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8 e année N 0 4 Octobre 2010 Des gens de vision et d’énergie Un pour tous et tous pour le chantier de la dérivation Rupert Les activités se multiplient au chantier de la Sarcelle Dernier sprint avant la fin des travaux civils au chantier de l’Eastmain-1-A

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Journal pour les travailleurs du chantier de l'Eastmain-1-A, Sarcelle, Rupert

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8e année N0 4 Octobre 2010

Des gens de vision et d’énergie

Un pour tous et tous pour le chantier de la dérivation Rupert

Les activités se multiplient au chantier de la Sarcelle

Dernier sprint avant la fin des travaux civils au chantier de l’Eastmain-1-A

Responsable - Relations publiques et directrice de la publication Bionda Miotto 819 672-2200, poste 3854, [email protected] Conseiller - Relations publiques et rédacteur en chef Jimmy Lavoie 819 865-2100 poste 4159, [email protected]édacteurs Pascal Dion, Catherine Langlois, Jimmy Lavoie, Bionda Miotto, Marie-Ève Morin, Mélanie VachonCollaborateurs Yvon Coulombe, Olivier TrépanierRéviseur Richard Roch / Graphiste Paul Salois Design / Photographes Paul Brindamour / Impression Imprimerie Lebonfon

Le Journal Eastmain est publié par les Relations publiques de la SEBJ pour les travailleuses et les travailleurs du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. (© SEBJ. Tous droits réservés. )Site Internet : www.hydroquebec.com/rupert Site extranet : www.extranetsebj.caLe Journal Eastmain est imprimé sur du papier du Québec certifié Éco-Logo, blanchi sans chlore, contenant 100 % de fibres post-consommation, sans acide et fabriqué à partir de biogaz récupérés.

2 Journal Eastmain, octobre 2010 Des gens de vision et d’énergie

EnvironnementL’environnement représente l’un des critères essentiels à l’acceptation du projet de construction des centrales de l’Eastmain-1-A et de la Sarcelle ainsi que de la dérivation partielle de la rivière Rupert dans le réservoir Eastmain 1. L’équipe Environnement effectue une surveillance environnementale durant les travaux pour s’assurer de respecter les exigences gouvernementales associées aux autorisations et à l’application des mesures d’atténuation. De plus, un programme de suivi permet de vérifier l’importance réelle des impacts ainsi que l’efficacité des mesures d’atténuation et de compensation.

De mon côté, le travail comporte plusieurs facettes : la coordination, la logistique et l’encadrement, notamment, avec les collègues du siège social et les consultants. Je réponds également aux questions des gestionnaires puisque les étapes des travaux doivent être rigoureusement suivies selon les engagements envers les autorités gouvernementales. Enfin, il me fait plaisir de donner de l’information sur la faune et la flore locales, ayant l’occasion d’y travailler depuis le début de la grande aventure de la Baie-James.

Relations criesLe partenariat avec les communautés locales a pris tout son sens dans la réalisation exemplaire du chantier de la dérivation Rupert. En maximisant la création d’emplois chez les Cris et la réalisation de plusieurs contrats par des entreprises cries tout au long des travaux, l’expérience acquise par cette main-d’œuvre devient valorisée et prometteuse pour les communautés locales. Près de 1 500 Cris d’une dizaine d’entreprises cries ont contribué à ces travaux.

Avec l’aide de Lloyd Mayappo et de George Pisimopeo, j’ai servi de lien, de contact entre les Cris et HQ-SEBJ. Par l’entremise de nombreuses rencontres, comités, consultations dans les communautés cries, j’ai su répondre à leurs questions, leur donner l’information face à l’avancement des travaux, les formations et les emplois. De plus, je suis responsable des ventes de surplus d’actifs de la SEBJ en appliquant la convention Boumhounan.

Un pour tous et tous pour le chantier de la dérivation Rupert !Le chantier de la dérivation Rupert a regroupé plusieurs individus de divers corps de métiers provenant d’entreprises participantes, mais tous avaient l’objectif ultime d’accomplir leur mandat respectif avec succès pour réaliser en temps requis ce projet stratégique.

Chacun avait son rôle à accomplir, et qu’il fût à proximité ou non des travaux, sa contribution a été essentielle. Former un tout était la voie à suivre dès la première heure, le travail d’équipe en était l’un des ingrédients fondamental. L’autre facteur tout aussi important consiste dans le fait que chaque employé(e) a eu l’occasion de s’épanouir et de faire l’expérience renouvelée de la satisfaction professionnelle. Savoir que nous avons réussi dans l’accomplissement de nos tâches nous comble de fierté.

Je suis fier de vous tous, vous avez atteint la cible. Je vous en remercie et vous en félicite.Gervais SavardChef de chantier – Dérivation Rupert

Normand FaubertResponsable Environnement - SEBJ

Johnny SaganashConseiller – Relations cries - SEBJ

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Évacuateur de crues de la Rupert et secteur des biefsL’évacuateur de crues de la Rupert, les digues et les barrages dans les biefs amont et aval sont des ouvrages névralgiques pour l’entreprise. Tout au long de la première année de la dérivation, ces ouvrages ont nécessité plusieurs suivis et inspections.

En véhicule et à pied, on se promène sur la crête et la zone aval des digues, parfois sur plusieurs kilomètres, pour voir s’il y a des sillons, des venues, des accumulations d’eau ou autre, s’il y a des bris dans la digue. De plus, on inspecte tous les ouvrages en béton dont l’évacuateur de crues de la Rupert. On regarde s’il y a des fissures, s’il y a des fuites d’eau ou s’il y a des manques dans le béton.

Urbain BernierTechnicien III Génie civil – SEBJIngénierie - Mise en eau

Seuil du PK 20,4 Tout en protégeant les frayères environnantes, le tapis d’enrochement du PK 20,4 assure la navigation et la libre circulation du poisson. Bien qu’il soit submergé, ce tapis mesure 200 mètres de largeur et 150 mètres de longueur.

Pour le site du PK 20,4, qui est essentiellement un tapis en enrochement, mon travail consistait à assurer la coordination entre l’Administration, l’Ingénierie et l’entrepreneur pour un meilleur suivi des étapes stipulées sur les plans. La construction du tapis immergé a été réalisée dans les règles de l’art grâce à tout le professionnalisme dont ont fait preuve l’entrepreneur, le service de l’arpentage et les inspecteurs de la SEBJ, en s’assurant quotidiennement du suivi des travaux.

Mamadou ThiamAdjoint technique grade II – SEBJ

PK 20,4

Seuil du PK 33Le seuil du PK 33 est l’un des plus gros seuils construits dans le secteur aval de la rivière Rupert avec ses 5 833 m³ de béton. Un défi relevé par les artisans du béton.

À titre d’arpenteur, je dois voir, entre autres, aux étapes de coulée de béton nécessaires, avant, pendant et après... Aussi, voir à ce que tout soit vérifié avant de signer l’autorisation de bétonnage pour l’approbation structurelle du coffrage.

Sébastien BernierArpenteur IV – SEBJPK 33

Épi du PK 49À cet endroit, l’épi du PK 49 a demandé plus de 100 000 m³ de remblai en enrochement. Contrairement à un seuil, qui traverse la rivière d’une rive à l’autre, un épi sert plutôt à restreindre le lit de la rivière.

La coordination est très importante sur un chantier, autant par la coordination des travailleurs (métiers), les transports de camions et la mise en place de tous les matériaux. C’est pourquoi les méthodes de travail approuvées doivent être claires.

Bruno LambertContremaitre – Denis Lavoie et fils

Épi du PK 49

Épi du PK 85L’épi du PK 85 sert, tout comme les autres ouvrages hydrauliques, à maintenir le niveau d’eau en amontde ce site tout en protégeant les zones de chasse, de pêche et de piégeage. Il aura nécessité près de80 000 m³ de matériaux de remblais.

Le rôle ultime du chef de service est de s’assurer que l’entrepreneur exécute les travaux prévus aux plans et devis en toute sécurité dans le respect des clauses environnementales et dans l’échéancier prévu. À cet endroit, l’un des défis était d’assurer et de maintenir une bonne communication avec nos équipes étant donné l’emplacement de cet ouvrage.

Jean-Marie DionChef de service – Bief amont et seuil – SEBJ

Seuil du PK 110,3Effectués à même la rivière, les travaux au seuil du PK 110,3 ont demandé des approches novatrices. Ce seuil de béton mesurant près de 150 mètres de longueur est en amont des rapides Oatmeal.

Dans mon travail de préventionniste nautique, la surveillance des travaux en bordure de l’eau vive est l’élément primordial. Vêtu en tout temps d’une veste adaptée (Mustang), nous nous assurons que les périmètres de sécurité soient observés, et que tous les équipements de sécurité soient complets et en bon état afin de réagir rapidement à toute éventualité.

Mario LavoiePréventionniste nautique – DLFPK 110,3

Seuil du PK 170Servant à maintenir le niveau de l’eau du lac Nemiscau, le seuil du PK 170 s’est fait en deux phases, soit la partie du seuil du chenal gauche, puis celui du chenal droit. Permettant ainsi l’écoulement de la rivière en alternance pendant les travaux de l’un et de l’autre.

Un inspecteur en génie civil doit voir au contrôle de la qualité sur les sites de travaux. Tant par la vérification des coulées de béton, des armatures de coffrage, de la logistique, des calendriers de réalisation, des conditions des matériaux et de l’observation des niveaux d’eau en amont des batardeaux, entre autres.

Carl GendronInspecteur en génie civil classe IV – SEBJPK 170

Seuil du PK 223Le seuil du PK 223 est le parfait mélange de tout ce qu’on a construit sur la rivière Rupert; seuil en béton, digue, frayère et chenal de montaison et autant de techniques comme le forage, l’excavation, le dynamitage et l’injection de béton à haute énergie.

Les travaux d’injection à haute énergie doivent être vérifiés à l’aide de forage. Nous procédons donc à un échantillonnage à l’aide d’une foreuse munie d’un tubage spécifique. Ces échantillons, appelés carottes, permettent de vérifier la qualité de l’injection et de faire approuver les travaux.

Jeannot Lavoie Foreur – Forage SL- Newco

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Seuil du PK 290Le seuil du PK 290 est entièrement fait d’enrochement et se présente en deux bras, soit le bras droit et le bras central. De plus, il est bordé, à sa gauche, d’un impressionnant chenal de montaison.

Ma responsabilité principale consiste à m’assurer que les travailleurs travaillent en sécurité : équipements de sécurité, vérifications des équipements, méthodes de travail, moyens de communication, le tout dans une collaboration conjointe.

François St-GeorgesConseiller Santé-Sécurité au travail – SEBJPK 290

C’est dans l’union qu’on bâtit. Être indispensable, l’un pour l’autre.Être serviable, l’un pour l’autre. Par la force de nos idées, par la sensibilité de nos actions.Être complémentaire et partenaire. Une vision d’une équipe solide : un futur promis et prometteur.

À tous les hommes et à toutes les femmes de ces mots, partagez-les fièrement, puisque vous en avez teinté tout le sens.

Campement de la Nemiscau

Campement de la Rupert

Campement Sibi

Campement Oujeck

Campement du KM 257

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Mise en eau du canal de fuiteÀ l’extérieur de la centrale, Neilson-EBC a procédé à la mise en eau du canal de fuite du 23 au 28 septembre dernier.

L’excavation complète du batardeau est en cours.

Consultez le dossier com-plet sur le site extranet de la SEBJ : www.extranetsebj.ca

Le dernier sprint avant la fin des travaux civilsJL – Même si les travaux civils tirent à leur fin au chantier de l’Eastmain-1-A, ce n’est pas le volume d’activité qui manque. Le groupe Cegerco–Inter-cité (CIC) travaille dans plusieurs zones de la centrale, en particulier dans le secteur des groupes.

À la fin de septembre, l’entreprise terminait le bétonnage du mur enclos et la pose des plaques d’appui des éléments préfabriqués du plancher des alternateurs du groupe 13. Des travaux de finition et de réparation du béton sont également en cours aux différents niveaux de la centrale, en ce début de l’automne. Le démantèlement de l’usine à béton à débuté en octobre, signe que le contrat de bétonnage de la centrale de CIC (phase II) tire à sa fin.

La première turbine sous les projecteursCet automne, c’est le montage du groupe turbine-alternateur LC 11 qui retient particulièrement l’attention au chantier de l’Eastmain-1-A.

On poursuit l’empilage du circuit magnétique du stator en vue des essais, on procède à la mise en place du flasque supérieur ainsi qu’au soudage et à l’assemblage du rotor à l’aire de montage. Il y a de l’électricité dans l’air ! En parallèle, Voith-Hydro procède au soudage de la carcasse du stator du deuxième groupe, le LC 12.

Systèmes électriques et mécaniquesLe Consortium TAP poursuit sa lancée en vue des travaux de fourniture et d’installation de l’appareillage et des systèmes électriques et mécaniques de la centrale. De l’extérieur du bâtiment, l’installation du jeu de barres blindées du premier groupe (LC 11) retient l’attention. On sera fin prêt à installer le premier transformateur de puissance sur le tablier.

À l’intérieur de la centrale, ça fourmille. On procède au tirage des câbles électriques au niveau 224 et on poursuit divers travaux, comme l’installation du pupitre de la salle de com-mande, l’isolation et l’installation des différents systèmes mécaniques et électriques, l’application de scellant sur les planchers des groupes et la mise en route des panneaux de distribution. Enfin, on met les bouchées doubles pour avancer avec les différents travaux de quincaillerie.

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CL – Originaire du Saguenay, Paul Émond est opérateur de pelle mécanique pour Neilson-EBC depuis le mois d’octobre 2009. D’entrée de jeu, je lui ai demandé quelles étaient les qualités d’un bon opérateur. « La passion du métier, la dextérité, la concentration, la patience, et, bien sûr, la prudence », répond-il sans hésiter.

La passion : une histoire de familleLes yeux de Paul Émond pétillent quand il parle de son métier. « Je suis opérateur depuis maintenant treize ans et j’aime autant mon travail », lance-t-il en souriant. « Mon parrain avait une entreprise d’excavation et, du plus loin que je me souvienne, j’avais des frissons simplement à le regarder travailler. Il m’a transmis sa passion de la machinerie lourde. Grâce à lui, j’ai toujours su que je voulais devenir opérateur », ajoute-t-il.

Paul œuvre, entre autres, à l’excavation du batardeau aval du canal de fuite quand son collègue, Pierre Nakila, est en congé. Le travail au batardeau consiste à excaver sous l’eau près de 50 000 m3 de remblais et de mort-terrain profilant un radier en pente de 4 %. « Le GPS intégré dans la pelle remplace nos yeux. Grâce à lui, nous connaissons exactement

Paul Émond : un passionné de pelles mécaniques

notre position, notre angle de travail, la position du godet, etc. Il nous est essentiel », explique l’opérateur de 33 ans.

La prudence avant toutToutefois, les risques sont nombreux sur le batardeau. Selon Paul, « il faut toujours être très vigilant. Par exemple, quand on transporte un chargement du fond de l’eau jusqu’au camion, le sol sur lequel repose la pelle ne doit surtout pas être instable. Il faut être prudent et patient, et, surtout, laisser notre désir de productivité de côté. »

La précision au bout des doigtsDe plus, je n’ai pas été surprise d’apprendre que Paul est un grand perfectionniste. « Je suis très exigeant envers moi-même. Je me fais un devoir d’effectuer mon travail non seulement à l’intérieur des tolérances souhaitées, mais à la perfection. J’aime ce qui est bien fait », clame-t’il.

Bien que le contrat de Neilson-EBC au chantier de l’Eastmain-1-A se termine au mois de novembre 2010, ce talentueux opérateur est très fier de contribuer au projet au sein de l’équipe de Neilson-EBC. « J’aimerais demeurer pour Neilson-EBC aussi longtemps que possible. Cette entreprise prend grand soin de ses employés. Ce n’est pas un secret, tout le monde le dit ! », conclut-il. Il ne nous reste plus qu’à lui souhaiter que son désir se réalise !

Saviez-vous que...L’huile utilisée dans les systèmes hydrauliques des pelles œuvrant au projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert est biodégradable ? Par exemple, au chantier de l’Eastmain-1-A, la pelle mécanique de Neilson-EBC travaillant sur le batardeau aval utilise de l’huile UNIVIS BIO 40. Cette huile se biodégrade en 21 jours. Le bras de la pelle peut ainsi être plongé sous l’eau sans endommager l’environnement.

L’utilisation de l’huile biodégradable est exigée dans tous les contrats d’excavation depuis le début du projet en 2007. Neilson-EBC est fière de s’y conformer et ainsi de contribuer à améliorer l’environnement.

Qui n’a jamais rêvé de faire fonctionner une pelle mécanique ? Dès sa plus tendre enfance, Paul Émond rêvait de devenir opérateur : « C’était ça ou rien ! », dit-il. L’ayant aperçu à plusieurs reprises utiliser des pelles mécaniques de toutes sortes, j’ai été émerveillée de le voir manœuvrer la pelle comme si c’était une extension de son propre bras. Voici le portrait d’un opérateur passionné et talentueux.

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celle Dossier groupes bulbes

Les activités se multiplient !MV – L’assemblage des avant-distributeurs à l’aire de montage est terminé. Les trois avant-distributeurs ont été descendus dans leur groupe respectif. Dans le groupe LS-23, l’anneau de scellement a été installé, et la première coulée de la deuxième phase de bétonnage a été complétée le 22 septembre. L’alignement de l’avant-distributeur s’effectue dans le groupe LS-22. Les avant-directrices latérales sont soudées à l’avant-distributeur du groupe LS-21. Ces étapes terminées, la dernière section de l’AVD du groupe LS-21 sera installée, et, par la suite, viendra l’installation de son anneau de scellement. La section du bas de l’anneau de scellement du groupe LS-22 a été installée.

Parallèlement, d’autres activités ont lieu à l’atelier de l’entrepreneur Alstom et à l’aire de montage. Les stators et les rotors, pièces importantes du groupe sont en préparation.

Préparation du stator La carcasse de stator arrive en deux sections qu’on boulonne. On effectue une soudure d’étanchéité après quoi on installe un cache-boulon. Ensuite, on positionne les barreaux de clavettes qui, eux, reprendront les efforts du circuit magnétique pour les transmettre à la carcasse. On compte 99 barreaux par stator. On emboîte les tôles aux barreaux, étape qu’on appelle « empilage ». Les tôles sont de forme circulaire pour épouser l’intérieur du stator. Les encoches servent à accrocher les tôles aux barreaux. Chacune des tôles mesure un demi-millimètre; ces tôles sont empilées en paquet d’environ 3 300 tôles. Le stator contient 28 paquets de tôles séparées par des tôles de ventilation servant à refroidir le stator. On retrouve approximativement 92 000 tôles par stator. Un nombre de 33 tôles est nécessaire pour effectuer un tour.

L’empilage terminé, on procède à un essai de magnétisation. Cet essai a deux buts : primo, valider s’il y a des défauts au vernis des tôles, ce qui peut causer des points chauds; secundo, il consiste à tasser les tôles par la vibration du circuit magnétique. Pour ce faire, on enroule autour du circuit magnétique 10 tours de fil électrique. Le champ magnétique induit par le courant circulant dans ces fils fait vibrer les tôles. Le courant qui circule dans les fils pendant une heure est d’environ 380 ampères.

Préparation du rotorLe croisillon rotor est une pièce circulaire formée de 21 bras. Afin de faciliter le transport, cinq de ces bras étaient coupés. Le soudage de ces bras se fait à l’aire de montage. Pour faciliter l’alignement des deux sections de chacun de ces bras, des blocs à goupille conique ont été installés en usine sur chaque section. Une fois les bras assemblés et les mesures prises, on soude les parties ensemble. À la fin du processus, on retire les blocs à goupille ayant servi à maintenir les pièces ensemble.

Ces préparatifs se répéteront pour les trois groupes. C’est à suivre…

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celle Amont

MV – Le bétonnage des guides des grilles à débris et des poutrelles amont est terminé pour les groupes 23 et 21. L’installation de ces pièces encastrées sont en cours pour le groupe 22.

En amont de la centrale rive droite, le forage vertical de 300 millimètres de diamètre du limnimètre amont est terminé.

AvalLa mise en place de la structure d’acier du pont de service servant d’accès aux mécanismes des vannes aval a débuté au mois de septembre. Le bétonnage de la dalle du tablier du pont de service aval est complété. Il ne reste que le chasse-roue et le trottoir de l’abri des vérins hydrauliques à bétonner.

L’installation des pièces encastrées des seuils des diffuseurs et des guides de vannes aval est en cours.

Centrale L’enrobage en béton de l’anneau de scellement du groupe bulbe est en cours à l’aire de production du groupe 23.

Le système de ventilation est réalisé à 80 %. Les unités de ventilation sur le toit sont en cours d’installation. Tous les supports des barres de puissance isolées sont en place à l’aire de service. Leur assemblage a débuté.

Le câblage de détection des incendies est complété et vérifié.

TurbinierÀ l’aire de montage, le rotor du groupe 23 est en assemblage. La première partie de l’anneau de scellement du groupe 22 est en préparation pour sa descente dans la fosse. On poursuit l’installation des contreventements et l’ajustement des avant-distributeurs des groupes 21 et 22.

En atelier, on procède à l’empilage et aux essais de magnétisation du stator du groupe 23 et à l’installation des barreaux de clavettes du groupes 22.

PosteLes activités au poste vont bon train. Le bâtiment de service est terminé.

Des travaux de forage sont en cours pour permettre le bétonnage de la base des poteaux de la clôture et des lampadaires à installer. Le recouvrement du sol au moyen de pierre concassée et de matériaux granulaires a débuté.

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BM – Le chantier de l’Eastmain-1-A a été l’hôte d’un événement hors du commun le 11 septembre dernier. C’est par une journée ensoleillée et paisible que Suzanne Berthiaume, secrétaire aux Ressources humaines, SEBJ, et Denis Bilodeau, manœuvre spécialisé, NEC-Nemiscau, ont scellé leur amour au belvédère de la centrale de l’Eastmain-1.

Leur rencontre a eu lieu au chantier de Brisay, il y a de cela dix-huit ans. C’est lors d’une participation à un spectacle de rock’n’roll que leur histoire a commencé. Deux passionnés de musique qui, au cours des dernières années, ont effectué plusieurs pas de danse… Ils ont dû, avec foi, amour et courage, ajuster leurs pas à de nouvelles musiques en suivant le rythme ensemble, forts et confiants en la vie.

Pourquoi avoir choisi ce site éloigné, niché en plein roc et surplombant la rivière Eastmain pour célébrer leur mariage ? Ils ont privilégié le belvédère pour deux raisons : la première, parce que Denis a travaillé à la construction de la centrale de l’Eastmain-1, la seconde, parce qu’ils se sont connus au chantier de Brisay, il y a de cela 18 ans.

Oui pour la vie !

Question de boucler la boucle, avec la fin du projet et des chantiers, mais surtout, marquer le début d’une nouvelle vie… Ils ont donc décidé de se marier en admirant la rivière Eastmain !

Précédant la célébration, une cérémonie du sable, symbole d’une union durable, s’est aussi déroulée sous le belvédère. Suzanne et Denis ont versé dans une carafe du sable de couleur jaune provenant de Brisay et du sable gris provenant des projets de l’Eastmain. L’entrelacement des deux sables, qui ne peuvent plus se dissocier, permettra de distinguer l’identité de chacun des époux, même s’ils s’entremêlent dans le vase conjoint.

C’est Me Diane Beaudry, notaire, qui a célébré leur mariage. Mme Denise Bastien, conseillère Ressources humaines, et M. Gilles Senécal, responsable Ressources humaines, étaient les deux témoins des mariés. M. Denis Groleau, chef de chantier, et sa conjointe, Mme Diane Guay, ainsi que M. Gaston Marin, chef de service Administration étaient aussi présents.

À la fin de la cérémonie, dix-huit ballons blancs symbolisant leurs dix-huit années de fréquentation se sont envolés dans la nappe bleutée du ciel d’Eastmain… En leur soufflant presque : Vive les mariés !

Suzanne Berthiaume et Denis Bilodeau se sont mariés le 11 septembre 2010, à 11 h, au belvédère de la centrale de l’Eastmain-1.

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YC – Depuis maintenant quelques années, la SEBJ exige des entrepreneurs qui exécutent des travaux qu’ils soumettent, avant le début de leurs activités, une méthode de travail détaillée.

Les travaux visés par des méthodes de travail sont : des travaux qui ont une complexité technique, des travaux à risque élevé d’accidents comme le définissent le programme de prévention de la SEBJ ou le code de sécurité pour les travaux de construction.

Ainsi, une bonne partie des travaux que vous réalisez exigent des méthodes de travail de la part de votre entrepreneur.

Chaque méthode définira les étapes et la nature des travaux à réaliser. Elle inclura, entre autres, les mesures permettant d’assurer la sécurité au travail. La méthode sera approuvée par le service de l’Ingénierie de la SEBJ.

Les activités ne pourront débuter avant la revue de la méthode par la SEBJ.

Les méthodes de travail sont normalement présentées par votre contremaître avant le début des travaux. L’objectif consiste à créer un environnement sûr pour vos réaliser travaux.

Assurez-vous toujours de signer le registre de présences après la diffusion de la méthode. La méthode doit être respectée et appliquée en tout temps car elle devient votre « mode d’emploi officiel ».

Elle doit être affichée pour consultation sur les lieux mêmes des travaux, à titre d’exemple, à la roulotte de chantier.

En cas de doute, n’hésitez pas à la consulter, ce document est là pour vous assurer une productivité maximale dans un cadre sécuritaire.

Les méthodes de travail et la santé-sécurité

Il a été démontré, lors de l’étude d’avant projet pour l’Eastmain-1-A-Sarcelle-Rupert, que plusieurs des lacs situés dans les biefs Rupert abritent du touladi. Suite à l’ennoiement des biefs, l’habitat du touladi a été modifié. À cet égard, de nouvelles frayères ont été aménagés. C’est pourquoi, un suivi télémétrique ainsi qu’un suivi des frayères à touladi ont été mises en place pour étudier cette espèce dans le bief amont.

L’objectif du suivi télémétrique est de documenter les déplacements et la redistribution spatiale des individus marqués suite à la mise en eau. À cette fin, des émetteurs ont été implantés dans une quarantaine de touladis adultes et vingt-cinq récepteurs ont été installés à des endroits stratégiques dans le bief amont. Les déplacements des poissons marqués seront enregistrés par les récepteurs pour une période de 5 ans et permettront de vérifier si les géniteurs demeurent dans le secteur du bief amont et s’ils fréquentent les frayères.

En plus des frayères naturelles répertoriées, des frayères à touladi ont été aménagées dans trois des lacs se trouvant maintenant dans les biefs. Dès cet automne, un suivi de l’intégrité physique et de l’utilisation des frayères naturelles et aménagées sera réalisé par une équipe de plongeurs. Le suivi de l’intégrité physique des frayères devrait se poursuivre jusqu’en 2015 et celui sur leur utilisation jusqu’en 2020.

Ces études nous permettront éventuellement d’en connaître davantage sur l’impact de la mise en eau des biefs sur le touladi.

Implantation, sous anesthésie, d’un émetteur dans la cavité abdominale d’un touladi

Le touladi dans les biefs

OT – Le touladi (Salvelinus namaycush), aussi appelé truite grise ou truite de lac, est un poisson de la grande famille des salmonidés, dont le saumon est certainement l’un des plus célèbres représentants. La taille moyenne du touladi à l’âge adulte varie entre 31 et 51 cm et le poids moyen en lac est d’environ 5 kg. Sa fraie se déroule habituellement en octobre lorsque la température de l’eau atteint 10 à 12°C. Le touladi, un poisson d’eau froide, vit généralement dans les lacs profonds où il est possible de trouver de l’eau froide toute l’année.