loupe #9 - janvier / février 2016

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PANORAMIQUE: CROISIÈRES JANV. 2016 #9 FOCUS: ARCHÉOLOGIE SOUS-MARINE HÉLÈNE VALENZUELA - MOTOCROSS - LOT OF LOVE BASKETBALL NOUVEL AIR QUAI 54 - CRAZY DUNKERS LOÏC MOITRY - M.J.C.A. - SLAM BALL

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BASKETBALL: NOUVEL AIR Ce mois ci LOUPE déchiffre les différentes pratiques du basketball: le Streetball avec Thibault de Longeville, co-organisateur du tournoi Quai 54, le Dunk avec Loïc Moitry, le basket acrobatique avec les Crazy Dunkers, ainsi que le Slamball avec Maxime Begel et le basket féminin avec l'équipe championne des Antilles Guyane, la MJCA. FOCUS sur l'archéologie sous marine, pour plonger dans les abysses de l'histoire. Panoramique sur les croisières au départ de Pointe-À-Pitre. Et toujours les rubriques à LA LOUPE et Bruits de Couloirs consacrées à l’actualité régionale.

TRANSCRIPT

PANORAMIQUE: CROISIÈRES

JAN

V. 2

016

#9

FOCUS: ARCHÉOLOGIE SOUS-MARINE

HÉLÈNE VALENZUELA - MOTOCROSS - LOT OF LOVE

BASKETBALLNOUVEL AIRQUAI 54 - CRAZY DUNKERSLOÏC MOITRY - M.J.C.A. - SLAM BALL

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PARTICIPE OU VOTE SUR TRACEMUSICSTAR.FRTRACE ET WATI B RECHERCHENT LA STAR URBAINE DE DEMAIN !

UN ÉVÉNEMENT

QUI SERA LA PREMIÈRE #TRACEWATISTAR?tracemusicstar

En partenariat avec

TMS-Antilles-LOUPE-A5.indd 1 24/12/2015 13:21

DIRECTEUR DE PUBLICATIONDavid [email protected]

REDACTEUR EN CHEFDavid Dancre

JOURNALISTES3D-4.0, Mr. Chung, Ceebee

SECRETAIRE DE REDACTIONCécile [email protected]

PHOTOGRAPHEHugues Lawson-Body (Quai 54)Nordy Turlepin (M.J.C.A.)Audrey Dilant (Lot Of Love), Tony AG

MAQUETTISTESDavid Dancre, Charles Eloidin

WEBMASTERJuba Lamari

SITE INTERNETwww.loupe-magazine.fr

REGIE PUBLICITAIRELOUPE REGIE05.90.555.415ré[email protected] Magazine gratuit - Numéro #09Janvier - Février 2016© LOUPE est édité par David Dancre97 118 Saint-FrançoisN° SIREN : 805 060 878Toute reproduction, adaptation totale ou partielle est interdite.

LES COMPTOIRS DE SAINT-FRANÇOIS97 118 SAINT-FRANÇOIS

OUVERT DU LUNDI AU SAMEDIDE 9H/12H30 - 15H/19H

DIMANCHE 9H/12H

05.90.488.356 06.90.999.163

SURF RIDER

P.12

EDITO05 Conte à rebours

BRUITS DE COULOIR07 Langue de bois08 Actualités

PANORAMIQUE12 Croisère

FOCUS14 Archéologie sous-marine:les abysses de l’histoire

GRAND ANGLE21 Basketball: Nouvel air

À LA LOUPE!50 Culture: Hélène Valenzuela52 Loisirs: Motocross54 Société: Lot of Love

CHRONIQUES 56 Cinéma58 Séries60 Jeux Vidéos

P.22

P.14

P.50

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A la Une de l’actualité comme dans les divertissements de fiction qui nous sont proposés, le pessimisme domine: terrorisme, pénuries alimentaires, réchauffement climatique, pandémies, catastrophes naturelles... Le passé est toujours idéalisé et jugé meilleur car, contrairement à l’avenir, celui est connu et de ce fait plus rassurant. A l’heure où les commémorations et les hommages se multiplient, l’hypermnésie fédère les membres d’une société vieillissante. Mais l’avenir nous ouvre le champ des possibles, dans lequel il est permis de croire au meilleur. LOUPE vous présente ses meilleurs voeux pour 2016.

par David Dancre

LE MEILLEUR EST AVENIR

EDITO

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LE SNACK DE LA PLAGE BAR D’AMBIANCEOUVERT TOUS LES JOURS - NON STOP - À PARTIR DE 10H VOUS PROPOSE UNE GRANDE VARIÉTÉ DE BROCHETTES, SALADES, GRILLADES, PANINIS, SANDWICHS, GLACES, GÂTEAUX ET BOISSONS DÉSALTÉRANTES.

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VOUS INVITE LE SAMEDI 12 MARS 2016

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(A PARTIR DE 19H)

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(A PARTIR DE 21H)

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par Ceebee

“Nous détruisons chaque jour des centaines de mots... A la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée, car il n’ y aura plus de mots pour l’exprimer”. Le Big Brother de George Orwell avait compris qu’il lui fallait réformer le langage pour assurer la pérénnité de sa dictature. C’est aussi ce que tous les régimes totalitaires du XX° siècle ont tenté d’imposer, afin d’effacer une culture et une histoire jugées subversives. Notre société semble avoir oublié que chaque mot a son importance. Nous employons de plus en plus d’expressions toutes faites, et le

recours à un langage précis se fait rare. L’ univers médiatique et audiovisuel y contribuent largement. Les présentateurs du journal télévisé parviennent à décrire le monde en utilisant seulement 1500 mots, sur les 35000 que compte la langue française (François Ruffin, Les petits soldats du journalisme). Cette économie conduit à rendre incompréhensibles les pensées, les idées. Les enseignants ne peuvent que déplorer cette pauvreté du langage chez les jeunes: ils ne manient plus que les mots qu’ils entendent. Il est permis, et même nécessaire, de se demander à qui cette situation est profitable.

Dans son roman 1984, George Orwell imaginait une société contrôlée par un pouvoir totalitaire, interdisant l’usage de certains mots pour mieux dominer la pensée. Un monde qui ne semble pas si éloigné du nôtre, au vu de l’appauvrissement actuel du langage.

LANGUE DE BOIS

BRUITS DE COULOIRS

L’APPAUVRISSEMENT DE LA LANGUE1984, le livre de George Orwell, adapté plusieurs fois au cinéma La crise du discours politique, une émission de France Culture à écouter sur Youtube

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BRUITS DE COULOIRS

Le jeune boxeur guadeloupéen a conclu l’année 2015 avec une médaille d’or des moins de 60kg remportée à la Barbade lors du tournoi de la Caraïbe de boxe anglaise, le Caribean Development Boxing Championship. 2016 commence avec une nouvelle récompense remise lors de la cérémonie qui s’est déroulée à l’Auditorium de Basse-Terre, le samedi 16 Janvier. Elu meilleur jeune sportif par le jury du Comité Régional Olympique et Sportif de Guadeloupe (CROSGUA), il partira pour la région parisienne pendant les vacances de février pour un stage de préparation, où il pourra se mesurer aux meilleurs boxeurs d’Ile de France. Il participera ensuite aux Championnats de France Junior du 26 au 28 mars prochains. Il lui faudra se concentrer par la suite sur ses études, afin d’obtenir une mention au Bac qui lui permettrait de choisir son cursus universitaire. Lycéen au CREPS, Keshan Jacoby Koaly incarne la génération prometteuse de sportifs qui font rayonner la Guadeloupe en portant ses couleurs.

KESHAN JACOBY KOALYFacebook: Keshan Jacoby KoalyContact 06.90.811.038

MÉDAILLE D’OR

par Mr. Chung

KESHAN JACOBY KOALY

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ACTUALITÉS

Les séries télévisées rivalisent avec les productions cinématographiques et un nombre croissant de célébrités s’engagent dans ces projets. La 73ème cérémonie des Golden Globes l’a prouvé en récompensant Taraji P. Henson, pour son rôle dans Empire, ainsi que Lady Gaga –American Horror Story: Hotel. Quant à Mr. Robot, il rafle deux récompenses: meilleure série dramatique et meilleur second rôle pour Christian Slater. Un choix que nous partageons, car nous avions sélectionné toutes ces séries dans nos précédentes publications.

RÉCOMPENSE

par Ceebee 4x4

EN SÉRIE

L’UNIVERS DES SÉRIES TVLe meilleur des 25 dernières annéesJürgen Müller, Taschen, 2015

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Abonnements mensuels / carnets de cours Organisation d’enterrements de vie de jeune fille, anniversaires,

cours groupés ou individuel, bons cadeaux, etc...

ADÉLIE POLE DANCE

La nouvelle année débute en Guadeloupe avec les festivités de Carnaval, organisées dans les différentes communes. Celles-ci se termineront par les grandes parades du Dimanche Gras le 7 février à Pointe-à-Pitre, du Lundi Gras à Saint-François le 8, du Mardi Gras le 9 février à Basse-Terre, suivi du défilé des Cendres dans la même ville le mercerdi 10. Cette année, en raison de l’état d’urgence, les attractions se termineront plus tôt (22h). Le carnaval, évenement culturel, social et touristique, rassemblera 132 groupes, qui s’affronteront notamment sur le thème “illusions nocturnes et magie de lumière” à Basse-Terre.

BRUITS DE COULOIRS

Afin de donner l’opportunité à des artistes caribéens de transposer leur univers graphique sur des vêtements, Gonzo (ancien membre de Taïnos) a créé UKA. Il vous propose une collection de tee-shirts imprimés des créations de Tim Frager, Céline Chat, Alfredus ou Piaf. Vous pourrez retrouver tous les modèles, ainsi que la liste des boutiques qui les vendent sur le site officiel, également dédié à l’actualité artistique. United Karibean Artists a en effet pour vocation de promouvoir et de fédérer les acteurs (artistes peintres, plasticiens, graffeurs...) qui font de l’archipel caribéen un espace de création foisonnante.

UKA

UNITED KARIBEAN ARTISTSSite officiel: http://ukawear.com/Facebook: UKA (United Karibean Artists)

CARNAVAL 2016 EN GUADELOUPE

Site officiel: www.carnavaldeguadeloupe.com

UNITED KARIBEAN ARTIST

CARNAVALGUADELOUPE

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ACTUALITÉS

GWADA PARTAGE

Site officiel: http://gwadapartage.weebly.com

Gwada Partage organise à Saint-François une gratiferia (marché gratuit, où l’on donne et prend sans contrepartie) le 24 janvier et un marché Papillon, où sont vendus exclusivement des produits fabriqués par des Guadeloupéns, le 6 février. Des alternatives à la surconsommation et la pollution.

GWADA PARTAGEÉVÉNEMENTS

TRAILDES CHÂTEAUX

TRAIL DES CHÂTEAUX

Site officiel: traildeschateauxguadeloupe

La sixième manche du Challenge des trails de Guadeloupe aura lieu le 27 février à Saint-François. Les concurrents choisissent entre un petit parcours (11km), depuis l’anse Tarare aux Salines, un grand parcours (27 km) qui se termine de nuit, ou un relai mixte. Les inscriptions se font en ligne ou sur place.

RENSEIGNEMENTS ET INSCRIPTIONERIKC ANSELME: 06.90.424.300

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LES 12 ET 13 MARS 2016AU GYMNASE MUNICIPAL

DE SAINT-FRANÇOIS

PANORAMIQUE

CROISIÈRE

Depuis Pointe-à-Pitre, vous gagnerez St-Martin, les îIes Vierges, la République Dominicaine, St Kitts et Nevis, Antigua & Barbuda, la Martinique. Institut de beauté, coiffeur, hammams et saunas, salles de sport... tout est conçu à bord pour la détente et le bien-être.

MSC ORCHESTRA

En escale, vous découvrirez la Martinique, Margarita, Saint-Domingue, La Romana, St-Martin. Ce navire propose une restauration gastronomique ainsi qu’un grand théâtre pour assister à des spectacles de danse ou des comédies musicales.

HORIZON CARAÏBES

Sport, bien-êtreNote : ••••••

Gastronomie, convivialitéNote : ••••••

Pour découvrir la diversité des îles des Antilles, quatre navires au départ de Pointe-à-Pitre vous proposent leurs circuits. Un moyen d’évasion alliant rapidité et confort.

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Pour visiter les îles du Sud: Trinité et Tobaggo, Grenade, Barbade, Sainte Lucie et la Martinique. Dans un décor d’inspiration italienne, le navire affiche sa vocation divertissante: discothèque, salle de jeux, casino, théâtre sur trois étages... Les animations y sont quasi-permanentes.

COSTA MAGICA

Vous ferez halte à Saint-Kitts, en République Dominicaine, à St-Martin, Antigua et en Martinique, à bord de l’un des plus grands paquebots de croisière. Le spa, le gymnase, les piscines, le cinéma “4D” ou le toboggan aquatique vous occuperont durant les traversées.

COSTA FAVOLOSA

Spectacles, animationsNote : ••••••

Décor, divertissementsNote : ••••••

CROISIÈRE

WWW.CARIBHOLIDAYS.FRFACEBOOK: CARIB HOLIDAYSCONSEILLÉ PAR:

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FOCUS

Ancien plongeur de loisir devenu plongeur archéologue, Bernard Vicens est le fondateur de Prepa Sub Antilles, l’association qui accomplit des recherches sous-marines autour des îles de Guadeloupe. Un travail qui a permis de faire émerger de véritables trésors historique.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de plonger pour découvrir des vestiges archéologiques? J’ai passé mon adolescence au club COMEX à Marseille qui était, à l’époque, la meilleure entreprise de travaux sous-marin au monde. En plongeant à Marseille je me suis petit à petit intéressé aux vestiges que je découvrais et à leur lien avec l’histoire maritime. Je me suis passionné pour cette activité et j’en ai fait mon hobby principal. Arrivé en Guadeloupe, dans les années 1983-84, j’ai continué à pratiquer cette activité pendant mes loisirs. J’ai rapidement pris conscience de la richesse des fonds et d’une absence totale de structure. Ayant peu de moyens, j’ai déterminé un site prés des côtes: le port du Moule, avec ses ancres sur le corail. L’intérieur du port est riche de tessons (morceaux de poterie) attestant les produits manufacturés importés. Lors des déchargements de gros navires transatlantiques sur des pirogues ou des gabares, il y avait de la casse, qui finissait à la mer. J’ai donc demandé des autorisations de

fouilles au Ministère de la Culture DRASSM, basé à Marseille. Il faut savoir que tout ce qui est dans la mer appartient à l’Etat. Par la suite, j’ai passé des diplômes et suivi des stages, notamment à Saint-Malo de 2000 à 2005, avec les meilleurs Français de la discipline: Élisabeth Veyrat et Michel L’Hour.

A quelles grandes découvertes avez-vous participé?Quand je travaillais à l’Université avec le professeur Alain Yacou, nous avions entrepris un travail de recensement des épaves autour des iles de Guadeloupe. A l’issu de ce travail, nous estimions le potentiel à près de 500 sites et épaves. Aujourd’hui, nous en sommes à plus de 800 avec les travaux de Michel Rodigneaux, (membre Prepa Sub) sur Victor Hugues. Parmi les chantiers les plus importants, il y a un “lougre” qui fait partie des huit épaves inventées (trouvées) à Anse à la Barque (Bouillante). Ce genre de navire était principalement utilisé pour la répartition commerciale inter-îles. Les esclaves,

par Ceebee

ARCHÉOLOGIESOUS-MARINE

LES ABYSSES DE L’HISTOIRE

CULTURE

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FOCUS

considérés comme une cargaison à l’époque, ont certainement transité sur ce navire, les prochaines fouilles nous le dirons. Nous avons déposé une demande d’autorisation pour y retourner avec une équipe guadeloupéenne et pour la première fois avec deux étudiantes de l’université de Montréal, pour échanger et avoir une autre vision de ce douloureux moment de notre histoire. L’autre chantier important est la recherche de deux navires coulés en 1666 aux Saintes, lors de l’affrontement franco-anglais, suite à la prise de possession de St-Christophe par les Français. Il s’agit, pour l’instant, d’une ou deux frégates ou d’une flûte, commandées par les capitaines Baron et De Rauville. L’une aurait été brulée et l’autre coulée. Après avoir effectué en avril un sondage sur 2,50 mètres dans le corail sans succès, nous allons nous servir de moyens électroniques pour poursuivre nos recherches.

Pour évaluer les sites potentiels à fouiller, vous travaillez de concert avec les archives?Des membres de l’association sont spécialisées dans ce domaine, notamment une qui est chargée des archives à Londres, deux autres qui dépouillent les archives à Paris. Ces membres sont rémunérés par l’association ou défraillés. Ils s’occupent surtout de recueillir les témoignages de naufrages. Nous avons envisagé avec le soutien moral du Mémorial ACTe et financier des collectivités, la possibilité de construire ou d’acquérir un navire afin de nous rendre sur ces épaves négriéres, car le navire que nous possédons actuellement de 6 mètres, ne correspond pas du tout. Un dossier a été déposé en Région pour des recherches en archives et sous-marines. Nous avons actuellement deux robots et deux sonars à balayage latéral (d’une valeur de 100.000€) pour débuter ces recherches, ainsi que des scaphandriers professionnels.

Que deviennent les pièces que vous remontez, sont-elles exposées dans des musées?Avant de remonter quoi que se soit, il faut déjà en demander l’autorisation et avoir un projet de prise en charge de traitement. On ne peut pas remonter des objets, qui ont passé plusieurs années dans l‘eau de mer, sans les perdre. Il faut trouver le financement pour traiter ces objets. Par exemple, aux Saintes, nous avons signé une convention avec le Fort Napoléon pour les objets que nous pourrions remonter. Le traitement dépend de la nature de l’objet. Pour l’or et le plomb il n’y a pas de traitement. Pour les métaux ferreux il faudra une période de désanélisation, pour un canon cela peut prendre jusqu’à deux ans. Par contre, pour la faïence ou la poterie, un désalement naturel ou/et électrique suffit. Il y a des objets que l’on aimerait sortir de l’eau mais il faut les laisser

“Notre histoire est étroitement liée à la mer ...”

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CULTURE

sur l’épave, placer un géotextile par dessus, (tissus très poreux) puis du sable pour stabiliser l’ensemble et le protéger.

Toute cette logistique est donc financée par les collectivités et les institutions publiques comme les musées?Les musées sont plutôt sollicités pour la préservation et le traitement du mobilier, les collectivités finançant le matériel. Nous avons eu le soutien de M. L. Molinié pour l’acquisition des sonars à balayage pour la mise en valeur du patrimoine sous-marin de Terre-de-Haut. La commune de Baie-Mahault a une volonté similaire pour le Grand Cul-de-sac Marin. Notre histoire est étroitement liée à la mer et le public y est sensible. Le Mémorial ACTe est un très bel outil de communication et d’exposition, il faut maintenant interroger les archives et la mer pour confirmer ou infirmer les écrits.

Dans le cadre de votre association, vous avez initié les lycéens à l’archéologie sous-marine, ce projet avait-il l’ambition de susciter des vocations? Susciter des vacations oui, mais multiples. Le but n’était pas une formation en archéologie sous-marine, même si on ne peur pas empêcher quelqu’un de vouloir le devenir. Quand je suis entré à l’université, en 2001, j’étais le 54ème plongeur archéologue rémunéré dans le monde. C’est un domaine très fermé, nous avons été les premiers en Guadeloupe à exercer cette activité et il faut être très motivé. De 2004 à 2006, nous avons mis l’archéologie sous-marine au programme du Bac dans les lycées de Baimbridge et Petit Bourg. En archéologie sous-marine, nous utilisons une douzaine de disciplines qui sont enseignées au lycée: l’histoire-géographie, les mathématiques, la physique, les langues, la littérature, la

LES INTERVIEWS COMPLÈTES

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LOUPE MAGAZINE

FOCUS

technologie, le droit... Cette action à remporté un franc succès, c’était très enrichissant pour les élèves et les professeurs pouvaient argumenter leurs propos avec des images à l’appui. Cela a permis de motiver les élèves et de garder leur attention pendant les cours, parsemés d’histoires de corsaires et de pirates des Caraïbes! En 2009, nous avons essayé à la demande du Recteur de créer une passerelle entre le lycée et l’université, mais nous n’y sommes jamais parvenus à cause d’événements politiques, de changements de responsables administratifs... Il est possible que cette activité soit reprise, nous serions toujours les premiers en France à le proposer, nous sommes prêts !

Existe-t-il réellement des trésors, comme celui de Tintin et le secret de la Licorne, qui ont été retrouvés par l’archéologie sous-marine?Dernièrement, il à été trouvé une épave au-dessus de la Colombie (San José 1708) dont le trésor a été évalué à plus d’un milliard d’euros (or, argent, pierres précieuses, NDLR). Quand il s’agit d’un trésor monétaire, normalement, la personne qui l’a découvert ne doit ni le toucher, ni le déplacer. Il doit prévenir les Affaires Maritimes ou la Région,

puis une évaluation sera effectuée et un pourcentage lui sera reversé. Aux États-Unis a contrario, celui qui trouve garde, donc tout le patrimoine se trouve chez les particuliers. Ce n’est pas une solution, ce serait donc judicieux de trouver un équilibre entre ces deux règles. La population joue un rôle important dans la recherche historique sous-marine. Prepa Sub Antilles, soutenu par ses partenaires (le Parc National et la SARA), travaille sur  “Le recueil de mémoire des gens de mer”, en rédigeant des fiches, issus de documents universitaires. Il s’agit de répertorier des événements vécus ou des propos entendus. Notre mémoire part avec la disparition de nos ainés. L’an dernier, j’ai rencontré un vieux monsieur de Marie-Galante qui m’a raconté que lorsqu’il était enfant, en sortant de l’église avec son père, ils ont vu de l’huile noire et des vêtements émergés au large. Ce pourrait être un sous-marin! Un ancien journaliste de France Antilles a enquêté et a réuni des documents. Une mission pourrait être envisagée en 2016 avec notre matériel de détection.

Parfois, les découvertes sont le fruit du hasard, après le passage d’un cyclone notamment, il y a des objets qui remontent.Cela a effectivement été le cas après le passage du cyclone Lenny. Le site de l’Anse à la Barque a été découvert par M Cabarus, qui en se baignant a heurté un canon. Nous en sommes actuellement à huit épaves découvertes dans cette baie...

“Nous en sommes actuellement à huit épaves découvertes dans cette baie...”

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CULTURE

PREPA SUB ANTILLES Mail: [email protected] Tél: 05.90.263.409

C’est donc une mission très importante que de sensibiliser le public, pour qu’il puisse contribuer à la recherche? La communication est effectivement primordiale. Nos ainés disparaissent et emportent avec eux leurs souvenirs. Si les interventions sous-marines coûtent cher, ce recueil de témoignage oral ne l’est pas. Ce qui est sous l’eau peut le rester des centaines d’années, ces témoignages disparaissent beaucoup plus rapidement. Nous travaillons pour que l’on nous aide dans ce travail

de fourmi, peut-être qu’une émission télévisée porterait ses fruits. Nous avons des histoires “abracadabrantesques” à raconter: des trésors sortis de l’eau par des charrettes à bœufs.... Il y a quelques années, j’ai été missionné pour aller rechercher un trésor à Cuba d’après une carte, à trente pas au Nord puis au Sud d’un arbre mort, avec des traces fraîches de gros reptiles... L’histoire maritime n’est pas seulement l’univers du cinéma ou de la littérature mais aussi notre véritable histoire que nous recherchons.

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NOUVEL AIRpar Ceebee & Mr. Chung

BASKETBALLIndissociable de la culture américaine et des grandes universités au sein desquelles il s’est d’abord développé, le basketball s’est affirmé comme le sport de toute une génération, conquise par les exploits de la “Dream Team” (Magic Johnson, Michael Jordan...) Sa popularité a dépassé le cadre du championnat NBA et des Etats-Unis. La diffusion dans les années 1970 de la série d’animation créée par les studios Hanna-Barbera, Les Harlem Globetrotters, a contribué à sa mondialisation, tout en donnant aux afro-américains une place de choix: pour la première fois, les héros d’un dessin-animé étaient noirs. Par ailleurs, le basket a aussi été le premier sport collectif à faire jouer des équipes féminines, et les femmes représentent

aujourd’hui une bonne part des pratiquants. Avec ses 450 millions de licenciés dans le monde, c’est l’un des sports les plus en vogue. Si l’équipe américaine demeure la meilleure, elle est suivie de près par l’Espagne, l’Argentine, la Lituanie, la France, la Russie, la Serbie, la Turquie ou encore le Brésil. Mais le basket-ball, c’est aussi une culture du spectacle, portée notamment au cinéma (He Got Game, White Men Can’t Jump, Space jam) ou par des événements comme le Quai 54. Les déclinaisons de ce sport renforcent son aspect sensationnel, en proposant au public de véritables shows: streetball (basket de rue), concours de dunk, SlamBall, basket acrobatique, des pratiques que nous vous proposons de déchiffrer dans ce dossier.

GRAND ANGLE

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GRAND ANGLE

Co-organisateur du plus grand tournoi de streetball au monde, Thibault de Longeville nous raconte comment le Quai 54 est devenu, en plus d’une compétition sportive, un véritable festival de culture urbaine.

BASKETBALL: NOUVEL AIR

STREETBALLQUAI 54

Quelle est ta profession?Je suis avant tout réalisateur de films et directeur de la société 360 Creative. Nous produisons des films, réalisons des campagnes publicitaires, et pilotons plusieurs activités connexes comme de l’habillage TV, de l’édition, de la création graphique, du conseil stratégique et d’autres choses. Allez voir sur 360creative.net pour plus d’infos! À côté de ça, je suis co-propriétaire de l’événement Quai 54, dans lequel je suis impliqué depuis 12 ans.

A quel âge as-tu découvert le basket-ball?J’ai découvert le basket à l’école comme tout le monde, mais m’y suis plus particulièrement intéressé vers 14-15 ans.

Qu’as-tu aimé dans ce sport ?J’aimais bien la pratique sportive elle-même, mais c’est vraiment la culture urbaine qui m’a amené au basket. J’ai embrassé l’univers basket comme corollaire du Hip-Hop et de la culture noire américaine. Entre 1988 et 1992, de mes 14 ans à mes 18 ans, me sont tombés dessus Michael Jordan, Charles Barkley, la Dream Team de 1992, les films de Spike Lee, les pubs Nike

des années 90, la mode vestimentaire Hip-Hop de l’époque: starters d’équipes américaines, baskets aux designs de folie… En 1990, à 16 ans, j’ai été pour la première fois à New York et j’y ai passé tous les étés suivants. J’y ai découvert les tournois d’été et cela n’a fait que grandir mon intérêt pour ce sport et pour cette culture. Je voulais déjà être réalisateur à cette époque, et ne me serais pas du tout imaginé plus tard co-organisateur du plus grand tournoi de streetball au monde, mais quand j’y réfléchis maintenant je me rends compte que tout ça est tout de même assez connecté.

Quelle est l’origine du streetball?C’est ce qu’on appelle le “pick-up basketball”: le basket libre, pratiqué sans coach, sans arbitre, et sans encadrement professionnel. C’est l’état originel de ce sport, tel que l’a imaginé son inventeur, le docteur James Naismith. J’ai co-produit un film à ce sujet qui s’appelle “Doin’ It In The Park: Pick-Up Basketball, NYC”, qui explore les origines et que je recommande à tout fan comme à tout novice en matière de basket (http://doinitinthepark.com/film).

Qu’est-ce qui le différencie du basket-ball?Le streetball est essentiellement du basket-ball qui se joue en extérieur, mais il y a quelques différences dans la philosophie de jeu. Dans

“le streetball privilégie plutôt le un contre un, les performances individuelles et les actions spectaculaires.”

GRAND ANGLE

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l’idée, là où le basket-ball professionnel privilégie les systèmes de jeu pilotés par le coach, le streetball privilégie plutôt le un contre un, les performances individuelles et les actions spectaculaires. Le fait que le streetball se joue en extérieur et donc avec du vent et moins de précision que dans un gymnase, fait également que le jeu repose moins sur l’adresse au shoot et plus sur le jeu intérieur, les pénétrations dans la raquette et les dunks.

Peut-on parler de valeurs ou d’une identité propres au basket-ball? Ses valeurs sont à mon sens proches des autres sports collectifs, mais le basket a évidemment son identité propre, il est encore plus connecté avec la culture urbaine que d’autres sports collectifs. Hip-Hop et basket-ball sont clairement deux cousins de la même famille, les interconnections entre les deux sont riches et multiples.

Comment est né le Quai 54? Le Quai 54 est né en 2003 de la volonté d’Hammadoun Sidibé, et de la communauté de joueurs avec laquelle il a grandi. Hammadoun joue au basket depuis toujours, il est très proche de joueurs qui sont devenus de grands professionnels en France et à l’international. Toute cette communauté a grandi en jouant sur les “playgrounds” l’été à Paris, où il y avait dans années 90, un grand dynamisme de cette scène à travers des tournois comme le Raid Outdoor de Nike, les tournois 3x3 Adidas et Converse. Lorsque la mode du basket en tant que support marketing est un peu passée, ces événements ont disparu et cette communauté – pourtant toujours très active – s’est retrouvée sans rendez-vous d’été. Hammadoun voulait recréer cette atmosphère, en y apportant son dynamisme et une autre dimension, inspirée des tournois d’été de New York. La même année, j’avais fait travailler Hammadoun avec

BASKETBALL: NOUVEL AIR

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moi sur des projets Nike. Il m’a demandé quelques coups de main sur la première édition de ce tournoi qu’il voulait monter, et à partir de la deuxième de m’impliquer activement dans son développement.

D’où viennent les équipes qui participent au tournoi?Après chaque édition de la compétition, les équipes qui arrivent en quart de finales sont reconduites automatiquement pour l’édition suivante. Il y a donc toujours huit équipes sélectionnées d’office. Les équipes internationales sont elles sélectionnées soit parce qu’elles ont gagné des tournois importants dans leurs pays d’origine, soit à travers des épreuves de qualifications locales. Ainsi, il y a eu cette année des épreuves pour sélectionner les équipes les plus aptes à représenter l’Allemagne et la Chine à l’événement. Pour ce qui concerne les équipes américaines participant à la compétition, ce sont les équipes championnes des tournois les plus réputés des USA comme le EBC at Rucker Park ou le Tournoi de West 4th Street à NYC, la Chi-League de Chicago, le VBL (Venice Beach League) de Los Angeles, Kings of Hoops d’Atlanta, etc. L’objectif pour nous, c’est d’avoir lors de l’événement le meilleur niveau mondial en matière de

streetball, et c’est une de nos grandes fiertés d’y arriver chaque année. Il n’y a pas de ligue officielle de streetball, l’organisation du Quai 54 est ce qui s’en rapprocherait le plus.

Le Quai 54 est devenu le championnat du monde de streetball, comment a-t-il acquis ce statut? Quai 54 est le premier tournoi international de streetball au monde et reste le seul tournoi 5X5 à faire participer chaque année des équipes de plus de dix pays différents qui concourent pour le titre de meilleure équipe de streetball au monde. C’est de là qu’est né le titre de “World Streetball Championship”, et c’est une des grandes particularités du tournoi, qui différencie clairement Quai 54 de tous les autres tournois de ce style. Personne ne faisait jouer des équipes de pays différents en streetball avant nous, et je suis assez fier de dire que c’est une de mes contributions principales à l’événement. J’ai beaucoup œuvré pour l’internationalisation de l’evènement, sa promotion en direction des USA. Cela m’impressionne toujours de voir à quel point le tournoi est réputé dans le monde du basket américain. La formule “sport et entertainment” telle qu’elle est pratiquée au Quai 54 est un autre point assez spécifique à l’événement. Toutes les grandes manifestations sportives aux USA comportent des Half-Time shows depuis toujours, mais au Quai 54 la dimension

“... au Quai 54 la dimension Hip-Hop avec les concerts, les shows de danse et les animations est permanente. ”

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Hip-Hop avec les concerts, les shows de danse et les animations est permanente. La popularité de l’événement, son format festif et son identité “afro-caribéenne” sont également largement le fait de la participation de Mokobé, qui anime l’événement au micro depuis la première édition. Il a depuis été rejoint par d’autres animateurs/ commentateurs sportifs ainsi que par Thomas N’Gijol qui apporte encore une autre dimension dans l’humour et la bonne humeur, qui font partie de l’ADN de l’événement. C’est inédit d’avoir une compétition aussi sérieuse avec autant de décontraction. Une formule comme cela, ça n’existe même pas aux USA, alors en France! Il n’y a jamais rien eu de tel, dans un aucun sport. Le fait qu’à partir de 2010 on ait commencé à organiser l’événement dans des lieux parisiens très prestigieux comme le Palais de Tokyo, le Trocadéro, le Champ de Mars, la Place de la Concorde fait également de l’événement

une manifestation unique en son genre, et contribue à son rayonnement international. Nike nous suit sur l’événement depuis la deuxième édition, et la marque Jordan, affiliée à Nike, est partie prenante depuis 2007.

Vous organisez également un concours de Dunk? Cet exercice fait-il partie intégrante du streetball?Le dunk et les concours de dunks ne sont pas spécifiques au streetball. Le dunk est un geste qui vient de la rue et fut même un temps décrié en NBA et dans les ligues professionnelles, comme tout ce qui était perçu comme “venant du ghetto”. Aujourd’hui, le concours de dunks le plus connu au monde est évidemment celui du NBA All-Star Game. Ce n’est en revanche pas le meilleur concours de dunks au monde, dans la mesure où seuls les joueurs jouant en NBA peuvent y participer. Or aujourd’hui,

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le dunk est devenu une discipline à part entière, et les meilleurs praticiens de cette discipline ne sont pas des joueurs NBA. Ce sont des dunkers purs et durs, et c’est eux que nous invitons chaque année au concours de dunk du Quai 54. Il se trouve que la France a joué un rôle important dans l’évolution de cette discipline, notamment à travers les performances de Kadour Ziani et de la troupe Slam Nation qui ont contribué

à élever cette discipline à une véritable forme artistique, au-delà de la performance athlétique. Kadour est devenu une véritable légende dans le monde du Dunk et grâce à son implication dans l’événement et également à celle d’organisations comme Dunk Elite, nous avons eu le privilège d’accueillir chaque année les meilleurs dunkers du monde, ce qui fait que notre concours de dunks est désormais vu comme le championnat du monde de dunks et que les spécialistes s’accordent pour dire que c’est le meilleur concours, loin devant celui de la NBA. Il n’y a d’ailleurs qu’à regarder les images de la dernière édition pour s’en rendre compte.

Pour chaque événement, vous éditez également un film?Depuis la première édition, nous documentons l’événement chaque année et produisons des films dont les formats varient en fonction des moyens que nous avons. De 2005 à 2009, grâce au support de Nike, nous avons produit des véritables documentaires de 52 minutes sur chaque édition, qui racontaient

les histoires des équipes qui participent, faisaient les portraits des joueurs, des coachs, des animateurs, et montraient les meilleurs moments de la compétition et des animations. À partir de 2009, lorsque Jordan Brand est devenu le sponsor principal, l’idée est venue de faire des vidéos plus courtes, mais très impactantes pour une diffusion digitale. Chaque année, nous avons réalisé un film officiel survitaminé, qui ressemblait à une bande-annonce de long métrage et était diffusé sur les réseaux de Jordan Brand. Cette année, indépendamment de Nike et de Jordan, nous avons pris l’initiative de produire une web-série de huit épisodes qui explore l’événement à travers quelques-unes des rencontres sportives les plus emblématiques de la compétition ainsi que de son spectaculaire dunk contest. La série s’appelle “Bring your game, not your name” (le slogan officiel du tournoi) et est actuellement diffusée gratuitement sur la page YouTube du Quai 54. Elle a également été diffusée cette année en Chine sur LeTV, avec plus de 300.000 vues par épisode.

“Les amateurs qui baladent des pros, c’est toujours génial à voir...”

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Quel est ton meilleur souvenir?Le Quai 54 me donne chaque année beaucoup de maux de têtes dans sa préparation, dans son exécution, et encore après l’événement pendant le montage des films, mais je dois dire qu’il m’apporte en contrepartie chaque année des souvenirs assez précieux, que ce soient des moments de basket, de concerts, d’ambiance, ou personnels... J’aurais du mal à en citer un seul, mais je pense à l’édition 2006 où Pro Leps, l’équipe des gros favoris du tournoi était mise en péril par UCOV, une équipe d’amateurs avec des dribbles extraordinaires et une réussite au shoot insolente de leur meneur Six Kay. Les amateurs qui baladent des pros, c’est toujours génial à voir, et le public s’est pris de passion pour cette équipe. L’arène entière était debout, c’était une ambiance extraordinaire. Je pense aussi à l’édition 2009 où se sont succédés en concert-surprise Ludacris, Sefyu et Usher sur

le playground alors situé à la Porte de Choisy. Ludacris était prévu, nous avions proposé de faire intervenir Sefyu au milieu de son show pour qu’ils rappent ensemble sur “Molotov 4”. Le public présent n’en revenait déjà pas de voir Ludacris sur le playground, l’arrivée de Sefyu et cette combinaison pour le moins inattendue a transformé le moment en un spectacle digne d’un award show, tel qu’on en voit qu’aux Etats-Unis. Et lorsqu’ Usher est arrivé, les gens ont failli faire une syncope! Il se trouvait être de passage à Paris, et une connexion commune à Ludacris et à notre organisation l’ont fait venir au tournoi. De le voir débarquer dans les coulisses avec ses sacs de shopping et ses agents de sécurité façon FBI était déjà assez dingue. Mais nous sommes restés bouche bée quand il a proposé par lui-même de prendre un micro et débarquer au milieu de show de Ludacris pour jouer leur hit planétaire “Yeah”. L’une des plus grandes stars

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US qui se produit gratuitement dans un tournoi de quartier? On n’avait jamais vu quelque chose comme cela, ni au Quai 54, ni nulle part ailleurs. Cet épisode a contribué à augmenter la légende du Quai 54 à l’international, et a propulsé cette dimension “festival de culture urbaine” dans une autre sphère. Depuis, il n’y a pas d’édition de l’événement sans participation de grosses stars du rap.

Qui est ton joueur préféré et pourquoi?Je n’ai pas vraiment de joueur préféré mais dans les joueurs actuels je dirais Steph Curry, parce qu’il amène au jeu quelque chose d’assez inédit avec son physique improbable de petit bonhomme frêle et sa réussite totalement insolente face aux géants mastodontes type LeBron James, Dwight Howard... qui sont maintenant le standard de la NBA.

As-tu un film de référence sur le basket? Les documentaires “Hoop Dreams” et “Soul In The Hole” sont mes deux films de référence.

“Hoop Dreams” suit pendant plusieurs années le parcours de deux jeunes joueurs qui rêvent de devenir des joueurs NBA, et explore parfaitement le pouvoir et les limites de ce rêve. Au-delà du basket-ball, le film dépeint un tableau poignant de la vie et des aspirations de la jeunesse dans les mégalopoles américaines et a été nominé aux Oscars à sa sortie. “Soul

In The Hole” est une plongée dans l’univers du streetball et des tournois d’été à New York, à travers les pérégrinations d’une jeune joueur au talent prodigieux mais attiré par la vie des quartiers, et que son coach essaie de garder dans le droit chemin (il entretient avec lui une relation père / fils très attachante). Ce film a également gagné beaucoup de prix, et par ailleurs la B.O. est un classique du genre Hip-Hop. Ce sont deux films des années 1990, qui en plus de documenter superbement le sport et la culture basket-ball et cette époque très particulière, restent de très bons films que l’on aime le basket ou pas.

Quels sont tes objectifs actuels?Les objectifs du Quai 54 sont aujourd’hui multiples: la pérennisation de l’événement parisien, l’expansion internationale de l’événement et le développement de la marque “Quai 54”. L’événement parisien continue de grandir chaque année, et sa formule a besoin de s’adapter en fonction. La compétition est désormais très connue et de nombreuses organisations se sont proposées d’accueillir

“...que de grands projets et qui sait, peut-être demain des événements en Guadeloupe?”

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QUAI 54www.quai54.com Facebook: Quai 54

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des étapes locales sur divers territoires. Nous allons commencer cette année à organiser en Chine une série d’événements pour assurer la sélection des équipes qui viendront représenter ce pays lors de la prochaine édition. Nous travaillons actuellement pour qu’à partir de l’année prochaine, cinq étapes puissent être organisées afin de constituer un véritable calendrier de championnat ou de summer

league internationale. Enfin, l’identité visuelle et l’image du Quai 54 sont très populaires, et les produits développés en collaboration avec Jordan et Nike connaissent un succès retentissant. Cela appelle clairement à ce que d’autres collaborations de ce type se multiplient. Bref, que de grands projets et qui sait, peut-être demain des événements en Guadeloupe?

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Ancienne joueuse du club des Abymes, Séverine Méridan en est devenue la dirigeante. C’est elle qui a mené la M.J.C.A. lors de la dernière saison, en tête du championnat régional et du tournoi Antilles-Guyane.

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FÉMININM.J.C.A.

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A quel âge as-tu fais tes débuts en basket?J’ai débuté le basket à 11 ans grâce à ma sœur qui avait commencé avant moi, et puis aussi grâce à Patrick Onestas entraîneur de l’époque, qui s’occupait des sections féminines de la MJC et qui fait toujours partie du club. Il s’occupe aujourd’hui de l’école de basket de la MJC.

Quel a été ton parcours?J’ai fait l’essentiel de ma carrière à la MJC des Abymes, donc on peut dire que je suis l’un des enfants du club. J’y ai vécu de belles aventures sportives, avec notamment notre adversaire de toujours le club de Saint-Claude, contre lequel on perdait toujours en finale. En 2000, j’évoluais donc avec les seniors, j’ai fait un petit tour à l’avenir 2000, un club de wonche Baie-Mahault qui voyait le jour à cette même période avec à sa tête Félix Courtinard. Une expérience différente qui m’a permis de relâcher la pression au niveau basket et voir la compétition comme quelque chose de plus cool! Apres deux années là-bas, je suis revenue à la maison verte et jaune. Ce changement d’air était nécessaire afin de mieux apprécier la vie au club des Abymes. J’ai eu également une petite expérience en N3 à l’AJSC, un club de

Saint-Quentin, dans l’Aisne, durant la saison 2003-2004; une aventure différente qui n’a pas aboutie mais qui m’a apporté beaucoup et qui m’a servi pour être la joueuse que j’ai été.

N’as-tu jamais eu envie de devenir professionnelle? Oui, devenir professionnelle a été un objectif, mais il était difficile pour mes parents d’envisager un départ. Laisser partir leur fille seule en France, qui plus est pour jouer au basket, ce n’était pas évident. De nos jours, cela fait beaucoup plus partie des mœurs. En tout cas, j’ai tout de même pu évoluer au niveau Nationale 3 donc le rêve s’est quand même réalisé. Sur le plan professionnel, je travaille comme adjoint administratif à la ville des Abymes, au service communication.

Comment arrives-tu à concilier tes deux activités?J’ai décidé de mettre fin à ma carrière sportive, d’autant plus que je suis devenue une nouvelle fois maman. Concilier les deux n’est pas toujours évident, cela demande beaucoup d’organisation et de sacrifice si l’on veut pouvoir réussir dans tous les domaines. C’est également plus simple quand on a un employeur qui vous accompagne et qui vous suit dans votre aventure sportive, ce qui n’est pas toujours le cas.

“...devenir professionnelle a été un objectif, mais il était difficile pour mes parents d’envisager un départ.”

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Existe-t-il des valeurs qui diffèrent des autres sports collectifs tel que le foot ou le rugby? Peut on parler d’une culture ou d’une identité propre au Basket ?Il y a des valeurs qui diffèrent, mais je ne pense pas que se soient celles purement sportives car cela reste un sport collectif au même titre que le foot ou le handball. Mais la MJCA à toujours eu des valeurs familiales, de partage, et c’est vrai que cela est important de nos jours de pouvoir être dans une structure qui vos transmet de bonnes valeurs et des repères en plus de la famille. De quelle manière contribues-tu à l’évolution de ce sport, vis-à-vis de la jeunesse par exemple?Ma contribution pour ce sport, c’est mon investissement au niveau de la direction de mon club. J’essaie d’apporter mon expérience

et de faire avancer les choses, ce n’est pas aisé de trouver de nouveaux bénévoles qui souhaitent s’investir sérieusement. Mais il faut pouvoir donner, sinon la survie du club devient à un moment difficile. Il faut trouver des idées pour améliorer la vie du club et dans le même temps celle de nos licenciés.

La taille est-elle un prérequis pour jouer au basket? Toi-même, l’as-tu déjà vécu comme un “handicap”?Il est évident qu’être de grande taille constitue un atout, mais je pense que tout le monde a sa chance, il suffit de travailler et de se donner les moyens de sa réussite. Je mesure 172 cm, je pense que c’est une taille moyenne pour une basketteuse et cela ne m’a jamais posé de problème dans la pratique de mon sport favori.

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Vous avez effectué une très belle saison l’an dernier, en terminant premières du championnat régional et en remportant le titre Antilles-Guyane. La saison 2014/2015 est l’année de la consécration pour nous; en plus d’avoir tout gagné au niveau régional, nous avons enfin réussi à remporter le titre qui manquait à notre palmarès: le championnat Antilles Guyane. C’était un véritable bonheur que nous avons partagé ensemble. Derrière nous se tenait tout un club qui attendait cela aussi depuis un bon moment.

Quel est ton joueur préféré et pourquoi?Je pense comme tout le monde à Michael Jordan, pour l’ensemble de son œuvre et son talent! Mais aujourd’hui, j’aime beaucoup Nicolas Batum, pour son style de jeu très altruiste, c’est quelqu’un de sobre et qui arrive à mener une belle carrière en NBA.

Quel est ton film de référence en Basket?Je n’en ai pas vraiment, mis à part Love in basket-ball, parce que des amis me trouvaient des similitudes avec le personnage du film.

Quels sont les objectifs aujourd’hui?Nous avons la volonté de faire une transition en douceur au niveau de l’équipe afin de garder une certaine stabilité dans les résultats. Ce n’est pas évident, car les joueuses talentueuses partent de plus en plus tôt et des filles qui jouent au basket, il n’y en a pas des milliers. Il faut que nous renforcions notre secteur de formation pour avoir un maximum de jeunes avec un bon niveau, pour ensuite en avoir suffisamment pour alimenter nos équipes seniors. Il faut aussi susciter l’intérêt des filles pour le basket afin d’en avoir un grand nombre qui s’inscrit en club. C’est dans cette direction que nous travaillons avec les différents partenaires qui nous accompagnent.

M.J.C.A.Contact: 05.90.20.31.54

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Ce joueur en équipe exprime aussi son talent individuel en participant à des concours ou des exhibitions de Dunk. Seul face au panier, le sportif accomplit alors des figures spectaculaires, dans lesquelles s’affirment son adresse et son style.

DUNKLOÏC MOITRY

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Qu’est-ce qui t’a attiré dans le basket-ball?J’ai commencé le basket à l’âge de 4 ans et demi, je jouais surclassé en babys, en mini-poussin, poussin et benjamin aussi. Je viens d’une famille de basketteur, mes mère, grand-mère, oncle, tante, cousin(e) jouent ou jouaient au basket donc mes débuts ce sont faits naturellement vers ce sport.

Quels sports as-tu pratiqué avant?Je n’ai jamais pratiqué d’autre sport que le basket, à part “dunker” dès l’âge où j’ai pu le faire.

Quel a été ton club de formation?J’ai commencé dans le club à coté de chez moi (Blagnac Basket Club) de babys à poussin, ensuite je suis parti dans un autre club du coin (Union Sportif de Colomiers) jusqu’en sénior, en passant par le championnat de France en minime et cadet.

Joues-tu en club actuellement?Actuellement, je joue à Lardenne à Toulouse en pré-nationale.

Comment t’es-tu tourné vers le Dunk?Dès le moment où j’ai pu toucher l’anneau j’ai voulu recommencer, en minime deuxième année, à 14/15 ans, je rentrais mes premiers dunks en essayant après l’entrainement ou à l’échauffement des matches. J’ai grandi en regardant la NBA (Kobe, Carter...) et avec

des films de basket (White man can’t jump, Love & Basketball...) J’avais même le DVD de la Slamnation (troupe de dunkeurs français) et je voulais comme eux mettre de gros “tomars” (dunk).

Qu’est-ce qu’un bon dunk?Cela dépend aussi de la taille du dunkeur mais en général, c’est la hauteur, la puissance, la technique, l’originalité, le style et la fluidité qui rendent beau un dunk.

Quelles sont les figures les plus courantes, les basiques à connaître?Les dunks les plus connus sont les windmill/moulin (faire le moulin à vent avec ses bras), rider (passer la balle entre ses jambes), dubble up (dunker au dessus d’une personne “debout”), le 360, la chaise (imiter une personne assise avant de dunker en arrière)

Quelle est celle qui te représente ou que tu préfères exécuter?Depuis cet été, je crée beaucoup de nouveaux dunks (Reverse Win, French Touch, Hyde and Seek...) Certains sont vraiment compliqués à réaliser et demandent beaucoup de patience. Le “Win” (faire passer le ballon entre ses jambes en faisant un alley oop sans se servir de ses mains) et le 360 (et ses variantes: 360 pump, 360 cobra, 360 dans le dos...) sont les dunks dans lesquels je suis le plus fort et qui peuvent le mieux me définir.

Quelle est l’objectif de ce type de concours? Se démarquer du collectif? La performance ou l’exhibition?Tout cela à la fois. Les concours et shows permettent de connaître son niveau. Le public et la concurrence te poussent à la performance, à t’élever. Cela permet de montrer son style... et l’adrénaline dans ces moments est incroyable.

“Cela permet de montrer ses dunks, son style... et l’adrénaline dans ces moment est incroyable”

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LOÏC MOITRYFacebook: Loïc Moitry

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Existe-t-il beaucoup de compétitions?Il n’existe pas vraiment de championnat officiel ou de classement (la FIBA le fait uniquement avec certains dunkeurs pour promouvoir le basket trois contre trois). Les concours se font généralement l’été pendant les tournois. Personnellement, je n’ai pas participé à beaucoup de concours ou de shows (je débute), mais j’ai déjà eu la chance de faire de gros événements comme le Quai 54 ou les Euro Games à Bakou (1st European Games).

Retrouve-t-on dans les concours de Dunk les mêmes nations que dans le basket-ball, tels que les Etats-Unis, l’Espagne, ou laissent-ils apparaître des talents bruts issus d’autres nations?Cela dépend des concours et du niveau, en général, il y a un ou plusieurs dunkeur locaux ou nationaux sélectionnés, pour les autres places restantes, ils prennent ceux qu’ils jugent les meilleurs, peu importe leur nationalité.

Que penses-tu du Dunk acrobatique?Pas grand chose, je ne regarde pas. Le public aime mais il n’y a pas de performance à s’aider d’un trampoline, même si c’est cela paraît impressionnant.

Quel est ton joueur préféré?Jordan “Mission Impossible”, Kilganon et Rafal “Lipek” Lipinski pour leur créativité, leur capacité à innover et élever le niveau. Pour le basket, je n’ai pas vraiment de préférence, j’adore Michael Jordan, Kobe Bryant, Derrick Rose et en ce moment Stephen Curry pour leur style.

Quel est ton film de référence en basket et pourquoi? Love & Basketball, car j’ai dû le voir un million de fois plus jeune et pour la façon dont le film à été réalisé , en quatre quarts temps, à quatre différents moments de la vie d’un basketteur.

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Performance sportive et artistique, le basket acrobatique se pratique dans les airs, grâce à des trampolines disposés sous les paniers. C’est pour cultiver cette culture du spectacle que les Crazy Dunkers sont nés.

BASKET-BALLACROBATIQUE

CRAZY DUNKERS

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Quel est votre parcours sportif?Personnellement je suis un ancien gymnaste et ancien basketteur, la combinaison idéale pour la pratique du basket acrobatique. Mais nous avons dans l’équipe des personnes qui ont pratiqué le football, le judo et la boxe.

A quel âge avez-vous découvert le basket acrobatique?J’ai découvert le basket acrobatique quand j’avais 15 ans, pendant deux ans j’animais avec des amis des matchs de basket de pro B. Puis, des années plus tard, à l’âge de 24 ans, j’ai rencontré et intégré les Crazy Dunkers.

Comment vous êtes-vous rencontrés et avez-vous formé le groupe?Le groupe s’est formé à Feurs (42), à partir d’une bande de copains qui avaient vu cela lors de match NBA aux Etats-Unis.

D’où vient le basket acrobatique?Le basket acrobatique est une discipline née aux États-Unis au début des années 1980, initiée par une troupe nommée Bud Light Daredevils et menée par Ty Cobb. Ils performaient lors des matchs du championnat de la NBA.

Dépendez-vous de la Ligue Nationale de Basket?Non, mais nous aimerions qu’un accord soit passé avec la LNB pour assurer l’animation des matchs de Pro A et Pro B et ainsi fidéliser les spectateurs du basket français.

Le basket acrobatique est une combinaison de matériel de gymnastique (le trampoline) et d’un panier de basket (aux normes professionnelles), qu’en est-il des prérequis pour le pratiquer?La base de cette activité est l’acrobatie et la dextérité. Il est indispensable d’avoir des compétences athlétiques ainsi que la capacité à performer dans l’espace aérien. Enfin, il est également nécessaire de posséder des aptitudes dans la manipulation du ballon de basket-ball.

Existe-t-il des compétitions?Une compétition mondiale a vu le jour en mai 2015, mais à cause de shows déjà prévus, nous n’avons pas pu y participer. Cependant, nous attendons avec impatience la 2ème édition de cette compétition, prévue au printemps 2016, et qui va regrouper une dizaine de troupes du monde entier.

Vous avez participé aux Jeux Olympiques (Athènes, Pékin et Londres) pour l’animation des matchs de Basket. Pensez-vous que votre discipline puisse être un jour considérée comme un sport plutôt qu’un spectacle?Bien évidemment, mais pour cela il faudrait que le nombre de pratiquants “explose”.

“Nous avons fait plusieurs fois le tour du monde grâce à nos démonstrations...”

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CRAZY DUNKERSFacebook officiel: Crazy Dunkers

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Malheureusement, je ne pense pas que cela puisse être possible, car les exigences que demande la pratique du basket acrobatique sont trop élevées pour la grande majorité des jeunes. Ce que je souhaite, c’est rattraper la culture sportive américaine, car la différence entre sport et spectacle est infime outre-Atlantique, et les salles sont combles, c’est un exemple à suivre pour le sport français.

Vous présentez un show “à l’américaine”, en héritiers de la troupe Bud Light Daredevils, cette culture du spectacle définit-elle votre identité artistique? Nous attachons une très grande importance à notre identité artistique ainsi qu’à la mise en scène de nos show. Bien évidement, nous sommes très marqués par la culture américaine, cependant toute source d’inspiration est bonne à prendre. Ainsi, nous évoluons constamment de part les différentes rencontres culturelles et artistiques que nous faisons lors de nombreux shows à travers le monde. Nous avons plusieurs fois fait le tour du monde grâce à nos démonstrations et nous en sortons grandis à chaque fois.

Que pensez-vous du SlamBall?Nous adorons bien sur! Mais malheureusement on ne peut pas pour le moment le pratiquer en France.

Quel est ton joueur préféré et pourquoi?Deux joueurs actuels me viennent de suite. Bien évidemment on ne parle pas de Michael Jordan! Tony Parker, car il est français, le meilleur de l’histoire, fait preuve d’un dévouement irréprochable pour l’équipe de France, quatre fois champion NBA et MVP des finales tout de même, rien que ça! Et je vois bien un 5ème titre pour lui cette année… Et Stephen Curry, ce qu’il fait depuis deux saisons est tout simplement incroyable. Il domine le championnat NBA malgré un physique “banal”. Quel joueur!

Quel est ton film de référence en Basket?Coach Carter, avec Samuel L.Jackson, car une histoire sur le basket qui montre que seul le travail et le respect payent dans le sport. Space Jam, pour les plus jeunes, mais avec la Légende Michael Jordan dans un film sur le basket-ball, je ne pouvais pas ne pas le citer.

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Maxime Begel est l’ambassadeur du SlamBall en France. Avec Vincent Ropiot, il a créé la fédération française de SlamBall (FFSB), pour porter ce sport encore confidentiel, qui n’attend plus que l’aménagement de terrains adaptés pour se développer.

SLAMBALLMAXIME BEGEL

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A quel âge as-tu découvert le SlamBall? Vers mes 13 ans, en surfant sur Internet, et par la suite dans la série Les Frères Scott.

Qu’est-ce qui t’a attiré dans ce sport? Tout, puisque c’est un sport hybride mélangeant les contacts du football américain à la fluidité du basketball, en ajoutant à cela des trampolines. L’idée de base est complétement folle et c’est ce que j’adore. C’est un sport de spectacle qui est plus intense qu’il ne parait.

Depuis combien de temps le SlamBall existe-t-il ? Le SlamBall a vu le jour dans les années 2000, le premier tournoi professionnel a eu lieu en 2002. C’est un sport très récent, et qui à coup sûr deviendra l’un des plus importants au monde d’ici une dizaine d’années

Qu’est-ce qui le différencie du basketball? Il y a des similitudes entre ces deux sports même si on en fait vite le tour. La balle et le type de rebonds à effectuer sont les mêmes. Les paniers sont identiques, malgré une plus grande solidité, et l’anneau est recouvert de mousse. Un dunk vaut trois points et un tir simple en vaut deux. Il existe une règle des 15 secondes qui ressemble donc à celle des 24 secondes au basketball. Les contacts sont autorisés sur le parquet (pas de coup bas, ni à la tête) et interdits en l’air ou sur les trampolines.

La taille n’est donc plus un avantage, mais plutôt les capacités de gymnaste? Le SlamBall a fait naître une nouveay type d’athlètes comme j’aime à le dire. Pour être un bon attaquant, il faut de la vitesse, de la souplesse, mais aussi beaucoup de résistance et d’endurance, et pour les attaquants “finisseurs”, il faut de la créativité pour marquer des dunks de folie. Pour être un bon défenseur et donc être le dernier rempart à une attaque, il faut être fort,

résistant, percutant, avec un peu de vitesse mais également être un peu fou.

Qu’as-tu trouvé dans le SlamBall que tu ne trouvais pas dans le basket ? Tout simplement les ÉNORMES trampolines en dessous des paniers!

Depuis quand la Fédération Française de SlamBall existe-t-elle?La FFSB (Fédération Française de SlamBall) existe administrativement depuis Mai 2014. C’est Vincent Ropiot, le Président actuel ainsi que moi-même qui l’avons créée, afin d’avoir une structure associative nationale officielle avec laquelle nous pouvions développer plus facilement l’activité, et surtout rassembler tous les clubs qui veulent avancer avec nous dans ce projet. Nous ne dépendons pas de la fédération de basket-ball car le SlamBall est un sport à part entière, qui est certes comparé au basket-ball mais qui n’a rien à voir avec celui-ci dans son évolution et son développement. Une fédération internationale de SlamBall existe par ailleurs et c’est de celle-ci que nous dépendons.

Existe-t-il un championnat?Il existe à l’heure actuelle douze équipes de SlamBall, dont six équipes professionnelles qui s’affrontent lors de tournois internationaux: les Mob, les Maulers, les Slashers, les Rumble, les Hombres, les Bouncers. Toutes ces équipes sont américaines mais recrutent les joueurs à l’internationale (un italien, Marco Bianchi, a joué pour les Slashers et les Maulers lors

“Nous devrions voir apparaître les premiers terrains d’ici deux ans.”

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SLAMBALLSite officiel : www.slamballfrance.com Facebook: SlamBall France

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du dernier tournoi qui a eu lieu en Chine). Plus récemment ont été créés 6 équipes universitaires chinoises qui ont déjà bouclé un premier tournoi.

Le terrain requiert des dispositions propres au SlamBall. Existe-t-il beaucoup d’installations? Aucune à l’heure actuelle, ni en France ni même en Europe. Il faut savoir que le SlamBall est un sport protégé par des droits, et que si nous voulons le développer, c’est en payant, tout comme pour le terrain de pratique. Et ce n’est pas un petit investissement. Le projet a bientôt deux ans d’existence, mais ce n’est rien, car c’est le projet d’une vie. Nous devrions voir apparaitre les premiers terrains d’ici un ou deux ans.

Comment ce sport est-il représenté en France? En France, il existe deux équipes qui s’arrangent pour s’entrainer du mieux qu’elles le peuvent en attendant un terrain. Nous avons le premier

club européen dirigé par Vincent Ropiot mon collègue, les “Owl Black” de Dijon (la chouette étant un symbole de Dijon), et le 2ème club européen, dirigé par Rémy Didier et Daniel Karpati, le PAMSA 13, (Pays d’Aix Marseille SlamBall Association). Ce sont deux grands passionnés de Basket-ball mais également de très bons associés, qui ont hâte de nous montrer comment on fait du SlamBall dans le Sud de la France.

Quel est ton meilleur souvenir? Ce n’est pas un souvenir de jeu mais ce qui fait que je suis parti pour la vie dans ce projet: c’est mon premier Skype avec le créateur du SlamBall Mason Gordon, c’est à ce moment là que tout à commencé.

Quels sont tes objectifs actuels? Accueillir un premier terrain officiel de SlamBall en France, pour qu’il y en ait d’autres. Créer un championnat amateur de SlamBall et également participer à un tournoi international.

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HÉLÈNE VALENZUELAHélène Valenzuela utilise son objectif pour conserver la Mémoire des anciens. A travers ses portraits en noir et blanc, elle expose l’histoire des anonymes.

propos recueillis par Ceebee

Quand as-tu décidé de faire de la photographie ton métier?La photographie a tout de suite été envisagée comme un moyen de faire savoir, montrer, dénoncer et non comme un loisir. Mes premiers clichés ont été pris en maison de retraite, je voulais témoigner de cette vie parallèle qu’ont nos aînés dans notre société. J’avais 20 ans. Cela m’a pris du temps de me professionnaliser. Je suis autodidacte et le parcours se fait par expériences

successives, il faut faire ses preuves. Les diplômes délivrent un passeport qui ouvre des portes.

Tu réalises surtout des portraits, la plupart de temps de personnes lambda, est-ce ta façon de parler de ceux qui restent souvent dans l’oubli?Les anonymes, les “monsieurs tout le monde” m’intéressent. C’est eux qui racontent la vraie vie, celle de tous les jours avec ses joies et ses peines.

A LA LOUPE!

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CULTURE

HÉLÈNE VALENZUELAwww.helenevalenzuela.com

Rendre visible les gens invisibles, cela me plaît. Garder une trace, partager, transmettre aux jeunes générations, j’aime à dire que le photographe a un rôle de “passeur de message”.

Le noir et blanc de tes clichés leur donne un côte “rétro”, t’arrive-t-il d’utiliser aussi la couleur et qu’est-ce qui motive ce choix?Le noir et blanc va à l’essentiel. C’est primordial de ne pas se perdre. J’ai commencé la photographie en argentique, en noir et blanc. C’est une démarche qui m’est restée malgré l’évolution de la technologie. Parfois, la couleur s’impose, mais il faut qu’elle ait du sens. Cette question de choix se fait aussi en amont, en fonction du sujet. C’est très suggestif, c’est une histoire de ressenti.

Tu as récemment exposé au Mémorial ACTe dans le cadre de “Darboussier au cœur des Migrations”, une série de portraits et de vidéos. Comment as-tu procédé pour tes recherches? Cela a été un long travail de recherche. J’ai commencé en 2012. J’ai utilisé les médias: journaux, télé, radio. Mais aussi l’affichage dans les lieux publics et le bouche à oreille. Les uns m’ont recommandé aux autres. C’est plus simple pour établir une relation de confiance, c’est primordial. Car les gens se livrent, se mettent à nu. J’ai aussi utilisé la vidéo afin d’immortaliser leur témoignage. Chacun pourra les consulter à la Médiathèque du Mémorail ACTe. Darboussier est un pan important de l’histoire des Guadeloupéens, il ne faut pas

que cette Mémoire sombre dans l’oubli. C’est la connaissance de cet héritage qui nous permet d’aller plus loin, de nous dépasser, que l’on soit en Guadeloupe ou partout dans le monde.

Le numérique a considérablement fait évoluer la photographie, retouches-tu tes images à l’aide d’un logiciel? Tous les grands changements apportent quelques avantages, et il faut en contourner les inconvénients. Après quelques résistances, je m’y suis mise aussi. J’utilise les logiciels de retouche comme un agrandisseur, comme en argentique. Je mets juste en valeur l’image pour lui donner toute sa dimension: lumière, contraste… La photographie doit se suffire à elle même sans trucage.

La photographie se vend-elle aussi bien que la peinture? Le marché de la photographie est encore tout nouveau, surtout en Guadeloupe. Pour ma part, je ne cherche pas à vendre mes photographies comme pourraient le faire les peintres, à l’unité. Je vends des projets, des expositions, financés par des institutions, des partenaires. Mon travail photographique est aussi representé au Kreol West Indies. Les sources de revenu dans la photographie sont diverses et variées, chacun peu y trouver une place spécifique, bien que le marché soit étroit. Il faut y croire.

“La photographie doit se suffire à elle-même sans trucage.”

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MOTOCROSSDans un sport mécanique frôlant parfois l’extrême, la sécurité est le mot d’ordre. Le Guadeloupe Moto Club propose un cadre pour pratiquer le motocross. Entretien avec Erick Benon, directeur de courses.

propos recueillis par 3D - 4.0

Comment s’est créée votre association?Le Guadeloupe Moto Club, aujourd’hui présidé par Mr. Eric Jeanvoine, existe depuis 1989. Il regroupe environ 100 licenciés par an. Ce sont des parents dont les enfants couraient qui ont créé l’association et ce sont toujours des parents qui dirigent le club. J’en ai moi-même été le président durant cinq ans. J’ai d’abord suivi mon fils et, à force d’être sur le bord des pistes,

j’ai finalement acheté une moto et participé à des courses. Depuis, mon fils a arrêté mais j’ai continué.

Etes-vous rattachés à une fédération? Nous sommes affiliés à la Fédération Française de moto, F.F.M. En Guadeloupe, nous aurions également pu avoir le soutien de l’UFOLEP (Union Française des Oeuvres

A LA LOUPE!

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SPORTS

GUADELOUPE MOTO CLUBSite officiel: www.guadeloupemotoclub.com

Contact: 06.90.75.12.92 (Président)[email protected]

Laïques d’Education Physique), parce qu’ils sont présents dans tous les sports. Cela nous coûterait moins cher, mais d’être rattachés à la F.F.M. nous permet d’être aussi bien assurés, de participer à la Coupe des Régions mais également d’avoir une “carte de visite nationale”. Quand des enfants veulent courir en France, ils sont déjà affiliés à la fédération. C’est beaucoup plus simple.

Quelles prestations proposez-vous au public?Le terrain de Merlande au Lamentin est ouvert tous les mercredis, samedi et dimanches à ses licenciés. Une école de moto y est tenue par son créateur Eric Montoute, diplômé d’Etat. L’école a environ 50 élèves tous les samedi. Il n’y a pas de système de location. Nous avons eu des motos que nous prêtions aux enfants pour les cours, mais on nous les a toutes volées! Nous avons donc quelques motos qui appartiennent à l’école de pilotage, pour permettre aux enfants (dès 6 ans) de découvrir le sport, mais nous limitons à deux ou trois mois cette location car nous estimons que c’est le temps nécessaire à la réflexion sur la volonté de pratiquer ou pas. Après, il faut investir. Nous sommes le seul club à disposer d’un circuit en fonctionnement, et sommes actuellement en cours d’accord pour un nouveau circuit qui vient de s’ouvrir à Gissac (Sainte-Anne).

Combien coûte la licence?Pour un adulte, 250€ l’année et pour les moins de 13 ans,170€. Il faut également posséder sa moto, avoir un véhicule pour la transporter,

un équipement. C’est un sport qui revient cher la première année, même si on acquiert généralement des motos d’occasion.

L’entretien a également un coût.Oui, mais nous bénéficions pour cela de l’aide des gens du club ou des copains qui sont bons mécaniciens. Mon budget personnel s’élève à 9000 € par an pour la moto, les frais d’entretien tels que les pneus, la mécanique etc...

Quelles sont les cylindrés qui courent sur le circuit?Sur le circuit, nous trouvons des motos de 50 à 450 cm3. Les enfants de moins de 13 ans n’ont pas le droit de rouler sur une moto de 125 cm3. A partir de 15 ans, la cylindré est illimitée et les deux catégories principales sont les 250 et les 450cm3. Il existe aussi des 500cm3 en deux temps qui sont des monstres, mais nous n’en avons pas au club.

Quelles sont les normes d’un terrain de cross?Elles sont régies par la F.F.M. La norme primordiale, c’est la sécurité. Les circuits doivent être homologués tous les ans.

Existe-t-il des compétitions régionales, en Guadeloupe et dans la Caraïbe?Oui, nous organisons huit compétitions par an du mois de Mars à Décembre sur notre terrain.

“Nous sommes le seul club avec un circuit en fonctionnement...”

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LOT OF LOVEFormée à la haute couture, Laurence Ropert a choisi d’habiller toutes les femmes, en proposant dans sa boutique des tenues réalisées sur mesure.

propos recueillis par Ceebee

Depuis quand es-tu dans le textile?J’ai grandi avec une mère couturière et depuis toute jeune, je fabriquais des vêtements. J’ai également été modèle pour des couturiers locaux et internationaux. J’ai fait des études à la Chambre Syndicale de la haute couture parisienne, puis j’ai voyagé et me suis formée à d’autres activités. En rentrant en Guadeloupe, j’ai fait quelques collections que j’ai vendu dans des boutiques, et j’ai ouvert la mienne il y a trois ans.

Pourquoi le nom Lot of love, et pas ta propre signature sur tes vêtements? Quand je fais de la couture, c’est un instant précieux, une forme d’amour que je mets dans ce que je réalise.

Comment définirais-tu ton style? Confortable et élégant, inspiré du monde entier, adapté à la vie dans nos îles. J’aime la couture floue.

A LA LOUPE!

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SOCIÉTÉ

LOT OF LOVEFacebook: Lot Of Love Creation

Tu es styliste, couturière, tu tiens la boutique où tu vends tes créations, tu fais aussi toutes les retouches... Qu’est-ce qui te prend le plus de temps? C’est difficile à quantifier. C’est surtout le temps de concevoir les créations, la réflexion, j’y pense en permanence.

Tu proposes tes créations à des prix abordables, comparés à ceux des grandes enseignes qui sortent des produits standardisés et uniformes, la différence n’est pas si grande... Comment l’expliques-tu? Je réalise une marge moins grande. Mes tissus sont assez chers mais j’ai envie d’habiller beaucoup de femmes, alors je m’adapte à leurs budgets. Parfois, certains tissus sont très coûteux, alors je n’ai pas le choix.

Justement, comment te fournis-tu en tissus?J’ai la chance d’avoir accès à des tissus de haute couture, de très bonne qualité, des tissus français et italiens.

Tu travailles beaucoup la soie, c’est une matière qui demande un soin particulier?C’est une matière qu’il faut travailler doucement, déjà pour la mettre à plat, c’est une aventure! C’est un peu comme une guerre pacifique, il faut la maîtriser. Sous la machine, le tissu est fuyant, c’est très délicat.

Selon toi, pourquoi accordons-nous tant d’importance à nos vêtements? Je pense que le vêtement, c’est la première approche entre personnes, on ne se présente pas nus. Pour certains, c’est d’abord le confort qui est recherché, pour d’autres la mise en valeur. C’est aussi la personnalité qui s’affiche, que l’on soit simple ou sophistiqué. On s’habille d’abord pour soi, pour se sentir bien, mais aussi pour être présentable aux yeux des autres.

Tu proposes également le dépôt-vente dans ta boutique, c’est une nouveauté?Oui, nous voulons faire du recyclage. Beaucoup de femmes ont de grands dressings mais ne portent seulement que quelques pièces régulièrement. On peut venir à la boutique, à partir du moment où le vêtement est de bonne qualité, en bon état, propre et repassé, on se charge de le vendre. C’est dans l’air du temps car on ne peut plus consommer aveuglément. C’est une volonté éthique de la boutique, en plus de la confection locale, c’est notre geste pour la planète. Cela nous permet aussi d’avoir des vêtements de tout style.

“ Le vêtement, c’est la première approche entre personnes...”

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THE REVENANTRéalisateur: Alejandro González IñárrituAvec: Leonardo DiCaprio, Tom Hardy, Domhnall Gleeson Genre: Western, AventureDate de sortie: 24 Février 2016

Remake du film sorti en 1991, Point Break a toujours pour sujet une série de braquages spectaculaires, réalisés par des criminels qui opèrent avec des moyens audacieux. Johnny Utah, un agent du FBI, va devoir infiltrer le groupe de sportifs de l’extrême que l’on soupçonne d’être à l’origine de ces sidérants braquages. Pour gagner leur confiance, il relève les défis les plus variés: du surf au snowboard en passant par la chute libre ou l’escalade à mains nues. Un film conçu pour les amateurs d’adrénaline. Note: ••••••

POINT BREAKRéalisateur: Ericson CoreAvec: Luke Bracey, Edgar Ramírez, Ray Winstone Genre: ActionDate de sortie: 3 février 2016

CINEMA

The revenant a pour cadre une Amérique profondément sauvage, dans laquelle s’affrontent colons et Indiens. Hugh Glass, un trappeur qui voyage avec son fils né chez les Pawnee, est abandonné par ses équipiers et laissé pour mort. Il entreprend alors un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, bravant les dangers naturels et humains. Une réalisation de grande qualité et un rôle joué avec intensité par Leonardo di Caprio, qui pourra peut-être décrocher son premier Oscar de meilleur acteur. Note: ••••••

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DEADPOOL

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Wade Wilson est un ancien militaire des Forces Spéciales devenu mercenaire. Après avoir subi une expérimentation, il va devenir Deadpool: le héros le plus décalé de l’univers Marvel. Armé de ses nouvelles capacités et d’un humour noir survolté, il va traquer l’homme qui a bien failli anéantir sa vie. Note: ••••••

Réalisateur: Tim MillerAvec: Ryan Reynolds, Morena Baccarin, Ed SkreinGenre: Action / FantastiqueDate de sortie: 10 février 2016

PATTAYA

Après le succès de son premier film Les Kaïras, Franck Gastambide rassemble de nouveau sa bande dans une comédie qui prend cette fois pour décor la célèbre station balnéaire thaïlandaise de Pattaya. Note: ••••••

Réalisateur: Franck GastambideAvec: Franck Gastambide, Malik Bentalha, Anouar ToubaliGenre: Comédie Date de sortie: 24 Février 2016

CHOCOLAT / STEVE JOBS / ZOOTOPIE / LA CHUTE DE LONDRES

THE X FILES REVIVALCréé par: Chris Carter( 2016)Avec: William B. Davis, David Duchovny, Gillian AndersonGenre: Mystère, Science fiction

Après 13 ans d’interruption, la série culte revient avec son duo d’agents très spéciaux, Mulder et Scully (toujours incarnés par David Duchovny et Gillian Anderson). Un animateur d’une émission du web très populaire croit avoir découvert une énorme conspiration gouvernementale. Il cherche à obtenir l’aide des deux anciens agents du département X-Files qui ont coupé les liens avec le Bureau. A suivre à partir du 24 janvier. Note: ••••••

Produite par Mick Jagger et Martin Scorsese, qui a aussi réalisé le pilote, la série se déroule dans le New York des années 1970. Alors qu’émergent le Punk, le Disco et le Hip Hop, Richie Finestra, un producteur de disques, tente de faire renaître de ses cendres son label avec de nouveaux talents. Il semble avoir trouvé sa star en la personne de Kip Stevens (incarné par James Jagger, le fils du chanteur des Rolling Stones). Note: ••••••

VINYL

Créé par: Terence Winter (2016) Avec: Bobby Cannavale, Olivia Wilde, Juno TempleGenre: Drame, musical

SÉRIES

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MASTER OF NONE

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Ambitieux, drôle et cinéphile, Dev est à la fois très centré sur son propre bien-être et attaché à des sujets divers et variés tels que la situation critique des personnes âgées, le sort des immigrants ou comment dénicher les pâtes les plus délicieuses pour le dîner. Note: ••••••

Créé par: Aziz Ansari, Alan Yang (2015) Avec: Aziz Ansari, Noël Wells, Eric Wareheim Genre: Comédie

THE SHANNARA CHRONICLES

The Shannara Chronicles est une série basée sur les écrits de Terry Brooks. Elle se déroule sur Terre, des milliers d’années après la destruction de notre civilisation. On y retrouve l’univers du Hobbit et du Seigneur des Anneaux (les 10 épisodes ont été tournés en Nouvelle-Zélande): des humains, des elfes, des nains et des démons. Note: ••••••

Créé par: Steven Baigelman (2015) Avec: Poppy Drayton, Austin Butler, Ivana BaqueroGenre: Fantastique

DC’S LEGENDS OF TOMORROW / CHILDHOOD’S END / BANSHEE - Saison IV

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JEUX VIDÉOS

NBA 2K16Editeur: Visual Concepts/ 2K SportsCatégorie: SportDate de sortie: disponible

En affichant plus de 4 millions d’unités vendues dans le monde en une semaine, NBA 2K16 a battu les records. Les développeurs ont fidèlement reproduit l’ambiance d’une retransmission à la télévision, avec un graphisme qui brille de réalisme, des animations fluides et originales. La bande-son a été réalisée par trois DJ de renom (DJ Mustard, DJ Khaled, DJ Premier): plus de 150 titres sont proposés, qui mettent toujours le Rap à l’honneur. L’immersion dans le monde du basket est complète. Note: ••••••

STREET FIGHTER V / RUGBY WORLD CUP 2015 / MAD MAX

Ce jeu qui mêle l’univers de LEGO à celui des Comics est une aventure en quinze niveaux, qui reprend des séquences de six longs-métrages estampillés Marvel. Dans des univers à explorer librement, en voyageant avec une navette spatiale, vous rencontrerez plus de 150 personnages, dans des scènes aussi drôles que spectaculaires. Note : ••••••

LEGO MARVEL’S AVENGERSEditeur: Disney Interactive StudiosCatégorie: Action/aventureDate de sortie: 29 janvier 2016

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