hcfr l'hebdo n°25

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N° 25 Edition du 02 novembre 2012

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Cinema, Music, Art

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Page 1: HCFR l'Hebdo N°25

N° 25

Edition du 02 novembre 2012

Page 2: HCFR l'Hebdo N°25

N°25 - Edition du 02 novembre 2012

REDAC' CHEFFabi

REDACTEURSEldudo, Manitao17, Alex322,

Katam, Le Loup Céleste, Lag@uffre

CONCEPTION ET MISE EN PAGE

Fabi

SOUTIEN ET PUBLICATIONSyntaxeror

CORRECTIONSFrahlt

PAGE DE COUVERTURE

Beth Hart

Page 3: HCFR l'Hebdo N°25

SOMMAIRE A L'AFFICHE

Sorties de la semaine 4-9 Kaidan – Masaki Kobayashi 10-15

Summer wars – Mamoru Hosoda 16

MUSIQUE Don't explain - Beth Hart et Joe Bonamossa 17

Pixies : la rétrospective 18-25

A LIREBarry Hughart - La Magnificence des oiseaux 26

EXPOS la sélection de l'Hebdo 27

BLU-RAY Shaolin, La légende des moines guerriers – test 2D 28-29

Flying Swords of Dragon Gate – test 2D 30-33The Amazing Spider Man– test 3D 34-35

La Semaine prochaine 36

Page 4: HCFR l'Hebdo N°25

A l'affiche Sorties de la semaine

Paranormal Activity 4

Epouvante-horreur (01h35min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Henry Joost, Ariel, Schulman

Avec Katie Featherston, Kathryn Newton

Le quatrième volet de la saga Paranormal Activity.

Un plan parfait

Comédie (01h44min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Pascal Chaumeil

Avec Diane Kruger, Dany Boon

"Pour contourner la malédiction qui anéantit tous les premiers mariages de sa famille, Isabelle a une stratégie : épouser un "pigeon" et divorcer. Un plan parfait si la cible n’était l’infernal Jean-Yves Berthier, rédacteur pour un guide touristique, qu’elle va suivre du Kilimandjaro à Moscou."

Looper

Science fiction (01h50min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Rian Johnson

Avec Bruce Willis, Joseph Gordon-Levitt

"Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau (les "Loopers") les éliminent... "

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A l'affiche Sorties de la semaine

La Traversée

Thriller (01h37min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Jérôme Cornuau

Avec Michaël Youn, Fanny Valette

"Lola Arendt, une petite fille de 8 ans disparaît dans une Ile d’Ecosse. Ses parents, Martin et Sarah, brisés, ne résistent pas au drame et se séparent. Deux années plus tard, Lola est retrouvée à l’endroit exact où elle avait disparu."

Headshot

Thriller (01h45min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Pen-ek Ratanaruang

Avec Nopachai Chaiyanam, Chaokporn Sayoung

"Dans la Thaïlande d'aujourd'hui, la corruption fait rage. Tul, un flic intègre, subit le chantage d'un politicien influent et se retrouve accusé d'un crime qu'il n'a pas commis. Désabusé, mû par un puissant désir de vengeance, il est

rapidement recruté comme tueur à gages... "

FrankenweenieAnimation (01h27min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Tim Burton

Avec Charlie tahan, Winona Ryder

"Après la mort soudaine de Sparky, son chien adoré, le jeune Victor fait appel au pouvoir de la science afin de ramener à la vie celui qui était aussi son meilleur ami. Il lui apporte au passage quelques modifications de son cru…"

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A l'affiche Sorties de la semaine

Une famille respectable

Drame (01h30min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Massoud Bakhshi

Avec Babak Hamidian, Mehrdad Sedighian

"Arash est un universitaire iranien qui vit en Occident. Il retourne donner des cours à Chiraz où vit sa mère, loin de Téhéran. Entraîné dans un tourbillon d’intrigues familiales et financières, il replonge dans un pays dont il ne possède plus les codes. A la mort de son père, découvrant ce qu’est devenue sa "famille respectable", il est contraint de faire des choix."

J'enrage de son absence

Drame (01h38min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Sandrine Bonnaire

Avec William Hurt, Alexandra Lamy

"Après dix ans d’absence, Jacques ressurgit dans la vie de Mado, aujourd’hui mariée et mère de Paul, un garçon de sept ans. La relation de l’ancien couple est entachée du deuil d’un enfant. Alors que Mado a refait sa vie, Jacques en paraît incapable... "

Les Paradis Artificiels

Drame (01h36min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Marcos Prado

Avec Nathalia Dill, Luca Bianchi

"Recife, Brésil. Erika et Lara viennent participer et mixer à une immense rave party. Au-delà du plaisir, elles vont s’initier aux extases de l'amour et des drogues. Amsterdam, 2 ans plus tard. Nando est sur le point de ramener des drogues de synthèse à Rio... "

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A l'affiche Sorties de la semaine

Les Enfants de la Nuit

Drame (00h26min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Caroline Deruas

Avec Yves Donval, Adèle Haenel

"Printemps 1944, dans un village reculé, Henriette, 20 ans, vit seule avec son grand-père, Charles. Sa mère a rejoint le maquis. Henriette vit une histoire d’amour avec Josef, un jeune soldat allemand."

N'aie pas peur

Drame (01h30min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Montxo Armendariz

Avec Lluis Homar, Michelle Jenner

"Sylvia porte en elle un lourd secret qui a brisé son enfance. À 25 ans, elle décide d’affronter son douloureux passé et les êtres qui y sont liés. "

Le Quai des Brumes

Drame (01h31min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Marcel Carné

Avec Jean Gabin, Michel Simon

"Par une nuit ténébreuse, un déserteur du nom de Jean arrive au Havre dans l’espoir de quitter la France. En attendant un bateau, il trouve refuge au bout des quais, dans une baraque autour de laquelle gravitent plusieurs marginaux. "

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A l'affiche Sorties de la semaine

Saudade

Comédie dramatique (02h47min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Katsuya Tomita

Avec Tsuyoshi Takano, Paweena Deejai

"Kôfu, dans la préfecture de Yamanashi, Seiji travaille sur des chantiers. Il sympathise avec Hosaka tout juste revenu de Thaïlande. Ensemble, ils passent leurs soirées dans les bars en compagnie de jeunes Thaïlandaises. Sur un chantier, ils rencontrent Takeru, membre du collectif hip-hop de la ville, Army Village."

Profession Journaliste

Documentaire (01h10min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Julien Després

Avec Annie Lacroix-Riz, Julien Després

"Qu’est-ce qu’un journaliste aujourd’hui ? Est-il animé par le désir d’informer ou par la nécessité de gagner sa vie ? Dans le jeu trouble du commerce de l’information et de la production d’événements, la position du journaliste est ambiguë."

Lili à la découverte du monde sauvage

Animation (01h33min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Oh Seongyun

Avec Moon Sori, Yoo Seung-ho

"Lili, petite poule d’élevage, s’enfuit de la ferme pour échapper à sa vie en cage. Protégée par Boiteux, courageux canard sauvage, elle couve son œuf avec amour et une fois celui-ci éclos,devient la maman adoptive du caneton : Tivert ! "

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A l'affiche Sorties de la semaine

Le Carrosse d'Or

Comédie dramatique (01h43min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Jean Renoir

Avec Anna Magnani, Odoardo Spadaro

"L’arrivée d'une troupe de comédiens dans une colonie espagnole de l'Amérique latine va déclencher des rivalités amoureuses entre divers personnages séduits par la vedette de la troupe. "

Pays rêvé

Documentaire (01h25min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Jihane Chouaib

Avec Patric Chiha, Wajdi Mouawad

"Dans le Liban d’aujourd’hui, des Libanais de l’étranger, enfants de la guerre, se mettent en quête d’un « pays rêvé». Un territoire intérieur, fondateur et inaccessible comme l’enfance. Entre douceur et massacre, chacun tente de se ressaisir de ce qui le construit."

2/Duo

Drame (01h30min) - Date de sortie : 31/10/2012

De Nobuhiro Suwa

Avec Yu Eri, Hidetoshi Nishijima

"Yu, vendeuse dans une petite boutique, habite avec Kei, un acteur fauché qui vit à ses crochets. Un jour, Kei propose à Yu de l'épouser. Cette demande inattendue perturbe l'équilibre du couple... "

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Découverte ... La critique de Katam

KaidanMasaki Kobayashi

e film est construit comme un recueil de 4 histoires séparées. La première “Kurokami” (Cheveux Noirs) raconte les conséquences des

choix d'un samouraï qui se marie à une femme noble pour échapper à la misère, délaissant son véritable amour. Dans la seconde “Yuki-Onna” (La Femme Des Neiges), une mystérieuse femme apparait à deux bucherons dans une forêt pendant un blizzard. Le récit d'un jeune moine aveugle joueur de biwa devenant malgré lui conteur pour des esprits constitue la troisième: “Miminashi Hôichi No Hanashi“ (La Chanson D'Hôichi Sans Oreilles). Et enfin dans la dernière “Chawan No Naka” (Dans Un Bol De Thé) un homme voit sans cesse un autre individu dans le reflet de ses bols de thé.

C

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La critique de Katam

aidan, parfois étrangement orthographié Kwaidan, est une oeuvre constituée de 4 anciens contes du folklore japonais. Le titre lui même désigne en japonais des

histoires fantastiques si on le traduit abruptement. Néanmoins il est écrit par deux kanjis (Caractères japonais dérivés des idéogrammes chinois), le premier pouvant être traduit par "apparition étrange", le second par "récit". Ils désignent également de manière plus spécifique des contes de l'ère Edo (Période de l'histoire japonaise sous la direction de la lignée des shoguns Tokugawa, s'étendant de 1600 à 1868). Ces 3 sens possibles, bien que véhiculant une idée commune, représentent chacun une des facettes particulières de ce long métrage.

K

haque histoire révèle une facette du travail de production artistique, cette volonté particulière de ligne directrice est mise en exergue lors de la dernière histoire dans

laquelle l'allégorie est partiellement formulée, ou en tout cas fortement sous-entendue.C

La première veut mettre en évidence la relation difficile et paradoxale qu'un auteur entretient avec la nostalgie et ses idéaux artistiques. S'il est forcé de quitter tout ça pour vivre décemment, le vide l'assaille bientôt et il est directement confronté à ses choix. A force même, l'institution pour laquelle il avait abandonné son âme se retourne contre lui quand il n'est plus capable de faire l'office à laquelle il s'était promis au départ. Enfin, quand il en revient à l'origine de sa créativité en espérant une rédemption, ne l'attend qu'une cruelle déception, car de son imagination, de son originalité, il ne reste que souvenirs et poussières qui lui feront réaliser ce qu'il est devenu.Dans la seconde histoire c'est l'interaction entre l'imaginaire et son auteur qui devient l'objet du récit. Tour à tour enchanteresse et terrible elle permet la vie comme le désespoir et la mort. Le récit met également en garde contre la nécessité de garder un jardin secret et de ne pas dévoiler toutes ses inspirations car elles gâchent la magie de la création et seraient bien capables de s'éteindre aussi rapidement qu'elles sont apparues.

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ans Miminashi Hôichi No Hanashi la narration s'étend sur la manière dont sont vécus les récits par leurs interprètes. C'est sans doute celui dont le réalisateur est

le plus proche et donc sans surprise le plus long des quatres. L'objet de l'artiste est ici décrit comme étant à la fois une raison de vivre, mais également de mourir. Dévoiler son âme entière sans retenue ni discernement peut mener à la perdition et il n'existe que la sagesse et le zen qui peuvent aider à canaliser son art. De plus l'interprète peut ici se détacher entièrement de ses sens, car l'art ne réside pas dans l'ouïe ou la vue, mais dans la noble cause que sert l'art.

D

ans la dernière histoire l'inspiration est symbolisé par le thé que l'on boit, rejoignant dans le fond le précédent métrage le symbolisme exprime d'un côté la

survenue brutale et parfois anodine de l'illumination artistique, et d'un autre le poison qu'il peut constituer. Et encore une fois, sans sagesse, la folie guette et l'auteur risque bien de devenir prisonnier et esclave de son propre imaginaire. Ces récits ont donc été parfaitement maitrisés par le réalisateur qui se les aient appropriés d'une fort belle manière. Je suis bien évidemment obligé de modérer mes propos n'ayant pas lu ces 4 récits.

D

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ur le plan visuel le film est réellement magnifique. Forcément il accuse son âge et il est donc franchement dépassé sur un plan technique mais il reste néanmoins d'une

rare poésie. Les couleurs sont sublimées à chaque plan par des éclairages, bien que très théâtraux, très réussis. L'esthétique du film est d'un expressionnisme virtuose rarement vu et intègre magnifiquement le folklore japonais dans une continuité créative d'une grande homogénéité. Cela n'empêche pas les quatre récits d'être d'une grande indépendance visuelle et de marquer fermement leur empreinte artistique. A l'instar d'Onibaba sorti la même année au Japon les paysages et les lieux prennent ici vie et possèdent une présence organique vénéneuse et ensorcelante. Certains détails pourront échapper au spectateur occidental comme les dents noircies et les sourcils rasés caractéristiques de la période Heian (Pan de l'histoire japonaise débutant en 794 et finissant en 1185) ou la source de chants d'Hôishi (Heike Monogatari, Les Dits Des Heike, un recueil de poèmes et chants du clan Taira racontant leur guerre contre le clan Minamoto). Fort heureusement l'absence de ces informations n'est pas préjudiciables à une vision du film même si l'esthétique générale y gagne énormément lorsque l'on possède une petite connaissance de la culture japonaise.

S

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a musique a été composée par le très célèbre Toru Takemitsu et se pose en juste compagne de l'image. En effet elle sublime de manière très juste tous les plans et

met judicieusement en exergue les sentiments des personnages. Très inspirée de la musique traditionnelle japonaise elle s'en détache parfois pour se rapprocher de la musique bruitiste et transcende ainsi son rôle de bande originale pour s'incorporer directement dans la logique narrative. C'est également un des points clés utilisés pour développer un sentiment d'anxiété, car si le film ne terrorisera sans doute aucun spectateur occidental (Les canons d'angoisse japonaise traditionnels sont assez éloignés des autres) il possède une atmosphère dérangeante très particulière. Étouffants et aériens les sons sèment le vent et la pluie au gré des plans constituant un pilier du film sans lequel il aurait perdu très fortement en intensité.

L

es acteurs sont tous bons et certains vraiment excellents. Dans le premier segment le protagoniste principal incarné par Rentarô Mikuni (Connu

principalement pour son rôle dans Biruma No Tategoto, 1956) nous sert une interprétation très bien dosée avec un très juste visage de terreur. Les autres étant très secondaires, difficile de juger de leur jeu dans ce récit. Dans la seconde histoire le couple Tatsuya Nakadai (Seppuku, Yojînbô, Ran)/Keiko Kishi fonctionne parfaitement. Cette dernière se métamorphose d'une manière admirable en Yuki-Onna et donne à son personnage une dimension toute particulière que celle d'une divinité retorse. Dans le troisième les acteurs sont très nombreux et remplissent tous très bien leurs rôles respectifs. Mention spéciale à Takashi Shimura (Ikiru, Rashômon, Kagemusha) en grand prêtre du temple que je n'attendais pas là ! Dans le dernier le ressort est moins dramatique et fantastique que dans les autres contes. C'est sans doute ici où les personnages sont les moins complexes et où l'histoire est la plus conceptuelle, sans doute une des raisons pour lesquelles aucun acteur ne brille réellement. A noter les maquillages très réussis qui, s'ils feront sans doute rire certains spectateurs, ont tout à fait atteint pour moi leur but : accentuer le rôle et l'état des personnages. Il s'agit sans doute d'un héritage des masques, maquillages et de la hiérarchisation du théâtre japonais (Nô et Kabuki) mais qui réussit sans mal à vivre sans être un réel rappel permanent de leur origine.

L

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our conclure, je dirais que ce film est une très franche réussite. Il est très rare d'avoir

entre les mains un film d'horreur de cette trempe avec un parti pris esthétique et artistique aussi audacieux que virtuose. Certains auront sans doute du mal à entrer de plain pied dans un univers japonais un peu déstabilisant ou ne trouveront pas leur compte dans la manière dont les histoires sont racontées. C'est sans doute pour cela que malgré ses qualités je ne le recommanderai pas à ceux qui n'ont pas ou très peu d'expérience des films du pays du soleil levant qui possèdent par ailleurs un rythme lent peu habituel chez nous. Néanmoins c'est pour tous les autres à mon humble avis un must see qui s'il ne vous scotchera pas à votre siège de terreur restera sans doute dans vos têtes pendant bien longtemps !

P

Katam

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7ème Art La critique de Lag@uffre

Summer WarsMamoru Hosoda

ummer Wars boucle le trio des films de Mamoru Hosoda (enfin, les 3 qu'il a pu maîtriser de bout en bout). Moins sage que "La Traversée du Temps", moins

dramatique que "Les Enfants Loups", mais plus, plus, plus , plus.SL'atout majeur pour Hosoda est ici le scénario: ça part dans tous les sens et le génie créatif d'Hosoda peut vraiment s'exprimer à plein régime. Le réalisateur montre tout son talent en gardant ce ton frais, déluré et pétri de bonnes idées qui le caractérise mais en arrivant surtout à faire converger toutes les thématiques (carcan familial, passage à la vie adulte, communauté, qu'est-ce qu'une communauté virtuelle, virtuel vs réel,...) dans un final en apothéose!De plus on se défend bien de taper bêtement sur les phénomènes sociaux-numériques, effet assez répandu et ô combien facile. Ici ils permettent au contraire aux personnages de se révéler. Ils devront embrasser le monde virtuel à bras le corps afin de parvenir à défendre la communauté, aussi bien numériquement qu'analogiquement. Évidemment, la réalisation est sans faille. Le trait sans fioriture va à l'essentiel, c'est agréable et très détaillé dans les images-clefs, les techniques se marient sans accroc (à noter des mouvements d'arrière-plan assez bluffants) et une BO qui porte le tout avec une jolie évidence. Une séance détonnante et tellement rafraîchissante. Hosoda a trouvé sa place à côté de mes Miyazaki, Kon, Oshii et autres Takahata. Oui Madame!

Lag@uffre

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Musique La critique de Manitao17

Beth Hart & Joe Bonamossa"Don't explain"

L'attraction se pare de dualité et, parfois, en fait émerger un principe, puis construit un dualisme plus abouti qu'un simple et unique individu souvent symbole de la tristesse du singulier.La rencontre atomique de 2011 entre Beth Hart et Joe Bonamossa dans l'album "Don't explain" fait office de partenariat divin basé sur ce type de principe où les harmoniques des cordes vocales et métal s'accordent, se répondent voir se confondent dans leurs ondes.Le plaisir se multiplie tout au long des quatorze titres à coup de solos magistraux et piqués du virus "Vaughanien" comme dans "I'll take care of you". L'ensemble traduit une émotion partagée par les deux protagonistes. Le dialogue s'ouvre doucement. Mais la Comtesse Beth, auréolée du son strident de la guitare de Monsieur Bonamossa renvoie aussi nos petites enceintes à la rencontre inimitable et parfois frauduleuse du Blues et du Jazz.L'approche envoûtée de plusieurs influences s'empare goulûment de titres connus et en crédibilise l'existence. Elle impose la nécessité du choix d'artistes dans l'univers musical et dans l'espace de ses courants au travers du "Sinner's Prayer" de Ray Charles ou du "Ain't no way" de Aretha Franklin.La pureté épatante des cymbales claque alors un rythme d'acier indispensable au prolongement du blues rock toujours en quête de cette insatiable renaissance.Voix langoureuse au trémolo assassin, tenue de note prolongée à la Gary Moore, "You heart is as black", l'album apporte aussi la vague scélérate qui vous décape le fond des tympans comme dans "For my friends" ou "Well, well".Tamisez les lumières, ouvrez les arômes et laissez vous glisser indolemment dans "Don't explain", album inexplicable et uniquement perceptible par vos oreilles.

Manitao17

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Musique La rétrospective de Eldudo

e meilleur groupe du monde”, je ne sais pas pourquoi mais cette annonce souvent galvaudée et utilisée pour “le groupe de siècle” dont la notoriété dure en général 6

mois est pour moi une réalité quand elle est appliquée aux Pixies. Groupe touché par la grâce et les fées du Rock, groupe mythique s’il en est malgré l’absence d’un leader suicidaire à la Ian Curtis, d’histoires sordides ou d’addictions dramatiques et pitoyables.

"L

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Les Pixies sortent du nid

L’histoire des Pixies commence dans les années 80, en 1985 plus précisément. Charles Michael Kitridge Thompson, 21 ans, décide de devenir une Rock Star. Il rentre à Boston d’où il est originaire, choisit un nom de scène tape à l’oeil et rigolo “Black Francis” (un nom qui sonne comme Billy Idol ou Iggy Pop) et entraîne son copain Joey Santiago. C’est d’ailleurs lui qui est à l’origine du nom du groupe “Pixies” en passant rapidement par “Pixies in panoply” ("Les Lutins en panoplie"). Deux c’est peu pour un groupe de rock voué à devenir célèbre, alors par petites annonces ils recherchent un bassiste. Une seule personne répond, c’est une jeune demoiselle au physique de bûcheron (c’est moi qui le dis) : Kim Deal. Elle est bien sûr embauchée. Elle a déjà un groupe avec sa soeur jumelle qui refera parler de lui des années plus tard : les Breeders. Kim Deal leur amène sa basse et un batteur appelé David Lovering. Ils sont 4, comme les Beattles, les coupes au bol en moins : l’aventure Pixies peut commencer...

Après les répétitions classiques dans un garage pour un groupe qui démarre, les Pixies donnent leurs premiers concerts en 1986 à Boston. Coup de bol, ils passent lors d'un de leurs concerts en première partie d’un groupe connu : les Throwing Muses avec qui ils font copain copain. C’est encore un petit coup de dés du destin, mais n’anticipons pas.Poursuivant le chemin classique d’un prétendant au nirvana du rock (la gloire!), ils enregistrent rapidement leur première démo qu’ils envoient entre autres au label de leurs amis Throwing Muses : 4AD en Angleterre.Petit apparté sur 4AD : 4AD est pour moi LE label indépendant des années 80. Dead Can Dance, Cocteau Twins ou Bauhaus entres autres figuraient au catalogue et Oliver Vaughn était le graphiste concepteur de pochettes le plus génial du moment, il a d’ailleurs beaucoup contribué à l’image des Pixies en réalisant toutes leurs pochettes. Fin de l’apparté.4AD signe les Pixies et c’est le début de la grande aventure du plus grand groupe de rock de ces années là. Il faut dire et que les niaiseries new wave synthétiques plombaient la musique européenne de l’époque.

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Les Pixies sortent de la forêt

Le premier (mini) album des Pixies “Come on Pilgrim” issu quasi intégralement de la démo envoyée à 4AD sort en octobre 1987. Démo repondant au doux nom de “The Purple tape’. Il se place rapidement en tête des charts indépendants. C’est tout simplement un disque original pour l’époque et qui définit totalement le groupe : fougueux, sombre, amusant, disjoncté, oscillant entre pop songs mélodiques et murs de guitares, le tout plus que saupoudré des hurlements de Black Francis. Par leur attitude je m’en foutiste, leur pêche et quand même leur musique, les Pixies font l’unanimité que ce soit parmi les post punks, les gothiques neurasthéniques ou les rockers. Diantre! Un peu d’énergie ça fait du bien. Leur musique donne envie de faire des bonds.Une chanson à retenir ? Pour moi c’est “Caribou” sans hésitation. On pourra remarquer que Black Francis n’hésite pas à chanter en espagnol, par exemple sur “Isla de Encanta”.Première pochette du groupe et première beauté concoctée par Vaughan Oliver le graphiste de 4AD. Si comme moi vous avez les vinyls des Pixies, vous pouvez regretter la taille des boîtiers CD qui rendent moins gràce aux pochettes.La même année, naissance d’un petit groupe “grungy” : Nirvana qui doit beaucoup aux Pixies.

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Seulement 6 mois plus tard, les Pixies sortent leur deuxième album “Surfer Rosa”, produit par le célèbre - à l’époque - Steve Albini, producteur plus tard (tiens tiens...) de Nirvana. Tout va encore plus loin, plus fort. Cet album déborde d’énergie, de folie. Même les paroles hallucinées de Black Francis rendent honneur à ses idoles telles David Lynch ou Dali. L’album se place en tête des charts indépendants dès sa sortie.Le morceau “Gigantic” et son “Not guilty, not guilty...” suivi de la petite ligne de guitare quasi acoustique avant l’explosion du mur du son est fantastique mais j’ai une petite tendresse pour “Where is my mind”.A noter que le parolier de “Gigantic” n’est pas Black Francis qui a écrit tous les autres morceaux mais Mrs John Murphy qui n’était autre que le nom de scène de Kim Deal à l’époque. Elle était mariée à Mr. John Murphy ; militante féministe c’était un gros clin d’oeil et une petite provocation. C’est l’époque de leur première tournée européene en compagnie de leurs ami(e)s de toujours, les Throwing Muses. Post tournée, ils repartent à Boston préparer leur 3ième album.

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Vers l’infini et au delà

Nous arrivons à ceux qui sont pour moi les deux plus beaux albums des Pixies alliant à la perfection douceur, mélodie et violence. Je ne sais pas si les Pixies resteront dans l’histoire du rock mais ces 2 albums sont fabuleux et méritent d’être écoutés encore longtemps..

Mars 1989 : sortie du single “Monkey Gone To Heaven” suivi un mois plus tard par l’album “Doolittle”.Le son a évolué, moins dur sur les morceaux calmes (j’assume ce quasi oxymore) plus travaillé (“I Bleed”) par contre Black Francis continue ses hurlements d’orfraie (“Tame”) à ma grande joie. Il me serait bien difficile de sortir un morceau de cet album. Comme dans le cochon, tout est bon. Petite préférence peut-être pour “La La Love You” et son sifflement qui me fait toujours sourire à son écoute. L’album est produit par Gil Norton qui a une production plus coulée et moins rock brut que Steve Albini.La gloire est là, lors des tournées en europe “Sex and Death” et aux Etats-unis ‘Fuck or Fight”, Black Francis applique certains côtés surréalistes aux concerts. Par exemple, pour un concert, tous les morceaux sont joués par ordre alphabétique, et pour le suivant en sens inverse. Ils sont même cautionnés par Robert Smith après une belle rencontre. L’histoire ne dit pas si Kim Deal et Robert Smith ont parlé rouge à lèvres. La starisation n’a pas que des bons côtés, Joey Santiago abuse un peu des acides et se prend pour un rhododendron et Black Francis refuse de prendre l'avion...Fin 89, petit break du groupe, Kim Deal en profite pour relancer son groupe de jeunesse, les Breeders. Groupe exclusivement féminin.Juillet 1990 le plus qu’attendu nouveau single des Pixies est dans le bacs. Il déconcerte un peu, la production de Gil Norton a assoupli et civilisé - peut être un peu trop à mon avis - la musique barrée des Pixies. “Velouria” semple dénué de folie des précédents morceaux des Pixies mais la mélodie vous reste en tête encore et encore (et ce n’est que le début, d’accord, d’accord).

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L’album “Bossanova” sort dans la foulée en août de la même année.Comme dans “Doolitle” c’est très dur de choisir un morceau plutôt qu’un autre.L’album est homogène dans l’excellence. L’album confirme ce que le single présupposait, les Pixies se sont (un peu) calmés et ils ont mis de l’eau dans leur vin. La folie furieuse de leurs débuts s’est posée, il reste une folie douce plus mélodique. Bref, les chansons se hurlent moins mais se fredonnent et restent dans la tête. “Stormy Weather” est une horreur pour ça, quand elle entre dans votre tête, elle ricoche, ricoche.... et que dire de “Cecilia Ann” l’instrumental qui démarre l’album, c’est la chevauchée héroïque de la cavalerie venant sauver la caravane de diligences assaillie par les indiens. Quand au morceau qui ferme le disque “Havalina”, c’est mélodique, superbe, doux, même Black Francis chante mélodieusement pour une fois.Mon album préféré du groupe sans aucun doute. L’album n’a pas vieilli et fait partie de ceux que j’écoute régulièrement : Vinyle (je retrouve les craquements spécifique à mon disque), CD ou dématérialisé. C’est l’album que je recommande à ceux qui désirerait découvrir ce groupe.La tournée qui suit l’album les voit en compagnie des Pale Saints (de chez 4AD) et David Bowie un p’tit jeune qui en veut. La tournée se termine plus rapidement que prévu pour cause d’épuisement, les Pixies rentrent chez eux et Kim Deal repart avec les Breeders.

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Les Pixies trompent le monde

En 1991 sort le maxi “Planet of Sound”, suivi de l’album “Trompe le Monde”.

Cet album voit un retour à la violence brute de leurs débuts et aux hurlements de Black Francis sur des paroles oscillant entre le surréalisme et l’absurde. Les pixies ne vont pas bien, Kim Deal et Black Francis sont en perpétuelle opposition, deux têtes de mules dirait-on.Qui plus est, un clavier a débarqué dans le groupe. Certe, ce n’est pas n’importe qui, c’est Eric Drew Feldman, ex-Captain Beefheart et Pere Ubu mais ça change le son, déconcerte les afficionados et finalement met en exergue la violence de la musique sans rajouter de mélodie. D’ailleurs il n’y a plus de mélodie magique, même “The Sad Punk” n’est pas si mélodique que ça.

Je fais partie de ceux qui pensent que ce disque est un ratage complet. Hurlant, furieux, trop brute, il manque la touche mélodique qui mettait cette magie dans leurs autres albums. Un album bien triste pour un groupe fabuleux....La tournée qui suit les voit en première partie de U2. A l’issue de cette tournée le groupe est en vacance (avec ou sans “s”). Les Breeders sortent un maxi “Safari”, Black Francis travaille sur un album solo et “Trompe le Monde” n’a pas le succès attendu.Lors d’une interview en 93, Black Francis annonce solitairement et laconiquement, sans même prévenir ses comparses que les Pixies sont morts.

Le suite n’est plus les Pixies mais des morceaux de Pixies, Kim Deal se voue à fond aux Breeders (“Cannonball” fait un succès mondial) et Black Francis renommé Franck Black sort deux très bons albums. Ensuite ils disparaissent petit à petit, des charts et de mes platines.

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Les Pixies remettent le nez dehors

En 2004 les Pixies se reforment pour des concerts, ils ont plaisir à jouer ensemble et le public répond présent à l’appel. Les concerts sont bouclés en quelques minutes, cela dure 4 ans. Les fans (dont moi, j’avoue) attendent un nouvel album. Hélas (Franck) Black (Francis) annonce qu’il n’y aura pas de nouvel album. Chaque membre du groupe participe à d’autres groupes et si les concerts se suivent, l’album futur reste encore et toujours mort né en 2012.Ce ne sont pas les compils, les Peel Session et autres rééditions des Pixies qui combleront le vide laissé par ce groupe génial qui a en peu d’années laissé une trace indélébile dans l’histoire du rock.

ed - lutin, luciole et feu follet faisant une longue apparition

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A lire La critique de Eldudo

Barry Hughart - La Magnificence des oiseaux (1984) Edition française : Lune d’encre (2000)

Résumé de 4ème de couv. : Pour lutter contre une épidémie pour le moins singulière – puisqu'elle sait compter et ne touche que les enfants de son village – Bœuf Numéro Dix se rend à Pékin le jour de son dix-neuvième anniversaire. Là, il rencontre un vieil alcoolique, un sage qui, bien des années auparavant, fut célèbre sous le nom de Maître Li. De retour au village de Kou-Fou, tous deux découvrent sans mal que Fang le Prêteur sur Gage et Ma le Grigou ont empoisonné les enfants par erreur. Les deux coupables ont pris la fuite, mais il reste à guérir les enfants… Ainsi commence la première enquête de Bœuf Numéro Dix et Maître Li, dans une Chine qui ne fut jamais, où la recherche de la Racine de Grand Pouvoir les conduira à briser la terrible malédiction qui pèse sur la princesse aux oiseaux...Ecrit par Barry Hughart, "la Magnificence des oiseaux" est la première des trois aventures chinoises unissant Maître Li Kao, vieillard alcoolique et brillant détective (un savant mélange entre Bukowski & le Juge Ti) et Lou You alias Bœuf numéro Dix, son massif et puissant assistant (d’où son surnom d’ ailleurs, la vieétant bien faite). Leurs aventures se déroulent dans une “Chine ancienne qui ne fut jamais”, inspirée de la Chine du IVe siècle, saupoudrée par l’auteur de magie chinoise et d'humour burlesque pour faire couleur locale.La quatrième de couverture (encore elle) fait état d’une ressemblance avec le Disque Monde de Terry Pratchett. En effet, comme dans Pratchett nous sommes en pleine fantasy humoristique de qualité. On y retrouve ce mélange si bon quand il est bien exécuté de logique et de folie. Faits et invention, histoire et mythologie, folklore authentique et fables échafaudées pour l'occasion s'entrelacent avec brio sous la plume enchanteresse de Barry Hughart. Les enquêtes sont menées avec intelligence en utilisant les indices disséminés ça et là. Je parlais tout à l’heure du juge Ti (le détective bien connu de Robert Van Gulik) et la rigueur est la même ici.“La Magnificence des oiseaux” est le premier de 3 romans narrant les aventures de Maître Li et de Boeuf numéro 10. La version française est somptueuse, la traduction de Patrick Marcel est un exemple à suivre et les couvertures collent parfaitement à l’histoire et à l’ambiance).Pour qui aime la Chine, la fantasy, la poésie, la folie, les enquêtes policières et l'humour (avec une petite larme quand même) je lui garantis un très bon moment de lecture.

ed - kan pei

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Expos La sélection de la rédaction

Erotisme et fumée Pour sa prochaine exposition, le musée du Fumeur se consacre aux volutes voluptueuses et aux photographies des années 1920 à aujourd'hui.

Date : Du mercredi 09 janvier au jeudi 01 août 2013

LIEU : Musée du Fumeur

Léonard de Vinci : projets, dessins, machines

Une expo axée sur Vinci l'ingénieur de génie qui présente notamment près de quarante machines élaborées dans les années 1950 à partir des manuscrits de l’artiste italien.

DATE : Du mardi 23 octobre 2012 au dimanche 18 août 2013

LIEU : Cité des sciences et de l'industrie - parc de la Villette

Rodin, la chair, le marbreConsidéré comme un modeleur et un spécialiste du plâtre, Rodin était aussi un homme de marbre, matériau auquel il a redonné ses lettres de noblesse. A découvrir : une cinquantaine de marbres et une dizaine de maquettes en terre cuite.

DATE : Du vendredi 08/06/2012 au dimanche 03/03/2013 LIEU : Musée Rodin - hôtel Biron

Django Reinhardt, swing de ParisLa Cité de la Musique rend hommage à Django Reinhardt, pure légende du jazz manouche, à travers une exposition inédite qui met l'accent sur sa virtuosité malgré son handicap et rappelle également qu’il a partagé la scène avec certains des plus grands noms : Coleman Hawkins, Duke Ellington ou Benny Carter.

DATE : Du samedi 06 octobre 2012 au mercredi 23 janvier 2013

LIEU : Cité de la musique - musée de la Musique

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Blu-ray 2D Le test de Le Loup céleste

ShaolinLa légende des moines guerriers

de Benny Chan

Le film

En 1920, les seigneurs de la guerre s’affrontent pour le contrôle des provinces chinoises. Ivre de pouvoir, le général Hou Chieh planifie l’assassinat de son rival, le général Sung Hu. Mais il est trahi par son second, le commandant Tsao Man. Echappant de justesse à la mort, Hou Chieh se réfugie au temple de Shaolin où il devient moine. Jusqu’au jour où son identité est découverte. Devenu un tyran, Tsao Man ordonne le siège du temple afin de capturer son ancien mentor...

Ce beau film historique prenant et touchant réalisé par Benny Chan (en collaboration pour la première fois avec les moines de Shaolin) et produit par Andy Lau, qui parle de rédemption et s'intéresse à l'éthique bouddhiste, s'apparente à un wu-xia-pian sobre et réaliste où la direction artistique sublime, les combats nerveux (qui s'appuient sur les katas de shaolin) chorégraphiés par Corey Yuen, les scènes de batailles épiques et le casting choc (Andy Lau, Nicolas Tse, Jackie Chan, Fan Bing Bing, Jacky Wu et Yu Xing) font de cette oeuvre une réussite incontestable malgré la caricature un peu grossière des (méchants) soldats anglais.

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Fiche technique

- Format vidéo : 1080p AVC [2.35].- Pistes sonores : Mandarin et Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1.- Sous-titres : Français imposés sur la VO.

Blu-ray Disc Région B Français.Éditeur : HK Vidéo.Date de sortie : 10 février 2012.

Le Blu-ray Disc

BBBBB

Film

♥♥♥♥♥

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Critique technique

• Image : Un transfert HD d'une finesse et d'une précision remarquables, qui laisse apparaître un piqué raffiné, une profondeur de champ saisissante, une palette colorimétrique somptueuse aux couleurs volontairement désaturées, des contrastes solides et des noirs profonds.

• Audio : Des pistes sonores d'une belle amplitude avec des dialogues limpides, des effets détaillés et immersifs, des surrounds sollicités pour les ambiances (les oiseaux) ou lors des scènes spectaculaires (les boulets de canons) et un canal LFE qui gronde lors des nombreuses explosions de l'assaut final.

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Blu-ray 3D Le test de Le Loup céleste

Flying Swords of Dragon Gate (Les Portes du Dragon)

de Tsui Hark

Le synopsis

A l'époque des Ming, un groupe de rebelles menés par Zhao Huai, combattent un eunuque puissant et corrompu faisant régner la terreur. Mais l'affrontement final aura lieu à l'auberge du dragon, une bâtisse perdue en plein désert, occupée par nombre d'hommes et de femmes venus de divers horizons et possédant tous une bonne raison de s'y trouver. Pendant ce temps, une tempête légendaire approche...

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Le Film

Ce wu-xia-pian fantaisiste et sérialesque que l'on doit au Spielberg chinois, à savoir Tsui Hark, et qui est la suite/remake de L'auberge du dragon, est une grande réussite qui évoque les fleurons du genre des années 90.

La direction artistique (décors, costumes, accessoires) comme la photographie sont magnifiques et rivalisent avec Seven Swords (le plus beau film de Tsui Hark), la mise en scène virevoltante est inspirée, les généreux affrontements (jamais brouillons) chorégraphiés avec beaucoup d'inventivité par Yuen Bun possèdent tous une idée graphique forte et sont totalement décomplexés, le scénario feuilletonesque qui réserve son lot d'alliances, de complots et de traîtrises est rythmé, les protagonistes principaux (une bonne dizaine quand même et celui interprété par Jet Li n'est pas plus important que les autres) ont tous un style propre et sont caractérisés avec soin, la musique de Wai Lap Wu fleure bon les divertissements d'antan et finalement, seul quelques CGI sont perfectibles comme les doublures numériques qui sont trop visibles.

Flying Swords of Dragon Gate est donc un wu-xia-pian à l'ancienne dont les combats jubilatoires et la beauté plastique certaine permettent au maître de Hong Kong de confirmer son grand retour après l'excellent Detective Dee : le mystère de la flamme fantôme.

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La 3D

En faisant appel à des techniciens ayant œuvré sur Avatar (surtout Chuck Comisky nommé ici directeur de la 3D), Tsui Hark ne s'est pas trompé car la 3D native de Flying Swords of Dragon Gate s'impose comme la meilleure du marché. La fenêtre de profondeur est impressionnante (les plans larges de paysages s'étendent à perte de vue) et ne semble jamais se tasser (même à l'intérieur de l'auberge), le détachement des éléments et l'impression de volume qui s'en dégage sont très convaincants, les débordements sont permanents (lames des épées, éléments des décors, personnages, couvre-chefs ...), les effets de jaillissement sont aussi nombreux que poussés (tasse, poutres, foulards/bandeaux, gouttes d'eau et de sang, particules de poussière, armes de jet divers et personnages qui voltigent au milieu du salon ou qui se dirigent violemment vers le spectateur) et certains effets semblent même venir de l'arrière du spectateur vers l'écran (la séquence des corbeaux pour la plus remarquable) lorsque d'autres sont filmés au ralenti. Les cadrages sont aussi clairement pensés pour profiter au maximum de la 3D comme le plan-séquence d'ouverture qui survol le port, les vues en contre-plongée des canyons, les plans à ras des dunes dans le désert ou encore cette vue en plongée (totalement inédite en 3D) qui traverse verticalement un personnage qui sort donc du cadre de la tête aux pieds. Une nouvelle référence est née, surtout que le présent Blu-ray présente le film dans son format 1.78 Imax (et non en 2.35 comme il a été projeté dans de nombreuses salles) avec des couleurs et une luminosité retouchées pour l'occasion par son réalisateur, et la diaphonie visible par endroit ne gâche en rien le plaisir immense procuré devant cette expérience totalement immersive.

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Critique technique

• Image :

Une piqué tranchant, une profondeur de champ renversante, des couleurs bien saturées, des contrastes forts et une clarté constante dans toutes les situations sont les points forts de cet excellent transfert HD.

• Audio :

Des pistes sonores d'une immersion redoutable et d'une dynamique foudroyante dont la débauche d'effets sonores, l'activité incessante des surrounds et la robustesse de la scène avant sont tout simplement remarquables.

Le Loup céleste

Fiche technique– Format vidéo : 1080p AVC (2D) MVC (3D) [1.78 Imax].- Pistes sonores : Mandarin et Cantonais Dolby TrueHD 5.1 (24/96).- Sous-titres : Chinois Traditionnel, Chinois Simplifié et Anglais.

– Blu-ray Disc Région A Hongkongais. Éditeur : Panorama.Date de sortie : 22 juin 2012.

Image et son

BBBBB

Le film

♥♥♥♥♥La 3D

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Blu-ray 3D Le test de Alex322

The Amazing Spider-Man 3D

Introduction

Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…

Les studios Sony nous proposent un reboot efficace mais jamais transcendant de la série Spiderman avec un visuel très soigné et une présentation attachante des personnages principaux. Tourné en 3D native avec les caméras Red Epic 5k, Spider-Man propose sa version assez singulière de la 3D pour engendrer l'immersion escomptée du spectateur. Voici pour vous le test 3D de la version FR du Blu-ray 3D en avant-première française grâce à la complicité de Halluciner.fr !

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Bilan 3D

Reboot à la fois conventionnel et efficace, The Amazing Spider-Man 3D propose une approche de la 3D singulière et inédite dans un Blu-ray 3D : distillant une profondeur minimaliste bien que très naturelle et assez immersive dans le traitement des scènes narratives et dramatiques (soit presque 80% du film), le film brille de mille feux à la moindre occasion, séquence d'action ou course poursuite sur les toits de la ville pour afficher très souvent parmi les plus beaux effets de profondeurs, hauteur et vertige disponibles à ce jour, et rentre dans le club fermé des derniers Avengers Blu Ray 3D et Men in Black 3D sur ce registre. Il en est de même pour l'utilisation des jaillissements et ceux-ci se révèlent lors de ces mêmes séquences stratégiques en s'affichant à de multiples occasions au moyen d'un traitement 3D de référence. On retiendra les dix dernières minutes qui constitue ainsi une des séquences top démo les plus impressionnantes sur les derniers live action sortis. Une fois de plus, il s'agit de juger un film qui a misé volontairement sur un contenu 3D le plus hétérogène actuellement : à chaud après le générique on pourrait être tenté de mettre 4,5/5, mais il convient de légèrement le sanctionner pour rappeler que pour la majorité du film, la 3D se montrera insuffisante pour tous les aficionados 3D de l'extrême. En fonction de votre tolérance subjective sur le cahier des charges osé de ce film, on pourra osciller entre 3/5 et 4/5, cette dernière note clôturant mon test de ce jour.

Alex322

Fiche technique

Date de sortie : FR : 05/11/12

Format :

Version testée : Française

Région :

Audio : anglais

Audio : français :

Type de 3D : native

Appréciation globale 3D: Bon

Image et Profondeur

Jaillissements

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La semaine prochaine

L'actualité des sorties cinéma ...

De nouvelles critiques musicales et littéraires ...

Des "Coups de coeur" et encore plus de tests Blu-ray (2D et 3D).La Galerie de l'Hebdo quant à elle part à la rencontre d'Anish Kapoor au Musée de

l'Histoire juive à Amsterdam.

Rendez-vous le vendredi 09 novembre 2012 pour

L'HEBDO n°26