement, naturel deprefqu’. involontaire rangée ,derriere4-.l’autel.que’ je tenois . embrallé, La ,

evoyoispalièr cespbarbares 5 je n’o-,vois donner un libre cours à ma ref- *piration ;. je craignois qu’elle ne mecoûta (la vie; Je remarquai cependant

qu’ils ralentiflbient les effets de leurcruàuréà la vuedesr ornements pré:cieux répandus dans le Temple ;rqu’vilsfe (aimoient de ceux dont l’éclat lesifiæppoilttdavantage , & qu’ils arra-14.139569? inique!!! lames d’or dont les

museroient refaits. Je jugeaigque19121153 étoit lemmif de leur bar-barde 1:;&.quepqur.éviter lamott , jen’avais quâàiàçïdérober à leurs Ire»

gards. Je formaile deflèinldefortir du"Temple , de me faire conduire à tonPalais , de demander au Capa’Intkz fdu fecours&un afyle pour mes com-Ipagnes & pour moi : mais taux pre-

* Nom génétique des Incas

d’ une Païuviennç. . 7m’ers mouvements que’je fis pourm’éloigner , je .mefentis arrêter; iôfmon cher Aza l’j’en v frémis encore f

te; impies oferent porter leurs mainsfacrilegesfur la fille d’uSoleil. I

Attachée de. la demeure facrée 1;traînée ignominieufement’ hors. du-Temple , j’ailvutpour la :premiere-fois ’le feuil de’la porte célefie , que

je ne devois pallier-qu’avec les orne-ments de la Royauté * ; au lieu defleurs qui; auroient été Ïfemées fousmes pasv,’*j’ai Avu 1les’ïchernins couverts

de-fang et de carnage; au lieuîdesïhonneurs du trône que je devois-plan. Irager avec toi , éfclave feus-les loiirïde la tyrannie , renfermée dans uneobfcure prifbn , laplace’quej’bcicù-pe dans l’univers efi bornée?! l’éten-

due deïmon,»étre. Une natte baignéede mes pleurs reçoit A mon corps Tati-gué par-les tourinents de’mon amermais , cher foutien de pima vie ;,Ï quetant de maux me feront légers -, ’fiJapprends que tu refpires l

:Lesrl’ierges. confinées au Soleil en-U018?! dans le Temple prefqu’en minant ,8; n en ferroient que le jour de leur ina-

mge: t

8 - A . [curer i .Au, milieu de cet horrible boule-ivarfementv, je ne fais par-quel heu-reux- hazard j’ai confervéines quipos.Je les pbllède, mon cher Azav, c’elile tréfor de mon cœur, puifqu’ill’er-r

vira’id’interpreteà ton amour com-

me au mien; les mêmes nœuds qui:tÏapprendront mon rexiflence , enchan cantde--.forme entre tes mains ,1m’in trairont-ils deËton fort? Hélas!par quelle voie fpourrois-«je les fairepallèr jufquÎà toi? Par quelle adreliîe ipourront-ils m’être rendus? Jelligno-récencore ; mais le même fentimentqui nous fit’inventerileurufage, nousfuggérera les moyens rie-tromper nostyrans, Quel que fait le Clzagui * fidé-le qui te portera ce précieux dépôt ,je ne calerai dlenvier Ion bonheur.Ils-te verra, mon cher Aza ; je don-1,neroisîtous lesjours ce que le Soleil -mèg,defiine .,l pour. jouir un [cul mon,ment de ta préfenceï-Q l, « A ,1

f MCITager. l: j a V t ’

d’une Pe’ruvie’nne. ’ ’ 9

nuuasauueursaæmmummmmà

LIE TIR E I I.UE l’arbre de la vertu ,3 ,mon

4 l. cher Aza ,, répande a. jamais Tonl ombre fur la.famille.,du. pieux

Citoyen qui a reçu fous ma fenêtre. lemyfiérieux,till’u, de .mes:ïpe.nlées, &

’ gui, l’a remis dans tes mains l Que -Pd-’

çIzgeîqqzqç f prolongera années s’enrécompenfe defon adrell’eàîfaire paf-

fer’jufqu’à moi les plaifirs divinsavec

.ta réponfe. - - a. "4.1’ . Les tréfors de l’Amour me font ou-

verts; j’y puife une joie délicieufe dontmon ame s’enivre. En dénouant les fe-crets de ton- cœur , le mien le baignedans une mer parfiimée. Tu vis , 8;les mitaines qui devoient nous unir nefont pas rompues l Tant de bonheurétoit l’objet de mesdelirs , se non-celui. de mes ’el’péran’ces" j d

Dans l’abandon de moi-même: jepcraigriois poutres jours ;. le plaî Ifétoufoublié; tu me. rends tout cefque

’* Le Dieu créateur , plus puifl’ant que le

Soleil. - ’ ; . . . ,

Io » [Lettres’ï’ j’avais perdu. Je goûte à longs traits

la. douce fafisfaâion de? te plaire ,’d’é-

tre louée de toi , d’être approuvéepar ce que j’aime; Mais , cher Aza,en me livrant a tant de délices, , jen’oublie as que je te dois ce que jefuis Airi 1 que la-rofe tire les brillan-tes couleurs des rayon’s’du Soleil , demême les charmes qui te plaifenr dansmonvefprit &r’ dans mes fentime’nts ,ne font que les bienfàits’de ton’génie

lumineux g rien’n’efi à moi que ma

tendreflèt ’ ’ l ."Si tuerois un homme ordinaire ,

je’ferois reliée dans le néant , ou monféx’e’efi’cdndamné. ’Peu efclave de la

coutume , tu m’en as fait franchir lesbarrieres’pour m’élever jul’qu’à toi.

Tu-n’as pu foufii’ir qu’un être fem-

blable au tien , fût borné à humi-liant avantage de donner la vie à tapofiérité. Tu’ as voulus que nosdivins

Amutas * ornallèntimonentendementde leurs fublimes connoîllâncestMais,ô lumiere de ma vie i fans le ’defirde te plaire, aurois-je pu meréfou-tire d’abandonn’er’tna’tranquille igno-

* Philofophes Indiens.

d’une Péruvienne. p inrance , pour la pénible occupation del’étude i Sans le Adefir de méritetton

eliime , ta confiance, ton refpeéi ,apar des vertus quilfortifient l’amour ,&À Puel’am’out rendvoluptueufes , je

ne crois quel’objet de tes yeux; l’ab-l’ence m’aurait déja effacée de ton-

fouvenir. - n * -’,Mais, hélas Mi tu m’aimes encanre , pourquoi fuis-je dans l’efclava-vge? En jettant mes regards fur lesmurs dema-prifon», ma joie difpa-toit , l’horreur me .faifit , 8: mes;craintes le renouvellentï On ne t’apoint ravi la liberté : tu ne viens pas- mon recours ; inflruit de mon fort ,

k il’n’e’fl pas changé. Non , mon cher

Aza, au milieu de ces peuples fé-Iraces figue tuïnommes Efpaguols ,ïtu n’es pas anililibte que tu croisl’être. J e vois autant de lignes d’efcla-

vage dans les horiheursqu’ils te ren-. dent ,que dans la captivité ou ils meretiennent. ï a - . v .alfa bontéte féduit; (tu croirlince-

res lesgpromefiès que. ces. barbareste fomJàire par leur interprete , par.ce fille .teîrparoles font inviolables;mais :01 qui n’entepds pas leur’lan-

12. 4 Lettres. p hgage; moi , qu’ils ne trpuventvpasdignevd’étre trompée; je vois leurs

aélions. , » -.-- . , , rTes l’ujet’siles prennent. pour des

Dieux ;ils fe rangent, de leur’partiô ;mon cher malheur au, peuple.que la serainteadétermineu Satuv’efioiflde cette erreur ; défie-toi de la faufilerbonté de ces étrangers ;1 abandonneton Empire , puifque’ l’Inca;Viraco.-.du; * en a. préditla deliruëiion.

.Achete ta vie ,6: ta liberté au prix"de in puillànce , de. ta grandeur ,’ de.tes tréfors; il ne te reliera que lesdons dola nature. Nos jours fieront

enfûtera. V; ’Riches de la poflèllion de nos cœurs,grands par nos vertus ,.puilIÎants parnotre modération;., nous irons dans,une cabane jonir du ciel, de la terre x,

,8: ne nette, ’tendrelTe. l 4 v ’" Tuaferasïplpngoi curé au: fur!

111511 aîné Ï» qü’èn dôüiînfîâë ’âËÏÏËCÏÎOn

d’un peuple innombrable; malfoymlilël

* ramette; étoit regardé comme un,Dieu : il paflblrpOUB ronflant ’ parmi les ln-diens que, cet inca avoit prédit en mourantque les Efpagnols détrôneroient: un de les dei;

rendanrsr’ ’4’" I 5:3? le: I -me: se î v

d’une Plrjuviennc... . ,. 13. fion à reg vôlontés te ïferajomr’fans

-ryfànnîe du beau droit de gommag-der. :vEnvt’obéifiànt, je fera: retentu’

Ion .Em pire de mes-611mm d’alégretï-

.fe mon Diadème 5*. fera ioujoqts l’au-

mage de mamans; tu ne perdrq;de ta’Royauté querles. foins & les fa-

txgues. I ç e .. w- Combien de fois , chere ame de«ma-Nie; 2h; ’t’es; plaint des devoirs de.t9n&.;rà’ng’ï.! Comme-les: cérémonies ,

dent t’es: âvîifitesÎZ étaient; ’accpïnpao

gâtées , ’t’onf’faitenëie’r îleïfoxjtde tes

Sujets! Tu n’aurais voulu vivre que’p’buÎr moi ;’ craindrois-tuât pgéfem de

,pe’fdfe taxât ’ de. contraintes 2 .-.Ne( a»

rois-je plus cetteîÎZilia. queÏtul au;Ibis préférée à tqn’Empire? Non rie:ne.pùis" le Croire ; ; monlîcœur’ n’efi

poing changésgpoui’quoieletien le fe-

IOÎtëil? in: v . h- :5; Page 2;. je vois çmujourè. IemêmeAzazquuiljégna dans . mon «ne? auPremier moment de fa vue: je me

vaagàellefans celle Cëjourinfortùné où.

kÏJBË. .1. n. A. 1, "Î .l .e Le Diaaèlhçdes , ,étoit uherefpekcede

.frânge. C’étoît [l’ouvragedes Victges’du St).

.61. rfi.

1 ,1, , V ’ Lettres ,ton Pare , mon fouverain Seigneur ,se fit partager", pOur la premiere fois ,

v le pouvoir réfervé à lui feu! , d’entrerdans l’intérieur du temple’*; je merepiéfen’te le fpeâacle agréable de

mos’Vierges qui r, raflègnblées dans.unmême lieu , reçoivent un nouveaulufire de l’ordre admirable qui regne

v entr’elles ; tel on,v"o.it dans Un jardinl’arrangement.des plus belles fleursajourer encore de l’éclat à leur beauté.

. Tu parus au milieu deinous com-i-me un foleil’levant , ’donti la; tendre

lumiere, réparela férénité d’un beau

ajour z.» v en de tes yeux répandoit furnosljoues le Coloris de la modefiie ;un embarras ingénu tenoit nosÏ re-

s gards captifs 5 unejoie brillante écla- ’.toit dans les tiens au n’avais jamaisrencontré .tàfint de beautés enfernble.Nous n’avions jamais vu que le Capa- nInca; l’étonnementêfiz le filence ré-

gnoient deo toutes parts. Je ne feusquelles étoient les penfées. de mescdmpagnes; maisde quelsfentimentsmon çœut ne fut-il point afiàilli 2

eL’lncasirégnant avoit feu! le ami; d’entrer

dans le Temple, du Soleil. ’

d’une Péruvienne. r5.Pour-la p’remiere fois j’éprouvaigd

trouble , de l’inquiétude, 6c cepen-dant du plaifir. Confitfe des agitations.de mon-ante , j’allais me dérobera tavue , mais tu tournas tes pas vers moi:le refpeëi me retint. V . V. ,Ï Ovmon cher Aza il. le (cuverait de

ace premier moment,de mon bonheur ,me fera toujours chernLe fou de tavoix , ainfi que le Chant mélodieuxdeanios’hymnesb pOrta dans! mes vei-ngs-Je doux. frénïilïernent levfaintrefpeé’t que nous infpireiÏlaàPrefencc

de la Divinité. ’ ’ 7*Tremblante , interdite , la timidité

niÎavoitravi jufqu’à l’ufage dela voix :

enhardie enfin [Sana douceur de tesparoles , ilofai élever me; regards. juf-

. quia toi ; je rencontrai lestiens. Non ,la mort.mérne n’effacera pas de mamémoire" .lesritendres mouvements denos ames qui le rencontrerent & le

* confondirent danssun infiant. , l aSi nous pouvionsidoutet: de notre

Origine , moucher Aza a ce trait delumiereïconfondroit notre incertitu-de’ Quel autre , que le rincipe’du

feu a auroit pu nous tran mettre cettevive intelligence des cœurs, commu-

’ w...

et...

a;

1.6 lettres,niquée», répandue 8c fentie avec une

ra idité inexplicable ê p v93 gérois trop ignorante furies efiëtsde l’amour, pour ne pas m’y tromper.L’imagination’remplie de la fublimethéologie de nos Cucipatas *, je prisle feu qui m’animoit pour une agita-,tion divine; je crus que le Soleil memanifefioit fa volonté ar ton orga-ne ,qu’ilmechoififioitp urfoniépou- ale d’élite: j’en foupirai; maisaprèston départ j’examinai mon cœur , 8:je n’y trouvai que .toniimage; *

’ Quel changement , moucher Aza ,ta préfenée avoit fur moi ! tous lesobjets me parurent nouveaux; je crusvoir mes compagnes pour la premierefois. Qu’elles me parurent belles! jene pus foutenir leur préfence ;retiréeà l’écart , je me livrois au trouble de

’mon ame ’, lorfqu’une d’entr’elles vint.

me tirer-ide anal rêverie”, a. en me don-nant de nouveau)": raja; de m’ylivrer.Elle m’apprit qu’étant ta plus procheparente a, fêtois, deflinée à être ton

s époufe ,.dès que mon âge permettroit l

cette umon. -. V

a flPrêtres du Soleil. v ’- a’ J ignorois

j d" une Bëmviengze. 1.7.Èl-Ïignordis les. loix’dge ton Empires? ’

maigrfidepuis que. .e, t’aVOÎSLVJJAï 111,511

cœurétoit trop eclairé pour ne pas 7faifirl’idée,du.-bdnheur d’être à toi.’

Cependant ,. loind’ÇÏn) rqonnoîtte toutelîétendue , anœummée; au gonflante .1épeure. du Soleil ,1 je; .liornqif’ mgr; àefpëfanéea etezvoiritoùslès rififi), àtiadorer l, at’ofi’rir des vœux Corinne

àluiLÏ "J I j". ;: J . - t »l G Ciefijlt-dil; mon amiable. Aza; c’efl,

-ï9îtëaleôatblasshdü.amëdedéllççeënn’apnrsèsangeqœ ..1:atgtae,gn’giz.dç

ton lépouféirifailbcierfôi’t, affronëœm Q.

à ton trône , à ta gloire, à tes vertus,que je jouirois fans celle de ces entre-tiens li rares 8: li courts au gré de nosdefirs A, de ces entretiens qui ornoientmon efpritïdes perfefiélionsde ton ame, lélidai ajoutaientà.»m9t1*b9nhelær ladélicieufe: galberaitce de jfaire’un jour

le tien; V ’. f 0 monlchernqAnîzar F éombien ton

*1es’I.oix des Indiens obligeoient les incastfiépoufer? leurs Tueurs: 8C quand ils n’entam-

q’mmt il" , (le prendre pourfemme la pre-"Ïlere rincurie du Sang des Incas ,quiémitV terge du Soleil,

I. Partie.’ ’ 3

18 ainipatience contre mon extrême jett-neflè ,, retardoit-narre union -,’ étoit

flatteu e pour mon cœur! Combienles deux années qui le font écouléest’ont parulongues, & cependantque’

i leur duréea été courte llHélas! le mo-t . ment fortuné étoit arrivé. Quelle ne»

talité l’a rendu funefle!’ Quel Dieu-punit .ainfi l’innocence & l’a vertu , ouquellejpuilflànce infernale nous a fé-parés de nommâmes l L’horreur mefailit ,3:an cœur le déchire , mes lar-mes .fi-nondent mon ouvrage. Aza ,’

mon cher Aza.......... v ï

fil

j d’une Pe’rzlw’enize;

eeeeeeeeeeeLIE TIRE 11.11. ’

C ’EST toi , chere Elumiere de une:jours , c’el’t toi qui me rappelles

à la vie , voudrois je la conferver ,jfi’j’e .

n’étais affurée ne la mort auroitmaiiÎonné. d’un: cul Coup ires jours &les miens? Jeîtoucliois au moment oul’étincelle duifeu divin filant le Soleil.anime notreaêtrèi,’ alloit déteindre jla nature laborieufe le préparoit déjà;adonner une autre forme àla portiondematiere qui lui appartient en mais;

. le mourois : tu perdois pour’ la moitié de toi-même , lorfque mon

amour rrr’azrendu la vie, 8: je t’en en

pu facrifice..M3is comment paurrai-je t’inflruite des choies furprenantesqui me font arrivées ?’ Comment me

’ rappeller des idéesidéja éonfufes au

moment-où je les ai reçues , 8c que letemps qui s’efl écoulé depuis , rend

* ençore moins intelligibles il a.peme , mon chen’rza , avois-je

confié à notre fidele Cluqui le dernierafin de mes penfées , que j’entendisun

B a.

2.0 ’ Lettresgrand mouvement dans notre habita-’tio’n ; vers le milieu’d’ela’ nuit deux de

mes raviflèursvinrent m’enlever de ma

fombre retraite avec autant de vio-lence , qu’ils en avoient employé àm’arracher du Tem le du Soleil."

ÂQuoijque la nuit fart obfc’ure ;ion me fit faire un fi long trajet , que ,fuccombant a la Fatigue , on fut abli-Ïgéide me porter dans une maifon dont

j les approches; malgrélîobfcurité me .parurent extrêmementïdifliciles.. - Je fils "placée dans un lieu plus étroit

8: plusincommode. que défait mapriion. Ali,*,tm9n cher Aza O! pourrois-Je te gperfuader ce gque’je ne corn-prends pas moi-même. ,ifi; tu n’étaisaffuré que: le m’enfonge n’a’jamaiè

fouillé les levres dfun enfant "du’So-

leil *? * 7 . " v a; ,1Ceite maifon que j’ai jugé être fortgrande?"71*la"QLïantitét..du mondé

qu’elle contenait mette .maifon corri-me fufpendue, &ne tenant pointillaterre; étoitdansun balancementcon- t A.

tinuel. . 1..., .. ..1’ * Il pali-oit pourn’avait jamais 8&8an

pitonnant qu’un Péruvien ..

in).

d’une Péruvienne. 2:!Il faudroit , ô lumierekde mon et:

prit , que Tièaiviracoclm, eût comblémon ame comme la tienne de la divi-Îne lbience , pour poùvoircqmprendre.çe prodige. Toute la connoifîànce quej’en ai, ei’t que çette gdemeure n’atpajs

été confiruite par un être amideshommes: car quelques moments après gque fus entrée , fan ruguvemen";.continuel, jointa une odeur.malsfa17faute. une émiettent 119111315 violent;

. ailait. émanée- de. n’y-avois Palsçiùccomb’éifle déteignait-sommen-

cement de mes page; i se; Â A :g. Un temps allez long s’était écoulé”;

"je ne faufilois .prefque plus ,j lorfqu’unmatinje fus arrachée au fommeiltpar

» un bruit planaient; que. celuid’Yalr12a : notre habitation en recevoit desébranlements,lte,l.s,.que la: terre enéprlaufiveràalOrÇquèJa. Ltme en tom-bant réduirarl’universen panifiera *

a Deasriuêçsv ieSbeibaineSquirfejoi-.gnirent ariegaçasnhle gnangnan;

W - ... s ,ur-, , A . v - jl5. ’* ”i -. UNS -v!’.?x)Î.U:l "* 1.-1i -du "w:

in: V l t"Wh t . . j . v .9&1? Indiens croyoient que la fin du mon-e arriveront par la Lune qui le laül’erontom-

* bai-urinant: A. 7. u: Ï Jeux. w n I ’

22 Lames Vcore plus épauventable ; mes fen’s lai-fis d’une horreur fecre’te l, ne por- ’

raient a mon ame que l’idée de ladefiruêtion , non-feulement de moi;même, mais de la nature entiere. Jecroyois le péril univerfel ; je trem-bloispour tes jours : ma frayeur s’ac-erut enfin jufqu’au dernier. excès , à la

vue d’une troupe d’hommes enfui-eut,

leviiàge&les habits enfinglantés , quife jetterent en tumulte dans ma cham-breJ e ne-foutins pas cet horrible fpec-tacle-g la force& la connoifiance m’a-bandonnerent; j’ignore encore la fuitede ce’terrible événement. Mais reve-nue à moi-même ’,u je me trouvai dansun lit alliez propre à entamé de plu-fieurs Sauvages qui n’étaient plus les

cruels Efpagno .7 i a ’ aPeux-tu :ter’eprélènter ma furpria

le. en me trouvant dansune demeure-nouvelle , des hammesjnoué-veaux *, fans pouvoir comprendrecomment ce changement avoit pu fèfaire? Je refermai- promptement lesyeux, afin que,pIus recueillie en moi-même , je palle m’alliuerli je vivois,ou li mon ame n’avait pointabandonë

né mon corps pour; palier dans les ré-

. gnons inconnues. É . , . .V. Te l’avouerai-jg , chére idole de

mon cœur ,fatigu d’une vie odieu-fç s rebutée de f0 ’ indes tourments

de toutelefpece, accablée (auslepoidsïde mon horrible damnée," je regardai. ’avec indifférence lp finde manne queje fautois approchçr; je refilfai conf:-tamment tous les recours que l’onm’ofiroitgen peu de jours je, touchai au V

t"me Fatal 318;?in touchai [mangeri-. ,L’épuifementdes farces anéantit le:

Êuüment ;Vdéja mon irna’ginagionaf-, .

faiblie ne recevoit. lus d’image que .comme un léger dizain, tracé par une *main tremblapte’; déja. les objets quim’avaient lei plus alfeâé n’excitoient

en moi queçette’ fenfatian va ne que.nous .éprquvpns’en nous l ï tallerà unegrévçtiieldétermin’ée ;. ,16 n’étais

prefque, plus. Cet état, mon cherAza ,.n’efipas fificheux que l’on croit.loin ilznous effraie. , parce que nons y.Renfonsde riantes: nos forces ; quand ’

,’ 551;; indiens croyoient’qu’après la mon ’,- v

lame allaieklhns des lieux inconnus pour yme Impenfie au punie Telan fou mérite. . .

d’une Péruvienne r 2,3.

2 I 4 * lettrer ’ l jil»ef’tarrivé,affoiblis par les gradationsides douleurs qui nous y conduifent’,’ le;moment décifif ne paraîtque celui dureposæUn’pencha-nt naturelqui nous.perte dans l’avenir ,-méme dans-celuiqui "ne-fera’plus pour. trans, ranima)mon-efp’rit , 3c le tranfporta jufques’dans l’intérieurfde ton ’ palais. Je crus 1yâarrive’riaumOment où tu’venois d’apl

prendretla nouvelle de ma mort ;I je ia me repréfentaiîton image pâlerg’r’défiéï

gurée’ , privéeëdefent’iment ; ftelle-

qu’un lys deEéÊhé par la brûlante ar-t

Ideur du midi:î plus rendre amourefieil z donc 5.quelquef6ist barbare l: je-

- jauifi’aisî dei taldouleuri ;) je l’excitois

parjÎcle’trifiesadieux ,- jeïtr-ouvois deladouceur g peutlêtre duiplaifirïà’répan-

dre fur tesgjoursle poifondestregrets g&cemêmeamoun quiuneuendoit Je»?race ,Ïdéchirait; mon Cœur par l’hon-reur- .de «tes, peines. Enfin .,,vréueillée’

comme dÎunprofondxfommeil Qrpéné-i

triéeide ta Iprapreïdauleur A, tremblantepauma vie; je.demandaiCdesfecours-,

f; . v- s 7M . . .:Te s’entraide Ltoi gâcher arbitrede. monteriifienceiazfiélas l qui pauma

. m en -

. tî’ une Pr’ruviènne. w . ’23:

m’enVaHurer? Je ne l’ais plus’ou’je fuis, J

peut-Séné eii-ce loin de toi? Mais duilfions-nous êtreféparés par les efpacesimmenfes qu’habitent les enfants duSoleil , «le nuagelégerde mes penféervolera fans celi’eàutourderaiÎ r L ç.

enaeneeeeae’En T Tape ne j

gr quasi;tenonnassent»,,--- mon cher mauviesîpeinésëlezdi- J

V mimient, le défelpairsl’ëtëintfilïe

méprisrquela nature’femble faire denotre être ien l’abandonnant au douéleur , nousarévolte’2diabord: Enfuite*

- V l’impoffiblitlitéz-de (nouèren’délivrerçl

nousê prouve runerinfuffilànce’tfi «haine:liante-.5 qu’elle tënousu’mndui tt-jufqu’au i

dégoûtvde nous-mêmes Vv ’* ïJe ne vis plus’en ’niv’p-Our moi;

chaque infian’taoù :jewrefpire’; «affura *

factifiéezque je faisïitbh atrium-fétide -.jqur’enjour ibdeyieneplud pénibleïlfij ’

le temps apporte qùelquefoulàgement -’anthume; méconnûmes; loin ("1’ éclair-

ctrmon fort,:i1me Œèmble le rendre en;complus obfcur...Toutce qui m’envi-

I. Partie. ’

26- .’ "Lettre? ttonne m’efi inconnu t toutm’efi’noua”

veau, toutintérefiè ma curiofité 5 8crien ne peut la fatisEairegEn vain j’em-.ploie monattention 6: mes efforts pour.entendre; ou paur étreentendue ;’l’un’de l’autre me’font. également inipaili-v

bics. Fatiguée de tant de peines inuti- ’les , je crusentarir la faune-,- en’ défirobant a mes": yeux’ ’l’impreflion u’ils*

recevoient "des objets 3» je m’ob inaiquelquetemps a. les fermer :- mais lesténebres-volontairës auxquellesje m’éa;

tais candamnée’; nefoulageoient qge’ma modeiiie.’ Blefl’ée fanscefiè à la vue

de ces homines:, «lamies fërvic’es"& les i V

fècours fonttautanttdefupplices ,* m6n’ante n’en étoitpastmoins agités-renieraruée en.moi-mémer, mesz’inquiétudes’ i

n’en étoient que ’plustvives, &ledefirude les exprimer; plusvioleni: D’un-au: ëce côté , l’impoflibilité de me faire ’en-V

rendre , répandïjufques’ tu: mesiorga-

nes un tourment-non moinsinfuppor- .table qùej des: douleurs: quinauroient ’ lune: réalité plus apparentei ’Queïcette’v

inflation efi:cruellei!t: ç rem? ’ ’ ’ si. Hélas le je croyais ’déjaf: entendre.

quelques mots I des lauvagesï Efpaàî:guais; j’y trouvois’desarapports lampe.

lune Péruvienne. 17enotre anguille langage 3- je meflattoisqu’en peu de temps ye-pou’rrors m’eXa

plique: avec eux l: loin de trouver le lmême avantage avec mes nouveaux.tyrans , ils s’expriment avec ranz. detapidité,- ne je nedilliag’ué pas me;

me les in exions de leur voix. mon:me fait juger qu’ils ne font pas de lamême nation »: 6c à la différence deleur maniez-e 8: de leur caraétere appaqrem ,. on devine fans peine que Pacha:cama leur a diflribué dans une grandedifproportion -le5’ éléments --dont- il aformé .lesihumains; L’air gra’Îvëüz fit-ï.

touche des premiers . fait voir qu’ils;-font compofés de la mariera des plusdurs métaux; ceux-ci; fèmblent êtreéchappés des mains du’Créateur’au;

moment où il n’avoitïencoreafl’embléli

pour leur formation quLevl’airvôc le feu; zlesiyeux fiers-,- la mine-l’ombre 6: tran-

’ quille de-ceux-làr , montroient airezqu ïils;éro’ienr cruels (le fang fijoid ; l’im-

humanité-de 1leurs raflio’ns ne la que:(to prouvé. Le-x’vilàge riantde’èeuxat

de l douceur de leurs regards; uncer-ii iI319 eniprefl’ementrépandu fur leursflânons 5:&çqui paroitétre dola bieni- .veillance , prévient en leurcfiveur; ’-

a.

H28 lettres-.- ,-ruais je remargue des Icontradiâionsdans leur conduite , qui fufpendent

mon jugement. Ï,Deux .de ces Sauvages ne quittentprefgue Pas le chevet de mon lit 5 l’unque m lugé être le Caciquef , a fouair de grandeur alunie rend , laierois.à fa façon , beaucoup de fefpeâ; l’au-

,rremedonne une partie des fecoursqu’exige ma maladie; mais fa boutédl; dure, [esrfecours font cruels ,5: [afamiliariré iiupérieufe. - . JDès le premier moment où , reve-

nue degnafoiblefi’e, je trouvai enEn: lpuifiÎanCÇ: [celui-6,1 ( car ie l’ai

bien remarqué)" plus hardi que les au-tres, goulurpreudre ma main que je,retiraiïaveo une confiifion inex rima--me ’; ,il parut furpris de ma réf ancç :. 8: ’faris’aucun égard pour la modeflie ,

il; laierai-ira l’inflant. Faible ,V maman-7Ire, , ,ôÇz-nelpronqnçant.gue.d65 parolesqui. rifle?!» Point. Çnœndues, pou-vois .-" i? lÎÇâîPêFher 3411514, garda. v

niée cher, Aza» sautillant-qu’il rvou- -

la? :s&;dePuiâ ceà Itempâil Malle je

1 ail-gué ,tefl uneefpece de Gouverneurs de -

Province. r A. .A.

d’une Plruvicnne. 1’ ’ ’

la lui donnemoi même plufieûîrs 3’15par jour fi je veux éviterides (1&3?qui tournent toujours à mon ’ délavant:

v i I. I L v 1’ ’ 7,. .s Cette cf ece de cérémoniewme pa-ïroi: une uperfiition’de’cesïpeuPlesîç.

j’ai cru remarquer .qu’e l’on-y trouveur

des rapportsavec mOn mal ; mais il Fautapparemment être de leur nation’pOuren fentir les effets ; car jen’en éprouveaucuns , je foufii’e toujours égalementd’un feu intérieur qui’m’çlconfume ;

à, peine metrefiest-illaflèz de forcepour nouer mes quipos; J’emploie a:cette occupation autant de temps quema foibleife eut me le permettrez;ces nœuds qui frappentmes feus , fem-tlaient donner plus de réalité à mes pen-fées ; la forte de refièmblance que jem’imagine qu’ils ont avec les paroles,

me fait une Ilillufion qui trompe madouleur z je crois te; parler , te direque je t’aime , t’afi’ürër de mes vœux ,

de ma tcndrefiè ; cetteidouce erreursa mon bien 6: ma vie. Si l’ex-Cès v d’accablement m’oblige d’inter-

i Les h’dïehs n’avaient aucune connoiflânce

dela Médecmeg

C 3

ïào p g Lettres ’rompre mon ouvrage ,jeï gémis deton abfence: ainli toute entiere à matendreliè , il’n’y a pas un jde mes mo-

ments qui ne t’appartienne. ,,Helas igue] autre uifage pourrois-

jg en faire P O’mon cher vAza! quandtu ne ferois pas le: maître de monaine; quand les chaîneshde [amourne m’attacheroientr pas inféparable-ment 1à toi , plongée dansnun abymed’obfcurité, pourrois-je détourner-mespenfées ide la lumiere de ma vie il Tu *es le ’foleil de mes jours ,Itu. les éclai-’

res , tu les prolonges; ils fontàtoi.Tu me chéris, jeime’ laifiè vivre." Queferas-tin pour moi 4? ’- Tu m’aimeras ,

jefuis récompenfée. - ï l

* - ’

d’une-Pâuviennc.emmurantrameuummjsmmâuàmzàà

LETTRÆ WUE j’ai foufl’ert, mon cher Aza ,

ï depuis les derniers nœuds que. r je t’ai confia-ès! La privation

de mes quipos manquoit au comblede mes peines me: que mes officreuxperfécuteurs fe-fbnt-apperçus que ce

dravailaugmentoit mon accablement,Lils*m’en ont’ôté l’ufage. - A ’- ’ g

On m’a enfin rendu leltréfor de.ma.tendreflè; mais je l’ai achetéïpar bien-

-des:larmes. Il ne me relie que cette.Iexpreflion de mes fentiments; il ne nierelie que la trifle confolatidn de tepeindre mes douleurs; pouvois-je la rperdre fans défefpoir? .’ ’

Mon étrange deflinée m’a ravi jur-qu’à la douceur que’trouvent les mal-

heureux à parlerüe leurs peines : on’Fcroit être plaint quand on efi’éco’uté ;

on croit être foulage en voyant’par’ta-ger fa triflefiè; je ne puis me faire en-:tendre , 8: la gaieté m’environne. ’

e ne puis même jouir paifiblementde lainquvellevefpece de défet: où meréduit l Impuiflâr’xce de communiquer

C 4

a

j lettres"mes penfées. Entourée d’ob’ets impor-

tuns; leurs regards attenti troublentla folitude de mark-aine jîoublie leplus beau. prë’fent que nolisait fait lanature yen rendant nos idéesiùixpëné-arables fins le fecours. de notre proprevolonté. Je crains quelquefois-que cesSauvages curieux. ne découvrentleS ré-

flexions délavantageuiës que niinfpiijevia bizarrerie deleur- conduite. . .,- ,3-

; Unmomeh tgdetruit 1’ opinion qu’un’ autre moment) m’avoir donné delefurlcaraâere: Car fi! je. m’arrête aux fré-quentes oppolitions de leur; volonté: àla mienne , je ne puis douter qu’ils neme croient leur efclave , 6L que leur ipuifiance ne foin tyrannique. . a gy

Sans compter un nombre infinid’au--tres. contradictions, ils .me’refufentï,mon cher. Aza , jufqun’auxi. aliments:nécefl’aires awpfoutien de la vie ,V

[qu’il la libertéde fichoifir la, place où

vous être ;; ils me retiennent parune efpece de violence dans ’ce- lie,qui .m’efi devenu infupportable;

D’un autre Côté). fije réfléchis fur

l’envie extrêmequ’ils ont témoigné

de conferver mes-jours ,, fur [Erefpcfidont ils accompagnent les; femices

une»; L.

ut

d’une Pâtiw’enne. N A j à;

qu’ils me rendent, je fuis tentée dea lcrgire qu’ils me prennent peut un être

d’une efpecefupérieure a l’humanité.

a Aucun d’eux ne paroit devant moi -,"fins courberiorr corps plus ou moins,comme nous avons coutume de. faireen. adorant le Soleil. Le Cacique fem-bie vouloir imiter le cérémonial des ’

Incas au ajour duRaymi *. Il le metfur. l’es genoux fort res d’C’nlelï’llt’;

il relie un-temps con tdérable dans-cet-te paliure gênante: tantôt il garde le .fil’ence ,. 8c les yeuxÎ haines 5, ilfrfemble

rêver profondément t je vois fur faitvifage Cet embarras œlpeâueux que’nousinfpire le grandNonzS prononcéà haute voix. S’il trouve l’occafion de

faim- ma main , il yporœ fa boucheavec la même vénération que nousavons pour le fileté Diadème j. Quelé- .

*"I.e Rani: princi le fêtent: Soleil:flueras 8: les Prêtresl’adgîoient à genduxr 1 f .

i: LeugranÂIIlotn’Îétoît Paçâacamdc : on

prononçoit ’ue rarement ,. 8c avecbéali-à

mande figues adoration. " ’’i’ On: baguoit le. Diadème de Maras-aga r

comme nous’ba’ii’ons in: Reliques; de une

4 cc

x

34. « Lettres 7 ., »uefois il prononce un grand nomb

3e mots qui ne refièmblent point aulangage ordinaire de fa nation. Le(on en cil plus doux , plus difiinâ ,plus mefuré; il y’ joint cet air touché

qui précede les larmes; ces foupirsqui expriment les befoins de l’ame 5ces accents qui font pref’que des plain-tes; enfin tout ce qui accompagne ledelir d’obtenir des graces. Hélas l moncher Aza; s’il mevconnoilioit bien,s’il n’étoit pas dans quelqu’erreur fur

mon être , quelle priereauroit-il àV me faire P ’ iÏ Cette nation ne feroit- elle pointidolâtre? Je n’ai encore vu Faire au-cune adoration au Soleil; peut-êtreprennent-ils les feu-unes pour l’objetde leur culte. Avant que le GrandMaubotapg * eût apporté fur la terreles volontés du Soleil , nos ancêtres di-vinifoienr mut ce ni les frappoit decrainte ou de plai in: peur-être cesSauvages n’approuvent- ils ces deuxièmiments que pour les femmes.

Mais , s’ils mÏadoroient , ajoute-

’Preinier Légiflateur «les radinait

I’Hifioirc des Incas, : Il

d’une Péruvienne. 3 çroienta ils à mes alheurs l’afi’reufecontrainte où ils me retiennent? A on 5ils chercheroientà me plaire , il obéi-roient aux figues de mes volontés; jeferois libre ; je fortirois de cette odieu-fe demeure. a j’irais chercher le maître

de mon ame; un feul de les regardsefi’aceroit’le fouvenir de tant d’inforè

tunes. ’ t ’ * ’.A’eâuëëaæwv Nu 4 a 4V aëàëvLa» :gjp’» Ë’Âgêàp’a zinguât tu , h

i: E T T ne VIL-vUELLE horrible furprife , mon

. A cher Aza ! Que nos malheursfont augmentés! Que nous Tom." l

mes à plaindre! Nos maux fondam-remede , il ne me relie qu’à te l’api

prendre & àmourir.. i - -; On m’a enfin permis de me lever; ’j’ai profité avec empreli’emenr de cet-’-

te«liberté ;v je me fuis traînée à une

petite fenêtre , je l’ai ouverte aveclaprécipitation que m’infpiroit ’ma"Ve ïcuriofitév Qu’ai.-je vu i Cherampur de ma vie , je ne trouveraipomt cl’e’xprellionsw pour vte peindrelexcès de mon étonnement v,’ r8: le

6 Lettresmortel défef’poir qui m’a faille, en ne. .,décou tant autour de moi’qne ce terri-a

bic ment dont la vue feule fait fré-

mir. 47Mon premier coup d’ œil ne m’a que

trop éclairée fur le mouvement in-"commode de’notre demeure. J e fuisdans une de, ces maii’ons flottantes ;dont les Efpagnols fe font fervis pouratteindre jufqu’à nos malheureufescontrées , 8c dont on ne "m’avoit faitqu’une defcrip’tion nés-imparfaite. .

Conçois-tu , cher Aza , quelles idéesfunei’tes [ont entrées dans mon ameavec cette, afii-eufe Iconnoilïànce ! Je.fuis certaine que l’on m’éloigne de toi

je ne refpire plus le même air; je n’ha-bite plus le même élément : tu ignore-ras toujours oit je fuis , fi je t’aime , fij’exifie; la dei’rruâion de mon être ne

amîtra pas même un événement af-ez confidérable pour être porté juil,

qu’à toi; Cherarbitre de mes jours, deque! prix te peut être déformais mavieinfortunée? Souffre que je rende àlaDivinité un bienfiitinfupportabledont je ne veux plus jouir; je ne teverrai plus, je ne veux plus vivre».

Je perds ce que j’aime ;l’univers.efi V

d’une Péruvienne.

anéanti pour moi; il n’çn plus qu’un

fille défért que je remplis des cris demon amour 3 entends-les , cher objetde ma ten’drèli’e, fois-en touché ;’ per-

mets que je meure. . . . . ; v ’ f. ’ Quelle erreur me féduit ! Non, monCher Aza , non , ce n’ell pas toi quim’ordonnes de vivre, c’efi la timidenature qui, en frémiliant d’horreur ,emprunte ra voix plus puifiante’quela -fienne , our retarder une fin top oursredouta lapon; elle : mais c’en dg fait,le mOyen le plus prompt-inejdélivrera

defesregrets.,. .J f ,7. à;Que la mer abyme a jamais dansfes

flots ma tendreer malheureufe , mavie’& mondéfefpoin. , Ï . .1- . .

.1 Reçois; trop.r.ualhnureuvazasre-..çOis les derniers fentiments. dei-monCœur; il. n’a. reçu que;!°n..îmage :î il

ne vouloit vivre que pour toi , il meurtrempli de. ton amour. Je. t’aimer inulePan es jalesfenseacorç, 21ch: dis pour; -

 13-!Îer11ielëf0îâ-.eg...;L,J "31:14-;

38 . Lettresenflammemwaa

LE TTRE VinZ Â , tu n’as pas tout perdu , turagues encore fur un cœur , je

refpire. La vigilance de mes furveil-ilants-a rompu’mon funefle deflëin , ilne me relie que la honte d’en avoir?tenté l’exécution. J’en aurois. trop àt’apprendre les circonf’tances d’une

entreprife aufli-tôt détruite que pro-Ijettée.’ Oièrois-je jamais lever les yeux-

’ jufqu’it toi, fi tu avois été témoinde

mon emportement? I . - ’t Ma raifon foumif’e au défefpoir, ne"’m’étoit plus d’aucunrfecoursïyma vie

ne me paroifl’oit d’aucun prix 5-j’avois

oublié ton amour. -» * t- . VQue le 12mg fioid efl’cruel après lai

fureur! ne les points de vue fontdifl’fréteurs ur les mêmes objets ! Dans:l’horreur duï défefpo’ir on prendvlatfé-Î

rocité pour du courage, v8: la craintedes foufiiances pour la fermeté. Qu’un

mot, un regard ajonc furprife nousrappelle à.nous.mêmes,.nous ne trou« V .vous que de la foiblelI’e pour principe ’de notre héroïfme; pour fruit que le h

d’une Paravünne. gyrepentir, à: que le mépris pour ré-cbmpenfe’. ’ ’ ’ h v

La connoillimce de ma faute en efl’la plus févere punition. Abandonnéeanl’amertume du .repentir ,nenfeveliefous le voilé de la honte , je me tiens»àl’écait ,«je crains que mon Corpsn’occupe tropde place : je voudrois ledérober a la lumiere ; mes pleurs cou-Ï.lent en abondance , ma douleur efl’calme, nul’vfon nel’exhale’; mais je t

fuisvtoutet-aellea Puis-je trop expiermon crime? Ilîétoitvcontreltoi. -*’

(En: vain de ’uis:de’ux jours ces Sauf-ï

vages bienFai ants voudroient me fai-re partager: la joie qui-les tranlporte 3je ne fais qu’en foupçonner la ’caufe ; A

mais quand Éellegme fer-oit plus con-’

nue , àjeme meutrouveroistpas digne?. deïmemêler. aileursfêtes". dans dan-

f833’;leuï*s Écris-ile): joie ,* une liqueur’

rouge fembIable au Maïs” , dontboiventabondamments,Ileurlempref-ïfemenjtlàlcontempler le Soleil par tous 4

flask au; cil m’ame- dont les indien.m 99,3 kpifl’on forteôcfalutaire ;ils en pré- ,

élimai?" 8611331 les jours de fes’fétes’,’& ils pen 501W"; targua l’ivrellè après le facrifice; -

Voyez M111.ch Incas. Tom. adag- 35h

s Lettresles endroits d’où ils peuvent l’apperçr

cevoir , ne me lameroient pas douterque cette réjouillànce ne le fit enI’honneurde l’Afire divin , fila con-duite, du Cacique étoit confirme àcelle des autres. ’ s ’ r, Mais loin de prendrepartà la joie

publique, depuis la’faute que j’ai coni-

mife , il n’en prend quia ma douleur..Spn zele cil plus refpeâueux, les foins. ’plus ailidus Jan attention ënétrantel’. a

dl a deviné que la pré n’ce coud-Ï:

nuelle des fauvages..deïlâ fuite ajou-z .toit-la contrainte. aman afiliâion ,-Îil im’a délivrée de leurs. regards un or-.t’uns 3 jej-n’ai prefqu’e plus que les liens ’

afitppmœnrz, . .7 H, ;-Lecroiroi’s-tu’, mon cher-Aza au V

ya des moments où je trouve de ladouceur dans fesrentretiens muets ; le -feu de fes yeux me rappelle l’imageriecelui Éque: j’aiyu. dans. les tiens; j’ytrouve des rappqrtsqui féduifent mon ’cœur, Hélas! unecetteillufioncfispafa .figere , 6è que’les regrets qui lafuiventfont durables ;r(ils ne finiront qu’avec p

.ma vie , ’puifiue’je’ ne”vis que pour .

10L... ..À’L’E’TTRÈ ’

d’une Pè’fiuïgierzncfv 41:

mammmmaL LETTRE V111;. UANIDunfëu! chiât réùnîttdutés

nos peines , indu chen’jïha’ fies.événements ne V nous intéreH’entv’ que

-par les rapports,qu nous y trouvons avec lui. Si. tu n’étais Te feu! mols

bilç démon amel’,iakui’oïs-je- pafië ,.

comme-je Te viens de Filté,d’el’hbf’--Teur duèdëfëfpoir’â lïéfpéfàncè la-plu’s

’ douce. ?"’IIËe* Càciqueï’avoi’t déja’èflàyÎË-

plufieurà Fois inutilèment de’rflefiïiçè;

approcher decette fenêtre , gifle neregardèpfusfins fiénfi’r. En un Fret:-fiâe par de nouvellès ihf’fancœ ’, jèïmïy

fuiçlaiflëeï chndu’üe: f mort? ’dierAzarquejraæéré bien gæëgagearéeaç: V

Lmafcomplàifânc’e L?

Par,un prodige ihcamprélienfiblepen me Faifant regarder-ë travers une:’efgece. dé? canne: petèéêi * flïmzaI fiât:

vînt -la- terreï’dàns" uùïélbignèmjéffrn

0E! ’ , fans: le fecÔu-rs dé CCfl6ThèÎVËHO

neufs: machine ,, mes yeux: damoient[pu-atteindre... ,, A ’. î V q ,-

- . m mêmertemPs-ilêm’ïifiit-enteti--dre’ par desfignes ’(-;qui*commèneehr

L Partie; *

42 .- - v Lettresà me devenir familiers -) que rions,allons à cette terre . & que fa vueétoit l’unique objet des ré ouillâmes

que j’ai :prlfes pour un acrlfice au

lSole. r -J’ai fend d’abord tour 1’ avantage de

cette découverte ;il’efpér.ance y mm-

me un. trait de lumiere , a porté laclarté’jufqu’au fond de mon cœur.

- -Il efl certain quel’on me conduit àcette terre. que l’on mÎa: fait Voir , il ell:évidenr qu’elle e11 une, portion de tonEmpire , puifque le Soleil yré and lesrayons bienfàifants *’. Je ne. ais plus-.dansles fiers des cruels Efpagnols. Qui,potlrroiêdonc m’empêcher de rentrer

fomres.loix?,: r. . . - . . i. . .Oui , cher Aza , je vais me réunir-rît.ce..que Ï’aime. Mon.amour , ma rai-fon, mesdefirs-, tout m’en affure. Jevole dans tes bras, un torrent de joieJe répand dans mon lame ; le pallë s’é-

.vanouit,.mes malheurs font finis , il;four oubliés; l’avenir feu! m’occupe ,

Ac’efi mon uniquebien. - -

a. Les. Indiens ne mahoillbiérlt parwIl’lémifphère , &croyoient que le Soleil au.(glairoit au! la une de fer enfants.

d’une Péruvienne. C r41t Aza , mon cher efpoir , je ne. t’aiepas perdu; je verrai ton vilàge , tesxha-"bits , ton-ombre; je t’aimerai’, le te lealitai à roi-même ;.e&«il des tourmentsqu’umel bonheur n’eflàce? . u 1

’;aeeèeseeésaasgea

r E 142112213 1.x;

U-B les jours font lonng quand-- r cules com tei,emon-cher. Aza!«Le temps rait: 1 l’efpacef, n’efia connu que par les limites. Il malem-

ble que nos efpérances. font celles duetemps ;fi elles nous quittent, ou qu’el-les ne (oient pas lènfiblement mar-

-r guées , nous n’en appercevons Pas plusà laïdurée que l’air-qui? remplit lefpace.

. 7Depuis al’infiantïâigl de, notre fê-Aparation , mon ame& mon cœur ,’ éga-

. lapent flétris par l’infortune ,I ref-etmlent enfevelîs dans cet? abandontotal. ( horreur de. la nature , image

5 aurifiant; ) lesjours: emmentals"quej’ry-prillë garde; aucun efpoir be58°" [non .îattention fur leur Ion-.gueur z à Prêteur que lÎefpé’x-ance en

l

44- Ee’trres- ,,marquetons les infi’ants ,. leur. dhrëeme paroit infinie; 6:. ce qui me fur-prend, davantage , c’efi’iqu’en recou-

vrançlarranquillité de monefprir, jeretrouveen même temps la Facilité de

penfer. " f - -’, L: DePuis que mon imaginatiom cil?ouverte a la joie , une foule de pen-fées qui ,s’y’ mêlement ,e l’occupant.

j’ufqu’à la fatiguer. Des projets de phi--’ fir-& sic-bonheur s’y. filœedent alter-

nativement;;les.idées nouvellesy [ont ’reçuesfiavec Facilité ;; celles; mêmes;

- dont: je ne mîétois point-rapperçue ,.s’yretraçent fans les chercher: ’ ’

Depuis deux- joprs fauteuils plu-s «lieurs-mots dada langues du: Cacique ,.que-je, nefiroyois pas ravoir. Ce ne fontencore que destermes qui s’appliquentauxobjetsg ils n-Îeaprîment point mes.-

. penfées,,& nevmefont pointentendre»ficellesfies autres ;;eependan:çils me.fourmillent. déja;,quelques éclair-cillè-ments qui m’étoientrnéçeilâirèsmrm

’ le fais que, le: nomgdu -Cacique a offDç’teryille; celui;de notre ,maifon flot-m V

tante», Vaiflèau ,16: celui de. la terrir ,où nous. allons-,4. France; le : 1 ’

d’une? Pe’ruviènne; 4*:j Ce dernier En" diabordÏeH’rayétit

77 Le neme fouilleras pas d’avoirenten-du nommerainlîaucunee’cmtrée deton Royaumetjmaïs Enfant réflexion

’ au nombre infinid’e. celles: ni: le com-Kpolënt,’ d’on: les nanisme ont échapm

pés , ce mouvement de crainte s’eflibÎemôi: évanoui: pouvoit-il fubfifierlong-temps avec l’a folîde confiance:que me’d’onne; fins- cellè: la vue du.

Soleil? Non; mon cher-Aza; Cet Af-- ne divin n’êclàiréque;lës enfants ;’le

feu! douterme-rendroitï’crimihelle ; jevais rentrer fous ton Empire 3’. je’tou-ï

elle-au momentde; revoir ,. je cours.limon bonheum ’ l, ’ -i j Animilieu dès’tranfports dénia joie -,.,

la recomoifiînceaneprë’ areau plai-fir déneigeas ;: mentismes d’honneur8:- de richelIës le Càczïùev*’büanfiilann

- qui nous’rendrall’un a l’autre ;. il por-V

’tera dans (a Province-le:fouvenir- derlilial; v la Irécompenfe de (à. vèrniëï le

’rrendra- plus vertueux: encore , &fdmbonheur fin: ta gloire.- Ïï - ’ i ’ l * i

I-"l’i’RÎEnwnepeut fe Comparer ,4 malt

files armais-étoient. desïel; cesdepêtïts.lSàuverainatribuuiresdesInmÊ-e .- le V 5

4,6 .g - filaire:-cher Aza ,. aux boutés qu’il a pour --moi ; loin de me traiter en efclave,il femble,être le mien ;. j’éprouve à

A préfent autant. de complaifance de fa,part , que j’en éprouvois de contra-diélions durant ma maladie : occupéde moi , de mes. inquiétudes , de mesamufements , il paroir n’avoir plusd’autres foins. Je les reçois avec unpeu moins d’embarrasydepuis que.clan-ée par l’habitude & parla réfle-xion , je vois que fêtois dans l’en-reur fur l’idolâtrie dom le l’eup-germois.L . ce n’efihpasîquÊiI-ne répete louvent

à peu près les mêmes démonfirations

que je-prenpis pour uninaire ; le aton ,l’air 8: la forme qu’il y emploie ,

une perfuadent quece nÎelj qu’un jeuàl’ulàge de lavnation. » g , . t .. ; l] commence-parme pronom *

’cer difiinâementdesmots de; a lan-

gue. (alliait; que les Dieux ne .parlent point :r) des que jÎai..répétéaprès lui, ori,.je ,vous aime ,îou bien ,

je vous promets d’être à vous , la" joie.fè répand fur (on virage , il mebailè ’es mains ..ayeç.uaniport , &Uaneçl-zun- *

au de gaieté-Ipuçcomraireâufériw

(fane Re’rILvienrze. 4qui” , accompagne l’adoration de la

’vinité. lTranquille fur la Religion , je ne

. le liais-pas entièrement fur le paysd’oùiltire (on ori ’ne. Son-langage8è: lès habillements tînt fi différents des

nôtres, que louvent ma confiance enail ébranlée. De ficheufes réflexions

couvrent quelquefois de nuages maplus chère efpérance: je palle fuccef-figement de la crainte à la joie, 8: delajoieàl’inquiétude. A V " i i-. Fatiguée de la confilfionjde mesIdées , rebutée des incertitudes qui Ime déchirent, j’avais réfolu de neplus plénier :’mais comment rallentirle mouvement d’une aine privée detoute communications. Qui n’agit quefur elle-:méme ;*&” que de fi’grandsintérêts excitent! à réfléchir? Je ne

le puis , mon cher Aza , cherche.des lumieres avec une agitation quime dévore , 8: je me trouve fans cellè

v dans la plus profonde vobfcurité. Jerevois que la privation d’un fans*Pel.1tïtromper àt’quelques égards-5 je

YOIS néanmoins, avec furprife , quequage des miens m’entraîne d’erreurs

’en erreurs. L’intelligence des langues

r8 - I [dîtes i’têt-oit: elle celle deql’ame? OïclierAza ,Àque mes malheurs .me font en.trevoir defâcheufes vérités lmais que:manilles penlïées s’éloignent de-moi;

nous touchons à. la terre;i.’La lumiere: -de mès jours diffipera en un moment;les ténebres quim’environnent..

dune Pdruyierzne. ’ .19.

g mammaliennes ,’ 1Le:I’TRELXw I

f E fuis enfin arrivée a cettefterre’,llobjet de mes delirs , mon fluer

Aza ; mais je n’y vois encore rien quim’annonce le bonheur que je m’enétois promis; tout ce qui s’offre à mesyeux me Frappe , me furprend , m’é- *tonne , 8: ne me laide quiune impref-fion vague , une perplexité flupideï,dont je ne cherche pas même âme dé-livrer; mes erreurs répriment mes ju-*

- gantents ,4je;demepre incertaine, jedoute prefquede cei’que je vois.

A A peine gérions- nous fortis de lamaifon flottante, que nous fommes’entrés dans une Ville bâtie fur le ri-

. vage delarner, Le peuple, qui nous-fuivoit en foule , me paroitétre de lamême nation que le Cacique, & lesmaliens n’ont aucune tellemblance iavec celles des ,Villes du Soleil : licelles-la les. furpallènt en beauté parla richeflèwde leurs ornements , celles-Cl font fort au-delljus par les prodigesdont elles font remplies. a i

VA I. Partie. E

se LettresEn entrant dans la chambre où De:ramille m’a logée linon. azura trefiàilâli ; j’ai vu’dans l’en Foncemènt une jeu-ï

neperfonne habillée-comme une V ier-ge’du Soleil; j’ai couru à elle les bras

ouverts. Quelle furprife , mon cherAza! quelle .furprife extrême de netrouver qu’une’réfifiance impénétra-J,

ble ’ où je voyois une: figure humaine,le mouvoirdans un efpace fort étendu l ..

L’etonnement me tenoit immobile,les yeux attachés fur cette ombre ,5

êuand Dr’tervz’lle m’a fait, remarquer

(a propre figurea côte de celle qui.occupoit toute; messageries, je letouchois ," je lui parlois & je le voyoisen même temps for: près «St fort loinr , .de moi!

Ces prodiges troublent la raifonv, ils;ofiùfquent le jugement; que faut-il,

. penfer des habitants de ce Pays P F aureil les craindre, faut-il les aimer? Jeme "garderaibiende rien déterminer,

lit-dodus. r ’le Caciqu’e m’a fait comprendre.

que la;figure que je voyois étoit lamienne; mais de quoi cela m’inflruit-il? Le prodige en cil-il moins grand P.SDÎSFJC moins momfiée de ne trouver

x

x .

d’un: Pal-avienne; . 5Udans mon efpritque des erreurs ou des

I ignorances E le le vois avec douleur ,mon cher Aza , les moins habiles decette contrée font plus levants que tous

’ nos Armures. I A Âj 4 j Le Cacique m’a donné uneICIzz’aa

. Jeune 8: fort vive; c’efi unegrande. donceur peut moi que celle de trece-’Voir des Femmes , & d’en être fervie:Plufieurs au tres s’emprellent’à me tan-3

dre’ des foins , 8; j’aimerais autant’ qu’elles ne le ’fillènt pas sieur préfence

réveille mes craintes. A la façon dontelles’me regardent , je vois bien qu’en .les n’ont point été à Cujèo 1-.wCepen-

dant je nepuis encore juger de fief,mon fefprit flotte toujours dans une .guet d’incertitudes ; mon cœur feu!lnébran’lable ne delire --, n’efpere 8è.

l n’attend qu’un bonheur dans lequeltout ne peut’étre que peine. *

” Servante ou femme-de-chambre. i

"li- çapitale dul’e’rou.

5 a. [crêtésmais. gemmeuse gang

l DE TTRE X11... AQUOIQUEj’aie pris tous lesfoins

qui font en mon pouvoir , pour],découvrirquelque lumiere fur mon fifort , mon cher Aza ’,Ije» n’en fuis ïpas mieux; inflruite que je l’étois’il

r y a trois jours. Tout ce que j’ai puremarquer , c’efl que les Sauvages de. g,tette contrée paraiflënt aufli ans, ,2aufli humains que le Çacique ; ils chan- a

*- tenrec ’danfent comme s’ils avoientV mils lesjoursdes terres aqcultiver *..

’ Si je m’en rapportais à l’oppolition de z

leurs ufages à ceux de notrenatian ,:-.je n’aurais plus d’efpoir ; mais jeme

fauviens que ton augulle pare a fou-inis. a fan obéifl’ance des Provinces rfort éloignées , & dont les peuples jn’avaient pas plus de rapport avec lesnôtres : pourquoi celle-ci n’en feroit-elle pas une ? Le Soleil paroit le plai-re a l’éclairer- 3 il cil plus beau , plus

Il Les terres le cultivoient en commun au 0Pérou , les jours de ce travailétaient desjours de mouillante.

’d’uneïPe’ruùienne. . .

lpur, que je ne l’ai jamais vu ,l 6: je«me livre à la confiance qu’il m’mfpts

Hre ; il ne me relie d’inquiétude quefur la longueur du temps qu’il faudra

. pallèr avant de pouvoir m’éclairer-rtout a fait fur nos intérêts; car ,.moncher Aza , je n’en puis plus douter ,le; feul ulage de la languedu Payspourra m’apprendre la vérité 5 &finxr

mes inquiétudes. .Je ne’laiiï’e échapper aucune oc«

calion- de m’eninfiruire , je profite de101.13 les moments où .Détervill’e’me

laillèen liberté, pour prendre desleçons de ma China ;rc’ei’t une foi-

I ble refl’ource ; ne pouvant luifitireentendre mes penfées , je ne puis for-.gner aucun raifonnement avec elle rje n’apprçnds que le nom des objetsqui frappent les yeux, de les miens. Lesigues du cacique me font quelquefois

plus utiles. L’habitude nous en a faittine efpece de langage r qui nous le";au. moinsà exprimer. nos volontés. Ilme mena hier.dans une maifon ,i où ;«la!!!» cette intelligence ,- je me feroisfort mal conduite. * . . . p ’.

Nous entrâmes dans une chambreplus grande 8c plus ornée que celle

E 3 ’

, . Lettresque j’habite ’; beaucoup de, monde?était aflèmblé; L’étannement général

que l’on témoigna à ma vue , me dé-

plut; les ris excellifs que plulieursjeunes filles s’efi’orçoient d’étouffer,

’ qui recommençoient lorfqu’elles le-

voient les yeux fur mai, .exciterentdans mon cœur un feritiment fi fâ-cheux , ne je l’aurais pris pour de lahante. ,1 ,1 je me une fentie coupablede quelque faute. Mais ne me trou-

’ vant qu’une grande répugnance, à de-

meurer avec elles , j’allais retournerfur mes pas, quand un ligne de Déter-

âville-meretincu A - .Je compris que je commettais une

faute, li je: lbnois , 6: je me gardaibien, de rien faire qui méritât le blâ-mev’que l’on me donnoit fans fujet;

je reliai donc, en portant tonte monattentionfur Ces Femmes ; je crus.démêler que la lingularité de meshabits cailloit feule. la furprife desunes, à: les ris ofl’enfantsdes autres ;,j’eus pitiéde leur faiblell’e; je ne pen«

lai plus-qu’à leur perfuader , par mai contenance , que mon ame ne différoit:pas tant de la leur, que mes. habilles

x ments de leurs parures. -z

. d’une PZruyierzrze, 7. h fiï Un homme que j’aurais pus pour

V un Caracas *," s’il n’eût été vêtu de

n’ait ,l vinteme prendre’par la maind’un air afiâbl’e , &l me conduifit au-près d’une-fèmmeiqù’e, àÀfon air fier ,.

Je pris prurlàPallæs 1-" de là cofitifée.Il lui dit plufieùrs pas-(iles que’jèïàis

pour les avoir entendues pronôrfçermille fois à DéterviJle. Qu’elle 41 belle Z

les beauxy’euæ! . . . . . un autre homme

lui répondit; I. e . l I Ces-finies") une teille de Nyiîyrfie.’. .

’ Hors Tes femmes qui ne dirent rien ,mus répétèrent à peu près les bénies

mots: je ne fais pas encdre leurfi-gnification , mnîsrils expriment fûre-ment des idées agréables; car en lésgrenonçant , Je vifàge" éfl atoujçgrs

nant»! A; sLe Cacique paroifïôit extrêmemefxtQ’tisfaigde ce" que l’on ’difoît à il f6

nm toujours à côté de moi, ou s’ils’en éloignoit pour parier à quel-qu’un , fes Yeux ne me perdoient R215

a? agami, étoient de petits-Souverà-înàd une confiée; il: avoient le privilege de poï-ter le mêmehsabit que les Incas. ’ ;

’14 Nom générique des Princeflèâ.

E4

56 I’ , Lettre:de vue, 8: lès lignes m’avertiflbient declique "e devois; faire : de mon côté.j’étais rt attentiveàl’oblèrvet , pour

nelpoim. bielle: les. tuages d’une me.tian lipeu infiruite des nôtres.Je ne fais ,smon cher Aza , fi je;

pourrai, te faite comprendre combienles manietesde ces Sauvages. mïontpar-u extraordinaires, - k. Ils ontune vivacitefi. impatiente ,

que. les paroles ne leur fuflifànt’ pas.pour -sÎexprimer. , ils parlent-fautantpar. le mouvement de leur corps que:par larme: leur; voix ; ce que faitun de lieurltagitation continuelle, m’apleinement-perfides: du peu d’im-poïtance. des démonfiralibns du Caci-que , qui m’ont caufé tant (l’embarras ,,

8c fur lel’quelles j”ai fait tant de. faunes

conjeéluress . ne ’ . V. Illzbaifa hier mainsde la Pallasæde celles de toutes les autres. femmes ,il les baifa même’au uifage 6 ce queje n’avais pas encage vu : ).les hom«m’es venoient l’embraflèr-; les uns le

prenoient par une main ; les autresJetiroient par fou habit, & tout celaavec une promptitude dont nous n’a-Lvous point l’idée.

i d’une Péruvienne .’ A, A juger de leur efprit, parla viva-cité de leurs gefles; je fuis fiire quenos exprellions mefurées, que fu-blimes comparaifons quilexpriment finaturellement nos tendres fentiments.8è nos penfées affectueufes , leur’lpa-

rainoient infipides ’; ils rendroientnotre air férieux 8: mode epour de lafiupidité, &la gravité’de natredé-marche pour un engourdilïèment. Lecroirois-tu , mon cher Aza, malgréleurs imperfèâions , fi tu étois ici , jeme lairois*aVec aux; Un certain air-d’aflgbilité répandu furtour ce qu’ils

font , les rend aimables 56: fi mon armeétoit plus heureufe, je trouverois duplaifir dans la diverfité [des objets qui

ù fe préfentent *fucceflivementt à mes-yeux; mais le peu de rapport. qu’ilsontavee toi, efface les a réments deleur nouveauté;L toi [cul ’ mon bien8: mes plaifirs.

;8 a; Lettres "

L EÉTjTR E* XI I;J’AI pallié bien du temps; mon cherr Aza , fans pouvoir donner un mo-manta ma plus chere occupation ; j’aiCependant un grand nombre déchoies’extraordinairesfi t’a prendre;’je pro-

. fixe d’un mpëu de loi 11’ pour eflàyer de

t’en infiruire. I 4 ’ ’ - lLe lendemainde ma vifite chez

la Pallas ,3 Déterville me fit apporterun fort bel habillement àsl’ufàge duPays. Après que ma ème China l’eût

arrangé fur moiià a Emtaifie , elleme fit approcher de cette’ingénieufemachine qui double les objets : quoique,je dulie être accoutumée à feseffets ,- je ne pus encore une garan-tir de la furprife , en me voyantcomme fi j’étais vis à-vis de moi-

meme. * »Mon nouvel ajufiement ne me dé-

plut pas; peut-être regretterois-je da-vantage «celui que je quitte , s’il nem’avoir fait regarder par-tout avec une

attention incommode. jLe Cadque entra dans ma chambre-

d’une Pc’mvicnne. .

au moment que la jeunefille ajou-toit encore plufieurs’bagatelles a maparure; il s’arrêta à l’entrée de la

orte , &nous regarda long-tempsans parler: fa rêverie étoit fixprofdr-

de, qu’il fe détourna pour laillèr l’or- I. tir larChina , 8c le remit à fa place’fan’s

s’en appercevoir; les yeux rattachés lfur moi, Il parcouroit toute ma per-

.fonnc avec une attention férieul’e, dont"étois embarrali’e’e fansen l’avoir la

, l 4 z .tairai), A. il . a A , . . - .Cependant , afin de-lui rmarquer .

ma reconnolllance pour ces nouveauxbienfaits, je lui tendis la main; «sene pouvant exprimer mes fentimentsv,je crus ne pouvoir lui rien dire deplus agréable que quelques mus-des-mots qu’il le plaît à me; Faire répé-ter ;, je tâchai même d’y mettre le ton’

qu’il ydonne.Je ne l’ais quel effet ils firent dans

ce moment-là fur lui ; mais les yeuxs’animerent , fan virage s’enflamma ,il» vint à moi d’un air agité , il parut

vouloir me prendre dans les bras;plus s’arrêtant. tout’à coup , il..meferra fortement la main , en pronon-çant d’une voix émue : Nom. .». le.

6o Lettre:refiec’l. . . . [à vertu. . 8: plufieurs au:tres mots que jen’entends pas mieux ,

p 8: puis il courut’vfe jetter fur (on liegeal’autre côtédelfl chambre, où il de-mentit la tête appuyée dans l’es mains,avec tous les’fignes d’une profonde

douleur, I 4 f " V"Je fus alarmée de’fon état , ne d’ort-

tant pas que je’ine lui renfle caul’é quel-

ques peines; je m’approchai- de lui.pour lui enytémoigner mon repentir;mais il me repoufià doucement fansme regarder . & je n’olai plus lui rien-dire: j’étais dans le. plus grand’ema

barras , quand les .domefli ues- entre-rent pour nous apporter . manger ;il fe. leva , 8l nous mangeâmes enfem-ble à la maniere accomumée , fansqu’il parut d’autre fuite à la douleurqu’un peu de trifiell’e; mais il n’en

avoit nia moins de bonté, ni moins:de douceur z tout cela me paroit in»

concevable. . aJe n’ofois lever les yeux lût lui;mime ièrvir des lignes qui ordinai-rement nous tenoient lieu d’entretien ;cependant nous. mangions dans untempsfi’difi’érent de l’heure ordinaire

des repas , que je ne pus m’empâ.

d’une Péruvienne. .- 61cher de lui en témt igner ma l’urprif’e,Tout ce que’je comprisà l’a réponfe , ’

fut que nous allions changer de de-meure. En efi’et ,c le Cacique , aprèsêtre forti 6L rentréplufieurs fois ,,vintméprendre par la main je. melaiflaiconduire, en rêvant toujours à cepqui;s’étoit pallié, 8: en cherchant à démê-

ler fi le changement de lieu n’en étoit

pas une fuite.«. ’ , . . .’A peiner eus- je pafi’éla ederniere

porte de la maifon, qu’il m’aida à7monter un pas afièzjhaur, Bi je metrouvai dans une petite chambre oul’on nejpeut fetenir debout fins in-commodité; mais nous y fûmes allisfort al’ail’e , le Cacique , la China 8:moi ;: ce * etit endroit gell agréable-

. mentsmeu lé;*uneï fenêtre de’chaque* côté i’éclairoit fufiil’arnment ; mais

il n’y a pas allez d’el’pace pour

marcher. -g Tandis que je le confidérois avecfurprife, a: que je tâchoisde devi- ’

g Der pourquoi Déterville nous enfer-moitfi étroitement, ( ô , mon cherAza I quelles prodiges font familiersdans Çe pays! ) je l’entis cette machi-

ne ou cabane (je ne fais comment

x

62.- : Lettresla nommer;) je la fentisfe mouvoir& changer de place : ce mouvementme fit penfer à la maif’on flottante:la fi-ayeur me finit. Le. Cacique, jat-’tentif à mes moindres inquiétudes ,me raffina ; en me failànt regarder parune des fenêtres", je vis ( non fans unefurpril’e extrême que cette machine ,fufpendue allez près de la terre , lemouvoir’par un fedrèt que’je ne com-

prenois pas. aDéterville me fit aulli voir que

plufieürs Humus * , d’une efpece qui

nous efi connue , rmuchoiengdevantnous , & nous traînoient après eux ; ilfaut; ô lumiere de mes jours [un gé-nie plus qu’humainpour inventer deschoies fi utiles 8: li fingulieres ; maisil faut aufli’ qu’il y ait dans cette Na-

’ tian quelques grands défauts qui mo-dérant fa’puifiance , puifqu’elle n’eii:

parla maîtrefiè du monde entier.Il y a ’- quatre jours , qu’enfermés

. dans cette merveilleufe machine, nousn’en fartons que la nuit pour replier):dre du repOs dans la premtere habi-tation qurl’e rencontre , ô: je n’en

* Nom générique des bêtes.

d’ une Pe’ruvz’erzne. 6 gr

v l’orsjarnais fans regret. Je te l’avoue,

mon cher Aza , malgré mes tendres7- inquiétudes , j’aiggoûté pendant ce .

voyage. des plail’trs qui m’étaient in.-

, connus. Renf’ermée-dansle Templedésuni. lus tendre enfance], je necorinoil’lP

..Vers atout ce que.je-vois me ravit, 8cm’enchante. a ,2 z I g;

Les campagnes immenl’es , qui. lechangent dt le renouvellent 1ans celle àdes regards attentifs ,. emportent-l’aineavecplus de rapidité -quçu.l’on ne les

traverfe. j . - .Les yeux fans le fatiguer arcan-.rent ,qembraflÎent.& le repol’gnt toutàla fois fur une variété infinie d’obe

jets admirables; longeroit ne trouver y

ois point les beautés de l’uni- -

a

de bornes alfa vuesqu’e celles duamon-g ,

de entier; cette erreur nous flatte ,ellelnousldonne une idée fatisFaif’antede notre propre grandeur , & l’emblenous rapprocher du Créateur de tant

de merveilles. V A ,Ala fin d’un beau jour , le Ciel

n’ofire pas un n fpeélacle moins .admi-n1’ ablè quecelni de la terre; desnuéestranl’parentes aflemblées autour du

64’ I Lettres - ;Soleil , teintes des plus vives couleurs,nous prélèntede toutes parts des monotagnes d’ombre 8c de lumiere., dont’le -majefiueux défordœ attire nette admi-ration jul’qu’hl’oubli de nonsjmêm’es.

Le Cacique aeu ia complaifan-ce de ,me faire l’ortir tous les jours de la ca- l .banc roulante, pour mexlaillèr’ cOn- "t’empler a loifir les merveilles qu’il me

niait admire; .’ ne les bois font délicieux , moncher Aza l Si les beautés du Ciel àde la terre nous emportent loin denous par un raviflèmentfi involontaire ,celles des forêts nous ytramenent par

’ un 1 attrait t’intérieur, incom réhenfiè

ble , dont’la feule natureïa le ecrer. Enentrant dans ces beaux lieux ; un char-me univerfel le répand fur tous les feus,8: confond leur ufage. On croit voirlafraîcheur avant de la fendr; les diffé-rentes nuances de lacouleur des fèuil-les adoucilïent la lum’iete qui les pêne-

trent , & femble fiapper le lèntimentaulli-tôt que les yeux. Une odeur agréa-ble , mais indéterminée, laifl’e à peinedil’cemer li elle afi’eéle le gourou 1’0-

dorat; l’air même , fans être apperçu ,

porte

v . d’une Péruvienne; . 6: ,porte dans tout notre être unevolu tpurequifemble nous dOnn’er un ens’ ï

V, de plus ,, fans pouvoir endéligner l’or--

gane.’ ’ ’ ’pt V O, mon cher Aza l que talprél’ence’

" embelliroit des plailirsgfi. purs! Que:a j’ai .defiré de les pariager’iaVeç’tt’oi l.

” * , Témoin de mes tendres penféesl, je:’ t’aurais fait trouver. dans les fend-r

* ments de mon cœur des charmes en-cote plus touchants que tous ceux desBeautés de l’univers.. »

6’6’ l j o lettrer

reaesieeeaaaeaeeeea -LETTa E, XIIL.

M voici enfin; mon cher Â’z’a ,,dans une Ville nommée Paris ;

é’elile ternie dénatte voyage..;,mais ,,

filon les apparences ’,. ce ne (en. pas.

celui de mes chagrins. V ’1lDepuis.queâje: fuis arrivée ,,:plus.

aneurine que jamais, fumant- ce qui.»le palle ,.mes découvertes ne me pro-duifent’queidue tourment ,. de ne, mepréfagent que des-malheurs :«je:trou-«ve ton» idée dans-le moindre de: mes.delirscunîeux ,Ë ’e- ne la rencontre-dans aucun. des IOÊiÇtSt qui s’allient. à

ma vue; ’ V ’ ’ VAutant que j’en puis juger’pitr le. a

rem s que, nous avons employéàttraT-ve er cette Ville, ,p 8: parle grand:nombre d’habitants dont les rues font-remplies, elle contient plus de:mon-’de que n’en pourroient- rafl’emblerdeux outrois de nos contrées.

Je me rappelle. les merveilles quel’on m’a racontées deeQuilo ,1 je cheb-

che à trouver ici quelques traits dela peinture que.l’on.n1’a.f’aite.de cet-

d’une Paruviènneu p l ’37;le grande Ville; mais hélasflïq’u’elle

différence !- ’ rCelle «ci contient des ponts , desrivieres , des arbres ,. des campagnes;elle meparoitun univers plutôt qu’une

’ habitation particuliere. J’eflàierois enavainï de te donner une’idée juillet-de

Ta hauteur des mail’ons; elles (omitprodigieul’ementél’evées , qu’il eli’ plus

Eacile (leucite quetla nature lesa pro--t’d’uites telles qu’ellesjl’ont , que de com--

- prendreeommeni desïho’mmes’ont pu:

les Confiruirè; "f"? - a ,ï ïPC’efl icii’que-la ’ famille du. Çaciqueî

’f’ait’fa réfidencei...; ’Iarniaifon’ qu’elle:

habite efl’ prefque aulfi’mag’n’ifique que:

’cell’e duISoleil ; les:meubles’& quelques.

endroits? d’esï’mu’rsfontid’or’; le relie;

ieiËofinédiufitilfuydrié’ des: plus belles;couleurs 3;. qui! repréfenteiir’âli’ez "bien: ,

flëê’beaùtésîdela nature. IEn arrivant ,Détetville me; lit cri--

,tendtre’ qu’il me conduifoit dans la:ichambre’de’ l’agrne’re: Nous la trou-r

.yâmes’â demi couchée fur un lit. 1* à!

delà. ménielfbrme- que: par

I tu; in; fesséhàirçs’înesnuasaez 15m

étaientdfor. manif: ” ’

En

6’87 - gâtâtes:lui des Incas dt demême métal. Après

l avoit préfenté la main au Caci ne...qui labail’a en fe-proflernant jui’qu’è:

terre ,1 elle l’embrafla ,,mais avec une, I -Bonté’lî froide a.une joie fi contrainte s. ’

que fi je n’eullè été avertie, je n’au--

rois pas. reconnu le? lentiments de:la nature dans les. carellès. de. cette:

mere.. - ’ r -Après s’être entretenus un moments.le Caciqueme-fit approchera; elle jettafurmoinn regard dédaigneux ;.& fansnépondre ace que d’on fils lui«dii’oir.,.

elle continua-4 d’entourer gravementI iès’doigts d’un cordon qui pendoitlà’: ’

un petitmoreeaud’or. , , 4 a -Détervillenousquitta; pour aller au-

devant dïun grand: homme de;.l)onne:mine ,.qui.avoit fâitquelquesëpas verslui :. il. l’embrafi’à ,.aufli-bien qu’une.»

autre fèmme quiétoitr occupée, deJæmême maniere que la;Ballasx-.-: . a

» Dès que’le Cacique’avoitpam danscette chambre ,éunejeu’nefille, ,, lapera:près de mon âge, étoit accourueêzellele, fuivoit avec un emptefi’ementmide qui étoit remarquable- La joie:éclatoit fur l’on vilàge ,. fans. en ban. p

un.fbnds de .triiiefi’g intéreli’ann ’

. Enfin? . : .. ’....t

2. "a d’une ;Pe’raw’ènnr. 69è’Eéterville l’embrafiâ. la derniere- in

’ mais avec unettendrefl’e li naturelle 3. rque mon. cœurts’err. émut. Hélas-J;

gnon cher Aza , quels feroient nos:’ tranf’ports , fi après tant de. malheurs

" * le formons réunifioit? x- Pendant ce temps , j’étois reliée au»

près delà Pallas parrelpeâ- * ;.- je-n’o--fois. m’en. éloigner, ni lever les yeux.-fitr’ elle. Quelques regards: féveres:qu’elle. jettoit de temps. en. temps funmoi , achevoient de m’intimiderêt me zdonnoient une contrainte-qui gênoitpage mespenféesre 4 ’ v4 r-. -T» Enfin ,.comme fi lat jeune. fille eût:deviné; mon embarras , après-avoirquitté Déterville , elle vint-ineptem-dre :pamlamain, & me œnduifit prèsd’une fenêtre olinnoussnouse amines";*Quoique:::je: n’entendiH’eizrienË-dè- ce:

qu’elle smendifoic, ièa’yeux pleins de:

bonté me parloient lexlangage-unis-Nverfel des cœurs bienfailànts ;.ilsm’inlË-Ë

Îpiroient la confiance-&l’amitié r. j’aur-

mois voulu lui: témoigner. mesfentim

2-..”L’é5l1’llè’s;;iniôîquéïaù fâ’ng royal; pan»

.. ’96": un grand rageât-aux. femmes; dans

"’ 11995., . - I z 1

7o .*:-î- .ri’sletrïerments-aman" nepduvant m’exprimer ’félon mes défit; ,3 je prononçai tout ce;

que je lavoisxde fa langue. a»; v a-Elle;enr (durit plusid’une fois ,v en.

regardant Déterville d’un ’air’» fin: dt

doux. Jeu-cuvois du plaifir dans cetteefpece d’entretien i, .rquand la a Pallas.prononça quelques paroles allez haut,

.. p. afr N1

en regardant la jeune fille ,qui baillât jeles yeux , repoufiâ maniait: qu’elle tei-

. mitjda’ns les fiennes a 8c nevme regain-l l j

da plus. ,» .A-quelque temps delà , une vieille

femme, d’une phylionomieifârouchee ’entra ”, s’approcha; detla Pallas ;’vin’t.

enfuîteme prendre par le bras , meconduifitzprel’que malgré ruois dans;une’chamb’re au plus haut dezlamai-.fian,ï& m’y-laide feulas - 4 1 ’

A.

wQuoigue ce: moments-ne dut pas»: ,’ - ’étre;:le:,plusgmalheureux de-ma vie ,.

monchenAza’, iln’a pas. été une desmoins fîcheuxïpâfl’erztflattendoisde:

la fin de mon :voyag’eïlquelquesz fouf--lîigements âmes inquiétudes :rj’escom v»

cois: duî moirtsnuouvert dans la. --- millefd’w cacique l’es-mêmes bontés;.quïilevm’avoit: témoignées. Le fioit?

de. la Pallas, le changeme’rîtf’C

d’une ,Pe’ruviennr. ’ 71?

I filait desmanïeres de la jeyne fille!fa- rudeflë dëcetçetfënnnè. qui flave":

- arrachée d’un lieu oü j’avpis- intérêt:

de; fieffer , l’inattention de Déterville r, qui ne s’était point oppofë â l’efpece-

de uibfencequïonmïayoît faire ; ’enfim.

toutes les circonffances dom une armemalheureufe fait augmenter ’fes peî;n°8 : [à préiëmerent la.fois fous leiplus trifles afpelâs ; je me croyoisabandbnnée: de put le mondé g. jedéplorois améi’ement mon affi’eufe defï

tînéezr, quand je’vis entrer- ma«Chîna.,

DanSIIa fitnaxion où j’étais ,. fa. une:âne ’ am: un bicnyenticl ,- je com-né:une». l’Àembra ai en v.erfant des:l’au-mes; elle en fut touchéç fion ’at’-

tendri calma mafia çlzqn Quand enflécroitre’dumàvlapitic’ de fiierqëmç, relié

des qugçgsjzous gibier: pte’cieufi. Les;marquæd’afi’eêhonv de cettejeunefilî-

le adoucirent ma peine: je lui canamis mes Çhagrins , commefi elie eûtplr mîeqtendre ;: je, lui filifôiâ miné.-qucfiions, commçfî elle eût-puy réâ-

PQndEe; larmes parlbient.-à mom’CŒUR; lss. miennes continuoient- à).Couler , misâtes avoient mina d’2:

alumine. » l f»-. -. .

. Infra? i .Je crus qu’au moins je verrai;Déterville’ ë l’heure du: repas; mais;

on me fervit à manger ,. 8c je ne le.vis point. -Depuis que je t’ai perdu ,-cherc idole de mon cœur ,ceCàcique ;efi le. feu! humain qui ait en pour mon"dei la» bonté fans intefruption ;,Î 1714559

tude dzle voir s’efl mamie en befôirz;Son abfence .redoubla..maz trifieli’e :-après l’avoir entendu Vainemenç, jeme couchai; mais le" fommeil. n’a”-voit point encoxçe- inti mes larmes ,.quand: je le vis cutter dans ma cham-bre, fiiivi de la jeune perfonneîdont:le brufque dédain m’avoir été fi. fen-

fible. j , i L v iElle fe jetta fur mon lit , &i, parmille-carafes, elle fembloit vouloir:réparer le mauvais traitement qu’elle:

m’avoir fiait. r »Le Cacique sïàflit â côté’dlu’Jit; ilË i j

paroiflbiàavo’rr autant de plaifir à me: .vrevoir , que j’enfdntoisde n’en être -point abandonnée; ilslë’patloient en»me regardant ,. 8:. mîaccabloient’ des:plus tendres marques-cl’aflr’eélziona

Infènfiblement. leur entretien dervint plus fériaux; Sans entendre leurs,difcourstilimïétoir. airé de juger qu’ils

l étoient:

. I "d’une Pe’ruvicnnc. vétoient fondés fur la confiance l’a-mitié: je me gardai bien de les inter-

’ rampre; mais fi -tôr qu’ils revmrenta moi, je tâchai de tirer du cacique

’ des éclaireiflèments fur ce quim’avoit

parla de. pluslextraordinairc. depuis

mon arrivée l A, ïout c que je pus comprendre àîles répon es , fut que la jeune fille queje voyois, fe nommoit Céline , qu’ellefêtoit fa fœur , que le grand homme quej’aùoisvu dans la çhambrè épia Pallas; .

étoit-fort frete aine; &l’autre jeunefemme fun épaule. r 3’ j. j

Céline. me devint plus chere , en ap-prenant qu’elle étoit fœur du cacique ;lacompagnie de l’un 8c jdecl’aurremÎé-toitii agréable, Que je nê’mîapperç’u’s

Ï .Poiptâëu’il’étoirjour avantqu’ilsÎme

qui prient; f l . . ’» Aprèsleur départ, j’ai palle le relie.duïtemps defliné au repos ,a même.

’ tenir avec toi ; c’efi tout mon bien àc’ePt toute ’ma joie; c’efi à totem 5’cjherev arne de mes penfécs , que je dé-v

VelOppe mon Cœur; tu feras à jauni;le feu! dépofitaire de mes fe’crets , dgma tendrefièôzde mes lentiment’s. f

I. Partie. G

i.

ËLÇE, I. REÏXÏI ’V.

1SI je çontinuoisj, mon cher Ara ,Prendre fur mon fomn1eil le temps

figue-je te donne, je ne jouirois plus-de

A A

Îces moments délicieux. où je. n’exifle’

que 99m: toi: :On. m’a: fait repren-die irie’sliabits de Vierge ,«& l’ont m’o-

blige de relier tout. le jour’dansprie chambre; remplie d’une foule demonde; qui» fe change 6; fe-renou-gyelleà tous moments fans prefque di-

f. .Cétœldiffipatîqninvolontaire mar-raebé.lfouyent malgré mon mes ten-dres peule-es. 5 .maisrfifjç perds pour - .quelques infiants Icettedattention vive,unitrfansçefiè riionarne àla tienne ,je te retrouve bientôt [dans les compa-raflons avantageqfçsïqtzçieçfàisdc toiàvâçtoqt gênai m’envirqnnç, a; 11:: :3

’ , ans les Mérçntes rentrées quej’ai. partout-ries , je n’ai point vu des

- Sauvages fi Qrguejlleufementl familiersque ceux-ci. Lesjfemmes fur-tout mepanifient avoir une bonté méprifante .

. Æuneletz’enne: l o.’qui révolte l’humanité ,,& qutm’m pi.

. -retoit peut-être autant demépris pour« elles , qu’elles en témoignent pour les

autres , Lfi je les connoiflois mieux.i Une d’entr’elles m’occalionna hier

un afii-ont , qui m’afilige encore au?jourdÎhui. Dans le temps que l’allem-

’b’l’ée étoit la plus nombreufe,., elle avoit v

i déja parlé à plufieurs perfonnes fansm’appercevoir; fait que le hazard , ou

. que quelqu’un m’ait Pair remarquer-E,’ elle fit , en jettant les yeux fur moi ’,

un. éclat de rire , quitta précipitam-ment fa place , vint à moi , me fit le-ver , 6: après m’avoir tournée & re-ltournée autant de fois que fa vivacité lelui fuggéra ,-après avdir touché tous

a les morceaux de mort-habitesurcontrewattention fempuleufe, elle fit figne’àunzjeunç homme de s’approcher , ’ :6;

recommença avec lui l’examen de ma

figure. Ï . - --*Quoique e répugnafiè a la. libertéque l’un &il autre fe donnoient, :la’ri-z

cirai? des habits de la femme , me la’filfanç rendre pounme’ Pallas ,Ï& la.

magn cence de ceux du jeune hotu:me tout couvert de plaques d’or , pour

’ G z

76 ’ -- Lettres . lun Àngui Î, j’e n’ofois m’oppofèr à

-leurs volontés , mais ce Sauvage témé-’:raire’ ,» enhardi parla familiarité de la

Pallas , 6c peut-être par ma retenue;”:ayant.eu l audace de porter la main-fur ma gorge , je le repoufiai avec une

I-furprife une indignation qui lui fit 4connaître que j’étois mieux infiruite aque lui des loir de l’hOnnéteté.

» - Au cri que je fis , Déterville accœ-rut :-il*n’eût pas plutôt dit quelquesparoles au jeune Sauvage , que celui- ’ci s’appuyant d’une main fur fou épau-

Île’, fit des ris fi violents , que fa figure

’ encroit contrefaite; aLe Cacique s’en débarraflà , 8c lui

dit , en" rougiffant , des mots d’un tonfi. froid , que’la’gaieté du jeune homme

s’évanouit; 6:, n’ayant apparemmentplus rien à répondre ,v il s’éloigna fans

repliquer , &v’ne revintplus.0 mm) cher Aza , que les mœurs

de ce Pays me rendent relpeâablescelles des enfants du Soleil ! Queila

à Prince du Sang :qu falloit une permifliondel’lncas pour porter de l’or fur les habits, 48C A iil ne le permettoit qu’aux Princes dit-Sang

royal. ,

’ d’une Péruvienne. V i735téméritédu jeune Anqui rappelle ché-reinèntàÏmon.fouvenir ton tendre ref-J

peét, ra lège retenue , 6: les charmes’ i de l’honnêteté qui rîgnoient’dans nos

entretiens ! Je l’ai enti au premier amoment de ta vue, cheres délices de .mon ame ; 8c je le panièrai: toute mavie. Toi feu] réunis toutes les perfècfi-îrions que la nature a. répandues (épa- -rément furies humains, comme elle a

. ralièmblé dans mon cœur tous les fen-timents de tendreEe 8: d’admirationqui m’attachent à toi jufqu’à la mort.

mu-

.Gsuœ

7.8- ,Letms’ Imanagement11:;agggrr a a x V,

V je vis avec le Caciquejôz’fal’azur, mon cher Aza , plus j’ai de

peine à me perfuadèr qu’ils foient decette nation; en): fèuls connoifiènt 85 : arefpeflent lit-vertu. j . ’ c

’ les manières fimples , labouré maïave , la modelle gaieté de Céline ’, le?" .roient volontiers penfer qu’elle a étéélevéeparmi nos Vierges. La douceurf’h onnête , le tendre féri eux de fon fret-e,

. perfuaderoient facilement qu’il el’t nédu fang des Incas. L’un & l’autreme’.

traitent avec autant d’humanité quenous exercerions à leur égardÏ,.fi des.malheurs les eufiënt conduits parminous. Je ne" doute même. plus que leCacique ne foit bon tributaire Û.

Il n’entre jamais dans ma chambre ,fans m’offrir un préfent de chofesrner-

les Caciques 8c les Caracas étoient.obllgés de fournir les habits 8c l’entretien de

Pinces 8c de la Reine. Ils ne le préfenroientjamais devant l’un 8: l’autre fans leur oflrirun tribut des curiofirés que produifoieut laprovince où ils commandoient.

-1 ad’une Péruvienne. 7’91veilleufes dont cette contréeabondet,tantôt ce fontdes morCeauxde la ma-

. chine qui. double les objets , renfermésdans de petits coffres d’une matière

. admirable..Une autre fiais ce font despierres ’légeres: 6: d’un éclat furpreê

nant ,. dont» on orneici prefque-toutesles parties du corps; on en paflânauï *oreilles, on en metvfurll’efiomac , aucol ,, fur la chaulfure ,- &v cela efl- tress-

agréable-à voir. - s A i- ’ Mais ce que je trouve- de plus amu-

fant ,.celfont de petits outils d’un rué-4ta! fort dur, & d’une commodité fin:guliere: les uns fervent a compofer desouvrages que Céline m’apprend alaire;d’autres d’une forme tranchante fera ’

vent- à divifer toutes fortes d’étoiles ,dont on et: tant de morceaux que l’onveut , fans effort , .8; d’une maniere

fort divertiflànte- .J ’ai une infinité d’autres raretés plus

eXtraordinaires encore ; mais n’étantpoint anone ufage , je ne trouve dansnotre Langue aucuns termes qui. puilï»feu: t’en donner l’idée. r r V *’ ’

Je te garde foigneufement tous ces055.; mpnzcher-Aza; outre le plaifir

que j aurai de ta furprife , lorfquetuG a

9,10 , fiâmes lles verras , c’ef’c qu’afTurément ils-font

à foi. Si le Cacique n’était fournis à ton

obéiflançe , me, paieroit-il: un tribut ,-quÏ-il foi; n’êtreldûqu’àton mngfuprê- 4

me Piles .rçfpeâs qu’il m’a toujoursrendus, m’ont finit panier que ma nàif-fance lui" étoit comme. Les préfentsdont il. m’honore , me , perfuadent,fans aucun «me, ,qu’il-nÎignore pasque je Idoiswêtre. ton épaule , puifqu’il

me traite d’avance en Manut- Cella *-;à Çetteçonviâion me raffine 8c cal-me une partie de mes inquiétudes : jecomprends qu’il ne me manque que laliberté deem’exprimer, pour ravoir du lCacique les gaifons qui l’engagent âme:retenir chez Lui», 8: pour le déterminer:à me Remettre en ton pouvoir ; filais. ejufques là fautai encore bien des pei-nes-à fouffrir. V. .

Il s’en Eau: beaucoup quel’humeur

de .( c’efi le nom de la merede Détentille ), ne ibioaufli aimableque celle de les enfants: Loin de metraiter avec autant de bonté, elle memarquc’en toutes. occafions une froi-

l

” C’en 16mm que prenoient les Reines en

montant furie Trône... - . . v

x

. d’une Plruvienne. q ’85;fleur 8c un dédain qui me mortifient”,fins queje puifièyrernédier , ne1pou: -van: en découvrir la caufe; 6: par une xoppofition de fëntîments querje’com-

prends encore moins, elle exige queJe fois continuellement avec elle. L

C’efl: pour moi une gêne infuppofà,’ -rable : la contrainte regne par-tout où

"elle efi : ce n’efl qu’à la dérobée que’Céline’ët fan fret-eme font des lignesd’amitié. Eux-mêmes n’ofent le parler

* librement I devant elle; ’AuIli conti-fnuent-ils à palier une partie dés-nuits ’dans ma chambre ; c’el’: leife’ul’ temps

L-où nous iouiflionsen paix du plaifir. denous Voir. Et quoique je ne participegueres à leurs entretiens , leur préfen-

ïce.m’efi toujours agréable: Il ne tient.pas aux foins de l?un’&îde l’àutre.que

je ne fois-.heureul’ea Hélas! mon Cher"-Aza,’ ilsïignorent que-Je ne puifie l’être

loin de toi, 6: que je ne crois vivrequ’aurant que ton fouvenir 82 ma «ter..-

r dreflè m’occupent,tonte entiere.

j I i1’)de H

8.2. V- Lettres » .segætæeæeæeæeææeætrtumt

:. puisai-11R E" -X V 1.- u

I L me relie fi peu de quipos ,’ moncher Aza , quia peine j’aie en faire

ufage. Quand. je veux les nouer , lacrainte de les voir finir m’arrête, com-mefiien les épargnantje pouvois lesmultiplier; Je. vais perdre le plaifir demon arme , le foutien de ma vie; rienne foulagerale poids de ton abfence -,j’en ferai accablée; . r

Je I goûtois une volupté délicate à

canferver :le-fouvenir des plus fecretsmouvements de mon cœur , pour-t’enoffrir l’hommage. Je voulois confer-ver la mémoire des principaux; ufages

de cette Nation fmguliere , pour arumfer ton loifir dans des jours plus heu-reux. Hélas! il me relie-bien peu d’ef-pérance de pouvoir exécuter mes prœ

ers. V I ’ l ’ . a » :1 Si jètrouve à préfent tant de diffi- -culté à mettre de. l’ordre dans me:idées, comment pourrai-je dans la fuiteme les rappeller fans un fecoursétran-gerè On m’enofire un ,. il cil vrai , «-

d’une Pc’ruvierme. 85?’ mais l’exécution en efl fi difficile a que

je laverois impoflible. * i . -Le Cacique m’a amenéun Sauvage ’

de cette contrée , qui vient tous les.u jours me donner des leçons de fa Lan-

ue ,- 8: de la méthode de donner uneotte d’exifience aux penfées. iCelafe.

fiait en traçant avec une plume des.petites figures qué lÎon appellelettrer , .fur une matiere blanche 8: mince que il’on nomme papier : ces figurés ontdes h

noms : ces noms mêlés enfemble , re-préfentent le fondes paroles; mais;

« ces noms’& ces fous me paroillënt fi ,peu difiinéls les uns des autres , que fije réullis un jour a les-entendre , jefuis bien affurée que ce nevfera pasfans beaucoup de peines. ce pauvreSauvage s’en donne d’incroyables pourm’infiruire ;, je m’en-donne bien dam’

vantage.;pour. apprendre ; cependantje fais fi peu de progrès , que je re-noncerois à l’entreprife’ ,, fi jefavois,pu’un autre voie pût m’éclairer de ton «r

ort dodu mien. ixll’n’en efl point; mon cher Aza! v

allai ne trouvé-je plus de plailir que.dans cette nouvelle & finguliereétu-vde. Je voudrois vivre feule. :- tout ce:

84 . l I Lettresque’je vois me-déplait ; 8: la nécellité’

que l’on m’impofe d’être toujours dans

la chambre de Madame, me devient

un fuPplice. A ’Dansles commencemems , en exci-tant la curiofité des autres , j’amufois

la mienne; mais quand on me peutfaire ufa eque des yeux , ils fontbien-tôt finis ’tspToutes les femmes le ref-femblent selles ont toujours lesmé-mes manieras , 62 je crois qu’elles di-fent toujours les mêmes choies. Lesapparences font plus variées dans leshommes. Quelques-uns ont l’air depenfèr ; mais en général je foupçonnecette nation de n’être pomt telle qu’el-le paroît; I’afl’eclation me paroit l’on

caraâere dominant. ASi les démonfirations de zele 6: dÎem-

prefièment , dont on décore ici lesmoindres devoirs de la fociété , étoientnaturels ,il Faudrait ,çmon cher Aza ’,que ces peuples enfilent dans le cœurplus de bonté , plus’d’humanité queles nôtres ; cela le peut-il penf’er?

S’ils avoient autant de fére’nité dans

jl’ame querfur le vifàge ;’fi le penchant A

à la joie, que jeremarque dans tou-tes leurs aflions’, étoitfincere , choifij .

d’une Péruvienne. , . 8?:raient-ils pour leurs amufements desfpeélacles tels que celui que l’ont m’a

fait voir? ’ . ’On m’a conduit dans un, endroit” ou l’on repréfente , à peu près’comq-

’ me dans ton Palais , les aâionsdeshommes qui ne font plus * ; mais fi

. ,tnous ne rappellons que la mémoiredes plus (ages 6: des plus vertueux’,’jecrois qu’ici on ne célebre que les infeu-

fés & les méchants. Ceux qui les re-préfentent , crient.& s’agitent commedes furieux ; j’en ai vu un poulier fa ’rage jul’qu’a le tuer lui-même. De bel-

les femmes , qu’apparemment ils per-féCutent, pleurent fans celle , ’81 fontdes gefies de défefpoir , qui n’ont pasbefoin des paroles dont ils font accom-pagnés I,.,pourfairef ônnçître l’excès

de.leursi,91’!l.’ciiira.ï. 1 ’ " .’ Pourroit-on croire,’m*on cher Aza ,

u’un peuple entier , dont les dehorsont fi humains , le plaît à la repré:

fentation des malheurs ou des crimes

Îles Incas fiifoient repréfenter des ef-peqes de Comédies , dont les fujets étoientures des meilleures afiions de leurs-prédé-ceflèurs.

283 Ç ’ ’ ’I’eiiïçs’ .

qui ont autrefois avili ou accablé leurstemblablesîlr . l I’ p j

Mais peut-être a-t-onbefoin icide - .l’horreur du vice’pOur conduire à la ivertu. Cette penfée me vient fans lachercher ; "fi elle étoit jul’te , que’je

plaindrois cette nation! La nôtre, plus’favorifé’e de’lanature’, chérit ’le’ bien

ïpar-l’es prdpres attraits; ilne nous Faut

p que des nmodeles de vertu pour deve--nir vertueux; comme il ne au quet’aimer pour-devenir aimable.

ds ....’.Ç i ’ ”«

d’unenPe’ruvicnm. I ’87

.1 i * i ’L E T.T’.R.E I.XIV I I.

i Il E’nefais plus-que’peni’er du génie

de cette natron , mon cher au; Il’ parcourt lesextrêmes avec tant de ra-

pidité , qu’il faudroit être plus habileque je ne fuis pour. alÎeoir un juge-ment fur fon caraélere. . 4, 4

On m’a. fait voir un Æpeâacle tota-lement oppol’é au premier. Celui-làcruel, effrayant , révolte la raifon , 8chumilie l’humanité. Celui-ci amulànt ,agréable , imite la nature, 8: fait hon-neurau bon-feus. Ilefi compoié d’unbien plus grand nombre-d’hommes &

5 de, femmesmqiuejeipremiçr. On y re-quèlqnesaëlions de la vie

humaine jamais foit ue :l’on expritnela .peine cule, plai ,.la joie ou latrifiell’e , c’efl: toujours par des chants

préfente aw

i 151 des danl’es. .:7411 finit sumon-ch’er Aza, quel’intelli-

Seficejies fous fait univerfelle , carIl ne m’apas été. plus difficile de m’all-

p feâer des différentes gaffions que l’on,a repréfentées , que elles enflent été I

38 Lettres . pexprimées dans notre Langue , &cela. 1 Ime paroit bien naturel. ’ s

Le langage humain eft fans doutede l’invention des hommes , puil’qu’il fdifi’ere fuivant les’difl’érentes Nations.

La nature plus puifiânte & plus atten-tive aux befoins 6: auxiplaifirs de l’es.créatures , leur a donné des moyensgénéraux de» les exprimer ,. qui fontfort bien imités par les chants que j’ai

entendus. n . , I .S’il cil vrai que des fons aigus expriç-

ment mieux le befoin des fècours dans .une crainte violente, ou dans une dou-leur vive , que des paroles entenduesdans une partie du monde , 8: qui

l n’ont aucunefignificatibn dans l’autre, .il n’efi pas moins certain que de ten-idres gémiEements fiappent nos cœursd’une compallion bien plus efficace ,ique’des mots dont l’arrangement bi-zarre fait l’auvent unefi’et contraire. -

Les fous .vifi 8: légers ne-portent- iils pas inévitablement dans notre amele iplaifir gai , que le récit d’une hilï-toire divertili’ante , ou une plaifanterie ’

adroite , n’y-fait naître qu’un:-

Parfiiitement ? p , . -’1 -Efi-il dans aucuneLanguefdesjj-ex -

prellions

d’uncsPç’r-uvienne. I 89-1.

prenions qui puillent connnuniquel’ le?z plailir ingénu avec autant-de fuccèsque l’ont les jeux naïfs des animaux ?

, il l’emble que les danl’es’ veulent les

imiter , du moins infpirent-elles à peul près le même l’entiment. V-ï

. Enfin , moucher Aza , dans ce l’pecitacle tout eli conforme a la nature 8:.

, àl’humanité. Eh! quel bien petit-onfaire aux hommes, qui égale celui de ’leur infpirer de la joie?- ’ ’

J’en refends moi-même ,;& j’en.emportois prel’que malgrémoi , quandelle liit troublée par un accident quiarriva àtCéli-ne. ’- a En l’ortantnous nons étions un peu

écartés de la foule , & nous nousfouteniohs l’une’& l’autreide, craintede tomber. sDéterv-iller’étoitztpiel uespas devantsnoùsïavee’l’a belle- (au!qu’il conduifoit , lorl’qu’un jeune Sau-

vage , d’une jolie figure , aborda- Cé-line), lui-dit quelques. mots flambas ,.luislaül’a un.morceau- de papier qu’à.

angine-elle eut la lbrcedne recevoir ,8:rs’éèu’ilgnatf - . ï il ,n émet,» ’ s’était efFra à l’on

:abord jul’qggzme faire. le’ tremblement qui la, fililjlzfilimmauh

’I. Partie. . H

90 v lettrestête languillâmment vers lui lorl’qu’il

nous. quittai Elle me parut fi faible,que la croyant attaquée d’un mal l’ubit ,

j’allois appeller Déterville pour la l’e-courir ; mais elle m’arrêta & m’impol’a

filence , en me mettant un de l’es doigts I ifur la bouche; j’aimai mieux garde:mon inquiétude que de lui défobéir. *

Le même loir 7,. quand le Frere & lafœu-r le furent rendus dans ma cham-bre , Céline montra au Cacique le pa-.pier qu’elle avoit’reçu ; fur le peu que

je devinai deleur entretien, j’aurais. penfé qu’elle aimoit le jeune homme

qui le lui avoit donné ,À s’il étoit pollueble que l’on s’efi’rayât de la préfence

de ce qu’onaime; - ’ ’ « 9 :Je pourrois encore , mon cher Aza-5’

te Eure part: de beaucoup d’autres res-wmarques que j’ai» faites .- mais. ,hélas-l

je vois lache les derniers fils ,, j’en noue les derwniers nœuds , ces nœuds, qui me Isma-.bloientrêtre une chaîne de communii-ication’de mon cœur au tien ,.. ne l’ont

..

Tl

n’de mes cordons , j’en tou- a

déja plus que les trilles objets de m’es 7«regrets». L’illulion me quitte , l’alli’eul’e

"vérité prend laeplace , mes penlées, -’

ferrantesji égarées dans le ’r.

pas"

» d’une Pdmviènnc. - f9:- v(mame de l’abl’ence , ’s’anéantîront’déë-

formais avec la même rapidités que le’ temps. Cher Aza, il me l’emble que

l’on nous répare encore une fois , que’ .l’onm’arrachedenouveauâtonamour.

Je te perds , jete-quitte, je’ne te ver-plus-Aza l. cher efpoir de mdm

cœur , que nous allons. être éloignés

’m.,de l’autre l; I Ix

. z

’v-i’qti-Ï’ .Ei in

.92 .’ . - ’ E1253: s En»

îaaaaaasaaaâïZILEL’TTR gnan I. ï

r ,OMBrEN’de rem s effacé de maI r’ vie , mon cherfl’za-E’Ize’ASoleil a:

ïfi’itJa-moi’tié de l’on coursïdepuis la

derniere fois que j’ai joui du bonheur»,artificiel que je me làil’ois en: Croyantm’entreteni’r avec toi. Que cette dou-ble abl’ence m’a paru longue !, Quelcourage ne m’a-t-il pas fallu pour lafupporterr ! Je’ne vivois qué-dans l’a- ’venir-s le’prël’ent ne me paroël’oitplus

dignev.d’é.tre compté. Toutes mes pen-fées;.n’étoient que; des délits; toutes

mes réifierions queüdes projets, tous. .mes lamineurs que ’déslél’péræthœs. s *

A peine pûis’q’eencore fOrmer cesfigures, que’je me hâte d’en faire les «

interpretes de matendrell’e. .Je me leus ranimer par cette tensr ”

dre occupation. Rendue à moi-même,je crois recommencera vivre- A2212,que tu m’es cher. l que j’ai de. joie à te

le dire , à le peindre , à donner à - cel’entiment toutes les. l’or-tes d’exiltena-

ces qu’il peut avoir! Je .voudroisziler a a

. d’une Pein’vïermr. i ’93;tracer l’ur le plus dur métal, fur les

murs de ma chambre , formes habits;lin- tout ce qui m’environne, 6c l’ex-

primer dans toutes les Langues. .Hélas ! que la connoiliance de celle

Ï dont je me fers à préfent m’a été fu-hefl’e! queal’el’péran’ce qui m’a porté

à: m’ en .inl’truire étoit trompeul’e !* A

’ïfriel’ure que j’en ai acquis l’intelligen-lr

le, un nouvel univers s’eli offert ames;yeux-.- » Les-objets ont pris une au-tre forme , chaqueéelaircillèment in?découvert un nouveau malheur. »

Mon efprit , mon cœur , mes yetnr,tout m’a l’éduite ; le Soleil même m’a

trompée. Il éclaire le monde entier,dont tonempiren’occupequlpne por-non , angliqueèbien .î’dîatgressfioyau-

mes qui-Je compolènfijhlè ferois pas ,.mon cheiçAzajy que l’on m’ait abufée

fur cesfiîts incroyables: on ne me lesa que trop prouvés.s Loin d’être parmides’ euples loue-à ton obéill’anœ; uis non-leu:-lgment fous une domination étrange-TÊ’r’éloignée de ton empire par une’diliancefi prodigiedlè , quenotte-Née.

’ tiqnyl’eroit encore ignorée, fila cu--;pidité des Elpagnols ne leur avoit fait

. q. - Ï lettresgui-monter les dangers affreux pour p6métrer jul’qu’àl nous. . i i

L’amour ne ferart-il pas ce que la- ’l’oif des richell’esa pu l’aire ï Si tu m’ait

mes ,. li tu me delires , Gfeulement tu .penfes encoreà la malheureule Zilia, ’je dois«tont attendre de ta tendreli’e oude ta généralité. Quel’on m’enleignei

les chemins qui peuvent me. conduire:jufquïa toi ;les périls à-l’urmonter, les,

fatigues a fupporter ,feront «des plai-firspourmoncœur- ,i Nt si

d’une Péruvienne. 9°;

’sstastaaaaaaaaam sa

LETTRE XIX.HIE fuis encore li peu habile dans

l’art d’écrire , mon. cher Aza ,"qu’il-

V me faut un temps infini pour formertitres-peu de lignes. Il arrive louventqu’après avoir beaucoup écrit je ne.5puîs deviner moi-même ce que ’aicru exprimer. Cet embarras brouxllemes idées , me Fait oublier ceque j’airetracé. avec peine à mon louvenir ; jerecommence ,. je ne l’ais pas mieux,- 8a

cependant je continue. i z. T y trouverois plus-de Facilité, lije n’avoisza te peindre que’les exprel’g

fions de. matendrelle’; larvivacité demes l’entiments. applaniroit -toutes les.diliicultés.«...il . 57 i. . 7. . . ,- Mais "je "vaudrois aulli te rendre

compte de tout ce qui s’ell pali’épen-dantl’intervalle’ de mon lilence; Jevoudrois que tu-n’igno’èrallès aucunes;

dermes affloua s; néanmoins elles (ont:’ depuis long-temps li. peu intérefiantes

pali peu uniformes ,A qu’il me lieroit-

:mpollible de les dilüngucrdesautres. . du

96 . ’ x Lettres .7 ,Le principal événement de ma vie

a été le départ de Déterville.Depuis "un efpçtce de tempsque l’on

nomme fiat mais , il eli allé Faire laguerre pour les intérêts de l’on’Sou-’ ’

verain. Lorfqu’il partit , j’ignorois en-* .cote l’ul’age de la Langue; cependant , . ’

à la vive douleur. qu’il fit paroître .en le féparant de la l’œur 6: de moi ,lje compris que nous le; perdionspourg s

long-temps. v ;J’en verlai bien des larmes; mille:craintes remplirent mon cœur , que les. lbontés de (féline ne purent effacer. -Je perdois en lui’la plus l’olide el’pér .

rance de te revoir. A qui pourrois-jeavoir recours , s’il m’arrivait de. non-Â Vveaux malheurs? Je. n’étois’ entendue .

de perfonne.’ v ..., , 2’A Je ne tardai asà refleurirles e51.

flets de cette ab n’ce.’ Madame la me-re ,,dont je n’avais que .tropdeviné le: «

dédain (:8: quine m’avoir tant rete-.nue dans l’a chambreque par je’ne:lais. quelle vanité qu’elle: tiroit ,’dit-«. 1on»,.,’de ma naillâncejdtvdu pouvoirs .

qu’elle a- l’ur moi) ,me fitavec. Céline dama une-malfon de Viger-L. tges , où nous Tomes encornai-1a vie ,

que ,

d’une Pérurz’enne. . . .que l’on y mene en: li uniforme , qu’el- -

le ne peut produire que des événe-’ ments peu confidérables.

Cette retraite ne me déplairoit pas, ’fi , au moment ou je fuis en état de

. tout entendre , elle ne me privoit desinfiruélions dont j’ai befoin fur le dei;

lèin que je forme d’aller te rejoindre. lLes Vierges quiql’habitent font d’uneignorance li profonde, qu’elles nepeuventlàtisfaire aimes moindres cu-

riolités.’ j , ’’ Le culte qu’elles rendent a la Di-vinitédu’Pays , exige qu’ellœ renon- A

cent à tous l’es bienfaits , aux con-noillànces de l’eÎ’prit », aux fentiments ,

du cœur-,8: je crois même a la rai-fon , du moins leur dil’cours le lait-ilpenl’er. ’ ’ ’ A 3 si. A j

’Enferméescomme les nôtres ’, elles

ont-un avantage que l’on n’a pas dans

lesTemples du Soleil : ici les mursouverts en quelques endroits , dt leu-glement fermés par des morceaux defer croifés , alliez près d’un de l’autrepour empêcher de ’l’ortir , laill’entla

liberté de voir. 8: d’entretenir les gensdu dehors ; c’ell: ce qu’on appelle des,

parlons. . . - i l ’I. Partie. l

.. - « "lettres ."Cella la, laveur de cettecommoô

, dité , que je continue à. prendre desleçons d’écriture. Je ne arle qu’au

maître qui meles donne ; on ignorantce, à tous autres égards qu’à celui de

fou art, ne peut me tirer de la mienfne. Céline ne me paroit pas mieuxinl’truite ; je remarque dans les répon- ’

l’es qu’elle fait à. mes queliions , un

certain embarras qui ne peut partirque d’une. .dillimulation mal adroite,ou d’une ignorance honteufe. Quoiqu’il en loir , l’on entretien eli toujours ’

borné aux intérêts de fou cœur du à

ceuxdela famille. . ,,çLe jeune François qui lui .parla unjour enferrant du fpeétacle où.’l’on

chante ,, eli [on amant. ,I. comme j’a-

vois cru le deviner. .- . ,.j MaisMadame Déterville.,.qui* ne

veut pas les unir , lui défend de levoir; de; pouril’en. empêcher plus fit-zrement , .elle-ne-veutpas-méme qu’el-

le parleaquiîque celoit; . . .,.Ce n’el’t pas que fon choix-fait me

digned’elle, c’eli que cettemere, glo- Irieul’edt dénaturée , profite d’un ufa- ’

e barbare, établi parmi les grandseigneurs de ce Pays , pour-obliger

D

I .d’une Péruvienne. . ’95:

Céline a”prendre l’habit de. Vierge g, .afin de» rendre l’on fils biné plus riche;

v- Parle même motif, elle a déja obli-géDéter-ville achalât un certain Or-

; dre, dontril’nepourraplus l’ortir , dès

qu’il aura prononcé des paroles quel’on appelle racine. - , i’ ’ ’

Céline rélilie «de tout l’on pouvoir

au làcrifice que l’on exige d’elle ; l’on

Courageeli foutenu par des lettres defun amant, que je reçoisdemon mai.lte-à écrire ,4 &que je luirends; cepenoliant l’on ’chagrin’Ï apporte tant d’alté-

ration dans l’on caraê’tere , que leurd’avoir pour moi les mêmes bontésqu’elle. àv’oit-Îavatit queje parlallè la

langue; elle répand fur notre commer-cevune. amertume qui aigritmespeines..» Confidente perpétuelle des Germes ,.je l’écoutel’ans ennui-i; je’lâ’plains fins

effort ,je la cônl’olétavec amitié ; deli ma tendrell’e , réVeilléeparla pein-

ture de las-îliennes, me fait chercher afoulage: l’op ’ tellion de mon cœur , en ’

- prononçant eulement ton nom, l’imà-patienceôt’ le mépris le peignent fui-on Virage ; elle me coutelle ton el’prir,

tes vertus 6: jufqu’a ton amour. ’ -’Ma China même ( je ne lui l’ais

I a

me kiefit’rès’ ï . A , apoint d’autre nom; icelui-là: a’ par?! ’

.plaifant , oncle. luia laiflëe)maChfi- Ina , qui femblmt miaimer, qui m’o- 4-béir ententes autres occafions , fe don--n’e la hardieflè de m’exhorter, à ne.plus perlier à toi ; ou’fi je lui irùpofe’ ’

V filence, elle fort ; Céline arrive ,Ï il.”’faut renfermer mon-chagrin. -,

Cette contrainte tyranniquemetie à:comble à mes même Il ne me relieque .la feule 8: pénible fatisfilâion decouvrir ce apier des exprefiions de .ma tendre e, puifqu’il efi le feu! té-mo’in docile des [entiments de mon:

azur. à xi 4 1’ .- Hélas ! jeïprends peut-être des pei- a;’nes inutiles ,r ente-être ne l’auras-tu

jamaisqueljenai vécu que pour toi? . iCette horrible penfée afoiblit mon».

courage Jans rompre le"deflèin ue -.j’ai: de cbhtinuer M’écrire. Je con er- ;

vé mon illufidn pour te Conferver ma 1 ’vvie ; j’écarte la lraifon barbare qui "Çvoudroit m’éclairer : fiije h’efpérois ;

-terevoir , je: périrois , mon cher Aza ,feu fuis certaine ; (2ms toi la vie m’efi ,

unfupplice. ’ ’ i

’ 1

l

’x

d’une Péruvienne. riot.

wwwflwïëëëëëëë:ææææ-

a LETTRE Lux.Us QU’ICI-, mon cher »A-za . toute:

. occupée des peines, de mon cœur ,1e ne t’ai point parlé de -celles ’de.

mon, efpriL; cependant ,elles’ ne fontgueres moins cruelles. J’en éprouveune d’un genre inconnu parmi nous ,8: que le génie inconféquent deucevttenation pouvoit feul-inventer. ’

Le gouvernement de ce: Empire ,entiérement Oppofé à celui du tien , nepeut manquer .dÎétre défèâueux. Au

lieu que’le Capa-Inca efi obligé depourvoir à la fubfiflance de fespeu-rpies ; en Europe Ales-Souverains netirent la. leur quedes travaux de leurs

r Sujetstmufli les crimes 81 les malheursviennent-ils prefque tous des befoinsmal ’iàtlealtS.

* ., Le malheurder nobles en généralnaît des difl-icultésquÎils trouvent àconcilier leur magnificence apparen-te avec leur miferè réelle. vk Le commun v. des hommes ne fou-

tient fan état que par ce; qu’on appel-.

i il ’ Iil

la). ’ (lettrer:le commercerou. indufirie; la manavaifefoi efi le. moindre des;crimes qui:

en réliiltent... - r . 2 vUneçparrievdu peupleïefli ôbligée" pour vivre,de s’en rapporteral’humaë

mité des autres ; elle efl fibornée , qu’à

peine ces malheureux ont-ils fuffifam-ment. pour s’em échet de mourir.’. Sans avoir’ïde ’0r,’ilefi*impofliblei

d’acquérirzune portion décarre; terreeJaçnature a donnée atteins les’hom-

mes. Sans poflëder ce qu’on appelledu bien ,gil cil impoflible d’avoirderl? or: 8: , par une inéonïéquencé qui

blefiè les. lumieres naturelles , & quiim’ arienœ’ la rail-on"; icette nation,in enféev attache des lat-honte a recta-ivoirlde tout autre que du Seuve’ra-inigce qui efi néceflaire au foutien de favie & de Ton état -: ce. Souverain trèspand res libéralités ri fur un fi petir’nombre de feS’Sujéts ,Ïensèomparaifo’n

de la quantité, des malheureux ’,îqu’ili ’

y. auroit autant défolie à prétendre yavoir par: , que d’ignominie à fe’déli-é

vrer. par la mortde l’impoilibilité de ’

vivre fans honte. .r La connoiflànce de ces trifles vé-

rités n’excita d’abord. dans mon cœuf’

d’une Péruvienne. 1163que de la pitié pour les miférabless

7 ,8: de l’indignation contre les loir.Mais , hélas! que la maniere mépri-lantedoht j’entendis parler de ceuxquiqne font pas riches, me fitfairede cruelles réflexions fur-moi-mêmeÎ!Je n’ai ni or , ni terres, ni adrefièë,je fais nécefiàirement partie des” Ci-

toyens de cette Ville. O Ciel ldansquelle clade dois-je me’ranger? ’

. pi ’Quoiquetoutfentiment de honte,. quine vient paszd’une faute commilë’,

me foit étranger ;.:,quoique je fente’ combien il élit infènfé l d’en recevoir

par des caufes .indé andantes de monpouvoir ou de m volonté , je nepuis me défendre de fouErir de l’i-dée que les autres ont de’moi beet-te peine me feroit infupportable , li jen’efpérois qu’un jour ra généralité me

mettra en état de réco’mpenfer ceuxqui m’humilient malgré moi par desbienfaits dont je me croyois honorée;

Ce In’eli pas que Céline’ne mette

tout en œuvre pour cahier mes in-quiétudes’à’cet égard ;- mais ce que

1e vois , ce que j’apprends des gensde ce. Pays, me donne en général dela défiance de leurs paroles; fleurs , i

la

m4. - lames -vertus , mon cher Aza , n’ont pas plusde réalité queleurs richeflès. Les menébics que je’croyois d’or , n’en ont que .la ’fiiperficie.,-leur véritable jubilantièefl de bois;dekm’ême ce qu’ils appellent

politellè’ , a tous les dehorsde la vertu,& cache légèrement leurs défauts ;mais avec un peu d’attention , on endécouvre avili aifémentl’artifice , que

celui-deleurs faulTes richeflèst’ Je d’oisune artie de ces connoifg

lances à une orte d’écriture quel’on

appelle’Livres ;quoique je trouve en-core beaucouptde difficultés a com-prendre ce qu’ils contiennent , ils mefont fort utiles ; j’en tire des notions 3,»Céline m’explique ce qu’elle en fait ,& j’en compofe des idées que je crois

jufies. A aQuelques-uns de ces livresa pren-nent ce que les hommes ont it , 6:d’autres ce qu’ils ont penfé. Je ne puis

t’exprimer , mon cher Aza ,1’eXcellen-

ce du laifir que je trouverois à leslire , ftp je les entendoismieux , ni ledefir extrême que j’ai de connoîtresquelquesmns des hommes divins quiles compofent. Puifqu’ils fontàl’ame

. V ce que le foleil eli à la terre , je troua-

1’:

r d’une Pértlfienne. Io”;verdis avec eux toutes les lumieres ,

.. tous les feCours dont-j’a’i’bèlôinI;-mai’è

’ je ne vois nul efpoir d’avoir jamaisA cette fatisfaélion. Quoique Céline lié

fe allez fouvent , elle n’efi pas allezinfimité gourme fatisfaire’;rà;-peineavoit-elle penfé que les livres fuirentfaits par les hommes , elle’ignore leursnoms ,i 8: mêmes’ils vivent.

Je te porterai ,” mon cher Aza , toutce que je pourrai amaflèr de cesaner-veilleuxr Ouvrages ;-je’ te les explique;rai dans notre langue,- je goûterai la.fupr’ême’ félicité de donner un ’plaifir,

nouveau a ce que j’aime. L ’x iHélas! le pourraiàje jamais? a «

ses , 11mn; Aamenuisassent:. I En T R a; X’X I. ’

E ne manquerai plus démarierapour t’entretemr , mon cher Aza ,

on’rn’a fait parler à un ’Cucipata, que a r

l’on nomme ici Religieux :infiruit demut , illr’n’a promis de ne me rienlaitier ignorer; Poli comme un grandSei neur , lavant comme un Amutas;il ait aufli parfaitement lesaufages dumonde ; que les dogmes’tde fa Reli-gion, Son entretien 5 plus utile qu’unlivre , ’m’a donné une fatisfaéiion que

je n’avais pas "goûtéedepuis que mesmalheurs m’ont féparée de toi.

a Il venoit pour m’infiruire de la Re-ligion de France,& m’exhorterà l’em-brafl’er ; je. le ferois volontiers , li "é-rois bien affurée qu’il m’en eût liait

une peinture véritable; a ADe la Façon dont il m’a parlé des

vertus qu’elle prel’crit , ellesfont ti-

rées de la Loi naturelle; &en véri-té aufli pures que les nôtres ; maisje n’ai pas l’eiprit afièz fubtil pour jappercevoir le rapport que devroient w

6

d’une-Péruvienne. 107avoir avec elles les mœ’urs& les ufa-

. ges de la nation , j’y trouve au comtraire une inconféquencefi remarqua-

, blé , que’ma:raifon refule abfolument

des’y prêter. a - . 7 * "* pa A l’égard de l’origine &des 1 prin-

cipes.de cette Religion , ilsnne m’ontparu , ni plus incroyables , m plus in;compatibles avec. le bon .fens , quellhil’toire de Mancocapa , 8l du maraisTijz’caca *.- ainfiije les adopterois de

- même ,. fiflve’CuÇipataï-piçûtj indigne-aï

ment-méprifé le culteïqu’egnous’ renr;

dons au Soleil; toute partialité détruit

Vla--;èonfiance. - v - . a- J’aurais àpu appliquer-ares tairon-

nements ce qu’iloppofoit auxmienstmais files loix’ deïlfhumanité défene;

dent. de frapperiez) femblable; parceque (fait. lui faîteau mal ,’ ïà plus forteraifonr’nedoit-on pas blell’er l’on ame.

par le mépris deles opinions. Je mecententai de lui - expliquer mes fend-tments Jans contrarier les ficus.

D’ailleurs un intérêt plus cher. meprefl’oit de changer le fujetde notre

’ entretiensje l’interrompis des qu’ilme fut p’ofliblet, pour-laite claquet:-

HVoyez timoneries lucane a .

108 Lettrestions fur l’éloignement de la Ville deParisaa celle’de Cufc’o , de fur la polli-

bilité d’en faire le trajet. Le Cucipata.y fatisfit avec bonté ;.& quoiqu’il medéfignât’ la difianée de ces deux Villesd’une Façon défefpérante ; quoiqu’il

me fit regarder comme i’nfurmonta- .ble la difficulté d’en faire le voyage ,il me .fuflitde l’avoir que la choieétoit pollible , pour affermir moncourage, de me donner la confianceîde communiquer mon deflèin au bon.

Religieux. « . L" Il en parut étonné , il s’eli’orça . de ’

me détourner d’une telle entreprife ,’avec des motsfi doux , qu’il m’atten-drit-moi-même ,fur les périls auxquels-je m’expoferois; cependant ma réfo-lution n’en Fut point ébranlée ; jepriai le Cucipata , avec les plus vivesinflances ,hdem’enfeigner les moyens

de rretournerdans ma patrie. Il nevoulur entrer dans aucun détail ; il.me dit feulement que Déterville ,:parafa haute naifiànce 8: par l’on’mé-

rite perfonnel , étant dans une gran-’de confidération , pourroit tout ’ ce yqu’il voudroit; ile-qu’ayant un oncle.tout-puifi’ant- à la Cour jdiEfPëgfle: ,

d’une Péruvienne. .. grog.’il’pouvoit plus aifément queperfons

u ne me procurer desvnouvelles de nosinalheureufes contrées.

Pour achever de me déterminer ai attendre l’on .retour( qu’il m’afl’ura

i «être prochain) il ajouta qu’après lesobligations que j’av’ois à ce généreux

ami , je ne pouvois avec .hOnneur’difpofer.’ de moi fans fon contente-ment. J’en tomb id’aceord , & j’é-coutai avec plai 4 ïélogegqu’il me fit

des rares quah, Ï ii’ââliinguentDéterville des pi 285;" l’on rang.Le poids de la reco noulâ’nœ efi bienléger , mon cher Aza , quand onuelereçoit que des mains de la vertu. -

Le lavant shommem’apprit auflicomment le :ha’zardlavoit conduit lesEfpagnols 2"- jufqu’àg; tQ’nÏgmalheureux

Empire, 8: que la ’f9ifèe-l’orétoit la

feule caufe deleur cruauté. Il m’ex-pliqua enfaîte de quellefàçon le droitde la guerre m’avoir fait tomber en- at’re les ’mains de Déterville , par uncombat dont il étoit forti viéiorieux ,après avoir pris plufieurs vaifièaux .aux Efpagnols , entre lefquels.étoit

celui ui.me portoit. . ; -En n , mon cherâAza j s’il acon-,

ne . -. falernes» « ”-(inné. mes malheurs , ilm’a’dumoins -

tiré- de la truelle obfcurité où je vi-. voisfur tant d’événements funelies ,

6: ce n’efi pas un petit foulagementa mes peines ; j’attends le relie 3 duretour de Déterville : il ïefi humain ,-noble ,Hvertueux. , je dois compterfur fa générofité. S’il-me rend a toi,’

quel bienfait! uelle joie t! quel bon-

heur! » I h

z x

d’une Péruvienne 4 in

, figeasstssassesseseasa.L’EVT 1j R X X I I.

’ J ’A V,O I s compté, mon cher Aza ,

v me faire un ami. du emmenai:paras; mais une--feconde’ vifite qu’ilm’a faire ,1 a détruitlaibonne opinionque j’avois prife de: lui dans la pre-4miere ; nous Tommes déja brouillés.

Si d’abord il m’avoir Bardeaux 8:lincere , cette foiësjeë’tiag’ùàuvé que

de la rudeflè &dela’ .ûEetêsdans toutce qu’ il m’a dit. V ’ am” h

L’el’ prit tranquille fur les intérêts de

’ ma tendreile de voulus fatisfaire macuriolité tu: les hommes merveilleuxqui font des livres 1; je Icommençaiâparm’informer du. rang qu’ils? tiennentdansle monde 2;, ’iidé’c ,larvénération

que l’on a peureux, enfin des hon--.tneurs ou des triomphes u’on leurdé-cerne pour tant de bienëits qu’ils ré-pandent dans la lociété.

Je ne fais ce que le Cucipata trou-va de planant dans mes quefiions ;mais il fourit a chacune &n’ rée.pondit que par des difcours peumefurés , qu’une me fiat. pas dif-

au. V Lettres’ficile de voir qu’il me trompoit.En effet , dois-je-croire que deseus qui connoiflent à: qui eignent

Ë bien les fubtiles délicatell’és de la

vertu , n’en aient pas plus dans’ lecœur que le commun-des hommes s.8: quelquefois moins P Croirai-je quel’intérêt fait le guide d’un travail plus I s

u’humain, & que tant de peines ne jegout récompenfées que-par des raille:ries ou par de l’argent ? n , ’ ” .

’Pouvois-jeme perfuader que chez ,ï-’ une NatiOn firfaf’tueufe , des hommes; ’

fans contredit au-dellus des autres , Ipar les lumieres de leur efprit, fiiflèntréduits à latrifie nécellité de vendre ’

leurs penfées , comme le peuple vendpour vivre les plus viles produélions.

de la terre. , 3’La Pauli-cré , mon cher Aza , ne me ’déplait gueres moins fous le mafque " 4tranf’parent de la plaifanterie , que fousle voile épais de la féduéiion 5 celle duReligieüx m’indigna , (St-je ne daignai

pas y répondre. V V " j. Ne pouvant me fatisfàire à ce:égard ,- je remis la Icouverl’ation fur. .le projet de mon voyage ; mais au ’lieu de m’en détourner avec la mé-J

me

d’une Péruvienne. r r 3 i’me douceur que la premiere fois , il

f m’oppol’a des raifonnements fi forts 8:

fi convaincants , queje ne trouvaique ma tendrelle pour toi qui pût les

4 Combattre , jeïne balançai. pas à lui enfairel’aveuï. , .. -’î 3

D’abord il prit une mine gaie g51 paroiliant douter de lat-vérité demes paroles , il ne mere’pondit quepar des railleriesqui , toutes infipidesqu’elles étoient ,. ne lainèrent pas den3’ofl’enfer :. je ;mÊefl’orgai-; deilechn-e-

vaincre de la vérité ; mais-amantequeylesexprellions de mon cœur enprouvoientles lèmiments , fou vifàg’e&sfisâ paroles devinrent féveres ;’ il

ofa me dire quemonamour pour toiétoit incompatible’avec la vertu.)qu’il falloit renoncer à l’une ou àl’au-

.tre ,. enfin que je ne pouvois t’aimer

fans crime. .Aces paroles.inlenfées.,. la. plus vi-ve colères’emparade mon ame a j’ou-

. bliaivla: modération. que je. m’étais:prel’crite ,., je l’accablai: de reproches ;.

.-]e;.lui’ appris ce que je penfois de la

.fiuflèté de lès paroles , je lui pro--teflai millefois det’aimeritoujkours’ ;

;"& fans attendre fes.excufes.. je le qui?

I. Partie. a K .

1:4. j -- Lettresïtai , 6: je courus m’enf’ermer,dans.’rua chambre 3 où’j’étoisjrfûre qu’il ne l j

pourroit me fuivre; . si01mm Cher Aza ique lait-raifortde ce pays efl: bizarre l toujours en ’contradiélion a avec elle-même ï, je ne

fais comment on pourroiteobéir àquelques-uns de lès préceptes ,-’ fans jen choquer. une infinité d’autres.r v Elle convient en. général que la 1’

remiere des 4 vertus el’t de faire du ". ien; elle approuve la remmaillant-ce , & elle prefcrit l’ingratitude.r- Je ferois louable fijev’terét’ablif-fois fur- le Trône de tes pesés gr je fuiscriminelle en te -c0nfervant un bienplus -’ précieux eque’lesï Empires. du

monde. r * ’ .’- On m’approuveroitfije récompen-s tfois tes bienfaits par les tréfors duPérou. Dépourvue de tout, dépen-rdante de tout , je ne poliède que-matendrellè , on veut;que jeté la meune ; il faut être ingrate pouràvoirde la vertu. Ah, mon cher Aza ’! jeles trahirois toutes , fi je collois unmoment de t’aimer: Fidelle a leurs Q jloix g je le ferai à, linon aniour , ’ene

vivrai que paumoit: - ri T si»? si

V d’une Péruvienne, V .115!

, harassassasserq’ssssaa

’ LETTRE XXIII.5 E crois; mon cher Aza , qu’iln’y

a quesla joie de te voir qui pour;i trait l’emporter fur celle que m’a cau-

fé leretour de Déterville : mais com- ime is’il ne .m’étoit plus permis d’en

. fgouterïl’ans mélange ,7 elle aérébien-

tôt fuivie d’uneztrifiell’e qui dure-en-

, score;w 2 " Pr’ .lCéline étoit hier matin dans machambre; quand on vint myliérieulë-

- «ment l’appeller z il n’y avoit pas long-atemps qu’elle .sm’avoit quittée , lori-

- qu’elle me iitvdire’ devine rendre au’ V Parloir ;vj’y courussQuelle fiitma litr-

prife d’y trouverlôn fi-ere avec elles!Je ne dillimulai point le pl’aifir que

j’eus dela voir: je lui dois de l’effi-me& del’amitié ; ces fentiments font

sprefquedes vertus , jesles exprimairêver: sautant de vérité’que .jeJIes fen-

*t015. . e .A :;’ ij Je ’tvoyois mon Libératenrz, le feu!a appuide. mes efiérarices’;’j’alf0isç’rar-

Il Ier fans contrainte-fies toi,K a.

V1 16 - Lettres .tendrefl’e , de mes delièins, ma joiealloit jul’qu’au tranl’port. ’ ’l

Je ne parlois pas-encore Françoislorl’que’ Déterville partit. ; :combier! ade choies n’avois-je pas a lui appren- n «

idre ; combien d’éclaircifiements a lui

demander; combien de teconnoiflan-r Ices à lui témoigner? Je vouloistout V.

.dire a lafois ; je difois: mal’ôtcepen- il

dam jeparlois’beaucoup.’apperçu’s que pendant" ce aï.-

.temps-làDéterville changeoitrde ,vi-lège :une triiieilè , ’quejj’y avois re-ç

marquée en entrant ,ÏA e diflipoit ’,

7*"Je m

«laquiez renoitfa» place, je:m’enap- ’15

nplaudi ois, elle. m’ani-moit a l’exci-Ïter’ encore..Hélas-! devois-je craindre L.- d’en donner trop aun ami a qui je dois. a ;»t0ut»& de qui j’attends tout i Cepen-’dant ma fincérité le p jetta dans une-eueur qui me coûte a préfentbien des

larmes. , , r , j,Céline étoit fortie en même temps1 que j’étais entrée: peut-être fa pré-

ferme auroit-elle épargné une expiiez.

fion fi cruelle. , .Déterville attentif- à mes parolesparoifl’oitf’e plaire ailes entendre , fans ’

longer à m interrompre .4. attifais

d’unePe’ruvienne. I 117’ ’ Iquel trouble me fêlait) lorfque je vou-

L lus lui demander des infiruéiions "fur’ mon voyage , 8c lui en expliquer le

motif; mais les exprellions me mati-quurent, je les. cherchois ; il profitasd’un moment de filence , &mettantun genouil en terre devant la grilleà laquelle les deux mains étoient at-itachées ,-iFm"e dit d’une voix émue-r

équelîl’entimentpdiwine Zilia , dois-

.Ie- attribuer le; plai-lin que je vois aulli’naïvement,.--’exprimé dans-vos beaux

yeuxque dans vos difcours ?-Suis-j’ezle plus heureux des hommes au mo-ment’mêm’e’ où ma fœur vient’de me

faire entendre que jr’étois. le plus"?!plaindre ? Je ne fais ,-répondis-je ,quel chagrin Céline apuvous don;suer ; mais je fuis bien,»alï’urée que:vons n’en recevrezvjamaisdema part. ,Cependant ,"repliqua-tsil , elle m’a-

. dit queje ne devois pas efpérer d’êtrevain-ré de vous. Moi ! m’écrial-je en-’ l’interrompant ,.moi ,jene-vous aime

peina-.- r. , j - ; r, àAh, Déterville l coniment votre

.fteuin-pçut-elle. me noircir d’un telcrime ?:’L’;ingrati’tude me fait .ho’r-

v Jeux: , je me haïrois moi-f- même; :5:

1118 - Lettres Kje croyois pouvoir. calier de v0us ai. . -

mer. ’ j - t j. .Pendant- que je prononçois ce peude mots , «il fembloit, à. l’avidité de. il[es regards , qu’il vouloit lire dansmon i

aine. i . ’Vous m’aimez , Zilia , me dit-il. 3 : ’vous m’aimez , de vous me le dites!Je donnerois ma’vie pour entendrece charmant aveu r; hélas l. jette - puis ,le croire , lors même quejel’entends. ’ 4Zilia , ma chere» Zilia , * cil-il bien vraique vous .m’aimez Z Ne vous trom-pez-vous pas vous-même? Votre ton,vosyeux, mon cœur , tout mefédurt;peut-être n eficce que pourmereplon-iger plus cruellement dans le défefpoïr

d’où je fors. 1 a A . IVous m’étonnez , repris-je; d’où

naît votre défiance è Depuis que jevous Connais , fijeïn’ai me faire

’ entendrep’ar des paroles , toutesmesaéiions n’ont-elles. pas du vous prou-

verque je vous aime ? Non , repli-qua-t-il , je ne puis encore me flatter ;vous ne parlez pas allez bien le. Fran-cois. pour détruire mes julies craintes ;vous ne cherchez point à me sont;pet ., je le faisandais expliqueaemoi

, j d’ une Péruvienne. i 1’19quel feus vous attachez à ces mots

. adorables , je vous aime; que monfort fait décidé, que je ’meure a vos

. Pieds de douleur ou de plailir.Ces mots, lui dis-je un peu inti2-’

guidée par la vivacitélavec laquelleIl prononça ces dernieres paroles ;

’ ces mots doivent, je crois , vous faireentendre ne vous m’êtes cher ,que votre ort’m’intérefie , que l’a-

mitié &v la reconnoillànce m’atta-chent a vous», Fce’s . lèntiments plai-fènt’ a mon cœur , de doivent finis-

faire le vôtre. A * t --Alt-,*Zilia l .rne répondit-il ,- quevostterrnes sïafi’oibliflènt , que votreton le refroidit? Céline m’aurait-elledît la vérité P N’efi’- ce’pointïpou’r

Aza que vous fentez «tom’ce que vous

ditesPNon ;« lui dis-je , le fentimentque j’ai pour LAza tell tout différent

’ . de ceux que j’ai pour vous ’, c’eli’

ce que vous appellez l’amour-"an..-Quelle peine cela peut-il vous faire ?

l ajoutai-je (en le voyant pâlir, aban-donner-la grille , 8c jetter au Cieldes regards remplis de douleur.) J’ai(le l’amour pour Aza , parce qu’il en.as-Potlr»1noi",«8t qué-nous deltiohsétre

no Lettresunis. Il n’y a là-dçdans nul rapport .avec vous. Les mêmes , s’écrîaet-flque vous trouverez entre vous 8: lui . cpuifque j’ai mille foisplus d’amour;qu’ilrn’en reflèntit jamais. A

Comment cela fe pourroit-il , re-pris-je? Vous n’êtes point de mîNa-5tion ; loin que vous, m’ayez choifiepour verre époufe , le huard feul’nousa joints, 8: ce n’qfi même que-d’aujourd’hui que nous pouvons libresmon: nous communiquer nos’ idées;Par quelle raifim auriez-vous pourmoi les fentiments ’dont vous parlez?

En film-il dÏauzres que vos kohar-

Ccaraâere , me repliqua-pila: mÎattacher à Vous Jufqu’à.la mon? Né téndne , parefièux ,en-nemi de l’artifice ,» les peines qu’ilauroit fallu me donner pour pénétrerle. cœur desrfemmes , 65-121 crainte den’y pas’trouver-la franchife. que jÏydefirois, ne m’ont laiflëj ou: ellesqu’un rgoût vagué" ou pa age: ; j’ai:

vécu aoù je’vous aivue ;,votreebeauté me.fiappa 1 mais fan imprefïion auroit; Ïpeut-étreetë auflî légere que celledab, mon? d’autres æ filadouceur,

» ’ 13h

v

ns paflion Jufquhu momenL .

fia. c

- :d’une Pëmilictzne. - ini 51 la naïveté de votre caraélere ne m’a;

l vicient préfenté l’objet que mon ima-i gnation m’avait fi louvent; comparé.

l eus lavez ,Zilia , fi je l’ai refpec-i té, cet objet de mon admiration?* Que ne m’en a-t-il pas coûté pontez-é;

- l fifier aux occalions féduifàntesï’queî m’ofl’roit la familiarité d’une-"longue

’ navigation ê Combien de fons votreinnocence vous auroit-elle livrée à mes

i tranfports, fi. jeles eufiè écoutés?Mais loin de vous oflènfèr ,’ peut:

I fêla difcrétion jufqu’au filence ;,j’ai

i même exigé de ma fœur qu’elleinevous. parleroit pas de’mon amour :je n’ai rien voulu devoir qu’à vo’us-

même. Ah , Zilia! fi vous n’êtesrpointtouchée d’un refpeétfi tendre , jeunefinirai ;mais,:je le feus, rima-mortifiera

r leprixdufacrificç- . à 2 * 77’ »Votre mon! m’écriai-1e ; ( péné-

.. niée de la douleur fincere dont jerleY v voyois accablé); hélas ! quel mais. ’

i ce! Jene faistpas fi celui de mute neme feroit pas "moins afiî’eux.

Eh bien , Zilia, me dit-il 5 filma vie vous el’t chere , ordonnezidbncl que je-viverue-fauteil fiireæâlui

dis-je ? M’aimer , répondit-il, comme

I. Partie. ’ L

a; - Autress’vous aimiezAza. Je Faim: toujours 1’:de même , lui répliquai-je , 8: je liai; .ruerai jufqu’àq laineur; je ne lais; -.i aajoutai-:16 à fi vas loix .vouseepermet- ’31, ô

tant d’mer;deux,ob1ets de la même ’-

maniere ; mais. nos ufagcs 8: mon icœur me le défendent. Contentez- rvous desfentiments que jezvous proo’ f :mets, &je ne puis en avoir d’autres; îla vérité m’efl dicte, je vous. la dis .

[anadétour., k A , 1 r IDe quel fang froid vous m’afiafli-

nez ê-S’éCl’ia-tt-ilaAh; Zilia! que je :1 n

vous aime ,u uifque. j7adore jufqtfà ï:votre cruelle anchilè..Eh- bien ,conêfinira-en ,. aprèsavoir gardé quelques ;momentsle filenœumonamour fur-è 6 i,palliait: votre emmuré. Votre bonheur 4m’efi éplucher quelemien. Parlez- Lmoi avec cette finôéfîté qui, me dé- ’

chue-131mm amant. Quelle efl- 1’votre-émerance urlîamour. que vous * v

.conÏeWez.gour.sza?n ..: A . r ’151151331; lui dis-k, ’e nient ai qu’en si

vous feul.. Je lui expliqqair-mfuite 734 comment j’avais :apprisque-ia com- 47:

municarion aux Indes in? étoit pas im-îque je m’être-m4331

-r née qu’il’mçpmcureroit loupons.)

» d’une Péruiiemte. . i. aly’metourn’er ,- ou ,çv-toutîlauîmoînsx,’

Qu’il auroit ailézzdebontéîpourfairePâflèrjufqu’a toi des ’nëuds qui :t’rinfé

rugiroientvde mon fort ’& ont m’en1re iavoir-"lesmépcinfess,’»’a n V qu’inlïî

r trBite de ta ldeflinéei feues? «renifla;* erregle’alà miennew ’"r I v’- levais prendre; me dit-"il, (lave’c’un’i

faïlgfroid affeé’té) , les mefutes inéceiï-

lres pour décOuvrir le fort de votre .afilant, vous ferez iatislàiteàcetégard: ’

A cependant vousgvousflatteriëz’éfi’vairi?

fie revoirîl’heureux Aza ç des liminales

. Invinciblesivous iëparént; ï Iffies ’,-mori cher Aza , furent un

c0up mortel pour mon cœur: mes-lareElles coulerent en abondance; eues- i

cm Intention sdeïr’é onafieaæeruiné’; nePittgnvmomçefi actrice; sentaient-lut

. 13; cenfin je ne le .vettraiïplus ; maisMen- vivrai pas moins pour lui :fiïÊtre amitié cil afièz généreuië pour.

ficus-prouteriquelgue:correfpondaniîce 2 cette v-latislà’étion ïfufiira- pommé

Fendre silaivieïmoins ïinfupportable i ,16:

r Je comme 5* pourvut. que.” .*Yens-"me promettiez de lui ’fiire * fa”; I Ï I

voins que 1e (annone en l’aimant:

L a

i234. .8: rial]?! " A .Ahlcæ’enieflgtrop , s’écria- t-il en 11è *

levant brufijùem’ent roui , s’ilefi punif ’

ble;,.je ferailegfeul malheureux. Vous 1connaître; ce cœur que vous défiai-fi

’ gne’z wons-verrez desquelsqefl’orts cit”

capable Unwampur tel que le mien [sije vous forcerai anamoins à" me plant-8’.

tire.- - En dirent ces mots ,’ il :f’orti’t’Üz if

melaifià dans un état que je ne’ïcoinîh prends pas encore; j’étois «demeurée;

debout ,* les yeux attachés fur lapone-.5par; où Détervîlle venoit de ;ïfortirabyméedans une confitfion de parées;que je’ne cherchois pas même à’dérg’we;

1er ,j’yz ferois’refiéelong-temps fi’line ne fiat entrée dans le parloir. a? ’03.

; Elle me demandaevivement pour-224;quoi Déterville étoit fortÎfi-tôt.r En???lui cachai pas ce qui ls’étoitrpafl’é entré?

’ nousD’abOrd elle s’affiigeade ce qu’ici?ï

Îdeappelloitî le malheur de fan fierté?enfaîte, tournant la douleur en coleta!elle m’accabla’desplus durs reprochesr’ .

fans quej’olaflëy oppofer un feul mon:QuËaurox’sÆe pu luidireçi Mon trouble! ’

. melaiffoitàpeineilaîlibertéëdepenfefîîï

je fortis;elle ne me fuivit point; Rem?rée dans ma chambre. j’y ferois-rem?"un jour fans oièr. paraître , - fans-MON

d’une levienne. j in?’ - en de nouvelles de perfopnçJGQdans I

y "il délbrdre (11.61.9311 guigniezmeijperâ- H

menoit as même’deït’éerire. V. if”-’ ’ La’co crédèÏCéli’né;-lèïjîéfefpoir de

’ 9h frere , les dernieres- paroles , aux:quelles je voudrois-r , ’81 jéënÎôfe mon;

Fer un fen’sfavorables,’ livrèrentsrfion-a.meztour «à tourëauxnïplus cruelles in:

qUÎétudesÎ » I -, (2:12 ; .’ Lil? aiï’cru enfin ’quîe le En! moyen’deÏ

’* 68’ adoucir. 5’» étoit Ide! renies peindre? ,T.

’ de t’en Paireïparu, deîehëreherëlan’stàf

fænd’refièles confeils dontrjÏ-aijbefoinif -

fiente erreur m?a [antenne pendant quel Écrivoist: maisqu’elle a îpeuîd’uré l’MâÉ

lente" en écrite ;:& des-Jear’aél’eres? ne

f0Ant’tracés queëpOUrmoi,"ï N Vil* 1T1!iignoresægquejeafouffle ; tune?

. irais pas m’êmefi .’Çxifiè ,--li jeît’aigne?’ j

""Âza ,lmo’n cher 3---ne.leil;fauras-tu j’ lamaisîtviî; à 7’23: si». .r ï en.u-

u

l- aux.» a» ,- A)

L53

a, sa : ;*,. E pourrois encore appeller une ab

p fence ,- le. temps qui slefl écoulé; wmon cher Aza, depuis la dernierefow, ique je t’ai écrit. va n w «M "ï, :QuelqueSJGIJrs aprèsl’entretien que jj’eus avec Bête-mille; je tombaiîdanâ N

» une maladie-que lion. nomme la fleure. àSi (comme je le crois ) elle a étêtantfiée5par -les;paflions douloureufes :qui;’m’agiterent, alors 5 ’ . je. îne-ndo’ute pas

qu’ellçnÎaitsé’té prolongée parles, tri? h

tes réflexionsfdont;jefuispcdupéet,par le regret d’aVOir perdu l’amitié des

’ . -’ î * . Mm, fin .tsQQQÎQU’elle, iait paru :s’intérefl’er; 1’

ma maladie , u’elle m’ait rendu: tous. v’qles foinsqui dé endoient d’elle , cïé-

toit d’un air a 1 froid, elle a eu fi peude ménagement pour mon ame.,vqi1e t

je ne puis douter’del’altératiOn defes vfentimentsfl L’extrême amitié qu’elle a

pour fou fierel’indifpofe contre moi; telle me reproche fans ceflè de le ren- Idre malheureux : lahonte de paraître e

hit-ars A v

’ . d’unerPâuvienne. Filial;v ingrate m’indmide, les bontés aff’ec- -tées deÇéline-me igénent ,z’montem- .

barras la contraint fila. douceur 8:l’agrément fourbannis de natrecoms

v met-ce. , . ’ Ë - nMalgrétamdeconn-ariétésszde: ’

nos de la part du fiére’ôzdela (leur; je

’nerfuis pasinfenfihle auxchangent leursïdeiiinéest -- ’-

’ se MadamevDétérvizlle efi inox-reflet-’œ nacre dénaturée n’a point dénanti

. - fou carafierelgœlle a-dotmé-toutiibn«bien à-fon’fils’ aîné: On refpere’ que des

’ grenade" Loi empêcheront lïefi’etâïie

6 cette injufi-ice. Déterville; défiutér’elï

U fé parmi-même, (adonne desipeines’h » snïfinies pour sirçrfiéline de l’oppre’iï .

J fion;.:Il famille rque-fontmalhaurïqidouble d’un amitié pantelle ;-’0utre

qu ’il’ vient fila avoir tous les jours , il lui

’ éerdrfoirvôrmatin ; V Tes :lettres flint

’-remplies de fi tendres plaintes contre- moi , de fi vives inquiétudes fur’ma

fauté, que , quoique Céline afi’eëie,

en me les lifaht,’ de ne vouloir luem’infi’ruire du pro rès’de leursa ai-

. res , je démêl ’ ément le motifdu

A Prétexte î ’ l - ’ 7- » i Je ne doute pas que Détervilleïne

. L 4

128 --.-.’-Let’tres - A v.les écrive , afin qu’elles me fiaient lues ;néanmoins je fuis superfuadée :qu’il s’en. Î-

abfiiendroit ,zs’il étoitinflruit des re-’.pluches ,fang’lants dont ’cenealeéture, Ç;

efl fuivie. Ils font leur impreïïion fur: vmon cœur : la triflefïe’ me confume. ’.. Jul’qu’ici ,..au; milieu des Orages 5

jeI-jouifljois de :la faible; fatisfiélion devivre enpaixavecmoi-méme; au: Acurie [tache ne fouilloit la: puretéide. vmon amer-,1 aucun remords ne:la trou- labloit 5. à préfent je ne puis .penfer,fans une forte de mépris pourïmoi”:même , quejezrends malheureufesdenx-perfonnes: auxquelles je dois lavie,,qu.e,je trouble le rrepos dont elles ,jouiroiendtzfans moi, que je leur fais àtourie mal qui ei’t en monipouvoir; à?.81 cependant je ne puis ni ne veux ce; ’fer. ’être criminelle; .Ma .tendrefiepour toi triomphe de mestremords. a ;;”Aza,que»je t’aimelt g z..- 1-532. ’

î.:;lr3w.;:;il

un. fiL...71:’.1,.. s

s

l

s

- h ’ une Péruvienne 1:ç°°°°°°°ëeeeueeeeg

LE’T’TREJXX V.’ f.

QUE la prudence eft’quelquefoisï.. nuihble, mon cher»AZa-! l’aire-J

. fifié long-temps aux paillâmes intima”ges que Déterville m’a fait faire de lui"

, accorder-un moment d’entretien. Hé:las lje fuyois mon’bonheur. Enfin,"inoins par complaifance que parlalli-VJtu de de difputer avecÇe’line , je malinslaiiïé conduire-au parloir. Ala vue du.

” A changement adieux quirend’Détervil-Lle prefque méconnoilïable , jefuis ref-tée interdite: je me repentois déja dema démarche Lïattendois , en ’ trem-blant , les reproches qu’il me oifi’oiten droit de me faire.Pouvoîs-je devinerqu’il alloiticombler’ moname de plaifir?

, Pardonnez- moi, Zilia , m’a- t- ildit , la violence que je vous fais; je’neyous aurois pas obligée à me voir-3 (ije ne vous apportois autant deHoieQue vous me caniez de douleur. E -ce,trop «exiger qu’un moment de votre

flue , pour récompeniè du cruel la?v - .crificerquejevousfais-î’fEtvyfaosme

- 130 . L ,donner. le temps de répondre : voici ,continuagtril, , une. lettre de ece-parentdont on’vous a parlé; en vous ap-prenantlefart d’, 2a; elle vous prou- l .vers. mieux que tous mes ferments, fique! efi l’excès (le-mon amour; &tout de fuite il m’en fit. la: leélure.Ah l mon cher Aza ,. aisjepu l’enten-

n, dre fans mourir de joie? Elle m’ap-«prendrquetes jours fantàconfervés, r j

o Que, tues libre 1, que tu vis fans périla la Cour d’Elpagne. Quel bonheurànefpérélg . 7’ r - , - .. , s

cette admirable lettreefiécriteparun homme qui te connaît , qui te voit,qui reparle ; peutaêtre tes regards am; -ils étéattachés un moment fiance pré»

cieux papier P Je ne pouvoisen ana-cher les miens : je n’ai retenu qu’àpei-nedes cris de joie prêts à-m’échapper i;

- » les larmes de l’amour. inondaient mon

Si j’avais fuivi flesmouvements idemon; cœur, cent fois j’aurais interrom-pu. Déterville pour lui dire tout ce quela reconnaifiànce m’infpiroit ;I mais jep’oubliois, pointque mon bonheur doitaugmenter fespe’ines: je lui’caehai mes

. gæfponsgilnevitque meslatmes:

d’une Péruvienne. A ’13:. Eh bien! Zilia, me dit-ils après

avoir ceflë de lire ,’ j’ai tenu ma pa-

roles, vous êtes infiruite du fortvd’A-2a :95 ce n’eli point allez , quel-litur-il Paire’de plus? Ordonnez fans con-trainte , il n’efl rien que vou’s’vnefoyez

en droit d’exiger de mon amant ,pourvu qu’il- contribue à: votre bons

heur. ’ I * ’ -’ ’ :v Quoique je dulie m’attendre à cetexcès de bonté, elle me furprit 8: me

touchant A ra Jet-fus quelques moments-embar-trafiëe: de ma réponfe , je craignois

d’inviter lai-douleur d’un homme fi gé-

néreux. Je cherchois des termes-quiexprimaflènt - la vérité de mon cæür ,

fans aflènier :la’ fenfibilité du i lien .;:r je ne les trouvois’pasg’il alpaguer.. a ’ Mon r bonheur. ,n lui’dis je, pe ferajamais’lans mélange, puifque je nepuis concilier les devoirs de l’amouravec .ceux:de l’amitié : je» voudroisregagner ria vôtre 81 celle de Céline;

. je voudrois ne vous! point quitter;admirer fans celle vos vertus, payer:-tous-les jours de mamie le tribut defrecannoiflânce que je dais à-vos b9!!-

r tale-l’ensqu’enm’iélôignantde de"!

132. ’ i 9 Entresperfonnes fi cheres , ’regrets éternels:-fMais.". a.

Quai l Zilia, "s’écria-t4! , vous voumlez nous quitter! Ah! je’n’étois point gprép’aréïa’ïce’tte funefle réfolutian23 je ’

manque de courage pour la foutenir;J’en avois alliez pour vous voir ici. danslesbras de montrival. L’effort de mavraifon fla délicatefi’e de. mon amour.m’avaient’afl’erihi con ire ce’coup mon -

tel; jel’avOis préparé m’ai-même;

mais je ne puis me (égarer devons ,2je: ne :pms renoncer i vous ; non ,vvous ne partirez point, continua-vilavec emportement; n?y’com tezîpas,vousabufez -”de maÏ-tendre e , vous.déchirez 1l’ansïpitlié’un coeur-perdu d’a--

mour; Zilia l cruelle Zilia ,’voyezvmo’rr’

’ défefpoir , c’eflvotre ouvrage. Hélas!-

de quel prix payez-vous l’amour-le[plus pur? H w " 1’ I r ’* Il

’ C’eil vous ,"lui’dissj’e de ifa réfolution c’efiâvau’s que je devr oisaccufer.î Vous flétrifl’ez: mon ’ame. en ’

la forçant d’être ingrate ; vous délite,

lez mon cœur par une .fenfibilité in-f’mêlueufe. Auv’nom del’amitié, ne rets

niflèz pas s une généralité fans I. exem-. ’

jale, par: un îdéfefpoir qui ferait 13:11-

u

remporterai des

«.

, d’une-Péruvienne. E1733-mertume:de ma vie lànswous-regdreheureux. Ne condamnez pointve’nmoiilelmême lèntiment que vous ne ou-vez furmonter ; ne me forcez pas. meplaindre devons ,-laifiez o. moi chérir.votrevnom,» le porter aubain du mon-de ,- 8c le faire révérer .-à-.des-.peuples

adorateurs dela vertu. l l ’’ Je ne fais comment je prononçail ces paroles: mais Déterville ,,fixant

fesyeux’fur mai , fembloit ne mer ;pointwregarder : renferméfll lui-mê-

me , il demeura long-:tetnps dansants’ profonde méditation ; de mon côté je* rn’ofaisgl’interrompre : nous .Obfer;I" minus un égalfilence , quand, il repritl la parole , 6c me dit, avec uncefpecei detranrquillité-z oui [Zilia , je çonnois...’ -je.fe’ns taure mon injuflice; maisyre-

;nonceï-tronde fangfiaid’à la -vue de.;ant:’Îde«vcharmes P Vous le,voulez ,

vous ferez obéie. Quel facrifice , ôCiel l Mes» trilles jours s’écouler-ont,

finiront [ans vous vain-Au moins. [î adamons"; N’en, parlonsplus, ajouta-.tçil , enrs’interrampant-t ma faibleflè

’trahiroi’t -., donnez-incident; jours’ pour m’afl’urer de mai.- même; je re-

Viendl’âl; vous voir. , i141. -.r.1éceiïàire

113-4.- ; Lettres: aque nous pretiians enfembledes mefu- :resvpour- votreévoyage. Adieu ",Zilia!Puifiè. l’heureux Aza &ntir tout faitbonheur! En même temps il fouit. ’

Jeté-l’avoue, mon cher Aza æqu’ais s ’

que Déterville me fait. cher , quoique sje Me pénétrée de fa douleur , j’avais

trop d’impatience de jouir en paix dema félicité , pour n’être pas bien aile

. rçtirât.. .: I’Z a t in’ Qu’il :efldoux , après tant de pei-nes ,1 de s’abandonner à la joie! Je.paflài le reflededa journée dans closplus tendres-radiiements. Je ne t’écri-

vis point : une lettre étajj trop peupour mon cœur r; elle m aurait rap-

* perlé-ton abfence.:-Jeste voyois , je teparlois , cher Aza ! Que manquerait-il à mon bonheur ,fi tu avais joints àcette précieufealettre’ quelquesâgagesde ta tendrellè?’ Pourquoi ne l’as"- tu

’ r as’fait? On-t’a par-lé’demoi , tu es

mûr-ait de man d’art,” écrient-ne meparle de tansamau’ra Maïs puis .j’edoutée-détail cœur P Le mien m’en

réfréné. ’Tu m’aimes ’,’-taîjoie ’eïi ’ éga-

île [à laotienne, tu brûleries mêmesfieux , lamémeimpatienceste dévore ::quelacrainte s’éloigne-de mon aine , V

t d’une PMicnne. f3";-ueJa laie y domine fins mélange.epehdanttu as embraflë lat-Religion

de ce pe e fëroœ ?"Quelle cit-elle?Exige-bel e les mêmes filerifices que

Pascôhfentip :.è ; .. VQuoi qu’il en fait. mon cœurîefi: .

fous tes loix ; foumife’à tes lumierçsè

i adopterai: aveuglément tout ce "qu:Pourra nousrendre i éparables; Que

’ cellule France ? Non. , tu n’y aurois

. uiæje craindre ! Bientôt réunie à monien’, à mon érrç’e , à.mon.. gout; ne

penferai plus que par toi , je ne vivrai ; *quevpoun’mmer. - - - .

73.3.6 I incultures,

v que plaifir. que je me fois»moute;» les difficultés du vbyageü,!;de. 2115

**’****Wwaéæwæçk

A

1,.

.CïE-sr ici, mon chenflzgg un’ïÏ

, je te reverra: ; mon bonheuf f;

que Déterville m’avoir .affiënée; quel.

te prévenir, de coûrirau-devànt detes pas , Vjeele fiacrifie finsregrer aubonheur (lente Ivoir.plutôt. . A n» Déterville im’a’ prouvé avecÎtarit-

b’d’évidencèrgue tu.peux être ici’ enr*’

ir. defqr-ë

. s’accroît chaque jour-parfis propres 3-.. cil-confiances. Je fors de l’entrevue

.1

.z

m4

a

.01

l

mbihs de temps qu’il; nem’en faudroit 5j”?

pour aller eue Efpagne, f Quoiqu’ilm’ait généreufement’ laiflë le choix, i51-

. je n’ai pas ’balancé’àm’attendre; Je :

temps elftrop1 cher pour le prodiguer JEfins néceflîté. k. a

Peut-êtreavant de me déterminer , CF;, aurois-je examiné cet avantage avec

plus de foin , fi je n’attire tiré deséclairciffèments fur mon voyage , qui V çm’ont décidée en fecret fur le partique je rends , 6: ce fecret je ne puis à

Jele con er qu’à,toi.

à n: "(Hume "mil à;

. d’ une EPe’mvienne. (377. ’ Je me fuis fauveuue ,Iquepenjdantlla2longue route qui m’a çandujiteà Paris;1,Déterville Tïd’on’no’itï Jdeâï, piece’s, . (Far-

j gent, &quelque’fbîs d’or, dans roufle;endroirsloùï mué: nouerarrêfiohg’.’ Tait

Yèuluzfavoir’fi ï’cÎétoj à p’afoblîgàfiorî (à

ourpar fimpîe libéralité.» *J.’ai*àp"prisf

qu’en France", non-erlëment enfaît-4 payer làr nourriture aux uoyage’urs ,. mais même’le’rePoSËH’"*îï

’0’ r czaiiëlaqujez’mn plasmomdrè’iaar?.tiè dème! qui ïfèroîja nêçèfliîir’e”phüë

fomenter» l’ifinëiîêiï de) ce ’pe’upjlê un?

j de giilvfauïdroir Ie’recevoîfflës mains61è InDéçeryiÂlle. Quelléïh0qte;! même

mucfceque jeflui dfisu’JeflÜcœpïôikfmeesunwépugnàhcequi. flegmeutE’ët’fe

marne queïparâla. métefiîté rififis ’

pourrois-1eme réfoudree à contracter. l uolomairememjiîmü’gehre ’d’oBlÎga-e

tionfi, odon’nîla honteïvà lprefque-u’à: l’ignominielfi’ïe n’aiî pu m’y

aurige igmonz cher "Aza ;’ cette raifortfeule mâumizflësenninéeàidemeurëi-

A jeu; le je :voiçrr’plus prurigo?2?); 3 f; r. 7Ë’.:îf,jl:’(li; "la2.17" I 1’ ï’ . ” .z’ . î»- ” Les’Incasravorcn’t «imbu finales chapelas.

.âè”graàdes mmïuïgbù: jwïreae’èbiæeé .Voyageniszfanbaucnnà’fiamümizns’r sur:

I. Panic. ’ M

133. , . q .tèment î n’a fait.qu commuai-n: -u ré.prut4ion.vl , e , ,41»; .i 47 f

,. ; pétez-ville a écrit. devant moi. au:Miqifire d’Efpagneyrflylef preflè de le

partir. -, il luijndiquÏe les moyens:de re faire ,vconduirejci avec nuage;nérofïçé qui me Apéne’tïre de ramoit;

fine: &dÎadmirzarion. .. VQuels douxmomems, j’ai: pafiës peu:

aux); que Détervilie écrivoit! Quel plaiefirad’êtze- bccupîêe diesg,’arrangemems

de tônvbyagçd devoir les-apprêtsde nmon bonheur; de nÎeUËpIüE douterai”. MA .- :Si-d’abord-il même coûtapbur rea.»

opiaces au defi’eîh quej’avoi’s: deteîpréë»

ËniâiüjdÎQYQüleÊg ian çhçr;,-Am5

miam. préfenemmeafmuceslfie »piàifir; que 13:11,)! avoisipas appertçues.-., , . -. V "31L; . 1:2» , n g;- Pl’u’fi’eurs eireonlfances ne: me l .garoiflbient; dîàucune maïeur pouramarrée;- retarderjàmonr : .4épaing. .medevienneutiuléœfiàmes.:&.egréâëîhles.,Je fuîvo’îs aveuglément ce par; ’ï

c. un: clampa-cœur uj’oùbîioisî que I

lois 1e chercher au» milieu de cesLai-barges, Ef agnelslgrdour la, feule .idée.1;..rf1.èÇ..’fii3t d’hériçur .; je neuve .

me fini ’ *’ü n ln .E..

x

. d’une Pfrzivfenlgt; , .finie de ne les revoir jamais: la voixfie l’amour eœêgnoit celle’de l’ami-

tié. Je ’ oûte , ans remordsf-lnilour. Geai de ’ réunir. ’D’unî ’autre’côté,

Üét’erviile m’a .aflilrxéaquiilï nous étoit

èsjamais’ ùnpoflible’de’reœir la" Ville

du Soleil; :Apres’zleîÆâourî écimera

patrie, en» eli-il un plusagréalile quecelui de la France? Il te plaira , mon

"cher Aza , quoique la fincériré en (oitnie : on y trouve tant d’agréments ,

v u’ils (ont oublier les dangersdeçla

! 5’ H. I j A V. Après ce, dirige 1’011,Il femme d’enzappotrsrrsfiugïas .’ ’I ïëfiaurrer

mérir il: tré- qfors fu a u,;&cjon-j fondrel’orgüeifiçîiùagnifiquesindi-

l ’gentsde ce Royaume; tes vertus 8:tes fanfiments nefonr chéris que de:

mon ’ l ’ ’Déterville m’a promis (leur en’ fendre. mes nœuds. 8L mes. lettres);

Il. m’a alluré que tu trouverois des. bœrpreres pour t’expliquer les der-

-Jtieres. On vient me demander. le.Paquet ,, i[ finit que. je taquine.

i "Adieu: ,4 cher’efpozrâde’vie; je .

l M a;

1,49 . .». . [cirres la . l«commuerai à t’écrire; li je ne puas sa.te faireïpafi’ei’ 1116.8 fleures, je tales

garder-ai. ,-t. :Comm’entrfupporrerois-rje la. ion? fi. gueurîde renvoyage, fi;je me privois:zdu feul moyenqueîj’airde: m’entreteêi

Î fuir. sigma joie j demessrranl’pott’si- de

r-monbonheunî * r v ’ A 1.x? i

n:1.,-

un:1’»!nia"

I.

a! .vJ

f! l.c 4V" la;"I (:- 7-5-1-"uï’: f; ’ li

a

3L"à?

a; w 7,:- ,l a y- ra in I - ïsi parfin: au :1971»: . un": ; 41.32211,

Àd’unêPe’rzivien’ne, V ne:

’ ,Âmexmeæè, ’ L E T T R E XXVII.;..

DEPUIS que je fais «mes lettresf. I en «chemin, mon cher Aza; jejouis d’une tranquillité queîje’ne con-

naîtrois plus. le peule fans celle aul Plaifir que tu auras à les recevoir",4 Je vois tes tranfporc’s, je les partage;

men ,ame ne reçoit de routes parts ne’ ’deslîdëe’s’ agréâblesyêëïàltàooi CÔIÏi le

fde joie, la paix dl rétaljlfe’wdang ngïrè q

i ’Perite’lÎOCiéré. I . r5:. 1 11;; Juges Ont. rendiuÏà’ Célînéles

"biens dont famere .l’avoit’privee. Elle«(on foui-amarinons lésjours,’ rouma-

friage ,n’ëfl-ïretar’çi’é - que par .lesîîa’pæ-v

- , prêts qui y (ontnécelîâirè’sf Adjectif---’bl*e.aej feszéœux", elle n’e;penfe’pluslà

’ :Œü’e’nquereller, &je lui engai amatie

- ’d’obli arion, que fi je fierois à (onï.

* 3391i: les;bo’n’rés qu’elle recommenœA me. témoignez; Que]; gù’ehïfi que

* wifi?» nbùs’fommes majeurs redeva’ ’-

1.

’4Ëntîrnenr doux ;.;blesà ceux qui nous font. .rfoif’vëm j

marin eue m’en: goualeraïoïltile»iiiiifï’faarï?ùné*îbîiiplàilânce

SP4?- . ’v*Mm3 ..qui m’a Fait palier «l’un trouble fâchent

aune tranquillité.agtéable.e-- v - ’ V ÂOn [nia apporté une quantité ïpro’3 l

digieufe d’étoiles, d’habits, de Bijoux .

de toutes efpeces ;. elle cil accourue ’dans ma chambre , m’a, amenée dan?la, fienne; &après m’avoirconfultéîfur. les différentes beautés de tan v ,d’ajuf’tements , elle a Pucelle-même "

un tas-de ce qui avoit le plus attiré *mon attention, &d’pn air emprelï’é

elle commandoit d’éja Anus Ghinasde le porter. chez moi; quand je m’y ’fuis Oppofe’e de toutes mesforees, Mes j .ballantes n’ont d’abord fervi qu’à la

Êterèiâæmêwoyàm que’fqn,. chili?lotiriez»: augmentoit avec mes t-tefilssv -.

’ n’ai pu diliimuler davantagemcn ;Vzefl’enti’ment, . 3-t ZPotætqnoi (’ lutai-je sût-I5. veut’baignés.de;larrnes"), pomquoi vau-"V "Ici-maskrtfihymifier Plus une je? ne 9le filiale tous dois havie 2’, a 8: touticaque. j’ai? deltxplus giflât n’en: Faut... .. rie-point»câbliertnèsïmaltieurs» l,

ne kwftelnnflos nous nuant!L"les Fiera-3&5 ne fin: chilienne MWà; fifiuxmui- hammam la Ironie”. v

-

d’une Plruvienrze. 14;95°" plus aucun belbiït pour exer-

j, cet votre générolité. Ce n’e& pas [ansrÉlaugnance, ajoutai-je d’un ton plusmodéré, que je merconforme à des

A ntiments fi peu naturels. Nos ufâges .’ fit plus .. humains ; celui qui ; reçoit;-

Shonore autant que celui - qui donne;lions m’avez appris. à penfer autre-Iment , n’était-ce donc que pour me

ire des outrages? ’ ’ rgâchette aimable amie, plus touchée

membrures ,1 qu’irritée de mes res[haches ,ufi’a répondufd’un tonïd’a-

mitié t nons famines, bien.,.éloig’néslilion fierez 6: moi fuma chereà Zilia -,.ïde Èvoul6irï bielièt votre? délicatefi’ezr;

1 nous.”iiéroit mal .delàire les man.jgnjifiques avec vous ..vous le Con-.nuiriez flans peu; je voulois feule-a

. fient que flous Ipartageailiez [avecmoi 3les,préfents d’un literie-généreux ;,

(itéroit le plus fût-moyen . de lm en.marguermatireconnoîfiânceziîufige;enneigeoit je fuis , mÏaBtorijiË. tilbusklespfliïir ,-;, maie; Vau têtes 5 jemeï’vou’sren;

x; i us.Vommelepromenezï.donc,:tu: ai- je dit? onijm’a-tüuççsga

flafla: mm:-

14-4 -”1Lettre.r a. I -rez-moi d’écrire un mot à Déteraë’

ville. je le v » "f’ î Je l’ai laillë faire, 8: la gaieté sîejh

. rétablie entre nous , nous .avonsre-Îîcommencé. à examiner ces parures plu;

a

en détail, jufqu’au temps bit-i on la: -;demandée au parloir: ellevouloit m’y?”mener ; mais, monrchertAza , efi;- il’ Ïpour. moi quelques amulèments coma’parablesla celui de tîécriresloîn d’en’

chercher d’autres A, j’appréhende: d’ag

vance ceux quel’on me prépare. 2 l ï a .- Céline va-fe marier,:elle:prétenâ3 v5

m’emmener avec elle ,telleweut que "àje quitte l’aMaifon religieufe corde-E ..

’ meurer lafienne; mais en fuiËfa

lerue;r titi 21:24.; z. 13’: 9-,. v2; .L.’ I’

c r l .,,. . t.’.v.-. - me;.,-« pt... AzaïmoncherAzagpaL-zfgirelle r agréable aloi-pâle ma, lettrer Il.

.- elle interrompue ! hélas fie" "’-: croyois-tairoit: perduï pourqjamaisxë z;

précieux monumnr-denotreanciena f;- ne-:fplend’eur , jeihÏ-y doumqisïpîuéë l q

jez:xjîpspèfloiszmêm&-pa9;fêllm afuîë

. etmroruie’e,,nje les voie, ljelesx’touîf.che’pôz fieri crœsà pente mastiyeu; "j

95

il

hunes maing- a; t. .1 and cf » 1.;«zmmomentqoùzqemîâcdmisëaqç

’ VIS "f

M. "F:

’ d’une PeS-uvienne 14;-Yis entrer Céline , fuivie de. quatrehommes , accablés fous le. poids degros coffres qu’ils. portoient; ils les

t jpoferen’t’ à terre , r8: le retirerent, Je.pénfai que ce’pouyoit être de nou-

p liteaux dans de,Déterville.»Je murmug’

rois déja en fecrer ,lorfque Céline me.ditjen me préfentant des clefs: ou-.erezj, Zilia ,’ ouvrez , fans vous effa-roucher , c’en de la part d’Aza. Ar La vérité que j’attacheinfé arable «

rimentàton idée me me laifi’âï point.le moindre doute; j’ouvris avec. ré-cipiration , 8: ma. furprife Con fma

timon erreur , en’reconnoifi’ant tout-’Ce. qui s’offrir à maz me pour des or-

’ fnements du Temple du Soleil.ï . ’ Un (entiment confus , mêlé de trifi-V.fefl’e& de jOie3 de plaifirôtde regret ,

remplit tout mon cœurï Je nie prof-V’fernai devant ces relies fiacres de notreîïculœ & de nos Antels; je les’couvrislde

Çrefpeélueux baifers , je les arrofài de. .mes larmes, je ne pouvois m’en ar-. racheta,’j’avois oublié”jufqu’à’la"pré-

firme de Céline en; me un delinon ivrelle , en me donnant-une1eme ’qu’elle me pria’de’ lire. j :4,

Toujours remplie de mon erreur.

- 3 I. Partie. N

146 pleure;ï me

je-l’a crus de.’t9i”jînjes tranljaorts ne ’

doublerent ;[.tna11s. quoique je la de ’chiflralk avec peine , jecpnnus bien;tôt qu”elle émit de Déterville. ’

1 Ilzrnle’fëra plus ailé ,,mon clxerAaade ’te la copier, que de t’en expliquer.le feus.

BI’LLET ne "DÉIE’lngrgLE. Ë

33Cès)’.uiréfcrs (ont à vous belle.nZilia-’,puifque je les ai’ftrouvés lur-

ale Vaiflèau ui vous portoit. u uel-f, .1apiques idifcu ons arrivées. entre les.

n gens de l’Equrpage , m’ant’empêa’nché julcjpÎièid’en’difpdfer libre-l-

la

Ë

n ment. Jeuqulfloisj’vous les Appi’éfens a»;

me: moi-mêmeîgmais. les. inquiétu-».des que vous avez témoi nées cen matin àma [leur , ne melaiâent plus,ale choix du moment. Je ne fautois.art-op tôt dilliper vos craintes ,Vje,’a) préféreraiîtoute ma me votre fatis-J» fi &ÎOn la lîmîeniïett. ’

Je l’avoue, en rougifiàn; ,,monj[:cher- Aza , je fends-moins alors Je;généralité deDëterville’ a que le plai--

fit de lui dcnner des preuves de la;

mienne. . a i

d’une Péruvienne. . 146Je mis promptementà partfu’n va-

’ ’Îe’que le hazard plus. que la cupi-

’ dite a faittomber dansles mains des v-’ VEl’pagnoIs; C’eflule’même (mainteni-

’ l’a reconnu )rque ires .levres touche-tent le jour oùs tu voul’usbien goûterwdudaz’ préparé de ma main. Plus[l’iChe de ce tréfore que de tous ceuxqu’on me rendoit, j’appellai les gensquiles avoient apportés; je vouloisres leur fairereprendre pour les ren-

voyer à Déterville; mais Céline-s’bpl

polît à mon defièin. I Uque vous êtes injtlfie ,Zilia , me

dît-elle l Quoi! vous voulez faire ac-àcépt’er des richellès ironienfœ à monfarci, vous que l’offrerd’une bagage»

telle aïeule ;..rappellez v. votre équité ; I

l.vous voulei en infpirer aux-jeu;

’Ï .- 5t .JCes’ paroles me. fi’apperent. JereaConnus dans mon action plus d’orgueilÈ de vengeance que .degénérôfitéhq:Que lesuvricesïonr: [préts’des vertus;

laiOuai’m’a’ faute t j’en demandai par; e

«sa Céline p mais Jaloufiiois. son

’Boili’ondesludienk ’ ’- ’ ’* "à

r . t N a. ’x

r48 -.. [Lettres " x I ..,de la contrainte qu”elle vouloit mlilygî.pofei- , jpourh’yc pas chercher de l’a-fi.plouciflement. Ne me puniflèz as :auêg’tant Que, je le’mérite , lui dis-je d’unf

fais timide,-ne dédaignez pas quelques;inodeles du naval! de nos malheqflmules contrées ; vous n’en avez aucun;a’befoin , ma priere ne doit point vous;

.offenièr- l ÇTandis que je parlois , .remarl.’quai (que Céline regardoit attentive-;ment deux arbufies d’or , chargés (l’ai-h;[eaux &d’infeâes , dlun travail excelf. ’

lent î; je mehlâtai de lui préfenter ’ ,3avec une petite corbeille d’argenr",Îque je Lemplis de coquillages; de polkafous , :&fdès:fle’urs ’lesmieux. imitées

elle les.accepta avec une bontéquîsj

me ravit. - ï . ,Je choifis enfuite plufieurs Idoles;des Nations vaincues * p3; tes’ an-Ï;"in

a

n.

,1? Les Incas finiroient dépofer dans slangTemple (lu Soleil les» Idoles des peuplai]

- qu’ils foumettoient , après leur avoirgfaîlâaccepter le culte du Soleil. Ils en Aavoientglâ

V EUX-mêmes 5’ puifque l’lnca Huayna con-’13;

fulta l’ldole de ’leace. Hzfloirc humai

Tome]. page 35a.

uje d’une Pe’ruvienrze. i491g», ’, Cê’tres , 8: une petite fiatue *’ qui re-

le"; Préfentoit une vierge du Soleil 5),),flàignis un tigre J, unilionl , 8; d’autres «

q.- animaux courageux , i8: je la priai de- les. envoyer à Déterville. Ecrivez-luiu donc , me dit-elle en fouriant z. fans;

- l une lettre de votre part, les préfinislei-oient mal reçus. * A r

s "J’étais: trop fatisFaite pour n’enre-

t fluer; j’écrivis toth ce que me dicta.Î’ Kim reconnoiflànce , &lor-fque Céline

.- fur fortie , je diflribuai des petits- pre-’ lents à fa China-8: à la mienne ; j’en

Il , f mis à part pour-mon lmaît’reà écrire.. Île gourai enfin le délicieux plaifir de

donner. ’" ’Ce n’a pas été fans choix , monrcher

Aza; tout cerqui vient de toi , toutce ui (des rap ortsr intimes avec

. h ., ton ouvenir, n’e point forti’de mes

limains, I .La ’chaife d’or 1- que» l’on con-

z. V” Les Incas ornoient leurs maiforis inde-fiatues d’or deatoutes grgideurs , 8c même

f deglgantefques. ’ -7 à, i- LœÆrjcas ne s’adayent que fur des (legs

or ma l . ’ i. I h . N .3

l

.159 . , lettresfèïl’OiI dans le ’ Pour. le)Qul’:desîvlfites du. Capa-Inca , ton vaugulie :pere , Eplacérd’un côté de

ma chambre en.forme «le-trône ameg-repréfente ta grandeur: 84 lama; ’ a.

jefié de ton rang. La grande figure-du. Soleil , que. je avis moi-mérn’e-arracher. du Temple par les perfigdes ,Efpagnols , fufpendue au-def-

,fusr, exeate maivén’ératicnfle me.ljar-cliente, devant- elle , mon efprit

ton , Î A . .Les deux. palmiers que tu don-nas. au Soleil zpqu’r; offrande 8: pourgage. de la. foique tu m’avais jurée ,placésîau’x deuxi-Îcôté’s. du trône , me.

rappellent fans ceflè’tes tendres fer-

ments. ’ eDes fleursf ., des oifeaux , répandus”avec fimmétr’ie dans tous les coinsde ma chambre , forment en raccour-

Vï” On adeja dit que les Jardins du Tem- kple,;.& ceux des Maifons Royaleâ , étoientremplis de toutes fortes d’imitations en or 8c len argent. Les Péruviens imitoient juiqu’àl’herbecappellée Maïs ,, dont ils faifoieut deschamps tous entiers.

a

1. 1: talie-

: » i A 1

«la ne. fan

adore , & mon cœur ef’t tout jà il

:4:À

- ’d’unïIPe’rùvienne;ci l’image de ces magnifiques Jardinsa: je me fuis fi fouvent. entretenue

V de tonidée. "f l’ il 1."Mes yeux fatisfàits ne s’arrêtent

nulle .rpart , fans me” frappelller tonamour ,tr’na joie , mon bonheur); en:fifi tource qui fera jamaislàviede tria

ne. . e . ’ V

s

352 films" 7LETTRE XXV-IIÏ. r i

vainement , moucher Aza,que j’ai employé, les sprieres , les

plaintes ,V les Inflances- pour-ne point Tifquitter ma retraire. Il afinllu céder aux Q: Limportunités de Céline. Nous femmes . Ë adepuis trois joursa la campagne , oùfan mariage, fut célébré en y arrivant. ’

Avec quelie peine; quel regret ,quelle douleur n’ai-je pas abandonné

È

les chers &Îprécieux ornements de mefolitude? hélas la aine ai-je eu letemps d’en *ouir ,- je ne yois rienici’qlill pui e me dédommager. .

Loin que’la joie & les plaifirs donttour le monde paroîtenivré ,Ame dilii- fpeut &Am’amufent , ils me rappellent a aavec plus de regretgle’s jours pailiblesque je pafibis à t’écrire , ou tout aumoins à penfer à toi. r

Les divertiflèments de ce pays me,aroifiènt aufli peuanaturels , aufli ai:

és que les mœurs. Ils confiflentdans une gaieté violente , exprimée fpar des ris éclatants , auxquels l’ame’ ’ I,

paroit ne prendre aucune par: gdans

!

d’une Rai-avienne. :15des jeuxinfipidesdont l’or- fait? toutle pla’tfir , ou biendans uneconverfa-

V; . tion fifrivole &firépétée, qu’elle tel:

femble bien davantage au gazouille-ment des sureaux; qu’à l’entretien d’u-ne afiëmblée d’êtres pétulants. ÎË’ f’

Les jeuneshommes, qui font fliCien grand nombre , le Tout d’abOrd em-preflës à me lfuivre jufqu’a ne paraître

- occupés ue de moi; mais fou que lafioideur e ma .converlàtion les airen-

l wnuyés’,-ou que mon peu defgoû’tppour a

leurs agréments g les ait dégoûtésde lapeine qu’ils ’renoient à les faire vva- ’

loir; il n’a llu que deux jours pourles déterminer à m’oublier ; bientôt ’ils m’ont délivrée de leur importune

préférence. a i ’-Le penchant des F nçois les porte

fi naturellement aux étrennes, queDéterville,quoiqu’exemptd’une gran-de partie des défauts de fa nation, ’participe néanmoinsà celui-là.

Non content de tenir la promefièpu’il m’a faite de ne me plus parler dees fentiments, il évite avec une atten-

tion marquée de fe rencontrer auprèsde moi 5 obligés de nous voir

et? . t L -’plerfiies n Vcet e , je n’ai: pas encore trouvél’oc-ïg

calion deïlui arler. ’ L ’ ’A laitrifie e qui le domine au mi-

lieu de la joie publique , il m’efi, aiféde deviner qu’il le fait’violence: peut-

être je devrois lui en tenir compte;mais j’ai tantde quefiions a lui fairefur ton départ d’Ef’paËne, fur ton ari ’

es fujets fi iris Ï ï:rivée ici , enfin furtéreïl’antsï, âge je ne ’uis’lui pardon.

ner. deme ir. Je l’éns un d’efir vio-lentrdej l’obliger à me parler ,p &V lacrainte de réveiller les plaintes 6: (esregrets me refleuri ’ ù 7-’ Céline ,’ toute occupée de fon nou-

vel époux , ne fim’efl d’aucun recours :

le relie de la compagnie ne m’eI’t pointagréable; ainfi , feule au milieu d’uneafièmblée tumultueufe , je n’ai d’a-mufeinent que mes pènfe’ës , elles font

toutesa toi , mon cher Aza; tu ferasajamais le feu]. confident déinèn cœur-g

de mes plaifirs ,8: de mon bonheur.

.

.1

. x d’une Piravienae. r 5-5,ieeeeaaaeeeeaee.

j La T me E ,XX 1.x; -

’A V o I s randtort, mon cher’Aza’, de de trer fivivementun en:

vtretien avec Déterville.’ Hélas! il: nem’a que trop parlé; quoique je défa-vrue le trouble qu’il a excité dans monante [il n’ell point encore efi’acé.’ ..,

, .4 Je ne fais quelle forte d’impatiencele joignit’hieràmattrillellè accourut-’-

ruée. Le monde& le bruitine devin:’ V leur plus imporùpnsqüÎà l’ordinaire :

jufquÎà la tendrelatisfàélion de Céline

i 8è ide [on époux , tout ce que je voyoism’infpiroit une indignation appro-chante du mépris. Honteufe de trouverdes fentiments li injuiles dans mon?cœur, j’allai cacher l’embarras qu’ils? ,

me caul’oient , dans [endroit le plus

reculé du jardin. n . . -L A peine m’étais-jeailife au pied d’ùn j

e A arbre ,’que’ des làrmesvinvolnntaires

coulerent de mes yeux. Le vira e ca;clié dansmes mains , j’étois en eveliei

dans une rêveriefi profonde. , que:l » Déterville étoit à genoux à côté. de

n10i . avant que je l’eull’e apperçu.

k

156 I lettresNe vous ofi’enfez pas , Zilia, me.dit-il , c’ell le hazard qui m’a conduit’

a yaspieds, je ne vous cherchois pas.Impornmé du tumulte , je venois jouiren paix de ma douleur. Je vous aiapperçue , j’ai combattu avec moi-.même pour m’éloigner de vous ; maiejaillis trop malheureux pourl’étre fansrelâche: par pitié pour vous je me fuisapproché ,j’ai vu couler vos larmes ,; ’je n’ai plus été le maître de mon cœur;

cependant fi vous m’ordonnez de vous.fuir , je vous obéirai. Le pourrez-vous,-Zilia? vous fuis-je odieux ? Non , luidis-je ’, au contraire , alièyez-vous , jefuis bien aife de trouver une occafiqnde m’expliquer;- depuis vos derniersbienfaits...’....... N’en parlons point ,

interrompit-il vivement. Attendez ,repris- je , pour être tout à fait géné-reux , il fiant le prêter à la reconnoillfànce ; je ne vous ai point parlé déplus-que vous m’avez. rendu les précieux

garnements du Temple où j’ai été éle- i

vée. Parterre en vous écrivant , ai-jemal exprimé les l’entiments qu’un tel

excès déhonté m’infpiroit ; je veux.....

Hélas! interrompit-il encore , que’la reconnoiflànce. cil peu flatteufe

’t

p

LËLLEÈËÈ :3 8.33.51 u .. : ç;

. .’. ’ - . P Hhenni. saune-a;

d’une Péruvienne. d r57pour un cœur malheureux! Compa-gne de l’indifférence , elle ne. s’allie

que trop louvent avec la haine.. Qu’ofez-vous penfer m’écriai-je?ah! Déterville r, combien j’aurois dereproches à vous Faire Il vousn’étiezpas tant a plaindre ! bien loin de vous

haït", dès le’premier moment où jevous ai vu , j’ai fenti moins de répu-

nance adépendre de vous que desfpagnols. Votre douceur 6: votre

bonté me firent démerdés-lors de ga-gnervotre amitié: armai-ure que ’aidémêlé votre caraâere’ , je. me V uis

confirmé dans l’idée que. vous méri-

tieztoute la mienne ;I& fans parler desextrêmes obligations que je vous ai( puifque ma reconnoillance vousblef-

le) comment aurois-je pu me défendredes fentiments. gui vous font dus? » a. ,

’ Je n’ai trouvé que vos vertus di-gnes de la fitnpliçité des nôtres.Un fils

v du Soleil s’honoreroit de vos, l’enti-ments; votre raifon el’t prefque Celle ,de la nature ; combien de motifs pour

le vous chérir! jufqu’à la nobleflè’ de vo-v

tre figure , tontine plaît enfvous.;’.l.’a-

Initié a des yeux Aaulliobien que l’a-mour. Autrefois , aprèsun moment

sa

C"1.fait . gratias r

d’abfence j je ne vous voyois pas regvenir fans qu’une’forte de férénité ne”;

fe’répanditdans mon cœur ;,pourquoi,’ t-

airez-vous changé ces innocents plai- Ifns’en-peines &Aen contraintes?

V otreraifon ne paroit lits qu’avec I, .effort. J’en crains lansce e les écarts.Les lénitimentsi-dont vous’Îrn’entrete- 1jnez , gênent l’exprellion des miens , ils il,

me privent du plaifir de vous peindre

4

w .0-1.

’l

q.

fanëdétour les charmes que je goûte- 37roisdans votre amitié , li vous n’en Z,troubliez la douceur, veus m’ôrez’julïlâ

qu’a-la volupté délicateîîde regarder

mon bienfaiéleur, vos yeux embarrai:- 5 ,fendes miens , je n’y. remarque plus Pcette» agréable tranquill’i’téqui pafl’oit

quelquefois jul’qu’amon ame : je» n’y, ’

trouve qu’une morne douleur, qui mereprbche fans celle d’en être la calife;Ah !ADéterville ,equervou’smêtes injuf-

te, fi vous croyez foufl’rirfeul! V .1 7,,Ma cliere Zilia ;’I’s’écria-t-ilïen-mè

ballant la main avec ardeurs, que vosbontés 8: votre. franchife redoublentmes regrets l que! tréfor que la polie!1fion d’un» cœur tel queïle votre ! maisavec que! ïdefelpoir Vous m’en flaires A. v 7

fend: lapene l] l . .» »

l.

y

d’une Péruvienne, 1-39.l Puiliante Zilia , continua-tél», quel ’

pouvoir cille votre l N’étoit-Ce pointalliez de me faire palier de la profon-

. de indifférence à l’amour excellif, del’indolence àla fureur , faut-il encoreme vaincre? Le pourraiojez? Oui , luidis-je ,’ cet effort elldigne devous,devotre cœur. Cette aélion jufie vousélève au -deli’us des mortels. Maispourrai-jêytfurvivre , reprit-ildoulous .reufem-ent. ? n’efpérez pas au moins.

que je ferve de vietitneauntriomphede vorrè amant ; j’irailoinzde vousadorer votre idée ,v-elle fera. la nour-.. I,ritu’reiamere de mon cœur ï je vous

* V aimerai,& je ne vous verrai plus ! Ah!du moins n’oubliez,pas....,.. , .

Les (anglets étoufi’erentfafvoix ,ilTe hâta de cacherlesÎlarmesiqui cou-vroient fon village; j’en répandois moi;

- même, aufli touchée de fa générofité

que de ra douleur; je pris une de les.mains que je ferrai dans les miennes ;

k non , lui-disîje ,’vousne partirez point..

filiez-moi monarni: contentez-vous.degfentim’ents que j’aurai toute ma vie.

pour vous; je vous aime prefqu’au-.E3": , quci’aimelAza mais Je ne puis,

i. lainais vous aimer Commeluhzu

16° -- lettresCruelle Zilia !s’écria-t-’il’avec tranlî,’

port- , accompagnerez-vous toujourgÎzZ»;vos bontés des coups les plus i’enfible’sl,Z (a

un mortel poifon détruira-t-il fans ceff’ H Ï

le lezcharme que vous répandez fur vos Ëparoles? que je fuis infenfé de melivrer à leur douleur l. dans quel hon;teux abaiflèment je me replonge-[ÇC’en cil fait ’; je. me rends à moi’

même ,, ajouta-t-il d’un ton ferme”.adieu , vous verrez bientôt Aza. Puif-fe-t-il ne pas vous faire éprouver letourments qui me dévorent; puiHe-t-i .zélre tel que vous le defirez , &dign’e;

de votrecceur, , . ’ t.-’Quelles alarmes, mon cherrAzaflËgÎlÉair.dont-il"prononca ces dernierëâ?paroles, ne jetta-t-il pas dans’mor’g;ame l Je ne pus me défendre des foupÎ- i

j gons qui le préfenterent en foule à. . Ïmon efprit. Je ne doutai pas que Dé-Î-terville ne fût mieux infiruit qu’il ne.vouloitgle paraître , qu’il ne m’eûtcaché quelques lettres qu’il pouvoit V;avoir reçues d’Efpagne ; enfin»( ofe- ’

mis-je le prononcer l ) que tu ne fils

. infidele. , 5 »A Je lui demandai la vérité avec lesdernieres inflances , tout ,Cequeffi

pus

x.

v ’ d’une Paritvùhne. ’15:

pus tirer de lui , nefiit que des .con- .jeâures vagues , aùfli propres à con-

. ,firmer qu’à détruire mes craintes.Cependant les réflexions furtl’in-

Conflance des hommes , fur les dan-gersdel’abfenee , de fur la légéreté

avec laquelle tu avois changé de Re-. ligion , reflerent profondémentgra:

Yéesdans mon efprit.I Pour la premiere fois , ma tendrelleme, devint un fentiment pénible ; pour

. la premiere fois jecraignis de perdret0!) cœur. Aza , s’il etoit vrai. , fi tune m’aimais plus l Ah ! que ma monnousfépare plutôtque ton inconfiance! rNon , c’efi le délefpoir qui a fug-

géné a Déterville ces afi’reufesidées.

Son trouble 6: [on égarement ne devvoient-ils me reliurer 2 L’intérêt:

Équi le faÎ oit parler, ne devoit-il pasm’être fufpeét 2’11 me le fut , mon cher

I e 1.32a ,. mon chagrin le tourna tout envlier contre lui ,rje le traitai durement ,Il me quitta déefpéré. . ,

. Hélas! l’étois-jemoins que lui?Q’uels;

.tourments n’ ai-je point fouH’ers avant

fiererrouverler osde mon cumulait-w xIl encore bien a ermi tAza ,. t’aime5 tendrement. g pourrois-tu m’oublie: è

L Partie. i 0 ’

162 . Lettres V,ee’eeeeeeeeeeeeepeêle

’LETTRE XXX.

VUE ton voyage eft long ,V. cher Aza! Que je defire ardente l

j. ment ronsarrive’e :- le temps a?dilfipé mes inquiétudes: je nelesivoië Ïï

plus queçpthme-nn longe dantla luimiere du. jour. efface l’impreflion. 1ème fais un. crime de t’avoir fbupçonené,.:&:montrepentir redOuble’ ma ren- gdrefl’egil a prefque entiérement détruit-f5

la pitié que me caufoient les peines dei?i’Déterville; je-nepuislui pardonner la; Amauvaife o inio’n qu’ilifèmble avoir de jtoi ; ?en ai ien moins de regret’d’êtrè”;

en quelque façon féparéede4 Nous fomrnesâ Paris depuis: quinze-55;

jours,’je demeure avec Céline d’ami g yla ’mai’fon. de fort mari j allez-éloignée j 4’ .

de (celle de: fan âcre; pour n’êtreint obligée a le Voir a toute Heure. V

t leientfouventy manger: Imaisnous. j«menons une (vie fiag’itéè , Céline & .

moi , qu’iln’a" pas le loifir de me par?" i- je: en. particulierJ v "’ . ’ Q *. a Depuis. notre retour , ’

z

b d’une l’Pe’rlllvt’enne. v I 3’133

. Ployonsune partie de la :journée’a’u’’ travail. énibl’e delnotre’ aJüf’témënf”

8: le retînt a ce que l’on appelleirendrendesdevoirs.’ ’ V I 5’ ”

a ’ Ces deux occupations me paraî-troient aufli infruétueufes qu’ellesÎl’ont

fatigantes ,’fi la dei-niera neltnef’pr’o-

"(suroit les moyens de m’inflruireplus:"particulièrement des ufages de cePay’s.

Amati arrivée en France , n’enten-dantpas lai-langue, je. ne pouvoissju-gerque fardes dehors; peu infimitédansla Maifon .relig’ieufeç; je riel’ai

gueres été davantage-alla campagne,bit jen’ai vu qu’une fadiété partie-1’11, . ,7

pliere V, dont j’étais trop’ennuyéepoiirl’examinerJGen’ef’t qu’ici ou , répan-

’"Ïdue dans*ce*1qu’e-l’an’appelle le grand l

monda-je vois la’Nationentiere.’ ’. ’ 1 Les devoirs que nous rendansgcon-

":fifient aentrer en un jour dansleplusgrand nombre de maiforrs qu’il cil:pollible ,- panty rendreth recevoirun tribut de louangesiréciproques a:

filabeauté du vil-ageétîtle’la taille", lût I

. Y excellence du’ goût"’& du

Parures; -’ "a .Içn’ai’pas ét’éjlàng-iten’tpsfânsmfà’lîv

l Watt de-Jla’r’aifon’qëi’fairpten-

3 .

a ,hmentlerecevoirenperfonne,encor!l 1

4.64. .. I. . «Lettres,»îtire tant de peinespour acquérir cethommage ;.c’efl qu’il Faut néœllàire

"’nÏefi-ilque bien momentané. Dès i uC;

, l’ondifparoit , il prendune autre or-. me.,:Lesa rémentslquel’on trouvoit) [r. celle qui art , ne fervent plus que dz jÏ compara-Han méprifante pour établit..;”;’

les perfeélionsdecelle quiarrive. [aLa cenfure ef’t le goût dominant? g,des François , comme l’inconféquenîçîÎL?

ce ,eil le caraélere de la nation. Leursj’ A

livres font..la.critique générale dCSpmœqurs. , 3&1 leurs contreminons celle”:. rîde’chaqueparticulier , pourvu néanç’

qu’il Toit abfÇht., V .- .2,. Ce qu’Îls appellent: la r,rnoderniâî

point encore. altéré l’ancien ulàge dedire. librement tout le mal feue 1’qu

peut des. autresnôz quelque ois celui Ique l’on ne penfe pas. Les plus gens de? 1;;bien fifiventlacoutumet; on les dif- ftingue feulement aune. certaine for-,1 .

mule diapalogie de leur franchilè.& Ïjde leur amour. pour .la. vérité , au

.moyen de laquelle ilsrévelent dans,fcrupule les défauts ,"l’esridicules a

.2: .;

; "julQu’aux vices de leurs.amis., 5 ’silafiucéritéxdontles Françaisfiln

. a

N

d’unePe’ruficnne; q ç .hlàgevles’uns contre les autres”; en?!

’ v point d’exception , de même leur cana

i ance réciproque cil fans bornes. Il,ne faut, ni éloquence pour le faireécouter , ni probité pour le faire Croi-re. Tout cil: dit, tout eft’reçu avecl’a *

même légèreté. Z V’ Ne crois pas pour cela , moucher

Aza ) qu’en général les François foient

nés méchants t je ferois plus injuilequ’eux, li te laili’ois dans l’erreur.

Naturellement Ênfibles; tauchésdélaverai, je n’en ai point vu qui.ëcoutât fans attendrifi’ement [biliaire

. que l’on m’oblige fouirent a faire dela droiture de-nos cœurs , de la unedent de nos fentimepts ,.-& dela fini.-

1-Plîcitéde- nos mœurs g s’ils vivoient

parmi nous ., ils’gdeviendroient ver-ltueux , l’exemple Gala-coutume font

tyrans de’leurs mages.Tel qui peule bien ,. médit d’un ,fe’m ,. pour n’être pas méprifé’ de j

’Ceux qui l’écputent. Tel autre feraiton ,,humain ,.,fan’s orgueil A, s’il ne-

. ’ïktraignoit d’ être ridicule; & tel cil ri-

* "fécule par état qui feroit un modela.de perfèétions’ 3 s’il alpin

t

l

166 .’ l Lettres V .Enfin, mon "cher-Aza; leurs vices; lfont artificiels’comme’leurs vertus , 8: Ï j

la frivolitéde leur caraâere ne leur 5ermet d’être qu’imparfaitem’ent ce

qu’ils font.’ Ainfi que leurs jouets de’

l’enfanCe,ridiculesinliitutionsdésertes ,.penfants gils n’ont,comrne e’ux,qu.’une

krell’emblancé ébauchée avec leurs mon

deles; du poids aux yeux , dela lé-géreté au raft , la furface coloriée ,.un’intérieur informe , un prix a pa-renta, aucunetvaleur réelle. Au 1 ne.font-ils ei’timés par les autres Nations

e cdmme’l’es jolies bagatelles le ,font dans la lociété. Le bon leus fou- :.rità leurs gentillefies le 8; les. remet. rfroidement a leurplace.’ , ; ,

Heureul’e la nationqiii n’a que la nnature pour guide , la véritépour zbile ,& la vertu pour principe E ’ l 1’

cf une Péruvienne. 1’57?

C "LETT’RE.1XX’XI.’*I L n’eût pas furprenant’, mon cher: g

Aza ,que l’inconféquence fait unefuite du caraélere léger des François ;mais je ne puis aiièz m’étonner de cequ’avec autant 8: plus de lumieresqu’aucune autre Nation , ils femblentne pas ap-percevoir les contradiélionschoquantes que les étrangers- ’remarl- lquem en eux dèsla premiereVue." *’ "

’ Parmi legrand nombre de celles qui?me frappent tous lesjours, je n’en vois”point déplus déshonorante, pour leurefprit,que leurrf’açon de perlier [fifi-6’351 "

femmes. Il les rrel’p’eélent ,: mon cher VAza , 8c en même temps l’es’mépril?fent avec un égalî’excés. ’ t ’ ’

’Lapremiere loi- de leur politellêmufi tu veux deleur vertu.( car je nielleuren connais point d’autre ) regarde lesfemmes. L’homme du plus haut-rang»doit des égards acelle- dela plus vile”

condition ; il’fe couvriroit déshonte;8e-de ce qu’on’appelle, î ridicule Ï; s’il lui

fiifo’it’ quelqu’inlia’lte perlbnnellerEt ï ’-

cependant l’homme le moisis commé-

168 j Lettrestable, le moinsefiimé peut tromper,trahir une femme de mérite , noircirfa réputation par des calomnies , fanscraindre nib’lâme ni punition.

. Si je n’étais affurée que bientôt tu

pourras en juger par toi-même , oie-rois je te peindre des contralies quela liniplicité dennos efprits peur. a pei-ne concevoir? DJcile, aux nations delanature, notre génie ne va pas au-- xd’elajnous avons trouvé que la force&le courage dans un lèxe , indiquoit

u’il devoit être le foutien de le défèn-J

eut de l’autre ;,nos.Lroix y [ont con-

formes. *. - a; Ici loin decdmpatiràla faibleHEdes- .femmes , celles du "peu Île accablées detravail , n’en font [in agées ni par les

y loix ,j ni par leurs maris ; celles d’unrang plus élevé , jouet de la, lëduéiion

onde la. méchanceté v des hommes ,l n’ont pour: le. dédommager de leursperfidies , que les dehors d’un refpefl;purement imaginaire , totijours filivide la plus mordante fatyre. j

. ’ le. m’étais bien apperçue,en entrant.31ans le. monde , quela cenf’ure habi-»

. àLes. Laindil’pen’foiætles de toue.

travailpénible. A ,’ ’ nielle

l

Æ..L.-n*z’.’5;.x.’v J 3...!» 1. r:

d’une Pe’ruvienne. ’ .169

tuelle de la Nation tomboit principa-lement fur les femmes , ,6: que leshommes entr’eux ne feniéprifoientqu’avec ménagement: j’en cherchois

la caulè dans leurs bonnes qualités ,lorfqu’un accident me l’a fait décou-vrir parmi leurs défauts. l ’ ’-t Dans toutes les mail’ons. où nous

t lbmmes entrés depuis deux jours , ona raconté la mort d’un jeune hommetué par un de l’es amis , 8: l’onapprou-

voit cette aâion barbare , par la fenilsraifon que le mort avoit parlé au dé-[avantage du vivant :w cette” nouvelleextravagance me parut d’un cara&ereallez férieux pour être approfondie.Jem’informai, &j’appris, mon cherAza , qu’un homme cil obligéd’expo;fer fa vie pour la’lravirtfafun autre Ï s’il

ap rend que cet autre astérie quelques-dlÆOül’S contre laiteuse le ban mrdela vfdciété , Is’ilrefill’e’ de prendre une

vengeance fi cruelle. Il n’en fallut pasdavantage pour m’ouvrir les yeux furce que je cherchois. Il ’efi clairque leshommes naturellementllâches ; (au;honte ,8: fans remords a ne ’ . *attelés punitions corporelles, que

’ les femmes étoient autorifées ,

I. Pamie. P I

1.7.0 ;..I.rtêre.sv. a.n’ir les outrages qu; pilleur fait de, lamé:

me manierede ils fontobligésl-Adele venger de’la plus légere infulte: telpue 4101.1 EOÂÆIFSIÆÂE accueilli dans la. .

minât-ne .ferblcplus; ou retiré. dans;un dsfsrtîiail y. cacheroinfà home «sa:

’mauvaife foi leslâchesln’ont-rien à craindre. ils ont trop bien fon-dé cetabus pourle voir abolir.

’L’,impùdençe&l’effionteriefontles. -

premiers [charpentasse l’an ,.i.nfpi.re..-aurifia-rimes; la timidité ,’:la douceur,&ila’ patience sa (anales feulesvertus;que-l’an. sulfite dans Ilesifemmest.» :2:

comment naissoient-elles pas les. vic-.times. de -l’ir’.npunité.? , ” .

. -Ç:,mQD-:Ëhçïc. Aza)! que; les: vices,brillants; d’une; .Natièn..d.’aillelirs char.

matîtes ne nons dégoûtent Point de;la...naïve [implicitéide nos mœurs l;N’oublions jamais -,; toi, ,l’obligation ,où tu est d’être mon exemple s mon :guide &mafl’fouticn, démêle. chemin.de: 51a vertu ç 8: «moi ’,"celle ou .jefuis’ de.

confer-gei- tgn’ ellimé 8: ton amour ,vimitant mon modale ses! le furPaflântï’

s’il cil. poffibles en’méritant. ;un refpefi fondé fur le mérite.» &non;

j .1 Î T2.

.A.mïurmfigivqle triage;

d’une Pe’ruvie’nnc. «J 1’71

. LETTRE 22:22;..11 î

i, .NOS vîiiteslôz noslfàtiguesimoh.cher Aza , ne pouvoient le ter-

miner plus agréablementQuelle jour-r née délicieufe j’aipaflëe hierlcombien

les nouvelles obligations quej’ai à Dé-terville 6: à fafqçur me font agréables;màis coinbieg’elles meferonr cheres :5

quand je pourrai les partager avec toi-1 Après deux leur; de repos . , nous

. partîmes hier mâtin de Paris, Céline,

, Ion frere , fou mari 8c mpi, pour aller,I diroit-elle [rendreçne vifite àJa meil-

leure de fes amies. Le yqyagene finpas long , nous arrivâmesde trèsrlion- .neeheùre, ème maîÏOBdfi-Campagné,

dom la;firua,tiqr1’& les approches, meparurent admirables; mais. ce qui m’é-tonna en y entrant , furd’en trouver.touçes lesjportes ouvertes, 6c de m’yrencontrer performe. 5 V . ’ » V;

Cette maifon ,vvtrqp belle pour êtreabandonnézâutrop petite pour :cach’erle monde qglijauroit dû .l’habiter ,gnie

r 4 pacifioit un ÇnChantemelîf.’ - Cette

’ 2.

.172. »’ Lettres l .penfée me divertir 5 je demandai, àCéline fi nous étions chez une de cesFées dont elle m’avoitfinit lire les Hif-toits-s , où la lMaitrellè du logis étoitinvifible ainfi que les domefliques.

Vous la verrez , me répondit-elle ;mais comme des alliaires importantes ’

l l’appellent ailleurspour toutela jour:née , elle m’a," chargé de vous enga- .

ger-’21 faire-les honneurs de chez elle ,:pendantfon abfence. Alors , AajOutal-t-elle en riant , voyonscommentï vous

I’vous-en tirerez P rentrai volontiers’dansla plaifanterie ; je repris le-ton

fériaux pour J copier les complimentsque, j’avais entendu faire en pareilces; &l’on’ trouvaque je m’en acquît- j

zai allez bien. r . , a; yAprès s’être smillée quelqne temps ’

de ce badinage, Céline me dit”: tant ade politellè fuffiroità Paris pour nous 7bien recevoir; mais , Madame , il fiatquelque chofe de plusàla Campagne , fn’aurez-vous pas la bonté de nous don-

ner àdîner? A , "’ ’ Ah! fur cet article , luirdis-je , je«n’en ne pas alliez pour vous finis--faire , 8l je commence à craindre pourmoi-méme’que votre 4 amie ne s’en»

d’une Pe’ruvienne. , L .3.- jToit trop rapportée à mes foinsJe faisun remede acela", réponditÇéline ;fi vous voulez feulement prendre la,peine d’écrire votre nom , vous ver-rez qu’il n’efl pasfidiflicile que vous:le penfez , de bien régaler’fes5amis ;-vousjme rall’urez, lui dis-je, allons,

écrivons promptement. ”j Je n’eus pas plutôt prononcé ces

,paroles ,que je .vis entrer un hommevêtu de noir , qui tenoit une écritoirede du papier déja écrit; il me le. pré-j(enta , 81 j’y, plaçai mon-nom où l’on

Voulut. V q r 4 ’ -Dans l’infiant même parut un au-,me homme d’alïèzbonne mine , quinous invita , felon la coutume ,de al:fer avec lui dans. l’endroit où ’on

mange, - .- ; A» ’Nous y . trouvâmes une table lërvie

avec-autantile propretévque de maignificence ; a peine étions-nous allis ,qu’une mufique charmante le fit envtendre dans fla chambre voifine t rien,ne manquoit’de tout ce qui peurs-en-dre un repas agréable. Détervilleme fembloit avoir oublié fon chagrinpour nous exciterà la.joie ;il me ar-loit en mille manieresiade les

. . 3.

1:74. j Lamier - àments pour moi , mais’toujours d’unton» flatteur, fans plaintes «ni repro-v

clics. r V» ’ a "Le a jour étoîtferein :d’un communœcordï’nous’» réfolûmes de nous pro-

mener en ferrant de table; ’No’us trou-lvâmes les jardinsibea’uco’up plus éten-’ ’

dus que la maifonl negfembloitle proà’mettre. L’art «Sa-la jfymmétrie ne s’y j.

fiifoientadmirerquepourrendreplus’ ’touchants les î’charmes della fimple’

.nature.- * .11 t g; " aFN’oiJs bornâmes notrçicourfe «dans-

un bois qui termine ce beau jardin "3;"raflis tous «quatre farrun’gaz’on. délie

cieuxrnoustcommencïions déjaeà nous’livrerâglatrévérie’qu’infpire ;rlaturell’e-îî

ment les beautés naturelles, quandïâïtravers lesarbres nous vîmes venir, aï -nous d’un côté uneltroupe depayfans ’

vêtus proprement a leur maniere , pré-icédés de quelques infimments de mu-fique , 8: de l’autre" une troupe de jen-në’ïfillès vêtues de blanc: la tête 0r-nee’":de Heurs champêtres ,*qui chan-mica? d’une ço’n’rufiique, mais me;lôdiéüfe, des chaulons où j’en’tendis

avec ;furprile que mon nom étoitfouirent ’répété.- ’ r a ï

U fune’Pê’Fùirierrner , l .l MonÎétonnement plûàjfoit;

lorfqïie les ’deuxtroupesln’oü’s’ ayant .,

jointesy’j’eïvi’s marathe le plus???

refît quitterJlafiëfiüë’; meure geü

nouil en terre , 8: mé’piéfditt’èfun? granevbsnfii plüfièù’rs’ crémera un

compliment: quarteron en: jpêcha’de bien’eti’tefidreje compris’feùj-

lement qu’étànflè’chèf des. Villageoipdélacerait-égal! Vënôit méfaire hâtâ-

màge èii’qîialitëdè Ièn’r’Sôuvëtàirië;fi&

mepréfèfitêrhlèg’ièlëfsîaë’îaîïfiaîlbil

dont? j’étais aulli ’lzïnia’ift’reflë, , 3* 3’.j Dèsiqu’îlëüt?’fifiiill’gih’àraiiëùë; au:

leva p’oürfiireï’plaëe’ â-gla’ plus jatte

d’entre les: «j’eu’ne’s’filles’. ÎEllè vint ne

préferitéiüjïé’g’étlië ’fle’u’rs AoiiHêë’dé

rubanezzquîelrè aeêdtfijlagaa’aümæuapetit dîneurs-am?! auriges, marelles’acquitta’dë’bôijhje.’ ’ êef" 3 -î ’ E

’ a rétention e’nfib’njcli’er Aza,

pour répondreaidesiëloglësquéjje’ filie-

rirois fi peuÏ:’Ïd’ailleurs’j’totitce

pa[feignoitüii’tôiiiïïïppiiôclfànt decél’u’ikde la vêritëlgfqu’êidaiis bien des

moments je neïpouvois me défendrede-i’crb’iretcë qùe’n’éaiimoîns je tram

vois. incroyable : .cèftiep’èïrfëe capta:duifit une infinitë’dîaü’tiiesïf une lai-l

P 4

a .176 . l Lettresprit étoit tellement occupé ,un’il me -

utjimpollible de proférer une paro-le 3 fi ma confiifion étoit divertillàn-te L pour la ; compagnie z, elle ne l’étaitgueres pour mon. «

Déterville furie premier qui en futtouché 5 il fit unfignea la fœurz, ellele leva après avoir donné quelquesfiâmes d’or aux payfans. ,8: aux jeunes

es»7,.en..;leur difanr que-c’était les-.prémices de * mes; bontés pour euxï ;elle me propofa’de faire.un tourde ,promenade dans le bois : je la fuivisavec plailir , comptant «bien lui fairedes re roches de l’embarras où ellem’avoir mile gainais je Àn’eneeus pas

le tcmps;à peine avions-nous quel.ques pas, qu’elle-s’arrêta, dz me regar-

dant avec une mine riante ; avouez ,Zilia, medit-elleg, que vous êtes bienfâchée contre nous , 8: que vous le fe-rezbien davantage , li je vous dis qu’il ’cil très-vraivque,.:cette terre 8c cettemaifon vous appartiennent. Î 4

Amoi,m’écriai-j !Ah , Céline,vous pouffez trop loin l’outrage ou laplaifanterie. Attendez , me dit - elleplus férieufement ;fi mon fiere avoit 4difpofé de quelques parties de vos

d’une Péruvienne. j r77tréfors pour en fairel’ac uilition ,qu’au lieu des ennuyeu es formalités.dont il s’efi chargé”, il ne vouseûtrél A

fervé que la furprife gnous haïriez-vous bien fort ? Ne pourriez-vans nouspardonner de vous avoir percuter atout événement) une demeure’tellé

que vous avez paru l’aimer, 82 de.vous avoir affuré une’vjie indépen’fi

dante PVous avez fignéce matin une;authentique quivous met en pollëlliqride l-’une’& de l’autre. Grondéz-iiiouslâv

préfent tant" qu’ilvou’s plaira ’ ;aj’ouË

rag-elle en riant ,fi rien de toutne vous ’ef-l agréable. " * i i

Ah! monaimable amie, .m’écriai-je en me jettant entre l’es bras, je fanstrop vivement, des foins fi généreuxpour vous ex rimer ma recon’noill’anf

ce ;il ne me .utpoflible de prononcerque ce peu demots ç j’avais fenti’d’a-

bord l’importance d’un tel fervice. ÏTouchée, attendrie , tranfportée de

joie en penlânt au plaifir que j’aurois

de te confiner cette charmante dermeure, la multitude de mes ferrtimentsen étouffoit l’ex reliion. Je fiifois àCéline des car es qu’elleme rendoitavec la même tendrefiè 5. Ç: après m’a;

1’273’ . aïf’rzaiæ’s’*

soif dbhnéïlefâmPS’ de hie remettre;

nous lallâmesîretro’uver fou frere 6: [on

mari- . .- . .I ., "l .’- ïîçUh. bonite-as! troublé? mefii’fit . en

abordanpçlDéterville , de. jetta un mon:vel embarrasl,daus me’suekpreflions’ ;lùi ten’disla main , il labaifa fans pro-férer une parole ,1 8c fe. détourna pourcacherdes larmeslqu’il fine ut retenir gsi que refpris-çpatçfdersa agnats eh

fitisfââwn. il?! alita; mâipîffientame-g; ,ërîzfilsÎtâtïçndrieï’iùfquïà

en. qiierfer’aüllit quelques-unes. Le’maride Célin’e Ç” moins :intérell’é’ que nous

a cexqui- fe pâli-dîtlïemït bientôt’la

converfatioii (arête tonjçlëplaifaiiteeriel; il me fit des;’compliment’s’.fur en

nouvelle. dignité 1 81 nous engagea àretournera la malfon pour en exami-ner ,. difoitéil ,les défauts ,.&faire Voirrouanne que fonjgor’it n’était" pas

’ aufli’fûr qu’il Ï.” iTe l’avoueraijje gnon! cher j

tour ce qui’s’ofir-it à. mon panage. me

parut prendre une nouvelle forme i; les.fleurs me fernbloient plus belles, lesarbresip’lus verds , la ’fymmétrieîjdes

jardins mieux ordonnée.- nl j j: jJe trouvai la maifon plusrianteiçles

thfle.1.

. d’une Péruvienne. 1.7.9meubles plus riches , les moindres:bagatelles m’étaient devenues intérefel

firmes. v ’ l . ,Je parcourus les appartements dansune ivrell’e de joie; ,A qui ne cruel. per-

mettoit de rien examiner; ,lezfeul eut.droit ou je m’arrêtai , tu: une et.fez grande. chambre, entourée d’unîgrillage d’or ,ilégérem’eiït .travatllé,qui .

renfermoit une infinité de livres detontes couleurs, de toutesgfçrmes ,d’une propreté admirable à. j’.4étois..dans j

un tel (enchantement ,(q le): croyois Vne pouvoir les quitter ans les-avoir ttous lus. Céline m’en arracha ,4 en meerrant fouvenired’une clef d’or que:Déteryille m’avoir remife. Nousjcher-tchâmes àl’emplquer; mais nos recher- .ches auroient été inutiles , s’il menonseûtmontré’la’p’orte q’u’elle devoit ou-

vrir .; confondueavec art dans les lam- ’bris : il étoit impollible de la décou--vrir lansenfavoir le l’enfer. ,

Jel’ouvris.avecprécipitation , 81 lereliai immobile àlâÎVue desmagnili-cences qu’elle renfermoit. A. C’était un cabinet tout brillant. delaces 8c de peintures. : les-lambris à.

(gond verd , ornés de figures, extrême-

1 8o Lettre: jment bien defl’més , imitoient unepartie des’jeux dt des cérémonies de

la Ville du Soleil , tellesà peu prèsque , je les avois racontées à Déter-

ville. j . VOn y voyoit nos Vierges reprélën-rées en’mill’e endroits avec le même

habillement que je portois en arrivanten France: on difoitméme qu’ellesrme

relièmbloient. 4Îles ornements du Temple que j’a-

vais une: dansla maifon religieufe ,foutenus par des pyramides dorées ,ornoient tous les coinsÎde ce magni-fique cabinet. figure du Soleil flir-pendue au d’un plafond peintdes plusbelles couleurs du. Ciel, ache-voit patron éclat d’embellir cette char-mante Afolitude ; &des meubles com-modes ,all’ortis aux peintures, la ren-doient délicieufe. ï Ï

’ w En Examinant dépluspres ce queA j’étoïs ravie der-encuver Je m’appar-

çus que lachaife d’or y manquoit ;quoique je me gardafle’ bien d’enparler , Déterville me devina; il l’ai.fitqce moment pour s’expliquer : v.0uscherchez inutilement, belle Zilia , medit-if; par un pouvoir magique la chai-

,d’une t Përuv’z’tnne. ’ i3 r

fe de l’Inca s’el’t transformée en mai-

fon, en jardin , en" terres. Si je n’aipas remployé ma propre fcience àcette métamorphe e , ce n’a pas été

"fans regret ; mais il a fallu refpeélervotre délicatefiè; voici me dit-il ,en ouvrant une petite armoire ( pra-

’tiquée adroitement dans le mùr , I)voici les débris de l’opérationmagique.

En même temps il me fit voir une caf- .(être remplie de pîeces d’or à l’ufage

de France. Cèci j, "vrius le l’avez, con.tinuaèt-il , n’ cil pas ce qui cil le moitisnécellâire parmi nous, j’ai cru devoir »

vous en conferver une petite provi-fio’n. et - l ’ -’ ”*

Je commencois a lui témoigner mavive reconno’ ance &l’admirationque

me canfoien’t desfoinsfi prévenants ,quand Céline m’interrompitdzlm’en-

traîna dans une chambre à côté du’merveilleux’cabinet. Je veux. aulli ,

jme dit-elle, vous faire voir lapuif-fance de mon art. On ouvrit dégrain-

(des armoires remplies d’étoiles admî-rables, de linge, d’ajul’tements , enfin

i de tout ce quiefi a. l’ulàge des fem-"mes , avec une telle" abondanjç’e ’, que

je ne pus m’empêcher d’en rire & de

182 j «lettresdemander a Céline ,. combien d’an-nées elle vouloit ue je’vécufi’e pour

employer tant de «elles choies. Au-;tant que nous enivrvrons mon fierea: moi ,* me répondit-elle :"& moi I,repris-je , je defire que vous viviez .l’un 81 l’autre autant que je vous ai-

. merai , 8c vous ne maurrez’affurénient ,

pas les premiers. j Il a iI En achevant ces mats ; nous retour.naines dansle Temple du Soleil ( c’efl:ainli qu’ils nommerent le. merveil-leux cabinet; ) j’eus enfin la libertéd’en parler ; j’exprimai , . comme je lefentois , les fourniments dont j j’étaispénétrée. Quellebanté! ’Que de ver-

tus danslesprocédés du frére 8c de la

" Nous pafiâmes le relie du jour dansles délices de la cqnfiance de de l’ami--

tié ; je leur fis les honneurs du fouperencore plus gaiement que je n’avaisfait ceux du dîner. J’ordonnois libre-

iment à des domefiiques que je favoisêtre à moi ; je badinois fur mon autor-rité& mon opulence; je fis tout ce quidépendoit de moi , pour rendre agréera;

*bles à mesrbienfaiéteurs leurs propresglissante;-

wm.Mn-.sh- amas-H .- . . A a . .

d’une Peîltvjcnne. , a?Je crus cependant m’appercev’oir

qu’a annelure que le temps s’écouloit, .

Déterville retomboit dans fa mélan-colie &ïmême qu’il écha p poit de’temps

en temps des larmes aCéline ;À mais l’un’78: l’autre reprenoie’tit fiÉpromptement

un. air farcin ’,’ que ’je’. que mais

trompée. I . h’ v ; Î f’ J fis mes efl’ortszp’aur les engagera; jouir ’quelques..jours avec. mai dubonheur qu’ils mepracuroient’. e nePusv’l’Îobrenirj nouâïfomme’sfç’venu’s’.

Îcetteriuit ;ïcn.n9u’s.’1va,rôrriëttâfift aère?

taurner incefl’amme’nt danslj’man fa;-

lais enchanté. ’ a. . , . l70 mon cher Aza ! quelle fêtai mite

féliCité , quand je pourrai” d’habiter

v ’*-:.’flj,44y.tj:.!...t v,.;: .5th. gr f4, 1 jx a. ,-Eil’ .I’» - N

t; , -. j- 7 ù i.* ’ sa. ’ »

j Li J- 4:. î-.’ 4:: 3; , H ar. .,: .. 3.

j in 2.,- Je . v.l’ I- "v- W? a..

184. I Lettres .’ L ET au: E XXXII’L” ’

j trifleflè de Déterville &defa’ lieur ,, mon cher Aza , n’a fait

qu’augmenter depuis notre retour de ’mon Palais enchanté : , ils me fonttrop chersl’unôr l’autre , pour ne vm’être pas empreEée à leur en de-mander le motif; mais voyant qu’ilss’obllinoient a me le taire , je n’aiplus douté que nelque nouveau mal-heur n’ait traver éton voya e,&bien- ”tôt mon inquiétude afurpa é leur cha-Çgrin..Jen’enai pas diflimulé la caulè,’& mes aimables amisïne l’ont pas laiflë v

durer long-temps" ’ . jI Détervxlle m’a avoué qu’il avoit

réfolu de me cacher le jour de’tonarrivée , afin de me furprendre , maisque mon inquiétude lui faifoit aban- Adonner fan defi’ein; En effet , il m’amontré une lettre du guide qu’il t’a 7’

fait donner ; 8: par le calcul du temps-& du lieu ou elle a été écrite , il m’a

fait comprendre que tu peux êtreici aujourd’hui , demain , dans- cemoment même s enfin qu’il n’y a

l plusm

d’une Péruvienne. r85.plus de temps. a mefurer jufqu’à celutl

qui comblera tous mes vœux. s’ Cette premiere confidence faite ,.

i Déterville n’a plus héfité de me dire

t tout le relie deles arrangements. Ilm’a fait voir l’appartement qu’iltie

defiine ;.tu logeras ici jufqu’à ce qui;nis enfemble , la décente nous permet-te d’habiter mon délicieux Château.

Je ne te perdrai plus de vue, rienne nous (épatera; Déterville a pour:vira tout , 8: m’a convaincue plusque jarnais de l’excès ’deïfa’ généra-g b

lté.’ - v a j -- .Après cet éclaircifièment , je necherche plus d’autre .caufe à la trif-IeITe qui le dévore , que ta prochainearrivée. Jcle’plains Pluie compatis ara

douleur , je lui limbaire un bonheurqui ne dépende point ile-mes l’entiè-ments, 8: qui fait une digne récom- ’penfe de fa vertu.

Je dillimule même une, partie destranfparts de ma, joie ,. pour. ne pasirriter. fa. peine. C’el’t, toutvlc’exque

Je puis faire ; mais je fuis .trapjoë-FA ,cupée de mon bonheur pour reten-

pfèrmer entièrement en moi-même:ainfi quoique*’je 7re crois fait. près:

’ A ngztiie.

1,86 j . i Lettres tde moi , queje treil’ailliflè’au moindre

bruit, qué j’interrompe ma lettrewprefqueà chaque l mot, pour courir à,lafenêtre ,je ne laillë pas de coutilnuer à écrire ; il faut ce foulagea jment au trànfport de mon cœur. Tu.es plus prèsde moi, il el’t vrai: maiston abfence en el’t-’ elle moins réelle ,

que fi les mers nous féparoient en-care P; Je ne te voispoint , tu nepeux m’entendre; pourquoi celièrois.je de m’entretenir avec toi de la.feule

r Façon dont je puis le faire ? Encoreun moment , 6; je te verrai ; mais cemoment n’exifle point: EH ! puis-jemieux employer ce qùi me refic- deion; ab’fence , qu’en te peignant la vi-v’acitéç’de n’ira” tendreliè ? Hélas l’tu l’as

vuëîoujou’rs gémillante.Que ce temps

et! loin de mon avec quel trarifpartîl’fera effacé de mon fauvenir! Aza ,cher Aza ! que ce nom m’el’t doux;lbientôt je ne t’appellerai plus en vain ;’tuhm’enten’dras ,’t’ujvol’eras à ma voix,

les-plus tendres eapreflionsl. de monneutraliserai récompenfe de tonj’empr’eflement. .. .Onm’interror’n t ,5e n’e’lt pas a); ,.&’ cependant il in:a ejer’e quitte. ’ jau I. 1,

A l d’une Plfuyz’enlngg ï Ë7

ÎÏ’ÎÏÎÏ’É’Î’Ï’Ï’ÉÎÏÎ’ÊÏÎ’Ë?

.LgïE’rTîTngaE ;-:X-X’X.[V.ï

...; ,5. ,4) aigu-7,0 "un; 31,; VAir; QHEYAÏ-I.EËEQPÉTËKYÆUÆQ

,. ’ ’1AM4gzâe. ,A f ’ .VEz-V’o’üs’iaü, MQnfièur , pré-

”-ïroii”;*fàîrïs. .rè’pfièhtîr , le chagrin,æhane1"-qg*çîvaùæî dèvpièïfioîindçë: ’çu

bdhh5éü1Ë,’ :Ëjüè; Vôiïà. îfiiël’fifëparive’z ’ r!

’Côm’r’nènt ava-vous ’euÎ la cruàu’té d;

faire prééëdër.’ vêtit: départ pàr des

cifèbr’xfiancesfi réables ,. par desmbfifi’ dé rëëotin61flàhëè fi preflântç ,

’àr’inoînëË rie ceï-n’è fui pogif mèïrénè

farë’filù’ï éfifiBleÏ 5 à’v’b’t’rVeÎ’tléf,è’fpail: 5:

. 1à°yôfrèàbfènëèï Cômbléè, ill’y adam:

jqiîrs ,’ des ridai-figeât! rs fdél’amitiéî 5, "j’en.

Iépmfifeî aùjôürd.’ hui I les peinés les

vplù’ëàmei’es! " y. ,7 ,’ 2* Ailï’Célirië ;gtoùtëïaffii ëeî qu’elle éfl ,.

.1’1’;;’ ’ hêî &ôp’lïièh’eitâùtë vos 0111133.

’VEITèÏ d’à? ëgëfen’té 12h d’unë main , dt

’fle’ïl’au’tre’ j’ônfie civelle ’lçttrëfi Aw

eçsëhh’1 e ïaëînesmùï ’,:.1a.domeuts:e& a

fifi fanât dànïmôfi’ âme à en ;etr’oitfit’w’îa’ht’ dejè’i’ fiez inaïéfidrèfiè; jà haï

Q2.

188 . . . Latium".poînt-oublié que je perdois celui de

tous mes autres fendments:Ah!Déàterville , que pour cette fois votrebonté Aefi inhumaine 2!’ .maiisïn’efpérez

pas exécuter jufqu’à’ la fin vos injuiï

tes réfolurions ;nôn; la mer ne vous lréparera pas à jamais de tout ce quivous efl cher» ; vous entendrez pronon-cer mon nom , vous recevrezmes let-v -tres,.vous écourterez mes; rieresç: lefang 8: l’amitié; repren rom leursdroits fur votre çœur; vous vous ren-drez aune famille à laquelle je fuis

’Iefpbnfablç (hume perte. j ;Quoi! pour recompenfe de tant de

bienfaits. ,’ j’empoifonnerois yos jours*& ceux de votre fœur ;’ je romproisune fi tendre union ; je porterois «Jedéfef oir dans vos cœurs, menine!)joui m encore de vos bontés : non ,ne le croyez pas , je neume vois qu’a-vec horreur dans une maifonque jeremplis de deuil ; je. reconnais ;vos ’foins au bon traitementque je reçoisde Céline , au momentl mêmeou .lui pardonnerois de me haïr g maisquels quiils [oient , j’y renonce , 8:

a Çm’éloignefour jamais Ides lieu; queje" ne puis oufirir , fiVVIOilslîknl’y reve-

d’une ’Pe’ruvitnne. 1:89

nez; Que vous êtes aveugles, Déten-

ville! . v Î ,-lQuelle erreur vous entraîne dansLmV-.defi’ein.fi goutraire à vosyues ,.!

Vous vouliqzzme rendre. heureufeî,vous, ne mefrendezs que coupables;

e i vous vouliez. [tâcher meslarmest, vouslestait-es couler, 78: vqus gperdez,-par

votre éloignement le fruit de Votre

lacrifiqea J ’ l v- Hélas:lpsutsîçre filtriez-redus mou-v vélsquç stops «le ,rtqucsurry-danssiéette

entrevue que museuse? redou-table pour wons? Cet Aza ,, l’objet detant (l’amour. , n’efl plus le même Azæ

, je vous ai eint avec des couleursgindres. Lei roid de (on abord , l’é-loge des Efpagnols, dont cent fois il

e a interrompuâlç glusdoux épanche-ment de mondaine; la curial-ire offen-

fante , quifilÎatràçhe’àmes "tranfports ,,.pour vifiter lesÎra’retés de Paris , tout

.me fait craindre des matu:- dont. monv cœurfrémit. Ah! Déterville !’ peut-

: être ne ferez-vous pas long-temps le»- plus malheureux 2’ . . ’ l

g lai pinède; vous-même ne peutrienlfur vous ,que lesdevoirsdel’æ

- mitié Vous ramenent i elle dl le feu]

IèO (j I Lettre: 5 Uafyle j de l’amour -* infortl’mé. Si îles

maux. que je redoute alloient, mÎa’c’éà-

ribler ,-*quels’ reproches in’auriez’èxious

pas vous Faire? mon; rifàbëntlôfi-nez ,«où trouue’rai-je des I’c’Œui-s’ïfeîtfi-

bles à mes; peines FLÏàÎ ’Îenërbfitéii,

jufqu’ici la ’plu’sforte" (leïv’os pâmons; ,.

céderôitl-Ielle’enfin à l’amour-mécon-

tént? Non , je ne puis,lè’ braire ,eettefoibleffe feroit indigne de vous”; vous

"êtes incapîiblè’ilê eau; water ; mais

’l "huez

A

’ Venez tri’en [commette ,(TfîwbüS’a

-votre.gtoue&ïtùbp ”* ’ "’ " a *rrePoi ,44 ..

lâfliêi’.’ ’v

T v "W ’ I":):Y"*:.1: n l.u .)h* ta .,--...V

d’une Péruvienne. I 914

ail! Km wifi!!! Wii MIE-ê.

VIE T7123 X3); V?AU CHEVAIIERIIVDÉTERXlIiLl-E il:

A Maltfie. nI vousin’étiez la plus noble des"créatures , Monfieu’r ’, jeferoiswlaî

plus humiliée vousn’aiiiefz’ l’autel

la plus humaine, le-ic’jœur le’plusfcompatiflànt , lèfOlt-ÇC à vous quejeferois l’aveu? de ma honte & de mondéfefpoir ? Mais , hélas! que me refieë ’t-il à craindre ? qufai-jé’à ménager Ê,tout Iel’f-p’e’tdùpoür moil’Ïf ” " . l

Ce n’efi’iplus. la perte de’üia’slib’èrJ

té ide mon’ïî-ang j de nia patrie que jje regrette l fée-ne faut plus (les ini’quiétudes d’une tendrefÎe- innocentequi ;m’arra’client des leurs; lè’efifl-Ïâ

Bonne foi violée; lè’çfiïl’aximu’rnnïë:

pille qui "déchire iman? alfie. ’ Aza" efl:

infidèle.,’" * s ""47 j l l l ilAza, infidele l Queue; fitnefi’ésmiôts

ont de ,pouvoirfur mon ame ..... , maisfang le glaéèjîàün torrentde

92,. h , Lettre:rappris des Efpagnols à connaître.

leurs: malheurs;mais ledernier de leurs zcoups cil rle’plus fenfible- :* ce sont.eux quiïm’enlevent le cœur d’Aza ;

c’efl leur cruelle Religion "qui merend odieulje à les: yeux. Elle ap-jprouve, elle ordonne l’infidélité , laperfidie , l’ingratitude ; mais elle de- efend l’amour de fes proches; Si j’é-

toisetfrangere, inconnue , Aza pour-roit a m’himer; unis v par les liens, du -fang ;il doit m’abandonner, lm’ôtervie fans honteî , fans regret’,.fansï

remords. y . le 4 v .,. Hélas !- mutezbizarre qu’çafi- cetteBell ion ,.sÎil’-nÎa,voit falluïjque l’em-

bran er pourcrçtrouger. le;;bien qu’el-le m’arrache, (fans corrompre moncœur par fes principes , aurois fou- .nus mon .efprit àifes illufions. Dans ,l’amertume de mon .ame , j’ai deman-dé àétre infiruiteç. mes pleurs n’ontpoint été écoutes. Je nepuis être.admife. dans-Une focieté fi pure, fins ’abandonner. le moril’, qui «me déter:inïne , fins renoncer à ma tendreflè,«delta-dire 3; ’ changer mon exil:

tence. l a ’l Je l’avoue, cette extrêmefivérgitët’ une

1

t d’uneï’ôPéîvzivimne. 7 f9;

waliénai)pétunantquelleouatèrent; rjenerpuisrefiafe; languette-ile varié;ration!»(tiennent-gotheAmants:maisensilgënîrrion péüüëi’rfile’île’sÈ-â’dàptèïi I

Œuqualaüïjç legadogtëèoigtjuelavafiëa ragenfiën’ïreviënarbiêïilîflAfzàhéîïi’àiï

wapitis:-nh-smalheurèulfeuflïfl ,o 3351;; octant: magnai çoxsfervéader quecaouanne firmaments-«giflas lever-?ëét! 7’ aillailmüélëôntàâ’llfiîtlûnKfi

un ’ ê.ufa’ge;useamê«pàr’flegxchàæfiié’s

d’une jeun-éærsagabïëwærswsûaù

à elle; il n’a confenti à venirI’en Flan--

ce , que pour fe’degager de lafoi «qu’il m’avait jurée , que pour nomelainer-aucun gré z ur -, .fetîments ,

ne ou » .Z’AVÂHTM . ., .

ile déliai»;

()ni a” Î i , ’ jmoi-même. n a f cita lui ,Iil yfera ’ufqu’à la mor

a s M’a vie lui appartient,’qu’il me [aramifie 6: qu’il m’aime. A. , .

Vous (aviez mon lmalheur , pour-quoi ne me ’lÎaviez4vous éclairci qu’à

demi? Pourquoi ne me laitières-vousentrevoit que des foupçons qui merendirent injufle à votre égard? Eh -!"pou rqubi vous-et? Pais-je un crime?V I. Partie. 4 ’ l

SQG saumoneau-.523 »w ,ëêëlçgëem’kallîfièê tué momzémggau;âçgaqtzéçuçîlârffl. assassineront,

i tusgsgëææfau ses anisogamie,’ âgismes BEÊÏËJËCÏGËL-bimî-QjW493)?!

BPYFZTÆPÀPŒŒEËQIÆLËÎQ image. en":

- Délfinvillmmugénéreusand,fuis-ij oigne zélées (fissurée-3 Saisie digneLie-mué ærié3e9ubliez.mouimuffises

0 ælçquæunemalhssimflçàdenrl’efii;

gëngspuaçfii nupteguwdçlfusdc.niozblegflèeppgtægmgnasnm; env-lu

"i flaï’llflî": é tragïlnûffûfu il gueula 5’;

. .. )i, . . .jHI "mW-m C- 34,», Mn.. 759 5) J.,J2u - . ,V Ë v

A. il . "109:; SÎlJP"*j 272;:si :1!!! li’up ;ænoilmqqninl- sur tu); V

. . . . .amifiîn linga?) illim--’2uou .msn’lem nom seivsl- un)?51.19’iDïlSl’JüiüCY-SÔÎVBÏ au: en longs ’*

’ztmÏv EÜJ’Ï’RlEl il!!! on is’rpzuçq r 31;. in

un" * iup ars-apurer) ":5; ’î si: ion-ars;î :11! î bang?) 333cv à ail-.xingjœïigmï

’. ami-n îluîsfii-Zlfi (ne. auov . moi-nunc): ’I

i p .s’mbî .1

June’Rë’Wïme. ses

l l - 1 t’a-"f." .3. savarin-,3») .

» »-1!mv:v.rr:o s enlions-ri a: a)" , r.A151: aluminasse Donnant;uÏyz’îmilèm É unira-ionnmëôæümjb

min; air. 7*;A4194MQIMCIJ) .a-uïlrcm

a - "z un 5711:.er’FÜÆEQUË Yëilê’iïoawlaîgnez de

.1. 939,174 Même,» amasseuse;TW-49m.:leâwîë99lêf9ms.-ëe,-Çé1uç

Weïïnënf 3è massa-fignoleronsmairie ses arlegznfi-sPCHÂOÈSsfllus:Slilmîéïéïlï’ffièê uslquîtïëçfënaents

I finis; auges se? sa... voguasurgémalmenons-9.59dans?hm t la nier? vals (analogon

A lÈêïàvâlllfiîjàalLël" ,qapzfiwæulgnçre V

Wêtl’fiQBïâfiî’(- 51Mo! W955 ;thllé

un? tees-"s? assagi] filetas;

90W ara-vie;551’889 69g??? feu.-- ver)"; aux! au"; a; caloit: u?) a un ànïcllaeflnâlî’fiîlr 69942:5 ISaYF’ÆêHmIs ;-

manageasse:L’a 4152:er unes-fiat. 8494359955311

v assagie? .5855:-

.....j

dm; il h eque v!’ ÊIEËMËËa. t 1’ Y-gl ï .êfigaf’RSËMra z. gifla

3’95 ’1’T’Êlliiilîëiillesisbk

i que honneur’deïl’Eurqpe a des achat?mes pâlît toi; que n*’im*ites4’tu a: (li Fait

quijl’accgmpagne? xwHeureüfes Françoifes , on vous tra-

hitf-anaisévous jouiflëz longL-îtempsd’uneerreur quiferoit à préfentitoutmon bien. On’vous’p’répareau cou-p

mortel qui une, tue, Funefle lincérité rde SiniaiNâtion’ ,1 vous . pouvez” dont:ë’egçërÉa’çtrej’ une vertu a; courage *,

*firmesau:ïêièsadneasuues; -*qüàfid l’otcafionleîveut? il ’ * ’

1 fi zTu diffas ;îvii il: "très ï pieds ,V ’ barbare

Aza" ;”- une; «a» vusjbaignjés .f’de’ tries

;là’rmès; &ïaïfiii’te,ï.’...;,jMomenthorê vfiâleïiîaîàt”üdflîîîflëïueniffiem’aré

.ÎÏâ’Cl’Iê-Î-IËÏIÉÏI; Agi-lutage; si: «a f

’îrI-Siahàfi: . L ips’ iletigîfuîccdfîiüéffôùè

renon ’êle’ÎlaîdoûÏëit-i ÏA’zâÏne frioin-Ê

puerait, âsïçiieîifiail’foilaleflë.34414.!

Il se? lèroi’ti pas par iléal; Je Te fui-1’vi’oisufliilël-iat’fjë tè’ e Ï défie n

5 rois du moinsàetes zens." W1 in."1 ".fDëtérvill’eî que le ffoibl’eflè jfâlale

, amusa- sa? se flegme [Vous’ÏmÎêlxiï

liezjêëôu: cëiqueit’îâf’puîfaîrè le "

mîdfe’de âènîüëfef lëîri’iviônîe irai? a

foi. fait)" llë’ deïpèrkua’rlef ,f l’aurait ,poteau piffiëüer’Aia’ièrôliîeani-e’. j

1

l.

d’une fiefruyç’enne. J

ici. Mais, ôa Dieux l déjajarrtvé en

Efpagne s aMoutardefers uneRegrets inutiles ; ,Héfèfpoir infruc-tueux, ,Ëdqulâurï, accables.in 4..

Ne cherc "ezpoint , Monteur 5 à15952190356516 -9bfl’3,dessqqæçmsg s,

(rameuta ylthe, pouriteg’çmm. VQu’ ferlai-vous ? ;Euyezunenlalheuè. ,.sans QPÈx’ËifËWPljlsilëJËëIktéêfluà

l gara pour, elle , guis’enÎlài-tunfljzpw

phçé ’ En! Ë’ÊÏeu-ËQÜÊWPËËW . mon

a f a ( v a typai,U a .Kl. ’pl -o

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» " "13’ J ’t r zou? .

à bâilla .Rassvuezcv’oüs’u’jpë’éfiërëçaâ

’ and lié filâipasivou i’vt’itis éËflrË

qüêïmeéî imité 33’615: Œétl’r’ ’énfl’il licité

.cftiémbîns’fàg’îîëeï’ïj’e ueïiürfèætfiæg ,

m’inqüiét’udè’snlèlvis’ïl’lel’ilè’filn’lh

veut , leîllëî’lë’tî’mkét? me Mât;- i’ m1 L .

Les foins de votre aimable fœur .m’ont rendu la famé ; ’uelques re- .»

atours de la raifon l’ont antenne. La scertitude que ’ . j , alheur ef’t fans

remed 1 H - l" qu’Aza

j a 2peines que jexlîiifls ai caulées, qu’àmes erreurs, qu’à l’égarement de ma

raifon.’ ’ lHélas! a mefure qu’elle m’éclaire,

je découvre fou iimpuillànce ;’quepetit-elle fur une ame défoliée! L’ex- .

cès de la douleur nous rend la foi- fi-blelle de notre premier âge. Ainfique

, H l , d’une Manne.* dans marante ,2 les objets-’reulsdu :spouvoiri fur nous viil’fl’emble Que13"VUEË-fO’lËjlÇïÆhÏlÜdè «rands. feins"? ’ a

amarine: emmottons insistent etnatrums; mon faisane dueueexi

érience,’ 314591 démultiplioit:-r En i forgeât. Idéal: I làhÏgllêïÏÂÇïi 21823:4

Haute 1-flèéhargieIoâ finie apion Aàéparodîflzal, lexpregaifierïtl. moquem’infpiraâshathrea’zfiïtfie me retirer

l ’âàùsuaomîmen’quesjwmaisveuve’ - prévuysnæawmégr’eegîà’egflnnçhçihâs

peinëgque me; inde Central; â pas»?millimhdefi’mlvîfàivè fiduciaire);-

trOuve à fies-;feèoufisilédàtreî le grief -poiiçr-iïquë’ilel mondâtfêtbl’omiâéïîaiêâ

me ne m’auroientîjatiiüs fiâùv’nlsÉDans

kl mailbn’fiëîvlotrëfétfg;Œfésfdlfœurs

tonmnepoüvüiëhuexempterai»les objetquBi thlaïrêfilîüt fans mon

Perfiëièid’flëîfimm iau: porte. par annelle AïCélinevl’aymena dans rmaüeharîubüe Ïlëj-IJÎÜÈÎAÜC

votre deum? &"dêîïon’ï’arvrivéëlgëlç

âëgefur îlequéliil son: làïplâlcêkïùêil

m’ai-mortes:’mdnxeemalheuëçbùïilrïme

rendit-mû lattent: jtifqu’à’) 15men,»

brie efficëezd’uivlambrisïoï je? lavoisvu a: former , toutïffiifoît’éëlîaque

R 4

QQQ mer-55W: matinjour deçnpuvelles galates amome-couruOe’klâletlleilvgîâ flanquiïnegne sapa ’

e..çS’3dées agréablesqueifiyiteçus ’

I QWÆÜMMÏWÇEŒWÇHQG ’ ’

Bimsgsmweainluéfl doucha Ivotre aimablefœur. main-3.4 &nlçîfiyllëçflil’ filâzfllferplîéfellîeg v

ŒOËBQFBÎQÏ , 91’233 (lanterneau? armé! ï

une] ssèvoyotçoalprs larmoyai: tissasedqncarrtflépæadmnenpqërsuà ï Isans: ÀMŒlÊÎWDËlflëiblleplmÉfi ’

mêlaietfisllemptquuœrsjemudj ’-dcshxresnxeflishd aheædlavémèlfotsq .infepfiblemen; demuvellestidées’ïem 1’ *

Émemilâalfioufezvérîté-qui(mien-r ’ si

-vîtonnen:.&1dpnosntzà Infinguelquç’ . v

gelâçhfitàsmh.Gmcoioiufimç! ont ; ,7turL’axouotaqu-îllesfieneeluszde la ’ «liberté: («argentent-r.Quelquefôisoèmonzimag’bation:mais; lémure-reni- avironnée d’objetsi’agréables’gileur’prq- 1

priéséa tissâmes que infiltrâtesde même dflïqunaènffli avec (une ’filé-1113151135 somprêgrpeu fut: mai Ian-fou: ’

Jaime prête: à mes foièlçlîèsa» jonc 7combatscèlles de’zmonœœurn qu’encédant à? celle de" monefprit. les mat rladies”, de l’alumine, foufâemjsapas les:ternedss.:violents. a, 1 j -. tant-Ait s... w

il

d’une Pa’Atîimne. si)? ’-

. Peut-être la, fatiguassent .46-voirie.Miofiënæp’énfiefiëefles «ses

-mon â e ,.l’indé endance la" ol’itu-f -doloit ’ A Vie??- Ëuënoiæ doutes lès Pois?

que Célinejmetvient; v ir. ,V veut-elleme le pjerfilad’èil’ïi’î’fâis ’ elle] - ne,;m’a.

Pas sssvsèsmxédîafl’esmesmirons:-

r pour me convaincre de mentor-t ;lavéritable décenceaëfi Bans mon cœur.ce n’ef’t point au lin-ml. cre de la veinaqûë’lëï’âfllîêliôtfiâfiëëPê’èfl’âîà’ie u 4.

gemma fififèHÇEËiit’âlt’glijoùiÏsjpouf

jugEPGtîjîo’tx’rbgâiile dénies-hélions? se a

lui; manteau, ïviê,î&imonac,Œt13r;èt,

l’amitiéî’I-lélasl! v,.fanâîpaiïtagë &fmaxsïret’qæaï f - .

ï amarine î.’;b.-TJË un. t- il? and

33W 11mn; gy, flux; 331,43! .a: :SjgîJufl .lïnvioln’j-ïlliîa si; mon j a! a

c ; on; :9; :03 sans: 1 2mm

l..

aand. . I ’ . .A-V Itr; ’z. et: ,as "58:21:12, on. l . finj , x ,Hx .x”. .1. I j43; t; r Pijkjliîlîff la *,”’lî 4 j. .».-«3 Iaux; slip mît; ï -- ï a il un» 14m3 a ’

si in; ;l

’ I I : .. L ’Y n -«and; LÀ p.3 au: -3:.:..,.:.t. r34! «r kÆÉGIXüËXËiVQI Il»alÎ-J-.’1!:Jv , "sa: 3m enflai? :15!

T. l ?l:- ’ i 3*;, nEn. ’-:f; 5;.5 ».3&0 cuevIlLrËnïÎBËïâitvùÇÈ,ï

.v 4 a: «3m ïlfflfzmifpx; ;Ï ï’ - au rie-h aux, un?! nuais; à a)"5.15-!açwsptfieqsasnaaéueatemps 3

* tettezlamqpysllîe ëpæptçzdgrBêrtÂeMêltlzenanagrammant:un Maria Quelque almfimüe le me

- amenderait. , x ilangezoeuc fur;, monter le:càagxênzzàueïmg;,mufede

billet que vous m’écrivez en arrivant.’ Quoi ! Déterville’, après avoir pris

fur vous de diflimuler vos fentiinentsdans toutes vas lettres , après m’avoirdonné lieu d’efiiéijâr que je n’aurais

plus à combattresun’epallion qui m’af-

flige , vous vous livrez plus quea fa violence. V . - V .si quoi bon afiëéler une déférencepour moi , que’vous démentez aumê?

me inflant ? Vous me demandez lapermillion de me voir, vous m’aim-rez d’une foumiflion aveugle à mes

l d’une Péruvienne. j j 16;volontés ’, 81’ vous vous égal-ce; de me

convaincredes: tfentiments un y? tousles -plusroppol’ésàçr4qui mîofenfentïr,"

si ,î IN 4’ -.u l,...!nl.. ....,.enfin); que; je n:approuverattjamais.’lw3 uMai’s pair demeurer out-vous

gâchât 1,U(p’hii matous et»: enrhuma

confinasse: détente-emm- une; ilfilltïlohcivôns dire’quelles four mes-rél’olutions plus inébranlables que les

vôtres; 5; mail .vsWi-Ë. par ; 3H!-’-*;-Ç’e’lljl’-ë’n*vvain’îqüe sommé flatte-ï

riez dataire primate tontes cætîr’tle’lnouvellesëcha’iües: ’ Marlioiitiélfoi un:

hie’nevdégage’pas’mefierments g

au Ciel qu’elle me fitoubliet liifigîarlme mauve toubfiëlfolsly-fitleflle àagui-mense f’j’ë’tîë’l’eîaîfi’pôinf’jàâtjufef

Le drue! me fibafidoniièëimflâièn quiharnachasses carat-ds smart-105113158font pas-moins fac-tés «;k’je” plusî ’g’uérirl

de! mal parlionsîmais je’n’e’n enraiemais q’ueupour laieront ’cèiqueriëamiarne ’iafpïreuèsfèmimem fqn’tïâlîïous 3x -

vous ne ilaïîpart’agetei aveë patronne;e’vbu’s les dois”, rie Vous préciserai:

j’y ferai ridelle- ; vous? jouirez aumêmedegré de ma confiance 6: de ma (in: Acérite : «l’uneî 8: l’autrëâferog’tïfins

bornes. Tout ce que rameutâmes

204 1- lettres ,loppé- dans monvcœur de (entimentsvifs de délicats, tourneront au;.pro-fit. de l’amitié; Je vous lainerai droit-,1avec uneyégal’e fianchife file regret,

de. n’êtrerpointpnée en ’YFralnce- 8c

mon penchant invincible pour Aza;le défit que, j’aurais-de vous. devoinl’avantage de perlier, &mon éterënelle reconnaifl’ance pour celui quime l’a procuré. Nous lirons dans nosames : la t’confianœlfàit atuligbien "quel’amour»- donner de.»,.la:- rapidité "au.

temps; Dell, mille moyens de rendrel’amitié intérefl’ante, &id’e’n’ chaflèr

l’ennui: l . * ’ , a W A-,’. Vomî:me.;,d9nncrea quelque con:sniffais: 1-deg;vos.;fcîen.ces fifille 2vosarts; «vous (gourerez le plail’i’t de la

juponne; je lereprendrai en déve-loppant dans votre cœur des vertus j Ique.vous n’y co’nnoillèz pas: Vous ori- l

. nerezngon efpritrdece quipeut le renv.dre: amufân’t , ;wuatiouîrezcde -svo’tre

ouvrage; je tâcherai de vous rendre ji agréable, les charmes naïfs de la lim-

ple’amïtié , 82 je me trouverai heureu-

1e d’y réullir. - ..i Céline ,* en .nous partageant, a;tendrefi’earépandra dans nos me; .

d’un: Pérîvienne. j 2’03

, tiens la gaieréqui pourroitîy’manquers

. que nous relieroit-il adefuer? ’ Ll 2 Vous craigneZen vain que m’a- f0.-’ litudeïn’zaltere-ma lamé; Croyez-moi,

z

Déterville,"elleïne devient jamais’dan-ger-enlie! que: ari l’oiliveté! Toujoursoccupée ,î je ’ aurai me iredes plaifirs

nouveaux de tout ce que l’habitude

rend inlipide. L .Sansa profondirles fiacres de la na-ture , le Emple examen de l’es merveil-les n’efi-il pasjfuflifant pour varier &

renouvelleçùfgns parionstoujoggâgreîaresfi-magvaec tt-elle

c. . a«a;Po ççoigitjigifi’aîryçe..érgere, j

mais sa canal; à . ,

o w. .qurm . ex1lïronce. , si , ’ tLe plat - U 93’ oublié,

ignoré même d  t ’aveugles hu-mains , cette penfée fi douce, ce bon--heur fi pur, je fuis,je vis,j’cæg’fle,pourroit feul rendre heureuxrli l’ons’en fouvenoit, fi l’on en jouiil’oit’, fi

Ton enconnoilTQÎt le prix;Venez , Dérerville [venez apprendre

de moi à économilèr les reflôùrces denotre ame , 8: les bienfaits de la nature.Renoncez aux lèntiments tuniultueux ,

2105 .Î’Ï.’ Aliécfimfieurs: imperceptibles dermatiteêtre; Vefiaiëpflïendfiûàæçnflpîîfe’rfl

glaifirslzinuocents: âz-rdurables»;,. venez

en; palataliserais?! avoua mouverezémargea ramadans; mon: àamir’ién.

dans me; fermants manse qui-peutmazdédmumagerzdevllamour. w

u tu. . y -)1«brimant". 1 .13; I a: fins .4.)

1.1 Û l : .îiîlïL-vJA) 1.-..5v)l 11.): 4l» a ’ v

’ ’ ’- T. .-;Uï’:’)h!r.)î 1.4”;t

,m ’SjË’)

Il?r ., .N’a-tua 1

(O ... v a 4. ï .. .. W .- "s .1 .. sa si a -dinars en . un. 1 1 a un; " Vpoil il (laverie-n cannai i323; ;1’3” uneil t nouure; m 21’): r: E")lî1ns;il

"vos au nuit . aillai: si. (511 iz’J’Ï

î :îirnî-m,;-.’,f

aimantai r g) «ruinai-z au; :4 ,t musulman: uns-Jurieu ses amorti?!

d’uneqPr’ruizz’enne. . 13157

,,4-jj 71j. V(un? l i :mp ;t L’A .4 . ’J. (î ç Il HL”?

deotzfitda nous (il! tu; ,V è à la arrente-haïticme damier:

::»:::;nv; sari. ’i-H;fi*ZiliaÏl;à quelnupriat m’ellïil

t I: apermisïde vous revoir); Avez-xvoqs’bien g penl’éàabe. quegvom exigudénuai; i4 J’aiafx’uçlll élidai); ’ia’rdeiile

stemm trèsldlewousrgnmà ’f’Cëttl:V .fituatidhs: îfoufetiëniénieï’îémps’ïa

.joiey’ëale malheuraajlelmài vie 3515i pli -l nàVailler6allï : menuisa ;j’eïrel’pec.

meyvœreixpaaîsmpmtsmie,sqaçtquètruchemüeuefil’t mauvaiseme-mm qdeïalai.fou priseronehangç:mentxçarfinsr’mê enflammâmesdigérâmes gheilj’enîtpouvëistëdfice;

moirer-j’ai pongé-1585011 ju’f’quïàï En

affligerilpuifqgïil devoitmalheürdlfOJîM’ai’sïAza’ràlîôitliiiéîiôii’

Vdsïcliamàês enflé vehoit’ vousW’eë

trouvercfiùelleï? filmé”; floc-émiée: lde’ i

la feule; ifdéeîôêfduïslefir de coteau;nerïl’acflamme. Quel triomphe’pour

lui de voir ces nœudsîfib’tftt’nnés ftieufiîtîaëitfiimëâd devueèëëüâœa’e t

remuent?

--29.3 ..I,Zetïfën- maisQuel autre Cœur que le lien n’eût

pas repriscfesglorieufes’châines î Un

plutôt, quel autre cœur que le lienJeût - été; capable.rde’.*les’î .mtâprefj’à-

1’) 43.3: 3 35’s; à”.Ne pouvan prévoitifon-eingratitu-

de, il ne me relioit plus qu’à mou-rria.:’.le firme-Je detùitiîuquz’élqi-

39;; Emmytqüjotlts s ï’ôoidexfijirgfna’ggâmiçësrmæzïamll- j i erg-sien promptem-

dinguiez millième idoulçiafr’éufe’ confia-

elïiEÎQH; fistons surinforIner.’ Céljueflîè- t

Évemeggçouchjedemnêfiinel’tèzfoml,Je. chargea marasmes! mais;:ÈÊ’ÊPËI aëielllèîêhoifimfcdàb

au: ,a and .Î’Î Î, . .. iflôës’sgasd’slm;fiêelefiêîêêâs’îâfans; qÊ’fisla; tenr-

fifi? EÇQQIËÂÆouede ’ Gélîneqnqurxsun

Énergmalheuteux»,ailuii ; fit geindra!)gagneur à:îtrotfi1b!,èmaeg moments ’ -

l ggkqtétffia ÎWxaœlles’ëigçæaîPPÈÎˌɌIEÎ’ËËËÉI-knfiæîà

mangé ’ PfPDËFJw axions daignâteswe

[emmurer ramerries: agrafions; flat:tsâuïêeët 91:09:95,- à; fausfaixei nageur

. (fit-.1936. ïW5: BluëflÀË-ahusun 253 nov si: i231”’zsèiâæaëifi-biemêeleemd’uzamis ’

i A l’avouerai

d’une Péruvienne. 3.99 .l’avouerai. , mon cœur erIivra, pourla premiere. fois La; l’efpérancç (a jepotinai l’illufion jufqu’à me flatter de

la gloire de vous gonfolerïjengifargeai n: P097117 brandes filâmesvie: un ïaiéaîfifçrrimé-Assa toutmémé- fi 7 . cit-1&5? fi? nouveaux) ou:moi», fuccédaï la pluiaffreuii; jua-tian , votre vie fut en danger ; momame fut déchirée par la crainte devous, perdre. :; je-,trztvaillai avec, ar-sieur il urmonter les obfiacles qui

sop a sur-1.5ià b r . ,Fait WËÊRËÏW ’o ” ardre:

795 (j w me: à, vos:yen .4 p ’;.::.e.,.pen-tellesnà.i1n.i”Îv’Î Y: sa nanan.Pourraisrje vousse primer ce queprouvois: au la: leélm’e-de votre Rempoule-2 Non:,..cel’at n’eiï pas pofl’tbla.

combien de mouvements; difi’érentsaont agité mon. ame l2 combienz de:projets infenfés.L celuiide m’éloignerde’ vouer. j’ai; olé. le. former ,, Zilia:mais terr (bible pour l’expéditeur je».meümiëmtin. fouyeurefl’antv. pies v

LEum’eg. j V8: c. - e

aïe) l En." H çde magma Féifieél.’,’ mon admira-j

fion amusante; arabisé-res freinéeexprèllipns’r j ne ’ï’je’ V ”e’rjmçrtrai AaÇnia

viveumaletxrtgtïhâè arétindéfendu,;ra aurige me; , æèifiërël’ , en filèn’çç;quç a

vous fe’r’ez’Ïtou’élréeun d’une paf-

ïiotiï (tan tillé lièlp’eélj égalera toujgur’s ;

«laîvivacitéïëfii-i"; r ’ if; " K usur; .315, il." La”. ’ i ’in, jan-"3453;, L5,; ;1;;r;.;èu:Ï-i:,l, mlau; mais influx” au: :....’)’î’Δ; j.

.ncimou; .3 ne:-99. avec! si; V. . H . Il L aI- au] i2: x: hl; a Juan "l”Jxlfhlfêaubinât; zinguanàuurngab saumure-» -si). goldawn l. un. jam-.1: 122153:1mejongiolà’m abyme) lablululm :3332".1 .1113 1 ’Z’jaiïl;.i al. sic. il; gnou tu;

V î infixe! 11mg SlL’letÈI’jp’rnrzzi; r.

ébat; main; ne ,1 mol nom a rira-m au:. A il V A . ,æîlïWËL-ÂÎH

d’une" Pe’ru vienne,

..l .. r . .u - v ce.:A-LzŒsx 3611931155 4315131532 .2.). m .2 qui)? Uz’lilûil fil ’Ï"Êîl»g fiFia? Z 131. 511 alf’ËAï (Défi-31’. a fissa à).

uni-q, . la nuançai un : aussi)"; andU jeune: malhemeuf’eçp, 2ms.

» . ’ chereCéline!Vousïmïaëandon-, mais moi-’mêm’eU-hélas? fautai A

prih’t’deplus’ mercuriellenavrée au les plus aurigna-Wes’î, :fuiaëstiunaeutèagiæ jèûifafiîpu

prévoir manquâiit’fl’exp’érieâè’eïüje

île ’ ’uisaibfîilumenëj’euifiaüîrepos’que

aWlë,!h1’dfiiiriîfet’tethmnaïnflfëfi-, fille? ’EllèW’filïël? mathaëwppefièr

’Jë’ïotîïrléifiëlfil’ësihdwwûâvefiôlts

æaaææèvunïsppanersiuan.décodât laïhîlënf 4 aman ou-même ’râtinïâéëîie’ïoisaierr

’ïlljfiâ’jê hep! ls’.’ î ertjüêïîluiïtenips

se amassâeïaefirwghêînavæa-u

plu-à l’amont , que« iêiür’èsWWQMrmréfçiÂcésàz

”*Bfiümè?fltiëwgâë"nfiemïmnugie

"nuais .. me"iranienne ne jaugeais- gueusasses?-

fluâmesSa.

m . Lave-ma.yeux avec tous les avantages , la naïf:fange; le mérite ,ù une fig-ure charmantte, 8c l’amour le plus vif autorifé dudevoir.;..qufe ÊHQËÎ’ïü’ideEPlQS Pour

engager un jeune. cœur naturellementlènlible 8: tendre f-Aulli lexdonga-t-Oilfans réferve: je ne refpirois que pour

,lui t jenedefirois d’avoir;de’s charmes& :dîça;,acguérir.de nouveaux 1’ que. *

;poug gredins di gneràde; lui .1. dep’ourle «rendre plusramoureuxas flûtâtes"pointues GNOËIQ ,honheurs fui: Parfait r-» iufqïfià la’âellnefteaévaludgnflfii nous

arrachaçlîuaràsl’autreec . «Unel’ongîiealïiëacesstæ démodan-

ce’ usnauumçdæmdmfesgùhëfiëâ à. i

rl-ensëèmrëeùsezdéexaméïas sur"giblleSSvPQÜEflËÛîËÀÎÔÈËLWËËËæçÊ réels: ’

quina anxaaçflërmëaqu fia;-toit-iphas,d’àxoirzenzmeraefiamaame-

. Shëéæâîlleurssmlfîmçmrageroie-

’21! s’ "il; fini?!) ’ h t. étéàh RdèiwilàUQFËçBŒÆ- "xïŒÎBGÉLHieÂuEM- en!) .,.jm:*3,...ï .3, tilt?

..xMasqera’apperçageaxcasegtst,.que:1&sne-voysamqrrçtlçns surale-set";

balzan-Quels flemme de:sÇéheeduës «me. bQËPEJrëÊUÉlQS ". L

«enfiella .I

I Il

l v firent ’

d’une Reîunënne. 2155ne un amour involontaire; E. C’en efiê,fait , jeveux faire, de nouveaux efforts

pour le furmonten, -. v ï: Défis-fifilleefË-i!dahus? lit-tri! il???œfieté Rendre;senestre-jailli ai?9. QEEClXïQPS-êtü l’un mangerait;

ce quimerefiegde plus; cher. Venezadoucir-imaïfolitude- : lampromenademfaufilas-gales, trimarans partageront.votre temps; je. naturelle.- indui5 avili.étudifirc.votte.;Relîglën-vmandent les

sonaqiifimcssétoiçmfiblimeîsameme fie, «la Soleil eKÀOÂIëamÊêÏèïPYÎS

plus vif&.pftm.pénét1amsque*tnoi ;lil.ë-PUEQWPÊUEEÉÊSHÀéfiWs-QPS isrne- ’

voisfipas dans nôtre; je puismeiàire-epzfssïfamçeféêtianv. Quand iesuça a?” muâtes .eælindésnuîil; aÉPF’F-Fëll .. analgietsîauenav9:6 feulèlêerifonsnæéteî’t- ëdairéwôî *

Aæusozlessrwsseeval’espésaimr dans

d würmienne mamansa. reconnoitremon erreur En? me cru-zblé donc que. des infiruéüohs. qui me

I Déterville a dontla. droiture, ne émula modéraefion me généralité forment le monære,.fèromlürmoiiplus d’un in-

j i -tm

au ..cellesque- jt’aV’luîŒî’tjl ’déjaj; je) ’rél’e’rveç’

feulement qttïilïiiïetnploierafique desraifonnemepts a ’. 1’ fleuves :foliidespoürnielperfuadeitj’jexjeüiéétre’idlï

unité;muapoaaïfeoatrâag éfP’C’étîë’

étude’l’ériêtrfe’ en: idÉ’ài’ntîE’

femëri-ts innocents renfaîterai" ’ à;rez aveè’inOus; Célinëâ’v’Maîë-Îaitàî

bien remua Déter’viilé qu”il iïiët’tfalè. commeâ’üâræüfidôiflânëèîfiê’ïlïrè?

tranche”aldl’dluziiëiiiîl’aihâill’fiéfdioi’rê

li) d’été. Eëtië’liàifôii’férà’ïflfiiliiiiàfiié’î

me. mue de?.nemidemôn’ -re35ç5ï1’émgne,ia*cbnl

flâner: y régneront, dijfié’peutèil défier

- âgâlïtï être": 3j Lanierxn’anspfàf Ùéfgëà’tàiifi’ifëàïær règîcét’îèifa’il

mablè’lt’lié’ii’éïgûë’l’ohî remuante

mâne’avèëüesbëimfiëâ’qïnllïüsîœfif

cherres. * transfigurerez avec Upofiïê

foibïêilës- qui ÎiîlËÆiwinotâemonnœz-n 5’am hip Moiiçmiini aebeup sont 5Hmob s emmena. qs’zeènnob nous: r l’ neuraux! . uni (aminci, a!4mm 2:5 235:1): .Ïâàjâozènègfl , maismollis: mi’lsauîqiomnitmoieï; .3133 ,

* sanies, mira-gilde 3135:1 Maigrir;

d’une Péruvienne; à p ne

unaumuaasruanèæ ’

.’ ’ L

’ E. ne vous aurois point l’ail-liée a:’ "vous-même c machere’Zilia’, .fi’je

nervons avois [me plus affermie litron.malheurfins’rellburce ; j’aurOis p’enfé.

même vous faiiéhinfitltel’d’e croire quel’insomnie! &a’ôîîcèupoît; (Enterreme-

x’fô’tre "cœurÎ; Ilï’nei’le Tuer-ire pas en.

vérité." A-t-il connaître tout ce quevous Y;llÇZ”,& brifer [es chaînes P W ’PC; Voir bien site l’amende

ejëïèèreiLviïehîéntëçur lui une. deV9153!-9’à15:F?1aÆègüfiîfi?îïî?àW99?

ém,:mgëxi5:mfèzè;c.. une tout, a: au;amusées?sauver’wlasswraëléià6’335 un dde:.’1azbomë,dë meêëïlifêçtéle;ÏMÔÜÎË’ŒÏËlYÉüSÂËÎCÎLÊÆ

dèFe’pSirt’ Mangue: Mais’; «

Zilia ;ne- vous. faire; oint ,alezans? peaufinant, naum-nul! 3 de.ces’jpetîtesïijîlgulàtions’L’i î.

agaçante nases:e335 Mm:tu

and .. Lettre: a V.de votre cœur , il ne convainquetend’reflë , égalité d’imiter! r,h une pui;

fion peutgétre trop vive de votre part ,.ô: fur-tout point de concurrent. Voi-a ce. qui af’aitzvotremalheurn; il a:sellé de vous aimer; parce qu’il: avoitété trop- heureux r il n’efi pas même]bien décidé , ma chére Zilia ,quel’ fen-

timent a prévalu. chez fui 5. ou la Re;figiongou les beanxryeuxde IfEfp’a: -.

’ gnole;;.,ti c’eli le premierïmot-iffèul ,L

fliè’fftexcufilble ; les deuxÎ objetsréunis l’enfemble me rendent fort fui?peéf fôn changement: VOUS avez tortÏ,,ma chére amie , depçn’fer’lans celle ilce perfid’eï,.c’efi entretenir-junte1 idée;

Hindi: mon? repais, Illeïpaïrïons Tus»” Ivoiis’pr’iei ;.de6etinlidelë rassiérais; a

s il e11. pomme ,èjuljiqii’âl’onlnom,’ Je:

vous irai’voir: je craignes efforts pâtitvans amenage. loub’aite’i-pëllionnéë

menas.moineau" raméesde votre mnauëlüâégsêsdî. ,"ÆSPÆQFÆ

EQÛËÊW Il”. du V ’-.. "s:k . . 1.;:"" . a "l i..Z;Ï*i.et.rerusfieæêamseuagaëne

îarçon:.latllizefeule , apandonnee vos;fleurît-z mais fiât-Pa; ne sœur?

aggliï’Ë’JÊW-dp-É’ÊÊÊW-F eusse -.

-....sassl A!

a.a;

d’ une Péruvienne. a a. I 7rude ; ’jei’veux vous mener’deux de mes

bonnesamiesy dont je fuis. frire quevous ferez contente. I. ’ ’ - ,

Man frété el’tjde’v retour , je’lui:ai

fait voir, votre lettre ;il cil; pénétré dedouleur de"vous vairÎî’encaregfi.yè1.-em-

plie déîll’id’ée du. parjure Aza.- Vous

, devezà fa (délicatefl’e’dt’ à des Îména-F

I gements dont "lui ’feul .- ell capable ,toute la violence .qu’..il;s’efl faire den’être; pointéaupréside vous; Unique.

ment. occupé d une palliai: .a ufli tari;die que refpeé’cueufeyil’ne fe trouve

point capabled’enÏ fupp’rimer toutesfartes de témoignages; ilcraint de vous ioffenl’er ,3parce qp’il’craint’que mal-

gré lui il ne lui échappe auprès de vousdes enfiellions-qui. lui; [ont interditesavec une extrême rigueuràll mâtera;fans celle-que des [entiments fi’fconfl.tants ,’ fi’tendres ;fi délicats ,l qu’il croit

l mériter à julietitre , faient la récom-penfed’un parjure. V . ’ ia .ÎVous lui ofliez votre amitié , vousle ,prell’ezde vousz’aller vair: en vérité.l’çefiîçç pas une: cruauté? Qubi.1verroit à chaque infiantzun .obj’èçén;chanteur ,zp’ourglequel. (cul il foupirç,’ i

qui , par fa beauté , fadauËeur 8: mille

I. Partie. T

218autres agréments l’enchaînerait tau-e

jcurs davantage a &jxvous’, auriez le "i courage de lui défendre depar’ler’deice’qui .l’intéreflè le, plus... ;. .v l , ,

:1? 111....accepte’rependant avec assenénaiflàncela «tendre amitiéque vous luieffleuriepouvantrieruobtenindepuis;îlien: amarante: guÎelle authi’tsnille

ch pour lueur moins, amour;(aux ; "maisjfaziPallion voituroit d’unepour s’en , tenir atacamite. LfCBIÎlJîÇDIa

Nepouvantlrappellerfa raifort , je voisqu’il lui. lierai difliniléslej fortifier; lavôtre, .Ma Achevé: Zilia m’ait ï.lCÊ’P35,

refqüeen-mauquersëque de s’obfiiner

a aimer tunphjemuimepeut. 81-,qu nedoit PluSïéÆmmàiflOS (entimentgs

.Sivous defirezwous éclairer fur nef-Ltre «Religionaumcraignezpoint queDétefiille: mensurait-ruile avec man.nie ; il vous adonnerades l’écoute piesconfeils v; queïvousA-ferezzërrjaîtrefièïde

fuivre au de rejetterthous nonndiflèzfirdroim’re.& [a modération : je finslitre qu’il ne fe démentiraipoim; 5; ilaura cependant une joie:panf:aite gis-’11a .-le bonheur deïréulliraâimaîs guzlaCheK’CLZilià.’ï ont ce; , ou - e.»il fauttl’e.délàiiiaidefiiaugtâaréjugzag * i

d’unePe’ruyz’enne. 2 r 9 ’

A Nous nous promettons beaucoup dedouceur de votre fociété: nousymet-trans aulli tout l’agrément dont nousfammes capables; ce qui nous fera aiJfé ,inotre cœur’étant libre du côté de

l’amour 8l, n’étant rempli que de la?tranquille amitié. Déterville même ,’«,que nous avons enfin engagé d’être dela partie , m’a promis fincérement dene point paraître amoureux,& d’avoirtoute la difcrétian’que vousfexigez delui; mais il-vaus prteïà l’on tout de ine-lui jamais parler de l’infidéléôc heu-

reux Aza. Il doit, race me jetable , exi-er devons- cette complailànce *:. jette

i gis fielle ne vousncÀ-Oûtera-pas’; mais-il-faut que vosdeux- cœurs (bien: a l’aurait?

fou, , Pourëfprmeràenuenpus un roh-

pcert parfait. - .’ C ..!:r L. *

2.20 .Leitrès 1 .îæ&*æ* &æ**ææ* *æ*

L E T T R En 1 V.-*De’icrville à Céline.

I ’ -M0N retouf de Malthe ’àParis ,j . ma chere fœur , j’ai recu avec untianfport mêlé de cramte , fa lettre «de’là’b’elleZiliaJ- qu? m’a été ’re’xïdue par

«’voti’e ordre. En efi’e’t feue me confir-

Lme d’abord le deflëin d’gublier ;mais , ô dôulegr cruelle ! elle mÎan- nonce de qbüveâü’gu’èllç ne Ïpoùfræ

If jamais f6 réfoudïe à lelremplàcer: elle’ me défefldgfiêrfiê’a’èd avoir la moindre

j idée. Qüèlïèotfpïècâblàr’ü’; mat vchere

Céline! le concevez-vous bien P Tant ,que Zilia a dû èqmpteî-fur la fidélitéd’un amantfic’hëî’i , jevn’ai eu lieu ni

d’efpérer, ni denté-plaindre ; je n’i-gnqrois pas , Rpifqlie j’eËfouisïmpitnxê-me la preuve , qù’îîri 6mn véritable- ’

ment épris ne peut fiiflîre qu’à un fieu!

amour. Celui de Zilia appartenoit dedroit au fidçle Aza ; mais be même Aza Idevenu infidele & parjure , mes erpé- 4rances n’orit-elles pas dû renaître ? Ce-

pendailt , 51ans l’inflant même , allés

d’une Pe’ru vienne. . . 712.14 .

font cruellement trompées. Quel fox-Ë?efi le mien 5 ma cherc Sœur ! 8: dequelle trempe cf! donc’lÏamedes Péru-viennes?Quoi! Zilia n’ef’t pas même

fufceptible de ce vifPlaifir que toutesles femmes. , que dis-le ! que tous lescœurs attachent à lafvèngeancequen’éfl’aceébelle au moins de fan cœur.

jufqu’à l’image de cet ingrat, ne Étape

que pour mqptrEr fou horreur, pourlîirtgtatitudé. ?Heureux fi dans ces di-vers femiments il, entroitde. l’amour -pour moi ; je fens,bien.qùe rua-délicat Vtelle en feroit bleflëe,mais n’importe; nelle m’aimeroitl; je devrois , à la vêt-ifté , men bonheur au dépit; mais je ledevrois aufli peut-(âtre à la reconnaît;rance. Et ne ferois-je pas mille foisheureux î le ne puis m’empêcher d’ê-

tre flatté decètteidée.’f v .Il efi yrai ’(jue. cette beauté que j’a’- .

dore,m’ofii’e l’amitié la plus confiante;

ellel’exprime avec paflion , elle en dé-

taille tous les agréments , avec tant degrace & de délicatefièque fi touteaix’treqpe Zilia m’offioit une amitié pareille, ..j’en ferois enchanté. Mais de (à part ,l’amitié la plus tendre peut-elle payerl’amour le plus paflionné? gentiment

3

’12: 3 V Lettres" f à.praifiblei, n’a-réelle de commun avecmes «en ports-"î limage faible- d’unepallion, comment répondroit-elle à lavivacité de gelfile’que je feus? Quel mal-

heur feroit le mien, fi ., tandis que Zi-lia fendrôîtïà î l’amour le plus tendre

le ,fimple fentii’nent. de la tranquille , .amitié, ion. cœur oubliant enfin’l’in4 .’g’r’aç; Aza ;devenoit fenfible ont un

auge que mol! J’en frémis id horreur&Qdçærflintetïlîélas l. tine-lilaîfonepa- ’ ’

Teillé? feroit mon tourment, Toujoursprès de l’obi’et’qui feul. peut flaire

mon bonheur, 8: toueurs loin duBonheur-même , cette lmation , bienloin ,dÏêtreun remède aux maux que jeTem , neferoit que les aùgmenter,ê quiîneiëmoi, mai-cheye’îCéline 3

maisip eignezàmoifincérement , fi dumoins vous avez. quelqueaidéelçl’un

amourIanSefpéranœ; v t" .

z..

I d’une Pc’myienne. l 17.3

leseêâèàuuieêflâemiee

ï in? E” .17. i Vî t

UE’je plâinsirn’ CŒür agité ’,A’qui. ,

l A * nelltro’uveïderell’ource ni enfoîa.

même ,j ni dans les autres lïTellèt el’t vetrëfitùationïmôn cher Béret-vil-

le nous aimez Zilià’, la plus aimable I;la plus vertufelïf’e’fillëquii filtjanjais Î,

&- vous lÏaMeî jËrëfgueÏfaŒ mellite;’ La pureté ficeloit me ,î la" délicate haï,

veté de festldifcou’rs , fa beauté toujoursnouvelle à vos yeux: alfa I’ca’nd’eur 5 ’faf

vive tendrélièïmêmeï pour Aza, toutecontraire qu’elleîell - à la flotte , tout anourri ”enj vousr*-unéî.pg(r1gu que , legoût 8: ll’eflime. ilëgm’ententïtous’les

jours: pallionv damant plus’vrve , quec’ellla premiers oueds-ousayezréprou-véeJ-e m’etî’orcerois de vous en guérir;

fi elle étoitvd’une nature à vous goûter

des remords ; mais je n’ignore point"que,m’aître-de lâilellinée de cette belle

Indienne par les loix de la guerreflous’avez ref i site là Beauté, les rallumait;& les malheurs ; je là’tcju’il n’aïp’as’ tenu?

T 4

224. , Lettresà vous que le feul bien qui pouvoit: larendre heureufe lui En; rendu ,1 8: celaaux dépens de vos richeflès , je vous aiadmiré comme un prodige, quand jevous ai vuappellerdu fond de l’Efpa-

t grie l’heureux Aza,pour lui remettre,. avec les tréfors , le feu] dont’vous. ne.pouviez. vous allier ; ,cÎefi. le comble,de, la géhéro 136- r , , ï - .. î Gepejntlant; par-une bizarrerie fans

exempleîdeflg fortune ,, lorfque’l’infi-délité d’Aza rend «vosbiepfitits inuti-’

.les ,I&,que vôuè]ave,zl lus que jamaisdroitd’efpéreiâ la son. ance imprévue

de Züiavpour un instar a ajoute lexie;- r

niertraitvàvosdifgraCes; n 1..l Maissmon.cher..fîelïe.3sên.applaurV

diminua verre dénichasse!) vpusplai- .gnant dêla fatalité de votre étoile ,,

z

fouffrez queujevous une fentir que, "vous la rendez pire encore. Le troublede votre-cœur vous. empêche fans dou-te d’en trevoir la moindre lueur dîelbé-.

rance ;j peut-être même que l’indiflË-grençe dans laquelle vous viviezrauparaavaut; nfapuzvous infiruire des relieur-ces que lafortune vous laure encore...lèmme ,, je ferois tentée deal.vous en lainer ignorer une partie-mais;-

d’une Péruvienne. w necomme Sœur [je ne fautaism’yréfou- A

dre. Écoutez-mordonc ,, mon cherz

Déter’ville. t l Vi Aza étoit naturellementle feu! objet

auquel Zilia devoit s’attacher. Princetendre ,’ jeune -&-charmant; *’& Zilia

dans la force 8c la douceur de les. pre-1miers feux ; unis par le goût. & le de-voir , a: par la vertu qui. ennoblit l’un A&-l’autre ,vun malheur affreux , une

i révolution cruelle lesfépare, .8: trendplus vivejl’image du bonheur, dont ilsle voient cruellement privés. Repré-fentez-vous cumbien le défefpoir. aldin j’même ajouter déforce à une palliondéja fi vive &li légitime. C’efi un cœur

tout neuf, plein de Feu , donné pour Vla premiere fois , & ui ne tonnoitpointrdetplaifirplus feu ’ble’éjuedes’ab

tacher à l’objet qu’il a choifi ;’ enfin g

c”efl un cœuramoureux àjl’excèæquela

difficulté enflamme , 8l qui , touchantau bonheur , le le voitarracher’à l’inf-.tant même qu’il le flattoit d’en jOuir."

Mettez-vous pour un . moment;à laplace’de Zilia, mon cher fiera : cit-ilpollible qu’un autre Amant puiflèlui’fiireuoublierfi-tôt un Epouirfi cher, 86lui rendre fa tranquillité ïRappellezj

226 a «Lettres uvous la nobleflë de fan ame ,* vous con-Cevrezïqu’un’cœur fi généreux peut

être capable de poullèr Ton attache-’ mentau delludes bornes d’une renfibi-

litébrïdih’airëîôc continuerd’aimierun

objetqu’il- el’t fûr de ne pouvoir poilé-

der; c’ell une corde dÏinfirumenrquiréfonneIOngëtemps’aprè’s qu’elle a été

fortementtouchée. T : -t: A -.Mais .newoyezwous’ pas , mon. cher

’Déte’rvilleï 7,”: que be ’féntî’mentell trop

contraire à la nature’pOur être durable?Dou’teî-v’ous eque-Zilia»; .i’e’venlle il des

réflexions plus tranquilles nie [fenteliinjuflice d’Az’a ne poids (le-fou indifïféreuce , 8: »l’inutilitévd’aiiner fans relu

to’urPSoutenue Encore dans fa tendrellèpar une ef ece de preflige, l’illulionqulellefe Papil- viendra bientôt à le sur;pet ; l’image d’AZa ne tardera pas aluidevenir importune ,v 6: le ’Cœur de Zi-lia ,. vuide de-lii’ntérét quiîl’occupoit ,-

fè foutiendra difficilement dans-cailleinaftion; Une langueur ennuyeufe cilun fardeauinfupportable pour uneameaéliVe’; Zilia ’fouhaitera enfin quelque

prétexte defe diflraire ;i & quel pré-texte plus heureux pour tous les deux;queïceluiï de la recrinnoilïance le i ou

J une Péruvienne: . znz7ïZilia fait profellion d’en Kavoir pourvous ,. elle lent qu’elle endoit à tousvos procédés généreux. ’ ’

le viens à l’amitié qu’elle vous of-

fre. Vous la rebutez cette amitié , del’on diroit qu’elle vous ofenfefoutout au moins qu’elle vous blelîë. Vous

la regardeztcomme un fentimenttropfoiblepour répondreà la vivacité devôtre amoura Il femble que l’on vouspaie avec dela faullemonnoie ; en-fin vous la’ rejettez i,’:parcei que cen’efi pas précifément de l’amour ;

mais, mon chers fiera , cilice-au nomque vous en voulez i pourvmoi je lecrois ; car l’amitié de Ziliîdevtoit vousinl’pirer moins de répugnance. Quedis-je [V9113 devriez en être charmé;Pourquoi m’obligezëvous à dévelop-

perici les grands fecrets du beau fexe Papprenezque ce femimentli doux par-. v lmi les’hommes , fi rare entre les lem? ames, cil toujOurs plus vif entré des iperfonnes de différent ferre :l les hom-mes s’aiment avec cordialité , les’fem-,

mésavec défiance ; 8: deux perlion-nesdetfexe diHérent, joignentau goûtdel’amitié’, une partie de ce feu que

. la nature ’ne’manque d’inll

22.8 Lettrespirer. Cetteamitié ,1fi pure en appa-rence, aura néanmoins en naiflànt le?

1 germe de la palliôn ; l’ami 8: l’amiene s’en douteront nullement : je veuxmêmequ’ils f3. tiennent mutuellementen garde : n’importe , toutes leurs pré-cautionsne changeront rien au progrès

’ imperceptible de la nature ; de bientôt .ils feront étonnésd’êtreamoureux l’un ’

de l’autre fans. s’en être apperçus.

. Cette amitié donc que l’on vousoffre , mon cher Déterville , eli, félon.moi , le ’ premier aéle de cette, ieceintéreliànte dont - vous defirez" 1 fort"le dénouement ;- c’efi le premier déve- .

loi pement du cœur, 8c des qu’il vousellDFavorableJavez-vous lieu de vousen plaindre i. I ’ ’ ’

Il ePt vrai que le nom d’amitié)imet un voile qui vous le. Cache en

» partie ;mais c’efi un voile tili’u des

mains de l’amour , fait uniquementpour tromper yeux jaloux, mais, Vqui ne cache rien àdes yeux pénétrais,& ne dérobe-pas long-temps la véritéacelui qui en cil l’objet. N’avo’uezJ

vous pas à .préfent, mon cher fier-e ,que j’ai eu lieu d’être furprile de vous

entendrerlàindscïfi virement du. [Cul

d’uane’ruvienne. l 229parti que Zilia devoit prendre ?Réfié-chiffez-y bien , de vous ferez démonfentiment; cit-il de moyen plus heu-reux , 8c qui ménage mieux [a délica-

telle &lla vôtre? 0 -. ï l il.’ ’r-N’auriez-vous pas toujours meilleu-

re opinion d’uneÎBelle qui feroitd’au-tant plus réfervée ,. qu’elle voudroit

vous plaire davantage , en donnant àvotre pallionjuncaraêlere fage 8: rai-.fonnabl’e? ’î ’ l w’ En vérité, vous devez lavoir gré a’Zilia de ce que ’,* parla voiede l’ami-

ftié ,’ elle vous ménage pour la fuitedesÎplaifirs’pluslvifslôz iplus piquans queiceux que vous vous-propofez ,t’én exi-geant I d’elle un ; retour de tendreliè’qu’elle’n’ol’e &qu’elleînelrdoit-poiiiten-

cote avouer. Rapportez-’vousaen’au’ ïbeau ferieliitïcetteefpeœ de’fentiment;

ïn’ay’ez point de honte de ce que les"femmesvous y - devancent ’, .puifquedans ’elles hommes ’ ignoreroientpeut-être leisrfinéllèïs’” de l’art d’aimer.

On leur accordé par;eicCellende lai-friti-V j pleliè’de l’efprit ;’ t’ait une [une

’relle des celleldetleur cœur. 3*]?ans’l’ar’t

d’aimer , dont je parle ,’jen’entends

é

.230 . k lettres u vpoint, qu’il y entre del’artifice; cesdeux caraéleres ,quOiqu’allèz tellem-

,blà’ns , méritentd’étredil’tinguésïou-

tes les Femmes d’efprit aiment avecart , mais toutes ne l’ont pas artificieuàl’es-Pour votre chere Zilia,c’efi l’ingé-

nuitéila plus fine que je coanili’e ;elle ale cœur droit», noble,&ï élevé.";Cecœur uniquement occupé jul’qu’à

préfent d’une pallion des plus tendres6c des plusle’gitim’es,mais cruellement

trompé, vous éprouverez enfin qu’ilétoittéfervé pourvous. Donnez feule- sment un terme à la douleur de Zilia ,

’ ’ 8; , fans vous plaindre,laiflèz au temps

"à détruire en elleïcette idée de gloire

qui la flatte encore. . ’ L’ A ÏCet.honneur fingulier de demeurer,fidellejafes premiers nœuds , lors mê-me qu’ils [on rompirSÂfanAs-Ërell’ource ,

’eli un fentimentîqu’elle n’a urement

Ç .paszpuifé charrions nô: dont fansdou-. te ellelè déferait notre exemple : alorsli’bre.&qcraîgnaunt de l’être par l’habi-

Ltude de l’être pas , .fenfible à vosfoins généreux, l’amitiégqu’elle ne re-

Varde à.préfeut..que. cumule une douce

ympathie, n’aura. qu’un pas à

d’une Péruvienne. 2.35:faire pour devenir del’amour ; & cemiracle fe fera-fans qu’elle s’en apper-

çoiv’e; V "s * I; ’"Voilà ,rmoncher. Déterville , une

perfpeélivè charmante. Je peule qu’envoilàafîïezJpou!vogsttéilnirsfspt’ ei-

ne au parti que Zilia vous propo e de tV [il - bonne’grace. Mais attendez de yosfoins défintérellës en.apparçnçç5 de

[plus enduise; la.;.murs dataireces? 19:ngmaganasses-99men

.CLez . "déferrasses- ;«1 et tr

in: très

233L l . -’ lettres . je’ààèèàààèèàà

’ l 1L;E:-T TIR E171 I. .,

z 1’151ch a D15: T a 11v tr. Le;

PRÈS la’perte "d’Aza , ’e n’aurois

’» jamais penfé ,v Mon eut ,I que «’t’ridnr’cœuiipût être encore feulible à

de nouveaux chagrins; J’en fais cepen-dam» aujourd’hui la fimefie’ expérien-

ce , far la découverteque lehazardm’a it faire , qui me replonge dans

de cruels ennuis. Votre Sœur vint hier *chez moi. Aprèsfon’ départ , je trou- rve dans’rna chambre un’papie’r , jel’ouvre ; niais quelle . rua furprifede reconnoîttjél’on dans Unelettre qu’elle? virus ;5’où*, vousblâtnantTde ne pas. accepter; mes cf.-fies , elle’ïp’rétetii y.déterminerpar des motifs bien-’dîilérents’desmiens.

Qui l’eût-pu croate ,, que Céline ,g toujours’tendre , toujours généreufe ,

mon unique Confolation dans l’amer-tume qui envelqppemon ame , queCéline ,v dispje’, t une perfide? Quoi!me livrant aux douceurs de l’on angi-

’ t1 .

d’une Péruvienne. 72:33tié , 8: l’aimant de bonne foi , j’ap;prends qu’elle ne m’aime’qu’avec dé;-

fiance. Si votre-Sœur , au commence-1

.1

ment de cette fatale Lettre ,’ m’accable V

de louanges , ce font moins l’es l’entij

ments , lans douteLque lajcraintevous déplaire , quilleslluiarrache: car,fur quoi Aprétend- elle j fonder voue,efpérance? lice n’el’t l’ur le pende C0;-

lidité de ces mêmes vertus qu’elle m’ait?

tribue. En vous développantles lècretsde fou "ferre, l’on 1’ art, , ,oukr...plutôt l’on,

artifice -, ne tourne pas a l’avantage del’on cœur, Hé quoi l; peut-on; in;j uliice , juger des Vierges dévouées au;Soleil de élevées dans [on Temple, par,ce qu’elle définit le caraé’tere général

des femmes ?, N’ell-il qu’un modelé,qu’une 1’8ng pôurjugerille Créateur a

qui cliver fie fesouvrages en mille ma-nier-es , qui donneà chaque Pays quel-

’ que prôpriété particuliere 5 qui nousdonne a’tous. des phylionomies li va-riées 8è li-dili’érentes , aft-ilvoulu que

les caraâeres feuls fitflènt l’emblàblespar-tout , de ne tous lesêtresrail’an’nables penfa ent de même ?.Pour;ppi ..

’ j’ai de la. peine à me le ..pet:fuadeg.D’ailleurs , d’où vient qu’elleçdonne

I. Partie. ’

2.34 Lettres . 0aux hommes de liïheureufes prérogaàrives ? Croit-elle qu’ils aient’une plus

I ample portion de ce faufile de la Di-vinité ? Nous en l’ommes perfuadés auPérouàl’égard’des divins Amutas ,quela l’ublimité des connoillânces , deque leurs ulages confirmés à la vertu ,, aélevent au-delTus-des hommes ordinai-res ;- mais pour’les autres hommes , .

. s’ils ont des pallions qui leur l’ont com-munes’, nous leur connoill’ons aullides’ve’rtus qui les dirigent , ’ & qui

refiilient ces pallions ,58: naos les ju-geons fur leurs aëlions’ &non fur desfoiblellës l’uppol’ées. a t ” A’ Comment peut-elle ellayer de vousperfuadei du peu-de fermeté de mesl’entimeuts E Le pall’é ne l’en a l’ure-

ment pas infi’ruite. Mon cœur , l’or-mé dès l’enfance.a’la-franchil’e v, n’a

jamais cherché a perfuader FinfideleAza de la lincérité de mes feux , quepar l’exprellion de leur vivacité. z

J’ignore de je veux toujours ignorercet art qui dégrade bien plus les fem-mesqu’il ne relevé leurs attraits: ilprouve feulement leur foibleli’e , leurvanité de leur défiance envers l’objetqu’elles veulent enchaîner, La nature

d’une Péruvienne. 1 à);ne cannoit? point «cet art , I &Î ne ’ fait

aucun ell’or’tàpour orner les graces , :8:

pat’er la vertu. g a -,1 Vainementhélineï prétend; dillzinv-

guéri l’art! -’& rl’artiliceis’; cette ’idéeïiie

met talapoin:- illu’fitînsbfiîhércheât-oitle déguil’ement ;lorl’qu’on-èliiintérèlï-

l’é à ne cacher rien f Et voleroit-onavouer enfuite , fans rougir , tombe ’qu’on amis en œuvre pour jetter dans

l’erreur. ’ C; ’ -.J’el’pere tout de la générqfité de .

votre çœur. "Digne d’être névparminous, jevl’uis l’ûre qu’aucun l’oupçon

in j urieuiüij’ en enfilé dansvotre ame;

6: je ferois bien; fichée .que.v0us eul-Élez V" assermentasses?!Pest-etre vous: en flattait "fait parti-e. Mais ,Dcterville ,-’l’ergjîîje digne de vos

brimés, li la trop” cible Céline pen-

l’oit julie l .Tr0p vertueux pour penl’er quel’on

cherche-la gloire , en s’acquittant defou devoir , n’attendez rien du temps,ni de ma foiblell’e. Unie avec Aza ,par des nœuds que la mortl’eule au-’ ,V Ntoit ’déja dû rompre , aucun objetne.

v pourra m’en dégager. Venez , Mon-lieur, jouir des fruits tranquilles que ’ ’

V2.

.236 Ï .Lettres sur,vous oflie la reconnodi’ancexrhvenezvornerlmon’; efpmt en .l’éclàirant, l

s I Dégagédes.pallionstumultueulès,vous ëprouverezque .-l’ami,tié:cfi4’eule

digne. de remplm riotte sœur u. 6c leurJe :capableL’de nuits lancina lustrinefinementheurepfx;. 2’ 1:.- .-»-, r - f9. à"; ’

’ I ’Ï Ï??? i nl j. v7 q. p V .1...*k:..;.. ’ ,’,l’?if:’j 1) ’

e in»

t ’ j

I j A d’une Pç’ruvienne. 1 s p.37 .

ààààèàààààà

. L E TÊ-TRIE meç L;DÉ71.E.R.V»I.LZÎ.ÏËfi Z fr. me.

J’ÉTOIS parti ,,adorable’Zilîa, dans

la- fer-me réfolution «de v"ous"ou--blier , ne connoiflànt point d’autreJbùlagementvà finespeines; ’e croyois

. qu’une longue àbfence op refait ceprodige. Mais ", hélas ! le dépit qu’înf-

ppire un tendre femiment , efiï bien-tôt étouffépar [oh principe même.Me voilà- de retour plus amoureux"que jamaisë; aùfli maltraité , malgréles lueurs d’efpéfaneèîqyg l’infidélité

d’Aza avoit faitsnàît’lre Chai; moi.

Ma fituatioh me me; de plus en"leendroit de me plaindre; mais que]: 1’glue çruellle pour moie’queïbit votre - 1’. çon3’de penfer -, elle. m’en ôte laliberté,- Vous m’enchaînez d’une fi.»

çon fizféduifante,.par la. tendre ami»- .-tié’quevgus m’ofiîe’z, que, quoique x

.les.bomes que vous lui preiërgez, -me panifient; une Ïefpeced’iggrîïtjf V

. ’ q :6.

’ .-;38 . ÎLeftrès . .rude , le feus que mes plaintes devien- le- Idroient’une’ injpflice. . V . I

En me (omettant à la rigueur de.VOS’JQÎKijon’ gent ofeencore con- -fereeflïefpérance de les adoueir , pal;-donnez mm défordre, 8; ma fincërjté ,

je Vous expripxe lese mouvementssdemonicœ’ur ,.Î]e:.n°ie,. plais Aà- ces:3illu-

fions ’5-xje fuis fiché "quand ma raif’ônme fiait fehtir ma -témérité;’,v.j’en’ ron-

Lgisrun. infiant , mais-bientôt les idéesfilm” I heùreux amuïr; :,:;triomphenzc,

v .1 Telle éft. maofoibleflè’ ;».réflexio;1

r45 «humiliàme npouiïnioi , qui relevé. ,d’antanteïplus’da. gloire de la fille du

. ASCICH. aï" j 7,1: VA .p -. A: Aï. ,Prèsdé’vous-g bene Zîlîzi , un feul

. 4 de voSiIEgaljds ramènera. le refpeâguidons div-dû 7; l’aident de vous

I ,. plainegm’enlevera hurdefl’us des feus p,

-vous ferez la’regle de mes mœurs ,,’ 4 »lié5’:&*unis enfemble par les feuls

” z’fèntiments de Trame 6; de l’efprit .,

- nous n’aurons. point à .,craindre les lAdégoûtsque le trouble des pallions’ entraîne après lui. Nos jours tram

y gainés, fins. ennui , Pfemblables à un ” "a m ps perpétuel; où tout paroit

. d’une Péruvienne. 2.3 9fortir des mains de la nature, coule- srom dans une félicité parfaite; enjouilïànt mutuellement des bienfaitsde cette nature. , nous en couronne-rons notre innocence. Si nous par;Ions quelquefois d’Aza , ce ne feraque pour nous rappeller foningratitu-

V de& le plaindre. Peut-être le defiinfeul efl coupable de (on changement ;d’ailleurs , il n’étoit plus digne de la

Vierge du Soleil , après avoir refpi-ré l’airdu pays des cruels ennemis du

Pérou; - "Ne lâchez aucun mauvaiskgréilà. ma

Sœurzfa tendrelfe our moi ,’ & làfenfibilité pour ma 1ruation ,l lui a fait]imaginer toutesles ruilons que vous .avez vues , pour me confoler 8; fai-re renaître mbn efpérance: ce motif

xdoit l’excufer. Promettez-moi de luipardonner , divine Zilia: rien ne doitaltérer les douceurs de la fociété chap

mante que nous nous propofons deformer avec vous. -

Dans cette efpérance parspour m’aller jetteri à vos pieds : je.regarderai ce nouveau fémur com-me le Temple du Soleil : j’y adore