mémoire de master i

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A REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE ' l lni on-Vi sci pane-T ravaû MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ANNEE UNIVERSITAIRE 2014-2015 UNIVERSITE NANGUIABROGOUA UFR des Sciences de la Nature Mémoire de Master I Option : Protection des Vétaux et de l'Environnement THEME: Champignons associés aux pourritures de l'igname t Dioscorea ca yenensi s- rotundat a, Dioscoreaceae) en post-colte Présenté par: ASSI Serge Théophile Devant le Jur y compode : Prof . KON E Mongoma ke Dr. KOUAME Assiri Elloh Pa t rice Dr. KON E Tchoa Président du Jur y Encadreur Examinateur

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Page 1: Mémoire de Master I

A

REPUBLIQUE DE COTE D'IVOIRE 'llnion-Viscipane-Travaû

MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE

SCIENTIFIQUE

ANNEE UNIVERSITAIRE 2014-2015

UNIVERSITE NANGUIABROGOUA

UFR des Sciences de la Nature

Mémoire de Master I Option : Protection des Végétaux et de l'Environnement

THEME:

Champignons associés aux pourritures

de l'igname tDioscorea cayenensis­

rotundata, Dioscoreaceae) en post-récolte

Présenté par: ASSI Serge Théophile

Devant le Jury composé de :

Prof. KONE Mongomake

Dr. KOUAME Assiri Elloh Patrice

Dr. KONE Tchoa

Président du Jury

Encadreur

Examinateur

Page 2: Mémoire de Master I

Table des matières

RESUME iii

DEDICACE iv

REMERCIEMENTS ········ V

LISTE DES FIGURES vi

INTRODUCTION 1

REVUE BIBLIOGRAPHIQUE 3

1-GENERALITES 4

1-1-0rigine de l'igname 4

1-2-Systématique de l'igname 4

1-3-Description de l'igname 4

1-4-Espèces cultivées en Côte d'Ivoire 4

1-5-Ecologie de l'igname 5

1-6-Reproduction de l'igname 5

1-7-Culture de l'igname 5

1-7-1- Préparation du sol. 5

1- 7-2- Semis 6

1- 7-3- Entretien 6

1- 7-4- Récolte 6

1-8 -Importance de l'igname 7

1-8-1-Importance alimentaire 7

1-8-2-lmportance industrielle et médicinale 7

1-9-Stockage de l'igname 7

1-9-1-Méthodes traditionnelles de stockage 7

1-9-2-Méthodes améliorées de stockage 9

1-10-Facteurs de pertes pendant le stockage 9

1-10-1-Pertes physiologiques 9

1-10-2-Pertes pathologiques 9

1-11-Méthodes de lutte 11

1-11-1-Méthode de lutte contre les champignons 11

1-11-2-Lutte hormonale 12

1-11-3-"Curing" ou cicatrisation 12

1-11-4-Lutte contre les insectes 12

1-11-5-Lutte contre les nématodes 12

Page 3: Mémoire de Master I

II-MATERIELS ET METHODES 13

2-1- Localisation des sites d'échantillonnage 14

2-2- Matériels 14

2-2-1- Matériel végétal 14

2-2-2- Matériel technique 16

2-3-Méthodes ." 16

2-3-1- Echantillonnage 16

2-3-2- Isolement des champignons associés aux symptômes 16

2-3-2-1- Préparation du milieu de culture PDA (Potato Dextrose Agar) 16

2-3-2-2- Ensemencement des explants végétaux 16

2-3-2-3- Purification des champignons 17

2-3-3- Identification des champignons associés 17

2-3-4-Fréquence d'isolement des champignons 17

2-3-5-Test de pathogénécité des champignons isolés 17

2-3-6-Description des symptômes observés après le test de pathogénicité et volume de pourriture 18

2-3- 7-Analyse statistique 18

III-RESULTATS ET DISCUSSION 19

3-1- Résultats 20

3-1-1- Symptômes observés 20

3-1-2- Champignons isolés 20

3-1-3- Fréquence d'isolement des champignons 21

4-Pathogénicité des champignons isolés 25

4-1- Symptômes induits 25

4-2-Volumes de pourritures 25

5- Discussion 28

CONCLUSION ET PERSPECTIVES 29

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 30

u

Page 4: Mémoire de Master I

RESUME

L'igname (Disocorea spp.) occupe une place de choix dans le régime alimentaire des

populations en Côte d'Ivoire. Cependant, lors du stockage, des pertes importantes dues aux

champignons sont observés. L'objectif de ce présent travail est de faire l'inventaire des

champignons associés aux pourritures des tubercules d'ignames de la variété "kponan" en

post-récolte. Pour se faire un échantillonnage a été effectué dans trois marchés du District

d'Abidjan afin de collecter les tubercules d'igname présentant des symptômes caractéristiques

de pourritures puis les champignons associés à ces symptômes ont été isolés et un test de

pathogénécité a été effectué avec ces champignons. Cinq types de symptômes ont été

observés sur les tubercules collectés. Il s'agit de : pourriture humide de coloration marron, de

pourriture sèche de coloration marron, de pourriture sèche de coloration verte, de pourriture

humide de coloration brune et de pourriture sèche de coloration noire. De ces symptômes,

cinq champignons ont été isolés. Il s'agit de: Botryodiplodia sp. ; Penicillium sp. ;

Aspergillus sp., Mucor sp. Et colletotrichum sp. Parmi ces champignons, Botryodiplodia sp. a

été le plus isolé avec une fréquence de 37,5 %. Les tests de pathogénécité effectués avec ces

champignons ont montré que Aspergillus sp. a été le plus pathogénique.

Mots clés : ignames, champignons, post-récolte, symptômes.

ABSTRACT The yam (Dioscorea spp.) Occupies a prominent place in the diet of people in Ivory Coast. However,

during storage, significant tosses due to fungi are observed. The aim of the present work is to make an

inventory of fungi associated with decay of yam tubers "kponan" variety in post-harvest, To get a

sampling was done in three markets of Abidjan District to collect yam tubers with characteristic

symptoms and rot fungi associated with these symptoms have been isolated and a pathogenicity test

was done with these fungi. Five types of symptoms were observed on collected tubers. These are: wet

rot brown coloration of dry rot brown coloration of dry rot green color, wet rot and brown coloring of

black color of dry rot. Of these symptoms, five fungi were isolated. These are: Botryodiplodia sp. ;

Penicillium sp. ; Aspergillus sp., Mucor sp. And Colletotrichum sp. Among these fungi,

Botryodiplodia sp. was the most isolated with a frequency of 37.5%. The pathogenicity tests with

these fungi showed that Aspergillus sp. was the most pathogenic.

Keywords: yams, mushrooms, post-harvest symptoms.

Keys words: yams, fungi, postharvest, Symptoms.

Ill

Page 5: Mémoire de Master I

DEDICACE

Que:

Mon père Assi Akafou Francis

Ma mère Beugré N'Guessan Amélie

trouvent en ce travail :

Le fruit des peines et privations qui'ils se sont

imposées pour moi.

IV

Page 6: Mémoire de Master I

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce présent mémoire n'a été possible que grâce aux efforts conjugués

de plusieurs personnes à qui je tiens à exprimer ma profonde gratitude .

C'est l'occasion de remercier tous les Enseignants de Master 1 PVE, et, en particulier

le Doyen d'UFR-SN, le professeur TI-IlO Seydou.

Je tiens à exprimer également toute ma reconnaissance au professeur DIALLO ATTA

Hortense pour m'avoir accepté dans son labolratoire.

Au Docteur KOUAME Assiri Elloh Patrice pour son assistance permanante pendant

mes travaux .

A tous mes amis du laboratoire de phytopathologie pour leur soutien et

encouragement.

V

Page 7: Mémoire de Master I

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Système de stockage sur tresse verticale 8

Figure 2 : Localisation des sites de collecte des échantillons de tubercule d'igname de la .,,"k "(D. · ,.J •1 14 vanete ponan toscorea cayenensis-rotundata) .

Figure 3 : Tubercules d'igname de la variété "kponan" (Dioscorea cayenensis-rotundata) 15

Figure 4: Symptômes observés sur les tubercules d'igname de la variété "kponan" (Dioscorea cayenensis-rotoundata) 22

Figure 5 : Vue macroscopique et microscopique de champignons isolés des pourritures d'igname de la variété "kponan" (Dioscorea cayenensis-rotoundatay 23

Figure 6 : Fréquence d'isolement des champignons isolés 24

Figure 7 : Symptômes causés par les différents champignons inoculés sur les rondelles d'igname de la variété "kponan" (Dioscorea cayenensis-rotoundata) .26

Figure 8 : Volume de pourritures causé par les champignons inoculés sur les rondelles d'igname 27

VI

Page 8: Mémoire de Master I

INTRODUCTION

L'igname (Dioscorea spp.) est une plante alimentaire de première importance dans de

nombreux pays tropicaux de l'Asie, de l'Amérique du sud, de l'Afrique et plus

particulièrement de l'Afrique de l'Ouest (Demont et al., 2003). En Afrique de l'Ouest,

l'igname joue, non seulement, un rôle important au plan économique et nutritionnel, mais

également dans les rites socioculturels. Selon la FAO (1999), la culture de l'igname

(Dioscorea spp.) contribue à la sécurité alimentaire de 300 millions de personnes dans les

pays tropicaux.

En Côte d'Ivoire, l'igname occupe une place importante dans la production agricole

vivrière car elle représente à elle seule 63, 72 % de la superficie des cultures vivrières avec une

production d'environ 5,7 millions de tonnes (FAO, 2010). Malheureusement, de nombreuses

contraintes écologiques et parasitaires empêchent l'igname de contribuer pour une part plus

importante à la ration alimentaire de nombreux pays en voie de développement (Ikotun,

1983). Les pertes au cours de la conservation sont occasionnées par les agents externes tels

que les insectes, les rongeurs et les moisissures. De plus, la teneur élevée en eau des

tubercules associés aux blessures qu'ils subissent après la récolte, les exposent aux

microorganismes (Tschannen et al., 2003). Des travaux de la FAO (1983) au Togo ont révélé

que 80 % de pertes sont dues aux pourritures en stockage traditionnel.

Selon Vernier et Bricas (2000), les pourritures post-récolte des tubercules d'igname

sont estimées à environ 20 à 30 % en Côte d'Ivoire. Toutefois, les pourritures de l'igname

dues aux champignons microscopiques occasionnent les plus grandes pertes lors du stockage

(Otusanya et Jeger, 1996). En effet, les travaux de Assiri et al. (2010) ont montré que les

agents fongiques responsables de ces pourritures lors du stockage sont entre autres :

Penicillium sp., Aspergillus sp., Botryodiplodia sp, Mucor sp., Colletotrichum sp. Ces

champignons pénètrent dans les tissus des tubercules à travers les blessures occasionnées par

les insectes, les nématodes et par les dégâts mécaniques causés pendant et après la récolte. Ce

sont surtout les variétés du complexe Dioscorea cayenensis-rotundata qui sont sujettes aux

pourritures (Tschannen et al., 2003).

L'objectif général de ce travail est de connaître les champignons associés aux

pourritures d'igname de la variété "kponan".

Les objectifs spécifiques sont les suivants :

Identifier les pourritures sur les tubercules de l'igname "kponan" en conservation;

Identifier les champignons associés aux pourritures ;

Déterminer la pathogénicité de ces champignons.

1

Page 9: Mémoire de Master I

Après l'introduction et la revue bibliographique, le matériel et les méthodes utilisés

ont été présentés puis les résultats et discussions exposés. Une conclusion et quelques

perspectives de recherche ont mis fin à cette étude.

2

Page 10: Mémoire de Master I

1 Revue bibliographique

3

Page 11: Mémoire de Master I

1- GENERALITES

1-1-0rigine de l'igname

Dans le monde, il existe environ six cents (600) espèces d'ignames (Dioscorea spp.)

mais seulement six (06) d'entre elles sont cultivées (Roland et al., 1994). Il s'agit de

Dioscorea alata, D. cayenensis-rotundata, D. bulbifera, D. dumetorum, D. trifida et D.

esculenta (Coursey, 1967). Dioscorea alata et D. esculenta sont originaires del' Asie du Sud­

Est tandis que D. cayenensis-rotundata, D. dumetorum viennent de l'Afrique de l'ouest. D.

t:rifida est originaire de la région frontalière du Brésil et de la Guyane, tandis que D. bulbifera

vient del' Asie et del' Afrique.

1-2-Systématique de l'igname

La position systématique du genre Dioscorea, réalisée par Trèche (1979), est la

suivante :

Embranchement :

Sous-embranchement :

Classe :

Ordre:

Famille:

Genre

Espèce

: Spermapbytes

: Angiospermes

: Monocotylédones

: Dioscoreales

: Dioscoreaceae

: Dioscorea

: cayenensis-rotundata

1-3-Description de l'igname

L'igname est une monocotylédone appartenant à la famille des Dioscoreaceae. Cette

plante est grimpante, pérenne par le système racinaire. Les différentes espèces d'igname se

différencient par leurs caractéristiques botaniques (tiges, fleurs, fruits), par la présence ou non

de bulbilles et par le sens d'enroulement des tiges. Au sein de chaque espèce, les variétés se

distinguent par l'aspect des tubercules, la couleur de leur chair (blanche ou jaune), les

caractéristiques de l'amidon, l'aspect extérieur des tiges, la forme des feuilles et leur position

sur la tige (Nyabyenda, 2005).

1-4-Espèces cultivées en Côte d'Ivoire

En Côte d'Ivoire, les espèces cultivées sont D. cayenensis-rotundata et D. alata

(Hamon et al., 1986; Hamon, 1988). Dioscorea cayenensis-rotundata est subdivisée en deux

sous-groupes, D. cayenensis-rotundata à une récolte et les D. cayenensis-rotundata à deux

récoltes. Une distinction pratique est faite entre les ignames cultivées et sont sur le plan

agronomique, séparées en deux groupes principaux : les précoces et les tardives (Dumont,

4

Page 12: Mémoire de Master I

1987). Les ignames précoces D. cayenensis-rotundata à deux récoltes comportent les variétés

"Lokpa", "Wacrou", "Kponan", "Assawa", "Kpassadjo" et "Sopéré".

Les ignames tardives sont par contre récoltées en une seule fois, dans la période de Décembre

à Janvier et sont constituées des variétés Krenglè, (D. cayenensis-rotundata à une récolte).

alata comporte également deux sous-groupes distincts, les N'za et les Bètè-Bètè (Hamon et

al., 1986).

1-5-Ecologie de l'igname

L'igname est une plante exigeante en eau pendant les 5 premiers mois de sa

croissance. Une pluviométrie annuelle supérieure à 1500 mm est optimale mais les espèces

cultivées dans la savane ivoirienne s'adaptent bien à une pluviométrie inférieure à 1500mm.

La disponibilité en eau estcruciale entre la 14e et la 20e semaine de végétation. L'igname est

exigeante sur la qualité physique des sols qui doivent être meubles, perméables, profonds,

riche en potasse, et en matières organiques et de pH compris entre 5 et 7. Les sols

hydromorphes et lourds sont à éviter (Janssens, 2001).

1-6-Reproduction de l'igname

Les ignames cultivées se reproduisent essentiellement par voie végétative (fragments

de tubercules), ce qui limite la diversification génétique des populations existantes (Zinzou,

1998).

La reproduction sexuée est rare et variable selon les espèces d'ignames en raison de

l'absence ou de l'irrégularité de la floraison chez plusieurs cultivars, de la disproportion entre

individus mâles et femelles pour certaines populations et de la mauvaise germination des

graines. Elle a été observée chez D. trifida et D. cayenensis-rotundata mais très rarement chez

D. alata (Hamon, 1988).

1-7-Culture de l'igname

1-7-1- Préparation du sol.

Elle a lieu avant les premières pluies et consiste à défricher la parcelle ensuite à

labourer le sol et former des billons ou les crêtes (buttes). Les buttes peuvent avoir 20 à 45

cmde hauteur et 1,2 à 1,5 m de diamètre. Il est aussi possible d'enrichir les billons ou les

buttes en fumures organiques bien décomposées (résidus organiques, fientes de volaille)

(N'gue, 2007). L'utilisation des buttes de grande taille (0,8-lm de haut) favorise le

développement des tubercules, mais, les gros tubercules du fait de leur teneur en eau élevée

5

Page 13: Mémoire de Master I

(80-85 %) se conservent difficilement. De même la confection de ces grandes buttes requiert

plus de travail et de moyens (N' gue, 2007).

1-7-2- Semis

Les semences sont des tubercules entiers ou des fragments de tubercules ( 4 à 6

fragments ou 6 à 8 fragments). Il est recommandé de les tremper dans une solution d'eau + fongicide (Manèbe ou benlate) et sécher pendant 24 à 48 heures à l'ombre avant de les semer.

Les semis peuvent être également enrobées avec de la cendre immédiatement après

découpage (N'gue, 2007). Le semis peut avoir lieu avant ou en début de la saison des pluies.

Plus le semis a lieu tôt, plus le rendement est bon. Il est recommandé de semer à des

écartements de 1 x lm (lm entre les lignes et lm entre les plantes sur la même ligne); ce qui

donne une densité moyenne de 10.000 plantes à l'hectare (N'gue, 2007).

1-7-3- Entretien

Les activités d'entretien comportent: le désherbage (3 à 4), le tuteurage et l'apport de

fertilisants. En ce qui concerne le tuteurage, l'expérience a montré que les feuilles des variétés

précoces dessèchent beaucoup plus tôt, si elles ne sont pas supportées par des tuteurs ; ce qui

entraîne une baisse de rendement (Ngue, 2007). Relativement à la fertilisation, l'igname

préfère les sols riches en macro-éléments (N, P, K) et c'est pour cette raison qu'elle est

plantée en tête d'assolement après une longue jachère où le stock de biomasse est bien

constitué. Lorsque le sol s'appauvrit, il faut un apport de matières minérales et organiques

sous forme d'engrais chimiques ou organiques (résidus de récolte, compost, fumier etc.

(N'gue, 2007).

1- 7-4- Récolte

La maturité de l'igname commence au bout de 7 mois. Au moment de la récolte on

peut retirer d'un sol de fertilité moyenne entre 20 et 30 tonnes de tubercules à l'hectare tandis

que les sols fertiles permettent d'en obtenir jusqu'à 50 tonnes. Pour faire sortir l'igname, il

suffit de tirer la racine de toutes ces forces. Vous devez creuser pour cela au tour du tubercule

tout en veillant à ne pas le casser (N'gue, 2007).

6

Page 14: Mémoire de Master I

1-8-Importance de l'igname

1-8-1- Importance alimentaire

Le tubercule est très répandu dans les régions tropicales, et notamment en Afrique.

L'igname peut être consommée frit, braisé ou cuit à l'eau. Bien entendu elle peut être cuite à

la vapeur, au four. L'igname est également consommée sous-formes de chips, de foufou et de

foutou. En Guyane, l'igname sert à fabriquer de la bière traditionnelle (Amani et al., 2004).

1-8-2- Importance industrielle et médicinale

Les propriétés rhéologiques de la variété d'igname "kponan" et son pouvoir liant,

floculant et dispersant sont utilisés pour la fabrication des textiles, des colles et adhésifs, du

papier-carton (Kouakou, 2004). Plusieurs auteurs ont montré que l'amidon d'igname de la

vérité "Kponan" du complexe cayenensis-rotundata possédait des propriétés liantes, diluantes

qui permettraient de l'exploiter comme excipient dans la production des comprimés (Yoboué,

1999; Kouakou, 2004; Dally et al., 2005). L'igname "kponan" a une importance économique

du fait de sa teneur en stéroïdes, lesquels sont principalement exploités dans l'industrie

pharmaceutique comme matière première pour la fabrication de contraceptifs oraux

(Kouakou, 2004).

1-9- Stockage de l'igname

1-9-1- Méthodes traditionnelles de stockage

Les méthodes traditionnelles de stockage utilisées en Côte d'Ivoire ont été décrites et

répertoriées par différents auteurs (Serpantie, 1982; Koné, 1983; Déferme, 1984). Ces

techniques dépendent de la variété, de la durée de conservation espérée, du temps disponible

pour la mise en stock, ainsi que des habitudes régionales. Les méthodes les plus fréquentes

sont : la conservation en buttes, en fosses, en tas, sur les plates-formes. sur les claies et en

paillotes (Giradin, 1996). La conservation en buttes est une technique très rudimentaire, en

principe réservée aux variétés à deux récoltes du complexe Dioscorea cayenensis-rotundata.

Le tubercule de la première récolte est parfois simplement détaché du pied mère et ensuite

conservé dans la butte, jusqu'à ce qu'il soit consommé (Giradin, 1998). La claie verticale est

la méthode de conversation la plus répandue en Côte d'Ivoire. Il s'agit d'une haie d'environ

deux mètres de haut qui est constituée de branches plantées verticalement dans le sol et reliées

entre elles par trois traverses, une en haut, une au milieu et une au bas du bâti. Le tout est fixé

à plusieurs poteaux verticaux. Les ignames sont attachées aux bois verticaux et ensuite

légèrement ombragées au moyen de palme, évitent une trop forte insolation.

7

Page 15: Mémoire de Master I

1

.,,, .. -~------- -

Figure 1 : Système de stockage sur tresse verticale.

8

Page 16: Mémoire de Master I

1-9-2- Méthodes améliorées de stockage

Une conservation à 15°C, combinée à un traitement fongicide ont permis de maintenir les

pertes après 6 mois de conservation en dessous de 10%. De même, la germination a pu être

totalement inhibée par cette baisse de température selon Demeaux et vivier (1984).

1-10-Facteurs de pertes pendant le stockage

Les pertes lors de la conservation peuvent être attribuées à des facteurs physiques,

pathologiques et physiologiques (Ajagi et Madueke, 1990). Les causes physiques regroupent

les dommages mécaniques tels que les blessures occasionnées lors de la récolte, du transport

et les dommages dus aux excès de températures.

1-10-1-Pertes physiologiques La respiration, la déshydratation et la germination constituent les pertes d'origine

physiologique (Onwuerne, 1978).

•:• Respiration et déshydratation

La respiration des ignames en conservation semble être influencée par la température

et par le stade physiologique des tubercules : fraîchement récoltés dormants ou en

germination (Passam et al., 1978).La déshydratation des tubercules au cours du stockage est

responsable de pertes qui peuvent s'élever à 20% de la masse initiale du tubercule (Onwueme,

1978).Les pertes d'eau constituent la principale cause de diminution de masse fraîche du

tubercule durant la phase dormante (Passam et al., 1978).

•:• Dormance et germination

Lors de la germination l'activité métabolique s'intensifie, ce qui correspond à un

accroissement des taux de respiration. Des tubercules sains se conservent d'une manière

satisfaisante, aussi longtemps qu'ils sont dormants (Passam, 1982). Lorsque la dormance est

levée et que la germination a commencé, les tubercules se dégradent rapidement. (Passam et

Noon, 1977).

1-10-2-Pertes pathologiques Les pertes pathologiques incluent les attaques provoquées par des insectes et des

nématodes ainsi que les maladies fongiques. bactériennes et virales.

•:• Insectes de l'igname en conservation Les principaux insectes responsables des dégâts et pertes de l'igname en conservation

sont deux lépidoptères, un pyralidae et un tineidae. L'infestation de tubercules par la

9

Page 17: Mémoire de Master I

cochenille Aspidiella hartii est élevé, mais cet insecte n'est pas un facteur de pertes en

stockage. Les ravageurs secondaires sont essentiellement des coléoptères et des diptères

(Sauphanor et Ratnadass, 1983).

•!• Nématodes Les tubercules infectés par Pratylenchus coffeae ou Scutellonema bradys présentent la

même gradation de symptômes en fonction de la sévérité de l'attaque (Bridge, 1982). Des

tâches jaunâtres superficielle qui tendent progressivement à se confondre en des nécroses

brunes, jusqu'à l'écartement profond de l'écorce du tubercule. Il en résulte un aspect typique

de pourriture sèche (Adesiyan, 1977).

•!• Virus Les virus de la mosaïque de l'igname (YMV) et du concombre (CMV) ont été détectés

dans certaines zones de cultures d'igname en Côte d'Ivoire. Les viroses se manifestent par des

symptômes sur les feuilles d'igname à savoir la mosaïque, le gaufrage des feuilles et ils sont

causés par le YMV. La chlorose des feuilles, quand à elle est causée par le CMV (Séka et al., 2009) de

même que la marbrure, l'éclaircissement des nervures, le rabougrissement et la déformation.

Ces virus sont à l'origine d'affections graves dans toutes les zones de culture d'igname

(Kenyon et al., 2003).

•!• Bactéries La bactérie Erwinia carotovora ainsi que d'autres bactéries sont responsables de la

pourriture humide des tubercules. Cette pathologie se manifeste par des pourritures internes,

malodorantes se développant au stockage. Les bactéries entrent dans les tubercules par les

blessures d'insectes ou d'outils à la récolte. (Giradin, 2011).

•!• Maladies cryptogamiques

Les champignons généralement associés aux pourritures de l'igname Dioscorea

Cayenensis-rotundata sont Botryodiplodia sp. ; Penicillium sp. ; Aspergillus sp., Mucor sp. et

colletotrichum sp. (Okigbo, 2004). Ces champignons présentent des symptômes d'aspects

différents .

./ Botryodiplodia sp. : il cause des pourritures brun foncées pouvant généralement être gns­

sale au début chez D routundata (Ogundana, 1981 ). Molles aux premiers stades ces

pourritures deviennent par la suite humides, puis sèches et pulvérulentes, et ensuite

10

Page 18: Mémoire de Master I

1 prennent une coloration noirâtre. Les tissus infectés sont marron sombre ou noirs avec une

ligne marron entre les tissus infectés et ceux qui sont sains. Les tissus infectés peuvent

être mous et gorgés d'eau ou être fermes et secs, selon la température et la présence des

agents pathogènes secondaires (Yusuf et Okusanya, 2008).

v' Aspergillus sp. : Les Aspergillus sont responsables de pourriture sèche. Les tissus attaqués

deviennent durs et secs puis prennent une couleur marron qui vire par la suite au jaune

(Otusanya et Jeger, 1996).

v' Pénicillium sp. : Les Penicillium occasionnent les plus graves dégâts, tant en Côte

d'ivoire, aux Antilles que sur les marchés de Chicago et de Londres (Noon, 1978).

L'espèce la plus étudiée, P. oxalicum peut se manifester au dessus de l'écorce

apparemment indemne, par des conidies vertes, recouvrant des lésions molles au début,

brunes à brun-noirâtre, avec des teintes violacées chez certains D. cayenensis-rotundata.

Les Penicillium se développent sur les blessures engendrées pendant la récolte et y

forment ses sclérotes. Ils disparaissent après avoir épuisé les réserves nutritives du

tubercule sur une épaisseur assez faible. Mais, bien que les dégâts soient très limités, il

faut éliminer les tubercules atteints, car ils constituent un réservoir pour le parasite. Ces

tubercules ne doivent pas être replantés (Amusa et ai.,2003).

v' Mucor sp. : Mucor circinelloide a aussi causé des pertes importantes sur D. cayenensis­

rotundata et a une croissance à des températures supérieures à 35 °C (Ikotun, 1983).

1-11- Méthodes de lutte

1-11-1-Méthode de lutte contre les champignons

Les tubercules présentant déjà des symptômes de pourriture au moment du stockage,

doivent être extirpés du lot et utilisés à d'autres fins. Les tubercules peuvent se contaminer

réciproquement, il faut contrôler l'entrepôt régulièrement afin d'en retirer, en temps utile, ceux

qui sont infectés (Amusa et Baiyewu, 1999).

De nombreux auteurs ont montré l'efficacité d'extraits de plantes locales dans la lutte

contre les champignons lors du stockage. En 2000, Mascher et Défago ont montré que le vin

de palme avait une activité antifongique contre certains champignons responsables de

pourritures d'igname. Certains microorganismes ont montré leur efficacité dans la lutte

biologique contre les champignons pendant le stockage. C'est le cas de Bacillus subtilis isolé

du sol (Okigbo, 2002). Selon Ok.igbo, (2002) Trichoderma viride s'est également montré

efficace dans le contrôle des champignons pendant le stockage, probablement grâce à la

ll

Page 19: Mémoire de Master I

1 sécrétion d'antibiotiques ou par le parasitisme par la sécrétion d'enzyme telle que les

glucanases capables de digérer les parois cellulaires des agents pathogènes.

1-11-2-Lutte hormonale

L'acide Abscissique permet de prolonger la période de dormance de l'igname

(Wickham et al., 1984). A ce jour, l'acide Abscissique semble être la seule substance, qui a

permis une prolongation efficace de la dormance et une diminution des pertes de conservation

(Tomlin, 1994).

1-11-3-"Curing" ou cicatrisation

Le Curing des blessures occasionnées sur les tubercules lors de la récolte et des

manipulations consiste à une exposition de quelques jours à une température et une humidité

relative élevées. Le traitement ne semble pas être efficace sur les blessures relativement

profondes, telles que celles provoquées par les coupures au couteau, par contre les blessures

dues à des abrasions ou à un pelage sèchent mais ne se cicatrisent pas (Passam et al., 1976).

Le curing devrait être effectué immédiatement après la récolte et après le transport sur le site

de conservation (Wilson, 1980).

1-11-4-Lutte contre les insectes

Le trempage des tubercules dans les solutions insecticides à bases de pyréthrinoïdes,

effectué dès la récolte, réduit sensiblement le taux d'infestation et des pertes dus aux insectes

(Sauphanor et Ratnadass, 1985). Lors d'un essai avec plusieurs insecticides, Atu (1986) a pu

montrer l'efficacité du carbosulfan et de l'heptachlore. Pendant cette étude, les tubercules

traités ont été moins exposés aux pourritures et ont mieux germé.

1-11-5-Lutte contre les nématodes

Les meilleurs résultats ont été obtenus lors du traitement chimique des semences par

trempage dans différentes substances telles quelles le carbofuran (Badra et Cavenes, 1979), le

fensulfothion et la thiozanine (Acostra et Ayala, 1976) qui ont montré une action nématicide.

Toutefois l'oxamyl semble être la substance, qui a donné les meilleurs résultats, autant contre

P. coffea que contre S. bradys (Castognone, 1989).

12

Page 20: Mémoire de Master I

1

1 Matériels et méthodes

13

Page 21: Mémoire de Master I

II-MATERIELS ET METHODES

2-1- Localisation des sites d'échantillonnage Tous les tubercules d'igname ont été collectés dans les magasins de stockage des

marchés de trois (3) communes du District d'Abidjan à savoir le marché d' Abobo-gare ; le

marché d'Adjamé et enfin sur le marché de Yopougon (figure 2).

Cocody

Yopougon

• Site de collecte des échantillons

Figure 2 : Localisation des sites de collecte des échantillons de tubercules d'igname de la variété "kponan" (Dioscorea cayenensis-rotundata)

2-2- Matériels

2-2-1- Matériel végétal Le matériel végétal a été constitué de deux lots de tubercules d'igname de la variété

"kponan" (Dioscorea cayenensis-rotundata), le premier lot est constitué de tubercules

présentant des symptômes caractéristiques d'attaque de champignons et le second lot

composé de tubercules asymptomatiques (figure 3). Les tubercules présentant les pourritures

ont été utilisés pour l'isolement des champignons associés à ces symptômes et les tubercules sains ont été utilisés pour le test de pathogénicité.

14

Page 22: Mémoire de Master I

Figure 3: Tubercules d'igname sains d'apparence de la variété" k:ponan" (Dioscorea cayenensis-rotundata)

15

Page 23: Mémoire de Master I

2-2-2- Matériel technique

Le matériel technique a été essentiellement constitué d'un microscope optique, d'un

autoclave, d'un couteau stérile, de lames, de lamelles, et de boîtes de pétri.

2-3- Méthodes

2-3-1- Echantillonnage La collecte des échantillons a été faite dans cinq magasins des trois communes en

raison de 5 échantillons de tubercules présentant des symptômes par magasin. Les symptômes

des tubercules infectés ont été décrits. Des coupes transversales et longitudinales ont permis

de décrire les symptômes externe et interne.

2-3-2- Isolement des champignons associés aux symptômes

L'isolement des souches fongiques a été fait à partir des explants (fragments de

tubercules) prélevés sur les tubercules présentant des symptômes. Les explants ont été

prélevés à la marge des symptômes après rafraichissement de surface infestée.

2-3-2-1- Préparation du milieu de culture PDA (Potato Dextrose Agar)

Le milieu PDA (Potato Dextrose Agar) a été utilisé pour isolement des champignons.

La préparation de 1 Litre de milieu PDA additionnée de chloramphénicol est la suivante :

deux cent grammes (200 g) de pomme de terre pelées ont été découpées en dés. Ceux-ci ont

été mis dans un Litre d'eau portée à ébullition pendant 1 heure. Les dés ont été écrasés puis le

broyat a été filtré dans le bouillon. Le filtrat a été recueilli dans un erlenmeyer, auquel 20 g de

glucose et 20 g d'agar-agar ont été ajoutés. Le mélange a été ajusté à 1 litre en y ajoutant de

l'eau distillée. Ce milieu a été stérilisé à l'autoclave à 121 °C pendant 30 minutes sous une

pression de 1 bar, puis 0,5 g de chloramphénicol a été ajouté au milieu PDA. Le milieu

obtenu a été distribué dans des boîtes de Pétri de 9 cm de diamètre sous une hotte à flux d'air

laminaire, en présence d'une flamme.

2-3-2-2- Ensemencement des explants végétaux

Les explants ont été désinfectés à l'hypochlorite de sodium à 10% pendant 3 minutes

et rincés à 3 reprises successivement dans l'eau distillée stérile pendant 3 minutes. Les

explants désinfectés ont été placés sur du papier buvard stérile afin d'éliminer l'excès d'eau.

Les explants ont été ensemencés dans les boîtes de Pétri préalablement préparées. Les boîtes

16

Page 24: Mémoire de Master I

ont été scellées puis étiquetées. Les cultures ont été incubées pendant 3 à 4 jours à la

température ambiante du laboratoire (27°Cà 30°c).

Les cultures ont été entreposées dans le laboratoire.

2-3-2-3- Purification des champignons

Les souches fongiques développées à partir des explants ont subi une première

purification. Les champignons ont été repiqués séparément sur des nouveaux milieux PDA.

La purification des souches fongiques a consisté à repiquer plusieurs fois chaque souche sur

de nouveaux milieux de culture en conditions stériles de sorte à isoler une colonie pure du

champignon (Davet et al., 1997).

2-3-3- Identification des champignons associés

L'identification des souches fongiques a été faite à l'aide de la clé d'identification de

Betton etal.,(1990).La description des caractères culturaux a concerné la coloration, l'aspect,

le mode de croissance et les colonies mycéliennes des souches fongiques. La description

macroscopique a été faite sur des souches âgées de 7 jours. Des explants de la colonie ont été

montés entre lame et lamelle au microscope. Les organes tels que les mycéliums, les spores

ont été décrits. La description microscopique a été faite cinq(5) jours après repiquage.

2-3-4- Fréquence d'isolement des champignons

Les fréquences d'isolement des genres fongiques ont été déterminées selon la formule

de Walder (1996). NI x 100

FI(%)= 1~ 1 1

FI: Fréquence d'Isolement en pourcentage.

NI : Nombre d'Isolement d'un genre fongique dans tous les échantillons.

NTI: Nombre Total d'Isolement de tous les genres fongiques.

1 2-3-5- Test de pathogénicité des champignons isolés

Les tubercules apparemment sains ont été utilisés pour le test de pathogénicité. Les

tubercules ont été lavés avec de l'eau et désinfectés à l'alcool 70° pendant 3 minutes. Les

tubercules ont d'abord été découpés en rondelles de 4 cm d'épaisseur. Ensuite, un emporte­

pièce de 0,5cm de diamètre a été utilisé pour effectuer un trou de 1 cm de profondeur au

centre de chaque rondelle d'igname. Puis un inoculum fongique sous forme de disque prélevé

d'une colonie mycélienne âgée d'une semaine de culture a été introduit dans l'ouverture faite

17

Page 25: Mémoire de Master I

sur les rondelles. L'inoculum a été placé de sorte que les fragments mycéliens aient été en

contact avec le fond du trou. Enfin celui-ci a été refermé avec le cylindre d'igname. Pour les

témoins, les rondelles témoins ont été inoculées avec des disques de PDA sans champignons.

Les ignames ainsi traitées ont été conservées dans les bacs stériles en plastique contenant du

papier buvard imbibé d'eau distillée stérile afin de maintenir une humidité relative élevée. Ces

bacs en plastique ont été enfin conservés au laboratoire, à la température ambiante de 27 °C à

30 °C. Pour chacun des champignons isolés, 4 rondelles ont été utilisées.

2-3-6- Description des symptômes observés après le test de pathogénicité et volume de pourriture.

Les symptômes provoqués par les différents genres fongiques ont été décrits après

dix (10) jours d'incubation. La description a été faite après rafraîchissement de la surface

infestée. Afin de déterminer le volume des pourritures, des coupes horizontales et

transversales ont été effectuées sur les rondelles avec un couteau stérile. La hauteur et le

diamètre de chaque pourriture ont été mesurés et le volume de pourriture calculé selon la

formule de Mascher et Défago (2000).

Volume de pourriture ( cm'') = n:2 x h

Avec r = rayon ( en cm)

h = hauteur de la pourriture ( en cm)

2-3- 7- Analyse statistique

Une analyse de variance (ANOVA) à un critère de classification a été effectuée pour

comparer d'une part les volumes moyens de pourritures induits par les souches. Et d'autre

part les fréquences moyennes d'isolement des champignons. En cas de différence

significative au seuil de 5 %, le test LSD de Fisher a été effectué afin d'obtenir les groupes

d'homogénéités. L'analyse statistique a été effectuée avec le logiciel statistica 7 .1.

18

Page 26: Mémoire de Master I

1 Résultats et discussion

1

19

Page 27: Mémoire de Master I

1 ID- RESULTATS ET DISCUSSION

3-1- Résultats

3-1-1- Symptômes observés

Au total cinq différents types de pourritures ont été observés sur les tubercules

d'igname de la variété "kponan" (D. Cayenensis-rotundata) collectés dans les magasins de

stockage (figure 4). Il s'agit de :

Pourriture humide de coloration marron ;

Pourriture humide de coloration brune ;

Pourriture sèche de coloration marron ;

Pourriture sèche de coloration verte ;

Pourriture sèche de coloration noire.

3-1-2- Champignons isolés

Au total cinq genres fongiques ont été isolés des différents symptômes observés sur les

tubercules d'igname collectées. TI s'est agi de Botryodiplodia sp. ; Penicillium sp. ;

Aspergillus sp., Mucor sp. et Colletotrichum sp. (figure 5). En effet, une seule espèce a été

identifiée au niveau de chaque genre.

Les souches Aspergillus sp. ont présenté une colonie mycélienne de couleur noire à

maturité. La colonie se présente sous forme duveteuse. Le thalle, hyalin, présente un

mycélium cloisonné portant de nombreux conidiophores dressés, terminés en vésicule.

Quant aux souches de Penicillium sp., elles ont présenté une mycélienne de couleur

verte. Le conidiophore ramifié possède une forme ressemblant à celle d'un pinceau. Les

conidies sont disposées en longues chaînes. Le thalle est vert.

Concernant les souches de Botryodiplodia sp., elles ont présenté un mycélium hérissé

au-dessus et fibreux dans la boîte de pétri avec une coloration blanc-neige et au revers la

couleur est totalement noire. Le thalle est composé de mycélium hérissée au dessus et fibreux

dans la boîte de pétri. La croissance du thalle est circulaire et régulière avec un rayonnement

centré. Les observations microscopiques ont révélé la présence de conidies noires à la

périphérie et brunes à l'intérieur. Elles sont cylindriques (forme de fève de cacao) et septées

(deux septa). Les conidies présentent des paraphyses et sont entourées d'une gaine dans la

partie centrale.

Les souches de Colletotrichum sp. ont présenté une colonie mycélienne de couleur

blanche avec un aspect floconneux à revers grisâtre. Les observations microscopiques ont

20

Page 28: Mémoire de Master I

révélé la présence de conidies des souches de Colletotrichum sp. isolées présentant des formes

cylindriques et fusiformes.

Les souches de Mucor sp. ont présenté une colonie mycélienne de couleur grisâtre

avec un aspect filamenteux.

3-1-3- Fréquence d'isolement

Les fréquences d'isolement ont varié en fonction des champignons.

Botryodiplodia sp. a été le champignon le plus isolé avec une fréquence de 37,5 %. Il est

suivi par Mucor sp. et Aspergillus sp. qui ont une fréquence d'isolement statiquement

identiques. Viennent ensuite Penicillium sp avec une fréquence de 12,5 %. Enfin,

Colletotrichum sp a présenté la fréquence d'isolement la plus faible (figure 6).

21

Page 29: Mémoire de Master I

Figure 4: Symptômes observés sur les tubercules d'igname de la variété "kponan" (Dioscorea cayenensis- rotundata)

A : Pourriture humide de coloration marron

B : Pourriture sèche de coloration marron

C : Pourriture sèche de coloration verte

D : Pourriture humide de coloration brune

E : Pourriture sèche de coloration noire

22

Page 30: Mémoire de Master I

Figure 5: Vue macroscopique et microscopique de champignons isolés des pourritures d'igname de la variété "kponan" (Dioscorea Cayenensis-rotoundata).

A, B: Botryodiplodia sp.; C,D: Aspergillus sp.; E, F: Penicillium sp.; G, H: Mucor sp.; I, J: Col/etotrichum sp.

23

Page 31: Mémoire de Master I

45

40

35

~o - a

Champignons isolés

Figure 6: Fréquence d'isolement des champignons isolés des tubercules d'igname de la variété "kponan" (Dioscorea Cayenensis-rotoundatay collecté sur 3 marchés du district d'Abidjan.

Pour chaque champignon, les histogrammes portant la même lettre sur les écarts-types sont statiquement identiques au seuil de 5 % selon le test LSD de Fischer.

24

Page 32: Mémoire de Master I

1 4- Pathogénicité des champignons isolés

4-1- Symptômes induits

Tous les champignons isolés ont induit différents types de symptômes (figure 7). Il

s'est agi de pourriture sèche de coloration rose, de pourriture sèche de coloration verte, de

pourriture humide de coloration marron, de pourriture humide de coloration brune et de

pourriture sèche de coloration brune. Ces symptômes sont causés respectivement par

Botryodiplodia sp., Penicillium sp., Aspergillus sp., Mucor sp., et Colletotrichum sp.

4-2- Volumes de pourritures

Les volumes de pourritures moyennes ont varié de 0,18 cm3 à 6,38 crrr' en fonction des

souches. Aspergillus sp. a causé le plus grand volume de pourriture (6,38 cm"), suivi de

Penicillium sp. (2, 13 cm'), Botryodiplodia sp. (0,99 crrr'), et de Mucor (0,31 crrr'). Le plus

petit volume de pourriture a été causé par Colletotrichum sp. (Figure 8).

Les analyses statistiques ont montré qu'il y a une différence significative entre les

volumes de pourritures causés par Aspergillus sp. et ceux des autres champignons.

25

Page 33: Mémoire de Master I

Rondelles d'ignames Coloration externe inoculées après rafraîchissement

Coloration interne

A

B

C

D

E

· Figure 7: Symptômes causés par les différents champignons sur les rondelles d'igname de la

variété "kopnan" (Dioscorea Cayenensis-rotoundata).

A: Botryodiplodia sp. B: Penicil/ium sp. C: Aspergillus sp. D: Mucor sp. E: Col/etotrichum sp.

26

Page 34: Mémoire de Master I

7

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Champignons inoculés

Figure 8 : Volume de pourritures causées par les champignons inoculés

Pour chaque champignon, les histogrammes portant la même lettre sur les écarts-types sont statiquement identiques au seuil de 5 % selon le test LSD de Fischer.

27

Page 35: Mémoire de Master I

1 5- Discussion

Cinq différents types de pourritures ont été observés sur les tubercules d'igname de

la variété "Kponan" (Dioscorea cayenensis-rotoundata) collectés dans les trois marchés du

district d'Abidjan. Il s'agit de pourriture humide de coloration marron, de pourriture sèche de

coloration marron, de pourriture sèche de coloration verte, de pourriture humide de coloration

brune et de pourriture sèche de coloration noire. Des observations similaires ont également été

faite par Assiri et al., (2010) sur Dioscorea alata var. "bètè-bètè" et Dioscorea cayenenis­

rotundata var. "krenglè" sur 2 marchés du district d'Abidjan (dans les communes d' Adjamé et

Abobo ). Les pourritures observées par ces auteurs sur les tubercules ont varié et étaient

constituées pour la plupart de pourritures sèches ou molles avec des colorations vertes,

marrons ou brunes. Cette similitude de pourritures pourrait être due aux genres fongiques

isolés.

Cinq genres fongiques ont été identifiés au cours de cette étude. Il s'agit d'Aspergillus

sp. ; Penicillium sp. ; Botryodiplodia sp. ; Mucor sp. et enfin de Colletotrichum sp. Ces

champignons sont généralement associés aux pourritures d'ignames pendant le stockage. Des

études antérieures ont montré que ces différents genres fongiques sont inféodés aux

pourritures d'ignames en stockage (Okigbo et Ikediugwu (2000); selon ces auteurs,

(2000) les champignons isolés à partir des pourritures d'ignames sont Aspergillus flavus.,

Aspergillus niger, Botryodiplodia Theobromae, Fusarium oxysporum, Fusarium solani,

Penicillum oxalicum, Rhizopus nodosus Les rondelles d'igname de la variété "kponan" (Dioscorea cayenensis-rotoundata)

inoculées ont provoqué des pourritures sèches et humides avec une variation coloration. Ces

résultats sont en conformité avec les travaux de Assiri (2010) qui a montré que les tests de

pathogénicité effectués avec chacun des champignons (S. roifsii ; Rhizoctonia sp. ; Fusarium sp. ; P. oxalicum .Curvularia sp. et A. niger), ont montré la capacité de ces organismes à provoquer des pourritures. Notre étude a aussi montré que l'espèce Botryodiplodia sp. le

champignons le plus isolée et Colletotrichum sp., le champignon le moins isolé. Ces mêmes observations ont été faites par Bua et al., (2012) qui ont constaté que B. theobromae était le

champignon le plus isolé des pourritures de l'igname en Ouganda.

Les tests de pathogénicité réalisés au cours de cette étude ont révélé que tous les

champignons inoculés ont induit des symptômes et causés des volumes de pourriture de

différentes tailles. Aspergillus sp. a induit les pourritures les plus importantes suivi de

Penicillium sp. Ces résultats sont conformes à ceux de Yusuf et Okusanya (2008) qui ont observé que Aspergillus niger et Penicillum oxalicum sont parmi les plus importants

champignons responsable de pourritures de l'igname en post-récolte.

28

Page 36: Mémoire de Master I

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Les pourritures de l'igname dues aux agents fongiques causent d'importantes pertes en

période post-récolte. Les résultats issus de cette étude ont mis en évidence cinq genres

fongiques associés à des symptômes de pourritures. Ce sont les champignons Botryodiplodia

sp. ; Penicillium sp. ; Aspergillus sp. ; Mucor sp. et Colletotrichum sp. Ces champignons

isolés ont provoqué des pourritures de diverses colorations. A l'issue des tests de

pathogénicité le genre Aspergillus sp. s'est révélé le plus pathogénique. Les recherches

menées dans cette étude étant loin de donner des résultats exhaustifs, cela pourrait nous

amener à effectuer d'autres recherches approfondies.

Il s'agit de :

Poursuivre l'étude sur les autres variétés d'ignames;

Mettre en place une méthode de lutte contre ces champignons ;

Evaluer l'incidence des agents pathogènes.

29

Page 37: Mémoire de Master I

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