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N° 27 Edition du 16 novembre 2012

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Cinema, Music, Art

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Page 1: HCFR l'Hebdo 27

N° 27

Edition du 16 novembre 2012

Page 2: HCFR l'Hebdo 27

N°24 - Edition du 26 octobre 2012

REDAC' CHEFFabi

REDACTEURSEldudo, Manitao17, Alex322,

Katam, Le Loup Céleste, Tenia54

CONCEPTION ET MISE EN PAGEFabi

SOUTIEN ET PUBLICATIONSyntaxeror

CORRECTIONSFrahlt

PAGE DE COUVERTURE

Françoise Hardy

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SOMMAIRE 7ème ART

Holy Motors – Leos Carax 4-8

A L'AFFICHESorties de la semaine 9-11

Reprises 12Documentaires 13Court-métrage 14-15

MUSIQUEOutside Society - Patti Smith 16-17

L'Amour fou – Françoise Hardy 18

A LIREBrûlons tous ces punks pour l'amour des elfes 19

GALERIE DE L'HEBDOIn situ avec Fabi – Musée de l'Histoire juive 20-22

EXPOS 23

BLU-RAY To Kill A Mockingbird - Robert Mulligan - test 2D 24-28

Metal Hurlant Chronicles - Saison 1 - Guillaume Lubrano 29-32 Secret of the Wings – test 3D 33-37

La semaine prochaine 38

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7ème Art La critique de Katam

Holy MotorsLeos Carax

Réalisateur: Leos CaraxAvec: Denis Lavant, Edith Scob et Eva MendesDurée: 115 minGenre: DrameAnnée De Production: 2012Date De Sortie Française: 04/07/2012Pays: FranceNote IMDB: 7,3/10

Le synopsis de Katam : Le film narre une journée de la vie de Monsieur Oscar, tour à tour PDG d'une grande entreprise, mendiant, avatar de Motion-Capture et d'autres. Il est emmené aux quatre coins de Paris dans une limousine blanche conduite par son chauffeur et secrétaire Céline

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Mon avis: Ayant fait une apparition très remarquée au festival de Cannes cette année je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre avec un synopsis aussi vague et presque conceptuel. Même le titre reste cryptique une bonne partie du film, n'obtenant qu'une réponse/explication finale durant la dernière scène. Ce long métrage repose quasi intégralement sur la prestation de Denis Lavant, celui-ci occupant la première place dans toutes les scènes ou presque.

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.

Si le sujet du film est très difficile à saisir au tout début, et que l'ensemble apparait de prime abord comme absurde, on réalise très vite que Monsieur Oscar est une allégorie de l'acteur contemporain. Très vite on s'interroge, où est la caméra ? Où sont les membres de l'équipe de tournage ? Évidemment on n'obtiendra jamais de réponse à cette question et c'est ici que prend place le leitmotiv du film: la critique de l'industrie cinématographique actuelle. En effet Carax craint la disparition du cadre du tournage, le manque de repères dédiés aux acteurs et l'omniprésence des effets et outils numériques. Si cette critique peut apparaitre justifiée à la vue du développement du film, j'ai trouvé personnellement ce jugement très partial et finalement assez peu réfléchi de la part du réalisateur. Car si le numérique et “l'ultra réalisme” représentent sans conteste un danger et parfois un poison, leur apport n'est quand même pas à négliger et leur utilité est indéniable. Cette position très conservatrice me semble donc franchement critiquable.

Bien que cette partie du film me semble être un demi-échec, ce n'est pas l'unique sujet de Holy Motors. En effet les rôles tenus par Monsieur Oscar n'ont pas été choisis au hasard et décrivent des aspects de la vie des acteurs, et l'ensemble du film est un véritable hommage à ces artistes dont on oublie trop souvent les sacrifices et les souffrances. Du gestionnaire de business à celui de parent aliéné par son travail, Monsieur Oscar ne vit que pour son art et pour la beauté du geste, oubliant sa santé et sa fatigue pour que le spectacle continue. L'avant-dernière scène montrant Edith Scob quitter la scène en remettant le masque de "Les Yeux Sans Visage", un de ses rôles les plus marquants, conclu de fort belle manière cette odyssée

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Le film reposant intégralement sur la prestation de Denis Lavant, sa qualité était primordiale pour que le film fonctionne et malheureusement j'ai trouvé qu'elle était en demi teinte, capable du meilleur mais également du pire. Fort heureusement les rôles s'enchainent ce qui empêche de trop se focaliser sur certaines interprétations vacillantes et la plupart des rôles secondaires sont de très bonne qualité et remplissent leur rôle à merveille.

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Sur le plan visuel il s'agit pour moi d'un film malheureusement trop commun. Si certaines scènes sont magnifiques, la plupart ne possèdent que peu d'identité et une photographie que l'on pourrait qualifier de générique. De la même manière que Denis Lavant enchaine les rôles, Carax aurait dû à mon humble avis varier les montages et le visuel. D'autre part, même s'il s'agit de toute évidence d'une volonté artistique d'offrir un rythme de narration lancinant, le film souffre de quelques longueurs qui affaiblissent le scénario.

Pour conclure, il s'agit d'un film très intéressant abordant des sujets importants bien que trop souvent passés sous silence. Même si je regrette personnellement un manque de mesure concernant la critique du numérique j'ai trouvé très juste celle du rôle de l'acteur dans le cinéma actuel. Malheureusement bien que l'on sente l'investissement de Denis Lavant, j'ai trouvé que sa prestation manquait de constance et que le film était plombé par un visuel trop banal et un manque de dynamisme dans la narration et le montage. Une franche réussite sur le fond mais trop de défauts dans la forme pour atteindre l'excellence.

Katam

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A l'affiche Sorties de la semaine

Après Mai

Drame (02h02min) - Date de sortie : 14/11/2012

De Olivier Assayas

Avec Clément Métayer, Lola Creton

"Région parisienne, début des années 70. Jeune lycéen, Gilles est pris dans l’effervescence politique et créatrice de son temps. Comme ses camarades, il est tiraillé entre un engagement radical et des aspirations plus personnelles. "

La Chasse

Drame (01h51min) - Date de sortie : 14/11/2012

De Thomas Vinterberg

Avec Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen

"Après un divorce difficile, Lucas, quarante ans, a trouvé une nouvelle petite amie, un nouveau travail et il s'applique à reconstruire sa relation avec Marcus, son fils adolescent. Mais quelque chose tourne mal. Presque rien. Une remarque en passant. Un mensonge fortuit".

Without

Drame (01h27min) - Date de sortie : 14/11/2012

De Mark Jackson

Avec Joslyn Jensen, Ron Carrier

"Sur une île isolée, Joslyn devient aide à domicile auprès d’un vieil homme en état végétatif. Seule avec lui, dans une grande maison et traversant une douloureuse épreuve personnelle, elle oscille entre le réconfort et l’étrange sensation de peur et de suspicion que lui inspire le vieil homme."

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A l'affiche Sorties de la semaine

Twilight, Chapitre 5: Révélation 2e partie

Fantastique (01h55min) - Date de sortie : 14/11/2012

De Bill Condon

Avec Kristen Stewart, Robert Pattinson

"Après la naissance de sa fille Renésmée, Bella s’adapte peu à peu à sa nouvelle vie de vampire avec le soutien d’Edward. Se sentant menacés par cette naissance d’un nouveau genre, les Volturi déclarent la guerre à la famille Cullen".

Le Capital

Drame (01h53min) - Date de sortie : 14/11/2012

De Costa-Gavras

Avec Gad Elmaleh, Gabriel Byrne

"La résistible ascension d'un valet de banque dans le monde féroce du Capital."

Hôtel du Paradis

Comédie dramatique (01h35min) - Date de sortie : 14/11/2012

De Claude Berne

Avec Caroline Ducey, Claude Berne

"Dans un hôtel d'une ville du Nord une femme qui veut mourir et un homme qui veut vivre se rencontrent."

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A l'affiche Sorties de la semaine

Beautiful Valley

Drame (01h30min) - Date de sortie : 14/11/2012

De Hadar Friedlich

Avec Batiar Bar, Gili Ben Ouzilio

"À 80 ans passés, Hanna est une figure du kibboutz qu'elle a contribué à créer dans les années 50, après la naissance d'Israël. Au travail comme dans sa vie de tous les jours, elle veille au respect des valeurs collectives et se donne sans compter pour la communauté."

Rengaine

Comédie dramatique (01h15min) - Date de sortie : 14/11/2012

De Rachid Djaïdani

Avec Slimane Dazi, Sabrina Hamida

"Paris, aujourd'hui. Dorcy, jeune Noir chrétien veut épouser Sabrina, une jeune Maghrébine. Cela serait si simple si Sabrina n'avait pas quarante frères et que ce mariage plein d'insouciance ne venait cristalliser un tabou encore bien ancré dans les mentalités des deux communautés".

End of watch

Drame (01h48min) - Date de sortie : 14/11/2012

De David Ayer

Avec Jake Gyllhenhaal, Michael Pena

"Chaque jour, Brian Taylor et Mike Zavala, jeunes officiers de police, patrouillent dans les rues les plus dangereuses de Los Angeles. À travers les images filmées sur le vif, on découvre leur quotidien sous un angle jamais vu."

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A l'affiche Reprises

Little Odessa

Drame (01h38min) - Date de sortie : 14/11/2012

De James Gray

Avec Tim Roth, Edward Furlong

"Joshua Shapira est un tueur à gages. Il exécute son boulot sans états d'âme. Jusqu'au jour où son commanditaire exige un contrat à Brighton Beach, quartier des Juifs russes appelé Little Odessa, où Joshua a passé son enfance."

Fear and Desire

Guerre (01h01min) - Date de sortie : 14/11/2012

De Stanley Kubrick

Avec Franck Silvera, Virginia Leith

"Dans une guerre abstraite en terre inconnue, une patrouille militaire de quatre hommes, le lieutenant Corby, le sergent Mac et deux soldats, Fletcher et Sidney, se retrouvent derrière les lignes ennemies après que leur avion se soit écrasé".

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A l'affiche Documentaires

Ecuador une politique au-delà de l'utopie

Documentaire (01h15min) - Date de sortie : 14/11/2012

De Jacques Sarasin

"Dans un monde à sens unique, où les pays du nord exportent leur modèle économique et politique dans le monde entier, il existe un pays d’Amérique latine qui s’est engagé dans une réforme profonde de ces modèles et invente une nouvelle gouvernance, pragmatique et humaniste. Ce pays est l’Equateur."

Free Radicals

Documentaire (01h20min) - Date de sortie : 14/11/2012

De Pip Chodorov

Avec Hans Richter, Peter Kubelka

"Qu'est-ce que le cinéma "expérimental"? Avec malice, humour et poésie, Pip Chodorov invite ses amis cinéastes - Hans Richter, Peter Kubelka, Ken Jacobs, Jonas Mekas, Maurice Lemaître, Stan Brakhage et bien d'autres - à évoquer leur travail".

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A l'affiche Court-métrage

Maison sucrée, jardin salé

Genre : Jeunesse, court-métrage - Duree : 0H42 mnDistributeur : KMBOSortie en salles le 14 novembre 2012Année de production : 2012Film à partir de 4/6 ansSix courts-métrages d'animation réalisés avec les matières les plus diverses : légumes, pâte à modeler, dessins aux crayons de couleur, papier, gâteaux,... afin de créer différents mondes où tout peut être bouleversé ou métamorphosé à tout mloment. Plus de détails sur les 6 courts-métrages à la page suivante!

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Douce Rêverie de Kirsten Lepore

"C’est l’histoire d’un chou à la crème, ce chou à la crème vit au pays des glaces et rêve de partir en bateau. Un beau jour, il se décide et s’attèle à la tâche... Seulement, il n’avait pas prévu que son bateau en sucre ne résisterait pas à l’eau ! Il atterrit alors sur une île inconnue où il découvrira des personnages très différents de lui. Une île où le sucre n’a pas sa place. Ce voyage le changera à jamais."

Limaçon & Caricoles de Gwendoline Gamboa et Sylvia Szkiladz

"Voilà un petit limaçon bien mignon, qui découvre qu’il existe chez les animaux, une espèce très particulière qui porte sur son dos sa maison ! Limaçon est prêt à tout pour devenir un escargot ! Il se construit sa propre maison et intègre un groupe de petits escargots. Toutefois, il apprendra qu’être un escargot, ce n’est pas toujours facile..."

La Maison de David Buob

"Nous plonge dans le rêve d’une petite fille, qui ne souhaite qu’une chose, prendre soin de sa grand-mère ; mais tante et mère l’en empêchent ! Elle finira toutefois par contourner ses obstacles... Tout est permis dans le monde des rêves !"

Petit frère de Charlotte Waltert

"La vie n’est pas facile pour Petit Frère, sa grande soeur et ses amis refusent de s’amuser avec lui, ils se moquent et lui jouent des mauvais tours ! Pourtant, tout va changer, lorsqu’il sortira sa soeur et ses amis d’un mauvais pas...Petit frère ne sera plus jamais rejeté !"

Carotte au Théâtre de Partel Tall

"Suivez les aventures d’un bonhomme de neige pas comme les autres, qui avec son compère le lapin, se retrouvent au beau milieu d’une pièce de théâtre. Après une bataille théâtrale digne des plus grandes pièces, ce sera finalement l’entraide et l’amitié qui remporteront toute la gloire."

Carotte à la plage de Partel Tall

"Encore ce lapin gourmand qui tente de s’en prendre à la carotte de notre bonhomme de neige... Cette fois les deux compères se retrouveront à la plage ! Le bonhomme de neige apprendra à ses dépens que la neige fond au soleil, et que d’aventures en aventures, il pourrait bien se faire piquer son nez en carotte par le lapin affamé... "

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Musique La critique de Manitao17

Outside SocietyPatti Smith

Engagement qualitatif à l'oppression intellectuelle Patti Smith, poète visionnaire et diligente, sort en 2011 l'album fédérateur "Outside Society". Ce dernier retrace une carrière active et engagée, esquisse d'une dramaturgie annoncée mais jamais dessinée. Chanteuse de valeurs à la virtuosité onctueuse, l'Illinoise nous guide sur le chemin du Punk pendant plusieurs décennies. Placée au cœur d'une masculinité viciée, elle renverse pour toujours le destin des "30 glorieuses" rock'n rollesque depuis "Gloria" reprise de Van Morisson en 1975, jusqu'à "Trampin'" en 2004.Icône pugnace aux reflets dégradés, les refrains coulent et choquent comme dans "Pissing in the river" ou "Cannibal summer". L'instrumentation accompagne une poésie "Verlainiste" à coup de grosses caisses martelées et de rythmiques trébuchantes. L'énergie est radicalisée dans des accords spontanés "Beneath the southern cross". Son écriture transforme ainsi la musique et détourne les codes d'une partition ordonnée "Ain't it strange".

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S'approprier l'album c'est comprendre l'expression d'une épopée insoumise aux dictats conservateurs du "bien-pensant" comme dans "free money" où le phrasé tient en haleine une déferlante de liberté. Son œuvre dérange, acerbe les complexes mal placés en falsifiant une mélodie au profit d'un verbe et d'une voix sempiternelle. "Je est un autre" dirait A.Rimbaud.L'arborescence grandit et l'ensemble s'arc-boute alors sous la plume filante, les sons se font déchirer par des arpèges électrifiés. Fantastique "Because the Night", inoubliable "Frederick", méprisant "Smell like teenspirit" du chanteur disparu... le tout contenu dans un seul album. L'engouement devient religion et marque 2011 comme année d'une tournée française glorieuse qui forge la chronologie d'une voix résonnante, sans doute immortelle, au travers d' "Outside Society" ,album décharné mais rassembleur d'une carrière mythique.

Manitao17

Plus de critiques sur le forum "Musique" : c'est ici

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Musique Coup de coeur

Françoise Hardy L'Amour fou

"Seriez-vous insensible à l'amour impossible, à l'amour fou..."

Parce qu'elle balance pour les rythmes sensuels, Françoise Hardy revient avec un album de 10 mélodies lentes, piano et cordes, dédiées à son thème de prédilection : l'amour. Aaah l'amour... c'est qu'elle en parle comme personne, avec une grâce singulière, empreinte de mélancolie et de finesse.A son image, le charme s'impose en douceur, avec subtilité, comme instillé par sa voix si légère. Et pourtant, ma première écoute ne fut pas entièrement convaincante. Sans fulgurance. Et puis j'y ai goûté une deuxième fois, et puis encore, et encore... et le charme est né, désarmant, sans crier gare. Une belle déclaration d'amour et de tristesse à l'Amour. Je n'ai pas eu de coup de foudre pour cet album, mais un amour naissant pas à pas, en prenant la peine de le découvrir, de le savourer, d'aller à sa rencontre. Parce que j'avais oublié que l'Amour fou se mérite...

Fabi Ecoute : cliquez ici

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A lire La critique de Eldudo

Brûlons tous ces punks pour l'amour des elfesJulien Campredon

Julien Campredon n’existe pas, la preuve : je l’ai rencontré. Non pas un soir de pleine lune où je cherchais un raccourci, non à une séance de dédicaces où je venais papoter avec mes coreligionnaires lecteurs d’interstices livresques.Après 5 minutes de discussion avec ce monsieur, j’ai acheté un de ses bouquins.Le résultat de ma lecture est sans appel! Non seulement Julien Campredon n’existe pas mais en plus il est fou et ses nouvelles lui ressemblent. Ah oui, petite info sans importance, “Brulons tous ces punks pour l’amour des elfes” est un recueil de nouvelles. Celles-ci sont toutes aussi saugrenues et borgesques les unes que les autres. Parmi le menu : un orateur capable de tuer d’ennui un auditoire (l’histoire ne dit pas s’il a fait l’ENA), un musée défendu contre des punks par des vigiles armés jusqu’au dents (un tag = une balle dans la tête qu’on se le dise), une note de l’éditeur qui est elle même un récit (Borges y est plus qu’évoqué d’ailleurs, lui et sa bibliothèque intégrale contenant tous les livres ayant été écrits plus ceux qui seront un jour écrits). Pour les plus pervers de nos lecteurs asiatiques notons qu’on y trouve aussi un lecteur divinatoire non pas dans le marc de café mais dans les lignes moites des culottes des filles (il pousse le vice jusqu'à aller habiter sous la jupe d'une femme). Je vous passe le représentant en rond point qui force les mairies à s’endetter ou la merveilleuse nouvelle sur l’ANPE qui ne vous fera plus jamais voir un retraité, un chômeur ou un fonctionnaire de Pole emploi de la même façon.Le coté complètement fantasque et ubuesque des nouvelles révèle que Julien Campredon est un fabuliste averti. La réalité se décale petit à petit pour glisser vers l’absurde, le conte ou le merveilleux avec quand même une touche d'humour grinçant. Un recueil de nouvelles et de contes absurdement drôle.

ed

Le site de l’éditeur (fou) toulousain : http://www.monsieurtoussaintlouverture.net/

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Galerie de l'Hebdo In situ avec Fabi

UNE VISITE EMOUVANTEJoods Historisch Museum

Amsterdam

Le musée

Amsterdan, un autre matin froid de novembre... visite du Musée de l'histoire juive (« Joods Historisch Museum ») situé au coeur du quartier juif, laissé exsangue après la guerre et vidé de ses habitants. De nombreux bâtiments rappellent la longue histoire juive de ce quartier, tels que la Synagogue portugaise séfarade ou le marché aux puces de Waterlooplein. «Mokum » est le surnom populaire donné à Amsterdam par les juifs des Pays-Bas. Actuellement, on retrouve encore dans la langue des traces de cette longue présence juive. Les Amstellodamois parlent par exemple de « mazzel » pour désigner la chance. Le musée est installé dans quatre synagogues ashkénazes, édifiées entre 1671 et 1752, qui communiquent grâce à un réseau de passerelles. Les bâtiments qui abritent la collection valent à eux seuls le détour. Il règne une atmosphère de recueillement presque irréelle qui contraste avec le brouhaha de certains musées et participe au plaisir de la visite. A inscrire sur votre todo list si vous passez par ici.

Site et infos : cliquez ici

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L'émotion

Le Musée possède une collection de 13 000 tableaux et objets dont l'exposi-tion permanente ne présente qu'une petite partie (5%) mais suffisamment complète pour donner une information très précise sur la culture et l'histoire des Juifs de Hollande. Parmi ces objets, une pièce d'étoffe a provoqué en moi beaucoup d'émotion. Comme tout le monde, je connaissais l'usage des étoiles jaunes, mais j'ignorais que du tissu étoilé avait été spécialement imprimé. Et j'ai été particulièreent touc-hée par ce témoignage de la volonté organisée d'exclusion de ce peuple. Une organisation dans les moindres détails, jusqu'à prévoir d'imprimer du tissu aux milliers d'étoiles couleur de honte prêtes-à-découper. Plus loin, un ancien panneau "interdit aux juifs" et plus loin encore, une robe d'enfant avec une étoile jaune sur la poitrine. Au-delà de toutes considérations politiques ou religieuses, on ne peut ici s'empêcher d'avoir le coeur étreint...

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J'ai rencontré un extra-terrestre...

Au détour d'un couloir du Musée de l'Histoire Juive, une toute petite salle, comme un écrin, dédiée à 3 oeuvres d'Anish Kapoor. Choc frontal. "Green Shadow", quatre extraordinaires sollicitations au charme dense. Un ovni, la sensation d'être happée par cette lumière blanche vertigineuse et transportée vers une autre dimension. "Green shadow" semble sortie d'un cerveau extra-terrestre et agit comme une aspiration cosmique, un appel spirituel. D'où vient cette lumière et qu'y a-t-il au-delà?Je suis restée longtemps à observer cette sensation saisissante de vide...

Puis quittant à regret l'atmosphère fantomatique si séduisante de cette oeuvre, je me suis promis de revenir en ce lieu captivant chargé de magie et d'histoire, où flirtent passé, présent, art et douleur.

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Expos

Chaïm Soutine (1893-1943), L' chaos

BABELBABEL est la première exposition exclusivement contemporaine sur le thème universel de la Tour de Babel, la plus célèbre des allégories architecturales de l’histoire de l’art. BABEL présente une centaine d’oeuvres de 40 artistes qui illustrent les multiples facettes du mythe biblique dans l’art contemporain...

Date : jusqu’au 14 Janvier 2013

LIEU : Palais des Beaux-Arts de Lille

Klein, Byars, Kapoor

Nice se devait pour le cinquantenaire de la disparation d’Yves Klein de réinterroger cette figure tutélaire de l’art contemporain, emblématique de la Côte d’Azur et du musée, en l’associant à deux autres artistes tout aussi charismatiques.

DATE : 30 juin - 16 décembre 2012

LIEU : MAMAC de Nice

INTERIEURS ROMANTIQUESLe musée de la Vie romantique s’associe au Cooper-Hewitt, National Design Museum de New York pour présenter sa remarquable collection de quelque quatre-vingts Vues d’intérieurs du XIXe s européen, réunies par le célèbre collectionneur Eugene V. Thawqui les lui a offertes en 2007.

DATE : du 10 septembre 2012 au 13 janvier 2013 LIEU : Musée de la Vie romantique (Paris)

" Roy Lichtenstein. Rétrospective " C’est la première grande exposition depuis la mort de Roy Lichtenstein (1923-1997). Elle réunit cent des plus grands tableaux de l'artiste, ainsi qu’une une sélection de dessins et sculptures couvrant l’ensemble de son parcours.

DATE : Du 14 octobre 2012 au 13 janvier 2013

LIEU : WASHINGTON : National Gallery of Art

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Blu-ray 2D Le test de Tenia54

To Kill A Mockingbird (Du silence et des ombres)Robert Mulligan

Le Film

Il est intéressant de voir To Kill A Mockingbird dans le sillage de La nuit du chasseur tant les thèmes abordés se rejoignent.

Le plus évident des thèmes abordés est celui lié à l'enfance. A travers une histoire de procès (Gregory Peck jouant Atticus Finch, le père de la toute jeune narratrice, est avocat et va défendre dans un bled rural profond un Afro-Américain injustement accusé de viol), on suit avant tout la découverte d'un monde profondément injuste, et aussi à la morale complètement inversée.

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Ce qui fait peur pour les habitants de la bourgade dépeinte par le film, c'est l'étranger, la personne de couleur, ce Noir qu'on ne saurait accepter. Injustement accusé de viol alors qu'il est au contraire parfaite victime (et ce jusqu'au dénouement tragique du film), ce n'est jamais lui qui fait peur, mais plutôt ces hordes d'habitants propres sur eux mais prompts au lynchage, au parjure, résolument bornés et intolérants. Ce qui fait peur dans le film, ce n'est pas cet étranger, c'est plutôt ce paysan très américain mais complètement bourré, prêt à agresser des enfants pour exercer sa justice.

Mais il y a avant tout un profond progressisme discuté par le film. Atticus Finch est veuf et élève seul ses enfants dans des notions de tolérance extrême, de justice et de respect, seulement aidé par une nounou (noire elle aussi, et qu'il reconduira chez elle, chauffeur blanc d'une femme noire en plein 50s).A la violence des régulières attaques (verbales comme physiques) des habitants, c'est par la non-violence et le self control qu'Atticus répond, mais c'est aussi l'innocence des enfants qui est directement opposée à la cruauté du monde adulte.

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Robert Duvall, dans le rôle qui l'a révélé, est d'ailleurs symbolique de cela : des gens simples mais doués d'une bonté à même de faire ce qui est Bien et Juste, faisant fi des a priori et des différences. La scène finale en est extrêmement belle de symbolique, avec la narratrice comprenant instantanément (et sans un mot) ce que Duvall souhaite : un simple moment de légèreté visant au réconfort et à la sûreté d'autrui, dans un pur élan d'altruisme à même d'arracher des larmes même aux plus endurcis des spectateurs (© Rose Boch).

Si on pourra remarquer que l'émotion provient aussi / peut-être du fait de mettre en jeu des enfants qui sont, comme souvent au cinéma, synonymes de prise d'otage émotionnelle, To Kill A Mockingbird ne s'en appuie que très rarement, et brosse un portrait fin d'une Amérique alors réactionnaire sous couvert d'un profond libéralisme, mais surtout en grande contradiction avec elle-même, quitte à y sacrifier les générations suivantes.

Page 27: HCFR l'Hebdo 27

Critique technique

Le rendu visuel est malheureusement typique des magouilles d'Universal : du matériel restauré de manière formidable, mais ensuite nivelé par le bas par du filtrage inutile.

Le visionnage de la featurette sur la restauration des titres du 100e Anniversaire est révélateur : non seulement les extraits de To Kill A Mockingbird qui y sont utilisés sont de meilleure qualité visuelle que le transfert du film présenté sur le BR, mais Universal doit être le seul studio à générer des featurettes où le look "Avant" est plus beau qu' "Après".

En l'état, tout ne tient pas du désastre non plus. Le film possède notamment une stabilité d'image exemplaire, ainsi qu'un contraste bien géré et doté de noirs profonds mais jamais bouchés. Enfin, le niveau de détails (en particulier tous les arbres entourant la petite ville et visibles régulièrement dans les arrière plans) est plutôt élevé et appréciable.

Page 28: HCFR l'Hebdo 27

Fiche techniqueUniversal, 2012BD-50, Zone Free1.85, N&B1080p, VC-1, débit vidéo moyen : 28.07 MbpsEnglish / DTS-HD Master Audio / 5.1 / 48 kHz / 2086 kbps / 24-bit (DTS Core: 5.1 / 48 kHz / 1509 kbps / 24-bit)English / DTS Audio / 2.0 / 48 kHz / 448 kbps / 24-bitFrench / DTS Audio / 2.0 / 48 kHz / 448 kbps / 24-bitSTF, STA, amovibles

Image : 7/10

Son (VO 5.1 / 2.0) :

8.5/10

Film : 9/10

Vers le forum Blu-ray : ici

Cependant, lors des gros plans et des plans en intérieur, le rendu plat et dégrainé du film est assez flagrant : rien ne scintille vraiment de piqué, les détails sur les visages sont inexistants, le tout doublé d'une sensation de flou et d'un grain qui ne ressemble plus vraiment à du grain fin, mais à quelque chose de moins naturel.

Au final, si le rendu est qualitativement élevé, on ne pourra que (comme trop souvent) se plaindre de la main lourde du studio qui a clairement dénaturé le matériel formidable qu'il aurait pu livrer tel quel. Que de potentiel inexploité.

Côté son, la piste 5.1 n'en a que le nom. En comparant avec la VO 2.0 (proposée en DTS sur le disque), on se rend facilement compte qu'elles sonnent de manière quasi identique, malgré une spatialisation et un encodage différent.

Cependant, leur ouverture est franche sur le front avant, avec une belle clarté dans les dialogues comme la musique. Le souffle est inexistant, et aucune coupure ou autre n'est à déplorer.Cependant, à moins d'être pro-lossless, la piste 5.1 n'apporte strictement rien au film, et la piste 2.0 est amplement suffisante.

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Blu-ray 2D Le test de Le Loup Céleste

Metal Hurlant Chronicles - Saison 1 Guillaume Lubrano

Le synopsis

Le dernier fragment d’une planète réduite en poussière par la folie destructrice de ses habitants, est condamné à errer dans l’univers pour l’éternité. Désormais il apporte souffrance et tromperie à ceux qui croisent son chemin. Ce messager maudit s’appelle : LE METAL HURLANT.

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La série

Cette anthologie fantastique (six épisodes d'environ 23 minutes) tirée des aventures parues dans la célèbre revue Métal Hurlant créée en 1975 par Jean-Pierre Dionnet, Moebius et Philippe Druillet, est une série française audacieuse (malgré un budget microscopique de 1,5 million d'euros) habitée d'une passion et d'une envie de bien faire qui jouent en sa faveur, dans laquelle les genres comme la science-fiction, l'héroic fantasy, le space opera et le huis clos post-apocalyptique se sont donnés rendez-vous.

Alors concrètement que trouve-t-on dans cette anthologie ? Des histoires décomplexées qui se terminent par des "chutes" marquantes, des univers mythiques apparus dans les pages du magazine, une pluralité de tons bienvenue (l'humour de Three on a Match), des personnages charismatiques, badass et diablement sexy (Scarr dans Master of Destiny), une belle brochette d'acteurs venus de divers horizons (Scott Adkins, Michael Jai White, Kelly Brook, Joe Flanigan, Michelle Ryan, James Marsters, Rutger Hauer, Grégory Basso, Craig Fairbass, Dominique Pinon ...), quelques fulgurances graphiques, des scènes d'action bien présentes, des effets spéciaux (de qualité très variable) à tire-larigot et un score efficace que l'on doit à Jesper Kyd, le compositeur des bandes sonores de la saga vidéo ludique Assassin’s Creed.

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Mais on trouve aussi une mise en scène trop statique (pour coller au plus près des planches de la revue ?), une conduite inégale des chroniques (dans le même épisode, l'excellent Red Light est bien mené à l'inverse du décevant Cold Hard Facts), un jeu d'acteur limite et un aspect parfois un peu "cheap" (le segment King's Crown).

Même si la qualité varie selon les épisodes, Metal Hurlant Chronicles est une anthologie avant-gardiste (surtout pour une production française) qui mérite qu'on la défende et qui s’inscrit comme la digne héritière de La Quatrième Dimension, Au-delà du réel et Les Contes de la crypte. Espérons maintenant que la seconde saison, déjà commandée, aura un budget plus conséquent pour déployer véritablement son énorme potentiel.

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Fiche technique

Le Blu-ray Disc : BBBBB

- Format vidéo : 1080i VC-1 [1.78 - 2.35].- Pistes sonores : Anglais DTS-HD Master Audio 2.0 et Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1.- Sous-titres : Français imposés sur la VO.

Blu-ray Disc Région B Français.Éditeur : Condor Entertainment.Date de sortie : 02 novembre 2012.

La série : ♥♥♥♥♥

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Critique technique

• Image : Issue d'un tournage HD l'image des six épisodes est lumineuse, colorée et aussi détaillée que douce (lorsque des SFX sont dans le champ), mais la présence d'un grain numérique parfois envahissant selon les plans et l'apparition de pixels dans l'épisode Pledge of Anya sont problématiques.

• Audio : La VO (en simple stéréo) est à privilégier pour profiter du doublage original mais aussi et surtout pour sa puissance, son homogénéité et sa clarté, car les dialogues de la VF (en 5.1) sont souvent étouffés par un trop plein d'effets brouillons et les basses sont tellement omniprésentes qu'elles fatigue.

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Blu-ray 3D Le test d'Alex322

Secret of the Wings 3D

Clochette et le secret des fées

Introduction

Il existe au-delà de la Vallée des Fées un royaume où l’hiver est roi : la Forêt Blanche. Bien qu’il soit interdit d’y pénétrer, l’intrépide Clochette décide de s’y aventurer, mais un étrange phénomène se produit dès qu’elle en passe la frontière : ses ailes se mettent à scintiller de mille feux. En cherchant à en connaître les raisons, elle fait la connaissance d’une mystérieuse fée des glaces qui lui ressemble étrangement. Cette rencontre va non seulement bouleverser sa vie, mais également ébranler les certitudes de tout son groupe d’amies et des habitants de la Vallée des Fées…

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Image et profondeur

Dès les premières images, on constate que la palette colorimétrique est riche et généreuse. La poursuite du dessin animé va confirmer rapidement cette caractéristique grâce à la grande variété des tonalités de couleur traversées dans les mondes des différentes saisons (été et hiver). Les noirs sont bien rendus, les contrastes efficaces.

On aborde ensuite l'aspect technique sur le traitement de la profondeur 3D dans le film. Sans surprise pour une production Disney, la profondeur 3D est bonne sur l'ensemble du film (1h15), avec quelques mini-variations entre l'excellent par moment sur des séquences de vol de fées ou des plans larges, et le moyen sur d'autres plans qui souffrent d'arrières plans voilés.

Ainsi les séquences de vol sont à l'honneur puisque la moitié du film se déroule à minima dans les airs, permettant par moment d'exploiter parfaitement ces situations pour bien rendre compte des distances et hauteurs. Sur d'autres séquences l'impression de hauteur demeure néanmoins perfectible et aurait pu être traitée de manière plus efficace. L'arrivée au début du film de Clochette cachée dans un panier porté par le hibou, et entrant dans le pays de l'Hiver, laisse un peu sur sa faim sur l'effet de profondeur juste convenable. Peu après le film se rattrapera avec de nombreuses vues aériennes sur les paysages et les arbres avec une profondeur de toute beauté.

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En fait le fait que la bonne profondeur générale soit réduite par moment s'explique par un symptôme assez fréquent dans les dessins-animés : le manque de définition et de détails sur les textures composant l'arrière plan. Même si cet arrière plan n'est pas flouté, l'aspect uniforme d'une texture de fond n'aide pas à engendrer l'effet de profondeur souhaité.

Une autre réussite dans le film demeure les innombrables séquences filmant des paysages enneigés avec les flocons qui tombent. Autant le savoir, il y a bien 25 minutes de film avec des flocons qui tombent sur les décors et personnages, et ces séquences sont les plus magistrales du film car elles illustrent à chaque fois le meilleur aspect de la profondeur du film : on peut se représenter tous les plans calques de neige qui tombe, du 1er plan jusqu'à l'horizon lointain, et même si le traitement 3D manque parfois un peu de naturel, il parachève une composition esthétique superbe qui rend hommage à la photographie très réussie du film !

On notera d'ailleurs quelques plans top démo sur la profondeur horizontale, lors des séquences sur le portail de séparation entre le monde de l'été, et le monde de l'hiver. Ce tronc d'arbre qui fait office de passerelle entre les 2 mondes illustre la rencontre des 2 saisons au sein de la même image : vous assistez à une superbe image chatoyante d'été à droite jusqu'à mi distance du tronc, et sur la 2e partie de l'image à gauche, vous admirez une superbe scène de neige avec des milliers de flocons qui volent au vent à perte de vue, et ceci sur la même scène. C'est comme si votre écran de visionnage était coupé en 2 et affichait 2 séquences différentes, or ce n'est pas le cas. Ces plans sont visuellement somptueux et permettent de donner vie à ce portail de saison.

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Jaillissements

Tout d'abord on constate que le film use régulièrement de débordements de niveau faible à modéré, ce qui est très agréable pour étendre le relief de l'image. Ainsi les ailes des fées sortent souvent légèrement du mur. De même les visages qui se penchent s'étendent par moment hors du mur de visionnage.

Concernant les jaillissements classiques type projection, ils sont très peu nombreux, et on notera notamment une projection d'un filet anti-troll qui est projeté en mode jaillissement arrière, c'est à dire qui part de derrière le canapé pour finir devant au loin tout en profondeur. 2-3 objets viendront s'inviter rapidement hors du mur lors du film.

La très bonne surprise vient des jaillissements type jaillissements permanents qui sont très souvent utilisés, et s'incarnent lors des vols des différentes fées. En effet, lorsque celles-ci se déplacent en volant, elles laissent derrière elles une trainée de poussière d'étoiles, et celle-ci se retrouve régulièrement à flotter rapidement dans la pièce lors de leurs différents déplacements. Sachant que les plans qui affichent des fées en plein vol sont très nombreux, on peut se représenter les nombreuses occasions pour cette poudre étoilée de briller hors du mur de visionnage.

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Bilan 3D

Ce nouveau Disney Clochette et le secret des Fées 3D se révèle être un divertissement idéal pour le jeune public, et met en scène une histoire simple autour de personnages très attachants, au sein de décors souvent magnifiques. L'aspect technique du film n'est pas en reste, avec une utilisation efficace de la profondeur 3D qui se montre bonne sur l'ensemble du film, avec des baisses d'intensité par moment sur les plans où les décors de fond manquent de détails et de relief. En ce qui concerne les effets de jaillissements, ils sont présents avec un léger niveau de débordement général dans le film, quelques très rares effets de jaillissements type projection, mais avec surtout de très jolis effets de jaillissements permanents de poussières d'étoiles émanant des fées en plein vol. Une production 3D simple et équilibrée qui ne mise sur aucun excés technique pour tenter de décrocher une quelconque palme sur des effets 3D, mais qui assure un spectacle efficace qui ravira les plus jeunes !

Fiche technique

Date de sortie : US : 26/10/12 - FR : 13/02/12

Format :

Version testée : Américaine

Région :

Audio : anglais :

Audio : français :

Type de 3D : ConversionType de 3D : Conversion

Appréciation globale 3D

Image et Profondeur

Jaillissements

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La semaine prochaine

L'actualité des sorties cinéma ...

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Des "Coups de coeur" et encore plus de tests Blu-ray (2D et 3D).La Galerie de l'Hebdo quant à elle sera consacrée à la défiguration

Rendez-vous le vendredi 23 novembre 2012 pour

L'HEBDO n°28