le magazine de l'association des anciens de l'oms (aoms)

32
Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS) QNT 124 AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021 Soutenir les anciens, les informer et les aider à garder le contact Une explosion de fleurs ! L'avenue des Cerisiers japonais devant le bâtiment principal Photos du nouveau bâtiment, maintenant terminé, en troisième et quatrième de couverture

Upload: others

Post on 23-Jun-2022

1 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

1

Soutenir les anciens, les informer et les aider à garder le contact

Une explosion de fleurs ! L'avenue des Cerisiers japonais devant le bâtiment principalPhotos du nouveau bâtiment, maintenant terminé, en troisième et quatrième de couverture

Page 2: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

2

« Une bouffée d’oxygène pour la santé »

Le gardien de but de l’équipe du Brésil, Alisson Becker, ambassadeur de bonne volonté de l’Organisation mondiale de la Santé pour la promotion de la santé donne le coup d’envoi d’une nouvelle campagne mondiale d’appel de fonds intitulée « Une bouffée

d’oxygène pour la santé » sous l’égide de l’OMS et de la Fondation pour l’OMS.

L’initiative doit favoriser l’approvisionnement en oxygène et la fourniture d’autres moyens de traitement vitaux destinés aux patients de la Covid-19 dans le monde entier.

Photo : © Alisson Becker

Le 7 avril, une campagne d’appel de fonds a été lancée par le gardien de but de l’équipe du Brésil, Alisson Becker, ambassadeur de bonne volonté pour la promotion de la santé

Voir en page 7 les nouvelles de l’OMS, sélectionnées et éditées par Sue Block Tyrrell

Page 3: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124

SOMMAIRE EDITORIAL

CONTACTS IMPORTANTS

Notre Santé ; Covid long

L’AOMS pendant la pandémie

Nouvelles de l’OMS

CCPPNU : Certificat de droit à

prestations 2020

Recettes des lecteurs

Nouveaux membres

Nouvelles dans le monde

In memoriam

Publications : Alien Aloft

Le courrier des lecteurs

Astronomie : juillet à décembre 2021

Art et Santé

Corrigendum : Répertoire 2021

Le nouveau bâtiment de l’OMS

AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

AOMS : Bureau 4141, OMS, CH-1211 Genève, Suisse. Tél. : +41 (0) 22 791 3192 Courriel : [email protected] ou [email protected]. Permanences au bureau AOMS le mardi de 9:30 à 12:00. Autrement : laisser un message sur le répondeur.Site web : https://who.int/formerstaff/fr/. Informations sur la retraite : consultez https://www.who.int/formerstaff/issues/retirement/fr/. Formalités en cas de décès d'un ancien de l'OMS : consultez https://www.who.int/formerstaff/about/fr/

Assurance-maladie (SHI) : Tél. : +41(0) 22 791 18 18; en cas d’absence, prière de laisser un message; Ou envoyez un courriel à [email protected]. Le bureau d'information de l'Assurance-maladie à HQ, situé au bureau 2140, est ouvert comme suit : Lundi : 13h–15h / Mardi : 9h–11h et 13h–15h / Mercredi : Fermé / Jeudi : 9h–11h et 13h–15h / Vendredi : 9h–11h

Pensions (CCPPNU) : le contact par courriel n'est plus possible. Visites entre 09:00 et 17:00 du lundi au vendredi sauf le jeudi. Au bureau de Genève, Bâtiment Du Pont de Nemours, Chemin du Pavillon 2, 1218 Grand-Saconnex. Au bureau de New York,

4ème étage, 1 Dag Hammarskjöld Plaza (DHP), coin de la 48ème Rue et la 2ème Avenue, New York, NY 10017. Ou écrire via « Contactez-nous » sur le site web : https://www.unjspf.org/fr/. Envoi de documents par poste à NY : United Nations Joint Staff Pension Fund, c/o United Nations, P.O. Box 5036, New York, NY 10163-5036, USA. Envois à NY par service de livraison (DHL, etc.) ou en recommandé : United Nations Joint Staff Pension Fund, 4th floor, 1 DHP 885 Second Avenue, New York, NY 10017, USA. Envoi de documents à Genève : UNJSPF, c/o Palais des Nations, CH-1211 Genève 10, Suisse. Téléphone : à Genève : +41 (0) 22 928 88 00; à New York : +1 212 963 6931. Voir la liste des numéros gratuits et locaux à https://www.unjspf.org/fr/toll-free-numbers/. Dans le cas de non réception de la pension mensuelle ou du décès d’un bénéficiaire, voir le site: https://www.unjspf.org/assistance-immediate/ pour instructions.Ayez votre numéro d'identification unique (NIU) à portée de main.

3

COMITÉ DE RÉDACTION

REMERCIEMENTS

Keith Wynn, Rédacteur en chef,

mise en page.

Yves Beigbeder, Sue Block Tyrrell,

Laura Ciaffei, David Cohen,

Maria Dweggah, Lindsay Martinez,

Jean-Paul Menu, Dev Ray,

Rosemary Villars.

La traduction de tous les articles est prise

en charge par le Comité de rédaction ainsi

que par Catherine d’Arcangues,

Michèle Evans et Anne Yamada.

Les opinions exprimées dans ce journal

n’engagent que leurs auteurs et ne sont

pas nécessairement celles de la rédaction.

Envoyez vos contributions à : Keith Wynn

[email protected]

Tous nos remerciements aux Services de

l‘impression, de la distribution, et du

courrier.

4

6

7

11

13

13

14

19

25

26

27

28

30

31

Nous espérons que nos lecteurs se portent bien.

Chaque année, les retraités doivent signer et renvoyer à la Caisse des

pensions le certificat de droit à prestation (CE), pour confirmer qu’ils y

ont encore droit. Les formulaires devraient vous parvenir bientôt.

Malheureusement, chaque année, certains n’arrivent pas à destination,

ou ne reviennent pas à la Caisse. En 2020, c’est 582 formulaires qui se

sont égarés. La Caisse a fourni à l'AOMS une liste de noms et peu

d’informations de contact.

Les membres de notre comité, Sue Block Tyrrell et Barbara Fontaine,

ont minutieusement vérifié la liste et identifié les personnes qu’elles

pourraient contacter. Les autres noms ont été communiqués aux AOMS

régionales que Jean-Paul Menu a contactées. Des efforts considérables

ont été déployés pour retrouver ces retraités, affiliés ou non, et les

informer de l'urgence de contacter la Caisse (voir page 11).

Nous leur sommes reconnaissants pour leur dévouement ; quels seront

les prochains à qui le CE pourrait échapper ?

Keith Wynn

Page 4: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

4

NOTRE SANTÉ

Covid long, séquelles physiques et psychiques du Covid-19

Le Covid-19 (Coronavirus disease-2019), affection due au virus SARS-Cov-2, peut provoquer plusieurs semaines ou mois après son apparition, des symptômes physiques et/ou psychiques: cette forme de Covid-19, désignée sous le nom de Covid long (1), se caractérise par une fatigue intense, essoufflement, maux de tête, insomnie, perte de l’odorat ou du goût, troubles neuromusculaires, de l’équilibre, de la concentration ou de la vision, mais aussi troubles d’ordre psychique, tels qu’anxiété ou dépression.

Ces différentes séquelles, au fur et à mesure qu’elles sont identifiées – la pandémie ne date qu’à peine plus d’une année et on est encore loin de la comprendre totalement – font l’objet de plusieurs études internationales. L'OMS a organisé le 9 février un séminaire virtuel international (2) spécifiquement consacré à cette question, reconnaissant ainsi l’existence de cette entité.

Ce Covid long doit « être de la plus haute importance » pour les autorités sanitaires, a affirmé le directeur régional Europe de l’OMS. Une étude publiée dans The Lancet, portant sur plus de 1700 patients hospitalisés en Chine, a montré que, six mois plus tard, 63% d'entre eux se plaignaient toujours de fatigue, 26% de difficultés de sommeil et 23% de dépression ou d'anxiété. Ce syndrome post-Covid touche aussi des personnes auparavant en bonne santé et qui n'ont pas souffert d'une forme grave de la maladie.

C'est notamment ce qui ressort du suivi effectué depuis mars 2020 par les Hôpitaux Universitaires de Genève (3) auprès de 700 personnes, dont 25% de professionnels de la santé, d'un âge moyen de 43 ans

et pour près de 70% sans facteurs de risque sous-jacents. Six semaines après le diagnostic, 33% d'entre elles souffraient encore de fatigue, de perte d'odorat et du goût, ou encore d'essoufflement et de toux.

Les suites de la maladie ne sont pas seulement d’ordre physique : une étude britannique de l’Université d’Oxford portant sur 62 000 personnes atteintes de Covid-19 (4), montre que 20% des patients présentent des troubles psychiatriques dans les 90 jours suivant leur infection : troubles de l’adaptation, anxiété, insomnie, stress post-traumatique, dépression, et même dans certains cas (rares) démence.

Une autre étude – la plus importante à ce jour (236 000 patients) – portant sur le bilan mental

La fatigue est le symptôme le plus courant de Covid-19 après cinq semaines Prévalence estimée des symptômes après cinq semaines

Les personnes âgées de 35 à 49 ans sont les plus susceptibles de déclarer des symptômes de Covid long Pourcentage de personnes déclarant un symptôme au moins après cinq semaines du début présumé de l'infection

Ces deux graphiques proviennent de l'Office national britannique des statistiques (ONS). Ils couvrent la période du 26 avril 2020 au 6 mars 2021.1. Il faut cependant noter que le pourcentage de Covid-long relativement plus faible chez les plus de 70 ans est dû à la mortalité plus forte dans ce groupe, ce qui conséquemment donne une proportion plus faible de Covid-long.2. D'autres statistiques donnent l'essoufflement comme l'un des symptômes les plus fréquents, juste après la fatigue.Mais globalement, toutes les études vont dans le même sens.

Page 5: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

5

d’anciens malades de Covid-19, montre qu’une personne sur trois ayant surmonté la maladie a eu un diagnostic de troubles neurologiques ou psychiatriques dans les six mois suivant l’infection (The Lancet psychiatry) (5).

L’anxiété (17 %) et les troubles de l’humeur (14 %) étaient les diagnostics les plus fréquents. L’incidence des atteintes neurologiques telles que les hémorragies cérébrales (0,6 %), les accidents vasculaires cérébraux (2,1 %) et la démence (0,7 %) était globalement plus faible, mais le risque était plus élevé parmi les patients qui avaient été fortement malades.

Si le risque au niveau individuel de la plupart de ces troubles neurologiques et psychiatriques est faible, l’effet peut être « considérable » pour les systèmes de santé en raison de l’ampleur de la pandémie, relève le professeur Paul Harrison (université d’Oxford, Royaume-Uni), auteur principal de l’étude. D’autant que beaucoup de ces troubles sont « chroniques », ce qui nécessite de doter les systèmes de santé de ressources « pour faire face aux besoins ».

Des troubles anxieux déjà connus en Italie

Une étude italienne antérieure (6) menée sur 400 patients infectés dans la région de Milan, montrait déjà une augmentation du stress post-traumatique dans un premier temps, puis de la dépression chez les patients atteints de Covid-19. Selon cette étude coordonnée par le centre hospitalier italien San Raffaele et publiée dans la revue Brain, Behavior and Immunity, 55% des patients hospitalisés pour Covid-19 développent un trouble psychiatrique – stress post-traumatique, dépression, anxiété, insomnie et troubles obsessionnels compulsifs un mois après leur sortie de l'hôpital.

Selon la psychiatre Marion Leboyer (7) « Les conséquences du Covid-19 (…) concernent des personnes infectées et qui ont eu peur pour elles ou pour leurs proches, mais aussi les personnes non infectées, exposées au stress, à l'anxiété (...). Les conséquences inflammatoires de l'infection laissent des séquelles qui augmentent le risque de pathologies psychiatriques ».

Le rôle du confinement

Les troubles observés durant cette pandémie ne sont pas seulement dus à la maladie elle-même. Le confinement est aussi responsable de nombreux dysfonctionnements physiques et psychiques.

On connaît les effets psychologiques de l’isolement (expéditions polaires, sous-marins, prison). Néanmoins, l’échelle du confinement mis en œuvre à l’occasion de la pandémie est inédite ; les implications des conséquences du confinement sont connues : ennui, isolement social, stress, manque de sommeil, anxiété, stress post-traumatique, dépression et conduites suicidaires, conduites addictives, hallucinations, augmentation aussi du surpoids et de l’obésité. Citons encore les violences domestiques favorisées par le désœuvrement et la promiscuité 24 heures sur 24.

On peut y ajouter la baisse de natalité survenue dans le monde entier, la cause en étant la crainte du lendemain. A l’inverse, il faut signaler en même temps l’augmentation de grossesses non désirées.

On le voit, on est encore loin d’avoir cerné complètement cette pandémie. La seule mesure relativement efficace dont nous disposons aujourd’hui est la vaccination, mais seule une petite partie de l’humanité a été vaccinée à ce jour, et l’apparition de nombreux variants pose le problème de l’efficacité des vaccins face à eux.

Il est donc fortement recommandé, en présence de signes persistants de fatigue, d’anxiété, etc. au décours de la Covid-19, de consulter son médecin traitant et éventuellement un psychiatre.

Dr David Cohen

Références

1. Long Covid : terme inventé par une patiente anglaise, a été largement adopté.2. Voir site de l’OMS.3. Hôpitaux Universitaires de Genève : étude parue dans la revue Annals of Internal Medicine, 8 décembre 2020.4. The Lancet psychiatry : 1 février 2021: Bidirectional associations between COVID-19 and psychiatric disorder: retrospective cohort studies of 62 354 COVID-19 cases in the USA: Pr Paul J. Harrison et al 9 novembre 2020.5. The Lancet psychiatry : Six month neurological and psychiatric outcomes in 236379 survivors of COVID-19: a retrospective cohort study using electronic health records Prof Paul Harrison et al. 7 avril 20216. Francesco Benedetti Brain, Behavior and Immunity 4 août 2020.7. Directrice des départements universitaires de psychiatrie des hôpitaux Henri Mondor à Créteil (Val-de-Marne), directrice de la Fondation FondaMental (https://www.fondation-fondamental.org/).

Page 6: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

6

L’AOMS

Votre Comité pendant la pandémie (5ème épisode)

Bien que la situation de la pandémie s’améliore dans certains pays, elle s’aggrave dans d’autres et l’inégalité d’accès aux vaccins a été dénoncée par notre Directeur général.

À Genève notre situation n’à guère changé depuis les trois derniers mois. Seule l’une d’entre nous a l’autorisation d’accéder à notre bureau. Le nouveau bâtiment est maintenant fonctionnel et le déménagement de tous les bureaux du bâtiment principal commence. Nous avons demandé que notre nouveau bureau continue à être mitoyen de ceux de l’Association du personnel et nous attendons la réponse. Il est important que nos membres puissent y accéder sans difficulté lorsque la situation sera devenue normale.

Notre Association de bénévoles a rarement eu autant de travail que pendant cette période. Les réunions virtuelles par Zoom se multiplient que ce soit entre membres du Comité, avec d’autres associations d’anciens et de plus en plus avec différents services de l’OMS, Assurance-maladie, Pensions, Bureau du Directeur général, et unités techniques.

Nous avons envoyé de nombreux (trop pour certains d’entre vous) messages pour informer nos membres des possibilités de vaccinations. Ces messages sont nécessairement basés sur les documents officiels dont nous avons connaissance mais nous savons que des rumeurs circulent dans la région genevoise et en France voisine. Nous ne pouvons les confirmer. Quoi qu’il en soit. Il ne semble plus y avoir de pénurie pour les seniors. Nous n’avons pas beaucoup d’informations sur la situation dans les autres pays. Il faut saluer l’initiative du bureau du représentant de l’OMS à Madagascar pour identifier les retraités vivant dans le pays aux fins de vaccination.

Nous n’avons pas reçu d’objections à notre proposition de repousser les élections du Comité exécutif à octobre 2022 et nous vous en remercions.

Nous vous informons que notre Assemblée générale se tiendra le 6 octobre. Nous joignons à l’envoi de ces Nouvelles trimestrielles le rapport d’activités des deux dernières années.

Comme annoncé dans le numéro précédent, notre site Web va être considérablement modifié. Il sera toujours intégré au site web de l’OMS mais nombre de documents archivés, comme la collection complète des anciens numéros des Nouvelles trimestrielles n’y seront plus. Nous recherchons des solutions et nous vous en informerons.

Ailleurs dans ce numéro, vous lirez l’article de Barbara Fontaine sur les Certificats de droit à prestation non reçus par la Caisse. C’est un problème récurrent. Depuis quelques années, nous recevons la liste des retraités de l’OMS concernés et Barbara décrit bien les différents moyens que les membres de notre Comité utilisent pour retrouver les personnes. Cette année, en consultation avec l’équipe de l’unité des pensions à l’OMS, nous avons adopté une approche plus systématique. Dans un premier temps nous avons envoyé à chaque association régionale la liste des retraités vivant dans leur région pour qu’elle en contacte le plus possible. Ensuite l’administration de chaque bureau complètera les recherches. Le résultat global sera transmis à la Caisse des pensions. Cette approche permettra une meilleure coordination entre nos associations et

L’ancêtre de Zoom

« Quelqu'un veut se joindre à nous. Bonjour Georges, on vous voit mais

on ne vous entend pas.Vous devez ouvrir votre micro »

Page 7: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

7

l’administration de l’OMS et, nous l’espérons, pouvoir retrouver un maximum de Certificats manquants. La mobilisation du bureau des pensions de l’OMS au Siège et dans les régions et des associations régionales d’anciens a été sans précédent. Elle fera l’objet d’une évaluation pour en tirer des leçons et améliorer encore nos recherches.

Enfin, vous lirez sous la rubrique Nouvelles dans le monde, l’organisation d’une réunion virtuelle des responsables des associations d’anciens de l’OMS dans le monde; cette initiative doit conduire à la préparation d’un plan d’action visant à offrir encore plus de services à nos membres dans le monde.Toutes ces activités nous prennent beaucoup de temps et nous vous rappelons que les candidatures à notre Comité seront les très bienvenues. Même si les élections sont repoussées d’un an, il vous est toujours possible de proposer vos services et d’être cooptés dès à présent.

Le Comité exécutif de l’AOMS et le Comité de rédaction des Nouvelles trimestrielles

NOUVELLES DE L’OMS

Nouvelles de l'OMS en bref

Réunions virtuelles des Organes directeurs

Soixante-quatorzième Assemblée mondiale de la Santé, 24–31 mai 2021

Présidée par Mme Dasho Dechen Wangmo, Ministre de la Santé du Bhoutan, cette assemblée avait pour thème « Mettre fin à cette pandémie, empêcher la suivante : construire ensemble un monde plus sain, plus sûr et plus juste ». Quelques membres du personnel entouraient la Présidente dans la salle du Conseil exécutif. L’Assemblée a débuté par des discours de dirigeants mondiaux, d’abord celui d’Alain Berset, Chef du Département fédéral de l'intérieur de Suisse, physiquement présent, suivi de déclarations à distance du Président français, de la Chancelière de la République fédérale d'Allemagne, des Présidents d'Afrique du Sud et d'Estonie, des Premiers ministres d'Antigua-et-Barbuda, d’Espagne, des Tonga, du Secrétaire général de l'ONU et d’un militant de la protection de l'enfance – Kailash Satyarthi.

Le Directeur général a ensuite prononcé un discours d'ouverture de près d'une heure sur de nombreuses questions de santé1. Il a souligné que la pandémie ne sera pas terminée tant que la transmission ne sera pas maîtrisée dans tous les pays. La crise des vaccins est une « injustice scandaleuse qui perpétue la pandémie » : le Dr Tedros a exhorté les États membres à un « sprint jusqu'à septembre » pour vacciner au moins 10 % de la population de chaque pays à cette date, et une « course de fond jusqu’à décembre » pour vacciner au moins 30% d'ici à la fin de l'année. Il a rendu hommage aux agents de santé du monde entier pour les sacrifices consentis pour protéger les personnes, citant trois exemples : un agent de promotion de la santé au Kenya, un spécialiste des soins intensifs en Mongolie et un autre en Roumanie, brûlé au troisième degré sur 40 % de son corps en sauvant des malades lors d’un incendie à l'hôpital. À la fin de son intervention, le Prix du DG pour la santé mondiale a été décerné à ce roumain, Catalin Denciu, ainsi qu’à Rosalynn Carter pour ses travaux sur la santé mentale et à Jemimah Kariuki, médecin kenyan en santé maternelle et infantile, pour avoir organisé l’accès aux soins des femmes enceintes pendant la pandémie.

1 https://www.who.int/fr/director-general/speeches/detail/director-general-s-opening-remarks-at-the-world-health-assembly---24-may-2021

Page 8: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

8

L'Assemblée avait un ordre du jour chargé. Les îles Féroé ont rejoint Porto Rico et Tokelau comme troisième membre associé de l'OMS. Trente-cinq résolutions et décisions ont été adoptées, notamment sur le diabète, les handicaps, la violence contre les enfants, les soins oculaires, le VIH, les hépatites et infections sexuellement transmissibles, la production locale de médicaments, le paludisme, les maladies tropicales négligées, les maladies non transmissibles, les soins infirmiers et obstétricaux, la santé bucco-dentaire, les déterminants sociaux de la santé, les stratégies pour le personnel de santé, et une résolution historique pour renforcer la préparation et la réponse de l'OMS aux urgences sanitaires. L'Assemblée a approuvé le projet de budget programme 2022–2023 de 6121,7 millions USD, en augmentation globale de 5 % et une augmentation de 16 % du budget de base, soit 956,9 millions USD en contributions fixes et 5164,8 millions USD en contributions volontaires.

Dans sa conclusion2 le Dr Tedros a remercié les États pour avoir soutenu et renforcé l’OMS. Les rapports du Groupe indépendant pour la préparation et la riposte aux pandémies3, du Comité consultatif de surveillance indépendant du Programme OMS de gestion des situations d’urgence sanitaire et du Comité d'examen du fonctionnement du Règlement sanitaire international estiment tous que le monde a besoin d'une OMS plus forte au cœur de l'architecture mondiale de la santé. Le DG a souligné que l'OMS ne peut pas se renforcer sans un financement durable ; ce point a été l'une de ses priorités pour la transformation de l'OMS. Il s'est félicité de deux grands changements lors de cette Assemblée : premièrement toutes les évaluations d'experts qui avaient rendu compte à l'Assemblée avaient confirmé qu’une OMS forte doit être correctement financée, et deuxièmement que c’était possible. Le Dr Tedros a remercié le Groupe de travail sur le financement durable pour son travail et son rapport intérimaire encourageant. Le rapport final sera soumis au Conseil exécutif en janvier 2022. Il a souligné la recommandation qui contribuera le plus à renforcer à la fois l'OMS et la sécurité sanitaire mondiale : l’appel à une convention, un accord ou autre instrument international pour la préparation et la riposte aux pandémies. Cette idée sera approfondie lors d'une session spéciale de l'Assemblée mondiale en novembre 2021. En conclusion, le Dr Tedros a appelé tous les États à inscrire le droit à la santé dans leurs constitutions. Le droit à la santé ne peut ni ne doit devenir un slogan vide de sens : il doit être reconnu à chaque personne dans chaque pays.

2 https://www.who.int/fr/director-general/speeches/detail/director-general-s-closing-remarks-at-the-world-health-assembly---31-may-2021

3 https://theindependentpanel.org/mainreport/

Conseil exécutif, 149ème session

Le Conseil exécutif a suivi l'Assemblée mondiale de la santé et s'est tenu virtuellement le 2 juin sous la présidence du Dr Patrick Amoth, directeur général de la santé du Kenya, qui était présent dans la salle.

Le Directeur général a remercié le président sortant, Dr Harsh Vardhan, ministre de la Santé et de la Famille de l'Inde et a annoncé qu'il recevait un prix de reconnaissance spécial pour la Journée mondiale sans tabac, en raison de son combat contre le tabagisme depuis de nombreuses années : il a contribué à l'élaboration d'une politique visant à interdire en Inde les e-cigarettes et les produits du tabac chauffés et, en raison de la forte consommation de tabac à mâcher et à chiquer en Inde, il a fait interdire les crachats en public afin d'enrayer la propagation du Covid-19.

Le Conseil a terminé les neuf points non techniques de son ordre du jour en moins de six heures. Une proposition visant à organiser une nouvelle réunion du conseil d'administration sera examinée.

Les dates des futures réunions de gouvernance ont été décidées : la session spéciale de l'Assemblée mondiale de la santé 29 novembre 1er décembre 2021 ; le Conseil exécutif 24–29 janvier 2022 ; et la soixante-quinzième Assemblée mondiale de la santé 22–28 mai 2022.

Page 9: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

9

• Le processus d'élection du prochain Directeur général a commencé et se terminera par une nomination lors de la 75ème Assemblée mondiale de la Santé en mai 2022.

• Ceux d'entre vous qui se souviennent du GSM basé sur Oracle – le système de planification des ressources de l'OMS en place depuis juillet 2008 – seront peut-être intéressés d'apprendre que le soutien à ce système s'achèvera fin 2021 : le personnel a été invité à concevoir une icône et à choisir un nom pour le nouveau système ; il a choisi « Business Management System » (Système de gestion des activités).

• Le 18 mars, l'OMS, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme, le Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies et le Fonds des Nations Unies pour la population ont publié un rapport sur l'âgisme, appelant à une action urgente et à une amélioration de l’évaluation et de la présentation de l'âgisme qui est un fléau insidieux pour la société.

• La campagne Healing Arts 2021, appel à l'action du monde des arts en réponse à la crise de santé mentale causée par Covid-19, a été lancée au Royaume-Uni du 22 au 26 mars par CULTURUNNERS dans le cadre de la série d'événements de solidarité de l'OMS.

• Le 30 mars, 25 chefs de gouvernement et d'agences internationales ont lancé un appel commun pour un traité international sur les pandémies, signalant la nécessité d'une action politique de haut niveau pour protéger le monde des futures crises sanitaires.

• Le 31 mars, Carl Bildt, ancien Premier ministre suédois, a été nommé Envoyé spécial de l'OMS pour l'accélérateur de l'accès aux outils Covid-19.

• Suite au rapport sur la visite de l'équipe internationale à Wuhan du 14 janvier au 10 février, l'OMS a demandé des études supplémentaires sur l'origine du virus SRAS-CoV-2, et a réaffirmé que toutes les hypothèses restent ouvertes. Le rapport peut être consulté sur https://www.who.int/fr/health-topics/coronavirus/origins-of-the-virus

• La Journée mondiale de la santé 2021, le 7 avril, a mis l'accent sur la construction d'un monde plus

juste et plus sain : la pandémie de Covid-19 a éclairé les inégalités dues aux conditions dans lesquelles nous naissons, grandissons, vivons, travaillons et vieillissons.

• Le même jour, le gardien de but brésilien Alisson Becker, ambassadeur de bonne volonté de l'OMS pour la promotion de la santé, a lancé une campagne de collecte de fonds intitulée « Donnez un souffle pour la santé » inaugurant un effort mondial pour l'achat d'oxygène et d'autres fournitures et produits thérapeutiques d’urgence : il a fait le premier don pour permettre l'acheminement de fournitures vers des localités de l'Amazonie et pour collaborer aux efforts de l'OPS/OMS à l'appui du ministère de la Santé du Brésil et du département de la santé de l'État d'Amazonas.

• Le 14 avril – 100 ans après la découverte de l'insuline – au cours d'un Sommet mondial sur le diabète, organisé conjointement par l'OMS et le Gouvernement du Canada avec le soutien de l'Université de Toronto, un nouveau Pacte mondial sur le diabète a été lancé, qui vise à donner un coup de fouet bien nécessaire aux efforts de prévention et de traitement du diabète.

• Le 14 avril également, l'OMS et l'Organisation internationale de la Francophonie ont signé un protocole d'accord pour renforcer l'accès à la santé dans les pays francophones.

• Le 15 avril, un nouveau rapport a été lancé, intitulé « 2020 Agents antibactériens en développement clinique et préclinique ». L'OMS a souligné la pénurie mondiale persistante d'antibiotiques innovants : aucun des 43 actuellement en développement ne répond vraiment au problème de résistance aux médicaments des bactéries les plus dangereuses du monde.

• Le 19 avril, Greta Thunberg, militante pour le climat et l'environnement, a souligné, lors de la conférence de presse Covid-19 de l'OMS, la nécessité de l'équité en matière de vaccins. Sa fondation a fait un don de 100 000 € à la Fondation COVAX de l'OMS pour l'achat de vaccins Covid-19. Le même jour, une nouvelle initiative appelée « Global Youth Mobilization » a été lancée pour financer les idées des jeunes afin de combattre l'impact de la pandémie de Covid-19. Greta Thunberg, le Directeur général et les représentants des jeunes de la Mobilisation mondiale des jeunes, ont lancé un appel à candidatures auprès des jeunes du monde entier pour soutenir des solutions locales innovantes. Un

Autres nouvelles sélectionnées, démontrant la charge de travail toujours importante de l'OMS dans des domaines autres que la Covid-19

Page 10: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

10

sommet mondial de la jeunesse s'est tenu virtuellement du 23 au 25 avril pour discuter des problèmes que rencontrent les jeunes du monde entier et les encourager à à se mobiliser.

• Le 20 avril, Romain Grosjean, pilote professionnel franco-suisse, a annoncé son soutien à la Fondation de l'OMS et courra en 2021 avec le logo de la Fondation affiché sur sa combinaison et son casque.

• Du 24 au 30 avril, c'était la Semaine mondiale de la vaccination, avec pour thème « les vaccins nous rapprochent » : un nouveau Programme de vaccination 2030 a été lancé avec une stratégie visant à maximiser l'impact des vaccins sur les vies humaines au cours de la prochaine décennie.

• La Journée mondiale contre le paludisme, le 25 avril, a célébré les réalisations des pays qui s'approchent de l'élimination du paludisme ou qui y parviennent : un nouveau rapport de l'OMS intitulé « Zeroing in on malaria elimination » résume les progrès accomplis et les enseignements tirés ces trois dernières années ; quelques jours auparavant, un communiqué de presse de l'OMS annonçait que le vaccin antipaludéen RTS,S avait été administré à plus de 650 000 enfants au Ghana, au Kenya et au Malawi : ce vaccin est le premier et, à ce jour, le seul à réduire le paludisme chez les enfants.

• Le 27 avril, le rapport « Step Safely » a été lancé. Il contient des recommandations et des stratégies visant à prévenir et à gérer les chutes, qui coûtent la vie à 684 000 personnes chaque année et entraînent des handicaps chez 172 millions d'autres.

• Le 3 mai, le Directeur général a félicité tous ceux qui, en République démocratique du Congo, ont contribué à mettre fin à la 12ème épidémie d'Ebola dans le pays, mais a souligné la nécessité de rester vigilant.

• Le 5 mai, l'OMS a publié une nouvelle série d’indices de référence mondiaux pour aider les pays à réduire leur consommation de sel et à sauver des vies, car la plupart des gens continuent d’en consommer deux fois plus que les 5g recommandés par l'OMS, s'exposant ainsi à un risque accru de maladies cardiaques et d'accidents vasculaires cérébraux.

• Comme l'an dernier, la Journée mondiale de l'hygiène des mains le 5 mai, met l’accent sur l’importance particulière de l’hygiène des mains

pendant la pandémie : le thème de cette année est « parvenir à l'hygiène des mains sur les lieux de soins », avec le slogan « quelques secondes pour sauver des vies – nettoyez vos mains ! ».

• Le même jour, l'OMS et la République fédérale d'Allemagne ont lancé à Berlin un nouveau centre mondial pour la compréhension des épidémies, les données, la surveillance et l'innovation analytique.

• Le même jour, le DG a salué l'engagement de l'administration américaine du président Joe Biden et de la vice-présidente Kamala Harris à soutenir la renonciation temporaire à la propriété intellectuelle sur les vaccins Covid-19, une mesure audacieuse pour mettre fin à la pandémie le plus rapidement possible.

• Le 6 mai, l'OMS a réuni 11 personnalités de premier plan du monde entier dans les domaines de l'économie, de la santé et du développement, devenues les premiers membres du nouveau Conseil de l'OMS sur l'économie de la santé pour tous : le rôle du Conseil est de fournir des avis indépendants au Directeur général pour relever les défis sanitaires et économiques interdépendants et tracer la voie pour aider les communautés et les pays à construire des sociétés en bonne santé.

• Le 10 mai, la Fondation de l'OMS a lancé l'appel « Ensemble pour l'Inde » afin de collecter des fonds pour soutenir le travail de l'OMS, notamment l'achat d'oxygène, d'équipements de protection individuelle et de médicaments – https://donate-covid19.india.who.foundation/

• Le 13 mai, le Directeur général a annoncé les lauréats du 2ème Festival du film de la Santé pour tous qui a attiré près de 1 200 soumissions de courts métrages – amateurs et professionnels – provenant de 110 pays, les catégories de compétition étant fondées sur les grands objectifs de santé publique mondiale de l'OMS. Six prix et trois mentions spéciales du jury ont été annoncés. Vous trouverez tous les détails en cliquant sur le lien ci-dessus. https://www.who.int/fr/initiatives/the-health-for-all-film-festival

• Du 17 au 23 mai, la 6ème Semaine mondiale de la sécurité routière des Nations Unies a mis en évidence les avantages des rues à vitesse réduite dans les zones urbaines et a appelé les décideurs à limiter la vitesse à 30 km/h dans les rues où les piétons, les cyclistes et les autres personnes les plus exposées se mêlent au trafic motorisé. Chaque année, plus de 1,3 million de personnes meurent

Page 11: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

11

dans des accidents de la route. On estime que globalement 40 à 50 % des gens dépassent la limite de vitesse et que chaque augmentation de vitesse de 1 km/h entraîne une augmentation de 4 à 5 % des accidents mortels. Le risque de décès et de blessure diminue considérablement lorsque les vitesses sont réduites.

• Le 20 mai, un nouveau groupe d'experts de haut niveau de l'initiative « One Health » a été lancé sur les zoonoses pour mieux comprendre comment les maladies susceptibles de déclencher des pandémies apparaissent et se propagent. Ce groupe conseillera quatre organisations internationales – l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, l'Organisation mondiale de la santé animale, le Programme des Nations unies pour l'environnement et l'OMS. Les trois quarts de toutes les maladies infectieuses émergentes sont d’origine animale.

• Le 24 mai, l'OMS et la Confédération suisse ont signé un protocole d'accord pour lancer la première installation BioHub de l'OMS à Spiez, dans le cadre

du système BioHub de l'OMS annoncé en novembre 2020 pour améliorer le partage rapide des virus et autres agents pathogènes entre les laboratoires et les partenaires à l'échelle mondiale.

• La Journée mondiale sans tabac est célébrée le 31 mai – la campagne de 2021 est « Commit to quit » (S’engager à arrêter) – la pandémie de Covid-19 a conduit des millions de consommateurs de tabac à dire qu'ils veulent arrêter ; ils sont invités à signer l'engagement en ligne, https://www.who.int/fr/campaigns/world-no-tobacco-day/world-no-tobacco-day-2021

• Les personnes intéressées par le rapport sur les résultats à mi-parcours peuvent le trouver sur le lien suivant, https://www.who.int/about/accountability/results/who-results-report-2020-mtr

Pour plus d’informations et la documentation voir lesite Web de l’OMS – https://www.who.int/fr/home

Sue Block Tyrrell

ACTUALITES DE LA CAISSE DES PENSIONS

Chaque année, le passage obligé pour garder le bénéfice d'une pension des NU est le Certificat de droit à prestations (Certificat). Tous les retraités de l'ONU et de ses agences, ainsi que les conjoints survivants

et autres bénéficiaires, doivent donc chaque année signer ce formulaire et le renvoyerà la Caisse des pensions pour certifier qu'ils sont toujours vivants et ont donc droit à

leur pension. Cela parait simple mais la réalité est tout autre.

Certificat de droit à prestations

Chaque année, ce sont plusieurs milliers de certificats qui n’arrivent pas au Bureau des pensions des Nations Unies, leur destination finale. Pour vous donner une idée de leur nombre, en 2020, 4061 certificats ont disparu (5% des bénéficiaires). En 2019, ils étaient 3486 (4,5%). Cela fait beaucoup de personnes qui risquent de se retrouver sans revenu. Heureusement, les versements ne sont pas immédiatement suspendus. Avant cela la Caisse procède à l’exercice annuel de recherche des certificats manquants, en

faisant appel aux différentes associations de retraités, profitant de leurs vastes réseaux et de leurs relations personnelles.

En collaboration avec le Bureau des pensions de l'OMS, le Comité exécutif de l’AOMS de Genève et les associations régionales unissent régulièrement leurs efforts dans la recherche des personnes figurant sur la liste de certificats manquants. Notre collaboration se limite aux retraités de l'OMS et à leurs bénéficiaires, tandis que l'ONU et les autres agences s’occupent de

Page 12: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

12

leurs retraités. Cette année, la liste concernant l’OMS compte 582 personnes, à comparer avec 776 l’année dernière. La répartition régionale est la suivante : AFR : 317 AMR / PAHO : 90EMR : 42EUR : 53SEAR : 54WPR : 26.

La Caisse fournit des coordonnées pour faciliter les recherches. Bien entendu, le contact de choix est l’adresse courriel mais malheureusement, elle n’est connue que pour moins de 30% des bénéficiaires concernés. Si le bénéficiaire est membre de l’AOMS, nous avons ses coordonnées complètes dans nos dossiers. Sinon, certains d'entre nous ont recours à d'autres moyens de suivi, tels que la recherche via Facebook, LinkedIn et les annuaires téléphoniques électroniques, et même une recherche générale sur Internet. Cette dernière approche a conduit à des découvertes intéressantes et montre que nombre d'entre nous ont maintenant une présence électronique. Un ancien collègue a été retrouvé dans une ONG où il travaille actuellement et un autre occupe un poste de haut niveau dans le système de santé de son pays d'origine.

Il est néanmoins étonnant que, dans le monde actuel de la connectivité virtuelle instantanée, les certificats continuent de disparaître. Et pourtant, c’est bien là le cœur du problème. Chaque année la Caisse envoie par la poste quelques 60 000 Certificats pour validation. Ce nombre inclut tous les bénéficiaires sur la filière locale ainsi que ceux sur la filière USD qui n'ont pas accès à leur Espace client (MSS). Le processus de validation dépend donc complètement des systèmes postaux traditionnels, pour l’envoi comme pour le retour, selon la qualité des services du pays de départ, de celui d’arrivée et du transit international. Celle-ci varie considérablement d'un pays à l'autre ainsi qu'à l'intérieur d'un pays donné. Par exemple, il est bien connu que les services postaux américains ne sont pas aussi performants qu’autrefois. En Europe, une retraitée vivant dans un petit village français s'est plainte de ne jamais recevoir de courrier car le service est inexistant, tout comme un autre dans un petit village espagnol. De nombreux résidents en France

près de la frontière suisse ont régulièrement des problèmes. La FAAFI a attiré l’attention de la Caisse sur les déficiences des services postaux dans le continent africain qui entravent considérablement les communications entre les retraités résidant en Afrique et la Caisse. Ces exemples soulignent les défis auxquels la Caisse et les bénéficiaires sont confrontés pour mener à bien la validation des certificats.

La Caisse, soucieuse d'améliorer le taux de retour des certificats, a mis en place plusieurs mécanismes tirant partie des avancées techniques. D'une part, le certificat de ceux sur la filière USD peut être téléchargé, puis transféré dans leur Espace client, contournant ainsi les services postaux. Très récemment, deux nouveaux mécanismes ont été mis en place. L'un est la possibilité de télécharger dans l’Espace client le certificat de la double filière bien que le risque existe toujours de ne pas le recevoir par la poste. Et enfin il y a le certificat numérique (DCE) disponible pour tous les bénéficiaires. Éliminant totalement le risque postal, ce dernier moyen est ainsi le plus sûr pour traiter le certificat des personnes sur la double filière.

Depuis la publication dans le dernier numéro des Nouvelles trimestrielles d’un article expliquant comment utiliser le DCE, la Caisse a amélioré le système. D'une part, il est désormais disponible en espagnol, en plus de l'anglais et du français. Ensuite des bogues ont été éliminés pour les tablettes. Par ailleurs nous avons appris que le DCE utilise la géolocalisation. Cela signifie que l'inscription au programme et la soumission du DCE annuel doivent se faire dans le pays de résidence officielle. Sinon, le programme ne fonctionnera pas.

Ce rite de passage annuel recommencera bientôt. Les certificats pour 2021 vous seront envoyés fin juin si vous êtes sur la double filière ou que vous n'utilisez pas le MSS ou enfin que vous ne profitez pas encore du programme DCE. Alors, surveillez bien votre courrier.

Barbara Fontaine

Page 13: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

13

RECETTES DES LECTEURS

NOUVEAUX MEMBRES

Nous avons le plaisir d’accueillir dans notre famille AOMS les membres suivants

Clafoutis au saumon fumé et citron vert (4 personnes)

Une recette délicieuse à déguster un soir d’été accompagnée d’une salade et d’un bon verre de Riesling ou de Macon Uchizy

Ingrédients :

2 œufs et 2 jaunes d’œufs20 gr de beurre25 cl de crème liquide25 cl de lait entier20 gr de maïzena50 g de chapelure de pain de mie250 g de saumon fumé2 citrons vertspoivre

Préchauffez votre four à 180°C.

Découpez le saumon fumé en petits morceaux, lavez et râpez la peau des citrons verts.

Dans un saladier, mélangez les 2 œufs et les 2 jaunes, le lait et la crème liquide. Incorporez la Maïzena, les citrons verts râpés et poivrez. Mélangez bien le tout jusqu’à obtenir une préparation lisse et homogène.

Beurrez et chemisez le moule à clafoutis avec la chapelure de pain de mie. Tapissez le fond du moule avec le saumon fumé et versez délicatement le mélange sur la garniture dans le moule. Enfournez et laissez cuire 35 mn.

Conseil : il est important de ne pas saler la préparation car le saumon fumé est déjà salé.

Il est possible de remplacer le saumon fumé par de la truite fumée ou de la féra fumée.

Tina et Yves Colombo

Si vous avez une recette favorite pour l'automne, merci de la partager avec nous tous.

Membres annuelsMembres à vie

William L. (Sandy) Beeman Kanti Kumar BitInnocent NtaganiraMona RomerSusan Spackman

Carmencita CastilloCarole Combet-CurtDiane DukeGloria Haselmann Luminita HayesSusan Holck

Siobhán LandecyDivina MarambaReine Roussel RasmussenRosina SalernoArmin SchmierEileen Tawffik

Page 14: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

14

NOUVELLES DES GROUPES D’ANCIENS DE L’OMS DANS LE MONDE

Nouvelles dans le monde

Vers une AOMS mondiale ?

La richesse des informations rapportées dans la rubrique Nouvelles dans le Monde de chaque numéro des Nouvelles trimestrielles atteste de la vitalité des réseaux d’anciens de l’OMS dans le monde.

Les associations pour l’Asie du Sud-est (AFSM-SEAR) et pour les Amériques (AFSM-AMR/PAHO) sont les mieux établies, ayant été créées il y a plus de 30 ans. En 2014, la Région Afrique a créé un réseau (retraités mais pas fatigués) qui vient de devenir une association. À Manille, une association a été officiellement établie en 2016. À Copenhague, depuis 2001 une personne se dévoue pour assurer un contact régulier avec les anciens de l’OMS et des Nations Unies résidant essentiellement dans les pays scandinaves. Enfin, au Caire, une association vient d’être créée en avril de cette année comme vous le verrez dans la contribution de Sonia Miskjian ci-dessous. Le nombre total des membres de ces associations dépasse probablement les 2000.

Depuis Genève, nous avons depuis longtemps des contacts fréquents avec ces associations mais, jusqu’à très récemment, il n’y avait que très peu d’échanges entre elles.

La pandémie nous ayant familiarisé avec l’usage des réunions virtuelles, l’idée nous est venue début 2021 de proposer l’organisation d’une réunion mondiale entre les principaux responsables des associations. Les réponses ont été enthousiastes et notre réunion s’est tenue le 2 mars. Elle a commencé à 8 heures du matin à Washington et à 9 heures du soir à Manille.

Le premier objectif en a été de mieux se connaitre. Il est rapidement apparu que le soutien moral et logistique offert aux associations par les Bureaux régionaux, est très variable, d’excellent à inexistant. Nous avons rappelé la déclaration du Dr Tedros à notre Assemblée générale en 2017 : « les Anciens font toujours partie de la famille de l’OMS… La retraite ne doit pas briser cette relation ». Il est souhaitable que cette vision soit partagée par les Bureaux régionaux. Il a donc été décidé que notre association attire l’attention du Directeur général sur cette disparité. Lors d’une réunion préliminaire que nous avons eu avec le Bureau du DG et la directrice de la Division des Ressources humaines et des talents, il a été convenu que nous préparions un plan d’action que nous soumettrons au Dr Tedros.

Il n’est pas question que nos associations s’unissent en une fédération. Nous ne voulons pas d’une nouvelle structure qui imposerait des contraintes et une charge de travail supplémentaire aux associations. Mais d’un autre côté, une meilleure coordination entre les Régions pour, par exemple, retrouver les retraités qui n’ont pas renvoyé leurs Certificats de droit à prestations, sera utile pour tous.

AFSM-AMR/PAHO a été volontaire pour organiser la deuxième réunion en septembre 2021 au cours de laquelle ce point sera débattu. Nous y rapporterons aussi le résultat de nos contacts avec le bureau du Directeur général.

À suivre

Jean-Paul Menu

Page 15: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

15

AOMS-OPS/Amériques : Le bulletin d'information de mars 2021 est sorti. L'éditorial de la présidente, Gloria Coe, fait le point sur sa troisième année à ce poste et sur les réalisations remarquables accomplies par ce qui n’est, après tout, qu’une organisation de bénévoles. L'une des plus récentes initiatives a été l'enquête sur la santé et le bien-être des membres pendant la Covid-19, dont les résultats sont publiés dans le présent bulletin. Pensant à l’avenir de l’association, la présidente plaide pour un plus grand nombre de membres et pour plus de membres engagés dans le fonctionnement de l'association.

Suit un article, également rédigé par Gloria Coe, sur « Une histoire brève des flux de financement du Bureau sanitaire panaméricain et de l'Organisation panaméricaine de la santé et le leadership du Dr Fred Lowe Soper ». Ce n'est pas un sujet rébarbatif comme on pourrait l'imaginer, et l'auteur nous fait revivre les progrès réalisés de 1902 à nos jours de façon captivante.

Carol Collado y publie sa chronique habituelle rapportant les dernières informations sur l'Assurance-maladie et les pensions. Sa lecture s’impose pour tous nos membres qui vivent dans les Amériques.

Dans l’article suivant Yvette Holder parle de la fête de Noël virtuelle et amusante organisée par des retraités vivant dans les Caraïbes.

Les « Résultats de l'enquête de l'AOMS sur les retraités de l'OPS/OMS pendant la pandémie de Covid-19 » mentionnés dans l'éditorial et compilés par Mario Libel, Yvette Holder et Ignacio Alberto Concha-Eastman sont détaillés. L’article inclut des contributions de membres vivant dans les Amériques et en Europe. Il mérite d'être lu.

L’article « Grandma Tales » d’Helena Espinosa Restrepo relate les souvenirs d'enfance de sa grand-mère – un récit détaillé et fascinant.

« Conseils de santé : Le déclin cognitif avec l’âge peut être prévenu » par Martha Peláez. Cet article résume une intervention menée en Finlande et dont les résultats reposent sur des données probantes : « L’étude finnoise pour prévenir le déclin cognitif et l’invalidité (FINGER) ». L’article met en évidence des conseils tirés des directives publiées par l'OMS et la Commission Lancet. Le programme FINGER est un programme d'intervention multi-domaines sur le mode de vie, axé sur quatre composantes : nutrition, exercice physique, entraînement cognitif et activation sociale, et gestion des facteurs de risque vasculaire. « La prévention est possible » selon les conclusions de cet article, dont la lecture est recommandée.

L’article de Gloria Briceño G sur le groupe des femmes bénévoles de l'OPS/OMS en Colombie décrit le travail de ce groupe fondé il y a 20 ans et basé sur l’idée de créer un groupe de femmes en lien avec l'OPS, qu'il s'agisse de l'épouse du Représentant, d’épouses de consultants, de consultantes et de personnes ayant un lien avec l'institution et motivées par leur intérêt pour le développement d'activités sociales et communautaires.

Suivent de nombreuses contributions artistiques soumises par les membres au cours de l'année de la pandémie de Covid-19.

Sumedha Mona Khanna conclut ce numéro avec ses souvenirs, « Reflections on My Work in PAHO (1968-1983) ». De nombreux anciens collègues de l'OMS et de l'OPS y sont mentionnés.

Un numéro intéressant et instructif que nous vous recommandons de consulter en ligne. Les bulletins d'information sont disponibles en anglais sur https://www.afsmpaho.com/newsletterset en espagnol sur https://www.afsmpaho.com/newsletters-spanish.Keith Wynn

Les rapports régionaux

Page 16: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

16

AOMS-Asie du Sud-Est : Le Comité exécutif nouvellement élu par l'AOMS-SEAR assume à présent totalement ses responsabilités. Il a gardé le contact avec ses collègues retraités, en dépit des difficultés actuelles énormes causés par la Covid-19.

Malgré ces contraintes, nous avons pu rester en contact avec le plus grand nombre possible de collègues retraités et les aider dans diverses démarches, notamment les pensions, les envois du Certificat de droit à prestation et l’Assurance-maladie. Nous avons créé un sous-comité pour s’occuper des questions de pensions et travaillons en étroite collaboration avec l'association locale des retraités de l'ONU, l’AOMS du Siège ainsi qu'avec la Caisse des pensions selon les besoins.

Nous avons aidé de nombreux anciens collègues à télécharger l’application du Certificat de droit à prestation (CE) numérique, et avons publié des conseils et des directives simples et claires pour l'enregistrement, la validation et la délivrance des Certificats numériques..

L'AOMS-SEAR apprécie beaucoup la réunion mondiale Zoom des AOMS, et a été heureuse d'y participer et d'y apporter sa contribution. C’est une bonne initiative, et nous nous réjouissons de notre participation continue à ce réseau mondial, qui vise à apporter un soutien valable et pertinent aux AOMS régionales et à les inclure, afin que les problèmes communs puissent être abordés et des solutions concrètes trouvées.

Parmi les grandes attentes de ce réseau mondial, l'une d'elles est le renforcement du soutien des bureaux régionaux et de leurs administrations aux AOMS locales, notamment pour les questions relatives aux pensions et à l'assurance maladie. A cet égard, l'AOMS-SEAR est convaincue que l'idéal serait de mettre en place une structure formelle dans les bureaux régionaux, les grands bureaux par pays et au Siège, afin d'assurer la liaison et la coordination avec les AOMS pour les questions concernant les anciens membres du personnel.

Nous tenons à remercier l'administration pour son soutien constant.K Rajan

AOMS-EMRO : Une nouvelle réjouissante : Suite au succès de la première réunion mondiale virtuelle de l'AOMS le 2 mars 2021, organisée sous la présidence du Dr Jean-Paul Menu, Président de l'AOMS/Genève, un certain nombre d'idées et d'actions positives ont été relancées entre les associations régionales d'anciens fonctionnaires de l'OMS, l'objectif étant de renforcer nos liens et nos relations, comme dans une famille avec ses problèmes, préoccupations et intérêts mutuels.

L'un de ces résultats positifs a été obtenu grâce à la participation de Mme Hana'a Ghoneim, l'une de nos anciennes collègues représentant officieusement l'EMRO : elle a eu l'idée de créer une association semblable à celles du Siège et d'autres régions, qui existent depuis de nombreuses années. Elle a immédiatement concrétisé son idée en choisissant d'anciens collègues pour créer le comité, court-circuitant le processus traditionnel d'élections. En un temps record, le comité a été établi, composé de retraités de l'OMS et d'un ancien membre du personnel. Dès sa présentation au directeur régional, DrAhmed Al Mandhary, celui-ci a organisé une réunion virtuelle avec les membres du comité.

Le Dr Ahmed Al Mandhary s'est montré extrêmement favorable à cette approche ; le principal sujet de discussion a été comment renforcer la collaboration entre le Bureau régional de l'OMS et le Comité AFSM-EMRO nouvellement créé. Il a aimablement demandé aux unités concernées de collaborer pleinement et de fournir le soutien nécessaire.

L'objectif principal du Comité est de localiser et de joindre tous les collègues retraités ou anciens membres, et leurs dépendants survivants. Une base de données a été créée pour permettre aux anciens d'Alexandrie et du Caire d’adhérer à l'AFSM-EMRO, afin de renforcer la communication et l'information sur les questions suivantes :

1. Assistance spéciale aux retraités pour leurs vaccinations Covid-19 administrées par le Ministère de la Santé et de la Population avec le soutien de WR/Egypte.

Page 17: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

17

2. Collaboration avec le Bureau régional.3. Assurer un accès facile à la version actualisée des règles de SHI et de la Caisse des pensions.4. Informer les bureaux régionaux de l'existence du Comité AFSM-EMRO, afin qu'ils puissent localiser et

contacter les retraités résidant dans leur pays d'affectation.5. Présenter le Comité AFSM aux futurs retraités afin qu'ils fournissent leurs futures adresses et restent en

contact.6. Organiser des présentations par les RH/EMRO pour les personnes proches de la retraite, avec le soutien du

Comité.7. Développer une page Facebook où seront partagées diverses nouvelles et informations techniques et

médicales avec de courtes vidéos d'accompagnement.8. Organiser des activités sociales afin de conserver nos moyens de subsistance et de rester connectés.

Enfin, et ce n'est pas le moins important, nous sommes reconnaissants à l'OMS et à la Caisse commune des pensions du personnel des Nations Unies de pouvoir mener une vie heureuse, saine et confortable après notre retraite, surtout si l'on considère les temps extrêmement difficiles que le monde entier traverse en raison de la pandémie. Nous devons donc être reconnaissants envers Dieu.Sonia Miskjian

De la représentante des retraités de l'OMS en Scandinavie : Le jour du Souvenir au Danemark est célébré le 5 mai pour commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale lorsque les hostilités ont pris fin en 1945.

Le 5 mai 2021, S.M. la reine Margrethe II du Danemark a retiré le voile et inauguré une sculpture en granit noir, simple mais élégante, conçue par le célèbre artiste danois Per Arnoldi. Elle représente un bateau incliné flottant sur une plaque blanche, et constitue une commémoration symbolique de l'évacuation par bateau des Juifs du Danemark vers la Suède en octobre 1943. Le titre de la statue est simplement « Oktober 1943 ».

Parmi les invités d'honneur figurait le maire de Fredensborg, ville où se trouve le palais d'été de la reine, le maire adjoint, le grand rabbin Bent Melchior, dont le père, Marcus Melchior, a contribué à sauver les Juifs danois en 1943 (sa famille et lui étaient réfugiés en Suède), l'ancien ambassadeur Ole Philipson et Per Arnoldi, l'artiste.

Sculpture de Per Arnoldi: « Oktober 1943 ». Photo : Jill Conway-Fell

Page 18: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

18

Des discours poignants ont été prononcés et l'ambassadeur Philipson a raconté son expérience d'enfant de douze ans, lorsque lui et sa famille ont dû marcher le long d'une étroite jetée et monter dans un petit canot au milieu de la nuit. Les petits bateaux, y compris ceux appartenant à des particuliers, étaient souvent utilisés par les membres du mouvement de résistance danois et d'autres personnes, qui ont tous risqué leur vie. Les nazis avaient percé des trous dans de nombreux bateaux afin qu'ils ne puissent pas être utilisés.

Ces personnes effrayées, qui devaient rester totalement silencieuses, ont été transportées sur l'île de Hven, qui se trouve en territoire suédois. Normalement, le voyage dure une heure, mais comme l'équipage a dû éviter les patrouilleurs nazis, il a fallu quatre heures. Un accueil chaleureux les attendait. C'est ainsi que sept mille Juifs ont été sauvés de la déportation et des camps de concentration. La photo de la sculpture a été prise par un jour brumeux et pluvieux, l'île de Hven peut à peine être aperçue au loin.

Une autre statue de guerre créée par Per Arnoldi s'intitule Blackened Seas (Mers noircies). Elle est également réalisée en granit noir, elle célèbre et exprime la gratitude envers les marins qui ont combattu aux côtés des Alliés. Elle se trouve dans le jardin des souvenirs, où sont commémorés les Danois qui ont sacrifié leur vie.Jill Conway-Fell

AOMS-Africa : AFRO Retired but not tired (Retraité mais pas fatigué) : Renforcement du partenariat avec AFRO pour les retraités. Suite à une demande soumise en mars au Bureau du Directrice régionale de l'OMS 2021 par le Comité Exécutif de l'AFSM/AFRICA pour la Région Afrique, le Directeur Régional a convoqué et présidé une réunion le 7 avril 2021.

Le sujet principal de l'ordre du jour était le renforcement de la collaboration entre le Bureau Régional de l'OMS et l'AFSM/AFRICA qui comprend l'établissement du Bureau de l'AFSM et une adresse physique à Brazzaville, Congo.

Dans son discours d'ouverture, la Directrice régionale, Dr Moeti Tshidi, a souhaité la bienvenue aux participants et a réitéré son engagement à améliorer le soutien aux retraités et à leurs familles. Prenant ensuite la parole, le Dr Kalambay Kalula, coordinateur de l'AFSM-AFRICA, a reconnu la disponibilité du Bureau régional à aider les retraités dans cette entreprise ; il a en outre donné un aperçu des réalisations marquantes et des perspectives de l'association.

L'organisation de l'Assemblée générale constitutive le 29 mai 2021 est une étape clé pour renforcer la collaboration avec AFRO. Un plan d'action détaillé sera discuté avec le bureau régional après l'Assemblée générale.

Solange Kouo Epa (Secrétaire AOMS-AFRICA)

Nos collègues d’AOMS-Manille n'ont pas de nouvelles importantes à signaler au moment où nous mettons sous presse.

Page 19: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

IN MEMORIAM

19

Décès récents1 d’anciens membres du personnel de l'OMS signalés à l'AOMS

1 Nous remercions la CCPPNU qui nous a adressé la présente notification de décès, couvrant le première trimestre 2021. Nous essayons d’éviter les répétitions ou les omissions. Nous nous excusons toutefois au cas où cela se produirait. Notre politique éditoriale consiste à citer une seule fois les noms figurant sur la liste reçue, que l’on ait déjà publié ou non une notice nécrologique, qu’elle apparaisse dans ce numéro ou dans un prochain.

Abeyesundere Nihal Anton Aelian 12.02.2021

Agullo Sandra Elisabeth 07.03.2021

Amin Melba 25.12.2018

Angel Luis Octavio 20.01.2021

Bachet Genevieve J 01.03.2021

Baloch Ghias Uddin 31.12.2020

Batouma Henri 07.10.2020

Bentley Joan 30.11.2020

Bertulini Lucia Helena 01.02.2021

Browne Catherine Soo Sim 02.12.2020

Chang Wen-Pin Inconnu

Christensen Hanne 24.12.2020

Djossou Honorine 17.02.2021

Donald John James Hould 10.01.2021

Ebongue Adolphe 13.11.2020

El Samani El Fatih 23.12.2020

Elmiger Pia-Monica 19.02.2021

Filipe Pedro Antonio 18.10.2020

Funes Noemi C 10.12.2020

Gamboa Roger Augusto 03.12.2020

Gotsche Ulla 10.10.2020

Gray Robin 04.12.2020

Guilbert Jean-Jacques 03.02.2021

Gunaratne Methsiri V H 19.03.2021

Herzog Frederique I 22.12.2020

Hetmanek Marion 27.02.2021

Hoadley Alfred W 21.02.2021

Hogan Robert Clayton 23.12.2020

Jansen Adriaan 07.01.2021

Kane Ibrahima 30.12.2020

Kassambara Mabo 28.01.2021

Kessler Alexander 30.12.2020

Koubaka Theophile 21.08.2020

Kpinsaga Teentekawana Djarba 17.11.2020

Lassman Stanley 08.12.2020

Lekoubi Alphonse 21.11.2020

Lima Dyla Duarte 08.03.2021

Lucas Adetokunbo O 25.12.2020

Malbec Pamela 26.11.2020

Maskey Chandra P 16.01.2021

Massamba Gabriel 12.11.2020

Mayenga May Makitu Donatien 24.12.2020

Mercier Michel J G 01.02.2021

Mero Endre Gabor 12.12.2020

Mollah Mokbul H 26.01.2021

Mounguengue Gaston S 27.12.2020

Novoa Zapata C 15.09.2020

Pedersen Karny 02.10.2020

Pibouleau Joan Phyllis 11.09.2020

Roch Catherine 10.01.2021

Sangala June Muriel 04.02.2021

Sawadogo Jerome 10.02.2021

Schmid George Philip 14.01.2021

Segura Concepcion 16.02.2021

Sharma Ashok Kumar 31.12.2020

Sinha Dinesh P 04.12.2020

Storey John 19.02.2021

Sutisnaputra Omaj Masum 24.12.2020

Thein Dan 15.03.2021

Vaccaro Perla Violeta Torres 20.12.2020

Wahdan Mohamed Hilmy 24.12.2020

William U 22.03.2021

Zanetti Jennifer Mary Inconnu

Zikmund Vladimir 18.10.2020

Page 20: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

20

Le décès de survivants d'anciens membres du personnel a été également annoncé : Abla Awad, Omar Aleman; Bala Subramanian, Anandhi; Berg, Rosmarie; Brzosko In Buono, Krystyna Maria; Christensen, Hanne; De Leon, Badita Pardilla; Ibrahim, Marie; Jaffre, Michelle; Jokic, Gordana; Khan, Shamim; Meylan, Paulette; Ntsoko, Antoinette; Ochrymowicz, Jan; Randriamanana, Lucile; Rossi-Espagnet, Maria; Shehata, Margaret Morcos; Smith, Irene Edith G; Sow, Nafissatou; Venulet, Barbara Maria; Villarreal, Elena; Yi, Daw; Yudina, Yulia; Zwane, Nester Funani.

John H Bland, né le 1er décembre 1930 à Skipton, Yorkshire, Royaume-Uni, décédé le 11 avril 2021 à Gex, France.

John Bland est décédé après une maladie relativement courte. Il avait célébré son 90ème anniversaire le 1er décembre 2020 dans son style chaleureux et hospitalier habituel, dans sa chère maison de Mourex en France, avec vue sur le Lac Léman et le Mont Blanc, entouré d'un petit groupe (Covid

oblige) de famille et d’amis.

Selon ses propres termes, il a eu la grande chance d'avoir dans sa vie deux carrières bien distinctes, d'abord comme reporter/correspondant étranger au Yorkshire Post, puis à Reuters, et comme rédacteur en chef du Daily Telegraph Magazine.

Il a ensuite été fonctionnaire international à l'OMS pendant plus de 16 ans, puis après sa retraite, à la Division de la lèpre pendant cinq ans.

Avec Reuters, John avait commencé par un reportage sur l'Assemblée générale des Nations Unies à New York, après quoi il avait été affecté à La Havane, Cuba. Son séjour, avec sa femme Olivia, fut heureux et marqué d'expériences étonnantes : rencontre avec Fidel Castro et Che Guevara mais ensuite six jours dans une prison cubaine pour avoir pris des photos des missiles au début de la crise de 1962.

Heureusement il est alors expulsé vers la Jamaïque et continue à travailler avec Reuters dans des postes plus faciles, notamment à Trinidad, au Mexique, à la Barbade, puis de nouveau en Europe avec des séjours en Allemagne et au Royaume-Uni.

En 1974, l'OMS lui propose un premier contrat de deux ans comme rédacteur en chef de la revue Santé du monde, publiée dix fois par an en huit langues, jusqu'à sa retraite à 60 ans, en 1990. Mais il continue à travailler pendant une dizaine d'années encore, en partie pour l'OMS comme consultant et en partie comme journaliste indépendant.

John était très organisé et adorait les listes : il laissait des notes sur le nombre de pays qu'il avait visités, 103 ; sur ses héros, Shakespeare, Wordsworth, Graham Greene, Brahms, Bach, Mahler et les légendes du roi Arthur. Après sa retraite, il a fréquenté assidûment le groupe Shakespeare et le Reading Club, et continué à rencontrer régulièrement ses anciens collègues de l'OMS.

Sa grande tristesse a été le décès de son épouse Olivia en 2019, après 65 ans de mariage. Et encore une fois, selon ses propres mots, son véritable « titre de gloire » a été, avec la complicité d'Olivia, d'engendrer trois enfants : Alastair, Andrew et Helen et, grâce à eux, d'avoir quatre beaux petits-enfants : Julie, Lucie, Victoria et Rosa, dont il était très fier. Et eux, de lui.

Alastair Bland, Andrew Bland et Helen Bland

Page 21: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

21

Ann Pollinger, née le 31 décembre 1940 à Bengeo, Hertfordshire, Royaume-Uni, décédée le 22 février 2021 à Versoix, Suisse

Ann a débuté à Genève à l'OMS en 1965 dans la Division de l'administration de la santé publique, alors située à l'hôtel Intercontinental.

Elle a rencontré Georges dans un club de danse local et après un bref retour au Royaume-Uni, elle est revenue à Genève

pour l'épouser et gérer avec succès leur salon de thé et chocolaterie bien connu, rue du Mont Blanc.

Au milieu des années 70, elle est retournée à l'OMS et y est restée jusqu'à sa retraite en 2000. Pendant cette période, elle a travaillé dans la Division du renforcement des services de santé et c'est à ce moment que je l’ai rencontrée. Elle travaillait beaucoup et ne refusait jamais son aide à quiconque

lui demandait. Elle était très appréciée de tous ceux qui la connaissaient. Nous sommes devenues de très bonnes amies. Quand j'ai eu ma fille, elle est devenue « Aunty Ann » et a été d’un grand soutien. Nous nous voyions souvent en dehors de l’OMS et organisions des fêtes pour lesquelles elle mettait sa belle maison à disposition. Nous avons passé les week-ends dans son chalet à skier. C’était une personne très sociable et généreuse. Elle a passé les quatre ou cinq dernières années de sa carrière dans un des groupes MSU.

Après sa retraite, puis malheureusement la mort de Georges, elle a décidé de visiter des parties du monde qu'elle avait toujours voulu voir. Elle était particulièrement attirée par le Vietnam et les États-Unis. Elle a eu 80 ans le 31 décembre 2020 et elle décéda dans son sommeil des suites d'un accident vasculaire cérébral en février 2021. Elle nous manquera beaucoup, mais son souvenir restera gravé dans la mémoire de toute sa famille et de ses amis.

Carolyn Allaman

Nihal Anton Aelian Abeyesundere, né le 18 février 1932 au Sri Lanka, est décédé le 12 février 2021 au Sri Lanka

Nihal a vécu la première partie de sa vie au Sri Lanka, où il a obtenu son diplôme de médecine en 1965, puis débuté sa carrière professionnelle jusqu’en 1982. il a d’abord servi au Ministère de la Santé du Sri Lanka (alors Ceylan) en tant que médecin de district et fonctionnaire régional pour le paludisme. C’est à

ce moment qu’est née sa passion pour la santé publique et son engagement dans ce domaine. Il est devenu Chef épidémiologiste du pays de 1970 à 1973, puis Directeur de la Campagne contre le paludisme de 1973 à 1982. Sa grande expérience en santé publique au Sri Lanka l’a entrainé vers une carrière à l’OMS, comme paludologue, d'abord au Bangladesh puis au Nepal. En 1989 il fut nommé Représentant de l’OMS au Bangladesh, poste qu’il a occupé jusqu’à sa retraite et son retour au Sri Lanka.

Nihal était un vrai gentleman, vif, avec une personnalité exubérante et dynamique. Son engagement dans la santé publique était profond et il

Page 22: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

22

n’hésitait pas à soulever des questions importantes pour faire avancer la santé publique. Il a joué un rôle important au sein de l’Association des anciens fonctionnaires des Nations Unies, en tant que Président, apportant beaucoup de vie et d’énergie à ses activités sociales et de bienfaisance.

Son épouse Nalini et lui ont eu le bonheur d’avoir deux enfants dévoués et trois petits-enfants qui

faisaient leur fierté et leur joie. Ils étaient entourés d’un cercle de famille et d’amis large mais proche, avec qui ils partageaient une riche vie sociale. Il a vécu sa vie pleinement, avec générosité et charme.

Il manquera beaucoup à sa famille, ses amis et la communauté de santé publique du Sri Lanka.

Hema Dassanayake et Kamini Mendis

Methsiri Herath Guneratne, né le 11 février 1944 au Sri Lanka, décédé le 19 mars 2021 au Sri Lanka.

Après ses premières études à Colombo, il a obtenu son diplôme de docteur en médecine à New Delhi et s'est spécialisé en médecine tropicale dans des centres réputés à Londres, Liverpool et Hawaï.

Il était le fils du Dr V T Herath Gunaratne, le seul Sri Lankais à avoir occupé

le poste de Directeur régional de l'Organisation mondiale de la santé.Methsiri suivit les traces de son père et entra à l'OMS tôt dans sa vie professionnelle. Il fut affecté à Fidji, en Thaïlande et en Indonésie. Ensuite, et jusqu'à sa retraite, il occupa le poste de conseiller régional au Bureau de l'OMS à New Delhi.

Pendant mon séjour de cinq ans à New Delhi pour les Nations Unies dans les années 1990, nous sommes devenus très amis.

Methsiri, homme modeste et peu loquace, se distinguait par le fait qu'il n'a jamais dit du mal de personne. Même dans les moments de stress, il restait calme et posé, sans jamais perdre son sang-froid. Après sa retraite, plusieurs pays ont sollicité ses services, mais il tenait à profiter de sa retraite. Son expertise en matière de maladies non transmissibles était largement reconnue.

Il aimait voyager à l'étranger ainsi qu'au Sri Lanka. Il était un bienfaiteur silencieux pour de nombreuses organisations caritatives et personnes dans le besoin. Il était très attaché à sa famille. Pendant la brève maladie à laquelle il a finalement succombé, son épouse Isramali, sa fille Natasha et son fils Dimitri ont pris soin de lui avec amour.

Quand je pense à Methsiri, je me souviens des mots de William Shakespeare,

« Sa vie fut douce; les éléments de son être étaient si heureusement combinés, que la nature put se lever et dire à l'Univers : ’C'était un homme!’ »

Julius César, Acte 5, Scène 5.

Dayanath Jayasuriya

»

Page 23: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

23

Rosemary Bell, née le 13 novembre 1932 à Londres, Royaume-Uni, est décédée le 25 avril 2021 à Genève en Suisse

Rosemary Bell s'est éteinte paisiblement dans sa 89ème année. Née à Londres de parents travailleurs, Rosemary n'a jamais pu aller à l'université, mais son intelligence exceptionnelle et sa ténacité lui ont permis de briller à l’OMS et en dehors.

Elle est entrée à l'OMS dans les années 1950, d'abord comme secrétaire au Siège, puis à EURO où elle a appris le danois. Au Siège elle a appris le français et l'italien et fut affectée au service d’immunologie. Elle a mis ses compétences en rédaction et gestion au service de ce domaine scientifique complexe et a gravi les échelons pour devenir assistante puis administratrice technique.

D'une grande humanité et d'une éthique irréprochable, avec un vif intérêt pour la politique et un sens aigu de la responsabilité collective, Rosemary a siégé pendant des années au Comité du personnel de l'OMS. En 1974, alertée par des anomalies dans notre Règlement du personnel affectant en particulier les femmes, qui perdaient automatiquement leur

statut international en cas de mariage avec un citoyen suisse, elle a fondé le Groupe de travail sur les questions concernant les femmes. Baptisé plus tard le Groupe des femmes, ce titre n’a pas été jugé approprié car des hommes en faisaient partie, et il a été rebaptisé Fifty-Fifty. De nombreuses recommandations du groupe en faveur de la parité ont été acceptées par le DG Halfdan Mahler, et le règlement du personnel mis à jour. Des améliorations telles que la flexibilité des horaires de travail ont été obtenues grâce à la pression conjointe de Fifty-Fifty et du Comité du personnel..

En dehors de l'OMS, le dévouement de Rosemary à la communauté allait de son travail pour Amnesty International à la conduite de patients âgés à leurs rendez-vous médicaux en passant par les refuges pour animaux. Elle a poursuivi ces activités après avoir pris sa retraite en 1992. Passionnée par la lecture, aussi bien en anglais qu’en français et en italien, elle était abonnée à de nombreux journaux et magazines, dont Le Canard enchaîné ; elle aimait jardiner et jouer au golf et faisait partie du groupe Shakespeare depuis ses débuts. Rosemary manquera cruellement à ses nombreux amis de l'OMS et du Grand Genève.

Suzanne Cherney

Sandra Doyle née le 24 septembre 1948 à Chapeltown, Yorkshire, Royaume-Uni, est décédée le 19 avril 2021 à Ornex, France

Sandra est arrivée à Genève fin août 1970, faisant partie de la génération de secrétaires recrutées au Royaume Uni à cette époque. Sandra a toujours été fiére de son héritage du Yorkshire. Elle a acquis de l'expérience dans plusieurs unités, notamment dans la lèpre, la santé mentale, le

programme d'action sur les médicaments essentiels et l'unité de soutien à la gestion des maladies transmissibles, avant de devenir documentaliste au centre de communication du groupe sur les maladies transmissibles, où elle est restée jusqu'à sa retraite anticipée en août 2006.

Sandra a été détachée année après année au secrétariat des organes directeurs pour soutenir le travail du Conseil exécutif et de l'Assemblée mondiale de la santé. Elle est devenue un membre expérimenté de l'équipe et a occupé divers postes, le plus important étant probablement celui de chef du Bureau des rapports pendant le Conseil exécutif. Elle

Page 24: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

24

en savait plus sur le traitement des résolutions que de nombreux cadres supérieurs, qui comptaient tous sur son expertise.

À la fin des années 1980, Sandra était un membre très actif du Comité du personnel, dont elle était la responsable à l'information. Elle a également siégé à de nombreux comités personnel/administration en tant que représentante du personnel et n’a jamais manqué d’aider les autres tout au long de sa carrière.

Connue pour son honnêteté, Sandra était capable de prendre des décisions équilibrées pour le bien de l'OMS et des personnes avec lesquelles elle travaillait directement. Elle était toujours prête à aider les

nouveaux venus à l'Organisation et n'hésitait jamais à partager sa vaste expérience. Sandra avait un grand cœur et était une véritable amie pour beaucoup. Elle savait faire rire et mettre les gens à l'aise grâce à son calme naturel. Véritablement multiculturelle, elle aimait voyager entre autres en Toscane où elle avait un appartement, apprendre à connaître les autres et faire des randonnées au Népal. Elle était trilingue, l'italien lui étant aussi naturel que l'anglais et le français. Sandra manquera à ceux qui ont eu le plaisir de travailler avec elle.

Edin Karahasanovic et Patrick Tissot, avec la contribution de Marjory Dam et Mary Roll-Vallanjon

Socrates, surnommé Socco, est arrivé à l’OMS en Suisse en 1967, peu de temps après avoir obtenu son doctorat au MIT. Il a débuté comme Chef, Recherche opérationnelle dans la Division de la Recherche et des Sciences de la Communication – division légendaire où un mélange de spécialistes

cherchaient à innover en santé publique. C’était une période importante pour le développement de l’OMS et Socco était au cœur de l’action. C’est dans un contexte de guerre froide que furent élaborés le concept des Soins de Santé primaire et la Stratégie de la Santé pour Tous en l'an 2000. On préparait la Conférence emblématique d’Alma Ata1 de 1978.

Avec sa capacité d’analyse et sa mémoire (intacte jusqu’à ses derniers jours), Socco était un conteur remarquable des événements et des personnalités clés du moment. De 1975 à 1980, il a co-dirigé les Soins de Santé primaire dans la Division du Renforcement des Services de Santé. Il eut ensuite plusieurs postes de responsabilité au Programme d’Action contre le Paludisme qui fut intégré dans la Division de Contrôle des Maladies tropicales en 1990.

Pendant ses dernières années à l’OMS et pendant sa retraite, Socco s’est épanoui dans un nouveau domaine : l’histoire. Il publia Le lendemain du paludisme (1996), Légendes de la peste : des miasmes d’Hippocrate aux microbes de Pasteur (2001) et son opus magnum, deux livres sur l’OMS : Les troisième et quatrième décennies (2009 et 2012, respectivement).

J’ai de nombreux souvenirs de Socco. Il enrichissait les réunions de sa pensée originale. Il était un des rares qui encourageaient de jeunes professionnels comme moi. Nous nous retrouvions souvent dans les couloirs, comme moi il n’aimait pas rester enfermé dans un bureau. En plus de son intelligence et de son savoir-faire technique, il apportait un élément essentiel dans le travail d’équipe : l’humanité.

Le 10 mai, ses obsèques à Baulmes ont illustré le privilège que représentait l’amitié de Socco – un homme de la Renaissance au 20ème siècle. On y a rappelé les 60 ans de mariage partagés avec Susi, artiste accomplie, décédée en 2017. Ils sont à nouveau réunis, laissant un grand vide, mais aussi de merveilleux souvenirs et un héritage de publications précieuses.

Robert Bos

https://www.researchgate.net/publication/11014149_The_Long_and_Difficult_Road_to_Alma-Ata_A_Personal_Reflection#fullTextFileContent

Socrates Litsios, né le 11 février 1937, à New York, USA, décédé le 5 mai 2021, à Baulmes, Canton de Vaud, Suisse

Page 25: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

25

PUBLICATIONS

Ce livre, très facile à lire, est une biographie « gentille » : vous n’y trouverez pas de déclarations péremptoires ni d’événements sensationnels. Il relate le cours d’une vie mise au service du monde de diverses façons, toujours déterminée, se félicitant des succés, et acceptant les échecs, ces derniers étant inhérents à toute carrière dans les échelons supérieurs des Nations Unies (et pas seulement dans ces échelons).

Pour moi, le livre se divise en trois parties. La première traite de la vie d’Erik Jensen comme petit garçon puis étudiant passant graduellement de son milieu danois à son identité anglaise ; la deuxième couvre la période passée à Sarawak, et la troisième décrit sa carrière aux Nations Unies.

Erik Jensen était le fils d’un vicaire danois à Copenhague et d’une jeune danoise moderne et pleine de vie qui a terminé sa scolarité à Paris. Après trois années de vicariat, le père d’Erik a accepté un poste à Londres et devint aumônier de la légation danoise. Cela marqua le début de son éducation britannique et de sa transformation en petit anglais malgré la résistance de son père et le fait qu’il fut renvoyé au Danemark pour sa formation universitaire en 1950. Erik ne se plaisait pas au Danemark à cette époque et il se rendit aux Etats-Unis où il obtint un diplôme d’Harvard avant de rentrer en Angleterre à Oxford et pendant quelque temps à Heidelberg. Sa rencontre avec l’évêque de Bornéo et son intérêt pour les religions comparées l’ont entrainé à accepter un poste à Sarawak pour y faire de la recherche et aider l’évêque dans certaines de ses tâches. Cela l’a conduit à des années d’engagement auprès des Iban de Lemanak et d’aide au développement de leurs communautés. (Pour cela, lire « Where Hornbills Fly: A Journey with the Headhunters of Borneo », un des premiers livres d’Erik Jensen).

La dernière partie du livre décrit sa carrière très remarquable de 1967 (entrée au niveau P3, échelon 1) jusqu’à 1998 lorsqu’il revint au Sarawak pour une longue visite privée pour se retrouver avec les peuples qu’il avait servis au début de sa carrière. Cette partie décrit les missions très difficiles, parfois couronnées de succès, mais parfois démoralisantes que chaque membre ou ex-membre du personnel reconnaitra. C'est un voyage à travers des situations inconnues et pourtant si familières de la vie aux Nations Unies.

De nombreuses personnalités éminentes ont fait la revue de ce livre, et je voudrais souligner que c’est une lecture fascinante pour tous ceux d’entre nous qui ont un lien avec les Nations Unies. Il reflète bien la personnalité exceptionnelle d’Erik.

Coby Sikkens

Date de publication : 29 mars 2021

ISBN 9781 91 20201 33

200 pages. Prix £10.95

Exemplaires disponibles chez les libraires et Amazon ou

directement chez l’éditeur à,

http://www.ex-librisbooks.co.uk/ELSP.html

Pour toute question, contacter [email protected]

Alien Aloft

Unravelling identity in pursuit of peace (seulement en anglais)

Erik Jensen

Page 26: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

26

LE COURRIER DES LECTEURS

Pandémies

La pandémie actuelle de Covid-19 m’a rappelé le temps où j’étais secrétaire du Comité consultatif sur la Recherche en Santé (ACHR), témoin des contributions de certains des cerveaux les plus brillants au monde.

Au fil des années, ACHR a compté plus de la moitié des lauréats vivants du prix Nobel. Une personnalité éminente était Joshua Lederberg, grand ami de l’OMS, qui avait conseillé plusieurs DGs depuis le milieu des années 50.

Au cours de la session 1998 du ACHR, il a cité une de ses propres publications (1988) sur l’épidémie du SIDA, comme suit :

« L’épidémie ravageuse du syndrome d’immunodéficience acquise a choqué le monde. Il n’est toujours pas admis par tous qu’il s’agit d’un phénomène naturel, presque prévisible. Nous aurons à faire face à d’autres catastrophes semblables et nous serons toujours plus déconcertés dans leur gestion si nous n’admettons pas les réalités de la place de notre espèce dans la nature.

Une grande part du progrès de l’humanité est dédiée à la subordination de la nature humaine à nos idéaux de perfectibilité individuelle et d’autonomie. L’intelligence humaine, la culture et la technologie ont mis toutes les autres espèces animales et végétales hors compétition. Nous pouvons aussi légiférer dans le domaine des comportements humains. Mais nous avons trop d’illusions quant à notre pouvoir, par décret, de gouverner les autres royaumes vitaux, les microbes, qui restent nos compétiteurs de dernier recours pour la domination de la planète.

Les bactéries et les virus ne savent rien de nos souverainetés nationales. Dans cette compétition évolutionnaire naturelle, il n’y a aucune garantie que nous en serons les survivants ».

Source : Research and the World Health Organization, a History of the Advisory Committee on Health Research, 1959–1999, p.43, publié en 2010, ISBN 978 92 4 156411 3.

Nous avons été prévenus.

Pierre Mansourian

Paludisme

Lorsque j'ai rejoint SEARO en 1959, l'OMS tentait vigoureusement de persuader les gouvernements de faire évoluer leurs programmes de lutte vers l'éradication du paludisme.

Je doute que quiconque connaisse les origines de cette maladie, mais ce qui est certain, c'est qu'elle a dévasté la santé publique et la situation économique d'un grand nombre de pays d'Asie du Sud-Est et d'Afrique.

C'est Sir Roland Ross qui a découvert, au début des années 1900, que le paludisme est transmis par des moustiques femelles. Jusque dans les années 1960, des comprimés de quinine étaient en vente dans les bureaux de poste en Inde pour la prévention. Puis l'OMS a pris son bâton de pèlerin, déterminée à combattre le fléau et à l'éradiquer. Mais, hélas, le vecteur s'est révélé être un adversaire trop rusé, même pour l'OMS.

Le combat contre le paludisme et le moustique était dirigé à l'OMS Genève par le Dr. C. Alvarado. Il y avait des équipes de malariologues, d'entomologistes, de collecteurs d'insectes, d'ingénieurs, de statisticiens, etc. tant au niveau des bureaux régionaux que des pays.

Il y avait même un compte spécial pour l'éradication du paludisme à l’OMS (MESA). À SEARO, le département était dirigé par le Dr DK Viswanathan.

L'OMS a fait venir des spécialistes et tout l'arsenal des insecticides : notamment le DDT (dieldrine, BHC, etc.) et les médicaments. Les gouvernements ont été conseillés sur l'utilisation de ces produits et sur les stratégies à

Page 27: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

27

adopter. Tout a bien fonctionné pendant quelque temps. Mais le coût élevé des nouveaux insecticides a eu raison des gouvernements.

Encouragés par le succès apparent, mais préoccupés par les dépenses élevées, certains pays ont relâché leurs efforts, si bien que les moustiques ont développé une résistance. Rien de radical ne pouvait être fait face à d'autres problèmes de santé exigeants comme la variole, la tuberculose, la lèpre, etc.

Malgré son ingéniosité et les développements scientifiques et technologiques, l’Homme n’a pas pu vaincre le petit moustique ! La nature s’arrange pour la préservation de l'espèce – Serait-ce Darwin à l'œuvre ?

JV Perumal (L'auteur est malheureusement décédé le 15 mai 2021. Une notice nécrologique paraîtra dans un numéro futur).

ASTRONOMIE

Le ciel de juillet à décembre 2021

Au cours de la seconde moitié de l'année dernière, même les observateurs les plus occasionnels auront remarqué la proximité entre elles des planètes Jupiter et Saturne. Particulièrement visibles depuis l'hémisphère nord, elles apparaissaient bas au-dessus de l'horizon sud, faisant partie du paysage du soir. Cette année, elles sont encore assez proches l'une de l'autre mais, vues de l'hémisphère nord, un peu plus haut dans le ciel, et un peu plus séparées.

En juillet, elles apparaissent en fin de soirée, alors qu’en septembre, elles sont déjà bien visibles en milieu de soirée. Pour les trouver, il faut regarder au sud depuis l'hémisphère nord et au nord depuis l'hémisphère sud. Jupiter est la plus brillante des deux ; on pourra voir aux jumelles ses quatre lunes brillant de chaque côté de la planète, mais pas nécessairement toutes en même temps. Saturne est jaunâtre : ses anneaux pourront être visibles même avec un petit télescope grossissant 30 fois ou plus. A partir de Jupiter, on peut facilement trouver Saturne.

Elles seront encore là à Noël ; à la fin de l'année, elles seront rejointes pour un moment par la brillante Vénus, formant ainsi un alignement spectaculaire de trois planètes brillant dans le ciel crépusculaire à l'ouest.

Pour être informés sur tout futur événement céleste à venir, gardez un œil sur le site Web de la Society for Popular Astronomy (Société d'astronomie populaire), www.popastro.com.

Article fourni gracieusement par la Société britannique d'astronomie populaire.

Socrates Litsios – un géant de la coopération intersectorielle pour la santé publique – est décédé

J'ai rencontré Socrates (Socco) Litsios pour la première fois à la fin des années 80, lorsque nous avons lancé la Commission OMS sur la santé et l'environnement pour jeter les bases d'une nouvelle stratégie mondiale sur la santé et l'environnement, en réponse au rapport de la Commission mondiale « Notre avenir à tous ».

Ses conseils éclairés ont été déterminants en conférant un large mandat à la Commission pour étudier les liens profonds et nombreux entre santé et environnement relatifs au développement durable. Son caractère vif et créatif lui a permis de sortir des sentiers battus.

Sa connaissance intime de l'histoire de l'OMS, de l'évolution de ses priorités, de ses problèmes et de ses réalisations reste inégalée et, comme il l'a toujours souligné, les programmes de l'OMS devraient être en harmonie avec les principes fondamentaux des PHC.

Son humanité et sa contribution exceptionnelle aux objectifs de l'OMS resteront pour toujours. Le présent numéro des Nouvelles trimestrielles contient une notice nécrologique émouvante de Socco, rédigée par Robert Bos.

Wilfried Kreisel

Page 28: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

28

ART ET SANTÉ

Quelles preuves des rapports entre art et santé ?

Cette longue période de confinement nous a donné beaucoup de temps pour mieux réfléchir à nos besoins essentiels. Leur satisfaction, même si elle a été mise à rude épreuve dernièrement, est nécessaire pour notre bien-être physique et mental. Mais les autorités ont choisi pour nous quels besoins nous sont essentiels ou pas. On pourrait réfléchir sur le fait d’avoir considéré comme un besoin essentiel celui de fumer du tabac et pas celui d’admirer les œuvres d’art, en gardant ouverts dans cette période de confinement les bureaux de tabac, mais pas les musées, où l’art est exposé et reflète la vie éternelle. Les œuvres exposées sont les produits de différentes périodes du passé de l’humanité.

Chaque culture a donné naissance à des œuvres qui caractérisent la période dans laquelle elle s’est développée. Les œuvres des peintres hollandais expriment ainsi la profonde détresse du Moyen-Âge et celles de Michel-Ange nous montrent la grandeur de la Renaissance. Mais l’homme moderne est devenu très rationnel et a eu besoin d’analyser le rapport entre le bien-être causé par l’art et ses effets sur la santé. Le Bureau régional de l’OMS pour l’Europe s’en est chargé en publiant en 2019 un rapport sur l’art et la santé (uniquement en anglais). Son titre « What is the evidence on the role of the arts in improving health and well-being? A scoping review (2019) » (Quelles sont les bases factuelles sur le rôle des arts dans l’amélioration de la santé et du bien-être ? Une étude exploratoire (2019)). Ce rapport révolutionnaire conclut : S’engager dans l’art peut être bénéfique à la fois pour la santé mentale et physique.

Depuis le début du 21ème siècle, il y a eu une augmentation importante de la recherche sur les effets de l’art sur la santé et le bien-être. Cela s'est produit parallèlement à l'évolution de la pratique et des activités politiques dans différents États membres de la Région européenne de l'OMS et au-delà. Cependant, en raison d'un manque de données factuelles qui sous-tendent ces activités, il y a eu peu de cohérence dans l'élaboration des politiques entre les différents États membres de la région. Ce rapport vise à combler cette lacune en cartographiant les

données actuellement disponibles dans le domaine des arts et de la santé. Plus de 900 publications ont été identifiées, parmi lesquelles plus de 200 revues, revues systématiques, méta-analyses et méta-synthèses couvrant plus de 3000 études et plus de 700 autres études individuelles.

Le rapport passe en revue les activités artistiques qui visent à promouvoir la santé et à prévenir les problèmes de santé, ainsi qu'à gérer et traiter les problèmes de santé physique et mentale et les soins de fin de vie. Un certain nombre de considérations peuvent être tirées des données cartographiées dans ce rapport ; celles-ci ciblent à la fois le secteur culturel et le secteur de la santé et des services sociaux. Le rapport souligne que dans le domaine de la santé par exemple, certaines interventions artistiques produisent non seulement de bons résultats, mais peuvent également être plus rentables que des traitements biomédicaux plus classiques. Elles peuvent combiner plusieurs facteurs favorables à la santé à la fois (comme l'activité physique et la santé mentale) et présentent un faible risque d’effets indésirables négatifs. Parce que les interventions artistiques peuvent être adaptées pour être

Page 29: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

29

pertinentes pour des personnes de différents milieux culturels, elles peuvent également offrir une voie pour toucher les groupes minoritaires ou difficiles à atteindre.

Le lien entre art et santé peut exister tout au long de la vie. D'avant la naissance à la fin de la vie, l’art peut avoir une influence positive sur la santé. Par exemple, les jeunes enfants dont les parents leur font la lecture avant de se coucher dorment plus longtemps la nuit et améliorent leur concentration à l'école. On a aussi constaté à plusieurs reprises que la danse apportait des améliorations cliniquement significatives des scores moteurs des personnes atteintes de la maladie de Parkinson.

Le rapport s’adresse aussi aux décideurs politiques en les invitant à mettre en œuvre des activités liées à l’art telles que : introduction ou renforcement des mécanismes d'orientation des établissements de santé ou de soins sociaux vers les programmes ou activités artistiques ; et investissement dans plus de recherche, en particulier dans l'intensification des interventions artistiques et sanitaires, et évaluation de leur mise en œuvre.

Le rapport a passe en revue les avantages pour la santé (par le biais d'une participation active ou passive) dans cinq grandes catégories d’arts : arts de la scène (musique, danse, chant, théâtre, cinéma) ;

arts visuels (artisanat, design, peinture, photographie); littérature (écriture, lecture, participation à des festivals littéraires); culture (musées, galeries, concerts, théâtre); et les arts en ligne (animations, arts numériques, etc.).

Un décideur qui a suivi les recommandations du rapport est incotestablement le Directeur général de l’OMS. Depuis son arrivée il a autorisé l’introduction de plusieurs activités artistiques au Siège telles que le Festival des films sur la santé qui, à sa deuxième édition, affiche un franc succès, et une exposition de tableaux dans la bibliothèque du bâtiment principal. D’après nos entretiens avec les fonctionnaires/peintres au vernissage, la pratique de la peinture les avait aidés à mieux faire face aux problèmes de la vie de tous les jours, confirmant ainsi le lien positif entre art et santé....

Laura Ciaffei

Références

Pour un accès rapide au rapport en vente : t.ly/CReX

Pour le rapport complet en pdf : t.ly/EgEa

WHO Report: https://www.euro.who.int/en/publications/abstracts/what-is-the-evidence-on-the-role-of-the-arts-in-improving-health-and-well-being-a-scoping-review-2019

Édouard Manet : « En bateau » Peint en 1874.

(Image tirée du catalogue d'images numériques du Metropolitan Museum of art : images du domaine public téléchargées du site web pour usage non commercial, utilisables gratuitement).

Page 30: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

30

CORRIGENDUM AU RÉPERTOIRE DES MEMBRES 2021

La version imprimée de ce numéro des Nouvelles

trimestrielles contient un rectificatif à notre Répertoire

2021. Comme vous le savez, ce Répertoire n'est

distribué qu’en version imprimée pour des raisons de

confidentialité. Si vous avez besoin d'une copie

imprimée de cette page, veuillez nous en informer par

courriel à [email protected] et indiquer votre adresse

postale complète. Nous ferons de notre mieux pour

vous l’envoyer par la poste.

Page 31: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

31

Ci-dessus : Le nouveau bâtiment dans lequel le personnel est progressivement transféré du bâtiment principal. Ci-dessous : deux vues de la cafétéria dans le nouveau bâtiment.

Page 32: Le magazine de l'Association des Anciens de l'OMS (AOMS)

QNT 124AOMS Nouvelles trimestrielles juillet 2021

32

Le nouveau bâtiment où progressivement est transféré le personnel depuis le bâtiment principal. La cafétéria et sa magnifique terrasse sont déjà ouvertes : les règles de distanciation y sont strictement respectées.