lettre de meslay n° 56

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l a l e t t r e l’édito du Secteur Entreprise N ° 5 6 - ja n v ie r 2 0 1 2 S’engager pour imaginer demain Dans une période où la crise semble diriger le monde, où la morosité ambiante semble prendre le pas sur l’envie d’agir, de réagir, il est de notre responsabilité de relever la tête pour chercher ensemble des solutions nouvelles. Même en cette période de vœux, il est difficile d’échapper au matraquage médiatique qui s’emploie à nous convain- cre, un peu plus chaque jour, que notre avenir est derrière nous. Face à ce pessimisme contagieux, il nous faut réagir sans attendre d’hypothétiques et improbables solutions globa- les des pouvoirs publics. Ne soyons pas dupes et faisons preuve de réalisme car il nous appartient, collectivement et individuellement, de participer à l’écriture de notre fu- tur. Il nous faut croire en l’avenir et Meslay s’engage plei- nement dans cette voie. La citation de Joël de ROSNAY s’inscrit en ce sens : Il ne s’agit pas, bien sûr, d’opposer à ce catastrophisme permanent, un angélisme béat et naïf, mais de sortir de l’alternative stérile entre attitude «pessimiste» ou «opti- miste» face à l’avenir, et de la remplacer par une appro- che réaliste, lucide, pragmatique et constructive. Car des faits positifs existent, en masse, dans la vie quotidienne du monde : découvertes déterminantes pour le futur, créations collectives, solidarités, générosités, bénévolat, liens transculturels, etc. Il faut aussi savoir les mettre en avant. La mémoire n’est pas seulement mémoire de sur- vie, elle est aussi mémoire de création. Les faits positifs, reliés entre eux, nous aident à avoir l’envie de construire demain….La philosophie et la dynamique de Meslay ont toujours été d’œuvrer pour proposer de nouveaux axes de travail en réponse aux sollicitations et aux attentes de notre ter- ritoire. Notre engagement et notre implication dans de nombreux réseaux professionnels et institutionnels sont source d’enrichissement, d’interpellation, de projection et contribuent à inventer le Meslay de demain. Au-delà de consolider nos différentes activités, l’année 2012 verra la réalisation de nouveaux projets. En ce sens, le dispositif AUDACE dédié à l’accompagnement de créa- teurs ou de repreneurs d’entreprises démarrera prochai- nement. En ce début 2012, les membres de l’équipe et moi-même vous présentons, à vous et à vos proches, nos vœux les plus sincères pour la nouvelle année. Christian BRETIN Directeur 10 semaines pour devenir créateur ou repreneur de PME. AUDACE accompagne et forme des cadres (ou équiva- lents) demandeurs d’emploi ayant envie d’entreprendre mais qui n’ont pas de projet défini. Les spécificités d’AUDACE, en amont des structures d’accompagnement habituels, font que ce cycle complète avantageusement les dispositifs pré- sents sur le marché de la création. AUDACE propose un programme court, partant du postulat que l’essentiel est l’homme et sa volonté d’entreprendre est plus importante que l’idée elle-même. Ce programme permet à l’audacieux de passer de l’envie d’entreprendre à la maîtrise d’un projet validé. A l’issue de la formation, fort d’un nouveau projet professionnel dont le financement aura été travaillé, fort d’un réseau de 100 contacts utiles pour se lancer, le stagiaire pourra rejoindre les 70% des Audacieux qui ont créé ou repris une entreprise. Faites connaître ce programme, et renseignez-vous, pour vous ou pour vos proches, en contactant Hugues PASQUIER, responsable de la formation, au 02 51 48 84 83. Mail: [email protected] Depuis septembre 2011, une nouvelle pro- motion de Conducteur de travaux a débuté à l’Institut Meslay. Responsable technique, administratif et budgétaire d’un ou plusieurs chantiers, le conducteur de travaux assure le suivi du chantier, de la préparation à la livraison. Lors de ce cursus, les stagiaires vont être formés à l’étude technique, l’étude de prix, les démarches administratives, les outils informatiques, la sécurité, la gestion financière, le management d’équipe… Par l’intervention majoritaire de professionnels du secteur, la réalisation de rapports sur des chantiers réels, l’implication des tuteurs et des visites de chantier régulières, L’Institut Meslay vise un apport de savoir-faire très opérationnels. La formation en alternance, accessible après un Bac+2 technique ou une expérience professionnelle, permet aux stagiaires d’intégrer l’en- treprise de façon structurée et progressive. La prochaine rentrée aura lieu en septembre 2012. Pour tout renseignement, vous pouvez contacter Nadine MORILLEAU, responsable de la formation, au 02 51 48 84 83 Mail : [email protected] A c t u a lit é s Lancement du dispositif AUDACE Nouveau Groupe de Conducteurs de Travaux Prochaine rentrée Conseiller(e) en dermo-cosmétique La formation «Conseiller(e) en dermo-cosmétique», titre Botticelli, est désormais propo- sée deux fois par an. La prochaine rentrée aura lieu le 26 mars 2012 à l’Institut Meslay. La formation offre un nouveau rythme en alternance, à raison de deux jours toutes les deux semaines, un rythme mieux adapté au milieu professionnel. Pour tout renseignement, vous pouvez contacter Catherine SCHMITLIN, responsable de la formation, au 02 51 48 84 83. Mail : [email protected]

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Lettre de l'Institut Meslay, janvier 2012

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Page 1: Lettre de Meslay n° 56

l a l e t t r e

l’édito

du Secteur Entreprise

N° 56 - janvier 2012

S’engager pour imaginer demain

Dans une période où la crise semble diriger le monde, où la morosité ambiante semble prendre le pas sur l’envie d’agir, de réagir, il est de notre responsabilité de relever la tête pour chercher ensemble des solutions nouvelles. Même en cette période de vœux, il est difficile d’échapper au matraquage médiatique qui s’emploie à nous convain-cre, un peu plus chaque jour, que notre avenir est derrière nous.

Face à ce pessimisme contagieux, il nous faut réagir sans attendre d’hypothétiques et improbables solutions globa-les des pouvoirs publics. Ne soyons pas dupes et faisons preuve de réalisme car il nous appartient, collectivement et individuellement, de participer à l’écriture de notre fu-tur. Il nous faut croire en l’avenir et Meslay s’engage plei-nement dans cette voie.

La citation de Joël de ROSNAY s’inscrit en ce sens :“Il ne s’agit pas, bien sûr, d’opposer à ce catastrophisme permanent, un angélisme béat et naïf, mais de sortir de l’alternative stérile entre attitude «pessimiste» ou «opti-miste» face à l’avenir, et de la remplacer par une appro-che réaliste, lucide, pragmatique et constructive. Car des faits positifs existent, en masse, dans la vie quotidienne du monde : découvertes déterminantes pour le futur, créations collectives, solidarités, générosités, bénévolat, liens transculturels, etc. Il faut aussi savoir les mettre en avant. La mémoire n’est pas seulement mémoire de sur-vie, elle est aussi mémoire de création. Les faits positifs, reliés entre eux, nous aident à avoir l’envie de construire demain….”

La philosophie et la dynamique de Meslay ont toujours été d’œuvrer pour proposer de nouveaux axes de travail en réponse aux sollicitations et aux attentes de notre ter-ritoire. Notre engagement et notre implication dans de nombreux réseaux professionnels et institutionnels sont source d’enrichissement, d’interpellation, de projection et contribuent à inventer le Meslay de demain.

Au-delà de consolider nos différentes activités, l’année 2012 verra la réalisation de nouveaux projets. En ce sens, le dispositif AUDACE dédié à l’accompagnement de créa-teurs ou de repreneurs d’entreprises démarrera prochai-nement.

En ce début 2012, les membres de l’équipe et moi-même vous présentons, à vous et à vos proches, nos vœux les plus sincères pour la nouvelle année.

Christian BRETIN

Directeur

10 semaines pour devenir créateur ou repreneur de PME.

AUDACE accompagne et forme des cadres (ou équiva-lents) demandeurs d’emploi ayant envie d’entreprendre mais qui n’ont pas de projet défini.Les spécificités d’AUDACE, en amont des structures d’accompagnement habituels, font que ce cycle complète avantageusement les dispositifs pré-sents sur le marché de la création. AUDACE propose un programme court, partant du postulat que l’essentiel est l’homme et sa volonté d’entreprendre est plus importante que l’idée elle-même.Ce programme permet à l’audacieux de passer de l’envie d’entreprendre à la maîtrise d’un projet validé.

A l’issue de la formation, fort d’un nouveau projet professionnel dont le financement aura été travaillé, fort d’un réseau de 100 contacts utiles pour se lancer, le stagiaire pourra rejoindre les 70% des Audacieux qui ont créé ou repris une entreprise. Faites connaître ce programme, et renseignez-vous, pour vous ou pour vos proches, en contactant Hugues PASQUIER, responsable de la formation, au 02 51 48 84 83.Mail: [email protected]

Depuis septembre 2011, une nouvelle pro-motion de Conducteur de travaux a débuté à l’Institut Meslay. Responsable technique, administratif et budgétaire d’un ou plusieurs chantiers, le conducteur de travaux assure le suivi du chantier, de la préparation à la livraison. Lors de ce cursus, les stagiaires vont être formés à l’étude technique, l’étude de prix, les démarches administratives, les outils informatiques, la sécurité, la gestion financière, le management d’équipe…

Par l’intervention majoritaire de professionnels du secteur, la réalisation de rapports sur des chantiers réels, l’implication des tuteurs et des visites de chantier régulières, L’Institut Meslay vise un apport de savoir-faire très opérationnels.

La formation en alternance, accessible après un Bac+2 technique ou une expérience professionnelle, permet aux stagiaires d’intégrer l’en-treprise de façon structurée et progressive.La prochaine rentrée aura lieu en septembre 2012.

Pour tout renseignement, vous pouvez contacter Nadine MORILLEAU, responsable de la formation, au 02 51 48 84 83 Mail : [email protected]

Actualités

Lancement du dispositif AUDACE

Nouveau Groupe de Conducteurs de Travaux

Prochaine rentrée Conseiller(e) en dermo-cosmétiqueLa formation «Conseiller(e) en dermo-cosmétique», titre Botticelli, est désormais propo-sée deux fois par an.La prochaine rentrée aura lieu le 26 mars 2012 à l’Institut Meslay.

La formation offre un nouveau rythme en alternance, à raison de deux jours toutes les deux

semaines, un rythme mieux adapté au milieu professionnel.

Pour tout renseignement, vous pouvez contacter Catherine SCHMITLIN, responsable de la formation, au 02 51 48 84 83. Mail : [email protected]

Page 2: Lettre de Meslay n° 56

INSTITUT DE CONSEIL ET DE FORMATION SUPERIEURE « Meslay » La Guyonnière – 85600 MONTAIGUFormation et conseil – Secteur social : 02 51 48 84 82 – Secteur entreprise : 02 51 48 84 83 - Direction générale et comptabilité : 02 51 48 84 84

Mél : [email protected] - Site web : www.meslay.org – Fax : 02 51 46 37 95

Internet @

Informations

Meslay crée le blog IDERCO : le blog des infirmières référentes / coordinatrices en établissement gérontologique… et des autres acteurs intéressés par le bien vieillir en institution. Ce blog se veut être un outil ressource et un espace de dialogue autour de la gérontologie et du management des équipes. Depuis sa création en septembre dernier, le blog à déjà eu près de 1400 pages visitées.

http://iderco.wordpress.com

« Il était une fois une course ... de grenouilles. L’objectif était d’arriver en haut d’une grande tour. Beaucoup de gens se rassemblèrent pour les... » Une manière originale et enrichissante d’aborder les questions du management, telle est l’ambition du blog «4 temps du management» qui propose une série d’histoires et de métaphores éclairantes sur des thèmes variés. Un site à consulter d’urgence, qui propose de manière claire et abordable une «Anthropologie du Management et des Organisations» afin de fournir aux décideurs «des concepts, des méthodes, des outils que les managers peuvent mettre en action».

http://www.4tempsdumanagement.com/Le-grenouille-qui-etait-sourde_a4792.html

le pointde vue

L’année 2011 aura été mar-qué par une actualité riche et

variée... Retour sur deux événe-ments qui peuvent prendre sens

rétrospectivement...

« Comment nier que se rejoue là, dans ces exhibitions télévisées du suspect enfin dé-

busqué, un rituel de lynchage dont la fonction est d’apaiser la fureur du groupe en la dirigeant vers un individu promis au sa-crifice.»

Il aura suffi d’une suspicion sur un concombre espagnol inno-cent pour mettre à mal tout un pan de la filière agro-alimentaire européenne, il aura fallu un homme accusé de crime sexuel pour qu’une opinion publique oscille entre «stupéfaction», «sidération», théorie du complot et sentences vengeresses.

Aucun lien entre ces 2 événements sinon le séisme provoqué dans l’opinion publique et des suspects voués au lynchage médiatique, la propagation «d’informations» diffusées en temps réel, sans pré-caution ni vérification.. Quel que soit l’issue de ces affaires et leurs différences de nature, comment ne pas penser, rétrospectivement aux propos de J.-C. GUILLEBAUD qui, en 1997, mettait en pa-rallèle la société du risque zéro, du «safe à tout point de vue» et celle du lynchage collectif du coupable de crimes (sexuels) inex-piables, chargés «d’une espèce de remord, ou de trouble collectif inavouables».

Tiraillée entre nos aspirations individualistes (qui nous font exi-ger de l’Etat toujours plus de liberté et de droit) et un désir de protection absolue contre les aléas de la vie (qui nous font exiger réglementation, normes et répression pour le contrevenant), no-tre époque semble se complaire dans deux logiques paradoxales. En effet, nous exigeons du politique et des entrepreneurs qu’ils soient garants de ce nouvel ordre : «dépensez toujours plus, pour ma sécurité, en traçabilité, normes d’hygiène et sécurité mais je refuse d’en payer le prix », « je veux que la société me protège à tout prix d’autrui qui peut me nuire, mais je ne veux pas en payer le prix de ma liberté». Le désir du risque zéro est sans nulle doute une manière d’évacuer à peu de frais l’angoisse liée à l’incertitude de la condition humaine et une manière de se rassurer face à la fragilité de nos constructions humaines.

Ainsi lorsque notre sécurité semble menacée, la panique collective et la sidération ne peuvent que prendre le pas : les concombres boucs émissaires, la destruction d’icônes politiques tout autant honnis qu’elles ont été adulées, la recherche de l’homme providen-tiel et son lynchage n’étant au final qu’une manière de nous libérer de la tension engendrées par nos nouvelles aliénations sécuritaires sensées nous apporter plus de bien être. Les institutions et les entreprises n’échappent pas à ces injonctions paradoxales : entre prudence nécessaire et risque zéro, auto éva-luation et hyper-contrôle, personnalisation de l’offre et standardi-sation des produits, soumission à des normes de bonnes pratiques drastiques et standardisées qui ne permettent pas forcément la souplesse nécessaire à cette exigence. Nos institutions ont une marge de manœuvre de plus en plus étroite. Dans ce contexte, la tentation de jouer à l’autruche et la peur du risque qui paralyse sont légitimes : vouloir maîtriser le moindre risque, se réfugier derrière les réglementations, les procédures et les normes permet sans nul doute de se rassurer face aux incertitudes du marché et croire qu’elles nous protégerons des crises.

Lorsque la difficulté paraît, lorsque la fragilité fait irruption sous une forme inattendue, la stupeur, la peur et finalement la colère d’avoir sacrifié son esprit d’initiative à un tout sécuritaire qui n’a pas su nous protéger peut générer une violence institutionnelle réelle : chacun se chargera de trouver le coupable, les cadres in-termédiaires, les dirigeants ou les politiques étant des boucs émis-saires à peu de frais.

Pour le philosophe Nassim TALEB, l’évitement des risques n’est pas un acte rationnel et nos stratégies raisonnées serviraient que « très peu à éviter les risques », la pensée rationnelle qui enrobe ces démarches semblant «essentiellement servir à rationaliser nos actes en leur injectant un peu de logique.» (Le Hasard sauvage).

Au lieu de vouloir éviter à tout prix les catastrophes qu’on ne peut véritablement prévoir en déployant son énergie, ses talents sa créativité et sa capacité d’innovation dans des procédures com-plexe, il semblerait judicieux de réintégrer l’incertitude dans nos gestions, non pas pour se dédouaner de nos responsabilités à an-ticiper l’avenir mais pour développer notre capacité à rebondir face aux crises imprévisibles.

Au final, accepter que l’humain soit au cœur de nos institutions et entreprises, et que l’humain soit riche de sa faillibilité.

http://www.facebook.com/institutmeslay http://twitter.com/InstitutMeslay

A noter sur vos agendas

Rendez-vous de Meslay

14 juin 2012

«Arrêtons de nous faire du mal au nom d’un supposé réalisme. Le rêve est le meilleur moteur pour entreprendre. La situation actuelle requiert de vrais leaders, c’est-à-dire des gens capables de redonner confiance aux autres».

Ghislain LAFONT