lettre - le comportement d'achat des ménages en lorraine et dans l'espace transfrontalier
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Lettre - Le comportement d'achat des ménages en Lorraine et dans l'espace transfrontalierTRANSCRIPT
Lancée fin 2009, la vaste enquête sur le comportement d’achat des ménages lorrains est riche d’ensei-
gnements sur la dynamique commerciale dans la région. Ce travail a été coordonné par la CRCIL avec l’appui technique des CCI lorraines. La maîtrise d’oeuvre a été confiée au cabinet Iserco Consultants.
> Une nouvelle expertise L’ensemble des résultats de cette enquête a été intégré dans un système dynamique d’informations localisées baptisé SCODEC.
installé au sein de chaque CCI lorraine. Il s’agit d’un outil qui sera proposé par les compagnies consulaires au service de l’ex-pertise et de l’aide à la décision.Connaître un potentiel de consommation, définir une zone de chalandise, mesurer la performance d’un pôle commercial, évaluer le positionnement d’un territoire sont des éléments de marché indispensa-bles pour prendre les bonnes décisions. Ce service sera accessible à tous dans les CCI lorraines.
Pour les collectivités territorialesLa réalisation de diagnostics commer-•ciaux de territoiresUne assistance à maîtrise d’ouvrage dans •le cadre de la réalisation d’un PLU, d’un SCoT ou d’un Document d’Aménage-ment Commercial.
> Bientôt un service à la carte Pour les acteurs du commerce et les in-vestisseurs immobiliers :
Accompagnement à la création, reprise •et au développement des entreprises, Etude de localisation et d’impact •Analyse géomarketing•
L’originalité et l’innovation présentées par l’enquête sur le comportement d’achat des ménages en Lorraine ont retenu l’attention des pouvoirs publics. Le financement partenarial a associé
les CCI lorraines, maîtres d’ouvrage, l’Etat et l’Union Européenne.Les CCI de la Grande Région ont aussi apporté leur soutien technique dans le cadre d’une coopération transfronta-lière.
Aujourd’hui, le commerce est devenu une composante à part entiè-re de l’aménagement et de l’animation du territoire au service de ses habitants. Les évolutions législatives récentes et à venir don-
nent une nouvelle place à la problématique commerciale dans une pers-pective de développement durable. Dans cette optique, les CCI lorraines ont oeuvré ensemble pour mieux connaître le commerce et la consom-mation dans l’espace régional et transfrontalier. L’aboutissement de ce travail de longue haleine passe par l’acquisition d’un outil d’observation et d’analyse, SCODECRT, à destination des entreprises et des collectivi-tés locales. Observer pour agir et préparer demain, les CCI s’engagent pour la Lorraine.
Le comportement d’achat des ménages en Lorraine et dans l’espace transfrontalier
Sommaire
Présentation de l’étude•La Lorraine •
et son espace transfrontalierLa Meurthe-et-Moselle•La Meuse•La Moselle•Les Vosges •
Pour plus de détails, des compléments d’information et de méthodologie se-ront très prochainement en ligne sur les sites web de vos CCI lorraines.
n°5 - Décembre 2010
Un soutien de l’Etat et de l’Europe
CommerceLorraineen
280 000 nombre d’actes d’achat réalisés par les ménages enquêtés en Lorraine et dans l’espace trans-frontalier (Allemagne, Belgique et Luxembourg)
32 Nombre de familles de produits analysées
156Nombre de zones d’étude en Lorraine
La consommation des lorrains à la loupeLa nouvelle expertise développée par les CCI lorraines porte un regard inédit, à l’échelle régio-nale, sur le comportement d’achat des ménages et le fonctionnement commercial des territoi-res. Un nouveau service pour les acteurs du commerce.
1 Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine
En 2010, les dépenses annuelles cou-rantes des ménages lorrains injectées dans le commerce atteignent 16,5
milliards d’euros (hors tabac, carburants, achats d’automobiles et de logements).
Alimentaire : 6 Mds d’€•Equipement de la personne : 2,7 Mds d’€•Equipement de la maison : 2,8 Mds d’€•Culture-loisirs : 1,4 Mds d’€•Services : 3,6 Mds d’€•
> Le marché alimentaireLe marché des produits alimentaires repré-sente 6 milliards d’euros. Il est largement dominé par la grande distribution qui capte 83% de la dépense commercialisable. Près de la moitié des achats alimen-taires sont réalisés en hypermar-ché. Chahuté, ce circuit de dis-tribution structure encore fortement les flux de consommation. La part du marché du maxidiscompte (14%), pourtant très présent en Lorraine, est égale à celle enregistrée en France.Le commerce traditionnel (12%) reste bien présent sur le créneau du service de proxi-mité. Les autres formes de vente sont plus marginales même si certaines d’entre elles se développent (drive, vente directe notam-ment). Par rapport au volume de consomma-
tion alimentaire en Lorraine, internet reste encore un canal de distribution secondaire.
> Le marché non-alimentaireHors services, ce marché de consommation pèse 6,9 milliards d’euros. Les grandes et moyennes surfaces captent 63% de la dé-pense non-alimentaire des ménages lorrains dont 41% par des magasins spécialisés qui se sont fortement développés ces dernières années.Le commerce traditionnel représente une forme de vente importante (28%, indépen-
dants, franchisés et succursalis-tes). Il est très représentatif du centre-ville mais il tend aussi à se redéployer en périphérie des villes dans des centres commer-ciaux agrandis récemment.
> Le poids croissant d’internetInternet est aujourd’hui un canal de distri-bution à part entière qui progresse rapide-ment dans les comportements d’achat des consommateurs. En Lorraine, 4,4% des achats non-alimentaires sont réalisés sur la Toile pour un chiffre d’affaires estimé de 290 millions d’euros. Les familles de produits les plus concer-nées sont l’informatique (14%), les produits culturels (11%) et la téléphonie (11%).
Une grande distribution dominante mais un commerce traditionnel qui résiste
Les marchés de consomma-tion sont très différenciés selon les familles de pro-duits : > Les achats alimentaires restent encore largment gui-dés par la proximité et les déplacements quotidiens.
> Les achats non-alimen-taires sont plus variés et plus fluctuants selon l’offre commerciale locale et la na-ture des produits; banals ou plus rares.
2 340 000nombre d’habitants en Lorraine en 2007 (insee)+ 0,2% par an depuis 1999
16,5 milliards d’€La dépense annuelle des ména-ges lorrains en 2010.
650 millions d’€Le chiffre d’affaires généré par les achats réalisés par Internet et la vente par correspondance
Les circuits de distribution fréquentésAujourd’hui, les comportements d’achat sont à la fois guidés par la proximité et la praticité. Les consommateurs sont aussi opportunistes face à un commerce qui évolue sans cesse.
19%
3%
41 %
28%
7%
2%vente par correpondanceinternet
marché, vente directe
commerce traditionnel
grandes et moyennes surfaces spécialisées
supermarché
hypermarché47 %
22 %
14 %
12 %
1 %2%
vente par correpondanceinternet, vente directe,...
marché
commerce traditionnel
maxidiscompte
supermarché
hypermarché
Achats alimentaires Achats non alimentaires
Commerce en Lorraine n°5 - décembre 2010
2Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine
> lecture : 47% des dépenses alimentaires des ménages lorrains sont réalisées en hypermarché.
Part des ménages consommant dans leur zone de résidence en % (tous produits)
[ 67.3 ; 87.8 ]
[ 42.9 ; 67.3 [
[ 21.8 ; 42.9 [
[ 0.6 ; 21.8 [
NN
source : CCI lorraines - 20100 20 km10
BAR LE DUC
METZ
EPINAL
NANCYLunéville
Neufchâteau Saint-Dié
ToulCommercy
Sarreguemines
Château-Salins
Boulay
Sarrebourg
Forbach
Verdun
Thionville
Briey
VOSGES
MEUSE
MOSELLE
MEURTHE-et-MOSELLE
En 2010, 90,8% des dépenses des ménages lorrains sont réalisées en Lorraine. Globalement, à l’échelle
régionale, l’offre commerciale présente répond de manière très satisfaisante aux besoins de consommation courante des Lorrains. Des disparités importantes existent entre les 156 zones de résidence. Certains terri-toires retiennent bien leurs ménages tandis que d’autres où l’offre commerciale est gé-néralement faible, connaissent une évasion commerciale parfois très importante. Ces différences de performance commerciale
entre territoires génèrent donc des flux d’achats plus ou moins intenses selon les familles de produits. Contrairement à une idée reçue, les échanges commerciaux en-tre Metz et Nancy sont faibles.L’évasion commerciale hors de la Lorrai-ne atteint 9,2% soit 1,5 milliards d’euros. Cette évasion est principalement absorbée par internet et la vente par correspondance (5,1%). L’attraction des pays frontaliers reste globalement contenue. L’Allemagne est la première destination d’achats hors de France devant le Luxembourg puis la Bel-gique (hors tabac et carburants).
90,8%des ménages lorrains consom-ment quotidiennement dans la région lorraine.
9,2%la part de la dépense commer-cialisable des ménages lorrains réalisé hors de la Lorraine(y compris internet et vente par correspondance).
La performance commerciale des territoiresLa performance commerciale des villes et des territoires se mesure par leur capacité à retenir le potentiel de consommation de leurs résidents et à attirer d’autres territoires.
3Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine
> lecture : La part des ménages de la zone de Commercy consommant dans cette zone est comprise entre 42,9 et 67,3%.
Commerce en Lorraine n°5 - décembre 2010
L’offre commerciale en Lorraine est globalement performante. Elle reste néanmoins confrontée à une concur-
rence extérieure. En France, l’Alsace ab-sorbe 0,5% de la dépense commercialisable des Lorrains. Plus marginalement et plus localement, des attractions exercées par les villes de Saint-Dizier ou de Chaumont se font sentir dans le sud de la Meuse et des Vosges. La concurrence étrangère frontaliè-re est certes prégnante mais son niveau est moins élevé que la perception commune ne l’a laissé croire jusqu’à présent.
> L’Allemagne, première destina-tion d’achat à l’étranger En 2010, les trois pays frontaliers de la Lor-raine captent 2,5% des dépenses commer-cialisables des ménages lorrains soit 311 millions d’euros (hors tabac et carburants).L’Allemagne (1,6%) s’impose comme la première destination d’achats à l’étranger, devant le Luxembourg (0,7%) et la Bel-gique (0,2%). Cette évasion commerciale transfrontalière concerne particulièrement le Nord de la Lorraine :
Nord Meusien : 7,5%•Bassin de Longwy : 10%•Bassin de Thionville : 7,5%•
Bassin Houiller : 9 %•Pays Bitche-Sarreguemines : 9,8%•
Inversement la Lorraine attire une clientèle étrangère frontalière. L’apport de chiffre d’affaires est estimé à 100 M€.
> Des concurrences et des com-plémentarités en LorraineLe commerce est aujourd’hui devenu un en-jeu d’aménagement et d’attractivité des ter-ritoires. Les attractions des agglomérations commerciales de Metz et Nancy sont de même niveau à l’échelle régionale. La riva-lité commerciale entre les deux métropoles n’est pas réellement avérée. La concurrence est plutôt forte dans le sillon mosellan en-tre Metz et Thionville tandis que la fonc-tion commerciale de Nancy est à l’inverse complétée par les villes de Toul, Lunéville et Pont-à-Mousson dans un territoire très périurbain.En Meuse, Verdun et Bar-le-Duc s’imposent comme des pôles d’attraction rayonnant lar-gement sur les territoires ruraux tout comme Saint-Dié et Epinal dans les Vosges. La par-ticularité du département vosgien tient à une offre commerciale de proximité homogène, attractive et assez bien répartie.
311 millions d’€ Montant des dépenses des ménages lorrains réalisées dans les pays frontaliers.
100 millions d’€Montant des dépenses des mé-nages des pays transfrontaliers réalisées en Lorraine
ContactChambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Lorraine> Mlle. Loredana Coravu 03.83.90.88.74
Une Lorraine attractive pour ses habitants dans un jeu de concurrence régionale Les flux commerciaux analysés en Lorraine mettent en évidence le rôle important des agglomé-rations commerciales, elles-mêmes confrontées à la concurrence transfrontalière.
Les principales agglomérations commerciales les plus attractives en Lorraine
0% 5% 10% 15%
Verdun
Epinal
Thionville
Metz
Nancy 14,5%
13,9%
4,7%
4,2%
2,2%
Les agglomérations de Nancy et Metz captent 28,4% de la dépense commercialisable des ménages lorrains. Cette polarisation des achats est importante et stable mais elle est contestée par le développement de l’of-fre commerciale dans les villes moyennes rayonnant sur des bassins de proximité. Toutefois , le vieillisement de la population, les par-cours individuels, résidentiels, professionnels plus fluctuants, l’usage croissant d’internet et les exigen-ces de développement durable posent aujourd’hui de nouvelles questions sur l’adéquation entre l’offre commerciale et les besoins des consommateurs.
Quelles seront alors les nouvelles proximités de de-main ?
Commerce en Lorraine n°5 - décembre 2010
4Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine
> lecture : L’agglomération commerciale d’Epinal capte 4,2% de la dépense commercialisable des ménages lorrains
Force est de constater que le fonction-nement commercial du département de Meurthe-et-Moselle est dual. Le
Sud meurthe-et-mosellan et le Pays-Haut ne présentent quasiment aucun flux croisé de consommation. Globalement, le département retient 81,5% de la dépense commercialisable de ses ménages. L’évasion relative-ment élevée (18,5%) est forte-ment orientée vers la Moselle.
> Un Pays-Haut plus autonome Le marché de consommation du Pays-Haut pèse 1,2 milliards d’euros. En 2009, 65,5% de la dépense commercialisale hors servi-ces des ménages est retenue sur place. Cette performance commerciale est en hausse de-puis 2001 notamment en raison de l’accrois-sement et la modernisation de l’offre com-merciale sur les agglomérations de Jarny et de Longwy.L’importante évasion commerciale (34,5%) n’est pas anormale car les consommateurs ignorent les frontières administratives! Elle concerne surtout les produits non-alimen-taires. Cette évasion est majoritairement captée (21%) par la Moselle voisine. La densité de l’offre commerciale entre Metz et Thionville et les migrations domicile-tra-vail intenses alimentent de nombreux flux
commerciaux hors du Pays-Haut.Le Luxembourg et la Belgique sont des des-tinations d’achats relativement secondaires sauf dans les zones frontalières (Villerupt, Herserange, Mont-St-Martin). Fait impor-
tant, l’apport de chiffre d’affai-res des pays frontaliers reste as-sez modeste et très localisé.
> Un Sud équilibré qui pose questionLe sud du département compte
465 000 habitants pour un marché potentiel de 4,7 milliards d’euros. 87,3% de la dé-pense des ménages restent dans ce territoire. L’évasion (12,7%), en hausse depuis 2001, est essentiellement absorbée par la vente à distance (5,9%) et la Moselle (4,2%). La situation du sud meurthe-et-mosellan reste toutefois solide. L’agglomération de Nancy occupe une po-sition forte en captant 66% de la dépense des ménages du territoire avec des empri-ses débordant sur l’est meusien et une petite partie des Vosges. Le centre-ville de Nancy s’affirme comme le premier pôle commer-cial meurthe-et-mosellan. Toul, Lunéville et Pont-à-Mousson organisent, quant à elles, des bassins de consommation de proximité soumis à une attraction nancéienne encore très prégnante.
L’emprise des principaux pôles commerciaux de Meurthe-et-Moselle
Le centre-ville de Nancy s’impose comme le premier pôle commercial de Meurthe-et-Moselle.La zone commerciale de Porte Sud est fortement montée en puissance. Elle s’affirme aujourd’hui com-me un site majeur en Meurthe-et-Moselle Sud notam-ment face aux zones du Saule Gaillard et de la Porte Verte. Celles-ci présentent une offre équilibrée avec un rayonnement commercial plus sectorisé.
Dans le Pays-Haut, Pôle Europe est devenu, en quel-ques années, le site n°1. Il capte 14,8% de la dépense des ménages du nord meurthe-et-mosellan. Il a une dimension transfrontalière.
738 326nombre d’habitants en Meur-the-et-Moselle en 2007 (insee)+ 0,2% par an depuis 1999
45nombre de zones d’étude> Sud 54 (enquête 2008)> Nord 54 (enquête 2009)
5,95 milliards d’€La dépense annuelle des ména-ges de Meurthe-et-Moselle en 2009
ContactChambre de Commerceet d’Industrie de Meurthe-et-Moselle> Mr. Erwan Bernardé 03.83.85.54.99
La Meurthe-et-Moselle : Le département présente une configuration particulière : le Pays-Haut entretient des relations fortes avec le département voisin de la Moselle et se tourne vers le transfrontalier. Le sud Meurthe-et-Mosellan s’organise autour de l’agglomération de Nancy relayée par Toul, Lunéville et Pont-à-Mousson.
0% 5% 10% 15%
Pôle Europe (Mont-st-Martin)
Porte Verte (Essey-Pulnoy)
Saule Gaillard(Frouard)
Porte Sud (Houdemont-Heillecourt-Fléville)
NancyCentre-ville
11,7%
10,3%
4,5%
3,9%
3,4%
5Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine
> lecture : Le pôle commercial du Saule Gaillard capte 4,5% de la dépense commercialisable des ménages de Meurthe-et-Moselle
Commerce en Lorraine n°5 - décembre 2010
L a performance commerciale des 9 zones du Pays-Haut sur leurs pro-pres résidents s’avère dans l’ensem-
ble très homogène et d’un bon niveau. La zone de Jarny enregistre la meilleure per-formance de Meurthe-et-Moselle : 67% de ses ménages consomment sur place. La zone de Mont-Saint-Martin capte 18,8% des dépenses du Pays-Haut devant celle de Jarny (16,4%).Les échanges entre le sud et le nord du Pays-Haut sont très faibles.Jarny et Briey sont très majoritairement tournées vers Metz et son agglomération ainsi que Sémécourt tandis que le bassin de
Longwy connaît une évasion modérée vers Thionville et partagée entre la Belgique et le Luxembourg.En Meurthe-et-Moselle Sud, les zones ru-rales et périurbaines autour de Nancy enre-gistrent de faibles performances commer-ciales (<10%). Seules les villes-centres et quelques territoires dotés de grands pôles commerciaux affichent des attractions in-ternes supérieures à 50%. Des flux com-merciaux massifs sont polarisés par les zones commerciales de l’agglomération de Nancy même si un certain rééquilibrage est perceptible au profit de Toul. Pont-à-Mous-son semble basculer vers la Moselle.
81,5%des ménages de Meurthe-et-Moselle consomment quoti-diennement dans leur départe-ment de résidence.
18,5%la part de la dépense commer-cialisable des ménages meur-the-et-mosellans réalisée hors du département de Meurthe-et-Moselle (y compris internet et vente par correspondance).
Un Nord homogène et un Sud contrastéLe Pays-Haut est marqué par un héritage urbain et un maillage commercial bien réparti. Le Sud meurthe-et-mosellan dispose d’un équipement commercial fort mais très concurrentiel.
Part des ménages consommant dans leur zone de résidence en % (tous produits)
[ 67.3 ; 87.8 ]
[ 42.9 ; 67.3 [
[ 21.8 ; 42.9 [
[ 0.6 ; 21.8 [
source : CCI lorraines - 2010
NN
0 20 km10
Zoom Grand Nancy
37
322
17
51
51 60
14
31
23
37
49
2
19
3
23
960
5
6
2
5233
10
51
188
67
42
39
5
3526
7
54
30
25
EST LUNEVILLE
OUEST SAINTOIS
EST SAINTOIS
JARNY
NORD LUNEVILLE
PIENNES
TOUL NORD
LONGUYON
GERBEVILLEROUEST LUNEVILLE
NOMENY
THIAUCOURT
NEUVES MAISONS
RURAL NANCY
BRIEY
LONGWY
AUTRESP-à-M
ESTP-à-M
DOMBASLE
POMPEY
VELAINE
AUTRES LUNEVILLE
VILLERUPT
GORCY
DIEULOUARD
AUTRES TOUL
HERSERANGE
NORD CU NANCY
TOUL
LUNEVILLE
PONT A MOUSSON
MONT-ST-MARTIN
BACCARAT
6Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine
> lecture : 67% des dépenses des ménages de la zone de Jarny sont réalisées sur place dans cette zone.
Commerce en Lorraine n°5 - décembre 2010
La dépense commercialisable annuel-le des ménages meusiens s’élève à 1,3 milliards d’euros en 2009. L’of-
fre commerciale locale retient 72,5% de ce marché de consommation.
Une évasion importante stablePar rapport aux autres départements lor-rains, l’évasion commerciale hors de la Meuse est élevée. Elle atteint un taux de 27,5% (contre 15% en moyenne) soit 273 mil-lions d’euros. Cette évasion est essentiellement orientée vers les destinations d’achats suivantes :
Meurthe-et-Moselle: 8,4%•Internet, VPC : 5,9%•Haute Marne (St-Dizier) : 5,1%•Moselle : 2,2%•
Les achats alimentaires sont réalisés à hau-teur de 85% dans le département. Il s’agit d’une bonne performance. Quant au mar-ché non alimentaire, il est soumis à une in-fluence commerciale extérieure importante (33,5%).
Les territoires soumis à cette évasion concer-nent principalement les zones de Spincourt (vers Mont-St-Martin), Commercy et Vau-couleurs (vers Toul et Nancy). Plus circons-crite, la concurrence de l’agglomération de
Saint-Dizier est néanmoins réelle pour les secteurs d’Ancerville et de Ligny-en-Bar-rois. Les zones de Stenay et Montmédy connaissent respectivement une évasion significative vers les Ardennes (9,2%) et la Belgique (10%). A l’inverse, la zone de Montmédy capte 13% des achats réalisés en Lorraine par les ménages frontaliers belges.
Par rapport aux enquêtes réali-sées entre 1998 et 2007, les éva-sions commerciales mesurées en Meuse Nord et Sud sont re-lativement stables.
> Deux zones majeuresLe fonctionnement commercial du départe-ment de la Meuse est organisé autour deux pôles majeurs : Verdun et Bar-le-Duc. Les deux agglomérations commerciales captent 49% de la dépense commercialisable (hors services) des meusiens. La plupart des zones rurales alentours, où l’offre commerciale est faible, sont très captives de ces deux cen-tralités commerciales. Eloignées des deux métropoles régionales, les zones de chalan-dise de Bar-le-Duc et Verdun sont solides et concurrentielles. Les flux commerciaux entre les deux villes sont faibles et le partage des influences est net. Seule la zone de seuil d’Argonne est en balancement entre les deux villes.
L’emprise des principaux pôles commerciaux en Meuse
Au cours des années 2000, Bar-le-Duc et Verdun ont for-tement développé leur offre commerciale périphérique. En parallèle, Verdun a modernisé son centre-ville depuis une dizaine d’année tandis que Bar-le-Duc engage la ré-novation de son coeur de ville. Elles ont globalement renforcé leur attractivité en Meuse. Mais leur monopole commercial pourrait être contesté par une double évo-lution :
l’est meusien s’amarre au sillon lorrain avec l’installa-•tion de nouveaux ménages «navetteurs» susceptibles d’alimenter une évasion commerciale vers la Meurthe-et-Moselle et la Moselle. l’ouest meusien connaît, quant à lui, une baisse ten-•dancielle de sa population qui pourrait à terme peser sur l’activité commerciale.
193 964 nombre d’habitants en Meuse en 2007 (insee)+ 0,1%/an depuis 1999
23nombre de zones d’étude> Meuse Sud (enquête 2007)> Meuse Nord (enquête 2009)
1,3 milliards d’€La dépense annuelle des ménages de Meuse en 2009
ContactChambre de Commerceet d’Industrie de Meuse> Mr. Denis Bontems 03.29.76.83.02
La Meuse : Avec la densité de population la plus faible de Lorraine, le département de la Meuse s’organise autour de pôles de proximité relayés par les agglomérations de Verdun et Bar-le-Duc rayonnant chacune sur de larges zones de chalandise. La problématique du maintien du commerce en milieu rural est bien présente.
0% 5% 10% 15%
Bar le Duc Centre-ville
Z.C. Grande Terre Bar-le-Duc
Z.C. Auchan Bar-le-Duc
Z.C. Leclerc Verdun
Z.C. SudVerdun
11,1%
8,4%
6,9%
5,3%
5,2%
7Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine
> lecture : Le pôle commercial Grande Terre capte 5,3% de la dépense commercialisable des ménages de la Meuse.
Commerce en Lorraine n°5 - décembre 2010
Verdun et Bar-le-duc affichent des performances commerciales exe-ceptionnellement élévées. Leur
attraction interne sur leurs propres ména-ges (respectivement 87% et 81%) compte parmi les meilleures observées en Lorrai-ne. Elles sont stables par rapport aux pré-cédentes enquêtes (1998 à 2007).L’éloignement de la concurrence commer-ciale de Nancy et de Metz ainsi que le ni-veau de services offert permettent de bien retenir les ménages sur place et d’asseoir une zone de chalandise très captive. Les flux commerciaux entre Verdun et Bar-le-Duc sont marginaux (<0,5%). Avec une population peu dense, la plupart
des zones rurales présentent une faible per-formance commerciale (<10%). Elles sont réellement confrontées au maintien d’une offre de proximité pour éviter un déclin commercial irréversible. Fait notable, les attractions internes de Commercy (59%), Montmédy (49%), Stenay (63%), et dans une moindre mesure Saint-Mihiel, sont d’un bon niveau. C’est le signe d’une cer-taine autonomie commerciale. Localement, leur niveau de services permet de couvrir mieux qu’ailleurs, les besoins des ménages résidents. L’importance des petites villes reste primordiale dans le maintien d’une offre commerciale viable.
72,5%des ménages meusiens consom-ment quotidiennement dans leur département de résidence.
27,5%la part de la dépense commer-cialisable des ménages meu-siens réalisée hors de la Meuse (y compris internet et vente par correspondance).
Un territoire bien structuréVerdun et Bar-le-Duc se partagent le marché de consommation de la Meuse. Elles occupent encore des positions solides avec quelques relais sur des bassins de proximité.
NN
0 20 km10
Part des ménages consommant dans leur zone de résidence en % (tous produits)
[ 67.3 ; 87.8 ]
[ 42.9 ; 67.3 [
[ 21.8 ; 42.9 [
[ 0.6 ; 21.8 [
source : CCI lorraines - 2010
SAINT MIHIEL
VAUCOULEURS
CLERMONT MONTFAUCON VARENNES
COMMERCY
SEUIL D'ARGONNE
ANCERVILLE
SOUILLY
CHARNY/MEUSE
SPINCOURT
ETAIN
FRESNES EN WOEVRE
DAMVILLERS
MONTMEDY
EST BAR LE DUC
STENAY
NORD BAR LE DUC
DUN/MEUSE
LIGNY EN BARROIS
REVIGNY/ORNAIN
SUD BAR LE DUC
OUEST BAR LE DUC
BAR LE DUC
VERDUN
63
87
147 5
67
739
59
16
30
81
12
1
1
5
3
6
1614 25
49
8Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine
> lecture : 5% des dépenses des ménages de la zone Spincourt sont réalisées sur place dans cette zone.
Commerce en Lorraine n°5 - décembre 2010
Avec 7,3 milliards d’euros de poten-tiel de consommation annuelle, le département de la Moselle concen-
tre 44,4% des dépenses commercialisables totales des ménages lorrains (en cohérence avec le poids démograhique du département en Lorraine). 88% des dépenses des ménages mosellans sont réalisées dans leur département. Ce score atteint 93,2% pour les achats alimen-taires. Ces indicateurs de perfor-mance commerciale sont bons compte tenu de la concurrence sensible exercée notamment par le commer-ce transfrontalier.L’évasion commerciale hors du département atteint 12% soit 680 millions d’euros. Les principales destinations d’achats extérieurs sont :
Internet, VPC : 4,6%•L’Allemagne : 3,4%•La Meurthe-et-Moselle : 1,4%•Le Luxembourg : 0,9%•Le Bas-Rhin : 0,9%•
> Une dimension frontalière bien présenteL’Allemagne est le pays frontalier le plus attractif auprès des ménages mosellans. Le montant de l’évasion s’élève à 195 M€ alors que l’apport de chiffres d’affaires en prove-
nance d’Allemagne est estimé à 34 M€ au même niveau que l’apport luxembourgeois (36 M€). Les territoires les plus exposés à l’évasion transfrontalière sont les territoires de l’Est mosellan dont, en moyenne, 9% de leur marché de consommation sont captés par le commerce allemand.
> Un sillon mosellan hyperconcurrentielEntre Metz et Thionville, les for-tes densités de l’offre commer-ciale et de la population génèrent d’intenses flux commerciaux y
compris en provenance du nord de la Meur-the-et-Moselle voisine (190 M€) et d’une partie du secteur de Pont-à-Mousson. 40% des dépenses commercialisables des ménages mosellans sont réalisées dans le sillon mosellan. L’agglomération commer-ciale de Metz capte 24% de ces dépenses contre 10% pour celle de Thionville.Dans le reste du département, des bassins de consommation relativement autonomes et assez étendus se structurent autour des villes de Forbach, Sarreguemines et Sarrebourg. Seule la zone de Château-Salins est majo-ritairement attirée par un territoire extérieur au département de la Moselle (aggloméra-tion de Nancy).
L’emprise des principaux pôles commerciaux en Moselle
Les 4 premiers pôles commerciaux de la Moselle, se situent le long de l’A31, axe routier structurant et for-tement emprunté en Lorraine (trafics interurbain et international).Cette organisation commerciale génère une concur-rence très importante qui n’est pas sans poser des questions sur la cohérence de l’aménagement du ter-ritoire. Cet axe commercial génère un chiffre d’affaires total de 3,2 milliards d’euros dont près d’un tiers pour la ville de Metz, premier pôle commercial de Moselle et de Lorraine (1,01 milliards de CA).
1 039 018nombre d’habitants en Moselle en 2007 (insee)+ 0,2% /an depuis 1999
57nombre de zones d’étude> enquête 2009
7,3 milliards d’€La dépense annuelle des ménages de Moselle en 2009
ContactsChambre de Commerceet d’Industrie de Moselle> Mme. Fabienne Fixaris 03.87.52.31.80> Mr. Olivier Pierini 03.87.52.31.23> Mr. Ghislain Dell’Olmo 03.87.88.64.34
La Moselle : Le département de la Moselle offre le marché de consommation le plus important de Lorraine. La concurrence des pays frontaliers est sensible mais localisée. Les nombreux pôles commer-ciaux créent une forte concurrence dans le sillon mosellan alors que les autres territoires sont plus autonomes voire dépendent de l’extérieur.
0% 5% 10%
Z.C. Cora (Sarreguemines)
Z.C. Euromoselle (Sémécourt, Fèves)
Z.C. Actisud ( Ars, Augny, Jouy, Moulins)
Centre-ville de Metz
Z.C. Linkling (Thionville, Terville)
7,8%
5,9%
4,8%
3,9%
3,1%
9Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine
> lecture : Le centre-ville de Metz capte 5,9% de la dépense commercialisable des ménages de la Moselle.
Commerce en Lorraine n°5 - décembre 2010
Forbach, Sarrebourg, Sarreguemines et Thionville figurent parmi les vil-les les plus attractives de la Moselle.
Leur taux d’attraction sur leurs propres ménages dépassent les 70%. Les territoires les moins performants affi-chent des scores inférieures à 10% (Verny, Rémefling). Leur marché de consommation ne permet pas de faire émerger une offre commerciale complète. Ils se situent sous l’influence directe des grands pôles com-merciaux ou en zone rurale peu dense où l’offre commerciale est faible (Delme, Vic/Seille, Fénétrange, Lorquin, Albestroff).Une vaste zone intermédiaire entre le sillon lorrain et l’Est mosellan regroupe des ter-
ritoires disposant de quelques petites villes (Boulay, Faulquemont, Morhange) offrant un niveau de service à l’échelle de bassins de vie de 15 à 20 000 habitants. Leur at-traction interne varie entre 20 et 40%.Enfin, deux zones remarquables fonction-nent de manière très autonomes. Enclavées et relativement éloignées des concentra-tions commerciales, Dieuze et Bitche affi-chent des scores remarquables (respective-ment 49% et 47%) eu égard à la taille de leur ville-centre et à celle de leur bassin de consommation.Enfin, la ville de Metz retient 57% des dé-penses de ses ménages soit un niveau pro-che de celui de Nancy (51%).
88%des ménages mosellans consomment quotidiennement dans leur département de rési-dence.
12%la part de la dépense commer-cialisable des ménages mosel-lans réalisée hors de la Moselle (y compris internet et vente par correspondance).
Un effet modérateur face au sillon mosellan Bien que commercialement puissant, le sillon mosellan n’est pas le seul moteur du commerce du département. Des zones fortes contrôlent une large part du territoire départemental.
Part des ménages consommant dans leur zone de résidence en % (tous produits)
[ 67.3 ; 87.8 ]
[ 42.9 ; 67.3 [
[ 21.8 ; 42.9 [
[ 0.6 ; 21.8 [
source : CCI lorraines - 2010
NN
0 20 km10
zoom sillon mosellan
FENETRANGE
CHATEAU SALINS
GROSTENQUIN
LORQUIN
BITCHEPANGE
BOULAY MOSELLE
FAULQUEMONT
ALBESTROFF
VERNY
VIC/SEILLE
DELME
BOUZONVILLE
SIERCK LES BAINS
ROHRBACH LES BITCHE
METZERVISSE
VIGY
MOULINS-ACTISUD
DIEUZE
VOLMUNSTER
CATTENOM
SARREBOURG
SARRALBE
PHALSBOURG
FONTOY
ST AVOLD BEHREN LES FORBACH
MARANGE SILVANGE
FREYMING MERLEBACH
CREUTZWALD
MOYEUVRE GRANDE
VILLERUPT
MARLY
HOMBOURG HAUT
THIONVILLE-TERVILLE
YUTZ
METZ VILLE
WOIPPY
STIRING WENDEL
BAN ST MARTIN
ROMBAS
SARREGUEMINES
MAIZIERES LES METZ
FORBACH
HAYANGE
MONTIGNY LES METZ
FLORANGE
FAMECK
ALGRANGE
GROSBLIEDERSTROFF REMELFING
28
1412
45
63 25
32
8
2243
6
8833
7
47
4
3
75
37
84
49
4514
26
73
27
29 37
30
1930
3917
65
5830
18
20
57
34 4
5
62 44
12
13
3779
10Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine
> lecture : 37% des dépenses des ménages de la zone de Faulquemont sont réalisées sur place dans cette zone.
Commerce en Lorraine n°5 - décembre 2010
Le marché de consommation annuelle des ménages vosgiens s’élève à 2,6 milliards d’euros en 2009.
89,5% de cette dépense commercialisable sont réalisés dans le département des Vos-ges. Il s’agit de la meilleure performance en-registrée parmi les 4 départements lorrains. Les achats alimentaires, plutôt synonymes de comportement de proximité sont presque exclusivement ef-fectués sur place (95,6%). L’of-fre commerciale locale satisfait donc pleinement les besoins ali-mentaires des consommateurs vosgiens. Pour les achats non-alimentaires, l’attraction atteint 83,6%.
> Une faible évasion hors des VosgesLa part des dépenses qui échappe au com-merce vosgien atteint 10,5%. Ce niveau d’évasion est faible et s’explique principla-ment par trois raisons :
La qualité de l’offre commerciale et le •bon maillage du territoire, L’éloignement des grands pôles régio-•naux très concurrentiels (Nancy)L’importance du relief qui multiplie les •bassin de vie autonomes et limite les évasions vers l’Alsace notamment.
Le montant total de l’évasion est estimé à
209 M€ dont plus de la moitié est absorbée par la vente par correspondance et internet. Les principales destinations de l’évasion commerciale sont :
La VPC et internet : 5,5%•La Meurthe-et-Moselle : 2,7%•La Moselle : 0,5%•le Bas-Rhin : 0,2%•
L’offre commerciale vosgienne attire ponctuellement les mé-nages des départements limi-trophes notamment les secteurs de Baccarat et de Vaucouleurs. L’emprise y est comprise entre
15 et 20% et génère donc un apport de chif-fre d’affaires non négligeable.
> Un territoire stable L’agglomération commerciale d’Epinal cap-te 26% du marché de consommation vos-gien suivie par celle de Saint-Dié (14,5%). Ce poids commercial modéré montre qu’un équilibre intéressant s’est créé avec les autres territoires. Remiremont ou Neuf-château s’imposent comme des pôles d’at-traction importants par le niveau de servi-ces qu’ils proposent à la population. Enfin, l’importance des petites villes a permis de maintenir une offfre commerciale attractive sur l’ensemble du département.
L’emprise des principaux pôles commerciaux dans les Vosges
Les récents développements commerciaux d’enver-gure dans les Vosges ont changé la donne notamment dans l’agglomération d’Epinal.Les pôles commerciaux historiques (Jeuxey, Hellieu-le) sont puissants. Mais la zone des Terres Saint Jean s’est rapidement imposée comme un pôle commer-cial attractif. Regroupé avec celui de la Voivre-Saut le Cerf (3,1%), il affiche une emprise de 7,4%. Le pôle Ste-Marguerite à Saint-Dié figure aussi comme un pôle qui compte (3,5%).Les centres-villes d’Epinal et Saint-Dié ocupent enco-re des positions bien ancrées face à une concurrence périphérique qui s’étoffe.
380 301nombre d’habitants dans les Vosges en 2007 (insee)+ 0,0% depuis 1999
30nombre de zones d’étude> Enquête 2009
2,6 milliards d’€La dépense annuelle des ménages des Vosges en 2009
ContactsChambre de Commerceet d’Industrie des Vosges> Mr. Jason Sottiriou (Epinal) 0820.20.30.38> Mr. François Bouvard (St-Dié) 0820.20.30.38
Les Vosges : Le département des Vosges présente un profil commercial très homogène. Les agglomérations d’Epinal et de Saint-Dié ont un poids commercial important n’excluant pas l’existence de nom-breux pôles de proximité. Un certain éloignement des grands pôles régionaux mais aussi les effets de cloisonnement du relief vosgien rendent de nombreux territoires assez autonomes.
0% 2% 4% 6% 8%
Centre-ville de Saint-Dié
Z.C.Terres Saint-Jean (Epinal)
Centre-ville d'Epinal
Z.C. Carrefour (Jeuxey)
Z.C. Hellieule (Saint-Dié)
5,9%
5,9%
4,4%
4,3%
4%
crédit photo : Office de Tourisme d’Epinal
11Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine
> lecture : Le centre-ville d’Epinal capte 4,4% de la dépense commercialisable des ménages des Vosges.
Commerce en Lorraine n°5 - décembre 2010
Le département des Vosges se carac-térise par sa stabilité commerciale remarquable face aux concurrences
extérieures au département. Contrairement aux idées reçues, l’influence commerciale de l’agglomération de Nancy reste très mo-dérée : elle capte 2% des achats des ména-ges vosgiens. Plus localement, l’emprise nancéienne est sensible (5 à 10%) sur cer-tains territoires de l’ouest vosgien (Char-mes, Mirecourt, Vittel, Neufchâteau). Hor-mis la vente à distance, les autres évasions sont faibles et dispersées.
> Un territoire éclaté avec une offre commerciale performanteL’aménagement du territoire prend tout son sens dans les Vosges. Le maillage de l’of-fre commerciale se cale sur la présence de nombreuses petites villes bien réparties sur le territoire. Cette configuration permet de rendre des bassins de consommation auto-
nomes. Dans la plaine, Neufchâteau affiche une très bonne performance commerciale : 76% des résidents de la zone consomment sur place. Vittel (63%), Mirecourt (54%) et Charmes (55%) sont aussi bien placées.Dans le massif, les vallées et le relief cloi-sonnent les zones de chalandise et rendent indépendants de nombreux bassins comme par exemple Remiremont (74%), Gérard-mer (70%) ou Le Thillot (61%). Cette si-tuation est particulièrement remarquable. Elle s’explique en partie par la présence d’un équipement commercial calibré pour un afflux touristique important et qui béné-ficie à la population locale. Les villes d’Epinal et de Saint-Dié attirent bien leurs propres ménages. A l’échelle des agglomérations, l’évasion est très faible vers les autres territoires vosgiens ou exté-rieurs. Epinal et Saint-Dié polarisent l’es-sentiel des flux commerciaux inter-zones dans le département des Vosges.
89,5%des ménages vosgiens consom-ment quotidiennement dans leur département de résidence.
10,5%la part de la dépense commer-cialisable des ménages vos-giens réalisée hors du dépar-tement des Vosges (y compris internet et vente par correspon-dance).
Un territoire bien équilibréLa zone centrale et le massif vosgien sont deux grands territoires du département que le com-merce a pleinement investi. La partie ouest, à dominante rurale, bénéficie d’un maillage com-mercial bien structuré par de nombreuses petites villes.
0 20 km10
Part des ménages consommant dans leur zone de résidence en % (tous produits)
[ 67.3 ; 87.8 ]
[ 42.9 ; 67.3 [
[ 21.8 ; 42.9 [
[ 0.6 ; 21.8 [
source : CCI lorraines - 2010
NN
NEUFCHATEAU COUSSEY
LAMARCHE BULGNEVILLE
BAINS LES BAINS XERTIGNY
MONTHUREUX DARNEY
RAON L ETAPERAMBERVILLERS
BRUYERES BROUVELIEURES
SAULXURES/MOSELOTTE
LE THILLOT
FRAIZE
EST EPINAL
CHATEL/MOSELLE 1
DOMPAIRE
EST ST DIE PROVENCHERES
SENONES
MIRECOURT
VITTEL
CHATENOIS
CORCIEUX
PLOMBIERES LES BAINS
CHARMES
REMIREMONT AGGLO
REMIREMONT AUTRE
OUEST EPINAL
GERARDMER
EPINAL
OUEST ST DIE ST DIE
CHATEL/MOSELLE 2
82 36
6
54
63
2529
31
55
1642
40 60
945
49
46
74
30
40
35
70
53
19
61
74
11
4
35
Editeur : Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Lorraine - Directeur de publication : Jean-René Dubois - rédaction et mise en page : Erwan BernardéISSN n°2105-6714 - décembre 2010
12Chambres de Commerce et d’Industrie de Lorraine
Commerce en Lorraine n°5 - décembre 2010
> lecture : 16% des dépenses des ménages de la zone de Dompaire sont réalisées sur place dans cette zone.