manche.gouv - juillet 2011

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[ LES RESSOURCES DE LA MANCHE ] La filière agricole La filière ostréicole La filière nucléaire La filière nautique 10- 12- 14- 16- [DOSSIER ] n° 3 - juillet 2011 26 RENCONTRE... Alain MIGNON 18 ZOOM sur... Les chambres consulaires Directeur Départemental des Finances Pupliques

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Le magazine des services de l'Etat dans la Manche

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Page 1: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

[ LeS RESSOURCES de La manCHe ]RESSOURCES de La manCHe ][ LeS RESSOURCESRESSOURCES

La fi lière agricoleLa fi lière ostréicoleLa fi lière nucléaireLa fi lière nautique

10-12-14-16-

[DOSSIER ]

n° 3 - juillet 2011

26 RENCONTRE...Alain MIGNON

18 ZOOM sur... Les chambresconsulaires Directeur Départemental des Finances Pupliques

Page 2: MANCHE.GOUV - Juillet 2011
Page 3: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

L’économie manchoise sort de la crise. Les chiff res que vous découvri-rez à la page suivante ne trompent pas : la reprise est bien là. Elle est, c’est vrai, inégale selon les secteurs et elle ne se traduit pas encore par une amélioration signifi cative de la situation de l’emploi, mais les indi-

cateurs sont au vert. Comme ils ont accompagné les acteurs économiques dans les moments diffi ciles, les services de l’État doivent aujourd’hui être auprès d’eux pour leur permettre de tirer le meilleur profi t de cette reprise.

Je crois profondément dans le potentiel de l’économie manchoise. D’abord parce qu’elle est beaucoup plus di-versifi ée qu’il n’y parait de prime abord : comme vous le découvrirez à la lecture de ce numéro, à côté de pôles « historiques » tels que le nucléaire, la construction navale, l’agriculture, l’agroalimentaire, et le tourisme, la Manche compte un réseau d’entreprises diversifi é, avec des réussites exemplaires dans des secteurs ou l’on n’attendait pas forcément une entreprise française (le textile, la fi bre optique, ou l’ameublement).

Ensuite parce que la Manche a su se doter très tôt des outils nécessaires à son développement. L’exemple

le plus récent est celui du haut débit sur lequel notre département a fait il y a quelques années un pari auda-cieux qui lui a donné une avance déterminante.

Enfi n parce que les diff érents acteurs publics ont su unir leurs forces pour accompagner l’économie : chambres consulaires, collectivités territoriales et services de l’État dans la Manche travaillent de concert pour off rir aux chefs d’entreprise, agriculteurs, ou artisans, un cadre de travail aussi stable, sûr et performant que possible.

Vous découvrirez au fi l des pages que l’État est bien sûr là pour fi xer un cadre (droit du travail, fi scalité, sécurité) mais aussi pour aider à passer un cap lorsque l’horizon économique devient incertain pour un secteur. C’est dans cet esprit que le ministre de la Défense a tenu à venir en personne le 17 juin dernier co-signer le plan local de redynamisation qui fait suite aux mutations de la défense à Cherbourg.

Je souhaite que tous ceux qui vivent et travaillent dans la Manche croient dans le potentiel de son économie et dans leur propre potentiel au sein de cette économie. Ce numéro de Manche.gouv, je l’espère, y contribuera.

w w w . m a n c h e . g o u v . f r

Jean-pierre LafLaquierePréfet de la Manche

manche. gouv 3 Juillet 2011

édito

Croire en son potentiel...

Page 4: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

indiCateurS et CHiffreS CLÉSde l’État dans la Manche

L’économie manchoise sort progres-sivement de la crise économique. L’intérim augmente très nettement dans notre dépar-tement, ce qui dénote une reprise des car-nets de commandes (+20,7% en nombre de contrats de travail temporaire conclus sur un an mars 2011/ mars 2010).

Le nombre de demandes de chômage partiel et d’heures chômées baisse au premier semestre 2011 de manière signifi cative par rapport à la même pé-riode en 2010. Le nombre de procédures collectives dont les redressements et liquidations judiciaires sont en légère baisse au premier semestre 2011 (115 procédures collectives au premier semestre 2011 contre 134 sur la même période en 2010).

L’hôtellerie bénéfi cie d’une fréquentation touristique en hausse. Le bâtiment redémarre légèrement. Les entreprises artisanales enregistrent, elles, une re-prise d’activité plus lente. Le taux de chômage de la Manche est de 7,8 % au 4e trimestre 2010, inférieur à celui de la Basse-Normandie (8,5 %) et de la France

métropolitaine (9,2%).

travail - emploi Source INSEE - Taux de chômage localisés

2010 1er trimestre

2e trimestre

3e trimestre

4e trimestre

manche 8.2 % 7.9 % 7.9 % 7.8 %

Saint-Lô 7.1 % 7.0 % 6.8 % 6.7 %

Cherbourg 9.5 % 9.0 % 9.0 % 9.1 %

Coutances 8.0 % 7.8 % 7.6 % 7.5 %

basse normandie 8.9 % 8.8 % 8.6 % 8.5 %

france 9.5 % 9.3 % 9.3 % 9.2 %

taux de chômage par bassin d’emplois

intérim Création d’entreprise en 2010

mars 2011 Cumul 2011 Évolution2011 -2010 (%)

Calvados 19 840 57 091 + 9.1 %

manche 10 269 30 061 + 20.7 %

orne 8 118 23 871 + 5.4 %

basse normandie 38 227 111 023 + 11.1 %

nombre de contrats conclus par le département à fi n marsnombre de créations dans le département à fi n mars

nombre de missions (etp) à fi n janvier 2011

2008 2009 2010 2011 Évolution2011 -2010 (%)

Janvier 3 915 2 641 2 383 3 208 + 25.7 %

nombre de créations part totale france

Calvados 5 562 0.9 %

manche 2 832 0.5 %

orne 1 726 0.3 %

basse normandie 10 120 1.6 %

francemétropolitaine 601 571 96.7 %

Champ : créations d’entreprises de l’ensemble des activités marchandes non agricoles (ou champ de l’industrie, du commerce et de l’ensemble des services). Ce champ inclut à partir du 1er janvier 2009 les sociétés civiles et les activités fi nancières, les activités de location de biens immobiliers et des catégories juridiques marginales dont certains établissements publics administratifs (par exemple : les établissements pour personnes âgées ou services d’aide à la personne qui dépendent de la commune).

Source Insee, REE

75 % des salariés résidant dans la manche changent de commune pour aller travailler. Ils n’étaient que 67 % cinq ans auparavant. Seul un salarié sur dix quitte le département pour rejoindre son emploi. En moyenne, 27 km séparent lieu de résidence et lieu de travail. Mais pour la moitié des salariés, la distance est inférieure à 8 km. La mobilité et la distance domicile-travail varient selon la catégorie socio-profession-nelle. Ce sont les employés qui travaillent le plus près de chez eux.

Le saviez-vous ?

Page 5: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

manche. gouv n° 3 Juillet 2011

Magazine des services de l’État dans la Manche

ADMINISTRATIONPréfecture de la ManchePlace de la préfecture50 009 Saint-Lô Cedex

Tél. +33(0)2 33 75 49 50Fax. +33(0)2 33 57 36 66

DIRECTEUR DE LA PUBLICATIONJean-Pierre Lafl aquière - Préfet de la Manche

DIRECTEUR DE LA RÉDACTIONBenoît Lemaire - Directeur de Cabinet

RÉDACTEUR EN CHEFMarc Lugand-Sacy - Responsable communication

RÉDACTRICE EN CHEF adjointeValérie Desquesnes - Chargée de communication interne

ONT COLLABORÉ à CE NUMÉRO (*)

Anne Frackowiak-Jacobs // Sous-Préfète de CoutancesChristine Lesdos //DIRECCTE Pascal quesnel // DDTMJean-Pierre Le-Bihan // PréfectureVéronique Naël // PréfectureMarianne François // Préfecture

COMITÉ DE RÉDACTION (*)

Préfecture de la Manche, DDTM, DDCS, DDPP, DDFIP, Inspection Académique, Dreal Basse-Normandie, DIRECCTE, SDAPM, DDSP, GGD 50, SDIS 50

CONCEPTION-MAqUETTE - PUBLICITÉSMarc Lugand-Sacy / © crazycomJulie Jacques /Stagiaire

PHOTOS/PHOTOS DE COUVERTUREPréfecture de la Manche / BCI - David Daguier CG 50 [p6] EDF Flamanville [p14] / Splipstream - Guillaume Plisson [p14] / CCI Centre sud-Manche - CCI Cherbourg Cotentin - CMA Manche [p20] - james Ebénistes [p22] Pierre Charon [p24] /

IMPRESSIONEntreprise Diamen //Saint-Lô

TIRAGE900 exemplairesISSN//2116 - 3693

CONTACT RÉDACTIONTél. : +33(0)2 33 75 48 [email protected]

LES SERVICES DE L’ÉTAT DANS LA MANCHEwww.manche.gouv.fr

manche. gouv 5 Juillet 2011

La fi lière agricoleLa fi lière ostréicoleLa fi lière nucléaireLa fi lière nautique

10-12-14-16-

Regards croisés[ Entreprise ] Acome[ Entreprise ] James Ébénistes[ Entreprise ] Ateliers Louis VuittonL’artisanat & les aides à l’emploi

21-

22-

EDITO [ de Jean-Pierre LAFLAqUIERE ]Indicateurs et chiff res clés [de l’État dans la Manche]Actus [brèves]

3-4-6-

Rencontre... Alain MIGNONDirecteur Départemental des Finances Publiques

[DOSSIER]08

26manche.gouv, un magazine soucieux de l’environnement

Le papier utilisé pour imprimer manche.gouv est recyclable et renouvelable. Le bois utilisé pour la fabri-cation de ce papier provient de forêts gérées selon les critères de développement durable.

L’imprimeur de manche.gouv bénéfi cie du label imprim’vert, qui garantit son respect des normes envi-ronnementales.

Entretien avec... Yannick DUVAL // Président Tricots Saint-James24-

(*) DDTM // Direction Départementale des Territoires et de la Mer - DDCS // Direction Départementale de la Cohésion Sociale - DDPP // Direction Départemen-tale Protection des Populations - DDFIP - Direction Départementale des Finances Publiques DREAL // Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménage-ment et du Logement - SDAPD - Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine de la Manche // GGD50 // Groupement de Gendarmerie Départemen-tale de la Manche DDSP // Direction Départemenale de la Sécurité Publique - SDIS 50 // Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Manche

Alain MIGNONDirecteur Départemental des Finances Publiques

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Page 6: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

manche. gouv 6 Juillet 2011

Le secteur des services à la per-sonne représente 6,4% de l’em-ploi salarié régional, soit environ 32  400 salariés. La Manche se distingue des autres départe-ments bas-normands : 14,4% des ménages recourent aux services à la personne (contre 13% dans le Calvados et l’Orne), représen-tant une moyenne de 1610 heures travaillées pour 100 habitants. Ce taux monte à plus de 15% sur les bassins de Coutances et d’Avranches-Granville. Dans 80% des cas, les salariés sont employés directement par les particuliers employeurs et cumulent le plus souvent plusieurs contrats de tra-vail à temps partiel.

volume d’activitéConcernant le volume d’acti-

vité dans le département de la Manche, on peut retenir pour 2010, les grandes masses ci-des-sous :

6,19 millions d’heures en emploi di-rect dont 1,69 million d’heures dans le cadre d’associations mandataires,2.1 millions d’heures par des asso-ciations ou CCAS prestataires (en augmentation : 1,7 million en 2009).253  460 heures ont été eff ectuées par des entreprises agréées (contre 143 000 heures en 2009).

Mise à part l’activité par l’inter-médiaire de mandataires, tous les autres modes d’activité connaissent une progression de-puis la réforme de la réglemen-tation relative aux services à la personne (2005). Concernant les entreprises privées, il convient

de préciser que même si l’acti-vité globalement demeure encore modeste dans ce secteur, on as-siste également à une montée en charge importante depuis 2005, en eff et, les entreprises privées ne totalisaient que 2 000 heures en 2005, mais 143 000 heures ont été eff ectuées en 2009 et 253 460 en 2010. Au total pour 2010, on peut ainsi estimer à 8,54 millions le nombre d’heures eff ectuées dans ce secteur dans le département, ce qui représente environ 4 690 ETP (Équivalent Temps Plein).

Les agrémentsLe préfet de département (la DIRECCTE par délégation) délivre des agréments aux organismes de services aux personnes, quel que soit leur statut. Ces activi-

tés doivent être exercées à titre exclusif et uniquement auprès de particuliers. Il existe cependant des dérogations pour les centres ou services médico-sociaux et les associations intermédiaires

2 types d’agréments :

L’agrément simple est facultatif, mais son obtention permet d’ou-vrir droit à des avantages fi scaux et sociaux au bénéfi ce des orga-nismes agréés et de leur clientèle.

L’agrément qualité est obligatoire pour l’exercice des activités en di-rection de publics fragiles (enfants de moins de 3 ans, personnes âgées et personnes handicapées).

Les services à la personne dans le département de la manche

ACTU

Les brèves...

vendredi 17 juin 2011, Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens Combattants, s’est rendu pour la première fois, dans le cadre de ses fonc-tions, dans la cité contentinoise de Cherbourg.

base navale de Cherbourg :Présent le matin à la base navale de Cherbourg, il était notamment accompagné du vice-amiral Bru-no Nielly, préfet maritime de la

Manche et de la mer du Nord et de Jean-Pierre Lafl aquière, pré-fet de la Manche. Le ministre a d’abord assisté, à bord du remor-queur de sauvetage Abeille Liber-té, à diff érentes manœuvres aéro-navales présentées par les unités de la base navale pour illustrer l’action de l’État en mer. Méca-nisation des moyens de lutte contre les pollutions maritimes, sauvetage en mer avec l’héli-coptère Dauphin, contre-minage

d’un engin explosif par les plon-geurs-démineurs... Il en a profi té pour rencontrer le personnel civil et militaire de la base avec qui il a pris le temps d’échanger.

C.u.C de Cherbourg :Le ministre s’est ensuite rendu au siège de la Communauté Urbaine de Cherbourg où il a signé le plan local de redynamisation. L’État apporte trois des dix millions d’euros destinés à soutenir la fi -

lière nautique, celle des produits de la mer et le nucléaire.

dCnS de Cherbourg :Il a profi té également de cette journée pour visiter les ateliers de DCNS en présence de Bernard Planchais, le directeur général délégué, numéro 2 du groupe industriel. Cela a été l’occasion pour lui de faire le point sur les derniers programmes en cours.

Le département de la manche/Guernesey : une coopération « so british »

visite de Gérard Longuet - ministre de la défense et des anciens Combattants

De gauche à droite : Vice-amiral Bruno Nielly, préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord - Gérard Longuet, ministre de la Défense et des Anciens Combattants Jean-Pierre Lafl aquière, préfet de la Manche

Les services à la personne regroupent l’ensemble des services contribuant au mieux-être des citoyens à leur domicile. ils connaissent une forte croissance, correspondant à une demande sociale importante et diversifi ée, à laquelle l’État entend répondre par une politique de soutien.

Gérard Longuet, ministre de la défense en visite dans la manche.

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Page 7: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

manche. gouv 7 Juillet 2011

tableaux des dotations : L’État soutient l’économie manchoise

DDSP // Direction Départementale de la Sécurité Publique

Retrouvez l’info sur le portail : manche.gouv.fr

2009 2010

Enveloppe répartie

Nombre d’opérations fi nancées

Coût total de l’investissement

2 030 336 € 2 002 140 €

15 22

13 300 768 € 11 387 862 €

Nature de l’opération 2009 2010

Bâtiments industriels 206 989 € 497 570 €

Zones d’activités 943 558 € 143 312 €

Tourisme 99 984 € 424 998 €

Déchetteries 559 320 €

Divers 522 162 € 205 278 €

Logement 71 662 €

Services publics 523 451 € 100 000 €

Cette dotation est destinée à participer au fi nancement de projets de développement éco-nomique, social ou d’actions en faveur des territoires ruraux.

à compter du 1er janvier 2011, la DGE et la DRR ont été fondues dans une seule dotation, la dotation d’équipement des terri-toires ruraux (DETR).

2009 2010

Enveloppe répartie

Nombre d’opérations fi nancées

Coût total de l’investissement

6 158 850 € 6 525 695 €

284 opérations dans 171 communes et 18

groupements

277 opérations dans 165 communes et 22 groupements

22 033 050 € 28 056 579 €

Nature de l’opération 2009 2010

Construction scolaire 1 169 435 € 1 825 912 €

Voirie communale 1 345 879 € 1 043 912 €

Locaux administratifs 1 886 615 € 1 419 269 €

Construction ou extension de salles polyvalentes 81 520 € 140 000 €

Mise aux normes de sécurité des salles polyvalentes 105 092 € 73 309 €

Edifi ces cultuels et cimetières 133 684 € 154 762 €

Ordures ménagères 49 425 € 44 000 €

Equipements sportifs et socio-éducatifs 851 696 € 770 742 €

Opérations pilotes, ponctuelles et urgentes (aire accueil des gens du voyage, aménagement d’une base de loisirs, EPN, travaux de sonorisation, confortement de falaise, sécurisation de balisage du littoral, borne incendie)

540 641 € (8,52 %)

1 053 789 €

Cette dotation vise à fi nancer certaines dépenses d’investissement des collectivités. Les catégories d’investissement sont déterminées chaque année en concertation avec les élus.

La Dotation Globale d’Equipement des communes (DGE)

La Dotation de Développement Rural (DDR)

Le Fonds National pour l’Aménagement et le Développement du Territoire (FNADT)

Le FNADT soutient, en investissement comme en fonctionnement, les actions qui concourent à mettre en œuvre les choix stratégiques de la politique d’aménage-ment du territoire. En 2010, le montant de FNADT versé s’élève à 2 840 512 € sur un coût total des opérations de 15 133 952 €.

Le Fonds pour les Restructurations de la Défense (FRED)

En ce qui concerne le FRED, un plan local de redynamisation du bassin de Cherbourg a été signé le 17 juin 2011. Il vise à com-penser la suppression de 250 postes (civils et militaires) sur le site militaire de Cher-bourg) due aux nouvelles orientations stra-tégiques de la politique de défense et de sécurité. L’État a prévu une enveloppe de 300 M€ sur l’ensemble du territoire soit 2/3 de FRED et 1/3 de FNADT. Pour le départe-ment de la Manche, elle est de 3 M€.

Le Fonds d’Intervention pour les services du commerce et de l’artisanat (FISAC)

Le Fisac est un dispositif principalement destiné à fi nancer les opérations de créa-tion, maintien, modernisation, adaptation ou transmission des entreprises du com-merce, de l’artisanat et des services, afi n de préserver ou développer un tissu d’entre-prises de proximité.

Le Fonds d’adaptation au commerce rural (FACR)

Le FACR a pour objectif le maintien d’une présence commerciale harmonieuse en milieu rural. Il s’agit de soutenir fi nanciè-rement la modernisation ou le développe-ment d’un commerce s’il s’agit du dernier dans sa spécialité et s’il est situé dans une commune de moins de 1500 habitants.

sources : DIRECCTE, INSEE et ANSP

Page 8: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

Filière agricole - p 10 Filière ostréicole - p 12 Filière nucléaire - p 14 Filière nautique - p 16

manche. gouv 8 Juillet 2011 manche. gouv 8 Juillet 2011

Page 9: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

Filière nautique - p 16

[ LeS RESSOURCES de La manCHe ]

manche. gouv 9 Juillet 2011

[DOSSIER ]

manche. gouv 9 Juillet 2011

Page 10: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

L’AGRICULTURE DE LA MANCHE UTILISE ENVIRON 433 000 HECTARES DE SURFACES AGRICOLES ET S’APPUIE SUR qUATRE PRODUCTIONS

PRINCIPALES : LE LAIT, LA VIANDE BOVINE, LES PRODUCTIONS ANIMALES HORS-SOL ET LES LÉGUMES. .

La Manche a le plus gros cheptel de bovins français. Le département est aussi en tête pour la production de maïs fourrager et le plus herbagé des départements de plaines et de bas plateaux. En 2010, les prairies natu-relles couvrent 160 000 hectares, soit 42 % du territoire agricole déclaré. Les maïs fourrages s’étendent sur 95 000 hectares.

Les surfaces légumières occupent 1,5 % du territoire agricole. En 2010, 450 exploitations ont déclaré 5 600 ha de légumes frais. La pro-duction est ancrée sur 3 bassins : le Val de Saire, la côte ouest et les polders de la baie du Mont-Saint-Michel. Les principales pro-ductions légumières sont : les carottes, les poireaux, les choux-fl eurs, divers choux, les navets potagers, le persil et les salades.

Le département se classe au 6e rang des départements d’élevages français. Le cheptel bovin compte 770  000 têtes, avec 236  000 vaches laitières, réparties dans plus de 4 300 exploitations.

Environ 300 exploitations se destinent à la pro-

duction porcine, le plus souvent en associa-tion avec l’élevage laitier. Fin 2010, la Manche comptait 33 500 truies mères et 150 000 porcs charcutiers. L’aviculture est aussi une activité importante pratiquée par environ 250 ex-ploitants. Les eff ectifs 2004, derniers chiff res connus, totalisaient environ 2 600 000 poules et poulets et 740 000 canards et dindes.

La Manche détient, avec le Calvados et l’Orne, le plus gros cheptel équin de France. Les chiff res les plus récents font état d’environ 22 000 chevaux. Autre production typique, le mouton de près salés. Les principaux élevages de brebis (plus de 10 animaux) totalisent environ 34 000 têtes. Un tiers des eff ectifs est élevé, une partie de l’année, sur les havres de la côte ouest.

La production dominante est le lait. Chaque jour, les producteurs de la Manche livrent à l’industrie, 3,5 millions de litres de lait. Le département est au 2e rang des producteurs de lait, derrière l’Ille-et-Vilaine. La production de viande bovine est le deuxième poste. Les éleveurs commercialisent environ 70  000

tonnes par an. En production de légumes frais, la Manche est le leader de la production de poireaux (25 000 tonnes), de navet (13 000 tonnes) et de persil (730 tonnes).

Le chiff re d’aff aires moyen sur les dernières années dépasse le milliard d’euros. L’année 2009 a été une année très diffi cile pour le revenu net des agriculteurs. Il était estimé à 13 200 € par exploitant, contre 23 600 € en 2008. L’année 2010 est une année de rattrapage. Le chiff re d’aff aires de la «ferme Manche» a augmenté de 11 % en un an et le revenu net est estimé à 25 900 € par individu. Les subventions représentent 56 % de ce montant.

Début 2011, les cours sont en hausse ou à des niveaux meilleurs que les années précédentes à la même période. Les prix des moyens de production (carburants, engrais, aliments du bétail, produits phytosanitaires…) sont en même temps en forte hausse, ruinant par eff et de ciseau les bénéfi ces des hausses des cours à la production.

La fiLiÈre aGriCoLe

[DOSSIER ] - Economie

sources : DRAAF - Basse-Normandie, INSEE, SSP, FranceAgriMer, Institut de l’élevage, DDTM 50, Jardins de Normandie, RPG 2010, BDNI 2009, Références lait 2010. manche. gouv 10 Juillet 2011

Page 11: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

La fi lière agroalimentaireDans le département de la Manche, fortement marqué par son empreinte rurale, l’industrie agroalimentaire tient logiquement une place prépondérante. Début 2007, l’agroalimentaire représentait 8 000 emplois. Entre 1998 et 2005, l’emploi salarié dans ce secteur a progressé de 900 unités.

Le secteur est dominé par de grands groupes d’en-vergure nationale, voire internationale, qui voient cohabiter secteur coopératif et secteur privé : Da-none, Heudebert, Lactalis, Nestlé, Bongrain, Agrial,

Les Maîtres laitiers du Cotentin. Tous les domaines de production sont concernés : lait, viande, légumes, produits cidricoles, produits de la mer. C’est aussi un secteur en évolution constante: innovations, restructurations, concentrations.

Pour être complet, il faut noter également des entreprises de taille plus modeste, mais extrêmement performantes dans ce secteur dominant, mais aussi quelques entreprises dans des domaines très spécialisés de la chimie alimentaire.

LE RÔLE DE L’ÉTAT

L’installation des jeunes agriculteurs

Les jeunes agriculteurs, lors de leur installation, peuvent bénéfi cier sous certaines conditions d’aide directe à l’instal-lation (Dotation jeune Agriculteur) et de prêts bancaires à taux réduit. Ils doivent parallèlement obtenir les autorisations préfectorales d’exploiter et de transfert laitier.

Les aides au revenu Dans le cadre de la Politique Agricole Com-mune, les agriculteurs perçoivent des aides européennes mises en place pour compenser

la suppression de la poli-tique de soutien du prix des produits agricoles. Ces aides peuvent être majorées dans la mesure où elles sont assorties de contraintes d’exploita-tion visant à la protec-tion de l’environnement.

Les aides à l’investissement Afi n de favoriser la mo-dernisation des exploita-tions et d’accroître ainsi leur compétitivité, des aides à l’investissement sont mises en place. Elles concernent princi-palement les bâtiments d’élevage ainsi que les équipements à vocation environnementale.

Les aides conjonc-turellesLes crises conjoncturelles peuvent entraîner cer-taines exploitations dans de grosses diffi cultés fi -nancières. L’intervention de l’État consiste alors à conforter les trésoreries par la prise en charge d’intérêts bancaires ou de cotisations sociales.

Ces mesures d’aides mises en place par les services de l’État sont fréquemment abondées par la participation des collectivités territoriales.

Les services de l’État interviennent dans le domaine de l’économie agricole au travers de diff érentes procédures d’aide

L’enseignement agricole ne concerne pas seulement la production agricole, propre-ment dite, mais également les formations du secteur de la transformation et des services en milieu rural.

En Basse-Normandie, l’enseigne-ment et la formation profession-nelle aux métiers de l’agriculture, de la forêt, de la nature et des territoires, sont dispensés dans 6 établissements publics, 9 éta-blissements privés et 27 Maisons Familiales Rurales.

Les eff ectifs régionaux, à la ren-trée  2010, étaient au même niveau que l’année précédente : 7 000 élèves, dont 4 000 dans les Maisons Familiales Rurales, 2 000 dans le public. Dans les établis-sements du département de la Manche, il est constaté un léger recul des eff ectifs entre 2009 et 2010. Ils regroupent 2 700 élèves, 44 % dans les Maisons Familiales Rurales, 35 % dans le public. Par ailleurs, les centres de formation

d’apprentis agricoles bas-nor-mands ont accueilli, pour leur part, 1 350 apprentis en octobre 2010, ils représentent 11 % du total des apprentis de la région.

Au niveau bas-normand, pour la troisième année consécutive, nous constatons une légère aug-mentation des eff ectifs du public, alors que les 10 années précé-dentes ont connu une baisse sen-sible et une augmentation dans les Maisons Familiales Rurales. Certains établissements privés sont en diffi culté avec une érosion progressive de leurs eff ectifs.

Il est à noter que l’enseignement agricole bas-normand obtient de bons résultats avec des taux de réussite aux examens et des taux d’insertion supérieurs à la moyenne nationale. Il fait preuve de dynamisme avec ses réseaux actifs au niveau des actions de développement durable, de coo-pération internationale et d’ani-mation culturelle.

LA FORMATION AGRICOLE

manche. gouv 11 Juillet 2011

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Depuis plusieurs années, cette fi lière connaît un contexte économique particulièrement diffi cile, due à la surmortalité des naissains d’huîtres, touchés par un herpès virus.

Cette situation s’aggrave chaque année. En eff et, il faut au moins 3 années de croissance avant de pouvoir commercialiser une huître et la mortalité qui s’élève parfois jusqu’à 80 % des naissains immergés, entraîne peu à peu une diminution inéluctable du cheptel. Dans l’immédiat, en dépit des recherches géné-tiques menées par IFREMER, et de certaines mesures prises par les professionnels pour modifi er les pratiques culturales, on ne voit pas d’issue rapide à cette crise.

Depuis plusieurs années, le sous-préfet de Coutances est chargé, par délégation du pré-fet, d’une mission spécifi que de coordination départementale pour toutes les questions relatives aux cultures marines. A l’issue des Assises nationales de la conchyliculture, le ministre de l’Agriculture a souhaité la désigna-tion dans chaque département, au sein des services de l’État, d’un délégué à la conchy-liculture. Anne Frackowiak-Jacobs, sous-pré-fète de Coutances, a donc été confi rmée dans

cette mission. Elle est l’interlocutrice privilé-giée des professionnels de cette fi lière, qui représente environ 1 200 emplois permanents et 2 000 emplois saisonniers dans la Manche. L’État participe à de nombreuses réunions de travail, soit dans le cadre du comité de crise permettant le suivi économique et fi nancier des entreprises, soit dans le cadre institution-nel de la commission des cultures marines. Il participe également de manière systéma-tique aux réunions du Comité Régional de la Conchyliculture et eff ectue de nombreuses visites de terrain, visant à mieux connaître les pratiques culturales, mais aussi à rassurer les professionnels quant au soutien de l’État.

Celui-ci s’est matérialisé en 2010 par le ver-sement d’aides : calamités agricoles (113 dossiers reconnus pour un montant d’aide de 2 736 072 €), prise en charge d’intérêts bancaires (66 ostréiculteurs aidés pour un montant de 432 583 €), remboursement des redevances d’occupation du domaine public (75  000 €), mais aussi par la mise en place d’un dispositif original, Empl’Ostréa, qui vise à maintenir l’emploi dans ce domaine en of-frant un diagnostic de l’entreprise et des for-

mations « sur mesure » durant les périodes de chômage partiel.

La révision du classement sanitaire des eaux conchylicoles, engagée en 2010 se pour-suit ; elle implique de nombreuses réunions diffi ciles, compte tenu des enjeux de santé publique qui nécessitent des investissements pour mettre en place des dispositifs de puri-fi cation. Le sens des responsabilités des pro-fessionnels et la prise en compte par l’État du temps et des moyens, nécessiteront des aménagements qui permettront de terminer ce travail annoncé en 2012.

Durant la même période a été amorcée la révision du schéma des structures, obliga-toire, et indispensable à une bonne gestion des exploitations. Toujours en cours, il doit permettre de déterminer les priorités de la profession pour l’installation, mais aussi d’har-moniser et de rénover les pratiques culturales (densités, saturation ) face à la crise. Garant du respect de la réglementation et de la santé publique, l’État reste néanmoins très attentif aux diffi cultés de cette fi lière économique essentielle pour le département.

AVEC SES 355 KILOMÈTRES DE CÔTES ET SES LARGES ESTRANS, LE DÉPARTEMENT DE LA MANCHE EST L’UN DES PREMIERS

DÉPARTEMENTS CONCHYLICOLES FRANçAIS. IL PRODUIT 20  000 TONNES D’HUÎTRES ET 17 500 TONNES DE MOULES, SOIT 21,3 % DE LA PRODUCTION NATIONALE D’HUÎTRES ET 30,5 % DE LA PRODUCTION NATIONALE DE MOULES DE BOUCHOT.

La fiLiÈre oStrÉiCoLe

[DOSSIER ] - Economie

sources : DIRECCTE et ARACTmanche. gouv 12 Juillet 2011

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accompagner les entreprises et les salariés du secteur de la conchyliculture

empL’oStrea+

L’oStrÉiCuLture : un SeCteur d’aC-tivitÉ qui traverSe une pÉriode diffiCiLe

Depuis trois ans, les entreprises sont confrontées à une forte érosion de leur trésorerie et à des diffi cultés d’approvisionnement. Le poste main d’œuvre dans une entreprise ostréicole représente environ un tiers des coûts de production. Dès lors les salariés seront les premiers touchés par la crise.

LeS enJeuX SoCio-ÉConomiqueS pour Le territoire : une nÉCeS-Saire impLiCation CoordonnÉe de L’État et de La rÉGion

Au regard de l’urgence de la situation et suite aux diff érentes rencontres au niveau régional entre les représentants de la profession, l’État et la Région Basse-Normandie, il a été décidé de soutenir les entreprises du secteur. L’objectif est de maintenir les emplois, de préserver les compétences internes, et plus globalement, d’optimiser la gestion, développer les compétences et sécuriser les parcours professionnels. Le maintien du maillage des entreprises est fondamental pour ces territoires tout comme la sauvegarde de la capacité de production ostréicole de la région. Il s’agit, en eff et, de préserver le tissu socio-économique et d’anticiper les mutations économiques.

L’obJeCtif prinCipaL : rÉpondre auX diffiCuLtÉS deS entrepriSeS et deS SaLariÉS

pour les entreprises ostréicoles, il s’agit de profi ter de cette période pour :

Optimiser la gestion et le développement des compétences de leurs salariés,

passer la crise économique et sanitaire, limiter la perte de compétences internes, éviter de procéder à des licenciements tout en

conservant le potentiel d’activité sur le territoire, faciliter les réorganisations internes, accompagner les ressources humaines de

l’entreprise en période de crise.

pour les salariés, il s’agit d’être en capacité de :s’adapter aux évolutions de l’entreprise,

valoriser et compléter ses compétences, disposer d’outils favorisant la mobilité

professionnelle et la construction du parcours au sein ou vers d’autres entreprises ou secteurs professionnels ;

monter en compétences en vue de se maintenir sur son poste de travail, d’accéder à une mobilité professionnelle au sein de l’entreprise ou vers d’autres secteurs d’activité du bassin d’emploi,construire un parcours de formation plus long en vue d’une réorientation professionnelle.

Cette action s’inscrit donc dans la prévention de l’avenir, en vue de préserver les compétences techniques des salariés, de maintenir les professionnels dans ce secteur, de conserver les emplois et les entreprises. A cet égard, l’État propose des dispositifs qui permettent à l’entreprise de surmonter ses diffi cultés économiques, d’éviter des licenciements, d’alléger les charges et de compenser les pertes de salaires par un système d’indemnisation partiel.

3 Guichets uniques :Isigny-sur-Mer animé par l’AFPA TRANSITIONCoutances animé par le CFPPASaint-Vaast-La-Hougue animé par le Lycée Maritime Aquacole

un référent identifi é par bassin

public : Employeurs, Conjoints collaborateurs et Salariés

rôle d’interface sur les problématiques rencontrées : réglementaires, administratives, fi nancières et d’orientation/formation

Point d’étape après 2 mois de fonctionnement

28 représentants d’entreprises ou salariés ont fait appel aux guichets, dont 16 dans la Manche.

mode de fonctionnement

manche. gouv 13 Juillet 2011sources : DIRECCTE et ARACT

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LE NUCLÉAIRE PÈSE PARTICULIÈREMENT LOURD DANS L’ÉCONOMIE RÉGIONALE. IL REPRÉSENTE DES ACTIVITÉS INDUSTRIELLES, DE LA

RECHERCHE, DES APPLICATIONS MÉDICALES ET DE LA FORMATION qU’ON PEUT ILLUSTRER PAR TROIS CHIFFRES : 9 500 EMPLOIS DIRECTS, 800 CHERCHEURS ET 150 DOCTORANTS. qUAND ON Y AJOUTE LES EMPLOIS INDUITS, ON ARRIVE à UN TOTAL D’ENVIRON 13 000 EMPLOIS, DONT POUR UNE GRANDE PART, DES EMPLOIS TRÈS qUALIFIÉS.

A l’origine de grands chantiers successifs dans le Cotentin, le nucléaire a eu pour eff et de dy-namiser localement l’emploi dans la construc-tion, l’industrie et les services aux entreprises.

une fiLiÈre ÉConomiquemaJeureAujourd’hui cette fi lière économique majeure a une assise beaucoup plus large avec notam-ment, la centrale électronucléaire de Flaman-ville, le chantier de l’EPR, l’usine de retraite-ment de combustibles irradiés de La Hague, le centre de stockage de déchets de l’Andra, l’arsenal de Cherbourg, où sont construits les sous-marins à propulsion nucléaire, mais aussi l’école des applications militaires de l’énergie atomique, qui relève du ministère de la Défense, et le département génie industriel et de maintenance, avec une spécifi cité « envi-ronnement contrôlé » à l’I U.T. de Cherbourg. Sur cinquante-quatre entreprises spécialisées dans le nucléaire en Basse-Normandie, cin-quante sont implantées dans le Cotentin. La

plupart sont des sous-traitants d’Areva, d’EDF et de la DCNS.

La CentraLe ÉLeCtronuCLÉaire de fLamanviLLe .Mise en service en 1985, elle produit annuel-lement environ 17 milliards de kW/h, soit près de 4 % de l’électricité française et l’équivalent de la consommation de la Basse-Normandie et de la Bretagne réunies. Elle emploie en per-manence actuellement 920 personnes (dont 670 agents EDF).

à ces eff ectifs, viennent s’ajouter, de façon récurrente, les emplois indirects et induits, en lien notamment avec les opérations de main-tenance et de rechargement des réacteurs.

Le CHantier de ConStruCtion de L’epr À fLamanviLLe entraÎne LoCaLement L’aCtivitÉ du btp. C’est un chantier estimé à 5 milliards d’euros.

En avril 2011, 3 250 personnes (hors person-nel EDF) travaillaient à ce grand projet ; 43% étaient des travailleurs locaux. A cette date, et depuis l’ouverture du chantier, 12 100 000 heures d’entreprises ont été travaillées sur le site, dont 6 500 000 heures eff ectuées par la main-d’œuvre locale.

EDF, en liaison avec l’État et les compagnies consulaires, a par ailleurs, apporté aux entre-prises régionales et locales, les informations leur permettant d’intervenir dans la construc-tion du nouveau réacteur. Elles ont pu ainsi participer aux travaux, à hauteur de 270 millions d’euros à ce jour, notamment dans les domaines du bâtiment (construction et second œuvre), de la chaudronnerie (réali-sation des piscines des bâtiments nucléaires en particulier), de la fourniture de matériaux, matériels divers et services.

La fiLiÈre nuCLÉaire

[DOSSIER ] - Economie

manche. gouv 14 Juillet 2011

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La construction de l’EPR se traduit aussi par la réalisation d’équipe-ments d’accompagnement. En effet pour les collectivités auxquelles il incombe d’accueillir le chantier et ses travailleurs, c’est une période d’équipements à lancer, d’investissements à financer, de réorganisation à mettre en œuvre. En application de la procédure « Grand Chantier » qui vise à adapter l’équipement collectif du territoire avoisinant aux conditions nouvelles créées par le chantier, EDF a passé des conven-tions avec les collectivités locales : cela s’est traduit, notamment, par des travaux d’amélioration du réseau routier de proximité, la construc-tion de logements, des réhabilitations ou constructions d’installations scolaires, sportives ou culturelles…Sur 58 projets, retenus au pro-gramme d’accompagnement du Grand Chantier validé par l’État, 45 projets, au mois d’ avril 2011, ont été engagés par les maîtrises d’ouvrage dont 25 sont achevés (l’investissement déjà engagé est estimé à plus de 75 millions d’euros).

L’EPR va se traduire par l’arrivée de salariés d’EDF qui auront en charge l’exploitation du réacteur (330 sont déjà sur le site) complétée par 150 emplois relevant d’entreprises prestataires.

Le Centre de retraitement de CombuStibLeS irra-diÉS de La HaGue.Exploité par Areva-NC, il s’étend sur une superficie de 300 hectares. La première usine est entrée en activité en 1966, à l’initiative du Commis-sariat à l’énergie atomique (C.E.A.). En 1976, le C.E.A. a cédé l’usine à la Cogéma (Compagnie générale des matières nucléaires), la Cogéma devenant Areva-NC en 2006.Après une période marquée par de très importants programmes d’in-vestissement, qui en ont fait pendant un temps le plus grand chantier d’Europe, le site a désormais un effectif stable : environ 3 150 sala-riés directs, auxquels s’ajoutent 2 000 salariés dans la sous-traitance, employés en permanence sur le site. Ainsi Areva-NC, est-il le plus gros employeur du Cotentin. Au total l’activité du site génère de l’ordre de 10 000 emplois directs et indirects, auxquels on pourrait ajouter l’ac-cueil de stagiaires, de contrats d’apprentissage, de contrats en alter-nance.

areva Capte 75% du marCHÉ mondiaL du CombuS-tibLe nuCLÉaire reCyCLÉ. L’usine a retraité 1 048 tonnes en 2010. Le site, qui regroupe en réa-lité trois usines (UP2 400, UP2 800 et UP3), est entré dans une phase d’investissement importante avec le démantèlement d’UP2-400. Mise

en service en 1963, cette unité s’étale sur environ un tiers de la surface occupée par Areva-NC. Au fil du temps, les techniques utilisées pour le recyclage des combustibles usés des centrales nucléaires ont évolué, rendant obsolète cette première unité. L’opération de démantèlement va coûter 2.5 milliards d’euros et s’étaler sur vingt-cinq ans, occupant 200 personnes à plein temps et même jusqu’à 500 personnes au plus fort du chantier.Au total, quatre des sept installations nucléaires de base que compte actuellement l’usine seront démantelées.

L’ aGenCe nationaLe pour La GeStion deS dÉCHetS radioaCtifS (andra)Ouvert en 1969, à proximité des installations d’Areva, cet établisse-ment est actuellement le seul site français entré dans une phase de surveillance active. D’une superficie de 12 hectares, le centre a accueilli entre 1969 et 1994, un peu plus de 527 000 m3 de déchets de faible et moyenne activité. Au-delà des emplois directs et indirects, et des salaires versés, le nu-cléaire est un contributeur important pour toute l’économie locale, y compris au travers de ce qu’il apporte (en impôts et taxes ) aux com-munes concernées, au département et à la région.

deS reSSourCeS pour L’ÉConomie LoCaLe et LeS CoLLeCtivitÉS territoriaLeS.AREVA est avec EDF, la RATP, la SNCF et France-Télécom, l’une des en-treprises françaises payant le plus d’impôts.En 2010, Areva-NC a dépensé 415 millions d’euros en achats externes, à 70% en Basse-Normandie, 100 millions d’euros investis pour la mo-dernisation du site injectés dans l’économie locale, 30 millions d’euros d’investissements et 80 millions d’euros versés en taxes diverses aux collectivités territoriales.

La centrale électronucléaire de Flamanville représente elle aussi, un «poids» économique important pour la Manche. Le montant annuel des impôts et taxes versés en 2010 aux collectivités pour Flamanville 1-2 s’élève à environ 30 millions d’euros. Pour l’EPR (qui deviendra Fla-manville 3), une somme comparable, à législation constante, devrait être versée annuellement après couplage du réacteur au réseau. Par ailleurs, les centrales 1 et 2 ont un budget annuel d’achats de maté-riels, fournitures et services de l’ordre de 70 millions d’euros, dont une bonne partie va à des entreprises locales.

Héritière de la Direction des Constructions Navales, la DCNS est une entreprise de droit privé depuis juin 2003. L’État français en est actionnaire à 75 %. C’était auparavant une administration publique. A Cherbourg, elle a pour spécialité la construction de sous-marins à propulsion classique ou nucléaire. Cette entreprise est le second employeur du département (2 320 emplois, dont 1 600 en production).

La DCNS est confrontée à une évolution sensible de son environnement : réduction globale des programmes d’armement, démarche vers un système intégré de défense européen, exigence de compétitivité pour conquérir des marchés à l’exportation, nécessité de nouer des alliances industrielles. Dans ce contexte nouveau, la DCNS se préoccupe d’élargir ses champs d’activités, même si le cœur du métier reste la construction de sous-marins. La part de la Marine Nationale dans les activités du chantier naval DCNS de Cherbourg n’est plus que de 60%, alors qu’elle était, il y a un peu plus de dix ans, quasiment de 100%

La dCnS

manche. gouv 15 Juillet 2011

Page 16: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

MÊME S’IL EST COUTUMIER DE DIRE qUE LE DÉPARTEMENT DE LA MANCHE EST ENCORE INSUFFISAMMENT TOURNÉ VERS LA MER, IL EST

UN DÉPARTEMENT MARITIME à PLUS D’UN TITRE. LA MER LUI A DONNÉ SON NOM, L’OCÉAN RÉGIT SON CLIMAT ET SES 355 KM DE LINÉAIRE CÔTIER DÉVELOPPÉ LE PLACENT AU CINqUIÈME RANG DES DÉPARTEMENTS MARITIMES.

Le long de ses côtes s’égrènent de nom-breuses îles : Saint-Marcouf, Tatihou, les Ecréhous, les Iles anglo-normandes (Jersey, Guernesey, Sercq et Aurigny), l’archipel de Chausey, qui, par l’exotisme et la variété de situations qu’elles représentent, contri-buent à l’attractivité du bassin de croisière du département.

Tous ces éléments juxtaposés, comme son positionnement géographique, en doigt lancé au milieu de la mer, et sa proximité avec l’Angleterre font de la Manche un terri-toire propice au développement d’activités liées au nautisme.

La manCHe diSpoSe aCtueL-Lement de 6 400 pLaCeS, pour les navires de plaisance répartis entre 6 ports à fl ot, 11 d’échouages et 12 sites de mouillage. La plupart des ports à fl ot se voient décerner chaque année le pavillon bleu de l’Europe.

CHerbourG devant CanneS !

Avec environ 12  000 bateaux visiteurs par an, port Chantereyne à Cherbourg est le pre-mier port d’escale en France, juste devant le port de Cannes. La durée des escales est en moyenne de 2,17 jours et représente plus de 28 000 nuitées. Le port de plaisance de Hérel à Granville s’affi rme lui aussi, comme une escale très prisée, ainsi que le prouvent sa fréquentation et sa liste d’attente d’une place dans le port.

Les ports de plaisance disposant d’une capacité d’accueil suffi sante ont pu déve-lopper en parallèle, des activités portuaires et logistiques pour l’accueil, la location, la construction, la maintenance et la répara-tion navales, avec des retombées écono-miques locales.

La Saturation deS portS a impoSÉ de trouver deS SoLu-tionS innovanteS.

C’est ainsi que commencent à se déve-lopper des ports à sec et des aires d’hiver-nages, eux-mêmes générateurs d’emplois et de services. Dans le département de la Manche, la fi lière nautique que l’on peut qualifi er d’industrielle représente près de 700 emplois répartis entre les chantiers de construction, de réparation et d’entretien de bateaux, le négoce et la location, l’ac-castillage et les équipements annexes. Le chiff re d’aff aires généré par les entreprises industrielles et commerciales du secteur est évalué à près de 70 millions d’euros.

Cette fi lière concerne aussi la formation qui porte sur des métiers relevant de la chau-dronnerie, la mécanique, l’électronique, l’informatique, les matériaux, l’initiation à la plaisance (centre régional de nautisme de Granville, écoles de voile) et la recherche et développement indispensables dans ce secteur d’activité qui fait la part belle à l’innovation.

La fiLiÈre nautique

[DOSSIER ] - Economie

sources : Conseil Régional, F2N, CCI Cherbourg - Cotentinmanche. gouv 16 Juillet 2011

Page 17: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

La ConStruCtion navaLe LiÉe À La pLaiSanCe.

A Cherbourg, les Constructions mécaniques de Normandie, orientées vers le militaire à l’origine, se sont diversifi ées depuis quelques années, vers la construction navale civile, en particulier la grande plaisance.

Cette fi lière grande plaisance est d’autant plus intéressante qu’elle associe des métiers à la fois traditionnels, mais exigeants des niveaux très pointus en terme de savoir-faire, notamment pour l’agencement intérieur des bateaux. J.M.V., fi liale des CMN, est spécialisée dans l’utilisation des matériaux composites appliquée à la construction navale et s’est fait connaître grâce à la compétition et aux suc-cès des bateaux pratiquant la course au large (Vendée Globe Chalenge, transats, …).

La construction navale dans le départe-ment est également représentée par des entreprises de taille plus modeste, mais néanmoins performantes dans leur secteur d’activité :

Chantiers Allais (construction de navires en aluminium) à Cherbourg ;

Chantier naval Icarai (construction d’unités traditionnelles en bois) au Mesnil-au-Val ; SCOP créée par le fi ls de l’architecte co-fondateur de la revue « Chasse-Marée » ;

Chantiers Bernard à Saint-Vaast-la-Hougue

(construction et restauration navale de bateaux bois et coque polyester : bateaux de plaisance, vieux gréements, chalutiers et bateaux de pêche). Les chantiers Bernard viennent de res-taurer le Marité - dernier terre-neuvier français - et travaillent actuellement sur le chantier de reconstruction de la frégate l’Hermione à Roche-fort ;

Allures Yachting (construction de voiliers de grande croisière en aluminium) à Cherbourg,

Composite Naval et Industrie (C.N.I.) (construction de bateaux en composite) à La-Haye-du-Puits ; etc

et/ou positionnées sur des créneaux ciblés :

Facnor à Saint-Vaast-la-Hougue, dont la ré-putation des enrouleurs de voiles est de niveau mondial ;

Mécanorem à Valognes, qui fabrique des re-morques pour bateaux et détient 40 % du mar-ché français ;

Corrodys à Cherbourg, centre technique spé-cialisé dans la corrosion marine et biologique, créé en partenariat entre le CRITT de Basse-Normandie (Centre Régional d’Innovation et de Transfert de Technologie) et l’université de Caen, avec le soutien de la Communauté Européenne, l’État et les collectivités territoriales, et d’Areva ;

James ébénistes à Saint-Laurent-de-Cuves, qui a vu dans l’agencement sur mesure de grands yachts une diversifi cation valorisante de ses compétences ;

Cubisystem à Portbail, entreprise spécialisée dans les systèmes fl ottants modulaires, etc.

un Savoir-faire reConnu.

Toutes ces entreprises manchoises liées à la plaisance disposent d’un savoir-faire reconnu, notamment dans la construction de charpentes maritimes, la conception et la construction de voiliers de croisière ou de course, de yachts, super yachts et dans la res-tauration de vieux gréements, ainsi que dans les équipements d’accastillage.

Anne Frackowiak-Jacobs //Sous-Pré-fète de CoutancesChristine Lesdos // DIRECCTEPascal quesnel // DDTMJean-Pierre Le Bihan // PréfectureVéronique Naël // PréfectureMarianne François // Préfecture

rédaction du dossier [ Économie ]

manche. gouv 17 Juillet 2011

La division yachts créée en 1999, est à l’origine de plusieurs réalisations prestigieuses comme le « Bermie », un yacht transocéanique de 58 mètres lancé en 2007, ou les yachts de la nouvelle CMN Line 60, développée en collaboration avec Andrew Winch Designs : « Netanya 8 », « Slipstream » et « Cloud 9 ».

Une 4e coque de cette série est en cours de construction au chantier cherbourgeois pour une livraison en 2012. On lui doit aussi des voiliers de luxe tels que le « Friday star », une unité de 43,3 mètres conçue à l’origine pour les courses transatlantiques et confortablement réaménagée pour des croisières sportives.

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Page 18: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

ZOOM sur...

Le rÉSeau ConSuLaire manCHoiS2011 - l’année de la réforme

manche. gouv 18 Juillet 2011

Page 19: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

ZOOM sur...

LA RÉFORME DES CHAMBRES CONSULAIRES

Chambre de métiers et d’artisanat, Chambres de Commerce et d’industrie,

INSTITUTION SÉCULAIRE, HÉRITÉE DES JUGES-CONSULS DES RÉPUBLIqUES MARCHANDES ITA-

LIENNES, LES CHAMBRES CONSULAIRES SONT DES ÉTABLISSEMENTS PUBLICS D’ÉTAT qUI REGROUPENT ET REPRÉSENTENT LES ACTEURS ÉCONOMIqUES (EN-TREPRENEURS, ARTISANS, COMMERçANTS, AGRICUL-TEURS) POUR PARTICIPER AU DÉVELOPPEMENT ÉCO-NOMIqUE LOCAL.

L’année 2011 a été marquée par une im-portante réforme dans l’organisation du réseau des chambres consulaires (hormis les chambres d’agriculture dont le statut de-meure inchangé).

une rÉforme marquÉe par La rÉGionaLiSation du rÉSeau.

La loi du 23 juillet 2010 a posé les bases d’un dispositif qui tend à inverser la logique « consulaire » en établissant un lien hiérar-chique entre le niveau régional et départe-mental pour coller au mieux avec la réalité politique et économique et la tendance de l’organisation administrative.

Pour autant la réforme n’écarte pas une représentation de proximité en permettant le maintien de chambres départementales chargées de la mise en œuvre des politiques locales, au plus près du terrain.

- La loi du 23 juillet 2010 (article 40) a trans-formé la chambre de commerce et d’industrie de Cherbourg-Cotentin et celle du Centre et Sud Manche en chambres de commerce et d’industrie territoriales.

- La même loi a laissé la possibilité aux chambres de métiers et de l’artisanat d’opter pour la régionalisation. Tel n’a pas été le choix de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Manche qui est devenue une chambre de mé-tiers et de l’artisanat départementale depuis le 1er janvier 2011, conformément au vote de son assemblée générale du 29 novembre 2010.

mutuaLiSer LeS reSSourCeS et LeS moyenS pour pLuS d’effiCa-CitÉ.

S’inscrivant dans la démarche générale de révision des politiques publiques, les pouvoirs publics ont incité le réseau des chambres consulaires à rationaliser son organisation administrative dans le but d’alléger la charge des entreprises et de tendre vers une amélio-ration des services rendus. Le mouvement de mutualisation devrait permettre de réduire la pression fiscale de 1,2 milliard d’euros pour les entreprises soit environ 15% d’économie d’ici 2013 sur l’ensemble du territoire national, s’agissant du réseau des chambres de com-merce et d’industrie.Les chambres pourront ainsi mutualiser les

moyens généraux comme l’informatique, la paye, les moyens juridiques, et mieux coor-donner les politiques lourdes de formation ou d’appui à l’international. La Loi inStaure une fiSCaLitÉ rÉ-GionaLe.

Ainsi en Basse-Normandie c’est la chambre de commerce et d’industrie régionale qui va ré-partir une taxe globale de 25 millions d’euros entre les CCI territoriales bas-normandes.De même la chambre de métiers et de l’arti-sanat de Région Basse-Normandie va t’elle distribuer le produit d’une taxe estimée à environ 3,7 millions d’euros et qui sera répar-tie entre le niveau régional et la chambre de métiers et de l’artisanat de la Manche dont le produit attendu pour la taxe en 2011 est d’environ 1,6 M€.

Le financement de cette taxe sera assuré par une taxe additionnelle à la contribution éco-nomique territoriale des entreprises répartie entre une cotisation sur le foncier et une coti-sation sur la valeur ajoutée.

manche. gouv 19 Juillet 2011

Page 20: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

La Chambre de commerce et d’industrie territoriale de Cherbourg-Cotentin (CCitCC) représente 5 494 ressortissants. pouvez-vous nous décrire de manière très concrète ses prin-cipales actions ?

La CCIT de Cherbourg-Coten-tin exerce son activité dans les domaines du conseil aux entre-prises : réglementation, conseil export, accompagnement au développement commercial, accès aux aides, au développe-ment du tourisme, à la création, transmission d’entreprises. Elle off re un dispositif spécifi que d’accompagnement des créa-teurs repreneurs, « Créatek », dans le cadre du dispositif « Entreprendre en France » initié par le réseau consulaire. Elle pro-pose, avec la CCIT du Centre et Sud Manche, et en relation avec le tribunal de Commerce, une structure d’accueil confi den-tielle des chefs d’entreprises qui rencontrent des diffi cultés, le CIP (centre d’information et de pré-vention).

Dans le cadre d’un contrat de concession, la CCITCC assure la gestion de la concession du port de pêche avec notamment la vente aux enchères, qui repré-sente 5 648 tonnes de poissons débarqués soit 13.74 millions d’euros de transactions, et a mis en place avec la commune un point de débarque à Barfl eur. Dans un contexte de diffi culté, l’objectif de la CCITCC est le maintien de la fi lière pêche sur le Cotentin, son action portant sur le niveau de la fl ottille, sur le soutien de la Coopérative Arme-ment des Pêcheurs Artisans de la Manche (CAPAM), sur l’off re de prestations commerciales aux acteurs de la fi lière et sur le développement des points de débarque. Partenaire avec un opérateur privé (Louis Dreyfus Armateurs) la CCICC participe à la gestion de la concession du port de commerce de Cher-bourg à travers la SAS Port de Cherbourg qui représente 560 000 passagers et 1 885 000 t de trafi c par an.

manche. gouv 20 Juillet 2011

L’assemblée géné-rale de la chambre de métiers et de l’artisanat de la manche a sou-haité rester une chambre dépar-tementale, com-ment expliquez- vous ce choix ?

à travers leur vote, les élus de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Manche ont souhaité rappe-ler leur attachement à la valeur de proximité des services envers les entreprises artisanales : en restant autonome, notamment sur le plan fi nancier, la chambre de métiers et de l’artisa-nat de la Manche s’assure ainsi qu’elle pourra mener des actions ciblées et adaptées aux réalités du terrain. Les problématiques ren-contrées par les entreprises artisanales du Sud

Manche ou du Cotentin, ne sont en eff et par les mêmes que celles de la région caennaise ou du Perche.

au 31 décembre 2010 l’artisanat représen-tait 7 611 entreprises dans le département et 8 225 artisans, pouvez-vous nous préciser le rôle de l’artisanat dans l’économie man-choise ?

La période comprise entre le début 1999 et la fi n 2007 a enregistré un solde global positif de 364 entreprises. La tendance s’est à nou-veau inversée à la baisse en 2008 et 2009. En ce qui concerne l’évolution positive consta-tée en 2010 (+ 97), elle est directement liée à la prise en compte des 190 inscriptions au Répertoire des Métiers de personnes exer-çant une activité artisanale en utilisant le dispositif de l’auto-entrepreneur. En terme de répartition par branche professionnelle, le bâtiment (38,96%) reste le secteur dominant

avec plus d’une entreprise sur trois, suivi par le secteur des services (29,79%), le secteur de l’alimentation représentant 16,06% et celui de la production se situant à hauteur de 15,19% du nombre d’entreprises. Avec une densité supérieure à 15 entreprises pour 1 000 habi-tants, qui dépasse les moyennes régionales et nationales, le tissu artisanal reste fort dans le département, notamment dans certaines régions comme le Coutançais et l’Avranchin. En matière d’emplois, il faut constater que l’artisanat, avec la création en 10 ans de 5 965 emplois salariés (hors apprentis), a joué un rôle déterminant en ce domaine. Malgré un contexte général peu favorable, l’artisa-nat présente une réelle capacité d’embauche et apparaît comme un facteur d’équilibre en matière d’aménagement du territoire dans la mesure où plus d’un emploi sur deux est loca-lisé en milieu rural.

depuis le 1er janvier 2011, la ré-forme de chambres consulaires est eff ective. pouvez-vous nous donner votre point de vue sur cette évolution ?

En ce qui concerne la réforme, en décembre dernier, les diri-geants d’entreprises du centre et sud Manche ont élu pour la pre-mière fois leurs représentants régionaux. Cette réforme des CCI, nous l’avons souhaitée pour assurer une meilleure représen-tation de leurs intérêts face à la montée en puissance de l’éche-lon régional. Nous allons même plus loin puisque la prochaine étape est de construire une CCI normande d’ici 5 ans. L’évolution ne remet pas en cause la proxi-mité de chaque chambre terri-toriale. Elle a pour conséquence d’alléger la fi scalité consulaire, donc celle des entreprises, et de

leur proposer une off re de ser-vices plus homogène, plus per-formante. Ainsi, une entreprise implantée dans le monde rural ou dans un centre urbain aura la même qualité de réponse.

pouvez-vous nous rappeler les principaux domaines d’inter-vention de la CCi Centre et Sud manche ?

Notre métier d’accompagne-ment vise donc à favoriser le développement des entreprises. Nous ferons également part de nos points de vue sur l’aména-gement du territoire, tels les réseaux de communication, les zones supracommunautaires, etc. Là aussi, ce sont des sujets en lien direct avec l’entrepre-neur, l’entreprise et le dévelop-pement économique de notre territoire.

Jean-Claude CAMUS président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de

Cherbourg-Cotentin

Jean-Denis Meslin, président de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Manche

Loïc Houssard, Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Centre et Sud Manche

L’assemblée géné-rale de la chambre de métiers et de l’artisanat de la manche a sou-haité rester une chambre dépar-

Jean-Denis Meslin, président de la chambre de métiers et de l’artisanat de la Manche

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Originaire de l’Eure, j’ai posé mes valises dans la Manche en novembre 2010,

après un passage à Angers dans le Maine-et-Loire. J’ai eu l’opportunité de poursuivre mon projet professionnel dans ce département, en associant ma passion du sport et des loisirs, à mon travail. Rattaché au Comité Départemental du Tourisme, je participe au développement de réseaux de chemins de randonnée. La Manche est un département attractif, dynamique regor-geant de paysages et de coins agréables pour la pratique du sport et des loisirs tels que les ran-données, le cheval, le vélo, la voile ... »

manche. gouv 21 Juillet 2011

Acome

Créée en 1932, ACOME (Association coopéra-tive d’ouvriers en matériel électrique), leader en câbles de télécommunication, composants et solutions de câblage, est dans les 4 pre-miers producteurs européens de câbles élec-triques et de fi bres optiques.

En 1932, la société Electro-Câble, spéciali-sée dans la fabrication de câbles électriques dépose le bilan. Ses anciens dirigeants créent à Argenteuil l’Association Coopérative d’Ou-vriers en Matériel Electrique, dite l’ACOME, sous la raison sociale « L’Electrique ». Sept ans plus tard, cette première SCOP de France (So-ciété Coopérative de Production) adopte son nom défi nitif : ACOME.

En 1941, poussée hors de Paris par la Seconde Guerre mondiale, ACOME installe une chaîne de fabrication dans une ancienne fi lature de coton de 700 m², en Normandie. Ce site devient le point clé de l’activité du groupe lorsque l’usine d’Argenteuil est détruite par les bombardements alliés deux ans après.

Au sortir de la guerre, l’activité reprend à un rythme eff réné. Les fermiers de la région sont appelés à l’aide pour répondre à une demande toujours grandissante. Puis, au fi l des années, ACOME gagne du terrain, au sens propre

comme au fi guré. Son activité croissante et ses capacités d’innovation l’entraînent à s’étendre loin des frontières hexagonales.

Aujourd’hui leader dans ses domaines d’acti-vité, l’entreprise demeurée sous son statut de SCOP possède deux usines en Chine (Xintaï, province de Shandong et Wuhan, province de Hubei), une au Brésil (Irati, état de Parana) et

cinq en France (dont Mortain dans la Manche avec plus de 1 000 salariés).

ACOME a compris que la réussite de son entre-prise dépendait de sa capacité à se diversifi er et équilibrer son portefeuille d’activité. Ainsi, la société s’est peu à peu spécialisée dans les nouvelles technologies des fi ls et câbles de

la fi bre optique, des tubes de synthèses et systèmes associés destinés à quatre marchés diff érents : les télécommunications, l’auto-mobile, le bâtiment,l’énergie-industrie et les transports. Ce déploiement de compétences a ainsi permis à la société de surmonter la crise du marché des télécoms au début du XXIe siècle.

Forte de sa faculté de recherche et d’innova-tion, ACOME est devenue une experte tech-nique reconnue en termes de : métallurgie et tréfi lage du cuivre, plasturgie, compoundage de polymères et extrusion, réticulation des polymères par procédé électro-physique, fi bre optique, maîtrise industrielle des moyens de contrôle et mesure.

Mais si l’entreprise est aujourd’hui devenue l’un des leaders sur le marché du câble, c’est aussi grâce à une volonté d’internationalisa-tion. En eff et, à la fi n des années 70, ACOME crée un service exportation, puis s’implante avec des fi liales en Allemagne (1998), au Brésil (1998), en Chine (1999), en Italie (2007) et en Espagne (2008).

ACOME, 1ER FABRICANT FRANçAIS DE SOLUTIONS DE CÂBLAGE TÉLÉCOM ET 3E FABRICANT EUROPÉEN DE FIBRES OPTIqUES MONOMODES

Je suis arrivé dans la Manche en mars 2011 pour prendre le poste de secré-

taire général de la Préfecture de la Manche. J’ai vécu en région parisienne, Paris étant la ville que je connais le mieux, mais aussi à Lyon, Nice, Budapest, Strasbourg... La Manche est un département original et équilibré s’appuyant au départ sur une agriculture, une pêche et une conchyliculture fortes à côté d’une tradi-tion industrielle dans le Cherbourgeois. Elle a ensuite bénéfi cié de l’apport du nucléaire et à su développer un réseau de PME familiales qui sont montées en gamme ... »

Christophe MAROTSecrétaire Général Préfecture de la Manche

Julien LELOUPChargé de tourismeConseil Général

Attachée à mes racines, je suis revenue à Cherbourg en 2010. J’ai passé ces

dix dernières années, à Paris puis Nantes, où j’étais consultante en communication. Au fi l des années, des rencontres, des opportunités pro-fessionnelles, j’ai eu envie de me mettre à mon compte. J’ai créé en 2010 le GECO, un groupe-ment d’employeurs qui a pour but de créer de l’emploi et de développer la compétitivité des entreprises en mutualisant leurs compétences. Le tissu économique de la Manche, la diversité des entreprises et des secteurs d’activité sont autant d’éléments qui confortent la présence du GECO dans le département ... »

Véronique HERVIEUChef d’entrepriseGroupement d’Employeurs du Cotentin (GECO)

Récemment arrivés, ils ont choisi de vivre dans LA MANCHE.. .

UNE ENTREPRISE... [ ACOME ]

Source : www.acome.fr

Page 22: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

James Ebénistes

C’est en 1983, alors qu’il n’a que vingt-huit ans, que Rémi James reprend l’entreprise familiale d’ébénisterie. Dans ses ateliers, la réalisation de meubles traditionnels cède vite la place au design et à la création de meubles contempo-rains. En quelques années, Rémi James se fait un nom dans le cercle très fermé des agen-ceurs haut de gamme, de réputation interna-tionale.

Aujourd’hui, en France, en Europe, en Russie, et au Moyen-Orient, le monde du luxe recon-nait et apprécie le savoir-faire exceptionnel de la centaine de salariés de cette entreprise nor-mande que ce soit dans le secteur de l’agen-cement privé (appartements et villas), ou dans celui de l’hôtellerie, des boutiques de luxe, ou des maxis yachts.

A cela viennent s’ajouter deux autres secteurs d’activités liés à la muséographie et au ter-tiaire (sièges sociaux, bureaux…).En 2010, James Ébénistes a reçu le label « Entreprise du Patrimoine vivant », label très convoité qui reconnait que l’entreprise dé-tient un réel patrimoine économique, com-posé en particulier d’un savoir-faire rare et renommé, reposant essentiellement sur la maîtrise de techniques traditionnelles et de haute technicité.

La même année, James Ébénistes devient « James », une marque déposée qui assure aux

clients de l’entreprise un standard uniforme de performances et de qualité.

Dans les ateliers, la recherche de nouvelles méthodes de production est permanente. Elle se cumule à une active politique d’inves-tissement qui a amené l’entreprise à se doter de machines-outils toujours plus précises et toujours plus performantes. Cette politique assure un niveau de qualité irréprochable, quel que soit le matériau utilisé et quel que soit le style de décoration choisi.

Si, chez James, la conservation du savoir-faire ancestral en matière d’ébénisterie est une pré-occupation permanente, la recherche et le dé-veloppement sont une des priorités données par la Direction générale au bureau d’études. Le nouveau programme de R&D lancé il y a quelques mois comporte deux axes :

Un premier dans le domaine de la création et de la production de matériaux nouveaux. Ce projet soutenu financièrement par le FEDER, le Conseil régional et l’État, offrira des pos-sibilités d’utilisation inégalées. Ce matériau présentera des capacités de transformation qui donneront aux architectes et designers une plus grande liberté de création. A ce titre, James s’est vu remettre cette année le prix ‘’Star et métiers’’ dans la catégorie ‘’Innovation technologique ‘’, qui récompense les chefs d’entreprises artisanales pour leur réussite

en matière d’innovation, de savoir-faire ou de dynamisme commercial.

Un second dans celui des technologies nou-velles de communication et de robotique appliquées à la décoration d’intérieur. James vient d’agencer un show room à Paris, avec un partenaire qui présente un panel complet des dernières innovations en matière de domo-tique. Haute technologie et esthétique sont ici en parfaite harmonie.

Enfin, l’export représente un potentiel de développement important (35% du chiffre d’affaires total pour le dernier exercice). L’entreprise est soutenue à ce titre par divers organismes publics (CRCI, UBIFrance, COFACE) au travers d’actions de développement com-mercial à l’étranger, d’assurance prospection, ou de conseils et formation administratifs et techniques à l’export.

Associer classicisme et modernité, expé-rience et découverte, c’était, depuis quelques années, l’objectif que s’était fixé James pour être un incontournable de l’agencement haut de gamme. Aujourd’hui, ‘’l’excellence pour l’exception’’ est le mot d’ordre qui garantit aux clients de l’entreprise le niveau optimal de qualité pour les agencements de luxe qu’ils attendent.

IMPLANTÉE à SAINT-LAURENT DE CUVES, DANS LE SUD MANCHE, JAMES EST UNE ENTREPRISE DONT L’HISTOIRE EST INTIMEMENT LIÉE à CELLE DE SON PROPRIÉTAIRE, RÉMI JAMES.

manche. gouv 22 Juillet 2011

UNE ENTREPRISE... [ James Ebénistes ]

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Page 23: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

manche. gouv 23 Juillet 2011

En terme de densité, la Manche, département rural, a une densité de 154 entreprises pour 10 000 habitants (15,4%) et se situe entre l’Orne et le Calvados.

Cette densité est variable d’un arrondissement à l’autre :

Cherbourg : 11,5%. L’arrondissement de Cherbourg concentre da-vantage de moyennes et grandes entreprises ; cependant les can-tons plus éloignés de la ville voient leur tissu artisanal augmenter : citons Valognes, quettehou, Barneville-Carteret, Saint-Sauveur-Le-Vicomte et Sainte-Mère-Eglise avec des densités supérieures à la moyenne départementale.

Saint-Lô : 15,9%. L’arrondissement de Saint-Lô se situe dans la moyenne départementale ; citons cependant Percy et Villedieu-les-Poêles avec une densité supérieure à 20%.

Coutances : 18,6%. L’arrondissement de Coutances connaît une densité supérieure à la moyenne départementale sur l’ensemble de ses cantons ; citons Gavray dont la densité est supérieure à 20%.

avranches : 18,9%. L’arrondissement d’Avranches connaît une den-sité supérieure à la moyenne départementale sur l’ensemble de ses cantons sauf sur Mortain (13,6%). Citons La-Haye-Pesnel, Saint-Pois, Sourdeval et Saint-Hilaire-Du-Harcouët avec des densités supé-rieures à 20%.

L’artisanat & les aides à l’emploi L’artiSanat Compte environ 8 000 entrepriSeS et 35 000 aCtifS danS La manCHe, Soit reSpeCtivement 34 % deS entrepriSeS artiSanaLeS et 37 % deS aCtifS de L’artiSa-nat en baSSe-normandie. 2 % deS entrepriSeS artiSa-naLeS de La manCHe ont au moinS 1 SaLariÉ, prinCipaLe-ment danS Le bÂtiment et LeS ServiCeS.

21% des entreprises sont dirigées par des femmes ; ce chiff re progresse légèrement depuis une dizaine d’années. Leur présence est davantage marquée dans les services et l’alimentation. La population des artisans connaît un certain vieillissement depuis une dizaine d’années. Si 18,8% des chefs d’entreprise ont 55 ans ou plus, la propor-tion s’élève à 26,7% dans le secteur de la production.

Le bâtimentComme pour l’ensemble de la Basse-Normandie, le bâtiment est le 1er secteur avec près de 3000 entreprises (39%). Il couvre toutes les acti-vités de la construction : du gros œuvre aux pe-tites interventions, ter-rassement, maçonnerie, couverture, plomberie, menuiserie, électricité ainsi que toutes les inter-ventions de décoration d’intérieur, etc.

Les services

Les services représen-tent le 2e secteur avec près de 2 300 entreprises (29,8%). Il regroupe à la fois toutes les activités de soins à la personne, la réparation notamment celle de l’automobile, les transports ainsi que de multiples activités telles que la maréchalerie, la fl euristerie ou la photo-graphie…

L’alimentation L’alimentation est le 3e secteur avec environ 1 220 entreprises (16%).

Ce secteur regroupe les activités transformant les viandes et les pois-sons et celles des autres produits : la farine, les produits laitiers, les bois-sons.

La productionLa production qui re-groupe le travail des métaux, du bois, du textile et du cuir et ceux des autres matériaux (chimie, papier, plas-tique…) représente le 4e secteur avec environ 2 270 entreprises (15,2%).

par SeCteurS...

Les ateliers Louis Vuitton

Entreprise de la Manche, im-plantée à Juilley, Louis Vuitton

est une marque de maroquinerie de luxe de réputation mondiale fondée en 1854 par un layetier-emballeur du même nom.Le succès mondial de la marque Louis Vuitton ouvre des pers-

pectives d’avenir remarquables et les ouvertures de magasins se succèdent. Conjointement à la diversifi cation géographique, le renforcement des marques phares s’explique également par un accroissement des capacités de production pour permettre la croissance des ventes. En 2001, la SALV (Société des Ateliers Louis Vuitton), fi liale industrielle du groupe Louis Vuitton décide d’implanter de nouveaux ateliers dans le Sud de la Manche, dans la commune de Juilley.

Il s’agit en réalité de deux ateliers bien distincts, distants l’un de l’autre d’environ un kilomètre. Cette implantation a été ac-

cueillie favorablement par la po-pulation locale. L’impact de l’ou-verture des Ateliers Louis Vuitton sur celle-ci a été signifi catif : en eff et, les emplois créés dans un secteur rural touché par le chô-mage ont indiscutablement per-mis de valoriser la commune de Juilley et le canton de Ducey.

Pour faciliter le recrutement et assurer la formation du per-sonnel, l’État et les collectivités territoriales (région de Basse-Normandie, département de la Manche, communauté de communes) ont mis en oeuvre les diverses formules autorisées dans ce but par la réglementa-tion communautaire. Avec cette

implantation, le sud du départe-ment de la Manche à créé autour du Mont-Saint-Michel un pôle axé sur les fabrications haut de gamme de niveau mondial. Louis Vuitton a rejoint en eff et Tricots Saint-James (vêtements de luxe tricotés), à Saint-James, et Gran-dis, sous-traitant pour la haute couture implanté à Saint-Pair.

Les ateliers comptent actuelle-ment plus de 550 employés dans les deux ateliers. Ce sont 96 % de femmes, de tout âge originaire de Ducey, Saint Hilaire, Isigny, Avranches ...

LE MAROqUINIER DE LUXE A CHOISI EN 2001 LA MANCHE POUR Y IMPLANTER DEUX NOUVELLES USINES.

UNE ENTREPRISE... [ Les ateliers Louis Vuitton ]

Page 24: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

Nés au milieu du XIXe siècle, les Tricots Saint-James maintiennent le cap, grâce à des chan-

dails devenus intemporels et la re-prise de l’entreprise par les salariés en 1990. Elu capitaine du navire, Yannick Duval, 58 ans, continue d’agrandir les cales.

Yannick duvaLPrésident des Tricots Saint James

ENTRETIENavec...

Tricots-Saint-James .... que de chemin parcouru depuis un siècle et demi par

le fameux tricot marin ! Lui dont le port d’attache restera à jamais ce petit village de Basse-Normandie auquel il doit son nom, n’habille plus seulement les ma-rins pêcheurs. Ses mailles serrées et ses rayures, déclinées sur une large gamme de prêt-à-porter, ont conquis une clien-tèle urbaine, dans les villes européennes, américaines et mêmes japonaises.

Résultat : plus d’un million de vêtements vendu chaque année. Le fabricant fait vivre 320 salariés, sans compter les petits ateliers du coin. Pas mal dans un secteur sinistré tel que le textile, dont les eff ectifs (environ 200  000 salariés), sont amputés de presque 10% chaque année.

«nous avons toujours eu le souci de pré-server l’emploi», affi rme Yannick Duval, patron de la PMI. Lors du Trophée EDC-Ethique et gouvernance de janvier 2005, ce dirigeant de 58 ans a même été distin-gué, dans la catégorie entreprise de taille moyenne, pour sa persévérance à déve-lopper l’usine normande et ses emplois.

Yannick Duval était stagiaire quand il est entré, à l’âge de 24 ans, chez les Tricots Saint-James. Président du directoire, il perpétue ainsi une tradition textile qui remonte au Moyen-Age. « J’ai d’abord rencontré m. bonte, mon prédécesseur, quand j’avais 22 ans, et il a été surpris par mon intérêt de l’entreprise. deux ans plus tard, il m’a pris en stage. Le bureau sur lequel je travaillais était ce-lui de son père à l’époque en vacances. aujourd’hui j’occupe le même bureau, donc ce fut un moment symbolique »

Au départ, tisserands et drapiers viennent s’approvisionner à Saint-James, haut-lieu de production de laine grâce à la pré-

sence des moutons du Nord-Co-tentin et du Mont Saint-Michel tout proche. En 1850, la famille Legallais commence à fi ler et teindre la laine «de pays», pour la revendre aux merceries bretonnes et normandes. D’abord sous forme d’écheveaux et de pelotes de laine, puis de ces chemises de laine qui habillent bientôt les ma-rins pêcheurs. Le petit atelier fami-lial devient une véritable industrie sous l’impulsion de Léon Legallais, le maire de Saint-James. Transfor-mée en société anonyme en 1929, la fi lature connaît un nouvel essor sous la férule de Julien Bonte, un repreneur venu de Roubaix

«La Seconde Guerre mondiale a été un cap très diffi cile à passer. La famille bonte a voulu repartir

de zéro, et elle a réussi»,

raconte Yannick Duval. Cette renaissance passe, dans un pre-mier temps, par le recentrage de l’activité sur la fabrication de pulls, notamment le fameux «vrai chan-dail marin breton». Mais la transi-tion se fait en douceur. Bernard Bonte, décide de faire construire une nouvelle usine sur la zone industrielle de Saint-James qui sera inaugurée le 11 Juillet 1977 avec 1.800 m2 d’ateliers et 300 m2 de bureaux. Parallèlement, la société entreprend une diversifi -cation importante de ses collec-tions qui deviennent saisonnières, destinées à satisfaire une clientèle toujours plus large.Dans la perspective du départ à la retraite de son Président, Ber-©

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manche. gouv 24 Juillet 2011

Page 25: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

1850 : naissance de la fi lature

1929 : la fi lature devient une société anonyme

1950 : reprise de l’entreprise par Julien Bonte

1970 : l’entreprise est rebaptisée Tricots Saint James

1972 : Bernard Bonte succède à son père

1977 : inauguration d’une nouvelle usine

1990 : reprise de l’entreprise par les salariés et de la direction par Yannick Duval

1994 : Extension de l’entreprise

1999 : ouverture d’une boutique à Paris

2001 : nouvelle extension

2005 : ouverture d’une secondeboutique parisienne

2011 : ouverture d’une boutique à Lyon

nard BONTE, et devant sa volon-té, et celle des cadres, de voir à Saint-James se maintenir usine et emplois, un projet de Reprise de l’Entreprise par les Salariés est mis en oeuvre. Ce rachat majoritaire de TRICOTS SAINT-JAMES interviendra le 5 décembre 1990, après l’adop-tion en juin 1987 de nouveaux sta-tuts portant création des Directoire et Conseil de Surveillance. La direc-tion est alors assurée par Yannick DUVAL et Joël LEGENDRE.

Le 5 décembre 1990, 80% des sala-riés acquièrent ainsi 51% de leur so-ciété. L’opération est une réussite : « on nous avait mis en garde contre la diffi culté de devoir à la fois rem-bourser notre emprunt et réaliser les investissements nécessaires. nous n’avions pas prévu de verser de dividende avant dix ans… et il ne nous a fallu que cinq ans ! » s’enthousiasme Yannick Duval.

Depuis, deux extensions du site (1994 et 2001) ont porté la super-fi cie totale à 11 000 m2, la capa-cité de production a été doublée, des collections «chaîne et trame» (pantalons, chemises, vestes...) en s’adressant à des confectionneurs réputés par la rigueur de leur fabri-cation. Cette orientation permet de proposer de véritables silhouettes inspirées de la mer

«nous avons développé la marque en france en remplaçant nos représentants multicartes par des représentants exclusifs», ajoute Yannick Duval. Les Tricots Saint-James s’appuient ainsi sur un réseau de plus de 1 500 points de vente, ainsi que des boutiques

en France et à l’étranger. «Le but n’est pas d’en ouvrir beaucoup, sauf, peut-être, en europe. Ces magasins servent de vitrines autant que d’observatoires de vente. nous devons accentuer notre image», affi rme le fabricant.

L’export, qui représente plus de 20 % du chiff re d’aff aires, n’est pas en reste. Avec plus d’une dizaine de magasins de l’enseigne, le Japon, surtout, semble par-ticulièrement goûter les rayures marines. quant à la fi liale de distribution améri-caine, «après des débuts diffi ciles, juste après le 11 septembre, elle est repartie dans une meilleure direction».

C’est encore à l’étranger qu’a été déloca-lisée une partie de la production, notam-ment dans les pays méditerranéens. «Cela concerne seulement l’activité chaîne et trame. mais la maille reste fabriquée chez nous», nuance celui qui avait pour-tant toujours refusé de se délocaliser. «nous sommes obligés de nous adapter», justifi e-t-il. «depuis la libération des quo-tas textiles, il s’applique une espèce de dumping, notamment avec les produits chinois. La situation nous préoccupe, forcément».

Architecte principal de tous ces boulever-sements, Yannick Duval affi rme bénéfi cier du soutien de son prédécesseur. Car si la participation des salariés a été portée à près de 70% du capital, Bernard Bonte en détient encore 20%. A plus de 70 ans, il préside toujours le conseil de surveillance. «Les tricots Saint-James ont gardé un es-prit très familial. mon principal associé et moi-même avons dépassé la cinquan-taine. dans quelques années, nous aussi devrons penser à passer le relais. L’im-portant est de s’y prendre à l’avance».

manche. gouv 25 Juillet 2011

Les tricots Saint-James ont gardé un esprit très familial ... dans quelques années, nous aussi devrons penser à passer le relais. L’important est de s’y prendre à l’avance.

Page 26: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

le Directeur Départemental des Finances Publiques

L’action des services de la direction générale des finances publiques (DGFiP) en matière d’expertise économique et financière s’exerce notamment à travers le suivi de l’activité éco-nomique dans le département, le soutien des entreprises en difficulté et l’assistance au Préfet dans le domaine économique et finan-cier. Le directeur départemental des finances publiques (DDFiP) est également un interlo-cuteur privilégié s’agissant des sujets écono-miques intéressant la défense et la sécurité nationale. Enfin, le DDFiP a un rôle important au service de l’économie par la mise en oeuvre du plan de relance.

Le suivi de l’activité économique dans le département. Dans le cadre de sa mission de suivi de l’activité économique locale, le DDFiP participe à plusieurs comités mis en place lors de la crise économique, notam-ment la commission départementale de financement de l’économie (CDFE) et le comité opérationnel de suivi de la média-tion du crédit.

La commission départementale de financement de l’économie est une cellule de veille mise en place afin de soutenir les entreprises locales dans la tra-versée de la crise financière. Cette commission ras-semble des représentants du milieu économique local (représentants de la Banque de France, des organisations professionnelles, des chambres

consulaires…).

Parallèlement, la cellule opérationnelle de suivi de la médiation du crédit, présidée par le préfet, réunit le DDFiP ou son représentant, le médiateur départemental du crédit et le di-recteur de l’unité territoriale de la DIRECCTE.

Cette cellule permet, d’une part, de centraliser l’information économique, de détecter au plus tôt les entreprises en difficulté et, d’autre part, de suivre et traiter en toute confidentialité les dossiers dans leur globalité. Trente réunions se sont tenues depuis sa mise en place fin 2008.

La commission des chefs des services finan-ciers, un interlocuteur départemental unique pour les entreprises présentant des dettes fiscales et sociales. Sa mission est d’exami-ner la situation financière de tout débiteur retardataire envers ces organismes en vue de l’éventuelle élaboration d’un plan de règle-ment global des dettes fiscales et sociales. Sa compétence couvre les impôts directs ou indirects, les taxes, les cotisations de Sécurité Sociale des divers régimes obligatoires des non-salariés, à l’exception des parts salariales des cotisations et contributions sociales. La C.C.S.F. accompagne ainsi les entreprises qui s’engagent sur un plan de restructuration économique et financière pour une période maximale de 24 mois en principe, voire 36 mois dans des cas très exceptionnels.

Le ddfip exerce une mission d’expertise économique et financière auprès du préfet. Dans le cadre de son rôle de conseil écono-mique et financier, le chargé de mission « affaires économiques » est chargé, pour le compte du DDFiP, de rendre divers avis éco-nomiques et financiers sollicités par le préfet de département. Ainsi, il appartient au DDFiP d’examiner des demandes de subventions nationales telles que le fonds national d’aménagement et de développement des territoires (FNADT),

le fonds pour les restructurations de la défense (FRED) ou les projets « pôles d’excellence rurale », soumis à son avis préalable. De même, il peut être sollicité pour émettre un avis sur les demandes de subventions au titre de fonds européens, tels que le fonds européen pour la pêche (FEP) et, dans une moindre mesure, le fonds européen de développement régio-nal (FEDER). Parallèlement, et ce, jusqu’à la récente réforme des chambres de com-merce et d’industrie et des chambres des métiers et de l’artisanat entraînant la ré-gionalisation de la tutelle, le DDFiP rendait un avis approfondi sur les délibérations

budgétaires des chambres consulaires et sur le groupement interconsulaire de la Manche, afin de déterminer l’impact de ces décisions sur leur situation économique et financière. Néanmoins, le DDFiP devra conserver un rôle de proximité auprès de ces instances consu-laires.

L’information du préfet sur l’activité écono-mique du département. Le DDFiP informe le Préfet de l’évolution de l’activité des entre-prises du département en matière de chiffre d’affaires et de recouvrement. Il présente également un point régulier sur les mesures prises par l’État pour favoriser la trésorerie des entreprises. La DDFiP porte également une attention particulière aux rembourse-ments de crédits de TVA et aux restitutions d’excédents d’impôt sur les sociétés qui sont également des indicateurs pertinents de l’évolution de l’activité économique.

RENCONTREavec...

manche. gouv 26 Juillet 2011

Directeur Départemental des Finances Publiques // MancheAlain miGnon

La commission départementale de financement de l’économie est une cellule de veille mise en place afin de soutenir les entre-prises locales dans la traversée de la crise financière.

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Page 28: MANCHE.GOUV - Juillet 2011

L’alcool ne tue pas

que les conducteurs ...

ALCOOLau volant

Le danger de tous les instants

Julie ( 2008 - 2011 )

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