n°130 15 mars - l'alimentaire à la loupe

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Fertilisation des cultures légumières Blockchain Une révolution dans la transparence agroalimentaire Innovation dans la confiserie et les snacks Massimo Zanetti Beverage Iberia Interview « La raison d’être de Nestlé est d’améliorer la qualité de vie et de contribuer à un avenir plus sain » ENTREPRISE DU MOIS MARCHES QUALITE RESSOURCES N°130 15 Mars - 15 Avril 2020 35 DH Imane Zaoui, Directrice Générale de Nestlé Maroc Analyse sensorielle Analyse sensorielle Un outil puissant au service de Un outil puissant au service de l’innovation ! l’innovation !

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Fertilisation des cultures légumières

BlockchainUne révolution dans la

transparence agroalimentaire

Innovation dans la confiserie et les snacks

Massimo Zanetti Beverage Iberia

Interview« La raison d’être de Nestlé est d’améliorer la qualité de vie et de contribuer à un avenir plus sain »

ENTREPRISE DU MOISMARCHESQUALITERESSOURCES

N°130 15 Mars - 15 Avril 2020 35 DH

Imane Zaoui, Directrice Générale de Nestlé Maroc

Analyse sensorielleAnalyse sensorielleUn outil puissant au service de Un outil puissant au service de l’innovation !l’innovation !

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L’Interview Imane Zaoui, Directrice Générale de Nestlé Maroc

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 3

La raison d’être de Nestlé est d’améliorer la qualité de vie et de contribuer à un avenir plus sain Favoriser la consommation durable, améliorer la qualité de vie, contribuer à un avenir plus sain et protéger les res-sources pour les générations futures : c'est le pari et le credo de cette entreprise citoyenne. Basée dès les années 1920 à Casablanca, Nestlé Maroc effectue un tra-vail de proximité en apportant une assis-tance technique à plus de 8.000 fermiers. Imane Zaoui, la nouvelle Directrice Géné-rale et la première Marocaine à la tête de Nestlé Maroc, dévoile avec simplicité et sincérité les coulisses de cette entreprise citoyenne et responsable.

Suite page 28-29

FOOD MagazineAprès avoir occupé différents postes de responsabilité au sein de Nestlé Maroc, vous avez été nommée Directrice Générale en janvier 2020. Dans quelle cadre s’inscrit cette nomination ?Imane ZaouiLauréate de l’ISCAE (Institut Supé-rieur de Commerce et d'Adminis-tration des Entreprises), j’ai rejoint Nestlé début 2007 en tant que Char-gée de développement des ventes, puis en tant que Chargée de Ventes Grands Comptes en 2009. En 2013, j’ai géré le circuit traditionnel sur la zone Nord avant d’être nommée en 2014 Responsable du département développement commercial de l’en-treprise. Fin 2016, je suis devenue Directrice commerciale de Nestlé Maroc. Et depuis janvier 2020, c’est avec fierté que j’ai pris la direction de Nestlé Maroc.

Pouvez-vous partager avec nos lecteurs vos principales réalisa-tions au sein de Nestlé ? Tout d’abord je tiens à signaler que j’ai eu la chance d’avoir une équipe formidable, une équipe qui a su relever beaucoup de défis et sur-per-former le marché et qui a permis de consolider notre position de leader sur les catégories dans lesquelles nous opérons. Sur la partie distribution, nous avons continué le travail de fond initié sur notre route to market en renforçant le partenariat avec nos distributeurs, mais aussi en mettant le focus sur l’automatisation de toutes nos opé-rations, ce qui a ramené beaucoup d’efficacité dans notre couverture. En terme de développement de produit, nous avons mis le focus sur des produits qui répondent aux goûts des consommateurs marocains mais aussi à leur pouvoir d’achat. À

l’exemple de la catégorie céréales petit-déjeuner où nous avons lancé des produits à 10 DH et qui ont per-mis de démocratiser la catégorie.

Comment envisagez-vous vos nouvelles fonctions ?C’est avec beaucoup de fierté que je prends la direction de Nestlé dans mon pays le Maroc. Je ferai de mon mieux pour continuer à ce que Nestlé Maroc performe sur le marché. Nous avons des positions de leader dans les catégories dans lesquelles nous opérons, mais l’idée est de continuer à développer ces catégories, de continuer à offrir aux consommateurs marocains des pro-duits qui sont nutritionnellement bons pour leur santé. Aussi, nous comp-tons explorer l’opportunité d’intégrer de nouvelles catégories.

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Analyse sensorielleUn outil puissant au service de l’innovation !

FOCUS

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Le goût, l’odorat, la vue, le toucher et l’ouïe : l’analyse sensorielle fait intervenir les cinq sens de l’être humain. Face à un consommateur en attente de qualité et de transparence, à une stagnation du marché et aux limites des analyses physico-chimiques pour la caractérisation des produits, l’analyse sensorielle devient de plus en plus un impératif en industrie agroalimentaire. L’objectif est de mesurer l’intensité de la sensation et d’établir le profil sensoriel d’un produit donné pour mieux répondre aux goûts et attentes du consommateur. Quelles sont les principales méthodes utilisées ? Comment les analyses sensorielles contribuent-elles au succès d'un produit ? Quelle méthode choisir ? Découvrons-le dans ce dossier.

L’ENTREPRISE DU MOIS

Créé en septembre 2017 par la fusion de Segafredo Zanetti Portugal et Nutricafés, Massimo Zanetti Beverage Iberia (MZB Iberia) occupe aujourd’hui la 3ème place sur le marché du café en Péninsule Ibérique, et est implanté sur plusieurs marchés internationaux. Spécialisé dans la torréfaction, le broyage, l'emballage et la distribution, il compte à ce jour 18 usines et propose une offre allant des grains de café au café moulu et aux capsules. Zoom sur cette entreprise qui souhaite se développer sur de nouveaux marchés, notamment le Maroc.

Massimo Zanetti Beverage IberiaUn opérateur de référence sur le marché portugais du café

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QUALITE

Fertilisation des cultures légumières Comment raisonner en agriculture biologique ?

BlockchainUne révolution dans la transparence agroalimentaire

L’agriculture biologique dépend fortement de la bonne fertilité des sols. Les engrais et les amendements organiques ont chacun des dynamiques de minéralisation qui leur sont propres et qui varient selon les sols où ils sont apportés. Comment donc choisir son engrais ou son amendement en fonction de la culture et de ses besoins ? Quels sont les éléments à prendre en compte ? Maëlle Depriester, Conseillère en maraîchage au Comité Départemental de Développement Légumier (CDDL) de la Chambre d’agriculture Pays de la Loire, nous répond.

De l’agriculteur au consommateur, l’agroalimentaire est un écosystème complexe, dont l’enjeu est de pouvoir retracer l’intégralité de la chaîne d’approvisionnement et réduire les coûts de rappel. Désormais, la blockchain permet de migrer vers un processus 100% digital permettant d’accélérer les procédures et réduire les erreurs. Chaque étape du cycle de production est cartographiée en temps réel et enregistrée de manière sécurisée et immuable. Objectif : améliorer la traçabilité et la qualité des produits afin de rassurer le consommateur

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RESSOURCES

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Edito

Parce que la Vie a ses droitsFestivals reportés, salons annulés, missions interrompues… l’ac-tualité des événements traitant de l’agroalimentaire, à laquelle nous avons consacré un article page 25, n’est actuellement qu’une suite de mauvaises nouvelles pour toute une industrie, celle de l’événementiel et de la communication, dont nous sommes partie prenante.

Suite à des annulations d’insertion de dernière minute, nous avons dû réorganiser le contenu de cette édition du 15 mars et combler les lacunes laissées par les annonceurs défaillants. Cette situation a entraîné –nous le déplorons- un décalage de la parution de ce numéro.

Nous avons aussi dû nous adapter et revoir complètement notre offre et l’organisation de nos moyens de travail. Mais ce que nous pouvons vous certifier, c’est que, dans cette période d’incertitude qui s’ouvre, nous serons près de vous, fidèles à notre engagement de vous accompagner et de rendre compte de vos activités, de vos difficultés et de vos succès.

Nous basculons au tout numérique pendant toute la durée du confinement et allons éditer une newsletter tous les lundi, mercre-di et vendredi, pour rendre compte de vos efforts pour servir les consommateurs et faire en sorte qu’ils ne manquent de rien.

Nous reprendrons le format papier aussitôt que les mouvements de personnes seront autorisés. En attendant, inscrivez-vous à la newsletter sur notre site www.foodmagazine.ma.

À l’instar des personnels de santé et de sécurité, vous êtes les héros de cette séquence incroyable que traverse l’Humanité. Vous devez non seulement garantir un approvisionnement sain et régu-lier du marché mais aussi assurer la sécurité de vos ressources humaines et faire barrière à la propagation du virus.

Aussi, nous vous exhortons à partager avec nos lecteurs, vos re-tours d’expérience, les bonnes pratiques mises en place sur vos sites au quotidien, vos astuces et vos problématiques et ce, en répondant aux sollicitations de nos journalistes. Nous comptons sur votre soutien car il nous est très difficile, voire impossible, de nous déplacer pour recueillir vos témoignages. Il est crucial aus-si, de partager avec tous, les gestes qui sauvent. Rendez-vous donc avec nos journalistes dont vous trouverez les coordonnées en page 6.

Enfin, parce que la vie a ses droits, que le Monde ne va pas s’ar-rêter et que nous devons bien rendre compte de l’actualité ante Covid 19, vous trouverez dans ce numéro, vos pages habituelles consacrées aux Actus et aux différentes rubriques thématiques.

8 mars oblige, nous fêtons les Femmes, avec une interview du mois consacrée à une battante, qui a gravi tous les échelons pour se retrouver à la tête de la filiale marocaine d’une multinationale de renom, Nestlé.

Par ailleurs, vous pourrez déguster un superbe dossier consacré à l’analyse sensorielle, un outil puissant au service de l’innovation.Je vous souhaite une lecture agréable et formule mes vœux pour que nous passions, tous, cette épreuve avec le minimum de dom-mages.

Que Dieu vous préserve ainsi que vos proches.

L’INTERVIEW3 Imane Zaoui, Directrice Générale de Nestlé Maroc

5 Editorial

6 Agenda

L’ACTU7 Maroc20 Monde23 Tableau de bord24 Veille réglementaire

SALON25 Reports et annulations26 Gulfood

PROCESS42 Formulation des boissons44 Nouveautés : Solutions Fournisseurs

MARCHÉS48 Lancements Maroc50 Lancements Monde51 Tendances : Innovation dans la confiserie et les snacks

56 FOOD Mondain58 Délices d’initiés

55 Bulletin d'abonnement

N° 130 • 15 Mars / 15 Avril 2020

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Directeur de publicationRédactrice en chef

Adel AMOR

Directeur de publication

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 5

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Agenda

Directeur GénéralDirecteur de publication

Adel [email protected]

Rédacteur en chef Florence CLAIR

[email protected]

JournalistesRachida ATTAR

[email protected]

Nargys [email protected]

Zakia [email protected]

Ont collaboré à ce numéroMaëlle DEPRIESTER

Ranbir KOONER

Assistante de direction Siham AIT SI BELLA

[email protected]

ComptabilitéAbdelaziz TOUHAM

Conception graphique Othman EL MAHFOUDI

[email protected]

PublicitéMostafa BENCHARFA

[email protected]

ImprimerieRotaco - Casablanca

Distribution Maroc : Sapress

FOOD MAGAZINEUne publication de

Dossier de presse 15/08 Dépôt légal 0046/2008

ISSN : 2028-0335AVENUE DES F.A.R ,119

Espace Sofia B1 CASABLANCA 20000

Tél. : +212 522 30 62 79/80Fax : +212 522 44 14 05

[email protected]

Silvestri MediaL'info et + …

Cré

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• Salons :Expo Côte D'ivoire (Abidjan, Côte d’Ivoire)6 au 11 mai 2020L’événement porte sur la revitalisation des entre-prises pour parvenir à une industrialisation plus rapide et inclusive.

M.A.D.E (Paris, France)13 et 14 mai 2020Le salon Marques Asso-ciées Distribution Event est le rendez-vous de la création alimentaire.

CFIA 2020 Rennes (Rennes, France)26 au 28 mai 2020Carrefour des Fournis-seurs de l’Industrie Agroa-limentaire de Rennes.

SIAL Canada (Montréal, Canada)5 au 7 août 2020Salon international de l’alimentation, des bois-sons, vins et spiritueux.

Interplast-Pack-Print 2020 (Nairobi,Kenya)7 au 9 août 2020Salon professionnel inter-national de l'impression et de l'emballage en plas-

boissons et de l'hôtellerie au Kenya.

Halal Expo Canada (Toronto, Canada)17 au 19 septembre 2020Le seul événement B2B en Amérique du Nord dédié à l'industrie du halal.

Djazagro (Alger, Algérie)21 au 24 septembre 2020Salon pour l’industrie de sous-traitance des denrées alimentaires et des boissons.

WorldFood Moscow (Moscou, Russie)22 au 25 septembre 2020Salon international de l'ali-mentation et des boissons.

SIAL Paris (Paris, France)18 au 22 octobre 2020Salon international de l’alimen-tation et des boissons.

All4Pack (Paris, France)23 au 26 novembre 2020Salon international de l'em-ballage et de l'intralogistique.

F&V Processing 2020 (Avignon, France)24 au 26 novembre 20203ème symposium sur la transfor-mation des fruits et légumes.

Nos AnnonceursCimbria ..............................................................................60Madec ...............................................................................59PAN ....................................................................................11Partners & Partners .....................................................2, 35

Qualimag ...........................................................................17Radio Azawan .................................................................. 57Silvestri Media .................................................................. 15

tique, des machines d'em-ballage, des équipements d'emballage, etc.

Vitafoods Europe (Genève, Suisse)1er au 3 septembre 2020Événement dédié à l'in-dustrie nutraceutique, aux compléments alimentaires et à l'innovation.

Malaysia International Halal Showcase (Kuala Lumpur, Malaisie)1er au 4 septembre 202017ème édition de l’exposition internationale des produits Halal.

Macfrut (Rimini, Italie)8 au 10 septembre 2020Salon international du sec-teur des fruits et légumes.

Alimentaria (Barcelone, Espagne)14 au 17 septembre 2020Salon international de l'ali-mentation et des boissons.

The Kenyan Food Event 2020 (Nairobi,Kenya)15 au 17 septembre 2020Salon international des sec-teurs de l'alimentation, des

L’épidémie de coronavirus Covid-19 oblige tous les or-ganisateurs à annuler ou à reporter les grandes mani-festations et rassemblements de masse. Pour plus de

détails, consultez notre article dédié en page 25

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L’Actu Maroc

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 7

ASMEX Appel à des mesures de soutien aux exportateurs !

Tous les secteurs sont impactés par la pandémie du Coronavirus. Pour l’export, entre autres, s’ajoute à ce phénomène la séche-resse qui sévit actuellement dans notre pays. Des conséquences désastreuses sur l’économie marocaine en général, les emplois et les secteurs exportateurs en particulier sont attendues. De plus, de nombreux secteurs peuvent difficilement se projeter sur les mois à venir à cause de la fermeture de plusieurs frontières au niveau des pays cibles de nos exportations, des perturbations à grande échelle des chaînes logistiques et de la dépendance des fournisseurs internationaux dans le cadre des approvisionnements en matières premières et en demi-produits nécessaires à leur production. Afin de minimiser le risque pour nos exportateurs, l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) appelle le Gouvernement à mettre en place des mesures appropriées et urgentes en faveur des entreprises exportatrices, de nature à assurer la continuité de leur fonctionnement et sécuriser leurs emplois. Dans ce cadre, l’ASMEX propose à l’État de soutenir les entreprises exportatrices pour préserver leurs emplois en accordant un abattement de 50% sur les charges sociales et l’impôt sur le revenu pendant la période de l’épidémie et de suspendre le paiement des impôts, des taxes et des charges sociales jusqu’à nouvel ordre.L’association suggère également de rééchelonner les crédits bancaires octroyés aux investissements et/ou à la mise à niveau

en différant provisoirement les paiements de crédit. En parallèle l’Association propose de revoir le taux directeur à la baisse d’un point pour les entreprises en difficulté de trésorerie, de renforcer les dispositifs d’assurance pour garantir les exportations de mar-chandises marocaines et de soutenir les exportations de produits périssables à hauteur de 80% compte tenu de l’arrêt des lignes aériennes et maritimes à destination des pays cibles. Elle conseille, dans le même sens, d’annuler tous les frais en-gendrés par la mise en quarantaine des bateaux transitant par des pays à risque et supportés par les entreprises, de prévoir des mesures compensatoires pour les secteurs d’exportation de services, et notamment le tourisme, et enfin de revoir les mesures draconiennes de la Loi de Finances 2020 qui ont relevé la taxation sur les entreprises exportatrices, sous la pression de l’Union Eu-ropéenne, pour sortir de la liste grise dans laquelle le Maroc figure encore. « Une Loi de Finances rectificative s’impose », demande l’ASMEX.Notons qu’un comité de veille est créé au sein de l’ASMEX, qui invite les entreprises exportatrices à envoyer leurs doléances à l’adresse [email protected]. L’association informe ses membres qu’elle reste mobilisée pour apporter au Gouvernement d’autres propositions visant à maintenir l’activité des entreprises exporta-trices.

Covid-19L’AM3D contribue à la politique de prévention

Accompagnant les dernières mesures préventives prises pour stopper la propaga-tion du coronavirus Covid-19, l’Associa-tion Marocaine des professionnels de Dératisation, Désinsectisation, Déreptilisation (AM3D) tient à informer que le meilleur moyen de gérer la situation réside dans les connaissances sur le virus et sur les méthodes de préven-tion adaptées.Ainsi, l’AM3D met à la disposition des professionnels de l’hygiène publiques, adhérents comme non-adhérents, des documents d’information pour mieux appréhender la gestion des opérations de désinfection générale, qui seront de plus en plus demandées dans les prochains jours. Ces documents incluent : un guide général sur les gestes « barrière » de pré-caution à respecter, les modes et voies de contamination par coronavirus, ainsi qu’un modèle de protocole de désinfection post-nettoyage à transmettre avant les opérations.Par ailleurs, l’Association tient à encourager les citoyens à bien vérifier la compétence des prestataires qui interviennent en désinfection globale des locaux, suites aux diverses alertes sur des opérations réalisées loin des règles professionnelles, avec par conséquent une inefficacité du traitement virucide. Enfin, l’AM3D demande aux prestataires de services de faire preuve de la plus grande disponibilité et solidarité pour participer à l’ac-tion nationale en cours, afin de protéger la santé des citoyens.

Transport internationalL’ASMEX et la BCP sensibilisent les exportateurs

« Comment se couvrir contre les risques liés au transport internatio-nal de marchandises ? » : tel était le thème du séminaire organisé le 5 mars dernier à Casablanca par l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), en partenariat avec le Banque Centrale Populaire (BCP). Ce séminaire, piloté par la Commission logistique de l’ASMEX, a réuni, en plus des opé-rateurs économiques et des logisticiens, des assureurs et des experts-métiers pour débattre de l’importance de l’assurance du transport dans les échanges internationaux et les différents risques liés au transport international.Aziz Mantrach Vice-Président de l’ASMEX, et Président de la Commission logistique, précise que : « notre rôle en tant qu'as-sociation est de sensibiliser l’opérateur économique sur l’impor-tance de bien se couvrir en assurance transport international, de maitriser et de contrôler sa supply chain logistique et de contrac-ter son transport et son assurance localement, afin de réduire les coûts et les sinistres liés aux risques de transport. »Lors de cette rencontre, plusieurs points ont été mis au clair, dont : les risques liés au transport international de marchan-dises ; le crédit documentaire et l’exigence de l’assurance transport ; l’assurance transport sur marchandise ; l’assurance transport international dans le cadre de la CMR ; les mesures prophylactiques dans le cadre du transport international routier ; l'impact du développement de l’assurance sur le commerce international des pays en développement ; l’assu-rance-crédit et ses bénéfices pour les exportateurs.

• Aziz Mantrach, Vice-Président de l’ASMEX

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 20208

• Souss MassaLa première déclinaison régionale du Plan d’Accé-lération Industrielle sera implantée dans le Souss Massa. Au programme : la mise en service en juil-let 2020 de la première tranche de la Zone d’ac-célération industrielle (64 ha), l’extension de Halio-polis/Agropole (43 ha) et le développement d’un parc industriel intégré. Un appui financier pour les projets industriels est également prévu, ainsi que la création d’une « Cité d’innovation », pour accueillir et ac-compagner les jeunes porteurs de projets.

• ASMEXL’Association Maro-caine des Exportateurs (ASMEX) va installer une délégation régionale dans les locaux de la Chambre de Commerce, de l’Industrie et des Services de la Région Casablanca Settat. Les deux parties souhaitent ainsi renforcer l’offre exportable de la région et mieux accompagner les opérateurs existants et potentiels.

• BERDLa Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD) a mis en place un fonds de solidarité d’un milliard €, composé de mesures pour soutenir les entreprises face aux impacts de la pandémie de Covid 19. La BERD indique qu’il s’agit d’une réponse initiale et qu’elle est prête à aller plus loin si besoin.

Stratégie agricoleLes objectifs de Génération Green 2020-2030

À l’occasion de la cérémonie de lancement pré-sidée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 13 février dernier, Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Dévelop-pement Rural et des Eaux et Forêts, a présenté la nouvelle stratégie de développement du sec-teur Agricole, dénommée « Génération Green 2020-2030 ».Cette dernière est basée sur l’évaluation du Plan Maroc Vert, dont M. Akhannouch a exposé les acquis, notamment : la signature de 19 contrats programmes, un PIB agricole multiplié par 2 entre 2007 et 2018, atteignant 125 milliards DH, des exportations agricoles multipliées par 2,4, et 63 Mrd DH d’investisse-ments privés générés.Les deux piliers fondamentaux de la nouvelle stratégie sont : priorité à l’élément humain (faire émerger une classe moyenne agricole et une nouvelle génération de jeunes entre-preneurs) et pérennité du développement

agricole. Pour ce deuxième axe, la stratégie fera appel à la consolidation des filières agricoles, au renforcement de la résilience et de l’éco-effica-cité du secteur, à la structuration des chaines de distribution, au soutien à la compétitivité des exportations, etc. Parmi les objectifs an-noncés à l’horizon 2030, citons un PIB agricole entre 200 et 250 Mrd DH, une valorisation de 70% de la production, la modernisation de 12 marchés de gros, l’agrément de 120 abattoirs, la multiplication par 2 des contrôles sanitaires, des exportations s’élevant à 50 voire 60 Mrd DH, la création de 170.000 emplois dans les services agricoles ou la transformation, ou encore 100.000 ha de nouvelles superficies en bio.

Dari CouspateUne 3ème unité à Salé

Dari Couspate vient de s’engager dans un nouveau plan d’investissement sur 3 ans, pour un montant de près de 100 millions DH. « Le précédent plan s’est achevé en 2019, nous entamons donc un nouveau cycle d’investissement dans la continuité de notre politique de croissance interne et orga-

nique », nous explique Amine Khalil, Directeur développement de Dari Couspate.L’objectif de ce nouvel investissement est triple : augmenter la capacité de production afin de mieux répondre à la demande locale, réduire les délais de livraison et s’attaquer à de nouveaux marchés à l’export. La capacité de production passera ainsi de 90.000 T/an actuellement à 115.000 T de couscous et pâtes. Parallèlement, 100 nouveaux emplois seront créés sur ces 3 années.« Les nouvelles lignes seront conçues dans un souci d’économie d’énergie, afin de diminuer notre empreinte environnementale tout en optimisant notre outil de production et notre productivi-té », ajoute M. Khalil.

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Blocage des exportations marocaines en EspagneL’ASMEX dénonce les faits

Depuis le 25 février dernier, plusieurs exportateurs de produits agricoles font face à un blocage des exportations marocaines à destination des marchés européens par les agriculteurs espagnols. Les professionnels marocains se mobilisent contre cette tension et ce blocage. Dans un communiqué, l’ASMEX (Association des Exportateurs Marocains) et la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Services de la Région du Souss Massa dénoncent catégoriquement ces actes perpétrés contre les transporteurs de marchan-dises agricoles marocaines en transit vers l’Espagne à destination des autres pays de la commu-nauté européenne. Ils demandent, en outre, au gouvernement marocain d’intervenir d’urgence afin de mettre fin à ces actes et prendre les mesures qui s’imposent.

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Maroc

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 9

Volubilis Extra-Vierge Maroc 2020Les meilleures huiles d’olive récompensées

Les résultats de la 12ème édition du Trophée Pre-mium « Volubilis Ex-tra-Vierge Maroc 2020 » de la meilleure huile d’olive extra-vierge conditionnée du Maroc ont été annoncés lors de la cérémonie qui a eu lieu le 1er février dernier à l’Agro-pôle Olivier Meknès. Cette cérémonie s’est déroulée en présence des experts internationaux du jury du concours.L’édition de cette année a enregistré la participation 30 marques d’huile d’olive : GIE, coopératives, petits et moyens producteurs et groupes industriels marocains de Meknès, Fès, El Hajeb, Beni Mellal, Essaouira, Kalaa Sraghna, Nador, Oujda, Taourirte, Taounate, Sefrou et Azilal, démontrant ainsi un engagement des producteurs marocains pour l’huile d’olive de qualité, bien que la campagne oléicole ait été très moyenne (avec une faible production).Dans la catégorie « Fruité Intense », le Rameau d’Or (1er Prix) a été remporté par l’huile Tihli La Corsée de la société Tihlima de Sefrou, et le Rameau d’Argent par Zouitina Prestige (Olea Ca-pital, Meknès). Dans la catégorie « Fruité Moyen », le Rameau d’Or a été attribué à l’huile Terra Authencia de la société Chania de Meknès et le Rameau d’Argent à Akalia (Ikhlas Maroc Vert, Meknès). Quant au Trophée « Ibtissam Zine Fillali » de la meilleure huile d’olive des coopératives oléicoles et GIE, il a été décerné à la coopérative Zouyout d’Essaouira. Pour cette année, le jury a également désigné le Top Ten du Trophée Premium Volubilis Extra Vierge Maroc 2020 : Tihli La Corsée (société Tihlima de Sefrou), Zouitina Prestige (Olea Capital, Meknès), Volubilia (Olivinvest, Meknès), Olealys Bio (Oleastre, Meknès), Terra Authencia (Chania, Meknès), Akalia (Ikhlas Maroc Vert, Meknès), Aïcha (LCM-Aïcha, Meknès), Caracterre Bio (Domaines Brahim Zniber, Meknès), Oliva (Al Dahra, Meknès), L’Oliveraie de Larraque (SCVM/Castel, Meknès).

AgrolabExtension de l’accréditation NM 17025 aux analyses microbiologiques

Accrédité selon la norme marocaine NM 17025 pour ses analyses physico-chimiques depuis 2008, le laboratoire d’analyse des produits agroalimen-taires Agrolab vient de procéder à l’extension de cette accrédita-tion aux analyses microbiologiques d’une part, et à la transition d’accréditation de la version 2005 à la version 2018, d’autre part.Agrolab renforce ainsi ses atouts et devient un laboratoire, à la fois accrédité selon la norme 17025 version 2018, et recon-nu par l’ONSSA, mais aussi adhérant à plusieurs circuits de comparaisons inter-laboratoires au Maroc et à l’étranger (CILM, RAEMA et BIPEA), et ce afin de garantir la fiabilité des résultats communiqués.Créé il y a plus de vingt ans pour répondre aux besoins d’ana-lyses et de contrôle qualité des produits de l’industrie céréa-lière, Agrolab a été étendu en 2017 à l’ensemble des produits agroalimentaires. Il dispose aujourd’hui d’un département physico-chimique et d’un département microbiologique équipés de matériel "à la pointe de la technologie".

Maroc - AllemagneLancement du projet de dialogue technique agricole et forestier

Le Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Dévelop-pement Rural et des Eaux et

Forêts et le Ministère Fédéral de l’Alimentation et de l’Agricul-ture d’Allemagne ont organisé le 19 février dernier à Rabat, un atelier de démarrage officiel du projet de coopération bilatérale maroco-allemande, le Dialogue Technique Agricole et Forestier (DIAF).Ce projet a pour objectif la contribution du secteur agricole et forestier à l’utilisation durable des ressources naturelles. Il consiste en l’intensification, de manière durable, des échanges d’expertises et de l’assistance technique dans le but de soutenir et conseiller les partenaires marocains sur des thématiques agricoles prioritaires.Ayant fait l’objet de la signature d’une déclaration d’intention en avril 2019 et d’un accord de mise en œuvre en novembre 2019, ce projet porte sur trois composantes, à savoir la promotion de l’agriculture biologique, la professionnalisation des organisa-tions professionnelles agricoles (OPA) et forestières (OPF) et l’amélioration de la planification et du contrôle dans le secteur forestier.Concernant les productions issues de l’agriculture biologique, il s’agit d’améliorer le cadre juridique, institutionnel et commercial pour la promotion et le contrôle de la production. Pour les or-ganisations professionnelles agricoles et forestières, il s’agit de renforcer le système global des groupements d’entreprises et mieux intégrer les très petites, petites et moyennes entreprises dans les circuits économiques locaux afin d’augmenter dura-blement leurs chiffres d’affaires. Enfin, pour ce qui est des res-sources forestières, il est question d’améliorer la gestion et la valorisation durables et multi-fonctionnelles de ces ressources.

ONSSAJuin 2020, dernier délai pour les autorisations sanitaires

L’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimen-taires (ONSSA) appelle les entreprises et établissements non encore autorisés sur le plan sanitaire à régulariser

leurs situations avant fin juin 2020 afin de se conformer aux dispositions de la loi n°28-07 relative à la sécurité sanitaire des produits alimentaires, ainsi que le décret pris pour son applica-tion, rendant obligatoire l’autorisation sanitaire pour l’exercice de leurs activités. Aussi, l’ONSSA invite ces entreprises et éta-blissements à déposer leurs dossiers auprès de ses services provinciaux avant la date butoir.Notons que le nombre d’entreprises et établissements autorisés sur le plan sanitaire est passé de 2.400 en 2010 à 7.828 à fin 2019.

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 202010

Marchés de volaillesLa FISA dénonce la présentation tronquée du secteur sur deux émissions TV

La Fédération Interpro-fessionnelle du Secteur Avicole (FISA) dénonce l'absence de profession-nels du secteur pour communiquer en son nom dans les deux émissions télévisées « 45 minutes »

d'Al Aoula et « Moutir Lil Jadal » de Medi1 TV. D’après un communiqué de la FISA, l’émission « 45 minutes »a donné la parole le 2 mars dernier à des individus qui ne disposent ni de représentativité dans le secteur ni de légitimité pour communiquer en son nom et pour son compte. « Telle que présentée, cette émission a pris le parti de dénigrer la filière avicole sans aucune enquête crédible et équilibrée, décidant de faire uniquement dans le sensationnel. L’information et les messages qui y sont véhiculés visaient à semer volontairement le doute et la confusion dans l’esprit du consommateur quant à la qualité et la salubrité des viandes de volailles », poursuit le com-muniqué. De même, pour l’émission « Moutir lil jadal », diffusée quant à elle le 23 janvier dernier : « la présence de profession-nels de la filière avicole aurait pu apporter les éclaircissements nécessaires sur un sujet aussi sensible que la sécurité sani-taire des produits avicoles », regrette la FISA. Sur ce point, la fédération a indiqué que, contrairement à ce qui a été avancé par le représentant de l’Association de Défense des Droits des Consommateurs, la totalité de la production des volailles est supervisée en amont par les services sanitaires de l’Office Na-tional de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA).À cette occasion, la FISA a également rappelé que toutes les activités de la filière avicole sont soumises au respect d’un arsenal juridique étoffé garantissant la qualité et la sécurité sanitaire des productions avicoles.

Forêts du Maroc 2020-2030 Lancement d’une nouvelle stratégie forestière

Dans le cadre du lan-cement opérationnel de la nouvelle stratégie forestière «Forêts du Maroc 2020-2030 », le Ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et forêts, Aziz Akhannouch, a présidé le 26 février dernier à Skhirat une grande réunion avec les responsables centraux, régionaux et provinciaux du départe-ment des eaux et forêts afin de partager autour des prochaines étapes de la mise en œuvre de la stratégie. L'objectif de ce nouveau plan est de rendre le secteur forestier plus compétitif et durable, à travers un modèle de gestion inclu-sif et créateur de richesses qui place les populations usagères au cœur de la gestion des forêts.Lancée par SM le Roi Mohammed VI, Forêts du Maroc s’appuie sur 5 orientations pour faire de la forêt un espace : de développe-ment (changer le regard des usagers sur la forêt) ; durable pour faire respecter la ligne rouge des capacités forestières et ne plus détruire le capital forestier, mais préserver et développer toutes les ressources naturelles ; participatif à travers l’engagement des usagers dans une gestion partagée pour atteindre les objectifs ; productif en mobilisant tout le potentiel offert grâce au partena-riat privé pour soulager la pression d’une exploitation informelle des forêts ; et biodivers en sauvegardant le patrimoine naturel à travers un réseau d'espaces emblématiques. La stratégie est construite autour de 4 axes majeurs pour sa mise en œuvre : la création d'un nouveau modèle basé sur une approche partici-pative avec la population, la gestion des espaces forestiers, le développement et la modernisation des professions forestières et enfin la réforme institutionnelle du secteur.

Selina WamuciiUne plateforme dédiée aux groupes et aux coopératives de toute l’Afrique

Selina Wamucii, la plateforme qui aide les entreprises à travers le monde entier à acheter et importer des produits agricoles et alimentaires venant des pays d’Afrique, a annoncé, le 11 mars dernier, l’ouverture de sa plateforme aux groupements organi-sés et aux coopératives d’agriculteurs, pour vendre ou exporter directement aux marchés mondiaux.« Selina Wamucii invite désormais les groupes d’agriculteurs, les associations, les transformateurs et les coopératives implantés dans tous les pays d’Afrique à s’inscrire sur le site selinawamucii.com, pour commencer à vendre leurs produits di-rectement à une large sélection d’acheteurs potentiels à travers le monde, utilisant déjà la plateforme », déclare John Oroko, le PDG de l’entreprise.Cette plateforme est maintenant accessible à tous les agricul-teurs aux quatre coins du continent africain, qui pourront désor-mais facilement commercialiser une grande variété de produits agricoles et alimentaires africains. Les agriculteurs peuvent vendre en direct sur la plateforme Selina Wamucii, en tant que

groupes organisés et enregistrés. La plateforme permet aux agriculteurs de contrôler l’ensemble du processus, de la culture et la récolte à l’approvisionnement, directement sur les marchés locaux de leurs propres pays ou au sein de l’Afrique (intra-afri-cain), ou d’exporter également eux-mêmes sur les marchés mondiaux.Afin de pouvoir s’inscrire, il est notamment demandé aux agri-culteurs de s’organiser en groupes de membres actifs, avec la mise en place d’une structure dirigeante bien définie.« Chez Selina Wamucii, nous pensons que tous les agri-culteurs et autres producteurs doivent être facilement en relation avec les marchés à travers le monde quelles que soient les contraintes géographiques, la taille des fermes, des exploitations ou des ressources. La plateforme exploite des technologies comme l’intelligence artificielle, les données et les algorithmes afin d’uniformiser les chaînes d’approvisionne-ment agricoles extrêmement fragmentées, à travers l’Afrique entière », précise John Oroko.

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Maroc

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Mondelez Maroc Une nouvelle recette Merendina présentée à un million de Marocains

Mondelez Maroc a lancé depuis le 20 février dernier la caravane de sa marque emblématique de génoise, Merendina, pour rencontrer un million de Marocains. Objectif : faire découvrir aux amoureux de Merendina sa nouvelle recette plus riche en cacao et leur offrir ainsi l’occasion de vivre une nouvelle expé-rience gustative. Cette caravane a démarré à Marrakech pour se poursuivre jusqu’au 20 avril 2020 en faisant escale dans 36 villes du Royaume.« Nous sommes ravis de cette initiative qui a pour objectif de permettre à 1 million de Marocains de découvrir la nouvelle recette riche en cacao de notre génoise Merendina. À Monde-lez Maroc, nous veillons à améliorer l’expérience gustative des amoureux de Merendina, la génoise emblématique au Maroc depuis déjà plus de 35 ans », annonce Kenza Haloui, Category Manager Biscuits chez Mondelez Maroc. Pour sa campagne, Merendina a choisi le signe du cœur. « Ce choix n’est pas fortuit. Lancée sur le marché marocain en 1985, la génoise Merendina est depuis aimée et appréciée par les Marocains de différentes générations », poursuit-elle.À noter que la génoise Merendina est produite dans l’usine de Ain Sbaâ à Casablanca en conformité avec les standards natio-naux mais aussi conformément aux normes de qualité de Mon-delez International, notamment en utilisant un colorant naturel.

Risk-Management6ème édition du forum international

Interworld, agence spécia-lisée dans l’événementiel professionnel, a organisé les 27 et 28 février derniers à

Casablanca la 6ème édition du Forum International du Risk-Ma-nagement (FIRM), sous le thème « digitalisation, financement et gros chantiers : les nouvelles approches », et ce en partena-riat avec l'Association pour le Management des Risques et des Assurances de l'Entreprise (AMRAEM). L’objectif : l’étude des nouvelles tendances du Risk-management et des nouvelles approches afin de tirer parti de certaines possibilités de se développer et de gérer le risque plus efficacement.Cette nouvelle édition a connu la participation de plus de 150 personnes représentant les banques et institutions financières conventionnelles et participatives, les fournisseurs technolo-giques, les consultants ainsi que toutes les parties prenantes du développement de la gestion de risques.Des intervenants de renom ont également répondu présents afin de partager leur expertise et leur savoir-faire pour mettre en avant l'importance du Risk-Management dans le processus de pilotage des entreprises et souligner les bonnes pratiques et les solutions techniques et technologiques à mettre en place progressivement pour évaluer, analyser, gérer et maîtriser les risques. Parmi les principales thématiques discutées : les risques pour les entreprises au Maroc et dans le monde, la réglementation et la gestion des risques dans les PME, les risques et la digitalisation, le crowdfunding et enfin le cyber risk.

Salon régional Bio2ème rendez-vous de la filière bio à Marrakech

Le Club des Entrepreneurs Bio (CEBio) a tenu son 2ème Salon Régional Bio, le 29 février

dernier à Marrakech. L’évènement, qui a accueilli une quinzaine d’exposants, visait la mise en place, par les acteurs de la filière, d’une dynamique efficace pour se rapprocher des consomma-teurs. Ainsi, le salon avait pour objectif la sensibilisation des consommateurs de la région du Sud sur la qualité et la spécifi-cité des produits certifiés Bio. Il s’agissait également d’expliquer l’importance de ces produits pour la santé et la protection de l’environnement, en faisant connaître la palette des produits du terroir certifiés Bio. En outre, l’évènement comptait sur la mobilisation des opérateurs de la région, afin de montrer les possibilités de valorisation des produits issus de l’agriculture biologique, et de stimuler l’esprit de créativité et d’entreprena-riat. Cet évènement se voulait également un espace de sensi-bilisation pratique des professionnels et des consommateurs sur la réglementation du bio. Durant cette journée d’exposition, environ 3.000 visiteurs ont répondu présents, afin de rencontrer les acteurs de la filière bio, découvrir et tester des produits frais, des produits d’épicerie, des produits cosmétiques, des complé-ments alimentaires et des écoproduits.

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NespressoLancement de la gamme de café Ispirazione Italiana

Nespresso a présenté le 10 février dernier sa gamme de café intense,

Ispirazione Italiana. Inspirée de la culture et des traditions de café de plusieurs villes italiennes, la gamme est composée de sept cafés, dont deux nouveautés : Rome (Roma), Florence (Firenze), Palerme, Gênes (Genova), Naples (Napoli) et Venise (Venezia).Pour ce lancement, Nespresso offre à ses clients la richesse des cafés artisanaux italiens, qui s'inspirent de la diversité des villes italiennes. La gamme Ispirazione Italiana souhaite recréer les espressos et ristrettos que les amateurs de café peuvent trouver en Italie, et qui mêlent à la fois la créativité et le savoir-faire des maîtres torréfacteurs des différentes régions de ce pays. La gamme est désormais disponible en ligne et dans les boutiques Nespresso.Yassir Max Corpataux, Coffee Ambassador Nespresso Middle East & Africa (MEA), déclare : « depuis plus de 30 ans, notre équipe composée de torréfacteurs, d’experts sensoriels, de spécialistes de l’alimentation et d’ingénieurs, s’est engagée dans cette voie pour créer une sélection de mélanges inspirés par la riche culture historique du café italien. Nous sommes heureux d’avoir pu conserver une collection permanente qui se concentre sur l’histoire riche de Nespresso et qui permet aux clients de préparer le même café que celui qu’ils trouveraient dans un bar italien. »

R&D MarocUn séminaire sur l’intelli-gence économique et la veille stratégique

R&D Maroc a organisé le 20 février dernier à Casablanca un séminaire sous le thème : « Intelligence économique et veille stratégique ». Ce séminaire d’une journée a rassemblé des responsables des services études, méthodes et innovation, des responsables marketing et commerciaux ainsi que d’autres professionnels souhaitant s'ap-proprier les méthodes et les outils pour maitriser les techniques de l’intelligence économique et de la veille stratégique.La programmation de ce séminaire est justifiée par la nécessité pour l’entreprise, toujours d’actualité, d’observer et d’analyser en permanence son environnement afin de déterminer les impacts économiques présents et futurs et en déduire les me-naces et les opportunités de développement. L’accélération des échanges et leur internationalisation est un facteur de déstabi-lisation pour l’entreprise mais également un facteur qui conduit inéluctablement à innover sur son organisation, ses produits, procédés et services. Notons que le séminaire a été animé par Jérôme Bondu, confé-rencier et formateur de la session Intelligence Économique de l’IHEDN (Institut des Hautes Études de Défense Nationale), qui a pu présenter des concepts et ateliers pratiques permettant de rechercher efficacement, surveiller, analyser, influencer et sécu-riser les informations avec l’objectif d’identifier les conditions à mettre en place pour renforcer la compétitivité de l’entreprise et l’efficacité de son organisation.

Zoopole de Aïn JemaâPlus de 23.000 journées de formation depuis 2015 !

L’Association Marocaine de gestion du Zoopole (Amazo), située à Aïn Jemaâ en région casablan-caise, dresse son bilan. Depuis le démarrage de l’activité du zoopole en mai 2015, à fin décembre 2019, cette association, qui est le centre gestionnaire des trois interpro-fessions : Maroc Lait (filière lait), FIVIAR (viandes rouges) et FISA (aviculture), a dispensé 672 sessions de formation de perfectionnement au profit de 16.159 personnes, dont 14.358 professionnels des filières lait, viandes rouges et aviculture, 1.355 étudiants des établissements de formation agricole et 446 professionnels des pays d’Afrique de l’Ouest. Soit au total 23.261 journées de formation. Les bénéficiaires des formations sont des managers, des gé-rants de ferme, des techniciens ou des ouvriers. Les formations ont concerné différents sujets, notamment la production et la conduite technique des veaux issus du croisement industriel, l’élevage du poulet et de la dinde ainsi que les bonnes pratiques d’hygiène au niveau des abattoirs et des ateliers de découpe. Pour rappel, la FISA avait signé le 20 septembre dernier un mé-morandum d’entente avec l’USDA (Département de l’Agriculture des États-Unis) et l’US Grains Council, portant sur la formation des aviculteurs originaires des pays de l’Afrique de l’Ouest, et ce, pour un budget de près de 10 millions de DH.

Forever Argi+ Un complément alimentaire conçu par un prix Nobel de médecine

Pour aider les citadins à garder la forme durablement, Forever a conçu Argi+, un complément alimentaire qui permet au corps de s’adapter à l’effort en lui fournissant des vitamines et des nutriments. À base de L-arginine, de ribose, de vitamines et de plantes, il stimule le développement de la masse musculaire et constitue un accompagnement efficace pendant et après l'effort. Il aide à combattre la fatigue grâce à la présence des vitamines C, B6 et B9 contribuant au rendement normal du métabolisme énergé-tique et du glycogène. Forever Argi+ a été développé par une équipe de profession-nels de renommée internationale. Parmi ses concepteurs : le biologiste et pharmacologiste américain Ferid Murad, prix Nobel de médecine en 1998 !« Une bonne alimentation permet de nombreux effets béné-fiques pour une personne qui pratique une activité sportive. Argi+ est un complément alimentaire qui remplit parfaitement sa mission : il aide à améliorer les performances et à récupérer plus rapidement », déclare le nutritionniste Nabil Layachi.

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StartUp Africa Summit 2020Des startups pour développer l’Afrique

StartUp Maroc a organisé, du 13 au 15 février derniers à Rabat, la 3ème édition du « StartUp Africa summit ». Cet évènement de 3 jours a réuni des entrepreneurs, investisseurs et leaders de l’écosystème d’Afrique, de la région euro-méditerranéenne et de la diaspora africaine en Europe sous le thème : l’Innova-tion pour l’Afrique de demain, l’Afrique futur de l’innovation. Plus de 500 participants de 20 pays, 60 startups et 60 investisseurs et experts ont répondu présents pour faire part de leurs riches expériences en innovation dans l’Afrique. « StartUp Africa Summit a été un rendez-vous d’immersion pour les 60 entrepreneurs afin de mieux appréhender les développements de leurs activités en Afrique à travers différentes activités : workshop pratique sur la pénétration de marché et levée de fonds, networking, rencontres B2B, conférences et panels inspirants… Plusieurs collaborations entre entrepreneurs de différents pays et opportunités d’investisse-ment sont déjà initiés suite à cette rencontre », a déclaré Naoufal Chama, Président Fondateur StartUp Maroc. Le Summit a été clô-turé par la compétition « The StartUp Battle ». 8 startups de 8 pays se sont affrontées pour désigner le Champion de la 3ème édition du StartUp Africa Summit. C’est ShopmeAway, portée par Racine Sarr, un franco-sénégalais qui a remporté le prix. ShopmeAway est une plateforme e-commerce qui permet aux Africains d'accé-der au commerce de biens et de services digitaux en optimisant les problématiques de paiement et de livraison.

BioFach 202016 exposants et un trophée pour une huile d’olive !

Pour la 8ème fois, la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de la Filière Bio (FIMABIO) était au rendez-vous à l’exposition BioFach de Nuremberg, en Allemagne, du 12 au 15 février der-niers. Cet événement mondialement connu, dédié aux profes-sionnels du bio, a connu la participation de 3.260 exposants et plus de 51.000 visiteurs professionnels provenant de 143 pays des 5 continents.Sur le pavillon marocain, organisé par Morocco Foodex et la FIMABIO, 16 exposants de différentes filières étaient présents : huile d’argan, huile d’olive et ses dérivés, huiles essentielles, herbes aromatiques, produits maraîchers, agrumes et safran. Cette participation a été marquée par un trophée remporté par Reda Tahiri, producteur marocain d’huile d’olive et Gérant de la société Oleastre lors du concours de dégustation au public. Ain-si, l'huile d’olive Olealys a été primée parmi les 20 meilleures huiles d’olives bio dans le monde.Malgré l’absence de plusieurs pays asiatiques comme la Chine, à cause de la crise sanitaire actuelle, BioFach a connu une grande affluence des professionnels toutes provenances confondues. Ainsi, les exposants marocains ont pu rencontrer les acheteurs potentiels et même se réunir avec leurs clients déjà existants.La FIMABIO, quant à elle, a pu se réunir avec plusieurs par-tenaires impliqués dans le développement de la filière bio à travers le monde, et signer avec eux des accords pour dévelop-

per des projets d’agriculture biologique partout au Maroc.Enfin, ce salon étant considéré comme la première centrale d’approvisionne-ment en produits bio pour les plus gros acheteurs au monde, les quantités pré-sentées par les coopératives ou les pe-tits producteurs marocains bio restent peu attractives pour tous ces clients potentiels. Le producteur marocain de plantes aromatiques BS Herbs en témoigne : « environ une centaine de visites au stand et des rencontres à l’extérieur ont eu lieu suite à des ren-dez-vous que nous avions préparés et à la participation dans des ateliers dans les salles de conférences. Nous souhaitons concrétiser des promesses qui dépendent de notre capacité et de la capacité du Maroc à livrer des produits conformes aux normes bio. Je profite de cette occasion pour attirer l’attention que l’offre marocaine en PAM et en huiles bio est très limitée voire indisponible. Nous devons réagir rapidement pour trouver des solutions dignes de notre patrimoine ancestral et naturel. »Une fois encore la FIMABIO souligne le fait que le potentiel ''produit bio'' au Maroc est énorme, que la demande en produits bio est illimitée et que la stratégie Génération Green 2020-2030 doit s’inscrire en grande partie dans l’agriculture biologique, l’industrie agroalimentaire bio et l’éco-tourisme bio.

• Racine Sarr, franco-sé-négalais porteur du projet de la startup championne ShopmeAway.

• Au milieu,Reda Tahiti, gérant de la société Oléastre

AM3D1ère grande réunion nationale à Marrakech

L’Association Marocaine des Professionnels de la Dératisation, Désin-sectisation, Dérep-tilisation (AM3D) a organisé, le 4 mars à Marrakech, sa 1ère grande réunion na-tionale d’information, destinée aux acteurs

et professionnels de la lutte anti-nuisibles au Maroc. La réunion avait pour objectifs la présentation du métier de prestataire en hygiène 3D, la sensibilisation contre les mau-vaises pratiques, la valorisation du métier de la lutte contre les nuisibles ainsi que la défense du traitement réalisé par des spécialistes formés et qualifiés. Au programme, un certain nombre de thématiques ont été évoquées, notamment l’importance de la filière de l’hygiène 3D, le fonctionnement de l’Association ainsi qu’une explication détaillée du programme d’adhésion à l’Association. À cette occasion, Abdlekrim Alghourfi, Président de l’AM3D, a déclaré : « nous organisons cette réunion afin de porter le message de la création de l’AM3D à travers les régions du Maroc, réexpliquer les objectifs et la vision stratégique de l’Association. Le but étant de protéger le citoyen et de l’informer sur les risques des nuisibles. »

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Plan d’Accélération Industrielle Souss-MassaConvention d’investissement avec SILDA

Une convention d’investisse-ment a été conclue, le 19 fé-vrier dernier, au bénéfice de la Société d’Industrie du Lait et ses Dérivés Agadir (SILDA), pour l’extension de son usine de production à Agadir. Cette convention a été signée par le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et Numérique, Moulay Hafid Elalamy, et le PDG de la société, Azzedine El Boubekraoui. Ce projet s’inscrit dans la dynamique d’investissement insufflée par le Plan d’Accélération Industrielle Souss-Massa, lancé le 28 janvier 2018 par Sa Majesté le Roi et qui vise à faire de la région un pôle économique intégré et une véritable locomotive du développement régional.Avec un investissement global de 70 millions de dirhams, le projet d’extension de SILDA permettra la création de 380 nouveaux emplois directs. Il sera réalisé sur un terrain d’une superficie de 1,5 ha à Ait Melloul (Agadir), jouxtant l’unité indus-trielle existante de cette société qui se fournit auprès de 5.000 éleveurs et compte un effectif de 800 employés. À travers cet investissement, SILDA procèdera à la diversifi-cation de ses produits (lait UHT, yaourts brassés, fromage…) et à l’automatisation progressive de ses lignes de production, renforçant son intégration à l’amont de la filière laitière et aussi son positionnement sur le marché national. Rappelons qu’au Maroc, l’industrie laitière compte 77 entre-prises et emploie 156.775 personnes. Son chiffre d’affaires atteint 18 milliards de dirhams, dont 168 millions de dirhams à l’export.

Nestlé Nutrition Institute Des pédiatres marocains sensibilisés !

Nestlé Nutrition Institute (NNI) a organisé, le 8 février dernier, une cérémonie de remise de diplômes au profit de 40 pédiatres marocains, dans le cadre du prestigieux cursus en Nutrition infantile de l’Ecole de Médecine de l’Université de Médecine de Harvard.Ce programme, fruit d’un partenariat entre NNI et l’Univer-sité de Boston a été conçu pour fournir aux participants des connaissances actualisées, pertinentes et pratiques sur les principaux aspects de la nutrition pédiatrique, à travers des présentations et des vidéos en ligne. Cette formation a été enrichie par des études de cas, des conférences et des panels de discussion.Outre les pédiatres lauréats, ont participé à ce programme des professeurs marocains en pédiatrie, des pédiatres privés, des nutritionnistes, ainsi que des académiciens. Pour Youness El Madrassi, Directeur Médical et de la Conformi-té au sein de NNI : « l’engagement de NNI pour accompagner le pédiatre dans sa formation continue, en ce qui concerne la nutrition infantile, vise essentiellement à lui faciliter l’accès à l’information et aux dernières avancées scientifiques et proto-coles. Le programme, qui en est cette année à sa quatrième édition depuis son lancement en 2015, a participé à la forma-

tion de plus de 200 pédiatres. »La cérémonie de remise des diplômes a été présidée par le Dr Clifford Wayne Lo MD, MPH, ScD, Professeur de nutrition et Professeur associé de pédiatrie à l’Hôpital pour Enfants et à l’Ecole de Médecine de Harvard. Il est à noter que le NNI est une association à but non lucratif basée à Vevey, en Suisse, qui partage des informations et des formations scientifiques de pointe avec des professionnels de la santé, des scientifiques et des communautés et parties prenantes de la nutrition dans toutes les régions du monde, par le biais de diverses formes d'interaction. L'Institut a été créé en 1981 dans le but de promouvoir la « science pour une meilleure nutrition », afin d'améliorer la qualité de vie des gens dans le monde entier.

Palmeraie Holding 2ème édition de « Spin-Off by PIS »

Palmeraie Holding, également connu sous le nom de Palme-raie Industries et Services (PIS), annonce, à travers son pôle agriculture Palmagri, un partena-riat avec le Complexe Horticole d’Agadir de l’Institut Agronomique et Vétérinaire (IAV) Hassan II pour le lancement de la seconde édition de son programme « Spin-off by PIS » dédié à l’entrepreneuriat des jeunes. Sous le thème « l’innovation au service de l’agriculture des fruits rouges », le concours s’adresse aux étudiants ingénieurs en horticulture et protection des plantes. Les étudiants sélectionnés verront leurs projets incuber pendant six mois dans les fermes de Palmagri à Agadir. À l’issue du concours, trois prix seront décernés aux trois projets les plus innovants. Ils seront sélectionnés par un jury composé de professeurs du Complexe Horticole d’Agadir de l’IAV Hassan II et de cadres de Palmagri. Pour rappel, le pôle Mines et Carrières de Palmeraie Holding a inauguré en mars 2019 la première édition de « Spin-Off by PIS » en partenariat avec la Faculté des Sciences et Tech-niques d’Errachidia et sur le thème « L’innovation au service de la géologie ». En ligne avec l’engagement de Palmeraie Holding au service du développement socio-économique du Maroc, le programme « Spin-off by PIS » concrétise l’ambition du Groupe de soutenir l’entrepreneuriat des jeunes.

• De gauche à droite Mo-hamed Moufti DG Palmagri et Farid Lakjaa Directeur Complexe Horticole d’Agadir de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II.

• Moulay Hafid Elalamy, et le PDG de la société SILDA Azzedine El Boubekraoui.

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 202016

OCPBilan de la première phase du programme des écoles parrainées

La Fondation OCP a organisé, en partenariat avec le Minis-tère de l’Education Nationale, de la Formation Profession-nelle et de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le premier workshop des écoles parrainées, qui s’est tenu à Marrakech du 7 au 8 février derniers. Cet évène-ment se voulait l’occasion de dresser le bilan à mi-parcours concernant la première phase de ce programme et de lancer la réflexion autour de la thématique de l’innovation pédago-gique. Cette dernière sera adressée à travers des leviers tels que le retour d’expérience autour du projet d’établissement et ses modes d’opérationnalisation pour un renforcement de la performance de l’école ; les dispositifs d’enrichissement et de soutien pédagogiques dans une optique de consolidation des apprentissages ; ou encore l’usage du digital comme approche innovante. Le programme des écoles parrainées est le fruit d’un parte-nariat stratégique entre la Fondation OCP et le Département de l'Education Nationale, qui s’est traduit par le parrainage d’établissements d’enseignement public en 2016. L'objectif de ce partenariat est d'améliorer les conditions de scolarité des élèves et leur développement selon une démarche inté-gratrice qui tient compte de l’environnement de l’école et des besoins des parties prenantes. À ce jour, le programme a pu accompagner plus de 15.600 élèves au niveau de 31 établissements parrainés dans 5 provinces (Benguérir, El Jadida, Khouribga, Safi et Yous-soufia), l'ambition étant de passer à 60 écoles d'ici fin 2020. Le modèle des écoles parrainées est un dispositif pilote qui vient en soutien au système éducatif public en mettant à disposition des pratiques et des moyens matériels pour une éducation de qualité. Il prône une approche holistique qui met l’élève au centre de l’action éducative et qui agit tant sur le plan de la vie scolaire que celui de l’accompagnement pé-dagogique, l’infrastructure, les équipements, l’environnement social et communautaire ou encore la gouvernance en vue de réunir les conditions nécessaires pour sa réussite.

SIA ParisLe terroir marocain à l’hon-neur

Le Maroc a pris part, pour la 8ème année consécutive, à la 57ème édition du Salon International de l’Agriculture (SIA) qui a eu lieu du 27 février au 6 mars derniers à Paris.Organisée par l’Agence pour le Dé-veloppement Agricole (ADA) dans le sillage du plan Maroc Vert (PMV), la participation marocaine intervient dans le but de promouvoir les produits du terroir marocain. L’occasion pour les petits produc-teurs marocains de prospecter de nouvelles opportunités et de nouer des contacts d’affaires avec des importateurs potentiels.Ainsi, pas moins de 30 coopératives agricoles marocaines ont fait le déplacement afin d’y exposer près d’une centaine de pro-duits du terroir à très haute valeur marchande. En provenance de l’ensemble des régions du Royaume, ces coopératives représentent plus de 1.410 petits agriculteurs, parmi lesquels 489 femmes. Les produits du terroir national qui sont exposés à Paris (argan, huile d’olive, safran, dattes, plantes aromatiques et médicinales, épices, henné, etc.) répondent tous à des cri-tères particulièrement stricts (obtention des autorisations/agré-ments délivrés par l’Office National de Sécurité Sanitaire des Aliments, qualité du packaging, diversité de gammes, etc.). Ils ont été soigneusement sélectionnés avant d’être présentés aux 700.000 visiteurs attendus tout au long des 9 jours du salon.Une panoplie d’animations culinaires et culturelles, en particu-lier des cooking shows et des dégustations de plats marocains, ont été organisées au sein du SIA afin d’offrir un aperçu sur les nombreux atouts et sur la richesse de la gastronomie et du patrimoine culturel du Maroc. Par ailleurs, plus de 300 ren-contres B2B ont été programmées par l’ADA lors de ce salon, et ce dans le but de connecter les exposants marocains avec les acteurs potentiels de la place.Pour rappel, le SIA est considéré comme la plus grande mani-festation agricole française destinée au grand public. Il accueille chaque année une moyenne de 700.000 visiteurs.

Campagne agricole et Covid-19La COMADER insiste sur des mesures complémentaires

Face à la situation actuelle due à la propagation du coronavirus dans le monde, la Confédération Marocaine de l’Agriculture et du Développement Rural (COMADER) appelle à une vigilance accrue quant aux répercussions sur le secteur agricole et à la situation financière des agriculteurs, tout en rappelant la situa-tion difficile de la campagne agricole en cours, notamment en termes de hausse des températures, baisse des précipitations et des niveaux des barrages. Ainsi, la profession agricole salue l’initiative de l’État de mobili-ser une enveloppe de 55 millions de DH pour la sauvegarde du cheptel ainsi que 200 millions de DH dans la distribution d’orge. Afin de compléter ce dispositif, la COMADER exhorte le Gou-vernement à prendre des mesures complémentaires urgentes, afin de préserver et de consolider les acquis réalisés dans le secteur agricole dans le cadre du Plan Maroc Vert.

Parmi ces mesures, la profession de-mande : l’exonération de toutes les obligations fiscales et des cotisations sociales pour l’année 2020, le report de toutes les échéances au titre de la même année des crédits accordés aux agriculteurs par le Crédit Agricole du Maroc, dans toutes les filières de production et avec annulation des intérêts de retard, ainsi que l’abandon des échéances bancaires dues au titre de l’exercice 2020 pour les petites exploitations.La profession agricole organisée autour de la COMADER et de la Fédération des Chambres d’Agriculture reste mobilisée au-près des pouvoirs publics afin de déployer toutes les mesures d’accompagnement pour endiguer les effets de cette situation exceptionnelle.

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Maroc

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 17

Crise du Covid 19Approvisionnement normal et régulier des produits agricoles et de la pêche

Au vu du contexte sanitaire international et national, marqué par la crise du Covid-19, et dans le cadre du dispositif de suivi et de veille sur les marchés agricoles opéré par les services du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Déve-loppement Rural et des Eaux et Forêts en coordination avec les professionnels, le Ministère ne relève pas de perturbation dans la production et assure un approvisionnement normal et régulier du marché national en produits agricoles et de la pêche. Ainsi, l’ensemble des services de traitement et de dis-tribution de produits agricoles, tels que les marchés de gros de fruits et légumes et de poisson et les abattoirs, ainsi que leurs circuits de distribution, maintiendront leur activité.Aussi, à date du 14 mars, le stock de blé destiné à la minoterie industrielle détenu par les organismes stockeurs couvre 3 mois d’utilisation, une couverture qui atteindra plus de 4 mois vers la fin du mois d’avril. Le niveau actuel des stocks disponibles permettra de couvrir les besoins nationaux grâce aux stocks issus de la production nationale 2018/19 et aux importations réalisées ou à réaliser au cours des trois prochains mois.

Pour ce qui est des légumes par exemple, la production des tomates primeurs couvrira les besoins du marché jusqu’au mois de mai, étant donné le bon déroulement de la campagne primeurs. La production prévisionnelle de tomate de saison est aussi suffisante pour couvrir les besoins de consommation nationale. Même constat pour la pomme de terre et pour l’oi-gnon. Les fruits affichent également un niveau de disponibilité très satisfaisant. Notons également, qu’en plus des disponi-bilités, la production se poursuit de manière normale, permet-tant sur un plus long terme un approvisionnement régulier du marché.En dehors des fruits et légumes, l’offre en blé, dattes, pro-duits laitiers et viandes couvre les besoins de consommation marocaine et la production se poursuit de manière normale. Pour ce qui est des produits halieutiques frais et de conserve, notons la bonne disponibilité avec, en perspective, un pic important de la production les prochains mois.Enfin, le Ministère déclare que l’ensemble des services de traitement et de distribution de produits alimentaires main-tiendront leur activité et ne seront pas concernés par d’éven-tuelles mesures prises par le Maroc dans le cadre de la lutte contre le Covid 19. Afin d’assurer la continuité du fonctionne-ment de ces services, les acteurs concernés mettront en place les conditions sanitaires et d’hygiène les plus strictes.

Association du SIAMUne plateforme virtuelle dédiée aux produits de terroir

L’Association du Salon International de l’Agricul-ture au Maroc (SIAM) a tenu, le 12 mars dernier, son conseil d’adminis-tration présidé par Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développe-

ment Rural et des Eaux et Forêts, en présence du Président de l’Association, Tarik Sijilmassi ainsi que des membres du conseil d’administration.Lors de cette réunion, le conseil a également approuvé à l'una-nimité les rapports et les comptes de l'association arrêtés au 30 septembre 2019. Il a également été signalé que la 15ème édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc, qui devait être organisée du 14 au 19 avril à Meknès, a été annulée dans le cadre des mesures de sécurité liées à la prévention contre l'épi-démie Covid-19, qui recommandent l'annulation des grandes manifestations et rassemblements de masse.En raison de l'annulation de cet important événement annuel, considéré comme un rendez-vous marquant pour l’agriculture marocaine en général et pour les coopératives agricoles en par-ticulier, le conseil d’administration du SIAM a décidé de créer une plateforme virtuelle qui sera opérationnelle durant toute la période où le salon devait avoir lieu. L’objectif est de permettre aux coopératives de présenter et de commercialiser leurs produits de terroir via internet à tous ceux qui souhaiteraient les acheter, comme cela a été le cas lors de toutes les éditions du salon. Les services concernés seront également mobilisés pour accompagner les coopératives sur les aspects logistique, livraison et communication autour de cette opération.

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 202018

Filière laitièreDeux conventions d’investissement pour AJP et Land’Or

D’un montant global de 147,3 millions de dirhams, deux nou-velles conventions d’investissement ont été signées le 5 mars dernier. La première, paraphée par le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Economie verte et Numérique, Moulay Hafid Elalamy, et le Directeur général de la société marocaine Agro Juice Processing (AJP), Brahim Belkora, porte sur l’extension de l’unité actuelle de la société basée à Meknès. L’objectif est d’augmenter la capacité de traitement UHT et de lancer la production de nouveaux produits, notamment le lait aromatisé. La réalisation de ce projet d’investissement, dont le montant s’élève à 45,3 millions de dirhams, permettra la création de 120 emplois directs. Notons que AJP a été créée en 2010 et figure parmi les leaders sur le marché national de la fabrication de jus et boissons lactées, avec une part de marché de 28%. La société AJP fabrique, en plus de ses propres marques, des produits pour le compte de la société émiratie Al Rawabi. Le présent projet lui permettra d’élargir son partenariat avec d’autres opérateurs internationaux.La seconde convention d’investissement a été signée par Moulay Hafid Elalamy avec le Président directeur général de la société

Land’Or SA (Tunisie), Hatem Denguezli. Elle porte sur la mise en place d’une unité industrielle à Kénitra spécia-lisée dans la fabrication de fromages. D’un montant global de 102 millions de dirhams, ce projet permettra de générer 102 emplois directs. Land’Or SA, société cotée en bourse de Tunis depuis 2013, vise à travers la création de cette nouvelle unité industrielle à renforcer la crois-sance du groupe et à améliorer sa compétitivité à l’international. Son activité permettra de substituer les importations de Land’Or Maroc, constituées principalement de produits propres et de marques de distributeurs fabriqués par l’usine en Tunisie, par des produits fabriqués au sein de la nouvelle usine de Kénitra.M. Elalamy a souligné, à l’occasion, l’importance de ces nou-veaux projets attestant de la dynamique d’investissement que connait le secteur des industries agroalimentaires. Et de réitérer l’engagement du Ministère à soutenir la croissance du secteur en renforçant notamment sa compétitivité.

Danone Yopro & Intilaqa Un engagement d’employabi-lité des jeunes par le sport

Depuis son lancement, en novembre 2019, la marque Danone YoPro, milkshake protéiné, a été plébiscitée dès sa mise sur le marché par les afi-

cionados du sport. Aujourd’hui, Danone YoPro, en s’associant à l’ONG Tibu Maroc, a décidé de contribuer à l’insertion des jeunes au Maroc.La marque a signé ce 9 mars dernier un partenariat stratégique avec l’ONG Tibu Maroc dans le cadre du projet « Intilaqa », un engage-ment pour l’insertion, par le sport, des jeunes exclus de l’école et du marché du travail. En effet, chaque année 60 jeunes NEET (Neither in Education, Employment nor Training) seront encadrés et formés à faire de leur passion sportive leur métier et, chaque année, 100% des diplômés seront réinsérés sur le marché de l’emploi. « Nous voulons donner du sens à nos marques. Au-delà du bénéfice fonctionnel qu’offre Danone Yo Pro, nous souhaitons contribuer à impacter de manière positive le futur des jeunes Marocains, en agis-sant sur l’employabilité des plus fragiles d’entre eux. Nous pensons que le sport est une magnifique opportunité pour insérer les jeunes exclus de l’école et du marché de travail. Le sport est souvent une passion pour eux, aidons les à faire de leur passion leur métier. C’est tout le sens du partenariat que nous sommes très heureux d’annon-cer. C’est une première étape dans l’engagement social de Danone YoPro et nous n’en resterons pas là », commente Oliver Mary, Vice-Président Marketing chez Centrale Danone.Pour sa part, Mohamed Amine Zariat, Ashoka Fellow & Président Fondateur de l’ONG Tibu Maroc, déclare : « nous sommes fiers de compter Danone YoPro comme l’un des partenaires stratégiques du programme Intilaqa, premier projet d’insertion professionnelle des jeunes en situation de NEET par le sport en Afrique. L’expertise RSE des équipes de Danone YoPro va permettre de garantir une transfor-mation durable auprès de nos bénéficiaires. »

Mondelēz International Un record mondial au Guinness !

Mondelēz International a annoncé que l'entreprise a enregistré un nou-veau record Guinness World Records pour le plus grand nombre de personnes qui dégustent Oreo dans divers lieux en même temps. Cette tentative de record « pour le fun » a été coordonnée pour célébrer le franchissement, par la marque Oreo, des 3,1 milliards de dollars de revenus annuels nets à la fin de l'exercice 2019. « Nous sommes extrêmement fiers de célébrer cette étape de vente avec la marque Oreo, et de prendre un moment convivial pour reconnaître cette réalisation avec toute la famille Mondelēz International », a déclaré Dirk Van de Put, CEO, Mondelēz International. La tentative de record a commencé le 30 janvier à 8h30 lorsque l'équipe Mondelēz International a été invitée à tourner, goûter et tremper les cookies Oreo simultané-ment dans un événement diffusé en direct. Des employés provenant de 55 sites et représentant 32 pays ont égale-ment participé à la tentative, pour enregistrer un nouveau record Guinness World Records avec 5.066 personnes qui ont trempé des cookies.« Nous nous réjouissons de la croissance continue de la marque comme nous l'espérons, pour de nombreux autres records à venir », souligne Dirk Van de Put.Notons qu’environ 34 milliards de cookies Oreo sont vendus chaque année, soit 92 millions de cookies par jour, dont 10 milliards aux États-Unis chaque année. On estime que 500 milliards de cookies Oreo ont été vendus depuis que le premier Oreo a été développé en 1912.

• Moulay Hafid Elalamy, et le DG de la société marocaine Agro Juice Processing (AJP), Brahim Belkora

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Maroc

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 19

Nargys ES-SETTE

Groupe Crédit Agricole du MarocDéploiement de l’accompagnement des entrepreneurs du monde ruralAfin d’accompagner de manière pérenne et efficace le déploiement du programme Al Moustatmir Al Qaraoui dédié aux entrepreneurs du monde rural, le Président du Groupe et le top management ont entamé une tournée régionale pour mobiliser et sensibiliser les acteurs concernés pour la réussite dudit programme. Aujourd’hui, plus de 1.500 dossiers sont en cours de traitement.

En application des Hautes Ins-tructions Royales, le Groupe Crédit Agricole du Maroc, ac-teur historique de l’accompa-

gnement et du financement du monde rural, mobilise ses troupes pour le déploiement optimal du Programme Al Moustatmir Al Qaraoui dans l’en-semble des régions du Royaume.Notons que Al Moustatmir Al Qaraoui, est un programme national d’accom-pagnement et de financement des petites entreprises et porteurs de pro-jets dans le monde rural. Il s’adresse aux TPE, PME, jeunes porteurs de projets, jeunes entreprises innovantes, auto-entrepreneurs, petites exploita-tions agricoles, futurs projets d’inves-tissement dans le cadre de l’opération de melkisation des terres collectives, ainsi que tout projet agricole compa-tible avec les vocations définies dans le cadre de la stratégie nationale de développement. Il est destiné aux entreprises ou projets avec un chiffre d’affaires inférieur à 10 millions de DH (sauf pour les entreprises exportatrices vers l’Afrique).Pour s’assurer du plein succès du programme et permettre au plus grand nombre de TPE du monde rural de bé-néficier des conditions et produits spé-cifiques mis en place, le Groupe Crédit Agricole du Maroc a mis en place un dispositif dédié renforcé par une

tournée régionale de son top manage-ment pour mobiliser et sensibiliser les collaborateurs du réseau. Les pre-mières réunions se sont tenues les 20 et 21 février derniers avec les équipes des régions de Rabat-Salé-Kénitra et de Casablanca-Settat et se pour-suivront au cours des semaines qui suivent pour aller à la rencontre des collaborateurs dans différentes régions du Maroc.Compte tenu de l'afflux massif qu’ont connu les agences du Groupe, ces réunions sont l’occasion pour le top management non seulement de sen-sibiliser l’ensemble des équipes et de les mobiliser mais également d’être à l’écoute du terrain, de recueillir les pre-miers retours d’expérience et d’apporter les éléments de réponse nécessaires.

Trois programmes complémentairesL’offre développée par le Crédit Agricole du Maroc dans le cadre du programme Al Moustatmir Al Qaraoui comporte trois programmes complé-mentaires pour accompagner tous les types de porteurs de projets qui seront gérés selon des approches différen-ciées. Le premier, concernant les nou-velles créations de TPE non agricoles dans le monde rural, est nommé Inte-lak Qaraoui. Le second concerne les créations de TPE agricoles (moins de 5 ans) pour lesquelles la banque a mis en place le produit Intelak Filahi. Et le 3ème programme (Intelak Tajdid Filahi) porte sur la modernisation des TPE agricoles déjà existantes à travers une reconversion significative de l’exploi-tation agricole ou des mécanismes de financement innovants.

Le réseau dédié à ce programme compte 1.200 agences (600 agences du Crédit Agricole du Maroc et de ses filiales : Tamwil Al Fellah, Ardi et Al Akhdar Bank ; et 600 agences de Al Barid Bank et Al Barid Cash). Et afin d’assurer un traitement optimal des dossiers de financement Al Mous-tatmir Al Qaraoui, le Crédit Agricole du Maroc a mis en place une nouvelle structure dédiée : le Centre d’étude et de crédits TPE (CTPE), qui assure la prise en charge des dossiers Al Mous-tatmir Al Qaraoui déposés au sein des agences du Groupe Crédit Agricole du Maroc et de Al Barid Bank. À ce jour, plus de 1.500 dossiers sont en cours de traitement par le Centre d'étude et de crédits TPE (CTPE). Les dos-siers relatifs à l’agriculture concernent diverses activités : aquaculture, filière laitière, filière sucrière, irrigation, mé-canisation, valorisation des produits du terroir et reconversion agricole.Le Crédit Agricole du Maroc est éga-lement partie prenante du Programme intégré d’appui et de financement des entreprises tel que déployé par l’en-semble du secteur bancaire et accom-pagne également les projets entrant dans ce cadre dans le milieu urbain et bénéficiant du taux de 2%.

Les entreprises éligibles : - Entreprises de moins de 5 ans ;- TPE existantes apportant un élément nouveau de nature à générer de la valeur ajoutée, tels que des projets de modernisa-tion, de reconversion vers des cultures à forte valeur ajoutée, projets innovants...

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L’Actu

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 202020

Business FranceLancement du label « Taste France »

À l’occasion du salon Gulfood, qui s’est tenu à Dubaï en février dernier, Business France, l’agence nationale qui accompagne le développement international de l’économie française, a annoncé le lancement inter-national de la marque française dédiée au secteur alimentaire : Taste France. L’objectif de cette nouvelle démarche est de pro-mouvoir les produits français dans le monde, en rassemblant des acteurs de l’industrie alimentaire et des boissons autour de leurs intérêts communs, avec une identité commune.Sur le Gulfood, 80 exposants français, dont 40% de nouvelles entreprises, ont présenté leurs produits et leurs innovations. Le spécialiste des produits carnés Beauvallet a ainsi lancé sa nouvelle marque « Or Rouge » au Moyen-Orient : de la viande Limousine, certifiée halal, avec une traçabilité garantie grâce à une puce NFC intégrée dans l’étiquette. Cette technologie sans contact permet de remonter jusqu’à la ferme et à l’origine de tous les animaux.Ingredia a présenté Prosperité, le premier lait UHT éco-res-ponsable, tracé et audité en temps réel grâce à la technologie blockchain. Grâce à un QR code imprimé sur la bouteille, le consommateur a accès à tous les éléments de la chaine de production.Dernier exemple avec le distributeur Casino, qui participait pour la 1ère fois au Gulfood afin de faire connaitre ses opportunités de franchise et son large portefeuille de produits sous MDD (marque de distributeur), dont plusieurs nouveautés comme les gammes Veggie (produits vegan) et Sincère (produits éco-res-ponsables).

Barry CallebautLancement d’un chocolat vegan

Barry Callebaut, fabricant mondial de chocolat et de produits à base de cacao, a lancé « M_lk Chocolate », un chocolat 100% sans produits laitiers, issu de la gamme de friandises « Plant Craft ». Ce nouveau chocolat répond à la demande croissante des consommateurs, notamment des millennials et centennials, en faveur de friandises d’origine végétale. Le nouveau « M_lk Chocolate » est crémeux, laiteux, dévoile la saveur et la texture typiques du chocolat au lait, et est fabriqué à partir d’un ingré-dient d’origine naturelle, exclusivement disponible pour Barry Callebaut, provenant d’une racine unique. Il aura fallu deux ans à une équipe de R&D de Barry Callebaut pour mettre cette innovation au point. « La prochaine génération de consommateurs est à la re-cherche d’expériences savoureuses, bonnes pour elle et pour la planète. C’est dans cet esprit que nous souhaitons accom-pagner le secteur dans cette révolution d’origine végétale », explique Pablo Perversi, Chief Innovation, Sustainability and Quality Officer et Head of Gourmet chez Barry Callebaut, avant d’enchainer : « grâce à cette innovation, nous sommes fiers de proposer des créations chocolatées avec toute l’onctuosité

à laquelle les consomma-teurs s’attendent, 100% sans produits laitiers ». Afin d’aider les artisans et les marques du monde entier à créer des ex-périences gourmandes d’ori-gine végétale, Barry Callebaut lance « Plant Craft », une large gamme d’ingrédients vegan et sans produits laitiers : chocolats, poudres de cacao, produits à base de noix, de la pâte aux garnitures en passant par les décorations.Par ailleurs, Barry Callebaut développe un réseau européen d’installations de production sans produits laitiers, dont une chocolaterie ultramoderne à Norderstedt, en Allemagne. Cette nouvelle usine sera le 1er site du fabricant capable d’approvi-sionner le marché européen en chocolat exempt de produits laitiers, avec une capacité de production annuelle qui devrait atteindre des dizaines de milliers de tonnes. L’usine ouvrira ses portes dans le courant du 1er semestre 2021.

Knauf Circular®

Une nouvelle vie pour les déchets de PSE

Alors que la loi sur l’écono-mie circulaire a été votée, le 21 janvier dernier, par l’Assemblée Nationale en France, le Groupe Knauf, spécialisé dans la trans-formation du polystyrène expansé (PSE), donne une nouvelle vie aux chutes, embal-lages et calages en PSE, grâce à son service Knauf Circular®. Initiative de collecte et de recyclage du PSE assurée par le Groupe Knauf pour ses marques Knauf, Knauf Industries, Isobox Isolation et Isobox Agromer, ce nouveau service est actuellement lancé en phase pilote sur le quart Sud-Est de la France et devrait se déployer ensuite sur la France entière.En adhérant au service Knauf Circular®, les acteurs des filières utilisant le PSE préservent les ressources, luttent contre le gaspillage et assurent la gestion durable des déchets de PSE. Mieux, ils luttent également contre l’enfouissement et les dé-charges sauvages. Faire appel au service Knauf Circular®, c’est aussi, pour les entreprises, s’assurer du respect de la régle-mentation sur l’économie circulaire. Entre autres, Knauf Circular® est un service destiné aux indus-tries et grandes surfaces. La prestation de service payante Knauf Circular® consiste en la mise à disposition de sacs de 1 m3 de contenance (ou le cas échéant, d’un moyen de reprise plus conséquent). Une fois les sacs remplis, leur reprise est assurée sous 10 jours sur sites (entreprises, points de regroupement...) pour un minima de 20 sacs de PSE propre (ou rincé dans le cas d’emballages de produits de la mer). La traçabilité des déchets est assurée par la remise d’un bordereau de collecte des dé-chets. Ces derniers sont valorisés en de nouveaux produits par l’usine autorisée de recyclage la plus proche.

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Monde

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 2020 21

Emballage alimentaireLes 5 tendances phares dans la région MENA

Le 17 février dernier à Dubaï, SIG Combibloc Obeikan, four-nisseur de systèmes et de solutions pour les conditionneuses aseptiques et les machines de remplissage pour boissons et produits alimentaires, a mis l'accent sur les 5 principales ten-dances de l'emballage alimentaire, observées dans la zone MEA (Moyen-Orient et Afrique) en 2020 : Le goût de demain, Soutenir un avenir durable, Un âge d’or pour les marques, Tenir le rythme grâce au numérique et enfin Le réseau de nouvelle générationConcernant la première tendance, le pouvoir d'achat, passé de la génération du Millénaire à la génération Z, a conduit à une demande de formulation de produits alimentaires plus sains, d'ingrédients et de saveurs variés à l'échelle internationale, et à une demande pour une créativité renforcée dans la cuisine. Deuxièmement, le développement durable étant une question déterminante de notre époque, les entreprises agroalimen-taires sont soumises à des pressions pour tenir compte de leur impact environnemental et social. Troisièmement, pour capturer le marché des produits alimentaires et les boissons axés sur la santé et aidant à lutter contre le vieillissement, les marques créent de plus en plus de produits avec des ingrédients sains,

naturels et fortifiants : des boissons énergé-tiques végétales enrichies d'aloe vera riche en antioxydants, aux boissons de lac-tosérum à base de protéines avec des morceaux de fruits entiers.Avec la 4ème tendance, SIG Combibloc Obeikan estime que la transformation numérique de l’industrie est bien partie pour aboutir à une réinvention complète de la façon dont les pro-duits, les solutions et les services sont développés. Enfin, avec l’arrivée de la 5G, l’entreprise prévoit qu’il ne s'agit que d'une question de temps avant que chaque appareil, chaque applica-tion, chaque usine et chaque chaîne d'approvisionnement soit équipée de la 5G.

Tetra PakLes clés de la production de yaourts conservés à température ambiante

Tetra Pak pro-pose en téléchar-gement libre la seconde édition de son livre blanc (en anglais) : « Comprendre le marché des yaourts conser-vés à tempéra-ture ambiante : défis et opportunités ».En effet, les yaourts adaptés à une distribution à température ambiante, qui n’ont donc pas besoin d’être stockés ou dis-tribués dans la chaîne du froid, connaissent une popularité fulgurante. Alors que les volumes de production mondiaux de la plupart des types de yaourt ont augmenté à un taux de crois-sance annuel composé (TCA) de 4% au cours de la période 2013-2016, la production de yaourt conservé à température ambiante a augmenté de 19% au cours de la même période. Ce produit de niche, qui connaît actuellement une hausse à partir de petits volumes, attire de plus en plus l'attention en tant que boisson de consommation pratique et saine.Ces yaourts nécessitent un traitement thermique supplé-mentaire et des additifs pour garantir un produit stable dans le temps à température ambiante. Il convient donc de faire preuve d'une extrême rigueur au niveau du dosage, du mé-lange et du traitement thermique. Dans cette mise à jour de son livre blanc, Tetra Pak présente donc certains de ces défis de manière plus détaillée, en offrant des conseils et une assis-tance technique reflétant les meilleures pratiques de l'industrie laitière.

Filière laitière en Égypte et JordanieUn prêt de 100 millions de dollars pour Almarai

La Banque Euro-péenne pour la Reconstruction et le Dévelop-pement (BERD) prête 100 mil-lions de dollars à Almarai, producteur de produits alimentaires et de boissons, pour de nouveaux investissements en Égypte et en Jordanie. La société saoudienne opère en Égypte et en Jordanie par l’intermédiaire de ses filiales respectives Beyti et Teeba. En Égypte, le prêt permettra à Beyti de financer une capacité de production supplémentaire de produits laitiers et de jus pour répondre à la demande croissante de ses produits et aux besoins croissants en fonds de roulement qui y sont associés.En Jordanie, le prêt permettra à Teeba de renforcer son capital de base et de fournir un nouveau financement pour répondre aux besoins permanents en fonds de roulement. De plus, une étude diagnostic des producteurs de lait, des transformateurs et des intermédiaires en Jordanie, mettra en évidence les pra-tiques exemplaires et les améliorations possibles de la chaîne d’approvisionnement du lait cru au pays. L’étude, financée par l’Union Européenne, visera à identifier les goulets d’étran-glement dans le secteur et à formuler des recommandations. Tarek El Sherbini, Responsable de l’agro-industrie pour le sud et l’est de la Méditerranée à la BERD, a déclaré : « Almarai est un partenaire important de la BERD et un acteur clé du secteur alimentaire au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Cette transaction marque une nouvelle étape dans l’expansion de la coopération entre les opérations communes. Nous sommes impatients de poursuivre notre partenariat stratégique avec Almarai. »

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L’Actu Monde

FOOD MAGAZINE N° 130 15 Mars - 15 Avril 202022

CMA CGM et Energy ObserverL’hydrogène est le futur de l’énergie mondiale

Le Groupe CMA CGM, leader du transport maritime et logis-tique, s’allie à Energy Observer, premier navire alimenté à l’hydrogène à embarquer pour un voyage autour du monde. Un partenariat qui porte sur le développement d’énergies propres et durables, en éliminant les émissions de CO2, gaz à effet de serre et polluant atmosphérique. L’accord vise à expérimenter, tester et développer des solutions d’énergies basées sur l’hy-drogène, l’énergie solaire, marémotrice et éolienne. Ainsi, CMA CGM apportera son expertise industrielle afin de promouvoir l’utilisation de l’hydrogène comme source de carburant à zéro émission pour l’industrie du transport maritime dans les années à venir.Tanya Saadé Zeenny, Directrice générale du Groupe CMA CGM, a déclaré : « CMA CGM unit ses forces avec Energy Ob-server pour accélérer le développement des solutions énergé-tiques de demain, en particulier l’hydrogène. Notre partenariat mobilisera tout le savoir-faire de CMA CGM. Nos équipes d’in-génieurs et d’experts en R&D y travaillent déjà et notre réseau

dans le monde entier sera forte-ment mobilisé, afin d'assurer le soutien logistique des escales mondiales de l’Energy Observer. »Par ailleurs, dans le cadre de ce projet, CMA CGM a pris de nombreuses décisions novatrices, dont l’engagement à l’égard de l’utilisation du gaz naturel liquéfié (GNL) pour les navires de grande capacité, le développement de nombreuses écotech-nologies avancées sur la flotte du Groupe pour améliorer sa performance et réduire la consommation d’énergie, ainsi que la création d’un Fleet Center auquel sont reliés tous les navires du Groupe (506) 24 heures sur 24 jour, 7 jours par semaine. Ce système unique dans l’industrie du transport maritime permet d’optimiser les itinéraires de navigation (notamment en rédui-sant les vitesses) afin de combiner l’efficacité, la sécurité et l’optimisation de la consommation de carburant, réduisant ainsi les émissions de CO2.

Confiserie et snacksL’innovation récompensée lors d’ISM 2020

Patrick Poirrier, PDG de Cémoi, groupe familial indépendant de la chocolaterie française, est le lauréat de l'ISM Award 2020. À l'occasion de sa 50ème édition, ISM, le salon international de la confiserie et des snacks, a dé-cerné ce prix pour la 1ère fois à un Français, en récompense de son action remarquable en faveur du secteur. « Je me réjouis de recevoir ce prix et suis particuliè-rement fier de toute l'équipe Cémoi, sans les performances de laquelle je ne serais pas ici aujourd'hui. Je suis fier également des producteurs de cacao qui sont les partenaires de notre programme « Transparence Cacao » et ont ainsi contribué à notre succès », a déclaré Patrick Poirrier. Adoptant en 2015 une démarche responsable dont témoigne le programme Transpa-rence Cacao, l'entreprise a fait un pas en avant décisif. Cette année, le New Product Showcase du salon ISM, permet-tant de découvrir les nouveautés et les innovations majeures, comportait en tout 120 vitrines présentant 178 produits de 100 exposants et 33 pays. Comme l'année précédente, la sélection des innovations phares a été effectuée par un jury indépendant, composé d'experts du commerce et de l'industrie ainsi que de scientifiques. Le palmarès était composé de l'entreprise allemande Dr. Klaus Karg KG pour ses snacks bio à base de lentilles « Karg's Bio Linsen-Snacks », suivie de l'entreprise belge Confiserie Vandenbulcke avec « Petit Melo® », et de l'entreprise allemande Coppenrath Feingebäck avec ses cookies à la réglisse « Lakritz Coooky ». L’ISM packaging award a été attribué à l’entreprise allemande Froben Druck pour ses étiquettes en papier à base d’herbe, un papier plus durable et respectueux de l’environne-ment que le papier issu du bois. Sa fabrication nécessite en effet nettement moins d’eau, d’énergie et de produits chimiques.

Cellulant CorporationLa technologie au service de la chaîne de valeur agricole africaine

Cellulant Corporation, société panafricaine de technologie, a présenté au secteur agricole africain, le 5 février dernier lors d’un sommet à Lagos, au Nigeria, des technologies pour éliminer les inefficacités et les gaspillages dans la chaîne de valeur agricole africaine. Ceci grâce à Tingg et Agrikore, des solutions améliorées de paiement et de marché. Tingg est une solution de paiement accessible à tous et Agrikore est une plateforme innovante et simple, connectée et basée sur la technologie de la blockchain. Le sommet, qui avait pour thème « Des technologies transfor-matrices pour connecter l’ensemble de la population aux 50 milliards de dollars d’opportunités offertes par le Nigeria dans le secteur agroalimentaire et créer des emplois pour les jeunes Africains », a réuni des acteurs du développement, notamment la Banque africaine de développement, la SANEF (Shared Agent Network Expansion Facility), Flutterwave, des banques de dépôt et de nombreuses entreprises de transformation des aliments. À cette occasion, Ken Njoroge, Directeur Gé-néral adjoint de Cellulant, a assuré que l’Afrique possédait un avantage comparatif dans l’agriculture mais qu’elle avait besoin d’améliorer l’efficacité de sa chaîne de valeur pour atteindre l’impact souhaité en termes de sécurité alimentaire, de création d’emplois et de développement économique. « Nos plateformes de paiement et de marché connectent tout le monde. La plate-forme de paiement garantit à chacun le paiement en temps réel de chaque transaction. Nous savons que cela fonctionne : nous travaillons avec 120 banques africaines et nous avons pour clients de grandes entreprises. Et cette collaboration bénéficie à toutes les parties », a-t-il précisé.

• De g. à dr. : Babajide Arowosafe, Directeur exécutif de Nirsal , Bolaji Akinboro, co-PDG de Cellulant, Ademola Adebise, Directeur géné-ral de Wema Bank, et Ken Njoroge, co-PDG de Cellulant.

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Cours des matières premières (en Dollars/Tonne)

Prix internationaux du cacao, du jus d’orange et du café

Prix internationaux du blé, du soja, de l’huile de palme et du sucre

Prix internationaux des produits laitiers

Indice FAO des prix alimentairesCet indice est établi à partir de la moyenne des indices de prix de 5 catégories de produits (viande, produits laitiers, céréales, huiles végétales, sucre), pondérés en fonc-tion de la part moyenne à l’export de chacune des catégories pour la période 2002-2004.« L’indice s’est établi en moyenne à 180,5 points en février 2020, soit 1,9 point (1,0%) de moins qu’en janvier, mais il reste supé-rieur de 13,5 points (8,1%) à sa valeur de fé-vrier 2019. Il s’agit de la première baisse en glissement mensuel de la valeur de l’indice après quatre augmentations mensuelles consécutives. Le recul observé s’explique par une forte chute des prix à l’exportation des huiles végétales et, dans une moindre mesure, de la viande et des céréales, qui a largement absorbé la hausse continue des prix des produits laitiers et du sucre », indique la FAO.

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Ventes (valeur)Croissance

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2015 5.609,30 MDH nc

2016 5.690,00 MDH 1,4%2015-2016

2017 5.778,70 MDH 1,6%2016-2017

2018 5.714,20 MDH -1,1%2017-2018

2019* 5.684,00 MDH -0,5%2018-2019

2020* 5.792,70 MDH 1,9%2019-2020

(Source : Euromonitor International – ventes en distribution moderne et traditionnelle)

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ireL’Actu Veille Réglementaire

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Maroc

Union EuropéenneDécision (UE) 2019/1987 du Conseil du 25 novembre 2019Cette décision est relative à la position à prendre, au nom de l’Union Européenne, au sein du Conseil des membres du Conseil oléicole international concernant les normes commerciales applicables aux huiles d’olive et aux huiles de grignons d’olive.

Décision d’exécution (UE) 2019/2000 de la Commission du 28 novembre 2019Cette décision établit le format pour la communication des données re-latives aux déchets alimentaires et pour la présentation du rapport de contrôle de la qualité conformément à la directive 2008/98/CE du Parle-ment européen et du Conseil.

Décision d’exécution (UE) 2019/2001 de la Commission du 28 novembre 2019 Cette décision modifie la décision 2009/821/CE en ce qui concerne la liste des postes d’inspection fronta-liers et celle des unités vétérinaires dans le système TRACES.

Règlement d’exécution (UE) 2019/2007 de la Commission du 18 novembre 2019Ce règlement porte modalités d’application du règlement (UE) 2017/625 du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne les listes indiquant les animaux, les produits d’origine animale, les pro-duits germinaux, les sous-produits animaux et les produits dérivés,

ainsi que le foin et la paille, soumis à des contrôles officiels aux postes de contrôle frontaliers et modifiant la décision 2007/275/CE.

Règlement d’exécution (UE) 2019/2027 de la Commission du 28 novembre 2019 Ce règlement déroge aux règle-ments (CE) n° 2305/2003, (CE) n° 969/2006 et (CE) n° 1067/2008, aux règlements d’exécution (UE) 2015/2081 et (UE) 2017/2200, au règlement (CE) n° 1964/2006 et au règlement d’exécution (UE) n° 480/2012 et au règlement (CE) n° 1918/2006, en ce qui concerne les dates pour le dépôt des demandes et la délivrance des certificats d’im-portation en 2020 dans le cadre des contingents tarifaires concernant les céréales, le riz et l’huile d’olive.

Rectificatif au règlement d’exécu-tion (UE) 2019/627 de la Commis-sion du 15 mars 2019Ce rectificatif établit des modali-tés uniformes pour la réalisation des contrôles officiels en ce qui concerne les produits d’origine animale destinés à la consommation humaine conformément au règle-ment (UE) 2017/625 du Parlement européen et du Conseil et modifiant le règlement (CE) n° 2074/2005 de la Commission en ce qui concerne les contrôles officiels.

Règlement d’exécution (UE) 2019/2163 de la Commission du 17 décembre 2019 Ce règlement fixe, pour les années

2020 et 2021, les volumes de dé-clenchement aux fins de l’éventuelle application de droits à l’importation additionnels à certains fruits et légumes.

Règlement d’exécution (UE) 2019/2164 de La Commission du 17 décembre 2019 Ce règlement modifie le règlement (CE) n° 889/2008 portant moda-lités d’application du règlement (CE) n° 834/2007 du Conseil relatif à la production biologique et à l’étiquetage des produits biologiques en ce qui concerne la production biologique, l’étiquetage et les contrôles.

Règlement d’exécution (UE) 2019/2165 de la Commission du 17 décembre 2019 Ce règlement autorise la modifica-tion des spécifications du nouvel ali-ment que constitue l’huile de graine de coriandre (Coriandrum sativum) conformément au règlement (UE) 2015/2283 du Parlement européen et du Conseil, et modifiant le règle-ment d’exécution (UE) 2017/2470 de la Commission.

Règlement d’Exécution (UE) 2019/2186 de la Commission du 18 décembre 2019 Ce règlement modifie le règlement (CE) n°1484/95 en ce qui concerne la fixation des prix représentatifs dans les secteurs de la viande de volaille et des œufs ainsi que pour l’ovalbumine.

Arrêté du Ministre de l’agricul-ture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts n° 2953-19 du 26 mohar-rem 1441 (26 septembre 2019) – BO 6844Cet arrêté complète l’arrêté du Mi-nistre de l’agriculture et de la pêche maritime n° 2627-16 du 27 kaada 1437 (31 août 2016) portant pu-blication de la liste des conseillers

agricoles, tel qu’il a été complété.

Dahir n° 1-19-109 du 2 safar 1441 (1er octobre 2019) – BO 6854Ce Dahir met fin aux fonctions de Madame Mbarka Bouaida, Secré-taire d’Etat auprès du ministre de l’agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts chargée de la pêche maritime.

Arrêté du ministre de l’agricul-ture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts n° 4014-19 du 21 rabii II 1441 (18 décembre 2019) – BO 6854Cet arrêté porte reconnaissance de l’indication géographique « Pomme du Haouz » et homologation du cahier des charges y afférent.

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Nargys ES-SETTE

Coronavirus Reports et annulations planent sur les événementsLe SIAM à Meknès, le Festival Gastronomique et Marocotel à Casablanca, le Festival des fruits rouges de Larache, Alimentaria et Hostelco à Barcelone, Djazagro en Algérie, le CFIA de Rennes, interpack à Düsseldorf… : l’épidémie de coronavirus Covid-19 oblige tous les organisateurs à annuler ou à reporter les grandes manifestations et rassemblements de masse. Si le secteur de l’événementiel est touché en première ligne, c’est avec lui toute une partie de l’économie nationale et mondiale qui se grippe !

En raison de la situation sanitaire et épidémiolo-gique actuelle et comme mesure de prévention

contre le coronavirus, la majorité des évènements et manifestations ont été suspendus au moment où nous imprimions ! Le comité natio-nal de pilotage dans le cadre de la lutte contre le coronavirus au Maroc renforce en effet les mesures de prévention et de lutte contre cette épidémie. « Ces mesures portent notamment sur le report des ma-nifestations sportives et culturelles programmées dans notre pays, l’annulation des rassemblements de masse et la gestion des voyages vers et en provenance des pays qui connaissent une propagation com-munautaire », apprend-on du comi-té. À ce jour, 29 cas de Covid-19 ont été confirmés au Maroc.

Coup de tonnerre sur le SIAMAu Maroc, les premiers à tirer ont été les organisateurs de la 15ème édition du SIAM, qui devait se tenir du 14

au 19 avril prochains, sous le thème « Agriculture marocaine à l’ère de l’inno-vation digitale », et qui est tout simplement annulée ! Une édition qui devait ac-cueillir plus de 1.400 expo-sants venant de 65 pays. Selon un communiqué conjoint du Ministère de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développe-ment rural et des Eaux et

Forêts et de l’Association du SIAM, cette décision d’annuler ce salon phare pour les secteurs agricole et agroalimentaire survient dans le cadre des mesures de sécurité liées à l’épidémie.Reed Exhibitions Morocco, organisa-teur de Marocotel, a annoncé égale-ment le report de l’événement. Adil Karim, Directeur de Reed Exhibitions Morocco, a déclaré : « la santé de nos clients, de nos partenaires et de nos collaborateurs a toujours été notre priorité. Aussi dans le contexte actuel et dans le cadre des mesures gouvernementales, nous avons pris la décision de reporter Marocotel à une date ultérieure. »Prévu initialement du 6 au 8 mars prochains, le Festival Gastronomique de Casablanca a quant à lui été reporté. « Consciente des enjeux sanitaires actuels et soucieuse de la sécurité et de la santé des citoyennes et citoyens marocains, la direction du Festival Gastronomique de Casa-blanca se conforme aux recomman-dations émises », déclare Siham El Faydi, Fondatrice du festival.

Reports à l’internationalAu niveau international, les organisa-teurs du Carrefour des Fournisseurs de l’Industrie Agroalimentaire de Rennes (CFIA) ont annoncé le report de l’événement. Initialement prévu du 10 au 12 mars, il aura lieu du 26 au 28 mai et prévoit la participation de 1.600 exposants.Quant à Alimentaria et Hostelco, la prochaine édition des deux salons aura lieu du 14 au 17 septembre 2020 (au lieu du 20 au 23 avril). « La préparation d'Alimentaria et d'Hostelco continue de se dérouler sans problème de tous les points de vue : commercial, planification des activités, présentation de nouveaux produits, exposants et prévisions de participation des visiteurs, visant à occuper pratiquement tout le site de Gran Via pour une nouvelle édition », apprend-on des organisateurs.Prévu du 6 au 9 avril 2020, Djazagro change de dates aussi et se tiendra du 21 au 24 septembre prochains. Il en est de même pour le M.A.D.E. Paris qui annonce que son édition 2020, ini-tialement prévue les 17 et 18 mars, est reportée aux 13 et 14 mai 2020 à Pa-ris. Pour sa part, Messe Düsseldorf re-porte également plusieurs événements exclusifs, dont ProWein, décalé au à la période du 21 au 23 mars 2021, et interpack, à la période du 25 février au 3 mars 2021. Pour les mêmes raisons, le conseil d'administration de Cesena Fiera a décidé de reporter Macfrut, le salon international du secteur des fruits et légumes pour le tenir du 8 au 10 septembre prochains à Rimini, au lieu du 5 au 7 mai.

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L’un des derniers salons professionnels majeurs à avoir échappé à la fièvre des annulations liées à l’épidémie de coronavirus, le Gulfood a connu un visitorat en légère baisse. Ce qui n’a pas empêché les exposants, notamment les Marocains, de profiter de cet événement pour rencontrer leurs clients, des prospects, et faire des affaires. Retour sur cette édition anniversaire.

Gulfood 2020Un 25ème anniversaire qui limite les dégâts !

De notre envoyée spéciale à Dubaï, Florence Clair

Alors que l’édition 2019 avait accueilli 98.000 visiteurs, Gulfood a reçu quelques 95.000 personnes cette

année. La baisse est sensible, mais aurait sans doute pu être pire ! Outre les craintes liées au coronavirus, les tensions au Moyen-Orient ont aussi pesé sur l’affluence. Toutefois, ce recul n’a pas entamé la qualité des visites, au contraire. Pour Reda Chami, Directeur général de King Pélagique, « ces facteurs, auxquels s’ajoute la hausse du prix d’entrée au Gulfood, a certes réduit le nombre de visiteurs, mais aussi celui des curieux. La qualité du visitorat s’en est trouvée améliorée. » Ce que confirme Sow Idrissa Yero, Directeur export de Tria Group : « seuls ceux qui étaient à la recherche de quelque chose sont venus. »

Tour d’horizon de la partici-pation marocaineLes 56 exposants marocains étaient répartis sur 2 pavillons, organisés

par Morocco Foodex. Sur le second pavillon marocain, situé dans le hall dédié aux huiles et graisses, le Chef Rachid Maftouh était à nouveau au rendez-vous pour réaliser 3 cooking shows par jour en utilisant les produits des expo-sants.

Les habitués étaient présents, ainsi que quelques entreprises plus récentes, à l’image de Maroc As-saisonnements, qui participait avec Gulfood à son 3ème salon internatio-nal seulement. Elle présentait à cette occasion ses fruits secs en canettes. « C’est un produit typiquement espagnol. L’importer du Maroc plutôt que d’Espagne intéresse beaucoup les groupes hôteliers africains », indique Abdelkrim Amhil, Directeur général de Maroc Assaisonnements. « Déjà présents au Sénégal, au Canada et en Belgique, notre objectif est d’attaquer d’autres marchés car nous sommes une société tournée vers l’export à 80%. » Encore plus récente sur le marché, citons Péla-gique Industrie (groupe Al Maghribia Lil Istitmar), dont l’usine d’Agadir est opérationnelle depuis septembre 2019. « Fruit d’un investissement de 330 MDH, cette unité est dotée d’une capacité de production d’un million de boites par jour, ce qui en fait la plus grande à ce jour au Maroc »,

témoigne Abdellah Maidine, Direc-teur général.D’autres marques plus anciennes ont fait une entrée remarquée sur le Gulfood, à l’image d’Henry’s, dont c’était le premier salon. Sous l’im-pulsion de Naima Jazouli, nouvelle Responsable export, Henry’s com-mence déjà à exporter au Golfe et au Moyen-Orient, et ne compte pas s’arrêter là.Enfin, plusieurs exportateurs maro-cains en ont profité pour présenter leurs nouveautés : de nouveaux emballages métallisés chez Dari Couspate, une nouvelle licence Barbie pour Faconex, un jus au lait en berlingot de 100 ml à seulement 1 DH pour AJP, une pâte à tarti-ner pour Pastor Macao, un jus de goyave pour Marrakech, le fromage « Carré Blanc » pour Prolainat, les tablettes « Tentation » pour Aigue-belle, les sachets d’olives à cuisiner pour Framaco, les céréales biscui-

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Notre sélection parmi les Gulfood Innovation Awards

Les nouveautés marocaines

• Le safran est partout : en capsule de café ou en spray

• Dattes fourrées aux amandes et en-robées du chocolat rose « Ruby »

• Burgers végétaux à base de pois, quinoa et kale (élu « produit halal le plus innovant »)

• Des linguine de cœur de palmier (élu « meil-leur développement de nouveau produit »)

• Une pâte à tartiner aux dattes et aux tomates séchées

• Urcimar : gamme pour enfants de petits oignons (saveur coca ou ananas) et de cornichons (fraise ou banane)

• VCR : retour de la marque de sauces Tajini, cette fois sous forme concentrée en sachet. Après l’export, le lancement au Maroc est prévu dans les mois qui viennent.

• Soho : nouveau pack de 3 petits pots thermofor-més permettant de varier l’assortiment.

• Serimar : le négociant en produits de la mer lance pour la première fois sa propre marque, Caméléon, avec un design moderne et un code couleur par recette.

• Bled Conserves : un mélange olives noires/fi-gues séchées (prochainement chez Marjane !).

tées pour Agro-Food Indus-trie, les nouveaux packa-gings carton ou métallique pour Silver Food, et bien d’autres (voir encadré). MFP en a profité pour explorer le marché BtoB et mettre en avant ses concentrés de jus de fruits pour les industriels. « La taxe sur les boissons sucrées mise en place dans le CCG depuis le 1er janvier va encourager la fabrication de boissons 100% fruits,

qui bénéficieront désormais d’un prix concurrentiel avec les boissons sucrées », estime Moulay Youssef Saad El Idrissi, Directeur d’usine chez MFP.Quant à la FICOPAM, « notre objectif sur Gulfood est de rencontrer des associations similaires de pays comme l’Espagne, afin d’échanger sur des problématiques communes », indique son Président, Kamal Ben Khaled.Prochain rendez-vous du 21 au 25 février 2021 !

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L’Interview

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L’usine Nestlé a été implantée au Maroc en 1992. Racontez-nous un peu l’histoire de cette entreprise durant ses 27 ans d’existence au Maroc. Sachez que la firme s’est basée à Casablanca dans les années 1920 en tant que société de distribution. En 1992, l’usine a été inaugurée avec un investissement de plus de 700 millions de dirhams et a été dimensionnée pour traiter 75 millions de litres de lait par an. Pour amélio-rer encore la qualité organoleptique de nos produits, nous avons réalisé, en 2017, un investissement addition-nel de 100 millions de dirhams dans de nouveaux équipements.Aujourd’hui, nous collectons an-nuellement plus de 50 millions de litres de lait auprès de plus de 8.000 fermiers et nous employons en direct 378 personnes.

Vous avez lancé dans la région de Doukkala un projet innovant bap-

tisé Village Modèle. Pouvez-vous nous en dire plus ? Quels sont les résultats at-tendus pour vous, en tant qu’industriel ?Tout d’abord, il faut rappeler que cette initiative a été déve-loppée avec la coopé-rative de Tayr Al Hor, région de Sidi Ismail, province d’El Jadida, et que nous nous sommes alliés avec le Groupe Crédit Agri-cole du Maroc, United Projets, Alf Al Maghrib, Quadran et Syngenta pour mener à bien ce projet pilote.Avec environ 1 million de dirhams d’investis-sement, cette initiative démontre qu’un vil-

lage rural peut, d’une part, assurer à ses habitants un revenu décent grâce à une production laitière comparable aux normes internatio-nales, et, d’autre part, favoriser les bonnes pratiques dans le secteur de l’élevage au Maroc et participer ainsi à son développement et sa croissance. Ce projet est porteur d’une dimen-sion économique et sociale à la fois. Pour augmenter la profitabilité des éleveurs, nous avons mis en place des infrastructures qui visent l’op-timisation des charges ainsi que la diminution du coût de la production laitière. Cette initiative permettra d’améliorer la productivité des vaches laitières et de garantir la disponibilité du fourrage tout au long de l’année, ce qui diminuera considérablement la dépendance des éleveurs aux condi-tions climatiques. Le fait d’automatiser la traite permet également de dégager du temps

pour les femmes, qui pourront en profiter pour mener une autre activité génératrice de revenus par exemple. C’est un gain de temps et d’efficaci-té. Nous avons aussi construit une unité pour les rations alimentaires et mis en place des silos en faveur des producteurs afin d’optimiser le coût de l’alimentation du bétail par l’achat en vrac, la réduction des pertes et la disponibilité de l’aliment en évitant les ruptures de stock, etc. À travers cette unité, nous garantissons la bonne composition du lait et donc un revenu supplémentaire (prime à la teneur en solides). Enfin, nous avons installé une salle de formation et d’encadrement des producteurs. Nous sommes aussi fiers d’introduire de l’énergie renouvelable à travers l’installation de plaques solaires, ce qui a pu réduire jusqu’à 70% la consommation en électricité.Nous voulons donc aider le fermier à développer une entreprise pérenne et rentable, qui va lui permettre de subvenir aux besoins de ses enfants, mais aussi éventuellement préparer les générations futures. C’est ce qu’on appelle l’agripreneurship : c’est à dire comment faire de l’activité agricole une activité rentable et pé-renne avec nos fermiers, en encou-rageant les enfants des fermiers à reprendre le relais par la suite plutôt qu’à partir en ville. Nous sommes en train de mesurer les résultats dans ce premier village, afin de dupliquer l’initiative ailleurs.

En marge du SIAM 2019, vous avez signé avec le Crédit Agri-cole du Maroc une convention de partenariat relative à l’éducation financière des agriculteurs dans le secteur laitier. Quels sont les ob-jectifs de ce programme ? Quelles sont vos attentes ?Effectivement nous avons signé une convention de partenariat relative

Favoriser la consommation durable, améliorer la qualité de vie, contribuer à un avenir plus sain et protéger les ressources pour les générations futures : c'est le pari et le credo de cette entreprise citoyenne. Basée dès les années 1920 à Casablanca, Nestlé Maroc effectue un travail de proximité en apportant une assistance technique à plus de 8.000 fermiers. Imane Zaoui, la nouvelle Directrice Générale et la première Marocaine à la tête de Nestlé Maroc, dévoile avec simplicité et sincérité les coulisses de cette entreprise citoyenne et responsable.

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Imane Zaoui, Directrice Générale de Nestlé Maroc

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à l’éducation financière des agri-culteurs affiliés à Nestlé Maroc. L’objectif est de faire bénéficier les producteurs de lait d’une formation aux notions et outils de gestion élé-mentaires pour les aider à améliorer leur rentabilité et, de ce fait, leurs conditions de vie. Aujourd’hui, ces fermiers ont besoin de formation sur différents aspects, notamment en ce qui concerne les notions essentielles d'une meilleure gestion de leurs revenus, mais aussi sur les outils de gestion de l’élevage laitier, ce qui leur permettra d’acqué-rir les connaissances et les pratiques nécessaires à l’amélioration de leur productivité.

Outre votre rôle économique de production, vous êtes aussi une entreprise citoyenne. Quelles sont les différentes actions que vous menez dans ce sens ?Encore une fois, je vais revenir à la raison d’être de Nestlé qui est d’améliorer la qualité de vie et de contribuer à un avenir plus sain. Cela ne peut se faire sans le respect de l’environnement. Nous faisons très attention à un certain nombre d’axes, notamment la consomma-tion d’énergie. Actuellement, nous sommes en train d’installer un projet de panneaux solaires dans l’usine d’El Jadida afin de diminuer de ma-nière significative la consommation en énergie. Dans le même esprit, nous disposons d’une installation d’épuration des eaux usées, qui traite jusqu’à 95% des rejets liquides de l’usine. Je vous donne un autre exemple en revenant à l’année 1997, marquée par un partenariat avec la Fondation Zakoura Education. L’objectif est de permettre aux enfants défavorisés, issus du milieu rural, de bénéficier de programmes d’alphabétisation, grâce aux écoles créées au cœur des vil-

lages de la région de Doukkala-Ab-da. Je suis fière de dire que certains de ces enfants ont pu accéder à l’examen national du baccalauréat. À travers ce projet, Nestlé Maroc a permis la création de 65 écoles et la scolarisation de 5.200 enfants. Plus récemment, nous avons lancé fin 2019 le programme « Nestlé for Healthier kids ». Le but est d’accom-pagner les parents dans l’éducation nutritionnelle de leurs enfants à travers une action ludique et infor-mative. Nous nous sommes alliés au Groupe Label’Vie à travers ses hypermarchés Carrefour afin d’en-courager l’achat d’aliments sains et ceci en sensibilisant les enfants et leurs parents à l’importance nutri-tionnelle des fruits et légumes. Nous tenons ainsi à encourager et pro-mouvoir une alimentation saine pour leurs enfants et à faire des aliments un plaisir et un mode de vie sain. La notion de bonne nutrition est fonda-mentale pour Nestlé, qui ambitionne à horizon 2030 d’aider plus de 50 millions d’enfants à mener une vie plus saine.Signalons également l’engagement très fort pris par Nestlé envers les plastiques à usage unique. Dans nos locaux par exemple, nous avons réussi à éliminer complètement l’utilisation de ces plastiques (go-belets notamment, que nous avons remplacé par des verres). L’idée est d’étendre cette démarche au niveau du packaging ; il y a un projet dans ce sens au niveau Nestlé Monde.

Qu’en est-il de la digitalisation ?La digitalisation et toute la trans-formation digitale nous permet de communiquer directement avec les consommateurs. Comme vous le savez, auparavant les consomma-teurs n’étaient que récepteurs de la communication des marques. Aujourd’hui, la marque parle toujours

ParcoursNommée Directrice Générale de Nestlé Maroc en janvier 2020, Imane Zaoui est lauréate de l’ISCAE et est titulaire d’un master en gestion. Mme Zaoui a intégré Nestlé en 2007 en tant que chargée de développement des ventes avant d’être nommée à la tête du key account pour assurer, à partir de 2013, la gestion du canal traditionnel sur la zone nord. En 2016, elle est nommée Direc-trice commerciale de Nestlé Maroc.

aux consommateurs mais ce der-nier parle aussi à la marque. Et je pense que les réseaux sociaux sont des supports extraordinaires pour pouvoir écouter ce que disent les consommateurs et interagir directe-ment avec eux. Nous avons d’ail-leurs des équipes dédiées, ce qui nous permet de répondre à tous les commentaires. Le digital est fort présent, même au niveau de nos opérations. Nous avons lancé dernièrement le projet Global Milk Solution : une solution moderne et interfacée qui permet une traçabilité complète dans les opérations locales de collecte et de paiement du lait. Ce paiement remplace le système de paiement traditionnel. Ceci réduit le risque d’erreurs humaines lors des saisies de données.

Quels sont vos projets à court et à long terme ?Nous venons d’intégrer la région Middle East & North Africa (MENA), ce qui va nous permettre d’accéder à un marché beaucoup plus grand. C’est un changement très important qui est porteur de beaucoup d’es-poir et de croissance. D’autant plus que le Maroc est perçu comme un marché à fort potentiel de croissance et une belle opportunité au niveau de la région MENA.MENA est un marché de plus 480 millions de consommateurs. L’objectif est, qu’ensemble, nous collaborions pour dégager plus de croissance et de synergie, par exemple en lançant de nouveaux produits. J’aurai une fierté particulière en tant que Maro-caine de hisser notre drapeau dans la région tout en faisant grandir encore plus Nestlé au Maroc.

Propos recueillis parNargys ES-SETTE

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• L’analyse sensorielle est l’un des facteurs contribuant au succès d’un nouveau pro-duit• Elle fait appel aux 5 sens humains, mais aussi à la linguistique, pour comprendre le ressenti du consommateur• Élément central dans le mix marketing, le sensoriel doit être associé à d’autres in-sights• Avec 2 méthodes et 4 approches principales, l’analyse sensorielle permet de ré-pondre à toutes les situations• Éminemment personnalisable et agile, elle peut intervenir à toutes les étapes du cycle de vie du produit

Analyse sensorielleAnalyse sensorielleUn outil puissant au service Un outil puissant au service de l’innovation !de l’innovation !

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FocusAnalyse sensorielle

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Analyse sensorielleUn outil puissant au service de l’innovation !Le goût, l’odorat, la vue, le toucher et l’ouïe : l’analyse sensorielle fait intervenir les cinq sens de l’être humain. Face à un consommateur en attente de qualité et de transparence, à une stagnation du marché et aux limites des analyses physico-chimiques pour la caractérisation des produits, l’analyse sensorielle devient de plus en plus un impératif en industrie agroalimentaire. L’objectif est de mesurer l’intensité de la sensation et d’établir le profil sensoriel d’un produit donné pour mieux répondre aux goûts et attentes du consommateur. Quelles sont les principales méthodes utilisées ? Comment les analyses sensorielles contribuent-elles au succès d'un produit ? Quelle méthode choisir ? Découvrons-le dans ce dossier.

La rédaction

Face aux évolutions rapides de la société de consomma-tion, les industriels cherchent de plus en plus à qualifier

les performances de leur produit par rapport à un autre. Cependant, les techniques physico-chimiques, traditionnellement employées par les agro-industriels, ne permettent pas de rendre compte de ce que le consommateur perçoit réellement. « Ces analyses se limitent à mesurer certains paramètres des produits, expliquant rarement la complexité de la perception en bouche », souligne Maryem Bensaid, Directrice Générale de Eurofins SAM Sensory and Marke-ting International – Morocco. Mettons le cap d’abord sur ce qu’est exactement l’expérience sensorielle d’un produit : « elle représente l’en-semble des situations ou moments de consommation durant lesquels le consommateur va être en contact physique avec le produit. Cette expérience naît de la perception de sensations par le consomma-teur au travers de ses cinq sens. Il ressent, de manière plus ou moins consciente, les caractéristiques organoleptiques des aliments grâce à sa vue, son odorat, son toucher, son ouïe et bien sûr son goût… mais aussi grâce à son cerveau », définit Maryem Bensaid.

La physique, la chimie, les neuros-ciences mais aussi l’ergonomie, la linguistique et bien sûr les statis-tiques : le sensoriel est à l’interface de nombreuses disciplines, explique Lyse Dreyfuss, Innovation Manager du groupe Eurofins SAM Sensory and Marketing International. Elle prend à titre d’exemple la linguis-tique : « la façon dont nous parlons des produits, de leur goût, de leur aspect ou encore de leur consis-tance en bouche a un poids très important dans la compréhension des attentes et des besoins des consommateurs. L’analyse senso-rielle est donc également utilisée pour comprendre le vocabulaire du consommateur, les mots qu’il utilise pour parler des caractéristiques sen-sorielles d’un produit sans en être un expert. Ce qui permet aux industriels ensuite de construire des discours de communication autour de mots qui parlent aux consommateurs ! »

Une histoire qui remonte aux années 30L’histoire de l’analyse sensorielle a commencé aux États-Unis dans les années 1920-1930. Et c’est dans les années 80 qu’elle a été adoptée par l’industrie agroalimentaire. « C’est une science qui s’attache à com-prendre le fonctionnement des 5 sens

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Focus

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et la perception humaine en général sans oublier de comprendre l’aspect « plaisir » de l’alimentation ! », sou-ligne Lyse Dreyfuss.Pour sa part, Dr Noureddine Ouaz-zani, Fondateur et Responsable de l’Agro-pôle Olivier Meknès, explique que le développement de l’analyse sensorielle est venu d’abord pour remédier à l’absence de méthodes instrumentales efficaces pour quan-tifier le goût dans le secteur agroali-mentaire. « Cette science représente l’ensemble des méthodes, des outils et des instruments qui permettent d’évaluer les qualités organolep-tiques d’un produit à travers les cinq sens de l’être humain : le goût, l’odorat, la vue, le toucher et l’ouïe », résume-t-il.Centrée sur l’humain, l’analyse sensorielle est une discipline qui cherche à comprendre les méca-nismes de perception et d’hédo-nisme pour permettre aux entre-prises agroalimentaires de proposer aux consommateurs des produits qui leur plairont et qui leur feront vivre une expérience agréable et mémo-rable. « C’est une discipline qui s’ap-puie sur des méthodes objectives qui cherchent à analyser les perceptions humaines et des méthodes subjec-tives qui s’attachent à comprendre le plaisir procuré par les produits », souligne Mme Bensaid.À son tour, Jean-François Clément, PDG de Agro Sens Conseil, définit ce que c’est l’analyse sensorielle : « c’est une technique analytique qui dépasse la subjectivité de la simple

dégustation. Elle fait systématique-ment appel à une groupe de sujets qui comparent plusieurs produits, et dont leurs appréciations sont analy-sés statistiquement afin d’identifier des similitudes ou des différences entre produits. L’objectif est la déter-mination des propriétés sensorielles ou organoleptiques des aliments, et la recherche des préférences ou aversions pour ces aliments que déterminent ces propriétés senso-rielles. »Pourquoi les consommateurs agissent et réagissent de ma-nière différente vis-à-vis du même produit ? Mme Bensaid explique ce comportement : « nous avons tous plus ou moins le même équi-pement physiologique, c’est-à-dire les mêmes récepteurs sensoriels. Ce qui fait que nous sommes tous différents en termes de perception, ce sont plutôt les souvenirs, les expériences passées avec les pro-duits, la mémoire, les émotions, la façon de parler des produits… Bref, tout ce qui est lié à notre cerveau. Ainsi deux consommateurs pourront très bien ressentir un même produit de manière très différente parce qu’ils ne ressentent pas les mêmes émotions en le mangeant ou parce qu’il n’évoque pas du tout la même chose dans leur esprit ! »

Un développement crescendo !Aujourd’hui, l’analyse sensorielle ne cesse de gagner le terrain. Depuis deux décennies, le développement

est spectaculaire. « Ce dévelop-pement est d’une part dû à une réflexion des industriels de l’agroali-mentaire qui veulent caractériser les produits qu’ils mettent sur le marché, et d’autre part à une demande des entreprises de la grande distribution qui veulent s’assurer des caracté-ristiques qualitatives des produits qu’elles commercialisent sous leurs propres marques, et des éléments qui les distinguent ou qui les font ressembler aux produits leaders », analyse Dr Ouazzani.Quels sont les avantages par rap-port aux autres analyses physi-co-chimiques ou instrumentales ? Pour Jean-François Clément, l’ana-lyse sensorielle est une mesure directe. « La sensibilité des percep-tions olfactives par exemple fait qu’il est souvent possible de détecter de très faibles concentrations qui se situent en dessous du seuil de détection d’appareil de mesures physico-chimiques sophistiqués. De plus, pour un goût salé, on serait tenté de mesurer instrumentalement la teneur en chlorure de sodium, mais le salé perçu sensoriellement ne dépend pas que du chlorure de sodium. Le seule limite reste le coût d’une analyse sensorielle, générale-ment plus cher qu’une analyse physi-co-chimique », déclare-t-il.Laurane Bourdeloux, Responsable Développement Analyse sensorielle et études marketing du Groupe Qualtech, souligne que positionner ses produits dans un environnement concurrentiel est le défi de toute en-treprise agroalimentaire. « Ces entre-prises désirent également connaître les attentes des consommateurs face à un nouveau produit. Et c’est à ces problématiques que répond l’analyse sensorielle. » Et comme tient à le souligner Dr Ouazzani, le sensoriel constitue un élément de différencia-tion majeur entre une myriade de produits proposés sur le marché et analytiquement/chimiquement peu différents entre eux.

Le sensoriel, indispensable outil de R&DLes analyses sensorielles sont une étape indispensable dans tout le cycle de vie d’un produit alimentaire.

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En effet, elles contribuent fortement à sa réussite en aidant les fabricants industriels à créer un produit qui plait aux consommateurs. Blan-dine Ailloud, Analyste sensorielle chez LACO, témoigne : « l’analyse sensorielle est importante dans le sens où elle permet de placer l’être humain au cœur de l’innovation et du développement des produits afin de s’assurer de l’acceptation et de l’adhésion des consommateurs. »D’après Maryem Bensaid, le déve-loppement de produits gagnants passe par la compréhension de ce que le consommateur aime, n’aime pas, ressent, perçoit ou encore attend implicitement. Répondre à ces attentes est un réel défi. Pour y parvenir « les entreprises agroali-mentaires ont tout intérêt à adopter une stratégie de développement produit qui soit la plus connectée au consommateur car cela leur permet-tra d’éviter de prendre des déci-sions basées uniquement sur l’avis de quelques personnes internes à l’entreprise qui ne seraient pas représentatives des consommateurs ciblés, ceux-ci étant très divers et évolutifs ! » Par conséquent, la mise en place de cette stratégie contri-buera grandement dans la concep-tion d’un produit optimisé au niveau sensoriel. « Il faut, en effet, voir le sensoriel comme un outil à dispo-sition de la R&D et du marketing depuis l’amont du développement produit jusqu’à son lancement et

même une fois qu’il est placé sur le marché », conseille Mme Bensaid. Ainsi, tenir compte du produit et de sa sensorialité très tôt permet de lan-cer des concepts produit prometteurs en phase avec les attentes implicites des consommateurs.Au cours de la vie du produit, « les analyses sensorielles permettent aussi de vérifier que la qualité de la production est linéaire (même qualité au fil du temps). En outre, dans le cas où le produit est ame-né à évoluer dans sa formulation pour des raisons spécifiques (dans une stratégie de conquête, ou par obligation légale…), les analyses sensorielles sont encore là comme aide précieuse pour ajuster les travaux de la R&D », explique Lau-rane Bourdeloux. Même après le lancement du produit sur le marché, « l’analyse sensorielle est là pour aider à monitorer sa qualité ainsi que pour orienter sa performance face à

la concurrence », confirme Maryem Bensaid.D’après Agro Sens Conseil, l’origina-lité organoleptique lors de la création d’un produit réellement nouveau ou simplement lors de la copie d’un pro-duit existant doit être accompagnée par l’analyse sensorielle pour limiter les déboires. Dans ce sens, Noured-dine Ouazzani avertit : « je ne pense pas qu'on peut se lancer dans des chantiers d’innovation technologique sans disposer des outils adéquats, du savoir-faire des spécialistes et de laboratoires reconnus ou accré-dités au niveau international, pour l’évaluation de la qualité du produit final. » Pour chaque produit, il y a des normes, des méthodologies à respecter pour la détermination de la qualité sensorielle. « Nous pouvons avoir toute l’innovation possible, mais nous ne sommes pas sûrs d’avoir un produit de qualité et cela dépend de plusieurs paramètres (type de technologie, hygiène et sé-curité alimentaire, variétés, facteurs agronomiques, conservation, etc.) », poursuit-il. Ainsi, le sensoriel est un facteur important de la qualité, donc du ré-achat. Cependant, tous les produits n’ont pas les mêmes besoins en termes d’analyses sensorielles. Comme l’évoque Jean-François Clément, il existe des « produits morts, où il n’y a aucune surprise sur leur qualité organoleptique quand nous les ache-tons (le sucre par exemple). Là, le sensoriel n’a que peu ou pas d’im-portance. À l’opposé, il y a des pro-duits appelés vivants où là, l’analyse sensorielle est plus déterminante. » Au-delà du produit, nous pouvons parler de l’expérience sensorielle

Mise en place : les étapes à suivreJean-François Clément, PDG d’Agro Sens Conseil, nous liste les étapes et règles à suivre pour commencer assez simplement une démarche d’analyse sensorielle en entreprise :1. La bonne méthodologie ;2. Un bon échantillonnage des produits analysés ;3. Une réponse indépendante des sujets interrogés ;4. Un référentiel commun pour préciser le sens des descripteurs éva-lués ;5. Un traitement statistique systématique et un calcul de l’incertitude de mesure.

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de manière plus large. En effet, selon Mme Bensaid, la perception des caractéristiques sensorielles du produit lors de son utilisation ou de sa dégustation n’est qu’une partie évidente du contact du consomma-teur avec celui-ci, « mais il ne faut pas oublier les phases amont telles que l’expérience en magasin, où les sens sont déjà sollicités, ou encore le moment où le consommateur range le produit dans son placard ou son réfrigérateur. Et également les phases ultérieures de perception sensorielle après avoir consommé l’aliment : nous pouvons ainsi citer l’état de rassasiement atteint après consommation ou de manière plus long-terme le bien-être ressenti après l’utilisation répétée d’un pro-duit », déclare-t-elle.Comme le résume Laurane Bour-deloux, le réel intérêt de l’analyse sensorielle est de comprendre les choix et les attentes des consom-mateurs, décrire les produits concur-rents, modifier ou améliorer une recette, positionner un produit dans un univers concurrentiel, accompa-gner le développement d’un nouveau produit ou concept ou encore valider un changement de fournisseurs.

Le sensoriel dans le mix marketingComme le souligne Siham Malek, Di-rectrice Générale de Kantar Maroc, « l’analyse sensorielle garantit que le produit sera accepté par la majo-rité des consommateurs et permet aussi d’optimiser sa performance au

niveau sensoriel. » Si elle ne permet pas de prédire à 100% le succès futur d’un nouveau produit, l’analyse sensorielle y contribue grandement. « En comparant et analysant les caractéristiques des produits que les consommateurs aiment ou n’aiment pas, l’analyse sensorielle contribue à en saisir les aspects positifs et négatifs et à les adapter pour mieux répondre aux goûts et aux attentes. Une telle connaissance est vitale pour toute entreprise qui veut rester compétitive sur le marché », précise Blandine Ailloud.Eurofins SAM souligne la place centrale de l’analyse sensorielle dans le mix marketing et l’importance de la combiner et de la mettre en cohérence avec d’autres éléments de ce mix comme le prix, le position-nement, le packaging, etc. Laurane Bourdeloux affirme également : « les analyses sensorielles peuvent prédire les tendances de consommation des acheteurs. La performance future d’un produit est cependant liée à un nombre important d’insights dont certains ne peuvent se mesurer par l’analyse sensorielle. » En effet, la réussite ou succès ne dépend pas seulement du produit et des caracté-ristiques fonctionnels de ce dernier. Tout le mix-marketing doit être bien travaillé, et ce depuis le lancement. Et c’est pour cette raison que chez Kantar, le test des produits se fait selon trois éléments essentiels :- Le contexte : la performance d’un produit n’est pas constante. Elle dépend beaucoup du moment, des

autres produits consommés et des attentes du consommateur.- L’émotion : le consommateur sélec-tionne les produits pour des raisons émotionnelles et fonctionnelles. Alors que les tests de produits sensoriels sont plutôt fonctionnels.- L’activation : une mauvaise ac-tivation tuera un bon produit. Les produits doivent être optimisés pour obtenir un achat répété immédiat afin d'éviter un désintérêt des points de vente (PDV) et des actionnaires. La stratégie d’activation devra aussi être optimisée pour obtenir le meilleur retour sur investissement de chaque touchpoint, tout en minimisant les dépenses marketing.Ceci dit, « l’expérience produit reste primordiale car c’est elle qui conditionne l’acte de ré-achat. Vous pouvez très bien développer une communication efficace, porteuse de valeurs et de sens pour les consom-mateurs, ou encore jouer sur des prix très attractifs, mais, si le produit en lui-même ne correspond pas à leurs attentes, l’attachement à la marque ne se fera pas », estime Maryem Bensaid.

Deux méthodes, quatre approchesSelon les objectifs souhaités, on distingue deux méthodes principales d’analyse sensorielle. D’un côté, la méthode objective, dite analytique, permet de comprendre, de manière universelle, les caractéristiques organoleptiques d’un produit, « tout en considérant le consommateur comme étant un instrument de me-sure neutre et objectif, capable de décrire et de quantifier, de manière neutre et standardisée, l’apparence, l’odeur, la texture, le goût et le bruit d’un produit », précise Maryem Bensaid. D’un autre côté, la méthode subjec-tive, dite hédonique, cherche à com-prendre ce que les consommateurs aiment et n’aiment pas dans un pro-duit alimentaire. Ici, « les approches adoptées cherchent à comprendre la complexité humaine et la diversi-té des consommateurs », continue Mme Bensaid. Toutes ces méthodes convergent autour du produit et de la compréhension de sa perception par

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le consommateur. Plus encore, elles sont plus puissantes lorsqu’elles sont combinées de manière complé-mentaire. Dans ce cas, elles per-mettent d’avoir une vision complète des forces et faiblesses du produit, ainsi que ses drivers de préférence. « Pour chaque question posée, une méthode appropriée pour y répondre », résume Jean-François Clément.

La méthode objective pour une meilleure différenciation La méthode objective regroupe 2 principales catégories d’approche : l’approche discriminative et l’ap-proche descriptive. « La première met en évidence une différence ou une similitude sensorielle perceptible entre deux ou plusieurs produits. La seconde permet d’évaluer l’in-tensité d’un ensemble de caracté-ristiques perçues (descripteurs ou attributs), dans l’objectif d’établir le profil sensoriel ou la carte d’identité sensorielle de votre produit », définit Blandine Ailloud. L’approche discri-minative est utile par exemple pour comparer un produit et son concur-rent déjà existant sur le marché.Selon Agro Sens Conseil, l’approche discriminative est aussi utilisée lorsque les différences organolep-tiques sont extrêmement faibles et, qu’au final, le but est de simplement déterminer si une différence existe ou non entre 2 produits. Ceci pourra être appliqué, par exemple, dans le cas d’un changement de fournis-seur d’ingrédients ou d’un matériau d’emballage par une entreprise. De

plus, cette approche, regroupant les tests triangulaires, l’AFC (Alternative Forces Choice) ou les tests par paire, « peut se mettre en place avec un nombre de répondants moindre et sont généralement utilisées pour copier un produit existant ou lors d’un suivi de la qualité de pro-duction », détaille Laurane Bourde-

loux. Ce sont des essais simples et rapides, ne nécessitant pas un grand nombre d’individus. Ils servent à identifier une différence, mais pas la quantifier.Dans l’approche descriptive, plus développée, les profils organolep-tiques, gérés par des dégustateurs entraînés, « permettent d’identifier la nature des différences entre plu-sieurs produits comparés », déclare Jean-François Clément. C’est le cas de l’identification des spécifici-tés d’une marque par rapport aux concurrents, l’impact du vieillisse-ment ou d’un changement de re-cette, etc. Comme son nom l’indique, cette approche permet d’obtenir une description détaillée du produit, à travers un profil sensoriel établi par des panélistes entrainés sur un type

de produits. « À force d’entraînement et de calibration, ces personnes sont capables de décrire et de quantifier, à l’aveugle, les caractéristiques sen-sorielles de n’importe quel produit de la catégorie qui leur est présenté, en utilisant un glossaire sensoriel défini au préalable », assure Maryem Bensaid. Ceci implique qu’un panel d’experts sensoriels, spécialisé sur un tel produit, est capable de don-ner des informations précises sur le degré de croustillance, le goût ou encore la teneur en sucre du dit produit, sur une échelle de 1 à 10. Toutefois, il est important de contrô-ler régulièrement les performances de ces panélistes. En effet, ceux-ci se doivent d’être parfaitement calibrés tout au long de l’année, afin que leurs évaluations soient stables et fiables dans le temps. Un soin particulier est donc apporté pour contrôler, à intervalles réguliers, leur sensibilité et leur justesse. À partir de là, les méthodes objec-tives permettent de répondre à un certain nombre de problématiques, notamment les dimensions senso-rielles d’un produit, l’impact d’un changement de recette, de process ou encore de matière première sur ses caractéristiques sensorielles, son positionnement par rapport à ses concurrents en termes purement sensoriels, sa conformité en termes sensoriels, ainsi que son évolution

Schéma des principales méthodes d’analyse sensorielleS

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dans le temps. Toutefois, « leur mise en place est assez longue. Ceci s’ex-plique par la durée nécessaire au recrutement des panélistes, la sélec-tion et l’entrainement sur des termes spécifiques du produit et l’évaluation des performances », conclut Laurane Bourdeloux.

La méthode subjective : le consommateur au centre des préoccupations Il est courant de constater qu’un pro-duit alimentaire ne fait pas toujours l’unanimité. « Certains consomma-teurs vont apprécier son goût alors que d’autres vont le rejeter. Pour quelles raisons ? », interroge Ma-ryem Bensaid. La méthode sub-jective (ou hédonique) cherche à comprendre cette segmentation et à identifier les déterminants senso-riels qui peuvent plaire à certains et déplaire à d’autres. Sur ce, les industriels qui prennent en compte la diversité de goût des consomma-teurs peuvent démultiplier leur offre produit en proposant des gammes spécifiques pour des consomma-teurs spécifiques.Donnant une importance primordiale au consommateur, la méthode sub-jective englobe, à son tour, 2 caté-gories d’approches : quantitatives et qualitatives. Les tests quantita-tifs visent à « comparer différents produits d’un point de vue subjectif, par le biais de consommateurs non entraînés, dits "naïfs" », définit Lau-rane Bourdeloux. Ces tests se font au laboratoire, à domicile, en ville ou encore dans un restaurant. Les panels consommateurs permettent d’avoir l’avis d’un grand nombre de personnes, ce qui donne une plus grande solidité à l’analyse statis-tique. Le but est de définir le niveau de préférence, d’appréciation et de plaisir procurés par le produit. De plus, cette approche est destinée à valider, auprès d’un échantillon important de consommateurs, le potentiel d’un produit sur la base de sa dégustation. Elle consiste le plus souvent à faire tester à l’aveugle, en « blind test », des produits auprès de consommateurs réguliers de ce type de produits et à collecter leur avis au travers des questionnaires prééta-

blis. Eurofins SAM donne quelques exemples de questions posées : le goût noisette de ce produit n’est-il pas trop faible ? N’est-il pas trop sucré ? Dans le cas où des produits concur-rents déjà existants sur le marché sont également évalués, la compa-raison entre les recettes prototypes de l’industriel et ces derniers permet d’établir un diagnostic complet des points faibles et forts du produit. « En fonction de l’objectif de l’étude, il est également intéressant d’évaluer le produit avec sa marque (branded test). La comparaison des résultats en blind et en branded permettront de mesurer l’impact de la marque sur l’appréciation du produit », affirme Meryem Bensaid. De leur côté, les tests qualitatifs visent à « comprendre la percep-tion et les attentes des consom-mateurs envers des produits et/ou des concepts », s’exprime Laurane Bourdeloux. L’objectif est de définir des axes d’amélioration, de positionnement ou d’évolution à partir des résultats analysés. Cette approche a donc vocation à comprendre en profondeur le consommateur. Le portefeuille de l’approche qualitative va des tables

rondes de consommateurs, réu-nis sur une séance pour échanger sur un nouveau produit, jusqu’à des techniques plus indirectes, où l’observation du consommateur in situ permet de comprendre l’usage d’un produit dans la vraie vie. « Les tables rondes « focus groups » permettent la confrontation des idées de plusieurs consommateurs réunis autour d’une même expé-rience, tandis que les méthodes de co-création s’appuient directement sur le consommateur pour identi-fier des pistes de développement produit », indique Lyse Dreyfuss. Cette dernière cite également les approches « de design lab », visant à créer des produits qui sont im-médiatement évalués pour avoir un avis « en live ». Il existe aussi des techniques ethnologiques basées sur l’observation du consomma-teur lors de son utilisation ou de sa consommation du produit dans des conditions naturelles (à domicile, en magasin, etc.). Enfin, dans la veine des approches digitales, des communautés online sont mises en place par certaines marques. « Elles regroupent de quelques dizaines à plusieurs centaines de consommateurs de la marque, qui

Huile d’olive : l’analyse sensorielle a le dernier mot !(par Noureddine Ouazzani, Fondateur et Responsable de l’Agro-pôle Olivier Meknès)La notion de la qualité de l’huile d’olive est habituellement interprétée en termes d’analyses chimiques, à savoir acidité, indice de peroxyde et absorbance à l’ultra-violet, etc. Ces analyses chimiques ne suffisent pas pour évaluer la qualité de l’huile d’olive et les effets combinés des très nombreuses composantes qui participent à former la complexité des arômes et des saveurs de l’huile d’olive. Ce sont plutôt les analyses sen-sorielles qui déterminent et évaluent ces arômes et saveurs. Ces ana-lyses, évaluées à l’aide des attributs positifs et négatifs (défauts), sont actuellement normalisées pour les principaux produits agroalimentaires. Ainsi, une huile classée extra-vierge chimiquement peut être déclassée en courante ou lampante par les analyses sensorielles !L’évaluation des caractéristiques organoleptiques d’une huile d’olive permet de prédire la performance qualitative future d’un produit et même appuyer l’élaboration du planning de sa commercialisation. Mais tout cela doit aussi être basé sur l’éducation nutritionnelle du consommateur marocain et le contrôle de la qualité. Il est inconcevable qu’aujourd’hui le consommateur marocain confonde encore une huile d’olive chômée (c'est un défaut issu d'olives stockées dans des sacs ou entassées ; les olives sont alors déjà fermentées) avec une huile extra-vierge, au vu des efforts consentis par l’agriculteur et l’industriel marocain dans ce sens.

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échangent en ligne leurs avis, leurs impressions et débattent autour de sujets injectés dans la discussion par les modérateurs qualitativistes », nous informe Meryem Bensaid.Il existe également certaines ap-proches mixtes quantitative-quali-tative qui permettent, à l’issue d’un test en CLT (Central Location Test, comme un laboratoire sensoriel), d’interroger quelques consomma-teurs, en sortie de dégustation, afin d’approfondir certains points clés demandés dans le questionnaire quantitatif. « Il existe aussi une complémentarité entre approches quantitatives et descriptives que l’on retrouve dans des méthodes telles la Cartographie Externe des Préférences (PrefMap) », développe Meryem Bensaid. Cette approche combine un test hédonique et une approche descriptive. Dans le même contexte, il est également possible de faire le lien entre perception des caractéristiques sensorielles des produits, apprécia-tion globale par les consommateurs et mesures physico-chimiques réalisées sur ces mêmes produits, à l’aide d’instruments de mesure calibrés. En effet, « les développeurs ont souvent besoin de coupler les caractéristiques sensorielles des pro-duits avec des indicateurs physiques ou chimiques. Ainsi, la détermina-tion du taux de sucre, du pH et de l’humidité relative dans le produit, joue sur le croustillant d’un biscuit et aidera le développeur à retravailler sa recette pour atteindre un produit idéal, défini sur la base des attentes des consommateurs », conclut Mme Bensaid.

Quelle(s) méthode(s) choisir ?Tout industriel sou-haitant réaliser une analyse sensorielle a le choix entre « former en interne un jury de dégustation à même de décrire ses produits, ou bien faire appel à un laboratoire extérieur », indique Blandine Ailloud. Nous l’avons vu, les méthodes à disposition

sont nombreuses et il peut s’avérer judicieux de faire appel à un presta-taire spécialisé pour être bien conseil-lé avant de choisir telle ou telle mé-thode. « Encore faut-il choisir la plus pertinente pour l’entreprise. C’est la connaissance des apports de chaque méthode qui permet à l’industriel de s’orienter vers la bonne méthode. Elles ne répondent pas toutes aux mêmes questions et doivent donc être sélectionnées de manière ad hoc pour chaque nouvelle étude », recom-mande Maryem Bensaid.Quelle que soit la méthode choisie, elle doit être adaptée au cas par cas, chaque problématique étant diffé-rente. Chez tous les prestataires, le sur-mesure est de mise, à l’image de Qualtech : « nous proposons des solutions dites « ad hoc » qui per-mettent d’avoir une approche globale dans l’appréhension du mix produit. C’est-à-dire que chaque projet est le fruit d’une réflexion approfondie en amont des équipes. Nous définis-

sons les objectifs de l’étude avec le client afin de concevoir une métho-dologie sur-mesure. Cette dernière sera créée en fonction des réponses à apporter à l’étude. Elle tiendra compte également de l’optimisation des coûts », propose Laurane Bour-deloux. Concernant le budget justement, il peut être adapté en fonction des be-soins et moyens à disposition. « Nous pouvons proposer aux industriels de faire un choix en termes de méthodo-logies, ou en termes de volume et de paramètres d’étude : nombre de pro-duits à tester, nombre de paramètres à étudier, nombre de consommateurs recrutés pour tester les produits », précise Mme Aillloud. Tout est ques-tion d’équilibre ! Pour Jean-François Clément, « il y a toujours un compro-mis à trouver entre l’excellence scien-tifique et la faisabilité économique en analyse sensorielle. Plus l’effectif de dégustateurs augmente, plus le nombre de répétitions augmente et plus la précision de l’analyse et la robustesse des résultats en profitent, mais le coût associé est aussi plus important. »Plus encore, l’analyse sensorielle peut intervenir à différentes étapes de la vie d’un produit - la méthode adéquate n’étant pas forcément la même selon les besoins propres à chacune de ces étapes ! Ainsi, Maryem Bensaid conseille une utilisation réfléchie et raisonnée de l’outil sensoriel. « Il n’y pas une seule façon d’utiliser les études senso-rielles, qu’elles soient descriptives,

Profil sensoriel de 3 produits, déterminé par méthode descriptive

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De l’importance de la cartographie sensorielle pour caractériser les produits du terroirUne des caractéris-tiques essentielles d’un produit du terroir, encore plus lorsqu’il bénéficie d’un Signe Distinctif d’Origine et de Qualité (SDOQ), ré-side dans la typicité de sa saveur. Il est donc capital d’être capable de mesurer ses carac-téristiques sensorielles afin de pouvoir les mettre en avant, les valoriser et les protéger de la concurrence.Dr Hasnaâ Harrak, Directeur de Recherche à l’INRA - Marrakech, prend ainsi l’exemple de la datte et rappelle que cette filière a bénéficié dès 2009 de la création d’un jury spécifique d’analyse sensorielle au niveau du centre régional de Marrakech de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) : « cette initiative est, à notre connaissance, la première à l’échelle nationale, voire internationale. Ce jury regroupe des membres ayant une grande expérience dans les analyses sensorielles des produits alimentaires comme l’huile d’olive et d’autres fruits. » Pour le secteur emblématique des dattes, qui bénéficie à ce jour de 3 Indica-tions Géographiques Protégées (dattes Bouittob de Tata, Outoukdim de Toudgha Tinghir et Bousthammi noire de Drâa), ce jury permet « d’assis-ter la dynamique de développement des SDOQ des dattes à travers la détermination de leur typicité sensorielle, critère important de la caracté-risation des propriétés d'origine et de distinction », poursuit Dr Harrak.Enfin, la cartographie sensorielle des dattes marocaines offre deux autres avantages. D’une part, elle permet d’orienter la recherche, afin de sélectionner de nouvelles variétés à haut potentiel commercial, dans un contexte haussier du marché des produits du terroir. D’autre part, et c’est valable pour tout produit alimentaire, « elle peut également donner aux acteurs de la filière phœnicicole des éléments pertinents qui serviront de base aussi bien dans le traitement technologique de la datte (à travers l’application de procédés appropriés préservant la qualité), que dans la formulation de produits innovants à base de dattes, répondant aux exigences ou aux préférences du consommateur en termes d’attributs sensoriels », conclut Dr Harrak.

quantitatives ou qualitatives. Les méthodologies doivent être choisies en fonction des objectifs de l’entre-prise et parfois plusieurs approches peuvent répondre à la même ques-tion. En cela, l’analyse sensorielle est assez agile et doit s’adapter aux exigences des industriels qui l’uti-lisent », renchérit-elle.Eurofins conseille donc d’utiliser des études qualitatives en amont, au moment de la définition du concept, afin de s’assurer dans un premier temps que le futur produit sera cohé-rent avec le concept et les attentes des consommateurs. Puis, pendant la phase de développement, les méthodes descriptives seront perti-nentes pour vérifier et faire le tri par-mi les différentes recettes formulées par la R&D, afin de coller au cahier des charges sensoriel préalable-ment établi. En bout de processus, « l’analyse sensorielle permet de valider que le produit va plaire aux consommateurs avant lancement et qu’il sera au moins aussi appré-cié voire meilleur que son principal concurrent. Enfin, elle est également utilisée après lancement d’un produit pour suivre ses performances sur le marché et faire de la veille concur-rentielle », déclare Lyse Dreyfuss.

Une science agile et évolutive« L’évaluation sensorielle est une science vivante en constante évo-lution », affirme Mme Bensaid. En effet, face à un consommateur dont les attentes et les besoins évoluent rapidement et se complexifient, l’analyse sensorielle se fait plus agile pour accompagner les fabricants de produits alimentaires et de boissons. Pour aller plus vite et gagner en effi-cacité sans compromettre la qualité des résultats, de nouvelles méthodes ont été développées. Selon Mme Dreyfuss, « des méthodes descrip-tives « light », ne nécessitant pas forcément un panel entraîné dédié toute l’année à une catégorie de produits, ont vu le jour récemment, telles que le profil CATA (Check-All-That-Apply) ou le profil Flash. Il en est de même pour les approches quantitatives où l’utilisation du digital a permis de tester des concepts en

ligne sur un temps très court. » Au sein des entreprises, la pratique et la formation continue sont nécessaires pour entretenir et faire évoluer le savoir-faire.Au vu de l’intérêt de l’analyse sensorielle dans le processus d’in-novation, pourquoi les industriels marocains y ont encore relativement peu recours ? « Cela viendra ! », estime Jean-François Clément. « À ma connaissance, ce sont surtout des grosses entreprises qui ont actuellement recours à l’analyse sensorielle, notamment pour des produits à l’export, mais pas que.

Dans le secteur laitier, certaines ont développé des structures d’ana-lyse sensorielle pour répondre aux préoccupations de la R&D et de la qualité. Cela se développe lorsqu’il y a une forte concurrence et que les consommateurs sont exigeants », poursuit M. Clément, qui a accom-pagné au Maroc des opérateurs avec des formations intra-entre-prise (formation des jurys d’experts ou des personnes en charge de l’animation du laboratoire d’analyse sensorielle), ainsi que l’école IGA pour la formation des ingénieurs qualité, entre autres.

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Ressources

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Fertilisation des cultures légumières Comment raisonner en agriculture biologique ?L’agriculture biologique dépend fortement de la bonne fertilité des sols. Les engrais et les amendements organiques ont chacun des dynamiques de minéralisation qui leur sont propres et qui varient selon les sols où ils sont apportés. Comment donc choisir son engrais ou son amendement en fonction de la culture et de ses besoins ? Quels sont les éléments à prendre en compte ? Maëlle Depriester, Conseillère en maraîchage au Comité Départemental de Développement Légumier (CDDL) de la Chambre d’agriculture Pays de la Loire, nous répond.

Rachida ATTAR, en collaboration avec Maëlle DEPRIESTER

En agriculture biologique, la gestion de la fertilité des sols est particulièrement essentielle car son maintien

est nécessaire pour la durabilité des systèmes biologiques. Pour autant, les stratégies et pratiques adoptées peuvent être très différentes selon les producteurs. Citons par exemple les rotations des cultures, l’introduc-tion des couverts végétaux, l’apport de matières organiques et le travail du sol.

Un sol fertile, c’est quoi ? Le sol est, par définition, un en-semble de vides et de matières minérales et organiques, structurés et organisés par l’activité biologique. Il comprend en effet 50% de vide, 45% de matières minérales et 5% ou moins de matières organiques.Un sol fertile doit avoir, en outre, une composition riche et féconde ca-

pable d’approvisionner les éléments nutritifs (N,P,K) qui permettent aux plantes de développer leurs racines pour s’ancrer, retenir l’humidité et évacuer l’eau en excès. La fertilité d’un sol peut donc être améliorée par un amendement qui va nourrir le sol, qui à son tour nour-rira la culture. La fertilisation, quant à elle, vise à nourrir directement la culture par l’apport d’un engrais.

Choix des amendementsUn amendement est une substance incorporée au sol afin d’améliorer ses propriétés physiques et in fine la qualité agricole. Pour garantir une agriculture biologique plus produc-tive, le choix d’un amendement s’effectue selon :- Le rapport C/N ou le rapport mas-sique carbone sur azote de l’amen-dement. Il s’agit d’un indicateur de la capacité d'un produit organique à se

décomposer plus ou moins rapide-ment dans le sol. Un apport avec un C/N < 10-15 apportera peu d’humus, tandis qu’avec un C/N > 10-15, l’ap-port est plus difficile à digérer pour la vie microbienne, ce qui permet une libération en minéraux plus étalée dans le temps et un apport en humus supérieur. Les apports organiques qui ne font pas d’humus sont les sti-mulants de la vie microbienne, voire les éléments minéraux directement utilisables notamment les précur-seurs de MOF (Matières Organiques Fugitives ou facile à dégrader) tels que le lisier, les fientes de volailles, la farine de plumes, etc. Les ap-ports organiques qui font de l’humus sont les précurseurs d’humus (les grandes molécules cellulosiques, li-gneuses et polymères végétaux) tels

Le choix des engrais se fait selon : • La disponibilité du produit • Sa composition (équilibre N,P,K – origine, formulation) • Son cahier des charges de production • La facilité d’épandage • La place de la culture dans la rotation, etc.

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Agriculture

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que le fumier, le compost de fumier, le compost de déchets verts, etc.- L’ISMO (Indice de Stabilité de la Matière Organique) ou apport d’humus potentiel (1 an après épan-dage). Il représente le rapport entre la part d’amendement minéralisée et la part dédiée au sol, 1 an après épandage pour 1 tonne d’amende-ment. Par exemple pour un ISMO de 50, il faut considérer que la moitié de l’apport sera minéralisée.

Choix des engraisLe choix de l’engrais se fait essen-tiellement par rapport à l’azote (N) et au potassium (K) de l’apport, et se raisonne surtout à partir de l’azote en utilisant la méthode du bilan : apport = besoin de la culture – minéralisa-tion naturelle du sol (qui doit aussi prendre en compte les reliquats des cultures précédentes (couverts, légu-mineuses et azote fixé). L’objectif est d’équilibrer les fournitures d’azote et les besoins des cultures.Pour ce faire, le besoin de la culture est estimé ou calculé à l’aide de tables de référence ou de modèles. Il dépend des conditions pédoclima-tiques et du système de culture. La collecte précise de ces informations est donc primordiale pour obtenir un conseil de dose d’azote adapté à la situation. La minéralisation du sol est, quant à elle, sous l’influence du climat, notamment la température et l’hu-midité. La minéralisation est la plus élevée en conditions chaudes et humides. Plus que des différences entre les régions, c’est surtout la variation annuelle de la minéralisa-tion qui est à prendre en compte. En

Minéralisation de l’azoteLa minéralisation de l’azote est le passage de la forme organique à la forme minérale. La première étape de ce processus, l’ammonification (ou protéolyse), concerne la conversion de l’azote organique en am-monium (NH4+) sous l’action de micro-organismes hétérotrophes qui utilisent des substrats carbonés comme source d’énergie. L’azote et le carbone sont également utilisés dans la constitution de la biomasse microbienne et des métabolites microbiens. Dans des conditions de pH et humidité ni trop faibles ni trop élevés, l’ammonium est converti en nitrate (NO3–) par des bactéries autotrophes lors de la seconde partie du processus : la nitrification.

hiver, l’humidité est élevée mais la température est faible alors qu’en été, c’est la température qui est élevée et l’humidité faible - c’est ce qui limite la minéralisation sur ces périodes. Le printemps et l’automne sont donc les saisons les plus favo-rables à la minéralisation du sol, d’où l’intérêt d’avoir un couvert végétal à ces époques pour valoriser le flux d’azote.

Des essais sur le terrainEn 2018, le Comité Départemental de Développement Légumier (CDDL) de la Chambre d’agriculture des Pays de la Loire en France a réalisé des tests de vitesse de minéralisa-tion de différents couples amende-ments / engrais organiques sur sol nu et sur des cultures de salades. Les essais ont été mis en place en été, sous serre plastique et en plein champ dans la région des Pays de la Loire.« Les résultats nous ont montré que les engrais que nous avons testé (Bochevo, Org’huon, Fertigonia liquide 4-2-6, Azoplum, Guanumus, Vita 5) se comportent tous de façon

relativement proche en termes de vi-tesse de minéralisation. La libération d’azote est importante dans les 3 à 4 semaines qui ont suivi l’épandage de l’engrais, avec dans l’essai sous serre plastique un écart de plus de 50 uN (Unités d’azote) par rapport au témoin non fertilisé. Dans l’essai en plein champ, l’écart est moindre, 15 à 20 Unités, car l’apport de départ est moins important (lessivage, sol plus froid et plusieurs autres raisons pouvant expliquer cette différence) », explique Maëlle Depriester.« Dans les deux essais, la libération de nitrates diminue progressive-ment jusqu’à rejoindre le témoin non fertilisé au bout de 6 à 8 semaines. Ces résultats s’observent dans divers essais que le CDDL a pu mettre en place. Les engrais ont globalement des comportements qui sont assez proches en termes de cinétique de minéralisation. La vitesse dépend plus de la nature du sol (sableux, limono-sableux….) et de son histoire (pratiques de travail de sol, de cou-verts, ….) », conclut-elle. Pour résu-mer, en agriculture biologique, ce qui doit guider le choix de l’engrais c’est plutôt sa disponibilité, sa composition en fonction des besoins de la culture à fertiliser et éventuellement les de-mandes du cahier des charges.

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Avec leur large portefeuille d'extraits, d’arômes et leurs technologies de pointe, les aromaticiens proposent de multiples ingrédients pour créer des bières à la hauteur de l’imagination grandissante et de plus en plus débordante des consommateurs.

Formulation des boissonsÀ la recherche de la bière parfaite

Ranbir KOONER,Marketing Manager EMEA chez Sensient Flavors | Sweet and Beverage Europe

En matière de bière, les consommateurs ont soif de nouvelles expériences gustatives. Le marché,

plus créatif et diversifié que jamais, innove en proposant de nouvelles re-cettes aux notes de fleurs, d’herbes, d’épices, de légumes et même de bières artisanales, signant le grand retour d’une certaine forme d’authen-ticité. D’autre part, avec l’essor des panachés et des bières light et sans alcool, la frontière avec l’industrie des sodas se dissipe peu à peu. Se-lon Global Market Insights, le marché mondial de la bière sans alcool était en 2016 supérieur à 13,5 milliards de dollars et devrait atteindre un taux de croissance annuel de plus de 7,5% d’ici 2024. Pour les brasseurs et les fabricants souhaitant tirer profit de cette croissance, les fournisseurs proposent des panels complets d’arômes, d’extraits, d’ingrédients ainsi que des solutions techniques pour les accompagner dans le dé-veloppement de bières innovantes, avec ou sans alcool.

De l’ambitionDepuis 2016, 17% des nouvelles bières lancées sur le marché européen sont aromatisées, ce qui constitue une augmentation de 15% par rapport aux quatre an-nées précédentes. En parallèle, les consommateurs d’Europe de l’Ouest adoptent une attitude de plus en plus

responsable vis-à-vis de l’alcool, en consommant des bières à faible titre alcoolique : selon Euromonitor, un cinquième des adultes et un quart des 16-24 ans dans le monde s’abs-tiennent de boire de l’alcool. La baisse de la consommation d’alcool est un important moteur de croissance pour l’industrie des bois-sons, en particulier celle des sodas et des bières à 0%, dont les marchés tendent à converger progressive-ment. Si l’industrie de la bière tradi-tionnelle stagne depuis plusieurs années, celle des boissons sans alcool connaît une croissance sans précédent. Les sta-tistiques de Kantar montrent que, au Royaume-Uni, les ventes de bière non alcoolisée ont augmenté de 58% l’an dernier.Parmi les groupes

moteurs de cette nouvelle tendance, les milléniaux jouent un rôle majeur, eux, qui, sans cesse, sont en quête de produits plus innovants et exo-tiques, comme les boissons hybrides ou encore les bières aromatisées, pour lesquelles une croissance rapide est attendue entre 2019 et 2023. Mintel recense à ce jour plus de 250 lancements de produits an-nuels en Europe.

En quête de naturalitéL’intérêt des consommateurs pour les ingrédients naturels grandit dans de nombreux domaines. Pour répondre à cette tendance et gagner la confiance des consommateurs, les brasseurs recherchent des extraits naturels pour leurs bières. Le clean-label, la transparence, la qualité et la tradition ainsi que les ingrédients naturels permettent de répondre à leur demande d’authen-ticité mais aussi de transmettre le caractère particulier d’une bière.À titre d’illustration, la gamme Sen-sient Natural Extracts™ (extraits naturels FTNS - « From The Named Source » - d’origine botanique et bio-logique) de Sensient Flavors donne

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Ingrédients

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libre cours à la créativité des fabri-cants, avec ses 6 familles d’extraits, présentant chacune ses propres spécificités :- La gamme « Herbes » offre d’auda-cieuses notes fraîches qui apportent une délicieuse subtilité aux profils;- La gamme « Épices » permet de créer des profils de saveurs chaudes et aromatiques ;- La gamme « Agrumes » représente l'essence pure des citrus, à matu-rité, tandis que les extraits naturels d’autres fruits révèlent des notes rafraîchissantes et croquantes, aux tons doux et sucrés ;- La gamme « Légumes » contribue à ajouter des notes naturelles sur-prenantes ;- La gamme « Fleurs et houblons » donne des profils frais et puissants complétés par de subtiles notes sucrées ;- La gamme « Thés, cafés et cacaos » allie l'essence terreuse des feuilles au caractère complexe des fèves.

L’art du métierEn plus de rechercher un goût exceptionnel, les consommateurs d'aujourd'hui ont soif de caractère et d'artisanat. La gamme « Extraits de bois » répond parfaitement à cette demande. Les extraits de bois permettent en effet d’obtenir des boissons alcoolisées au goût authen-tique, tout en ajoutant profondeur et complexité aux bières et aux pana-chés.Les extraits de bois aident les fabri-cants à développer des profils de qualité supérieure et des produits « clean label ». Ils permettent de créer naturellement des profils sub-

tils qui ajoutent du caractère et une fini-tion lisse. La gamme « Extraits de bois » permet également de se soustraire aux longs et coûteux processus de vieillis-sement en fût. Quels que soient les ingrédients choisis et le résultat escompté, le brassage artisa-nal est un art. Or, optimiser le profil de

toute bière alcoolisée confronte les fabricants à des défis : équilibrer la perception de l'alcool avec celles des autres ingrédients et couvrir les éven-tuelles notes désagréables de certains composants de base. « Parfois, tenter de perfectionner un élément peut déséquilibrer les autres », explique Ranbir Kooner, Marketing Manager EMEA de Sensient Flavors.Pour résoudre ce problème, les aro-maticiens développent des solutions de masquage. « Les solutions de masquage de notre portefeuille contribuent à rééquilibrer le profil gustatif des produits », assure Ran-bir Kooner. « Cela permet à l’arôme désiré de reprendre le dessus, que ce soit en masquant le goût de l’alcool, en réduisant l'amertume ou l'astringence, en atténuant l'acidité ou en augmentant la perception de l'alcool ».

Peu d’alcool, beaucoup de goûtL'intérêt croissant du public en matière de santé et de bien-être est une aubaine pour le marché de la bière light et sans alcool. Il s’agit de la catégorie qui connaît désormais la plus forte croissance dans le monde. Entre 2012 et 2016, la vente au détail du segment, particuliè-rement élevée en Europe de l’Ouest qui a la plus grande part du marché mondial, a augmen-té de 20%. Cepen-dant, de nombreux consommateurs

considèrent encore la bière sans alcool comme une pâle imitation de la « vraie » boisson. Les fabricants doivent donc développer les meil-leurs concepts possibles afin de faire évoluer cette idée. À cette fin, il est essentiel de donner un vrai profil de bière à ces produits pour ne pas perdre l’intérêt des consommateurs.

Information, innovation et inspirationQu’il s’agisse de bières aromati-sées, artisanales, light, sans alcool ou de tout autre type de boissons gazeuses, les aromaticiens déve-loppent des solutions innovantes basées sur les besoins du marché. Les fabricants de bière peuvent ainsi puiser dans les solutions proposées pour y trouver des informations sur les attentes des consommateurs et de l’inspiration pour développer des produits répondant à leurs de-mandes.

À propos de Sensient FlavorsSensient Flavors utilise des technologies exclusives pour créer des compositions aroma-tiques avec une réelle valeur ajoutée ainsi que des solutions sur- mesure dans les segments des boissons et des en-cas. L’entreprise est une division de Sensient Technologies Corpo-ration, l’un des premiers fabri-cants mondiaux de colorants, d’arômes et de parfums. Sen-sient Flavors compte, parmi ses clients, les principales entre-prises internationales représen-tant les plus grandes marques.

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Solutions Fournisseurs• CONDITIONNEMENT

Sorma. Un emballage léger et recyclable pour fruits et légumes

Sormapeel est la nouvelle solution inédite (brevet en cours) du groupe Sorma, après plusieurs années de développement. Pratique, écono-mique, à faible impact sur l'environ-nement et, dans la version de 1 kg, avec un poids inférieur à celui d'une pièce de 1 centime, Sormapeel est la solution du groupe pour l'économie circulaire.Compatible avec toutes les ma-chines de conditionnement des fruits et légumes Sorma, son adoption ne nécessite aucun investissement ou modification des machines déjà présentes sur site.L'élément novateur est une bande de papier « pelable » (d'où le nom « Sormapeel »), autrement dit facile-ment retirable par le consommateur qui, par conséquent, pourra vite trier le plastique et le papier. De plus, la solution contient, en moyenne, moitié moins de plastique qu’un emballage traditionnel, et ce plastique est totale-ment recyclable : en une seule ma-tière, 100% PE (polyéthylène haute densité) ou 100 % PP (polypropy-lène), cet emballage simplifie et accélère encore plus la récupération du matériau. La bande de papier apporte de mul-tiples avantages. Non seulement elle renforce la solidité, mais elle permet également d'avoir un film plastique 70% plus fin par rapport à la norme : le papier protège la très fine couche de plastique qui compose le film. Cette innovation est également moins coûteuse.

• Bande de papier pelable• 50% de plastique en moins• Emballage très léger

• PROCESS

Siemens. Solution clé en main pour la digitalisation des PMI et ETI

Alors qu’aujourd’hui l’In-dustrie 4.0 est une réalité, certaines PMI ou ETI ont encore du mal à s’enga-ger dans cette démarche, jugée parfois compliquée et abstraite. Face à ce constat, Siemens révolu-tionne le marché et lance une solution clé en main : la Edge Factory Box. Cette solution facile d’accès permet d’accompagner les industriels dans les 3

étapes clés du management de données industrielles : collecter, formater et exploiter. L’exploitation immédiate des données vise à optimiser les chaînes de production, minimiser les temps d’arrêt et maîtriser les risques.Simple à installer sur une machine ou une ligne de production, elle permet d’exploiter les informations provenant d’un parc où les données demeurent mal explorées. Véritable Smartphone de l’industrie, elle donne la possibili-té, au travers d’apps intégrées, d’analyser les données pour optimiser les chaînes de production, minimiser les temps d’arrêts ou, encore, maîtriser les risques. Solution complète et packagée, elle inclut la box avec connectivité, les 7 apps natives et le support technique (audit de clarification technique, mise en service et formation) pour un prix unique de 10 000 € HT.

• Simple à installer• 7 apps intégrées• Exploitation immédiate des données

• HYGIÈNE

Claranor. Module standard de stérilisation par lumière pul-sée

Le Claranor In-line, module de déconta-mination « prêt à intégrer », permet de standardiser, pour les équipementiers et les fabricants, l’intégration de la solution lumière pulsée Claranor sur les lignes de remplissage. Compact, polyvalent (stérilisation des emballages pots ou films), simple d’uti-lisation, ce module est facile à intégrer sur une ligne neuve ou existant. Perfor-mant, il atteint 3 à 5 log de réduction en seulement 1 flash sur les bactéries et moisissures, le tout sans risque de résidu chimique et sans utilisation d’eau.Pour les équipementiers, le module Claranor In-line leur permet d’intégrer di-rectement l’efficacité de la Lumière Pulsée Claranor sur leur ligne de remplis-sage sans avoir à acheter un équipement complet de décontamination.

• Solution écologique et économique• Qualité microbiologique garantie des emballages• Module facile à intégrer

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Nouveautés

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• INGRÉDIENTS

Beneo. Confiseries sans sucre aux saveurs du monde

La nouvelle « Sweets Collec-tion » de Beneo est un assor-timent de bonbons durs sans sucre aux saveurs du monde entier, s’inscrivant dans les tendances « plaisir sain » et « immersion sensorielle » qui dominent actuellement le mar-ché des confiseries.Conçue pour inspirer les fabricants, cette gamme a été élaborée par Beneo en collaboration avec Symrise. Des spécialistes localisés en Europe, en Amérique du Nord et en Asie ont goûté et identifié des combinaisons de saveurs en accord avec les tendances de consommation de chaque région. Les bonbons sont à base d’Isomalt, substitut de sucre naturel de Beneo, fabriqué à partir de betterave sucrière. Isomalt offre un profil édulcorant similaire au sucre mais avec deux fois moins de calories.Les échantillons de la « Sweets Collection » comportent ainsi les bonbons sans sucre suivants :- Garden Chills : un bonbon bicolore, vert et jaune, au goût rafraîchissant de citron, de lime et de menthe verte qui rappelle les chaudes journées d'été d’un jardin italien ;- Yuzu Candy : un bonbon dur au goût tropical et rafraî-chissant de yuzu, un agrume japonais qui évoque les voyages lointains ;- Tropical Blossom : un bonbon torsadé aux saveurs frui-tées de fleur d'oranger, d’hibiscus et d'orange sanguine, telle la brise estivale d'Amérique du Sud.

• Bonbons à base d’Isomalt• Collection de 3 saveurs• Immersion sensorielle et saveurs authentiques

Metarom. Caramel stable à la cuisson

La gamme Cara’Sens de Metarom s’élargit avec le lancement d’un caramel stable à la cuisson. Dédié au secteur de la boulangerie, viennoiserie et pâtisserie, il offre aux industriels une solution gourmande pour le fourrage avant cuisson. Savoureux et performant, il a été spécialement développé

pour résister à des températures très élevées (>200°C) pendant plusieurs minutes. Il conserve après cuisson sa texture onctueuse et authentique.Ce caramel Bakestable est spécialement adapté au fourrage : croissants, pains, chaussons, rolls, brownies. Il n’interfère pas avec la matrice : pas de bulles, d’écoule-ments ou de cavités, il n’altère pas la pousse de la pâte ou le feuilletage. Il est également stable à la congélation.Le caramel se décline en différents profils : Toffee, Cara-mel salé et Caramel au beurre salé.

• Résiste aux températures >200°C• Stabilité de la texture onctueuse• Sans interférence avec la matrice

Nactis Flavours. Saveurs proche-orientales salées et sucrées

Nactis Flavours vient de lancer une nouvelle gamme de saveurs ethniques : 5 références sucrées et 5 références salés inspirées de l’une des cuisines les plus appréciées au monde : la cui-sine Levantine. Cette gamme répond à 3 tendances de marché majeures : Naturalité, Découverte et Authenticité. Elle se compose de produits

naturels : arômes naturels, mélanges d’épices, de poudre de légumes et d’écorces de fruits. Les saveurs choisies, invitant au voyage et à la découverte, ont pour objectif de faire découvrir aux consommateurs des goûts et arômes parfois peu connus. Les notes s’inspirent ainsi de re-cettes traditionnelles de cette région du monde, comme le mix d’épices Tajine ou l’arôme naturel rose/miel, mais aussi des notes plus originales comme un arôme naturel Mahaleb ou un mélange d’épices Baharat.Ces nouvelles notes sont destinées à diverses applica-tions sucrées et salées : des plats préparés aux snacks, en passant par les produits laitiers et les boissons.

• 5 références sucrées et 5 salées• Produits naturels• Saveurs classiques ou originales

Sensient Flavors. Une boite à outils pour s’inspirer des saisons

Sensient Flavors présente sa toute nouvelle Bakery Toolbox, une boite à outils composée de 4 gâteaux mi-niatures, chacun représen-tant une saison de l’année. Ces échantillons de dégus-tation permettent de démon-trer l’expertise de l’entreprise en termes de saveur, de texture et de couleur, et de fournir aux fabricants des idées inspirantes pour les aider à créer des offres originales en fonction des saisons.Pour le printemps, Sensient Flavors suggère une combi-naison légère de saveurs vanille et fleur de cerisier, avec un apport de texture croquante grâce à des morceaux de meringue parfumée à la fleur de cerisier. Pour l’été, il s’agit d’un gâteau marbré au citron et la framboise, répondant à la demande croissante pour des couleurs vives. L’automne associe la génoise au sirop d’érable et au caramel avec une crème au beurre au whisky et au sésame noir, pour une combinaison de saveurs inédite. Le décor est parfumé à la cannelle. Enfin, le gâteau représentant l’hiver, à la noix de coco, est accompagné d’une crème aux fruits rouges et d'une décoration au fondant pour un effet rafraichissant.Cette boite à outil s’adresse à de multiples applications : boulangerie bien sûr mais aussi confiserie, produits laitiers et boissons.

• 4 gâteaux pour 4 saisons• Saveurs et combinaisons inat-tendues• Pour boulangerie, confiserie, produits laitiers et boissons

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Zakia KASSIMI

BlockchainUne révolution dans la transparence agroalimentaire De l’agriculteur au consommateur, l’agroalimentaire est un écosystème complexe, dont l’enjeu est de pouvoir retracer l’intégralité de la chaîne d’approvisionnement et réduire les coûts de rappel. Désormais, la blockchain permet de migrer vers un processus 100% digital permettant d’accélérer les procédures et réduire les erreurs. Chaque étape du cycle de production est cartographiée en temps réel et enregistrée de manière sécurisée et immuable. Objectif : améliorer la traçabilité et la qualité des produitsafin de rassurer le consommateur

La blockchain est une tech-nologie de stockage et de transmission d’informations. C’est une base de données

contenant l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisa-teurs, depuis sa création. Sécurisée et distribuée, elle est « partagée entre plusieurs acteurs, où chaque participant doit approuver chaque transaction », explique Maxine Roper, Co-fondatrice de Connec-ting Food, plateforme digitale de solutions de blockchain. « Il s'agit d'une transaction d'enregistrement de base de données distribuée par ordre chronologique, principalement construite à partir de 3 technolo-gies : cryptographie à clé privée, réseau Peer2Peer et un programme (protocole Blockchain) », confirme Toufik Ridani, Fondateur de Archy-tas Blockchain Consultancy and technologies. Pour simplifier cela,

M. Ridani recoure aux analogies : « imaginez un système de coffre-fort massif rempli de rangées de boîtes de dépôt. Chaque coffret est en verre, permettant à chacun de visualiser le contenu du coffret, tout en n’ayant accès qu'au sien, pour lequel lui a été attribuée une clé unique à identifier pour le public. Lorsqu'une personne ouvre une nouvelle boîte de dépôt, elle obtient une clé privée, unique également, qui ne peut être dupliquée. »

La blockchain a des principes« Les consommateurs sont à la recherche de la transparence, le prix n’est plus le 1er facteur de différenciation. Le digital est une véritable opportunité de mener la révolution de l’alimentation : grâce à la blockchain, nous avons le pouvoir de rendre l’alimentation

meilleure », s’exprime Mme Roper. D’un côté, la blockchain repose es-sentiellement sur la transparence. Les données échangées étant accessibles à tous, cette technolo-gie lutte contre l’opacité des supply chains. En effet, les acteurs de la chaîne logistique peuvent y ins-crire chaque étape du processus de fabrication d’un produit alimen-taire, depuis sa production jusqu’à son lieu de vente. Cette traçabilité assure l’identification de problèmes éventuels et permet d’intervenir quasi-instantanément. D’un autre côté, la rapidité et la sécurisation des échanges font également partie des principes de la blockchain. Grâce à cette nou-velle technologie, les informations sont échangées en seulement quelques minutes, une fois leur fiabilité validée, et sont dupliquées sur plusieurs réseaux pour en as-surer la sécurité. En outre, le mode de fonctionnement de la blockchain favorise la collaboration entre les différents maillons de la supply chain agroalimentaire. Les informa-tions échangées sont vérifiées par les utilisateurs du dispositif, puis peuvent être consultées par les producteurs, les distributeurs, voire les consommateurs.

Blockchain en agro-alimentaire : avantages pour tous les acteursAvec l’implémentation d’une blockchain, tous les acteurs de la chaîne agroalimentaire obtiennent

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un accès autorisé à des informa-tions connues et fiables, sur l'ori-gine et l'état des produits. Pour un producteur, toute tentative de modification d’un produit est immédiatement détectée, noti-fiée, et peut être traitée avant de parvenir au distributeur. Pour ces derniers, si un produit non-désiré s’installe par erreur sur les rayons, il est facilement identifié et retiré, alors qu’aujourd’hui, il faut plu-sieurs jours, voire des semaines, pour remonter le long de la chaîne d’approvisionnement. Une faille démontrée durant l’été 2017 lors de l’affaire des œufs contaminés en Europe. Avec la blockchain, la remontée d’information aurait été immédiate, évitant ainsi de coûteux retraits de lots entiers, quand seuls quelques produits sont incriminés. Enfin, pour les consommateurs, la transparence qu’offre la blockchain est un élément rassurant. Ces der-niers ont en effet la garantie qu’une étiquette « dit vrai », et peuvent adapter leur consommation en fonction de leurs besoins spéci-fiques (préférence de provenance, conditions d’élevage ou de culture, etc.)

Blockchain : testée et approuvée Bien que la blockchain ne soit encore qu'à un stade de dévelop-pement embryonnaire, des tests ont été réalisés par les géants du secteur agroalimentaire pour vérifier sa viabilité. Dix groupes agroalimentaires (Nestlé, Unilever, Walmart, Dole, Driscoll’s, Golden State Foods, Kroger, McCormick and Company, McLane Company et Tyson Foods) ont ainsi intégré la blockchain pour travailler sur la traçabilité des denrées périssables et prioriser les domaines où la technologie pourrait être utile.Walmart, qui a mené une étude de faisabilité en 2016 de la blockchain sur la viande de porc en Chine, a annoncé en juin dernier avoir mis seulement quelques minutes pour retracer l’origine de ses produits, contre plusieurs jours auparavant. Dans les données suivies figurent l’origine du produit, le numéro de

lot, les informations sur l’usine et les méthodes de traitement, mais aussi la date d’expiration, la température de conservation, ou encore des détails sur la distribu-tion. « Le même acteur témoigne d’un partenariat avec IBM, où un écosystème, appelé IBM Food Trust et constitué de producteurs, fournisseurs, fabricants, détaillants et autres, créent un système ali-mentaire plus intelligent », rappelle M Ridani.Dans le même sens, Carrefour a annoncé, en février 2017, l’utilisa-tion à venir de la blockchain dans sa chaîne logistique, afin d’assurer la transparence de ses filières ani-males. Tout au long du cycle de vie du produit, les acteurs de la chaîne renseignent dans la blockchain les informations sur les articles qu’ils produisent, transforment ou distribuent. En fin de cycle, le consommateur peut, en flashant un QR code, retrouver l’ensemble des informations de son produit. Cette solution permet à Carrefour d’offrir plus de transparence à ses clients et d’assurer un meilleur suivi du produit.Autre exemple : Archytas Blockchain Consultancy a collaboré avec des leaders politiques et re-ligieux de la chaine d’approvision-nement pour créer la plateforme

« Halal Life ». L’objectif est de résoudre le problème de la chaîne d’approvisionnement du Halal à une échelle mondiale. « L’entre-prise a adopté les mêmes principes qu’IBM Food Trust pour construire un écosystème personnalisé, qui rationalise l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement Halal, tout en interconnectant les matières pre-mières aux produits finaux, et en intégrant les contributions de toutes les parties prenantes », annonce M. Ridani. Ainsi, l’écosystème Halal Life conjugue la sécurité mon-diale, la réduction de la fraude, la confiance en la marque, la durabili-té et l’efficacité. Enfin, lors de la dernière édition du Salon International de l’Agricul-ture de Paris (SIA), du 27 février au 1er mars derniers, Connecting Food a mis en lumière les derniers produits alimentaires tracés par la blockchain : lait, canards, jambon, légumes et biscuits. « Sur ces produits, un QR code permet aux consommateurs de découvrir toute la filière et de connaître précisé-ment (lot par lot) les agriculteurs/éleveurs qui ont fabriqué leur produit », indique Mme Roper. Au-jourd’hui, les clients de l’entreprise, dont Ingredia Dairy Experts, Coop et Invivo, témoignent de l’efficacité de ses solutions.

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oc

Cette sélection de nouveaux produits du Maroc est une veille marketing de FOOD Magazine.

Donnez de la visibilité à vos produits

Vous souhaitez faire connaître un de vos nouveaux produits, cette rubrique « Espace Nouveautés » vous est

gracieusement réservée. Il vous suffit de nous faire parvenir

une photo, accompagnée des informations requises.E-mail :

[email protected]

Connétable Sardines sans Arêtes & sans Peau à l’Huile d’Olive Vierge ExtraSardines sans arêtes et sans peau à l’huile d’olive vierge extraFabricant : ConnétableImportateur : Foods & Goods- Sardines, huile d’olive vierge extra, sel.- Poids : 140 g- Prix : 18 DH- Autres références : citron, sauce tomate à l’huile d’olive, piment à l’huile d’olive.

Zanuy Tortilla Chips NachosLes chips de tortilla nachos original sont

à base de maïs frit et sont fabriqués avec de l’huile de tournesol. Sans gluten, sans arômes artificielles et sans couleurs artificielles.Fabricant : ZanuyImportateur : Food Group Trading- Maïs, huile de tournesol, sel. - Poids : 45 g- Prix : 6,90 DH- Autres références : cheese, mexican.

Valencia Essentiel Anti-Ox Santé et Bien-être KiwiBoisson au jus de kiwi à base de jus et de concentré de jus de fruits, teneur en fruits 35% minimum. Produit marocain sans conservateurs.Fabricant : AJP Agro Juice Processing- Eau, jus de purée de kiwi (20%), jus reconstitué de concentré de kiwi (15%), sucre, acide citrique (E330), arôme, épais-sissant (E440, E466), colorant naturel (E141).- Volume : 1L- Prix : 11,95 DH

Blekis Dwist Cookies6 biscuits cookies aux pépites de chocolat.Fabricant : Biscuiterie Moderne Zine- Farine de blé, pépites de chocolat (20%), sucre, graisse végétale, beurre, sucre inver-ti, lait écrémé en poudre, lactosérum en poudre, poudre à lever (bicarbonate d’ammonium, bicarbonate de sodium), sel, arôme, émulsifiant (lécithine de soja), pyrophosphate de sodium.- Poids : 46 g- Prix : 2 DH

Gervais Fromage à la CrèmeFromage à la crème sans gluten.

Fabricant : Centrale Danone- Fromage blanc, crème pas-teurisée, protéines de lait, eau, coagulants (amidon, agar-agar,

xanthane), sel, arôme, conservateur (sorbate de potassium).

- Poids : 170 g- Prix : 12,95 DH

Lalla Mennana Confiture de FraiseConfiture de fraise allégée en sucre.Fabricant : Casa Agro Alimentaire- Fraise, sucre, eau, épaississants (E1422-E412), conservateurs (E202, E330), co-lorants (E124, E150d), édulcorant (acésulfame). - Poids : 300 g- Prix : 5 DH- Autre référence : abricot

Gastone Lago Mini Party Cocoa Sugar Free Gaufrettes avec fourrage au cacao, sans sucre.Fabricant : LagoImportateur : Foods & Goods- Plaquette avec crème de cacao (74%) avec édulcorant : édulcorant, farine de blé, huile de coco, poudre de cacao allégée en matières grasses (11% dans la crème), émulsifiant : lécithines de soja, sel, agent levant : hy-drogénocarbonate de sodium, extrait de vanille. - Poids : 125 g- Prix : 15 DH

- Autres références : noisettes

Chamsse Riz JauneRiz jaune.Fabricant : Hajimas- Poids : 1 kg- Prix : 13,80 DH

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Lancements

Eat Real Quinoa Chips Sour Cream & Chives FlavourChips de quinoa au goût de la crème sure et de la ciboulette, healthy & vegan. Élaborées à partir d’ingrédients naturels et sans com-pléments artificiels. Fabricant : Eat RealImportateur : Foods & Goods- Farine de quinoa (29%), farine de maïs, farine de riz, amidon de maïs, farine de lentilles, huile de colza, fa-rine de pois, sucre, sel, crème sure et assaisonnement à la ciboulette (2,5%) (farine de riz, poudre d'oignon, sel, sucre, extrait de levure en poudre, arôme naturel, poudre d'ail, herbe (ciboulette), acide citrique).- Poids : 30 g- Prix : 12 DH- Autres références : quinoa chips sweet chilli et quinoa puff white cheddar

Pikarome Moutarde à l’Ail et PersilMoutarde à l’ail et persil, savoureuse et parfu-mée.Fabricant : VCR Sodalmu- Eau, graines de moutarde, vinaigre, ail (10%), sel, persil (2%), acidifiant : acide citrique, sucre, antioxydant : disulfite de potassium, épice (cur-cuma), arômes.- Poids : 200 g- Prix : 15,50 DH

Vita Meal Céréales 5 légumes Contient 23 vitamines et minéraux. Sans gluten, sans conservateurs ni colorants. Aliment adapté aux bébés (dès 6 mois), aux enfants et adultes.Fabricant : Agro-Food Industrie- Farine de riz, préparation laitière, malthodextrine, sucre, carotte, poi-reau, épinard, tomate, haricot vert, calcium phosphate tribasique, ma-gnésium sulfate, prémix de vitamine.- Poids : 200 g- Prix : 28 DH- Autres références : riz lait carotte, riz au lait

Jordans Country Crisp Céréales Complètes & Chocolat au LaitPépites croustillantes de céréales complètes avec des morceaux de chocolat au lait extra fin. Sans arôme artificiel, colorant ni conservateur. Source naturelle de magnésium et de fibres.Origine : Royaume UniFabricant : Ab Foods Polska - Céréales complètes (57%) (flocons d’avoine, flocons d’orge, farine d’avoine), sucre, morceaux de choco-

lat au lait extra fin (14%) (cacao : 32% minimum) (sucre, beurre de cacao (23%), poudre de lait entier (22%), pâte de cacao, émulsifiant : lécithine de soja, arôme naturel), huiles végétales (huile de colza, huile de palme), farine de riz, noix de coco sé-chée, arôme naturel. Peut contenir également du blé, du seigle, des noix.- Poids : 550 g- Prix : 35,95 DH

Ifoulky Amlou à base d’ArachideAmlou à base d’arachide, sans conservateurs.Fabricant : Ste Ifoulki Aharouay- Arachides, sucre, huile végétale, sel, graines de fenouil. - Poids : 500 g- Prix : 5 DH

Sante Go On Energy Barre énergétique noix – chocolat pour les personnes actives. Enrichie en vitamines, magnésium et guarana, elle fournit les nutriments essentiels dont la personne a besoin.Fabricant : SanteImportateur : Food Group Trading- Arachides 25,5%, chocolat au lait 25% (sucre, beurre de ca-cao, lait entier en poudre, pâte de cacao, émulsifiant : lécithines (soja), arôme naturel de vanille), sirop de glucose, humectants : glycérol, maltodextrine, sucre de canne, huile de tournesol, caramel 2,4% (sirop de glucose, sucre), lait écrémé en poudre, sel de mer, arôme naturel, émulsifiant: lécithines (soja), subs-tances enrichissantes : magnésium, vitamine C, niacine, vita-mine E, acide pantothénique (B5), vitamine B6, thiamine (B1), vitamine B12; extrait de guarana 0,5% (maltodextrine, extrait de guarana, caféine 0,05%). - Poids : 45 g- Prix : 6,90 DH- Autres références : vitamin

Milky Candy Tereyagli Sutlu SekerBonbons au lait et au beurre embal-lés individuellement.Fabricant : Beyazpinar Seker Ve Seker MamulleriImporatateur : Bim Maroc- Sucre, sirop de glucose, beurre, huile végétale, lait en poudre, lé-cithine, arôme : vanille, sel, colorant (caramel (E150a-d)).- Poids : 100 g

- Prix : 12,90 DH

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LancementsMondeMarchés

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deFRANCESojasun Nature Sans SucreDessert au soja fermenté nature sans conservateur, sans colorant ni arômes artificiels. Source de calcium et vitamine D2. Riche en protéines végétales. Produit garanti sans gluten et sans OGM.Fabricant : Triballat- Jus de soja (99,5%) (graines de soja filière française garanties sans OGM), sels de cal-cium, vitamine D2, ferments sélectionnés dont bifidus et acidophilus. - Poids : 500 g- Prix : 2,09 €

ITALIEBen di Bio a Base di Miele e Curcuma Miel bio avec poudre de curcuma bio.Fabricant : Apicoltura Casentinese- Miel bio 99%, poudre de curcuma bio 1%.- Poids : 180 g- Prix : 2,99 €

BELGIQUELima Oat Drink ChocoBoisson biologique à base d’avoine au caco équitable avec ajout d’algue, source naturelle de calcium.Fabricant : Lima- Eau, avoine issue de l’agriculture bio-logique (12%), sirop de maïs bio, cacao maigre (1,3%), huile de tournesol bio, algue marine, lithothamnium calcareum (0,4%), épaississant : gomme de guar issue de l’agriculture biologique, sel marin.- Volume : 200 ml- Prix : 2,75 €

ESPAGNEHema Strawberry SweetsBonbons fruités saveur de pomme et de fraise.Fabricant : Hema- 40% purée de pomme concentrée, 23% purée de fraise concentrée, sirop de glucose-fructose, sirop de glucose, sucre, fibre de blé, gélifiant E440, graisse de palme, correcteur d’acidité

E296, concentrés colorants (carotte, citrouille, myrtille), arômes naturels. Peut contenir du lait.- Poids : 50 g - Prix : 2,00 €

TURQUIEBeyoglu Gazozu ZencefilBoisson gazeuse au gingembre.Fabricant : Beyoglu Gazozu Icecek- Eau, sucre, dioxyde de carbone, régulateurs d'acidité (acide citrique, citrate de sodium), arômes naturels de gingembre, extrait de gingembre, conservateurs (sorbate de potassium, benzoate de sodium), colorant (caramel).- Volume : 250 ml- Prix : 0,43 €

PORTUGALNovarroz Natura Quinoa e Lentilhas ao Estilo MexicanoQuinoa et lentilles à la mexicaine, dans une pochette en plastique. Recette pour 2 personnes. À chauffer 2 min au micro-onde avant consommation. Convient aux végéta-liens. Source de protéines et de fibres.Fabricant : Novarroz- Quinoa blanc cuit 38% (eau, quinoa

blanc), lentilles vertes cuites 25% (eau, lentilles), jus de tomate 14%, tofu 5% (eau, grains de soja, chlorate de magnésium), haricots rouges 5%, maïs doux 5%, poivrons rouges 5%, huile de tournesol, amidon (riz), sel, poudre de chili, poudre de cu-min. Peut contenir des traces de gluten.- Poids : 250 g- Prix : 1,99 €

ALLEMAGNELindt Lindor FruhlingsmischungŒufs au chocolat blanc pralinés assortis et fourrés de crème de fraise, d'agrumes et de mangue. Emballés individuellement et livrés dans une boîte en carton. Fabricant : Lindt and Sprungli- Sucre, beurre de cacao, graisses végétales (noix de coco, palmiste), lait entier en poudre, lait écrémé en poudre, crème en poudre, émulsifiant (lécithine de soja), concentré de purée de mangue, huile de citron et de bergamote, poudre de fraise, arômes naturels, fruits et concentrés végétaux (carotte, radis, citrouille, cassis, pomme), arômes, acide (acide lactique), colorant (extrait de paprika).- Poids : 40 g- Prix : 2,99 €

ÉGYPTEHeinz Garlic Tahini SauceSauce tahini à l'ail dans une pochette en plastique. Fabricant : Kraft Heinz- Eau, tahini (crème de sésame), huile de soja, vinaigre, sucre, sel, poudre d'ail, régulateurs d'acidité (acide lactique, acide ascorbique), cumin, poivre noir, piment, amidon modifié, épaississant (gomme xan-thane), conservateurs (sorbate de sodium, benzoate de sodium), antioxydants (BHT,

EDTA), moutarde. - Poids : 285 g- Prix : 1,17 €

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www.innovamarketinsights.com

Lancements

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Innovation dans la confiserie et les snacksLa santé, la durabilité et l’aventure pour cible !Après l’annonce de son Top Ten des tendances 2020 (à lire dans FOOD Magazine n°128), Innova Market Insights se penche sur la façon dont ces tendances influencent les catégories très innovantes que sont les confiseries et les snacks.

« Storytelling: Winning with Words » figure en tête des tendances 2020, les consom-mateurs étant de plus en

plus intéressés par la découverte de l’histoire de leur alimentation. En ce qui concerne les confiseries et les snacks, cela peut se trouver non seulement dans la provenance des ingrédients, mais aussi dans une production en petit lot ou artisanale, et même dans la célébration de diffé-rentes cultures.Deuxième tendance majeure de 2020, « The Plant-Based Revolu-tion » est un mouvement important, dont les racines plongent dans la demande pour des produits plus naturels, plus éco-responsables et meilleurs pour la santé. Au niveau mondial, deux-tiers des consomma-teurs déclarent qu’ils veulent éviter tout produit dont les ingrédients sont difficiles à comprendre (étude consommateur Innova 2019). Résul-tat : des ingrédients plus reconnais-sables, en provenance de la nature, sont préférés dans le développement de nouveaux snacks. Les produits

vegan élargissent également leur portée, tandis que les snacks en barres restent d’importants sup-ports pour toutes sortes d’ingré-dients végétaux healthy.Entre 2018 et 2019, le nombre de consomma-teurs mondiaux qui attendaient des entreprises qu’elles inves-

tissent dans le développement durable est passé de 65% à 87 % (étude consommateur Innova 2019). Par conséquent, il est clair que « The Sustain Domain » est une autre tendance très forte (3ème du Top Ten). Le marché des confiseries et des snacks s’attaque au problème de différentes manières. Au Japon par exemple, l’emballage des barres chocolatées Kit Kat n’est plus en plastique, mais en papier permettant de réaliser des origami. Le gaspil-lage alimentaire est aussi adressé, avec les fruits et légumes « moches » apparaissant comme ingrédients de confiseries et de snacks.Les consommateurs sont de plus en plus à la recherche de « The Right Bite », alors qu’ils tentent d’équi-librer leurs vies trépi-dantes tout en restant en bonne santé. Le snacking y joue un rôle crucial car les snacks peuvent fournir une nutrition utile lorsque l’on n’a pas le temps

de s’asseoir pour prendre un re-pas correct. Un des segments qui devrait prendre de l’importance est la « mood food », l’alimentation de l’humeur, avec des snacks contenant des ingrédients actifs permettant au consommateur, au choix, de se relaxer, d’améliorer son sommeil ou bien de se sentir plus énergique pour faire face à la journée. Dans le même temps, des friandises plus sucrées, plus orientées sur le plaisir, peuvent apporter du réconfort dans un monde stressant.La cinquième tendance clé pour cette année, « Tapping into Texture », est encore une fois particulièrement pertinente pour les confiseries et les snacks car la texture peut constituer un outil important pour apporter de la nouveauté. Dans le monde, 7 consommateurs sur 10 pensent que la texture d’un aliment procure une expérience plus intéressante, et ceci est particulièrement vrai dans les groupes d’âge plus jeunes (étude consommateur Innova 2019). Ainsi, 56% des consommateurs âgés de 26 à 35 ans déclarent qu’ils sont plus attentifs à l’expérience liée à la texture qu’à la liste des ingrédients ; ils ne sont que 37% chez les plus de 55 ans. Les touches de nouveautés au niveau de la texture peuvent donc être un outil pertinent lorsque l’on cible les jeunes.

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L’Entreprise du mois

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Créé en septembre 2017 par la fusion de Segafredo Zanetti Portugal et Nutricafés, Massimo Zanetti Beverage Iberia (MZB Iberia) occupe aujourd’hui la troisième place sur le marché du café en Péninsule Ibérique (Espagne et Portugal), et est implanté en force sur plusieurs marchés internationaux, avec une présence directe dans plus de 30 pays. Spécialisé dans la torréfaction, le broyage, l'emballage et la distribution, l’entreprise compte à ce jour 18 usines et propose une offre allant des grains de café au café moulu et aux capsules. Zoom sur cette entreprise qui souhaite se développer sur de nouveaux marchés, notamment le Maroc, principalement via sa marque historique Nicola.

Rachida ATTAR

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Massimo Zanetti Beverage IberiaUn opérateur de référence sur le marché portugais du café

« Massimo Zanetti Beverage Iberia produit et distribue du café de qualité sous trois marques : Segafredo Zanetti,

Nicola et Chave D’Ouro », déclare Vasco Moniz, Directeur Export chez MZB Iberia. Après l’acquisition de Nu-tricafés en 2017 par le groupe italien Massimo Zanetti Beverage - via sa filiale Segafredo Portugal, les deux sociétés ont fusionné pour capitaliser sur les synergies de leurs activités et combiner la haute qualité des ma-tières premières, la modernité et les technologies de leurs équipements

et l'expertise de leurs équipes. Une synergie qui s’est opérée également au niveau de la distribution à l'échelle nationale comme internationale dans les segments de la grande distribu-tion, le CHR, l'Office Coffee Service (OCS), et ce afin de répondre à tous les besoins du marché. La firme mère Nutricafés est née en 2000 de l'union de deux sociétés his-toriques portugaises : Chave D'Ouro et Nicola Cafés. Chave D'Ouro était principalement dédiée à la produc-tion et à la commercialisation de café sélectionné depuis le début du

20ème siècle, tandis que Nicola Cafés remonte à 1779. Concernant Segafredo Portugal, « elle a été la première marque de café ita-lienne à s'établir au Portugal en 1986 et a introduit le concept de l'espresso italien, qui est maintenant la boisson préférée de la plupart des consom-mateurs portugais », confie Vasco Moniz. Segafredo Zanetti appartient au Groupe Massimo Zanetti Beverage, dont les nombreuses filiales proposent une grande variété de produits régio-naux de haute qualité, notamment le café, le thé et les infusions, le cacao et

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Massimo Zanetti Beverage Iberia

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1 - Laboratoire2 - Entrée principale de l’usine MZB Iberia au Portugal3 - Ligne de conditionnement

les épices.

Une capacité de torréfaction de 6.000 tonnesLes principales activités de Massimo Zanetti Beverage Iberia sont la tor-réfaction, le broyage, l'emballage et la distribution. Au Portugal, avec une capacité de torréfaction estimée à 6.000 tonnes, l'entreprise assure une couverture et une distribution multica-nal atteignant plus de 15.000 clients avec environ 2 millions de cafés servis chaque jour. « Nous sommes leaders sur le segment des grains de café et des capsules compatibles avec les machines Nespresso et Dolce Gusto, et ce avec une part de marché de plus de 50% », témoigne Vasco Moniz. Les principaux canaux de distribution sont le commerce de détail et le CHR qui représentent environ 50% du total des ventes, estimées supérieures à 50 millions d’euros.Les produits des marques Segafredo Zanetti, Nicola et Chave D’Ouro de MZB Iberia sont également présents au niveau du commerce de détail des marchés internationaux par le biais de partenaires ou directement dans des pays comme l'Afrique du Sud,

l'Allemagne, la France, l’Ukraine, la Chine et la Russie, avec des clients tels que Shoprite (chaine de supermarchés sud-africains), Metro Group et Lidl (groupes de distribu-tion allemands), Auchan (enseigne française), Fozzy Group (groupe de sociétés qui possède et gère des ma-gasins de vente au détail en Ukraine), Hema (le supermarché chinois de Alibaba), El Dorado (groupe de distri-bution russe), etc.Au total, le Groupe Massimo Zanetti Beverage compte plus de 130.000 clients avec une présence directe dans 35 pays. Les ventes sont esti-mées à 1 billion d’euros et la produc-tion à 135.000 tonnes par an.À noter que la plus grande plantation de café de la firme est au Brésil. En outre, dans le cadre de sa politique d’expansion, M. Moniz déclare : « nous suivons différentes straté-gies d’export pour chacune de nos marques. » Les produits de MZB Iberia sous la marque Nicola sont déjà exportés vers plus de 30 pays, notamment l’Espagne, la France, la Suisse, l’Afrique du Sud, le Canada, les États-Unis, la Chine, l’Ukraine, la Russie, le Japon, etc. L’entreprise prévoit une croissance et se focalise

désormais sur l'expansion de cette marque historique en l’introduisant principalement sur de nouveaux mar-chés liés au Portugal historiquement ou géographiquement, en particulier les pays de l’Afrique du Nord tel que le Maroc, qui est un pays à la fois ouvert sur la culture portugaise et proche géographiquement.

Nicola, une marque historiquePrésente dans plus de 30 pays, Nico-la est l'une des marques portugaises de café des plus anciennes et des plus célèbres. Elle doit son origine au Café Nicola installé sur la place Rossio à Lisbonne, depuis 1779, et

Dates clés- 1779 : Création de Nicola Cafés - 2000 : Création de Nutricafés (acquisition de la marque Nicola et Chave D’Ouro par Nutrin-veste, groupe agroalimentaire portugais spécialisé dans les segments de l'huile d'olive et des huiles comestibles)- 2017 : Fusion avec Segafredo Portugal et création de Massimo Zanetti Beverage Iberia

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L’Entreprise du mois

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Massimo ZanettiBeverage Iberia

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4 - Ligne de conditionnement5 - Ligne de production de capsules6 - Laboratoire7 - Café Nicola à Rossio (place princi-pale de Lisbonne)8 - Gamme Alma des capsules Nicola compatibles avec les machines Nes-presso

qui appartient toujours à l’entreprise. Au début des années 1800, ce café était le lieu de rencontre d’hommes politiques et d’écrivains. Au Portugal, cette marque histo-rique se met désormais au service des points de vente au détail, du CHR et des entreprises à travers un large éventail de produits, à savoir les grains de café, le café moulu et torréfié, les capsules et les dosettes. Ainsi, la gamme est variée et répond aux préférences des consommateurs, que ce soit pour un espresso italien ou une version véritablement portu-gaise.

Processus industrielL’entreprise contrôle l'ensemble de la chaîne de valeur du café torréfié, de l'approvisionnement en matière première à sa torréfaction, et éven-tuellement à la commercialisation et à la logistique des produits et à leur commercialisation. Côté matière première, MZB Iberia importe de près de 20 pays, principalement du Brésil, du Guatemala, de la Colombie, du Vietnam, de l’Inde et du Pérou.Dès réception en usine, le café vert est traité, trié et sélectionné puis mis dans des silos. Ensuite, la produc-tion passe par plusieurs étapes : la formulation, la torréfaction, le refroi-dissement, le stockage du produit

intermédiaire, le pré-broyage, le dégazage, le broyage et finalement le conditionnement du produit fini dans des sachets, dosettes ou capsules.Lors de ce processus industriel, il faut noter que l’étape du dégazage est nécessaire pour améliorer la qualité du café. La torréfaction provoque en effet une accumulation de CO2 à l’intérieur du grain, ce qui nécessite un repos forcé du grain après torré-faction, donc un dégazage.

Un engagement qualitéMassimo Zanetti Beverage Iberia gère toutes les étapes du cycle de sa production afin de garantir une qualité et un service constants et au plus haut niveau. En effet, « nos certifica-tions ISO 9001 et HACCP montrent l'engagement de notre entreprise envers la qualité et la satisfaction de la clientèle. Nous sommes également en train d'obtenir la certification IFS et certains de nos produits Segafredo sont certifiés Bio ou Fair Trade afin de répondre aux exigences d’un marché en constante évolution », souligne M. Moniz.

Et les perspectives ?Massimo Zanetti Beverage Iberia cible principalement le segment de la vente au détail sur les marchés internationaux, notamment avec les

capsules Nicola compatibles avec les machines Nespresso. D’ailleurs, afin d’accroître son activité export et développer ses partenariats, MZB Iberia répond présente aux grandes messes internationales des aliments et boissons notamment le SIAL à Paris, Anuga en Allemagne ou encore le Sisab au Portugal…L’entreprise se concentre également sur le développement de sa gamme de produits, en particulier sur le segment porteur du café en capsules. En effet, « nous avons augmenté notre capacité de production. L'usine du Portugal fournit actuellement des capsules compatibles avec toutes les marques de machines de café et cette année, nous réalisons des inves-tissements supérieurs à 10 millions d'euros pour augmenter la capacité de production des capsules », révèle Vasco Moniz.

Chiffres Clés- Nombres d’employés : 3.500 personnes (300 au Portugal)- Nombre de marques : 3- Chiffre d'affaires : supérieur à 50 millions d'euros au Portugal- Capacité de torréfaction : 6.000 tonnes- Présence directe dans plus de 30 pays

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FOOD Mondain

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1ère grande réunion nationale d’information de l’Association Marocaine des professionnels de la Dératisation, Désinsec-tisation, Déreptilisation (AM3D), le 4 mars 2020 à MarrakechDe g. à dr : Meriem Rachid (société Pest Control Maroc), Trésorière de l’AM3D, Mustapha Belakhdim (SBS), Conseiller administrateur, Zoubair El Moutaouakil (Develmar), Vice-Président, Abdellah Ouahmani (Efficace Ser-vices), Vice-Secrétaire général, Idriss El Alaoui (Egora), Conseiller régional Agadir, Abdelkarim Alghourfi (PAN Maroc), Président fondateur, Ali Beladel (Salub 4D), Conseiller régional d’Ouarzazate, et Mohammed Mehrez (Tech-no Hygiène), Conseiller régional de Marrakech.

Participation marocaine au salon Gul-food, du 16 au 20 février 2020 à Dubaï, Emirats Arabes UnisDe g. à dr. : Jamil Benhassain, Directeur général de VCR Sodalmu, et Mamoun Belghiti, Export manager de VCR Sodalmu.

De g. à dr. : Aïda Gabar Diop, Chef de service export de Lesieur Cristal, et Samir Oudghiri Dris-si, Directeur général de Lesieur Cristal.

De g. à dr. : l’équipe de Bled Conserves, avec Mustapha Mokhtari, Hamid Barda (Directeur général) et Jawad Baidari.

Le stand de Silver Food, avec à gauche Hassan Boukhanfer, Export sales manager, et au centre en ar-rière-plan Aimad Mamdouh, Directeur commercial.

Signature d’un partenariat entre Danone Yopro et l’ONG Tibu Maroc dans le cadre du projet « Intilaqa », 9 mars 2020 à CasablancaMeriem Alaoui Rizq, Chef de Groupe Programmes de Proximité & Activa-tion marques Manifesto.

Vous trouverez encore plus d'images sur nos pages facebook et linkedin et nos vidéos sur notre chaine Youtube

De g. à dr. : Oussama Sebti, Directeur général de JNP, Adel Amor, Directeur de la FICOPAM, El Mehdi El Alami, Directeur de la Promotion chez Mo-rocco Foodex, et Abderrahim Rahhaly, Consul général du Maroc aux Emirats Arabes Unis.

Kamal Ben Khlad, PDG de Framaco et Président de la FICOPAM.

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Délices d’initiés

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ONSSAL'Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires a nommé en janvier dernier son nouveau

Directeur du contrôle des produits ali-mentaires. Dr Abdelghni Azzi dispose d’une expérience de plus de 26 ans dans la sécurité sanitaire des pro-duits alimentaires. Il est titulaire d'un Doctorat en médecine vétérinaire de l'Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II en 1993, où il a reçu le prix du meilleur diplômé du régiment vétérinaire cette année-là, ainsi que d’un certificat des Études vétérinaires approfondies en santé publique vétérinaire (CEAV-santé publique vétérinaire) de l’École nationale des services vétérinaires de Lyon France.En janvier 2010, après la création de l'ONSSA à Rabat, il a été nommé Responsable de l'Inspection des produits animaux, Chef de service de l'Inspection des Produits Animaux, avant d’être promu en novembre 2015 Chef de division de la sécurité sanitaire des animaux.Dr Azzi a aussi une expérience dans

le travail de terrain, de 1995 à 1999 dans la province de Taounate où il s’occupait des dossiers de santé animale et de sécurité sanitaire des produits alimentaires.

Zalar HoldingSuite au Conseil d’administration du 11 février dernier, Zalar Holding a nommé Ali Berbich en qualité de Président du Conseil d’administration, et Siham Benhamane en qualité de Directrice générale de Zalar Holding.Ayant occupé plusieurs fonctions de direction depuis 2002, puis dirigé le groupe depuis 2013, M. Berbich a contribué à la croissance et à l’institu-tionnalisation de Zalar Holding.Mme Benhamane, qui a rejoint le groupe en 2005, a occupé plusieurs fonctions dans différentes filiales, et dispose ainsi d’une parfaite maitrise des métiers et activités de la filière avicole. Son engagement l’a très vite positionnée comme une pièce incon-tournable du top management. Sous sa direction, la nouvelle équipe dirigeante aura la responsabilité de conduire la feuille de route straté-gique de Zalar Holding au Maroc et à

l’international. Il s’agira notamment de renforcer la performance opération-nelle des filiales et à maximiser les synergies entre elles.

Barry CallebautAndrew Fleming et Rogier van Sligter sont les nouveaux co-Présidents EMEA (Europe, Middle East, Africa) chez Barry Callebaut. Andrew Fle-ming, VP Global Accounts, a joué un rôle déterminant dans la conclusion de certains des plus grands accords d’externalisation mondiaux de Barry Callebaut, en réalisant plusieurs projets d’acquisitions et en lançant des innovations clés telles que Ruby, le quatrième type de chocolat. Rogier van Sligter, VP EEMEA, a été le moteur de la croissance rapide des activités de Barry Callebaut dans la région EEMEA et de son expansion sur de nouveaux marchés et était responsable de projets M&A tels que la récente acquisition d’Inforum en Russie.

Les managers qui bougent

UpfieldDes ambitions au Maroc

Après avoir lancé au Maroc la crème Rama 31% (crème hybride à base végétale, sans lactose mais avec babeurre) avec son distributeur Partners & Partners, Upfield vient de recruter un Chef local pour effectuer des démonstrations professionnelles sur le Royaume. « L’alimentation végétale est aujourd’hui à un tournant. Il ne s’agit plus d’une niche, mais d’une tendance de masse en Europe et aux États-Unis. Dans la région MENA, les jeunes consommateurs suivent les mêmes tendances qu’ailleurs. Notre stratégie pour cette région est d’être le numéro 1 sur l’alimentation végétale. L’idée est que les Chefs, à travers leurs démonstrations, inspirent les mé-nagères et les familles à cuisiner plus sainement et à changer les habitudes », nous explique Reiner Weerman, Directeur général d’Upfield pour la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord). Outre une gamme de margarines, qui sera lancée avant Ramadan au Maroc, Upfield compte promouvoir sa crème hybride, qui offre le goût d’une crème laitière sans les inconvénients, comme le détaille Marwan Abi Daoud, Chef exécutif pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient chez Upfield : « elle ne brûle pas à la cuisson, ne se sépare pas si elle est trop fouettée, est stable 4h une fois fouettée, présente une couleur très blanche et offre un rendement supérieur, un litre donnant 2,5 L de crème fouettée contre 1,5 L pour une crème animale. »

King PélagiqueAugmentation des capacités de production

Le conserveur a réalisé cette année une extension de son usine afin d’aug-menter ses capacités de traitement de poisson de 30% et de congélation de 45% et ainsi d’améliorer encore la qualité des produits. « Il s’agit d’un important investissement qui nous permet de travailler en flux tendu, sans goulot d’étranglement et donc de décharger deux bateaux à la fois. Nous avons aussi équipé nos navires afin de pouvoir analyser le comportement des poissons avant capture et ainsi réaliser une pêche 100% sélective (espèce, ca-librage…) », nous indique Reda Chami, Directeur général de King Pélagique.

Micro-algues6.000 ha destinée à l’alimentation du poisson

Un méga projet de culture de micro algues destinées à l'alimentation des poissons est en cours dans le Sud, à Akhfennir, pro-vince de Laayoune. Un projet qui est prévu sur plus de 6.000 hectares. Plus de détails dans les mois à venir !

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