zone d’étude : huit fokontany dans trois communes de la
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO *********
Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie *********
DEPARTEMENT ECONOMIE **********
Mémoire pour l’obtention de Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées **********
Option « Analyse et Politique Environnementale » **********
Cas des huit espèces les plus utilisées Date de Soutenance : 23 Octobre 2007
Président du jury : RAJAONSON Hugues
Encadreur pédagogique : RAMAMONJISOA Bruno Encadreur professionnel : ROGER Edmond
Année : 2007
Présenté par : RANDRIAMIARINJATO Jean Charles
Zone d’étude : Huit Fokontany dans trois communes de la région Alaotra Mangoro
NIVERSITE D’ANTANANARIVO
********* Faculté de Droit, d’Economie, de Gestion et de Sociologie
********* DEPARTEMENT ECONOMIE
**********
Mémoire pour l’obtention de Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées **********
Option « Analyse et Politique Environnementale »
**********
Cas des huit espèces les plus utilisées Date de Soutenance : 23 Octobre 2007
Président du jury : RAJAONSON Hugues
Encadreur pédagogique : RAMAMONJISOA Bruno
Encadreur professionnel : ROGER Edmond
Année : 2007
Présenté par : RANDRIAMIARINJATO Jean Charles
Zone d’étude : Huit Fokontany dans trois communes de la région Alaotra Mangoro
« Etude et bilan de l’usage des écosystèmes à travers
l’exploitation des espèces végétales utiles »
REMERCIEMENTS
C’est avec un grand plaisir que j’adresse mes vifs remerciements aux multiples entités envers lesquelles,
je suis reconnaissant et qu’il m’est impossible de ne pas leur exprimer toute ma gratitude.
• Au Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forets qui nous a donné l’autorisation d’accéder aux
zones forestières de Moramanga et d’Anosibe An’Ala.
• Aux Chef de Districts de Moramanga et d’Anosibe An’Ala, qui nous a octroyé un feu vert pour la
menée de l’enquête ethnobotanique dans leurs districts.
• A Monsieur le Doyen de la faculté DEGS d’avoir permis l’existence de cette filière au sein de
l’Etablissement.
• Aux huit Chefs Fokontany qui m’ont beaucoup aidé sur la logistique et surtout ont facilité mon
intervention sur le terrain.
Toute ma reconnaissance :
• A Monsieur RAJAONSON Hugues Directeur des Etudes, de DESS APE, Département Economie, à
l’ESDEGS Président de jury, pour son soutien durant l’année Universitaire.
• A Monsieur RAMAMONJISOA Bruno de l’EESSA Département Forêt à Université d’Antananarivo,
encadreur pédagogique, pour ses judicieux conseils
• A Monsieur ROGER Edmond, de la faculté des Sciences, Département Biologie et Ecologie Végétale
à l’Université d’Antananarivo, encadreur professionnel, il a de grande volonté pour me soutenir, et
m’a accompagné sur le plan pratique, que cela reste toujours gravé dans notre esprit et nos souvenirs,
merci de tout cœur.
• Ainsi que tous les corps enseignants de la formation.
• A ceux et celles, qui de près ou de loin m’ont aidé et soutenu de diverses manières. Que tous sans
exception, trouvent ici l’expression de toute ma reconnaissance
Que la bénédiction de Dieu soit toujours avec vous ! Merci infiniment
METHODOLOGIE : La Méthodologie adoptée pour avoir les informations nécessaires sur la relation homme-plantes c’est
l’enquête ethnobotanique.
Cette enquête ethnobotanique a pour objet de collecter toutes les données concernant l’utilisation des
plantes et leur gestion par les populations afin de réduire l’intensité de la pression.
Pour atteindre ces objectifs, la méthodologie et la démarche suivante ont été adoptées :
Etude préliminaire : elle consiste à la consultation des ouvrages consacrés à la forêt de Madagascar et
son utilisation, la recherche des cartes concernant les zones d’étude.
Collecte de données sur terrain : se fait par l’enquête en se référant sur les questionnaires pré-établies.
Les données à collecter sont axées sur : l’activité socio économique de la population, la connaissance
écologique locale, l’utilisation des forêts, la place de la forêt selon les communautés et l’idée sur la
possibilité de la préservation des ressources naturelles
Traitement et analyse des données : Ciblage des espèces de plantes les plus utilisées, évaluation de
mode d’utilisation de ces espèces, le bilan de cette utilisation et la proposition de modèle de gestion
rationnelle des ressources naturelles
Les techniques utilisées pour cette étude sont :
L’Observation directe : elle consiste à observer de visu l’état de l’environnement ou paysage,
les pratiques et travaux quotidiens de la population :
- différent type de source d’énergie utilisée
- type de formation végétale où les villageois prélèvent les bois et les sources d’énergie
utilisées, distance par rapport au village.
- type de case, d’étable,…
- type d’autres infrastructures : pont, couloir de vaccination, clôture,…..
- la formation végétale autour des habitations, du village
- le champ de culture : distance par rapport au village, superficie globale, disposition des
parcelles et le mode gestion : pourcentage des surfaces cultivée et non cultivée, les
différents âges des jachères
- l’hydrographie
- les formations végétales existantes : forestière, savanicole et autres
- présence ou absence des monuments historique : stèle, tombeau, arbres sacrés,….
- géomorphologie générale de la zone : exposition, pente et type de sol
l’entretien : Le style de l’entretien peut être, libre, dirigé ou semi dirigé c'est-à-dire avec ou sans
check liste préétabli il change en fonction de la catégorie des interlocuteurs et de leur tempérament ou
ambiance. La menée des entretiens peut se présenter sous deux formes différentes mais les résultats
pourraient se compléter les uns des autres :
- Entretien individuel par porte à porte : par exemple avec les chefs coutumiers, les chefs de
ménage,…..pour savoir les opinions et visions personnelles
- Focus group ou concertation/discussion avec de groupe de personne : les femmes, les jeunes,
les élèves,….pour voir les problèmes et les solutions communs, les tendances et les
perspectives de l’avenir à propos de la restauration écologique à envisager
Il est à remarquer que la façon de mener les entretiens varie suivant les catégories des personnes
rencontrées :
• Autorités locales
• Autorités traditionnelles : Tangalamena, notables
• Chef de famille, les femmes, les jeunes, élèves ou collégiens
• Personnel religieux : pasteurs, prêtres, présbitaires, catéchistes
• Association confessionnelle ou non
• Opérateurs économiques
• Autres personnels privés et Fonctionnaires : Personnel de la santé, personnel de
l’administration territorial, agent des Eaux et Forêts, Gendarmes, police ou militaire,
Enseignants et administratifs.
Des difficultés sont rencontrées lors de la réalisation de cet travail (sur terrain), entre autre :
- Accès difficile aux routes à cause de la saison des pluies.
- Enclavement des localités, la dispersion des lieux d’habitation et des champs de culture.
- Moyens de transport existant aléatoires. (par taxi-brousse)
Malgré cela, de solutions ont pu être trouvées, exemple : location de moto, marche à pieds.
RESUME ANALYTIQUE L’économie des pays en voie de développement est fortement liée aux ressources naturelles. Pour la
population urbaine 80% de source d’énergie proviennent des ressources ligneuses, tandis que pour les ruraux,
presque tout le monde utilise ces ressources. (Charbon et bois de chauffe tableau IV voir en annexe)
Les ressources naturelles renouvelables tiennent une place indispensable dans la vie des être humains.
En tant que êtres parasites, l’homme utilise d’autres sources d’énergie pour vivre comme les animaux
et les végétaux. L’utilisation de ces ressources peut être directe par consommation et/ou par traitement de
maladies (usage des plantes médicinales) ou indirecte pour la construction de maison (individuelles, publiques
ou communautaires), confection des divers matériels de travail. L’homme tire aussi de bénéfice à partir des
fonctions spécifiques jouées par les végétaux ne serait ce que le renouvellement de l’air par la photosynthèse.
Ces végétaux assurent le maintien des différents cycles biogéographiques. Ces plantes servent des brises vent,
de lutte antiérosive (érosion hydrique et éolienne). La consommation indirecte par l’intermédiaire de chaîne
alimentaire où l’homme peut se placer à différents niveaux trophiques.
Malgré ces énormes avantages tirés des plantes, ces ressources sont actuellement menacées de
disparition. 200.000 hectares de superficie forestière disparaît chaque année (ANGAP 1999). Des
conséquences négatives sont déjà ressenties dans le pays : irrégularité des tombées de pluie (quantité et
période) : ensablement des rizières et des fleuves, diminution de la fertilité du sol. (Monographie sur la
biodiversité à Madagascar)
Compte tenu de ce mode d’utilisation abusive des ressources, des initiatives ont été prises par l’Etat
pour la préservation de notre unique biodiversité :
• la réorientation de la politique forestière par l’adoption de la gestion de proximité,
• la responsabilisation progressive de la population vivant aux alentours de ces richesses.
• la collaboration avec les associations et ONG pour la gestion rationnelle et la conduite de certaines
activités.
• la promotion de collaboration avec les opérateurs privés par le biais de 3P Partenariat Public Privé
• l’octroi d’agrément aux associations des tradipraticiens : guérisseurs et matrones utilisant des plantes
médicinales pour les soins et la santé. Cela est dans l’optique de valoriser ces richesses et d’attirer
l’attention de la population pour leur préservation.
• la recherche de solution qui pourrait diminuer l’utilisation des ressources naturelles renouvelables
comme source principale d’énergie. La promotion de la plantation de Jatropha pour les biocarburants,
la prospection des sources hydroélectriques, la vulgarisation des foyers économiques « fatana
mitsitsy », la production des biogaz, le recyclage des déchets biodégradables comme nouvelle source
d’énergie, la confection de charbon à partir des « bozaka» et d’autres déchets…
• l’intégration du volet environnement dans tous les secteurs au sein des ministères. ce volet est classé
comme un composant transversal.
• la volonté d’augmenter jusqu’à 6.000.000 d’hectares la superficie des aires protégées dans 5 ans.
Déclaration du Président de la République de Madagascar lors de son allocution devant le congrès des
parcs à Durban en 2003.
• récemment, la mise en exergue de la dimension environnementale dans le nouveau programme du
pays : Madagascar Action Plan (MAP). C’est le nouveau document qui a relayé le DSRP, ce dernier
comprend huit engagements et, celui du 7ème stipule la protection et conservation de l’environnement.
Citons les phrases en entier :
« Madagascar deviendra un leader mondial dans le développement et l’utilisation des meilleures
approches pour la protection de l’environnement. Après de nombreuses décennies d’exploitation et de
négligence, nous avons commencé à inverser la tendance. Nous deviendrons de nouveau une île verte.
Nous nous engageons à prendre soin, aimer et protéger notre environnement. »
Ce 7ème engagement comporte quatre défis :
Augmenter les aires protégées pour la conservation et la valorisation de la biodiversité
terrestre, lacustre, marine et côtière
Réduire le processus de dégradation des ressources naturelles
Développer le réflexe environnemental à tous les niveaux
Renforcer l’efficacité de l’administration forestière
Il est encore temps de sauver cette richesse exceptionnelle, les moyens et les opportunités pour la
conservation voire la restauration sont disponibles entre nos mains, il suffit de les mobiliser et les utiliser aux
intérêts de ces ressources nourrissantes. Néanmoins un mode de gestion rationnel des ressources devrait être
mis en place. Cette gestion intègre toutes les connaissances disponibles, les couches sociales concernées et
tous les organismes privés ou Etatiques oeuvrant dans le domaine. Si toutes ces entités collaborent de paire
avec le ministère tutelle, et se donnent la main pour la préservation de cette diversité biologique unique, il y
aura amélioration de la qualité de vie de la population, voire le développement du pays en général.
ACRONYME : ANAE Association Nationale d'Actions Environnementales
ANGAP Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées
CDB Convention sur la Diversité Biologique
CI Conservation International
CIREEF : Circonscription de l’Environnement, des Eaux et Forêts
CNRE Centre National de Recherches Environnementales
DEED
DGEF Direction Générale des Eaux et Forêts
DIED
DSRP : Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté
EESSAGRO Établissement d’Enseignement supérieur de sciences agronomiques
EESSAgro : Etablissement d’Enseignement Supérieur des Sciences Agronomiques
EES Sciences : Etablissement d’Enseignement Supérieur des Sciences
EIE Etudes d’Impact Environnemental
FOFIFA Foibe Fikarohana momba ny Fambolena.
IEFN Inventaire Ecologique Forestier National.
IUCN: International Union for Conservation Nature
INSTAT Institut National de la Statistique.
MAP : Madagascar Action Plan
MECIE : Mise En Comptabilité des Investissement sur l’Environnement
MEF : Ministère chargé des Eaux et Forêts
MINENV : Ministère chargé de l'Environnement
MINSUP : Ministère chargé de l'Enseignement Supérieur
ONE : Office National pour l'Environnement
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAE : Plan d'Action Environnemental
PE : Programme Environnemental
RRI : Résultat Rapide Initiative
SAGE : Service d’Appui à la Gestion de l’Environnement
TBE Tableau de Bord Environnemental
UA/DBEV Université d’Antananarivo / Département Biologie et Ecologie Végétales.
VIP: Vondrom-bahoaka Itsinjaram-Pahefana
WWF: World Wildlife Fund.
LISTE DES ANNEXES
Liste des documents :
Document I : Milieu. D’étude.
Document II: Objectif de MEEF.
Document III : Dépendance de l’homme aux êtres vivants.
Document IV : Mode de culture et analyse de rendement de riz pluvial.
Document : V : Conventions internationales signées et ratifiées par Madagascar.
Document VI : Textes et lois malgaches relatives à la gestion des ressources naturelles.
Document VII : Article interdisant le défrichement et le feu de végétation.
Document VIII : Facteurs initiateurs de changement .
Liste des figures :
Figure I : Carte de localisation de la zone d’étude.
Figure II Chaîne alimentaire.
Figure III : Répartition des plantes par type de formation.
Figure IV : Répartition des plantes par type d’utilisation.
Figure V : Usage des écosystèmes.
Figure VI : Processus de gestion de patrimoine.
Figure VII : Interrelation des composantes de gestion.
Liste des tableaux :
Tableau I: Fiche d’enquête ethnobotanique.
Tableau II : Les types de relation possible entre l’homme et les êtres végétaux :
Tableau III : Les personnes rencontrées lors de l’entretien à Anosibe An’Ala.
Tableau IV : Catégorie et nombre des personnes enquêtées par Fokontany et école.
Tableau V : Catégorie d'utilisation des plantes et usage multiple.
Tableau VI : Devis quantitatif de maison d’habitation au village :
Tableau VII : Devis estimatif pour construction de maisons : habitation, grenier, cabane.
Le tableau n° VIII : Devis en combustibles et outillages pour un ménage composé de 6 personnes.
Tableau IX (a, b, c, d) : Type et niveau de consommation d’énergie à Madagascar.
Tableau n°X: Coût total de construction ainsi que le nombre d’arbres abattus chaque année.
Tableau XI : Les plantes qui ont eu un IU plus de 50% et Liste des espèces après sélection.
Tableau XII : Relevé statistique des espèces parmi les plantes les plus utilisées.
Tableau XIII : Classement par de diamètre et taux de régénération par espèces.
Tableau XIV : Critères pour l’évaluation des risques d’extinction selon UICN (2001).
Tableau XV Récapitulation des statuts écologiques par espèce étudiée.
SOMMAIRE REMERCIEMENT : METHODOLOGIE : RESUME ANALYTIQUE : ACRONYME : LESTE DES ANNEXES :
Introduction : Chapitre I : Usages des plantes :
I.1- Interaction de l’homme avec l’environnement :.............................................. 4 I.1.1- La notion d’écosystèmes :.......................................................................................4
Primo : les formations primaires,. ......................................................................................................4 Secondo : les Formations secondaires :...................................................................................................5 Tertio : les Formations particulières. ......................................................................................................6
I.1.2.- Interaction de l’homme l’environnement et son dynamisme : ..........................7
I.2- Les facteurs influençant la gestion des ressources naturelles : ...................... 9 I.2.1- Les facteurs sociaux déterminant la gestion des ressources : .............................9 I.2.2- Les principaux facteurs économiques :...............................................................10
A. Le bilan énergétique déficitaire au niveau des ménages ...............................................................10 B. La détérioration constante des termes commerciaux constitue un grand obstacle........................11 C. La méconnaissance :......................................................................................................................11 D. Les cataclysmes naturels ...............................................................................................................11
I.2.3- Les facteurs politiques : (Monographie sur la biodiversité à Madagascar) ....11 I.2.4- Les facteurs techniques et administratifs : .........................................................12
A. Les souvent changements au niveau de l’administration publique c .............................................12 B. La mauvaise application de la décentralisation du pouvoir, .........................................................12 C. L’excès de la nationalisation des facteurs de production économique ..........................................12 D. L’insécurité foncière . ....................................................................................................................12 E. La migration massive est non contrôlée.........................................................................................12 F. La pratique de feu de brousse,. .....................................................................................................12
I.3- Les espèces utiles et son usage :....................................................................... 12 I.3.1- Mise en place des normes : .....................................................................................12 I.3.1- Les catégories d’usages des plantes :...................................................................13
Chapitre II : gestion des patrimoines naturels : II.1- Degré d’utilisation et capacité de production : ............................................ 15
II.1.1- Le degré ou indice d’utilisation des plantes:.....................................................15 II.1.2- Le degré d’exploitation des forêts :....................................................................16
A- Les matériels végétaux utilisés pour la construction de maison et d’autres infrastructures.: ............16 B- Plantes pour usages combustibles et outillages : ...............................................................................17 C- Plantes médicinales :..........................................................................................................................18 D- Les plantes alimentaires :...................................................................................................................19
II.1.3- La capacité de production : étude de régénération. .........................................19 II.1.4- Etude de statut écologique. .................................................................................22
II.2- Conséquences de l’usage non rationnel : ...................................................... 23
II.3- les perspectives pour la gestion des ressources naturelles : ........................ 24 III.3.1- Actions à considérer pour la gestion rationnelle des patrimoines naturels:.24 III.3.2- Les processus de la gestion rationnelle du patrimoine naturel......................26 III.3.3- Les points importants pour la pérennisation de la gestion : ..........................27
Conclusion générale: ……………………………………………………….28
1
Introduction :
De multiples facteurs tels que l’ancienneté de l’isolement de Madagascar du Gondwana dans le
sud Ouest de l’Océan indien, la dissymétrie de son relief :(pente progressive pour le coté occidental et
accidentée pour celle du versant oriental), l’existence conséquente de nombreuses régions
phytogéographiques distinctes, les différents types de sol, ont contribué à faire de Madagascar « un
pays sanctuaire de la nature ». Il présente une faune et une flore très originelles occupant des
superficies relativement restreintes avec un taux d’endémisme élevé. La flore malgache constitue
« une des plus riches et des plus diversifiées du monde » avec un niveau élevé d’archaïsme et un degré
exceptionnel d’endémisme (KOECHLIN et al, 1974). C’est pourquoi Madagascar est considéré
comme « une des grandes priorités mondiales en matière de conservation de la biodiversité et de
préservation de l’environnement » (ONE, 1999)
L’étude sur terrain pour réaliser ce mémoire a été menée le mois de novembre 2006, dans
quelques fokontany des trois communes appartenant à deux districts dans la région Alaotra Mangoro,
province de TOAMASINA. District de Moramanga et d’Anosibe An’Ala. (Voir carte en annexe
figure I)
Dès la genèse de la vie sur terre, il y avait eu une succession d’événement avant que l’homme
arrive. L’homme que le « créateur » a désigné comme le « maître ». Un maître qui devrait cependant
en « prendre soin ». Ainsi l’homme était censé « gérer et gouverner » la nature pour survivre.
L’étude met en exergue l’importance de la connaissance des plantes utilisées par les communautés
et leur mode d’utilisation, la détermination des impacts de cette utilisation par catégorie d’usage ainsi
que la recherche de la solution pour faciliter la restauration et la gestion.
En discutant et en faisant des échanges avec les villageois, on peut connaître leur perception sur la
gestion des forêts et leur connaissance pratique à propos de la fertilité du sol. La détermination des
statuts écologiques des espèces les plus utilisées constitue aussi un indicateur ou alerte sur l’état de la
dégradation d’une ressource qu’elle soit vulnérable, en danger ou en danger critique,...
Tout cela est indispensable dans le but d’évaluer l’impact de la dégradation, et de prévoir par la
suite les stratégies et moyens à déployer pour mettre en œuvre la restauration et gestion.
L’homme apparaît comme le principal responsable de la disparition de nombreuses espèces
végétales, animales et la dégradation de l’écosystème. En un siècle, il a contribué à la dégradation des
millions d’hectares de superficie forestière. Aujourd’hui, 484 espèces animales et 654 espèces
végétales sont disparues. (Revue Vintsy N° 47 p : 6 année 2005)
Le problème actuel c’est la dégradation de la forêt dans cette région due à la pratique de la culture
itinérante sur brûlis ou tavy qui ne cesse de s’accentuer d’année en année ainsi que les coupes illicites
très fréquentes faites par les villageois eux même ou des ouvriers venant des autres régions pour
diverses raisons. La population a toujours tendance à étendre leur champ de culture à l’intérieur de la
2
forêt. Cette extension peut être due soit à la croissance démographique soit à la diminution de la
fertilité du sol des anciens terrains de culture soit à l’arrivée des nouveaux venus dans la zone soit à la
non application des lois régissant ces actes.
Ces faits s’opposent à l’objectif de l’Etat de faire augmenter les superficies des aires protégées
jusqu’à 6 millions d’hectares dans cinq ans (allocution du Président de la République Malgache à
Durban en 2003). Cela nous incite à nous poser la question si ces communautés sont conscientes aux
impacts induits par leurs pratiques dégradantes.
Naturellement, les êtres humains sont de nature hétérotrophe c’est à dire, ils ne peuvent pas
synthétiser eux même les nutriments nécessaires au développement et au maintien de leur vie ; ils
doivent vivre au dépend des autres êtres vivants animaux, végétaux ou d’autres éléments inertes. On
assiste donc à ce qu’on appelle une Chaîne alimentaire. Cette dépendance de l’homme, peut se
présenter sous deux aspects différents mais fortement liés : dépendance directe et dépendance
indirecte (document I voir annexe)
Les différents usages des plantes ont des conséquences négatives sur l’état de la forêt telle que : la
dégradation progressive des formations originelles, l’apparition des formations secondaires, des
savoka, la disparition des espèces les plus utilisées, la dégradation de la fertilité des sols et la difficulté
de la régénération.
En réalité, les villageois ont des droits d’usage sur les ressources naturelles dans leur terroir, mais
la jouissance de ces droits est régie par des réglementations.
Si nous arrivons à avoir par le biais de cette étude toutes les informations concernant l’utilisation
des plantes, les sources de toute dégradation forestière ainsi que la perception écologique des
communautés ; il est fort possible de réussir à proposer des stratégies d’action pour une meilleure
gestion de ces ressources naturelles renouvelables. Et cela répond bien aux objectifs du programme de
du Gouvernement Malagasy (MAP ou Madagascar Action Plan).
Alors, l’objectif de ce travail est de connaître d’une part, l’importance et les formes de
l’utilisation humaine des végétaux et d’autre part de vérifier que l’activité anthropique est la source
de la dégradation et responsable de la disparition de nombreuses espèces autochtones. L’homme est-il
aussi l’origine de l’altération physique et chimique des substrats qui servent de support ou abris pour
ces êtres vivants.
De ce fait, ces approches nous renseignent sur les ressources naturelles disponibles, et surtout elles
permettent de définir le besoin des communautés rurales et de déterminer l’impact de l’intervention
humaine sur l’environnement. (Type de relation possible entre l’homme et les végétaux : tableau I
voir en annexe)
Les animaux participent activement dans le maintien de l’équilibre de l’écosystème, cela se
manifeste surtout à propos de la relation avec les plantes : pollinisation des fleurs, dispersion des
diaspores et graines (zoochorie), fertilisation et enrichissement en minéral du sol. En fonction de la
3
situation, il y a un système d’autorégulation entre les animaux : en nombre et en espèces (intra
spécifique ou interspécifique), il y a symbiose et/ou compétition. Ils constituent un maillon
fondamental de la chaîne alimentaire. Leur fonction est prépondérante et fait partie des éléments
fondamentaux de l’écosystème. Malgré cette fonction qui est capitale, nous allons mettre au premier
plan dans cette étude les espèces végétales.
« Etude et bilan de l’usage des écosystèmes à travers l’exploitation des espèces
végétales utiles» tel est le titre de cette étude ;
Les zones d’étude comprennent Huit fokontany qui se répartissent dans trois communes
de la région Alaotra Mangoro.
Donc pour cette analyse, nous allons mettre en évidence l’usage des végétaux, l’impact de
l’intervention humaine sur l’ensemble de l’écosystème et le processus possible pour la gestion
rationnelle d’une ressource.
Pour atteindre ces objectifs, ce travail comporte deux chapitres à savoir :
Premier chapitre :
Usages des plantes
Deuxième chapitre :
Gestion des patrimoines naturels
4
Chapitre I : Usages des plantes : Ce chapitre met en exergue en premier lieu l’interaction de l’homme avec l’environnement. Il parle
de ce que c’est l’écosystème, ensuite l’interrelation existante entre les éléments de ces écosystèmes et
son dynamisme. En deuxième lieu ce chapitre décrit les facteurs qui peuvent influencer la gestion des
ressources naturelles. A ce sujet il y a quatre facteurs à savoir : les facteurs sociaux, les facteurs
économiques, les facteurs politiques et les facteurs techniques et administratifs. Et pour finir avec ce
chapitre, les espèces utiles et leur usage sont montrés d’une façon exhaustive selon les résultats de
l’enquête menée.
I.1- Interaction de l’homme avec l’environnement :
I.1.1- La notion d’écosystèmes : L’écosystème désigne l'ensemble formé par une association ou communauté d'êtres vivants (ou
biocénose) et son environnement géologique, pédologique et atmosphérique (le biotope)
L'écosystème constitue un système naturel et tend à évoluer vers son état le plus stable, dit climax. On
parle de régression écologique lorsque le système évolue d'un état vers un état moins stable.
En résumé, on dira que c’est le complexe dynamique formé de communautés de plantes, d’animaux et
de micro-organismes et de leur environnement non vivant, qui, par leur interaction, forment une unité
fonctionnelle. (Monographie sur la biodiversité à Madagascar)
Aux fins de la Convention sur la biodiversité ou la diversité biologique à laquelle Madagascar a
adhéré en 1995, elle a été définie comme « la variabilité des organismes vivants de toute origine, y
compris, entre autres, les écosystèmes terrestres, marins aquatiques et les complexes écologiques dont
ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des espèces et entre espèces ainsi que celle des
écosystèmes ».
Les écosystèmes de Madagascar sont constitués par les écosystèmes terrestres, les écosystèmes
aquatiques (les eaux souterraines et les eaux continentales de surface ou zones humides). Les
écosystèmes marins (les récifs et les îlots), les écosystèmes côtiers (les forêts littorales, les mangroves,
les plages et dunes et enfin les affleurements rocheux et de galets).
Pour ce mémoire, c’est l’écosystème terrestre qui est le principal objet de l’étude.
Généralement, les écosystèmes terrestres malgaches peuvent être classés en quatre grandes catégories :
Primo : les formations primaires, ce sont les formations naturelles ayant existé depuis les temps très
anciens, avant toute intervention humaine.
Selon les agressivités de l’aléa climatique, les formations primaires peuvent être divisées en deux
classes : il y a les forêts primaires et les fourrés. Ces deux types de formation se distinguent par leur
taille et leur constituant.
5
A propos de la formation primaire : chaque strate représente d'une manière générale une niche
écologique bien précise où se développent et vivent des taxons aussi bien végétaux qu'animaux bien
spécifiques.
Forêts denses humides sempervirentes de 800 à 1800m d’altitude où il y a deux séries : les
forêts denses humides de basse altitude : série à Anthostema et à MYRISTICACEAE. Et les forêts
denses humides de moyenne altitude : série à Tambourissa et à Weinmannia sont des formations bien
structurées présentant plusieurs strates verticales
Forêts sclérophylles de montagne (1800-2000 m) : série à Tambourissa et à Weinmannia
Forêts scléropbylles de moyenne altitude: série à Uapaca sp et à CHLAENACEAE
Forêts denses sèches caducifoliées : série à Dalbergia,Commiphora et Hildegardia
Concernant les fourrés, ce sont des formations primaires soumises à des conditions climatiques
sévères. Elle se trouve en altitude ou dans des régions où le régime pluviométrique est très faible, donc
sous climat de type aride ou sub-aride. Dans cette seconde formation, il y a les fourrés de montagne,
qui se trouve au-dessus de 2000 m d'altitude. Les conditions climatiques (vents violents, grandes
amplitudes thermiques journalières) ne permettent plus l'installation des forêts. Elle est aussi appelée
brousse éricoïde des Hauts sommets par PERRIER DE LA BATHIE (1921). Avec la sévérité des
conditions climatiques amplifiées par la position topographique, il y a un autre type de formation, ce
sont les fourrés xérophiles appelés encore bush xérophytique ou fourré à Euphorbia et à
DIDEIREACEAE. qui se rencontrent dans le Sud-Ouest et le Sud de Madagascar soumis à un climat
sub-aride avec une précipitation annuelle inférieure à 500 mm, et une température moyenne annuelle de
25°C ; la période sèche très prolongée dure 10 à 12 mois. Le fourré xérophile se caractérise par une
dominance de formes biologiques spécialisées.
Secondo : les Formations secondaires : ce sont les formations qui se forment après la dégradation des
formations primaires. Leur formation à l’intérieur de cette catégorie est fonction des proportions en
éléments ligneux et/ou en éléments herbacés.
Si les éléments ligneux dominent (peuvent aller jusqu’à 100%), on a les Forêts secondaires ou
savoka, Ce sont des formations végétales à apparence forestière où dominent les espèces héliophiles,
d'origine pantropicale ou à large répartition géographique. La pratique d'une agriculture itinérante basée
sur l'usage du tavy (abattage de la forêt puis brûlage avant le semis) à l’origine de cette formation.
Et si les éléments herbacés dominent, on parle des savanes : ce sont des formations herbeuses occupant
de vastes étendues sur les Hautes Terres et la région occidentale (savanes de l'Ouest et du Moyen
Ouest). Mais, il y a : bush, Les savanes orientales. Elles proviennent de la destruction des forêts
secondaires (brûlis ou feu des savoka). Les plantes appartenant à la famille des GRAMINEAE
prédominent mais des espèces arborées à grande tolérance écologique peuvent être présentées comme
Albizzia sp, Ravenala madagascariensis, ou Grevilleia banksii. On a dans ce cas des savanes boisées.
Sur les zones Ouest, on trouve les Savanes occidentales qui occupent plus de 80% de la superficie.
Elles se présentent sous deux types selon leur composition :
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* Savanes herbeuses
Elles sont constituées d'une formation d'une hauteur comprise entre 50 et 80 cm. Quelques espèces
forment les taxons dominants. Heteropogon contortus, Aristida congesta.
* Savanes arborées/arbustives
Elles se distinguent des savanes herbeuses par la présence d'une strate arborée ou arbustive qui
dominent le tapis graminéen en formant la strate herbacée. Certains taxa de cette strate arborée ou
arbustive sont très caractéristiques de cette formation. : Bismarkia nobilis, Poupartia caffra,
Stereospermum variabile. Tamarindus indica, Gymnosporia linearis, Hyphaene coriacea,..
En haute altitude, on a les savanes d’altitude et les prairies altimontaines : ce type de formation
dérive de la destruction de la végétation forestière d'altitude. Elles occupent toutes les zones déboisées
jusqu'à 2.000 m d'altitude, sur sols ferralitiques. Au-dessus de 2.000 m, les conditions climatiques
imposent une évolution pédologique différente conduisant à des sols humifères où s’installe la prairie.
La prairie n'a pas la même composition floristique que les savanes, elle comprend tout un lot d'espèces
herbacées associés à des GRAMINEAE et des CYPERACEAE. Mais il est difficile de distinguer la
limite entre savane et prairie.
S’il s’agit d’une végétation herbeuse ouverte ou discontinue, on parle de la steppe. Elle dérive du
défrichement des fourrés xérophiles. Elle forme des clairières localisées dans des zones dégradées.
L'action des animaux domestiques, surtout les chèvres dans la région d'Ampanihy, a accentué la
dégradation (steppe du Sud).
Tertio : les Formations particulières. Quelque fois il y a des formations qui font exception de celles
citées ci dessus. Ces formations végétales spécialisées sont régies par des conditions écologiques
particulières. Elles forment autant d'écosystèmes naturels avec de grandes ressemblances avec les autres
régions tropicales. Il s'agit :
de la végétation des affleurements rocheux très importante sur les dômes granitiques de la
région centrale. Chaque massif ou groupe de massif est souvent le siège d'un micro endémisme
très net ;
de la végétation des marais et des marécages, très diversifiée surtout dans la région orientale, sur
les régions centrales et occidentales dans les vallées humides et les dépressions temporairement
inondables occupées par Raphia, Bismarkia ou Borassus.
des mangroves : ce sont des formations végétales qui poussent sur les côtes marins ou les
marécages à eaux saumâtres. Citons comme plantes des mangroves : Avicenia, Rhizophora.
Quarto : Les formations artificielles : ce sont les Cultures et les plantations : Les cultures pratiquées à Madagascar sont assez variées. Les cultures de rente concernent les
produits destinés à l'exportation ou à la consommation au niveau national. Suivant la durée de
l'occupation de parcelles, il y a : les cultures pérennes subspontanées (les bananiers, les letchis, les
manguiers, les girofliers, les caféiers) et les cultures annuelles telles que les cotons, les maïs, les
7
arachides, les pois du cap. Les cultures vivrières concernent les produits de consommation de base
comme le riz, le manioc, la patate douce, le maïs et les cultures maraîchères
Dans l'ensemble des cas, les cultures de rente font moins de dégâts sur les écosystèmes forestiers que les
cultures vivrières (en général culture itinérante sur brûlis)
Les plantations sont représentées par l'ensemble des reboisements réalisés. D'une manière générale,
les plantations portent sur les essences exotiques à croissance rapide (Eucalyptus, Pinus)
I.1.2.- Interaction de l’homme l’environnement et son dynamisme :
Les éléments de l’écosystème (biocénoses et biotope) développant un réseau d’interdépendance
permettent le maintien et le développement de la vie.
Au sein de la biocénose, l’équilibre doit être respecté et maintenu par elle-même, sur ce une
interaction s’installe d’une part, entre plante-animaux eux même et, d’autre part entre plante et animaux
d’où l’existence de ce qu’on appelle Chaîne alimentaire. Une chaîne alimentaire est une suite d'êtres
vivants dans laquelle chacun mange celui qui le précède. Ce sont les végétaux chlorophylliens qui
forment le premier maillon d'une chaîne. Dans une chaîne alimentaire, on distingue trois acteurs
principaux suivants :
• Les producteurs sont des végétaux capables de produire, par photosynthèse de la matière organique
à partir du CO2 de l’air, de l’eau et de la lumière.
• Les consommateurs qui sont les animaux, qui mangent les végétaux et/ou les autres animaux. On
distingue les herbivores (qui mangent des végétaux) et ce qui mange les herbivores sont des
carnivores.
• Les décomposeurs qui sont des bactéries, des vers de terre (lombric) ou des moisissures qui
détruisent les végétaux ou animaux et produisent aussi de la matière organique utilisée par les
végétaux.
En bref ; une chaîne alimentaire, c'est l'ensemble des êtres vivants qui se nourrissent les uns des autres.
C'est à partir de cette chaîne que l'équilibre de l'écosystème s'établit. Figure III Chaîne alimentaire (voir
en annexe)
L'écosystème contient un grand nombre de ressources qui ont chacune des fonctions importantes
(écologiques, économiques, culturelles). On s’inquiète de manière générale de l’incidence des activités
humaines sur la santé de l’écosystème et sur son processus naturel de régénération.
Les changements de la diversité des espèces peuvent refléter l’invasion d’espèces exotiques ou la
perte d’espèces endémiques. La réduction de la diversité des espèces peut affecter la qualité de la vie
humaine. Elle peut signifier la perte d’espèces économiquement précieuses et d’importantes possibilités
sur le plan médical, sans oublier la diminution de la valeur esthétique
Pour survivre, l’homme entretient une relation quasi permanente avec la nature. Cette relation peut
être bénéfique ou non selon le cas. Les types d’interaction possibles entre l’homme et les autres
éléments vivants sont récapitulés dans un tableau en annexe: (voir tableau I)
8
La relation entre l’homme et les êtres vivants n’est pas statique ; elle évolue dans le temps et leur
espace et sous contrôle de divers autres facteurs intrinsèques et/ou extrinsèques (document II en
annexe)
Les perturbations majeures causées par les feux et les cultures sur brûlis entraînent la restriction des
habitats, la disparition progressive des espèces autochtones et la végétation primaire. Dans ce cas, la
restauration écologique est indispensable pour rétablir la fonction écologique. Dans la nature, l’état
d’équilibre existe toujours, mais dans la plupart des cas ce ne sont pas ce que nous attendons. Chaque
élément de l’écosystème a sa fonction particulière et, au cas où cet équilibre est rompu, un système
naturel de régularisation va se mettre en place pour essayer de le remettre à son climax originel.
Différents moyens d’adaptation se produisent : modification morphologique, physiologique et
anatomique, mais cela va prendre assez du temps. L’évolution dure environ 100ans si les conditions
nécessaires sont favorables. Dans le cas contraire l’évolution est régressive et va vers la désertification :
On parle à chaque fois des menaces sur les flores, mais les menaces touchent également les faunes
dont, plusieurs plantes forestières en dépendent pour leurs pollinisations et leur dispersion. Ainsi les
relations entre faune et flore, surtout celles entre animaux pollinisateurs et les plantes endémiques
méritent d’être étudiées à fond.
Quand la fonction écologique de la forêt disparaît, l’humidité, les nappes phréatiques, l’activité
micro biologique et la fertilité du sol diminuent, l’érosion devient de plus en plus forte d’année en
année, il y a compaction du sol au fur et à mesures, comme conséquence, les superficies cultivables
diminuent, le rendement baisse et logiquement le revenu diminue aussi.
Pour combler les manques à gagner, ce sont les ressources naturelles qui viennent à la rescousse de
tout cela en premier lieu. En conséquence, il y aura augmentation de la superficie à exploiter. Vente
directe des produits forestiers, nouvelle déforestation et défrichement.
D’une part, cette décision pour l’extension de surface cultivable demande un supplément de
travail, de main d’œuvre et de semences nécessaires. En comptabilité, supplément de travail avec
les mêmes ressources signifie une perte, un bilan négatif à l’exploitation.
D’autre part, il y a recrudescence des ennemis de cultures : les oiseaux, les rongeurs et
l’envahissement des mauvaises herbes. Selon le cas, la pluie pourrait être classée parmi les
facteurs dégradants. La savanisation approche, et cela va se terminer par la famine qui engendre
des effets indésirables toutes formes d’insécurité sociale: exode rural, vol de production sur pieds,
acte de banditisme, la mendiance…
Bref, la menace de disparition qui pèse sur les ressources naturelles renouvelables est donc
accélérée, on assiste à une disparition rapide des forêts à l’assèchement des cours d’eau et des lacs,
entraînant une disparition irréversible d’une grande partie de la faune et de la flore. Le phénomène est
tel que personne ne peut plus l’ignorer, la gestion plus rationnelle devient une urgence
9
I.2- Les facteurs influençant la gestion des ressources naturelles :
I.2.1- Les facteurs sociaux déterminant la gestion des ressources :
Le déséquilibre entre la croissance économique et croissance démographique a une
influence non négligeable sur les ressources naturelles. La croissance démographique est assez
élevée pour la majorité des pays africains, ceci est du surtout à un faible taux d’alphabétisation
(niveau d’instruction bas) le couple ne maîtrise pas la fécondité, la nutrition de leurs enfants,
ainsi que leur santé. Le déséquilibre entre ces deux facteurs a entraîné une paupérisation
constante de la population. Une forte croissance démographique est constatée autour d’une
zone de production agricole, industrielle, zone d’exploitation des ressources naturelles. Les
conséquences de cette pression démographique importante se trouvent surtout au niveau de :
l’exploitation des terres et des ressources naturelles, la santé publique, la sécurité.
Dans tous milieux ruraux à Madagascar, la structure sociale traditionnelle va de paire avec celle
de l’organisation administrative. Dans la société ou communauté patriarcale, toutes décisions
sortent du conseil des sages avec des hommes membres de la famille élargie. Ces sages
organisent le travail ou toutes formes d’organisation sociales et/ou cultuelles…. La tradition, les
coutumes jouent un rôle déterminant sur l’organisation et serviront de normes ou règles.
L’analyse de la structure sociale montre que les liens de parenté et le principe de la
descendance représentent des facteurs importants dans la société et se manifestent dans
plusieurs aspects socio-économiques. Un exemple de cas concret, le Tangalamena de
Faravohitra a succédé son père et actuellement son fils se prépare à la relève, car ce dernier doit
toujours être présent en toute circonstance.
Beaucoup de tâches et de droits comme l’accès aux ressources et aux terres sont définis en
fonction de liens de parenté. En cas de conflits non résolus entre famille, le Tangalamena
intervient. L’identité culturelle se base fortement au lignage et aussi sur la descendance d’un
ancêtre fondateur. L’implication de l’individu dans cette structure est donc assez forte et sa
liberté d’action reste influencée ou restreinte par ce principe. La communauté et la famille
élargie constituent le pilier de la vie de chaque membre de la société et une certaine soumission
des intérêts individuels au détriment de l’intérêt de la communauté est demandée. Nous
pouvons parler donc ici d’une structure sociale que favorise l’égalité socio-économique en
assurant à tous ses membres l’accès égal aux ressources sur les terres communautaires.
L’identité culturelle et la cohésion sociale restent une préoccupation importante pour les chefs
de famille ; ce qui explique la persistance du tavy dans le système de production. Un contrôle
social rigide sert de garant pour l’observation des normes et des règles. Au début de la
campagne agricole, une festivité est organisée avant tous travaux champêtres. C’est donc dans
10
ce cadre que des diverses unités sociales peuvent trouver une marge de négociation quant aux
actions de développement et aux innovations.
Les résultats d’enquête nous ont permis de mettre en évidence la structure suivante en
respectant la hiérarchie:
TANGALAMENA : c’est le chef au niveau des affaires séculières et des affaires religieuses.
C’est lui qui tranche les litiges et qui dirige les cérémonies, il est élu par les membres masculins
du lignage, et il ne peut être destitué qu’en cas de faute grave.
VAVANJAKA : c’est une personne porte-parole. Chaque Tangalamena est assisté par un ou
plusieurs vavanjaka. Sa fonction principale est d’accueillir les visiteurs et de représenter le
lignage à l’extérieur. Ils peuvent remplacer le Tangalamena en cas d’absence pendant les
cérémonies sans sacrifice de bœuf. Ils sont élus par le lignage ou par désignation du
Tangalamena.
RAY AMAN-DRENY : ce sont les anciens du village dans la société. Ils sont considérés comme les
vrais détenteurs du pouvoir. Au niveau du lignage ils sont impliqués dans toutes les affaires et le
Tangalamena ne peut pas prendre de décisions sans les avoir consulté
OMBIASY : Ceux qui déterminent les fastes et néfastes pour les différentes activités surtout en
relation avec les cultures de tavy. Ils agissent aussi comme guérisseurs traditionnels en traitant des
maladies par des plantes médicinales. Car d’après leur croyance, l’origine des maladies peut être trouvée
dans une transgression des normes et règles sociales, des fady sont dictés en conséquence.
CONSEIL DES SAGES.
I.2.2- Les principaux facteurs économiques : Sur le plan économique, les points suivants méritent d’être soulevés :
• Système de production :
La croissance démographique élevée a une grande influence sur la nature, elle engendre une pression
incontrôlée sur les écosystèmes : d’une part par la Destruction des forêts : elle favorise tous les effets
néfastes de l’érosion et, met en péril notre capital naturel. La destruction de ce capital naturel réduit à
néant la valeur économique de notre patrimoine, et d’autre part par le Système cultural incompatible
avec l’écosystème naturel. En plus s’ajoutent, l’extension incessante de terrain de culture (au profit des
zones occupées par les ressources naturelles) et la pratique des techniques culturales qui ne prévoit pas
l’exploitation durable : culture sur pente forte sans mesure antiérosive, utilisation de feux pour le
nettoyage, amendement faible ou non pratiqué, période de jachère trop courte.
A. Le bilan énergétique déficitaire au niveau des ménages pousse la population à se retourner à
l’usage des ressources naturelles. La grande majorité des Malgaches utilisent encore du bois pour
satisfaire ses besoins quotidiens en énergie. Cela est du aux coûts des autres types d’énergie qui ne
sont pas à la portée de tout le monde (le pétrole, les bougies, les gaz et de l’énergie électrique). Alors
11
ce sont encore les ressources naturelles qui supportent et assurent la grande majorité de l’énergie
utilisée par les Malgaches. D’autres types d’énergie renouvelables méritent d’être étudiés pour
diminuer au moins l’exploitation forestière.
B. La détérioration constante des termes commerciaux constitue un grand obstacle pour le
développement du pays en général. Madagascar vit sur l’exportation des produits agricoles, et en
contre partie se doit de se doter des moyens de production, de différents intrants, de biens de
consommation pour son quotidien
En réalité; au niveau des exportations, le prix des produits agricoles s’effondre régulièrement, tandis
que par les importations le prix des produits finis ne cesse d’augmenter, ce qui par conséquent entraîne
un appauvrissement constant du pays, par conséquent il faut produire à outrance sans faire attention à la
conservation. Ce souci est bien légitime car il est plus urgent de survivre. Vivre mieux c’est un autre
objectif. L’appauvrissement constant du pays est d’autant plus durement ressenti par la population que
l’érosion monétaire dont le franc malgache a diminué très considérablement son pouvoir d’achat
C. La méconnaissance : Souvent la croyance ou les idées héritées du passé sont tellement tenaces que
les habitudes qui en découlent sont extrêmement difficiles à changer, d’autant plus qu’aucune
alternative n’a été proposée. Comme, par ailleurs, certains projets même nationaux ignorent les règles
élémentaires de conservation ou de protection environnementale, il est évident qu’on ne peut pas
demander à un paysan d’imaginer les dégâts d’un feu de brousse sur une région (Ankazobe…)
D. Les cataclysmes naturels ont des impacts négatifs sur les ressources naturelles, mais la destruction
qu’ils engendrent n’est pas trop grave par rapport à celle causée par l’homme. Citons les pluies
torrentielles, les cyclones et les inondations, la sècheresse.
I.2.3- Les facteurs politiques : (Monographie sur la biodiversité à Madagascar) La Plan d’Action Environnemental (PAE) qui a comme principal objectif la conciliation de la
population avec son environnement nous sert de guide pour toute activité concernant l’environnement.
Pour son efficacité, il est renforcé par d’autres mesures et programmes comme le décret MECIE, DIED,
DEED, PSP. Le PAE a été subdivisé en trois programmes : PE I, PE II, PE III.
• La 1ère phase concerne la notion de conservation/développement appliquée à la lutte contre la
déforestation, l’érosion et la protection de la biodiversité
• La 2ème phase un peu plus opérationnelle impliquant une approche par la participation des
communautés et des responsables à tous les niveaux.
• La 3ème phase capitalise les acquis durant les deux premières phases dans une souci de
cohérence des actions en vue d’une vision commune des problèmes de pression sur les
ressources naturelles. La politique sectorielle comme la politique forestière, elle définit et
applique des mesures pour orienter la gestion les ressources forestières, elle met en place aussi
un moyen ou système de contrôle :
• Mesure pour enrayer le processus de dégradation forestière.
12
• Mesure en vue de mieux gérer les ressources forestières.
• Mesure pour augmenter la superficie et le potentiel forestier.
• Mesure pour accroître la performance économique du secteur forestier.
I.2.4- Les facteurs techniques et administratifs :
A. Les souvent changements au niveau de l’administration publique causent aussi d’impact négatif
surtout sur le plan psychologique. Les principes de la démocratisation et de la décentralisation ont
été mal compris par la population : la mise en place du VIP a été considérée comme la démission
de l’Etat et la démocratisation a été interprétée comme une libéralisation individuelle ou tout
simplement de l’anarchisme sur la gestion des ressources naturelles. Cette confusion s’est soldée
par un délabrement de la morale publique, et par une désaffectation de l’application des lois
existantes, laquelle se traduisent par l’in opérationnalisation des responsables.
B. La mauvaise application de la décentralisation du pouvoir, associé à la dégradation du pouvoir
d’achat da la population a entraîné l’instauration inexorable de la corruption à tous les niveaux et
partout.
C. L’excès de la nationalisation des facteurs de production économique a complètement désaffecté
l’initiative individuelle, privée, ces derniers sont les principaux moteurs de développement
économique :
D. L’insécurité foncière incite la course à l’appropriation des terrains domaniaux comme
l’appropriation traditionnelle (solapangady).
E. La migration massive est non contrôlée
F. La pratique de feu de brousse, par laquelle se manifeste le mécontentement de la population vis-
à-vis de l’administration pour une situation quelconque (en période électorale ; il y a
recrudescence de feu).
I.3- Les espèces utiles et son usage :
En général, un produit ou service est utile quand il arrive à satisfaire les besoins (matériels et
immatériels) et aussi améliore la situation ou la qualité de vie de celui qui l’utilise. Même cas pour les
plantes, quand elles rendent service à l’homme et améliorent le niveau de vie de celui ci, elles sont
utiles, pas seulement dans la vie humaine mais aussi à l’équilibre écologique :
I.3.1- Mise en place des normes :
L’interaction des différents facteurs énoncés ci-dessus, fait sortir des normes pour la gestion des
ressources naturelles. L’application ou non de ces normes détermine le sort ou le destin d’une ressource.
En terme de gestion, ces normes constituent une sorte de réglementation qui contrôle son usage. Donc
une gestion est efficace si les normes mises en places sont bien suivies. En ce moment, au sein de ces
ressources, il y a un système de régulation, c'est-à-dire avec ou sans intervention externe l’équilibre
13
s’établit. L’écosystème reste toujours en équilibre, la productivité d’une forêt est capable d’absorber ou
de supporter les activités anthropiques. L’exploitation est rationnelle sous réserve de l’application des
normes, les ressources sont pérennes, les espèces sont utiles et intéressantes.
Une espèce est utile quand :
• elle se présente en grande quantité.
• elle est de forte valeur économique : valeur = Quantité x Prix
• elle assure leur rôle écologique : attirent et abritent des micro et macro faunes, jouent les
fonctions antiérosives.
• elle possède une valeur hédonique intéressante : des personnes sont attirées.
• elle a des valeurs culturelles et/ou cultuelles importantes.
Ces espèces rendent services aux villageois, c’est pour cela qu’elles sont utiles. Quelles sont alors
ces plantes utilisées par les communautés dans la zone d’étude. La technique utilisée pour connaître les
noms des plantes utilisées par les villageois avec leur mode d’emploi s’appelle enquête ethnobotanique.
L’ethnobotanique désigne l’utilisation des plantes par l’homme et l’enquête ethnobotanique c’est la
méthode utilisées pour avoir les informations sur l’utilisation humaine des espèces végétales. L’entretien
et l’interview menés auprès des différentes catégories des personnes nous a permis de connaître les
noms des plantes utilisées par les villageois. Durant l’enquête 281 espèces ont été enregistrées. Les
tableaux suivants sont présentés en annexes :
Fiche d’enquête : tableau n° II
Liste des personnes interviewées à Anosibe An’Ala tableau n° III
Nombre et catégorie des personnes enquêtées par fokontany et dans les écoles tableau n° IV
I.3.2- Les catégories d’usages des plantes :
Les plantes utilisées par les villageois se répartissent en cinq catégories d’utilisation :
• Usages pour la construction :
• Usages thérapeutiques :
• Usages domestiques : pour combustibles et petits outillages :
• Usages alimentaires :
• Usages artisanaux :
Le tableau V nous donne la liste des espèces recensées qui se répartissent dans les cinq catégories
d’usages. La figure III nous donne les proportions des plantes utilisées par les communautés.
• En terme de nombre d’espèces utilisées : considérons les trois premières catégories. La figure
nous montre le pourcentage très élevé des plantes médicinales, elles possèdent la proportion
14
plus de la moitié de toutes les plantes utilisées. Viennent ensuite les plantes à usages
domestiques et en troisième position les plantes utilisées pour la construction.
• En terme de quantité prélevée : le rang mentionné ci-dessus est inversé. Ce sont les plantes
utilisées pour la construction qui vont en première position et en dernière place les plantes
médicinales. Voir en annexe la quantification des bois utilisés pour la construction et à usages
domestiques. Tableau 8
Pour cette dernière ; les quantités prélevées ne sont pas très importantes cela peut être expliquée par
l’existence de la grande variété de plantes médicinales disponibles dans la zone, les paysans ont un
multiple choix pour traiter une maladie, par exemple il y a 5 espèces pour traiter le paludisme et 12
espèces pour traiter la diarrhée. En effet, l’intensité de pression sur les plantes médicinales se répartit sur
plusieurs variétés de plante, ce qui justifie la faible valeur de l’Indice d’Utilisation. En général la
collecte ne se fait que tous les trois jours ou tous les semaines jusqu’à la guérison. La collecte des
plantes médicinales ne présente pas trop de risque sur la biodiversité, elle n’influence pas la composition
floristique d’une forêt car une partie des plantes récoltées se trouve sur les savoka sauf les espèces
médico-magiques qui ne se prend qu’en pleine forêt.
Ces différentes plantes sont prélevées dans diverses formations entre autre la forêt, le savoka, une
formation mixte (se trouve à la fois dans la forêt et sur les savoka) et autres : bord la route, dans la cours,
sur les talus, le long des rivières.
Ci jointe la figure IV illustrant la répartition des plantes par type de formation.
Ce premier chapitre peut être résumé par le schéma Figure V qui met en évidence les différents
facteurs qui peuvent influencer la gestion des ressources naturelles, les normes issues de ces différents
facteurs et enfin la situation des ressources en question sur le plan économique, social et culturel. Le
schéma ; voir en annexe.
15
Chapitre II : gestion des patrimoines naturels : Ce deuxième chapitre traite essentiellement ce qui concerne la gestion des patrimoines naturels. Ce
chapitre traite dans un premier temps, le degré d’utilisation et d’exploitation des plantes et la capacité de
production ou la régénération naturelle de ces plantes. En deuxième temps, il énonce les conséquences de
l’usage non rationnel des ressources naturelles et dernièrement le chapitre décrit les perspectives dans
l’avenir pour la gestion des ressources naturelles.
II.1- Degré d’utilisation et capacité de production :
II.1.1- Le degré ou indice d’utilisation des plantes: A propos du degré ou de l’indice d’utilisation des plantes, la population prélève les plantes dans les
différentes formations ; que ce soit dans la forêt, les savoka, sur les rizières, au bord de la route, rivières ou
sur les talus
Pour la construction de maison ; 95 à 98% des matières utilisées sont d’origine végétale et venant
surtout des formations forestières, de même pour les usages domestiques.
Quant aux plantes médicinales, il y a des espèces que l’on ne retrouve que dans la formation forestière,
et vis versa il y a des espèces qui ne poussent que sur les savoka ou à d’autres endroits non forestiers.
Néanmoins, il existe des espèces qui sont capables de se trouver dans de formation mixte, cela est fort
possible car d’après les versions des Ray aman-dreny, la zone était recouverte de forêt il y a une vingtaine
d’année, mais à cause de l’activité humaine dictée par la pression démographique suivi de l’augmentation
de besoins (naturels ou créés) ; une importante superficie forestière est transformée en terrain de
culture (culture sur brûlis).Et, les plantes qui ne supportaient pas la lumière ont été disparues dans les
nouvelles formations. Et ces dernières ne se retrouvent que dans les formations originelles, certaines ont pu
s’adapter aux nouvelles conditions d’où leur présence dans différentes formations
Donc en tenant compte de ces conditions, il est préférable d’axer l’étude d’Indice d’Utilisation sur la
formation forestière naturelle qui est un écosystème très fragile par rapport au savoka. Quatre raisons ont
été avancées pour soutenir cette idée :
- les savoka subissent de défrichement régulier tous les cinq à six ans selon la richesse du sol en
nutriment chimique ou biologique, texture et structure.
- c’est dans les formations forestières que se manifeste surtout l’action méchante de l’homme :
défrichement, déboisement pour diverses raisons : constructions, usage domestiques.
- c’est la formation forestière qui a une fonction écologique prédominante sur les écosystèmes
- les espèces des savoka ont une forte capacité d’adaptation aux conditions sévères et, une haute
potentialité de dissémination et de régénération, il n’y a pas de souci sur leur disparition.
A chaque informant, l’utilisation des différentes espèces a été demandée. A l’issu de toutes ces
informations, l’Indice d’Utilisation (IU) des espèces sera calculé en appliquant la formule de CLARK :
16
Cette formule ne donne que l’utilisation d’une plante ou non par la population, et la catégorie d’usage
est connue par l’enquête. Les espèces les plus utilisées sont obtenues par de nombreux informants qui citent
ces espèces.
Tirant du résultat de l’enquête ethnobotanique, 28 espèces ont eu une Indice d’Utilisation plus de 50%
(tableauXI), parmi ces 28 espèces, huit qui ont le plus haut degré d’indice d’utilisation, ont été choisies pour
l’étude de la régénération et de l’étude de statut écologique. Ces espèces sont plus connues et/ou plus
utilisées par la population. Tableau V (Voir en annexe)
II.1.2- Le degré d’exploitation des forêts :
Au cours de l’étude, on n’a pas eu de données quantitatives concernant les bois exploités et sortis de la
zone. Le cantonnement forestier d’Anosibe An’Ala s’occupe d’avantage les domaines techniques et
législatifs et ce sont les agents de la CIREEF de Moramanga qui comptabilisent et enregistrent les produits
forestiers sortant de la région. Toutes données sur les produits forestiers issus de la circonscription sont
rassemblées par ordre d’arrivée sans distinction d’espèces et de lieu d’origine. De toute façon, il n’y a pas
d’exploitation sous permis dans la zone d’étude. Alors on n’a pas pu traité que l’usage fait par les
communautés. Néanmoins, durant l’étude, des camions qui transportent les produits forestiers comme les
traverses et charbons sont constatés mais la quantification est difficile.
A- Les matériels végétaux utilisés pour la construction de maison et d’autres infrastructures. D’après nos
analyses, nous avons constaté que dans la zone d’étude, chaque ménage doit construire trois maisons au
moins tous les deux ans. C'est-à-dire :
• Une maison d’habitation au village justifiant administrativement l’existence de la famille et du
village lui-même.
• Une maison d’habitation champêtre qui se situe généralement au moins à une heure de marche
à partir du village.
• Une troisième maison, où les récoltes sont stockées.
Au moins tous les deux ans, car les villageois ne restent sur un endroit que pour deux récoltes. Après ils
vont changer de lieu et reconstruire de nouveau.
Par conséquent, deux tableaux de devis estimatif relatif à ces trois types de maison seront présentés ici.
Chaque tableau présente le nombre et prix de pieds d’arbres de diamètre exploitable pour chaque élément
constitutif d’une maison.
Nombre de personnes connaissant la plante IU = X 100 Nombre total de personne enquêtées
Source : cours magistral d’Ecologie appliquée
4ème année E.E.S.S S.N option Ecologie
17
Tableau n°VI: devis estimatif de maison d’habitation au village (voir en annexe) :
Ce tableau montre que pour une maison d’habitation au village de 6m x 3.5m, la dépense en argent
s’élève à 391.400Ariary, le prélèvement en tronc d’arbre s’élève à 50 arbres par ménage tous les 10ans, en
excluant les entretiens.
Par extension, pour le fokontany de Faravohitra par exemple qui comporte 128 ménages, le prélèvement
forestier est de 6.400troncs. On peut élargir ce résultat jusqu’au niveau de la commune, du district et de la
région.
Tableau n°VII : Devis estimatif pour construction de maisons : habitation, grainier, cabane
Les arbres abattus par un ménage tous les 2ans sont au nombre environ de 92 troncs de diamètre
moyen de 15cm, soit 46 par an, et pour les besoins des 128 ménages du village de Faravohitra 128 x 46 =
5888 troncs d’arbres/an.
Une somme de 318,000 Ariary (635.000/2) ’est à économiser par ménage chaque année pour les
futures constructions de maisons nécessaires.
Ces deux tableaux montrent en terme monétaire les dépenses occasionnées si ces forêts n’existent pas.
Mais puisque les forêts existent, ils montrent le degré de dégradation des espèces forestières utiles.
En construction il y a une préférence en ce qui concerne les espèces utilisées, ces essences sont
surexploitées, actuellement il est très difficile de les trouver dans les forêts les plus proches des villages. Et
les paysans ont déjà commencé à les remplacer par d’autres espèces d’accès facile, plus abondantes mais de
basse qualité (bois tendre). Presque la totalité des espèces de construction sont exploitées pour leurs troncs
mais les autres parties de l’arbre restent souvent sous forme de déchets inexploités.
Concernant les parcs à bœuf, porcs, à cause de la taille de cheptel très faible, les besoins en bois pour le
parcage ne sont pas très importants, la majorité des villageois attachent les zébus seulement avec une corde
tout près de leur maison.
Pour les Infrastructures communautaires et publiques : (Bureaux des services publics, logement des
fonctionnaires, ponts et barrages construits en bois, églises et ‘’tranobe’’, salle de fête communale), elles
ont chacune leur durée d’utilisation mais en moyenne, elles sont autour de 6 ans. Des entretiens réguliers
sont nécessaires. C’est encore une charge supplémentaire pour les ressources naturelles.
B- Plantes pour usages combustibles et outillages :
L’importance se détermine par la comparaison d’Indice d’Utilisation de chaque espèce et les matières
fabriquées. Ces espèces n’ont pas de caractères particuliers pour influencer le choix des paysans mais les
paysans les prélèvent lorsqu’ils n’arrivent pas à trouver les espèces convenables.
Les principaux matériels des paysans dans la région sont les coupe-coupe, les bêches et les haches dont
le nombre est en fonction de l’effectif des hommes et garçon dans un ménage : En moyenne, une famille
possède 4 coupe-coupe, deux bêches et une hache, au total sept matériaux en bois. Le besoin en bois est
obtenu en multipliant par sept le nombre de ménage dans le village.
18
Ces matériels seront usés tous les 2 à 4ans et ils les recherchent dans les zones les plus proches : forêt
primaire, formation dégradée.
Tableau n°VIII: Devis pour un ménage composé de 6 personnes en combustibles et petits outillages. Ce
tableau récapitule les dépenses en espèces à usage domestique évaluées en monnaie et en nombre de troncs.
391,533Ariary par an: est la somme qu'un ménage doit payer s'il achète tous les matériaux et outillages en
bois pour tout usage domestique quotidien
Environ 437 troncs d'arbres de différentes dimensions sont abattus chaque année par ménage. D’un
coté, l’extrême pauvreté de la population rurale, le développement rapide de la population urbaine et
l’accroissement démographique général signalent les besoins croissants auxquels le pays doit faire face.
Bilan énergétique : La grande majorité des Malgaches utilisent encore du bois pour ses besoins quotidiens
en énergie. Malgré l’existence d’autres sources d’énergie comme le pétrole, les bougies, les gaz et
l’électricité, l’utilisation du bois, reste très largement répandue pour la cuisson de repas familial, même cas
pour les grandes villes dont les besoins ne cessent de croître.
Le niveau de consommation en énergie en milieu rural et urbain est donné en annexes tab°IX
En conclusion nous pouvons donner la récapitulation des coûts totaux et des nombres d’arbres abattus
par ménage et un village pou une année, elle est donnée sous forme de tableau. Ce ne sont que des chiffres à
titre indicatif selon les informations cédées par les villageois.
Tableau n°X: Coût total de construction et usage domestique ainsi que le nombre d’arbres abattus chaque
année. D’après ce tableau, 62.464 troncs ou tiges d’arbres (toute dimension confondue) sont coupés chaque
année par un fokontany. Par comparaison à un terrain de reboisement avec une densité de 2.500 plants par
hectare ; il y a une superficie de 25hectares de forêt sont coupées chaque année par le village pris comme
exemple (Faravohitra). Le chiffre est encore plus exorbitant si nous prenons le cas d’une commune, un
district ou une région. La régénération naturelle et les pousses des rejets issues des arbres coupés n’arrivent
pas à couvrir les besoins des villageois. Conséquence ; il y a augmentation de superficie des forêts
dégradées et fragmentées, l’existence des savoka de différents ages, ce qui justifie encore le rapport annuel
de l’ANGAP (1999) : disparition de 200.000 hectares par an de surface forestière
Pour conclure ; les prélèvements de bois pour les constructions et l’usage domestique constituent un
énorme dégât sur les formations forestières. Parfois ce prélèvement est aggravé par les coupes illicites pour
diverses raisons. Ces actes sont considérés comme les premiers responsables de la disparition de
nombreuses espèces autochtones.
C- Plantes médicinales :
La majorité des villageois surtout les vieux assurent leur santé en consultant les guérisseurs locaux
utilisant des plantes pour diverses raisons : coût de consultation abordable (en nature ou en argent), les
plantes collectées ne sont pas achetées, calcul d’économie de temps ou de l’argent (le CSB est trop loin
pour eux) les patients et les accompagnateurs ne veulent pas abandonner leurs travaux
journaliers (2.000Ar/jour)
19
Le prélèvement des plantes est irrégulier et ne se fait qu’en cas de prescription des guérisseurs. Les
quantités récoltées ne sont pas importantes. En général la collecte ne se fait que tous les trois jours ou tous
les semaines jusqu’à la guérison. La collecte des plantes médicinales ne présente pas trop de risque sur la
biodiversité, elle n’influence pas la composition floristique d’une forêt car une partie des plantes récoltées
se trouve sur les savoka sauf les espèces médico-magiques qui ne se prend qu’en pleine forêt.
D- Les plantes alimentaires :
Les parties consommées se présentent sous quatre formes : fruits, graines, tubercules (ignames) et les
tiges: Dypsis (vonitra, ovotra) choux Ravenala.
Conclusion sur les plantes alimentaires : ce sont les espèces de Dioscorea, les choux de palme, de Ravenala,
et de Raphia sont exploitées abondamment.
Le prélèvement des produits de la forêt peut présenter aussi de risque pour les espèces recherchées si le
mode d’exploitation n’est pas adéquat et rationalisé ou bien étudié : exemple, exploitation de
Dypsis, Ravenala, Raphia pour leur chou.
II.1.3- La capacité de production : étude de régénération.
Les forêts appartiennent aux biens publics locaux donc il y a impossibilité d’exclusion pour l’accès et la
consommation. Pourtant il y a possibilité de saturation à cet accès celle-ci se produit quand il y y a
surexploitation de ressource. L’exploitation menée par une personne ou une société pourrait empêcher ou
diminuer la chance de l’accès des autres (dû à l’épuisement des ressources). L’accès libre ou le principe de
l’impossibilité de l’exclusion pour l’utilisation créent le comportement d’opportuniste ou de passager
clandestin. C’est le cas de la forêt dans la zone étudiée. Par faute de la rigueur de l’application de la loi ou
l’insuffisance en effectif des personnes du service tutelle, la population locale fait ce qui lui convient, c’est
de l’anarchisme, la gestion est non rationnelle.
Cet accès libre aux ressources a une conséquence non négligeable sur la productivité d’une espèce ainsi
que la régénération naturelle des espèces constituant la végétation.
Le but de l’étude de la régénération est d’estimer le potentiel de multiplication de ces espèces, c’est à
dire sa capacité de régénération en milieu naturel. Dans la partie ou notre étude a été faite, les conditions :
climatiques et édaphique ne constituent pas pour l’instant une menace pour cette espèce.
Elle permet aussi d’évaluer la structure de sa population.
Dans la zone d’étude, les espèces étudiées ont de DHP très variable. Tableau n° XII : Relevé statistique
des espèces parmi les plantes les plus utilisées voir en annexe. Les chiffres en dessous sont les nombres
totaux des pieds trouvés dans chaque surface de relevé.
Les arbres semenciers. Pour les espèces Ocotea racemosa, Chrysophyllum perrieri, Dalbergia monticola,
Symphonia tanalensis les arbres semenciers ont des pourcentages supérieurs à 60% c’est à dire ils ont un
faible taux de régénération (40%) voire nul pour les Ocotea racemosa Chrysophyllum perrieri, Dalbergia
monticola. Dans les surfaces de relevé, aucun pied de Prunus africana n’est trouvé. Dans la zone d’étude
deux pieds seulement ont été trouvés : un à côté de la maison du Chef fokontany Ampahitra et un à
Ovilalina de Faravohitra. Pour cette dernière, l’exploitation a été trop abusive à partir de l’année 1996.
20
Régénération d’une ou des espèces : Il s’agit de l’ensemble des processus naturels par lesquels les
individus à l’intérieur d’une espèce se reproduisent dans une formation végétale (Rollet, 1969)
Le but de cette méthode est d’estimer le potentiel de régénération de chaque espèce étudiée.
Les classes de diamètre sont utilisées comme paramètre (Roth, 1964):
Elle consiste à compter les individus régénérés et les semenciers :
- Les individus régénérés ont des diamètres à hauteur de poitrine inférieure à 10 cm
- Les individus semenciers ont des diamètres à hauteur de poitrine supérieure à 10 cm
Le Taux de régénération (Tr en %) est donnée par la formule de Roth, 1964.
C’est le rapport entre individus régénérés (Nr) et le nombre d’individus semenciers (Ns)
Tr < 99% : indique une difficulté de régénération
Tr entre 100 et 999% : indique une possibilité de renouvellement de peuplement.
Tr > 1000% : l’espèce a un potentiel de régénération très élevée.
Tableau n° XIII : montre les Taux de régénération par espèce voir en annexe
La vitesse de dégradation est exorbitante par rapport à la régénération pour les espèces les plus utilisées
par la population locale, comme les huit espèces mentionnées ci-dessus. Les plantes ont de très faible taux
de régénération et même presque nul pour les Voamboana, varongy, vitanina et Kotofihy, on n’a pas pu
trouver des plantules tout autour des pieds mères.
Les faibles taux de régénération de ces espèces surtout pour les Dalbergia monticola, Ocotea racemosa,
Chrysophyllum perrieri et le Symphonia tanalensis, sont dus aux fragmentations des forêts dans les zones
étudiées. C’est la conséquence de l’exploitation abusive menée dans la région dans les temps passé, comme
les coupes illicites, les prélèvements sélectifs (c’est une pratique courante), l’exploitation industrielle faite
par une Société étrangère à Vohitrimaha en 1990, une centaine de superficie brûlée à Ampahitra en 2003.
Pourtant elles sont encore abondantes dans les forêts humides malgaches, comme le plus près dans le
corridor Zahamena - Ankeniheny.
En étude de régénération, les facteurs suivants sont à considérer pour l’analyse de la régénération d’une
espèce forestière en milieu naturel :
Le cycle biologique : il se peut que la floraison n’est pas annuelle, par exemple le Dalbergia une
année de perte de feuille et une année de floraison. (communication personnelle RABEVOHITRA)
Le mode de pollinisation et de dispersion des graines.
Nr
Ns x 100 Tr (%) = (Roth, 1964)
Source : cours magistral d’Ecologie appliquée
4ème année E.E.S.S S.N option Ecologie
21
La puissance de la fructification des espèces : les quantité de graines fournie en moyenne par
espèces varient grandement d’une année à l’autre : que certaines espèces produisent des gr²aines
stériles, que certaines de ces graines sont attaquées par des parasites ou recherchées par les
animaux. Donc les chances de régénération d’une espèce donnée sont conditionnées par la qualité et
la quantité moyenne de sa fructification.
La durée du pouvoir germinatif des graines : certaines espèces ont un pouvoir germinatif rapide et
d’autre plus long.
Le microclimat : humidité du sol, si les graines à pouvoir germinatif fugace tombent sur un sol sec,
elles n’ont que de très peu de chance de germer (la richesse du sol et la lumière n’interviennent pas
dans la germination). La quantité de lumière disponible intervient par contre au niveau de la
croissance des jeunes plants.
Concurrence des plantules avec des adventices : la concurrence dans le sol ou dans l’air peut être
suffisante pour déformer, rabougrir ou détruire les jeunes plants.
L’état de la strate inférieure ou le sous bois : présence ou absence de lumière, des insectes
ravageurs, l’humidité ou non, des litières et son épaisseur.
Le passage fréquent ou périodique de gros mammifères (sanglier, zébus). Dans la zone d’étude, les
zébus sont parqués dans la forêt en automne. Il se peut que ces animaux fouillent, piétinent ou
broutent les plantules pendant leur passage.
Les perturbations crées par l’homme : déboisement, écrémage,…fréquentation pour la chasse,
collecte de graines ou fruits et d’autres des sous produits forestiers.
La modification de couverture végétale change les conditions d’éclairement au sol, qui passe du quasi
obscurité à la pleine lumière. L’amplitude thermique augmente d’une façon considérable et l’humidité
moyenne minimale de l’air devient très faible. Il y a un passage d’un ensemble complexe de microclimat
caractéristique de la pluviométrie à des conditions proche du climat général de la localité. L’exposition au
soleil et à la pluie modifie très rapidement la propriété du sol. L’augmentation de la température du sol
provoque la disparition rapide de l’humus et modifie les conditions de germination ou la croissance des
jeunes plantules. Celle ci favorise la disparition et l’immigration des espèces appartenant à des
communautés hygrophiles.
Les facteurs qui ont une fonction déterminante sont nombreux et qu’il faut pour qu’une régénération
soit acquise, l’existence de convergence de plusieurs facteurs favorables. Ceci explique que la régénération
naturelle d’une espèce, ni aidée ni provoquée par l’homme, est capricieuse et aléatoire. Les lois de
concurrence de pied à pied, d’espèce à l’autre ou entre plusieurs pieds de la même espèce sont extrêmement
fort embrouillées. Ceci peut laisser supposer que sur grande surface, la proportion des différentes espèces
peut rester assez constante dans une forêt en équilibre, mais que par contre, au niveau de quelques ares, la
formation doit être en perpétuelle évolution du fait de la condition étroite imposée par la régénération :
Beaucoup d’espèces ne se régénèrent pas sous elles mêmes, c’est le cas de la régénération constatée dans
les zones d’études. Aucune plantule n’est trouvée sous les plantes mères (identique pour les huit espèces
22
étudiées). Il se peut que, outre la stérilité ou non des graines, celles ci pourraient être emportées loin de pied
mère par le vent ou les animaux.
En période de pluie, les graines poussent mais pourraient être :
couvertes par des nécroses.
les racines n’atteignent pas le sol et meurent
concurrencées par des adventices
recherchées par des animaux ou des êtres humains pour diverses raisons
les conditions sur place ne leur permettent pas de germer (lumière et humidité)
La croissance démographique élevée a une grande influence sur la nature, voire sur la régénération
même, elle engendre une pression exagérée sur les écosystèmes. La destruction des forêts : elle favorise
tous les effets néfastes de l’érosion et, met en péril notre capital naturel. La destruction de ce capital naturel
réduit à néant la valeur économique de notre patrimoine. L’annexe°6 : nous résume l’exploitation des
ressources naturelles dans la forêt des zones d’études.
II.1.4- Etude de statut écologique. Rappel sur la régénération naturelle des huit espèces étudiées :
Possibilité de renouvellement pour :
• Calophyllum perrieri
• Weinmannia rutembregii et
• Canarium madagascariensis Régénération difficile pour :
• Symphonia tanalensis
• Dalbergia monticola
• Ocotea racemosa
• Chrysophyllum milvum Régénération tellement difficile pour :
• Prunus africana
Le statut écologique est connu à partir de la détermination des zones d’occupation et zone d’occurrence
ou zone de répartition de chaque espèce et qui sera à se référer aux différents critères mentionnés dans le
tableau de l’UICN (tableau XIV en annexe).
La détermination de zone de répartition ou zone d’occurrence de chaque espèce à étudier se fait par
rassemblement des données recueillies dans les littératures et celles issues des spécimens disponibles au
sein des herbaria (TAN de PBZT, TEF d’Ambatobe et herbiers du DBEV Université d’Antananarivo). La
procédure suivie est la suivante :
Collecte des coordonnées géographiques sur Tropicos, (http/www.mobot.tropicos)
Transcription des informations sur les étiquettes des herbiers dans les herbaria.
Conversion des coordonnées sous forme décimale
23
Création de base de données à l’aide de Map Info 6.0 du SIG.
Les coordonnées obtenues seront introduites et traitées sous informatique (par SIG) pour avoir la zone
d’occurrence, zones d’occupation et les nombres de sous population. Et enfin, l’emploi des critères stipulés
dans le tableau de l’UICN nous permet de proposer les statuts écologiques par confrontation de ces critères
avec les données obtenues de chaque espèce. En fonction des conditions remplies par l’espèce, elle sera
classée dans la catégorie correspondante. Les résultats du traitement informatique (par SIG) ont été résumés
dans le tableau n° XV voir en annexe.
Parmi les huit espèces étudiées ; deux espèces étaient inscrites dans la liste rouge de l’UICN ce sont :
Dalbergia monticola et Prunus africana (1994) elles ont eu le statut Vulnérable dans ce temps tandis que
pour les autres, aucun traitement n’a été fait.
Dans cette étude, les huit espèces ont été traitées ensemble. Seule l’Ocotea racemosa a eu le statut
vulnérable, cette espèces a rempli l’un des critères A à E correspondant à la catégorie, en conséquence elle
est confrontée à un risque élevé d’extinction à l’état sauvage. Les sept espèces restantes sont toutes classées
dans le statut en Danger, elles ont rempli l’un des critères A à E correspondant à la catégorie en danger, en
conséquence elles sont aussi confrontées à un risque élevé d’extinction à l’état sauvage.
Conclusion sur le statut écologique : la dégradation avance à grand pas car dans une intervalle de 13ans,
le statut écologique d’une espèce peut changer d’un niveau à un autre, exemple ; cas du genre et espèce
Prunus africana.
Les sept espèces qui ont le statut En Danger méritent donc une étude un peu plus approfondie sur leur
régénération naturelle et leur multiplication en pépinière. Si ce n’est pas le cas ; leur statut va encore
évoluer vers un niveau supérieur : En Danger critique.
II.2- Conséquences de l’usage non rationnel : Quelque soit la manifestation des actions destructrices de l’homme, leurs effets se montrent sur :
- La modification possible des écosystèmes naturels et de leurs équilibres, la modification de la chaîne
trophique.
- La modification ou la disparition d’écosystèmes rares et de ses ressources associées : baisse de la
biodiversité et notamment disparition de la flore (souvent endémique) et de la faune terrestre,
aquatique et marine.
- La disparition ou la modification d’habitats fauniques importants (zones de refuge, de reproduction,
d’alimentation, )
- La pression démographique entraîne un accroissement des défrichements, de l’évacuation illicite des
produits forestiers, de la destruction d’habitats, et risque d’érosions favorisées par l’ouverture de
pistes ou création de trouées dans la forêt.
- L’assèchement des zones humides entraînant une perte de la biodiversité. C’est la sélection naturelle ;
élimination des individus les moins adaptés
24
- La perturbation des fonctions écologiques des milieux marins et côtiers par suite de surexploitation
d’organismes vivants, ou perturbations liées aux activités récréatives et touristiques (dommages aux
récifs coralliens).
- L’eutrophisation des eaux littorales et côtières, et prolifération de communautés d’espèces utiles ou
nuisibles, selon le cas.
- La dispersion possible de contaminants et d’éléments toxiques par suite d’accumulation de déchets
solides ou de déversement d’effluents liquides dans le milieu naturel.
- La prolifération des espèces envahissantes (exotiques ou autochtones).
- Le bouleversement des cycles biogéochimiques.
- La dégradation de la qualité de vie des populations : terrestres, aquatiques et aérienne
Néanmoins, la loi existe. L’article interdisant la pratique du défrichement et de la mise à feu des végétations
ainsi que les sanctions correspondantes est présenté en annexe (document III). Ordonnance N° 60 127 du
03 octobre 1960
II.3- les perspectives pour la gestion des ressources naturelles :
III.3.1- Les actions à considérer pour la gestion rationnelle des patrimoines naturels: - La délimitation de zone de conservation : C’est une stratégie efficace pour la protection de la biodiversité.
C’est pourquoi plusieurs aires protégées (Réserves naturelles Intégrales, Parcs Nationaux et Réserves
spéciales) ont été créées à Madagascar depuis l’époque coloniale. La population a leur droit d’usage dans
les forêts se trouvant dans leur terroir. S’il n’y pas délimitation, la population coupe les arbres sans tenir
compte de leur valeur et les conséquences cette acte. Un exemple dans région du Nord, les palissandres
sont utilisés pour le bois de chauffe. Alors la délimitation des zones de conservation est indispensable :
zone de prélèvement, zone d’occupation, zone tampon et surtout le noyau dur.
- La restauration des sols dégradés en procédant à des ensemencements ou plantations dans les délais les
plus courts. L’intervention est facile et moins coûteuse quand la dégradation est encore faible ou en phase
de commencement. L’ensemencement par semis direct ou par reboisement en une année pourrait être
suffisant pour la restaurer. Plus la dégradation est de grande envergure, plus la restauration est difficile,
coûteuse et peut durer pendant plusieurs années. Cette recommandation est valable pour les ressources
naturelles et les infrastructures.
- L’identification et protection particulière des milieux représentatifs et des sites vulnérables (zones
humides et cours d’eau, récifs coralliens, mangroves et autres écosystèmes marins ; aires d’alimentation,
de reproduction et migration de la faune). La dégradation de ces sites présente des conséquences directes
ou indirectes sur la vie de la population. Prenons comme exemple les zones humides ; elles alimentent les
villages en eau potable par adduction, irriguent les zones agricoles, assurent ses fonctions écologiques
(cycle de l’eau), elles renferment aussi d’autres espèces utiles dans la vie quotidienne : poissons, matières
25
premières pour tressage,… Alors la négligence à ces points présente un danger dans l’avenir : sécheresse,
changement climatique, réchauffement de la terre.
- Intégration de la population concernée à tous les processus qui en découlent. Prise en compte des plans
d’aménagement et de gestion existante. Le sentiment d’appropriation ne s’acquiert que si la personne en
question se sente responsable et elle devrait faire partie intégrante au processus de toute activité organisée
dans son terroir. En ce moment elle se sent écouter et considérer. La population locale a leurs propres
expériences, alors l’apport d’innovation devait tenir compte de cette compétence locale. En matière de
développement, la concertation et échange d’idée sont nécessaires. Concernant les organisations sociales
existantes, les villageois ont vécu dans une telle structure durant de nombreuses années, plusieurs
traditions sont liées à cette structure et sa violence ne peut qu’aboutir à un échec. Ce sont les villageois
qui sont les premiers acteurs de développement dans leur localité et les intervenants externes ne sont que
des éléments d’appui.
- La détermination et le respect de la capacité de charges du milieu sont indispensables pour prévoir la
capacité productive d’une zone ou d’une ressource. Cela est nécessaire pour éviter les dégâts irréparables.
Cette vision est valable pour toutes les ressources : il faut respecter la capacité de charge d’un pâturage,
d’un parc national, d’un centre d’accueil, d’une forêt pour une communauté, d’un étang pour un certain
nombre de pécheurs, d’une surface marine pour un nombre limité de navire de pêche par an.
- Prise en compte des besoins en bois de service et de feu des populations rurales et urbaines voisines, des
filières d’approvisionnement, et des capacités de charge du milieu. Si non ce sont toujours les ressources
naturelles qui subissent les conséquences. Une planification s’avère nécessaire pour faire face à
l’augmentation annuelle des besoins ruraux et urbains du à l’accroissement démographique incessant. Le
taux de reboisement devrait être supérieur au taux de déforestation.
- Elaboration et mise en oeuvre d’un programme de communication pour informer la population du projet
et des travaux prévus. C’est aussi un moyen efficace pour une éducation, sensibilisation et instruction.
Cette activité devrait être opérationnelle sur place au moins une année avant le démarrage d’un projet ou
une activité quelconque.
- Clarification des statuts fonciers et des droits coutumiers ou traditionnels. La terre c’est le premier moyen
de production. Les Malgaches ont des sentiments de rattachement aux terres des ancêtres (tanidrazana).
C’est pourquoi plus de la moitié des affaires portées aux tribunaux concernent les conflits terriers. A
chaque fois qu’il y a un projet qui s’implante, tout de suite, les villageois pensent que ces gens sont venus
pour accaparer nos terres. Donc pour pouvoir travailler dans la tranquillité, la clarification des statuts
fonciers est incontournable.
- L’intégration des objectifs de conservation et d’utilisation durable de la biodiversité dans les plans de
gestion de l’utilisation des ressources et des sols. L’exploitation d’une ressource et l’utilisation agricole
d’un sol n’est pas pérenne sans une mesure de conservation et de protection. Pour les sols, il faut faire de
l’amendement, le redressement de la fertilité pour compenser les nutriments puisés par les récoltes et
emportés par l’érosion.
26
- La promotion de l’accès aux techniques de gestion et d’utilisation durable des ressources, de leur transfert
et de la coopération visant leur mise au point conjointe. La protection de l’environnement n’est pas facile,
le renforcent des capacités à tous les niveaux s’avère indispensable. C’est une activité transversale,
concerne tous les secteurs, toutes les directions sont impliquées.
- Le développement d’un écotourisme viable hors des Aires Protégées avec des bénéfices partagés avec les
communautés locales est un moyen efficace pour protéger les parcs en question. le développement des
zones hors aires protégées atténue les tentatives des gens de pénétrer dans le parc.
- Le développement de Projets pilotes visant à fournir aux communautés de nouveaux moyens de
subsistance conforme aux objectifs de conservation et d’utilisation durable de la diversité biologique.
C’est la pauvreté qui est la source principale de la destruction des ressources naturelles. La création des
activités génératrices de revenu est la solution plus adéquate, mais qui va intervenir? comment le faire?
III.3.2- Les processus de la gestion rationnelle du patrimoine naturel
La gestion durable des ressources naturelles se repose sur un système qui devra comprendre les cinq
unités à savoir: le Diagnostic, la Planification, l’Organisation, la Direction et le Suivi-Evaluation.
Le processus de gestion de patrimoine est itératif, c’est à dire qu’ à chaque étape de l’évolution , si des
anomalies sont constatées, des mesures pour la corrections doivent être apportées dans le meilleur délai, en
se référant toujours aux étapes précédentes.
Sur les figures VI et VII illustrent les composantes de l’unité de gestion et de leur interdépendance.
Pour une telle gestion, l’effort serait en vain, si l’approche de la bonne gouvernance n’est pas prise en
compte. Les concepts de base de la bonne gouvernance sont les suivants, à savoir : la sécurisation de tous
et chacun partout et à tous les niveaux (sécurité physique, sécurité du travail, sécurité institutionnelle…),
l’équité, la transparence (dans la mise en œuvre des actions), le respect (des lois, des normes et des
procédures), la participation, la recherche de l’efficacité et l’efficience, et la responsabilisation de tout le
monde.
La mise en œuvre des politiques et des plans, l’utilisation des outils ne repose pas seulement sur des
capacités techniques mais surtout sur une volonté de les appliquer selon des normes, des procédures et des
méthodes objectivement appréciables.
« … Il est inutile et illusoire de vouloir conserver contre la volonté d'une population. »
Une des propositions pour positiver les actions de conservation serait de développer le reboisement "des
espèces utiles et à croissance rapide" à grande échelle. C’est une suggestion à adresser au créateur
d’externalité positive. N’est il pas réaliste de penser que l’activité de reboisement se met au même rang que
le Programme Lutte contre le VIH/SIDA ? Programme d’Education Nationale ? Ne serait ce que sur le plan
financier, car les problèmes relatifs à l’environnement sont devenus des priorités pour le monde entier.
Quand une formation climacique est dégradée, sa restauration est indispensable pour qu’elle puisse
reprendre ses fonctions écologiques. Ci joint un aperçu sur la restauration.
27
La restauration écologique, c’est la réparation des fonctions de productivité endommagée ou bloquée dans
l’écosystème naturel. L’action est dirigée vers une trajectoire plus viable naturel ou à définir. La
restauration consiste à rétablir la biodiversité, le fonctionnement de l’écosystème et sa structure
La restauration écologique est un processus de longue haleine qui comprend les éléments suivants :
Surveillance adéquate pour stopper toute dégradation ultérieure. Marquage des limites.
Protection physique des zones de haut risque lorsque cela est nécessaire (par exemple : haies vives
plantées le long des routes lorsque les parcs ou la réserve fait l’objet d’incursion régulière)
Régénération naturelle et enrichissement à l’aide de reboisement par des espèces autochtones
III.3.3- Les points importants pour la pérennisation de la gestion :
Citons trois points pour illustrer ce point de vue :
- la responsabilisation effective de la population. Cela doit se traduire par la prédominance de leur rôle dans
les décisions affectant leurs activités, l’espace qu’elle utilise, les choix des priorités et voies de
développement de leurs communautés
- l’appropriation par les populations des activités et formes d’organisation qu’elles développent, avec
l’appui extérieur. Cette appropriation sera fonction de la volonté des populations de s’engager dans ces
activités et de leur capacité à les mettre en œuvre. Leur engagement résultera en premier lieu de
l’évaluation qu’elles feront de la contribution de la gestion à l’amélioration de leur existence. l’acquisition
de la capacité à conduire les activités sera d’abord le fruit de l’apprentissage nourri par la pratique. Cette
appropriation est une condition de la pérennité des résultats de la gestion.
- les zones gérées par les communautés ainsi que les aires protégées, doivent être gérées de façon
complémentaire, bien qu'elles ne soient pas interchangeables. Des actions qui établissent des politiques et
un cadre institutionnel visant à une bonne gestion de la terre et des ressources sont nécessaires et doivent
être accompagnées d’un système d'évaluation et de suivi pour assurer la pérennité
28
Conclusion générale: L’exploitation non durable des ressources naturelles par l’homme a réduit les forêts à une fraction de
leur extension originelle et a endommagé les zones humides ; plusieurs espèces ont ainsi perdu leurs
habitats et d’autres sont en voie de disparition.
L’analyse des cadres sociaux, met en exergue l’importance et de l’influence des organisations ou
structures locales pour la protection et la gestion durable des ressources. L’analyse des cadres économiques
inventorie les ressources potentielles de la zone surtout en matière de l’agriculture, ainsi que les initiatives et
stratégie prises et adoptées par l’Etat Malgache. Tout cela favorise et offre une priorité privilégiée à la
restauration, conservation et gestion rationnelle et durables de nos patrimoines naturels.
La gestion durable des ressources naturelles repose sur des facteurs socio économiques et culturels du
pays. Sachant que l’exploitation de ces ressources naturelles à Madagascar est en général une exploitation
en « accès libre » il est toujours difficile de gérer les comportements des exploitants. De ce fait la gestion
des ressources naturelles dépend de l’enjeu socio-économique de ces ressources, mais aussi de l’importance
sociale et culturelle de chaque ressource.
L’enquête ethnobotanique réalisée auprès de la population locale dans les trois communes nous a permis
de collecter des informations sur les utilisations des plantes. 281espèces ont été enregistrées et qui se
répartissent en 224 genres et 93 familles. Ces plantes recensées ont été classées en cinq catégorises selon
leur utilisation : usage thérapeutique, construction, usage domestique, alimentaire et vannerie. 154 espèces
sont typiquement forestières et se repartissent dans les cinq catégories d’utilisation.
En général, la régénération n’est pas du tout bonne, et même très mauvaise pour les espèces : Dalbergia
monticola, Prunus africana ; Ocotea racemosa, Chrysophyllum milvum
Au point de vue écologique, il y a des espèces forestières qui ont eu la capacité de s’adapter dans
d’autres formations (forêt/Savoka) Ces plantes sont favorables pour mener un enrichissement ou une
restauration écologique, il suffit de choisir parmi elles, celles qui ont de forte potentialité économique (à
mode de multiplication facile par bouturage ou semis en pépinière, à croissance rapide).
Durant l’étude sur terrain, les problèmes ci après ont été constatés et qui pourraient entraver la
restauration et la gestion des Ressources Naturelles dans l’avenir :
1. l’insuffisance de l’Information, Education, communication et formation des riveraines.
2. l’application non effective des lois et réglementations en vigueur : due à l’insuffisance de personnel
du service tutelle, existence de la corruption à tous les niveaux et aux services concernés.
3. le faible niveau d’instruction de la population riveraine des ressources en question.
4. le comportement opportuniste de la population et de certains responsables.
En somme, pour instaurer une gestion durable des ressources, il est nécessaire d’intégrer toutes les
entités concernées par la conservation et la préservation des ressources naturelles : associations, ONG, les
divers services techniques et administratifs, les autorités locales et surtouts les autorités traditionnelles qui
29
ont une forte influence sur le comportement et la vie professionnelle quotidienne de la communauté
détentrice des ressources. Ce sont les riveraines elles même qui connaissent mieux les ressources dans leur
terroir que les intervenants externes. Elles les utilisent à leur manière avec leur niveau de connaissance pour
mieux vivre, c’est sur ce dernier point que doivent intervenir les acteurs de développement pour rationaliser
cette utilisation.
Le transfert de gestion aux communautés est une stratégie à ne pas exclure dans l’optique d’une
conservation durable des ressources naturelles. Cette stratégie cherche à conserver la biodiversité à travers les
droits exclusifs sur les écosystèmes les ressources naturelles aux communautés détentrices des droits
traditionnels sur ces ressources. Les communautés sont les mieux placées à protéger les ressources et que les
droits, valeur croyance traditionnelle et/ou les bénéfices qui découlent de l'exploitation commerciale vont
motiver les communautés à mieux les conserver.
Devant le danger qui menace notre unique richesse, l’éducation environnementale devrait être insistée à
tous les niveaux et à tous les secteurs que ce soit formel ou non formel pour faire naître au cœur de tout le
monde «le réflexe écologique » L’intégration des sujets environnementaux aux plans d’études doit être
priorisée, puisqu’elle est la base du rôle efficace du grand public, ainsi que de l’évolution de la politique
environnementale vers le « réflexe écologique »
L’esprit d’un développement devrait donc s’inscrire davantage dans la logique des activités paysannes
en prenant en considération les facteurs socioculturels cités ci-dessus. Des blocages et des échecs peuvent
être ainsi mieux gérés par les agents de développement et, des frustrations ou désespérance du côté des
paysans peuvent être évitées par la suite.
Des manifestations des actions destructrices surtout causées par l’homme se montrent sur : la disparition
de nombreuses espèces animales et végétales, la dégradation de l’écosystème (substrats et habitats des
biocénoses) et la dégradation des habitats des populations : terrestres, aquatiques et aériennes. « L’homme
est à la fois utilisateur et destructeur de son environnement. »
L’interaction de l’homme avec l’écosystème est très complexe, en particulier sa relation avec les
plantes. Avec les diverses activités exercées par l’homme, des impacts négatifs se répercutent sur ces êtres ;
l’action anthropique se manifeste par le défrichement de la forêt, la mise à feu, la pratique culturale sans
mesure de précaution, le non-respect de la vocation du sol, non-respect des lois en vigueur sur la
préservation de la nature. L’homme a profité sa place pour dominer la nature, or « les ressources naturelles
sont renouvelables mais pas intarissables » c’est à dire selon leur dynamique: si l’évolution va vers la
reconstitution du climax ; les ressources sont renouvelables, par contre si ce n’est pas le cas; l’évolution vers
la désertification du milieu est irréversible à moins qu’une forte intervention extérieure s’impose pour les
restaurer.
Alors pour retrouver les fonctions écologiques jouées par les végétaux : « la restauration écologique est
incontournable ». Il faut sauver les ressources naturelles car la vie de l’homme en dépend entièrement.
30
A vrai dire nous sommes victimes de nos propres agissements. Nos gestes inconsidérés sont en train de
nous jouer de mauvais (re) tours (de manivelle). A force de déboiser et de brûler, nous avons appauvri le sol
qui ne peut plus nous satisfaire. Les causes et les effets ont déjà été mentionnés, sachons seulement que ce
sont là des paramètres qui nous poussent inexorablement vers l’abîme si nous ne réagissons pas. Si nous
nous obstinons à ne pas changer notre comportement.
Le déboisement est un signe d’appauvrissement de la population actrice. Des interventions pour atténuer
cette pauvreté s’avère donc indispensable et urgent. C’était l’objectif principal et la raison d’être du DSRP
dans le temps, et qui a été aussi repris et loué par le nouveau programme du pays : le MAP. Cela est
primordial car la pauvreté est la principale cause de pression sur la population qui l’empêche de gérer
durablement les ressources dans leur terroir, l’amélioration du cadre de vie de la population devait lui
permettre d’adopter une changement de comportement en faveur de l’environnement et de sa gestion
durable, moyennant bien entendu des efforts en matière de communications et d’informations bien ciblées.
Malgré cela, la gestion ne peut pas être rationnelle non plus quand on continue d’observer des exploitations
illicites de ces ressources naturelles, des trafics d’espèces non encore maîtrisés et des contrôles nettement
insuffisants de la part des différentes entités impliquées.
Conscients de ces désastres causés par l’homme, des conventions ou accords internationaux pour la
conservation et protection de la biodiversité ont été signés, Madagascar faisait partie des signataires fervents
quand il s’agit de la préservation de la nature.
Devant la situation alarmante de Madagascar en matière de conservation et de protection de sa
biodiversité, une étude approfondie sur la conservation et la faisabilité de restauration écologique mérite
d’être réalisée par type d’écosystème en tenant compte toujours des facteurs socioéconomiques. C’est un
autre sujet pertinent à soutenir si nous voulons vraiment partager des connaissances et de savoir-faire pour
nos co-citoyens en matière de la préservation de la nature.
La restauration et la valorisation des écosystèmes en conservant et en mettant en œuvre des stratégies
efficaces, pourraient inverser les tendances actuelles de destruction et de détérioration de l'environnement.
Bien que ne disposant pas toujours des moyens nécessaires et adéquats pour assurer une véritable
conservation et une utilisation durable de sa diversité biologique, Madagascar est en possession de textes
législatifs et réglementaires. Ces textes doivent certes être actualisés, mais ils ont le mérite d'exister. En
outre, Madagascar s'est efforcé de se doter de moyens institutionnels, de suivi et de surveillance ainsi que de
renforcement de ses capacités en ressources humaines. Ces efforts tendent vers un aménagement intégré des
écosystèmes et une gestion rationnelle des ressources de la diversité biologique
.
31
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Document I : Milieu d’étude:
Localisation :
L’étude a été menée le mois de novembre 2006, dans quelques fokontany des trois communes
appartenant à la région d’Alaotra Mangoro, province de TOAMASINA.
Ces fokontany longent la RNI 4bis reliant Moramanga et Anosibe An’Ala :
Le district de Moramanga se situe à 112km d’Antananarivo sur la RN 2 et celui d’Anosibe An’Ala est
à 71 km au Sud de Moramanga sur le RNP 4 :
Les huit Fokontany de la zone d’étude :
Région d’Alaotra Mangoro
Fokontany Communes Districts
• Ampahitra
Ambohibary
(927.5km2)
Moramanga
(8954.5km2)
(Nombre de population: 204.267)
• Faravohitra
• Fihaonana
• Mahela
Anosibe An’Ala
(572km2)
• Ampandroantraka
• Ampasipotsy
• Ampasimaneva
• Antenimbe
Ampandroantraka
(227km2)
Anosibe An’Ala
(2660km2)
(Nombre de population: 79.646)
selon RGPH 1999
Historique :
Selon les versions des « raiaman-dreny », cette zone était couverte de forêt naturelle une
vingtaine d’années passées. Elle fait partie de la fameuse « Ala atsinanana » personne n’a pensé à son
épuisement. La dégradation a avancé à grand pas. Le long de la route, la chaîne de forêt est presque
intacte et continue malgré la présence de quelques dérapages, mais sur les autres versants qui ne sont
pas perceptibles du côté de la route ; le délit est flagrant, on dit délit car il n’y a pas de délivrance
d’autorisation de coupe pour la formation forestière.
Climat :
Le climat est du type tropical humide ; sous l’influence du vent de l’Alizé surtout durant la
saison froide, la région a un climat de type oriental humide et sub-humide. Ce vent exerce en effet une
pluie fine et persistante. Les cyclones et inondations parviennent durant les mois de décembre et en
avril. La température varie de 15.4°C à 2605°C, avec une moyenne de 19°C ; le climat est chaud et
tempéré
Classification phytogéographique :
Classification selon Faramalala et Rajeriarison (1999) / Faramalala (1988) sur la division
phytogéographique, elle appartient à la Zone écofloristique orientale de moyenne altitude : 800 à
1800 m Une catégorisation en série a été faite par H.HUMBERT (1965) ; il a nommé la formation :
« Forêts denses humides de moyenne altitude : série à Tambourissa et à Weinmannia »
Hydrographie :
Elle est particulièrement riche, la zone est sillonnée des rivière de Menakarongana, Mamavo,
Manambolo et ces deux dernière se rejoignent dans la commune d’Anosibe An’Ala , ensuite croise le
fleuve de Mangoro dans la commune de Longozabe avant de verser dans l’Océan Indien
Pratiquement la densité de l’hydrologie facilite l’aménagement des bas fonds pour le développement
éventuel de l’agriculture car moins de deux mois sont secs dans l’année, mais cela constitue pendant la
saison de pluie une menace d’inondation et d’accélération de l’érosion
Ecosystèmes dominés par la forêt dense humide :
L’écosystème est marqué surtout par la forêt naturelle encore prédominante qui entretint un sol
humifère plus ou moins épais. A côté des forêts vierges, le défrichement crée le savoka (forêt
secondaire), décape rapidement l’horizon humifère et accélère l’action de l’érosion. Les feux de
brousse répetés dégradent les collines très rapidement. A ces différents types de forêts s’ajoutent les
zones de reboisement qui occupe également une superficie non négligeable dans toute la zone. Ce sont
des forêts d’Eucalyptus, Pinus
Flore :
Concernant la végétation : les forêts sont caractérisé par l’abondance de Uapaca bojeri, des
Mokaranany, de Kijy, du Canarium Ramy,des Eugenia (rotra), des Pandanus pulcher fandrana et des
orchidées Bulbophillum. Outre les forêts primaires, les zones d ‘étude comprennent également des
zones à « savoka » avec une végétation dominée par ; Clidenia hirta (mazambody), les Pteridium ou
fougères, Ies Ravenala madagascariensis, Psidia altissima (Rambiazina), Harungana
madagascariensis
On note également l présence des zones de reboisement d’Euclyptus et de Pïnus
Dans la zone d’étude, le Mont Tongalaza dans le fokontany de Faravohitra, commune d’Anosibe
An’Ala semble la forêt à vocation écotouristique. Ce site se trouve à 62km de Moramanga, sur la route
d’Anosibe An’Ala, il est géré par l’association Mahavitasoa.
Tableau présentant l’estimation de la richesse floristique de Madagascar selon divers auteurs Auteurs Années Familles Genres Espèces
Perrier de la Bathie 1936 191 1289 7370 Humbert 1959 207 1280 10000 Leroy 1978 160 - 8200 White 1983 191 1200 8500 Guillaumet 1984 180 1600 12000 Source : IUCN/UNEP/WWF, 1987, Koechlin et al. 1974
Sols :
Les bas fonds ont une structure des sols alluviaux ou sableux argileux, mais faible en matières
organiques car ce sont des sols minéraux bruts, les fortes pentes combinées aux actions de feux de
végétation du tavy facilitent le ruissellement superficiel et par conséquent un mauvais enracinement
des plants. Sous l’action humaine ; l’écosystème est très fragile
Faune ;
Ce qui a été identifié jusqu’à ce jour ; les forêts dans la zone d’étude abritent trois espèces de
lémuriens diurnes : Indri indri (Bbakoto), Hapalemur griseus griseu (kotrika), Eulemeur fulvus
(varika) et autre nocturnes : Microcebus rufus, (Antsidy), Cheirogaleus major (Tsidy, Lepilemeur mustelinus
(Kotrika) Avahi laniger (Avahina)
D’autres mammifères comme le Tenrec ecaudatus (trandraka) et les Sora y sont nombreux en saison
de pluie
Démographie :
La population dans les trois communes d’intervention compte aux environ de1726 dont plus
de 2/3 sont ruraux, 97% de la population appartient aux ethnies Betsimisaraka avec une forte
prédominance de cette tribu dans les modes de vie : exemple culture itinérante sur brûlis
Document II : Objectif général du MEEF
Le Ministère de l’Environnement et des Eaux et Forêts a pour objectif du
développement «La sauvegarde pour nos enfants de l’environnement unique de
Madagascar ».
Développer les institutions et les cadres réglementaires pour la protection
de l’environnement et de la nature
Arrêter la déforestation et les feux de brousse
Promouvoir la gestion rationnelle des ressources naturelles par les
communautés
Assurer la pérennité financière du système de la protection de la nature.
Assurer la bonne gouvernance environnementale et financière
Assurer la protection, la conservation de l’environnement par des
mesures appropriées.
Etablir les conditions environnementales favorables à un développement
rapide et durable
Veiller à la mise en place d’une organisation rigoureuse et efficace
permettant l’amélioration des procédures d’application de réglementions
sur la MECIE
Promouvoir les principaux outils de mise en œuvre de la politique
financière (plan directeur forestier national et plan directeur forestier
régional)
Promouvoir toute une action de prévention, sensibilisation d’étude et de
recherche avec les organismes privés et associations concernées
Document III : Dépendance de l’homme aux autres êtres vivants :
1. Dépendance directe :
L’approvisionnement en bois de construction d’habitation et d’infrastructures : besoins
familiaux ou communautaires ou publics (maisons, parcs à bœufs, couloir de vaccination,
clôture)
Les divers usages domestiques : assurent la disponibilité en bois de chauffe et en charbons
qui sont les principales sources d’énergie en milieu rural et/ou en milieu urbain.
Les besoins en petits matériels à usage domestique : matériels pour l’agriculture,
l’élevage, la chasse et la pêche, les habits, l’outillage pour ramasser et transporter des
produits.
La consommation des produits de l’Agriculture, des gibiers et les fruits sauvages.
La disponibilité en plantes médicinales indispensables aux soins et santé.
Objectif commercial, servant de complément de revenu.
2. Dépendance indirecte : Elle a comme rôle :
Purification de l’air par renouvellement (respiration).
Entretien de l’équilibre trophique : chaîne alimentaire
Qualité de l'air : bien que la forêt produit une partie significative de l'oxygène de l’air, elle
a une capacité extraordinaire de fixer les poussières (et hélas certains polluants non
dégradables), grâce notamment aux mousses et aux lichens, à la rosée et aux sols
Maintien des cycles biogéographiques : eau, azote, carbone ; souffre,…..
Facilitation l’infiltration de l’eau de pluie, les ruissellements : piégeage par le biais des
litières, de l’enracinement de la végétation, …et de minimiser l’inondation
Approvisionnement des sources, les ruissellements, les rivières au profit de l’homme :
-eau potable pour l’homme
-eau pour l’agriculture et l’élevage
-eau pour les usines et industries
-eau pour un central hydroélectrique
Réservoir pour la purification de l’atmosphère contre les gaz à effet de serre émis par la
pollution sous diverses formes : pollution physique, chimique et gazeuse
Source de revenu pour la promotion de l’activité écotouristique.
Réservoir de biodiversité et d'habitats, ainsi que de ressources génétiques et
phytopharmaceutiques ; c’est une richesse qui ne s’achète pas avec de l’argent.
Consommation indirecte des plantes par l’intermédiaire des autres niveaux trophiques :
herbivores et un peu plus loin les carnivores
Protection des sols (et donc lutte contre l'érosion). La forêt est un lieu de restauration du
sol si elle n'est pas surexploitée
Embellissement de l’environnement, source de santé psychique.
Document IV Mode de culture et analyse de rendement de riz pluvial:
Pratique culturale : Plusieurs étapes sont à suivre pour cette culture : choix du terrain, défrichement, séchage,
brûlis, semis, premier gardiennage, sarclage, deuxième gardiennage, récolte, stockage ou vente. Ces
étapes de travail sont suivies par de nombreux sacrifices ou de rites. Les paysans n’ont pas le choix de
parcelle illimitée, mais se tiennent normalement aux parcelles qu’eux même ou leurs proches parents
ont déjà cultivé auparavant. C’est le Tangalamena qui leur autorise la mise en culture.
La durée de jachère, le rendement précédent ainsi que la couleur du sol, les espèces végétales
qui poussent au-dessus et surtout les couleurs de leurs feuilles sont les critères de choix et donnent aux
paysans une indication de la fertilité du sol
Analyse de rendement Superficie travaillée par un ménage pour une année est en moyenne autour de : 2ha selon la
taille du ménage et l’age des membres.
Taille d’un ménage : en moyenne 5,4 personnes (monographie d’Anosibe An’Ala)
Rendement à l’hectare : 1.5tonnes (Rabevohitra, Terre Tany 1997)
La consommation journalière en riz d’une personne en milieu rural est en moyenne de
0.600kgs
En faisant le calcul de riz produit par un ménage, le chiffre trouvé est de 3 tonnes de paddy.
Le besoin pour autoconsommation en riz blanc annuel d’un ménage est de 1182kgs, soit 1819kgs de
paddy, ajoutée de semences pour la prochaine campagne 75kgs.(1.819+75=1.894)
Bilan : 3 – 1.894 = 1106kgs
Cela suppose que la production obtenue est suffisante pour la consommation annuelle d’une famille si
celle ci garde toute sa production. Or on a constaté que les paysans accusent toujours un déficit en riz.
Il y a toujours une période de soudure. Ce déficit rizicole est expliqué soit par la ente du riz ( ), soit par
les pertes de stockage, soit par une consommation dépassant le norme. Mais comme les commerçant-
collecteurs affirment avoir acheté le riz venant des paysans, l’hypothèse de la vente de riz par les
paysans est très significatif. Ils vendent leur production pour les raisons suivantes : achat de source de
protéine et lipide, remplacement des effets vestimentaires, couvertures, compléments des ustensiles de
cuisine. Et surtout une énorme dépense pour la participation aux différentes cérémonies ou festivités
coutumières, les salaires des ouvriers temporaires pour les travaux agricoles (défrichement, semis :
2.000Ar par jour). Et reste à savoir, où trouver de quoi à nourrir les membres du ménage jusqu’à
la prochaine récolte ?
A la période de récolte, le prix de 20kgs de paddy est de 4.000Ar (20kgs = un vata, le vata c’est l’unité
de mesure locale). 1106kgs vaut 55 vata soit 220.000Ar cette somme est largement insuffisante pour
satisfaire les besoins. Pour conclure, la production annuelle des villageois ne leur suffit pas pour vivre
pendant une année agricole, alors d’autres sources de revenu seront inévitablement recherchées.
Document V
CONVENTIONS INTERNATIONALES SIGNEES ET RATIFIEES PAR MADAGASCAR. Madagascar a signé et ratifié quelques Conventions internationales.
Convention sur la Diversité Biologique (Rio, 1992)
Convention de Vienne pour la protection de la Couche d'Ozone (Vienne, 1985)
Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'Ozone (Montréal, 1987)
Convention sur le commerce International des espèces de Faune et de Flore Sauvages menacées d'extinction
(CITES) (Washington, 1973)
Convention Africaine sur la Conservation de la Nature et des Ressources Naturelles (Alger, 1968)
Convention sur les Eaux Territoriales et la Zone Contiguë, sur la Pêche et la Conservation des Ressources
Biologiques de la Haute Mer, sur la Haute Mer, sur le Plateau Continental et Accord Obligatoire sur les
différends (Genève, 1958) Le Pays est en train d'envisager à l'adhésion à certaines conventions susceptibles
avoir un lien avec la conservation et l'utilisation durable de la diversité biologique.
Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (New York, 1992)
Convention pour la Protection, la Gestion et la Mise en Valeur du Milieu Marin et des Zones Côtières de
l'Afrique de l'Est (Nairobi, 1985)
Convention de Ramsar concernant les zones humides d'importance internationale particulièrement comme
habitats de la sauvagine (1971)
Convention sur le Droit de la Mer (Montego Bay, 1982)
Convention relative à la Conservation des Espèces Migratrices appartenant à la Faune Sauvage (Bonn,
1979)
Convention Internationale sur l'intervention en haute mer en cas d'accident entraînant ou pouvant entraîner
une pollution par les hydrocarbures (Bruxelles, 1969), et le Protocole y afférent (Londres, 1973)
Convention Internationale pour la prévention de la pollution des Eaux de la Mer par les Hydrocarbures
(OILPOL) (Londres, 1954)
Convention sur l'interdiction d'importer des déchets dangereux en Afrique et le Contrôle de leurs
mouvements transfrontières (Bamako, 1991) Convention Internationale sur la préparation, la lutte et la
coopération en matière de pollution par les hydrocarbures (Londres, 1990)
Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur
élimination (Bâle, 1989) Accord International sur les Bois tropicaux (Genève, 1983)
Convention Internationale sur la Prévention de la pollution due aux navires (MARPOL) (Londres, 1973)
Convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion des déchets - (Londres,
Mexico, Moscou, Washington, 1972)
Convention concernant la protection du patrimoine mondial culturel et naturel (Paris, 1972)
La ratification des conventions internationales impose aux états la mise en œuvre de réglementation. Pour
Madagascar, le problème réside dans le financement de la mise en place et la mise en œuvre de ces
diverses réglementations bien que certaines zones côtières à forte exploitation se trouvent actuellement,
menacées. Ces réglementations internationales pourraient pourtant être utilisées dans la formulation des
lois nationales qui sont soit en révision soit inexistantes.
Document VI
Les textes et lois malgaches en vigueur qui ont une relation avec la gestion
des ressources naturelles à Madagascar
- Loi N° 90-033 du 21 décembre 1990 portant Charte de l’Environnement malagasy
- Loi N° 97-017 du 08 août 1997 portant révision de la législation forestière
- Loi N° 96-025 relative à la gestion locale des ressources naturelles
- Décret N° 99-954 du 15 décembre 1999 relatif à la mise en compatibilité des
investissements avec l’environnement
- Décret N° 98-610 du 13 août 1998 réglementant les modalités de la mise en œuvre de la
sécurisation foncière relative
- Décret n° 2000-027 du 13 janvier 2000 relatif aux communautés de base chargées de la
gestion locale des ressources naturelles renouvelables
- Décret N° 97-1200 du 02 octobre 1997 portant adoption de la politique forestière
malagasy
- Décret N° 2001-122 portant mise en application de la Gestion Contractualisée des Forêts
à Madagascar
- Arrêté n°4249 du 23 novembre 1976 réglementant l’exploitation, la commercialisation et
la protection des plantes médicinales
- Loi N° 2004-004 du juillet 2004 portant orientation générale du Système d’Education,
d’Enseignement et de Formation à Madagascar
- Loi N° 95-023 portant statut des enseignants et chercheurs de l’enseignement supérieur
- Ordonnance N° 60-044 du 15 juin 1960 sur les droits et devoirs respectifs de l’Etat et de
la famille dans l’éducation
- Loi N° 94-007 du 25 avril 1995 relative aux pouvoirs, compétences et ressources des
Collectivités territoriales décentralisées
Document VII Article interdisant la pratique le défrichement et la mise à feu des végétations ainsi que les
sanctions correspondantes. Ordonnance N° 60 127 du 03 octobre 1960 :
Article 3 Il est interdit de procéder à quelques défrichements que ce soit :
1. A l’intérieur du domaine forestier national : les forêts classées, les réserves naturelles et leurs
zones de protection, les parcs nationaux, les réserves spéciales, les périmètres de reboisement
et de restauration, les stations forestières ou piscicoles, les terres affectées aux services des
Eaux et Forêts qu’elles soient immatriculées ou non.
2. Dans les « zones en défens » qui groupent toutes les terres assurant un rôle de protection des
facteurs naturels :
Versant des collines présentant une pente supérieure à 50%.
Terrains cultivables ou de ravinement dangereux peuvent se produire.
Dune du littoral.
Berges des rivières et cours d’eau sur une longueur de 20mètres à partir de la limite
des plus hautes eaux dans leurs coudes et méandres et aux abords des ouvrages d’art.
Article 4 : En dehors des terres définies à l’article 3, il est interdit de procéder à un défrichement quelconque
sans être en possession d’une autorisation préalable délivrée suivant la modalité prévue :
Si des personnes opèrent de nouveau défrichement par le feu ou étendent ceux déjà existants,
elles seront « mises aux fers pendant 5 ans ».
Les forêts ne doivent pas être incendiées : ceux qui les brûlent seront « mis aux fers pendant 10
ans ».
Aucun défrichement ne pourra désormais s’effectuer à l’intérieur du domaine forestier national et
des zones en défens. En dehors de ces terres, tout défrichement sera soumis à une autorisation de
l’agent forestier, seul habilité à la délivrer. Cette autorisation ne sera accordée que sur des terrains
plats, ou à défaut sur les tiers inférieurs des collines, à condition que les pentes du terrain soient
inférieures à 50%. Entre 20 à 50% de pente, l’exécution des travaux antiérosifs sera obligatoire.
Conformément aux prescriptions de l’ordonnance n° 60-029 du 14 mai 1960, les
circonstances atténuantes sont supprimées et il n’est pas admis en sursis en matière de délits
de défrichement et de feux de végétation.
Feu de végétation :
Type Interdictions Feux de culture
Feux de nettoiement
On peut les pratiquer sans autorisation mais avec autant de précaution
Feux de pâturage
Feux sauvage
Faisable sous autorisation provinciale par arrêté du Ministre chargé de l’administration des Eaux et Forêts
Document VIII
Facteurs initiateurs de changement :
• Les facteurs internes :
La baisse de la fertilité du sol : mise en culture des espaces considérés comme sacrés qui
constituent des réserves de terre fertile, individualisation de rapport foncier au niveau des
cultures pérennes et des rizières irriguées, cette individualisation de rapport foncier est en
relation avec la dispersion des habitats permanents dans les champs de cultures, ce qui
diminuent à un certain degré l’autorité du Tangalamena et le contrôle social en faveur des
anciens et des familles élargies. Ainsi, la croissance démographique qui se traduit par
l’insuffisance de terrain de culture pour les exploitants.
• Les facteurs externes
L’afflux d’immigrants, le marché, la santé moderne, l’activité religieuse chrétienne,
l’administration Etatique et l’éducation : formelle et informelle :
En général nous ne pouvons pas identifier des changements fondamentaux au niveau des valeurs et des
normes culturelles, pourtant avec la dynamique des différents facteurs internes et externes, une
adaptation lente est remarquée à certaines réalités qui se manifestent dans les domaines suivants :
o Baisse du contrôle social dû à la dispersion des habitats
o Insuffisance de terres fertiles
o Tendance vers une individualisation des rapports sociaux : baisse de l’entraide,
o Restriction du nombre de cérémonies liées aux cultures ou la remise en cause des
cérémonies : situation économique précaire
Figure I: Carte de localisation de la zone d’étude.
District de Moramanga et Anosibe An’Ala
Zone
Figure II Chaîne alimentaire
Producteurs
Consommateurs
Décomposeurs
Carnivores
Carnivores de 2ème ordreCarnivores de 1er ordreHerbivore
Chaîne alimentaire
Formations Forêt Forêt/Savoka Savoka Autres Total 154 48 38 59
Pourcentage 55% 17% 14% 21%
Abondance des espèces
55%
14%
17%
21% ForêtSavokaForêt/SavokaAutres
Figure IV : Répartition des plantes par type de formation
Medecinales Construction Us Dom Alimentaires Vannerie Total
163 96 129 46 19 281 58% 34% 46% 16% 7% 100%
Nombre de plantes7%16%
46%
34%
58%Medecinales ConstructionUs DomAlimentairesVannerie
Figure III : Proportion des plantes utilisées par les communautés.
Figure V : Usage des écosystèmes
Ecosystème en déséquilibre
Gestion inefficace
Ressources pérennes
Gestion efficace
Ecosystème en équilibre
Ressources dégradées
Système de régulation Système de dérégulation
Normes de gestion des ressources naturelles
Faible quantité, faible valeur économique : valeur = Quantité x Prix
Ne jouent plus leur rôle écologique : disparition ou abandon des micro et macro faunes, fonction antiérosive faible ou minime,…
valeur hédonique négligeable : personne n’est plus s’intéressée.
Il n’y a pas de valeur culturelle et/ou cultuelle
Espèces utiles Espèces jugées non utiles
Elles possèdent des valeurs : économiques, sociales, écologiques, culturelles et/ou cultuelle
Social Economique Politique Technique
Facteurs
Usage des écosystèmes
Figure VI :
Processus de gestion de patrimoine
Compréhension du milieu, analyse des problèmes, des contraintes et des potentialités pour un développement durable
Formulation, hiérarchisation et programmation des actions à réaliser pour résoudre les problèmes, surmonter les contraintes identifiées lors du diagnostic. Recherche des mesures d’accompagnement réglementaire ou normatifRépartition et attribution des taches à chaque responsable et concerné afin que tout le monde soit au même niveau de compréhension des actions
Mise en œuvre des actions retenues dans le cadre de la planification Suivi de la mise en œuvre des activités, analyse des résultats et effets des actions ainsi que des écarts avec les prévisions
1. DIAGNOSTIC
2. PLANIFICATION (stratégique),
3. ORGANISATION (tactique)
4. DIRECTION (opérationnel)
5. SUIVI EVALUATION
Figure VII : Interrelation des composantes de gestion
DIAGNOSTIC
ORGANISATION
SUIVI EVALUATION PLANIFICATION
DIRECTION
Tableau I : FICHE D’ENQUETE ETHNOBOTANIQUE (Sous forme de question)
Date : Noms de l’enquêté : Localité : Plante numéro : Nom vernaculaire : Nom scientifique : Famille : Indication phénologique : Catégorie :
USAGES DOMESTIQUES USAGES AGROECOLOGIQUES USAGES FONCIERS • Borne foncière − Peut-on délimiter une propriété privée à l’aide de cette plante ?
− Si oui, comment est-elle utilisée : sur les 4 coins, le long du périmètre, à quelle intervalle ?
Autres usages de la plante
• ENERGIE : − Quelle partie de la plante est utilisée ? (tige, feuille, écorce, racines)
− Pourquoi, quelle raison a-t-on utilisé cette plante comme source d’énergie
• PHARMACOLOGIE : − Quelle partie de la plante est utilisée ?
− Donner l’indication thérapeutique ?
− Quelles sont les autres utilisations éventuelles ?
− Interpréter brièvement la préparation.
− Comment administre-on ce remède au patient pour qu’il soit efficace ?
− A quelle période a-t-on prélevé la partie de la plante à utiliser ? pourquoi ?
• CONSTRUCTION : − Quelle partie de la plante est utilisée? (Tiges, feuilles, écorces)
− A quoi ça sert ? − A quelle période a-t-on effectué le prélèvement?
− De quelle manière prépare-on cette partie utilisable pour construire un tel œuvre ?
• ALIMENTAIRE : − Quelle partie de la plante a-t-on mangé ? (feuille, fruits tiges, racines)
− Y a-il de mode de préparation spéciale pour le menu ?
• FOURRAGERE : − Quelle partie de la plante sera mangée par les bétails comme aliment? Pourquoi préfèrent ils cela ? (Tiges, feuilles, racines, écorces)
• AGRICULTURE : − La présence de cette plante pourrait indiquer l’état de la fertilité du sol ?
− Comment appelle-t-on le sol sur lequel la plante pousse ?
− La présence de cette plante pourrait rendre fertile le sol ? pourquoi ?
• PLANTE INDICATRICE BIOCLIMATIQUE :
− Cette plante pourrait elle indiquer pour vous la saisonnalité ?
− S’agit il de la plante de bas fond, mi versant, haut versant ou du sommet ?
− Pourra-t-elle jouer un rôle anti érosif pour les parcelles de cultures en aval ?
− Pourquoi ? − Peut-on utiliser comme engrais verts ou compost ? pourquoi ?
− Des animaux sauvages mangent-ils cette plante ? quelles parties de la plante sont préférées par les animaux ?
− Quels sont les animaux qui mangent cette plante ? d’où viennent-ils ? a quelle période ?
− Comment régénère, se multiplie cette plante ?
• Plante Ornementale : • Plante rituelle : − Chasse les mauvais esprits ?
− Marquage de tombe ou autres lieux sacrés
− Autre festivité : mariage, circoncision, exhumation, tromba,…
• Chasse : serve-t-elle d’appât ?
• Pêche : ichtyotoxique ? • Outillages
domestiques : − Manche de bêche, couteau, matériels de chasse,
− Cercueil,… − Pilon, mortier, sculpture,
− Clôture. Parc à bœuf,….
• Génie biologique : Construction : Barrage, fascine, pont, stabilisation talus, …
Tableau II : Les types de relation possible entre l’homme et les êtres végétaux :
Gain ou avantage de l’homme
Positif Neutre Négatif
Positif
Mutualisme ou Coopération ou
Symbiose
Commensalisme Parasitisme ou Prédation
Neutre Commensalisme Neutralisme Amensalisme
Gai
n o
u av
anta
ge d
es ê
tres
vé
géta
ux
Négatif Parasitisme ou
Prédation
Amensalisme Compétition
Tableau : III Les personnes rencontrées lors de l'entretien à Anosibe An'Ala
N° Domaine Personne rencontrée 1 Sécurité publique Chef de brigade de la gendarmérie nationale 2 Energie Le Directeur de la JIRAMA ADRA: Responsable développement 3 Développement Agriculture: Représentant dans le District Elevage: Chef de poste vétérinaire CSB I : Médecin 4 Santé CSB II : La Sœur Responsable du centre. CHD I : Médecin inspecteur Ecole catholique : La sœur Directrice Ecole catholique des sœurs : Elèves de 8ème et 7ème 4 Enseignement EPP : Les instituteurs/institutrices CEG et Lycée : Les instituteurs, professeurs et élèves CISCO : Le Chef CISCO et ses collaborateurs.
Opérateurs privés : Quatre collecteurs des produits locaux : riz et raphia.
Foresterie : Un exploitant Forestier Economique Atelier bois privé: le gérant Dépôt et vente de bois : Le propriétaire Maçon/charpentier : Opérateur individuel
Social Le pasteur de l’Eglise FJKM. 7 Le prêtre de l'église catholique ECAR
Tableau IV Catégorie et nombre des personnes enquêtées par Fokontany et école
Commune Anosibe An'Ala Ampandroantraka Ambohibary Toal
Fokontany Anosibe An'Ala Faravohitra Mahela Fihaonana Ampandroantraka Antenimbe Ampasipotsy Ampasimaneva Ampahitra
NTPE 104 89 95 92 8 67 63 105 623 Villageois Homme 67 56 72 58 3 45 42 63 406 Femme 37 33 23 34 5 22 21 42 217 Tangalamena 2 1 1 1 1 1 1 2 Chef FKT 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Mairie 2 2 1 5 District 3 3 EPP Elèves 30 7ème 27 7ème 45 8-7ème 33 7ème 39 8-7ème Instituteurs 8 6 5 5 4 4 32 CEG Elèves 29 5ème Enseignants 5 6 11 Lycée Elèves 15 15 Enseignants 6 6 Medecin 5 5 Infirmiers 1 1 Santé Sage femme 1 1 2 Matrones 1 1 2 Tradipraticiens 1 2 1 4 Service ADRA 2 2 technique Agriculture 1 1 Elevage 1 1 Chef d' FJKM 1 1 Eglises ECAR 1 Total 714
Annexe V : Liste par ordre alphabétique des noms vernaculaires des plantes dans les principales catégorie d’utilisation.
Nom vernaculaire Espèces (noms scientifiques) Familles Medicinales Construction Us Dom Alimentaires Vannerie Nb 'usage
1 Afigna Marattia fraxinea MARRATIACEAE 1 0 0 1 0 2 2 Ahibita Commelina sp. COMMELINACEAE 1 0 1 0 0 2 3 Ahipisaka Stenotaphrum POACEAE 1 0 0 0 0 1 4 Ahitrombilahy Eliusine sp POACEAE 1 0 0 0 0 0 5 Aingitra Indigofera sp FABACEAE 0 0 1 0 1 2 6 Akondro Musa sapientum MUSACEAE 1 0 0 1 0 2 7 Amalomanta Chassalia moramangensis RUBIACEAE 1 0 0 0 0 1 8 Ambavy Polyalthia emarginata ANNONACEAE 1 0 0 0 0 1 9 Ambiaty Vernonia sp. ASTERACEAE 0 0 1 0 0 1
10 Ambora Tambourissa sp1 MONIMIACEAE 0 1 1 0 0 2 11 Amboravato
madinidravina Tambourissa sp petite feuille MONIMIACEAE
0 1 0 0 0 1 12 Amboravavy Tambourissa trichophylla MONIMIACEAE 0 1 1 0 0 2 13 Amitra Aeschynomene sensitiva FABACEAE 1 0 0 0 0 1 14 Ampaly hazo Ampalis madagascariensis MORACEAE 0 0 1 0 0 1 15 Ampaly ringitra Ficus soroceoïdes MORACEAE 1 0 0 0 0 1 16 Ampana Hibiscus sp. MALVACEAE 0 0 1 0 0 1 17 Ampimbaratra Pillea sp. URTICACEAE 1 0 1 0 0 1 18 Ampody Vepris ampody RUTACEAE 0 0 1 0 0 1 19 Anakasimba ou Toddalia asiatica RUTACEAE 1 0 0 0 0 1 20 Anambahiny Lepidium africaum SCROPHULARIACEAE 1 0 0 0 0 1 21 Anambodiandry Dichrocephalia latifolia ASTERACEAE 1 0 0 0 0 1 22 Anandaingo=
laingona Mussaenda arcuata RUBIACEAE
0 0 0 1 0 1 23 Anapatsa Amaranthus sp. AMARANTHACEAE 1 0 0 1 0 2 24 Andrarezona Trema orientalis ULMACEAE 0 1 0 0 0 1 25 Angavodiana Agauria salicifolia ERICACEAE 1 0 1 0 0 2 26 Anjananjana Laeptolena multiflora SARCOLAENACEAE 0 1 0 0 0 1 27 Anjavidy Philippia sp.. ERICACEAE 0 0 1 0 0 1 28 Apamba Ceiba petendra BOMBACACEAE 0 0 1 0 0 1
Liste par ordre alphabétique des noms vernaculaires des plantes dans les principales catégories d’utilisation. (Suite)
Nom vernaculaire Espèces (noms scientifiques) Familles
Medicinales Construction Us Dom Alimentaires Vannerie Nb
'usage
29 Arina Bridelia tulasneana EUPHORBIACEAE
0 1 0 0 0 1
30 Arivoravina ou tsara anivon’ny maro
Filicium decipiens SAPINDACEAE 1 0 1 0 0 2
31 Bararata Cryptocaria sp. LAURACEAE 0 1 1 0 1 3 32 Bararatamaitso Arundinaria sp. GRAMINEE 1 0 0 0 0 1 33 Bararaty Mapouria macroclanius RUBIACEAE 1 0 1 0 0 1 34 Bedoda Dypsis sp. 2 ARECACEAE 1 0 1 1 0 3 35 Belavenona ou
Sainala Craterispermum laurinum RUBIACEAE
1 1 1 0 0 3 36 Belohalika Vitex teloravina VERBENACEAE 1 0 0 0 0 1 37 Bemaimbo Ageratum conyzoides ASTERACEAE 1 0 0 0 0 1 38 Beroberoka Tridax procumbens FABACEAE 1 0 0 1 0 2 39 Bokony Polyscias madagascariensis ARALIACEAE 0 1 0 0 0 1 40 Diavorona Ricinus sp. EUPHORBIACEAE 0 0 1 0 0 1 41 Dikamila Dombeya cf subviscosa STERCULIACEAE 0 1 1 0 0 2 42 Dingadingana Psidia altissima ASTERACEAE 1 0 1 0 0 2 43 Dintimena Micronychia dintimena ANACARDIACEAE 0 1 0 0 0 1 44 Dité vazaha Camelia sinensis THEACEAE 1 0 0 1 0 2 45 Etogna Craspidospermum
verticillatum APOCYNACEAE
1 0 1 0 0 2 46 Famelona Chrysophyllum boivianum SAPOTACEAE 0 1 0 0 0 1 47 Famohalambo Dicrostachys sp FABACEAE 0 0 1 0 0 1 48 Fanazava Mystroxylon acthiopicum CELASTRACEAE 1 0 0 0 0 1 49 Fandramanana Aphloia theaformis FLACOURTIACEAE 1 0 1 1 0 3 50 Fangala lagny Fangala lagny ASTERACEAE 0 0 1 0 0 1 51 Fanjavala Savia danguyana EUPHORBIACEAE 0 1 0 0 0 1 52 Fanombo ou
tongotintin Aeschynomen indica FABACEAE
1 0 0 0 0 53 faralaotra Colubrina faralaotra RHAMNACEAE 1 1 1 0 0 3 54 Fary Saccharum officinale POACEAE 1 0 0 1 0 2 55 Fataka Ochleandra POACEAE 1 0 0 0 0 1
Liste par ordre alphabétique des noms vernaculaires des plantes dans les principales catégories d’utilisation. (Suite)
Nom vernaculaire Espèces (noms scientifiques) Familles Médicinales Construction Us Dom Alimentaires Vannerie Nb 'usage
56 Fisatendro Coptosperma sp. RUBIACEAE 1 0 0 0 0 1 57 Fisesidra Diodia sarmontosa RUBIACEAE 1 0 0 0 0 1 58 Flemengia congesta Flemengia congesta FABACEAE 0 1 1 0 0 2 59 Fotsiavadika Nuxia oppositifolia LOGANIACEAE 1 0 0 0 0 1 60 Fotsivolo manoko Colea lantziana BIGNONIACEAE 0 0 1 0 0 1 61 Garana Passiflora incamata PASSIFLORACEAE 1 0 0 1 0 2 62 Gavoravina Eugenia pluricymosa MYRTACEAE 0 1 1 0 0 2 63 Goavitsinahy Psydium cattleanum MYRTACEAE 0 0 0 1 0 1 64 Goavy Psydium guayava MYRTACEAE 0 1 0 1 0 2 65 Hafobalo Dombeya laurifolia MALVACEAE 0 1 1 0 0 2 66 Hafodambo Rulingia madagascariensis STERCULIACEAE 0 1 1 0 0 1 67 Hafotra Grevia apetalia STERCULIACEAE 0 1 1 0 0 2 68 Harahara Phylloxylon ensifolium FABACEAE 0 1 1 0 0 2 69 Harefo Cyperus CYPERACEAE 0 0 0 0 1 1
70 Harongampanihy Psorospermum
androseamifolium HYPERICACEAE
0 1 1 0 0 2 71 Harongana Harungana madagascariensis HYPERICACEAE 1 1 1 0 0 3 72 Hasina madinidravina Dracaena sp DRACAENACEAE 1 0 1 1 0 3 73 Havoa Dicoryphe viticoides HAMAMELIDACEAE 1 0 1 0 0 1 74 Hazoambo antakay Drypetes cordifolia EUPHORBIACEAE 1 1 0 0 0 2 75 Hazoambo rasaraka Xylopia buxifolia ANNONACEAE 0 1 1 0 0 2 76 Hazomalagny Casearia nigrescens FLACOURTIACEAE 0 1 1 0 0 2 77 Hazomanitra Ravensara anisata LAURACEAE 1 0 0 0 0 1 78 Hazombarorana Protorus abrahamia ANACARDIACEAE 1 0 1 0 0 2 79 Hazombato Macarisia pyramidata RHIZOPHORACEE 0 1 1 0 0 2 80 Hazomboemba Rhodocolea racemosa BIGNONIACEAE 1 0 0 0 0 1 81 Hazomby Malleastrum MELLIACEAE 0 1 0 0 0 1 82 Hazompoza lahy Drypetes madagascariensis 1 EUPHORBIACEAE 0 0 1 0 0 1 83 Hazompoza vavy Drypetes madagascariensis 2 EUPHORBIACEAE 0 0 1 0 0 1 84 Hazondomohina Lautembergia multispinata EUPHORBIACEAE 0 0 1 0 0 1
Liste par ordre alphabétique des noms vernaculaires des plantes dans les principales catégories d’utilisation. (Suite)
Nom vernaculaire
Espèces (noms scientifiques) Familles Médicinales Construction Us Dom Alimentaires Vannerie Nb 'usage
85 Hazondrano Ilex mitis AQUIFOLIACEAE 1 1 1 0 0 3 86 Hazontoho Oncostemon lanceus MYRSINACEAE 1 1 0 0 0 2 87 Hazotokana Brachylaena ramiflora FABACEAE 1 1 1 0 0 3 88 Herana Cyperus latifolia CYPERACEAE 0 0 0 0 1 1 89 Hetatra Podocarpus madagascariensis PODOCARPACEAE 0 1 1 0 0 2 90 Kafeala Coffea galieni RUBIACEAE 0 0 1 0 0 1 91 Karakaratoloho ou
famandrikakanga Cassytha filiformis LAURACEAE
1 0 0 0 0 1 92 Karambito Tina chapelieriana SAPINDACEAE 0 1 1 0 0 2 93 Kijy Symphonia tanalensis CLUSIACEAE 0 1 1 0 0 2 94 Kininina Eucalyptus citriodora MYRTACEAE 0 1 1 0 0 2 95 Komy Viguiranthus variabilis FABACEAE 0 1 1 0 0 2 96 Kotofya Prunus africana ROSACEAE 1 0 1 0 0 2 97 Laingomaimbo Paedeia argenta RUBIACEAE 1 0 0 0 0 1 98 Laingona Bremeria sp. RUBIACEAE 0 0 1 0 0 1 99 Laka Ochrocarpus madagascariensis CLUSIACEAE 0 1 0 0 0 1
100 Lakamisy ou tantelirvina
Burassia apetala MENISPERMACEAE 1 0 0 0 0 1
101 Lalangiala Suregada laurina EUPHORBIACEAE 1 0 0 0 0 1 102 Landemy Anthocleista madagascariensis LOGANIACEAE 1 0 1 0 0 2 103 Landemy ala Anthocleista madagascariensis LOGANIACEAE 1 0 0 0 0 1 104 Lelanomby Senecio ascendens ASTERACEA 1 0 0 0 0 1 105 Longoza Aframomum angustifolium ARACEAE 1 1 1 1 0 4 106 Madiorano Saldinia proboscidea RUBIACEAE 1 1 0 1 0 0 2 107 Maitsoala ou
vonoana Psychotria buleta RUBIACEAE
0 0 1 0 0 1 108 Maitsoririnina ou
ahibahiny Olax glabriflora OLACACEAE
1 0 0 0 0 1
Liste par ordre alphabétique des noms vernaculaires des plantes dans les principales catégories d’utilisation. (Suite)
Nom vernaculaire Espèces (noms scientifiques) Familles Médicinales Construction Us Dom Alimentaires Vannerie Nb 'usage
109 Makaliona ou vivôna
Dilobia thouarsii RHAMNACEAE 1 1 1 1 0 4
110 Makaranandahy Macaranga humbertii EUPHORBIACEAE 1 1 0 0 0 2 111 Malambovony Campylospermum deltoideum OCHNACEAE 0 1 1 0 0 2 112 Malemy ravina Bremeria humblotii RUBIACEAE 0 1 0 0 0 1 113 Manahihy Erythroxylum corymbosum ERYTHROXYLACEAE 0 1 1 0 0 2 114 Manasavelona Pachytropha obovata MORACEAE 0 0 1 0 0 1 115 Mangahazo Manihot exulentus EUPHORBIACEAE 1 0 0 1 0 2 116 Mantalia Terminalia tetrandra COMBRETACEAE 0 0 1 0 0 1 117 Mapea Cynometra commersonii SAPINDACEAE 0 0 1 0 0 1 118 Marefolena Campnospermum micranteia ANACARDIACEAE 0 0 1 0 0 1 119 Maroampototra Doratoxylum stipulatum SAPINDACEAE 1 0 0 0 0 1 120 Marondrambo Danais fragrans RUBIACEAE 0 0 1 0 0 1 121 Marotsaka Breonia stipulata RUBIACEAE 0 1 1 0 0 2 122 Mazambody Clidemia hirta MELASTOMACEAE 1 0 0 0 0 1 123 Memboloha Oncostemon formosum MYRSINACEAE 1 0 0 0 0 1 124 Menavony Cayratia triternata VITACEAE 0 0 1 0 0 1 125 Menavozona Dypsis lastelliana ARECACEAE 0 1 1 1 0 3 126 Merana Brachylaena merana FABACEAE 0 1 0 0 0 1 127 Misondrona ou
voararano Eugenia emirnense MORACEAE
1 0 0 0 0 1 128 Mita Cyperus prolifer CYPERACEAE 1 0 0 0 0 1 129 Mitipototra Diospyros sphaerosepala EBENACEAE 0 1 1 0 0 2 130 Mokaranana Macaranga alnifolia EUPHORBIACEAE 0 1 0 0 0 1 131 Molanga Croton mongue EUPHORBIACEAE 0 1 0 0 0 1 132 Morosoa liane Senecio faujasioides ASTERACEAE 1 0 0 0 0 1 133 Nanto Chrysophyllum perrieri SAPOTACEE 0 1 1 0 0 2 134 Nantoboka Labramia louvelii SAPOTACEE 0 1 1 0 0 2 135 Nonoka
madinidravina Ficus pyrifolia MORACEAE
1 0 0 0 0 1
Liste par ordre alphabétique des noms vernaculaires des plantes dans les principales catégories d’utilisation. (Suite)
Nom vernaculaire Espèces (noms scientifiques)
Familles Médicinales Construction Us Dom Alimentaires Vannerie Nb 'usage
136 Ofika Discorea bulbifera DISCORIACEAE 1 0 0 0 0 1 137 Ovifotsy Discorea tanalarum DISCORIACEAE 0 0 0 1 0 1 138 Papay Carica papaya CARICACEAE 1 0 0 1 0 2 139 Pelatsifotra Desmodium sp FABACEAE 1 0 0 0 0 1 140 Pitsikahidrano Breonia stipulata RUBIACEAE 0 1 1 0 0 2 141 Pitsikahitra Enterospermum
pachyphyllum RUBIACEAE
0 1 1 0 0 2 142 Rabosa Omphaeia oppositifolia EUPHORBIACEAE 0 1 1 0 0 2 143 Radoka Maesa lanceolata MUSACEAE 1 0 0 0 0 1 144 Radriaka Lantana camara VERBENACEAE 1 0 0 0 0 1 145 Ramandrevaka Plectenthus sp LAMIACEAE 0 0 1 0 0 1 146 Ramanjavona Vernonia gazneriana FABACEAE 1 0 0 0 0 1 147 Ramiandafy Tinopsis phellocarpa SAPINDACEAE 0 1 0 0 0 1 148 Ramifaritra Indéterminé LAMIACEAE 1 0 0 0 0 1 149 Ramirory Rhipsalis baccifera CACTACEAE 1 0 0 0 0 1 150 Ramitsiry Ethulia conyzoides ASTERACEAE 1 0 0 0 0 1 151 Ramoriana Mimosa pudica FABACEAE 1 0 0 0 0 1 152 Ramy Canarium
madagascariensis BURSERACEAE
0 1 1 0 0 2 153 Rangazaha Dianella ensifolia LILIACEAE 1 0 0 1 0 2 154 Rangotohitra Dicranopteris linearis SCHYSINACEAE 1 0 0 0 0 1 155 Ranombavoninomby Gouania glandulosa RHAMNACEAE 1 0 0 0 0 1 156 Raphia Raphia ruffa PALMAE 0 1 1 0 1 3 157 Ravana Pandanus leptopodus PANDANACEAE 0 0 1 0 1 2 158 Ravinala Strelitzia
madagascariensis STRELITZIACEAE
1 1 1 0 0 3 159 Rengirengy Marremia tridentata CONVOLVULACEAE 1 0 0 0 0 1 160 Ringitra Weinmania baehiana CUNONIACEAE 1 0 0 0 0 1 161 Ritsika
madinidravina Weinmania rutembergii CUNONIACEAE
0 1 0 0 0 1
Liste par ordre alphabétique des noms vernaculaires des plantes dans les principales catégories d’utilisation. (Suite)
Nom vernaculaire Espèces (noms scientifiques)
Familles Médicinales Construction Us Dom Alimentaires Vannerie
Nb 'usage
162 Robary ou rotrala Eugenia emirnense MYRTACEAE 1 1 0 0 0 163 Robrt Euphorbia hirta EUPHORBIACEAE 1 0 0 0 0 1 164 Romba Ocimum gratissimum LABIATAE 1 0 0 0 0 1 165 Rotra Eugenia phillyreaefolia MYRTACEAE 1 1 1 1 0 4 166 Roy mpiapatana Smilax kraussiana MORACEAE 1 0 1 0 0 2 167 Safy de maratra Siegesbeckia orientales ASTERACEAE 1 0 0 0 0 1 168 Sagna Elaeocarpus grandifolia ELAOCARPACEAE 0 0 1 0 0 1 169 Sahinala Gravesia cf pterocaulon MELASTOMACEAE 0 1 0 0 0 1 170 Sakaiala (liane) Cinamosma
madagascariensis CANELLACEAE
1 0 0 1 0 2 171 Samata Euphorbia tetraptera EUPHORBIACEAE 1 0 0 0 0 1 172 Saojo mamy Colocasia esculenta ARACEAE 1 0 0 1 0 2 173 Saonjo dia Colocasia
esculenta(sauvage) ARACEAE
1 0 0 1 0 2 174 Sarindriaka Myrica spathulata MYRICACEAE 0 0 1 0 0 1 175 Sasangobary Oryza sativa POACEAE 1 0 0 0 0 1 176 Sefana Micronychia macrophylla ANACARDIACEAE 1 0 0 0 0 1 177 Sely Viguieranthus sp FABACEAE 0 1 1 0 0 2 178 Sevabe Entanda pervillei FABACEAE 0 1 1 0 0 2 179 Sevatrandraka Sabicea diversifolia RUBIACEAE 1 0 1 0 0 2 180 Sindahoro Sida crepetens MALPIGHIACEAE 1 0 0 0 0 1 181 Sirambengy omb
mamany rà Vernonia appendiculata ASTERACEAE
1 0 1 0 0 2 182 Sodifafana Kalanchoe bemarivensis CRASSULACEAE 1 0 0 0 0 1 183 Somangana Macaranga cuspidata EUPHORBIACEAE 0 0 1 0 0 1 184 Sosety Sechium edule CUCURBITACEAE 1 0 0 1 0 2 185 Tafagnala Terminalia ombrophyla COMBRETACEAE 1 1 1 0 0 3 186 Taimborotsiloza Chenopodium ambrosoidea CHENOPODIACEAE 1 0 0 0 0 1 187 Takasina Medinilla parvifolia MELASTOMACEAE 1 0 0 0 0 1 188 Taladiana Ludwigia octavalis ONAGRACEAE 1 0 0 0 0 1
Liste par ordre alphabétique des noms vernaculaires des plantes dans les principales catégories d’utilisation. (Suite)
Nom vernaculaire Espèces (noms scientifiques)
Familles Médicinales Construction Us Dom Alimentaires Vannerie
Nb 'usage
189 Talapetraka Centella asiatica UMBELLIFERAE 1 0 0 0 0 1 190 Tambakombako Elephanthopus scaber ASTERACEAE 1 0 0 0 0 1 191 Tambintsy Psorospermum seracifolium HYPERICACEAE 1 1 0 0 0 2 192 Tamirova Pauridiantha paucinervis RUBIACEAE 1 0 0 0 0 1 193 Tamotamo Curcuma longa ZINGIBERACEAE 1 0 0 1 0 2 194 Tanamasoandro Titonia diversifolia ASTERACEAE 1 0 1 0 0 2 195 Tananandrongo Phymatodes scolopendra POLYPODIACEAE 1 0 0 0 0 1 196 Tanantsira Dypsis sp4 ARECACEAE 0 1 1 0 0 2 197 Tanatanamanga Ricinus communis EUPHORBIACEAE 1 0 0 0 0 1 198 Tanatrandraka Lycopodium clavatum LYCOPODIACEAE 1 0 0 0 0 1 199 Tandindondrano Mallotus accuminatus EUPHORBIACEAE 1 0 0 0 0 1 200 Tangetoloho Leptaulus citroides ICACINACEAE 1 0 0 0 0 1 201 Tavolo Tacca leontopetaloides TACCACEAE 0 0 0 1 0 1 202 Tavolo goaviravina Cryptocaria accuminata LAURACEAE 1 1 0 0 0 2 203 Tavolo lava ravina Ravensara acuminata LAURACEAE 0 1 1 0 0 2 204 Tavolo mavo Cryptocaria helicina LAURACEAE 0 1 1 0 0 2 205 Tavolonendrina Ravensara crassifolia LAURACEAE 0 1 1 0 0 2 206 Tenina Imperata cylindrica POACEAE 0 1 0 0 0 1 207 Tongombintsy Acalypha reticulata EUPHORBIACEAE 1 0 1 0 1 3
208 Tsianihimposa Zanthoxylum
madagascariensis RUTACEAE
1 1 1 0 0 3 209 Tsikafekafe Psychotria perrieri RUBIACEAE 1 0 1 0 0 2 210 Tsikotroka Dichaetantera cordifolia MELASTOMACEAE 0 0 1 1 0 2 211 Tsilaitra Scolopia erythrocarpa FLACOURTIACEAE 1 0 0 0 0 1
212 Tsilavondrivotra Phyllanthus
madagascariensis RUBIACEAE
1 0 0 0 0 1 213 Tsilelafina Eliaea articulata CLUSIACEAE 1 0 0 0 0 1 214 Tsimahalatska Piper borbonense PIPERACEAE 1 0 0 0 0 1 215 Tsimahamasatsokina Mamecylon thouvenetii MELASTOMACEAE 0 1 1 0 0 2 216 Tsimatahodakato Clerodrendron laxiflorum ASTERACEAE 0 0 1 1 0 2
Liste par ordre alphabétique des noms vernaculaires des plantes dans les principales catégories d’utilisation. (Suite)
Nom vernaculaire Espèces (noms scientifiques)
Familles Médicinales Construction
Us Dom Alimentaires Vannerie Nb 'usage
217 Tsingarivary Polygonum minus POLYGONACEAE 0 0 1 0 0 1 218 Tsintsina Emilia citrina ASTERACEAE 1 0 0 0 0 1 219 Tsipaty boriravina Pachytropha dimepate MORACEAE 1 1 1 0 0 3 220 Tsipaty lavaravina Treculia perrieri MORACEAE 1 1 1 0 0 3 221 Tsipolitra Bidens pilosa ASTERACEAE 1 0 0 1 0 2 222 Tsirikelaka Cladium flexuosus CYPERACEAE 0 0 0 0 1 1 223 Tsitiaratsy Warneickia urschii MELASTOMACEAE 1 0 0 0 0 1 224 Tsivakihoditra Homalium laxiflorum FLACOURTIACEAE 1 0 0 0 0 1 225 Tsokakolahy Erythroxylum nitidulum ERYTHROXYLACEAE 1 1 0 0 0 2 226 Tsotsorinagatra Cassia ocidentalis FABACEAE 1 0 0 1 2 227 Vahimantsina Danais argenta RUBIACEAE 1 0 0 0 0 1 228 Vahimaragna Tertacera
madagascariensis DILLENIACEAE
0 0 1 0 0 1 229 Vahimazana Mendocia flagellaris ACANTHACEAE 1 0 1 0 0 2 230 Vahimbodirano Danais hispida RUBIACEAE 0 1 0 0 0 1 231 Vahimena Tristellateia grandifolia MALPIGHIACEAE 1 0 0 0 0 1 232 Vahimintina Agalae pentagyna CONARACEAE 1 0 1 0 0 2 233 Vahimpika Cephalostachyum sp POACEAE 0 0 0 0 1 1 234 Vahimpingitraou
vorovoka Plectania thouarsii ASCLEPIADACEAE
0 0 1 0 0 1 235 Vahindavenona Dichapetalum leucoceia DICHAPETALACEAE 0 1 0 1 0 2 236 Vahindiavolana Adenia densiflorum PASSIFLORACEAE 0 1 0 0 0 1 237 Vahindingadingana Vernonia lastellei ASTERACEAE 1 0 0 0 0 1 238 Vahindroranga Baseonena linearis ASCLEPIADACEAE 1 0 0 0 0 1 239 Vahirano Mammea costrae GUTTIFERACEAE 1 0 1 0 0 2 240 Vahivola Phyllanthus fasco luridus EUPHORBIACEAE 1 0 0 0 0 1 241 Vakambero Coix lacryma POACEAE 0 0 0 0 1 1 242 Vakoana Pandanus sp PANDANACEAE 0 1 0 0 1 2 243 Vakoantoloha Pandanus rollotii PANDANACEAE 0 0 1 0 1 2 244 Valanirantenana Nuxia sphaerocephala LOGANIACEAE 1 0 1 0 0 2
Liste par ordre alphabétique des noms vernaculaires des plantes dans les principales catégories d’utilisation. (Suite)
Nom vernaculaire Espèces (noms scientifiques)
Familles Médicinales Construction Us Dom Alimentaires Vannerie
Nb 'usage
245 Vanana Sloanea rhodonta ELAOCARPACEAE 0 1 1 0 0 2 246 Vangonamboa Clerodendron hircinum VERBENACEAE 1 0 0 0 0 1 247 Vantsilana bokony Schefflera vantsilana ARALIACEAE 0 1 1 0 0 2 248 Varongy mainty Ocotea racemosa 1 LAURACEAE 1 1 1 0 0 3 249 Varongy
ravimanga Ocotea racemosa 2 LAURACEAE
0 1 1 0 0 2 250 Vatofosa Achyrantes sp. AMARANTHACEA 0 1 0 1 0 2 251 Via Typhonodorum lindleanum ARACEAE 1 0 0 1 0 2 252 Vintanona Calophyllum laxiflorum GUTTIFERACEAE 0 1 0 0 1 2 253 Voamaintilany Abrus precotorius FABACEAE 1 0 0 0 0 1 254 Voamasonorana Psychotria polygrammata RUBIACEAE 1 0 0 0 0 1 255 Voamboana Dalbergia monticola FABACEAE 1 1 1 0 1 4 256 Voampalady Trophis montana MORACEAE 0 0 1 1 0 2 257 Voanatsindrana Physalis perruviana SOLANACEAE 1 0 0 1 0 2 258 Voanemba Phaseolus vulgaris FABACEAE 1 0 0 1 0 2 259 Voanjo hazo Pachyra indica BOMBACACEAE 0 0 0 1 0 1 260 Voapaka Uapaca thouarsii UAPACACEAE 0 1 0 0 1 2 261 Voarabe Mauloutchia chapelieri MYRISTICACEAE 1 0 1 1 0 3 262 Voaramontsina Vaccinum sp. ERICACEAE 1 0 0 1 0 2 263 Voaroihazo Morus alba MORACEAE 1 0 1 1 0 3 264 Voasarigasy Citrus aurantium RUTACEAE 1 0 0 1 0 2 265 Voatainakoho Cassia laevigata FABACEAE 0 0 1 1 0 2 266 Voatangolahy Cucumus sativus CUCURBITACEAE 0 0 1 0 1 2 267 Voatavosiny Lagenaria vulgaris CUCURBITACEAE 1 0 1 0 0 2 268 Voavodiomby Thylachium laurifolium CAPPARIDACEAE 1 0 1 0 0 2 269 Volobe Dendrocalamus sp POACEAE 0 1 1 0 1 3 270 Volomborona Albizzia gummifera FABACEAE 1 0 1 0 0 2 271 Vombohitra Helichrysum sp ASTERACEAE 1 0 0 0 0 1 272 Vombolona Asplenium nidus ASPLENIACEAE 1 0 1 0 0 2
Liste par ordre alphabétique des noms vernaculaires des plantes dans les principales catégories d’utilisation. (fin)
Nom vernaculaire Espèces (noms
scientifiques) Familles
Médicinales Construction Us Dom Alimentaires VannerieNb
'usage 273 Vondroza Sarcoleana multiflora SARCOLAENACEAE 1 0 0 0 0 0 274 Vongo Ficus pachyclada MORACEAE 1 1 1 0 0 3 275 Vonitra Dypsis fibrosa ARECACEAE 0 1 1 0 1 3 276 Voretra Rhus tarantana ANACARDIACEAE 0 1 0 0 0 1 277 Zahana Phyllarthron sp. BIGNONIACEAE 1 1 1 0 0 3 278 Zamborozano Eugenia jambosa MYRTACEAE 1 1 1 1 0 4 279 Zaty Annona squamosa ANNONACEAE 1 0 0 1 0 2 280 Zavoka Persea americna LAURACEAE 1 0 0 1 0 2 281 Zozoro Cyperus sp. 2 CYPERACEAE 0 1 0 0 1 2 163 96 129 46 19
Tableau VI
Devis estimatif de la construction de maison d’habitation au village :
Type d' Dimension Unité Habitation Total Prix Unitaire Montant utilisation Diamètre cm (4 X 6) Ariary Ariary Pilier 15 à 20 Nombre 18 18 1 200 21 600 Panes 15 à 20 Nombre 14 14 1 200 16 800 Entrais 10 à 15 Nombre 5 5 1 200 6 000 Planches 4 x 20 Nombre 60 60 2 000 120 000 Montant Porte/fenêtres 5 x 10 Nombre 5 5 2 000 10 000 Liteaux 2 x 3 Nombre 150 150 40 6 000 Chevrons 5 à 7 Nombre 6 6 1 000 6 000 Cordes 200 Mètre 200 200 20 4 000 Toiture Fagots 80 80 200 16 000 Main d'œuvre Homme/jour 45 45 3 000 135 000 Transport Forfait Ariary 50000 50000 1 50 000 Totaux 391 400 Amortissement par an 39.140 Ar
Durée d'utilisation de la maison 10 ans: amortissement pour 10 ans. La somme de 39.140 Ariary: c’est
l’argent à amasser par le ménage chaque année pour le futur remplacement de la maison au bout de 10
ans. Bilan écologique : 50 troncs d'arbres sont abattus par un ménage tous les 10ans soit 5troncs
par an
Alors pour construire une maison, une famille doit abattre : environ 50 troncs d’arbre Et à
propos de la construction du village sus cité, 50 x 128 ménages = 6400 troncs ont été déjà abattus. Et
pouvons nous imaginer les dégâts causés par le fokontany qui est seulement composé de 4 à 5
hameaux ? et pour une commune?
Tableau VII : Devis estimatif pour construction de maisons : habitation, grainier, cabane
Type Unité Habitation Grainier Cabane Total Prix Unitaire Montant
Diumension (4 X 3) (2 X 3) (2 X 1,5) Ariary Ariary Pilier Nombre 15 12 8 35 1 200 42 000 Panes Nombre 5 5 3 13 1 200 15 600 Entrais Nombre 5 5 3 13 1 200 15 600 Planchés Nombre 8 4 3 15 1 200 18 000 Porte/fenêtres Nombre 3 1 0 4 3 000 12 000 Liteaux Nombre 150 90 60 300 40 12 000 Chevrons Nombre 6 4 2 12 1 000 12 000 Cordes Mètre 200 80 60 340 20 6 800 Toiture Fagots 80 40 35 155 200 31 000 Main d'œuvre Homme/jour 45 45 30 120 3 000 360 000 Transport Forfait Ariary 50000 40000 20000 110000 1 110 000 Totaux 635 000
Tableau n°VIII: Combustibles et outillages: Devis pour un ménage composé de 6 personnes
Désignation Unité Dimension QuantitéDurée
d’UtilisationPrix
unitaire Montant Amortis sement Troncs
Bois de chauffe Kg par
jour Diverse 20 365 50 365000 365000 365 Manche de bêche Nombre 8cm x 200 cm 2 2 1000 2000 1000 1 Manche de hache Nombre 7cm x 100 cm 2 2 300 600 300 1 Manche de coupe coupe Nombre 7 cm x 100 cm 4 2 300 1200 600 2 Mortier Nombre 50 cm x 70 cm 1 6 15000 15000 2500 1 Pilon Nombre 10 cm x 200 cm 4 2 2000 8000 4000 2 Joug Nombre 15 cm x 200 cm 2 4 2000 4000 1000 1 Herses Nombre 20 cm x 400 cm 1 4 4000 4000 1000 1 Clôture pilier Nombre 15 cm x 200 cm 10 2 300 3000 1500 5 Clôture gaulette Nombre 5 cm x 200 cm 100 2 50 5000 2500 50 Roue ou plateau Nombre 50 cm x 20 cm 6 6 4000 24000 4000 1 Clan pour porcs Nombre 30 cm x 200 cm 1 3 2000 2000 667 1 Van Nombre 50 cm x 50 cm 2 2 2000 4000 2000 1
Menuiserie Nb
planches 3 x 20 x 200 cm 6 6 800 4800 800 1
Lit et chaise Nb
montant 8 x 100 cm 10 6 400 4000 667 2 Varamba Nombre 20 x 300 cm 2 1 2000 4000 4000 2
446600 391533 Ar 437
Tableau IX : Type et niveau de consommation d’énergie à Madagascar
Tableau IXa : Tableau d’inventaire relatif au type d’énergie utilisé Consommation d’énergie Consommation d’énergie totale finale Combustibles biomasses
Combustibles produits pétroliers
Electricité
83.2%
14.1%
1.9%
Tableau IXb : énergie sur une base sectorielle Secteur Consommation d’énergie totale finale
Domestique
Industriels, de fabrication et de construction,
transport
Autres
64.6%
8.2%
10.5%
16.8%
Tableau IXc : Niveau de consommation en milieu urbain à Madagascar Source d’énergie 1990 1992 1994 1996 1998 2000 Bois de feux (%) 48.6 49.3 47.9 44.7 41.7 40 Charbon de bois (%) 47.7 47.2 48.4 51 53.4 54.8 Kérosènes (%) 2.4 2.4 2.7 3.2 3.6 4 Butanes (%) 0.9 0.8 0.9 1 1.1 1.1 Electricité (%) 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 0.2 TableauI Xd : Niveau de consommation en milieu rural à Madagascar Source d’énergie 1990 1992 1994 1996 1998 2000
Bois de feux (%) 99.0 99.0 99.0 99.0 98.0 98.0
Charbon de bois (%) 1 1 1 1 1.1 1.1
Source : Direction de l’énergie, 2001. Données établies par le MEM 2001
Tableau X : Coût total de construction et nombre d’arbres abattus chaque année :
Rubrique Coûts estimatifs par ans Nombre d’arbres abattus par an Habitation au village 39 140 5 Maisons de transhumance 318 000 46 Au service d’un ménage 391 533 437 Total par an pour un ménage 748 673 488 Pour 128 ménages de Faravohitra 95 830 144 Ariary 62 464
Tableau XI : Les plantes qui ont eu un IU plus de 50% Total Indice d’utilisation (%)
N° Espèces NTPE 623 100 NPECP 1 Mapouria macroclanius 350 56,18 2 Cinamosma sp 333 53,45 3 Calophylum milvum 509 81,7 4 Canarium madagascariensis 507 81,38 5 Chrysoplyllum perrieri 422 67,74 6 Dalbergia monticola 563 90,37 7 Dombeya cf subviscosa 341 54,74 8 Dilobia tthouarsii 316 50,72 9 Protorus dintimena 313 50,24 10 Dombeya laurifolia 343 55,06 11 Dypsis sp6 325 52,17 12 Dypsis sp 3 314 50,4 13 Phylloxylon ensifolium 313 50,24 14 Macaricia pyramidata 312 50,08 15 Ocotea racemosa 426 68,38 16 Oncostemon lanceus 317 50,88 17 Phyllarthron articulata 328 52,65 18 Podocarpus sp 320 51,36 19 Prothorus dintimena 119 19,1 20 Prunus africana 559 89,73 21 Ravensara helicina 325 52,17 22 Ravensara acuminata 325 52,17 23 Schefflera vantsilana 319 51,2 24 Symphonia tanalensis 469 75,28
25 Maesa lanceolata 313 50,24 26 Uapaca sp 318 51,04 27 Mendoncia flagellaris 315 50,56 28 Weinmania rutembergii 488 78,33
Tableau n° XII :
Relevé statistique des espèces parmi les plantes les plus utilisées
Faravohitra Vohitimaha Ampahitra Total
Espèces R1 R2 R1 R2 R1 R2 Calophyllum sp 3 1 5 10 6 4 29 Ritsika 11 5 4 0 4 6 30 Symphinia sp 5 7 13 10 6 3 44 Canarium sp 3 5 2 4 3 2 19 Dalbergia 3 1 1 0 2 0 7 Capurodendron sp 4 6 3 2 3 6 24 Ocotea sp 2 4 6 1 2 4 19
Tableau n°XIII : Classement par diamètre et Taux de régénération par espèce
Espèces Inférieur à 10Supérieur à 10
cm Total Régénération
1 Calophyllum perrieri 16 13 29 123% Possibilité de renouvellement
2 Weinmannia rutembregii 19 11 30 173% Possibilité de renouvellement
3 Symphonia tanalensis 19 25 44 76% Régénération difficile
4 Canarium madagascariensis 13 6 19 217%
Possibilité de renouvellement
5 Dalbergia monticola 0 2 2 0% Régénération très difficile
6 Chrysophyllum milvum 0 24 24 0% Régénération très difficile
7 Ocotea racemosa 0 19 19 0% Régénération très difficile
8 Prunus africana 0 0 0 Indéterminée Régénération tellement difficile
Tableau n°XIV : Critères pour l’évaluation des risques d’extinction selon UICN (2001)
Critères En danger critique En danger Vulnérable
A Réduction des effectifs >90% en 10ans ou 3 générations
Réduction des effectifs >70% depuis 10 ans ou 3 générations
Réduction des effectifs >50% depuis 10 ans ou 3 générations
B
Zone d’occurrence < 100 km² OU Zone d’occupation < 10 km²
Zone d’occurrence < 5000 km² OU Zone d’occupation < 500 km²
Zone d’occurrence < 20000 km² OU Zone d’occupation < 2000 km²
C
Population de 250 individus matures au plus : ♦ Déclin continu à 25% au moins en 3 ans ou une génération OU ♦ Pas de sous population avec plus de 50 individus matures OU 90% des individus matures dans une seule sous population
Population de 2500 individus matures au plus : ♦ Déclin continu à 20% au moins en 5 ans ou 2 générations OU ♦ Pas de sous population avec plus de 250 individus matures OU 95% des individus matures dans une seule sous population
Population de 10000 individus matures au plus : ♦ Déclin continu à 10% au moins en 10 ans ou 3 générations OU ♦ Pas de sous population avec plus de 1000 individus matures OU tous des individus matures dans une seule sous population
D Population de moins de 50 individus matures
Population de moins de 250 individus matures
Population à moins de 1000 individus matures OU zone d’occupation < 20 km²
E
Probabilité d’extinction à l’état sauvage > 50% en 10 ans ou 3 générations à partir d’une analyse quantitative.
Probabilité d’extinction à l’état sauvage > 20% en 20 ans ou 5 générations à partir d’une analyse quantitative.
Probabilité d’extinction à l’état sauvage > 10% en 100 ans à partir d’une analyse quantitative.
Tableau n°XV : Récapitulation des statuts écologiques par espèce étudiée :
Espèces Taux de régénération
Zone d’occurrence
(en km2)
Zone d’occupation
(en km2)
Nombre de sous
population
Ancien statut (1994)
Statut suggéré (2007)
Calophyllum milvum
Faible 163.445
180 17 - En danger
Canarium madagascariensis
Moyennement faible
380.824
126 14 - En danger
Chrysophyllum perrieri
Tellement faible
209.168
387 39 - En danger
Dalbergia monticola
Tellement faible
93.645
126 10 Vulnérable En danger
Ocotea racemosa Tellement faible
364.266
927 87 - Vulnérable
Prunus africana Tellement faible
59.065
108 11 Vulnérable En danger
Symphonia tanalensis
Faible 261.570
108 12 - En danger
Weinmania rutembergii
Faible 196.993
315 34 - En danger
(Traitement des données par SIG ; avec l’appui de MBG)