hcfr l'hebdo n°23

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N°23 Edition du 19 octobre 2012

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Cinéma, Music, Art.

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N°23

Edition du 19 octobre 2012

Alex322

N°23 - Edition du 19 octobre 2012

REDAC' CHEFFabi

REDACTEURSEldudo, Le Loup Céleste, Manitao17

CONCEPTION ET MISE EN PAGEFabi

SOUTIEN ET PUBLICATIONSyntaxeror

AVEC LA PARTICIPATION DE

Papinova

PAGE DE COUVERTURE

Rodrigo et Gabriela

SOMMAIRE A L'AFFICHE

Sorties de la semaineLa Source des Femmes - la critique "Coup de coeur"

MUSIQUELed Zeppelin – Celebration Day

Rodrigo y Gabriela – Live in Japan

A LIRE

Le dernier théorème de Fermat - Simon Singh

GALERIE DE L'HEBDOChardin, la petite table de laque rouge

DANS MA BULLELa minute surréaliste en direct du forum Blabla

BLU-RAYHell – test 2D

I Robot – test 3DSorties de la semaine...en un coup d'oeil

LA SEMAINE PROCHAINE

4-8

9

10-11

12-13

14-15

16-18

19

20-21

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A l'affiche Sorties de la semaine

Elle ne pleure pas, elle chanteDate de sortie 17 octobre 2012 (1h 18min)

Réalisé par : Philippe de Pierpont

Avec : Erika Sainte, Marijke Pinoy, Jean-François Wolff, Laurent Capelluto,...

Genre : Drame

Nationalité : belge, luxembourgeois

Laura a trente ans et lorsque son père, victime d'un accident, sombre dans le coma, c'est une occasion inespérée pour elle de régler enfin ses comptes et de lui dire tous les mots et les maux enfouis. Mais des souvenirs d'enfance refont surface et déstabilisent la jeune femme.

Connu pour ses documentaires et un court-métrage intitulé "L' Héritier", le réalisateur belge Philippe de Pierpont se lance ici dans son premier long-métrage, inspiré d'une BD éponyme d'Eric Corbeyra et Thierry Murat, d'après le roman d'Amélie Sarn. Le film s'attarde sur ce processus de libération des blessures d'enfance sans lequel il est si difficile d'être un adulte accompli. Le réalisateur l'a voulu "bourré d’énergie, de vitalité, d’envie et de joie de vivre". Il fait éclater le talent de la solaire Erika Sainte, comédienne belge issue du milieu théâtral et l'excellent Laurent Capelluto, à l'affiche cette anée de trois films présentés au Festival de Cannes en 2012 : Amour de Michael Haneke, Trois Mondes de Catherine Corsini, et Au Galop de Louis-Do de Lencquesaing (voir ci-dessous).

En 2011, Elle ne pleure pas, elle chante a été programmé en sélection officielle du Festival des films du monde à Montréal.

Bande-annonce : cliquez ici

Au GalopComédie dramatique (01h33min) - Date de sortie : 17/10/2012

De Louis-Do de Lencquesaing

Avec Marthe Keller, Valentina Cervi.

Ada et Paul. Paul et Ada. Il est écrivain, elle est éditrice. Ils se rencontrent et vivent leur amour caché. Un film sur le sentiment de panique euphorisant du changement. "La continuité a volé en éclats, les personnages ont pris le pouvoir (...) on est sur la brèche, on avance avec eux". (Louis-Do de Lencquesaing)

Bande-annonce : cliquez ici

A l'affiche Sorties de la semaine

La PirogueDrame (01h27min) - Date de sortie : 17/10/2012

De Moussa Toure

Avec Souleymane Seye Ndiaye, Laïty Fall.

Pas moins de 13 nominations en festivals pour ce film traitant de l'immigration africaine, et plus particulièrement de ces voyages que tentent les Africains à bord de pirogues, au péril de leur vie, dans l'espoir de rejoindre

Moussa Toure avait déjà réalisé plusieurs documentaires sur son pays, le Sénégal, afin d'y dénoncer les inégalités.

PaperboyThriller (01h48min) - Date de sortie : 17/10/2012

De LeeDaniels

Avec Matthew McConaughey, Zac Efron.

Floride, 1969. Un reporter du Miami Times revient dans sa ville natale à la demande d'une femme qui entretient une correspondance avec des détenus, pour enquêter sur le cas Hillary Van Wetter, un chasseur d’alligators qui risque d’être exécuté sans preuves concluantes.

Le roman dont s'inspire Paperboy s'appuie sur un fait divers ayant eu lieu dans une région reculée de Floride à la fin des années 1960.

BacheloretteComédie (01h27min) - Date de sortie : 17/10/2012

De Leslye Headland

Avec Kirsten Dunst, Rebel Wilson

Trois amies sont invitées à être demoiselles d’honneur au mariage d’une ancienne camarade de classe qu’elles ridiculisaient au lycée. Une première réalisation pour Leslye Headland qui ne cache pas ses influences : Scorsese, Almodovar, Tanrantino mais surtout Billy Wilder.

Bachelorette a été présenté en avant-première au Festival de Sundance en 2012 et au Festival de Deauville.

A l'affiche Sorties de la semaine

Le cinéma de Max LinderComédie (01h08min) - Date de sortie : 17/10/2012

De Max Linder

Avec Max Linder

On ne présente plus Gabriel Leuvielle alias Max Linder, acteur et réalisateur du burlesque, personnalité incontournable du cinéma muet et auteur de plus de 150 courts-métrages.

Un programme de 4 films de Max Linder : 3 courts-métrages Pathé des années 1910-1912 et un moyen-métrage United Artists de la "période américaine" (1920) de Max Linder.

César doit mourirDrame (01h16min) - Date de sortie : 17/10/2012

De Paolo Taviani, Vittorio Taviani

Avec Cosimo Rega, Salvatore Striano.

Tourné en prison près de Rome, le film des frères Taviani suit la création d'une pièce au Théâtre de la prison de Re-bibbia : "Jules César" (Shakespeare). Lorsque la pièce s'a-chève, les acteurs redeviennent des détenus. Qui sont-ils? Pourquoi sont-ils incarcérés? Comment ont-ils vécu cette expérience? César doit mourir a remporté l'Ours d'Or à la 62ème édition de la Berlinale, ainsi que le David du Meil-leur Film en Italie à l'occasion du David di Donatello 2012.

Astérix et Obélix : au service de Sa MajestéComédie (01h49min) - Date de sortie : 17/10/2012

De Laurent Tirard

Avec Gérard Depardieu, Edouard Baer, Catherine Deneuve, Fabrice Luchini, Valérie Lemercier, Guillaume Gallienne, Vincent Lacoste, Bouli Lanners, Jean Rochefort, Dany Bon, Gérard Jugnot,...

"Astérix et Obélix: Au service de sa Majesté" est en réalité une adaptation combinée de deux albums différents : "Astérix chez les Bretons" et "Astérix et les Normands".

A épingler : un budget hallucinant de 60.000.000 d'euros...

A l'affiche Sorties de la semaine

ArctiqueDocumentaire (00h40min) - Date de sortie : 17/10/2012

De Greg MacGillivray

Avec Meryl Streep.

Un documentaire qui suit le parcours d'une ourse polaire et de ses deux petits, luttant pour leur survie dans l'Arctique.

Quatre ans de tournage au plus près du quotidien des ours polaires et des moments rares et exceptionnels pour le documentariste Greg MacGillivray, dont la caméra amoureuse filme la nature depuis 1967.

Le Petit Gruffalo

Animation (00h43min) - Date de sortie : 17/10/2012

De Uwe Heidschötter, Johannes Weiland

Avec Helena Bonham Carter, Shirley Henderson.

"Son papa l’a averti : en aucun cas, le Petit Gruffalo n’a le droit d’aller se promener seul dans les bois profonds. C’est bien trop dangereux ! Un animal rôde dans les parages… une créature terrifiante, gigantesque, aux yeux cruels et aux moustaches plus dures que l’acier"

Le Gruffalo est devenu papa et tente de protéger son fils des dangers qui rôdent dans les bois.

Mon tonton ce tatoueur tatouéAnimation (00h42min) - Date de sortie : 17/10/2012

De Karla von Bengtson.

Avec Lars Bom, Anna Sander Bie.

Maj vit avec son oncle Sonny dans le salon de tatouage de celui-ci. Sonny est un tatoueur tatoué aux biceps impressionnants. L'entente est parfaite mais Sonny considère que là n'est pas le lieu d'accueil idéal d'une petite fille.

Forcés de fuir un client mécontent, le duo part à la recherche d'une famille pour Maj.

A l'affiche Sorties de la semaine

La chevauchée des bannis (reprise)Western (01h32min) - Date de sortie : 1960

Reprise : 17/10/2012

De André De Toth

Avec Robert Rya, Burl Ives

Un petit hameau enneigé de l'Ouest (Wyoming) voit son pâle quotidien perturbé par l'arrivée de sept fuyards voleurs d'or pourchassés par les autorités, commandés par un certain Jack Bruhn. Le village s'unit derrière Blaise Star, un gros propriétaire charismatique, qui va tenter de chasser ces envahisseurs indésirables.

In another countryDrame (01h29min) - Date de sortie : 17/10/2012

De Hong Sang-soo

Avec Isabelle Huppert, Yu Junsang

Trois femmes mais un seul prénom -Anne-, et une seule destination -Mohang-ni -. Cette femme déclinée rencontre au même endroit les mêmes personnes qui lui feront vivre à chaque fois une expérience inédite.

Après The Day He arrives, Hong Sang-soo retrouve la Croisette avec ce film sélectionné en compétition officielle et salué par huit prestigieuses nominations à la 65ème édition du Festival.

La Horse (reprise)Drame (01h30min) - Date de sortie : 22/02/1970

Reprise : 17/10/2012

De Pierre Granier-Deferre

Avec Jean Gabin, Danièle Ajoret

Auguste Maroilleur, grand propriétaire terrien en Normandie, découvre que son petit-fils Henri est impliqué dans un trafic de drogue et se sert d'une des cabanes du domaine pour y cacher la drogue...

Auguste va affronter les trafiquants... un par un.

7ème Art Ma critique "coup de coeur".

Par Fabi

La Source des Femmes

"Cela sepasse de nos jours dans un petit village, quelque part entre l'AFrique du Nord et le Moyen-Orient.

Les femmes vont chercher l'eau à la source, en haut de la montagne, sous un soleil de plomb, et ce depuis la nuit des temps. Leila, jeune mariée, propose aux femmes de faire la grève de l'amour : plus de câlins, plus de sexe tant que les hommes n’apportent pas l’eau au village".

L'avis de Papinova :

"Il y a un "film de gonzesses" qui m'a fait du bien dernièrement : "La source des femmes", un film magnifique, poignant, d'une rare poésie. Une fable tellement réaliste sur la condition des femmes au Maghreb... leur difficulté d'être, d'exister. Le genre de film que tous les hommes devraient voir et revoir... Il n'est pas anodin et je mets au défi n'importe qui de ne pas ressentir une immense émotion. Sortez vos mouchoirs car il pique là où ça fait mal. Pour moi un chef-d'oeuvre d'humanité. "

Vers le site officiel : Cliquez ici Vers le sujet "Ces films de gonzesses..." : Cliquez ici Vers le sujet dédié au film : Cliquez là

Musique Concert en Blu-ray/DVD

Celebration DayLe concert historique de Led Zeppelin à l’O2 Arena de Londres en 2007 a déclenché un enthousiasme au-delà de toutes les espérances avec 20 millions de fans qui se sont manifestés pour seulement 18 000 tickets en vente! Un concert à la mémoire d’Ahmet Ertegun, le patron d’Atlantic Records, donné par le trio Robert Plant, Jimmy Page et John Paul Jones, qui n’avaient pas joué ensemble depuis près de trente ans suite à la mort du batteur John Bonham, en 1980. Jason Bonham, le fils de John Bonham, avait rejoint le trio. Ensemble, ils ont interprété 16 monuments de leur carrière.

Ce 18 octobre 2012, le film du concert Celebration Day bénéficiait d’une sortie mondiale au cinéma dans 1500 salles réparties dans une quarantaine de pays.

Capté en haute définition, le concert sera commercialisé le 19 novembre dans une édition Deluxe rassemblant un double CD et le Blu-ray du concert. Un DVD de bonus, intégrant les répétitions aux Shepperton Studios, devrait accompagner l'ensemble.

Une occasion de revivre de sublimes et inoubliables frissons musicaux au travers de ce film-concert testamentaire.

Vers le sujet dédié sur le forum Musique : cliquez ici

Tracklist de Celebration Day

1. Good Times Bad Times02. Ramble On03. Black Dog04. In My Time Of Dying05. For Your Life06. Trampled Under Foot07. Nobody’s Fault But Mine08. No Quarter09. Since I’ve Been Loving You10. Dazed And Confused11. Stairway To Heaven12. The Song Remains The Same13. Misty Mountain Hop14. Kashmir15. Whole Lotta Love16. Rock And Roll

bande-annonce : cliquez ici...frissons garantis!

Musique La critique de Manitao17

Rodrigo y Gabriela - Live in Japan

La maîtrise d'un instrument c'est souvent l'art de l'oublier pour le placer dans l'inconscient. Si les techniciens peuvent transmettre un savoir, il ne peuvent reconstruire la symbiose irrésistible entre celui qui joue et celui qui est joué. Ainsi, au delà du domaine scientifique, acoustique, la réponse humaine va souvent en dehors des principes de conceptualisation du réel.Domestiquer la six cordes et en faire le parolier d'un aboutissement musical, le duo Rodrigo et Gabriela

anéantissent lors du "Live in Japan" en 2008 l'équilibre princier où la voix humaine devrait être l'essentiel scénique. Ils convertissent alors la guitare en instrument de communication et appréhende l'objet en diversifiant son potentiel.Grattage, tapage, percussions, ...la fonction principale est altérée au profit d'une multitude.

De l'influence latino américaine au flamenco, en passant par la salsa, les Rod & Gab nous propulsent dans le grand huit d'une écoute instrumentale pétulante à en faire rougir le diable. Des vitesses démoniaques mais parsemées de richesse du pincé de cordes "Juan Loco", aux percussions d'une caisse acoustique toute trouvée "Foc", la performance donnée est imprévisible et rend frénétique l'auditeur.Vitesse d'exécution, précision, font dévaler les sons à la cadence d'une horde ordonnée "Viking Man" et "Tamacun". Le corps devient l'instrument et la guitare une corde vocale inimitable.Se cacher derrière les frettes et les rosaces pour se dévoiler, conjuguer ses idées et les échanger, la raison d'être du duo est née de l'échec et s'est perpétuée pour mettre la technique au service de l'émotion, association extrémiste mais inaltérable, et quand le bien demeure il devient infini.

L'ensemble s'adresse sans doute aux connaisseurs "Orion", "Stairway To Heaven" mais aussi aux aficionados de culture latine issue d'un flamenco débridé "Ixtapa", deux histoires parallèles qui ont su converger pour aboutir à un "Live In Japan" de toute beauté.

Manitao17

Envie d'écouter un extrait de l'album? cliquez iciPlus de critiques sur le forum "Musique" : c'est ici

A lire La chronique de Eldudo

Le dernier théorème de Fermat

Simon Singh

On dit de certains livres qu’ils vous rendent moins bêtes. Pour certains c’est faux, tout du moins à mon avis. On a fait une montagne de "L’alchimiste" de Paulo Coelho pour moi ce n’est qu’un tas de sable humide et lisse. On dit que je chronique trop de SF, peut être....

La somme de ces deux remarques fait que je vais chroniquer un livre qui m’a rendu moins bête. Non ce n’est pas Oui-oui et la voiture jaune ni Mon programme de Nicolas Hollande. Il s’agit du Dernier théorème de Fermat de Simon Singh.Simon Singh ? Cette personne est pour moi le meilleur vulgarisateur scientifique que je connaisse. Une sorte de Ernst Gombrish de la science.Et Fermat me direz-vous ? Un peu d’histoire.... Pierre de Fermat, mathématicien du XVIIe siècle est l’auteur - certainement à son insu - d’une chasse à la preuve qui dura 3 siècles. On appela cette chasse, lachasse au dernière théorème de Fermat.Pourtant ce que proposait Fermat était facile à comprendre- “semblait“ me dit le démon perché sur mon épaule droite.En résumé peu mathématique, Fermat dit que si a2 + b2 = c2 (le célèbre théorème de pythagore) possède des solutions (3x3 + 4x4 = 5x5 par exemple) et bien si n>2, il n’y a pas de solutions pour an + bn = cn.Il alla même jusqu’à annoter dans son livre “’ai trouvé une merveilleuse démonstration de cette proposition, mais la marge est trop étroite pour la contenir”.

Et pendant 3 siècles les mathématiciens cherchèrent à prouver cette proposition : si n>2, il n’y a pas de solutions pour an + bn = cn. C’est un mathématicien anglais Andrew Wiles qui démontra cette proposition en 1993 en utilisant des outils mathématiques d’une complexité telle que peu de gens à notre époque peuvent les comprendre et que Fermat ne pouvait même pas imaginer et après avoir bosser dessus plus de 0 ans.

Simon Singh retrace cette quête tri-centenaire en mêlant les découvertes mathématiques, les gens, l’Histoire et les rencontres. On y retrouve le mathématicien révolutionnaire romantique Evariste Galois ainsi que tout les mathématiciens connus des derniers siècles, j'ai une certaine tendresse pour les deux mathématiciens japonais Goro Shimura et Yutaka Taniyama. On y trouve aussi, la rupture mathématique du XIXe siècle, les inventions des outils, les chausse-trappes, les voies sans issue. C'est une véritable enquête policière.

Le livre se lit comme un roman, passionnant, haletant! Et tout ça pour une preuve mathématique, un grand tour de force de Simon Singh qui colle bien à la règle : un sujet et un bon écrivain donnent un bon roman.

ed

Vers le topic "Une partie de livre" : Cliquez ici

Galerie de l'Hebdo par Fabi

Chardin, la petite table de laque rougede Alice Dekker

Lors d'une visite au Louvre, j'ai été intriguée par un peintre sur l'oeuvre duquel je n'avais jamais eu la curiosité de poser les yeux : Jean Siméon Chardin. Coïncidence heureuse, un petit livre me tom-be sous les yeux le lendemain dans ma librairie préférée : "Chardin, la petite table de laque rouge". Aussitôt vu, aussitôt acheté.

L'auteur, Alice Dekker, a imaginé une lettre que le peintre vieillissant écrit à son fils disparu. Il y narre son parcours d'homme, de peintre, avec ses qualités -son honnêteté, sa pudeur, son perfectionnisme- mais également ses faiblesses -un brin de rancune et de vanité, entre autres- et son amour profond pour son épouse dont il ne se remettra jamais vraiment du décès. C'est elle qui prend le thé, assise à cette petite table rouge.Cette petite table rouge est une accroche, le point de départ vers un voyage au travers des oeuvres de l'artiste, mais également et surtout une plongée instructive et passionnante dans la vie artistique du XVIII siècle. A cette époque, les arts sont classés et la hiérarchie est stricte. L'Académie royale veille d'ailleurs attentivement au respect de cette hiérarchie. La peinture historique représente le sommet de cet art, tandis que la peinture des objets ou animaux du quotidien se retrouve en bas de l'échelle. Chardin fut admis à l'Académie comme "peintre dans le talent des animaux et des fruits" mais il prit son parti du rang qui lui fût dévolu. Il s'acharna à atteindre la perfection dans son domaine et devint le peintre des natures mortes. Il s'attardait sur les objets simples : un fruit, un gobelet, quelques fleurs et les transfigurait, élevant un genre secondaire au plus haut de l'art. Il suffit pour s'en convaincre d'observer la brillance de son gobelet d'argent dans "Carafe à demi-pleine de vin" (en bas à gauche) ou le velouté de ses "Pêches et prunes" (en bas à droite). J'ai tout de suite aimé l'oeuvre de Chardin, pour sa faculté de déceler la beauté des petites choses du quotidien et son génie de les rendre merveilleuses: la texture fondante d'un fruit, le reflet de la lumière sur une carafe,... font vivre tous nos sens.

Fabi

Quatrième de couverture

Au soir de sa vie, alors qu’il prépare l’une de ses dernières expositions au Salon, Jean Siméon Chardin, peintre du silence et de la pudeur, consent à se dévoiler.

Dans une confession à son fils, le peintre de La Raie et de L’Enfant au toton, qui n’eut pas son pareil pour révéler la beauté présente dans les choses les plus humbles, revient sur les œuvres qui lui ont valu sa renommée.

De toile en toile, le maître de la nature morte, pour qui le réel était une vérité suffisante, retrace sa carrière, donnant aussi à voir les doutes de l’artiste et les faiblesses de l’homme. Reconnu aujourd’hui comme un avant-gardiste, Chardin fut considéré par certains de ses contemporains comme un peintre marginal, voire mineur.

C’est également à une promenade dans le monde artistique du XVIIIe siècle qu’Alice Dekker nous invite, dans ce deuxième texte publié chez Arléa après Les Glorieuses Résurrections, son premier roman paru en 2008.

"... voilà le velours plucheux de la pêche, la transparence d'ambre du raisin blanc, le givre de sucre de la prune, la pourpre humide des fraises, le grain dru du muscat et sa buée bleuâtre, les rides et les verrues de la peau d'orange, la couperose des vieilles pommes, les noeuds de la croûte du pain, l'écorce lisse du marron, jusqu'au bois de la noisette. Tout cela est là devant nous, dans le jour, dans l'air, comme à portée de la main. Chaque fruit a la saveur de ses couleurs, le duvet de sa peau, la pulpe de sa chair : il semble tombé de l'arbre dans la toile de Chardin. Puis, au travers de ce bouquet d'été et d'automne, ce seront des soupières de Saxe à fleurettes, de massives argenteries, des bocaux d'olives, des bouteilles trapues remuant clans leurs flancs de verre l'or des liqueurs ou les lueurs de sang du vin, mille objets de table sur lesquels le peintre fera jouer, en un petit carré lumineux barré

Edmond et Jules de Goncourt

Dans ma bulle ... La minute surréaliste en direct du forum blabla

Il est des instants hors du temps où une rencontre inattendue mais réjouissante vous accroche un franc sourire au coeur pour un bon moment. Instants bénis qui vous transportent dans une autre dimension, un brin insolite, où l'on se félicite de ce hasard qui vous soigne aux petits oignons.J'ai vécu aujourd'hui un de ces instants en me baladant par ennui, par hasard, par curiosité aussi, au Royaume de Blabla. Et là, coup de coeur pour un hommage funèbre aussi savoureux qu'instructif de notre forumeur Boc21 à sa Killi Blythe. C'est ça aussi, HCFR...(Pardon à la pauvre Blythe, je n'ai trouvé aucune photo de Fundulopanchax walkeri kuthunse)

Fabi

"Ma Fundulopanchax walkeri kuthunse vient de mourir...Je profite de ce fil pour lui rendre un dernier hommage.Des deux couples qui peuplaient mon aquarium, elle était et de loin la plus teigneuse, la plus agressive, n'hésitant pas à dévorer ses propres enfants sans jamais en laisser un seul survivre. Non seulement elle était la plus méchante, mais elle s'est également avérée moins stupide que sa consoeur, morte pour avoir attaqué un simple et placide poisson herbivore. Même aveugle et difforme, incapable de voir et saisir sa nourriture ordinaire, elle se collait aux vitres et arrachait avec force les escargots de leur coquille. Une digne poissonne Bourguignonne en quelque sorte.Dans la nature, cette espèce misérable naît dans de petites flaques d'eau lors de la saison des pluies, s'accouple, meurt en quelques mois d'asphyxie à la saison sèche, les oeufs se conservant alors dans la terre en attendant la prochaine saison.Pourtant, j'ai pu tester que cette espèce peut largement vivre plus de deux ans.La nature est bien cruelle. Celle qui a vécu dans mon aquarium a dépassé de peu les 4 ans.Dès que je l'ai vue agresser impitoyablement toute autre espèce du bac, j'ai su qu'elle irait loin.Etonnant. Rest in peace Blythe."

Boc21

Blu-ray 2D Le test de Le Loup Céleste

Hell de Tim Fehlbaum

Le synopsis :

Depuis des années, la surface du globe est brûlée par les rayons du soleil, les terres sont asséchées, et la nourriture se fait rare. Deux types de survivants s’opposent : les proies et les prédateurs. Marie, Phillip et Léonie font route vers les montagnes dans l’espoir d’y trouver de l’eau, mais ils ne sont pas les seuls dans ce cas...

Le film : ♥♥♥♥♥

Au croisement des films La Route (la première partie) et de Massacre à la Tronçonneuse (la seconde partie), Hell est un survival post-apocalyptique haletant et angoissant drapé dans une direction artistique soignée particulièrement crédible, rythmé par un récit convaincant (malgré de grosses ficelles scénaristique) et porté par des protagonistes bien développés dont une mémorable héroïne badass. Une bonne surprise.

3D

Fiche technique

- Format vidéo : 1080i AVC [2.35].- Pistes sonores : Allemand et Français (VFF) DTS-HD Master Audio 5.1.- Sous-titres : Français.

Blu-ray Disc Région B Français.Éditeur : M6 Vidéo.

Image et son :

BBBBB

Film :

♥♥♥♥♥

Vers le forum Blu-ray : ici

Critique technique

• Image : De jour comme de nuit, le piqué et la définition sont solides tout comme les contrastes et la palette colorimétrique qui rend justice à la sublime photographie du film, mais les séquences nocturnes souffrent d'un bruit bien trop prononcé et dans tous les cas, la présence d'un aliasing quelque peu disgracieux est problématique.

• Audio : M6 Vidéo oblige, il ne faut pas hésiter à jouer de la télécommande pour augmenter le volume et donc pour tirer profit du mixage qui s'avère sobre (basses et effets multicanaux utilisés avec parcimonie) et enveloppant grâce à une frontale d'une grande clarté et à des ambiances immersives diffusées avec beaucoup de précision sur les surrounds.

Blu-ray 3D Le test de Le Loup Céleste

I Robot 3D

Le synopsis :

En 2035, les robots sont les parfaits exécutants de la race humaine. Le meurtre d'un expert en robotique est pourtant attribué à l'un d'eux, alors que cela est théoriquement impossible...

Le film : ♥♥♥♥♥

Excellent film de science-fiction inspiré des Trois Lois de la Robotique de l'écrivain Isaac Asimov, I, Robot est un divertissement plus intelligent que la plupart des blockbusters américain qui n'oublie pas pour autant les impressionnants morceaux de bravoure (la séquence de l'autoroute et le final pour n'en citer que deux). Les SFX sont prodigieux (le robot SONY est criant de réalisme), le rythme soutenu, les pointes d'humours bienvenues et Will Smith dans le rôle d'un filc désabusé et nostalgique d'une époque révolue est encore une fois irréprochable. Un must.

Critique technique

La 3D :

Cette première conversion semi-automatisée développée par JVC Kenwood (en partenariat avec la Fox pour ressortir en BD3D leurs films phares), qui permet de convertir n'importe quelle source en trois mois seulement à un tiers du prix ne démérite pas (largement supérieur au résultat observé sur Le Choc des Titans par exemple), mais ne peut rivaliser avec les conversions récentes sorties en salles.

La fenêtre de profondeur est souvent moyenne, les contours des divers éléments ne sont pas toujours bien détourés et le sentiment de volume n'est que rarement optimal, pourtant, le résultat est étonnamment plaisant car les scènes d'action fonctionnent parfaitement avec ce procédé (la profondeur est plus intense et l'impression de volume décuplée lors de ces passages), les quelques débor-dements et/ou jaillissements (des morceaux de bois, des bris de verre et des étincelles pour les plus présents), le gain d'information (le film est proposé au format 1.78 Open-Mate alors qu'il avait été présenté jusqu'à présent au format 2.35 cinémascope), ainsi que l'absence de ghosting et les qualités préservées du transfert 2D permettent une meilleure immersion dans l'univers fascinant imaginé par Isaac Asimov et mis en image avec virtuosité par Alex Proyas.

Fiche technique

- Format vidéo : 1080p AVC (2D) MVC (3D) [1.78]. L'ancienne version 2D présentée au format 2.35 n'est pas présente.- Pistes sonores : Anglais DTS-HD Master Audio 5.1; Français (VFF) DTS 5.1.- Sous-titres : Français. Anglais pour malentendants.Blu-ray Disc

Région B Français.

Éditeur : 20th Century Fox.

Image et son BBBBBFilm ♥♥♥♥♥

Vers le forum Blu-ray : ici

Critique technique

Le Blu-ray Disc : BBBBB

• Image : Des détails par milliers, une profondeur de champ époustouflante, une saturation des couleurs idyllique et des noirs d'une extrême profondeur. Une image parfaite.

• Audio : Des mixages sonores dantesques grâce à une dynamique jamais pris en défaut, à une superbe subtilité des effets surround et à un caisson de basse hyper actif. Un spectacle auditif de premier ordre.

Sorties Blu-ray/Dvd La semaine en un coup d'oeil

L'Hebdo sacrifie à la tradition

d'Halloween !

Rendez-vous le vendredi 26 octobre 2012 pour

L'HEBDO n°24

La semaine prochaine