minerales dans le fokontany de soamiakatra, …
TRANSCRIPT
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE
POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT GEOLOGIE
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’ingénieur géologue de l’ESPA
Présenté par :
RAKOTONJANAHARY Lalaina Henintsoa
Soutenu publiquement le Samedi 08 Novembre 2014 devant le jury composé de :
Président : Madame RATEFIARIMINO Anick
Rapporteur : Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques
Examinateurs: - Madame RAHARIJAONA RAHARISON Léa Jacqueline
- Monsieur RAKOTONDRAIBE Nicolas
Année Universitaire : 2010-2011
MONOGRAPHIE DES RESSOURCES
MINERALES DANS LE FOKONTANY DE
SOAMIAKATRA, COMMUNE RURALE
ANTANAMBAO, DISTRICT ANTSIRABE II,
REGION VAKINANKARATRA
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ECOLE SUPERIEURE
POLYTECHNIQUE
DEPARTEMENT GEOLOGIE
Mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme d’ingénieur géologue de l’ESPA
Présenté par :
RAKOTONJANAHARY Lalaina Henintsoa
Soutenu publiquement le Samedi 08 Novembre 2014 devant le Jury composé de :
Président : Madame RATEFIARIMINO Anick
Rapporteur : Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques
Examinateurs: - Madame RAHARIJAONA RAHARISON Léa Jacqueline
- Monsieur RAKOTONDRAIBE Nicolas
Année Universitaire : 2010-2011
MONOGRAPHIE DES RESSOURCES
MINERALES DANS LE FOKONTANY DE
SOAMIAKATRA, COMMUNE RURALE
ANTANAMBAO, DISTRICT ANTSIRABE II,
REGION VAKINANKARATRA
i
REMERCIEMENTS
Je remercie en premier lieu DIEU Tout puissant qui, par sa grâce et sa volonté, a permis la
réalisation de ce mémoire.
Je présente aussi mes vifs et sincères remerciements aux membres de jury :
Sans oublier Monsieur ANDRIANARY Philippe, Directeur de l’Ecole Supérieur
Polytechnique d’Antananarivo, qui m’a autorisé à présenter ce mémoire.
Madame RATEFIARIMINO Anick, je tiens à vous exprimer ma profonde gratitude d’avoir
accepté, avec compréhension, d’être la présidente du jury de ce mémoire.
Monsieur MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques, Chef de département de Géologie, mon
encadreur de mémoire, qui a fait preuve de dévouement tout au long de mes travaux, sans
parler des conseils et de l’aide qu’il a apporté
Madame RAHARIJAONA RAHARISON Léa Jacqueline, géologue, Maître de conférences, et
Monsieur RAKOTONDRAIBE Nicolas, malgré leurs multiples responsabilités et occupations, qui
m’ont fait l’honneur de juger ce travail.
Je tiens aussi à exprimer ma reconnaissance à Monsieur RASAMIMANANA Georges,
Géologue, Maître de conférences, enseignant à l’ESPA, Directeur du Laboratoire des Mines, ainsi
que tout le personnel du laboratoire des mines, pour l’autorisation et les aides pendant le
travail de laboratoire.
Mes remerciements vont aussi à mes enseignants du département de géologie à l’ESPA
pour leur enseignement et leurs compétences et tout le personnel administratif
Monsieur RAKOTOMENJARIVO Désiré Joseph, Président du Fokontany Soamiakatra, ses
collègues, et tous les habitants du Fokontany Soamiakatra ainsi que la Commune
d’Antanambao, pour m’avoir accueilli chaleureusement, de m’avoir hébergé et pendant le
travail du terrain.
Monsieur RAKOTOVOHITRA Mendrika Henintsoa, qui m’a soutenu pendant mes travaux
et m’avoir accompagné pendant les travaux de terrain et aussi, sa famille pour leur accueil et
leur aide pendant la préparation du terrain, je leur adresse mes reconnaissances ;
Mes parents et toute ma famille qui m’ont soutenu moralement, spirituellement et
financièrement pendant toutes mes études, je leur adresse ainsi ma profonde reconnaissance et
mes sincères affections.
Sans oublier mes collègues en classe, tous les membres de l’UFIG et tous mes amis, par
leur soutien moral, intellectuel, matériel et spirituel.
Enfin, mes sincères remerciements et toute ma profonde reconnaissance, à toutes les
personnes qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail.
A TOUS UN GRAND MERCI !
ii
SOMMAIRES
REMERCIEMENTS…………………………………………………………………………..........i
SOMMAIRES………………………………………………………………………………………ii
LISTE DES FIGURES……………………………………………………………………………iii
LISTE DES TABLEAUX………………………………………………………………………….iv
LISTE DES ANNEXES……………………………………………………………………….......iv
LISTE DES ABREVIATIONS……………………………………………………………………iv
GLOSSAIRES………………………………………………………………………………..........vi
INTRODUCTION…………………………………………………………………………………1
PREMIERE PARTIE. GENERALITES
Chapitre. I- contexte éographique ……………………………………………………………………………...2
Chapitre II. Aperçu éologique…………………………………………………………………..7
Chapitre III. Généralités sur le rubis, l’or et le renat………………………………………….17
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIES
Chapitre IV. Objectifs de l’étude……………………………………………………..................24
Chapitre V. Méthode de ravail………………………………………………………………….26
TROSIEME PARTIE : RESULTATS OBTENUS
Chapitre VI Géologie de la zone d’étude ……………………………………………………..33
QUATRIEME PARTIE : INTERPRETATION ET DISCUSSION
Chapitre VII Métallogénie des ressources minérales ……………………………………......50
Chapitre VIII L’exploitation minière de Soamiakatra ………………………………………..56
Chapitre IX Cartographie de zones minéralisées et les ressources minérales en perspective... 67
RECOMMANDATION………………………………………………………………...............71
CONCLUSION…………………………………………………………………………………...74
Bibliographie………………………………………………………………………………..........75
iii
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Carte de localisation de la zone d'étude (CR Antanambao-FKT Soamiakatra) ............... 3
Figure 2: les domaines tectono-métamorphique de Madagascar .................................................. 9
Figure 3: Carte géologique de la partie Sud - Ouest de la Région de Vakinankaratra ................. 14
Figure 4: Exemple d'un relief volcanique en dôme d'Antanambao.............................................. 16
Figure 5: Cristal de Rubis non taillé Figure 6: Rubis taillé (Source : Wikipédia (b)) .... 17
Figure 7: Cours de l'once d'or en dollar (Source : Wikipedia Project, 2014[a]) .................... 20
Figure 8: Organigramme montrant les démarches du travail ....................................................... 23
Figure 9: Esquisse d'un profil topographique t de la carrière de Soamiakatra ............................ 28
Figure 10:Esquisse d'un profil topographique de la carrière de Morararano .............................. 28
Figure 11: Esquisse d'un profil topographique transversal de la carrière d'Avarabohitra .......... 29
Figure 12: Vue général de la carrière de Soamiakatra .................................................................. 29
Figure 13:Observation pétrographique des faciès et prise d'échantillon .................................... 30
Figure 14: Enquêtes auprès des orpailleurs dans les rizières ....................................................... 30
Figure 15: Préparation de sucre au laboratoire............................................................................. 31
Figure 16: Sélection et préparation du verre ................................................................................. 32
Figure 17:Gneiss de Soamiakatra ................................................................................................... 34
Figure 18:Intercalation de pegmatite, de quartzite et de schistes dans les gneiss...................... 34
Figure 19: Le micaschiste de la carrière de Soamiakatra .............................................................. 35
Figure 20: Le quartzite de Soamiakatra ......................................................................................... 35
Figure 21: La pegmatite de Soamiakatra ....................................................................................... 36
Figure 22: Altération en écaille des roches volcaniques ............................................................... 36
Figure 23: Les formations sédimentaires de Soamiakatra (argile et galets) ................................ 37
Figure 24: Carte géologique de Fokontany de Soamiakatra (Source : O-P 49 modifié par
l’auteur) .......................................................................................................................................... 38
Figure 25: Vue microscopique en LP et LN de Skt3 ....................................................................... 42
Figure 26: Vue microscopique en LP et en LN de Skt2 ......................................................... 43
Figure 27: Vue microscopique en LP et en LN d'Abt 1 ................................................................... 44
Figure 28: Vue microscopique en LP et en LN d'Abt 1 ................................................................... 45
Figure 29: Vue microscopique en LP et en LN de Mrn 1................................................................ 46
Figure 30: Vue microscopique en LP et en LN de MRN 1 .............................................................. 47
Figure 31: Boudinage de quartz et de pegmatite (contour bleu) dans le gneis ........................... 48
Figure 32: Types de gisements de corindon (Wikipédia) .............................................................. 51
Figure 33: Types de gisements d'or (source: futura-sciences (g)) ................................................. 54
Figure 34: Carrière de Morarano (Source : cliché de l’auteur 2012) ......................................... 56
Figure 35: Carrière de Soamiakatra (Source : clichés de l’auteur) .......................................... 57
Figure 36: Carrière d'Avarabohitra (Source : cliché de l’auteur 2012) ................................... 57
Figure 37: Cartographie du Fokontany de Soamiakatra avec les trois carrières
(Source : O-P 49 modifié par l’auteur) ......................................................................................... 58
Figure 38: lac artificiel au Sud-Est de Soamiakatra ....................................................................... 59
Figure 39: Méthode "lalambato" (Source : Cliché de l’auteur ,2012) ........................................ 62
Figure 40: Etapes d'orpaillage (cliché de l’auteur) Or 64
iv
Figure 41: Méthode de puits (Source : clichés prise par l’auteur) ............................................... 64
Figure 42: Des trous sur le flanc de la colline (Source : cliché prise par l’auteur 2012) ...... 65
Figure 43: Destruction des rizières et des petits cours d'eau (Source : cliché prise par
l’auteur 2012) .............................................................................................................................. 66
Figure 44: Carte montrant la possibilité de l'extension du gisement des ressources minérales du
Fkt de Soamiakatra ......................................................................................................................... 68
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Répartition de la population par sexes et par âges ...................................................... 5
Tableau 2: La subdivision du domaine d'Antananarivo ................................................................ 10
Tableau 3: Classification des familles de grenat............................................................................ 22
Tableau 4: Pétrographie des formations rencontrées de la zone étudiée ................................... 41
Tableau 5: Tableau récapitulatif des impacts environnementaux de l'exploitation du rubis de
Soamiakatra .................................................................................................................................... 61
Tableau 6: Les ressources minérales du Fkt de Soamiakatra en perspective .............................. 70
LISTE DES ANNEXES
ANNEXE I : Fiche d’enquête dans la zone d’étude
ANNEXE II : Statistique des pays producteurs d’Or international
ANNEXE III : Extrait du code minier
LISTE DES ABREVIATIONS
Abt: Avarabohitra
Amphib : Amphibole
BCMM : Bureau des Cadastres Miniers Madagascar
Biot: Biotite
BPGRM: Bureau du Projet de Gouvernance de ressources Minérales
BRGM: Bureau de recherches géologiques et minières
CR : Commune Rurale
Feld: Feldspath
F K: Feldspath Potassique
Fkt : Fokontany
FID : Fond internationale de Développement
FTM: Foiben-Taosaritanin’ i Madagasikara
GPS : Global Position System
Hxyde : Hydroxyde
v
IRD : Institut de la Recherche pour le Développement
LN: Lumière naturelle
LP: Lumière polarisé
mm: Millimètre
Mrn: Morarano
Ol : olivine
ONG : Organisation Non Gouvernemental
Plagio : Plagioclase
Px :Pyroxène
Qrtz : quatrz
S-D: Sous- Domaine
Skt: Soamiakatra
μmm: Micromillimètre
vi
GLOSSAIRE
Coronitique : texture microscopique de la roche métamorphique présentant des
minéraux ou des groupes de minéraux sphériques, plus ou moins englobés dans une
matrice de type blastique.
Granoblastique : Texture microscopique de la roche métamorphique sans
orientations minéralogiques préférentielles dont les minéraux se présentent sous
forme d’une composée d'une mosaïque de cristaux de petite taille.
Mylonitisé : Qualifie une roche ayant subi un dynamométamorphisme, c'est-à-dire,
une roche qui a été broyée et métamorphisée
Monzonitique : caractéristique d’ une roche magmatique plutonique à structure
grenue, composée d’orthose, de feldspath plagioclase, d’hornblende, d’augite et de
biotite.
Pénéplaine : c’est un large espace avec de faibles dénivellations, qui résulte d'une
longue érosion due aux réseaux hydrographiques
Placer : Ces sont des minéraux lourds qui, après avoir été érodés du fond rocheux par
le vent et l'eau, se sont concentrés par gravité.
Porphyroclastiques : texture microscopique de la roche métamorphique qui est
fortement contrôlé par l’habitus de ces constituants.
Sidérophils : caractéristiques des éléments opaques de même caractère optique et
magnétique au liquide avec des liaisons métalliques.
Subadamantin : qui se réfère à adamantin, qui a l'éclat du diamant (entre
métallique et vitreux). En minéralogie, il signifie qu'une pierre atteint presque l'éclat
du diamant au niveau de son reflet mais qu'elle est classée plus terne.
Tholéitique : Caractéristique des roches ou formations à clinopyroxène, pauvre en
Calcium dont l’olivine se présente en phénocristaux avec une réaction avec le fluide.
1
INTRODUCTION
Le secteur minier joue un rôle important dans l’économie mondiale. Chaque pays, que
ce soit développé ou en voie de développement, dispose d’une richesse minière propre
selon les formations géologiques rencontrées. Actuellement, la technologie moderne
s’intéresse { l’exploitation des ressources minérales, ce qui donne plus de valeur et
d’importance aux différents types de minerai utilisés dans les industries minières
stratégiques ou autres.
Madagascar peut être l’un de ces nouveaux pays à vocation minière dans le monde, car
il dispose de presque toutes les ressources minérales qui répondent au besoin mondial, tels
que les minerais de chrome, de nickel, de cobalt, de platinoïde, du fer, du cuivre, du plomb-
zinc, du graphite, de l’uranium, thorium, des terres rares, de niobium-tantale, des
tsavourites, de l’aluminium, des bauxites, des titanes, de l’ilménite, l’or, du corindon dont du
saphir et du rubis. L’exploitation de certaines ressources s’accroît, les unes restent toujours
dominantes, tandis que les autres sont en déclin.
Ces ressources se répartissent partout à Madagascar, et la Région de Vakinankaratra
n’est pas en reste car à la vue de ses caractères géologiques spécifiques et la présence de tout
type de formation, elle dispose de nombreuses ressources minérales. Parmi celles-ci figure
le rubis de Soamiakatra, dans le District d’Antsirabe II.
L’apogée de l’exploitation de rubis { Soamiakatra (1999- 2009), ainsi que son déclin
par la suite nous ont incité à étudier cette zone pour savoir la cause de cette disparition et
aussi pour connaître si d’autres ressources minérales peuvent exister, d’où le thème :
« Monographie des ressources minérales dans le Fokontany de Soamiakatra, Commune
Rurale Antanambao, District d’Antsirabe II, Région Vakinankaratra».
Afin de parfaire cette étude, le travail se divise en quatre grandes parties. La première,
portant sur la généralité, consiste à présenter la situation géographique et géologique de la
zone, puis la seconde évoquera des différentes méthodes et techniques utilisées avant,
pendant et après le terrain ainsi que l’importance du choix de la zone d’étude, ensuite, la
troisième partie présentera les résultats des études en parlant des ressources trouvées dans
la zone. Et pour terminer, la dernière partie sera consacré { l’interprétation des différentes
ressources présentes dans la zone en comparant aux autres zones productrices,
accompagnées des remarques sur l’impact environnemental lors des exploitations
existantes. Pour résoudre le problème sur cet impact environnemental, des propositions
seront suggérées dans la recommandation.
2
Chap .I- CONTEXTE GEOGRAPHIQUE :
I-1-Situation géographique :
I-1-1 Circonscription administrative
La Commune Rurale d’Antanambao, où se trouve le Fokontany Soamiakatra, fait partie
du District d’ Antsirabe II, de la Région de Vakinankaratra.
Géographiquement, la commune se trouve { l’extrême Est du district d’Antsirabe II, {
une cinquantaine de kilomètre { l’Est d’ Antsirabe et { une trentaine de kilomètre au Sud-est
d’ Antanifotsy, marquant le limitrophe d’Antanifotsy par l’Antsirabe II.
Les coordonnées du Chef-lieu communal d’Antanambao sont :
S 19°95’95’’ ;
E 047°38’50’’.
Et la zone étudiée, le Fokontany Soamiakatra, a pour coordonnées au centre :
S19°86’61’’
E047°37’39’’.
La Commune est limitée :
au Nord par la Commune Rurale d’Andranofito ;
{ l’Est par la Commune Rurale d’Antsampandrano ;
au Sud-Est par la commune de Miarinavaratra
{ l’Ouest par la Commune Rurale de Soanindrariny ;
au Sud-Ouest par les communes Rurales de Tsarahonenana/Sahanivotry et de
Tsarazaza ;
au Sud par la Commune de Fandriana.
La figure 1 montre la localisation et la situation de la zone d’étude,
3
Figure 1: Carte de localisation de la zone d'étude (CR Antanambao-FKT Soamiakatra)
(Source : Base de Donnée modifié par l’auteur)
4
I-1-2 Relief [10]
La géomorphologie de la région de Vakinankaratra est marquée par la présence de
pénéplaines sédimentaires et de la plaine alluviale, des massifs volcaniques et des massifs
gneissiques.
Les crêtes basaltiques sont des produits des coulées volcaniques dans le bassin lacustre,
déformées par l’action d’érosion, l’altération et des mouvements des terrains. Ils forment les
longues crêtes longeant la route d’Antsirabe.
Les massifs volcaniques se présentent sous forme de dômes, de cônes ou bien de tables
dans les bassins lacustres. Ils sont dominants dans la région, dont la direction est axée vers le
Nord et vers l’Est.
Les massifs gneissiques se présentent sous forme de falaise dégradée, ils se trouvent
dans la partie Est, près de Sambaina jusqu’au Sud d’Antsirabe, de direction Nord-sud parallèle
{ l’axe de Madagascar.
Les pénéplaines d’Antsirabe et la plaine de Sambaina se situent entre le massif
gneissique { l’Est et le massif basaltique { l’Ouest.
I-1-3 Végétation
La végétation de la zone d’étude est marquée par l’abondance de graminées et des
peuplements d’Eucalyptus, du Pin et de Mimosa. On y remarque une dégradation des
couvertures végétales causée par les feux de brousse et la déforestation.
I-1-4 Situation hydrographique :
On rencontre deux types de bassins alimentés par deux sources différentes qui drainent
la région :
L’un c’est le bassin de l’Onive, il est alimenté par la partie Nord et Est de la ligne de
partage des eaux du massif gneissique de l’Ankaratra et afflue le Mangoro.
L’autre c’est le bassin de la Manandona, alimenté par la partie Sud et Ouest de la même
ligne de partage des eaux, affluant la Mania et la Tsiribihina.
I-1-5 Climat : température et pluviométrie :
Le climat de la zone étudié est uniforme sur l’ensemble de la région. Celui-ci est typique
des hauts plateaux malgaches, il se divise en deux grandes saisons qui s’alternent durant une
année:
5
Saison chaude et pluvieuse : du mois de Novembre jusqu’ au mois d’Avril,
correspondant la période de crue et cyclonique. Ainsi, la température varie entre 17 ,6°C à
20°,6C ;
Saison fraiche à froide et sèche: du mois de Mai jusqu’ au mois d’Août, de maximum
variant de 13°C à 15°C, accompagné de crachins et de gelées matinales le mois de Juin au
mois d’Août et d’une baisse de température allant de 06°C { 0°C, cette fraicheur est spécifique
de la région de Vakinankaratra ;
Le mois de Septembre et le mois d’Octobre marque l’intersaison, équivaut { l’automne,
un climat tempéré et sec, de température moyenne variant de 15,3°C à 17,9°C, qui se spécifie
par une fine journée de fortes pluies.
La précipitation moyenne mensuelle de cinq dernières années de cette zone est de 1494
mm (source : Monographie de Vakinankaratra : Bilan thermique - Année 1999/2000).
I-2-Sur le plan socio-économique [11]:
I-2-1-Social :
La Commune Rurale d’Antanambao est composée de quinze Fokontany dont 34384
d’habitants { savoir 16068 de sexe masculin et 13816 de sexe féminin.
Le Fokontany de Soamiakatra, notre zone d’étude, fait partie de ces 15 Fokontany, il
compte3748 des habitants avec 1684 de la totalité sont de sexe masculin et le reste dont
2064 du sexe féminin. Le tableau 1 ci-après récapitule la répartition de la population selon
l’âge et le sexe dans le Fokontany de Soamiakatra.
Tableau 1: Répartition de la population par sexes et par âges
Age
Sexe
Masculin Féminin Total
0 à 5ans 198 253 451
6 à 17 ans 863 1003 1866
18 à 60 ans 531 714 1245
Plus de 60ans 92 94 186
(Source : Monographie de la commune d’Antanambao 2012)
Les mouvements migratoires ne sont pas très importants et la majorité de la population
est formée de paysans.
6
I-2-2-Economie :
L’économie de la Commune d’Antanambao est dominée par les secteurs secondaire et
primaire :
Pour le secteur secondaire tel que l’artisanat, l’art de tisser les« Tsihy » et les
« Sobika » est en situation informelle.
Le secteur primaire est basé sur l’agriculture ainsi que l’élevage. Pour l’agriculture, on
y trouve la culture vivrière, dont du Riz, du maïs, des pommes de terre, des haricots, du
manioc et de la patate douce. La commune compte 3238 exploitants, 940 Ha de surface
cultivée et un rendement de 7800Ha chaque année.
En matière d’élevage, il y a 7200 têtes de bovins, 36 00 têtes de porcins et 31 000 têtes de
volailles, dont le prix unitaire varie selon la période et les éventualités.
Actuellement, l’exploitation artisanale fait partie de l’une des sources économiques le plus
importantes des habitants du Fokontany de Soamiakatra.
On peut marquer à partir de ces données que le Fokontany de Soamiakatra est un
Fokontany actif sur le plan économique.
I-2-3-Infrastructure :
Même si les barrages et les ponts sont d’un nombre importants, on peut dire que la
zone est encore enclavée, faute de l’usage des routes. Un projet de l’année 2012 est en cours
au moment où nous étions sur les lieux et ce projet a été réalisé afin d’entretenir les routes
entre le chef-lieu Communale et le Fokontany Soamiakatra. Celui-ci est réalisé par une
entreprise en partenariat avec le FID.
7
Chap. II-APERÇU GEOLOGIQUE :
II-1-Aperçu historique sur la géologie de Madagascar :
La structure géologique de Madagascar s’établit par ces trois grandes lignes suivantes :
Le socle précambrien qui forme presque toute la partie orientale, et occupe la 2/3 de
l’île.
Les terrains sédimentaires qui connaissent un développement considérable sur la zone
côtière occidentale de Madagascar
Enfin, les formations volcaniques qui sont disséminées dans divers endroit de l’île.
II.1.1. Le socle cristallin [13]-[14]- [23]:
Les socles cristallins sont l’assemblage des anciennes roches sédimentaires avec
l’intrusion magmatique déformées par des activités tectono-métamorphiques. Le socle c’est la
formation la plus ancienne de Madagascar, d’âge Archéen-protérozoïque-phanérozoïque, d’où
son appellation, anciens socles ou socle précambrien. Il y a différentes interprétations
concernant ce socle cristallin malgache.
Au début, entre 1948 à 1960, Henri Besairie décompose les terrains cristallins en trois
systèmes selon leur lithostratigraphie : le système Androyen, le système de graphite et le
système de Vohibory.
Après 1960, la chronologie et la position stratigraphique de ces trois systèmes ont été
remises en cause par des diverses études régionales, ainsi, le concept sur la géologie
cristalline malgache a beaucoup évolué.
En 1976: Hottin avait insisté sur la zonéochronologie sans considérer la Protérozoïque
Supérieure.
En 1994 : Windley et al. Avaient considéré l’activité tectono-métamorphique, en
connexion avec le Gondwana.
En 1996 : Rakotomanana avait considéré la Protérozoïque Supérieure à Madagascar
en connexion avec le Mozambicain et le Pan-Africain.
En 2000 et 2002, Collins et al. ont insisté sur l’unité tectono - métamorphique en
divisant le socle cristallin malgache en 5 blocs stables, 3 nappes de charriage et une suture.
En 2008: le MEM/PGRM a divisé le socle cristallin malgache en 5 domaines tectono –
métamorphiques, dont le domaine de :
Bemarivo (Méso –Néoprotérozoïque) ;
Vohibory (Mésoprotérozoïque) ;
Itremo – Ikalamavony – Taolagnaro (Méso-Paléoprotérozoïque) ;
8
Antananarivo (Mésoarchéen) ;
Antongil – Masora (Paléoarchéen).
En 2012, le BRGM a subdivisé le socle cristallin malgache en six (6) grands domaines
et trois (3) sous-domaines (fig 2), qui sont définis par des suites métaplutoniques, des
groupes métasédimentaires et l’histoire géodynamique singulière, dont six sont des grandes
domaines, dont:
Le domaine de Bemarivo ;
Le domaine d’Antongil-Masora, qui est subdivisé en deux sous domaine (S-D) : S-D
Masora et S-D d’Antongil;
Le domaine d’Antananarivo, chevauché par le sous-domaine d’Itremo et le complexe de
Tsaratanàna.
Le domaine d’Ikalamavon ;
Le domaine d’Androyen ;
Le domaine Anosyen ;
Le domaine de Vohibory.
On avait marqué la division du bloc d’Itremo-Ikalamavony -Taolagnaro dans trois
domaines différents dans ce nouvel ordre de subdivision du socle cristallin Malgache ; le
groupe d’Itremo appartient au domaine d’Antananarivo, nommé sous-Domaine d’Itremo,
alors que Ikalamavony-Taolagnaro sont subdivisés en trois grands domaines tel que le
domaine d’Ikalamavony, le domaine Androyen et Anosyen.
Ces grands domaines sont superposés par trois (3) suites magmatiques, dont:
la Suite de Dabolava ;
la suite d’Imorona-Itsindro et
la suite d’Ambalavao –Kiangara-Maevarano.
9
(Source : BPGRM 2012)
Cette carte présente la subdivision du socle cristallin malgache en six grands domaines
avec la subdivision du domaine d’Antongil-Masora en deux sous-domaines, la présence du
complexe de Tsaratanàna tel que: Bekodoka-Maevatanàna- Andriamena-Beforona (le ceinture
des roches vertes) et le sous-domaine d’Itremo chevauché sur le domaine d’Antananarivo.
Le domaine d’Antananarivo, dont la zone d’étude fait partie, est subdivisé en diverses
suites et groupes selon l’âge et l’événement géologique. Le tableau 2 présente la subdivision
du domaine d’Antananarivo avec leur âge et leur formation géologique
Figure 2: les domaines tectono-métamorphique de Madagascar
10
Tableau 2: La subdivision du domaine d'Antananarivo
Âge Groupes Suites Complexes Formation
géologique
Paléozoïques
Cambrien Ambalavao-
Kiangara-
Maevarano
-Granite monzonite,
Syénite indiférencié
-Granite et syénite stratoïde
Protérozoïque
Néoprotérozoïque
Imorona-
Itsindro
-Ggranite et orthogneissfelsique, mafique
Harzburgite ,Pyroxénite, et péridotite
Mésoproterozoïque
Ambatolampy Paragneiss,schiste
-Quartzite
Manampotsy -Quartzite,paragneiss, schiste
-Schistes graphiteux
-Marbre,roches ultrabasiques
Paléoprotérozoïque
Itremo -Marbre dolomitique
-Schiste et gneiss psamtiques
-Quartzites, artiose
Sofia -Paragneiss et schistes
-Marbre et paragneiss à schistes calciques
-Quartzites
Vondrozo -Gneiss basiques
-Paragneiss graphiteux
Tsaratanàna -Quartzite à magnetite
-Paragneiss mafiques
Orthogneis smafique
Betsiboka Orthogneiss migmattitique, granite à granodioritique
-orthogneiss migmatitique dioritique à scanarbique
-Harzburite, pyroxénolite à chromite
(Source : géologie cristalline 4è année géologie et Mine ESPA modifié par l’auteur)
11
II.1.2. La couverture sédimentaire :
Les formations sédimentaires malgaches occupent le tiers de Madagascar. Elles se trouvent
dans la partie occidentale de l’île, qui est le plus important ainsi que dans la partie centrale. On en
trouve aussi dans la côte orientale, mais moins importante que celles de la côte ouest.
Les terrains sédimentaires de la zone côtière occidentale sont subdivisés en trois bassins dont :
au Nord, le bassin d’Ambilobé;
dans la partie centrale, le bassin de Mahajanga ;
et au Sud, le bassin de Morondava.
Ils comprennent des grandes formations appartenant au système du Karroo du Carbonifère
jusqu’ { la fin du Jurassique moyen, d’origine continentale, et du post- Karroo, du Jurassique jusqu’
au Quaternaire, surtout d’origine marine.
Le bassin de la haute terre, dont le bassin d’Antsirabe et de l’Alaotra, est d’origine lacustre.
Ces bassins sont le résultat de mouvements tectoniques et d’activité volcanique. Le bassin
d’Antsirabe est divisé en quatre parties : Le bassin de l’Onive, le bassin d’Antanifotsy, le bassin de
Sambaina et le bassin d’Antsirabe.
II.1.3.Le volcanisme [6]:
Le volcanisme malgache s’étale du Secondaire au Quaternaire. Le volcanisme secondaire
(Crétacé) occupe la surface de Madagascar, il est bien conservé dans les bassins sédimentaires de
l’Ouest de Madagascar et dans le massif de l’Androy.
Alors que, les trois complexes volcaniques plio-quaternaire dont le massif d’Ankaratra, de
Tsaratan{na et la montagne d’Ambre se trouvent { la surface, mais moins dominant que celui du
Crétacé.
II.2. Géologie de la région de Vakinankaratra [10]:
II.2.1.Histoire géologique:
La géologie de la région de Vakinankaratra est liée avec l’histoire géologique de
Madagascar, elle fait partie du domaine d’Antananarivo. En général, elle est marquée par les
quatre phénomènes géologiques suivants :
La formation du socle cristallin, qui est la plus ancienne, d’origine sédimentaire et
magmatique, déformée par les mouvements tectonique et métamorphique,
L’éruption volcanique qui s’était manifesté en quatre étapes,
La période d’érosion, altération superficielle du socle et de la formation éruptive, succédé
par la sédimentation formant le bassin lacustre.
12
a. Le socle cristallin précambrien : [10]-[22]
Le socle cristallin de la région de Vakinankaratra appartient au domaine d’Antananarivo,
on y trouve trois types de socle cristallin:
Le premier, appelé « socle ancien », appartenant au groupe d’Ambatolampy, est formé par
le complexe de roches cristallophylliennes orthogneissiques ou paragneissiques, à structure
résiduelle et granoblastique, qui est constitué par des biotites et des amphiboles, parfois avec des
graphites et des bancs de quartzites.
Le second correspondant { la série de Vohimena, appartient { la formation d’Ambatolampy.
Elle est composée de micaschiste, de quartzite et rarement d’amphibolite. Elle se présente sous
forme de lambeau dispersé au milieu du gneiss et discordante sur le socle ancien.
Le troisième, appelé « série jeune », comprenant les intrusions post-vohimena ; elle concerne
les intrusions des granites, qui sont :
Des granites batholitiques, monzonitiques et porphyroclastiques,
Des granites péribatholitiques migmatitiques ou microplagioclasiques,
Des pegmatites potassiques ou sodolithiques, avec quelques filons de basaltes.
b. L’éruption volcanique : [6]
Le volcanisme de l’Ankaratra a débuté { la fin du Miocène jusqu’au Quaternaire récent, on
trouve quatre phases de formation volcanique dans la région de Vakinankaratra :
Les premières éruptions volcaniques sont de trachytes hyperalcalins, alcalins, calco
alcalins avec des épisodes phonolitiques, des andésites leucocrates et des rhyolites ;
La seconde phase est une éruption basaltique, de type andésitique et labradorique ;
Les troisièmes éruptions sont appelées Ankaratrites, elles se trouvent bien conservées sous
forme de cratère à Ankaratra ;
Et les dernières éruptions sont de type basanitique et basanitoïde.
c. L’érosion, la sédimentation et le dépôt lacustre [10]:
Les bassins sédimentaires de la région de Vakinankaratra sont de type lacustre, d’origine
volcanique et tectonique. Ils sont divisés en quatre types :
Le bassin de l’Onive formé par des alluvions récentes et des formations lacustres ;
Le bassin d’Antanifotsy, avec un remplissage de sédiments néogènes dont des argiles, des
schistes bitumineux et des lits de diatomites, intercalés par des produits basaltiques ;
Le bassin de Sambaina, formé par une grande plaine d’alluvions récentes et de sédiments
analogues { ceux d’Antanifotsy,
13
Le bassin d’Antsirabe, formé par des sédiments néogènes au quaternaires avec des
conglomérats à galets trachytiques, des argiles et des cinérites,
La sédimentation de la région du Vakinankaratra est d’âge pléistocène, elle a commencé
par le dépôt des produits d’érosion du socle ancien et est suivie du dépôt des produits d’altération
et d’érosion des roches volcaniques.
II.2.2. Aspect structural :
La région de Vakinankaratra est marquée par la présence de deux failles (fig 3):
La faille de Manandona, appelée falaise gneissique, de direction Nord-sud. On peut aussi
l’appeler relief d’escarpement, dû { un soulèvement lié { l’épanchement volcanique.
La faille de Mandray de direction N07E
La présence de diverses intercalations marque la délimitation structurale.
14
Figure 3: Carte géologique de la partie Sud - Ouest de la Région de Vakinankaratra
(Source : BD 500 modifié par l’auteur)
0 10 000 20 0005 000 Meters
Legend
" Chef lieu de Région
! Chef lieu de District
Faille faille de manandfona et de Mandray
Route
Réseau hydrographique
Rivière ONIVE
Alluvions
Grès,,_argiles_kaoliniques
basanites_basanitoïdes
Basaltes,_andésites
Trachytes
granites_migmatitiqes,_migmatites_granitoïdes
Granite_de_Vavavato
Migmatites de Vavavato
Migmatites
gneiss_micaschisteu,_migmatites_à_graphites
grès,_argiles_kaoliniques_6
Grès,_argiles_kaoliniques_25
Trachytes_23
Alluvions_21
Basaltes,andésites_20
Basanites,_basanitoïdes_20
gneiss_micaschisteu,_migmatites_à_graphites_17
Trachytes_15
granites_micaschisteu,migmatites_à_graphites
17_gneiss_micaschisteu,_migmatites_à_graphites
Basaltes,_andésites_16
grès,_argiles_kaoliniques_14t
trachytes_10
Basaltes,_andésites_14
basaltes,_andésites_13
basaltes,_andésites_12
basaltes,_andésites_11
Granites
Granites_migmatitiques,_migmatites_granoitoïdes_8
Granites_migmatitiques,_migmatites_granitoïdes_9
9_Granites_migmatitiques,_migmatites_granitoïdes
Basaltes_andésites6
granites_migmatitiques,_migmatites_granitoïdes_3
Basaltes_andésites_3
Grès,_argiles_kaoliniques_2
grès,_argiles_kaolinioques
Grès,_argiles_kaoliniques
Trachytes_6
Basanites_basaniotoïdes2
Migmatites_4
basaltes_andésites3
Trachites_6
trachites_5
Basaltes_andésites_2
granites_mlgmatitiques,_migmatites_granitoïdes
gneiss_micaschisteu,_migmatites_à_graphite_2
Alluvions4
Migmatites_2
Migmatites
granites_migmatitiques,_migmatites_granitoïdes
Alluvions_2
grèes,_argile,k
grèes,_argile
trachytes4
trachytes_2
granite_de_V
basaltes,_Andesite
Gneiss_micaschisteu,_migmatite_à_graphite_
Lacustre
Lacustre_Antsirabe
Migmatite
geol_mada
Legend
" Chef lieu de Région
! Chef lieu de District
Faille faille de manandfona et de Mandray
Route
Réseau hydrographique
Rivière ONIVE
Alluvions
Grès,,_argiles_kaoliniques
basanites_basanitoïdes
Basaltes,_andésites
Trachytes
granites_migmatitiqes,_migmatites_granitoïdes
Granite_de_Vavavato
Migmatites de Vavavato
Migmatites
gneiss_micaschisteu,_migmatites_à_graphites
grès,_argiles_kaoliniques_6
Grès,_argiles_kaoliniques_25
Trachytes_23
Alluvions_21
Basaltes,andésites_20
Basanites,_basanitoïdes_20
gneiss_micaschisteu,_migmatites_à_graphites_17
Trachytes_15
granites_micaschisteu,migmatites_à_graphites
17_gneiss_micaschisteu,_migmatites_à_graphites
Basaltes,_andésites_16
grès,_argiles_kaoliniques_14t
trachytes_10
Basaltes,_andésites_14
basaltes,_andésites_13
basaltes,_andésites_12
basaltes,_andésites_11
Granites
Granites_migmatitiques,_migmatites_granoitoïdes_8
Granites_migmatitiques,_migmatites_granitoïdes_9
9_Granites_migmatitiques,_migmatites_granitoïdes
Basaltes_andésites6
granites_migmatitiques,_migmatites_granitoïdes_3
Basaltes_andésites_3
Grès,_argiles_kaoliniques_2
grès,_argiles_kaolinioques
Grès,_argiles_kaoliniques
Trachytes_6
Basanites_basaniotoïdes2
Migmatites_4
basaltes_andésites3
Trachites_6
trachites_5
Basaltes_andésites_2
granites_mlgmatitiques,_migmatites_granitoïdes
gneiss_micaschisteu,_migmatites_à_graphite_2
Alluvions4
Migmatites_2
Migmatites
granites_migmatitiques,_migmatites_granitoïdes
Alluvions_2
grèes,_argile,k
grèes,_argile
trachytes4
trachytes_2
granite_de_V
basaltes,_Andesite
Gneiss_micaschisteu,_migmatite_à_graphite_
Lacustre
Lacustre_Antsirabe
Migmatite
geol_mada
15
II.2.3. Ressources minérales [8] :
A cause de ses caractères géologiques, la région de Vakinankaratra est très riche en
ressources minérales selon leur origine :
Les ressources d’origine métamorphique et pegmatitique telles que:
o Le graphite, qui se trouve dans des formations gneissiques, dans le groupe
d’Ambatolampy, dite graphite d’Ambatolampy. On le rencontre souvent dans la partie Nord-est de
la région de Vakinankaratra ;
o le Corindon, qui se trouve dans les micaschistes à deux micas, en général, le gisement du
corindon appartient au groupe d’Ambatolampy ;
o l’Or, encaissé dans les micaschistes à quartzites, les migmatites granitoïdes, les
migmatites et les gneiss ;
o Le béryl, rencontré dans les gneiss, les micaschistes, de la série de cipolins, le Schisto-
quartzo-Calcaire (SQC° et dans la migmatite { quartzite d’Andavabato;
o La magnétite, qui se trouve dans la migmatite à granitoïde ;
o L’Uranium, encaissé dans le granite et migmatite de Vavavato, on le trouve aussi dans la
lacustre d’Antsirabe et le micaschiste { Schisto-quartzo-calcaire;
o Le Sillimanite, qui se situe dans la migmatite { quartzite d’Andavabato ;
o La pouzzolane, rencontré dans le Bazanite de Betafo-Antsirabe, le basanitoïde de la
partie Ouest et Sud-Ouest ainsi que le basalte d’Ankaratra.
o On y trouve aussi quelques minerais tels que: le minerais de Fer, de cuivre, d’Uranium et
de Manganèse,...
Les ressources d’origine sédimentaire tel que :
o Le lignite, situé dans le lacustre à lignite et dans les schistes bitumineux ;
o Le schiste bitumineux, qui se trouve dans le lacustre à lignite et les alluvions ;
o L’argile et le kaolin, rencontré dans les alluvions anciennes et lacustres ONIVE et
Antsirabe ;
o La dolomie, qui se trouve dans le lacustre à lignite ;
o La marcassite, qui se trouve dans le lacustre d’Antsirabe.
On y constate aussi de la source thermale et thermo minéral, qui se situe dans le gneiss et
dans le lacustre d’Antsirabe, et surtout des sources minérales froides qui se trouvent dans la
migmatite granitoïde et le contact du gneiss avec la migmatite granitoïde, dans le basalte et les
alluvions.
16
II.3. Géologie de la zone d’étude [5] [8] :
La géologie de la Commune d’Antanambao, y compris le Fokontany de Soamiakatra, fait
partie de la géologie de Vakinankaratra, groupe d’Ambatolampy, domaine d’Antananarivo. Elle est
marquée par la dominance des formations basaltiques encaissées dans les formations
métamorphiques ou gneissiques et des formations sédimentaires.
En général, les roches volcaniques, apparues dans cette zone, sont les trachytes alcalins,
hyperalcalins et phonolitiques, on y trouve aussi les basaltes, les andésites et la labradorite. Elles
se présentent sous forme de dôme, (Figure 4), et parfois en cône aiguillé ; elles sont alignées
suivant une même direction.
Le socle précambrien, présent dans cette zone appartient { la formation d’Ambatolampy qui
contient des Schistes cristallins à facies micaschisteux avec le micaschiste à 2 micas, biotite,
sillimanite, grenat, graphite, corindon et des quartzites. Il y existe aussi du socle ancien comme
l’orthogneiss et des gneiss à structure résiduelle.
On trouve dans cette zone des roches éruptives, telles que la série ancienne et la série
récente, dont le granite en feuillets et le granite migmatitique porphyroclastique à enclaves
basiques. Les fronts migmatitiques sont des gneiss et des migmatites schisteuses avec de la biotite
et de l’amphibole.
La présence de formations récentes comme les latérites et les argiles dans la zone n’est pas
négligeable.
Figure 4: Exemple d'un relief volcanique en dôme d'Antanambao
(Source : cliché de l’auteur, 2012)
La connaissance et la présence des diverses ressources minérales dans la région de
Vakinankaratra, avec la géologie de la zone d’étude ont donné l’idée de parler les caractéristiques
de quelques ressources minérales susceptibles d’être présentes dans la zone.
17
Chap III. GENERALITES SUR LE RUBIS, L’OR ET LE GRENAT :
III.1. Le corindon : rubis: [b] [i] [k]
III.1.1. Caractéristiques :
Le rubis fait partie de la famille de corindon, appartenant au groupe des Oxydes, de formule
chimique : Al2O3 : Oxyde d’ Aluminium avec 52,9% d’aluminium et de 47,1% d’oxygène. En général,
il est caractérisé par sa couleur rouge, de dureté 9, { l’échelle de Mohs, le plus dur après le
diamant avec une densité 3,97 à 4,05, son indice de réfraction est de 1,76 { 1,77. On n’y trouve
aucun clivage avec des cassures légèrement conchoïdales, inégales, esquilleuses et friables. Son
système cristallin est rhomboédrique prismatique ou en cristaux, tabulaire et hexagonaux en
rhomboèdre, (figures 5 et 6). Il est transparent, et parfois translucide ou opaque.
Le rubis se différencie du saphir par sa coloration rouge, alors que le saphir est coloré en
bleu, parfois en vert, ou en jaune. Sa qualité est due au degré de cette couleur, et la plus belle
qualité a le caractère appelé « sang de pigeon ». Cette coloration du corindon due à la substitution
du site octaédrique de l’aluminium par des éléments en trace tels que le chrome pour le rubis, le
fer et le titane pour le saphir. La présence des inclusions le différencie du rubis synthétique.
Figure 5: Cristal de Rubis non taillé Figure 6: Rubis taillé (Source : Wikipédia (b))
III.1.2. Importance du rubis :
Le rubis est l’une des quatre pierres les plus précieuses, { savoir le diamant, le rubis,
l’émeraude et le saphir Il est aussi très important, vu ses utilisations:
en bijouterie ou en joaillerie, comme toutes les pierres précieuses,
en horlogerie, à la fabrication des paliers supporteurs des pivots,
dans la fabrication des multimètres et des lasers,
dans l’industrie, il joue le rôle de polissage.
Actuellement, le coût du carat du rubis gemme (pierre taillée), est variable selon la qualité
(allant de 2000 € jusqu’{ 9000 € [l], pour 5 carats de la pierre pesant 1 gramme. Ce coût dépend
18
de la qualité de la gemme : sa couleur, sa taille, sa forme et aussi ses inclusions. A part sa couleur,
le plus recherché est celui qui a les inclusions les plus fines.
III.1.3. Le rubis dans le monde : [b]
Au niveau mondial, les gisements de rubis le plus important sont ceux de Birmanie du
Nord, qui avait produit 90% de la production mondiale, de Thaïlande, de Sri-lanka, de la Tanzanie,
de l’Afghanistan, de l’Australie, du Brésil, de Cambodge, de Malaisie, de Pakistan, de la Zambie, des
Etats-Unis et de Madagascar.
III.1.4. Le corindon à Madagascar : [1] [16] [19]
Le gisement de corindon se trouve plutôt dans la partie orientale de Madagascar, dans le
socle cristallin et dans le contact socle –sédiment, dont deux types : le saphir et le rubis.
En général, le gisement de saphir est plus apprécié dans la partie Sud, du côté d’Itremo-
Ikalamavony-Taolagnaro (Zazafotsy, Sahambano, Ilakaka, Andranondambo). Mais il y a aussi
d’autres gisements de saphir { l’extrême Nord de Madagascar, { Anivorano et Ambondromifehy.
Le gisement du rubis est dominant dans la partie orientale et centrale, dans le domaine
d’Antananarivo, tel que celui de Soamiakatra (Vakinankaratra) et de Vatomandry et dans le sous
domaine de Tsaratan{na, tel que le gisement d’Andilamena et de Didy. Mais il existe aussi
quelques gisements de rubis dans la partie Sud-ouest, dans le domaine de Vohibory, tels que
l’Ianapera et de le Vohitany.
On peut trouver aussi les deux types de corindon ensemble comme à Ambohitranefitra
(Beforona), { Sakeny et {Vohidava (domaine d’Itremo-Ikalamavony-Taolagnaro).
III.1.5.Les zones d’exploitations de corindon connues :
a. Gisement de rubis dans le monde :
Le gisement de rubis de Mogok de Myanmar :
Le gisement de Mogok se trouve à Birmanie, dit actuellement Myanmar, en Asie du Sud-Est.
Il est le plus célèbre de tout le gisement de rubis, vu sa qualité gemme la plus haute et sa couleur
intense, dit « sang de pigeon », puis sa transparence. Le gisement de rubis de Mogok est d’origine
métamorphique, il est associé à la formation carbonatée métamorphisée, dont le marbre. La
cristallisation du rubis de Mogok provient de l’assemblage de compositions chimiques, libérées
par les autres minéraux et piégé dans des cavités. Ces cavités sont dues à la circulation des fluides
lors de la dissolution des sels des évaporites, à hautes températures, dans les marbres, par le
mouvement tectonique formant la chaîne himalayenne.
19
b. Gisement de Rubis à Madagascar :
Gisement d’Andilamena-Vatomandry [9]
Dans cette zone, le gisement est du type métamorphique, il est dû au métamorphisme de
contact entre la formation encaissante alumineuse et l’intrusion granitique d’où la cristallisation
du corindon. Il est encaissé dans les formations désilicifiées et alumineuses, telles que la syénite, Il
se présente en cristaux de 1à2centimètre.
Gisement dans le domaine de Vohibory : [19]
Le gisement dans cette zone se situe dans les formations ferromagnésiennes, basiques et
ultrabasique ; avec interstratification des bancs de gneiss et de marbre. Le corindon est encaissé
dans les metagabbros coronitiques, pargasitites, plus ou moins serpentinisé. Il est donc d’origine
magmatique.
III-2 L’or :
III.2.1. Caractéristique : [a] [g]
L’Or, de symbole chimique Au, est un élément natif de couleur jaune vive, de système cubique, il a
pour densité 1,9 et comme dureté 2,5 à 3.Il est le plus malléable et le plus ductile de tous les
éléments natifs, est inaltérable et insoluble sauf au contact du mercure et de l’eau régale.
En général, l’Or est en alliage avec des autres éléments natifs, comme le cuivre et l’argent, sous
forme de solutions solides. Sa concentration avec son alliage caractérise sa qualité, dit le carat, un
100% d’Or correspond { 24 carats, et cette valeur diminue selon la quantité d’Or dans l’ alliage.
Sa couleur dépend du type et de la quantité de son alliage, parfois gris, jaune, rose et rouge, à éclat
vif.
III.2.2. Importance et utilisation :
L’Or est l’élément très important et le plus recherché dans le monde, car il conserve un rôle
non négligeable dans l’économie mondiale. A part son utilisation en bijouterie, il est utilisé en
grande partie pour les transactions monétaires internationales et la trésorisation bancaire, Il sert
aussi en orfèvrerie, en dentisterie et en industrie électronique.
III.2.3. L’Or dans le monde:[a] [h]
Au niveau mondial, les pays le plus producteurs et les plus consommateurs de l’or sont
l’Afrique du Sud, les Etats-Unis, l’Australie, la Chine, la Russie, le Canada, le Pérou et l’Indonésie.
La production mondiale d’or en 2010 est de 2500 tonnes, avec 51000 tonnes de réserve minière.
Malgré la diminution de la demande d’or { 5% en 2012. Au niveau mondial, il est vendu par l’once
ou en lingots (1 kg d’or). Actuellement, le cout de l’once d’or varie entre 1280 $ {1300 $, alors que
la variation de cours de l’once d’or depuis l’année 1975 jusqu’aux années 2014 est montré par la
courbe suivante (fig 7)
20
Figure 7: Cours de l'once d'or en dollar (Source : Wikipedia Project, 2014[a])
III.2.4. L’Or { Madagascar : [20] [21]
Les gisements d’Or se trouvent partout { Madagascar. L’île produit plus de 10tonnes par
an. Mais les plus importants et les plus reconnus sont ceux d’Andavakoera, de Tsaratan{na-
Maevatanana, de Betsiriry, de l’Itasy, de l’axe Ambositra-Antananarivo, de Vohilava-Ampasary, de
Beforona et d’Andrarona Vavatenina.
III.2.5. Quelques zone d’exploitation de l’or connu:
a. Le gisement au niveau mondial : le gisement de l’Afrique du Sud [e]
Le gisement d’or de l’Afrique du Sud est du type secondaire, il se situe dans les formations
sédimentaires constituées par des galets et des conglomérats dans le bassin de Witwatersrand à
Johannes-bourg. C’est le gisement d’or le plus producteur du monde, car il produit presque la
moitié de la production mondiale.
b. Le gisement à Madagascar :
b1. Le gisement d’or d’Andavakoera [21]:
Le gisement le plus connu à Andavakoera est situé dans le District de Betsiaka, à
Ranomafana et à Beriziky.Il se trouve dans le contact socle-sédiment, dans les veines épithermales
du Permien. La minéralisation d’or natif est associée aux minéraux de blende et des galènes, dans
les filons à gangue quartzo-barytiques, elle est encaissée au contact des formations gneissiques du
21
socle, et du grès argileux arkosique du sédiment, lié à la tectonique permo-triassique. Le gisement
d’or d’Andavakoera est le plus important parmi les autres gisements d’or { Madagascar en termes
de quantité, avec 2256 kg de minerais d’or déj{ exploité, de teneur de 160 grammes par tonne de
roches encaissantes.
b2. Le gisement de Maevatanana [20]
Le gisement d’or de Maevatanana appartient aux formations d’Andriamena de l’Archéen,
avec la formation calco-ferromagnésienne et silico-alumineuse. L’or est visible dans les veines du
quartz à sulfure, dont le quartzite à magnétite, intersatratifiés et encaissées dans les gneiss et les
roches amphiboliques basiques.
b3. Le gisement d’or d’Ambatolampy [24] :
Le gisement d’Ambatolampy est le plus connu parmi le gisement de la région de
Vakinankaratra et même dans le domaine d’Antananarivo. Il y a divers gisements dans ce District,
comme celui de Tsinjoarivo, d’Antsofimbato, d’Alakamisy, d’Ambondrona et d’Andravoravo. En
général, la minéralisation en or est encaissée dans es veinules de quartz et des quartzites à
magnétite, dans les altérations des micaschistes et des gneiss surmicacés, il est aussi encaissé au
banc des quartzites. Il appartient au groupe d’Ambatolampy, formé par la migmatite, de la série
de micaschiste et du gneiss à graphite, avec l’intrusion granitique
III-3. Le grenat :
III.3.1. Caractéristiques [k]:
Les grenats constituent une famille homogène de composition chimique X3Y2(SiO4)3. La
composition X peut jouer le rôle de Magnésium (Mg), du Fer (Fe), ou de calcium (Ca) et que la
composition Y joue le rôle de l’aluminium (Al), du Fer (Fe), ou de Chrome (Cr).
Elle a une propriété physique transparente à opaque avec un éclat vitreux à subadamantin,
en général, la famille des grenats a une couleur rouge, mais il y a d’autres types de couleur verte.
Ils ont pour densité 3,6 à 4,2 et comme dureté 6,5 à 7,5, avec un indice de réfraction de 1,74 à
1,89. Elle a trois formes cristallines différentes, soit du système trapézoèdre, soit dodécaèdre, soit
les deux ensembles.
Leur particularité se différencie par leur couleur, il y a six (6) types du grenat constituant sa
famille (tableau 3).
22
Tableau 3: Classification des familles de grenat
Nom Formule chimique Couleur
Pyrope Mg3Al2(SiO4)3 Rouge sombre
Almandin Fe3Al2(SiO4)3 Rouge sombre
Grossulaire Ca3Al2(SiO4)3 Toutes couleurs
Spessartine Mn3Al2(SiO4)3 Rouge orangé
Andradite Ca3Fe2(SiO4)3 Vert à noire
Ouvarovite Ca3Cr2(SiO4)3 Vert
(Source : extrait de « le monde merveilleux des pierres précieuses »)
III.3.2. Importances :
Le grenat est toujours important car il est utilisé sur le plan industriel comme abrasif, en
horlogerie comme pivoterie, en ornement et en joaillerie. Pour son utilisation, il peut donc jouer le
rôle du corindon, mais en termes de gemme, il est classé parmi les pierres fines ou semi-
précieuses.
Pourtant, le grenat est actuellement peu important à Madagascar, vu son prix de vente. A
Maevatanàna, le « kapoaka » du grenat est vendu à 2000 Ariary[1].
Les gisements de grenat les plus connus et les plus importants au monde sont ceux du Sri-lanka,
du Brésil, de Madagascar, de l’USA et de la Russie.
A Madagascar, le gisement de grenat le plus connu se trouve dans le domaine de Vohibory.
III.3.3 Le gisement de grenat à Madagascar :
Le grenat de Gogogogo (domaine de Vohibory) [23]
Vue la formation géologique du système de Vohibory, le gisement de grenat est d’origine
métamorphique, il est associé au contact du faciès gneissique à graphite avec le cipolin
dolomitique, sa cristallisation est favorisée par la présence de la zone de cisaillement d’Ampanihy.
Le grenat de Gogogogo est de type grossulaire.
Cette première partie nous a fourni les données socio-économiques et les différentes
formations géologiques de la région de Vakinankaratra, celui de la zone d’étude, ainsi que
l’importance des ressources minérales en question et son environnement. Toutes les informations
dans cette partie seront vérifiées et renouvelées par des études qu’on va aborder { la deuxième
partie, dont la méthodologie.
23
L’organigramme de la figure 8 montre les démarches { suivre durant l’élaboration de ce
travail :
ENQUETE ETUDE GEOLOGIQUE
ET TOPOGRAPHIQUE
TRAVAUX DE LABORATOIRE
CARTOGRAPHIE
RECHERCHES BIBLIOGRAPHIQUES
DETERMINATION DE LA ZONE D’ETUDE
TRAVAUX DE TERRAIN
DEFINITION DES OBJECTIFS D’ETUDE
REDACTION
RESULTATS
Figure 8: Organigramme montrant les démarches du travail
24
Chap. IV. OBJECTIFS DE L’ETUDE :
IV.1. Choix de la zone d’étude :
On a choisi le Fokontany de Soamiakatra, dans la commune d’Antanambao, pour les raisons
suivantes :
Pour la revalorisation des ressources minérales dans la région de Vakinankaratra ;
Le lieu est accessible et abordable à notre disposition et notre moyen budgétaire.
Ainsi, l’objectif c’est de revaloriser les anciens gisements abandonnés dans la région de
Vakinankaratra, de découvrir certaines ressources minérales encore disponibles et aussi de
cartographier la zone d’étude.
Ce choix est poussé pour poursuivre l’analyse des études que quelques chercheurs ont déj{
effectuées dans cette zone.
IV.2. Rappels des travaux géologiques antérieurs sur la zone d’étude :
Avant cette étude, il y avait déjà eu deux études antérieures. La première étude était faite par
Henri Bésairie en 1964, et la seconde par S. RAKOTOSAMIZANANY en 2003.
IV.2.1. Etude de H. Bésairie en 1964 [4] :
Sur les « Gîtes minéraux de Madagascar » de H. Bésairie en 1964, il avait fait des études sur le
corindon de la région d’Ambatolampy-Ambositra. Il avait mentionné le type de gisement, le type
d’exploitation et la production.
a. Gitologie:
Selon H.Bésairie, le gisement de corindon de cette région appartient aux séries silico-
alumineuse d’Ambatolampy, comme ceux d’Ampasary, de Manampotsy et de Vohibory.
Pour lui, le gisement primaire est donc d’origine métamorphique, c'est-à-dire, dans des anciennes
roches éruptives, dans des calcaires cristallins, des micaschistes et des gneiss, issues du
métamorphisme et aussi dans des roches alumineuses et pegmatitiques.
Les gisements secondaires sont de type alluvionnaire et éluvionnaire provenant de l’altération
latéritique du gisement primaire.
b. Exploitation:
L’exploitation avait été réalisée depuis 1902, avec le type d’extraction en cueillette dans les
gisements secondaires et les produits d’altération du gisement secondaire.
c. Production:
Depuis 1902, la production de Corindon industriel à Madagascar avait atteint les 787tonnes.
La production la plus élevé était entre 1912 et 1927, le plus bas en 1949 jusqu’ au 1963.
25
Dans cette étude d’Henri Bésairie, il n’y avait pas du travail de recherche d’extension de la zone
minéralisée.
IV.2.2.Etude faite par S. RAKOTOSAMIZANANY en 2003-2009 [16] :
A titre d’obtention de son Diplôme d’Etude Approfondie en 2003, S. RAKOTOSAMIZANANY
avait étudié le gisement de corindon de Soamiakatra. Elle avait parlé du caractère minéralogique-
gemmologique et des conditions de formation du corindon de Soamiakatra.
En 2009, elle avait parlé de la signification pétrographique et métallogenique du corindon
gemme de Soamiakatra, dans sa thèse de Doctorat en 2009.
Selon Saholy, le gisement de corindon de Soamiakatra est d’origine magmatique, associé aux
basaltes alcalins, encaissés dans des gneiss à micas et des quartzites, il se trouve dans les
métagrabros et des pyroxénites.
Le gisement primaire se trouve dans des dykes basaltiques, alors que le gisement secondaire se
trouve dans les placers.
Ces études antérieures, qui parlent le gisement de corindon et des caractères géologiques de la
zone d’étude, nous ont référé par rapport aux autres gisements de corindon et aussi celui des autres
ressources susceptibles d’être présentes dans la zone.
IV.3. But de l’étude :
En terme géologique, on peut dire que les études antérieures sont déjà presque complètes, mais
ce qui nous intéresse c’est de déterminer l’extension du gisement et son exploitation, avec respect de
l’environnement, ainsi que les autres ressources exploitables. C’est pour cela qu’on a les objectifs
suivants :
Revaloriser le gisement de corindon de Soamiakatra;
Déterminer les autres ressources minéraux possibles dans la zone;
Cartographier l’extension de gisement ;
Analyser les impacts d’exploitation de rubis dans le Fokontany de Soamiakatra.
Afin de réaliser ces objectifs, on a réalisé des documentations, des travaux sur, des travaux en
laboratoire et des établissements de cartographie ; en suivant les étapes qu’on va étaler dans la
partie méthode le travail.
C’est { partir de ces études antérieures que nous pouvons tirer le devenir du travail
d’exploitation, qui est l’objectif dans ce mémoire dont on va développer ultérieurement.
26
Chap. V. METHODE DE TRAVAIL:
Les travaux d’études se sont réalisés avant, pendant et après le terrain :
V.1. travaux de documentation :
Les travaux de documentation sont divisés en trois étapes:
V.1.1. La recherche bibliographique :
Elle consiste à rassembler toutes les informations qui concernent notre étude. On a visité
quelques centres de documentation Universitaire et scientifique dans la Ville d’Antananarivo:
Au centre de documentation du service géologique à Ampandrianomby, Antananarivo ;
À la bibliothèque du département de géologie { l’Ecole Supérieure Polytechnique
d’Antananarivo,
Au centre de documentation IRD (Institut de la Recherche pour le développement à
Ambatoroka Antananarivo, et
À la bibliothèque Universitaire d’Antananarivo { Ankatso.
V.1.2. La recherche de documents cartographiques :
Elle consiste { localiser la zone d’étude en terme géologique, géographique et topographique.
Afin de le parfaire, on avait cherché des documents cartographiques au sein de quelques bureaux tels
qu’{ l’FTM (Foiben-Taosaritanin’i Madagasikara) Ambanidia, au BPGRM (Bureau du Projet de
Gouvernance de ressources Minérales) à Ampandrianomby et même une collaboration avec quelque
professeur. Par les visites de ces bureaux et de ces personnes qu’on a pu avoir les ressources
suivantes :
La carte géologique, feuille d’Antsirabe N.O-48.49 et d’Antsirabe-Ambatolampy NO.PQ-48.49,
à une échelle de 1/200000, au service géologique de Madagascar ;
La carte topographique, O-P.49, 50et
La carte géologique 1/200 000.
Après avoir collectés tous les documents nécessaires concernant la zone d’étude, on avait réalisé la
descente sur terrain, dont on va parler dans le chapitre suivant.
V.2. Travaux de terrain :
Les travaux de terrains consistaient { faire l’étude des affleurements de la carrière
abandonnée par la société SOUTHERN EXPLORER, à visiter des exploitations artisanales effectuées
par les gens du Fokontany dans les rizières, suivie des enquêtes et des positionnements des gîtes à
l’aide du GPS.
Le travail de terrain s’est manifesté par la descente dans le Fokontany Soamiakatra durant le
mois d’Aout 2012.
27
On avait commencé par la visite de courtoisie des autorités dans le Fokontany de Soamiakatra,
dès notre arrivé, on avait rencontré le Chef Fokontany, on s’est présenté, et puis on lui avait
demandé une collaboration en lui demandant des renseignements { propos de l’exploitation de rubis
dans son administration aussi de l’aide pour notre hébergement.
Le lendemain, on a visité le Chef-lieu communal Antanambao, distant de 18 km au Sud du
Fokontany de Soamiakatra en utilisant un vélo comme moyen de transport, On s’était présenté et on
leur avait demandé la monographie de la Commune d’Antanambao.
Après ces étapes, on avait commencé à observer les trois anciennes carrières de rubis
successivement accompagnant les enquêtes auprès de la population locale du Fokontany de
Soamiakatra.
A propos de l’observation des carrières, les travaux se déroulaient comme suit :
Le positionnement par GPS qui sert à localiser les trois carrières dans la carte
Prise de vue de l’ensemble de site d’exploitation pour se référer par rapport- à la réalité.
L’observation de la carrière, y compris sa géométrie, ses profils topographiques et
pédologiques, (fig 9, 10 et 11) montrent ci-après. Cette observation permet de déterminer l’évolution
de la morphologie de la zone.
La mesure des dimensions et de la superficie de la carrière, on a mesuré la longueur, la largeur
et la hauteur de chaque carrière { l’aide du GPS et du mètre afin de déterminer le teneur et le
tonnage des produits obtenus.
L’observation de chaque variation de faciès avec les mesures de l’épaisseur et de la largeur de
chaque variation de faciès et mesure de l’épaisseur et la largeur correspondante de chaque faciès
dans les affleurements, avec le positionnement de chaque variation. Cette étude sert à compléter le
profil topographique avec des successions de couches pour avoir une coupe géologique.
Correction du profil topographique et pédologique qui était sous forme d’esquisse pendant
l’observation générale. Cette coupe géologique permet de connaitre les successions de différentes
couches géologiques.
Mesure de la direction, du pendage et du plongement du faciès ainsi que celle des filons à
l’aide d’une boussole ;
Observation, pétrographie macroscopique et Prise d’échantillon { chaque variation de faciès,
comme la photo 13 ci-dessous montre ;
La visite des carrières a pris deux jours.
A part la visite des carrières, on avait fait la descente sur la rizière couvert d’exploitation
artisanale d’or, { propos de l’orpaillage, les travaux se déroulaient comme suit :
28
Approche aux orpailleurs avec présentation;
On a assisté { l’orpaillage sur place en posant des questions sur les méthodes utilisées, leur
production, tonnage et teneur. La figure 14 ci-après montre l’approche aux orpailleurs.
On avait aussi essayé de trouver d’autres carrières d’or comme sur le flanc des collines et les
alluvions. On n’a pas changé notre méthode de travail :
Observation générale et mesure de la taille de la carrière (ou trou);
Observation de la formation avec pétrographie macroscopique
Mesure de direction, de pendage et de plongement.
Observation de différent type d’orpaillage avec positionnement par le GPS { chaque type.
Figure 9: Esquisse d'un profil topographique t de la carrière de Soamiakatra
Figure 10:Esquisse d'un profil topographique de la carrière de Morararano
1750
1760
1770
NW SE
2m
1m
1700
1710
1720
N S
2m
1m
29
Figure 11: Esquisse d'un profil topographique transversal de la carrière d'Avarabohitra
Figure 12: Vue général de la carrière de Soamiakatra
1730
1740
1750
NE SW
2m
1m
NW
W SE
N
30
Figure 13:Observation pétrographique des faciès et prise d'échantillon
Figure 14: Enquêtes auprès des orpailleurs dans les rizières
L’étude sur le terrain est vraiment importante et utile afin de réaliser la nouvelle carte
géologique de la zone et de déterminer l’extension de la zone minéralisée ainsi que d’autres
ressources minérales émergentes.
V.3. Après les travaux de terrain :
Après le terrain, les taches suivantes consistent à effectuer des analyses au laboratoire et la
confection de carte.
V.3.1 Le travail de laboratoire :
Le travail de laboratoire est utile pour réaliser l’étude pétrographique microscopique, les
tâches se divisent en deux étapes dont la préparation de la lame mince et l’observation
microscopique.
La préparation de la lame mince se résume comme suit :
La préparation de sucre : la première étape de préparation sert à rendre les échantillons bruts
pour parvenir à une forme rectangle conforme au verre { l’aide d’une scie électrique.
31
La solidification des échantillons tendres : pour les roches tendres ou des échantillons plus ou
moins altérés, il faut les solidifier pour éviter la dispersion de l’échantillon lors de la préparation du
sucre, c’est le cas de quelques échantillons que nous avons préparé. Cette solidification consiste {
coller les échantillons { l’aide des colles Aral dite (2020/B et 2020/A) et les sécher sur une plaque
chauffante à une température de 80°C. En attendant le séchage après la solidification, on avait
commencé la sélection des verres. , la figure 15 montre la préparation de sucre avec solidification.
La sélection et préparation des verres comprennent la détermination de ceux qui ont la même
épaisseur, puis on avait pris les verres ayant l’épaisseur { peu près égale { 1,53mm. Après avoir
choisi ces verres, on a procédé au dépolissage des verres en enlevant les bavures { l’aide d’une
plaque diamanté et de l’eau { haute pression (0,6 bar), la figure 16 montre ces étapes de sélection et
préparation de verres.
Le collage du sucre sur le verre ;
Le polissage des lames.
Figure 15: Préparation de sucre au laboratoire
32
Figure 16: Sélection et préparation du verre
La pétrographie microscopique s’était fait par l’observation des lames sur le microscope
polarisant.
La confection et l’observation microscopique des lames minces avaient été réalisées au
laboratoire des mines à Ampandrianomby. Ils étaient réalisés avec l’aide des laborantins du
Ministère de mine à Ampandrianomby.
V.3.2 La cartographie:
La cartographie est faite en utilisant le logiciel du Système d’Information Géographique Arc
GIS 10.2avec les données citées ci-dessous :
Base de données BD Régions, District et Fivondronana,
Base de données géologie de Madagascar et les grands domaines de Madagascar,
Carte topographique, version numérique, O-45, O-50, P-49 et P-50,
Carte géologique, version sur papier, d’Antsirabe-Ambatolampy : N.O-48.49 et P.Q-48.49 à
l’échelle 1/200 000.
On avait aussi utilisé comme donnés l’Image satellite et des données obtenues par le GPS
pendant le travail de terrain.
Les étapes du travail de cartographie se déroulent comme suit :
Scanne de la carte géologique N.O-48.49 et P.Q-48.49 { l’échelle 1/200 000 ;
Géo référencement de cette carte géologique ;
Géo référencement de la carte topographiqueO.P-49.50 ;
Numérisation de la carte topographique te géologique avec les bases de données.
Cette partie, où l’on avait trouvé le travail bibliographique, les travaux de terrains, le travail de
laboratoire, nous a permis de bien connaitre la zone d’étude et son importance, l’ensemble nous a
aidé à faire la cartographie, que nous allons voir dans la partie suivante, dont le résultat.
33
Chap.VI. GEOLOGIE DE LA ZONE D’ETUDE :
On obtient la géologie de la zone d’étude après avoir effectué la descente sur le terrain qu’on a
détaillé dans la partie méthodologie, les résultats illustrent et confirment ce qu’on a pu voir
ultérieurement. La géologie de la zone sera développée ci-après.
VI.1.Les formations rencontrées :
La géologie du Fokontany de Soamiakatra fait partie de la géologie de la Région de
Vakinankaratra. Elle appartient au groupe et formation d’Ambatolampy, vue ses caractères schisteux
en présence des micaschistes et des gneiss, elle est classée dans le domaine d’Antananarivo.
Tous les types des formations trouvées dans la région de Vakinankaratra sont présents dans
cette zone : les roches métamorphiques, les roches magmatiques volcaniques et cristallines et
quelques roches sédimentaires.
VI.1.1 Les roches métamorphiques : Gneiss, Schiste, Quartzite
La formation métamorphique recouvre la zone de Soamiakatra, le degré de métamorphisme
appartient à la mésozone à moyenne intensité de métamorphisme.
Les échantillons étaient pris sur les affleurements des carrières abandonnées de Soamiakatra et
dans les carrières du gîte d’or.
a. Le gneiss:
Extension
Son affleurement se poursuit dans la partie Nord-Ouest du Village de Soamiakatra, dans la
carrière de Morarano (de coordonnée : S19°85’763’’, O47°39'415’’) et dans la carrière au Sud de
Soamiakatra (de coordonnée S19°86'613’’, EO47°37'392’’).
Direction et plongement
Il est en général, de direction Nord 38°Est et de plongement75° Nord-Ouest.
Intercalations
La formation gneissique est la formation encaissante de la zone avec intercalation des schistes,
des filons pegmatitiques et des filons quartziques de différente direction.
Le gneiss de Soamiakatra et ses intercalations sont présentés dans les figures 17 et 18:
34
Figure 17:Gneiss de Soamiakatra
Figure 18:Intercalation de pegmatite, de quartzite et de schistes dans les gneiss
(Source : cliché prise par l’auteur dans des formations gneissiques de la carrière de Soamiakatra)
b. Le micaschiste :
Extension
Le micaschiste est intercalé dans le gneiss. Son affleurement le plus important se trouve dans
la carrière au Sud du Village de Soamiakatra, de coordonnée : S19°86'601’’ et O47°37'435’’
Direction et plongement
En général, le micaschiste de Soamiakatra a une direction de 40° Est, de plongement 80° NW.
Intercalation
Comme il est intercalé dans le gneiss, il est difficile de l’identifier par rapport au gneiss, mais
c’est le taux de minéraux de micas qui le différencie.
Les deux formations peuvent avoir deux appellations à savoir le gneiss surmicacé ou
micaschiste gneissique.
La figure 19 montre le micaschiste de Soamiakatra :
35
Figure 19: Le micaschiste de la carrière de Soamiakatra
c. Le quartzite :
Affleurement
Le quartzite de Soamiakatra appartient au système schiste-quartzo-calcaire (SQC). Il est
dominant et affleuré dans la partie Est et Nord Est du Village (de coordonnée
S19°86'798’’,O47°37’783‘’, S19°85'406’ et EO47°38'862’’),
Direction et plongement
En général, la formation quartzique a comme direction N45°Est, pour pendage 65°NO, (figure
20). Elle est constituée essentiellement de minéraux de quartz à grains hétérogènes.
VI.1.2.Les roches magmatiques cristallines : granites : Les granites sont intrusifs dans la formation gneissique et schisteuse ou les schistes cristallins,
parfois des filons de pegmatite et de quartz qui s’intercalent dans le gneiss, (figure 21). Le granite
affleure dans la carrière au Sud du Village de Soamiakatra et dans la partie Sud de la zone (de
coordonnée S19°85'701’’ et O47°38'450’’). Le granite est { structure pegmatitique, constitué
essentiellement par des minéraux de quartz à grain pegmatitique et du feldspath alcalin, avec des
micas (biotite et muscovite) comme minéraux accessoires. Le granite de la zone est donc du type
pegmatitique.
Figure 20: Le quartzite de Soamiakatra
36
Figure 21: La pegmatite de Soamiakatra
VI.1.3 Les roches volcaniques :
Les formations volcaniques sont aussi dominantes dans la zone de Soamiakatra, surtout dans sa
partie Ouest, dont la carrière d’Avarabohitra, de coordonnée S19°86'618’’ et O47°37’009’’. Il se
présente sous forme du dyke basaltique dans la formation gneissique du côté Nord Est, dans la
carrière de Morarano. Selon ses caractéristiques, la formation volcanique s’altère sous forme
d’écailles avec des couleurs variables telles que : le rouge, le jaune et le gris, (figure 22).
Figure 22: Altération en écaille des roches volcaniques
VI.1.4La roche sédimentaire
La formation sédimentaire de la zone est constituée d’argile, de galets et de conglomérats,
(figure 23). Les roches proviennent du produit d’érosion de tous types de formations rencontrés
dans la zone, soit d’origine métamorphique, volcanique ou magmatique. Le sédiment se trouve
presque partout, surtout dans les rizières dans le Fokontany de Soamiakatra.
37
Figure 23: Les formations sédimentaires de Soamiakatra (argile et galets)
La formation géologique de Soamiakatra est présentée par la carte de la figure 24 :
39
VI.2.Etude pétrographique:
VI.2.1 : Pétrographie macroscopique :
L’étude pétrographique macroscopique, se réalise en étudiant les constituants, la couleur, la
texture et la structure de chaque roche dans chaque formation rencontrée, dont: les roches
volcaniques, les roches magmatique, les roches métamorphique et les roches sédimentaires.
a. Pour les roches volcaniques :
On a rencontré deux types de roches, la première, qui se trouve dans la partie sud-ouest du
Fokontany Soamiakatra, dans la carrière d’Avarabohitra, est constituée par des laves basaltiques, de
couleur noire à structure microlitique, de textures vitreuses.
Mais la plupart des roches superficielles ont une couleur rouge marâtre, qui est due { l’altération.
La seconde, qui se trouve dans la partie Nord-est de Soamiakatra, dans la carrière de Morarano, est
constituée par des laves basaltiques, à structure microlitique, mais grenue par rapport à celle
d’Avarabohitra et { texture vitreux, de couleur noir grisâtre.
Les produits d’altérations des roches volcaniques de Soamiakatra sont différents selon leurs
éléments constitutifs.
b. Pour les roches métamorphiques:
Ils sont constitués par du gneiss, du micaschiste et des quartzites :
Le gneiss :
En général, le gneiss est constitué essentiellement par des minéraux de micas noire (biotite) et
plus ou moins de micas blancs (muscovite), du feldspath, avec des minéraux accessoire comme du
quartz. Il est à structure granoblastique et texture schisteuse.
Toutefois, la couleur de la roche varie suivant les éléments constituants du feldspath. Dans
cette zone, le produit d’altération est en général de couleur jaune, qui marque que le feldspath est
potassique.
Pour le gneiss rencontré à Soamiakatra, les minéraux de micas sont dominants, d’où son nom
de gneiss surmicacé.
Le micaschiste
Le micaschiste est constitué essentiellement de deux types de minéraux de micas, muscovite et
biotite, et du feldspath comme minéral accessoire. Il est à texture schisteuse, de couleur noire, Ce qui
40
le différencie du gneiss c’est l’absence de minéraux de quartz et sa couleur noire due { la dominance
de la biotite
Le quartzite:
Le quartzite est composé de minéraux de quartz, il est en général de couleur rose, due à la
présence des éléments altérés qui lui donne la couleur rouge.
c. Pour la roche magmatique :
La pegmatite:
La pegmatite est un granite, mais formé par des minéraux de quartz grenu et hétérogène qu’on
appelle quartz pegmatitique et du feldspath, il y a aussi des minéraux de micas comme accessoires.
Elle est { texture grenue et pegmatitique, on peut aussi l’appeler granite pegmatitique.
d. Les roches sédimentaires :
La formation sédimentaire se trouve dans les rizières, elle est constituée en général par l’argile et le
galet.
L’argile est constituée par des fines débris des minéraux, elle est de couleur noir grisâtre et
parfois jaune, appartenant dans la classe de lutites.
Les galets sont des roches détritiques, dont le rudites, constituées par des minéraux de
quartz, ils ont de la forme arrondie de taille hétérogène.
41
Tableau 4: Pétrographie des formations rencontrées de la zone étudiée
Roches Roches métamorphiques Roches volcaniques Roches plutoniques Roches sédimentaire
Position
Laborde(m)
X 498132.764 498132.764 497686.628 500425.904 498132.764 498132.764 499201.069 499523.366 499705.700
Y 692990.255 692990.255 692973.906 693928.082 692990.255 692990.255 693980.351 693942.023 694152.382
Altitude 1752 1752 1733 1703 1762 1770 1702 1698 1703
Couleur Grise Noire Noire Noire grisâtre Grise Leucocrate Leucocrate
Blanc
rougeâtre et
blanc jaunâtre
Noir
grisâtre
Texture
Litée avec
alignement des
minéraux noirs
Schisteuse Vitreuse Vitreuse Litée Grenue Grenue
Structure Microgrenue En feuillets Microlitique Microlitique microlitique Pegmatitique Pegmatitique
Minéraux
constituants
Dominants
Biotite, +/-
muscovite,
feldspath
alcalin
Biotite,
muscovite Pyroxène basalte amphibole
Quartz,
feldspath
potassique
Quartz,
feldspath rose
(microcline /
orthose)
quartz Agile
Accessoires Quartz Feldspath
Olivine, association des
minéraux entourés par
d’auréole
Plagioclase,
Feldspath
alcalin,
amphibole,
pyroxène
Quartz,
minéraux
d’hydroxyde
hydratés
Biotite,
muscovite Muscovite
Nom Gneiss Micaschiste Pyroxénite/trachyte à
pyroxène Basalte alcalin
Amphibolite/
Trachyte à
amphibole
Pegmatite Pegmatite galet Argile
(Source : étude pétrographique faite par l’auteur)
42
VI.2.2 Pétrographie microscopique :
L’étude microscopique de la roche de différentes formations rencontrées sur le terrain
s’effectue en étudiant les lames minces obtenues { l’aide des échantillons prises. Le nom des
échantillons porte le nom du lieu d’échantillonnage : au Soamiakatra (Skt), à Avarabohitra (Abt) et au
Morarano (Mrn). Les roches sont classées selon leur origine: métamorphique, magmatique et
volcanique.
L’analyse est réalisée en utilisant le microscope binoculaire { 5×0,12 d’agrandissement, les
résultats sont présentés en lames minces (photos 14 à 19) :
a. Roche métamorphique :
Gneiss
Échantillon Skt3 (en Lumière Polarisé LP et lumière naturelle LN)
LP
LN
Figure 25: Vue microscopique en LP et LN de Skt3
43
Minéraux constituants :
o Dominants : Feldspath (feld), Plagioclase (Plagio) du type intermédiaire (andésite et
labrador)
o Accessoires : Quartz (Qrtz), Biotite (Biot),
Texture : héterogranulaire
Nom : gneiss à biotite
b. Roche volcanique : échantillons Skt2, Abt1 et Mrn1
Skt 2 (en Lumière Polarisé LP et lumière naturelle LN)
LP
LN
Figure 26: Vue microscopique en LP et en LN de Skt2
44
Minéraux constituants
o Dominant : Amphibole (Amphib)
o Accessoire : Quartz (Qtz) post volcanique, minéraux d’oxydes hydratés : hydroxyde (Hxyde)
o Texture : trachytique Nom : Amphibolite
Echantillon Abt 1 (en LP et LN)
LP
LN
Figure 27: Vue microscopique en LP et en LN d'Abt 1
Les figures 27 et 28 proviennent d’un même échantillon Abt 1 mais de différentes positions sur le
microscope.
Minéraux constituants :
o Dominant : pyroxène qui s’altère en Augite (Px)
45
o Accessoire : Association des minéraux de quartz, d’épidote, Chlorite et de calcite provient de
l’ancien minéral ferromagnésien pseudomorphisé (Mnx) enclavé dans des laves, dont le pyroxène,
entourées par l’auréole et marqué par son orientation.
LP
LN
Figure 28: Vue microscopique en LP et en LN d'Abt 1
Minéraux constituants
o Dominant : pyroxène qui s’altère en Augite (Px)
o Accessoire : olivine (Ol), entouré par l’auréole
Les minéraux constituants sont enclavés dans un verre microlitique
Texture fluidale, trachytique
Nom : trachyte à pyroxène
46
Echantillon : Mrn1
Figure 29: Vue microscopique en LP et en LN de Mrn 1
L’échantillon de la figure 29 et 30 est le même que celui de la photo 19 ci-après mais de différentes
position d’observation dans le microscope, donc l’interprétation de ces deux se trouve après la figure
30.
47
Figure 30: Vue microscopique en LP et en LN de MRN 1
Minéraux constituants
Encaissantes : lave basaltiques (Btes)
Dominant : minéraux des quarts enclavés dans des laves basaltiques
Accessoires : Plagioclase basique, feldspath alcalin, amphibole, pyroxène
Texture : Microlitique
Nom : basalte alcalin
L’étude microscopique des formations rencontrées { Soamiakatra confirme l’étude géologique
et pétrographique de la zone. C’est { partir de la pétrographie microscopique qu’on a pu préciser que
la formation de la zone est constituée par des amphibolites, des basaltes alcalins et des trachytes à
48
pyroxène et que la formation gneissique est formée par des gneiss à biotite. La spécificité géologique
de la région contribue { la possibilité de la présence d’autres ressources minérales.
VI.3.La géologie structurale :
Du point de vue structural, la formation métamorphique de la zone est de direction Nord 40°
Est, de pendage 80° N W, On n’avait pas remarqué la présence des failles, par contre on a constaté
dans la mine abandonné de Soamiakatra des diverses déformations avec des directions différentes,
des fractures et des fissures.
On avait aussi souligné une déformation en boudin (boudinage) des filons pegmatitique dans la
formation gneissique de Soamiakatra, (figure 31):
D’où la présence de boudinage précisé ci-dessous :
Figure 31: Boudinage de quartz et de pegmatite (contour bleu) dans le gneis
(Source : cliché de l’auteur)
49
La présence de ces boudins du filon de pegmatite et de quartz, de même direction que son
encaissant (Gneiss de direction N 50) expliquerait une déformation intense dans cette zone.
VI.4. Les ressources minérales présentes dans la zone de Soamiakatra :
Comme dans toutes les zones minéralisées de la région de Vakinankaratra, la zone de
Soamiakatra est riche en ressources minérales, mais le plus remarquable dans cette zone c’est la
présence de pierres fines et précieuses dont le corindon à rubis et le grenat dans les formations
métamorphiques et basaltiques. La présence du minerai d’or dans les formations quartziques et
pegmatitiques n’est pas négligeable dans cette zone. Les résultats de l’enquête menée auprès des
habitants de la zone, confirmés par l’étude géologique de la zone, nous ont aidé { déterminer
l’existence de ces ressources minérales.
VI.5.1 Corindons: Rubis :
La source de minéralisation, dont le gisement primaire, du corindon à rubis de Soamiakatra se
trouve dans la formation volcanique telle que le basalte alcalin et dans la formation métamorphique
telle que le schiste gneissique. Mais il se situe parfois, dans les placers alluvionnaires d’où le
gisement secondaire.
VI.5.2. Or :
La minéralisation en Or de Soamiakatra due à la présence des schistes et de formation de
quartzite dans la zone, elle se rencontre surtout dans les dépôts alluvionnaires sous forme de placer.
VI.5.3. Grenat :
La présence de différents types de formations métamorphiques avec son leur degré de
métamorphisme marque la minéralisation du grenat dans cette zone.
50
Chap. VII. METALLOGENIE DES RESSOURCES MINERALES :
Parmi les ressources minérales rencontrées dans la zone d’étude figurent le rubis, l’or et le grenat.
VII.1. Le rubis
VII.1.1. Gisement :
En général, il existe deux types de gisement de corindon : le gisement primaire et le gisement
secondaire.
a. Le gisement primaire :
Le gisement primaire pourrait être d’origine magmatique ou métamorphique.
Le gisement magmatique :
Il est lié à la cristallisation dans les roches éruptives désilicifiées et riches en alumine comme
la syénite, la xénolite (de pyroxénite et du métagabbro), et en xénocristaux sous forme corrodée dans
les basaltes alcalins sous l’effet de son arrachement dans la croûte. Il peut aussi se cristalliser dans
les roches carbonatées métamorphisées.
Le gisement métamorphique :
Il est lié au métamorphisme de contact des encaissants sédimentaires ou métamorphiques,
carbonatés ou alumineux avec une éruption volcanique, dont le gneiss, des roches mafiques et
ultramafiques, ainsi que le marbre,…, par l’échange des éléments chimiques, dit métasomatose. En
général, il est encaissé dans les schistes métamorphiques et dans les marbres.
b. Le gisement secondaire :
Le gisement secondaire est de type sédimentaire d’où le placer, le sédiment pourrait être
d’origine détritique, mécanique ou d’origine volcanique. Sa concentration dépend du facteur de
transport (climat, pente) et de la caractéristique du milieu de dépôt.
La figure 32 récapitule le gisement primaire et secondaire du rubis :
51
Figure 32: Types de gisements de corindon (Wikipédia)
VII.1.2 Gisement de rubis de Soamiakatra : [16]
Le corindon de Soamiakatra, du type rubis, est associé aux basaltes alcalins. Il pourrait être
provenir de deux sources d’origine : soit par phénomène métasomatique des roches encaissantes,
dont le gneiss et le schiste, avec l’éruption basaltique, soit par la présence de xénolites { corindons
dans le magma.
D’une part, il se transforme lors du métamorphisme régional des roches alumineuses dans la
croûte terrestre. A condition de la pression, la roche alumineuse se transforme en corindon avec de
l’eau et parfois du plagioclase. La réaction de transformation se présente sous forme de réaction
suivante :
KAl2 (Si3Al)O10OH2 KAlSi3O8 + Al2O3 + H2O Muscovite FK + Corindon + Eau FK : Feldspath potassique
C’est une réaction de déshydratation de la muscovite néoformée et métamorphisée qui produit du
feldspath potassique et du corindon avec dégagement de l’eau.
2Al (OH) Al2O3 + H2O
Gibbsite Corindon + Eau
52
D’autre part, la cristallisation du corindon de Soamiakatra se produit lors de sa libération,
avec d’autres minéraux réfractaires, par la xénolite dissoute, pendant la remonté du magma { la
surface. Elle s’effectue { une haute température, entre 620 et 670° C.
Lors du transport du corindon en surface, les cristaux sont arrachés par la lave basaltique, d’où
la présence des corrosions sur les cristaux de corindon. Cet arrachement est dû au déséquilibre du
cristal de corindon avec le magma qui le transporte.
Sous l’effet des agents météoriques, les minerais se sont libérés de leurs roches encaissantes
et transportés, par ruissellement, vers le cours d’eau. A cause de leurs caractères lourds et plus
denses que le grain de quartz, ils sont fixés et piégés au fond des lits vifs de la rivière, t se sont
concentrés dans les alluvions. Ce type de gisement se présente sous forme de placer, d’où le terme :
gisement secondaire
Le placer de rubis de Soamiakatra se concentre dans les rizières et dans les terrasses
alluvionnaires.
Lors de l’étude pétrographique macroscopique et microscopique, on n’a pas remarqué
directement la présence de rubis dans les échantillons prises, en termes de gisement primaire, mais
la pétrographie de formations rencontrées correspond bien au caractère des formations possédant
du rubis. En revanche, on a remarqué la présence de rubis, en termes de placer, pendant la descente
sur les rizières lors de l’enquête auprès des orpailleurs.
VII.2.L’or
VII.2.1Gisement de l’or :
A l’origine, le gisement d’Or est de nature hydrothermale, qui se présente sous forme des
filons ou de veines de quarts suivant le long de la fracture ou des failles des roches encaissantes,
pendant l’émanation des granitoïdes. En termes de gîtologie, le gisement d’Or est classé en deux
types : le gisement primaire et le gisement secondaire.
a. Gisement primaire :
En général, il y a trois types d’origines principales du gisement primaire : le gisement
magmatique, le gisement métamorphique et le gisement mixte dont le gisement dans la zone de
cisaillement et du type SKARN.
53
Le gisement d’origine magmatique :
L’Or pourrait être associé aux minéraux des éléments sidérophiles et parfois { une
granitisation formant des fluides hydrothermaux et des pegmatites. Le type des minéraux, dont l’or
est associé, dépend du type de l’intrusion basique, acide ou volcanique.
Ce type de gisement peut être aussi de type Skarn qui est la metasomatose entre l’intrusion siliceuse
et l’encaissant carbonaté, en général, l’or se trouve dans la pyrite ou dans l’arsénopyrite.
Gisement métamorphique :
L’Or est associé aux fluides hydrothermaux à travers des failles dans les roches
métamorphiques d’origine sédimentaire ou d’origine magmatique dont : le gneiss, le micaschiste, le
quartzite et la migmatite. Les minéraux constituants du fluide hydrothermal se précipite et se
transforme en veines ou filons d’où les gangues de quartz dont les minéraux encaissants de l’or.
Le gisement mixte :
Ce type de gisement se présente sous différentes formes : soit dans les zones de cisaillement,
soit du type SKARN.
Le gisement dans la zone de cisaillement « Schear Zone » se trouve dans les formations
affectées par un mouvement tectonique qui favorise l’écoulement du fluide hydrothermal. Il pourrait
être dans les faciès mylonitisés, dans les formations sédimentaires métamorphisées, faillées, ou dans
les formations du type Skarn.
b. Le gisement secondaire :
Le gisement secondaire de l’or a le même caractère et concentration que celui du corindon,
mais il se différencie par sa taille. La figure 33 montre les étapes de formation du gisement d’or
d’origine primaire vers celle du gisement secondaire :
54
Figure 33: Types de gisements d'or (source: futura-sciences (g))
A Madagascar, le gisement d’Or est lié { la circulation du fluide hydrothermale sous forme de
veines de quartz épithermales du Permien, comme celui d’Andavakoera et mésothermales de
l’Archéens et du Protérozoïque, qu’il soit associé [3] :
Aux ceintures de schistes verts d’Andriamena avec des veines de quartz { sulfures aurifères,
À la nappe d’Itremo-Ikalamavony dans les formations métamorphiques,
À la ceinture orogénique d’Antananarivo, y compris le groupe d’Ambatolampy et de
Manampotsy.
VII.2.2 Le gisement d’or de Soamiakatra :
L’Or de Soamiakatra appartient au gisement de l’axe Ambositra-Ambatolampy, lié à la
circulation de fluide hydrothermale. Ce gisement se trouve dans les schistes cristallins, plus
précisément dans les veines de Quartz-Sulfures-Or interstratifiés dans les micaschistes
mésothermales métamorphisés de l’Archéen. Il est encaissé aussi dans les quartzites et les
pegmatites.
Le gisement secondaire d’or de Soamiakatra se présente sous forme de placer, son mécanisme
de concentration est similaire { celui du rubis de Soamiakatra, mais la taille du grain d’or est plus
fine par rapport à celle du rubis, d’où sa concentration plus rapide par rapport { la concentration de
rubis. L’or peut se concentrer donc facilement dans les éluvions et aussi dans les alluvions. Le placer
d’Or de Soamiakatra est donc de type alluvionnaire et éluvionnaire.
55
Lors de l’étude pétrographique sur le terrain et au laboratoire, on n’a pas vraiment remarqué la
présence de l’or, d’origine primaire, dans les échantillons pris et étudiés, mais les caractères
pétrographiques des formations rencontrées répondent aux conditions des formations possédant
des minerais d’or. Mais on a rencontrées des minerais d’or, d’origine secondaire, sous forme de
placer, pendant l’enquête effectuée auprès des orpailleurs dans les rizières.
VII.3. Le grenat :
VII-3-1 Gisement du grenat :
Le gisement primaire du grenat est en général de type métamorphique, il peut se trouver dans
les roches métamorphisées comme les formations schisteuses, gneissiques et calcareuses. Il pourrait
se situer dans les gneiss à graphite liés à des roches carbonatées, dans les roches ultrabasiques
alumineuses ou magnésiennes, dans les formations métasomatiques ou Skarn, et parfois dans les
basaltes tholéitiques et les métagabbros.
Pour le gisement magmatique, il se trouve dans les roches éruptives comme le granite, la
pegmatite, la syénite et aussi dans la péridotite.
Le gisement secondaire du grenat a la même caractéristique que celui du corindon, du type
alluvionnaire, lors de l’altération de la roche mère, (magmatique ou métamorphique) et après les
étapes de sédimentation.
VII.3.3 Le gisement de grenat de Soamiakatra :
Connaissant la formation géologique de Soamiakatra, qui appartient au groupe
d’Ambatolampy, constitué par des schistes gneissiques { graphite, où le grenat peut s’adapter, il est
évident que le gisement de grenat de Soamiakatra est d’origine métamorphique, associé { la
formation schisteuse graphitique d’Ambatolampy.
De même pour le grenat de Soamiakatra, on n’a pas trouvé de grenat d’origine primaire, mais
on les a trouvés dans les rizières pendant l’enquête dont son origine secondaire.
56
Chap. VIII. L’EXPLOITATION MINIERE DE SOAMIAKATRA :
VIII-1 .A propos de l’exploitation de Rubis par la société SOUTHERN EXPLORER
VIII.1.1. Histoire de l’exploitation
La minéralisation de rubis à Soamiakatra avait été découverte depuis longtemps, son
exploitation existait depuis 1900.
Mais la dernière exploitation connue est effectuée par la Société SOUTHERN EXPLORER, de
1990 jusqu’ en 2000.
Dans le Fokontany de Soamiakatra, la Société a travaillé dans deux carrés miniers, avec le
permis n° : 508 que lui appartient officiellement et le n° 4739 qu’elle n’appartient pas officiellement
au BCMM, d’après les documents du permis minier du BCMM. Ses travaux d’exploitation s’étaient
trouvés dans les trois carrières aux alentours du village de Soamiakatra, qui se présentent sous
forme géométrique rectangle en générale :
Le premier se trouve dans la partie Nord-Est du Village, (de coordonnée : S19°85'763’’ et de
EO47°39'415’’), c’est la carrière de Morarano, portant le permis n° 4739 (figure 34). Cette carrière a
une forme géométrique rectangulaire, de 60m de largeur, 100m de longueur et 10m d’hauteur, avec
une direction Sud-est Nord-ouest. Elle est formée par un dyke basaltique encaissé dans une
formation gneissique, elle était la plus minéralisée parmi les trois carrières car c’est dans cette
carrière que la société avait obtenu la production la plus importante de rubis dans le Fokontany de
Soamiakatra. Elle avait extrait quatre à Cinq bâtés par jours, avec 250 gramme de rubis par bâté,
donc il avait eu environ 1kg à 1,25 kg de rubis par jours dans cette carrière. En termes de couleur, le
rubis de Soamiakatra peut être considéré comme étant du rubis de bonne qualité,
approximativement au « sang de pigeon », mais en termes de gemme, la présence des corrosions lors
de sa phase de cristallisation lui donne un aspect spécifique.
Figure 34: Carrière de Morarano (Source : cliché de l’auteur 2012)
57
Le second, portant le permis n° 508 se trouve dans la partie Sud-Est au proche du village, de
coordonnée S19°86'613’’ et EO47°37'392’’, c’est la carrière de Soamiakatra (figure 35). Elle est
formée, dans la partie Est, par des schistes avec intercalation de micaschiste et de gneiss en présence
de migmatite de direction Sud-Ouest Nord-Est, de largeur 40m et de longueur 90m, de superficie est
4600m2 et sa hauteur de 10m. Dans la partie Ouest, par la formation basaltique, avec une direction
Est-Ouest, de même superficie que l’autre. Cette carrière est aussi minéralisée en rubis, mais moins
minéralisée par rapport à la carrière de Morarano.
a) Carrière dans le schiste gneissique b) carrière dans les basaltes encaissé dans l’argile
Figure 35: Carrière de Soamiakatra (Source : clichés de l’auteur)
Le troisième, portant le permis n° 508, se trouve dans la partie Sud-Ouest du Village de
Soamiakatra, appelée carrière d’Avarabohitra (figure 36), de coordonnée S19°86'618’’ et
EO47°37'009’’. Elle est formée par des roches basaltiques, constitué par deux trous de direction Est-
Ouest avec 70 m de largeur, 80 m de longueur et de 10 m de hauteur de chaque trou. Dans cette
carrière, la production de rubis est le moins important parmi les trois carrières.
Figure 36: Carrière d'Avarabohitra (Source : cliché de l’auteur 2012)
En général, l’extraction était faite { ciel ouvert, sauf dans la carrière de Soamiakatra qui était
dans une galerie sous le village.
58
Le Village de Soamiakatra est représenté par la carte de la figure 37, avec les trois carrières de
rubis:
Figure 37: Cartographie du Fokontany de Soamiakatra avec les trois carrières (Source : O-P 49 modifié par l’auteur)
59
VIII.1.2 Impacts environnementaux :
L’exploitation de rubis dans le Fokontany de Soamiakatra par la Société SOUTHERN EXPLORER,
dirigée par Zeitkow, avait des impacts sur le milieu physique, milieu biologique et milieu humain de
la zone.
a. Les impacts sur le milieu physique :
L’installation de la mine d’exploitation de rubis dans le Fokontany de Soamiakatra avait
provoqué plusieurs changements sur le milieu physique, tel que la topographie, la géologie, la
géomorphologie et l’hydrologie :
L’exploitation des mines à ciel ouvert avait créé des creux dans toutes les carrières, vu le profil de
chaque carrières (figures 9, 10, 11 (Chapitre V)], et le déblayage avait provoqué le changement de la
morphologie de la zone. Ce qui entraîne le changement de la morphologie et la topographie de la
zone. La construction de digue artificielle fait partie aussi du changement de la morphologie.
Le drainage d’eau et le déblayage lors de l’exploitation avaient changé l’hydrographie et
l’hydrologie de la zone. Pour l’usage d’eau dans la mine, on avait créé un lac artificiel en formant une
digue artificielle pour isoler le ruisseau.
La présence de ces petits lacs artificiels (figure 38) a créé des problèmes pendant la période de
crue, car ils ont tendance à déborder de la digue, ce qui entraîne l’inondation du hameau Moramena
(au Sud-Est de la ville du Soamiakatra).
Figure 38: lac artificiel au Sud-Est de Soamiakatra
(Source : photo prise par l’auteur 2012)
60
b. Impact sur le milieu biologique :
Sur le milieu biologique, le décapage des végétations sur les carrées minières à exploiter a des
impacts néfastes sur la flore.
Pour le faune, les impacts ne sont pas importants mais la présence des petits lacs artificiels entraine
l’existence de type de poissons étrangers apportés par les exploitants.
c. Impact sur le milieu humain :
D’une part, il existe des apports positifs pour la population locale, mais d’autre part, les impacts
négatifs, pour elle ne sont pas négligeables.
Apports positifs :
Sur le plan socio-économique
L’exploitation de rubis par la Société SOUTHERN EXPLORER dans le Fokontany de Soamiakatra
avait offert du travail aux habitants surtout pour les hommes. Pendant le travail d’exploitation, 400
hommes dans le Fokontany de Soamiakatra avaient travaillé dans la mine. Les gens retraités, âgés
plus de soixante ans, ont reçu 6000 Ariary par mois pendant l’exploitation.
A part les activités économiques de routine dans le Fokontany, qui sont l’agriculture et l’élevage, la
présence du petit lac avait offert aux habitants, une nouvelle activité économique: l’aquaculture.
Infrastructure
Cette exploitation leur a donné une opportunité de réparation des routes et des infrastructures
en mauvais état. La route liant le Fokontany de Soamiakatra- Ambatolahy-Antanifotsy était
construite pendant l’exploitation.
Durant cette période, la sécurité du Village de Soamiakatra était assurée, le village était entouré par
une clôture.
Impacts négatifs :
Sur l’histoire minière de la zone : avant l’exploitation par cette Société, l’exploitation dans la
zone était pratiquée artisanalement par les habitants, et ils étaient libres d’exploiter et de vendre n’
importe quel type de minerais dans leur propriété, soit de l’or, soit de la pierre précieuse. Mais
pendant l’exploitation, On leur a interdit d’exploiter d’autres minerais que le rubis, et de ne vendre
les produits qu’{ la Société.
L’exploitation avait provoqué des problèmes fonciers.
En général, la plupart des habitants sont mécontents vis-à-vis de l’exploitation de rubis par la
Société SOUTHERN EXPLORER, ils ont affirmé que cette exploitation n’avait apporté aucun intérêt au
Fokontany de Soamiakatra, mais que des mauvais souvenirs pour le village.
61
Selon eux, le conflit entre l’exploitant et les habitants est l’un des causes de l’arrêt de l’exploitation
de rubis dans le Fokontany de Soamiakatra.
Selon eux, le conflit entre l’exploitant et les habitants est l’un des causes de l’arrêt de l’exploitation
de rubis dans le Fokontany de Soamiakatra.
Tableau 5: Tableau récapitulatif des impacts environnementaux de l'exploitation du rubis de Soamiakatra
(Source : auteur)
Milieu Sources d’impacts Impacts négatif Impacts négatif Apport positif
Physique
Géomorphologie
Mine à ciel ouvert Déblayage Petit galerie sous
le village Remblayage
Présence des creux partout,
Changement de la morphologie,
Risque d’érosion, Risque d’effondrement Formation de digue
artificielle
-Concentration des minerais sous forme de placer dans le bas fond
Hydrologie
Drainage de l’eau Déblayage lors de
la mine à ciel ouvert
Présence de lac artificiel Inondation en période de
crue Insuffisance
d’alimentation de la rizière
Apparition de la nappe en surface, absence de couverture de la nappe
Apparition du lac artificiel
Biologique
Flore
Décapage des végétations sur les carrés minières
Déblayage Drainage
Accélération de déforestation due au déboisement
Disparition des végétations par les déblais
Disparition de la végétation par la présence du lac artificiel
-Facilité de l’exploitation artisanale
Faune
Drainage Apport du poisson étranger sur le lac artificiel
Humaine Exploitation Main d’œuvre
Conflits Problème foncière Limite d’exportation de la
production
-Infrastructure -Offre d’emplois
62
VIII-2.L’exploitation de l’Or de Soamiakatra :
L’exploitation d’or de Soamiakatra était déj{ pratiquée par les gens du village depuis
longtemps, mais pendant l’exploitation de rubis par la Société SOUTHERN EXPLORER, elle était
interdite.
Actuellement, l’orpaillage est devenu une activité complémentaire remplaçante de l’activité
agricole pour les habitants du Village de Soamiakatra. Il n’y a pas de permis d’exploitation, mais
chaque famille a le droit d’exploiter dans sa propriété, dans les rizières, dans les terrasses
alluvionnaires et sur les flancs de collines de formation quartzites.
L’exploitation est pratiquée par méthode traditionnelle et artisanale selon le type de
gisement. Une famille s’occupe ensemble d’un puits, et elle travaille pendant toute la journée de 7 à
18 heures, elle vend les produits aux collecteurs après, avec le prix de 2200Ariary de l’akotry d’or et
de 70000 d’Ariary le gramme. Le « akotry » est un grain de paddy qui sert { peser l’or { la campagne,
30 Akotry pèsent 1 gramme d’or.
VIII-2.1.Orpaillage dans le gisement primaire :
Dans le gisement primaire, la méthode d’exploitation consiste { creuser un puits
verticalement ou incliné jusqu’{ ce qu’on trouve le filon, dite « lalambato » (figure 39). Après avoir
trouvé le filon, on creuse le puits suivant sa direction. Après, on sépare les minerais d’or de ses
encaissants { l’extérieur par le bâté. Pour les minéraux quartzeux, il suffit de les broyer
manuellement { l’aide du pilon et de mortier en pierre avant de faire le bâtée.
Figure 39: Méthode "lalambato" (Source : Cliché de l’auteur ,2012)
63
VIII.2.2. Orpaillage dans le gisement secondaire :
Pour l’orpaillage dans des gisement secondaire, la méthode consiste à creuser un trou de deux
(2) mètres de profondeur un (1) mètre de diamètre en utilisant une pelle, et des bidons de 20 litres
adapté pour extraire les boues du trou vers l’extérieur, ces travaux sont pratiqués par les hommes, et
les femmes et les enfants font le bâté en utilisant le bâté et des aciers. Cet orpaillage dans la rizière
pourrait produire 2 « Akotry » jusqu’{ 1,5 gramme d’or par trou par jour. Les étapes d’orpaillage
vont être montrées par la figure 40.
64
Figure 40: Etapes d'orpaillage (cliché de l’auteur) Or
Pour l’orpaillage en terrasse, la méthode consiste { creuser des puits, avec de diamètre de 1{
2 mètre et de profondeur de 5à 10 mètre. Les stériles sont extraites { l’extérieur par méthode du
treuil artisanal en utilisant des bidons de 20 litres adaptés, et les minerais d’or sont distingués par
bâté { l’extérieur. Pour éviter l’effondrement du puits, la paroi interne du puits est soutenue par des
piquets de bois. La figure 41 montre cette méthode.
Piquets de bois
Figure 41: Méthode de puits (Source : clichés prise par l’auteur)
65
VIII.2.3 Impacts de l’exploitation artisanale de Soamiakatra :
Même si l’exploitation artisanale d’or de Soamiakatra a apporté des avantages aux habitants,
avec son cout d’exploitation négligeable et ses productions bénéfiques, elle provoque des impacts
environnementaux importants pour les humains, le milieu physique et le milieu biologique :
a. Sur le plan humanitaire :
L’exploitation artisanale faisait changer la mentalité des gens, ils n’ont plus de motivation aux
autres métiers comme la culture ou l’artisanat, car ils sont habitués { toucher de l’argent par la
production d’or par jour.
b. Sur le milieu physique :
La présence des creux partout favorise la dégradation du sol et accentue l’érosion en période
d’été, (figure 42).
.
Figure 42: Des trous sur le flanc de la colline (Source : cliché prise par l’auteur 2012)
c. Sur le milieu biologique
Les cours d’eau et les rizières sont des victimes de l’orpaillage, (figure 43).
66
Figure 43: Destruction des rizières et des petits cours d'eau (Source : cliché prise par l’auteur 2012)
VIII-3. Intérêts économique de l’exploitation de Soamiakatra :
VIII.3.1. Intérêts de l’exploitation de rubis :
On n’avait pas eu des valeurs exactes sur les produits obtenus, mais d’après l’information lors
de l’enquête, la valeur des produits varie de 250g { 1 kg de rubis avec du grenat par jour. La société y
avait exploité pendant 10ans, on peut estimer que la zone avait produit une millième de kilogramme
de rubis avec du grenat pendant l’exploitation aux environs de 150 000m3de déblais pour les trois
carrières.
Si on considère que le coût de kilogramme du rubis est aux environs de 400 000 Ar, on peut
estimer que la société avait eu quelque dizaine de milliard comme profits dans cette zone. D’autre
coté, le Fokontany de Soamiakatra n’avait pas reçu de bénéfice sur l’exploitation et n’avait aucune
information sur la production de rubis dans la zone même si la société avait offert du travail pour
400 personnes dans le village de Soamiakatra. On n’a pas eu d’information sur le salaire des ouvriers
de la société sauf le 6000 Ar/mois pour les retraités.
VIII.3.2. Intérêts de l’exploitation de l’Or
D’après l’enquête menée aux orpailleurs, ils ont eu 2 { 6 akotry par jour par famille dans la
rizière, environ à 1gramme par trous dans la tersasse et 2 à 3 gramme par trous dans les formations
quartziques, mais l’orpaillage dans les trous ne se fait pas fréquemment. Le bénéfice des habitants
lors de l’exploitation de l’or est donc variable durant toute l’année, avec le prix du gramme d’Or vaut
70 000 Ar. Dans cette exploitation, il n’y a pas d’intérêts directs au Fokontany de Soamiakatra, mais
on peut dire que l’exploitation de l’or joue un rôle important sur l’économie du Fokontany de
Soamiakatra.
67
Chap. IX. CARTOGRAPHIE DE ZONES MINERALISEES ET LES RESSOURCES MINERALES EN
PERSPECTIVE :
IX.1. cartographie da la zone comportant les mines abandonnées, les mines en cours
d’exploitation et la zone d’extension :
La cartographie des ressources minérales du Fokontany de Soamiakatra est basée sur l’étude
de gisement de chaque type de minerais. Le gisement secondaire de l’or se trouve dans les alluvions,
alors que le gisement primaire se trouve dans les quartzites. La présence du minerai d’or est aussi
possible sur le flanc de l’intrusion granitique, avec des filons de quartz.
L’extension de gisement de corindon s’obtient { partir de la caractéristique de la formation
encaissante, à proximité de la carrière de Morarano.
La présence de la formation de graphite marque l’indice du gisement de graphite. La carte de la
figure 44 montre ces différents types de gisement.
68
Figure 44: Carte montrant la possibilité de l'extension du gisement des ressources minérales du Fkt de Soamiakatra
69
IX.2 Les ressources minérales présente dans du Fokontany de Soamiakatra en perspective :
La perspective des ressources minérales présente est obtenue par le biais des enquêtes faites
auprès des habitants, ce qui consiste à déterminer la teneur des ressources obtenues. Pendant cette
enquête, on n’a pas pu collecter d’autres informations que la ressource en Or et la pierre précieuse
telle que le rubis, la présence du grenat est justifiée mais elle n’a aucune teneur estimable.
L’estimation des valeurs en perspective est basée sur le calcul de la teneur des minerais par
mètre cube (m3) des formations encaissantes avec une estimation des formations susceptibles d’être
minéralisées. Ce que le tableau 6 va montrer.
Pour découvrir l’extension des ressources minérales dans le Fokontany de Soamiakatra, les
méthodes de prospection doivent être bien précises.
70
Tableau 6: Les ressources minérales du Fkt de Soamiakatra en perspective
Ressource minérale
Roche porteuse et encaissant
Gisement primaire Gisement secondaire
Teneur / tonnage
Prix(Ar) Avenir socio-économique
Rubis Xénolite, métagabbros
Basaltes alcalins encaissés dans des formations gneissiques
Placer alluvionnaire (rizière)
1kg/j (avec le grenat)
Environ à 400 000 /Kg
Source du développement économique
Or Filon de quartz Dans des formations schisteux et des quartzites
Placer alluvionnaire
Environ à 1g/ jours
70 000 /Kg Source du développement économique
Grenat Roche alumineuse telle que le micaschiste
Dans des gneiss à micaschiste
Placer alluvionnaire
Inestimable Besoin de la nouvelle recherche
Graphite Gneiss à graphite Dans la formation gneissique
Dépend des futurs travaux de prospection
71
RECOMMANDATION
Malgré les impacts négatifs environnementaux lors des exploitations auparavant, l’exploitation
minière du Fokontany de Soamiakatra pourrait donner un meilleur avenir pour le développement de
ce Fokontany, même { la Commune d’Antanambao, surtout sur le plan économique. Mais la
principale cause qui pourrait faire échouer ce développement c’est le problème de l’impact
environnemental.
Pour atteindre cet objectif, il faut résoudre ce problème environnemental en résolvant les
impacts qui ont déjà existé et en maitrisant les impacts pour les prochaines exploitations.
On propose trois mesures à prendre concernant les impacts environnementaux dans le Fokontany de
Soamiakatra :
la première étape consiste { mettre en place le projet d’atténuation des impacts lors de
l’exploitation, par la Société,
la deuxième consiste { éviter l’exploitation illégale, pratiquée par les habitants, conduisant
aux impacts environnementaux.
la troisième vise à mettre et exécuter les lois, selon les codes miniers, concernant
l’environnement, sur la prochaine exploitation.
Etape1. Les propositions sur l’amélioration et l’atténuation pour les impacts environnemental
du Fokontany Soamiakatra consistent à :
La revégétalisation des zones accidentées, telles que : le reboisement et le projet agricole
(culture des fruits, des haricots, des patates, des pommes de terres,…)
La valorisation de la mine abandonnée et le lieu de drainage, pendant l’exploitation, inondée :
On pourrait utiliser la mine et le lieu de drainage abandonnés à la pisciculture,
Le lieu de drainage inondé pourrait être aménagé afin de l’utiliser comme un lieu d’attraction
lié au tourisme.
Etape2. Pour éviter les impacts provoqués par l’exploitation artisanale illégale actuelle, l’idée
est de convaincre les habitants { ne pas appliquer ce système d’exploitation.
Afin de le réaliser, on doit persuader les gens à retourner à leurs activités économiques
habituelle et coutumière, telle que : l’activité agricole, l’élevage et l’artisanat, en mettant en place un
projet de développement rural pour motiver les gens { revenir { leur tâche économique d’avant
l’exploitation artisanale.
Ce projet de motivation pourrait se présenter sous la forme suivante :
Subvenir aux besoins des agriculteurs et des éleveurs en leur donnant des engrais, des
provendes,…
72
Mettre en place une formation technique agricole pour les habitants,
Projet de compétition entre les gens cultivateurs et éleveurs, en donnant des primes en
aidant ceux qui ont des bonnes récoltes et du meilleur rendement,
Pour éviter le problème de vente des produits, ce qui est la principale source de problème des
gens producteurs, on doit mettre un magasin de collecte des produits avec des prix abordables sur
les gens producteurs pour exporter leurs productions à la Ville.
Le faite de convaincre les gens { retourner aux activités agricole facilite l’action de les
empêcher { pratiquer l’exploitation artisanale illégale, pour éviter les conflits entre les habitants et le
gouvernement. Mais ce projet a une liaison au ministère de l’agriculture et de l’élevage, si on n’arrive
pas { réaliser ce projet, on doit mettre des conditions et de nouveaux systèmes pour l’application de
l’exploitation artisanale, ce qui nous conduit { la troisième étape de mesures à prendre pour éviter
les impacts négatifs de l’exploitation minière.
Concernant le projet minier, l’idée consiste { installer un projet d’exploitation artisanale
organisée, selon les codes miniers.
Les habitants sont autorisés à pratiquer l’orpaillage, on ne peut pas donc les interdire {
l’exploitation artisanale, mais ils doivent le pratiquer légalement (selon l’article 11 du code minier).
Pour éviter l’exploitation illégale et pour faciliter la surveillance de l’exploitation, on doit proposer
aux gens de travailler en groupe, ils doivent créer un groupe d’exploitants artisanaux qui est légal
(selon l’article 11-1 du code minier). L’autorisation de ce groupe doit être délivrée par la Commune
et informé au Bureau du cadastre minier. La surveillance de l’exploitation et le suivi des impacts
environnementaux doivent être une responsabilité de la commune (selon l’article 14 et 68 du code
minier).
Etape3. Concernant le travail de contrôle et de surveillance de l’orpaillage, la commune doit
travailler avec l’agence d’Or ; ce qui nécessite la mise en place d’agence d’or dans le Fokontany
concerné. Sa présence va aider les gens { savoir ce qu’ils doivent faire, face { la protection de
l’environnement lors de l’exploitation (selon l’article 70 et 73). Il pourrait donc aider la commune, en
informant les gens, sur les étapes de suivi d’impacts environnementaux et les exploitants illégaux
(selon l’article 85 et 86) sur les lois en vigueur.
Pour éviter le marché illégal des produits, les collecteurs doivent avoir une carte d’autorisation
livrée par la commune (selon l’article76 et 77)
Pour bien réaliser le suivi et l’atténuation des impacts environnementaux, les groupes d’exploitants
et les collecteurs doivent payer le droit d’exploitation et de collecte à la commune, avec un contrat de
minimisation de l’impact environnemental, sous la surveillance de l’agence d’or (selon l’article 99 et
102).
73
Le suivi et la minimisation des impacts environnementaux exigent l’application du code minier,
dont l’application nécessite la prise de responsabilité sincère de la Commune et du Ministère de
l’Energie et des Mines, en exécutant des sanctions correspondantes { ceux qui ne sont pas en règle.
74
CONCLUSION
Cette étude, ainsi que la descente sur le terrain nous ont permis de bien comprendre la
situation réelle de l’exploitation de rubis dans le Fokontany de Soamiakatra, elles nous ont aussi aidé
{ découvrir d’autres ressources minérales classiques telles que l’Or, et des problèmes sur l’impact
environnemental. Les travaux de documentation, les méthodes techniques sur le terrain, la
communication avec les habitants, durant l’enquête, a facilité notre étude, malgré l’insuffisance des
méthodes utiles pour bien déterminer la minéralisation de chaque formation. De ce fait, on n’arrivait
pas à bien déterminer la perspective en minerais du grenat et celui du graphite.
L’étude sur terrain, ainsi que le travail de laboratoire, nous a permis d’obtenir comme résultats
la pétrographie macroscopique et microscopique des formations rencontrés, tel que le basalte
alcalin, le gneiss surmicacé , le pegmatite et les quartzites dans la zone, ce qui confirme la présence
des ressources minérales exploitables dans cette zone et nous a aidé de cartographier la zone. A part
ces études, l’observation de la réalité des impacts environnementaux, lors des anciennes
exploitations, nous amène à proposer des solutions pour atténuer ces impacts environnementaux et
pour éviter l’accentuation des impacts pour les prochaines exploitations.
Si on s’intéresse { l’exploitation des autres ressources minérales dans le Fokontany de
Soamiakatra, même celles de la Commune rurale d’Antanambao, de District d’Antsirabe II, de la
région de Vakinankaratra, il serait important de faire une prospection plus précise, telle que les
méthodes géochimique et géophysique surtout pour le gisement de graphite.
75
Bibliographie
[1]. ANDRIAMAMONJY S. A. 2010 : Importance des fluides sur la métallogénie des gisements de
saphir et rubis dans le domaine granulitique de haute Températures du Sud de Madagascar. Cas
de Zazafotsy et d’Ambatomena.
[2]. BEDEL F. Honorat 2007 : Nouvelles données structurales, outils pour la recherche de gites de
corindons dans le Sud de Madagascar (District d’Ihosy). Mémoire d’obtention du diplôme
d’Ingénieur géologue, département géologie de l’Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo
[3]. BERNARD M. et al : Aperçu des principaux gisements métalliques de Madagascar.
[4]. Bésairie H. 1964 : Gîte minéraux de Madagascar.
[5]. Bésairie .H.1966 : Annales géologiques de Madagascar, fascicule n° XXXIV.
[6]. BRGM : L’Ankaratra et ses bordures : recherche de géomorphologie volcanique. (Tome 1 : le
massif de l’Ankaratra).
[7]. BGRM 1985 : Plan directeur d’action pour la mise en valeur des ressources du sol et du sous-sol
de Madagascar.
[8]. GUIGUES Jean : Etude de feuilles : carte géologique de reconnaissance 1/200.000.
Antsirabe NO-48.49GUIGUES Jean (1951): Etude de feuilles d’Antsirabe-Ambatolampy :
NO.PQ: 48-49, Bureau géologique de Madagascar
[9]. HERIMANANA F. 2002: Contribution à la géologie du Corindon de Beforona. Mémoire
d’obtention du diplôme d’Ingénieur géologue, département géologie de l’Ecole Supérieur
Polytechnique d’Antananarivo.
[10]. LENOBLE A. 1964: Annales géologique du service des mines, fascicule n°: XVIII : les dépôts
lacustres pliocène-pléistocènes de l’Ankaratra (Madagascar).
[11]. Monographie de la Commune rurale d’Antanambao, District d’Antsirabe II, Région
Vakinankaratra. 2011.
[12]. RABENANDRASANA S. 2008-2009 : Minéralogie des éléments natifs et des sulfures,
caractères macroscopiques.
[13]. RAKOTOMANANA D. : Géologie cristalline (4ème
Année Géologie et Mine, ESPA).
[14]. RAKOTOMANANA D. 2010 : la nomenclature associée à la cartographie Géologique
révisée par le projet de Gouvernance des ressources minérales pour le ministère de l’énergie et
des mines (2004 à 2008).
[15]. RAKOTONIAINA H. 2005: Contribution à l’étude des substances utiles dans la commune
rurale d’Ambohitsimanova, district d’Antsirabe II. Mémoire d’obtention du diplôme d’Ingénieur
géologue, département géologie de l’Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo.
[16]. RAKOTOSAMIZANANY S. 2009 : Les gisements de Corindon gemme dans les basaltes
alcalins et leurs enclaves : signification pétrographique et métallogénique. Thèse d’obtention du
diplôme de Docteur en Science de la Terre de l’Université à l’Université Nancy
[17]. RAMANGAMANARIVO N. L. 2004 : Prospection géophysique appliquée à l’étude d’un
gisement de Rubis de Tsarahonenana, Ambohibary_Sambaina, Antsirabe. ). Mémoire d’obtention
du diplôme d’Ingénieur géologue, département géologie de l’Ecole Supérieur Polytechnique
d’Antananarivo.
[18]. RANDRIAMANANJARA L. H. 2009. Contribution à l’élaboration d’une Base de données sur
les ressources minérales de la Région de Betsiboka, application aux gisements aurifères du
District de Maevatanàna. Mémoire d’obtention du diplôme d’Ingénieur en mine, département
mine de l’Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo
76
[19]. RATRIMO V. 2007 : Le Corindon gemme dans le bloc de composite de Vohibory (Sud-ouest
de Madagascar)-contexte metallogénique des gîtes d’Anavoha et de Vohitany. Thèse d’obtention
du diplôme de Docteur en Science de la Terre de l’Université à l’Université Nancy.
[20]. RAVELONANDRO V. M. G. 2009 : Analyse multidisciplinaire à champ d’observation large :
définition de la favorabilité en minéralisation aurifère dans la District minier de Maevatanana.
Mémoire d’obtention du diplôme d’Ingénieur géologue, département géologie de l’Ecole
Supérieur Polytechnique d’Antananarivo
[21]. RAZAFINDRAMAKA N. O. 2010 : Monographie des gisements aurifère de Madagascar.
Mémoire DEA, Génie minérale ESPA.
[22]. ROIG J.Y, TUCKER R.D, PETERS S.G, THEVENIAUT H, DELOR C, RABARIMANANA
M, RALISON V.2012. Nouvelles cartes géologiques et métallogéniques de Madagascar à
l’échelle du millionième. BRGM
[23]. VOARINTSOA M. R. G.2011 : Le grenat vert de la région de Gogogogo
[24]. ZEFANIA L. N. 2001: Prospection géochimique de l’Or primaire des secteurs Nord-Ouest
Ambondrona, Région Tsinjoarivo-Ambatolampy. Mémoire d’obtention du diplôme d’Ingénieur
géologue, département géologie de l’Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo.
Webographie
[a]. http://fr.wikipedia.org/wiki/Or#mediaviewer/File: Cour_d%27or_en_dollars.png
[b]. http:/commons/wikimedias.org.wiki/file
[c]. http:// www.aird.fr
[d]. http://www.futura-sciences.fr
[e]. http://WWW. Pour la science.fr
[f]. http://WWW.BetC@Création.fr
[g]. ttp://www.metrofrance.com/info/or
[h]. http:// www.marché de l’or.fr
[i]. htttp://WWW.gemsbrokers.com
[j]. http://www.ird.fr.pdf
[k]. http://www.@ j.Deferne et N.Engel 2009/descripotion/gemmes.pdf
[l]. http:// www.catalogue rubis
II
Fiche d’enquête au Fokontany de Soamiakatra
Site d’exploitation
Nom du lieu :
Distance par rapport au Village :
Superficie de la carrière :
Exploitation
Exploitants : famille Association/groupe Société
Permis d’exploitation : OUI NON
Méthode d’exploitation
Technique d’utilisation des matériels :
Exploitation encours : OUI NON
Sinon, de quel raison :
Produits
Les ressources encours d’exploitation
Autre :
Tonnage / Teneur :
Valeur :
Temps
Commencement d’exploitation :
Arrêt d’exploitation :
Intérêts socio-économique
Projet apporté par las sociétés exploitants :
Intérêt à chaque famille :
Intérêts au Commune :
Etude d’impact environnemental
Impact sur l’environnement :
Protection de l’environnement :
Si il existe, lesquels :
Protection du milieu humaine (santé, ..) :
III
Taratasy fanadihadiana tao amin’ny Fokontany Soamiakatra
Toerana fitrandrahana
Anaran’ny toerana
Elanelany miala amin’ny Tanàna
Velaran’ny faritra hitrandrahana
Fitrandrahana
Mpitrandraka: Olontsotra Fikambanana Orinasa
Fahazahoan-dàlana hitrandraka: ENY TSIA
Fomba fitrandrahana
Fitaovana ampiasaina
Fomba fampiasana azy
Mbola mitohy ve ny fitrandrahana: ENY TSIA
Raha tsia, inona no antony:
Vokatra
Inona no tena trandrahana amin’izao fotoana izao
Hafa
Habetsany
Vidiny
Fotoana
Fotoana nanombohan’ny fitrandrahana
Fotoana nitsaharany
Tombotsoa ara-piarahamonina sy ara-toekarena
Fotodrafitr’asa nentin’ny mpitrandraka teo amin’ny Kaominina
Tombony isan-tokantrano
Tombony ho an’ny kaominina
Ny tontolo iainana sy ny fitrandrahana
Vokany eo amin’ny tontolo iainana
Fiarovana ny tontolo iainana
Raha misy, inona avy?
Fiarovana ny maha-olona
IV
Statistiques des pays producteurs d’Or international
Production en 2009 Production en 2010 Réserves minières en 2010
Total mondial 2 450 t
Pays Production
Chine 320 t
États-Unis 223 t
Australie 222 t
Afrique du Sud 198 t
Russie 191 t
Pérou 182 t
Indonésie 130 t
Canada 97 t
Ouzbékistan 90 t
Ghana 86 t
Papouasie-
Nouvelle-Guinée
66 t
Brésil 60 t
Mexique 51 t
Chili 41 t
Reste du monde 490 t
Total mondial 2 500 t
Pays Production
Chine 345 t
Australie 255 t
États-Unis 230 t
Afrique du Sud 190 t
Russie 190 t
Pérou 170 t
Indonésie 120 t
Ghana 100 t
Canada 90 t
Ouzbékistan 90 t
Brésil 65 t
Papouasie-
Nouvelle-Guinée
60 t
Mexique 60 t
Chili 40 t
Reste du monde 500 t
Total mondial 51 000 t
Pays Réserve
Australie 7 300 t
Afrique du Sud 6 000 t
Russie 5 000 t
Chili 3 400 t
États-Unis 3 000 t
Indonésie 3 000 t
Brésil 2 400 t
Pérou 2 000 t
Chine 1 900 t
Ouzbékistan 1 700 t
Ghana 1 400 t
Mexique 1 400 t
Papouasie-
Nouvelle-Guinée
1 200 t
Canada 990 t
Reste du monde 10 000 t
Chiffres 2011 de l'U.S. Geological Survey, en tonnes8, totaux arrondis.
V
EXTRAIT DE LA CODE MINIER
Article 11
- Pour être éligible à acquérir et à détenir les permis miniers et les autorisations d'extraction de fossiles non
prohibés, les personnes morales doivent, en outre, être domiciliées ou élire domicile à Madagascar. Elles
doivent chacune avoir un mandataire responsable domicilié à Madagascar.
L'autorisation d'orpaillage est accordée individuellement aux personnes physiques de nationalité malagasy
ou aux groupements locaux des orpailleurs nationaux légalement constitués.
Article 11-1.-
« Les artisans miniers et les orpailleurs peuvent se regrouper et constituer respectivement des
Groupements de petits exploitants ou des Groupements locaux des orpailleurs, selon le cas.
Tout Groupement régulièrement constitué et déclaré est doté d’une personnalité juridique propre et
peut, sans autre autorisation particulière, passer tous actes civils, commerciaux, administratifs et
autres qu’il juge nécessaire dans l’exercice de ses activités. Son fonctionnement est plus ou moins
similaire à celui d’une organisation non gouvernementale (ONG) tel que défini par la législation et la
réglementation en vigueur.
Un arrêté du Ministre chargé des Mines fixe les statuts-types respectifs de ces Groupements. »
Les Groupements ainsi constitués constituent des associations volontaires d'individus exerçant dans la
même Commune. Ils ont pour objet de servir de cadre de regroupement des intérêts de leurs membres
respectifs et de faciliter la formalisation et l’encadrement de leurs activités minières ou d’orpaillage.
Tout Groupement constitué doit être déclaré par ses fondateurs auprès de la Mairie de la Commune de
rattachement. II en sera délivré récépissé.
Article 14 - l’alinéa 2 :
« Les Communes sont responsables de la gestion et de la surveillance administrative des activités de
carrière menées à l'intérieur de leur circonscription respective. Elles délivrent les autorisations
d'ouverture de carrières, et en informent le bureau du Cadastre Minier, celui de la Direction
Interrégionale du Ministère chargé des Mines et l’Autorité compétente de la Région concernée. »
Article 68(alinéa premier)
« L’activité d’orpaillage est réservée au titulaire d’autorisation d’orpaillage délivrée par les autorités
des Communes concernées suivant les modalités définies au présent Code. Elle est ouverte à tout
titulaire d’autorisation sans qu’aucun ne puisse prétendre à une exclusivité quelconque dans un couloir
d’orpaillage. »
Article 69
L'orpailleur s'acquitte d'un droit, au profit de la Commune concernée, pour l'octroi de l’autorisation
d'orpaillage et l'obtention de la carte d'orpailleur.
« Les bénéficiaires d’autorisation d’orpaillage sont tenus au respect des obligations environnementales
fixées par les autorités de la Commune de délivrance conformément aux dispositions réglementaires. »
VI
Article 70
Les autorisations d'orpaillage sont enregistrées sur un registre spécial tenu à jour par chaque Commune
qui les délivre.
L’autorité chargée de l'octroi de l'autorisation d'orpaillage adresse, chaque trimestre, une liste des
orpailleurs en activité dans sa circonscription au bureau local de l'Agence de l'Or ou, à défaut, au
bureau du Cadastre Minier. Le cas échéant, ce dernier transmet ladite liste au bureau central de
l'Agence de l’Or.
Article 73
La procédure d'octroi et de délivrance des autorisations d'orpaillage est fixée par voie réglementaire.
Cette procédure doit permettre la mise en œuvre du suivi administratif de l'activité et doit aboutir à
rendre possible le contrôle de proximité nécessaire.
Article 75.
« Le collecteur agréé est une personne physique munie d'une carte de collecteur délivrée par la
Commune.
La carte de collecteur dont le modèle est défini par voie réglementaire, est accordée individuellement
aux personnes physiques de nationalité Malagasy ou étrangère résidant à Madagascar et titulaires de
cartes professionnelles ou de cartes d’affiliation à un comptoir de l’or agréé en cours de validité, sous
réserve des dispositions de l'article 9 du présent Code.
Toutefois, la personne désirant obtenir la carte de collecteur, devra au préalable se faire inscrire au
bureau local de l’Agence de l'Or ou, à défaut, à la Direction Interrégionale chargée des Mines
concernée, qui lui en délivre une attestation. Le cas échéant, la Direction
Interrégionale chargée des Mines communique au bureau central de l’Agence de l'Or les renseignements
sur la personne qui s'est fait inscrire.
La carte de collecteur, dont la durée de validité de un (1) an coïncide avec l'année civile, est valable à
l'intérieur de la Commune de délivrance. Elle est renouvelable une ou plusieurs fois pour la même durée,
sans nouvelle instruction et moyennant paiement du même droit payé lors de l’octroi initial auprès de la
Commune concernée dans les délais fixés dans le Décret d'application du présent Code, et sous réserve de
l'acquittement des impôts et taxes professionnelles y afférents auprès des services fiscaux compétents. »
Article 77
L'octroi de la carte de collecteur est conditionné par le paiement d'un droit défini et fixé par voie
réglementaire.
Article 85
VII
La Commune qui délivre des autorisations d'orpaillage, veille à faire respecter par les orpailleurs
concernés, les mesures de sécurité, d'hygiène et de protection de l'environnement qui sont définies par voie
réglementaire.
Article 86
L'Agence de l'Or, qui est un organisme institué par décret, est chargée de fournir l'assistance technique
ainsi que la formation, aux orpailleurs et aux Collectivités Territoriales Décentralisées, en matière de
recherche et d'exploitation de l'or alluvionnaire et éluvionnaire, en matière de mesures de sécurité et
d'hygiène dans les mines, en matière de protection environnementale ainsi que sur les procédures à suivre
en vue de l’obtention des permis ou autorisations miniers.
L'Agence de l'Or est habilitée à effectuer toute opération visant à la collecte des informations nécessaires
pour une maîtrise de l'activité aurifère
Article 95
Les terrains sur lesquels portent un permis de recherche ou d'exploitation expiré, non renouvelé, non
transformé, annulé ou renoncé, ne se trouvent libérés de toutes obligations en résultant qu’après exécution
des travaux de sécurité et de protection de l'environnement, objet de l'engagement du titulaire, ainsi que de
ceux qui peuvent éventuellement être prescrits par l'Administration minière, dans le cadre de l'application
du présent Code.
Article 99 –
Toute personne physique ou morale, qui exerce des activités minières, a l'obligation de prendre les mesures
de protection nécessaires pour minimiser et réparer tout dommage pouvant résulter des travaux conduits
dans le cadre de son activité. Ladite personne est responsable de toute dégradation de l'environnement du
fait de ses travaux. Cette responsabilité n'est limitée que dans la mesure où la personne visée exerce dans le
respect des lois et règlements régissant les activités minières ainsi que ceux visant à la protection de
l'environnement.
Article 102.-
« Tout titulaire de permis minier prévoit la constitution d’une provision environnementale destinée à la
réhabilitation et la protection de l’environnement. La description et les modalités de cette provision sont
fixées par voie réglementaire.
Tout titulaire d’autorisation d’orpaillage paie au profit de la Commune de délivrance, une cotisation
environnementale qui est incluse dans le droit d’octroi, et s’engage à effectuer des travaux de prévention et
de réhabilitation environnementale sur les sites d’orpaillage conformément aux programmes établis par la
Commune. »
Article 199.-
« Le permis minier peut être annulé dans le cas de non-paiement, dans le délai légal ou
réglementaire, selon le cas, des frais d'administration minière ou de la redevance minière ou de
la ristourne y afférents, conformément à la procédure visée à l'article 200 ci-après. »
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 1
1
PREMIERE PARTIE 1
Chap .I- CONTEXTE GEOGRAPHIQUE : 2
I-1-Situation géographique : 2
I-1-1 Circonscription administrative 2
Figure 1: Carte de localisation de la zone d'étude (CR Antanambao-FKT Soamiakatra) 3
I-1-2 Relief [10] 4 I-1-3 Végétation 4 I-1-4 Situation hydrographique : 4 I-1-5 Climat : température et pluviométrie : 4
I-2-Sur le plan socio-économique [11]: 5
I-2-1-Social : 5 I-2-2-Economie : 6 I-2-3-Infrastructure : 6
Chap. II-APERÇU GEOLOGIQUE : 7
II-1-Aperçu historique sur la géologie de Madagascar : 7
II.1.1. Le socle cristallin [13]-[14]- [23]: 7 II.1.2. La couverture sédimentaire : 11 II.1.3.Le volcanisme [6]: 11
II.2. Géologie de la région de Vakinankaratra [10]: 11
II.2.1.Histoire géologique: 11 II.2.2. Aspect structural : 13 II.2.3. Ressources minérales [8] : 15
II.3. Géologie de la zone d’étude [5] [8] : 16
Chap III. GENERALITES SUR LE RUBIS, L’OR ET LE GRENAT : 17
III.1. Le corindon : rubis: [b] [i] [k] 17
III.1.1. Caractéristiques : 17 III.1.2. Importance du rubis : 17
III.1.3. Le rubis dans le monde : [b] 18
III.1.4. Le corindon à Madagascar : [1] [16] [19] 18
III.1.5.Les zones d’exploitations de corindon connues : 18
III-2 L’or : 19
III.2.1. Caractéristique : [a] [g] 19 III.2.2. Importance et utilisation : 19 III.2.3. L’Or dans le monde:[a] [h] 19 III.2.4. L’Or { Madagascar : [20] [21] 20 III.2.5. Quelques zone d’exploitation de l’or connu: 20
III-3. Le grenat : 21
III.3.1. Caractéristiques [k]: 21 III.3.2. Importances : 22 III.3.3 Le gisement de grenat à Madagascar : 22
DEUXIEME PARTIE 23
METHODOLOGIE 23
Chap. IV. OBJECTIFS DE L’ETUDE : 24
IV.1. Choix de la zone d’étude : 24
IV.2. Rappels des travaux géologiques antérieurs sur la zone d’étude : 24
IV.2.1. Etude de H. Bésairie en 1964 [4] : 24 IV.2.2.Etude faite par S. RAKOTOSAMIZANANY en 2003-2009 [16] : 25
IV.3. But de l’étude : 25
Chap. V. METHODE DE TRAVAIL: 26
V.1. travaux de documentation : 26
V.1.1. La recherche bibliographique : 26 V.1.2. La recherche de documents cartographiques : 26
V.2. Travaux de terrain : 26
V.3. Après les travaux de terrain : 30
V.3.1 Le travail de laboratoire : 30 V.3.2 La cartographie: 32
TROISIEME PARTIE 24
PRESENTATION DES RESULTATS ET INTERPRETATIONS 24
Chap. .VI. GEOLOGIE DE LA ZONE D’ETUDE : 33
VI.1.Les formations rencontrées : 33
VI.1.1 Les roches métamorphiques : Gneiss, Schiste, Quartzite 33 VI.1.2.Les roches magmatiques cristallines : granites : 35 VI.1.3 Les roches volcaniques : 36 VI.1.4La roche sédimentaire 36
VI.2.Etude pétrographique: 39
VI.2.1 : Pétrographie macroscopique : 39 VI.2.2 Pétrographie microscopique : 42
VI.3.La géologie structurale : 48
VI.4. Les ressources minérales présentes dans la zone de Soamiakatra : 49
VI.5.1 Corindons: Rubis : 49 VI.5.2. Or : 49 VI.5.3. Grenat : 49
51
QUATRIEME PARTIE 51
Chap. VII. METALLOGENIE DES RESSOURCES MINERALES : 50
VII.1. Le rubis 50
VII.1.1. Gisement : 50 VII.1.2 Gisement de rubis de Soamiakatra : [16] 51
VII.2.L’or 52
VII.2.1Gisement de l’or : 52 VII.2.2 Le gisement d’or de Soamiakatra : 54
VII.3. Le grenat : 55
VII-3-1 Gisement du grenat : 55 VII.3.3 Le gisement de grenat de Soamiakatra : 55
Chap. VIII. L’EXPLOITATION MINIERE DE SOAMIAKATRA : 56
VIII-1 .A propos de l’exploitation de Rubis par la société SOUTHERN EXPLORER 56
VIII.1.1. Histoire de l’exploitation 56 VIII.1.2 Impacts environnementaux : 59
VIII-2.L’exploitation de l’Or de Soamiakatra : 62
VIII-2.1.Orpaillage dans le gisement primaire : 62 VIII.2.2. Orpaillage dans le gisement secondaire : 63 VIII.2.3 Impacts de l’exploitation artisanale de Soamiakatra : 65
VIII-3. Intérêts économique de l’exploitation de Soamiakatra : 66
VIII.3.1. Intérêts de l’exploitation de rubis : 66 VIII.3.2. Intérêts de l’exploitation de l’Or 66
Chap. IX. CARTOGRAPHIE DE ZONES MINERALISEES ET LES RESSOURCES MINERALES EN PERSPECTIVE : 67
IX.1. cartographie da la zone comportant les mines abandonnées, les mines en cours d’exploitation et la zone
d’extension : 67
IX.2 Les ressources minérales présente dans du Fokontany de Soamiakatra en perspective : 69
CONCLUSION 74
Bibliographie 75
ANNEXES I
Résumé La zone d’étude se situe dans le Fokontany de Soamiakatra, Commune Rurale
d’Antanambao, District d’Antsirabe II, région de Vakinankaratra. Géologiquement, elle appartient au groupe d’Ambatolampy, dans le domaine d’Antananarivo, donc on y remarque la dominance de schiste gneissique micaschisteuse qu’on appelle gneiss surmicacé. Mais la présence de formation basaltique et de l’intrusion magmatique n’est pas négligeable, ainsi que des formations quartziques et sédimentaires.
Auparavant, cette zone était connue par sa richesse en pierre précieuse de bonne qualité, dont le rubis, qui était exploité par la société SOUTHERN EXPLORER, mais depuis l’année 2010 jusqu’{ maintenant, on n’entend plus son existence, ce qui nous incite à y descendre pour revaloriser la présence des ressources minérales existantes dans cette zone. Notre étude consiste à bien localiser le gisement de rubis en étudiant la pétrographie des formations rencontrées dans les mines abandonnées et de vérifier s’il y existait encore l’exploitation ainsi que d’autres ressources { l’aide de l’enquête.
Les travaux de terrains se réalisaient durant le mois d’Août 2012. Malgré les problèmes de transport, de matériels et d’échantillonnage, on a pu déterminer la présence de ressources minérales utiles telles que le rubis, le grenat et l’or dans le gisement secondaire, sous forme de placer, qui proviennent de la formation basaltique encaissée dans les gneiss pour le rubis, dans les formations quartzique et pegmatitique pour l’or et dans les formations schisteuses pour le grenat.
La dégradation intense de la zone, comme impact environnemental, à cause de l’ancienne exploitation et l’exploitation artisanale pratiquée par les habitants en cours, est aussi remarquable dans cette zone. Ainsi, le secteur agricole commence à être négligé par les habitants qui pratiquent l’exploitation artisanale, ce qui nous a poussés à proposer des solutions pour éviter cette exploitation illégale et à atténuer ces impacts environnementaux.
Cette étude nous a fait comprendre la réalité de l’exploitation de rubis dans cette zone et { découvrir la présence d’autres ressources comme l’or même si nous n’avons pas beaucoup de moyens { bien préciser sa présence. D’autre méthode de prospection plus précise sera utile pour bien définir l’extension des ressources minérales au Fokontany de Soamiakatra.
Mots clés : Soamiakatra, gisement, minérales, rubis, or, exploitation, orpaillage,
impacts environnemental, cartographie.
Nombres de figures : 44
Nombre de tableaux : 6
Auteur du mémoire: RAKOTONJANAHARY Lalaina Henintsoa
E-mail : [email protected]
Tél n° : 032 9275082
034 93 881 42
Encadreur du mémoire : Dr MANDIMBIHARISON Aurélien Jacques