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Le pouls des marchés 19 juin 2020 Rappel à la réalité Conseils en matière de portefeuilles et recherche sur les placements Le pouls des marchés : rappel à la réalité La semaine dernière, le président de la Réserve fédérale américaine (la Fed), Jerome Powell, nous a rappelé l’incertitude accrue à laquelle nous sommes toujours confrontés. Il a déclaré que la Fed « n’avait même pas envisagé d’envisager d’augmenter les taux d’intérêt ». Ses propos spontanés ont laissé entrevoir une longue et incertaine reprise, et la possibilité d’une chute abrupte des marchés boursiers du monde entier. À cela s’est ajoutée la réintroduction du « cadre de référence prospectif » (aussi appelé « graphique à points » du Federal Open Market Committee), qui a renforcé les attentes selon lesquelles les taux directeurs plafonnés à zéro seront maintenus au moins jusqu’en 2022. Le marché des contrats à terme du Trésor prévoit également des taux à court terme nuls jusqu’en 2022, comme le montre la figure 1. Figure 1 : Politique monétaire de taux nuls jusqu’en 2022 Source : Bloomberg Finance LP , au 10 juin 2020.

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Le pouls des marchés19 juin 2020

Rappel à la réalitéConseils en matière de portefeuilles et recherche sur les placements

Le pouls des marchés : rappel à la réalité

La semaine dernière, le président de la Réserve fédérale américaine (la Fed), Jerome Powell, nous a rappelé l’incertitude accrue à laquelle nous sommes toujours confrontés. Il a déclaré que la Fed « n’avait même pas envisagé d’envisager d’augmenter les taux d’intérêt ». Ses propos spontanés ont laissé entrevoir une longue et incertaine reprise, et la possibilité d’une chute abrupte des marchés boursiers du monde entier.

À cela s’est ajoutée la réintroduction du « cadre de référence prospectif » (aussi appelé « graphique à points » du Federal Open Market Committee), qui a renforcé les attentes selon lesquelles les taux directeurs plafonnés à zéro seront maintenus au moins jusqu’en 2022. Le marché des contrats à terme du Trésor prévoit également des taux à court terme nuls jusqu’en 2022, comme le montre la figure 1.

Figure 1 : Politique monétaire de taux nuls jusqu’en 2022

Source : Bloomberg Finance LP , au 10 juin 2020.

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Le pouls des marchés : Rappel à la réalité

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Pour ceux qui ont misé sur une reprise en forme de V, c’est-à-dire une économie qui renouera rapidement avec son niveau de référence prépandémique, il s’agissait d’un rappel à la réalité. Beaucoup ont plutôt eu l’impression qu’une reprise en forme de U est plus probable, soit une longue et lente reprise de l’économie mondiale.

Cela a également été un rappel à la réalité pour les sociétés de valeur, qui ont affiché une vigueur inconstante au cours des dernières semaines (figure 2). En règle générale, les actions de valeur ont tendance à enregistrer des rendements supérieurs lorsque les économies sortent de la récession, mais si le président de la Fed a raison dans son évaluation actuelle et que la reprise économique s’avère être un « U », il semble encore trop tôt pour que la valeur se rétablisse, sans se soucier des pistes (figure 3).

Les replis futurs semblent presque inévitables, à moins que les progrès économiques ne commencent à soutenir la vigueur des marchés boursiers des deux derniers mois. C’est certainement ce que nous révèle notre cote de régime du risque des marchés (figure 4).

Nous avons mis en œuvre le rapport d’évolution au début de la pandémie pour évaluer nos progrès vers la reprise. La note globale, en noir, est actuellement juste au-dessous de zéro, ce qui indique que nous sommes dans un contexte de risque dans la moyenne. Cette cote est largement dictée par les attentes à l’égard des marchés économiques et financiers fondées sur les indicateurs de marché. La valeur actuelle de -0,30 est une amélioration par rapport aux valeurs récentes, car les sentiments à l’égard du risque et les conditions de crédit se sont atténués. La ligne orange, quant à elle, indique où nous en serions sans toutes les mesures de relance monétaire et budgétaire qui ont été mises en place.

La ligne orange, pour faire simple, montre où nous serions sans les mesures : dans un contexte de risque élevé, très

Figure 2: Valeur – pas encore là

Source : FactSet, au 11 juin 2020.

Figure 3: Valeur – rétablissement à venir

Source : FactSet, au 11 juin 2020.

Figure 4: Cote du régime du risque des marchés

Remarque : Les cotes représentent le nombre d’écarts-types par rapport à la moyenne à long terme. Source: Bloomberg Finance LP. au 10 juin, 2020.

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Le pouls des marchés : Rappel à la réalité

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fragile. Malgré tout le soutien monétaire et budgétaire, les conditions fondamentales demeurent faibles (figure 5). Les prévisions de croissance économique, d’inflation, de confiance des consommateurs et de conjoncture économique sont les plus pessimistes, tandis que les politiques budgétaires et monétaires sont les plus expansionnistes.

Le deuxième rappel que nous avons reçu la semaine dernière provenait des acteurs en premières lignes de la pandémie. En ce qui concerne les données réelles, le nombre de nouveaux décès continue de diminuer aux États-Unis, au Canada et en Europe. Toutefois, les nouvelles en provenance des États-Unis ne sont pas aussi encourageantes si l’on exclut New York, les cas continuant d’augmenter dans des États importants comme la Californie, le Texas et la Floride. Le nombre de nouveaux cas quotidiens en Californie a augmenté de 68 % depuis la mi-mai, tandis que celui au Texas a augmenté de

78 % depuis la fin mai. Pour ce qui est de la Floride, le nombre moyen de nouveaux cas quotidiens a bondi de 87 % depuis la fin mai pour atteindre un record de 1 230 cas par jour au cours des sept derniers jours (figure 6).

Discours 1 : nous devrions voir une reprise économique en forme de V

• Les marchés boursiers ont eu quelques mauvaises sessions, qui ont dû s’essouffler.

• La réouverture de l’économie surprendra les investisseurs.

• Les mesures de relance budgétaire et monétaire excessives l’emporteront sur tout.

• Les progrès médicaux sont imminents (vaccins potentiels de Johnson & Johnson, d’AstraZeneca et de CanSino Biologics).

• Il existe une demande insatiable de croissance qui soutiendra les actions technologiques à supercapitalisation qui dominent l’indice (aussi appelées les FAANG)

Discours 2 : nous devrions assister à une reprise économique en forme de U

• La remontée a été alimentée par des facteurs légitimes, mais tous les prix sont pris en compte.

• La disparité entre l’offre et la demande d’actions est importante, tandis que les rachats d’actions de sociétés sont faibles.

• La recrudescence des cas de COVID-19 nuira à la reprise.

• Les frictions entre les États-Unis et la Chine s’accentuent.

• La nature féroce des prochaines élections américaines pèsera sur l’humeur des marchés.

• La route vers un vaccin est longue et complexe.

Figure 5 : Quelques signes d’espoir, mais des conditions fondamentales devraient rester faibles

Remarque : Les cotes représentent le nombre d’écarts-types par rapport à la moyenne à long terme. Source: Bloomberg Finance LP. au 10 juin 10, 2020

Figure 6 : Croissance des cas COVID-19 dans certains États

Source : Bloomberg Finance LP. au 10 juin, 2020

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Le pouls des marchés : Rappel à la réalité

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Nous savons qu’il y aura un certain nombre de risques inconnus à mesure que les gouvernements commenceront à rouvrir leurs économies – c’est la raison pour laquelle nous faisons si souvent allusion à une « certaine incertitude » – mais ici, encore une fois, nous allons nous appuyer sur nos principes. Dans ce cas, on parle du principe 3 de la gestion prioritaire des risques :

Principe no 3 de la gestion prioritaire des risques : comprendre les comportements humainsLa finance traditionnelle suppose que tous les investisseurs sont rationnels et bien informés, et que le contexte économique dans lequel ils évoluent suit un cycle économique très mécanique qui suit des tendances comprises. En pratique, les humains apprennent et s’adaptent au fil du temps, et le contexte financier dans lequel ils fonctionnent change en conséquence. Nous croyons qu’il est plus sage de considérer le monde des placements comme un système adaptatif complexe, et de rechercher des rendements et de gérer le risque en fonction de cette perspective.

La psychologie moderne soutient que notre esprit recherche la certitude, même lorsque celle-ci est difficile à obtenir. Les leçons du passé ne sont pas fiables, les conditions actuelles ne sont pas claires et l’avenir nous submerge d’un nombre infini de possibilités. Toutefois, à la TD, en tant que conseillers et gestionnaires de patrimoine, nous sommes intrigués par les occasions qui nous attendent et conscients des risques. Nous croyons également que ce n’est pas le moment de spéculer sur les trajectoires en « V » ou en « U ». Nous encourageons plutôt nos clients à penser comme des propriétaires d’entreprise :

Principe no 2 de la gestion prioritaire des risques : investir comme un propriétaireL’ère des mégadonnées, des faibles coûts de négociation et de la prolifération massive des produits a créé un environnement où, trop souvent, les portefeuilles de placement des clients ont plus en commun avec des stratégies statistiques semblables à celles des casinos qu’avec une assise ingénieuse pour générer de la richesse. La méthodologie d’un banquier à l’égard du crédit, son approche prudente à l’égard de la politique budgétaire et son approche visionnaire à l’égard des produits et des services – ces éléments constituent le fondement du pourquoi, du comment et de la personne avec qui nous investissons.

Dans cette optique, nous nous efforcerons de répondre à la question du jour : Et maintenant?

Qu’en est-il maintenant des titres à revenu fixe?

Étant donné que l’incertitude pèse sur les instruments à revenu fixe les plus courants, il est plus important que jamais de gérer le besoin de revenu futur tout en maintenant une faible corrélation avec les marchés

boursiers. Les programmes d’achat d’obligations du Canada et des États-Unis ont donné un coup de pouce aux obligations de sociétés, qui ont levé des capitaux et répondu à leurs besoins de liquidité. Ces programmes ont réduit le risque pour les obligations de sociétés de grande qualité, mais il ne s’agit que d’une mesure à court terme, car une fois l’allégement retiré, les coûts futurs du service de la dette augmenteront.

Viser la qualité. Les placements à revenu fixe devront faire l’objet d’une gestion plus active afin d’établir un équilibre entre un revenu de qualité et une protection contre les baisses, compte tenu de toutes les incertitudes entourant cette catégorie d’actif.

À long terme, les obligations de sociétés plus endettées comportent plus de risques. Comme le montre la figure 7, les obligations de sociétés notées BBB, les plus faibles des obligations de qualité investissement, ont subi des écarts de taux plus importants et des baisses de prix en mars, ce qui souligne l’importance de détenir des obligations de qualité supérieure. Les obligations de sociétés de qualité supérieure offrent un revenu plus élevé que celui des obligations d’État comparables et une protection contre les baisses en cas de décrochage boursier, compte tenu de la corrélation négative avec les actions.

Figure 7 : Écarts de taux pour les obligations de sociétés de qualité supérieure et de qualité inférieure (à rendement élevé)

Source : FactSet. Au 28 mai, 2020.

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Le pouls des marchés : Rappel à la réalité

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Obtenir de l’aide pour les placements à rendement élevé. Les obligations de sociétés de moindre qualité, sou-vent appelées obligations à rendement élevé, nécessitent une gestion beaucoup plus active. Les prix et les écarts devraient demeurer sous tension en raison de la crainte accrue de défaillance, jusqu’à ce que les signes de re-prise économique soient plus clairs. Certains secteurs, comme l’énergie, les loisirs, le transport et les compa-gnies aériennes, ont été malmenés, comme le montre la figure 7. Il ne s’agit pas d’un domaine pour les per-sonnes inexpérimentées : un gestionnaire actif de titres à revenu fixe vous aidera à composer avec les inconnus, limitera votre exposition aux sociétés et aux secteurs sous tension et cherchera les titres résilients.

Qu’en est-il maintenant des marchés boursiers?Ce n’est pas le moment d’abandonner votre approche rigoureuse ou de spéculer sur les tendances futures. Tenez-vous-en à votre stratégie pour surmonter la volatilité des marchés : misez sur une diversification des secteurs, privilégiez les actions de grande qualité et conservez votre argent pour des mandats bien gérés qui offrent une protection constante contre les baisses et qui n’ont pas dévié de leur philosophie de placement. N’oubliez pas que les marchés ne montent pas toujours et que vous pouvez réduire le risque de baisse au moyen de stratégies de couverture.

La diversification est synonyme de stabilisation. Les titres défensifs contribueront à stabiliser votre portefeuille, car les sociétés qui génèrent des revenus stables et dont la demande pour leurs produits et services n’est pas flexible sont habituellement protégées en période de volatilité. En même temps, assurez-vous d’être exposé à des titres cycliques de grande qualité afin que votre portefeuille se redresse lorsque les économies sortiront de la récession et reprendront leur trajectoire de croissance.

Au cours de la crise financière mondiale de 2008, les secteurs défensifs comme l’alimentation, les biens de consommation de base, les services publics et les produits et services ménagers ont continué de faire preuve de résilience, même si l’indice S&P 500 a perdu la moitié de sa valeur en mars 2009. Et ne négligez pas les titres cycliques pendant les corrections des cours des marchés : ces actions connaissent des baisses plus importantes lorsque les marchés s’effondrent, et elles ont tendance à s’apprécier davantage à mesure que les économies sortent de la récession (figure 8).

Les marchés financiers ont connu de nombreux cycles d’expansion et de repli; ils finissent par se redresser. Au cours des trois dernières décennies, l’indice S&P 500 a inscrit un rendement moyen de 8,1 % sur une période de trois ans et un rendement moyen de 7,7 % sur une période de cinq ans (figure 9).

Même à court terme, les marchés offrent une très grande certitude de générer un rendement positif. La figure 10 montre la probabilité d’atteindre différents niveaux de rendement en investissant dans des actions américaines au cours de

diverses périodes de détention. Les résultats montrent que la probabilité de générer un rendement positif est très élevée et, d’un autre côté, que la probabilité de produire une perte est très faible. Par exemple, selon les données de l’indice S&P 500 remontant à 1927, la probabilité de produire un rendement positif est de 82 % sur 2 ans, de 90 % sur 5 ans et de 93 % sur 10 ans. La probabilité d’obtenir un rendement de 5 % est de 72 % sur 2 ans et augmente graduellement à 83 % sur 10 ans.

Figure 8: Performance des secteurs cycliques alors que l’économie et le marché se redressent après la crise financière mondiale de 2008

Source : Bloomberg Finance LP., au 28 mai 2020. Rendement du 9 mars 2009 (creux du marché) au 28 mars 2013 (lorsque le marché s’est redressé jusqu’à son sommet de 2007).

Figure 9 : Rendement moyen généré par le S&P 500 à long terme (depuis 1990)

Source : Bloomberg Finance LP. Au 28 mai, 2020.

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Le pouls des marchés : Rappel à la réalité

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À l’inverse, la probabilité d’une perte annualisée de 2 % est d’environ 23 % sur une période de 1 an, mais diminue progressivement à 4 % lorsque la période de détention augmente à 5 et 10 ans. Même si cette analyse est fondée sur le rendement passé, elle nous indique que les marchés ont fourni une grande certitude de résultats positifs, même sur une période de détention aussi courte que deux ou trois ans. Nous nous attendons à des résultats semblables tant que les économies continuent de croître et que les règles régissant les économies ne changent pas. Fondamentalement, les investisseurs doivent être indemnisés pour avoir pris des risques dans une économie capitaliste, ce qui explique pourquoi les primes de risque historiques des actions ont été positives.

Éviter le risque lié au bilan. Le manque de revenus au cours des trois derniers mois a créé de graves risques pour de nombreuses sociétés. Bien que les banques centrales du monde entier aient offert un soutien d’urgence pour maintenir les économies à flot, la crise de la liquidité qui persiste touche les sociétés dont le bilan est étiré. Standard & Poor’s a annoncé une décote d’environ 1 280 titres de créance. Il s’agit d’une hausse par rapport aux 1 028 cas enregistrés dans la foulée de la crise financière de 2008. Une fois la dette des sociétés abaissée, le cours de l’action n’est pas loin derrière.

Prenons l’exemple de Ford Motor Co. L’entreprise affichait un ratio d’endettement élevé de 4,7 en décembre 2019, ce qui indique que le bilan était surendetté. Le titre a perdu la moitié de sa valeur en mars après que S&P Global Ratings a abaissé sa dette de 35,8 G$ US pour la ramener à une valeur démesurée, en raison de la baisse de la demande de véhicules légers causée par le confinement.

Rechercher les rendements et la résilience. Les sociétés qui ont constamment obtenu des rendements supérieurs par rapport au coût du capital et qui conservent des avantages concurrentiels par rapport à leurs pairs garderont le cap dans une économie mondiale en difficulté.

De la même façon, il est essentiel de rechercher des fonds bien gérés qui ont fait preuve de résilience durant l’effondrement des marchés et qui sont restés fidèles à leur processus de placement. Si un fonds a enregistré des rendements élevés en période de marché haussier, mais qu’il n’offre pas une grande protection contre les baisses, assurez-vous qu’il cadre avec votre stratégie.

Le contexte actuel a été un excellent exemple pour toutes les stratégies gérées. Comme le dit Warren Buffet : « Ce n’est que lorsque la marée descend que vous découvrez qui est nu. »

Qu’en est-il maintenant de l’orientation et de la diversification?Notre solution consiste à changer de vitesse et à bâtir des portefeuilles en fonction de ce que nous croyons être l’avenir. C’est là que notre troisième principe entre en jeu : « atténuer les risques internes et externes ». Nous atténuons le risque externe en intégrant un plus grand nombre de stratégies dans nos portefeuilles de placement (figure XX). Tout d’abord, lorsque c’est approprié, nous utilisons des stratégies de rendement absolu et de gestion du risque qui peuvent couvrir une partie du risque de baisse, comme nous l’avons vu en mars 2020.

Nous continuerons également de mettre l’accent sur les actifs réels, en particulier ceux liés aux infrastructures. Les actifs réels ont généralement un profil de rendement complémentaire à celui des actions et des obligations, ainsi que plusieurs autres caractéristiques intéressantes : ils sont très stables, avec des flux de trésorerie stables soutenus par des revenus réglementés ou contractuels et des marges d’exploitation attrayantes, et qui ont tendance à offrir des rendements en dividendes intéressants, combinés à une plus-value du capital à long terme.

Figure 11 : Répartition améliorée de l’actif

Risque lié aux actions

Risq

ue d

’illiq

uidité

Titres à revenu fixe

Coe icient alpha

Risque de change

ActionsRendements

absolusActifs réels

Multifactoriel

Actions

Titres à revenu fixes

Rendements absolus

Titres à revenu fixe

Risque lié aux actions Risque lié aux titres à revenu fixe

Risque de change Risque d’illiquidité

Meilleure allocation d'actifs

Gestion des facteurs de risque

Figure 10 : Probabilité d’atteindre divers scénarios de rendement (S&P 500)

Source : Bloomberg Finance LP. au 31 mars 2020.

Retour positif

Source : Conseils en matière de portefeuilles et recherche sur les placements

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Le pouls des marchés : Rappel à la réalité

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En conclusionIl est extrêmement difficile de prévoir si la reprise sera en « V » ou en « U ». Nous pensons que, pour prospérer dans ce contexte et dans l’avenir, il faudra beaucoup plus que les outils financiers traditionnels, surtout ceux qui sont fondés sur la capacité de prévoir. Nous croyons que la réussite en matière de placement dépend de la capacité à s’adapter à l’évolution du monde. Cette conviction est à la base de notre philosophie de placement, la gestion prioritaire des risques.

Pour bâtir un portefeuille vraiment diversifié, qui n’est pas surexposé à un seul facteur ou à la conjoncture du marché, nous devons examiner les facteurs de risque sous-jacents et les biais environnementaux de chaque composante et établir les expositions souhaitées pour le portefeuille. Cela nous permet de bâtir des portefeuilles plus résilients qui visent à remplir leurs mandats sans être exposés à des risques indus ou involontaires, quel que soit le facteur ou scénario de marché.

La beauté de cette approche, c’est qu’elle est exempte de toute perspective des marchés, ce qui la rend idéale en période d’incertitude accrue. Après tout, compte tenu de la pandémie et du confinement, il est difficile d’avoir une certaine conviction quant au rendement des marchés financiers à court terme. Toute vision ferme à court terme est un acte de foi qui dépend trop de la chance, ce qui nous semble une façon mal avisée de prendre des décisions. □

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Le pouls des marchés : Rappel à la réalité

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Les renseignements aux présentes ont été fournis par Gestion de patrimoine TD à des fins d’information seulement. L’information provient de sources jugées fiables. Les graphiques et les tableaux sont utilisés à des fins d’illustration seulement et ne reflètent pas les valeurs ou les rendements futurs d’un placement. Ces renseignements ne fournissent pas de conseils financiers, juridiques, fiscaux ou de placement. Les stratégies fiscales, de placement ou de négociation devraient être étudiées en fonction des objectifs et de la tolérance au risque de chacun.

Le présent document peut contenir des déclarations prospectives qui sont de nature prévisionnelle et peuvent comprendre des termes comme « prévoir », « s’attendre à », « compter », « croire », « estimer », ainsi que des formes négatives ou prospectives semblables. Les déclarations prospectives sont fondées sur des prévisions et des projections à propos de facteurs généraux futurs concernant l’économie, la politique et les marchés, comme les taux d’intérêt et de change, les marchés boursiers et financiers, le contexte économique général, en supposant qu’aucune modification n’a été apportée aux lois fiscales ou autres ou à la réglementation gouvernementale, ou qu’aucune catastrophe ne s’est produite. Les prévisions et les projections concernant les événements futurs sont intrinsèquement assujetties aux risques et aux incertitudes, qui peuvent être imprévisibles. De telles prévisions et projections pourraient être inexactes à l’avenir. Les déclarations prospectives ne garantissent pas le rendement futur. Les événements réels peuvent différer grandement de ceux qui sont exprimés ou sous-entendus dans les déclarations prospectives. Un certain nombre de facteurs importants, dont ceux énumérés ci-dessus, peuvent contribuer à ces écarts. Vous ne devriez pas vous fier aux déclarations prospectives.

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