hcfr l'hebdo n°32

45
N°33 - Edition du 21 décembre 2012 SPECIAL NOEL

Upload: homecinema-fr

Post on 21-Mar-2016

225 views

Category:

Documents


0 download

DESCRIPTION

Cinema, Music, Art

TRANSCRIPT

Page 1: HCFR l'Hebdo N°32

N°33 - Edition du 21 décembre 2012

SPECIALNOEL

Page 2: HCFR l'Hebdo N°32

Edito

uand Fabi m'a demandé «Tu te rapelles d’un bon film évoquant les vacances et les fêtes de Noël?», ma première pensée a été «Un -bon- film... Heu, ben non, pas vraiment»...

Q Pour moi, Noël est «le» moment à passer en famille, l'occasion régulière de faire une belle fête pour le plaisir de ses proches, dans une ambiance agréable et chaleureuse… Certes, il y a aussi la dinde et l'occasion de faire un très long dîner pour le réveillon.Dans ce cadre, et je ne le dis pas souvent, un bon film n'a pas forcément sa place, ce n'est pas une priorité. On regarde un film pour se distraire et se détendre, il serait dommage de se laisser distraire de sa famille. On allait pas au cinéma d'ailleurs, on regardait le film en famille à la télé dans le salon.Et quand j'étais plus jeune, voire très jeune, j'ai un peu l'impression que les programmateurs TV partageaient mon avis. Quand on faisait le tour des programmes (et ça allait vite, après tout, il n'y avait que 3 chaînes à l'époque – ouch, le coup de vieux chaque fois que j'y pense - ), on retombait systématiquement tous les ans sur les mêmes: la comédie avec le duo Bourvil & de Funès ("La grande vadrouille" ou "Le corniaud", "Rabbi Jacob" est arrivé plus tard ), le péplum à grand spectacle ("Les 10 commandements" ou "Ben Hur") ou la romance à la guimauve ("Sissi impératrice" ou "Angélique marquise des anges")... Des films qu'on connaissait par cœur à force de les avoir vus 10 fois chacun...

Et pourtant...

Comme la dinde, comme la bûche, et comme les cadeaux bien sûr, ces films faisaient partie de la tradition de Noël, on les attendait avec impatience. Sachant à l'avance ce qui allait se passer, connaissant les répliques cultes par cœur ( «Elle va marcher beaucoup moins bien maintenant», «Where is the big moustache ?» «- Mais vous menez un train d'enfer... - C'est que je suis le diable !»…) toute la famille les répétait en choeur dans une forme de communion qui démultipliait le plaisir d'être ensemble. Oui, je le confesse, j'en ai racheté certains en DVD ( non, pas Sissi! ) et je les regarde encore de temps en temps, mais la magie de ces réveillons s'est envolée avec ma jeunesse. Je profite de cette tribune pour souhaiter de très bonnes fêtes de fin d'année à toute la communauté HCFR. Bons réveillons, bonnes soirées et «bons» films ( même si le film est un mauvais film )

Ogobert

Page 3: HCFR l'Hebdo N°32

SOMMAIRE

EDITO 2

A L'AFFICHE Sorties de la semaine 4-9

Documentaires 10Reprises 11-13

7ème ART Noël, le cinéma et vous 14-24

Un conte de Noël 25The Impossible 26-30

Tetsuo The Iron Man 31-34

MUSIQUE Petit Papa Noël – Tino Rossi 35

Rouge Sang – Renaud 36-37

A LIRE Marilyn ou les Samouraïs

du Père Noël 38

BLU-RAY Pulsions – test 2D 39-42

L'étrange noël ...- test 3D 43-44

La Semaine prochaine 45

Edition du

21 décembre 2012

REDAC' CHEF

Fabi

REDACTEURS

Eldudo, Manitao17, Katam

Tenia54, Le Loup Céleste

CONCEPTION ET MISE EN PAGE

Fabi

SOUTIEN ET PUBLICATION

Syntaxeror

CORRECTIONS

Frahlt

AVEC LA PARTICIPATION DE

papinova, lasarce,

nikolai, frg,

ogobert, analogeek,

TitiAien, frahlt,

Kishizo, fargo,

Cylon, Emmanuel Piat,

DaveStarWalker

Page 4: HCFR l'Hebdo N°32

A l'affiche Sorties de la semaine

Alex Cross

Policier (01h41min) - Date de sortie : 19/12/2012

De Rob Cohen

Avec Tyler Perry, Edward Burns

Inspecteur de police à Detroit, Alex Cross fait équipe avec son ami de toujours, Tommy Kane, et l’inspectrice Monica Ashe pour élucider une affaire de meurtres en série. Le tueur, surnommé Picasso, cherche à s’en prendre à un puissant industriel de la ville, Gilles Mercier.

L'Odyssée de Pi

Aventure (02h05min) - Date de sortie : 19/12/2012

De Ang Lee

Avec Suraj Sharma, Irrfan Khan

Après une enfance passée à Pondichéry en Inde, Pi Patel, 17 ans, embarque avec sa famille pour le Canada où l’attend une nouvelle vie. Mais son destin est bouleversé par le naufrage spectaculaire du cargo en pleine mer.

Main dans la main

Comédie dramatique (01h25min) - Date de sortie : 19/12/2012

De Valérie Donzelli

Avec Valérie Lemercier, Jérémie Elkaïm

Quand Hélène Marchal et Joachim Fox se rencontrent, ils ont chacun des vies bien différentes. Hélène dirige la prestigieuse école de danse de l’Opéra Garnier, Joachim, lui, est l’employé d’un miroitier de province. Mais une force étrange les unit.

Page 5: HCFR l'Hebdo N°32

A l'affiche Sorties de la semaine

De l'autre côté du périph

Comédie (01h36min) - Date de sortie : 19/12/2012

De David Charhon

Avec Omar Sy, Laurent Lafitte

Un matin à l’aube dans une cité de Bobigny, près d’un vieux tripot clandestin, est retrouvé le corps sans vie de Eponine Chaligny, femme du très influent Jean-Éric Chaligny, premier patron de France, au centre d’un climat social extrême qui secoue la France depuis quelques semaines.

Love is All You Need

Comédie (01h55min) - Date de sortie : 19/12/2012

De Susanne Bier

Avec Pierce Brosnan, Trine Dyrholm

D'origine anglaise, Philip, la cinquantaine, s'est établi au Danemark où il vit seul depuis qu'il a perdu sa femme. De son côté, Ida, coiffeuse danoise, se remet progressivement de sa chimiothérapie, tandis que son mari vient de la quitter pour une femme plus jeune…

4H44 Dernier jour sur terre

Drame (01h22min) - Date de sortie : 19/12/2012

De Abel Ferrara

Avec Willem Dafoe, Shanyn Leigh

New York. Cisco et Skye s'apprêtent à passer leur dernier après-midi ensemble. C'est l'heure des adieux, l'occasion d'une ultime étreinte. Comme la majorité des hommes et des femmes, ils ont accepté leur destin. Demain, à 4h44, le monde disparaîtra.

Page 6: HCFR l'Hebdo N°32

A l'affiche Sorties de la semaine

Je m'appelle Ki

Comédie dramatique (01h33min) - Date de sortie : 19/12/2012

De Leszek Dawid

Avec Roma Gasiorowska, Adam Woronowicz

Ki vient d’avoir un enfant. Contrainte de fuir son compagnon, elle fait face aux restrictions et aux responsabilités qui lui incombent en tant que mère célibataire. Or, insouciante et rêveuse, elle veut vivre intensément et met son imagination au profit de la création artistique.

Jusqu'à ce que la fin du monde nous sépare

Comédie (01h40min) - Date de sortie : 21/12/2012

De Lorene Scafaria

Avec Steve Carell, Keira Knightley

Que feriez-vous si la fin du monde arrivait dans 3 semaines ? C’est la question que toute l’humanité est obligée de se poser après la découverte d’un astéroïde se dirigeant tout droit vers notre planète. Certains continuent leur routine, d’autres s’autorisent tous les excès.

Jack Reacher

Action (02h11min) - Date de sortie : 26/12/2012

De Christophe McQuarrie

Avec Tom Cruise, Rosamund Pike

Un homme armé fait retentir six coups de feu. Cinq personnes sont tuées. Toutes les preuves accusent l’homme qui a été arrêté. Lors de son interrogatoire, le suspect ne prononce qu’une phrase : « Trouvez Jack Reacher. »

Page 7: HCFR l'Hebdo N°32

A l'affiche Sorties de la semaine

Touristes

Comédie (01h29min) - Date de sortie : 26/12/2012

De Ben Wheatley

Avec Steve Oram, Alice Lowe

Tina a toujours mené une vie paisible et bien rangée, protégée par une mère possessive et très envahissante. Pour leurs premières vacances en amoureux, Chris décide de lui faire découvrir l’Angleterre à bord de sa caravane...

L'Homme qui rit

Drame (01h33min) - Date de sortie : 26/12/2012

De Jean-Pierre Améris

Avec Gérard Depardieu, Marc-André Grondin

En pleine tourmente hivernale, Ursus, un forain haut en couleurs, recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine, un jeune garçon marqué au visage par une cicatrice qui lui donne en permanence une sorte de rire, et Déa, une fillette aveugle.

Possédée

Epouvante-horreur (01h35min) - Date de sortie : 26/12/2012

De Ole Bornedal

Avec Jeffrey Dean Morgan, Kyra Sedgwick

Clyde et Stephanie Brenek ne voient pas de raison de s’inquiéter lorsque leur fille cadette Em devient étrangement obsédée par un petit coffre en bois acheté lors d’un vide grenier. Mais rapidement, son comportement devient de plus en plus agressif...

Page 8: HCFR l'Hebdo N°32

A l'affiche Sorties de la semaine

Une estonienne à Paris

Drame (01h34min) - Date de sortie : 26/12/2012

De Ilmar Raag

Avec Jeanne Moreau, Laine Mägi

Anne quitte l’Estonie pour venir à Paris s’occuper de Frida, vieille dame estonienne installée en France depuis de nombreuses années. A son arrivée, Anne se rend compte qu’elle n’est pas désirée. Frida tente par tous les moyens de la décourager.

Un enfant de toi

Comédie dramatique (02h16min) - Date de sortie : 26/12/2012

De Jacques Doillon

Avec Lou Doillon, Samuel Benchetrit

Aya et Louis se sont aimés, ont eu une fille ensemble et se sont séparés. Chacun a refait sa vie de son coté...Mais il y a des histoires qui ne s’oublient pas facilement.

Jours de pêche en Patagonie

Drame (01h18min) - Date de sortie : 26/12/2012

De Carlos Sorin

Avec Alejandro Awada, Victoria Almeida

A la recherche d'un nouveau départ, Marco décide de partir en Patagonie s'initier à la pêche au requin. Ce nouvel hobby ne semble pas être l'unique raison de son arrivée dans la petite ville de Puerto Deseado...

Page 9: HCFR l'Hebdo N°32

A l'affiche Sorties de la semaine

Le cheval venu de la mer

Comédie dramatique (01h37min) - Date de sortie : 26/12/2012

De Mike Newell

Avec Babryel Byrne, Ellen Barkin

Fils d’un nomade irlandais ivrogne devenu sédentaire, Ossie et Tito voient un jour revenir leur grand-père Ward suivi d’un superbe cheval blanc. Ils adoptent l’animal, mais un propriétaire de haras véreux le leur arrache.

Par amour

Comédie (01h55min) - Date de sortie : 26/12/2012

De Laurent Firode

Avec Valérie Mairesse, Valérie Vogt

Par amour, on est capable du meilleur comme du pire...

Jean de la Lune

Animation (01h35min) - Date de sortie : 19/12/2012

De Stephan Schesch

Avec Tomi Ungerer, Katharina Thalbach

Jean de la Lune s’ennuie tout seul sur la Lune. Il décide de visiter la Terre. Un jour, il s’accroche à la queue d’une comète et atterrit chez nous. Le Président du Monde, persuadé qu’il s’agit d’un envahisseur, le pourchasse.

Page 10: HCFR l'Hebdo N°32

A l'affiche Documentaires

Tomi Ungerer – l'esprit frappeur

Documentaire (01h38min) - Date de sortie : 19/12/2012

De Brad Bernstein

Avec Tomi Ungerer, Maurice Sendak

Tomi Ungerer - L'esprit Frappeur dresse le portrait d’un personnage fascinant, figure hors du commun qui n’a eu de cesse de bousculer les conventions sociales à travers son œuvre.

Le bonheur... terre promise

Documentaire (01h34min) - Date de sortie : 26/12/2012

De Laurent Hasse

Avec Laurent Hasse

Il n'avait rien prévu, rien anticipé. Il est parti un matin d'hiver, seul, à pied, pour traverser le pays du Sud au Nord. Juste être dans l'errance, rompre avec les attaches et les habitudes et porter un regard neuf sur le territoire et le quotidien de ses habitants.

Sugar Man

Documentaire (01h25min) - Date de sortie : 26/12/2012

De Malik Bendjelloul

Avec Sixto Diaz Rodriguez, Stephen Segerman

Au début des années 70, Sixto Rodriguez enregistre deux albums sur un label de Motown. C'est un échec, à tel point qu’on raconte qu’il se serait suicidé sur scène. Des années plus tard, deux fans du Cap partent à la recherche de “Sugar Man”. Ce qu’ils découvrent est une histoire faite de surprises, d’émotions et d’inspiration.

Page 11: HCFR l'Hebdo N°32

A l'affiche Reprises

Boulevard du Crépuscule

Drame (01h50min) - Date de sortie : 1950

Date de reprise : 19/12/2012

De Billy Wilder

Avec William Holden, Gloria Swanson

Une ex-star du cinéma dont la solitude est troublée par son domestique s'éprend d'un jeune scénariste.

Le Festin de Babette

Drame (01h42min) - Date de sortie : 1987

Date de reprise : 19/12/2012

De Gabriel Axel

Avec Stéphane Audran, Bodil Kjer

Pour échapper à la sordide répression de la Commune en 1871, Babette débarque un soir d'orage sur la côte sauvage du Jutland au Danemark. Elle devient la domestique des deux très puritaines filles du pasteur et s'intègre facilement dans l'austère petite communauté.

West Side Story

Comédie musicale (02h31min) - Date de sortie : 01/03/1962

Date de reprise : 19/12/2012

De Robert Wise, Jerome Robbins

Avec Natalie Wood, Richard Beymer

Dans le West Side, bas quartier de New York, deux bandes de jeunes s'affrontent, les Sharks de Bernardo et les Jets de Riff. Un ex des Jets, Tony, s'éprend de Maria, la soeur de Bernardo.

Page 12: HCFR l'Hebdo N°32

A l'affiche Reprises

La Fièvre dans le sang

Drame (02h04min) - Date de sortie : 23/03/1962

Date de reprise : 19/12/2012

De Elia Kazan

Avec Natalie Wood, Warren Beatty

En 1929, dans une petite ville du Kansas, Bud, fils d'un riche propriétaire, et Deanie, fille d'un petit actionnaire, s'aiment passionnément et songent à se marier. Mais les préjugés sont trop forts, et leurs parents s'opposent à cette union...

GigiComédie musicale (01h56min) - Date de sortie : 1958

Date de reprise : 19/12/2012

De Vincente Minnelli

Avec Lslie Caron, Maurice Chevalier

La jeune Gigi, élevée par sa grand-mère et sa grande tante, est destinée à la vie de demi-mondaine. Particulièrement espiègle et charmante, elle trouble le riche et élégant Gaston Lachaille qui rend souvent visite aux deux vieilles dames.

Les Visiteurs du soir

Fantastique (01h50min) - Date de sortie : 05/12/1942

Date de reprise : 19/12/2012

De Marcel Carné

Avec Arletty, Fernand Ledoux

En ce mois de mai 1485, Satan dépêche sur Terre deux diablotins pour semer désordre et désespoir. L'un d'eux tombe amoureux de celle à qui il n'aurait du apporter que tourments et déraison. Satan se voit contraint d'intervenir...

Page 13: HCFR l'Hebdo N°32

A l'affiche Reprises

Un Américain à Paris

Comédie musicale (01h53min)

Date de sortie : 1er juillet 1952

Date de reprise : 26/12/2012

De Vincente Minnelli

Avec Gene Kelly, Lslie Caron

Une milliardaire tombe amoureuse d'un peintre américain qui vit à Paris. Mais celui-ci lui préfère la jolie vendeuse de la parfumerie qui est elle-même fiancée.

Les Habitants

Comédie (01h45min) - Date de reprise : 26/12/2012

Date de sortie : 13/09/1995

De Alex Van Warmerdam

Avec Alex Van Warmerdam, Annet Malherbe

Une femme qui, sur les conseils d une statue de Saint-ʼFrançois, se prive de nourriture pour plaire au Seigneur. Un enfant qui, fasciné par la guerre civile au Congo, se déguise en Noir et se fait appeler Lumumba.

L'Amour en première pageComédie (01h17min) - Date de reprise : 26/12/2012

Date de sortie : 1938

De Tay Garnett

Avec Don Ameche, Tyrone Power

Tony Gateson, l’une des plus séduisantes héritières de la “haute société” est la malheureuse proie des journalistes qui la harcèlent. Pour se venger du journaliste Steve Leyton qui est parvenu à obtenir une déclaration d’elle dans laquelle elle affirme sans fondement l’annonce de son mariage avec le comte André de Guyon, Tony révèle à la presse que l’élu de son cœur n’est autre que Steve.

Page 14: HCFR l'Hebdo N°32

7ème Art Le dossier de Fabi

Noël... vos souvenirs 7ème Art

On aime... ou pas.D'un côté les maboules de la guirlande et les acharnés de la bûche. De l'autre, les écoeurés de la dinde et les phobiques du dégoulinant esprit de Noël sauce american cola. Mais quoi qu'il en soit, Noël nous renvoie à l'enfance, à nos souvenirs, bons (et moins bons), et le 7ème Art en fait partie.Les vacances de Noël... pas d'école et souvent la permission de regarder la télé tant et plus! Pour ma part, on pourrait en exagérant à peine parler d'orgie télévisuelle. Que celui qui n'a pas vu à Noël La Grande Vadrouille, Sissy, les Quatre filles du Dr March, Love Actually ou Maman j'ai raté l'avion me jette la première boule!Alors installez-vous confortablement, au coin du feu si possible, cliquez ici pour une ambiance musicale nostalgique ou cliquez ici pour la version kitschissime de Wham et plongez avec l'Hebdo dans les souvenirs de nos forumeurs.

Fabi

Page 15: HCFR l'Hebdo N°32

Les souvenirs de Nikolai

Très honnêtement je ne dois pas avoir de rapport très particulier entre moi, Noël et le cinéma. Dans mon enfance je regardais tout ce qui passait à la télé, mais je n'ai pas de souvenir particulier d'un film qui serait absolument lié à cette période.

Par contre ce que je peux dire, c'est que tous les ans maintenant depuis que je suis ado, à l'approche de Noël, je regarde sans cesse "La vie est belle" de Capra. Le plus grand film de Noël de toute l'histoire du cinéma. Un de mes films préférés.Chaque année c'est toujours le même rituel, et je suis revigoré pleinement pour l'année qui arrive. Le rare film qui donne envie de se réconcilier avec l'humanité toute entière, qui redonne la foi et chauffe le coeur. Tellement revigorant.L'universalité de Capra qui ne tombe jamais une seule seconde dans la mièvrerie est toujours un miracle de cinéma pour moi. A chaque fois je suis impressionné par son génie. Une force de cinéma pure qui peut presque sauver le monde.

En tout cas c'est ce que m'évoque Noël pour moi. Capra. Sans cesse Capra.

Voilà

Nikolai

Page 16: HCFR l'Hebdo N°32

Les souvenirs de Papinova

Un beau souvenir ce film car le premier que j'ai vu au cinéma (en noir et blanc) : La vie est belle avec Roger Pierre et Jean-Marc Thibault.C'était dans la période de Noël en 1956, je crois. Ma mère m'avait emmené au cinéma, j'avais huit ans. Cette salle "La maison pour tous" était une salle de spectacle comme il en existait dans de nombreuses villes ouvrières de la banlieue parisienne. Ce dont je me souviens c'est la joie "d'aller au cinéma". Un vrai événement pour un garçon de mon âge, certainement aussi pour ma mère. Peut-on imaginer aujourd'hui qu'à cette époque, la télévision en était à ses premiers balbutiements et que peu de foyers la possédaient, que la radio était la seule distraction ? Du film, je ne peux pas en dire grand chose. Je ne l'ai jamais revu mais c'est avec une petite émotion que je me suis remémoré ce petit flash de mon enfance plus événementiel que cinématographique.

Papinova

Les souvenirs d'AnalogeekAlors pour moi ça évoque quand on s'éclipsait avec mon petit frere regarder james bond (a l'époque ou ca passait a noel) sur la seconde TV chez mes grands parents, pendant que les plus petits regardaient les guimauveries de Noël...On se refait pas.

PS : c'était quand j'étais tout jeune. Maintenant je regarde les guimauveries, voire des histoires d'amour qui se passent bien. Ça change...

Analogeek

Page 17: HCFR l'Hebdo N°32

Les souvenirs de Kishizo

Mes souvenirs cinéphiliques de Noël me ramènent enfant à un appareil de la préhistoire du home cinéma : le projecteur super 8 que mes parents possédaient.Nous descendions au sous-sol de la maison pour nous passer les films familiaux tournés à la caméra et également des courts métrages muets puisque nous n’avions pas de son avec cet appareil. L’ambiance était le bruit du souffle, de chaleur du fonctionnement et de lecture de la pellicule, ainsi que nos rires. Je me souviens des petites boîtes cartonnées contenant les bobines illustrées des photos de Charlot ou de Laurel et Hardy, des dessins animés de Tom et Jerry.

Me pencher sur la question de remettre en état ce projecteur et diffuser ces vieux souvenirs pourrait être une bonne résolution pour la nouvelle année. Je n’ai plus aucun souvenir des films familiaux en eux-mêmes et cela risque de me faire un choc.

Kishizo

Les souvenirs de FargoLe ciné à Noël pour moi ??

Sans hésiter c'est ......."Le Choc des titans" (première version, pas le truc plus récent !!)

Ce truc est passé x fois à la téloche pendant les fêtes de Noël et nos 3 gamins étaient scotchés devant ce navet hyper kitch, mais aux effets spéciaux navrants.

Le choc des titans : une "oeuvre majeure" de noël !!!!! Voilà... .

Fargo

Page 18: HCFR l'Hebdo N°32

Les souvenirs du Loup célesteUn de mes meilleurs souvenirs de Noël remonte à ma première découverte à la télévision de Maman, j'ai raté l'avion, je devais avoir un peu moins d'une dizaine d'années. Nous étions en famille et j'ai trouvé ce moment magique car totalement raccord avec l'esprit de Noël. De plus, l'idée de rester seul chez soi sans ses parents pour mettre la misère à deux adultes benêts à l'aide de pièges fabriqués tel un Mac Guyver en culotte courte ne pouvait que me parler à l'époque. Même encore aujourd'hui, c'est avec toujours autant de plaisir que je me régale à le voir en famille (avec sa suite) pour les fêtes de Noël.

Le Loup céleste

Les souvenirs de FrahltJe garde un excellent souvenir de l'époque où Disney sortait de petits chefs d’œuvre pour Noël. Plus particulièrement Le livre de la jungle (1968) et Les aristochats (1970), deux films sortis lorsque j'étais en primaire. J'ai toujours plaisir à les revoir et leurs bandes son m'ont fait découvrir et apprécier le jazz.

Pendant les années collège, j'ai aussi découvert Robin des bois (1974), et surtout le ciné-club de mon lycée. Spectateur assidu, j'avais même commencé à me frotter aux "grands" de 1ère et terminale dans la présentation de certaines œuvres.A partir de là, j'ai enchainé les classiques comme Le septième sceau (1957) et les découvertes, avec notamment S. Kubrick (2001 Odyssée de l'espace, Orange mécanique puis Barry Lyndon).

Étudiant, je passais une partie des vacances de Noël enfermé dans les petites salles du Quartier Latin, à visionner les classiques d'avant guerre (Marx Brothers, Cary Grant) et les rétrospectives (Hitchcok, etc.).

Et aujourd'hui, c'est Noël tous les jours avec la "cinémathèque" que j'ai progressivement constituée, notamment via les PA de HCFR !

Frahlt

Page 19: HCFR l'Hebdo N°32

Les souvenirs de CylonMes traditions de Noël sont d'abord des films générationnels, comme "Maman j'ai raté l'avion" (et sa 1ère suite), "Rasta Rocket", "Chérie, j'ai rétréci les gosses", qui, outre leurs multiples rererediffusions télévisuelles, conservent aujourd'hui encore une place à part, et une replay value qui semble infinie.

Noël dans mon foyer rime aussi avec Disney, ayant grandi avec les chefs-d’œuvre du milieu de l'ère Eisner (Belle et la Bête, Roi Lion, Aladdin). Et cette habitude perdure, bien soutenue par les moyens métrages que mes enfants réclament chaque décembre, comme l'incontournable "Noël de Mickey" (tiens, je crois que la rédactrice en chef est partie vomir...).

D'autres sagas prennent doucement cette voie d'habitude hivernale grâce aux enfants (Harry Potter, Narnia...) ou pas (Love Actually). Spéciale dédicace aux épisodes de noël de certaines séries, comme les Simpson ou South Park ("Le Noël des petits animaux de la forêt").

Cylon

Les souvenirs de TitiAien

Alors Noël... pour moi c'est cinéma répétitif et ancien ! Tous les films destinés à un jeune public, comme Maman j'ai râté l'avion, Chérie j'ai rétréci les gosses... de bons gros navets ! Mais aussi d'autres meilleurs, comme E.T. ou encore Croc-Blanc !

TitiAien

Page 20: HCFR l'Hebdo N°32

Les souvenirs d'Emmanuel Piat

J'ai peu de souvenirs cinématographiques associés à Noël, hormis le sempiternel "le père Noël est une ordure". Et depuis qu'on n'a plus la TV, j'avoue que je suis soulagé d'échapper aux éternels bétisiers, spectacles de magie, etc.

Noël chez nous reste une fête familiale où l'on préfère sortir et braver le froid et la neige puis rentrer se mettre au chaud devant un bon feu de cheminée. Ça ne nous empêche pas évidemment de nous faire un bon film dans la salle HC (non-fonctionnelle en ce moment hélas) mais le choix du film n'est jamais corrélé à la période de Noël.

En ce qui me concerne, je trouve que la plupart des productions pour enfants associées à Noël sont d'une piètre qualité. Au niveau des jolis petits films de Noël que j'avais bcp aimés, il y a "Miracle sur la 34ème rue" qui date de 1947 et qui a plusieurs niveaux de lecture adaptés aux petits comme aux grands. (Synopsis :Pour les fêtes de Noël, Doris Walker engage dans son grand magasin new-yorkais un vieil homme, Kris Kringle, pour tenir le rôle du Père Noël. Ce dernier s’identifie totalement à son personnage, s’attirant la méfiance des adultes et l’affection des enfants)Comme je l'ai vu il y a très longtemps en louant le DVD à la médiathèque, je suis malheureusement incapable d'en faire une petite critique. Il me semble cependant que j'en avais posté une sur le forum, mais impossible de la retrouver... En tout cas, c'est un film à voir avec des enfants que je recommande vivement. Je crois qu'il y a eu un remake mais je ne l'ai jamais vu.

Emmanuel

Page 21: HCFR l'Hebdo N°32

Les souvenirs de Lasarce

Quand j'étais ptiot, déjà les vacances me permettaient de regarder les films du soir, car le reste de l'année, ben fallait se coucher tôt pour aller à l'école le lendemain Bon, certes, pour les autres vacances, c'était pareil, mais celles de noël avaient un charme particulier, car je les passais souvent chez ma grand-mère. Comme celle ci habite un peu en altitude, il neigeait souvent et regarder un film dans ces conditions revêtait un charme bien particulier. Et coté film, rien ne me faisait plus plaisir que de regarder à ce moment "un amour de coccinelle".

A l'heure actuelle, ben en fait pour moi je suis trop vieux, la magie de noël n'agit plus, je n'ai pas de gamins mais peut être que quand j'en aurai je pourrais donner d'autres anecdotes. Peut être que je regarderai la grande bouffe pour le 31...

Lasarce

Les souvenirs de Tenia54

Le cinéma à Noël, pour moi, c'est à la fois les énièmes rediffusions de Rabbi Jacob sur TF1 mais aussi tout ce qu'on a (eu) l'habitude de regarder en famille chez moi. Pendant longtemps, ce fut les longs métrages Looney Tunes (Les 1001 contes de Bugs Bunny, notamment), puis les Audiard / Lautner (ah, Les tontons flingueurs !).Puis progressivement, on change, on découvre, on redécouvre : un Disney par ci, un classique comme Miracle sur la 34e rue par là.

Tenia54

Page 22: HCFR l'Hebdo N°32

Les souvenirs de Frg

Cela évoque dans un premier temps plutôt des souvenirs de télé en famille, durant mon enfance. Durant ces soirées de fêtes, le rituel se répétant d'année en année, nous avions invariablement droit, rassemblés devant le poste en noir et blanc, à :

- "Au théâtre ce soir", avec son éternelle rengaine "Les décors sont de Roger Harth et les costumes de Donald Cardwell" ,

– de sempiternelles rediffusions de "La grande vadrouille" le 31 décembre (de mémoire), vraisemblablement sur TF1, à moins que ce ne fut encore l'ORTF à l'époque ! (On ne rajeunit pas !!! )

– Jumping fast forward, ces dernières années, j'éprouve un besoin quasi irrépressible de revoir, à la période des fêtes, Love Actually, ou The Holiday, ou les deux.Ça doit être mon côté midinette qui ressort à cette occasion...

Sans être des chefs-d'oeuvre, ces films parviennent à me laisser un goût de guimauve en bouche, particulièrement adéquat et bienvenu à cette époque de l'année, qui me fait un peu oublier ce "monde de brutes" dans lequelle nous vivons. Voili, voilou, mes madeleines de Proust...

Frg

Page 23: HCFR l'Hebdo N°32

Les souvenirs de DaveStarWalker

"Pour avoir oublié le monstre Métamorphe au fond d'un océan, les Gandahariens, habitants d'une heureuse planète, sont voués à la disparition. Heureusement, Métamorphe, effrayé par sa mort prochaine, devra les ressusciter afin de puiser en eux l’énergie nécessaire à son immortalité."

Ben alors j'ai un film, ou plutôt un dessin animé que j'ai vu étant enfant à cette période, c'est Gandahar. Je me souviens que c'était avant de partir en famille au Réveillon (Noël, Nouvel An, je ne me rappelle plus) et... ce DA passait à la télé (quelle chaîne ???).J'étais absolument fasciné par les images, l'ambiance. Captivé. C'est le mot. Je pense que je n'avais jamais vu cela avant cetteesthétique, ces situations étranges (je sais que c'était étrange, mais là, maintenant, je suis bien incapable de les décrire), habitué à des dessins animés plus sommaires et ouvertement destinés à un jeune public.Je n'ai d'ailleurs vu Gandahar qu'à cette occasion. Il faudrait vraiment un jour que je trouve un DVD ou blu-ray pour le faire à nouveau.Mais... j'ai peur de casser définitivement le souvenir confus mais très fort de cette unique vision. Donc je ne l'ai jamais fait, même si de temps en temps, ce souvenir se rappelle à moi.Voilà à quoi je pense spontanément.

DaveStarWalker

Page 24: HCFR l'Hebdo N°32

Les souvenirs de Katam

Ah, Noël, pour certains cela veut avant tout dire cadeaux, d'autres attendent impatiemment de se remplir le ventre, mais personnellement il y avait toujours un événement particulier ces soirs là. J'ai toujours fêté le réveillon avec une partie de ma famille qui ne possède pas d'enfants, par conséquent, étant plus jeunes ma sœur et moi, nous étions très vite largués quand les grands discutaient et cela aboutissait finalement à un exil devant la télévision quand le repas trainait en longueur. Et si on avait un grand classique en ce temps là, c'était bien les dessins animés d'Astérix, avec personnellement une préférence pour Les Douze Travaux d'Astérix (1976).Il s'agit du seul film qui n'a pas pour objet l'adaptation d'un précédent album, ainsi que le seul film produitpar les studios Idéfix, et très certainement celui dont l'ambiance est la plus particulière. Du moins c'est de cette manière dont je m'en souviens. Car évidemment j'en parle avec ce que ma mémoire veut bien me livrer puisqu'il s'agit d'un film que je n'ai pas revu depuis des lustres, et sûrement donc avec une grande subjectivité. Si l'animation était relativement rudimentaire pour les standards actuels et même très certainement pour ceux de mon enfance (Je suis né en 1990) le fait est que je n'ai pas souvenir d'en avoir souffert. Il s'agissait d'une adaptation très fidèle du visuel et de l'ambiance particulière dont se paraient les aventures du gaulois intrépide, mais pas seulement. En effet dans mes souvenirs il s'agissait sans nul doute d'une des histoires les plus étranges d'Astérix, tombant parfois franchement dans le psychédélique à l'image de la séquence dans l'administration romaine. J'ai également souvenir de doublage aux petits oignons même si j'ai bien du mal à me rappeler des voix entendues.Enfin, tout cela donnait une couleur un peu particulière à mon réveillon de Noël et c'est progressivement devenu une tradition avec ma grande sœur. C'est désormais révolu vu notre âge mais c'est très certainement l'un des souvenirs les plus forts de cette période pour moi. En espérant que vous passiez un agréable moment en famille, je vous souhaite à tous de passer un agréable Noël et vous remercie de nous lire chaque semaine !

Katam

Page 25: HCFR l'Hebdo N°32

7ème Art La critique de Fabi

Un conte de NoëlArnaud Desplechin

Noël. Aaah, Noël. Un beau sapin. Une maison bourgeoise confortable. Une famille réunie autour de la mère malade. On s'apprête à sortir les Kleenex, en toute logique. Hé bien non.Parce qu'on n'est pas chez Disney. Mais chez Arnaud Desplechin.Chacun a amené ses blessures et ses rancoeurs et s'en donne à coeur joie pour balancer des horreurs à ses proches et ce, en toute apparente légèreté.Junon (Catherine Deneuve) confirmant à l'un de ses enfants qu'elle ne l'aime effectivement pas, sur le même ton qu'on emploierait pour dire "Je n'aime pas le salami", c'est assez brutal à entendre."Un Conte de Noël" est truffé de répliques cinglantes, absurdes, cruelles, grinçantes. Ces relations familiales, imprégnées de non-dits, naviguent entre provocation et tendresse.Parce que c'est ce sentiment qui émerge progressivement, au fil de l'histoire. Une tendresse pudique qui ne peut s'exprimer sans cynisme. (Duo fabuleux Deneuve-Amalric en mère-fils)Il n'existe à mon sens de plus film plus intelligent et plus réussi sur la violence des relations familiales que ce Conte de Noël.Il y a tant et tant à dire sur ce film riche, complexe, fouillé, à la réalisation si fine, interprété de manière si touchante.Un film qui marque, en profondeur.

Fabi

Page 26: HCFR l'Hebdo N°32

7ème Art La critique de Katam

The Impossible

Réalisateur: Juan Antonio BayonaScénariste: Sergio G. SanchezAvec: Naomi Watts, Ewan McGregor et Tom HollandDurée: 114 minGenre: Drame, CatastropheBudget: 30,000,000 $Année De Production: 2012Date De Sortie Française: 21/11/2012Pays: EspagneNote IMDB: 7,6/10Metascore: 79/100

Synopsis

Un jeune couple et leurs 3 enfants partent passer en Thailande le réveillon de noël 2004. Le décor est paradisiaque, le moral au beau fixe, rien ne les prépare à la catastrophe à venir.Inspiré d'une histoire vraie.

Page 27: HCFR l'Hebdo N°32

La critique de Katam

Second long métrage de Juan Antonio Bayona après le très remarqué El Orfanato en 2007, The Impossible est le premier film occidental d'envergure sur la catastrophe du 26 décembre 2004. Sujet complexe à raconter et encore plus à mettre en scène c'est avec beaucoup de curiosité que j'en attendais la sortie, ayant plutôt apprécié sa précédente œuvre. El Orfanato profitait d'un script très efficace écrit par Sergio G. Sanchez, et c'est ce dernier qui occupe une fois de plus le poste de scénariste. Le réalisateur a déclaré ne pas avoir voulu faire un film sur le tsunami mais sur l'histoire de survie de cette famille espagnole, prise de position étonnante, encore plus lorsque l'on fait le bilan des réussites et échecs.

Page 28: HCFR l'Hebdo N°32

Si quelque chose peut choquer d'emblée dans ce film c'est très certainement le côté lisse et parfait qui se dégage de la jeune famille. Certes on nous indique deux ou trois légers dysfonctionnements mais on a l'impression d'avoir l'incarnation de la famille modèle sous nos yeux. Alors certes il s'agit d'une histoire vraie, et oui, on est d'un côté incapable de critiquer le scénario mais personnellement j'ai justement trouvé que le film aurait dû s'inspirer bien plus librement de cette histoire car cela présente le gros défaut de présenter des personnages et une situation familiale inchangés à la fin. Car bien que le réalisateur n'ait pas voulu appuyer sur la catastrophe en elle-même c'est pourtant bien ici le cœur du film et la où réside tout son intérêt. Le reste de la pellicule s'attache à développer des relations humaines qui sont malheureusement sans originalité et téléphonées. Un côté un peu niais peut même agacer puisque aucune personne ne semble égoïste ou violente, même après pareil drame. Deux autres choses m'ont également particulièrement dérangées. La première est le manque de visibilité des thaïlandais. En effet à part quelque uns en arrière plan on a l'impression que les seules victimes de la tragédie sont des occidentaux et que les locaux sont réduits à de simples gentils indigènes. J'exacerbe volontairement les choses et je ne pense pas qu'il s'agisse de la volonté du réalisateur, mais j'ai trouvé que c'était un gros problème vu le sujet. L'autre gros ennui, cette fois au niveau du scénario, c'est le pathos excessif dont il fait preuve. En effet si pendant la première moitié le film sait intelligemment jouer des sentiments il s'enferme progressivement dans un enchainement de séquences mélodramatiques qui lassent et finissent même par entamer la crédibilité de l'histoire. Toutefois même s'il s’essouffle assez rapidement on peut saluer le réalisme dont a fait preuve Bayona.

Page 29: HCFR l'Hebdo N°32

Si le scénario de The Impossible est très certainement mauvais à mon humble avis, il s'agit sans conteste d'une des plus belles réussites visuelles de cette année. Les scènes de la catastrophe sont criantes de vérité et c'est avec une diabolique justesse que les personnages sont plongés dans l'horreur. S'il y avait un seul reproche à faire cela serait l'eau un peu trop claire, sinon la séquence est effroyablement réaliste et mérite sans aucun doute à elle seule la vision du film. Le protégé de Guillermo Del Toro avait déjà été salué pour ses talents de metteur en scène pour son premier long métrage, et il s'agit là encore d'une démonstration de virtuosité à l'image de la séquence de retrouvailles dans l'hopital magistralement orchestrée. La photographie n'est pas en reste et colle parfaitement au propos. Entre lumière brûlante et teintes cramées, elle permet de donner vie au décor de fin du monde que l'on nous propose et rappelle sans cesse le contraste avec l'hôtel paradisiaque du départ. Sans conteste une très grande réussite sur ce plan.

Sur le plan sonore Bayona à refait appel à Fernando Velazquez avait qui il avait déjà travaillé sur El Orfanato pour composer la bande originale. De l'aveu même de ces deux derniers, ils avaient pendant un temps pensé à ne pas inclure de musique dans le film, mais cela aurait étét effectivement une grossière erreur tant les compositions de Velazquez expriment d'émotions. Les morceaux de violoncelle particulièrement résonnent très fortement avec la tragédie et permettent dans la première partie du film d'offrir une image parfois documentaire sans en retirer leur force. Malheureusement elle fait un peu double emploi dans la seconde partie du film ou les pleurs se font trop nombreux. En soi c'est donc une très belle œuvre qui ne dénote que par la surenchère scénaristique.

Page 30: HCFR l'Hebdo N°32

Les deux rôles principaux, ceux des deux parents, ont été confiés à deux acteurs de très bonne réputation : Naomi Watts et Ewan McGregor. Ils ont par ailleurs déjà été amenés à jouer un couple ensemble dans Stay (2005). Watts confirme qu'elle est sans doute l'une des meilleures actrices de sa génération et offre un modèle de crédibilité dans son rôle de mère foudroyée par la catastrophe. C'est un des rares personnages par ailleurs à ne pas souffrir d'un étalement émotionnel excessif, ce qui lui permet de briller au dessus des autres. McGregor, lui, n'est pas aussi chanceux. Là encore on pourra objecter qu'il n'y a rien à dire puisqu'il s'agit d'une histoire vraie, mais son comportement étrange et le côté larmoyant de son rôle l'empêche de toucher autant que sa partenaire malgré son implication. L'ainé des trois enfants joué par Tom Holland est également un personnage assez plat - c'est le cas de ses frères également – et le fait qu'il soit principalement à l'écran aux côtés de Watts ne fait qu'accentuer ce sentiment. Pour les deux plus petits c'est le même souci, et après avoir vu quelques interprétations d'enfants de leur âge incroyables je serai sans doute un peu dur, mais j'ai trouvé qu'ils étaient transparents. Enfin il est à noter que les doublages français sont au mieux potables et trop souvent désastreux, en particulier celui de Lucas.

En conclusion il s'agit ici d'un film qui souffre d'un pathos excessif, et votre capacité à l'apprécier se mesura principalement à votre capacité à le supporter. Si vous arrivez à passer outre alors vous pourrez apprécier un long métrage d'une beauté renversante et surtout la séquence du tsunami d'un terrible réalisme. Juan Antonio Bayona confirme qu'il est un réalisateur doué et certainement l'un des futurs grands représentants du cinéma espagnol.4,5/10

Katam

Page 31: HCFR l'Hebdo N°32

7ème Art La critique de Katam

Tetsuo Réalisateur: Shinya TsukamotoScénariste: Shinya TsukamotoAvec: Tomorowo Taguchi, Kei Fujiwara et Shinya TsukamotoDurée: 67 minGenre: Horreur, ExpérimentalBudget: ?Année De Production: 1989Date De Sortie Française: 05/10/1994Pays: JaponNote IMDB: 6,9/10Metascore: ?

Premier long métrage de Shinya Tsukamoto, Tetsuo –souvent sous-titré The Iron Man– a fait l'effet d'une bombe au sein de la communauté du cinéma underground nippon, cinéma en bien mauvaise santé dans la fin des années 80. Mais pas seule-ment, ce petit film sans budget a également su s'attirer les faveurs d'un public plus large et a même gagné le titre de film culte auprès de bien des cinéphiles. Film expérimental au rythme frénétique, il me semble nécessaire de mettre en garde les âmes sensibles et celles trop cartésiennes à qui cette œuvre ne conviendra sûrement pas.

Synopsis

Un homme étrange, le fétichiste du métal, qui semble avoir comme pulsion d'insérer des éléments de métal dans son corps se fait renverser par la voiture conduite par un couple. Après cet événement le conducteur commence à lentement muter en une créature de métal.

Page 32: HCFR l'Hebdo N°32

Filialité non-revendiquée par son réalisateur, Tetsuo partage pourtant de nombreux traits avec deux autres films des années précédentes: Eraserhead de David Lynch et The Fly de David Cronenberg. Il emprunte au premier son visuel, et au second une partie de son thème, à savoir celui de la transformation. Il est assez difficile de fournir une réelle analyse de Tetsuo, que ce soit par le manque de paroles ou par la tenue générale du scénario. Il y a toutefois deux éléments récurrents qui permettent de fournir une ébauche du fond scénaristique: le monde post-industriel et le sexe. Les deux sont d'ailleurs intimement liés et s'interrogent l'un l'autre. Le principal protagoniste évolue dans un univers solitaire et vide, dont les seules activités proviennent de machines semblant évoluer d'elles-mêmes. Que ce soit les machineries industrielles ou la télévision, elles semblent commander et réagir aux humains, possédant une vie propre. C'est dans ce monde désincarné qui devient de plus en plus étranger à la chair que le salaryman va se transformer, luttant contre l'invasion du métal dans son corps, il va progressivement abandonner son humanité première pour au final l'abandonner. Le sexe est ici représenté comme une chimère, pervertie par la technologie il devient obsolète et presque inadapté à la surcharge sensorielle que nous impose déjà l'univers urbain. Le final semble par ailleurs montrer que les deux hommes ont abandonné leurs désirs sexuels pour un désir de destruction. Nihiliste ? Très certainement.

Page 33: HCFR l'Hebdo N°32

Si Tetsuo possède un propos très intéressant, ce n'est pas là que réside son principal intérêt. En effet avant d'être un film “intellectuel” il s'agit d'un film visuel. Montage syncopé, utilisation extensive du stop motion, contraste appuyé, cadrage serré, tout concorde a donner à Tetsuo une empreinte graphique propre très proche de celle développée par Lynch dans Eraserhead. Arrivant plus d'une décennie après celui-ci ce long métrage semble pourtant largement antérieur, la faute à un manque de budget, indéniablement, et très certainement une décision de son réalisateur également. Et le fait est que ses approximations visuelles servent la cause de Tsukamoto à la perfection. Tout à fait psychédélique et digne héritier du cyberpunk, Tetsuo a tout du cauchemar moderne et façonne à chaque image un monde dévasté et dépeuplé d'une criante viscéralité. Le rythme effréné parvient à condenser toute cette expérience en moins de 67 minutes de folie créative.

Si le film est une claque visuelle, c'est également une grande réussite audio. Fort de son univers industriel, Tetsuo profite d'une composition tout à fait adaptée à sa frénésie mécanique produite par Chu Ishikawa. Des bruits de chantiers, à ceux des voitures en passant par le métro ou les usines, ce dernier profite de chaque élément qui lui est offert pour fournir au film une ambiance particulière parfaitement à l'image de son visuel. En adéquation parfaite avec le montage stroboscopique de Tsukamoto, Ishikawa livre ici une parfaite illustration du son de la musique industrielle et une démonstration talentueuse des possibilités créatives qu'offre le monde urbain.

Page 34: HCFR l'Hebdo N°32

Au rang des acteurs il n'y a que 3 réels personnages, l'un d'eux étant Tsukamoto lui-même. Occupant le premier rôle, Tomorowo Taguchi joue son rôle à la perfection malgré le maquillage cheap dont il est quasiment constamment affublé. Sa partenaire, Kei Fujiwara, n'est pas en reste et livre une prestation hypnotique tout à fait dans l'esprit du long métrage. Il est également à noter que c'est cette dernière qui tenait la caméra lorsque Tsukamoto ne le pouvait pas. Le réalisateur ne démérite pas et s'impose en parfait ennemi de notre salaryman.

Vous l'aurez compris Tetsuo n'est pas un film comme les autres. De propos transgressifs au visuel Lynchien, il s'agit sans conteste d'un must-see pour ceux qui affectionnent les ovnis ou le cinéma japonais dans son ensemble. Car au delà de l'expérience sensorielle forte qu'il propose, Tetsuo marque une étape importante dans la production cinématographique japonaise et reste sans conteste un modèle pour tout les films de genre fauchés dont l'empire du soleil levant est un grand producteur. Il ne conviendra certainement pas à tous et il est loin d'être exempt de défauts, mais il est trop rare de voir des long métrages prenant de tels risques pour bouder son plaisir !

7/10 Katam

Page 35: HCFR l'Hebdo N°32

Musique La critique de Ed

Petit Papa NoëlTino Rossi

Pour de nombreuses personnes, Noël c'est aussi (hélas) Petit papa Noël de Tino Rossi. On l'entend dans tous les magasins, les sévoplé du métro vous la joue plus ou moins bien sur des instruments improbables, les minots l'apprennent à l"école et vous la chantent fièrement devant vos oreilles abasourdies et votre sourire ravi. On aura beau dire, critiquer, râler ou écouter du Death metal speed satanique, cette chanson est et restera encore longtemps l'hymne officieux de Noël et pas qu'en France.

Cette chanson date de 46, elle fut créée pour le film “Destins” et chanté par l’ineffable Tino Rossi qui jouait le double jeune premier dans ce film contant une histoire de jumeaux. Elle est à ce jour la chanson la plus vendue en France avec plus de 30 000 000 de ventes. Ses reprises sont innombrables mais pour rester dans le sirupeux tendance presque mauvais goût, nous pouvons avoir une pensée pour les versions de Michelle Torr, la reine de la déprime avec sa chanson pour ménopausées “Emmène moi danser ce soir” ou Boney M et son disco torse poilu. Sans parler de Nana Mouskoury ou les canadiens hurleurs tels Céline Dion ou Rock Voisine. Parmi les reprises moins convenues, on peut penser à celle de Trust (oui ou, le groupe de Bernie qui ne perdit pas son sang froid malgré les années de sévices) ou René la taupe....

Nous la subissons chaque année depuis notre naissance alors, une fois de plus … Le lien sur la "version originale" http://www.dailymotion.com/video/x3onrd ... NAYZneDsXU

ed

Page 36: HCFR l'Hebdo N°32

Musique La critique de Manitao17

Rouge Sang Renaud

Renaître de ses cendres après avoir minimisé la culpabilité de sa propre déchéance, il faut toujours avoir un déclencheur, un activateur de vie qui porte l'espoir d'une adaptation de notre âme au monde. Romane, amour fiévreux d'un artiste nommé Séchan, a ravivé le corps dépressif d'un écrivain en manque d'inspiration.

Auteur engagé et engageant l'ironie d'une écriture relâchée, Renaud, amoureux de Paname, gangrène l'histoire de la musique française depuis le milieu des années soixante-dix. Capillaires ouverts à la moindre gorgée vitale, c'est sous l'égide de déclarations charmeuses et activistes qu'il revient en 2006 dans "Rouge sang", album sortant avec douleur l'auditeur du temps et du conformisme oppressant: Rouge oui, mais de sang!

Cornemuse puissante à la marche déterminée comme dans "Malone", jusqu'au jeux de mots soutenus pas une mandoline ondulante comme dans "Danser à Rome", le destin est choisi. Le regard houleux, la musique peut être parfois "pêchue" tel "J'ai retrouvé mon flingue", parfois souffrante tel "Rouge sang", mais toujours d'un hommage prégnant. La douceur de ses titres effleure alors le poil dressé par une froideur pinçante pour "Elsa" ou "Nos vieux".

Page 37: HCFR l'Hebdo N°32

Piano gracieux et triste à souhait, l'assortiment est plein de certitudes et de sûreté créative si précieuses à l'auditeur.La critique peut être acerbe mais le ton est toujours placé, enraciné dans un être sans concession et au cœur moribond.L'écoute de cet album permet de retrouver les petits bonheurs empreints d'amertume d'un célèbre "Mistral gagnant", comme "Jusqu'au bout du monde" où la guitare acoustique fait couler l'expressivité d'une chaleur déconcertante et d'une délectation prospère.L'artiste a accepté les dépendances imposées par son environnement, comme un enfant il réécrit, avec une ferveur retrouvée, l'inspiration qui colore son encre et agite sa plume.L'ensemble est plus que convainquant, varié, adressé a tous, balancé à la gueule de beaucoup et touchant l'histoire de chacun.Pour un Noël Rouge sang, enivrement d'amour profond...

Manitao17

Page 38: HCFR l'Hebdo N°32

A lire La critique de Ed

Marilyn Monroeet les Samouraïs du Père NoëlPierre Stolze (1999)

En ces temps de Noël quoi de plus normal que de vous parler d’un livre dont l'un des héros est le Père Noël. Mais vous me connaissez, j'adore me glisser dans les interstices de la littérature. Alors dans “Marilyn Monroe et les Samouraïs du Père Noël” de Pierre Stolze, on trouvera bien sûr le Père Noël mais aussi des Samouraïs et Marilyn Monroe. En fait, quel plus beau Noël que de trouver le matin de Noël, déposée au pied du sapin, Marilyn Monroe (je vous laisse les samouraïs et le tyrannosaure qui traîne aussi dans le bouquin).Avant toute chose, autant vous dire que Pierre Stolze est coutumier des titres tiroirs mélangeant les genres, il a aussi commis "Greta Garbo et les crocodiles du Père Fouettard" ainsi que "Marlène Dietrich et les bretelles du Père Éternel". Les titres illustrent bien le joyeux fouillis de ces bouquins qui se lisent comme se boit un petit blanc de Touraine : avec plaisir et sans se poser de questions.

L’histoire... là ça se complique un peu. Facile à lire le livre se résume difficilement. Aidons-nous de la quatrième de couverture.« Quel rapport y a-t-il entre le Père Noël et Marilyn Monroe, un samouraï et une bouteille de Château-Margaux ? » se demande le héros de ce roman.Avant de trouver la réponse, il lui faudra affronter entre autres, des pirates de I'espace, une horde mongole, un char Tigre échappé de la seconde guerre mondiale et un Tyrannosaurus Rex ... !Mouais, on avance un peu comme Michael Jackson faisant un Moonwalk. Essayons encore.Peyr de la Fierretaillade est envoyé en mission sur une planète interdite dénommée Écho. Sur sa route, il rencontrera des lamas méditatifs, des astéroïdes creux, un tyrannosaure, un char Panzer (la marque préférée de Théo, l’allemand peu fan de Sherman dans les Tontons flingueurs), des enfants aux étranges pouvoirs. Il découvrira une cité jumelle de Pompéi gardée par des samouraïs et sous protection du Père Noël. Cité menacée par des hordes de Huns forcément dirigés par Attila lui même. Ah oui, Peyr se retrouve héros malgré lui tout simplement parce qu’il a tapé dans l’œil de l'épouse de l’ambassadeur - il lui avait peut-être offert des Ferrero Roche d'Or - qui est bien sûr le sosie de Marylin Monroe. Finalement il sauvera la princesse ou ce qui fait office de.

C’est une quête étrange mélangeant l’histoire et la fantaisie qu’a écrite Pierre (Peyr?) Stolze. Son style précieux force parfois à ouvrir son dictionnaire mais la dose d’humour distillée à chaque page fait passer assez facilement ces possibles lourdeurs de style.

Ed

Page 39: HCFR l'Hebdo N°32

Blu-ray 2D Le test de Tenia54

Pulsions (Dressed To Kill)Brian De Palma

Le Film

Une musique qui pourrait tout aussi bien convenir à un porno chic 80s. De la vapeur. Une jolie blonde sous la douche finissant par se caresser. Soudain, tout cela vire au drame, tourne quasiment au viol. La vision se brouille, le son se perd. Cut. Ce n'était qu'un rêve. Ou du moins, un fantasme.

Si le titre français de Dressed to Kill n'a rien à voir avec le titre original, il colle plutôt au film de Brian De Palma.De pulsions, il en sera question à tous les niveaux, comme il en était question dans le Psycho de Hitchcock chez qui De Palma empreinte énormément, visuellement comme thématiquement.

Pour autant, il est très intéressant de voir le film aujourd'hui (si possible en combinaison avec Blow Out) tant il représente tout le savoir faire d'un réalisateur chez qui le style importe beaucoup, mais reste toujours soutenu par un fond rarement absent.Chez certains, le style n'est qu'apparat, remplissage, et cache souvent une vacuité assez surprenante. Dans Pulsions, comme dans Blow Out, la forme embrasse le fond car elle n'oublie pas qu'il faut quelque chose à raconter pour captiver.

Page 40: HCFR l'Hebdo N°32

En l'état, De Palma raconte une histoire très simple, même si un peu longuette à se mettre en place : Kate Miller suite une psychothérapie car elle n'est pas vraiment épanouie dans son couple, et se met à rêvasser de moments plus intenses. Par le plus grand hasard, elle finira par rencontrer un inconnu avec qui elle passera de torrides moments (notamment dans un taxi). En revenant chercher la bague qu'elle avait oubliée chez lui, elle se fait sauvagement assassiner. Liz Blake a vu la scène dans le miroir de la cabine : une blonde a lacéré Kate Miller avec un rasoir. Liz va alors s'associer avec Peter, le fils de Kate, pour faire la lumière sur le meurtre.

Si on passera outre la prétendue misogynie d'un film qui, au contraire, présente uniquement des personnages féminins en pleine possession de leurs moyens face à des personnages masculins souvent en proie au doute ou à des préjugés d'un autre âge (Dennis Franz, dans le rôle du Détective Marino, s'en donne à coeur joie dans ce macho brut et cru comme pas permis, même s'il s'avère, en fait, bien moins bête qu'il n'y parait), le film bascule donc du drame psychologique le plus pur, nous faisant suivre le trajet émotionnel d'une femme qui se sent vieillir et dont la confiance en elle finit par s'étioler, au thriller le plus simple qu'il soit lorsque Liz prend le relais, dans un rôle à l'opposé précis de celui d'Angie Dickinson : une femme qui sait précisément comment jouer de ses charmes.

Page 41: HCFR l'Hebdo N°32

Hormis Peter Miller, sorte de personnification de De Palma, nerd en puissance et spectateur explicite avec sa caméra, les 2 femmes comme notre tueur ont tous un lien direct avec les désirs sexuels, pulsions chez les uns, fantasmes chez les autres, et quotidien chez les derniers, et De Palma prend un malin plaisir à le caser partout, que ce soit dans les plans les plus évidents (Peter surveillant à la jumelle Liz, qui essaie de séduire le Dr Elliott en enfilant un porte jarretelles), comme dans cette pure scène de séduction qu'est cette longue séquence au musée, filmée comme un balai et dont les multiples peintures renvoient directement aux pensées de Kate.

Tout cela ne serait pourtant pas très original si ce n'était pas décuplé par de petits détails de mise en scène. Si les split screens, signature de De Palma, sont les plus évidents, Pulsions contient surtout de nombreux jeux assez notables / formidables entre le 1er plan et les arrière plan, notamment l'interrogatoire au commissariat se déroulant sur 3 plans : Liz dans une pièce, le Dr Elliott interrogé par Marino dans une autre pièce en face, et Peter dans le couloir, entre les 2 pièces, écoutant secrètement la conversation de Marino et Elliott et assurant ainsi la continuité sonore.

En bouclant le film dans un décalque de son ouverture, De Palma boucle la boucle d'un thriller très efficace, malgré un épilogue un peu étiré, mais qui ne démérite pas et se déroule sans temps mort, laissant entrevoir la future efficacité et le montage au cordeau de Blow Out, pièce centrale de l'oeuvre d'un De Palma, alors au sommet de son art.

8/10

Page 42: HCFR l'Hebdo N°32

Fiche technique

Carlotta, 2012BD-50, Zone B2.34, couleurs1080p, AVC, débit vidéo moyen : 34.18 MbpsEnglish / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 3958 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)English / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 880 kbps / 16-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 16-bit)French / DTS-HD Master Audio / 1.0 / 48 kHz / 926 kbps / 16-bit (DTS Core: 1.0 / 48 kHz / 768 kbps / 16-bit)STF, amovibles

Image : 8.5/10Son (VO 5.1) : 8.5/10Film : 8/10

Vers le forum Blu-ray : ici

Critique technique

Si on peut noter (en faisant vraiment attention) un ou deux problèmes de compression en début et en fin de film lors des scènes vaporeuses de douches, la copie proposée par Carlotta, partant vraisemblablement de la copie exploitée par MGM aux USA, est très propre et plutôt pas mal du tout.

Evidemment, la photo du film ne permet pas de faire de miracles côté précision, et on pourra parfois trouver le rendu pas très précis, mais dans l'ensemble, le Blu Ray propose une image solide.

Côté son, Carlotta a le bon goût de proposer la VO mono d'origine en plus du remixage 5.1 présent sur le disque américain. La piste mono semble très propre et sonne plutôt bien, pas étouffée et plutôt dynamique.

Cependant, le remixage, discret mais extrêmement efficace, est certainement la piste à choisir tant elle est probante et même un exemple à suivre pour les remixages. La piste met à profit de manière bien choisie les enceintes arrières, utilise le caisson à bon escient et fait bénéficier la musique d'une ouverture très plaisante.

Tenia54

Page 43: HCFR l'Hebdo N°32

Blu-ray 3D Le test du Loup Céleste

L'Étrange Noëlde Monsieur Jack Henry Sellick

Le synopsis

Jack Skellington, roi des citrouilles de la ville Halloween, découvre un beau jour la ville de Noël et décide illico de célébrer lui-même cette fête étrange...

Le film

Premier long métrage à exploiter la technique de stop motion, L’Étrange Noël de Monsieur Jack est un conte macabre et poétique d'une originalité incroyable, qui fait s'entrecroiser l'univers féerique de Noël et l'univers terrifiant d'Halloween sous la forme d'une pseudo comédie musicale parsemée d'étonnantes créatures (le personnage culte de Jack), qui bénéficie d'une bande originale mythique signée du grand Danny Elfman. Un beau conte de Noël qui sort des sentiers battus.

Page 44: HCFR l'Hebdo N°32

Critique technique

• Image : Un encodage AVC tout simplement irréprochable avec un niveau de détails et un piqué impressionnants, des noirs et des contrastes d'une grande solidité, une palette colorimétrique tour à tour "joyeuse" (la ville de Noël) ou "tristounette" (la ville de Halloween) et une propreté à toute épreuve.

• Audio: Des pistes sonores envoûtantes qui misent avec succès sur le rendu des chansons. La VF est néanmoins moins tonitruante et plus frontale que la VO aux voies surround exploitées en permanence.

La 3D

Une conversion 3D que l'on devine coûteuse qui n'est ni spécialement immersive (l'univers terne et sombre ne permet pas une profondeur de champ importante) ou spectaculaire (rarissimes et peu prononcés effets de "pop-out"), mais les éléments possèdent du volume et se détachent toujours les uns des autres, l'impression de 3D est permanente (aucun rendu genre 2D boosté) et la diaphonie ne hante que très rarement les lieux.

Fiche techniqueFormat vidéo : 1080p AVC (2D) MVC (3D) [1.78].- Pistes sonores : Anglais Dolby TrueHD 7.1 et Français (VFF) DTS-HD High Resolution 5.1.- Sous-titres : Français, Anglais, Italien, Allemand, Espagnol, Néerlandais, Suédois, Norvégien, Danois, Finlandais, Islandais. Anglais pour malentendants.

Blu-ray Disc Région B Français.Éditeur : Walt Disney France.Date de sortie : 02 novembre 2011.

Le Blu-ray Disc

Le Film

♥♥♥♥♥La 3D

Vers le forum Blu-ray : ici

Page 45: HCFR l'Hebdo N°32

La semaine prochaine

Toute l'équipe prend des vacances

et aura le plaisir de

vous retrouver dès le vendredi 18 janvier 2013 pour

HCFR L'HEBDO n°33

Encore plus beau, encore plus complet.

Merci pour votre fidélité et votre soutien.

Joyeuses fêtes à tous!

L'équipe de HCFR l'Hebdo