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L e groupe Éco-Train Saint-Jean se réjouit de la démarche entreprise par la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu pour réaliser une étude sur le train de banlieue. Le conseil a profité de sa dernière assem- blée de l’année 2009 pour demander for- mellement aux gouvernements fédéral et provincial de contribuer au financement d’une étude de faisabilité sur une liaison ferroviaire entre Saint-Jean et le centre- ville de Montréal. Pour Éco-Train, cette résolution est un heureux pas en avant, commente la prési- dente du groupe, Hélène Dussault. Elle juge qu’une étude de faisabilité est une étape primordiale et inévitable avant de voir un train de banlieue desservir la population de Saint-Jean. Cet exercice révélera les vrais enjeux vers la concréti- sation de ce projet d’envergure pour notre communauté, ajoute-t-elle. CONGESTION Elle note que de plus en plus de rési- dents de Saint-Jean font quotidienne- ment la navette vers Montréal au travers d’une congestion routière de plus en plus dense. Mme Dussault rappelle que Saint- Jean est l’une des seules villes de la cou- ronne de Montréal à ne pas bénéficier d’un service de train de banlieue. Avec ses 90 000 habitants, elle est pourtant l’une des plus populeuses. Éco-Train encourage fortement la Ville à poursuivre ses démarches afin de recueillir les subventions auxquelles elle a droit en matière de transport collectif, conclut Mme Dussault. L es circuits urbains du transport en commun ont subi une baisse d’achalandage de 3,4% en 2009 par rapport à 2008. Même constatation pour les circuits interurbains où l’on remarque une diminution de l’ordre de 3%. C’est la première fois depuis 15 ans que le transport en commun de la ville de Saint- Jean-sur-Richelieu subit des baisses d’affluence. Selon Jean-Pierre Messier, le responsable du transport en commun de la Ville, deux causes peuvent expliquer cette diminution, au niveau des circuits interur- bains et urbains. «L’année 2009 a été dure pour tout le monde. Je crois que l’on a perdu des usagers à cause de la récession. Aussi, le coût du litre d’essence est moin- dre que les années passées. À chaque fois que le prix de l’essence monte, l’achalan- dage augmente. Or, cette année, on a vu le prix de l’essence diminué par rapport à l’an dernier.» Pour la baisse d’affluence sur les circuits urbains, Jean-Pierre Messier ajoute un troi- sième facteur. «Il est certain que la locali- sation du nouveau terminus n’aide pas. Contrairement aux usagers des circuits 96 qui aiment l’emplacement et l’accès des nouvelles installations, ceux des autobus urbains préféraient l’emplacement du ter- minus au Carrefour Richelieu», note-t-il. Par ailleurs, le service d’autobus de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu n’est pas le seul à encaisser une baisse de clientèle. «C’est un phénomène généralisé. Tout le monde a connu une diminution. Les autres conseils intermunicipaux de transport (CIT) et même le réseau de transport de Longueuil (RTL) ont subi une baisse d’achalandage en 2009», fait savoir M. Messier. RETRAIT DU DÉPART 20-E Lorsque baisse d’achalandage il y a, cela signifie que les revenus provenant des usa- gers diminuent et les subventions gouver- nementales restent fixes. Or, les dépenses en opération demeurent les mêmes. La Ville se retrouve avec un manque à gagner et elle doit l’absorber. Le 1 er février, le départ 20-E, qui quitte depuis l’intersection du boulevard Normandie et de la rue Pierre-Caisse à 6h30, sera retiré. «C’est certain qu’il y a un rapport avec la baisse d’achalandage, mais si on l’enlève, c’est qu’on juge qu’il y a suf- fisamment de places dans les autres départs vers Montréal qui quittent à 6h30 et 6h40 en express», indique le responsable du transport en commun. GROSSE ANNÉE En plus de continuer à améliorer la flot- te d’autobus, la Ville s’est engagée à revoir les circuits urbains en 2010. «C’est une année déterminante pour nous. On mise beaucoup pour relancer le transport en commun», déclare Jean-Pierre Messier. D’ici février ou mars, un appel d’offres sera fait afin de donner le contrat à une firme d’ingénierie. Cette dernière devra prendre aussi le pouls de la clientèle afin de savoir où les gens veulent aller et à quelle fréquen- ce il désire voyager. «Nous voulons que le transport en com- mun de Saint-Jean-sur-Richelieu ait un nouveau visage pour les années à venir. Depuis l’inauguration qui a eu lieu en 1983 ou en 1984, rien n’a changé ou presque alors que le visage de la ville, lui, a changé», conclut Jean-Pierre Messier. Les recom- mandations de la firme devraient être mises en place en 2011. LE CANADA FRANÇAIS - ACTUALITÉ - www.canadafrancais.com - LE MERCREDI 20 JANVIER 2010 A-11 577502101A_20100120-j Le 1 er février, le départ 20-E, qui quitte depuis l’intersection du boulevard Normandie et de la rue Pierre-Caisse à 6h30, sera retiré. (Photo Archives) Hélène Dussault. DEMANDE DE SUBVENTIONS POUR UNE ÉTUDE Éco-Train se réjouit de la démar che de la Ville STÉPHANIE MAC FARLANE [email protected] UNE PREMIÈRE EN QUINZE ANS Baisse d’achalandage pour le transport en commun

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  • Le grou pe Éco-Train Saint-Jean seréjouit de la démar che entre pri se par la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu pourréa li ser une étude sur le train de ban lieue.

    Le con seil a pro fi té de sa der niè re assem -blée de l’année 2009 pour deman der for -mel le ment aux gou ver ne ments fédé ral etpro vin cial de con tri buer au finan ce mentd’une étude de fai sa bi li té sur une liai sonfer ro viai re entre Saint-Jean et le cen tre-ville de Montréal.

    Pour Éco-Train, cette réso lu tion est unheu reux pas en avant, com men te la pré si -den te du grou pe, Hélène Dussault. Ellejuge qu’une étude de fai sa bi li té est uneétape pri mor dia le et iné vi ta ble avant devoir un train de ban lieue des ser vir lapopu la tion de Saint-Jean. Cet exer ci cerévé le ra les vrais enjeux vers la con cré ti -

    sa tion de ce pro jet d’enver gu re pour notrecom mu nau té, ajou te-t-elle.

    CONGESTION

    Elle note que de plus en plus de rési -dents de Saint-Jean font quo ti dien ne -ment la navet te vers Montréal au tra versd’une con ges tion rou tiè re de plus en plusden se. Mme Dussault rap pel le que Saint-Jean est l’une des seu les villes de la cou -ron ne de Montréal à ne pas béné fi cierd’un ser vi ce de train de ban lieue. Avec ses90 000 habi tants, elle est pour tant l’unedes plus popu leu ses.

    Éco-Train encou ra ge for te ment la Ville à pour sui vre ses démar ches afin derecueillir les sub ven tions aux quel les elle adroit en matiè re de trans port col lec tif,con clut Mme Dussault. ■

    Les cir cuits urbains du trans port encom mun ont subi une bais sed’acha lan da ge de 3,4% en 2009 parrap port à 2008. Même cons ta ta tionpour les cir cuits inter ur bains où l’onremar que une dimi nu tion de l’ordre de 3%.

    C’est la pre miè re fois depuis 15 ans quele trans port en com mun de la ville de Saint-Jean-sur-Richelieu subit des bais sesd’affluen ce. Selon Jean-Pierre Messier, leres pon sa ble du trans port en com mun de laVille, deux cau ses peu vent expli quer cettedimi nu tion, au niveau des cir cuits inter ur -bains et urbains. «L’année 2009 a été durepour tout le mon de. Je crois que l’on aperdu des usa gers à cause de la réces sion.Aussi, le coût du litre d’essen ce est moin -dre que les années pas sées. À cha que foisque le prix de l’essen ce mon te, l’acha lan -da ge aug men te. Or, cette année, on a vu leprix de l’essen ce dimi nué par rap port à l’ander nier.»

    Pour la bais se d’affluen ce sur les cir cuitsurbains, Jean-Pierre Messier ajou te un troi -siè me fac teur. «Il est cer tain que la loca li -

    sa tion du nou veau ter mi nus n’aide pas.Contrairement aux usa gers des cir cuits 96qui aiment l’empla ce ment et l’accès desnou vel les ins tal la tions, ceux des auto busurbains pré fé raient l’empla ce ment du ter -mi nus au Carrefour Richelieu», note-t-il.Par ailleurs, le ser vi ce d’auto bus de la villede Saint-Jean-sur-Richelieu n’est pas le seulà encais ser une bais se de clien tè le. «C’est unphé no mè ne géné ra li sé. Tout le monde aconnu une dimi nu tion. Les autres con seilsinter mu ni ci paux de trans port (CIT) etmême le réseau de trans port de Longueuil(RTL) ont subi une bais se d’acha lan da geen 2009», fait savoir M. Messier.

    RETRAIT DU DÉPART 20-E

    Lorsque bais se d’acha lan da ge il y a, celasigni fie que les reve nus pro ve nant des usa -gers dimi nuent et les sub ven tions gou ver -ne men ta les res tent fixes. Or, les dépen sesen opé ra tion demeu rent les mêmes. LaVille se retro u ve avec un man que à gagneret elle doit l’absor ber.

    Le 1e r février, le départ 20-E, qui quit te depuis l’inter sec tion du bou le vardNormandie et de la rue Pierre-Caisse à6h30, sera reti ré. «C’est cer tain qu’il y a unrap port avec la bais se d’acha lan da ge, mais

    si on l’enlè ve, c’est qu’on juge qu’il y a suf -fi sam ment de pla ces dans les autres départsvers Montréal qui quit tent à 6h30 et 6h40en express», indi que le res pon sa ble dutrans port en com mun.

    GROSSE ANNÉE

    En plus de con ti nuer à amé lio rer la flot -te d’auto bus, la Ville s’est enga gée à revoirles cir cuits urbains en 2010. «C’est uneannée déter mi nan te pour nous. On misebeau coup pour relan cer le trans port encom mun», décla re Jean-Pierre Messier.D’ici février ou mars, un appel d’offres sera

    fait afin de don ner le con trat à une firmed’ingé nie rie. Cette der niè re devra pren dreaussi le pouls de la clien tè le afin de savoiroù les gens veu lent aller et à quel le fré quen -ce il dési re voya ger.

    «Nous vou lons que le trans port en com -mun de Saint-Jean-sur-Richelieu ait unnou veau visa ge pour les années à venir.Depuis l’inau gu ra tion qui a eu lieu en 1983ou en 1984, rien n’a chan gé ou pres quealors que le visa ge de la ville, lui, a chan gé»,con clut Jean-Pierre Messier. Les recom -man da tions de la firme devraient êtremises en place en 2011. ■

    LE CANA DA FRAN ÇAIS - ACTUA LI TÉ - www.cana da fran cais.com - LE MER CRE DI 20 JAN VIER 2010 A-11

    577502101A_20100120-j

    Le 1er février, le départ 20-E, qui quit te depuis l’inter sec tion du bou le vardNormandie et de la rue Pierre-Caisse à 6h30, sera reti ré.

    (Ph

    oto

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    Hélène Dussault.

    DEMANDE DE SUB VEN TIONS POUR UNE ÉTUDE

    Éco-Train se réjouit de la démar che de la Ville

    STÉPHANIE MAC FARLANEste pha nie.mac far la ne@ ca na da fran cais.com

    UNE PRE MIÈ RE EN QUIN ZE ANS

    Baisse d’acha lan da gepour le trans port en com mun