marquage des informations de traÇabilitÉ des produits

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MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE UNIVERSITÉ DE TOLIARA Institut Halieutique & Sciences Marines Maîtrise des Sciences et Techniques de la Mer et du Littoral MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POUR L’OBTENTION D’UN DIPLÔME DE MAITRISE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE LA MER ET DU LITTORAL OPTION PÊCHE, AQUACULTURE ET CONTRÔLE QUALITÉ MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ DES PRODUITS FABRIQUÉS À L’AQUAMEN E.F. PRÉSENTÉ PAR ANDRIANJATOVO Hery Tahina Andrélys Roméo PROMOTION 2006/2008 26 Novembre 2008

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Page 1: MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ DES PRODUITS

MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE

UNIVERSITÉ DE TOLIARA Institut Halieutique & Sciences Marines

Maîtrise des Sciences et Techniques de la Mer et du Littoral

MÉMOIRE DE FIN D’ÉTUDES POUR L’OBTENTION D’UN DIPLÔME DE MAITRISE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE LA MER ET DU LITTORAL

OPTION PÊCHE, AQUACULTURE ET CONTRÔLE QUALITÉ

MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ DES PRODUITS F A B R I Q U É S À L ’ A Q U A M E N E . F .

PRÉSENTÉ PAR

ANDRIANJATOVO Hery Tahina Andrélys Roméo

4è PROMOTION 2006/2008

26 Novembre 2008

Page 2: MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ DES PRODUITS

INSTITUT HALIEUTIQUE ET DES SCIENCES MARINES

UNIVERSITÉ DE TOLIARA B.P. 141

Mahavatse II (601) TOLIARA

AQUACULTURE DU MENABE ENTREPRISE FRANCHE B.P. 7715 — Tél. 22 637 01 — Fax. 22 679 60

Ankorondrano (101) ANTANANARIVO

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M A R Q U A G E D E S I N F O R M A T I O N S D E T R A Ç A B I L I T É D E S P R O D U I T S F A B R I Q U É S À L ’ A Q U A M E N E . F .

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REMERCIEMENTS Mes remerciements vont à Dieu ; à Monsieur le Docteur RABENEVANANA MAN WAI, Président de jurys, Maître de conférences et Directeur de l’Institut Halieutique et des Sciences Marines Toliara ; à Monsieur le Docteur RAMAMPIHERIKA Daniel, Membre de jury, Maître de conférences, Enseignant-chercheur à l’Université de Toliara et Initiateur de la culture de Spiruline à Madagascar ; à Monsieur le Docteur RAHERINIAINA Christian, Membre de jury et Enseignant-chercheur Biochimiste à l’Université de Toliara ; à Madame le Docteur RAZANOELISOA Jacqueline, Responsable de la Formation MaST/ML, Chef de Département Formation à l’Institut, Spécialiste en Contrôle de Qualité et Encadreur théorique du présent mémoire ; à Monsieur RATOVONJANAHARY Pascal, Directeur Régional de l’Agence Portuaire Maritime et Fluviale Toliara et son personnel ; à Monsieur Didier CHAUTY, Directeur Général de la Société AQUAMEN E.F. Morondava et son personnel ; à Monsieur le Docteur Claude, Responsable du Service Contrôle Qualité de l’AQUAMEN E.F. et mon Encadreur professionnel ; à tous les Collègues de la 4è Promotion MaST/ML ; à Mademoiselle RAKOTONDRASOA Maminavalona, Océanographe Technicienne. Et, spécialement à toute Ma Famille, sans elle, le présent mémoire ne serait réalisé.

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RÉSUMÉ Consciente de la multitude des facteurs pouvant causer la perte des informations concernant un produit ou un lot de produits fabriqué et expédié, la société AQUAMEN EF a instauré au sein de sa production un système de gestion de données, géré conjointement par ordinateur, permettant ainsi le suivi à la trace. Ce système est basé sur des codifications, dans l’unique objectif de pouvoir identifier les lots un à un, qui varie d’un stade de production à un autre. Cela se termine ainsi par la conception des étiquettes, pour le marquage à barres EAN/UCC-128, afin de garantir le transfert aux différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement, des informations pertinentes du produit, dites « informations de traçabilité », comme le libellé de l’article, la référence de l’article, la date de péremption, le date de fabrication, le numéro de lot, etc. Malgré toutes ces précautions prises afin d’éviter une perte de données, il y a quelques limites qui persistent encore et viennent contredire le système de traçabilité tout entier. Il s’agit de la possibilité d’une confusion des lots de crevettes au moment de leur fabrication à l’Usine même ; ainsi que la difficulté de la recherche, au niveau des bassins, des causes de non-conformités observées sur les produits finis expédiés, due seulement à quelques procédures. Mais, ces limites sont tout de même révocables. Mots clés. Traçabilité ; lot de produit ; marquage ; informations ; code à barres ; AQUAMEN EF.

SUMMARY The firm AQUAMEN EF has been installed into his production a system with which his groups of products can be followed wherever they are. This system is based on codifying products groups and on conception of a label, on which are marked some information converted to bar-code EAN-128. This last is the one of language that can make sure the transfer of the traceability information, as the type of the product, the product code, the use-by date, the manufacturing date, the manufacturing number, etc. However, this traceability system adopted in Aquamen EF knows limits, like confusion of different groups of products during their manufacture, due to applying some protocols; and difficulty for the investigation of the causes of each problem that the customers found out. But, these limits can be cured. Keys words. Traceability; group of products; inscription; information; bar-code; AQUAMEN EF.

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TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION ............................................................................................................................. 1 1. NOTIONS SUR LA TRAÇABILITÉ DES PRODUITS .......................................................... 3

1.1. TYPES DE TRAÇABILITÉ .............................................................................................................. 3

1.1.1. Traçabilité ascendante ou « Tracing » .......................................................................... 3 1.1.2. Traçabilité descendante ou « Tracking » ..................................................................... 3

1.2. INFORMATIONS A GÉRER ........................................................................................................... 3

1.2.1. Données statiques ........................................................................................................... 4 1.2.2. Données dynamiques ..................................................................................................... 4

1.3. LANGAGE COMMUN INTERENTREPRISES .................................................................................. 4

1.3.1. Principaux éléments du système de codification standard ...................................... 5 1.3.2. Codes à barres ................................................................................................................. 8

2. MÉTHODOLOGIE ..................................................................................................................... 12

2.1. ÉCLOSERIE ................................................................................................................................ 12

2.2. FERME ....................................................................................................................................... 13

2.3. USINE DE TRAITEMENT ............................................................................................................ 14

3. RÉSULTATS ET DISCUSSION ............................................................................................... 17

3.1. CODE D’IDENTIFICATION DES LOTS DE PRODUITS ................................................................. 17

3.1.1. De L’Écloserie à la Ferme ......................................................................................................... 17 3.1.2. À l’Usine ......................................................................................................................... 19

3.2. MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ ................................................................ 24

3.2.1. Étiquetage des Unités de base : Inner-cartons .......................................................... 24 3.2.2. Étiquetage des Unités logistiques : Master-cartons ................................................. 25

3.3. LIMITES DU SYSTÈME DE TRAÇABILITÉ UTILISÉ À L’AQUAMEN E.F. ....................................... 34 3.3.1. Possibilité de confusion des lots fabriqués ................................................................ 34 4.2.1. Difficulté de la recherche des causes des écarts de conformité.............................. 35

CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS ........................................................................... 38 RÉFÉRENCES UTILISÉES ............................................................................................................ 43 ANNEXES 1. Exemple de traçabilité ascendante ou descendante en cas de requête et/ou retrait des produits. 2. Option décisionnelle de symbolisation. 3. Extrait d’avis d’expédition des marchandises pour l’exportation. 4.A. Extrait de la liste des organisations nationales de codification. 4.B. Codification interne à l’entreprise dans les magasins et entrepôts : usage libre du code commençant par 2. 5. Méthode de calcul de la clé de contrôle des structures de codification EAN/UCC.

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LISTE DES TABLEAUX 1. Explication du changement de numéro de lot fabriqué à l’Usine ......................................... 21 2. Conversion des langages mpIC en format GTIN ....................................................................... 28 3. Liste des identifiants de données (AI) utilisés par l’Aquamen EF ......................................... 30 4. GTIN de l’unité de regroupement selon l’unité de base contenue ......................................... 33 LISTE DES FIGURES 1. Exemples d’utilisation de GLN pour quelques services entre partenaires ............................. 8 2. Types de codes GTIN-13 montrant la différence des structures du code selon l’organisation nationale de codification ............................................................ 9 3. Types de codes à barres les plus répandus .............................................................................. 11 4. Sites d’exploitation de l’AQUAMEN EF ....................................................................................... 15 5. Étapes dans les entités de production de l’AQUAMEN EF ....................................................... 16 6. Codification du cycle de production à l’Écloserie ................................................................... 17 7. Codification des lots de post-larves envoyés de l’Écloserie ................................................... 18 8. Chargement de la vedette transporteur des cubitainers ........................................................ 19 9. Tableau d’affichage dans la salle de traitement ....................................................................... 20 10. Signification du numéro d’un lot donné à l’Usine ................................................................ 20 11. Code EAN-Usine ......................................................................................................................... 22 12. Empotage des produits finaux ................................................................................................. 24 13. Informations sur les étiquettes autocollantes des unités de bases ...................................... 25 14. Exemples d’informations gérées dans la base article ............................................................ 25 15. Étiquette des Master-cartons des lots à reconditionner ........................................................ 26 16. Informations véhiculées par le code GTIN-13 ......................................................................... 26 17. Étiquette des Master-cartons des unités de base destinées à la vente en détails .............. 32 18. Exemple d’adjonction des juvéniles de sources différentes dans

un bassin grossissement ........................................................................................................... 36 LISTE DES ACRONYMES

AI Application identifier AQUAMEN EF Aquaculture de Menabe Entreprise Franche CIP Code interface produit CNUF Code national unifié fabricant ou fournisseur DLC Date limite de consomation DLUO Date limite d’utilisation optimale EAN European Article Numbering association GLN Global location number GS1 Global standard one. (fr) Un standard universel GTIN Global trade item number ISO International standard organization SSCC Serial shipping container code UC/UVC Unités contenues/Unités de valeurs contenues UCC Uniform code council UPC Universal product coding

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INTRODUCTION Grâce à la libre circulation des produits de certains pays dans d’autres et à l’évolution de la psychologie des consommateurs, les clients et consommateurs finaux estiment à juste titre qu’une alimentation sûre et saine leur est due en toutes circonstances (GS1 France, 2007 [7]1). En achetant un produit, le consommateur confie à autrui, producteur de son alimentation, le bon état de sa propre personne. Pour répondre à cette attente, les acteurs de la chaîne d’approvisionnement ont développé des outils de maîtrise de leurs activités, tandis que les autorités publiques élargissaient progressivement le champ des obligations réglementaires (GS1 France, 2007 [7]). Des Règlements2, qui font partie de cette obligation, annonçait l’étiquetage des produits, surtout dans la filière des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM). Puis les obligations conçues dans ce cadre d’étiquetage ont été étendues à l’ensemble des denrées alimentaires. Une politique globale de qualité et de sécurité des aliments a été mise en place avec l’obligation de maîtrise des risques3. Les Bonnes Pratiques d’Hygiène (BPH), le HACCP4 et la Traçabilité en sont les trois catégories d’outils (GS1 France, 2007 [7]). L’évolution des informations véhiculées par les étiquettes ainsi que la demande de transparence sur l’ensemble de processus de production faite par les clients ont induit le perfectionnement du système de traçage de produit au niveau des entreprises. Beaucoup de définitions peuvent être attribuées au terme « traçabilité » ; mais à la base, elles restent les mêmes. C’est l’aptitude à retrouver l’historique, l’utilisation ou la localisation d’un article ou d’une activité au moyen d’une identification enregistrée. Elle permet donc de suivre et de retrouver un produit ou un service depuis sa création jusqu’à sa destruction (ISO 8402, 1994). Le but est alors de pouvoir retrouver, à l’instant voulu, des données préalablement déterminées relatives à des lots ou des regroupements de produits et ce, à partir d’un ou plusieurs identifiants clés. Face aux obligations, à l’exigence des clients et aussi à l’éloignement qui se trouve entre ses propres entités de production, l’AQUAMEN EF considère actuellement ce système de transfert d’informations comme l’un de ses soucis majeurs. C’était en 2006 que cette entreprise a commencé à améliorer la traçabilité au niveau de sa production. Les points essentiels constituant cette problématique sont les suivants :

1. — Maîtrise de la qualité et de sécurité alimentaire : Le HACCP essaye d’évaluer au préalable le risque des dangers éventuels, d’estimer aussi à l’avance les mesures préventives et correctives à ces dangers (en cas de déviation aux mesures prévues) ; enfin de mettre en place des moyens de vérification de l’efficacité du système tout entier. Par conséquent, il est plus facile de maîtriser la qualité d’un produit au cours de sa

1 [7] : le numéro des références dans la bibliographie, car certains d’entre eux sont identiques. 2 Règlements 1829/2003 du 18 avril 2003 et Règlements 1830/2003 du 22 septembre 2003. 3 Fonction de la probabilité et de la gravité d’un effet néfaste sur la santé du fait de la présence d’un danger. 4 Hazards analysis critical control point. ADMPC fr Analyse des dangers et maîtrise des points critiques.

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fabrication, mais plutôt difficile de détecter la cause d’un écart de non-conformité d’un lot mal identifié, surtout si celle-ci s’est produite en dehors de l’entreprise fabricante. Autrement dit, la répétition d’une déviation de même nature au niveau de la fabrication ultérieure serait possible.

2. — Optimisation des rappels de produits : Le problème se pose toujours au niveau de l’identification des produits écoulés sur le marché. De ce fait, un lot de produit mal précisé, jugé par exemple de qualité douteuse, mise en circulation dans des pays étrangers demande beaucoup de temps pour sa localisation et d’énormes coûts pour son retrait.

3. — Souci logistique : Les entités de production de la société Aquamen EF se trouvent dans deux points géographiquement éloignés : l’Écloserie à Ambararata ; l’Usine et la Ferme à Tsangajoly (cf. figure 4, p.15). Par conséquent, cette distance pourrait être l’origine d’une perte de données concernant un lot expédié à l’extérieur.

4. — Souci réglementaire : L’établissement d’un système de traçabilité est devenu une obligation1 des producteurs, importateurs et distributeurs européens depuis l’année 2005. Étant donné que cette entreprise exporte ses productions en Europe, elle doit se conformer à ces textes de normalisation de la qualité. Ces différents points de la problématique nous ont poussé à aborder le thème du marquage des informations de traçabilité des crevettes crues congelées fabriquées dans cette entreprise. Par définition, le marquage est une impression ou inscription des informations sur l’emballage du produit. Cette opération implique impérativement des étapes de codifications afin de conserver les informations à imprimer tout au long de la fabrication. Ainsi, notre objectif est d’établir la continuité du transfert d’informations concernant les produits traités dans les entités au sein de cette entreprise. Cela permet ainsi d’observer les failles pouvant causer la rupture du flux d’informations depuis la collecte des géniteurs jusqu’aux produits finis prêts à l’expédition afin d’y apporter quelques solutions. Alors, le thème est abordé selon quatre grandes parties. La première sera consacrée aux notions générales sur la traçabilité des produits. La seconde relatera la méthodologie élaborée à chaque stade de production, et elle est suivie par les résultats et discussion. Enfin, les limites du système de traçabilité adopté, accompagnées de quelques recommandations feront l’objet de la dernière partie.

1 Des textes ont été appliqués, dont les plus souvent pris comme références sont les Règlements 178/2002/CE appliqués le 1er janvier 2005 et la Directive 95/2001/CE appliquée le 15 janvier 2004.

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1. NOTIONS SUR LA TRAÇABILITÉ DES PRODUITS 1.1. TYPES DE TRAÇABILITÉ Relatif à la définition avancée par l’ISO 8402 (1994), deux sens de traçabilité sont identifiés. Les principes évoqués dans les deux sens sont valables pour tous produits à leur stade d’élaboration : les « produits finis » destinés aux consommateurs, les « produits semi-finis » ou les « matières premières » livrées aux industries de transformation. 1.1.1. TRAÇABILITÉ ASCENDANTE OU « TRACING »

Elle permet de retrouver le fournisseur à partir des informations que présente le produit et aussi d’identifier ses détenteurs successifs (GS1 France, 2007 [7]). Elle sert notamment à identifier la source d’un problème observé ou signalé en aval et à connaître les autres destinataires du produit en cause. Si ce sont les clients, les distributeurs ou les importateurs qui font cette demande à l’entreprise fabricante, elle consiste à rechercher l’historique, depuis sa création jusqu’au demandeur, ou l’origine d’une unité d’expédition ou de regroupement1. Par contre, si ce sont les consommateurs finaux, il s’agit plutôt d’une historique ou origine d’un produit, en tant qu’unité de base. Mais, que ce soit consommateur ou client, l’entreprise responsable fait la recherche au niveau du lot tout entier concerné par la requête (cf. Annexe 1). 1.1.2. TRAÇABILITÉ DESCENDANTE OU « TRACKING »

Elle permet au contraire de retrouver les destinations des produits identifiés à partir d’un ou plusieurs critères donnés (EAN Belgilux, 2003). Elle est utilisée notamment en cas de rappel ou de retrait des produits déjà mise en circulation, tel qu’il est figuré à Annexe 1 (GS1 France, 2007 [7]). Le « rappel » est l’ensemble des mesures visant à empêcher, après distribution, la consommation ou l’utilisation d’un produit et/ou à informer le consommateur du danger qu’il court éventuellement si le produit est déjà consommé. Tandis que le « retrait » désigne seulement toutes mesures visant à empêcher son utilisation, sa distribution et son exposition à la vente. 1.2. INFORMATIONS À GÉRER Deux natures d’informations liées aux produits sont gérées tout au long de la chaîne : il s’agit des « données statiques » et des « données dynamiques ». La bonne maîtrise du flux de ces informations permet de mieux préciser un produit et de répondre efficacement aux exigences réglementaires de la sécurité alimentaire. Ces données sont attachées soit directement au numéro de lot, soit à un identifiant de regroupement de produit (unité 1 C’est le niveau de regroupement d’unités de base identiques. Pour cette unité, on utilise très souvent le carton.

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logistique, unité d’expédition1,…), ou soit à une autre information, telle que l’heure ou l’ordre de fabrication permettant indirectement de faire le lien avec le numéro de lot. Elles constituent alors soit un critère de recherche, soit une information descriptive susceptible d’être recherchée lors d’une requête. Elles peuvent être enregistrées à partir des informations « EN CLAIR » (en toutes lettres) ou en « CODE À BARRES » sur les produits. 1.2.1. DONNÉES STATIQUES

Les données statiques sont relatives à leurs fournisseurs directs et aux produits. Elles ne sont pas liées à un lot de production ni à des fabrications successives (GS1 France, 2007 [7]). Elles sont invariables ou stables : elles ne changent ni en fonction du temps ni de la durée de vie du produit ni de l’activité de transaction. Ces informations statiques sont présentes sur l’étiquette qui accompagne le produit, elles contiennent des données d’identification de manière fiable des caractéristiques de la marchandise, comme le libellé du produit, la présentation du produit, le code GTIN, les conditions de conservation, la liste des ingrédients, etc. 1.2.2. DONNÉES DYNAMIQUES

Ces données sont plutôt liées à chaque fabrication et transaction. Elles suivent les produits tout au long de leur cycle de transformations (fabrication, reconditionnement, etc.) et de distributions. Autrement dit, elles sont variables. Les principales données dynamiques figurent également sur l’étiquette, comme la date et le lieu de production, la date de péremption (DLC ou DLUO), le numéro de lot, le numéro de colis (SSCC) lors de l’expédition, etc. 1.3. LANGAGE COMMUN INTERENTREPRISES Selon la définition avancée par l’Institut Européen de Traçabilité en Agro-alimentaire (2007), la traçabilité consiste en une conjonction obligatoire de la traçabilité intra-entreprise (traçabilité interne) et celle interentreprises (traçabilité externe). Il est alors nécessaire que le numéro ou l’identifiant donné à un lot à l’intérieur de l’entreprise doit avoir une correspondance précise avec un langage validé à chaque entreprise et internationalement. Seule, l’EAN2 International est l’organisation qui donne aux articles ce langage commun interentreprises. C’est une société de droit belge, dont le siège est à Bruxelles. Elle rassemble actuellement 99 organisations membres, dont GENCOD EAN France3 et UCC4, représentant ainsi 101 pays, qui gèrent conjointement les standards EAN/UCC (GENCOD France, 2001 [4]).

1 Unité de toute composition constituée pour le transport et/ou le stockage et devant être gérée toute au long de la chaîne d’approvisionnement. 2 European Article Numbering association. 3 Organisation qui représente l’EAN International en France, et est devenue GS1 France actuellement. 4 Abréviation de Uniform Code Council. Organisme de codification administrant et gérant les standards du système EAN/UCC aux USA et au Canada.

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Le système EAN/UCC fournit des standards pour l’identification internationale, univoque et multisectorielle des produits, pour les services et pour les adresses, ainsi que des standards d’échanges d’informations entre entreprises (www.eanbelgilux.be). 1.3.1. PRINCIPAUX ÉLÉMENTS DU SYSTÈME DE CODIFICATION STANDARD

A. Code article international ou « Global trade item number (GTIN) » Dans les standards internationaux, l’ensemble des codes définis pour décrire un objet est regroupé sous le terme générique de GTIN. C’est un code, composé de 14 chiffres qui peut prendre plusieurs formes : celle d’un code EAN/UCC-8, EAN/UCC-13, EAN/UCC-14 (GS1 France, 2007 [6]). Selon sa forme, il conviendra de le compléter à gauche par des zéros afin de respecter la structure en 14 chiffres qui est indispensable dans la structure des bases de données. À titre d’exemple, le code EAN/UCC-8 : 12345670 deviendra 00000012345670. Le GTIN est un numéro d’identification des articles ou unités commerciales, c’est-à-dire une clé d’accès à un enregistrement préalable dans une base de données. Il est hiérarchisé et structuré, ce qui garantit son caractère unique lorsqu’il est lu partout dans le monde (GS1 France, 2007 [6]). Une « unité commerciale » désigne toute unité pour laquelle il est nécessaire de retrouver des informations prédéfinies, dont le prix peut être fixé, et qui peut être commandée ou facturée aux fins d’échanges commerciaux en n’importe quel point de la chaîne d’approvisionnement (GENCOD France, 2001 [3]). Exemple :

� Une « unité-consommateur » désigne toute unité destinée à la vente directe au consommateur dans un magasin de détail (GS1 France, 2007 [6]), c’est-à-dire tout article susceptible de passer aux caisses de sortie des magasins de détail. L’unité-consommateur est aussi appelée « unité de base », dans le cas où elle correspond au niveau le plus fin, c'est-à-dire l’unité la plus élémentaire proposée pour l’achat selon une présentation donnée (GS1 France, 2007 [7]).

� Une « unité logistique » désigne tout conditionnement1 regroupant des unités-consommateurs (GS1 France, 2007 [6]). L’unité logistique (cartons, palettes, bacs,…) est dite « standards », si elle regroupe un nombre fixe d’unités-consommateurs (GENCOD France, 2001 [5]). Elles sont alors des unités proposées à des fins d’échanges commerciaux (GENCOD France, 2001 [3]). Elle est « homogène », si l’unité ne comporte qu’un seul type d’unité de base, c’est-à-dire un seul GTIN (GENCOD

France, 2001 [5]). Ce caractère homogène ne s’applique pas au numéro de lot ou à la date (de fabrication, DLUO ou DLC) de l’unité de base contenue. Mais, dès que l’unité est standard, elle doit être identifiée par un seul GTIN (GENCOD France, 2001 [5]).

1 Opération destinée à réaliser la protection des denrées alimentaires par l’emploi d’une première enveloppe ou d’un premier contenant au contact direct avec la denrée.

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Remarque : Dans un GTIN, l’indicatif de l’organisation de codification signifie que l’article est codifié dans le pays correspondant, mais pas nécessairement qu’il y est fabriqué ou même distribué (www.EANnet-france.org). B. Numéro de colis ou « Serial shipping container code (SSCC) » Le SSCC est le seul numéro standard employé pour identifier de façon unique les unités d’expédition (GENCOD France, 2001 [3]) utilisant une structure de codification standard à 18 chiffres, selon la règle EAN/UCC, y compris la clé de contrôle. Ce standard s’inscrit dans le cadre de la norme ISO 15459-1 (2006)1. Il est important de noter que, contrairement aux autres identifiants, celui-ci est conçu pour être autonome. Par opposition aux GTIN, le SSCC identifie de façon unique tout objet logistique. Ainsi, trois palettes standard identiques auront toutes le même GTIN, par contre auront trois numéros de colis différents (GENCOD France, 2001 [5]). La lecture du numéro de colis, inscrit sur chaque unité d’expédition, permet d’assurer la traçabilité complète et individuelle du mouvement physique des unités en créant un lien entre le flux de marchandises et le flux d’informations qui y sont associés (GENCOD

France, 2001 [3]). Seule, la symbologie2 EAN/UCC-128 permet de représenter le numéro de colis dans le code à barres, dont l’identifiant de données qui le précède est l’AI3=00. Ce code SSCC est structuré afin de garantir son unicité dans le cadre international, la répartition de ces 18 chiffres se fait de la façon suivante :

Caractère d’extension

Préfixe pays Identification

Entreprise (CNUF) Numéro séquentiel C

Le caractère d’extension, pouvant prendre la valeur de 0 à 9, permet d’augmenter la capacité de codification des SSCC. Il est attribué par l’émetteur du colis. On met un zéro si cette position n’est pas spécifique. Les 15 chiffres qui suivent le préfixe pays sont composés de la façon suivante :

• Code d’identification entreprise : 5 à 8 chiffres • Numéro séquentiel : 10 à 7 chiffres, utilisé pour identifier chaque unité manipulable.

Il est unique chez un expéditeur donné pour une période minimale d’un an. La méthode utilisée pour attribuer les numéros séquentiels est laissée au choix de la société qui codifie le colis.

C : la clé de contrôle qui se calcule comme dans le GTIN (cf. Annexe 5).

Exemple. Un fabricant, dont le code d’identification entreprise « 45312 » est attribué par Gencod France, envoie un colis portant le numéro 128. Le SSCC est alors :

en claire : 0 3 45312 0000000128 4

dans les barres : (00)034531200000001284

1 ISO pour les identifiants uniques des entités transportables. 2 Méthode de représentation des caractères alphabétiques et/ou numériques dans un code à barres. 3 Application Identifier. fr Identifiant de données. Il est utilisé dans les codes à barres EAN/UCC-128. Il permet à la machine de connaître la nature de la donnée qui le suit.

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C. Code lieu-fonction international ou « Global location number (GLN) » Le code lieu-fonction identifie une entreprise ou tout service d’une entreprise qui participe au titre d’une ou plusieurs fonctions à la réalisation d’une transaction commerciale (GENCOD France, 2001 [3]). Cette fonction peut être administrative, commerciale, logistique ou financière (service commandes, service facturation, service comptabilité, service expédition, lieu de réception…) (GENCOD France, 2001 [5]). Ce code est identifié par un code EAN à 13 positions (GENCOD France, 2001 [5]). Gencod EAN France attribue à chaque entreprise un code national unique dès son adhésion. Sur la base de ce code national, il définit un GLN dit « lieu-fonction membre » qui identifie l’entreprise en tant que telle. L’identification des services opérationnels est ensuite à la charge de l’entreprise elle-même à partir de ce GLN membre. Une réalisation commerciale implique plusieurs acteurs, un fournisseur et un client au moins. Dans chaque entreprise, plusieurs services peuvent être à leur tour concernés. Les partenaires commerciaux doivent identifier avec précision dans leurs fichiers respectifs tous les lieux et fonctions concernés par cette relation (GENCOD France, 2001 [3]). Alors, l’entreprise qui définit ses GLN doit informer ses partenaires de tous les codes pertinents attribués et des ses attributs (GENCOD France, 2001 [5]). Chaque adresse et chaque fonction, devant être identifiée, doit se voir attribuer un code différent. Les codes et les adresses correspondantes sont connus des partenaires commerciaux, soit par communication directe entre partenaires, soit par consultation de la base nationale des GLN accessible sur le site web1. Les GLN peuvent être aussi insérés dans la symbologie EAN/UCC-128 : plusieurs identifiants de données (AI) sont définis pour les lieux « de livraison (AI = 410) », « de facturation (AI = 411) » ou « d’achat d’origine (AI = 412) ». Un lieu-fonction est défini par l’appartenance à une organisation (commerciale, administrative, juridique,…) ; à une adresse physique et/ou postale ; et à une ou des fonctions exercées (GENCOD France, 2001 [5]). En France, pour les industriels et les fournisseurs, la structure du GLN est la suivante :

Structure internationale du GLN Préfixe pays Structure nationale (*) C

Structure française du GLN 301 Identification Entreprise

Code interne Lieu-fonction C

(*) La structure dépend de la règle du pays de codification. L’identification Entreprise à utiliser est le CNUF : entre 5 et 8 chiffres. Le code interne Lieu-fonction est défini par l’utilisateur (Entreprise) : entre 1 et 4 chiffres. C : la clé de contrôle calculée selon le même algorithme que le GTIN (cf. Annexe 5).

1 http://www.GS1-france.org (Rechercher adhérents)

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FOURNISSEUR Pièce CLIENT

Figure 1. Exemples d’utilisation de GLN pour quelques services entre partenaires

(GENCOD France, 2001 [5]). 1.3.2. CODES À BARRES

Le code à barres est un outil permettant la capture automatique par un instrument spécial, dit « lecteur optique1 », des informations traduites dans les barres (GS1 France, 2007 [6]). Selon les cas, il peut s’agir de récupérer les codes EAN, définis pour l’identification des objets (carton, palette,…) et les informations variables qui viennent compléter le code EAN (la date de péremption, la date de fabrication, le numéro de lot, etc.). Le système EAN/UCC s’appuie principalement sur trois symbologies différentes de codes à barres standardisés : EAN-13, ITF-14 et EAN-128. Mais, faute de place, pour les articles de très petite taille, l’organisation EAN a conçu la symbologie EAN-8, qui ne contient qu’une série de huit chiffres. En général, ce sont les données et leurs applications qui définissent le choix de la symbologie à apposer sur l’emballage du produit (cf. Annexe 2).

1 Appareil électronique pour la lecture des codes à barres et leur conversion en signaux électriques interprétables par un ordinateur.

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9

A. Code à barres EAN-13 Cette solution est obligatoire lorsque l’unité logistique est également l’unité consommateur susceptible de franchir les caisses de sortie des magasins de détail (GS1 France, 2007 [6]). Ce code à barres ne peut contenir que 13 chiffres. Selon EAN-UCC (2006), la structure des séries de chiffres à l’intérieur du code à barres EAN-13 se diffère d’une organisation codeur de l’article à une autre, à cause des règles qu’elles prescrivent tel qu’il est figuré ci-dessous.

Figure 2. Types de code GTIN-13 montrant la différence des structures du code selon l’organisation nationale de codification

(GENCOD France, 2001 [4]).

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10

B. Code à barres ITF-14 Lorsque l’entreprise souhaite imprimer directement le symbole sur le carton ondulé de l’unité logistique, le code ITF-14 (deux parmi cinq entrelacés) s’avère généralement mieux adapté. Cette codification à barres contient 14 chiffres se répartissant comme suit :

Indicateur logistique

(*)

Structure du code EAN-13 sans clé de contrôle (**) C

(*) appelé aussi « indicatif ». Il peut prendre la valeur de 1 à 9 : • 1 à 8 : pour les unités logistiques à mesure fixe. • 9 : pour les unités à mesure variable (poids, quantité,…)

(**) composé de 12 chiffres. On peut reprendre le GTIN de l’unité-consommateur contenue sans clé de contrôle. C : la clé de contrôle.

Cette solution est assez simple car on peut réutiliser les 12 chiffres du code article contenu, excluant la clé. Mais, elle connaît quand même certaines limites. Ainsi, dans le cas où l’entreprise produit plusieurs types d’unités logistiques (cartons, palettes, bacs,…) à mesure fixe, la symbologie ITF-14 ne peut plus satisfaire ce besoin puisqu’elle est limitée à huit niveaux de regroupement. Insérée dans le code EAN-128 et que l’indicatif prend la valeur « 9 », elle doit obligatoirement être suivie d’une information précisant la quantité ou la mesure (souvent le poids) (GENCOD France, 2001 [3]). C. Code à barres EAN-128 Dès que l’entreprise souhaite imprimer en code à barres sur l’unité logistique d’autres informations que le GTIN, et notamment des informations de traçabilité, le symbole EAN-128 reste le seul code standardisé possible (GS1 France, 2007 [6]). Il peut être utilisé quand l’unité logistique n’est pas susceptible de passer aux caisses des magasins de détail. Les contraintes d’impression de ce type de code à barres imposent le plus souvent d’avoir recours à l’étiquetage, car les informations complémentaires du GTIN sont fréquemment variables, surtout selon les fabrications successives (GENCOD France, 2001 [3]). Et cela nécessite l’utilisation d’un logiciel d’impression. Le code EAN-128 permet de traduire des caractères alphabétiques, alphanumériques ou numériques. Il est à longueur variable, c'est-à-dire qu’il permet l’impression de plusieurs données ou codes à l’intérieur du même code à barres. Il appartient à l’utilisateur de combiner ces données de façon à obtenir une ou plusieurs lignes de codes à barres en fonction du format choisi. Le code EAN-128 est toujours composé de deux (02) éléments :

� Les identifiants de données ou Application Identifier (AI), de 2 à 4 chiffres qui précisent le format et la nature de donnée qui suit. Ils sont toujours entre parenthèses.

� Les données proprement dites qui peuvent être alphabétiques, alphanumériques ou numériques de longueur fixe ou variable.

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EAN-8 UPC-E (*)

ITF-14

EAN-13 UPC-A (*)

EAN-128

Figure 3. Types de codes à barres les plus répandus. (*) UPC-E et UPC-A appartiennent à l’organisation UCC (Etats-Unis & Canada) et sont l’équivalent respectif de EAN-8 et 13.

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2. MÉTHODOLOGIE L’établissement d’une traçabilité complète dans une entreprise ainsi que sa maîtrise requiert impérativement une connaissance de manière détaillée de tous les processus de fabrication à l’intérieur de chacune des entités qui forme la firme. Ce système est constitué d’un ensemble de paperasserie réuni à chaque étape où le produit à fabriquer passe. Ainsi, nous nous sommes contentés de la consultation des documents propres à la société, comme les Protocoles, pour le cas des données concernant les élevages et l’Écloserie, étant donné que le stage a été exclusivement effectué à Tsangajoly, principalement à l’Usine de traitement. Le nom de « AQUAMEN E.F. » est une entreprise franche constituée de trois entités lui permettant de produire des crevettes Penaeus monodon crues congelées ou surgelées entières, étêtées et décortiquées, qu’elle écoule sur le marché international. Il s’agit de :

� une « Écloserie », localisée à Ambararata (Belo sur mer), qui assure la collecte des géniteurs, la production des post-larves et leur envoi à la Ferme de grossissement.

� une « Ferme », se trouvant à Tsangajoly (Belo sur Tsiribihina), qui comprend des bassins de pré-grossissement et de grossissement.

� une « Usine de traitement », située tout juste à côté des bassins d’élevage, permettant la fabrication des produits commandés par ses clients.

Globalement, ces trois entités que regroupe cette entreprise constituent les étapes de production pour arriver à des lots de produits finis. C’est à l’intérieur de chaque stade que nous avons recueilli toutes les informations concernant les protocoles à suivre, grâce aux différentes fiches que l’entreprise conserve. C’est ainsi que les points essentiels et les codifications utilisées dans le cadre de la traçabilité sont soulevés. 2.1. ÉCLOSERIE Les géniteurs utilisés à l’Écloserie d’Ambararata, seule source de toutes les crevettes élevées et traitées à Tsangajoly, proviennent de quatre origines, présentées à la figure 4a (page 15) : la zone I (au nord de la Ferme : à Ambakivao), la zone II (entre Morondava et Ambararata), la zone III (entre Ambararata et Morombe) et la zone IV (autres lieux qu’il faut mentionner dans les fiches de collecte des géniteurs). Depuis les lieux de collecte, les géniteurs sauvages sont transportés à l’Écloserie au moyen d’une vedette rapide, munie des matériels nécessaires au maintien de leur survie. Au moment de la réception, le personnel concerné réalise les différents traitements, tels que l’acclimatation, le contrôle de la qualité de chaque individu et au marquage de chaque géniteur, dans le seul but de les reconnaître lors des suivis de la ponte. À 3 jours d’élevage en bassin larvaire (PL 3), selon les Protocoles Écloserie (2007), les post-larves sont transférées aux Nurseries pour qu’elles puissent s’adapter aux conditions des

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13

milieux extérieurs. A PL 11 ou 13, les post-larves peuvent être transférées à la Ferme, dont le nombre d’individus expédiés varie suivant la commande du Service de Transfert, d’Ensemencement et de la Pêche (STREP). Pour permettre une meilleure traçabilité, les lots de post-larves envoyés à la Ferme sont accompagnés d’un document, dit « Avis d’expédition », qui renferme les détails de tous ces processus précédemment cités ainsi que le numéro d’expédition, le numéro du cycle de production, le numéro du bassin larvaire source, le numéro du bassin de nurserie source et le nombre de cubitainers livrés. Ce document d’accompagnement, constitué généralement de quelques pages, renferme les informations de traçabilité, et les historiques du lot en question (réception et détail de l’acclimatation des post-larves, contrôle qualité des post-larves et rapport d’ensemencement). Il devrait être signé par les responsables concernés lors du départ du lot et à son arrivée à la Ferme, afin de s’assurer que le document soit authentique et soit bien remis. C’est le service Data qui a pour mission de sa garde, en cas de besoin ultérieur. 2.2. FERME Après réception, les post-larves sont transférées et stockées soit directement dans les bassins de grossissement, soit indirectement en passant dans des bassins de pré-grossissement jusqu’au stade juvénile. Pour pouvoir rassembler les historiques des post-larves à ensemencer, toutes les opérations depuis leur réception à leur stockage dans les bassins, sont notées dans des fiches appropriées à chaque tâche. Il s’agit des informations concernant la date et l’heure exacte de l’arrivée des vedettes au port lors de la livraison, le nombre de cubitainers reçus et acclimatés, l’heure et la date de l’arrivée au bassin, des autres informations jugées utiles lors du transfert vers les pré-grossissements (densité, quantité ensemencée,…), le numéro du lot des post-larves livrées, et les informations concernant l’élevage tout entier : le Service Data. Les formulaires utilisés lors de leur ensemencement sont la fiche d’expédition (envoyée par l’Écloserie), la fiche de réception et de contrôle qualité des post-larves, la fiche de réception et détail de l’acclimatation et la fiche de suivi de l’origine des post-larves. Les crevettes du bassin de pré-grossissement ne peuvent être transférées en grossissement que lorsqu’elles remplissent les critères fixés par les Protocoles d’élevage (2007), comme le poids moyen entre 0,1 et 1,0g. Les données concernant ce transfert sont compilées dans un Cahier journal de transfert. Les bilans, résultats des différents tests, sont reportés sur les formulaires appropriés et sont envoyés au Bureau Central de Production (Service Data). Les formulaires utilisés durant cette opération de transfert sont le rapport de transfert des juvéniles et le journal de transfert. Ce n’est que lors de la pêche, au moment de la livraison à l’Usine, que l’on donne des numéros correspondant au nom du bassin de grossissement d’origine aux lots.

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2.3. USINE DE TRAITEMENT Avant la période de la pêche, le Service Production et l’Usine sont au courant du calendrier, mentionnant la date prévisionnelle du début et de la fin de la récolte, ainsi que les noms des bassins concernés, au moyen d’un affichage. Les crevettes récoltées sont directement livrées à la salle de réception de l’Usine, accompagnées de leur bon de livraison, dans lequel sont mentionnées des informations, comme le numéro du bassin d’origine, la date de livraison, le numéro de livraison, le nombre de caisses livrées, le poids expédiés, etc. Lors de la mise en fabrication des crevettes réceptionnées, nombreuses sont les normes que l’Aquamen EF devra respecter. Celles-ci dépendent essentiellement des clients. Il y a ceux qui commandent des produits directement vendables en détail (unités de bases), tels que les produits présentés en boîtes de 400 et 800g ; et il y a les clients qui demandent des produits nécessitant encore un reconditionnement1, comme le cas des crevettes conditionnées dans des boîtes de 1 et 2kg. Les crevettes jugées défectueuses sont appelées « écarts » à l’entreprise, du fait qu’elles sont écartées de la chaîne de fabrication dès leur réception. Mais, elles gardent le même numéro de lot que celles de bonne qualité ayant parcouru la chaîne. Cette partie écartée du lot est destinée à la présentation sous forme « étêtée » ou « décortiquée » (PAD2 ou TAIL

ON3) ». Elles ne sont traitées qu’à la fin de la fabrication des produits non défectueux ou durant les instances où aucune livraison n’a lieu à l’Usine. Tous les produits fabriqués sont gardés dans la salle de stockage, et leur expédition n’aura lieu que lorsqu’il y a commandes de la part des clients. Toutes les opérations réalisées dans cette Usine de traitement sont enregistrées avec précision dans des fiches respectives donnant ainsi un document HACCP, qui permet de conserver les historiques de la fabrication. Cette technique d’enregistrement à chaque traitement d’un lot permet de détecter s’il y a des déviations de procédures ou non respect des mesures préventives aux différents dangers prévus dans le cas où une requête aurait été lancée.

1 Opération destinée à réaliser la protection des denrées alimentaires à la suite d’un déconditionnement, par emploi d’une nouvelle première enveloppe ou d’un nouveau premier contenant au contact direct de la denrée qui nécessite l’apposition d’un nouvel étiquetage. 2 Peeled and deveined. fr Décortiqué et déveiné. 3 La crevette est décortiquée sauf les queues (telson et uropodes).

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Figure 4. Sites d’exploitation de l’AQUAMEN EF. (a) Zones de collecte ; (b) Écloserie d’Ambararata ;

(c) Ferme de Tsangajoly ; (d) Bassins d’élevage et Usine de traitement (dans le rond), vue satellite.

a b

c

d

Z one I

Z one II

Z one III

Belo/Tsiribihina (Ferme)

Morondava

Ambararata (Écloserie)

Morombe

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DIAGRAMME INFORMATIONS À COLLECTER ET À TRANSFÉRER

COLLECTE DES GÉNITEURS

ÉC

LO

SE

RIE

Zones de collecte Ex. Zone III : Betania, Lovobe, Antsabo, Nosimboalavo, Bemangily, Andika, Belalanda, Begamela, Belanora.

MATURATION

PONTE ÉCLOSION

Numéro de bassin Ex. M1 (bassin de maturation)

PHASE LARVAIRE

Numéro de bassin Ex. L9-1

PHASE NURSERIE

Numéro de bassin Ex. N2-2

EXPÉDITION

Numéro de bassins larvaire et nurserie (L9-1 ; N2-2) Numéro Expédition (05) ; Numéro Cycle (22-II) Date d’envoi ; Nombre de cubitainer

FER

ME

PRÉ GROSSISSEMENT

Numéro de bassin Ex. PG-2

GROSSISSEMENT

Numéro de bassin Ex. S39

PÊCHE

Numéro de pêche Ex. 3

RÉCEPTION

US

INE

Numéro de lot (Ex. 314.07.S6.3-2) Code EAN-Usine (Ex. 070316) Date livraison, quantité livrée

FABRICATION

Numéro de lot (Ex. 314.07.S6.3-2) Code EAN-Usine (Ex. 070316)

STOCKAGE

EXPÉDITION

Numéro de lot (Ex. 314.07.S6.3-2) Code EAN-Usine (Ex. 070316) Numéro de colis (0049) EAN-128 et GTIN-13

Figure 5. Étapes dans les entités de production de l’AQUAMEN EF.

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3. RÉSULTATS ET DISCUSSIONS C’est grâce aux différents formulaires, fiches et journaux de bord que nous avons pu collecter les résultats présentés dans cette partie. Ainsi, nous avons soulevé les techniques de codification utilisée à l’intérieur de chaque entité de cette société dans le but d’identifier ses lots de production. Il en est de même pour ses méthodes de marquage des informations de traçabilité en code à barres sur les différentes unités produites. 3.1. CODES D’IDENTIFICATION DES LOTS DE PRODUITS Généralement, l’Usine est le lieu où se stockent tous les produits élaborés à l’entreprise, tandis que les deux autres étapes ne sont que des lieux de passage (cf. figure 5, p.16). De ce fait, dès que les crevettes entrent dans cette partie de l’étape de production, il est indispensable de leur faire porter un identifiant, dans le but d’éviter leur confusion lorsqu’elles sont stockées dans la chambre froide. Mais cette codification n’est qu’à titre de gestion de stock si les lots ne sont pas identifiés dès leurs origines. Ce qui nous oblige à remonter jusqu’à l’Écloserie pour mettre en exergue cette distinction que l’on veut établir entre les lots. 3.1.1. DE L’ÉCLOSERIE À LA FERME

Tel qu’il est déjà mentionné dans le paragraphe précédent, les lots de post-larves provenant de l’Écloserie sont accompagnés d’informations, gardées au service STREP, permettant leur identification. Les identifiants essentiels sont cités ci-après. A. Numéro du cycle Ce numéro est significatif, c'est-à-dire codé. Il correspond à un cycle de production de la société. Cette information, présentée à la figure 6 (page 17), permet de situer certaines données concernant un lot post-larvaire donné, surtout lors d’une requête ascendante.

Cycle 22 - II

Figure 6. Codification du cycle de production à l’Écloserie.

Cet exemple montre qu’il s’agit d’un lot issu de la seconde tranche ou partie de la production du vingt-deuxième cycle de l’entreprise. La tranche dans le cycle de production existe grâce au fait que tous les bassins à la Ferme de grossissement ne soient pas pêchés simultanément. Alors, dès qu’il y a des bassins vides prêts à recevoir des post-larves, les biologistes concernés transmettent un message à l’Écloserie pour que l’équipe

Rang du cycle de production de la société

Numéro de la tranche ou partie à l’intérieur du cycle de production.

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envoie les unités d’expédition post-larvaires. Autrement dit, une partie des bassins larvaires seulement a été utilisée et que cette production n’est qu’une tranche du cycle. Le cycle en question ne fait donc pas référence à une production de post-larves à l’Écloserie, mais plutôt à l’achèvement de la pêche de tous les bassins existant à la Ferme de Tsangajoly. La commande pour le cycle ultérieur, connue à l’avance grâce aux projections par logiciel, est transmise au préalable, au moment de l’élevage en cours pour que les équipes de l’Écloserie se préparent. Le cycle ne serait bouclé que lorsque toutes ces commandes soient remplies. Les dates prévisionnelles de la pêche d’un bassin donné sont aussi transmises au préalable afin de prévoir la date de production de post-larves. Le but est d’éviter une longue attente puisque la pêche ne dure qu’environ une semaine alors que la production à l’Écloserie, de la maturation des géniteurs à l’expédition des post-larves, peut prendre quelques mois. B. Numéros de lot des post-larves Le code utilisé pour rendre un lot unique parmi d’autres venant de l’Écloserie est le nom du bassin de la nurserie suivi d’un chiffre, tel que la figure 7 indique.

N9 - 2

Figure 7. Codification des lots de post-larves envoyés de l’Écloserie.

En fait, ce numéro de passage du lot concerne le numéro d’utilisation du bassin en question. Comme un bassin peut être utilisé de nombreuses fois au cours d’un cycle de production, si on considère uniquement le nom du bassin où le lot a passé, le code est insuffisant pour une question de traçabilité car cela pourrait induire la confusion de tous les lots ayant passé dans le même bassin. Mais avec cette méthode de codification, un lot post-larvaire peut être facilement défini et bien déterminé parce que celle-ci inclut la date de sa production, le numéro de son bassin d’origine et le numéro de son passage dans le bassin. Toutes ces informations sont transférées à la Ferme grâce à leur enregistrement dans l’avis d’expédition. Donc, il serait beaucoup mieux de distinguer chaque lot à chaque information pour éviter toute forme de confusion. L’utilisation du nom du bassin de la nurserie comme numéro du lot permet aux équipes de l’Écloserie de situer, en cas d’une requête ascendante, leur recherche d’informations sur les étapes en amont, c'est-à-dire le stade larvaire, les géniteurs, les lieux de collecte, etc. De plus, pour assurer un transfert de données d’étape en étape, il faut que le dernier maillon d’une entité soit en lien direct avec le premier maillon de l’entité suivante.

Nombre de passage des postlarves dans le bassin, dont le nom le précède

Nom du bassin nurserie utilisé

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C. Numéro de l’expédition Il s’agit d’un simple numéro non significatif chiffré et hiérarchisé selon le rang de l’expédition. Ce numéro correspond au rang de l’expédition d’un certain lot et est hiérarchisé de façon croissante (01, 02, 03, 04, 05,…). Le nombre des individus à envoyer est fonction de la commande faite par la Ferme. Il arrive très souvent que le nombre réclamé par cette dernière ne serait satisfait qu’au bout de quelques expéditions de cubitainers, vu que le moyen de transport Ambararata-Tsangajoly est assuré par une petite vedette (cf. figure 8). Une expédition ne correspond donc aucunement à une production de post-larves. Ce numéro d’expédition se renouvelle à chaque envoi d’une tranche de cycle.

Figure 8. Chargement de la vedette transporteur des cubitainers.

Puisque les deux premiers stades de production, l’Écloserie et la Ferme, ne sont que des lieux de passage pour les crevettes, ces simples codifications suffisent pour identifier un lot post-larvaire expédié à la Ferme de Tsangajoly ; et un « nom de bassin », dûment inscrit dans le bordereau de livraison, suffit également pour connaître l’origine du lot livré et traité à l’Usine. Mais, comme la traçabilité exige toutes les informations qu’a subi le produit, l’entreprise se doit de prendre note des informations sur toutes les alimentations données aux crevettes, depuis les géniteurs, en passant par les larves jusqu’à leurs pêches dans les grossissements. Ceci est appelé « traçabilité aliments » à l’entreprise. Étant donné que l’Usine est la porte de sortie vers l’étranger des produits fabriqués, il faudrait y confectionner le langage commun permettant aux partenaires en aval de la chaîne d’approvisionnement de se communiquer, en soignant la correspondance dudit langage commun avec la codification interne de l’entreprise, afin de mieux assurer le flux et la validité des informations véhiculées par les produits expédiés. La figure 5 (page 16) montre les différentes étapes de traçabilité depuis l’Écloserie jusqu’à l’Usine. 3.1.2. À L’USINE Avant toute codification, les produits qui entrent dans la fabrication des crevettes crues congelées ou surgelées sont tracés. Il s’agit de prendre les inscriptions pertinentes sur les emballages des ingrédients. On appelle « ingrédients » ou « intrants de fabrication », tout

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produit entrant dans la composition des produits consommables. Les additifs et les conservateurs sont inclus dans cette catégorie (GENCOD France, 2001 [5]). En respectant ces définitions et en se référant à la figure 13b (page 25), les ingrédients des crevettes crues congelées produites sont le Métabisulfite de sodium ; le sel et le sucre pour les crevettes saumurées, c’est-à-dire traitées supplémentairement par IQF1. Ces intrants sont rassemblés dans ce qu’on appelle « produits amont ». Ce sont des produits qui, combinés entre eux, vont permettre la production de produits consommables (GENCOD France, 2001 [5]). Les « produits consommables » sont les produits vendus aux clients. Nous distinguerons en général trois catégories de produits amont : les ingrédients, les conditionnements et les emballages (GENCOD France, 2001 [5]). A. De la Réception au Stockage Comme l’Usine connaît le programme prévisionnel de la pêche, le numéro que l’on donne au lot livré à la salle de réception est affiché publiquement dans la salle de traitement. La qualité attribuée au lot ainsi que son code EAN-Usine correspondant, selon le tableau d’équivalence, sont également inscrits sur cet affichage, donné dans la figure ci-après.

Figure 9. Tableau d’affichage dans la salle de traitement.

A.1. Numéro de lot Le bureau central de Control Quality and Processing est avisé par le Conducteur de pêche, par fréquence radio, avant que la livraison ne soit effectuée à l’Usine, afin que le bureau puisse modifier le numéro de lot qui va arriver, si nécessaire. Chaque lot traité à l’Usine porte son propre numéro, composé de lettres et de chiffres (alphanumérique), dans le but d’une identification ultérieure. Cette série de code porte des informations particulières présentées dans la figure suivante.

314314314314....07070707....S6S6S6S6....3333----2222

Figure 10. Signification du numéro d’un lot donné à l’Usine.

1 Individual Quick Freezing. Surgélation ou saumurage (en français).

Rang du jour de l’année (*)

Année de traitement du lot

Nom du bassin où le lot a été récolté

Numéro de l’équipe de traitement (***)

Numéro de pêche effectué dans le bassin (**)

STANDARD «STANDARD «STANDARD «STANDARD « BBBB »»»»

314.07.S6.3314.07.S6.3314.07.S6.3314.07.S6.3----2222

(070316)(070316)(070316)(070316)

La qualité du lot traité « couleur du lot traité »

Le numéro du lot

Le code EAN-Usine attribué au lot

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(*) Ce lot est donc traité le 314è jour de l’année 2007. (**) Cela signifie que le bassin S6 a été déjà pêché deux fois ; et que le lot correspond à la troisième pêche. Ces numéros de pêche ne sont pas obligatoirement successifs, mais il se peut qu’elles soient intercalées de un ou de quelques jours même. Le cas se présente lors du raclage des fonds des bassins : on fait d’abord la pêche des crevettes de la colonne d’eau ; et celles aux fonds des bassins (dans la boue) ne sont récoltées que lorsque ces premières soient achevées. (***) Deux équipes font la rotation à l’Usine lors de la période de pêche pour ne pas stocker des produits dans la salle de réception, étant donné qu’il y a toujours pêche même la nuit. L’équipe 1 travaille de 6h30 à 18h00 et l’équipe 2, de 18h00 à 6h30.

Il faut noter que cette numérotation de lot est propre à l’Usine, et non pour les deux autres entités (l’Écloserie et la Ferme). Ce numéro d’identification de lot change impérativement si l’un de ces cinq paramètres change. Parfois, on a l’impression que la cause de la modification du numéro de lot est incompréhensible quand ils sont présentés exhaustivement sur une liste (un affichage). Le tableau ci-après montre des cas de changement des numéros de lot.

Tableau 1. Explication du changement de numéro de lot fabriqué à l’Usine. Exemples de numéro de lot successif (EAN)

Explications du changement

315.07.S6.4.1 (070318)

315.07.S6.4.2 (070319)

Ici, le numéro de lot change à cause de la rotation des deux équipes de traitement. Pourtant, les deux lots devraient avoir le même code car ils sont de même origine (pour une traçabilité de sens logistique). Mais, pour une raison de qualité et de sécurité alimentaire, il faut tout de même les séparer parce que les incidents pouvant affecter le produit lors du traitement ne sont pas les même pour chaque équipe.

314.07.S6.3.2 (070316)

315.07.S6.3.1 (070317)

Les lots viennent toujours du même bassin, du même numéro de pêche ; mais, fabriqués de jours différents (314è et 315è) et aussi par des équipes différentes. C’est le rang de jour qui est la cause du changement. Ceci montre que la troisième pêche du bassin S6 a commencé la nuit du 314è jour. Et les restants de la livraison stockés à la salle de réception sont traités le matin par l’équipe 1.

316.07.S2.1.1 (070321)

317.07.S1.1.1 (070325)

Le changement du code est, ici, causé par le nom du bassin.

314.07.S6.2.1

314.07.S6.2.2

314.07.S6.3.2

A première vue, la question qui se pose c’est que « pourquoi y a-t-il 3 lots traités venant du même bassin en une seule journée, s’il n’existe que 2 équipes uniquement ? ». Normalement, il devrait y avoir seulement 2 lots si l’équipe est le paramètre de la modification. Mais, ceci s’explique qu’il y avait des restants du lot de la seconde pêche traité par l’équipe 1 durant la journée, et que l’autre équipe a continué de traiter dès son entrée à l’Usine. Et la troisième pêche a été réalisée la nuit du même jour pour ce bassin S6. C’est pour cela qu’elle s’est coïncidée avec le quart de l’équipe 2.

Cette codification est idéale car elle permet à la fois d’identifier le lot (qui est le premier objectif de la traçabilité) et de donne un accès direct aux documentations (par exemple : les résultats d’autocontrôle du personnel de fabrication lors de ce jour de traitement). D’une autre manière, elle offre les informations sommaires permettant d’évoquer les historiques du lot, surtout sur le plan qualitatif.

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A.2. Code EAN-Usine Cette codification a été proprement créée par l’entreprise. Étant donné que le numéro de lot contient des caractères spécifiques et pourraient être insignifiants pour le lecteur au moment de l’empotage, l’entreprise a inventé un code spécifique, qu’elle donne le nom du « code EAN-Usine ». Comme le numéro de lot est converti en cette série de chiffres, il doit y avoir une correspondance précise entre eux. Cela implique que ce code EAN-Usine change avec le numéro de lot. Puisqu’il s’agit d’un code, les séries de chiffres qui s’y trouvent ont chacune leur propre signification (cf. figure 11). En termes de traçabilité, ce code permet plutôt de situer le numéro et l’année de traitement d’un certain lot. Si on applique donc le tracing, il permet de chercher un lien avec le nom du bassin et l’équipe de fabrication à l’aide du tableau d’équivalence entre le Code EAN-Usine et numéro de lot. Donc, la procédure est plus longue par rapport à la recherche de données avec le numéro de lot.

0 7 0 3 1 60 7 0 3 1 60 7 0 3 1 60 7 0 3 1 6

Figure 11. Code EAN-Usine. (*) Pour l’année 2006, c’est 060. (**) Ceci est complètement différent du rang du jour de l’année tel qu’il est utilisé dans le numéro de lot. Ce lot est donc le 316è traitement de l’année 2007.

La création du code EAN-Usine permet d’insérer le numéro de lot ou d’identifier le lot à partir du code à barre que le produit porte sur son emballage. L’objectif est donc de créer un code adaptable aux symbologies EAN/UCC. La figure 5 (page 16) à la partie Usine montre les différents critères à l’intérieur de l’Usine qui permettent l’identification d’un certain lot en cas d’une requête. En ce qui concerne les analyses microbiologiques d’autocontrôle effectuées sur les produits en cours de fabrication et les produits finis à la salle de stockage, seuls les numéros de lot suffisent pour identifier le lot auquel appartiennent les échantillons prélevés ainsi que les résultats obtenus lors des essais. Quelquefois, le code EAN-Usine est employé, mais cela n’implique aucun changement, car toute modification du numéro de lot engendre la modification de ce code. Ces dossiers sont ensuite gardés au laboratoire d’autocontrôle à titre de documentation publiquement inaccessible. B. Du Stockage à l’Expédition Avant d’être stockées, les crevettes congelées, à plaque (armoire) ou par IQF, sont mises tout d’abord dans leurs boîtes appropriées (400g, 800g, 1kg, 2kg,…). Ces dernières sont ensuite emballées dans des masters-cartons sur lesquels des étiquettes qui leurs sont appropriées et supports des informations de traçabilité sont déjà apposées. Enfin, ils sont

Rang du lot en question dans l’année (**) L’année où le lot a été traité (*)

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mis dans la salle de stockage en attente de commande. Le rangement des cartons dans cette chambre est fonction du calibre des crevettes emballées tout en considérant la date de fabrication pour permettre le principe FIFO à la gestion du stock. Ces cartons master constituent alors l’unité logistique à l’Usine. Les étiquettes sont conçues au bureau central du Control Quality and Processing et changent de contenu à chaque type d’article. Les informations qu’elles véhiculent sont le numéro de colis, le code EAN-Usine, le GTIN-13 et les datages. Les informations concernant ces étiquettes sont abordées à la partie 3.2. Lors de l’empotage, les unités à envoyer doivent passer sur le pistolet lecteur des codes barres, afin que l’on puisse d’une part compter de façon automatique le nombre de masters et d’autre part vérifier les articles chargés dans le conteneur. Ceci permet de mieux gérer le temps de l’empotage et d’éviter toutes erreurs de saisie manuscrite. Cette étape est assistée par le Service Vétérinaire (SV) et le Service des Douanes pour certifier la salubrité du processus de chargement et l’authenticité des articles chargés. Le certificat d’empotage, signé par ces responsables, accompagné du plan interne du chargement constitue une partie de l’Avis d’expédition de la marchandise (cf. Annexe 3). Un Avis d’expédition est une documentation permettant de donner des renseignements d’une marchandise expédiée ou prête à l'expédition sur les différents constituants d'une expédition. Il est recommandé que celui-ci soit signé après fermeture des portes du conteneur pour bien refléter la réalité du chargement. Dans le message Avis d'expédition, les produits contenus dans ces unités d'expédition sont décrits. Cette description hiérarchique de l'expédition part du plus haut niveau (l'unité d’expédition) vers le niveau le plus bas (les unités commandées). Par exemple, un conteneur comprenant 5 palettes, une palette regroupant plusieurs cartons, eux-mêmes contenant des unités consommateurs. Le message met en relation un fournisseur et un client ou leur agent respectif. Ainsi, il permet au destinataire de :

� connaître la date à laquelle les produits ont été expédiés, � obtenir des informations précises concernant l'expédition (le numéro du conteneur

dans lequel les produits sont empotés, les numéros des plombs de scellage, le plan de chargement du conteneur),

� transmettre les données de traçabilité (leur code à barres en version claire pour une question de contrôle à la destination),

� permettre le rapprochement avec la commande (la désignation et la quantité de la marchandise transportée) : de comparer l'expédition physique et le descriptif et de déceler immédiatement les différences,

� permettre le rapprochement entre les marchandises envoyées et la facture correspondante.

Durant le transport jusqu’à son destinataire, ce sont les conteneurs scellées à plomb qui constitueront les unités d’expédition. À chaque type d’article, le nombre de cartons par couche arrimé dans une palette varie. Cet arrimage est appelé par la société « la palettisation », tandis que « la configuration » est le nombre de couche dans une palette incluant le nombre de carton dans une couche (exemple : 10 couches de 6 masters signifie une palette de 10 couches dont une couche comprend 6 master)

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L’identification unique de ces conteneurs sera assurée par le numéro unique mondial d’identification que le conteneur affiche sur ses façades et sur ses portes.

(a) (b) Figure 12. Empotage des produits finaux.

(a) Numéro d’identification du conteneur ; (b) Plomb de scellage du conteneur muni de son propre numéro.

3.2. MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ Grâce aux demandes de ses clients, les produits finis de l’Aquamen EF sont destinés à deux catégories d’utilisation. Il y a ceux directement destinés à la vente dans les magasins de détails, sans que l’emballage et le conditionnement ne soient touchés ni par l’importateur ni par les distributeurs. Et, il y a ceux qui passent à un reconditionnement par le client importateur : ces produits sont dans ce cas considérés comme des produits semi-finis. En fonction de la destination, les étiquettes portant les codes à barres, apposées sur les cartons à expédier, changent de contenus, surtout au niveau du GTIN-13. En plus de la définition du terme « marquage » avancée à l’introduction, la sélection des données à inscrire sur l’emballage fait aussi partie du marquage (exemple : on utilise la DLC ou la DLUO). Comme les produits portent la marque commerciale de ses clients à travers toutes les transactions, la société n’est plus qu’un fournisseur, dans cette situation. 3.2.1. ÉTIQUETAGE DES UNITÉS DE BASE : INNER-CARTONS

Le principe de l’identification doit arriver au niveau le plus fin des unités produites (GENCOD France, 2001 [5]). Pour notre cas, elles ne sont pas marquées de code à barres. Par contre, toutes les informations nécessaires à la traçabilité et exigées par le Codex Alimentarius1 sur l’étiquetage des denrées alimentaires sont imprimées sur des étiquettes

1 Le Codex Alimentarius §. Mentions d’étiquetages obligatoires pour les denrées alimentaires préemballées (http://www.codexalimentarius.net) annonce l’obligation des mentions suivantes : Nom du produit, Liste des ingrédients avec leurs taux, Qualité nutritionnelle, Contenu net et poids égoutté, Nom et adresse (du fabricant, de l'emballeur, du distributeur, de l'importateur, de l'exportateur ou du vendeur de la denrée alimentaire doivent être déclarés), Pays d’origine, Identification des lots, Datage et instruction d’entreposage, Mode d’emploi (si cela est nécessaire pour garantir une bonne utilisation).

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autocollantes sur les façades de l’article (cas des crevettes à reconditionner). Pour ce dernier, ce sont uniquement les informations présentées dans la figure 13a qui sont sur l’emballage imprimé de l’article.

FAÇADE PRINCIPALE (a) FAÇADE POSTÉRIEURE (b)

319.07.S39.2-2 15/11/07 11/2009

CREVETTES DECORTIQUEES CRUES CONGELEES ELEVEES EN AQUACULTURE A MADAGASCAR

PENAEUS MONODON LOT No. 319.07.S39.2-2

Calibre : 20/30 LL Ingrédients : Crevettes Conservateur : Métabisulfite de sodium Date de congélation : 15/11/07 A consommer de préférence avant : 11/2009 Etablissement agrée : MAD 152 SV Poids net : 1,5kg

Figure 13. Informations sur les étiquettes autocollantes des unités de bases. (a) De haut en bas : le numéro de lot, date de congélation, date d’utilisation optimale.

En dehors des articles destinés au reconditionnement, il est toujours préférable de rassembler les données du traçage du produit derrière un GTIN, comme l’indique la figure 14, puisque ces articles ont comme vocation de passer à la caisse des magasins de détail. À titre de suggestion, la solution à 13 positions qui est retenue pour que la traçabilité arrive jusqu’aux vendeurs en détail.

Figure 14. Exemples d’informations gérées dans la base article.

Les unités de bases ne sont pas nécessairement individualisées comme les unités logistiques ou de regroupement, étant donné qu’elles sont toujours en lien avec un carton et un lot de production. C’est plutôt ces deux types d’unités qui en nécessitent (cf. paragr. 3.2.2.A.3). 3.2.2. ÉTIQUETAGE DES UNITÉS LOGISTIQUES : MASTER-CARTONS

A. Unités logistiques à unités de base à reconditionner Toutes les unités logistiques sont dotées d’étiquettes code-barrées permettant aux produits eux-mêmes de transmettre les informations jugées essentielles. Les données inscrites sur ces étiquettes, comme celles dans les barres, dépendent principalement de la destination de ces unités. Celles livrées aux entreprises de reconditionnement ne portent que le symbole EAN-128, dû seulement au fait que ces unités logistiques ne passent pas au magasin de détail, mais plutôt aux simples transactions commerciales entre entreprises.

• Libellé de l’article • Poids net • Calibre • Pièces par unité • Qualité • Pays d’origine • Type de conservation • Etc

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CREVETTES ENTIERES CONGELEES CRUES ELEVEES A MADAGASCAR

PENAEUS MONODON ARMOIRE STANDARD SEMI-IQF

LOT : 107.07.S15.1-2 CALIBRE : 20/25 DLUO : 17/04/2009 N° d’agrément : MAD-152 SV UC : 6

Date de congélation : 17/04/2007 Poids : 12kg

Figure 15. Étiquette des Master-cartons des lots à reconditionner. UC/VL : Unités contenues (nombre des unités de base emballées)

DLUO : Date limite d’utilisation optimale

A.1. GTIN du code à barres Le GTIN des produits destinés à cette fin comporte le code international de l’identification de l’Aquamen EF, « 0428 ». Les significations de séries de chiffres constituant ce GTIN sont présentées dans la figure ci-dessous.

Figure 16. Informations véhiculées par le code GTIN -13.

CNUF : Code national unifié fabricant ou fournisseur CIP : Code interface produit

Cette série de chiffre ci-dessus appartient à EAN/UCC-13 même si elle est composée de 14 chiffres. Il ne s’agit pas un GTIN-14, c’est-à-dire ITF-14 ; mais, pour être traités dans les

03700428830223037004288302230370042883022303700428830223

Préfixe EAN/UCC du pays

Code EAN/UCC de l’entreprise

Référence ou code article (CIP)

Clé de contrôle calculé par un algorithme

Préfixe EAN/UCC de l’entreprise (CNUF)

Identifiants des données (Application Identifier ou AI)

GTIN-13 (EAN/UCC-13)

Date limite d’utilisation optimale (DLUO) : aa/mm/jj

Code EAN à l’usine

Numéro du colis

Variantes produits

01

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bases de données de l’ordinateur, tous les codes GTIN doivent être justifiés à droite dans un champ de 14 caractères et complétés par des zéros à gauche si le nombre comporte moins de 14 chiffres. A.1.1. Préfixe du pays C’est le préfixe EAN/UCC du pays géré conjointement par EAN International et UCC. Ce préfixe identifie donc le pays de codification de l’article, c'est-à-dire le pays où le produit est codifié. Pour la France, ce préfixe est compris entre 300 et 379. Donc, le produit de l’Aquamen EF est codifié selon les règles émises par Gencod EAN France (cf. Annexe 4A). Il ne signifie aucunement que l’article est fabriqué ou distribué dans le pays de codification. A.1.2. Préfixe Entreprise

Le préfixe pays et le code EAN/UCC de l’entreprise forment le préfixe EAN/UCC de l’entreprise attribué à chaque utilisateur par l’organisme de codification. Il comprend généralement entre six et neuf chiffres en fonction du besoin de l’entreprise, c’est-à-dire sa codification en article. Selon l’exemple dans la figure 16 (page 26), on a sept chiffres comme préfixe EAN/UCC, sans considérer le premier chiffre (zéro). Ceci est uniquement nécessaire pour le traitement de données GTIN. Le code EAN/UCC permettant son identification internationale est alors le 0428. Comme les produits de cette entreprise sont codifiés selon les règles françaises, ce préfixe EAN/UCC est dit « Code national unifié fabricant ou CNUF ». Ce code international est utilisé dans cette étiquette (cf. figure 15, p.26), du fait que le lot du produit en question est destiné à un reconditionnement par le client. Un reconditionnement consiste à un changement de l’emballage qui entre en premier contact avec le produit, fait par le fabricant, en un autre emballage portant le sigle du client. Ce ne sont pas les produits nécessitant un reconditionnement qui doivent impérativement porter le code de l’entreprise fabricante, mais plutôt pour une question d’identification directe de son fournisseur. Dans ce sens, les produits envoyés aux clients, qui pratiquent le reconditionnement, peuvent être considérés comme des produits semi-finis. Les textes en matière de traçabilité soulignent que chaque producteur doit mettre en œuvre des systèmes pouvant identifier de façon précise chacun de ses fournisseurs (Règlement 178/2002/CE). Dans cette chaîne d’approvisionnement, où les produits expédiés seront encore retraités, l’Aquamen EF se positionne à la place des fournisseurs. Après le reconditionnement, les produits vont porter, à leur tour, la marque et le code GTIN de l’entreprise client pour que ses partenaires en aval puissent l’identifier. Cela explique donc que le code GTIN-13 apposé sur n’importe quel produit ne peut pas être obligatoirement celui du fabricant, origine de ce produit. A.1.3. Code article ou Code interface produit (CIP)

La référence article comprend généralement un à six chiffres. Il s’agit simplement d’un numéro de référence non significatif ; c'est-à-dire que les différents chiffres qui

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composent le code article ne se rapportent à aucune classification et ne véhiculent aucune information particulière. Il s’agit d’un nom chiffré donné à l’article. L’entreprise fabricante ou propriétaire du produit conçoit sa propre référence article. Nombres d’articles sont fabriqués à l’Aquamen EF, dont les critères qui les définissent sont listés ci-dessous. Ces critères possèdent deux natures, invariables et variables. Ce sont les termes utilisés par le créateur dudit logiciel. Les données invariables comprennent la famille du produit (Crevette), la nature du produit (Élevage), l’origine (Madagascar) et le lieu production (Élevées à Madagascar). Par contre, les données variables, qui nécessitent une modification pour fabriquer le code à barres des articles, comprennent la présentation du produit (Entière, Décortiquée,…), le type de traitement (Crue,…), le mode de conservation (Congélation), le traitement de congélation complémentaire (Mixte, Armoire), la sous présentation du produit (IQF, Semi-IQF), la sous présentation supplémentaire du produit (Qualité1 Premium, Standard, Écart), les variétés produits (Géante tigrée A, B et C ; blanche), le calibre, le poids net de l’unité de base, la marque du produit (celle que porte le produit/code client) et le nom scientifique de l’espèce (P. monodon, P. indicus). À l’Usine, un logiciel du nom de mpIC gère les informations sus citées, en les transformant ensuite en code chiffré pour concevoir le marquage à barres. C’est le logiciel lui-même qui se charge de faire précéder chaque donnée par un identifiant de données (AI) convenable. Selon ces données variables, il existe environ une centaine de références article à utiliser. En se référant aux normes de codification française, elle a choisi de prendre 5 chiffres pour composer ses codes produits. Sur l’écran du serveur, on peut lire à la fois la référence produit en format mpIC et le GTIN-13, qui sera imprimé et apposé sur les cartons. Ce logiciel étant strictement protégé, on n’a pas pu présenter la liste exhaustive des codes produit en chiffre (en format GTIN). Toutefois, on peut toujours prendre quelques uns à titre d’exemple, comme présenté dans le tableau ci-après.

Tableau 2. Conversion des langages mpIC en format GTIN. Article 1 Article 2 Code en format mpIC CRDDRCAESEBLUEALMA2 CREERCMEISGB30ALMA3 Code en format GTIN 0 3 700428 80361 6 0 3 700428 80128 3

1 Ce sont les catégories de qualité attribuées aux produits livrés à l’Usine. « Premium » correspond à la première qualité ou extra ; et « Standard » au second choix. Celle-ci se subdivise en trois, « Standard A, B et C », en fonction de la couleur des crevettes surtout et autres aspects extérieurs. Et, les « Écarts » sont constitués des crevettes défectueuses. 2 ARTICLE 1 : CR : Crevette, DD : Décortiquées-Deveinées, R : Raws (crues), C : Congelées, A : Armoire, E : Élevées, S : Semi-IQF, E : Écarts, BL : Blanche (White/P. indicus), UE : calibre U20, AL : Code client/Marque du produit, MA : Madagascar. 3 ARTICLE 2 : CR : Crevette, EE : Entières, R : Raws (crues), C : Congelées, M : Mixte, E : Élevées, I : IQF, S : Standard, GB : Géant tigrée couleur B, 30 : calibre 30/40, AL : Code client/Marque du produit, MA : Madagascar.

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A.1.4. Clé de contrôle

Le caractère de contrôle est le dernier chiffre (le plus à droite) du code GTIN. Il se calcule, par algorithme, à partir de tous les autres chiffres du code et permet de s’assurer que le code à barres a bien été lu ou que le code est correctement constitué. Si la clé de vérification inscrite sur le code à barre ne correspond pas au résultat du calcul fait par l’ordinateur (cf. Annexe 5), cela signifie qu’il y a une erreur au sein de la série des chiffres ou le code en question a été mal lu. A.2. Identifiants des données ou Application identifier (AI) Un AI est un code qui identifie de façon unique la donnée qui suit, sa signification et son format. Les champs de données sont de longueur fixe ou variable, en fonction de l’AI (cf. tableau 3). La donnée qui le suit peut être composée de caractères alphabétiques et/ou numériques. Dans la symbolisation UCC/EAN-128, chaque donnée est toujours précédée d’un identifiant de données. Ces données n’ont aucune signification pour le lecteur optique si elles sont inscrites sur l’étiquette isolément sans identifiant de données (GENCOD France, 2001 [3]). L’utilisation des AI est soumise à quelques règles. Ainsi, certains doivent toujours être employés avec d’autres : par exemple l’AI=02 (code de l’article contenu) doit être suivi de l’AI=37 (quantité de l’article contenu) (GENCOD France, 2001 [5]). En revanche, certains ne doivent jamais être employés ensemble, comme l’AI=01 (code de l’unité commerciale/le contenant) et l’AI=02 (code de l’article contenu). Les entreprises ne sont pas libres de choisir au hasard dans la liste des AI et doivent impérativement respecter ces règles (GENCOD France, 2001 [3]). Selon l’exemple dans la figure 15 (page 26), l’entreprise préfère utiliser le terme « Date limite d’utilisation optimale (DLUO) », en l’insérant dans les barres derrière l’identifiant de donnée AI=15. En fait, ce dernier doit annoncer la date limite de consommation ou de vente (DLC ou DLV), c’est plutôt l’AI=17 qui précède la DLUO (cf. tableau 3). Il existe pourtant une grande distinction entre ces deux datages. La DLC est utilisée en termes de qualité ; c'est-à-dire que le produit après cette date pourrait engendrer une qualité douteuse ou rejetable. Autrement dit, sa consommation est déconseillée. Par contre, l’autre est choisie en termes de sécurité et que c’est après cette date que le produit en question doit être retiré de toute transaction commerciale. En somme, la première est directement adressée aux consommateurs, tandis que la seconde aux différents acteurs de la chaine d’approvisionnement. Comme la société se positionne à la place des fournisseurs pour le cas de produits destinés au reconditionnement, cette date doit correspondre obligatoirement à celle qui limite l’utilisation. On suggère donc de changer la commande pour que le logiciel mpIC utilisé à l’Usine change cet identifiant de donnés en AI=17, pour une meilleure compréhension des informations.

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Tableau 3. Liste des identifiants de données (AI) utilisés par l’Aquamen EF.

AI Contenu Format 00 Numéro de colis (SSCC) n2+ n18 (*) 10 Numéro de lot n2+ an..20 (**) 11 Date de fabrication n2+ n 6

151 Date limite de consommation ou de vente (qualité) n2+ n 6 17 Date limite d’utilisation (sécurité) n2+ n 6 20 Variantes produits n2

(*) n2+ n18 signifie que la donnée est numérique allant de 2 à 18 chiffres. Mais il faut que le format soit à 18 caractères, en complétant à gauche de la donnée par de zéro pour respecter la structure (pour le SSCC qui doit toujours être à 18 chiffres). (**) n2+ an..20 signifie que le format de la donnée peut aller de 2 à 20 caractères, et peut aussi être alphanumérique (an).

A.3. EAN-Usine et numéro de colis Pour le code à barres présenté à la figure 15 (page 26), le numéro de colis (0111) est inscrit en claire, c'est-à-dire en texte lisible, juste à côté du code, et est codifié dans les barres suivant l’AI=10, qui devrait, selon les normes des identifiants des données, être celui du numéro de lot (cf. tableau 3). Donc, aux yeux des lecteurs optiques, c’est un numéro de lot. Pour l’entreprise, il s’agit pourtant d’un numéro de colis inséré dans le numéro de lot converti en code EAN de l’Usine. En fait, on peut toujours le considérer comme un numéro de colis, même s’il ne se soumet pas à la structure de SSCC à 18 caractères, étant donné que cette référence n’est donnée qu’à cette seule et unique unité d’expédition pris en exemple. De plus, ces master-cartons sont juste « des unités constituant d’unité d’expédition2 ». Il y a une distinction claire entre celle-ci et l’unité d’expédition proprement dite. Pour cette dernière, le marquage du SSCC est obligatoire alors qu’il est conditionnel pour la première (GENCOD France, 2001 [5]). Par ailleurs, la présence de cette référence à côté du numéro de lot n’induit pas en erreur l’identité de l’unité autant que le système de traçabilité. Ce numéro de colis est annuellement renouvelable au niveau de l’entreprise ; il est donc possible que deux lots de produits gardés dans la salle de stockage portent le même numéro de colis. Mais, le code EAN utilisé à l’Usine permet, dans ce cas, d’éviter leur confusion, au moyen de l’année du traitement du lot. Ce qui signifie que le caractère unique de l’identité de chaque master, même de numéro de colis identique, est garanti. Donc, chaque unité de regroupement, grâce à ce numéro de colis, peut être tracée individuellement depuis son expédition jusqu’à sa destination.

1 L’Aquamen n’utilise pas ce code, mais il est présenté dans le tableau pour la discussion. 2 Ce sont des unités qui, rassemblées entre eux, forment une unité d’expédition proprement dit. Par exemple, 10 masters sur une palette : c’est la palette dans son ensemble qui est l’unité d’expédition, tandis que le master est l’unité constituant d’unité d’expédition.

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Comme les productions de cette entreprise sont envoyées en fonction des calibres et non des lots, chacune de ses unités de regroupement doit être tracée de façon individuelle ; car chaque carton qui appartenait auparavant à un lot devient composant d’une unité d’expédition. Et quand cette dernière est en transaction, le carton réalisera à son tour un nouvel historique différent de celle des cartons restants de lot non encore expédiés. Autrement dit, la destination, la date de transaction (expédition, livraison,…) et le parcours de chacune des unités issues d’un certain lot se diffèrent à chaque expédition. A.4. Variantes produits Les variantes produits sont les différents types, variétés ou versions à l’intérieur d’un article. L’identifiant de données (AI=20) permet d’insérer cette information dans le code à barres EAN/UCC-128. En fait, à l’Aquamen EF, les variantes sont définies principalement par la couleur des crevettes contenues, et implicitement par leur présentation, notamment aux crevettes entières. La couleur des crevettes est catégorisée en « A pour celles foncées », « B pour medium », et « C pour claires ». Les produits premium sont toujours de couleur B, tandis que ceux standard peuvent être A, B, ou C ; les écarts sont des mélanges. Sur les codes à barres, ces variantes deviennent des chiffres : « 00 » indique que les crevettes remplissant le carton sont « décortiquées (PAD ou tail on) », « 01 : entières de couleur A », « 02 : entières de couleur B » et « 03 : entières de couleur C ». Ainsi, l’entreprise décide d’appeler ces codes comme « Code couleur », puisqu’ils désignent en grande partie la couleur des crevettes du lot emballé. Remarques. Ces données en forme de codes suffisent pour tracer un produit ou un lot, d’où elles sont dites « informations de traçabilité » (GS1 France, 2007 [7]). Chacune d’elles n’est indépendante si l’on veut déterminer un produit avec précision. D’une part, si la date limite d’utilisation optimale (DLUO) ou la date limite de consommation (DLC) est uniquement prise comme référence, il est fort probable que l’on puisse trouver deux lots de numéros différents, mais de date de congélation identique1, car deux lots de sources (bassins) différentes peuvent être traités en une seule journée. Cette situation pourrait être un problème au niveau de la traçabilité ascendante. D’autre part, si on se réfère uniquement au code EAN-Usine ou le numéro de lot, on serait capable de suivre la trace du produit, mais au contraire, incapable de déterminer la variante. Il s’agit alors d’un problème au niveau de la traçabilité descendante.

1 C’est la date à partir de laquelle la date limite d’utilisation optimale des lots fabriqués à l’Aquamen EF est calculée. Elles sont fixées à deux années après cette date.

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B. Unités logistiques à unités-consommateurs Les informations inscrites sur les étiquettes apposées sur les unités logistiques regroupant les unités-consommateurs passant aux caisses des magasins de détail sont présentées dans la figure 17.

SIPLEC / MADAGASCAR / MAD 152SV PENAEUS MONODON

DESIGNATION: CREVETTES ENTIERES SURGELEES CRUES ELEVEES A MADAGASCAR

COUNT (UVC): 16 DATE DE CONGELATION: 16/11/2007 N° LOT: 070345 USE BY/BEST BEFORE (DLC/DLUO): 16/11/2009

GENCOD UVC

GTIN (GENCOD CARTON)

Figure 17. Étiquette des Master-cartons des unités de base destinées à la vente en détails.

B.1. GTIN du carton (GENCOD CARTON) À l’intérieur du code à barres du carton indiqué ci-dessus, c’est plutôt le code d’identification internationale du client destinataire qui est utilisé. Mais, cela ne modifie en rien la traçabilité de ces cartons. D’une part, la règle générale de codification des articles est qu’il appartient à l’entreprise qui détient la marque commerciale du produit d’attribuer les GTIN, quel que soit le lieu de fabrication et le fabricant du produit (EAN Belgilux, 2003). En d’autres définitions, c’est donc le fabricant, le fournisseur, l’importateur, le grossiste ou le distributeur qui devrait codifier l’article s’il fabrique ou fait fabriquer le produit et le commercialise sous une marque qui lui appartient. À l’exception, si l’article n’est pas codifié à la source, l’importateur ou le grossiste peut, à la demande de leurs clients, lui attribuer un GTIN

temporaire (GENCOD France, 2001 [3]). Par ailleurs, le distributeur peut attribuer un code interne pour utilisation dans son magasin (cf. Annexe 4B). Malgré toutes ces règles, la codification des articles dépend surtout de l’accord convenu entre les deux parties, fournisseur et client, au moment de la réalisation du Cahier des charges (CDC). D’autre part, la raison est que les unités de base contenant le carton soient destinées directement au magasin de détails, sans passer à un reconditionnement comme le précédent. Le distributeur est alors le fournisseur des grossistes ou des magasins de détails. Étant donné que le colis porte son propre GTIN, cela facilite plutôt le suivi à la trace en cas d’une certaine demande car ces grossistes ainsi que ces vendeurs en détails reconnaissent immédiatement leur fournisseur dès la réception du colis.

02

0049

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B.2. GTIN du contenu (GENCOD UVC) Le code de l’unité de valeur contenue (UVC) n’est autre que le code de l’article contenu dans le carton. Son inscription sur le carton ondulé permet aux destinataires de reconnaître, au moyen du capteur automatique, l’article contenu sans ouvrir le colis. Le code d’identification entreprise porté par ce GTIN est le même que celui du carton puisque c’est principalement celui qui a codifié l’unité de base qui est responsable des codes de l’unité logistique (GENCOD France, 2001 [3]). Mais, en principe, le code carton (AI = 01) ne doit strictement pas être représenté sur un même support avec le GTIN de l’article contenu (EAN Belgilux, 2003). C’est plutôt sur les unités de base que ce dernier doit être imprimé. En fait, le code carton décrit déjà tout ce que le carton contient. D’une autre manière, ce sont toutes les caractéristiques pertinentes des unités de base contenues du carton qui déterminent généralement le GTIN carton ; d’où la différence des codes utilisés sur les unités logistiques à chaque unité de base qu’il renferme. Indiqué dans le tableau ci-après, chaque modification des données variables de l’article, par exemple le calibre, implique le changement de sa référence. Cela explique également que chaque changement de la référence de l’unité de base regroupée entraîne le changement du GTIN de l’unité de regroupement.

Tableau 4. GTIN de l’unité de regroupement selon l’unité de base contenue. Calibre GTIN du contenu GTIN du carton

40/60 0 3 459223 13314 4 0 3 459223 13330 4 20/30 0 3 459223 13315 1 0 3 459223 13331 1

En tout, le code du carton suffit pour capturer toutes les informations concernant ses unités de base. Il faudrait alors revoir la conception de cette étiquette en enlevant le Gencod UVC. Mais s’il est recommandé par le client pour un autre usage, il est préférable de le mentionner « en clair » non dans les barres (GENCOD France, 2001 [3]), puisque cela risque d’induire des erreurs. Il faut, dans ce cas, faire figurer une mention faisant bien ressortir qu’il s’agit du GTIN du contenu. B.3. Datage de l’unité En clair dans l’étiquette indiquée à la figure 17 (page 32), il est mentionné que ce datage est à la fois la DLC et la DLUO, alors qu’en principe il doit être uniquement considéré comme la date limite de consommation. Mais, cette date a été fixée comme telle pour de bonnes raisons. D’une part, les unités de base de ce type d’unité sont directement vendables en détail ; et à partir de cette date, elles ne doivent plus être consommées si elles ont déjà atteint les mains de l’acheteur final. Et d’autre part, si le produit se trouve encore dans les salles de stockage des maillons de la chaîne d’approvisionnement et que la date mentionnée est déjà dépassée, cette unité doit être retirée de toute forme de commercialisation. Et c’est dans ce cas qu’elle correspond à l’objet de la date limite d’utilisation optimale puisqu’elle a été inscrite sur l’unité en termes de sécurité.

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3.3. LIMITES DU SYSTÈME DE TRAÇABILITÉ UTILISÉ À L’AQUAMEN E.F. 3.3.1. POSSIBILITÉ DE CONFUSION DES LOTS FABRIQUÉS

A. Études de cas Trois cas sont susceptibles d’entrainer la confusion des lots au moment de la fabrication des produits à l’Usine. A.1. Traitements des produits « Écarts » Dès leur réception, les crevettes molles, cassées et sérieusement cicatrisées sont écartées de la chaîne de fabrication pour permettre le traitement de celles de bonne qualité. Seulement lavés, mis dans des bacs, puis étiquetés, les différents lots écartés sont déposés dans la salle de stockage pour garder leur fraîcheur. Durant les instances où il n’y a pas de livraison à l’Usine, le personnel procède à leur traitement selon les étapes suivantes : la décongélation, le décorticage, le calibrage selon le livre britannique1, la congélation, le conditionnement, l’emballage, enfin l’étiquetage. Pour la déclaration du numéro du lot mélangé, on prend le nombre de bacs de chaque lot, lors de leur décongélation. Ainsi, le numéro du lot dont le nombre de bacs est le plus élevé sera pris comme référence pour le lot mélangé. Autrement dit, les unités de regroupement nouvellement formées portent le numéro du lot ayant la quantité la plus élevée. A.2. Gestion des restants des unités de base La quantité produite des inner-cartons à chaque lot ne peut pas toujours remplir tous les master-cartons étiquetés. Il y a toujours des cartons qui ne sont pas remplis, c'est-à-dire que les unités de base produites n’atteignent pas le nombre exigé par l’unité de regroupement : un master contient 6 boîtes de 2kg, 12 boîtes de 800g ou 16 boîtes de 400g. Effectivement, on adjoint les restants avec d’autres, qui n’ont également pas rempli un master. L’unique critère qui permet ce mélange est la qualité. Il faut que les lots soient tous Standard (A, B ou C) ou tous Premium. Pour la déclaration du numéro du lot mélangé, c’est le dernier lot qui vient d’arriver à la chaîne de fabrication qui sera considéré. Les étiquettes déjà apposées sur les autres seront enlevées et on fait une autre commande d’étiquettes. A.3. Changement de commandes de la part des clients Pour chaque lot livré à l’Usine, la production comprend des unités de base de 400g, 800g et 2kg, selon les calibres et la qualité convenables pour chacune de ces trois différentes tailles. Les deux premières sont destinées à un client et la dernière à un autre. Dans le cas

1 Le calibrage en fonction du livre britannique consiste à compter le nombre de crevettes dans 450g, au lieu de 1000g comme au calibrage habituel.

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où il y aura une commande (par exemple de 400g) supérieure à la quantité que l’entreprise possède dans la salle de stockage, elle retraite et reconditionne les articles de 2kg, par exemple, pour satisfaire la commande. Ces deux articles ne sont nécessairement pas de même lot ou de même origine ; mais en revanche, la qualité identique est toujours garantie. La confusion se présente du moment où il y a un nombre d’unités de base ne pouvant pas remplir un master (unité de regroupement). La procédure de numérotation sera la même que dans le traitement des crevettes Écarts. B. Problèmes au niveau de la traçabilité Compte tenu de ces différents cas, certains lots produits à l’Usine ne sont pas homogènes en termes de numéros de lot. Par conséquent, il pourrait être difficile, en cas de crise1, d’identifier le véritable lot dangereux par une recherche ascendante. Ainsi, d’une part, s’il y a une réclamation des clients à propos du lot mélangé en question, tous les produits vendus en détail portant le numéro issu de ce lot seront considérés comme dangereux. Cela pourrait alors provoquer une erreur au niveau de l’identification de la véritable source du problème signalé par les consommateurs. Et la persistance de l’anomalie serait bien possible puisque le danger2 n’est pas encore bien écarté. Le lot retiré ou rappelé pourrait ne pas l’être car les maillons de la chaîne d’approvisionnement ont une entière confiance sur les données transférées (GTIN, numéro de lot), depuis le consommateur observateur jusqu’au fournisseur en passant par le fabriquant ; pourtant elles pourraient être biaisées. D’autre part, ce sera les différents lots ayant constitué le lot mélange qui seront suspects ; sauf si les autres lots composants ont été déjà écoulés et qu’ils n’ont causé aucun problèmes. 3.3.2. DIFFICULTÉ DE LA RECHERCHE DES CAUSES DES ÉCARTS DE CONFORMITÉ

A. Étude des cas « Transfert des juvéniles de sources différentes dans un même bassin de grossissement »

Au moment de l’ensemencement des post-larves dans les bassins de pré-grossissement, la survie de la population est estimée hebdomadairement au moyen d’un échantillonnage. En théorie, la mortalité du cheptel est évaluée à 1% par semaine (Protocoles de la Ferme, 2007). Ce qui n’est pas pratiquement le cas, parce que le nombre de post-larves commandé à l’Écloserie considère déjà cette décroissance hebdomadaire. Par ailleurs, au moment du transfert des juvéniles vers les bassins de grossissement, le dénombrement révèle que la population à transférer est insuffisante par rapport à la densité envisagée dans le plan d’élevage, qui est préalablement dressé. Par conséquent, les biologistes responsables procèdent à l’adjonction des juvéniles provenant de bassins de pré-

1 Situation de risque relative à un produit ou à un lot de produit, réelle ou supposée, qui peut créer une inquiétude collective. Cette situation requiert un traitement d’urgence. 2 Agent biologique, chimique ou physique présent dans les denrées alimentaires ou un état de ces denrées et pouvant avoir un effet néfaste sur la santé.

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grossissement différents pour atteindre le nombre de population voulu, selon la densité dictée par le plan. Le bassin de grossissement (S1), figuré ci-après, est un exemple de ce cas lorsqu’on a essayé de tracer de façon ascendante les lots qui lui sont issus. Ce bassin reçoit des juvéniles issues des bassins de pré-grossissement 8 et 9. La réalisation de cette pratique nécessite une exigence particulière, telle que la taille et/ou le poids moyens des juvéniles à adjoindre. L’objectif est de donner à la population, lorsqu’elle se trouve dans le bassin de grossissement, une forme de cohorte ; sinon il y aurait une mauvaise uniformité au niveau de la récolte (Protocoles de la Ferme : §. test de l’uniformité, 2007).

Figure 18. Exemple d’adjonction des juvéniles de sources différentes

dans un bassin grossissement. B. Problèmes en matière de traçabilité Les lots traités à l’Usine portant le nom du bassin, pris en exemple ci-dessus, peuvent être tracés de façon ascendante et descendante ; et uniquement sur le plan logistique (par exemple seulement en matière de gestion de stock) et non sur le plan qualité. Cependant, la traçabilité est jugée comme une arme à double tranchant qui considère à la fois la logistique et la qualité (GENCOD France, 2001 [5]). Pourtant, la plupart des réclamations faites par les consommateurs concernent les imperfections qualitatives des produits qui leurs ont été livrés. Et pour notre cas, on ne peut pas suivre la qualité des lots à chaque étape de production au cas où la réclamation est relative aux matières premières. C’est uniquement à l’Usine, au niveau des produits finis, que l’entreprise pratique l’analyse microbiologique d’autocontrôle. De ce fait, cela permet, d’une part, d’évaluer la qualité des produits finis ; mais, d’autre part, ce contrôle révèle indirectement la qualité du lot lorsqu’il était encore à l’état brut (qualité à la réception). Dans le cas où cette dernière est douteuse, on pourrait être incapable de détecter à quelle étape cette anomalie, observée après le contrôle, s’est produite. Par contre, si les qualités de lots

Nombre transféré : 1.174.511 individus

PG 8 PG 9

S1

Date de transfert : 11/03/07 Nombre : 300.136 juvéniles Poids moyen : 0,74g

Date de transfert : 12/03/07 Nombre : 874.375 juvéniles Poids moyen : 0,32g

Nombre : 1.139.015 juvéniles Taux de survie : 97% Densité initiale : 25,3 individus/m2 Surface : 4,5ha

Données après 24 heures

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livrés à l’Usine sont déjà déterminées depuis l’Écloserie jusqu’à la pêche, nous pourrons situer l’étape où s’est produite l’anomalie. De plus, l’échantillonnage effectué sur les lots de produits finis au sein de l’Usine se fait de façon aléatoire. Pourtant, le lot échantillonné est composé de deux lots différents l’un de l’autre. La chance d’obtenir par tirage au hasard sans remise d’un échantillon composé de : soit les deux lots à la fois (produits venant de PG8 et PG9), soit les produits du lot de PG8 uniquement, soit les produits du lot de PG9 uniquement est de un-tiers, environ 30% par défaut. En théorie, plus le nombre de pré-grossissement adjoint est grand, plus la chance que le résultat de l’analyse microbiologique évaluant la qualité des produits issus des bassins PG simultanément est petite.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS La traçabilité a été définie en 2000 par la norme ISO 9000 comme étant l’aptitude à retrouver l’historique, la mise en œuvre ou l’emplacement de ce qui est examiné. Du point de vue de l’utilisateur, la traçabilité peut être définie comme le fait de suivre des produits qualitativement, quantitativement et de façon individuelle dans l’espace et dans le temps (GENCOD France, 2001 [5]). Du point de vue de la gestion de l’information, mettre en place un système de traçabilité dans une chaîne d’approvisionnement, c’est associer systématiquement un flux d’informations à un flux physique. Le marquage des données, informations de traçabilité, concernant un produit, développée dans le présent mémoire, a pour objectif d’établir la continuité du transfert desdites informations traités dans les entités au sein de l’AQUAMEN EF. Généralement, le système adopté par cette entreprise est efficace. Le transfert des informations d’étape en étape et d’acteur en acteur ne présente aucune rupture. Par rapport aux normes et textes, ce système est conforme, étant donné que les règlements les plus connus relatifs à ce domaine ne définissent pas avec précision la traçabilité, mais exige uniquement l’aptitude d’une entreprise à identifier ses fournisseurs, ses productions et ses clients (importateurs1 et distributeurs). Elle peut ainsi retirer du marché ou rappeler depuis les consommateurs chacune de ses productions, en cas de crise ou d’alerte. Elle pourrait donc écarter les lots de produits suspects. Et en cas d’une requête ascendante, comme celle figurée à l’annexe 1, les différentes fiches d’enregistrement établies tout au long des traitements assurent les historiques à chaque fabrication à l’intérieur de l’entreprise et permettent aussi de détecter l’origine d’un certain problème réclamé. Dans le cadre de la traçabilité de l’Aquamen EF, les informations concernant un lot à chaque stade d’élaboration comprennent son « identité » et ses « historiques de fabrication ». La première est un code qui permet de reconnaitre un certain lot parmi d’autres ; tandis que les historiques permettent de dégager les étapes parcourues et les traitements appliqués. Les techniques de codification changent à chaque stade de transformation. À l’Écloserie, l’entreprise utilise le numéro du cycle, le numéro d’expédition, le numéro des bassins larvaire et de nurserie comme étant l’identité ; tandis que les documents d’enregistrement attachés à l’Avis d’expédition renferment les cursus du produit. À la Ferme, les noms des bassins suffisent pour identifier les lots quand ils sont livrés à l’Usine, dont les historiques de l’élevage intégrale sont gardées au service Data. Enfin, les historiques de traitement à l’Usine sont tenus dans les fiches HACCP ; et son identité y est garantie, de manière plus sophistiquée, par le numéro de lot, le code EAN-Usine, le GTIN et la DLC/DLUO. 1 C’est le maillon qui importe et assure la mise en marché des marchandises. Il est donc responsable de la livraison aux Distributeurs.

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Avec ces données, l’entreprise peut identifier chaque niveau de regroupement de ses lots de production : une unité de regroupement (master-carton) est identifiée selon son numéro de lot et individualisé selon son numéro de colis ; et une unité de base (inner-carton) selon le numéro du lot auquel elle est issue. Les productions de cette société sont destinées à deux catégories d’utilisation : soit directement au magasin de détail, soit au reconditionnement par une autre firme. Le transfert des données d’un certain lot est assuré par le code à barres EAN-128 apposé sur son emballage. Les informations insérées dans ce type de symbole varient généralement selon ces destinations. Pour les lots directement vendables en détail, on a utilisé le préfixe de l’entreprise propriétaire de la marque commerciale que porte le produit afin qu’ils puissent identifier leur fournisseur direct. Le datage y est considéré comme une limitation de consommation (DLC) pour la raison de son accès direct au public. Pour l’autre fin, c’est le code international de l’Aquamen EF qui est utilisé, dû au fait qu’elle se positionne, dans ce cas, à la place du fournisseur d’un produit semi-finis. Cela permet à l’entreprise de reconditionnement d’identifier l’origine des lots qu’elle réceptionne ; et pour la date inscrite sur l’emballage, il s’agit d’une date limite d’utilisation optimale (DLUO), étant donné que ces produits vont passer d’acteurs en acteurs avant d’atteindre les consommateurs finaux ciblés. Mais, il faut tout de même tenir compte que le préfixe entreprise à insérer dans le GTIN-13

de la symbologie EAN-128 est fonction de l’accord entre les deux parties (fabricant et client) lors de l’élaboration du Cahier des charges. Lors d’une expédition d’un port à un autre, l’identité de l’unité est assurée par le numéro identification unique mondial inscrit sur les façades du conteneur, à l’intérieur duquel sont chargés les masters-cartons. Cette unité d’expédition est toujours et doit être accompagnée d’un Avis (cf. Annexe 3), mentionnant au moins le numéro du conteneur, la date d’envoi et les descriptions du chargement, pour que l’entreprise réceptionneur puisse l’identifier parmi d’autres conteneurs débarqués au port de destination. Malgré tout, quelques procédures respectées par l’entreprise peuvent engendrer des handicaps pour son système de traçabilité, que sont (i) la possibilité de confusion de différents lots qui peut ainsi remettre en cause l’identité des autres lots de production en cas de rappel ou de retrait des lots suspects. Le cas se présente lors du traitement des Écarts, la gestion des restants des unités de bases et le changement de commandes. Il y a également (ii) la difficulté de la détection des causes de la non-conformité des produits, tel qu’au moment de l’adjonction des juvéniles de sources différentes dans un même bassin de grossissement. Cette méthode risque de rendre difficile la recherche de l’origine d’un problème, surtout en matière de qualité (ex. maladies), étant donné que des évaluations qualitatives des crevettes ne sont pas réalisées dans les bassins d’élevages. Quelques recommandations sont ainsi proposées dans l’optique de résoudre ces limites citées ci-dessus :

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1. MARQUER LES UNITÉS DE BASE DES UNITÉS DE REGROUPEMENT MÉLANGÉS

Pour éviter la confusion des lots ainsi que les difficultés qu’elle peut causer en cas d’alerte1, il faudrait tout d’abord inscrire de manière indélébile sur chaque emballage des unités de base composantes du colis leurs propres informations de traçabilité ou code-barrer ces unités de bases (cf. figure 14, p.25) afin de pouvoir préciser l’identité de chacune d’elles en cas de rappel ou de retrait. 2. REVOIR LA CONCEPTION DE L’ÉTIQUETTE DES UNITÉS DE REGROUPEMENT MÉLANGÉES

Pour permettre l’expédition du colis mélangé, il est nécessaire de concevoir un modèle d’étiquette correspondant aux unités standard, homogènes, à poids fixe et de numéros de lots différents, en évitant d’apporter beaucoup plus de changement au niveau de l’étiquette support du code à barres. C’est au niveau de ce dernier que la différence de ladite étiquette avec celle habituelle se pose. Ainsi, deux cas peuvent-ils se présenter si on veut que les étiquettes apposées sur toutes les unités logistiques restent toujours uniformes. Il faudrait :

� soit garder le concept de l’étiquette ; mais seulement au niveau la date limite (AI = 15) et le numéro de lot (AI = 10) qui nécessitent une intervention. A titre d’exemple, on a : (01)GTIN[le présent code article](15)XX0000(10)07000—XXXX(20)01.

� soit créer un autre code carton indiquant que les numéros de lots des unités contenus ne sont pas identiques. En fait, les restes ne changent pas. Par exemple : (01)GTIN[le nouveau code article](15)DLC(10)EAN-Usine/No. colis(20)Varinate. Mais dans ce cas, on serait obligé de créer d’autres codes pour chaque article, étant donné que chaque article est susceptible d’être mélangé.

Comme le chiffre « zéro » est non spécifique dans les dates limites, on le met comme tel : « XX0000 ». En fait, c’est l’année qui sera variable, étant donné que les lots sont, dans la plupart des cas, fabriqués dans une même année. On peut mettre dans les barres l’information de la DLUO/DLC dans le cas où les lots qui composent l’unité d’expédition sont traités ou conditionnés le même jour. En voici alors quelques exemples de lots : 314.07.S47.2-1 (070312), 314.07.S47.3-1 (070313), 314.07.S6.2-1 (070314), 314.07.S6.2-2 (070315), 314.07.S6.3-2 (070316). Pour ces numéros de lot, s’ils sont combinés dans un master, on peut utiliser la DLC ou DLUO parmi les informations à transmettre car ils sont fabriqués dans une même journée : le 314è jour de l’année 2007. Autrement dit, ces différents lots ont la même date limite de consommation, étant donné que celle-ci est fixée à deux années après la date de congélation2. Mais dans le cas contraire, on peut aussi enlever le datage du code à barres. Comme les numéros des lots composant le colis ne sont pas identiques, il est préférable de chercher un autre code EAN-Usine indiquant que les numéros des lots dans le colis sont différents. Alors nous proposons cette écriture : (10)070000—XXXX, puisque le code EAN-Usine commence toujours par 1 (ex : 070001). Ainsi, la forme du numéro de colis dans les barres ne subit pas une modification et que l’année de fabrication peut être toujours connue, dans l’unique objectif d’éviter la confusion dudit colis avec celui des années ultérieures, qui pourrait avec une grande probabilité avoir le même numéro. Davantage, cela permet toujours à la traçabilité individuelle de cette unité mélangée.

1 Information relative à un produit ou à un lot de produit dont l’absence de traitement de cette information peut conduire à une situation mettant en jeu la santé ou la sécurité des consommateurs. 2 L’Aquamen EF préfère utiliser ce terme au lieu de « date de fabrication ou conditionnement ».

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Mais en tout, le numéro de colis, à l’intérieur duquel les numéros des lots sont différents, ainsi que les numéros des différents lots qui le contiennent devraient être l’objet d’une mention dans l’Avis d’expédition. 3. APPLIQUER UN CONTRÔLE DE QUALITÉ À CHAQUE ÉTAPE DE PRODUCTION

Le problème suscité est la traçabilité sur le plan qualitatif. À l’Usine, grâce à l’application de l’HACCP additionnée du système de traçabilité, les différentes fiches remplies à chaque étape de fabrication suivies d’un autocontrôle sur le produit, le local et le personnel peuvent mettre en exergue l’historique de fabrication d’un certain lot en matière de qualité. Alors, c’est au niveau des deux premiers stades de production (Écloserie et Ferme) que la recommandation doit s’adresser. Le contrôle de qualité au niveau de ces stades ne demande pas uniquement une addition des tâches du personnel concerné, mais exige plutôt une décision de la part de la Direction Générale, étant donné que ceci demande un investissement à part à cause de matériels et personnel requis. A. — Pour le cas des bassins d’élevage (pré-grossissement et grossissement), il faudrait réaliser une étude portée sur les algues microscopiques pour savoir si l’eau est contaminée par des organismes nuisibles (Gambierdiscus toxicus, Goniaulax,…). Cela permet d’apporter quelques interventions à propos du traitement de l’eau du bassin. Étant donné que l’eau utilisée dans les bassins est de l’eau de mer, qui est naturellement infectée de bactéries, notamment les Vibrio, une étude pourra aider à connaître la charge bactérienne. Si cette dernière a un degré plus élevé, il se produirait une contamination originelle des crevettes élevées. Le but, c’est d’estimer cette charge bactérienne afin d’apporter une correction, si nécessaire, pour trouver celle optimale, c'est-à-dire non dangereux pour la consommation. Cette étude est interdépendante avec celle de la charge bactérienne des crevettes selon la qualité microbiologique de l’eau utilisée. Regroupées ensemble sur un tableau, ces deux données peuvent être traitées simultanément pour voir s’il y a une corrélation entre elles. B. — Pour le cas de l’Écloserie, l’étude doit remonter même jusqu’aux géniteurs. Il s’agit de connaître leur état de santé. L’observation de l’activité de chacune des crevettes géniteurs, comme dans les Protocoles Écloserie (2007), ne suffit pas pour choisir que telle ou telle crevette est de bonne qualité sanitaire. Il faudrait inspecter plus à l’intérieur en faisant une étude menée sur l’histologie de quelques échantillons de géniteurs. L’objectif est de confirmer si les espèces sont atteintes d’une maladie alors qu’elles se comportent toujours bien.

4. PROCÉDER À CE QU’UN SEUL BASSIN DE PRÉ-GROSSISSEMENT SOIT LA SOURCE DES JUVÉNILES D’UN BASSIN DE GROSSISSEMENT

Ce protocole est la technique idéale car cela résout en partie le problème de traçabilité qualitative. En effet, dans le cas où les produits fins sont signalés dangereux et que cette anomalie est imputable aux matières premières, c'est-à-dire plus en amont (à l’Écloserie ou à l’élevage), la prise de décision d’écarter tous les lots sera assurée. La preuve est que si on essaie de remonter la chaîne de fabrication, on ne risque pas de rencontrer une bifurcation.

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Ces solutions ont pour objectif de répondre à la problématique surtout en terme de logistique et de qualité en couplant le flux physique du produit pour la localisation, le flux d’informations pour l’identification et le flux d’informations qualitatives pour la détection d’une anomalie. En somme, le système de traçage de produit commence toujours par un ensemble de codification interne et se termine par l’insertion de ces codes dans des marquages à barres, qui assurera à son tour la fonction du détenteur d’informations concernant le produit sur lequel ils s’affichent partout dans le monde où se réalise sa transaction. Mais, il convient de retenir que la traçabilité, malgré son concept basé sur un système de paperasserie, est bien plus qu’une simple localisation et qu’elle représente désormais un outil de contrôle du processus qui doit autoriser le suivi et le contrôle du flux du bien

(HOEK et HÖGBERG, 1997).

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RÉFÉRENCES UTILISÉES

TEXTES RÉGLEMENTAIRES

1. Directive 2001/95/CE (en application le 15 janvier 2004), relative à la sécurité générale des produits alimentaires. J. O. no L 001 du 15 janvier 2002. pp.0004-0017.

2. ISO 15459-1 (2006)« Transport units identification ». Révision de l’ISO 15459-1 (1999) « Information technology, unique identification of transport units : General ».

3. ISO 8402 (1994) « Quality Management and quality assurance ». 4. ISO 9000 (2000) « Vocabulary » in ISO 9001 version 2000 (parue début 2001)

« Quality Management System ». 5. Règlements 178/2002/CE (en application le 01 janvier 2005), établissant les principes

généraux et les prescriptions générales de la législation alimentaire, instituant l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments et fixant les procédures relatives à la sécurité des denrées alimentaires. J. O. no L 031 du 01 janvier 2002. pp. 0001-0024.

6. Règlements 1829/2003 du 18 avril 2003 et Règlements 1830/2003 du 22 septembre 2003 (en application le 18 avril 2004), relatifs à l’étiquetage obligatoire et traçabilité des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM).

DOCUMENTS INTERNES DE L’AQUAMEN E.F.

1. Avis d’expédition des post-larves à la Ferme. 2. Critères de qualité des matières premières (2006). Mise à jour le 22 août 2006. 3. Fiche de fabrication journalière à l’Usine. 4. Protocoles d’élevage Ferme de Tsangajoly (2007). 5. Protocoles Écloserie d’Ambararata (2007). 6. Tableau d’équivalence entre lot de production interne et lot EAN-Usine (2006–

2007). MANUELS

1. EAN Belgilux (2003) « Les Standards EAN/UCC pour la traçabilité dans la chaîne d’approvisionnement ». 9p.

2. EAN-UCC (2006) « Les Standards internationaux EAN/UCC pour une traçabilité concertée dans la chaîne d’approvisionnement ». 7p.

3. GENCOD France (2001) « Identification et marquage des produits : Manuel international de l’utilisateur ». 71p.

4. GENCOD France (2001) « Le Petit livre du code à barres EAN ». 23p 5. GENCOD France (2001) « Manuel pratique de mise en œuvre des standards

EAN/UCC de codification et de symbolisation dans l’Amont ». 47p.

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6. GS1 France (2007) « Logistique et traçabilité : Guide pratique de mise en œuvre des standards EAN/UCC ». 31p.

7. GS1-France (2007) « Traçabilité — Filière restauration ». 44p. 8. HOEK G. et K. HÖGBERG (1997) « Tracking and tracing at an international hauler :

where are we now, and where do our customers want us to go ? » in LEHU J. M. (2000) « La traçabilité peut-elle permettre d’assurer la sécurité alimentaire du consommateur en Europe? ». Third International Meeting for Research in Logistics (IMRL). 22p.

SITES WEB

1. www.codexalimentarius.net 2. www.eanbelgilux.be 3. www.EANnet-france.org 4. www.ie-trace.com

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A N N E X E S

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Source : EAN Belgilux (2003).

ANNEXE 1. EXEMPLE DE TRAÇABILITÉ ASCENDANTE OU DESCENDANTE EN CAS DE REQUÊTE ET/OU RETRAIT DES PRODUITS

(1) : le consommateur constate que le produit acheté présente un problème. Il déclare l’anomalie au point de vente.

(2) : le détaillant transmet la réclamation à son fournisseur, le distributeur ou grossiste, en indiquant la référence de l’article (GTIN) et le numéro de lot si possible.

(3) : le distributeur transmet le message vers son partenaire en amont (le fabricant) comme précédemment, en l’indiquant le GTIN de l’article et aussi le GTIN de son unité d’expédition dans le cas où l’emballage n’a pas été touché. Dans le cas d’un reconditionnement, le maillon qui a fait cette tâche, après avoir reçu le consigne, cherche le GTIN que le produit en cause a porté depuis son fabricant en fonction de la codification qu’il a entrepris et que le produit porte vers les consommateurs. Il doit donc y avoir une correspondance bien définie entre la codification originale et la codification de reconditionnement pour éviter la présence d’une faille au niveau du système de traçabilité de la chaîne d’approvisionnement.

(4) : le fabricant constate que la cause de l’anomalie ne s’est pas produite dans son usine de traitement, mais, elle est plutôt imputable à la matière première. Ayant identifié cette dernière, il informe donc le fournisseur impliqué.

(5) : le fournisseur analyse la cause de l’anomalie et identifie les lots de production concernés. Il fournit alors au partenaire destinataire la nature du problème et numéro de lot de la matière première incriminé.

(6) : le fabricant recherche, parmi ses références (numéro de colis), celles fabriquées à partir de la matière première dangereuse. Il identifie d’après ses avis d’expédition les clients à informer. Selon la nature du problème signalé par le fournisseur, il décide de retirer ses produits, encore gardés dans les magasins de stockage de ses clients et/ou de rappeler ceux déjà à la main des consommateurs, en bloquant aussi les cartons et palettes encore présents dans ses stocks. Enfin, il fournit à ses clients les informations relatives aux produits en alerte telles que les codes colis (SSCC), les numéros de lot, et les codes articles (GTIN).

(7) : le distributeur ou grossiste localise les cartons portant le numéro de lot ou issus du numéro de l’unité d’expédition (colis) pour pouvoir les bloquer. Il identifie ensuite les magasins auxquels il a fourni les cartons, selon les bons de livraison ou les GLN (code lieux-fonctions) de ces magasins ; et les informe après.

(8) : le point de vente met en quarantaine les produits incriminés.

CONSOMMATEUR POINT DE VENTE

EN DÉTAIL

DISTRIBUTEUR ou AUTRE

INTERMÉDIAIRE

FABRICANT

FOURNISSEUR

1

8

5

4 3

2

6

7

Page 54: MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ DES PRODUITS

ANNEXE 2.

OPTION DÉCISIONNELLE DE SYMBOLISATION

(1) Les données complémentaires ne sont pas destinées aux magasins de détails. (2) Problème de qualité pour l’impression d’un UCC/EAN-128 sur carton ondulé.

Source : GENCOD France (2001) « Identification et marquage des produits : Manuel international de l’utilisateur ».

Page 55: MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ DES PRODUITS

Source : Avis d’expédition des marchandises pour l’exportation (juillet 2007).

ANNEXE 3. EXTRAIT D’AVIS D’EXPÉDITION DES MARCHANDISES POUR L’EXPORTATION

AQUAMEN E.F. USINE DE TSANGAJOLY MAD 152 – SV

CERTIFICAT D’EMPOTAGE

EXPORTATION 22/EXP/07/07

EMPOTAGE DU 12/07/07

CONTAINER No. CRXU 573506 / 4

DESTINATAIRE MALTRAD ENTREPRISE LTD — MALTA

Plomb CMA CGM no. 5835230 (Porte droite)

Plomb CMA CGM no. 5835231 (Porte gauche)

DESIGNATION DES MARCHANDISES Espèces Couleur No.

Bassin Calibre Master Nombre

Poids (kg)

105 Mc — Crevettes entières crues MONODON — Boîtes de 400g – Master Qualité standard — Congélation mixte — Marque AQUALINE

MONODON B 40/60 16x0,4kg 1 050 6 720

1 050 6 720

Tsangajoly, le………………………

Les Agents du Service des Douanes

PLAN DE CHARGEMENT DU CONTENEUR No. CRXU 573506 / 4

FOND DU CONTENEUR 1 105 Mc — Crevettes entières crues MONODON — Boîtes de 400g – 40/60 – Master 6,4kg Qualité

standard — Congélation mixte — Marque AQUALINE

2 105 Mc — Crevettes entières crues MONODON — Boîtes de 400g – 40/60 – Master 6,4kg Qualité standard — Congélation mixte — Marque AQUALINE

3 105 Mc — Crevettes entières crues MONODON — Boîtes de 400g – 40/60 – Master 6,4kg Qualité standard — Congélation mixte — Marque AQUALINE

4 105 Mc — Crevettes entières crues MONODON — Boîtes de 400g – 40/60 – Master 6,4kg Qualité standard — Congélation mixte — Marque AQUALINE

5 105 Mc — Crevettes entières crues MONODON — Boîtes de 400g – 40/60 – Master 6,4kg Qualité standard — Congélation mixte — Marque AQUALINE

6 105 Mc — Crevettes entières crues MONODON — Boîtes de 400g – 40/60 – Master 6,4kg Qualité standard — Congélation mixte — Marque AQUALINE

7 105 Mc — Crevettes entières crues MONODON — Boîtes de 400g – 40/60 – Master 6,4kg Qualité standard — Congélation mixte — Marque AQUALINE

8 105 Mc — Crevettes entières crues MONODON — Boîtes de 400g – 40/60 – Master 6,4kg Qualité standard — Congélation mixte — Marque AQUALINE

9 105 Mc — Crevettes entières crues MONODON — Boîtes de 400g – 40/60 – Master 6,4kg Qualité standard — Congélation mixte — Marque AQUALINE

10 105 Mc — Crevettes entières crues MONODON — Boîtes de 400g – 40/60 – Master 6,4kg Qualité standard — Congélation mixte — Marque AQUALINE

ENTRÉE DU CONTENEUR (PORTE D’ENTRÉE)

Page 56: MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ DES PRODUITS

ANNEXE 4.

A — EXTRAIT DE LA LISTE DES ORGANISATIONS NATIONALES DE

CODIFICATION

INDICATIFS DES

ORGANISATIONS

DE CODIFICATION

NOM DE L’ORGANISATION PAYS SIÈGE SITE WEB DE

L’ORGANISATION

000 à 139 300 à 379 400 à 440 460 à 469

450 à 459 & 490 à 499 520 529

540 à 549 560 569

570 à 579 599

600 à 601 611 613 619

640 à 649 700 à 709

729 730 à 739

750 760 à 769

779 789 à 790 800 à 839 840 à 849

859 860

870 à 879 900 à 919 930 à 939 940 à 949

UCC/ECCC Gencod EAN France

CCG UNISCAN – EAN Russia Distribution Code Center HELLCAN – EAN Hellas

EAN Cyprus EAN Belgium.Luxembourg

CODIPOR EAN Iceland

EAN Danmark EAN Hungary

EAN South Africa EAN Maroc EAN Algeria TUNICODE EAN Finland EAN Norge EAN Israel

EAN Sweden AMECE

EAN Schweiz EAN Argentina

EAN Brazil INDICOD AECOC

EAN Czech EAN YU

EAN Nederland EAN Austria

EAN Australia EAN New Zeland

États-Unis/Canada France

Allemagne Fédération Russe

Japon Grèce

Chypre Belgique et Luxembourg

Portugal Islande

Danemark Hongrie

Afrique du Sud Maroc Algérie Tunisie

Finlande Norvège

Israël Suède

Mexique Suisse

Argentine Brésil Italie

Espagne Tchéquie

Serbie Monténégro Pays-Bas Autriche Australie

Nouvelle - Zélande

http://www.uc-council.org/ http://www.gs1.fr/ http://www.ccg.de/ http://www.ean.ru/ http://www.dsri.jp/ http://www.ean.gr/ http://www.ccci.org.cy/ http://www.gs1belu.org/ http://www.gs1pt.org/ http://www.ean.is/ http://www.ean.dk/ http://www.gs1hu.org http://www.gs1za.org/ http://www.ean.ma/ mailto:[email protected] http://www.tunicode.com.tn/ http://www.gs1.fi/ http://www.ean.no/ http://www.industry.org.il/ http://www.ean.se/ http://www.amece.com.mx/ http://www.gs1.ch/ http://www.gs1.org.ar http://www.eanbrasil.org.br/ http://www.indicod-ecr.it/ http://www.aecoc.es/ http://www.ean.cz/ http://www.ean.org.yu/ http://www.ean.nl/ http://www.ean.co.at/ http://www.gs1au.org/ http://www.gs1nz.org

Note: les codes commençant par 2 sont libres d'utilisation (cf. page suivante), il n'est pas nécessaire d'être membre du système EAN pour les utiliser. Ils ne peuvent en revanche pas servir à l'identification du producteur. Ils sont fréquemment utilisés dans les supermarchés pour les produits qui pour une raison ou une autre ne sont pas marqués du symbole EAN (produits vendus à la coupe, venant d'un pays en voie de

développement ou d'une petite entreprise

Source : GENCOD France (2001) « Le Petit livre du code à barres EAN ».

Page 57: MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ DES PRODUITS

B — CODIFICATION INTERNE À L’ENTREPRISE DANS LES MAGASINS ET ENTREPÔTS : USAGE LIBRE DU CODE COMMENÇANT PAR 2

Les distributeurs ont la possibilité de définir une codification interne en vue du marquage des produits non encore symbolisés dès l’origine.

Source : GENCOD France (2001) « Identification et marquage des produits : Manuel international de l’utilisateur ».

Page 58: MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ DES PRODUITS

ANNEXE 5. MÉTHODE DE CALCUL DE LA CLÉ DE CONTRÔLE DES STRUCTURES DE CODIFICATION EAN/UCC

MÉTHODES

Structure des codes EAN/UCC Position des chiffres C EAN/UCC-8 N1 N2 N3 N4 N5 N6 N7 N8

UCC-12 N1 N2 N3 N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11 N12

EAN/UCC-13 N1 N2 N3 N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11 N12 N13

EAN/UCC-14 N1 N2 N3 N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11 N12 N13 N14 Multiplier la valeur de chaque position par

3 1 3 1 3 1 3 1 3 1 3 1 3

SOMME = Résultat cumulé

Soustraire la SOMME du multiple de 10 supérieur = CLÉ DE CONTRÔLE

Source : GENCOD France (2001) « Manuel pratique de mise en œuvre des standards EAN/UCC de codification et de symbolisation dans l’Amont ». EXEMPLE

Exemple de code EAN/UCC Position des chiffres C

EAN/UCC-13 N1 N2 N3 N4 N5 N6 N7 N8 N9 N10 N11 N12 N13

Code sans clé de contrôle 3 7 0 0 4 2 8 8 3 0 2 2

1. Multiplier par X X X X X X X X X X X X 1 3 1 3 1 3 1 3 1 3 1 3 = = = = = = = = = = = =

2. SOMME = Résultat cumulé = 77 3 21 0 0 4 6 8 24 3 0 2 6 Le multiple de 10 supérieur à 77 = 80

3. CLÉ DE CONTRÔLE = Soustraction de SOMME avec 80 = 3

Code avec Clé de contrôle 3 7 0 0 4 2 8 8 3 0 2 2 3

Page 59: MARQUAGE DES INFORMATIONS DE TRAÇABILITÉ DES PRODUITS

RÉSUMÉ Consciente de la multitude des facteurs pouvant causer la perte des informations concernant un produit ou un lot de produits fabriqué et expédié, la société AQUAMEN EF a instauré au sein de sa production un système de gestion de données, géré conjointement par ordinateur, permettant ainsi le suivi à la trace. Ce système est basé sur des codifications, dans l’unique objectif de pouvoir identifier les lots un à un, qui varie d’un stade de production à un autre. Cela se termine ainsi par la conception des étiquettes, pour le marquage à barres EAN/UCC-128, afin de garantir le transfert aux différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement, des informations pertinentes du produit, dites « informations de traçabilité », comme le libellé de l’article, la référence de l’article, la date de péremption, le date de fabrication, le numéro de lot, etc. Malgré toutes ces précautions prises afin d’éviter une perte de données, il y a quelques limites qui persistent encore et viennent contredire le système de traçabilité tout entier. Il s’agit de la possibilité d’une confusion des lots de crevettes au moment de leur fabrication à l’Usine même ; ainsi que la difficulté de la recherche, au niveau des bassins, des causes de non-conformités observées sur les produits finis expédiés, dues seulement à quelques procédures. Mais, ces limites sont tout de même révocables. Mots clés. Traçabilité ; lot de produit ; marquage ; informations ; code à barres ; AQUAMEN EF.

SUMMARY The firm AQUAMEN EF has been installed into his production a system with which his groups of products can be followed wherever they are. This system is based on codifying products groups and on conception of a label, on which are marked some information converted to bar-code EAN-128. This last is the one of language that can make sure the transfer of the traceability information as the type of the product, the product code, the use-by date, the manufacturing date, the manufacturing number, etc. However, this traceability system adopted in Aquamen EF knows limits, like confusion of different groups of products during their manufacture, due to applying some protocols; and difficulty for the investigation the causes of each problem that the customers found out. But, these limits can be cured. Keys words. Traceability; group of products; inscription; information; bar-code; AQUAMEN EF.