l'hebdo du vendredi - supplément halles du boulingrin

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ion Une renaissance selon Adeline Hazan P.2 et 3 Inauguration : le programme complet des festivités P.4 et 5 Le retour du marché P.6 et 7 L 'histoire d'un monument P.8, 9 et 10 Interview : Jack Lang se souvient P.11 Souvenirs d'une restauration hors-norme P.12 et 13 L 'avenir du quartier P.14 et 15 DIMANCHE 21 OCTOBRE MARATHON SEMI-MARATHON DES NOTAIRES 10KM FRANCE BLEU CHALLENGE FAMILLE UNSS RELAIS DES ÉCOLES USEP MARA DES NOT SEMI-MARA THON MARA AIRES NOT TA THON SEMI-MARA 10KM FRANCE BLEU UNSS CHALLENGE USEP RELAIS DES ÉCOLES 10KM FRANCE BLEU FAMILLE CHALLENGE RELAIS DES ÉCOLES De l’ombre à la lumière SPÉCIAL BOULINGRIN w w w. l h e b d o d u v e n d r e d i . c o m

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L'Hebdo du Vendredi, supplément Halles du Boulingrin, numéro du 14 au 20 septembre 2012

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Une renaissance selon Adeline Hazan P.2 et 3

Inauguration : le programme complet des festivités P.4 et 5

Le retour du marchéP.6 et 7

L'histoire d'un monumentP.8, 9 et 10

Interview : Jack Lang se souvient P.11

Souvenirs d'une restauration hors-norme P.12 et 13

L'avenir du quartierP.14 et 15

DIMANCHE

21 OCTOBRE

MARATHON

SEMI-MARATHON DES NOTAIRES

10KM FRANCE BLEU

CHALLENGE FAMILLE UNSS

RELAIS DES ÉCOLES USEP

MARA

DES NOTSEMI-MARA

THONMARA

AIRES NOT TAIRESTHONSEMI-MARA

10KM FRANCE BLEU

UNSSCHALLENGE

USEPRELAIS DES ÉCOLES

10KM FRANCE BLEU

FAMILLECHALLENGE

RELAIS DES ÉCOLES

De l’ombre à la lumière

S P É C I A L B O U L I N G R I N

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Sauvées in extremis de la démo-lition par Jack Lang, les classanten 1990 au titre des monumentshistoriques, les Halles sontensuite restées plus de quinzeans à l'abandon, attendant la findes années 2000 pour voir enfinémerger un projet viable deréhabilitation.

xLe véritable problème étaitavant tout financier. Estimée àtrois millions d'euros au début desannées 1990, la seule réhabilita-tion des Halles, effectuée vingtans plus tard a finalement coûtédix fois plus cher. Pleinementconsciente de ce constat amer, lamunicipalité de Jean-LouisSchneiter alors en place, vote enjuin 2007 une réouverture dumarché couvert. Les HallesBoulingrin garderont leur voca-tion première et ne serontpas transformées en hôtel,médiathèque, salle de concert outout autre projet évoqué lesannées précédentes et qui auraitsuscité une flambée de la facturedes travaux... En avril 2008, quelques semainesseulement après le changement demajorité à la mairie et l'arrivée del'élue socialiste, Adeline Hazan,l'ancien édile de Reims, Jean-Louis Schneiter, nous confiaitcombien le dossier des Hallesavait été épineux : « Le souci c'estque nous ne savions surtout pasquoi en faire. Des études ont étéentreprises mais on s'est viterendu compte qu'on ne pouvaitpas y aménager grand chose.Trop compliqué, trop cher.Aujourd'hui, les Halles vont rede-

venir un marché, tant mieux, maissoyons francs, à l'époque ellesn'intéressaient pas vraiment monprédécesseur et comme le marchésur le parking Boulingrin se pas-sait très bien, nous avions laissépourrir la situation. Ce n'est queces dernières années (secondepartie des années 2000, ndlr) quele dossier a réellement avancé  »Ayant initié la renaissance de cemonument devenu pestiféré, l'an-

cien maire laisse la nouvelleéquipe prendre la suite des opéra-tions en 2008, à l'issue desdernières élections municipales.Une équipe qui souhaite aller viteet refuse de laisser encore traînerle dossier, pressant l'Etat dedébloquer les crédits promis (50%de la facture totale) dans le cadredu programme pour la« Restauration générale et l'adap-tation des locaux à l'accueil d'un

marché couvert ». Mais si la Villes'intéresse particulièrement audossier des Halles, c'est que celui-ci s'inscrit pleinement dans levaste projet Reims 2020, lancé enjuillet 2008, et chargé d'imaginerl'avenir de la métropole dans lesannées à venir. Présenté officielle-ment au public en décembre 2010,le projet envisage notamment deredessiner le quartier duBoulingrin, la rénovation desHalles devenant la pierre angulaireindispensable à la redynamisationdu secteur. Celle-ci comprendraégalement un aménagement envoie piétonne de la rue du Temple,l'ouverture en 2014 d'un nouveaulieu culturel dans les anciens cel-liers Jacquart et celle, fixée à2018, du futur musée des Beaux-Arts, situé en lieu et place del'actuel parking dit du Boulingrin.Le temps des travauxQuant à la rénovation à propre-ment parlé des Halles, tout com-mence en 2009 avec le choix duprojet architectural et technique del'architecte François Chatillon.Promu maître d'oeuvre, respon-sable de la conduite opérationnelledes travaux, le spécialiste souligneque sa principale préoccupationétait «  la dégradation des bétons.Notre objectif était de réaliser enpriorité une étanchéité de la voûtegrâce à un procédé assez com-plexe qui a exigé plusieurs essais

grandeur nature avant ».Réparation des bétons existants,changement des verrières dansl'esprit de celles d'origine, conser-vation et restauration de l'ensem-ble des étals historiques encéramique de l'îlot central, préser-vation des décors d'époque etrestitution des ambiancesintérieures et extérieures du bâti-ment (la teinte jaune des verres etblanc cassé des bétons contribuantà rendre la lumière originelle dulieu), pendant plus de deux ans, lestravaux vont aller bon train surl'édifice. Au total, on compteparmi les surfaces restaurées prèsde 800 m2 de pavillons, 4 500 m2

de rez-de-chaussée sous la voûte,1 400 m2 de mezzanines, ainsi que600 m2 de boutiques, dont 300 m2

de surfaces de vente et 300 m2 deréserves.Malgré quelques incontournablesimprévus de chantier, les Halles duBoulingrin rendront donc bien auxRémois leur marché couvertd'antan dès le 21 septembreprochain. Un clin d'oeil historique,cher à Adeline Hazan, pour qui « ilest très important de faire un lienentre le passé et l'avenir ; car uneréhabilitation peut être vécuecomme un traumatisme si on oublieles racines passées du quartier ».

Aymeric Henniaux

Les années 2007-2012

Le temps du renouveau

Les Halles du Boulingrin ont retrouvé leur lumière si particulière. © l'Hebdo du Vendredi

En décembre 2010, les Halles sont habillées d'une bâche annonçant leur réhabilitation prochaine. © l'Hebdo du Vendredi

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Maire de Reims depuis 2008,Adeline Hazan a, dès son investi-ture, repris en main le projet deréhabilitation des Halles duBoulingrin, élaboré pendant lemandat de son prédécesseur,Jean-Louis Schneiter. Un projetaujourd'hui abouti pour lequell'élue socialiste ne cache pas sonenthousiasme.

xQuatre ans après votre élec-tion et après l'arrivée dutramway, voici, avec les Hallesdu Boulingrin, le second "gros"chantier réalisé au cours devotre mandature. Quereprésente pour vous cette inau-guration ?Vous avez raison de faireréférence au tramway en ce quiconcerne le symbole quereprésente la réouverture desHalles. Ce sont deux chantiers quiont longtemps fait débat  : fallait-il un tramway à Reims ? Fallait-ilrouvrir les Halles ou les détruire ?Pour ma part, j'ai considéré quece bâtiment historique, intime-ment lié à la vie des Rémois,méritait un meilleur destin. C'estpourquoi j'ai engagé dès monélection sa rénovation. Alors sivous me demandez quel est monsentiment aujourd'hui, je vousrépondrai que je ressens à la foisde la fierté et de l'émerveillement.Fierté d'avoir pu rendre cesHalles aux habitants et émer-veillement face au résultat épous-touflant de cette rénovation.

Quel regard portiez-vous sur lesHalles, alors désaffectées etabandonnées, à votre arrivée àReims au milieu des années1990 ?Un sentiment de gâchis toutd'abord. Les Halles du Boulingrinont toujours représenté le cœurd'un quartier historique de notreville, elles faisaient partie inté-grante de l'identité rémoise. Je mesouviens que lorsque je suisarrivée à Reims, certains com-paraient même les Halles à une«  verrue  urbaine »  ! Je crois queles Halles représentaient égale-ment l'immobilisme dans lequelReims s'est trop longtemps enfer-mé. La rénovation des Halles,c'est aussi le symbole d'une villequi se remet en marche, qui setransforme, qui va de l'avant.

Pour le renouveau de ce marchécouvert emblématique, vousavez souhaité une grande inau-guration populaire en y asso-ciant les Rémois ?Comment aurait-il pu en êtreautrement  ? Les Halles ont tou-jours appartenu aux Rémois ! Parcette inauguration, nous voulonsjustement dire aux Rémois  :«  nous vous rendons vos Halles,nous vous rendons ce lieu emblé-matique de notre ville ». Je tiensd'ailleurs à remercier StéphanieAubin, le Manège et l'ensembledes structures culturelles rémoi-ses qui ont travaillé longuementpour préparer cette grande fêtepopulaire.et ceci pour un budget

somme toute maitrisé (entre 300000 et 350 000€)...Je vous remercie de le rappeler  !Comme vous le savez, nous avonspu compter sur la participation denombreux mécènes et de laRégion Champagne-Ardennepour cette inauguration. Je mefélicite de l'implication de toussur ce dossier, ce qui va nous per-mettre d'offrir aux Rémois desfestivités à la hauteur de l'événe-ment !

Rendre au quartier Boulingrinson marché couvert était pourvous un élément important, fon-damental ? Au-delà des contraintes architec-turales, il était fondamental quenous puissions refaire des Hallesun marché. Je dis souvent desHalles du Boulingrin qu'ellesétaient autrefois le ventre deReims et le lieu où battait soncœur. Mais si les Halles vontredevenir à partir de la semaine

prochaine un marché trihebdo-madaire, nous en ferons aussi unlieu culturel, avec par exemplel'organisation d'expositions sur lamezzanine. Quand je dis que nousrendons ce bâtiment aux Rémois,c'est finalement pour en refaire unlieu d'activité ouvert à tous, unlieu de rencontres et d'échanges,bref, un lieu foisonnant de vie !

Propos recueillis par Aymeric Henniaux

Adeline Hazan

« Les Halles méritaient un destin »

xComme elle s'y était employée à l'occasiondes festivités du huitième centenaire de lacathédrale, la Ville de Reims a de nouveausollicité les entreprises de son territoire, dansle cadre de sa mission mécénat, afin quecelles-ci participent au financement de cellesconsacrées cette fois à l'inauguration desHalles du Boulingrin. Seize entreprises rémoi-ses ont favorablement répondu à la demandede la municipalité, apportant au total 110 000euros au budget de ces réjouissances. Ce sou-tien collectif, loin d'être négligeable quand onsait que le coût global de l'inauguration estd'environ 300 000 euros, a de quoi réjouirAdeline Hazan : « Aujourd'hui, je remercie lespartenaires privés pour leur soutien et meréjouie de voir que notre philosophie estpartagée, celle qui consiste à renforcer l'at-tractivité et le rayonnement de notre ville ».Invitées ensuite à s'exprimer, toutes ces entre-prises mécènes ont déclaré leur fierté de par-ticiper à la renaissance d'un des hauts lieux dupatrimoine rémois. La plupart étaientd'ailleurs déjà présentes pour l'anniversaire de

la cathédrale mais il semble que la restaura-tion des Halles du Boulingrin les touche aumoins autant, si ce n'est encore davantage.Ont ainsi souhaité prendre part au projet legroupe Plurial-l'Effort Rémois, maître d'ou-vrage et collecteur régional d'ActionLogement, la Caisse d'Épargne Lorraine-Champagne-Ardenne, le Crédit Agricole duNord-Est, la Fédération Française duBâtiment de Champagne-Ardenne et celle dela Marne, la société Antoine Echafaudages,l'entreprise de construction et services Cari, lespécialiste du carrelage et de la marbrerieMarzinpro, MGB, expert dans la maitrise dela menuiserie aluminium, métallique et la ser-rurerie. Parmi les seize mécènes également, lasociété Blanchard Electricité, la FerronnerieMazingue, ainsi que les quatre Maisons deChampagne Canard-Duchêne, De Castelnau,Charles de Cazanove et Veuve ClicquotPonsardin. Enfin, les maisons Charbonneaux-Brabant et Fossier ont, elles aussi, tenu àsoutenir et participer financièrement au projet.

J.DPhotos souvenirs des seize mécènes à l'occasion de l'inauguration des Halles © l'Hebdo du Vendredi

Inauguration

Les mécènes, indispensables artisans des festivités

Adeline Hazan a tenu à souligner l'implication de chaque mécène dans le financement des festivités de l'inauguration des Halles. © l'Hebdo duVendredi

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Le bal moderne - Crédit photo : Johan Penson

18hJouez a la petanqueRendez-vous sur de grands carres de gazon amenages endifferents points du quartier pour decouvrir ce qu’etait leBoulingrin avant les Halles : un bowling green.

Pensez a chercher votre ballonUn grand lacher de ballons saluera la renaissance desHalles. N’oubliez pas de venir chercher le votre. A chaqueterrain de petanque, des gonfleurs en font la distribution.

Degustez l’assiette du Boulingrin (a partir de 19h)Une proposition gourmande faite par les restaurateurs duquartier (10 €).

Ecoutez l'Harmonie municipaleA 19h, place de l'Hotel de Ville.Direction : Philippe Cochenet.

19h45Tendez l’oreille...Au son d’une cornemuse, d’un biniou et d’une veuze, vousrenouez avec la tradition des Sonneurs, ces musiciens qui seplacent au centre du village et appellent a la fete. Leurmusique est la pour vous conduire jusqu’aux Halles, pour sefondre dans une creation sonore inedite realisee par PhilippeLe Goff.Une proposition de Cesare, Centre national de creationmusicale.Avec le precieux concours de Pierre Mea, titulaire desorgues de la cathedrale de Reims et des sonneurs ErwanKeravec (cornemuse), Francois Robin (veuze) et Youenn LeCam (biniou).

20h12Les Halles s’allument, un acrobate les escalade...Le temps d’une soiree memorable : l’installation lumineuse.Lever le voile metamorphose notre perception des Halles.Une proposition concue par Claire Peillod (ESAD).

A 20h12 precises (et toujours en musique),Jose Cordova, acrobate a la corde lisse et etudiant au CentreNational des Arts du Cirque, se tient au sommet du voile debeton et donne le signal du grand lacher de 10 000 ballonspour saluer la renaissance des Halles. Reperez le bien !

Adeline Hazan, Maire de Reims et Presidente de ReimsMetropole lance le debut des festivites...

De 20h30 a minuitLe Bal moderneDes danses simples sont transmises « en direct » a un ma-ximum de participants par les artistes du Bal moderne.Chaque danse s’apprend en 45 minutes environ dans uneambiance agreable et festive avant d’etre interpretee par lafoule. Ni l’age ni l’aptitude pour la danse ne constituent unobstacle pour participer. Quant au choix des danses, il estconcu pour plaire a tous et n’exclure personne, meme ceuxvenus sans partenaire. Une centaine de fans de danse,ambassadeurs benevoles, sont sur place pour vous aider aentrer dans la danse.Les artistes du Bal moderne : Oonagh Duckworth, FraukeMarien, Jean-Michel Agius, Llorenc Balasch, LaurenceGiraud, Jutta Vielhaber.Une proposition du Manege> Place du Boulingrin

de 20h30 à minuit

KaraoCineL’histoire du cinema est jalonnee de merveilleuses chansonsque nous portons toutes en nous. Avec Jerome Descamps enMonsieur Loyal, chauffez vous la voix et venez vousepoumoner sur les plus belles pages musicales du cinema.

Une proposition de La Pellicule EnsorceleePlace Leon BourgeoisSeances a 20h40, 21h05, 21h30, 21h55, 22h20, 22h45,23h10, 23h35 Duree 15 ’

Le Quintette de cuivres de l’Opera jouera des œuvres deVerdi, Bizet, Mozart, Gershwin, Bernstein et des musiquesde kiosque des annees 30.Une proposition de l‘OperaDans la Cour de la Maison Veuve Clicquot, 12, rue duTempleSeances a 20h40, 21h05, 21h30, 21h55, 22h20, 22h45,23h10, 23h35 Duree 15 ’

Les Boulingrin de Georges CourtelineMise en scene : Remy Barche. Avec Maxime Kerzanet,Sarah Leseur,Deborah Marique, Samuel Rehault.Ecrite en 1898, Les Boulingrin est la piece la plus celebre deson auteur. Elle met en scene une soiree epique chez Mmeet M. Boulingrin ou s’invite inopinement Monsieur desRillettes, pique-assiette celibataire...Une proposition de La ComedieA l’Hotel des Ventes de la Porte de Mars, 25, rue du TempleSeances a 20h40, 21h25, 22h10, 22h55, 23h40Duree 25 ’

Metamorphoses nocturnesInstallation videographique par Ingrid von WantochRekowskiLe Caravage, David, Fra Bartolomeo, Georges de la Tour,Tiepolo... Neuf acteurs incarnent a l’image des portraits deMaitres en donnant vie a ce que la toile a fige.Une proposition du ManegeDans le jardin de l’Hotel particulier du Marc, propriete dela Maison Veuve Clicquot, 1 rue LinguetEn continu

La veritable histoire du Boulingrinracontee par Pepito MateoUne creation originale, qui pretend nous raconter la verita-ble histoire du Boulingrin... en cinq versions differentespour un public familial (a partir de 8 ans) ou pour desadultes qui aiment s’en laisser conter. A venir ecouter lovesur des oreillers confortables !Remerciements aux passeurs d’Histoire Dominique Garretaet Olivier Rigaud. Une proposition de Nova Villa> Dans la demeure des Comtes de Champagne, propriete dela Maison Taittinger. 18/22, rue de TambourSeances a 20h50, 21h25, 22h, 22h35, 23h10Duree 15 ’`

Isabel Soccoja accompagnee d'Emmanuelle Moriat aupiano et Hadhoum Tunc accompagnee d'Aya Medous aupianoLe timbre profond d’Isabel Soccoja s’unit a celui aeriend’Hadhoum Tunc pour une echappee au fil des grands airslyriques et des faceties legeres du repertoire vocal. Deuxartistes habituees des scenes d’operas a decouvrir dansl’ecrin vegetal et architectural du Musee Le Vergeur.Une proposition de l‘OperaDans le Jardin du Musee-Hotel Le Vergeur. Entree par laDemeure des Comtes de Champagne, rue de TambourSeances a 20h40, 21h15, 21h50, 22h25, 23h, 23h30Duree 20 ’

Chœur de l’ensemble lyrique de Champagne-ArdenneDans la cour interieure de l’Hotel de Ville, les choristes del’Ensemble Lyrique de Champagne-Ardenne chantent lesgrands chœurs du repertoire lyrique : La Traviata, Carmen,La Veuve Joyeuse...Une proposition de l‘OperaDans la cour interieure de l’Hotel de Ville. Entree par la ruede la Grosse EcritoireSeances a 20h40, 21h10, 21h40 Duree 15 ’

proposees par le ManegeRecherches spatialesBase 112 de Pascale Houbin et Vol dans un monde sansgravite de Kitsou Dubois et Do BrunetLe film Base 112 (7’) est le fruit d’une rencontre entre unechoregraphe, Pascale Houbin, deux pilotes de chasse et unpistard sur la Base militaire 112.Vol dans un monde sans gravite (10’) retrace les experiencesde vol en gravite zero vecues par les danseurs et les acro-bates de la compagnie de Kitsou Dubois. A l’angle des rues du General Sarrail et JovinEn continu

100 Remois entrent dans la danseEn 2011, le concours international IDILL (internationaldance online short film festival) a donne son premier prixaux cent Remois qui ont participe au Jeu de Societe realisepar Stephanie Aubin et Arnaud Baumann. Quatre autresbijoux ont egalement ete primes et sont presentes ici : Deepend dance de Conor Horgan, I am my mother deMohammad Abbasi, Hannah de Sergio Cruz, Sliced deConstantin Georgescu.A l’angle des rues Cotta et Jean-Jacques Rousseau En continuMise en boiteDirection artistique et realisation : Back to Back Theatre ,Bruce Gladwin et Marcia FergusonAvec The Democratic Set, le regard du spectateur parcourtune serie d’espaces juxtaposes et rigoureusement identiquesau fil d’un lent travelling. Dans chaque espace, des indi-vidus issus de tous horizons humains se livrent a des per-formances choregraphiques ou theatrales eclair. Un voyagefascinant qui mele le quotidien a la plus grande etrangete.Au 1, rue du Grenier a Sel En continu

de 22h a minuitLOO & PLACIDOLes deux comparses de Loo & Placido prennent un malinplaisir a melanger le meilleur de la musique d’aujourd’hui etd’hier pour nous initier au style « Mash-up » ou« Bootleg », entre electro-rock et hip-hop survolte.Une proposition de la Cartonnerie> Rue de la Grosse Ecritoire

de 20h30 a minuitLes Halles ouvrent enfin leurs portes au public dans unquartier en pleine ebullition.Entree rue Olivier Metra

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Les Halles du Boulingrin retrouveront leurpremière vocation dès le vendredi 21 sep-tembre : accueillir sous sa voûte unmarché non-sédentaire. Une première quipromet d'être très animée.

xUne semaine après la réouverture desHalles du Boulingrin, célébrée à l'occasiondes Journées européennes du patrimoine,un second temps fort se déroulera le ven-dredi 21 septembre. Ce sera le jour du pre-mier marché dans le monument restauré.Pour cette première exceptionnelle, toutela matinée sera ponctuée d'animations. A8h30, Adeline Hazan, maire de Reims etprésidente de Reims Métropole ouvrirasymboliquement cette journée. A 10h30,place à Philippe Mille, chef des Crayères,qui pendant une heure proposera unedémonstration de cuisine, un savoir-fairequi lui vaut deux étoiles au GuideMichelin. Mieux encore, il fera déguster sacréation du jour, réalisée à partir des pro-duits du marché, au plus grand nombre.

Entre-temps, la fanfare «  Les Groomf  »auront pris leurs quartiers et proposeronttrois sets de 30 minutes sous la voûte.Le lendemain, samedi 22 septembre, cesera la fête de la gastronomie. Toute lamatinée, des animations et dégustations,avec la participation de tous les com-merçants du marché, seront proposées aupublic. A 10h30, un concours de cuisinemettant aux prises une vingtaine d'enfantsissus de l'atelier Les P'tites Mains, sur lethème Tutti frutti, se déroulera sous l'oeilaverti de Fabrice Maillot. Le chef durestaurant Le Petit Comptoir jugera lesapprentis cuisiniers, âgés de 3 à 12 ans, quidevront composer la plus belle assiette etla plus goûteuse, bien sûr avec des produitsissus du marché. Les trois meilleurs serontrécompensés. Et comme la veille, lamusique égayera le marché grâce à laprestation cette fois-ci de la troupe Tamtam tambour et tintamarre.

J.D

Haut-lieu du patrimoine architectural rémois, les Halles du Boulingrin sont avant tout un lieudédié aux plaisirs gustatifs. Trois marchés s'y dérouleront chaque semaine pendant toute l'année :le mercredi, le vendredi et le samedi.

Le marché

Un lieu de culture mais surtout de bouche

Adjointe à la maire de Reimsen charge du commerce,Marie-Noëlle Gabet a multi-plié les rencontres auprès descommerçants du quartier et dumarché. Des centaines d'inter-ventions qui ont eu pour objec-tif de satisfaire au mieux lesdemandes des futurs usagersdes Halles du Boulingrin.

xQuel sentiment vous procurecette réouverture des Halles duBoulingrin ?En tant que rémoise, je suis trèsheureuse et je serai évidemmentprésente lors de l'inauguration.Maintenant, en tant qu'élue, leplus important c'est l'entrée desmarchands dans les Halles le ven-dredi 21 septembre. Des personnesavec qui je travaille depuis début2009, soit presque depuis monarrivée à la mairie. Dès le départon a imaginé tous les scénariospossibles : le départ du marchéinstallé alors sur le parkingBoulingrin et ensuite son installa-tion provisoire rue de Mars. Unecommission a été mise place pour

une meilleure concertation avecles commerçants via leursreprésentants. Et finalement, on atravaillé ensemble sur leur implan-tation dans les Halles afin que lesmarchés s'y déroulent au mieuxpour eux et pour les habitants.

Combien de commerçants serontprésents dans les Halles et com-ment ont-ils été choisis ?Il y en aura treize dans les cellulespermanentes qui seront ouverteschaque jour de marché (mercredi,vendredi et samedi). Ils ont étéchoisis en fonction de leur ancien-neté et de leur métier comme leprévoit le règlement. Il y avaitévidemment plus de demandes quede places disponibles. A celas'ajoute, en fonction des jours demarché, ceux présents sur les étalshistoriques, ceux sur le carreaucentral et le marché de gros. Lemarché le plus important de lasemaine sera le samedi avec laprésence de plus de 100 com-merçants auxquels il faut ajouterceux tirés au sort pour lesquels ilreste environ 160 mètres linéaires.Les marchés du mercredi et du

vendredi accueilleront eux unecinquantaine de commerçants plusceux tirés au sort. A noter que lesamedi, une quinzaine de com-merçants seront également présentà l'extérieur, rue Andrieux. Il s'a-git des rôtisseurs qui ne peuvententrer dans les Halles pourdes raisons techniques, desquatre brocanteurs habituellementprésents sur ce marché et quelques

autres qui n'ont pas souhaitéinvestir pour entrer dans lesHalles. Les autres jours, ils serontquatre avec toujours en plusquelques places pour le tirage ausort.

Quelle a été la plus grande diffi-culté lors cette distribution desplaces ?C'est de mettre tous les com-

merçants d'accord, ceux qui sontsyndiqués et ceux qui ne le sontpas, ceux qui font partie de l’asso-ciation des commerçants dumarché, etc. Parfois certainesdécisions sont prises en commis-sion et le lendemain un com-merçant va m'appeler pour me direqu'il n'est pas d'accord avec ce quia été décidé.

Les places dans les Halles sont-elles plus chères pour les com-merçants ?Oui, c'est un peu plus cher mais çareste raisonnable et dans lamoyenne des prix constatés auniveau national. Pour les cellules,c'est différent car ça n'existait pas.On a tout fait pour faciliter le tra-vail des commerçants dans lesHalles, surtout qu'ils ont dû inves-tir dans du nouveau matériel. Ilsne payent que leur droit de place.Tous les fluides sont gratuits. C'està dire que l'électricité, l'eau, lenettoyage et le retrait des déchetssont entièrement pris en chargepar la collectivité.

Propos recueillis par Julien Debant

Marie-Noëlle Gabet, adjointe à la maire de Reims en charge du commerce.© l'Hebdo du Vendredi

Le marché

Un premier marché festif !

Marie-Noëlle Gabet

« Tout a été fait pour faciliter le travail des commerçants »

Vendredi 21 septembre, les Halles retrouveront leur marché. © Collection privée Famille Charlet

xFrance Bleu Champagne s'installe auxHallesHabituel partenaire des grands évènements, la radioFrance Bleu Champagne s'installe au Boulingrin pourl'inauguration des halles et le premier marché. Vendredi 14 septembre, Bastien Mathieu sera sur placeentre 17h et 20h20. Le matin, Jack Lang sera l'invité de laradio à 7h50. Vendredi 21 septembre, France Bleu Champagne s'ins-tallera au coeur des halles pour le premier marché de6h45 à 11h. Grégory Duchatel présentera son émission "les experts" endirect du monument de 9h à 10h. ChristelleLapierre présentera "la cuisine" de 10h à 11h pourune spéciale 100% Boulingrin. Et Fabrice Morvan ani-mera le grand jeu de France Bleu Champagnele "10/10 " dans une version spéciale Boulingrin entre 11het 12h. Samedi 22 septembre, la radio diffusera également endirect des halles. Dès 6h Olivier Cattiaux animera latranche de 6h à 9 h. Puis Hubert Fontaine, de 10h à12h30, proposera ses émissions "les experts du Jardin" et"jour de fête".

xFrance 3 Champagne-Ardenne partenairePour tous ceux qui ne pourraient pas se déplacer, il serapossible de vivre l'événement sur l'antenne de France 3Champagne-Ardenne. Dès 19h vendredi 14 septembre,retrouvez Loïc Beunaiche en direct dans le 19/20 avec lamaire de Reims, Adeline Hazan, et Jack Lang, ancien mi-nistre de la Culture, à l'origine du classement de l'édificedes Halles Boulingrin au titre des monuments historiques.A noter que le vendredi 21 septembre, jour de l'ouvertureofficielle des Halles, Valérie Alexandre présentera dès 9h45Champagne-Ardenne Matin, une émission spéciale d'uneheure en direct au coeur des halles. La journaliste CarolineMoreau sera quant à elle en direct du marché dès 12hdans le 12/13. Samedi 22 septembre, l'émission « La voixest libre » présentée par Michèle Pigeon, sera diffusée dès11h30 (émission enregistrée la veille à l'intérieur deshalles). Pour plus d'informations sur www.france3champagneArdenne.fr

xUn livre pour la fin de l'annéeAfin de faciliter la réappropriation des Halles du Boulingrinpar l'ensemble des habitants, et afin de célébrer la réou-verture du marché, la Ville de Reims a choisi de réaliser unlivre d'art et d'histoire autour des Halles. Cofinancé et pilotépar la Direction Régionale des Affaires CulturellesChampagne-Ardenne, cet ouvrage de 200 pages, riche-ment illustré, rassemblera les témoignages des plus grandsspécialistes du monument rémois et de l'architecture duXXe siècle : architectes, archéologues, urbanistes, docu-mentalistes, etc. Sa sortie est prévue pour les fêtes de find'année.

xTombola : 600 lots dont une journée aumarché de Rungis à gagnerOrganisée par la Ville de Reims avec la participation dusyndicat et de l'association des commerçants du Boulingrin,une grande tombola se déroulera sous la halle de bétonvendredi 21 et samedi 22 septembre. A chaque achateffectué, les commerçants participants offriront ainsi à leursclients une carte à gratter. Au total ? 20 000 cartesimprimées distribuées pour 600 lots à gagner, offerts parles commerçants et par la Ville. Si la plupart des lots sontd'une valeur entre 10 et 20€ (bouquets de fleurs, sacs-cabas, pâtés en croûte, poulets rôtis, panier-maraîcher,plateau-fromages...), le lot le plus important sera prisé parles amateurs de marché : une journée à Rungis pour deuxpersonnes, tous frais compris, dont le transport !

En Bref

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xA l'occasion de la renaissance desHalles du Boulingrin à Reims, un col-loque ayant pour thème « Réhabiliter lepatrimoine en béton du XXe siècle » setiendra, mardi 18 septembre, à lamédiathèque Jean Falala. Organisé parla Direction régionale des affaires cul-turelles de Champagne-Ardenne, avecle concours de la ville de Reims, ce col-loque propose une approche comparée àpartir de l'exemple du monumentrémois, pour faire le point sur l'état dela réflexion sur des sujets qui concer-nent à la fois les professionnels du pa-trimoine, les décideurs publics et lesporteurs de projet.En effet, le XXe siècle, qui a connul'émergence de nouveaux matériaux deconstruction, comme le béton utilisépour répondre au défi de la grandeportée, a été marqué par la création demonuments hors normes. La vague deprotection au titre des monuments his-toriques de ces bâtiments (qu'ils soientcivils, militaires, industriels oureligieux), entamée au début des années1980, s'accompagne également, depuisquelques années, des premiers grandschantiers de restauration de ce patri-moine. Des interventions qui posentdeux types de questions : celle des tech-

niques de restauration de ces matériauxmodernes, celle de la faisabilité d'uneréhabilitation ou d'une reconversion àl'échelle de grands monuments. Lechantier de restauration des Halles duBoulingrin, inauguré lors des journéeseuropéennes du patrimoine 2012, estl'illustration parfaite de ces deuxproblématiques. Ce colloque abordera

notamment d'autres exemples présen-tant des caractéristiques similaires telsque Le parc des Princes, Les Grandsmoulins de Pantin ou la HalleFreyssinet de Paris.

J.DMardi 18 septembre, de 9h à 18h à lamédiathèque Jean-Falala à Reims. Entrée libre.

xLes Halles du Boulingrin, c'est l'his-toire d'une vie au cœur de la ville.Ainsi, du 15 septembre au 30 décem-bre, la mezzanine des Halles accueillesa première exposition naturellementconsacrée au monument. Cette dernièreraconte l'histoire d'un marché,équipement de proximité nécessaireaprès les destructions pendant laPremière Guerre Mondiale, mais aussicelle d'une oeuvre d'art classée inextremis au titre des monuments his-toriques en 1990. Réalisée sous le com-missariat scientifique de la Ville deReims, cette exposition regroupe unevingtaine de textes et plus de 230 docu-ments iconographiques : documentsd'archives, photographies, numérisésou photographiés. Elle est divisée enquatre sections. Il y a d'abord l'histoired'un traumatisme, ceui d'une ville mar-tyre, bombardée pendant toute la guerrede 1914-18, et donc totalement détrui-te. Son marché, installé depuis 1840sous une halle place du Forum doit êtrereconstruite. En 1920, son transfert auBoulingrin est acté. Puis, c'est l'histoired'une naissance, celle d'un nouveaumarché, au coeur de la vie sociale etéconomique de la ville. Les Halles duBoulingrin de Emile Maigrot et EugèneFreyssinet ouvrent au public le 30 octo-

bre 1929. Ensuite, celle de la déca-dence avec la fermeture en 1988. Lamunicipalité de l'époque veut détruirele batiment. Mais, le 9 janvier 1990,sous l'impulsion de Jack Lang, alorsministre de la culture, les Halles sontprotégées. Enfin, la dernière partie decette exposition est consacrée à la re-naissance, marquée par la volonté de laville de Reims, un chantier titanesque,le tout dans un quartier promis, dans le

cadre du projet Reims 2020, a unetotale métamorphose.

J.D

A découvrir samedi 15 et dimanche 16septembre de 10h à 19h, du lundi 17 audimanche 23 septembre de 12h à 19h,puis jusqu'au 30 décembre les ven-dredis et samedis de 10h à 19h, et lesdimanches de 14h à 18h. Entrée libre.

Pour découvrir l'histoire des Halles et de son marché, direction la mezzanine du monument jusqu'au 30décembre.

Colloque

« Réhabiliter le patrimoine en bétondu XXe siècle »

Exposition

« Les Halles du Boulingrin : 1920 - 2012 »

Techniques de restauration et faisabilité d'une réhabilitation seront deux des principales questions abordées lorsde ce colloque. © Alain Hatat

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Si les 25 dernières années de viedes Halles ont été riches en discus-sions, problèmes et rebondisse-ments, le site tout entier, avantmême la construction du marchécouvert, a été le lieu de multipleschangements durant près de troissiècles.

x1727 - Reims sort de ses rem-partsLes remparts de la ville existentencore à cette époque, et il estdécidé d'aménager des promenades- les actuelles hautes et bassespromenades - en dehors des rem-parts.

1849 - Reims démolit sesrempartsLa démolition des remparts débutent.Un terrain, appelé Boulingrin, sedégage. Il est déclaré inconstructibleparce que trop proche du cimetière.Le bruit qui a longtemps circuléracontait que le terrain aurait étédonné par une habitante à la Ville, àcharge qu'il reste inconstructible.Manifestement une fable, puisqu'ilexiste bien un arrêté du 16 août1849 qui interdit la construction surle site en raison de la proximité ducimetière, qui empêche le forage depuits.

1852 - Un marché aux chevauxLe site du Boulingrin, durant 18mois, est un marché aux chevaux.Le terrain sert ensuite de dépôt dematériaux à la Ville, notammentpendant les travaux d'agrandisse-ment de l'Hôtel de Ville.

1872 - Le Boulingrin prussienLa guerre a débuté en 1870, et, à

partir de 1872, l'armée prussienneoccupe la ville. Un bâtiment estinstallé, il sert de cantonnementsaux soldats. Si l'armée quitte Reimsdeux ans plus tard, le bâtiment restedebout durant quinze ans.

1889 - Un Musée au Boulingrin ?Un grand album sur Reims présentélors de l'exposition universelle deParis en 1889 évoque la créationd'un musée au Boulingrin. Projetqui sera abandonné en raison de lacrise du vignoble (philoxera) quitouche évidemment Reims et sarégion, et un début de crise indus-trielle qui suivra. La même année,une partie de la foire de Pâquess'installe au Boulingrin.

1890 - Pour les enfantsTout au long de l'année, des jeuxscolaires sont organisés sur le site.Les dimanches et jeudis, les matinspour les filles, les après-midi pourles garçons.

1891 - BallonsLe 15 juin, on procède à un envolde ballons gonflés au gaz.

1903 - Le village de la honteUne grande exposition est organiséeà Reims sur les hautes promenadeset sur le Boulingrin, qui accueilleun village noir, honte courante àl'époque. Une cinquantaine deSénégalais débarqués à Bordeaux etNantes sont acheminés à Reims ; ilsy passent trois mois. Un enfant naîtd'ailleurs pendant « l'exposition »,et naît citoyen français.

1909 - BallonsDans le cadre de la grande semainede l'aviation, on procède à un nou-

vel envol de ballons depuis leBoulingrin.

1914 - Guerre et plan FordLa guerre arrive. Les bâtiments enfer et en pierre de la place dumarché (l'actuelle place du forum)résistent aux petits obus et lesincendies ne s'y propagent pas,contrairement aux idées reçues. Lemarché a continué à fonctionner. Enrevanche, 80% de la ville estdétruite, et des projets de réorgani-sation deviennent nécessaires. Dès1918, la municipalité, encore évac-uée à Paris, lance un concours d'archi-tectes pour reconstruire la ville.Jean-Baptiste Langlet ne sereprésente pas et Charles Roche, lenouveau maire, et la nouvelle man-

dature, décident de faire appel à unarchitecte américain, Georges Ford,qui a terminé ses études aux Beaux-Arts à Paris, comme de nombreuxaméricains. Il était déjà en Europepuisqu'il travaillait pour la CroixRouge américaine pendant la pre-mière guerre. Fin 1919, une étudelui est demandée. Il la restitue le 2avril 1920. Il y propose un plan dereconstruction de Reims en prévoyantune ville de 300 000 habitants. Fordimagine la construction d'un nou-veau marché sur le site duBoulingrin, à proximité de la gare,et le raccordement de la voie ferréejusqu'aux halles, pour permettre unacheminement facilité desmarchandises. Les plus richesriverains n'y sont pas favorables,travaux et bruit obligent. Pendant cetemps, le marché se déroule tou-jours place du forum.

1922 - Concours d'architectesUn concours d'architectes est lancépour le Boulingrin. Dix équipes yparticipent. Tous évoquent, déjà,l'utilisation du béton armé.

4 mai 1923 - Emile Maigrot lauréatLe projet d'Emile Maigrot estretenu. Problème conséquent : aprèsguerre, toute la ville ou presque està terre. Il faut reconstruire, y com-pris des écoles, des bâtiments deservice public, des églises (cellesconstruites avant 1905 appartien-nent à la ville, sauf la cathédrale, àl'Etat). Les Halles ne sont plusprioritaires.

1926 - Appel d'offres gros oeuvreSix entreprises de gros oeuvre par-ticipent à l'appel d'offres. Limousin,

une entreprise parisienne, proposeune solution deux fois moins chèreque les autres, à 2,8 millions defrancs de l'époque. L'architectereprend le projet avec l'entrepriseLimousin et l'ingénieur Freyssinet.

1927-1928 - ChantierLe chantier se déroule sur une période de 17 mois, de février 1927 àmai 1928. Les techniques deconstruction sont modernes. Onréalise déjà un béton armé vibré.Avant la première guerre mondiale,Freyssinet avait construit des pontsen béton armé un peu partout, etpendant la guerre, il a construit deshangars d'aviation. Certains, àVillacoublay, existent encore. En1923 et 1924, il a construitd'énormes hangars à dirigeables àOrly. Les dirigeables, encaoutchouc, étaient sensibles à lalumière et Frayssinet avait faitposer des verrières en verre jaunepour filtrer les rayons UV. D'où lesverres jaunes aux Halles duBoulingrin, parce qu'on a trouvé çajoli. On s'est dit aussi que ça seraitbon pour les viandes et autres pro-duits frais. Si c'est bon pour lecaoutchouc...Les Halles sont ouvertes à l'occa-sion d'une foire-expositioninternationale avec la présence destands belges et luxembourgeois.L'influence du Luxembourg, grâceà la liaison ferroviaire jusqu'à Parispassant par Reims, est grande àl'époque. On dénombre également àcette période 25 000 immigrésbelges à Reims avec femmes etenfants. Quand un ouvrier belgemeurt, on renvoie sa famille àGivet, et « qu'ils se débrouillent ».Au cours des premiers mois ...

Historique

1727-1990 - Avant et pendant les Halles

Avant les Halles, la place du marché, sur l'emplacement de l'actuelle place du forum. © Collection Olivier Rigaud

Les nouvelles Halles de Reims, ouvertes en 1928. © Collection Olivier Rigaud

... inauguraux, les Halles présen-tent notamment des expositionsd'Aérorama sur les meetings aériensde 1909 et 1910 ou encore desmachines de l'industrie régionale.

30 octobre 1929 - Les Halles sontun marchéSix jours après le jeudi noir, le jourdu krach boursier à Wall Street,marquant le début de la crise bour-sière mondiale de 1929, les Hallesouvrent réellement en tant quemarché. 1940 - Bombe et éclats de verreAu début de la deuxième GuerreMondiale, un obus allemand tombeà proximité des Halles. Les verresjaunes sautent. Un ingénieur de laville en profite pour « résoudre » leproblème d'isolation du bâtiment enremplaçant les verres jaunes par desverres blancs isolants, triple épais-seur. Mais le verre jaune fin initialétait le lieu où se faisait la conden-sation. Freyssinet reconnaîtra en1957 que sur plan, le bâtiment n'é-tait pas suffisamment ventilé danssa partie haute. Erreur réparée en2012 par la mise en place « d'ovnis »de ventilation installés lors del'actuelle restauration.En 1940, au-delà du problème deverre, le bâtiment se dégrade déjà,après seulement douze ans d'utilisa-

tion (fissures, reprises du béton).Rien n'est fait pour éviter la dégra-dation.

1959 - Filet à bétonUn filet est installé dans la largeur,au niveau de la mezzanine, pourrécupérer les morceaux de bétonqui tombent de la voûte.

Années 70 et 80 - On fait quoi ?Sous la municipalité Taittinger, unprojet envisage de conserver lemarché au rez-de-chaussée, mais desupprimer la voûte et de construireà l'étage des bureaux et des loge-ments provisoires.À la fin des années 70, sous lamunicipalité Lamblin, des bureauxd'études sont sollicités. L'un d'eux,situé à Madrid, en Espagne, spécia-liste de Freyssinet, vient sur place.Il indique en 1984 qu'une restaura-tion partielle, uniquement sur lavoûte, peut être réalisée pour envi-ron 6 millions de francs. En 1987, Jean Falala, maire deReims, déclare : « Les Halles, çasuffit ! » Sur place, il veut constru-ire le centre des congrès, un marchépermanent et un parking aérien etsouterrain. Et aussi un programmeprivé (hôtels, bureaux, loge-ments...). Un concours est lancé.Douze équipes s'inscrivent. Une nerépond finalement pas. Parmi les

onze réponses, l'une prévoit de con-server les Halles. Le maire décidede ne pas retenir ce projet. « Sansdoute une erreur, indique OlivierRigaud, architecte urbaniste àReims Métropole (lire interview parailleurs), parce que si ce projetavait été étudié, on aurait réalisél'énorme difficulté de la restaura-tion des Halles et on n'aurait peut-être pas attendu vingt ans. » Lamunicipalité ne se met pas d'accord.

Quatre projets sont retenus, et unnouveau concours est finalementlancé en 1988. Le cahier descharges du concours prévoit un cen-tre des congrès plus petit. Mais onne trouve toujours pas d'accord.Deux projets sont retenus, et unnouveau concours est lancé. C'est àce moment que les Monuments his-toriques se réveillent et s'intéressentaux Halles. Entre 1987 et 1989, ladirection de l'architecture est passée

momentanément à la direction del'équipement au lieu de la tradition-nelle tutelle culturelle. Àl'équipement, la voix des ingénieursest plus influente que celle desarchitectes. Les ingénieurs, et lesMonuments historiques se rac-crochent à eux, plaident pour unmaintien des Halles.

J.D

Olivier Rigaud est architecteurbaniste à Reims Métropoledepuis 1982. Il a donc suivi etparticipé au dossier depuis sonarrivée dans la cité des sacres.

xCette restauration, c'est aussi unepage qui se tourne dans votre carrière ?Oui, c'est vrai. Et je serai bientôt enretraite, je n'aurai plus de dossiersaussi conséquents sur lesquels tra-vailler. Avec le parvis de la cathédrale,les Halles sont l'autre projet qui m'ontoccupé 25 ans. Dès mon arrivée en1982, une étude sur les Halles m'avaitété commandée. Et cette restauration,ce n'était pas gagné. C'est un sport de

riche ! Quand on regarde les chosesavec un peu de cynisme, c'est un sim-ple parapluie à 30 millions d'euros ! Etmême pas chauffé ! Mais ce n'est pasforcément plus mal pour un marchéde produits frais. Et puis on règlera lessoucis au fur et à mesure cet hiver.

Pensez-vous que les Rémois se réap-proprieront leur marché couvertcomme avant ?On l'espère en tout cas. Mais c'est vraique les gens vivent différemmentaujourd'hui. En 24 ans, tout a évolué.Le marché ne fonctionnait que troisjours par semaine déjà à l'époque. Eton a pris des habitudes de super-marché. Je pense que le choix de ne

pas utiliser la mezzanine pour lemarché a été une bonne résolution. Çasera très bien pour des expositions. ÀTroyes, par exemple, le marché a étécomplètement refait, avec ascenseurset escalators. Au bout d'un an, il n'yavait plus aucun commerce sur lamezzanine. Ici, dès le départ, on aprévu de ne pas installer de com-merçants sur la mezzanine.

Question à l'architecte : que serait-il advenu si en 1940 le verre jaune

fin n'avait pas été remplacé par unverre épais isolant ?Ça aurait peut-être retardé leséchéances, les problèmes de dégrada-tion, mais ça ne les aurait pas évités.Les problèmes des voûtes en bétonarmé sont partout les mêmes. Lesbétons armés actuels sont armés enfibre de verre, et contrairement auxfer, ils ne rouillent pas. Le classementaux monuments historiques oblige àconserver l'aspect initial, pas lesmatériaux. Maintenant pour les ver-

res, c'est bien d'avoir repris la teinted'origine. Ces verres sont fabriquéspar Saint-Gobain, en Pologne. Ils'agit d'un verre armé avec un petitgrillage à l'intérieur, qui présente lesmêmes caractéristiques que le verreinitial. Saint-Gobain a dû garder larecette.

Propos recueillis par Tony Verbicaro

Olivier Rigaud

25 ans de Halles

Inspiration

xÀ La Corogne, la soeurjumelle des HallesEl mercado de San Agustin de A Coruna (le marchéde Saint-Augustin de La Corogne, en Galice, enEspagne, ressemble à s'y méprendre aux Halles duBoulingrin. « En 1998, se souvient Olivier Rigaud,j'ai reçu un courrier d'un confrère espagnol, installéà La Corogne. Il m'explique, photo jointe à l'appui,qu'il existe à La Corogne une copie des Halles deReims ! L'été venu, en vacances en Vendée, je décidede faire une virée sur place avec les enfants. Et jevois une soeur jumelle des Halles, un peu pluspetite. Comment les Espagnols en sont-ils arrivés àcopier nos Halles ? Diverses possibilités. Mais jepense que ça vient d'une publication allemande,StadtBau, qui dans un article compare les Halles du Boulingrin à un bâtiment situé à Leipzig. Santiago Rey Pedreira etAntonio Tenreiro, architectes municipaux de La Corogne, s'en sont inspirés mais ils ont fait une voute épaisse de 15 cm,ce qui leur a posé beaucoup moins de problèmes de dégradation. Le bâtiment a été construit en 1932 pour sa vocationtoujours d'actualité : marché aux fruits et légumes, viandes et surtout poissons à La Corogne. Pendant la guerre civile, lesFranquistes ont réquisitionné le bâtiment. »

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La place du marché, après les bombardements allemands de la première Guerre Mondiale. © Collection Olivier Rigaud

Depuis 25 ans, Olivier Rigaud a les clés des Halles. © l'Hebdo du Vendredi

Le marché Saint-Augustin de La Corogne. © DR

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xEn 1980, une étude réalisée surl'état des Halles préconise déjàune lourde réhabilitation ou sadémolition pure et simple. Unefois de plus, aucune décision nesera prise et il faudra attendre1987 pour que le dossier enfinévolue. Jean Falala, maire deReims à l'époque, juge le bâti-ment « laid, dangereux et insalu-bre ». Il déclare : « on va raser ceblockhaus grisâtre ». Le premiermagistrat, soutenu par le conseilmunicipal et une large partie deshabitants, décide alors la ferme-ture des Halles un an plus tard etprogramme leur démolition. A laplace, on projette la constructionnotamment d'un centre des con-grès. Une pétition contre cechoix est alors signée par de trèsnombreux architectes qui louentla beauté des Halles et laprouesse technique de la cons-truction de sa voûte. Sur le sujet,les opinions divergent mais cer-tains n'hésitent pas à comparer ledestin de l'édifice rémois à celuienvisagé au début du siècle pourla Tour Eiffel. Qualifiée en sontemps «  d'horrible tour rouil-lée », la vieille dame a bien failliêtre détruite. La comparaison nemanque pas d'audace et permetde mesurer la valeur architec-turale des Halles. L'intervention décisive de JackLangPromis à la destruction, le bâti-ment est finalement sauvé inextrémis en 1990 par un décret

ministériel signé par Jack Lang,alors ministre de la Culture, quiclasse le bâtiment au titre desmonuments historiques. L'œuvreconçue par Emile Maigrot et

Eugène Freyssinet est enfin pro-tégée. Depuis cet accès à l'im-mortalité, les Halles duBoulingrin ont été laissées com-plètement à l'abandon par les

municipalités successives et parl'Etat qui n'a pas souhaité délierles cordons de sa bourse. Dansles années 90, les projets et lesrumeurs les plus folles vontpourtant se succéder :médiathèque, musée, hôtel, com-plexe cinématographique, sallede concert, etc. Chacun y va deson idée jusqu'à ce que la réalitéfinancière vienne mettre fin àd'improbables rêves. En effet,ces longues années d'attentismevolontaire ont eu des con-séquences graves sur l'état dubâtiment qui s'est dégradé

inexorablement. Si bien quechaque année passée a alourdi unpeu plus le coût de la rénovation.Il faudra finalement attendre2006 pour que la décision de ren-dre sa vocation originelle auxHalles soit prise. Et deux ans deplus, pour que la ville de Reims,avec à sa tête Adeline Hazan,lance le programme pour larestauration générale et l'adapta-tion des locaux à l'accueil d'unmarché couvert.

J.D

Les années 1980-90

« Le blockhaus grisâtre », classé monument historique

Le monument a été laissé à l'abandon pendant plus de 20 ans. © l'Hebdo du Vendredi

© l'Hebdo du Vendredi

x26 juillet 1989 - Inscription aux MonumentshistoriquesPremière étape, l'inscription, au niveau régional. Ça n'empêche pas -encore - la démolition.

5 septembre 1989 - Le discours de Jack LangJack Lang, Ministre de la Culture, annonce, lors d'une prise de parole auChâteau de Chambord, qu'une instance de classement est en cours surles Halles de Reims. Pendant un an, on ne peut plus rien faire. La mairiede Reims n'est pas d'accord et l'exprime au Ministre.

9 janvier 1990 - Les Halles classéesQuelques mois plus tard, la commission supérieure des Monuments his-toriques, à Paris, classe les Halles du Boulingrin. On ne peut plus lesdétruire. Le projet de palais des congrès est déménagé le long du canal,à la Patte d'oie, sur son emplacement définitif. Quant aux Halles...

Ministre de la culture et de la com-munication du gouvernement dirigépar Michel Rocard, Jack Langdécide en 1988 de protéger lesHalles du Boulingrin... contre l'opi-nion générale. Et le 9 janvier1990, le bâtiment est classé au titredes Monuments Historiques pardécret ministériel.

xQu'est ce qui, à l'époque, a motivévotre décision ?Ce sont mes convictions personnelles.Au-delà de mon rôle politique, j'aitoujours été en tant que citoyen contreles destructions hâtives. Il y a eu enFrance de très nombreuses destruc-tions de bâtiments datant de la fin duXIXe et du XXe siècle. C'est le caspar exemple des Halles Baltard àParis, démolies au début des années1970. Ce fut un massacre contre l'his-toire, un acte barbare et sauvage. Dansle même esprit que le monument deReims, j'ai sauvé la Halle aux grainsde Blois, bien avant que je n'imaginedevenir le maire de cette ville. Laquestion des Halles du Boulingrin

n'est donc pas isolée. A Nice parexemple, j'ai fait classer la façade duPalais de la Méditerranée, malgré lesprotestations locales.

Quel est votre sentiment aujour-d'hui de voir le résultat concretd'une décision prise il y a plus devingt ans ?Je suis d'abord très heureux pourReims et ses habitants. A l'époque, il afallu que je tienne bon. Je me souviensque le maire (Jean Falala) était très encolère. La majorité des Rémois eux-mêmes souhaitait la destruction desHalles. Aujourd'hui, je suis content deconstater que je n'ai pas commis uneerreur.

Vous avez revu le batiment depuisles années 90 ?Je suis allé faire un tour par curiositélors de ma venue à Reims en novem-bre 2008, à l'occasion du Congrès duParti Socialiste. J'ai regardé à traversles grilles et je me suis dit que nousavions eu vraiment raison de sauvercette construction unique. C'est vrai-ment une très belle oeuvre architec-

turale et je suis impatient de voir demes propres yeux le résultat de cetterestauration (Jack Lang fait partie desinvités à l'inauguration).

Finalement, que retenez-vous decette histoire ?Même si la conscience publique a pro-gressé ces dernières années sur laquestion de la sauvegarde de notrepatrimoine du XXe siècle, il y a unenseignement important à tirer du casrémois. Je crois que c'est une bonnechose que ce soit l'Etat l'instance deprotection du patrimoine. Ce pouvoirdes architectes des bâtiments deFrance a d'ailleurs failli être remis encause au profit des maires. Il n'en futrien et heureusement. Car il est plusfacile pour un ministre qui a un peu detempérament de prendre ce type dedécision, que pour un maire directe-ment concerné et donc soumis à lapression des habitants. Surtout, le pat-rimoine n'appartient pas à une ville, ilappartient à la nation.

Propos recueillis par Julien Debant

Jack Lang

« Content de constater que jen'ai pas commis une erreur »

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Au fil des années, les Halles n'ont eu de cesse de se détériorer. © l'Hebdo du Vendredi

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Commencée le 23 novembre 2009, par le nettoyage et le désamiantage, la restauration des Halles du Boulingrin aura duré moins de trois ans : une prouesse technique et humaine exceptionnelle.

Rénovation

Souvenirs d'une restauration monumentale !

xUn financement partagéLe coût total du chantier est de 31,6 millions d'euros, soit 2 millions demoins que prévu au départ du projet. Si la Ville de Reims assure plus de lamoitié de ce budget, à hauteur de 18,2 millions d'euros, l'Etat, via la DRACet le FISAC, apporte de son côté 8,4 millions d'euros, tandis que la contri-bution de la région Champagne-Ardenne se monte à 4,9 millions d'euros.

xUne luminosité authentiqueLa restitution des ambiances lumineuses, princi-palement à l'intérieur de l'édifice, était un élémentprimordial de la restauration des Halles duBoulingrin. Fait anecdotique et rarissime, afin deretrouver la luminosité de l'époque ou du moins des'en approcher le plus possible, ce ne sont pas moinsde 900 m2 de verre armé jaune qui ont été coulés enPologne et quelque 2 150 pavés de verre utilisés.Des verres à la teinte jaune, s'accordant avec leblanc cassé des bétons, et qui confèrent au marchécouvert une atmosphère tamisée, sobre bien quelumineuse.

xRetrouver l'ambiance originelleAu delà de la simple luminosité, plusieurs élémentsconcourraient à redonner aux Halles leur espritd'antan. Ainsi, divers travaux concernant les traces decoffrage, le traitement pavé du trottoir et celui desdevantures des boutiques, la restitution des soubasse-ments colorés et celle des repères au pochoir ouencore le choix de la typographie de signalétique ontconcouru ensemble à répondre à l'exigence d'unerestauration se voulant au plus près de la conceptioninitiale.

xDes étals préservésArchitecte en chef des monuments historiques et maîtred'oeuvre du projet, François Chatillon a tranché pour laconservation et la restauration de l'ensemble de l'îlotcentral, pourvu de nombreux étals en céramique. Sur cesderniers, lorsque la restauration de leurs carrelages etfaïences ne s'est pas avérée possible, ils ont été contre-typés par les Céramiques du Beaujolais, le fournisseurd'origine, de manière une nouvelle fois à se rapprocher au plus prèsde l'ambiance d'origine des Halles. Rappelons par ailleurs que surl'îlot central, zone dite « détail », le sol initial en carreaux a étédéposé, restauré et reposé.

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xLes bétons, un défi de tailleLa maîtrise de l'hygrométrie était peut-être l'enjeu principal de ce vaste chantier.En clair, la priorité était avant tout d'éviter que les bétons ne soient trop poreux àl'eau et que les aciers, eux, ne se corrodent. Dans le détail, la restauration dessuperstructures a reposé sur le principe de la réparation des bétons existants.L'idée étant également d'obtenir une étanchéité liquide en incorporant du sable grisdans le but de protéger la voûte des intempéries, ceci tout en préservant son aspectmat d'enduit ciment.

x600C'est le nombre, en tonnes, d'échafaudages déployés sur le site aucours du chantier de restauration. Des structures métalliques,entourant le monument de 100 mètres de long, 50 de large et10 mètres de haut, et qui ont permis à plus de quarante entreprisesde travailler dans et au dehors des Halles pendant les deux ans etdemi qu'ont duré les travaux. Quant aux moyens humains, ils

n'étaient pas moins de soixante ouvriersmobilisés au quotidien.

xLe souci des décorsLa composition des étals, sur l'îlot central, estpresque entièrement conçue en briques émailléesde couleur blanche, celles-ci étant en outre ponc-tuées de liserés verts et de numéros d'emplace-ment rouges. Si le choix d'un matériau lisse etlumineux est principalement déterminé par lecôté « hygiénique », la brillance qu'il dégage, enréfléchissant l'intense lumière jaune des verresarmés, contribue à sa manière à donner uneambiance que l'on pourrait qualifier de féériqueà cette partie du marché couvert.

xFrançois Chatillon en chef d'orchestreArchitecte en chef des monuments historiques etmaître d'oeuvre du projet de restauration des Halles,François Chatillon était le responsable de la conduiteopérationnelle des travaux. Sa principale préoccupa-tion au début du chantier fut la dégradation desbétons. Entouré de ses équipes, le spécialiste s'estdonc employé à réaliser en priorité une étanchéité dela voûte. D'une manière générale, l'enjeu pour lui étaitsurtout de « réadapter » les Halles du Boulingrin à laville du XXIème siècle, sans omettre bien sûr de luiredonner son usage d'origine, en l'occurrence un vastelieu de rassemblement.

xS’adapter aux nouveaux besoinsLes Halles seront avant tout un marché couvert, évidemment. Néanmoins, les dif-férents espaces du lieu ont été réaménagés de manière à recevoir également des acti-vités temporaires de type culturel et sportif. Par ailleurs, un nouvel escalier a été créé,permettant d'accéder plus facilement à la galerie, désormais dédiée à l'accueil d'ex-positions. L'ancienne boucherie pourra être utilisée comme espace de convivialité etbuvette temporaire. Notons également que les six boutiques autonomes de la rue duTemple ont été regroupées en deux grandes cellules commerciales, destinées àaccueillir des bars à thème. Les quatre pavillons, quant à eux, accueilleront les circu-lations verticales (par escaliers ou ascenseurs), mais aussi les locaux de rangement,les sanitaires, le logement du gardien, le poste de sécurité et le local à ordures. Enfin,des salles spécifiques ont été prévues sur la rue de Mars, et le sous-sol, utilisé quepartiellement, pourra éventuellement recevoir des locaux techniques.

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xLe nouveau Musée des Beaux-Arts de Reims est sans aucun doutele projet phare de la mandatured'Adeline Hazan. Coût annoncé decet écrin haut de 38 mètres ? 55millions d'euros. Résolument mo-derne, le futur bâtiment devraitmarquer les esprits par son architec-ture qui tranche singulièrementavec ce qui existe aujourd'hui àReims. Le cabinet David

Chipperfield, retenu parmi 139 can-didats, a imaginé un bâtiment cons-titué de trois nefs culminant à 38 mde hauteur et dont les façadestranslucides, constituées de marbreset de verres recyclés, apporteront lejour une lumière naturelle. Le soirvenu, ces dernières brilleront dansla nuit, marquant l'entrée de la villehistorique, aux côtés de la PorteMars. A l'intérieur, ce qui a séduit le

jury rémois, c'est à la fois une trèsgrande modularité des salles d'ex-position et la prise en compte dupassé historique du site. En effet, lefutur musée abritera une halle de 12mètres de haut dédiée aux vestigesmédiévaux retrouvés lors desfouilles réalisées en 2011. Il s'agitd'une porte et d'une barbacane quimarquait alors l'entrée de la cité auMoyen- Âge. Au total, le musée se

déploiera sur une surface de plus de11 000 m2, dont 4884 m2 dédiés auxexpositions permanentes, 831 m2

aux expositions temporaires et765 m2 aux animations culturelles etéducatives. Une fois traversée lahalle des vestiges, les visiteurspénétreront dans un large foyer oùaccueil et billetterie jouxteront uncafé, une librairie et un auditorium.Sous leurs pieds, deux niveauxabriteront les réserves. Au dessus deleur tête, trois niveaux et quatreentresols recevront les collections

allant du XVe au XXIe siècle, dansde vastes salles pensées pour êtreréaménagées facilement selon lesbesoins grâce à des panneaux mo-dulaires. Une bibliothèque et unesalle de restauration sont égalementprévues. Quand à l'atmosphèregénérale, elle se veut sobre et neu-tre, marquée par un calme visuel etsonore, afin de favoriser la rencon-tre du visiteur avec les oeuvresexposées.

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Le musée jouxtera les Halles. © David Chipperfield Architects

Musée des Beaux Arts

Un nouvel écrin en 2018

xDésertés depuis plusieurs années,les anciens celliers Jacquart, situésrue de Mars, respirent toujours lechampagne. Il n'y a pourtant plusrien ou presque qui rappelle lesactivités liées aux vins, si ce n'est laphysionomie même des lieux dontbien sûr de magnifiques caves.Alors, inévitablement, ce décor bruta séduit Georges Rousse, comme lesHalles du Boulingrin trois annéesauparavant. En effet, à la demandede la ville de Reims, et grâce au con-cours des partenaires historiquesque sont La Salle d'Attente etPrisme, l'artiste est de retour dans lacité des sacres, invité à intervenirsur ce site qui prendra le nom deLieu Commun une fois réhabilité.Ce nouveau lieu culturel devraitaccueillir d'ici deux ans les activitésde l'association Nova Villa, maisaussi des salles pédagogiques, unesalle de spectacle d'une capacité de180 places et un espace dédié à l'or-ganisation d'expositions d'unesuperficie de 800 m2. « J'ai toujoursaimé ces lieux abandonnés ou enruine avec l'envie de leur redonnervie », rappelle l'artiste. Depuis plus

de trente ans, Georges Rousse visitedes sites désaffectés et les marquede son empreinte à travers une oeu-vre photographique importante danslaquelle se répète le principe del'anamorphose, technique detrompe-l'oeil appliquée à un lieu ouun espace architectural précis. Ils'approprie temporairement ces siteset, à l'aide d'assistants, ici huit étudi-ants de l'ESAD de Reims, peint solset plafonds dans le but de créer uneforme en suspension visible d'ununique point de vue. Cette illusion,Georges Rousse l'immortaliseensuite en la photographiant, lecliché constituant l'oeuvre finale.Les nouvelles anamorphoses rémoi-ses de Georges Rousse serontprésentées lors d'une rétrospectivedédiée à l'artiste au moment de laréouverture des anciens celliersJacquart en 2014. Mais avant cela,pour patienter, une présentation del'oeuvre monumentale « in situ »devrait être organisée fin 2012, avecdes projections photographiques etvidéo, pour annoncer le début destravaux.

J.D Les celliers Jacquart accueilleront d'ici moins de deux ans un nouvel espace culturel baptisé Le Lieu Commun. © l'Hebdo du Vendredi

Celliers Jacquart

Bientôt un Lieu Commun

Dans le cadre de Reims 2020, plusieurs places de la ville devraient être prochainement rénovées. © Reims Metropole - Le Visiomatic

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Adjoint à la maire de Reims encharge des grands projets, SergePugeault revient sur le chantier derestauration des Halles, premièregrande étape du projet globalReims 2020.xQue représente pour vousla réouverture des Halles duBoulingrin, en tant qu'élu maisaussi en tant que Rémois ?Je ne peux pas dissocier les deux.C'est une décision qu'on a prise trèsvite avec Adeline Hazan, dès lemois de juin 2008. On a demandéau service de la ville ce qu'il fallaitfaire pour que la restauration com-mence. On nous a répondu : « il suf-fit de prendre la décision». On leura dit : « Si on la prend, quand peut-on imaginer les travaux terminés ?» On nous a répondu 2012. Lamaire a alors dit : « On y va. Celafait trente ans que ça dure et çasuffit ». C'est une satisfaction devoir qu'une décision prise dès notrearrivée se concrétise aujourd'hui parla transformation complète de cebatiment quatre années après. J'aiconnu les Halles comme beaucoupde Rémois, déjà très dégradées,avec un filet de protection, desfaçades noires et un environnementavec beaucoup de voitures.Politiquement, c'est pour nous trèssymbolique de l'impulsion qu'on avoulu donner à la ville de Reims.C'est aussi un projet qui est sourced'une grande émotion. On l'aconstaté même si de vieux sondagesdisaient à l'époque qu'il fallaitdémolir les Halles. C'était dans untel état qu'il fallait avoir un oeil par-ticulier pour imaginer ce que çapourrait être restauré. Mais depuis,les Rémois viennent constater l'a-vancée des travaux et se rappellentles Halles qu'ils ont connu avantquand ils étaient enfants. Il y a uneespèce d'émotion qui est en train demonter et c'est aussi une manière derenouer avec l'histoire de Reims.Les Halles c'est quand même unbâtiment qui a été édifié au momentde la reconstruction. Penser aujour-d'hui qu'on aurait pu raser ce bâti-ment, sans procès, symbole durenouveau de Reims après ladestruction pendant la premièreguerre mondiale, c'est étonnant.Quand on voit les Halles main-tenant, plus personne ne l'imagine.

Aujourd'hui, l'ensemble del'opinion s'accorde sur la réussitede cette restauration des Halles.J'imagine qu'au début il a falluconvaincre.Oui, par exemple avec l'association

Amic'Halles, il y a eu des doutessur nos intentions. Depuis 1990, denombreuses études ont été réa-lisées, mais aucune décision n'étaitprise. Ça a basculé quand on a prisla décision de lancer la restaurationet comme un symbole, nous avonssouhaité marquer ce moment avecla pose d'une bâche sur la façadel'annonçant dès 2008. Noussouhaitions dire : « cette décisionn'est pas une parole en l'air ». Il lefallait car on savait que le démar-rage du chantier ne se ferait pasimmédiatement. Et là, le regard achangé. Avec les commerçants dumarché ça n'a pas été non plusfacile. Quand on les a déplacés ruede Mars, ils ne souhaitaient pas yaller. Mais on le savait. Dès qu'onparle de modifier quelque chose, lacirculation par exemple, on sait queça provoque des réticences. Il fautbeaucoup de pédagogie. LesHalles, c'est la preuve par les faits.Les politiques doivent parfois pren-dre du recul face à l'opiniongénérale, car encore une fois, si onavait réalisé un sondage il y a qua-tre ans, on nous aurait dit qu'il fal-lait raser cette verrue, que 32 mil-lions pour la restauration, c'est tropcher. Aujourd'hui, je crois qu'il n'ya plus beaucoup de personnes quitiennent ce genre de discours,sachant que l'argent investi sert àalimenter l'économie locale et quele coût réel pour la ville est en faitde 18 millions, le reste étant

financé par l'Etat et la régionChampagne-Ardenne.

Dans quelle mesure la restaura-tion des Halles est-elle une pre-mière étape dans la restructura-tion du quartier ?Pour nous c'est la première partied'une restructuration beaucoup plusimportante d'un espace de vie quiva de la place Royale à la place dela République. D'ores et déjà,d'autres lieux sont programmés : LeLieu Commun, ex-caveau Jacquart,dont les travaux vont commencer

dans quelques semaines, puis lemusée des Beaux-Arts dont lesfouilles archéologiques vontdébuter en janvier 2013. Derrièreça, il y a toute la restructuration desrues avoisinantes, plus tard de laplace de la République, afin de fairela jonction entre les Halles, leMusée et les Promenades. C'estvraiment la première étape d'unprojet global qui doit considérable-ment modifier ce quartier et, au-delà, l'image de la ville avec l'envied'attirer et de séduire davantage detouristes. Ça a déjà commencé. Onle voit avec la piétonisation de larue du Temple. Les terrasses s'ydéploient... Ça concrétise les pro-jets présentés dans le cadre deReims 2020. Ça paraissait abstrait àbeaucoup mais en fait petit à petit,on va voir surgir des éléments de ceprojet global pour la ville.

Depuis quand pensez-vous à ceprojet Reims 2020 ?En 2004-05, nous étions dans l'op-position avec Adeline Hazan etnous avions fait une intervention,demandant à Jean-Louis Schneiter,ce qui était prévu avec l'arrivée dutramway, en termes d'aménage-ments et notamment concernant leBoulingrin. A ce moment, on lui aparlé de l'idée de lancer un con-cours d'architecture et d'urbanismeafin de (re)penser ce vaste espace.Quand on a été élu, cette idée qu'onavait proposé, on l'a évidemmentconcrétisée, puis en y réfléchissant,on l'a transformée et élargie. Larestauration des Halles duBoulingrin est bien sûr un élémentimportant de Reims 2020. La suite,hormis les chantiers dans le quartier

République/Boulingrin, c'est lelancement de la rénovation de dif-férentes places. L'idée c'est qu'onpuisse cheminer de la cathédralejusqu'au futur musée, etc. Ontombera sur le Cryptoportique, surle Lieu Commun, sur les Halles, laPorte Mars, puis les Promenades, leCirque et comme ça jusqu'à laComédie. Il y a une logique. Reims2020 ne se fait pas d'un claquementde doigt, mais petit à petit les élé-ments se mettent en place.Aujourd'hui, c'est donc une pre-mière étape avec les Halles. Oncommence avec ce bâtiment dupassé qu'on a restauré pour se pro-jeter dans l'avenir.

L'avenir, c'est donc aussi larestructuration du BoulevardJoffre et de la Sernam ?Oui, c'est un très gros projet, assezspectaculaire sur le plan architec-tural puisqu'on sera juste en dessousdes IGH, c'est à dire les immeublesde grande hauteur. Pour la Sernam,les permis de construire sont eninstruction. On travaille pour quel'architecture soit en cohérence avecles constructions environnantes.Enfin, pour le projet privé près dumusée, ça devrait aller un peu plusvite car les contraintes sont moinsimportantes que pour un batimentpublic. Quatre équipes ont étésélectionnées et travaillent sur unprojet architectural. Nouschoisirons fin décembre. Mais dèsjanvier 2013, les fouillesarchéologiques débuteront surl'actuel parking Boulingrin.

Propos recueillis par Julien Debant

Serge Pugeault, adjoint à la maire de Reims en charge des grands projets. © ville deReims / J. DRIOL

Serge Pugeault

« Les politiques doivent parfois prendre du recul face à l'opinion »

Dans le cadre de Reims 2020, plusieurs places de la ville devraient être prochainement rénovées. © Reims Metropole - LeVisiomatic

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