les echos du p le - d cembre 2009 … · les echos du pÔle editorial cette fin d’année 2009...

1 LES ECHOS DU PÔLE

EDITORIAL

Cette fin d’année 2009 riche en terme d’annonces concernant le maritime, (voir article Vie du Pôle) vient parachever une année intense qui fera date dans les fondations de notre Pôle et plus largement des deux Pôles Mer. Chaque thème stratégique

choisi par le Pôle voit ses actions se concrétiser ou la prise en compte de sa problématique progresser dans un contexte plus favorable. Renforcement des besoins et de la coordination des moyens de surveillance maritime, mise en place du programme Navire(s) du Futur et de son organisme de pilotage, le CORICAN, fédération des énergies autour de l’éco-navigation, décision concernant la plate-forme énergies marines renouvelables et le financement de démonstrateurs dans toutes les types d’énergies, progression sensible dans la concertation sur la pêche durable et sur les solutions techniques associées, dynamique de valorisation des biotechnologies bleues, acuité de la problématique de la qualité des eaux littorales et de la gestion intégrée du littoral et globalement de la surveillance environnementale de l’espace maritime. Sur la base du Livre Bleu, et au sein des commissions qui s’activent pour concrétiser les engagements du Grenelle de la Mer, nous aurons plus que jamais le cœur à l’ouvrage pour développer une économie maritime durable et exemplaire. Dans cette perspective, je m’associe à l’équipe du Pôle et ses administrateurs, pour vous souhaiter ainsi qu’à vos proches de joyeuses fêtes et une excellente année 2010.

Hervé Moulinier,

Président du Pôle Mer Bretagne

SOMMAIRE

•.... Les projets…………………………… p 2-3 - GEODESIC/MEDUSA et MERITA

•.... La vie du Pôle…………………….… .p 4-9 - Retour sur les Assises Economie de la mer : vers une économie maritime durable et le développement des EMR - Commission 3 : les énergies marines ont le vent en poupe ! - Commission 5 : une gestion environnementale des ports de plaisance pour la qualité des eaux littorales - Commission 2 : avec Catherine Chabaud, le Pôle met le cap sur l’éco-navigation et la course au large en 2010

•.... International… …............................p 9-10 - Oceanology International 2010 - Maritime Cluster du Schleswig Holstein : des pistes de partenariats émergent entre industriels allemands et bretons

•.... Agenda…………………………….…...p 11

•.... Pour mieux se connaître……......p 11-14 - L’interview du mois : Christophe Baley, Enseignant- Chercheur à l’Université de Bretagne Sud pour le projet NAVECOMAT

•.... Financement………….………...… p 14-15

•.... Opportunités………….………......p 15-17

•.... Les échos de PACA………………….p 17

•.... Communication………………......p 18-19 - La presse en parle

A NOTER DANS VOS AGENDAS !

� Conseil d’administration du Pôle Mer Bretagne

Les prochaines réunions du CA auront lieu le vendredi 29 janvier - séminaire journée (lieu à confirmer), le vendredi 26 février à Brest, le vendredi 19 mars à Brest.

décembre 2009 – n° 43


LES PROJETS

� Nouveaux projets labellisés

GEODESIC / MEDUSA : la surveillance maritime high t ech intègre le comportement humain Thème 1 : « sécurité et sûreté maritimes » Le projet est colabellisé par le pôle Images et Réseaux et a été déposé au 9ème appel à projets du FUI

A l’heure de l’explosion des technologies de l’information pour le grand public, le développement d’applications centrées sur l’homme plutôt que sur la machine devient prioritaire. Ces applications doivent prendre en compte les pratiques de l’utilisateur et lui fournir un réel soutien pour effectuer ses tâches et assurer son rôle dans des contextes d’utilisations et d’environnements pouvant varier de manière significative. Dans les domaines professionnels, les capacités des systèmes augmentent continuellement, résultat de la miniaturisation des

composants, de l’augmentation des puissances de calcul et des progrès réalisés en traitement du signal et en traitement d’images. Ainsi, dans le domaine de la surveillance maritime aérienne, la variété des tâches est grande et les fonctions complexes ; il n’est pas possible de les automatiser à 100% sans les dégrader. Il est essentiel de maintenir l’homme dans la boucle. La charge de travail des opérateurs des avions est considérablement alourdie par la variété des capteurs embarqués : radars, caméras optiques et infrarouges, détecteurs de radar, scanners ultraviolets pour détecter les pollutions volontaires, AIS pour identifier les navires et nouveaux moyens de communication qui permettent un contact rapide avec les décideurs, Préfet maritime ou Procureur de la République. L’objectif du projet GEODESIC/MEDUSA est d’introduire des aspects comportementaux de l’interaction « opérateur – système » à un stade amont de la conception de nouveaux systèmes de gestion de crises maritimes. Une méthodologie itérative est proposée pour concilier la convivialité, la facilité d’apprentissage et l’efficacité avec la complexité des systèmes et leurs multiples interactions. Lorsque l’opérateur doit faire face à la résolution de situations critiques, la prise en considération, dès les phases amont de la conception du système, du comportement de l’homme par rapport à lui, apporte les éléments nécessaires à une gestion maîtrisée de la crise. Destiné à l’Action de l’Etat en Mer et à la gestion du trafic maritime, GEODESIC/MEDUSA permettra d’augmenter la réactivité des opérateurs en situation de contrainte et de faciliter les prises de décision. Le projet, qui s’inscrit dans les thématiques définies par le Grenelle de la mer, contribuera à une gestion mieux maîtrisée des crises maritimes dont l’impact peut être important sur l’environnement marin. Les partenaires de GEODESIC / MEDUSA : Les entreprises : Thales Systèmes Aéroportés (TSA), est une entreprise du groupe THALES qui met en œuvre un large éventail de solutions adaptées aux besoins des opérationnels pour des missions de renseignement ou de surveillance, porteur du projet , Brest ; SODIUS, centre d’expertise pour l’ingénierie des systèmes et processus qui assiste ses clients dans l’implémentation ou l’amélioration de leur processus de systèmes, Nantes & Paris. Les centres de recherche : ENAC, Laboratoire d’Informatique Interactive, spécialisé dans l’exploration des aspects fondamentaux de l’interaction homme-machine, Toulouse ; ENSIETA, dont l’expertise porte sur la modélisation des besoins opérationnels pour les systèmes complexes, Brest ;


Télécom Bretagne, département LUSSI, qui associe sciences humaines et sciences de l’information dans la conception et l’analyse de systèmes complexes, Brest. MERITA : produire du froid écologique dans les navi res par thermo-acoustique Thème 2 : « naval et nautisme » Le projet est co-labellisé par le Pôle Mer PACA et a été déposé au 9ème appel à projets du FUI.

Produire du froid à bord d’un paquebot nécessite une importante consommation d’énergie : 30% à 60% de la consommation totale du navire selon les cas. Par ailleurs, les gaz à effet de serre, actuellement utilisés pour la réfrigération sont progressivement interdits par les directives européennes. Enfin, l’utilisation de compresseurs mécaniques entraîne des pannes, des fuites de gaz, une nuisance sonore importante et des coûts de maintenance élevés. A bord des méthaniers, une production intense de froid est nécessaire pour maintenir le gaz à l’état liquide et limiter son évaporation. Un saut technologique dans les systèmes de production de froid pourrait être réalisé grâce à la « thermo-acoustique ». Cette technologie consiste à convertir de l’énergie acoustique en énergie thermique. Cette réponse innovante et économe permettra de produire du froid sans compresseur, à partir d’une source de chaleur, Ce procédé écologique qui utilise des gaz neutres en récupérant des rejets thermiques des moteurs est aussi performant car il permet d’atteindre de basses températures. Le projet de machine thermo-acoustique MERITA associe deux cellules réalisant respectivement un cycle moteur et un cycle réfrigérateur comprenant trois sous ensembles : - un générateur d’ondes thermo-acoustiques qui produit de la puissance acoustique sous forme d’une onde sonore, - un réfrigérateur thermo-acoustique qui utilise la puissance acoustique produite par le générateur d’ondes pour réaliser un pompage de chaleur sans changement de phase du gaz de travail, - un résonateur acoustique étanche formé par un tube allongé contenant à chacune de ses extrémités le générateur d’onde et le réfrigérateur. Ce tube permet le transfert de la puissance acoustique du moteur au réfrigérateur. Au niveau technique, le projet devra permettre à cette technologie de franchir un cap d’échelle pour atteindre des puissances élevées de plusieurs dizaines de kW à -40°C. Sur le plan industriel, il devra valider la faisabilité des composants du système à un coût économiquement acceptable et poser les bases de la création d’une filière de fabrication de systèmes « froid » dans la région Ouest. MERITA vise les marchés des systèmes intégrés de production de froid sur les navires et des systèmes réfrigérants à très faible signature acoustique pour les sous-marins. Le procédé thermo-acoustique, permettra au secteur naval d’importantes économies d’énergie. Les partenaires de MERITA : Les entreprises : Lesterglas, société d’ingénierie en cours de création, spécialisée dans le domaine énergétique pour le « Navire Propre », Sauzon (Belle-Ile), porteur du projet ; STX, chantier de construction navale spécialisé dans la construction de grands navires de croisière, méthaniers, …Saint-Nazaire ; DCNS, concepteur et maître d’œuvre de navires, développe des solutions innovantes dans le domaine de la construction et de la maintenance navale, Lorient ; GDF-SUEZ, producteur et distributeur d’énergie, intervient dans l’activité de transport de gaz liquéfié, Saint Denis (93) ; Piriou, ingénierie, construction et réparation navale, Concarneau ; Paumier, spécialiste du froid industriel, du traitement de l’air et du génie climatique, Concarneau ; Heatric, fabriquant d’échangeurs thermiques compacts, Poole (UK) ; Bourbon, services maritimes à l’offshore pétrolier. Bourbon investit massivement dans des navires innovants et à forte productivité, Marseille. Les centres de recherche : IUSTI, Institut Universitaire des Systèmes Thermiques Industriels, unité mixte de recherche du CNRS, et de l’Université de Provence, Marseille ; ENSIETA, laboratoire d’acoustique, Brest ; LATEP, laboratoire de thermique, énergétique et procédés, Université de Pau et des Pays de l'Adour, Pau. Autre partenaire : Marine nationale, Brest.


LA VIE DU PÔLE

� Assises Economie de la mer :

Vers une économie maritime durable et le développem ent des EMR

Trois ministres, 50 intervenants de haut niveau, 1.300 participants : depuis les premières Assises organisées à Paris, la palme du succès revient à l’édition brestoise, dont les Pôles Mer étaient partenaires*. Professionnels du monde maritime, décideurs économiques et politiques se sont retrouvés les 1er et 2 décembre derniers à ces cinquièmes rencontres annuelles pour des conférences, réflexions et échanges sur les activités économiques liées à la mer, les conditions de leur durabilité et la préservation de l'espace maritime... Une édition 2010 couronnée par l’annonce du Premier ministre concernant la plate-forme technologique EMR.

Vers une pêche durable Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture et de la Pêche a présenté la position française qui sera défendue à Bruxelles en matière de politique européenne de la pêche, faisant suite aux Assises de la pêche qui se sont tenues le mois dernier. « La pêche est une activité stratégique pour la France et son avenir se joue d'abord en Europe, ses intérêts se défendent d'abord à Bruxelles. La position de la France sur l'avenir de la politique commune de la pêche est claire, forte et innovante ». Bruno Le Maire a développé les grands axes de la proposition française :

− une pêche durable et responsable ; − la création de comités de pêche européens composés de professionnels

de la pêche, de scientifiques et de représentants d'ONG ; − l'extension des aires marines protégées en France et à toute l'Europe, à

hauteur de 20% ; − la conservation des quotas de capture avec une gestion collective ; − l'adoption de règlements site de pêche par site de pêche − et, pour finir, l'harmonisation européenne des conventions de travail des

marins pêcheurs.

Autant d'annonces qui répondent aux attentes du monde de la pêche et qui constitueront la base des propositions françaises à Bruxelles pour la réforme de la politique commune de la pêche. Pour Laurence Parisot, présidente du Medef, « les entreprises créent des richesses à partir de la mer et il faut se mobiliser encore davantage autour de cet objectif commun qui est le développement du potentiel économique que représente le monde maritime ». Marie-Luce Penchard, ministre de l'Outre-mer, a conclu la première journée des Assises en rappelant que : « les océans apportent des réponses aux défis qui attendent l'humanité, qu'il s'agisse de la faim, de la soif, du réchauffement climatique, de l'énergie, de la santé, du commerce, des loisirs, de la connaissance. La mer n'est plus une barrière. Elle est une véritable chance pour l'Outre-Mer. Et l'outre-mer est aujourd'hui une chance pour la politique maritime de la France ». Energies marines : Brest accueille la plate-forme t echnologique C'est après la cérémonie du départ de la Jeanne d'Arc pour sa dernière mission que le Premier ministre a rejoint les Assises de la mer. François Fillon a souligné l'importance du domaine maritime français. «Riveraine de trois océans et de quatre mers, la France possède un espace maritime qui la


place au deuxième rang mondial pour sa superficie maritime. Aujourd'hui, l'idée d'un milieu maritime à préserver fait l'unanimité. Mais je veux vous dire que cela ne rend pas l'exploitation de la mer caduque pour autant». Devant un amphithéâtre bondé, François Fillon a annoncé le choix de Brest pour l’implantation de la plate-forme technologique sur les énergies marines évoquée au mois de juillet, au Havre, par le Président de la République. Le centre Ifremer de Brest accueillera le nouvel outil. « cette localisation », a indiqué François Fillon, « permettra à la plate-forme de bénéficier d'un

environnement industriel et de recherche de premier plan, avec entre autres la présence du Pôle Mer Bretagne et la moitié du potentiel français de recherche en sciences et technologies marines. La plupart des technologies purement marines - éolienne offshore flottante, hydrolienne, énergie thermique des mers - sont encore balbutiantes et peu d'entre elles ont donné lieu à des démonstrateurs. Leur développement ne peut se faire sans intervention publique ». En attendant que d'autres techniques soient développées, François Fillon a appelé de ses voeux une montée en puissance de « l'éolien offshore, qui est lui une technologie déjà mature. D'ici 2020, c'est 6 000 MégaWatts qu'il nous faudrait avoir installés en mer ». Une annonce naturellement saluée par Jean-Yves Perrot, le président d'Ifremer : «cette plate-forme sera un maillon important qui contribuera à produire de l'énergie renouvelable et à créer des emplois. En France, nous avons les compétences industrielles avérées et un véritable savoir-faire dans les PME. Nous sommes prêts, les technologies sont matures, il ne faut plus attendre, tous les signaux sont au vert et le potentiel existe».

Rendez-vous donné à tous les acteurs de l'économie maritime pour la 6ème édition qui se tiendra en 2010 une nouvelle fois sur la façade atl antique.

*Les Pôles Mer étaient partenaires des Assises de l’économie de la mer, à travers l’opération « Etudiants de la Mer ». Cette opération a permis à plus de 300 étudiants en fin d’études dans les différentes disciplines maritimes, venus de toute la France, de participer aux Assises. Dans le cadre de cette opération, les Pôles ont proposé à leurs entreprises membres de parrainer un ou plusieurs étudiants. Nous remercions très vivement les entreprises « marraines » d’avoir participé à ce parrainage : Institut Maritime de Prévention, Technopôle Brest-I roise, Thales Systèmes Aéroportés, Veolia Environnement, Ixelek, DCNS, Hémisphère Sub, Pric eWaterhouseCoopers, Groupe Roullier, Agence Maritime de l’Ouest, SHOM, EDF - Délégation Régionale Bretagne, Nass&Wind, Océanic Developement.

Vous pouvez dès à présent découvrir les vidéos des interventions et télécharger les actes ainsi que la synthèse complète des débats sur : www.economiedelamer.com

� Dans le sillage des Assises

Un incubateur des énergies marines crée par DCNS Quelques jours après les Assises de l’économie maritimes et l’annonce de François Fillon, le groupe DCNS a fait connaître sa décision d’implanter à Brest un incubateur dédié aux énergies marines renouvelables. Acteur européen de tout premier plan sur le marché mondial des systèmes navals de défense, DCNS entend devenir un acteur majeur dans les énergies marines renouvelables. L’incubateur permettra de regrouper et d’accroître les investissements de recherche et développement de DCNS dans


ce domaine et de préparer les développements industriels futurs. Sa création s’inscrit dans la continuité des initiatives prises par le Gouvernement lors du Grenelle de la Mer. « La création à Brest de la plate-forme technologique Energies Marines, annoncée le 02 décembre dernier par le Premier ministre, donne un nouvel élan à la filière. Du fait de son implantation géographique, des compétences qui y sont rassemblées et du support du Pôle de Compétitivité Mer Bretagne dans lequel DCNS est impliqué, Brest est le lieu naturel pour installer notre incubateur » affirme Patrick Boissier, Président-directeur général de DCNS. Le CIMER adopte le Livre Bleu

Une semaine après les Assises de la mer, le Premier ministre François Fillon a présidé le 8 décembre un « Comité interministériel de la mer » (CIMER) auquel participaient Hervé MORIN, ministre de la défense, Marie-Luce PENCHARD, Ministre chargée de l'Outre-Mer, Dominique BUSSEREAU, secrétaire d'Etat chargé des transports, Chantal JOUANNO, secrétaire d'Etat chargée de l'écologie et Jean- François TALLEC, Secrétaire Général de la mer.

Le CIMER a adopté le Livre bleu « Stratégie nationale pour la mer et les océans » fixant les grandes orientations stratégiques nationales pour la mer et le littoral. Ce Livre bleu, demandé par le Président de la République lors de son intervention au Havre le 16 juillet dernier, consacre le choix d'une politique maritime intégrée et s'inscrit dans le développement de la politique maritime de l'Union européenne. Il réaffirme la place internationale de la France, présente sur les quatre océans. Le Premier ministre et le comité interministériel ont également adopté une série de mesures concrètes parmi lesquelles : - création d'une fonction « garde-côtes » ; - création de trois nouvelles aires marines protégées outre-mer dans l'Océan Indien ; - mise à l'étude de deux nouveaux parcs naturels marins en métropole ; - réforme de l'enseignement maritime ; - création d'une plate-forme des énergies marines renouvelables à Brest, comme l'a annoncé le Premier ministre aux Assises « Economie de la mer » ; - accélération de la démarche de planification stratégique de l'éolien en mer afin de lancer dès 2010 des appels d'offres auprès des opérateurs sur les zones favorables ; - création d'un Conseil d'orientation de la recherche et de l'innovation pour la construction et les activités navales (CORICAN). Enfin, le Président Nicolas Sarkozy a récemment dévoilé les grandes lignes du Grand emprunt : 5 milliards d’euros sont fléchés pour les énergies durables dont la moitié de l’enveloppe pour la recherche dans les énergies renouvelables. L’Agence De l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (Ademe) va recevoir 1,5 milliard pour sélectionner et financer des démonstrateurs.

� Réunions de Commissions

Les énergies marines ont le vent en poupe ! La commission 3 « énergies marines » du Pôle Mer Bretagne s’est réunie le 25 novembre dernier à Brest, à Océanopolis. Une trentaine d’adhérents du Pôle, des membres du Pôle grenoblois Tenerdis et des industriels de la région Rhône-Alpes, ont pu faire le point sur la riche actualité des énergies marines. Les sujets étaient nombreux : le discours du Président de la République qui annonçait, le 16 juillet au Havre, la création d’une plate-forme technologique pour les énergies marines renouvelables, dont nous avons appris, depuis cette réunion, l’implantation à Brest, le Grenelle de la mer et le Livre Bleu*, IPANEMA, l'Alliance Nationale de Coordination de la Recherche pour l'Énergie (ANCRE), …


Le récent rapport d'étape IPANEMA** (Initiative partenariale nationale pour l’émergence des énergies marines) est à présent en ligne. L’association qui regroupe plus de 110 membres a fait le point sur les besoins en termes de recherche, de démonstrateurs et sites d'essai et présente ses préconisations. Les Bretons ont été très actifs au sein de cette association, justifiant d’ailleurs la candidature d'accueil de la plate-forme technologique EMR en Bretagne. Philippe Marchand, directeur du centre Ifremer de Brest a présenté l'Alliance Nationale de Coordination de la Recherche pour l'Énergie, ANCRE, créée en août 2009 par le CEA, l'IFP et le CNRS auxquels dix autres partenaires se sont associés, dont l'Ifremer. Structurée autour de cinq programmes : biomasse – nucléaire – marines – fossiles – solaire, l’ANCRE a pour objectifs de favoriser les partenariats, identifier tous les verrous et proposer des programmes pluriannuels de R & D communs. Un rapport de synthèse est attendu pour juin 2010.

Côté Pôle Mer Bretagne, parmi les 6 projets déposés dans la commission « énergies marines », Safeoil concerne la production de biocarburant à base de micro-algues. Porté par Sarp Industries, une filiale de Véolia Propreté, SafeOil prévoit la réalisation d'un démonstrateur industriel de production de microalgues dans une ancienne carrière de kaolin, site en reconversion de 450 ha à Ploemeur, dans le Morbihan, appartenant au groupe Imerys, leader mondial des minéraux. La surface exploitable dans un premier temps est de 50 ha. Le projet vient d’être déposé au 9ème appel à projets du Fonds Unique Interministériel, il a été soutenu

conjointement par les deux Pôles Mer et le Pôle Trimatec qui a déposé aussi de son côté le projet Salinalgue. Porté par la société Biocar, Salinalgue a pour objectif d’exploiter 6 000 ha de marais salants en utilisant du CO2 en provenance de Fos-sur-Mer (1 Mt/an). Les deux projets Safeoil et Salinalgue sont complémentaires : situés dans des zones géographiques et climatiques distinctes, ils visent à valoriser les microalgues spécifiques à des milieux à fort potentiel, en fin d’activité. Dans ce domaine, les pôles de compétitivité Mer PACA, Mer Bretagne et Trimatec ont signé un accord national, associant l’Ifremer, le CNRS et le CEA, dont l’objet est de contribuer à l’organisation d’une filière française de production et de valorisation des micro-algues à usage industriel. Côté formation, le Pôle Mer Bretagne incite ses adhérents académiques à préparer les formations nouvelles liées aux énergies marines. Il a ainsi présenté un projet de mastère spécialisé "Énergies marines renouvelables", issu d'une concertation entre l'Ensieta, l'Irenav, l'UBO, l'ENIB et Telecom Bretagne avec l'appui du centre Ifremer de Brest et du Cetmef. L’actualité foisonne et les manifestations à venir ne manquent pas : EWEC en avril 2010 à Varsovie en Pologne, le colloque RINA en avril 2010 à Londres, le salon des Energies renouvelables à Paris en juin 2010 et l’organisation par les Pôles Mer et d’autres partenaires d’un colloque franco-norvégien du 15 au 17 juin 2010, à Oslo. *Le Livre Bleu est en ligne sur le : www.sgmer.gouv.fr **IPANEMA sur : www.ipanema2008.fr Contacts Pôle Mer Bretagne : Nicolas Teisseire, [email protected]; marc Bœuf, [email protected]; Dominique Kervazo, [email protected]

� Une gestion environnementale des ports de plaisance pour la qualité des eaux littorales

Le groupe de travail « ports de plaisance » de la Commission 5 du Pôle Mer Bretagne s’est à nouveau réuni lundi 7 décembre à Paris, à la Maison de la Bretagne, pour échanger plus particulièrement sur la gestion environnementale des ports. Invité à cette rencontre, Jean-Louis RIVOAL,


directeur de la délégation régionale Ouest Atlantique de l’Agence de l’Eau Loire-Bretagne, a présenté le rôle des ports de plaisance dans la gestion intégrée et concertée de la qualité des eaux du littoral du bassin Loire Bretagne. Le développement des activités liées au nautisme doit prendre en compte les questions environnementales, mais il n’est pas facile pour le maître d’ouvrage portuaire et le gestionnaire des ports de se retrouver dans le morcellement de la réglementation et des responsabilités car une multitude de textes définis aux niveaux communautaire et national s’appliquent aux ports de plaisance, sans constituer une règle portuaire unifiée. D’ailleurs, plusieurs pistes de travail ont été retenues par le Grenelle de la mer concernant la gestion environnementale des « ports de plaisance » : - réduire les pollutions issues des chantiers navals, des navires et des activités maritimes. - favoriser une pratique responsable de la navigation de plaisance et des sports nautiques. - développer des stratégies de développement durable les ports de plaisance. - développer des navires « intelligents « et « écologiques » : éco conception et éco démantèlement. - renforcer la surveillance et le contrôle dans les ports. - sensibiliser et former les plaisanciers et des gestionnaires aux enjeux environnementaux. Le groupe de travail a dressé l’inventaire des principales actions à réaliser pour une gestion environnementale du port de plaisance : collecter et traiter les rejets d’effluents provenant des activités techniques et de carénage ; supprimer les rejets d’eaux usées noires, grises et de fonds de cales ; organiser la gestion des Déchets Dangereux en Quantité Dispersée (DDQD) et en étudier la spécificité, supprimer les rejets d’hydrocarbures au niveau des zones carburants ; collecter et traiter les rejets d’eau de ruissellement sur les parkings et les quais ; réduire les quantités de macro-déchets, supprimer l’utilisation de peintures antisalissures toxiques ; supprimer les rejets d’eaux usées du réseau d’assainissement dans les ports ; contrôler les rejets pluviaux dans les ports, favoriser le renouvellement des eaux portuaires ; sensibiliser et communiquer ; entretenir les équipements portuaires ; adopter de nouvelles techniques de carénage moins polluantes ; économiser l’eau ; adapter la réglementation portuaire. Pour ces différentes opérations de protection de la qualité des eaux, l’Agence de l’Eau Loire Bretagne peut apporter une aide financière suivant la répartition suivante : Etudes : subvention 50% Collecte effluents : subvention de 15% à 30% Traitement des eaux de carénage et des eaux pluviales : subvention de 30% Sensibilisation, communication, éducation : subvention de 30% à 50% Par ailleurs, un programme spécifique va être engagé afin d’aider les chantiers navals de Bretagne et des Pays de Loire à s’équiper d’installations adaptées à la prévention des pollutions, à travers un partenariat entre l’Agence de l’Eau Loire Bretagne et les Chambres régionales de métiers et de l’artisanat de Bretagne et des Pays de Loire. Les entreprises bénéficieront d’une aide technique et financière dans le cadre d’un programme qui se déploiera du 1er janvier 2010 au 31 décembre 2012. L’aménagement d’aires de carénage « propres » dans les chantiers navals représente en effet un coût important pour certains chantiers. Des propositions de solutions innovantes adaptées à la gestion environnementale des chantiers navals seront présentées à la prochaine réunion du groupe de travail. Prochain rendez-vous du groupe de travail « ports d e plaisance » : le 9 mars 2010 à Brest à partir de 14h30. Contact Pôle Mer Bretagne : [email protected]

Commission « naval et nautisme » :

Avec Catherine Chabaud, le Pôle met le cap sur l’éc o-navigation et la course au large en 2010 Première femme à avoir bouclé le Vendée Globe, Catherine Chabaud, navigatrice et journaliste, prône aujourd’hui un nautisme « vert » plus respectueux de l'environnement. Elle accompagnera en 2010


l’équipe d’ingénierie et d’animation du Pôle Mer Bretagne et les acteurs de la filière nautique, industriels et centres de recherche réunis au sein de la commission « naval, nautisme » pour le développement de projets collaboratifs innovants autour du nautisme. Deux thématiques sont visées : l'éco-navigation et la course au large.

Pour la course au large, il s’agira de valoriser les expérimentations de systèmes innovants sur les bateaux de course pour des développements ultérieurs sur le marché du nautisme, comme la gestion de l’énergie à bord, les capteurs et l’instrumentation, la sécurité des bateaux. L’éco-navigation prend en compte le cycle de vie du bateau de l’éco-conception à la déconstruction, avec, par exemple, la mise au point de nouveaux matériaux biocomposites, ainsi que les pratiques de navigation limitant les impacts sur l’environnement.

L’objectif est de permettre la labellisation par le Pôle Mer Bretagne de projets qui pourront contribuer au développement économique de la filière nautique. N’hésitez pas à nous contacter pour nous soumettre vos idées ! Catherine Chabaud s’est aussi vue confier par le Ministère de l’Ecologie, de l’Environnement, du Développement Durable et de la Mer, la présidence de la mission « sensibilisation, éducation, communication » dans la phase 2 du Grenelle de la mer. Contacts Pôle Mer Bretagne : Catherine Chabaud, [email protected] Marc Bœuf, [email protected]

INTERNATIONAL

� Les Pôles Mer participeront à OCEANOLOGY INT’L pour le plus grand événement des sciences marines et des technol ogies des Océans

A Londres, du 9 au 11 mars 2010 OI 2010 est LE rendez-vous mondial où les spécialistes, ingénieurs, chercheurs, scientifiques, industriels, acheteurs peuvent échanger, s’informer, se rencontrer, comparer et…décider pour acheter, afin de faire aboutir leurs projets spécifiques et techniques. Quatre adhérents du Pôle Mer Bretagne viendront exposer leurs produits et services sur le pavillon du Pôle Mer Bretagne, stand B300 : ENSIETA, Météostratégy , CADDEN et Technopôle Brest-Iroise . Les thématiques qui seront représentées en 2010 : acoustique, environnement, géo-sciences, équipements de mesure, météorologie, hydrographie, instrumentation, défense et sécurité, ingénierie civile marine, plongée, systèmes de navigation, véhicules sous marins, observation des milieux et des fonds marins, exploration des mers et des océans, contrôles radar, Rovs et Auvs, production bouées.

A OI, participez à une convention d’affaires Le réseau Entreprise Europe Network mis en place par la Commission Européenne en février 2008, est présent via 500 relais dans 30 pays (principalement UE) et propose aux membres du Pôle de participer à une convention d’affaires le 10 mars pendant le salon. L’inscription est gratuite et se fait en ligne après avoir obtenu un login et mot de passe auprès d’Hélène Chaillou : [email protected]; Tél. : 02 99 67 42 04. La date limite pour participer à cette convention est le 12 février 2010.


Plus d’informations sur : www.entreprise-europe-ouest.fr/index.jsp?id=209&key= 1391038099&xsl=templates/contenu.xsl

� Des pistes de partenariats entre industriels allema nds et bretons Dans la continuité des contacts initiés entre le Maritime Cluster du Schleswig Holstein et les Pôles Mer Bretagne et Mer PACA, deux ateliers de travail se sont déroulés à Brest les 3 et 4 décembre derniers, l’un autour de la sécurité-sûreté maritimes, l’autre sur le « greenship ». Une vingtaine d’acteurs allemands et bretons, PME et grands groupes, ont présenté leurs axes de développement et fait émerger des pistes de collaborations, dans le cadre d’appels à projets, ou de manière bilatérale.

Sécuriser la chaîne logistique d’un container En matière de sécurité et sûreté maritime, les centres d’intérêt partagés portent sur la sécurisation de la chaîne logistique d’un container, afin de mettre en évidence les enjeux majeurs sur lesquels une démarche conjointe permettra de proposer des solutions innovantes sur ce nouveau marché. L’ensemble des présentations* seront bientôt disponible sur le site internet du Pôle.

Six thèmes de travail partagés autour du « greenshi p » Parce que le « greenship » couvre de nombreux axes de travail, il s’est avéré plus difficile de mettre en évidence des synergies entre acteurs. Cependant, les interventions** ont permis de dégager quelques points d'intérêt commun :

− La logistique ; − L'alimentation électrique des navires à quai (cold ironing) − La chaîne de traitement des rejets de CO2 jusqu'au stockage dans les poches de pétrole

épuisées ; − Développement de cours pour améliorer le service à la mer des navires ; − Projets d'optimisation du service à la mer impliquant affréteurs, armateurs, équipages et chantiers

navals ; − Traitement des gaz d'échappement. *Présentations « sécurité, sûreté maritimes »

Présentation du Maritime Cluster ; financements possibles, présentation de la société ERYMA SECURITY SYSTEM ; présentation de la société SOLCON SYSTEM TECHNIK ; présentation de l’avis de la Commission Européenne ; présentation du US Department of Homeland Security ; présentation de la société CONSIST ; présentations de la société RAYTHEON ANSCHÜTZ ; présentation TRADAV ; relevé des principales conclusions et calendrier possible. **Les interventions ont couvert les sujets suivants :

− Vertical Integration of Ship Design for more Efficient Ships : projets de STX France – Eric Pellerin − Life Cycle Management : présentation conjointe de Jean-Yves Pradillon, ENSIETA et Dr Volker

Bertram, GERMANISCHER LLOYD − Emissions from shipping : présentation conjointe Martial Claudepierre, BUREAU VERITAS et Dr

Volker Bertram, GERMANISCHER LLOYD, présentation du Dr. Sträußler, BALTIC ENERGY FORUM

Contact Pôle Mer Bretagne : [email protected]


AGENDA

� Commission 5 « environnement et aménagement du litt oral » Réunion de Commission le 28 janvier 2010, à Brest Le Pôle Mer Bretagne et le cabinet CM International présenteront la feuille de route technologique pour les thématiques de la commission « Environnement et Aménagement du Littoral », déclinaison de la feuille de route stratégique 2009-2011 du Pôle et plus précisément sur les actions suivantes : -Qualité des eaux/ empreinte environnementale (capteurs innovants, Réseaux de surveillance, études d’impacts environnementaux, pollutions accidentelles) - Services d’océanographie côtière opérationnelle - Ports : gestion des sédiments marins, aménagement et gestion des ports de plaisance Un point d'information sera fait sur le dossier du Service National d'Océanographie Côtière Opérationnelle (SNOCO) : vers un dispositif national d’analyse et de prévision de l’état de l’environnement marin et côtier, et sur les réseaux de mesure in situ associés, par Jacques Legrand Inscription auprès de [email protected] ou par téléphone au 02 98 05 63 17. La réunion se tiendra le jeudi 28 janvier 2010 à 14 h dans le salon Océan du centre Ifremer de Brest. Contacts Pôle Mer Bretagne : [email protected] ; [email protected] POUR MIEUX SE CONNAITRE

� L’interview du mois : Christophe Baley, enseignant- chercheur au Laboratoire d’ingénierie des matériaux de Bretagne à l'Université de Bretagne sud

Construire des bateaux « verts » à base de fibres de lin ? C’est pour bientôt ! Plastiques et matériaux composites fréquemment utilisés pour la fabrication des bateaux de plaisance posent un réel problème environnemental. En fin de vie, ces bateaux deviennent des déchets difficiles à éliminer, et leur fabrication génère des émissions de COV (composés organiques volatils), dangereux pour la santé. Alors que la protection de l’environnement devient une préoccupation majeure, et que les règlementations sur l’élimination des déchets se durcissent, la filière nautique se doit de rechercher des solutions alternatives.

Le projet NavEcoMat propose la conception d’un matériau bio-composite haute performance, à base de fibres végétales et d’une matrice ou liant biodégradable, compatible avec les contraintes de fabrication et d’utilisation de petites unités de plaisance comme les kayaks. Si ce composite devient aussi solide que les coques plastiques, ce sera une première mondiale. Pour Christophe Baley, enseignant-chercheur au Laboratoire d’ingénierie des matériaux de Bretagne à l'Université de Bretagne sud à Lorient, partenaire de


Navecomat, ce projet a pour ambition à la fois de révolutionner les matériaux composites mais aussi de promouvoir une véritable prise de conscience environnementale. C’est le début d’une grande histoire…

Quels sont les objectifs du projet NAVECOMAT ?

L’objectif de NAVECOMAT est de développer des matériaux bio-composites performants à partir de fibres végétales et de biopolymères à applications marines. Ces matériaux auront une bonne durée de vie et de faibles impacts sur l’environnement. Issus de ressources renouvelables, ils pourront être recyclés en fin d’usage puis « biocompostés » en fin de vie. Aujourd’hui, nous ne savons pas encore fabriquer des matériaux sans impact, l’objectif ici est d’essayer de les minimiser. Parmi les partenaires, côté entreprises, Dominique Bourçois de la société Plasmor, porteur du projet, réalisera, à terme du projet, un démonstrateur dans des conditions de chantier. Jean-Marie Finot, du Groupe Finot, a apporté son expertise sur la conception de structures de bateaux en biocomposites. La société Alström a fait un gros travail pour fournir un demi-produit adapté. Enfin, Catherine Chabaud assure la partie communication à travers l’association « Reporter Bleu ». Côté recherche, L’UBS et Ifremer, ont effectué les travaux de recherche et défini la caractérisation des matériaux.

En quoi la fibre de lin apporte-t-elle une innovati on dans les matériaux bio-composites ?

L’innovation est d’aller chercher dans la nature des fibres végétales qui ont un rôle structurel car elles ont de bonnes performances mécaniques. Dans le lin par exemple, les fibres, d’une dimension de 15-20 �m de diamètre seulement, sont des tissus de soutien très résistants. La production de ces fibres nécessite uniquement des réacteurs chimiques naturels : les graines donnent des plantes qui poussent avec le soleil et demandent donc très peu d’énergie avec une action de l’homme très limitée.

A contrario, les fibres de verre utilisées habituellement pour la construction des bateaux, à base de silice, doivent être chauffées à 1 000°C et étirées pour en faire des filaments performants. Avec le lin, nous sommes aujourd’hui capables de faire des matériaux durables, bio-compostables en fin de vie, et produits naturellement. Mais ce n’est pas pour autant un retour à la bougie ! Aujourd’hui, nous maîtrisons beaucoup mieux les matériaux composites qu’il y a 20 ans, et nous sommes à la recherche de solutions de fin de vie, de recyclage, et de diminution de l’impact sur l’environnement. Les outils d’exploration actuels permettent de mieux comprendre les mécanismes de renforcement d’une paroi cellulaire. Une fibre de lin est un matériau composite nanostructurée, renforcé par des fibrilles de cellulose.

Est-on prêt à renouer aujourd’hui avec la culture d u lin, richesse de la Bretagne pendant des siècles ?

Parmi les plantes à fibres adaptées à notre territoire, nous avons le lin, qui a fait la richesse de la Bretagne entre le XVIème et le XVIIIème, mais aussi le chanvre, et l’ortie. Le lin n’est pratiquement plus cultivé pour des applications textiles en Bretagne, seules la Normandie et le Nord de l’Europe en produisent encore. En revanche, il existe aujourd’hui une production, sur 2 000 hectares environ, de lin oléagineux pour valoriser d’une part, la graine, riche en oméga3, servant à faire des aliments sains et de qualité pour le bétail, et d’autre part, la fibre pour une valorisation en plasturgie et

les anas, c'est-à-dire les paillettes provenant du broyage de la tige centrale, en éco-construction. Pendant le teillage les fibres sont séparées des tiges de lin. Pendant le broyage la tige centrale est brisée en petits fragments appelés des anas

Quels sont aujourd’hui vos premiers résultats scien tifiques ? Quel chemin reste-il encore à faire pour arriver à un produit abouti et commercia lisable ?

Nous avons montré dans NAVECOMAT ce que l’on est capable de faire dans les matériaux composites en associant des bio-polymères avec des fibres végétales dont les propriétés mécaniques


sont intéressantes pour leurs performances. Nous avons développé une technologie permettant de mouler de très grandes pièces avec des outils technologiques modestes. Nous pourrons avec les outils adéquats faire demain des pièces de 10 ou 20 mètres. Cela nécessite un investissement, la fabrication d’outillages spécifiques, mais le principe marche sur de grandes longueurs. Nous avons aussi montré que ces matériaux étaient recyclables : en les broyant, en les réinjectant, ils ont conservé leurs performances. Nous nous sommes aussi intéressés au vieillissement de ces matériaux en milieu marin, et là nous arrivons non seulement à des matériaux bio-compostables mais aussi durables. Avec Ifremer, nous avons étudié l’évolution de leurs propriétés dans le temps, en milieu marin, complètement immergé, à différentes températures. Les résultats sont très intéressants. A présent, nous changeons d’échelle, et travaillons sur l’adhérence entre fibres et matrice. Par ailleurs, des travaux sont en cours sur le vieillissement au soleil et à l’eau. Il nous reste encore à trouver des solutions de finition des pièces et à résoudre des problèmes de collage. Au bilan, les matériaux existent, c’est déjà pas mal, et nous savons les transformer. Il nous faudra ensuite développer des demi-produits compétitifs sur les marchés. Cela nécessite également d’organiser la filière professionnelle. Aujourd’hui, les producteurs du lin oléagineux valorisent les graines, ceux qui fabriquent du lin textile utilisent les fibres. Mais la mise en place de liens forts entre les producteurs de fibres en général et le milieu industriel n’est pas si simple. Nos travaux servent aussi à d’autres secteurs industriels comme l’emballage, le mobilier ; le secteur automobile s’intéresse aussi à nos matériaux. Nous sommes là dans une démarche globale d’éco-conception. Sur ce sujet, nous échangeons aussi avec la communauté scientifique internationale, par exemple, récemment, avec des japonais.

Quel est le bilan carbone de ce matériau sur son cy cle de vie ?

Dans le cadre du projet NAVECOMAT, nous avons fait des analyses du cycle de vie complet avec des comparaisons. Ce n’est pas sans impact et nous le savons bien, mais nous arrivons à déterminer tous les critères, et, à masse égale, ce produit nécessite entre 5 et 10 fois moins d’énergie. Tous les critères sont favorables : consommation énergie primaire, effet sur la couche d’ozone, … Si ces matériaux sont associés à un bio-polymère, il peuvent être broyés en fin d’usage pour fabriquer de nouvelles pièces, avant d’être bio-dégradés en fin de vie, comme cela se passe dans le cycle naturel de vie des végétaux. Depuis un siècle, nous avons inventé des molécules chimiques très performantes en oubliant complètement les décomposeurs. Nous essayons de copier un modèle naturel ; c’est ce qu’on appelle une démarche bio-mimétique.

La labellisation par le Pôle Mer vous a-t-elle aidé dans la réalisation du projet ?

D’abord, il y a une reconnaissance d’intérêt par l’ensemble de la communauté maritime de construction de navires : DCNS, STX s’intéressent à nos matériaux, car nous ne nous limitons pas au secteur de la plaisance. Cette reconnaissance par le Pôle Mer Bretagne nous a aussi permis de monter nos partenariats et d’obtenir les financements nécessaires pour effectuer nos travaux de recherche. Il y a une grande différence entre la recherche pure et le monde industriel. Il faut arriver à se comprendre, cerner les intérêts des différents partenaires, et tout ce travail a bien fonctionné. Il faudra encore un peu de temps pour transférer les résultats des recherches dans le monde industriel ; avant que les produits soient disponibles, nous devons compléter les travaux de validation.

Comment se situe le projet NAVECOMAT au sein de la démarche éco-navigation ?

En parallèle de la démarche éco-navigation, nous avons démontré que nous sommes capables de développer des matériaux pour demain véritablement éco conçus, avec différentes solutions de fin d’usage et de fin de vie. Et c’est dans ce cadre que nous intégrons la démarche éco-navigation qui s’interroge sur tout le cycle de vie d’un bateau de plaisance. D’ailleurs, cette même démarche d’éco-conception vous la retrouvez chez les constructeurs automobiles, dans les secteurs du packaging et de l’emballage, dans le but de proposer des produits à moindre impact environnemental.


Quand pourra-t-on naviguer sur des bateaux construi ts en fibres de lin ?

C’est simplement un problème de temps. Les fibres sont disponibles et nous travaillons avec des industriels pour sortir des demi-produits. Par contre, le démarrage d’une phase industrielle demande beaucoup d’investissements. Nous sommes confrontés à un problème de taille d’industrie : le naval est un petit secteur par rapport à celui de l’automobile ou du bâtiment. Il est nécessaire que plusieurs secteurs industriels soient demandeurs de renforts en fibres végétales pour inciter les industriels à mettre en place des productions à des coûts acceptables. Les pièces injectées renforcées par fibres végétales existent déjà à l’échelle industrielle. Sur des pièces structurelles renforcées par des fibres végétales, nous ne sommes qu’au début de l’histoire. Il ne s’agit pas simplement de mettre des fibres de lin dans du plastique et de mélanger l’ensemble ! En réalité c’est plus compliqué que cela si nous voulons bénéficier pleinement des propriétés des parois végétales intéressantes pour leurs mécanismes de renforcement performant. Ces bio-matériaux intègrent une démarche globale d’éco-conception, c’est une réflexion pour des solutions de demain !

FINANCEMENT

� 9ème appel à projets du Fonds Unique Interministériel :

16 dossiers déposés par les Pôles Mer Bretagne et M er PACA Vendredi 27 novembre à 12 heures conformément à la procédure, 16 porteurs de projets labellisés ont déposé leurs dossiers de demande de financement au 9ème FUI.

6 projets côté PACA, 9 côté Bretagne et 1 projet co-labellisé par les deux pôles Mer. Sur les projets bretons, 4 projets sont colabellisés par trois autres pôles de compétitivité : Images et réseaux, System@tic et Eurobiomed. Les réponses du ministère de l'Economie, des Finances et de l'Emploi sont attendues pour début mars 2010. Ce 9ème appel à projets a été lancé par les 5 ministères qui contribuent aujourd’hui au Fonds Unique Interministériel : « Écologie, Energie, Développement Durable et de la Mer », « Économie, finances et emploi », « Agriculture et pêche », « Défense », « Santé, jeunesse et sports ».

Les 10 projets présentés par le Pôle Mer Bretagne

Thème 1 : « sécurité, sûreté maritimes » - STREAM (Pôle Mer Bretagne) : outil d’aide au management d’une équipe face à une situation de crise maritime. - GEODESIC/MEDUSA (co-labellisé Pôle Mer Bretagne / Images et Réseaux) : la surveillance maritime high tech intègre le comportement humain. - SEANET (co-labellisé Pôle Mer Bretagne / System@tic) : réseau de communication de type ad hoc au sein d’une flottille de bateaux.

Thème 2 « naval et nautisme » - MERITA (co-labellisé Pôle Mer Bretagne / Pôle Mer PACA) : produire du froid écologique dans les navires par thermo-acoustique. - SIGRAN (co-labellisé Pôle Mer Bretagne / Images et Réseaux) : sur la « passerelle du futur » des navires, la réalité augmentée comme outil d’aide à la navigation.


Thème 3 « ressources énergétiques marines : énerg ies marines renouvelables »

- SAFEOIL (Pôle Mer Bretagne) : production de biocarburant à partir de micro-algues marines cultivées dans d'anciennes carrières de kaolin.

Thème 4 : « ressources biologiques marines : pêche aquaculture » - AGROGASOIL (Pôle Mer Bretagne) : du gasoil pour la pêche à partir de déchets issus de l’activité pêche.

- CARPP (Pôle Mer Bretagne) : cultiver l’algue rouge en maîtrisant sa reproduction.

Thème 4 : « ressources biologiques marines : biot echnologies » - NANOMERC (Pôle Mer Bretagne) : cosmétique à base de nanomolécules d’origine marine. - PHARMASEA (co-labellisé Pôle Mer Bretagne / Eurobiomed) : des molécules d'origine marine pour lutter contre la maladie d'Alzheimer. Plus d’informations sur : www.competitivite.gouv.fr Contact Pôle Mer Bretagne : Françoise Duprat ; [email protected]

� ANR : les appels à projets sont ouverts

Un grand nombre d’appels à projets sont déjà ouverts. Consulter la liste des programmes sur le site : www.agence-nationale-recherche.fr/ L'ANR attribue un complément de financement de l’ordre de 7% à chaque partenaire d'un projet de recherche si le projet est labellisé par un pôle de compétitivité. Contact Pôle Mer Bretagne : Jacques Meunier ; [email protected]

OPPORTUNITES

� Deux appels à projets nationaux sont ouverts : Eco- industries et Eco-tech

Déposez vos dossiers avant le 25 février 2010

Appel à projets Eco-Industries

L’appel à projet ouvert depuis le 4 décembre s’adresse en priorité aux entreprises qui conçoivent et développent des produits, des procédés et des services innovants favorables à l’environnement. Une attention particulière sera accordée aux PME.

Sont concernés :

- Les projets de développement expérimental et d’innovation collaboratifs élaborés par un consortium d’entreprises, de centres de recherche et de laboratoires publics ; les consortiums devront comporter au moins un laboratoire et deux entreprises, les dépenses effectuées par un seul partenaire ne devant pas dépasser plus de 70 % de l’assiette totale du projet ;

- Les projets de développement expérimental et d’innovation individuels présentés par une PME ou une entreprise de moins de 2 000 salariés.


Ces projets peuvent obtenir un soutien financier soit du Fonds de Compétitivité des Entreprises (FCE) de la DGCIS, soit d’OSEO, soit de l’ADEME selon leurs barèmes et leurs modes d’instruction.

Le cahier des charges est disponible sur : http://www.industrie.gouv.fr/pratique/aide/appel/pdf/cahier_charges_eco-industries-2010.pdf

Appel à projets ANR ECOTECH 2010

L'appel à projets 2010 du programme ECOTECH « Programme Production Durable et Technologies de l'Environnement », est ouvert depuis le 4 décembre 2009. Vous pouvez dès à présent consulter le texte de l'appel à projets sur le site de l'Agence Nationale de la Recherche à l'adresse suivante : http://www.agence-nationale-recherche.fr/AAPProjetsOuverts?NodId=17&lngAAPId=280 La date limite de soumission des dossiers est le 25 février 2010 à 13h00 pour la version électronique, puis le 5 mars 2010 (cachet de la poste faisant foi) pour la version papier signée par tous les partenaires (les 2 envois - électronique et papier - sont obligatoires pour la prise en compte du projet). Contacts Appels à projets : ADEME, Cellule Animation PRECODD / ECOTECH Nicolas Petit, tél : 02 41 20 42 48, [email protected] Visitez le site www.precodd.fr

� Postulez au « Prix Bretagne Jeune chercheur » ! La Région Bretagne propose la 8ème édition du concours bisannuel « Prix Bretagne Jeune Chercheur » qui s'adresse aux jeunes scientifiques de moins de 35 ans ayant réalisé des travaux de recherche au sein d’un laboratoire breton et achevé une thèse depuis moins de 5 ans. Le concours concerne 4 disciplines :

• Prix "Développement durable" • Prix "Identités, patrimoine, lien social et gouvernance" • Prix "Sciences, technologies et interdisciplinarités" • Prix du thème 2010 "Climat, eau, mer et littoral"

Contact Région Bretagne : Yannick Pont au 02.99.27.12.77, [email protected]

� Ils sont à la recherche d’un emploi ou d’un stage - Alexandra Charriere , jeune ingénieur spécialisée dans le domaine marin et titulaire d’un master en modélisation, est à la recherche d’un poste d’ingénieur en bureaux d’études. Sa formation ainsi que ses expériences professionnelles lui ont permis d’acquérir des compétences en océanographie physique, aménagement portuaire et côtier ainsi qu’en hydrodynamique navale. Motivée et dynamique, elle a déjà fait ses preuves au sein de la société française Actimar ainsi qu’à l’institut océanographique américain « Rosenstiel School ». - Après avoir travaillé 6 mois chez Michelin au service douanes puis au service tarification dans le transport maritime, Caroline Carlot a obtenu son master en transports internationaux de l'université Paris 1. Elle a poursuivi son parcours comme chargée de mission aux Affaires maritimes, durant 7 mois, dans le domaine de la sécurité et du travail maritimes. Elle recherche aujourd’hui un emploi dans le monde maritime nécessitant de bonnes capacités de synthèse et d'analyse. - Ingénieur en nutraceutique et cosmétique avec une compétence en marketing de l'innovation, Charles-Henri Morice souhaite intégrer une PME développant et commercialisant des produits de santé à base d'ingrédients marins. Son objectif est d'y développer les parts de marché et la rentabilité en stimulant la créativité au sein de l'équipe, en sélectionnant les meilleurs opportunités de niche, en gérant des projets d'innovations coopératifs et en assurant le développement commercial.


- Fabien Pogam est étudiant en dernière année de Master de « droit des espaces et des activités maritimes » à l'Université de Bretagne Occidentale. Il recherche un stage d’une durée minimale de 2 mois, à partir de la mi-avril 2010, dans le domaine des énergies marines renouvelables. Ce stage devra lui permettre à terme de rédiger un mémoire professionnel répondant à une problématique juridique qui se pose aux professionnels. - Yoann Tréfeu actuellement en terminale recherche un maître d’apprentissage pour une formation en alternance sur 2 ans, à partir de septembre 2010, au BTS « Gestion et Protection de la Nature ». La protection de la nature l’intéresse vivement et plus spécifiquement tout ce qui concerne les milieux aquatiques.

LES ECHOS DE PACA

� Informations proposées par nos collègues du Pôle Me r PACA

Le Pôle Mer PACA et le Centre Français du Littoral : initiateurs de la première Conférence Méditerranéenne Côtière et Maritime CM 2 Elle s’est inscrite dans la continuité des Journées Nationales de Génie Côtier – Génie Civil organisées par le Centre Français du Littoral mais avec une ouverture plus marquée sur l’entreprise et sur les Pays de la Méditerranée, francophones et non francophones. Pour cette première édition, la gestion des journées s’est faite conjointement avec le pays qui a été cette année la Tunisie. Cette conférence que nous souhaitons organiser tous les deux ans se fera très probablement au Maroc (Tanger) en 2011. Cette Conférence Méditerranéenne organisée sur une période de trois jours a compris deux jours de travaux pléniers (présentations orales et posters) entrecoupée d’une journée dédiée aux visites techniques relatives à de grands projets de génie côtier et maritime et consacrée à des tables rondes ou d’ateliers (constitution de réseaux, projets de recherche méditerranéens, collaborations méditerranéennes inter-universitaires et inter-entreprises).

La visite technique a été celle du chantier de la nouvelle marina de Gammarth (Tunis)

Thèmes retenus : - Aménagements maritimes côtiers et portuaires : Conception des ouvrages portuaires, côtiers, en mer et sous marins, structures souples, logiciels pour l'ingénierie portuaire et côtière, grands projets.… - Gestion durable des processus sEdimentaires cOtiers : Dynamique côtière, instrumentation et outils pour le traitement des données relatives à la dynamique côtière, monitoring, dragage, rechargement de plages, gestion des sédiments contaminés…. - Meilleures pratiques environnementales des projets côtiers : Impacts des ouvrages sur le littoral, innovations pour la protection du littoral, génie environnemental…. - Gestion des risques côtiers en Méditerranée : Pollution, apports et mises en œuvre de plans d’action ports propres, accords et programmes de coopération, études de cas.… Cent soixante-dix acteurs ont participé à l’exposition, et 27 membres du Pôle Mer sont intervenus lors du colloque : ACRI, Nautiscaphe, ISITV, Ecole Centrale de Marseille, GIS Amphibia, DCNS, ERAM, SM2 (qui a aussi exposé), CEREGE ; CETMEF, IXsurvey, IFREMER,ELASTOGRAN, Grand Port maritime de Marseille, IRPHE, Globocean, Principia, CREOCEAN, BRGM, ECOMER , In Vivo Environnement, ENVISAN,Oceanide, CETE Mediterranée, IRSN, Université de la Méd COM, MALTAE.


COMMUNICATION

� La presse en parle - Mer et Marine , 24 novembre 2009, « Thales et ENSIETA créent deux laboratoires communs ». Implication de Thales et de l’ENSIETA au sein du Pôle Mer Bretagne.

- Ouest-France , 26 novembre 2009, « L’ENSIETA et Thales cherchent ensemble ». Implication de Thales et de l’ENSIETA depuis 2005 dans le Pôle Mer Bretagne.

- Le Télégramme , 27 novembre 2009, « Thales et ENSIETA inaugurent des labos communs ». Implication de Thales et de l’ENSIETA, depuis 2005, dans le Pôle Mer Bretagne.

- Le Télégramme , 30 novembre 2009, « Polymaris innove à la pépinière : Polymaris inaugure ses nouveaux locaux à Morlaix ». Le projet a été accompagné par l’incubateur breton Emergys, l’UBO, le Pôle Mer Bretagne, Morlaix-communauté ainsi que la CCI.

- France 3, Edition régionale , 30 novembre 2009, interview de Patrick Poupon, Directeur du Pôle Mer Bretagne la veille de l’ouverture des Assises Economie de la mer à Brest.

- La lettre économique de Bretagne , 2 décembre 2009, « Une plate-forme technologique sur les énergies marines pour Brest ». Elle va rassembler l’ensemble des compétences locales avec IFREMER, DCNS, le Pôle de compétitivité Mer Bretagne, les entreprises, les centres de recherche.

- Le figaro.fr , 2 décembre 2009, « Energies : une plate-forme à Brest ». Cette localisation permettra à la plate-forme de bénéficier d’un environnement industriel et de recherche de premier plan, avec en autre la présence du Pôle Mer Bretagne.

- Reuters , 2 décembre 2009, « Fillon annonce un centre sur les énergies marines à Brest ». La future plate-forme bénéficiera de la présence en Bretagne du Pôle de compétitivité Mer.

- AFP, 2 décembre 2009, « Une plate-forme technologique sur les énergies marines bientôt à Brest ». Cette plate-forme bénéficiera d’un environnement et de recherche de premier plan avec entre autre la présence du Pôle Mer Bretagne.

- Le Télégramme , 3 décembre 2009, Energies marines. « Brest pôle d’excellence ». Cette localisation permettra à ce nouvel équipement de bénéficier d'un environnement industriel et de recherche de premier plan, avec entre autres la présence du Pôle Mer Bretagne et la moitié du potentiel français de recherche en sciences et technologies marines.

- Le Télégramme , 3 décembre 2009, Plate-forme ; « Une bonne nouvelle » selon Cuillandre. Jean-Yves Le Drian, Pierre Maille, le Président de la CCI, les dirigeants de DCNS, le Pôle Mer Bretagne ont agit dans ce sens-là.

- Mer et Marine , 4 décembre 2009, « La plate-forme technologique installée à Brest ». Cette localisation permettra à la plate-forme de bénéficier d'un environnement industriel et de recherche de premier plan, avec entre autres la présence du Pôle Mer Bretagne.

- developpementdurablelejournal.com , 18 décembre 2009, « Une plate-forme technologique pour les énergies marines ». Cette localisation permettra à la plate-forme de bénéficier d'un environnement industriel et de recherche de premier plan, avec entre autres la présence du Pôle Mer Bretagne.

- Le Télégramme , 11 décembre 2009, « Pôle Mer Bretagne : Catherine Chabaud mènera une mission sur le nautisme ».

- La lettre économique de Bretagne , 4 décembre 2009, « Trophimatique pour surveiller la qualité de l’eau ». Ce projet est financé par l’ANR et le Pôle Mer Bretagne.

- La lettre économique de Bretagne , 4 décembre 2009, « La Bretagne au – presque – complet au salon Le Nautic ». Les innovations initiées par le Pôle Mer Bretagne devraient intensifier cette filière.

- www.industrie.com , 14 décembre 2009, « DCNS installera un incubateur pour énergies marines renouvelables à Brest ». Du fait de son implantation géographique, des compétences qui y sont


rassemblées et du support du Pôle de Compétitivité Mer Bretagne dans lequel DCNS est impliqué, Brest est le lieu naturel pour installer notre incubateur.

- Témoignage [www.temoignages.re], 15 décembre 2009, « L’innovation dans tous ses états ». Les 4èmes Rencontres de Qualitropic se sont déroulées vendredi 11 décembre à Saint-Gilles. Et les idées ne manquent pas comme, en collaboration avec le Pôle Mer de Bretagne, le projet sur les peintures biologiques pour les bateaux.

les echos du p le - d cembre 2009 … · les echos du pÔle editorial cette fin d’année 2009...

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