le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

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Information à destination de parents d’enfants de 0 à 4 ans en Finistère En Bretagne, les petits n’appellent pas toujours un chat, un chat ! www.cg29.fr www.bretagne.fr www.divskouarn.fr Nouveau ! Cette brochure se prolonge sur votre smartphone. Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie.

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Page 1: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Information à destinationde parents d’enfants de 0 à 4 ansen Finistère

En Bretagne, les petits n’appellent pas toujours

un chat, un chat !

www.cg29.fr www.bretagne.frwww.divskouarn.fr

Nouveau !Cette brochure se prolonge sur

votre smartphone.

Le bilinguisme pour les petits,un grand atout pour la vie.

Page 2: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Quelle langue choisir ? p. 5

Le bilinguisme, p. 7 un véritable atout

Le développement p. 9 du langage chez l’enfant

Les bonnes idées p. 17 pour devenir bilingue au quotidien !

Renseignements pratiques p. 23

Sommaire

Rédaction : Conseil général du Finistère, Mission langue bretonne Conseil régional de Bretagne – Divskouarn

Crédits photographiques : ©Augural – BananaStock – Iwerzhonphoto Juice – PhotoAlto – P. Sicard-CG29

Conception, réalisation : Conseil général du Finistère, direction de la communication

Traductions : BTU (UBO) – Skrid

Productions audiovisuelles : Lionel Buannic Krouiñ – France 3

Impression : Imprimerie du Commerce - Quimper

Date : janvier 2012

PEFC/10-31-1283

Imprimé sur papier provenant de forêts gérées durablement

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Page 3: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Favoriser le bilinguisme dès le plus jeune âge

À l’heure de l’internationalisation des échanges et de l’Europe, personne ne conteste plus le bénéfice, pour le jeune enfant, de maîtriser plusieurs langues.

D’un point de vue scientifique, les chercheurs s’accordent à penser que la construction d’un bilinguisme équilibré dépend étroitement de l’âge auquel la langue est apprise : le bilinguisme précoce est à la fois un atout pour l’apprentissage de plu-sieurs langues étrangères et une chance pour l’épanouissement personnel de l’enfant.

En Finistère, la pratique de la langue bre-tonne dès le plus jeune âge est encouragée par le Conseil général, car elle stimule l’éveil de l’enfant, lui confère des capacités pour apprendre les langues et le prépare au multilinguisme.

L’apprentissage de la langue bretonne s’inscrit dans cette dynamique visant à faire du bilinguisme non seulement un atout sur le plan linguistique, mais également à perpé-tuer cette langue régionale qui appartient à notre patrimoine commun. Favoriser l’apprentissage de la langue bretonne dès le plus jeune âge contribue ainsi à la préservation de la diversité culturelle et linguistique du Finistère.

Je souhaite que les familles finistériennes s’investissent encore davantage dans la trans-mission d’une seconde langue, que ce soit le breton ou une langue maternelle étran-gère. Elles participeront ainsi à la promotion de notre langue régionale, pivot de la culture bretonne, et à la construction d’un Finistère où la diversité est un enrichissement réci-proque et collectif.

Au travers de sa politique linguistique, le Conseil régional de Bretagne s’est engagé dans une démarche ambitieuse de soutien et de promotion de la transmission de la langue bretonne tout au long de la vie.

Si la formation des adultes et l’enseignement bilingue sont des éléments essentiels pour que tous puissent se réapproprier le breton, depuis plusieurs années se développe une dynamique en faveur de l’apprentissage précoce de la langue. La Région a souhaité accompagner au mieux le dévelop-pement de ce nouveau secteur.

Donner l’envie du breton aux tout-petits permet en effet de stimuler leur éveil, de faciliter l’apprentis-sage ultérieur d’autres langues, de les aider à mieux connaître la culture qui les entoure et s’ouvrir aux autres. C’est un atout précieux, tant pour leur bien-être que pour leur développement. Ce petit guide aidera les parents à saisir cette chance pour leur(s) enfant(s).

Pierre MAILLE Président du Conseil général du Finistère

Jean-Yves LE DRIAN Président du Conseil régional de Bretagne

Page 4: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Vous êtes parents, vous souhaitez familiariser votre enfant à une autre langue que le français, alors cette brochure est faite pour vous !

Vous êtes un professionnel de la petite enfance, cela vous concerne également.

La brochure va vous aider à comprendre pourquoi il est important de parler ou d’ap-prendre plusieurs langues à votre enfant dans les premières années de sa vie. Vous trouverez dans ces pages des conseils et des informations afin de faciliter l’édu-cation bilingue ou plurilingue de vos bébés.

Deux collectivités au service du bilinguismeLes premières années de la vie d’un enfant sont une période idéale pour acquérir les langues car les bébés et jeunes enfants disposent de capacités importantes pour assi-miler les sons qu’ils entendent. Petit à petit, ces capacités se réduiront, alors autant commencer le plus tôt possible !

Un intérêt reconnu par le Conseil général du Finistère et le Conseil régional de Bretagne, à l’origine de cette brochure. Les deux collectivités développent le bilinguisme précoce, notamment dans le cadre de la promotion des potentialités du territoire.

Le saviez-vous ?

L’éducation bilingue des enfants ne préoccupe pas seulement les parents bretons ! Plus de 50 millions d’Européens parlent une langue régionale, sans compter les personnes ayant émigré qui parlent une langue maternelle différente des langues nationale et régionale de l’endroit où ils vivent.

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Quelle langue choisir ?Il est légitime de s’interroger sur le choix de la langue complémentaire du français. Selon les familles, le choix sera naturel et évident ou le résultat d’une réflexion.

Le breton ?Vous habitez dans le Finistère, alors pourquoi pas le breton ? Cette langue est parlée par 110 000 personnes dans le département, dont 6 000 enfants et adolescents, scolarisés dans l’enseignement bilingue. C’est une langue vivante qui permet de tis-ser des liens. Les rencontres intergénérationnelles sont d’ailleurs encouragées par le Conseil général et le Conseil régional car elles favorisent la solidarité de proximité.

Un apprentissage efficace se fera donc naturellement dans un contexte chaleureux et convivial ! Et quand l’enfant utilise le breton en plus du français, il possède la capacité à apprendre d’autres langues rapidement grâce à la transposition de ses connaissances pour établir des « passerelles » et à la souplesse intellectuelle dont il fait preuve.

Le breton dans le Finistère n’est pas une langue étrangère. C’est ce caractère authen-tique qui en fait l’outil idéal pour faire de votre enfant un bilingue équilibré dans un contexte détendu et rassurant. Ce bilinguisme enraciné sera par la suite la meilleure ouverture possible au plurilinguisme !

Et les autres langues ?Il ne faut pas oublier la diversité des langues parlées dans le Finistère comme l’arabe, le turc, le wolof ou l’anglais. Lorsque sa langue maternelle n’est pas le français, il est normal de s’interroger sur l’intérêt de la parler à son bébé.

La langue maternelle est la langue de la tendresse, de la communication complice à la maison, de la filiation et du lien précieux avec la famille et la communauté d’origine. Elle est donc irremplaçable ! Et puis les langues, dans leurs différences, participent à la ri-chesse et la diversité culturelles de l’humanité. Il nous appartient donc de témoigner de cela en parlant notre langue maternelle sans crainte, avec conviction, à chaque fois que l’occasion se présente ; et surtout en la transmettant à nos enfants.

Lorsque vous communiquez avec votre enfant dans votre langue maternelle, et plus généralement dans la vie familiale, l’enfant doit ressentir que cette langue a de l’impor-tance pour vous et qu’elle est valorisée. Pour transmettre avec succès votre langue, donnez-en une image positive à votre enfant !

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Page 6: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Maxime Rohart, 16 ans, partage sa vie entre Berlin et DouarnenezIch spreche Deutsch und Französisch !

Maxime, 16 ans, s’exprime dans un français impeccable teinté d’un léger accent allemand. Car il a grandi de l’autre côté du Rhin. Petit, sa mère lui parlait allemand et son père français. C’est donc tout naturellement et grâce à un véritable enga-gement de ses parents, qu’il a suivi une scolarité bilingue à Berlin. À 6 ans, il parlait déjà couramment les deux langues et a appris l’anglais sans difficulté. « J’apprends l’espagnol depuis 2 ans et je vois bien que c’est plus facile pour moi que

pour ceux qui parlent uniquement allemand » explique l’adolescent. « Et puis être bilingue m’a ouvert sur le monde, j’ai beaucoup d’amis qui viennent d’autres pays ». Son souhait pour l’avenir : travailler dans le domaine du droit et « aller aux États-Unis pour améliorer mon anglais ». Un parcours que regarde avec envie son papa qui habite à Douarnenez. Lui, est « nul en langues » !

Leur bilinguisme, ils en parlent !Des familles témoignent de leur bilinguisme au quotidien en Finistère. Retrouvez-les au fil de votre lecture !

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Le breton au cœur !La plupart des Bretons ont conscience que la disparition de l’usage de la langue régionale serait une grande perte. De nombreux Finistériens sont attachés à la langue et à sa culture car elles participent à la construction de l’identité de l’enfant et du futur adulte. Cette identité concerne aussi bien

les parents originaires de Bretagne que les Bretons d’adoption, curieux à l’égard de la culture locale.

S’il semble que la transmission familiale du breton progresse à nouveau, la majorité des parents finistériens sont dans l’incapacité d’utiliser le breton à la maison. Cela ne doit pas être un obstacle à la transmission de la langue ! Tout au long de cette brochure, vous verrez qu’un parent, parlant le breton ou non, peut s’appuyer sur de nombreux éléments pour offrir la langue bretonne à son enfant !

Page 7: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Le bilinguisme, un véritable atoutIl est possible de distinguer deux situations principales :•  les parents francophones de naissance souhaitant que leur bébé ou leur jeune enfant 

acquière une deuxième langue ;

•  les parents dont un des membres au moins a comme langue maternelle une autre langue que le français.

De manière générale, il est important de favoriser le plus tôt possible le dévelop-pement du langage chez l’enfant, que sa famille parle une ou plusieurs langues et quelles que soient les langues parlées. Pourquoi ?

•  Les compétences langagières sont à la base de l’image que l’enfant à de lui-même, de son identité et de son appartenance culturelle et servent donc dans toutes les interactions. Pouvoir communiquer contribue au bien-être de l’enfant. Apprendre plusieurs langues permet à l’enfant de se sentir impliqué, de découvrir le monde qui l’entoure de façon ludique et naturelle.

•  Les études effectuées indiquent les effets positifs du bilinguisme sur le déve-loppement linguistique et scolaire de l’enfant. Le fait de traiter l’information dans les deux langues lui permet d’acquérir une plus grande flexibilité de pensée.

Pour cela, il est nécessaire que l’enfant évolue dans un environnement sti-mulant. Le bilinguisme contribue à cette ouverture quand ce dernier évolue dans un contexte précis : la langue maternelle est dominante dans le milieu dans lequel il vit et il apprend une langue qui, bien que moins employée, est valorisée. C’est par exemple le cas de l’enseignement bilingue en Bretagne aujourd’hui.

Comment faire ?

Les études suggèrent aux familles parlant plus d’une langue de réfléchir avant la naissance de leur enfant à la façon de lui transmettre cet héritage. Une des pos-sibilités peut être d’attribuer à chaque parent la responsabilité d’une langue.

Une autre possibilité peut être d’employer le plus possible la seconde langue comme le breton à la maison.

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Page 8: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Le bilinguisme spontanéErell, Jean et Mona habitent à Mahalon

Mona, un an et trois mois est assise dans sa chaise haute prête à manger une purée de petits pois. « Humm, ar piz-bihan » lui dit son papa, tout en approchant la fourchette de sa bouche.

Quand le bébé est né, Jean, musicien, lui a naturellement fredonné des chan-

sons en breton : « L’emploi des deux langues était une évidence ! ». Mais il ne s’était pas vraiment concerté au préalable avec Erell, qui utilise cette langue au quotidien dans son travail.

Aujourd’hui la famille qui vit à Mahalon dans le Cap Sizun illustre à merveille le bilinguisme, le fait de passer d’une langue à l’autre sans effort. « Quand on se pro-mène toutes les deux, je lui parle breton mais peux passer au français si quelqu’un veut participer à notre conversation » explique la maman.

La situation est la même pour Jean. Le breton lui a toujours chatouillé les oreilles et il prend des cours aujourd’hui. « Si je n’arrive pas à faire une phrase ou à exprimer une idée en breton je préfère passer au français, le principal restant l’échange, la communication. »

« Nous voulons que les choses restent naturelles. Peut-être devrions-nous être plus ra-dicaux ? Nous ne voulons pas que Mona sente que cela représente un groseffort ou un sacrifice, juste du plaisir : ensemble, sans complexe. »

Le couple souhaite aussi que d’autres personnes conversent en breton avec Mona. Jean a demandé à son père de parler à sa petite fille dans son beau breton bigouden, ce qu’il n’a pas eu le loisir de faire avec ses enfants. Et ça fonctionne ! Le bilinguisme précoce permet donc ainsi de recréer la chaîne de transmission linguistique, interrompue le temps d’une génération.

Leur bilinguisme, ils en parlent !

Le saviez-vous ?Il est conseillé aux parents ayant une maîtrise relative ou peu assurée du français de s’adresser à leur bébé dans leur langue maternelle, la langue qu’ils maîtrisent parfaitement (lexique, structures de phrases, prononciation). L’enfant aura donc toutes les chances d’acquérir le langage dans des conditions optimales. Si la langue maternelle n’est pas le français, n’ayez crainte, l’enfant l’apprendra par les voisins et amis, dans le quartier et à l’école.

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Retrouvez ici la famille Coum-Bizien

Page 9: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Le développement du langage chez l’enfantCertains enfants entendent par-ler plusieurs langues à la maison, d’autres apprennent de nouvelles langues à l’école ou à la crèche.

Ces langues entendues servent de bases à l’apprentissage de nouvelles langues.

Que vous soyez parent fran-cophone souhaitant que votre enfant acquière une deuxième langue ou que vous ayez une langue maternelle autre que le français, vous allez comprendre dans les pages suivantes, comment se construit l’acquisition du langage chez l’enfant. Des suggestions vous sont égale-ment faites pour mettre la théorie en pratique !

N’oubliez pas que les rythmes d’apprentissage peuvent varier d’un enfant à l’autre.

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Retrouvez ici la famille Topcuoglu

Page 10: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Avant la naissance

Durant le dernier trimestre de grossesse, le fœtus entend déjà certains bruits, la voix de sa mère bien sûr mais aussi celle de ses proches. Il enregistre ainsi le rythme de la langue parlée dans le milieu ambiant. Certaines études ont même montré que la voix de la mère a un effet calmant sur l’enfant à naître !

À la naissance

Le nouveau-né est très vite attiré par les éléments musi-caux de la parole. Il sait déjà faire la différence entre une voix humaine et d’autres sons. Après 10 jours, il reconnaît la voix de sa maman et sa langue maternelle.

Vers 3 mois

Le bébé fait son premier sourire, appelé « sourire social », orienté vers un visage sou-riant. Il produit aussi son premier « areu », une vocalise introduisant le babillage, qui ravit l’entourage du bébé. Il comprend alors qu’une production vocale est associée à un échange. Il les répète, les améliore et associe ses cris avec des mouvements des bras et des jambes.

SuggestionMême avant la naissance du bébé, n’hésitez pas à lui parler !

Et commencez à réfléchir aux langues que vous souhaitez transmettre, notamment si vous parlez plusieurs langues.

Attention ! Ce n’est pas parce que vous êtes bilingues que votre enfant le sera ! Il va falloir lui transmettre

vos langues.

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De 3 à 6 mois

L’enfant babille, imite les sons qu’il entend, s’écoute et communique. Son entourage, notamment sa mère, imite à son tour les vocalises du bébé dans le cadre d’un échange qui s’apparente déjà à une « conversation ».

Vers 6 mois, son babillage intègre de multiples sons y compris ceux qui n’existent pas dans son environnement linguistique.

Suggestions

Il est important que vous écoutiez votre enfant et que vous lui répondiez pour introduire le dialogue. Chantez et parlez-lui !

Mettez des mots sur les personnes, les objets qu’il voit et sur ses émotions : « Oh ! Tu es content ? Tu as peur ? »

Parlez-lui régulièrement les deux langues pour le familiariser aux sons et à la mélodie des deux codes linguistiques.

Souriez et exprimez-vous clairement en le regardant et laissez-lui le temps de répondre. Parfois, cela peut prendre

du temps mais la réponse viendra sous forme d’un regard, d’un battement de jambes ou d’un sourire.

En rencontrant d’autres parents, partagez vos expériences !

De 6 à 12 mois

L’enfant réagit à son prénom et comprend la différence entre une affirmation « Oui, c’est un livre, c’est bien » et une question comme « Tu as faim ? ».

Cette période est importante pour le « façonnage » du premier babillage aux contours mélodiques et aux sons de la langue maternelle. Le bébé intègre les spécificités des langues auxquelles il est confronté.

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Vers un an

« Dada, mama ». Ce sont souvent les premiers mots signifiants de l’enfant, auxquels il ajoutera bientôt des intonations. On reconnaît déjà la ou les langues parlées. L’enfant comprend plus de mots qu’il ne peut en dire.

Quand l’enfant grandi dans un environnement bilingue, ses premiers mots appar-tiennent souvent à la langue parlée par la mère.

Vers 18 mois

L’enfant commence à faire des phrases comme « Pas dodo » ou « Papa pâti » avec des intonations significatives, ce qui lui permet de diversifier son discours. Le vocabulaire s’enrichit grâce aux gestes de pointage : l’enfant pointe du doigt des objets que l’entou-rage nommera.

Un jeune enfant qui grandit dans un univers bilingue saisit dès ce moment l’arbitraire du lan-gage : un objet peut correspondre à deux mots. Il pourra alors peut-être prendre plus de temps qu’un enfant monolingue pour entrer dans le dis-cours. Pendant un temps, il produira des phrases avec des mélanges de mots des deux langues, avant de les distinguer vraiment. Cela contribue à un fonctionnement plus flexible qu’il pourra appliquer dans d’autres situations.

SuggestionsParlez, chantez, décrivez à votre enfant tout ce qu’il regarde. Il adorera aussi les jeux comme « Coucou, caché ! », les jeux de

mains, les comptines, qui permettent de développer son langage.

Donnez-lui des livres conçus pour son âge, avec des images nettes et contrastées. Laissez-le les regarder et même les porter

à sa bouche ! Discutez ensemble des images.

Choisissez des livres qui vous plaisent aussi et n’hésitez pas à les lire dans les deux langues si vous êtes en capacité de le faire.

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Suggestions

Nommez les choses qui intéressent l’enfant et donnez-lui des explications simples. Répétez les mots qu’il dit

et reformulez en complétant les phrases. Lisez-lui des petites histoires illustrées régulièrement et dans les deux langues

quand vous le pouvez.

Il est souhaitable de favoriser la seconde langue. Votre enfant a-t-il suffisamment d’occasions de l’entendre

et de s’exprimer dans cette langue ?

2 ans

Le langage parlé prend de plus en plus d’importance mais le langage corporel demeure un support de communication. Entre eux, les enfants utilisent une communication non verbale, faite de gestes d’échange, de tendresse ou d’intimidation.

Les proches de l’enfant comprennent ce qu’il dit et le fait qu’il parle est plus important que la façon dont il s’ex-prime.

L’enfant comprend des phrases plus lon-gues qu’avant, répond aux questions qu’on lui pose et partage ce qu’il a vu. Il prend conscience de l’influence et même du contrôle que l’on peut exercer par le langage.

3 ans

L’enfant peut se faire comprendre plus facilement : il fait des phrases plus longues, moins d’erreurs de prononciation ou de syntaxe et sollicite moins l’aide des adultes dans la conversation. L’enfant bilingue distingue mieux ses deux langues et comprend quelle langue il doit parler selon son interlocuteur.

Bientôt, il maîtrisera bien ses deux langues, dont l’une lui viendra naturellement plus spontanément.

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SuggestionsMontrez-vous intéressé par ce que dit l’enfant et apportez

des informations supplémentaires. Il aime répondre à des questions et en poser, exécuter des petites tâches ainsi que les jeux où l’on dit

des bêtises, des comptines ou des devinettes.

Vous pouvez lui raconter des histoires plus longues : il va identifier les personnages et poser des questions à leur sujet.

Pour faciliter son accès au bilinguisme, vous pouvez lui lire des livres ou lui faire écouter des chansons dans les deux langues.

4 ans

Si l’enfant a été confronté dès sa nais-sance à un langage structuré, il maîtrise désormais les bases de la langue et comprend la majorité de ce qui se dit. Il commente facilement ce qui se passe et ses capacités de conversations s’amé-liorent. Il s’intéresse aussi aux lettres de l’alphabet, aux couleurs et aux chiffres, qu’il peut commencer à apprendre dans les deux langues.

Sur le plan linguistique, l’enfant n’est plus limité au présent. Il parle aussi du passé ou de ce qui va arriver dans un horizon proche qui s’élargira au fur et à mesure. Il lui faut des repères concrets pour comprendre les délais : « on part en vacances dans trois dodos ! »

Suggestions

Répétez et complétez ce que dit votre enfant. Selon les situations ou son envie, votre enfant parle

une langue plutôt qu’une autre. Il peut donner l’impression de les mélanger car il ne les maîtrise pas complètement.

En réalité, il les expérimente car il est en cours d’apprentissage.

Avez-vous pensé à l’inscrire dans un lieu d’accueil bilingue ? Il pourrait compléter l’apprentissage de sa seconde langue

dans un contexte extérieur à la famille.

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Et après ?

En 4 ans, le jeune enfant a construit les potentialités essentielles qui font de lui un petit homme comme la marche et le langage.

Et il va encore progresser et acquérir notamment un second niveau de langage fait de jeux de mots et d’humour.

Capable de s’exprimer dans deux codes linguistiques distincts, il dispose d’un atout complémentaire pour s’engager dans la suite de son parcours.

Vous pouvez réfléchir à une éducation bilingue pour votre enfant. Il existe en Finistère des écoles bilingues français-breton, comme les écoles Diwan.

Une famille « bretonippone »,David, Aya et Lena Le Meur entre le Japon et Quimper

Nous sommes une famille « breto-nippone » et nous parlons avec notre fille Lena (3 ans) en français, en japonais et parfois même en anglais. Après sa naissance à Quimper, nous nous sommes posé beaucoup de questions sur la manière de procéder. C’est quand nous sommes retournés au Japon pour la première fois avec elle, que nous nous sommes aperçus de l’importance de la double culture et du bilinguisme dès le plus jeune âge.

S’amuser avec ses cousines, discuter avec sa tante, sa grand-mère sans qu’un temps de traduction soit nécessaire, sont autant d’éléments qui lui permettent de com-prendre ses origines et construire son identité pour être plus forte dans une société en évolution permanente.

Certains diront que la mère de l’enfant doit parler dans sa langue et le père dans la sienne mais au bout du compte ce qui importe c’est que l’enfant soit à l’aise aussi bien dans l’une que dans l’autre comme nous y travaillons de notre côté également.

Leur bilinguisme, ils en parlent !

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Page 16: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

« On ne perd rien à apprendre une autre langue »Annaïck, Visant et Tivizio Rouxel habitent à Plogastel-Saint-Germain dans le Pays Bigouden

À deux ans et demi, Tivizio est déjà capable de désigner une cuillère et de dire « loa » à son papa et « cuillère » à sa maman. Car depuis tout petit, il est bercé par la langue bretonne.

En 2004, ses parents, Visant et An-naïck ont commencé à apprendre le breton.

Quand il a su qu’il allait avoir un bébé, le couple a donc cherché une assistante maternelle parlant breton. Ils ont fait chou blanc. « Alors nous avons décidé que je me mettrais en congé parental pendant 3 ans » explique le papa. « Je me suis dit que j’allais lui parler en breton, mais sans connaître tous les avantages du bilinguisme précoce ! »

C’est en se documentant que les futurs parents ont compris que l’enfant apprendrait plus vite d’autres langues, que l’apprentissage à l’école serait facilité et qu’il lui serait plus facile, plus tard, de trouver du travail.

Quand Tivizio est né, Visant et Annaïck lui ont tout de suite parlé breton, non sans une certaine appréhension au début. « Nous nous demandions si nous serions ca-pables, finalement c’est venu naturellement ». Mais pour l’adorable tête blonde, le breton est plutôt la langue du père, tout simplement car il passe plus de temps avec lui à la maison. Il lui raconte des histoires, a écrit un livre avec des photos prises à la maison et des légendes en breton. Visant invente même des berceuses pour l’endormir !

Bientôt, le petit garçon ira à l’école toute la journée. Et même s’il est scolarisé à la toute nouvelle Skol Diwan de Plogastel-Saint-Germain, Visant a peur qu’il oublie ou qu’il délaisse sa langue maternelle. « Il faudra que nous nous retrouvions seuls tous les deux, de temps en temps, pour partager des moments uniquement en breton » explique le jeune papa. Et pourquoi pas avec un petit frère ou une petite sœur ? « C’est notre souhait, et nous procéderons de la même manière pour l’apprentissage du breton. De toute façon, on ne perd rien à apprendre une autre langue, ça n’est que du positif ! »

Leur bilinguisme, ils en parlent !

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Page 17: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Les bonnes idées pour devenir bilingue au quotidien !Ces activités ludiques peuvent être adaptées à toutes les langues que vous souhaitez transmettre.

Servez-vous de photos comme supports de conversation (à partir de 2 ans)

Prenez des photos lors de sorties ou occasions spéciales. Vous pourrez ensuite en discu-ter avec l’enfant et lui demander ce qu’il en pense et ce qu’il ressent en les regardant.

Ensuite, il peut les accrocher au mur ou sur le frigo. Échangez avec lui sur ces photos et demandez-lui pourquoi il les a choisies. Il est utile d’écrire à côté des photos pour se souvenir de ses paroles. Vous pouvez ensuite les conserver dans un album.

Il n’est pas toujours facile pour un enfant d’exprimer ses idées, mais les photos peuvent l’inciter à com-muniquer.

Vous êtes un modèle ! (à tout âge)

En tant que parent, il est important de multiplier les occasions pour que votre enfant entende et pratique la seconde langue. Prenez le temps de la lui parler ! Il est important d’employer avec lui un vocabulaire riche et varié, comme avec vos autres interlocuteurs ! Rappelez-vous que vous et les autres adultes de son entourage sont pour lui des modèles en matière de langage.

Si vous êtes en cours d’apprentissage, de breton par exemple, et que vous souhaitez que votre enfant apprenne cette langue, vous pouvez vous aider d’albums, de CD et de DVD pour faci-liter l’échange. Ne cachez pas à votre enfant que vous ne par-lez pas encore couramment le breton : dites-lui que comme lui vous êtes en train d’apprendre ! Il comprendra et cela évitera que les erreurs de votre part soient interprétées comme des constructions correctes et donc reproductibles.

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Page 18: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Créez un personnage qui ne connaît que la seconde langue (dès le plus jeune âge)

Un jouet, un nounours attachant ne parle que breton ou une autre seconde langue. Dites-le à votre enfant et s’il parle ou joue avec lui, les échanges se feront dans cette langue.

Dans les crèches du Pays de Galles par exemple, les enfants jouent avec Dewin (magi-cien en gallois). Il peut faire toutes sortes de tours de magie mais il a parfois besoin de l’aide de son ami fidèle, un petit chien nommé Doti. Vous pouvez faire un personnage semblable à la maison, afin de rendre l’apprentissage de la langue minoritaire plus facile et plus intéressant pour votre enfant.

Utilisez des affiches (à partir de 2-3 ans)

Préparez une affiche sur un thème d’actualité et accrochez-la de façon à ce qu’elle soit visible par votre enfant. Inscrivez-y des mots-clés (adjectifs, noms, verbes…).

Les enfants aiment s’arrêter devant les affiches pour poser des questions ou pour racon-ter leurs propres histoires en lien avec le sujet présenté. Les mots-clés vous permettront de répondre plus facilement aux questions de votre enfant. Le support peut également inciter les petits à jouer à un jeu en lien avec le thème traité.

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Page 19: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Fabriquez vos propres cartes postales

Fabriquez des cartes postales avec votre enfant et décorez-les avec des plumes, des étoiles, du papier crépon, des feuilles et des pétales séchés… Votre enfant peut y écrire son propre message. Allez à la poste avec lui pour qu’il achète une enveloppe et un timbre. Aidez-le à écrire l’adresse du destinataire qu’il aura choisi puis postez la carte !

Collaborez avec les professionnels de l’accueil et de l’éducation (à tout âge)

Un travail entre les parents et les éducateurs des lieux d’accueil ou de l’école est essen-tiel pour le bien de l’enfant. Grâce aux parents, le personnel apprend à mieux connaître l’enfant, tandis que les parents découvrent les activités quotidiennes de leurs enfants. Cette collaboration est également importante pour le développement du langage.

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Page 20: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Le parrainage linguistique (à tout âge)

Il est important de créer un lien linguistique entre le lieu où l’enfant entend parler la seconde langue (crèche, école) et son foyer, sa famille.

Vous ne parlez pas vous-même la langue que vous voulez que votre enfant ap-prenne. Vous pouvez trou-ver une personne qui faci- literait la création de ce lien linguistique, un grand-père ou une grand-mère par exemple. Il est recommandé de choisir un locuteur de la langue minoritaire que l’enfant affectionne, qui montre de l’intérêt pour les activités de l’enfant et qui est en mesure de lui donner du vocabulaire et des structures dans cette langue. Il faut aussi qu’il soit disponible (une heure ou deux par semaine sur une longue période). Le locuteur pourrait aussi participer aux activités du lieu d’accueil et apprendre à connaître le quotidien de l’établissement.

Mais ne vous inquiétez pas si vous ne trouvez personne dans votre entourage. D’autres méthodes comme les ateliers parents-enfants existent pour renforcer le lien linguistique.

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Retrouvez ici la famille

Pochet-Daubigné

Page 21: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Fabriquez des livres (à partir de 1 an)

Dans certaines langues, il n’existe que peu de littérature pour jeunes enfants, alors à vous de créer un livre pour introduire l’écrit et pour lire ensemble !

Munissez-vous de papiers de couleur, de crayons, de dessins tout faits, de chiffres et de lettres pour rendre ce processus créatif. Vous pouvez écrire une histoire que vous avez aimée enfant, quelques comptines ou devinettes, un souvenir d’en-fance, une chanson ou un sujet qui intéresse votre enfant.

Quand les pages sont prêtes, vous pouvez les laminer et les relier. Ensuite, laissez votre enfant choisir les illustrations de son livre et demandez-lui de les décrire. Écrivez ce qu’il vous a dit.

La taille et l’épaisseur du livre n’ont pas d’importance : le jeune enfant n’a pas besoin de beaucoup de pages ou de mots.

Vous pouvez réaliser cette activité avec d’autres fa-milles ou à la crèche. C’est une façon de faire connaître aux autres les idées de votre enfant, tout en lui mon-trant le lien qui existe entre l’écrit et le parlé.

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Servez-vous du contexte favorable de notre région

Il est important que l’enfant trouve dans son environnement des références et mises en application de ce qu’il vit et apprend. La langue bretonne est donc un choix pertinent pour les Finistériens. Il est facile de trouver un « parrain » maîtrisant la langue et l’envi-ronnement quotidien en Bretagne fait souvent référence à la langue ou à la culture bre-tonne. La signalétique des panneaux routiers, certains commerces, associations, clubs sportifs portent des noms bretons. Plusieurs radios, télévisions, sites internet proposent des contenus en breton. Il est possible d’entendre des gens parler breton, d’écouter de la musique, la création en langue bretonne est très dynamique !

Cet ensemble fait que la présence de la langue bretonne est palpable, même dans un environnement quasi exclusivement francophone. Ce qui renforce, de fait, la cohérence d’un bilinguisme français-breton.

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DISPOSITIF ELCO dans l’Éducation nationale Enseignement de langue et culture d’origine

Le principe qui fonde les enseignements de langue et de culture d’origine est la maîtrise de la langue maternelle, car c’est un préalable nécessaire à la réussite de l’apprentissage d’une seconde langue.

Le dispositif ELCO concerne le premier et le second degré. Les cours sont organi-sés dans toutes les écoles où une demande des familles existe. Destinés à l’ori-gine aux enfants de la nationalité concernée, ou dont l’un des parents possède ou a possédé cette nationalité, ces cours sont ouverts dorénavant à tout enfant dont la famille souhaite l’inscription, dans la limite des places disponibles.

Pour le département du Finistère, les enseignements de langue et culture d’origine sont dispensés en langue arabe, par des enseignants Tunisiens ou Marocains, à Brest, Mor-laix et Quimper ; ils sont dispensés en langue turque à Brest, Briec, Guerlesquin, Landerneau, Pont-de-Buis, Quimper.

Les renseignements précis concernant les lieux et horaires des cours ELCO sont disponibles auprès des inspecteurs de l’Éducation nationale (Brest Ville, Brest Nord, Landerneau, Morlaix, Quimper Nord, Quimper Ville).

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Avez-vous pensé à l’enseignement bilingue lorsque votre enfant ira à la maternelle ?

Consultez la liste des écoles à l’adresse : http://www.ofis-bzh.org/upload/travail_paragraphe/fichier/237fichier.xls

Pour vous informer et poser toutes vos questions sur ces écoles bilingues, qu’elles soient publiques, catholiques ou associatives, vous pouvez contacter :•  Div Yezh,  association  des  parents  d’élèves  pour  l’enseignement  bilingue  dans  les 

écoles publiques : Judith Castel, tél. 02 56 35 51 21 – http://div-yezh.org – courriel : [email protected]

•  Dihun, association des parents d’élèves pour l’enseignement bilingue dans les écoles catholiques : Yann Le Corre, tél. 02 97 63 43 64 ou 07 61 72 43 64 – http://www.dihun.com – courriel : [email protected]

•  Diwan,  un  réseau  d’écoles  associatives  par  immersion  linguistique  en  langue bretonne : Anna-Vari Chapalain, tél. 02 98 21 33 69 – http://www.diwanbreizh.org – courriel : [email protected]

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Apprendre le breton en FinistèreRenseignements pratiques

Crèches, halte-garderies et relais d’assistantes maternelles

Crèche P’tit Mousse4 rue du Languedoc – BREST02 98 03 40 55 – [email protected]

Multi-accueil GalipetteMaison de l’enfance – 7 rue Kernigez – CARHAIX02 98 93 79 64 – [email protected]

Multi-accueil crèche parentale À la Rue BéoleLes Ximenias – 12 rue des Frênes – KerandonCONCARNEAU 02 98 50 66 20 – [email protected]

Dorn ha Dorn13 rue du Vieux Bourg – GOUESNOU02 98 37 92 86

Halte-garderie La main dans la mainCentre Henri Queffelec – Rue ReichstettGOUESNOU – 02 98 07 75 31

Les PitchounsMaison de l’enfance – 5 rue Jeanne d’ArcLESNEVEN02 98 83 16 78 – [email protected]

Association d’assistantes maternellesNid d’Anges – Chez Mme Lamer 17 rue Guyader – LESNEVEN 02 98 21 09 51 – [email protected]

Crèche OcéaneRue Kerdiaoulic – MOËLAN-SUR-MER02 98 96 58 [email protected]

Multi-accueil Plabennec25 rue de l’Aber – PLABENNEC02 98 37 60 [email protected]

Crèche La BambinerieTi Glaz – 4 rue J.M Pédel – PLOUGASTEL-DAOULAS02 98 37 57 36 – [email protected]

Halte-accueil Les Mini MômesTi Glaz – 4 rue J.-M. Pédel – PLOUGASTEL-DAOULAS02 98 37 57 60 – [email protected]

Relais de parents et d’assistantes maternelles de PlougastelTi Glaz – 4 rue J.-M. Pédel – PLOUGASTEL-DAOULAS02 98 37 57 [email protected]

Crèche municipaleRue Saint-Germain – PLOUGERNEAU02 98 04 58 28 – [email protected]

Multi-accueil Petits KorrigansRue des Écoles – PLOUHINEC02 98 70 89 93 – [email protected]

Halte-garderie Ti ar BugeligCentre social Courte Échelle1 rue des Myosotis – PLOUZANÉ02 98 45 42 [email protected]

Relais d’assistantes maternelles du Cap SizunULAMIR – Rue Abbé Conan – POULLAN02 98 74 27 71 – [email protected]

Les Petits Mousses1 rue de Bretagne – Penhars – QUIMPER 02 98 55 25 [email protected]

Relais d’assistantes maternelles de la COCOPAQKermec – TRÉMÉVEN 02 98 35 13 57 – [email protected]

Relais d’assistantes maternelles de Trégunc-ConcarneauMairie de Trégunc – TRÉGUNC02 98 50 17 [email protected]

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Page 24: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Apprendre le breton en FinistèreRenseignements pratiques

Albums, livres et CDListe non exhaustive, renseignez-vous auprès de votre libraire et disquaire ou sur le site internet www.klask.com

Comptines et chansonsVous trouverez des comptines traditionnelles ou nouvelles, des chansons pour les tout petits, des berceuses, des albums illustrés accompagnés d’un enregistrement sur CD pour certains, des livres éducatifs et d’éveil, des imagiers et jeux adaptés à vos enfants chez les éditeurs suivants :

•  Éditions An Here Nombreux ouvrages, livres en carton, livres d’images, albums, collections telles que Spot, Nanarzh (Nounours), Arzhur, etc. À commander sur www.Klask.com – Courriel : [email protected]

•  Coop Breizh, éditeur de livres et de musique, distributeur www.coop-breizh.fr – Courriel : [email protected]

•  Éditions Bannoù Heol www.b-heol.com – Courriel : [email protected] Citons les collections Leo ha Popi, Arzhig Du (Petit ours brun)

•  Éditions Dastum www.musiques-bretagne.com – Courriel : [email protected] Recueils de comptines – par exemple Doub ha doub ha doup, rimes et comptines pour enfants, ou Dibedibedañchoù

•  Éditions Emgleo Breiz www.emgleobreiz.com – Courriel : [email protected] Citons parmi d’autres : Rimadelloù hengounel (comptines traditionnelles), Kanaouennoù nevez evit ar vugale (chansons nouvelles pour enfants)

•  Éditions Keit Vimp Bev www.keit-vimp-bev.info – Courriel : [email protected] Citons parmi d’autres : Rimadelloù al loened (comptines sur les animaux), la collection Toupig, Lizherenneg al lutun glas (abécédaire)… et aussi une revue mensuelle à partir de 3 ans : Rouzig, sur abonnement.

CD musicaux•  Kalon ur vamm 2 – Y. Ribis et S. Le Hunsec – berceuses en breton•  Kanit bugaligoù ! – M. Jaouen – Miroir Magique •  Heitou ! – M. Jaouen – Goasco Music•  Fiñval – Enfants de l’école publique de Lannion – Keit Vimp Bev•  Pok-ha-Pok – Jakez Ar Born – Brennig ar C’hurnig

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Produits audiovisuels et programmes diffusés à la télévision et sur Internet

Les produits audiovisuels•  Breizh VOD

Retrouvez de nombreux programmes pour enfants en breton (magazines, dessins animés) à louer ou acheter par téléchargement sur le nouveau portail VOD (vidéo à la demande) en langue bretonne. Lien sur le site http://www.dizale.org

Les émissions•  Brezhoweb

Chaîne de télévision sur Internet exclusivement, dont une partie de la programmation est destinée aux enfants – en direct chaque jour de 18 h 00 à 22 h 30 ou en streaming gratuitement pour regarder l’émission de votre choix – site Internet : http://www.brezhoweb.com/

•  France 3 : sur votre récepteur télé : émission hebdomadaire Mouchig dall, le mercredi en matinée, ou à retrouver sur Internet : http://bretagne.france3.fr/mouchig-dall/?page=accueil&lang=fr

•  Tébéo : sur votre téléviseur : canal 21 de la TNT : Dibikouz, émission pour enfants. Diffusion le mercredi matin et le week-end. www.tebeotv.fr

Et aussi à la radioL’émission des enfants « Deomp Dezhi », chansons, interviews, histoires enregistrées dans les écoles ou sur le terrain, produite et diffusée par :

•  Radio Kerne : en direct et en rediffusion : Sur la FM : 90.2 (Quimper), 92.0 (Douarnenez, Crozon, Brest), 97.5 (Concarneau) Sur Internet : http://radiokerne.antourtan.org : en direct et en podcast.

•  Arvorig FM Sur la FM : 91.7 (Landerneau et Brest) et 107 (fréquence de confort sur Landerneau) Sur Internet : http://www.arvorigfm.com

papa et maman = tadig ha mammig

bonbon = madig

nounours = nanarzh

fais dodo mon petit = kousk ma bihanig, da goukou ma poupig

frère et sœur = breur ha c’hoar

allons-y = deomp dezhi

mange = debr ‘ta

VOCABULAIRE

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Page 26: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

papa = papámaman = mamãbonbon = bombom, rebuçado

fais dodo = faz óóregarde ça = olha para isto

chien = cãochat = gatopoisson = peixe

VOCABULAIRE

Apprendre le portugais en FinistèreRenseignements pratiques

Sites internet marchands :www.abrakadabra.eu, www.attica.fr (la librairie des langues), www.librairie-portugaise.com

NúmerosÉditeur : Porto EditoraDate d’édition : 2011

Toca, Bebé - Livro das AbasÉditeur : Livraria Civilização EditoraDate d’édition : 2011

Espreita ! Primeiras Palavras

Association Lusitania Pen Ar Bed16 rue VoltairePenhars – QUIMPERTél. 02 98 55 20 613/8ans, 9/14 ans et adultes

Association Casa de Portugal13 rue du TromeurLambézellec – BRESTTél. 02 98 46 70 56À partir de 6 ans et adultes

Association Le Portugais au Pays de la Lune50 rue Théodore BotrelLANDERNEAUTél. 02 98 21 88 18À partir de 4 ans et adultes

Cours particuliers, cours collectifs à Brestdispensés par Natalia Nunes Bonnaud, professeur traductrice diplôméeTél. 06 21 86 91 50Courriel : [email protected]

Les associations du Finistère

Acheter des livres en portugais

Dessins animés sur InternetZigzag sur www.rtp.pt, www.canalpanda.pt, www.junior.te.pt, www.iguinho.lg.com.br,www.cn3.cartoonetwork.com.br, www.leme.pt/criancas/, www.sitiodosmiudos.pt/sitio.asp

Chaînes de télévision captées en FranceRTPi : www.rtp.pt ou satellite Hotbird 8, SICi : bouquet Numéricable, opérateur Orange,TV Globo International : http://tvglobointernacional.globo.com ou satellite Hotbird 6.

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Page 27: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

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Apprendre l’arabe en FinistèreRenseignements pratiques

Site internet marchand :www. abrakadabra.eu

À l’ombre de l’olivierÉditeur : Didier29 comptines arabes et berbères

Alef Baa Taa AlhayawanatAuteur : A. Norbtilian

Alkali (Bright baby first words)

AMELA, Association morlaisienne d’enseignement de la langue arabeRue Eugène Pottier – MORLAIXTél. 02 98 67 23 20http://association-amela.jimdo.com

AAPRI, Association algérienne pour les relations interculturelles4 B rue Gavarni – BREST – Tél. 02 98 41 44 [email protected]

ADELCA, Association pour le développement de la langue et culture arabes1 rue de l’Harteloire – BRESTTél. 02 98 02 55 97 - 06 82 26 59 38

N’oubliez pas les bibliothèques,

les associations et les librairies

Les associations du Finistère

Les CD et livres pour votre enfant

Chaîne de télévision captée en FranceBaraem.TV, première chaîne en arabe pour les pre-school et leurs parents : www.baraem.tv ou le satellite Hotbird 6.

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papa =

maman =

bonbon =

fais dodo mon petit =

mange =

bois =

chien =

chat =

VOCABULAIRE

Page 28: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Apprendre le turc en FinistèreRenseignements pratiques

Site internet marchand :www. abrakadabra.eu

Benim Ilk SözlügümAuteur : Helen MelvilleÉditeur : Net Turistik Yayinlari

Resimli SözcüklerAuteurs : Caroline Young, Jo Litchfield

Bilmecelerle ABCAuteur : Can Göknil

Renkler, Sekiller, Sözcükler

Association culturelle turque de Quimper205 route de Douarnenez – QUIMPERTél. 02 98 55 55 48Courriel : www.actq.org

Association Langues du Bosphore15 rue de Mesgall – GOUESNOUTél. 06 03 19 10 60Courriel : [email protected]

Les associations du Finistère

Les CD et livres pour votre enfant

Chaînes de télévision captées en FranceTRT çocuk et YumurcakTV sur le satellite Turksat 2A et 3A.

papa et maman = baba et anne

bonbon = seker

nounours = ayıcık

fais dodo mon petit = uyusun benim bebegim

jouet = oyuncak

frère et sœur = abi et abla

allons-y = gidelim

manger = yemek

regarde = bak

VOCABULAIRE

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Page 29: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Apprendre l’allemand en FinistèreRenseignements pratiques

Maison de l’Allemagne105 rue de Siam – BRESTTél. 02 98 44 64 07

Les associations du Finistère

Sites internet marchands : www. abrakadabra.eu et www.amazon.frLe « Goethe Institut » de Nancy est spécialisé dans la littérature jeunesse en langue allemande : www.goethe.de/ins/fr/nan/prj/kjl/frindex.htmRolf Zuckowski chante pour les enfants : ses chansons sont très populaires en Allemagne. Notam-ment « Winterkinder » de 1987 et « Die Jahresuhr » de 1994.

Les CD et livres pour votre enfant

VOCABULAIRE

Chaîne de télévision captée en FranceKI.KA ou Kinderkanal : sur www.kika.de (cliquez sur « Fernsehen », puis sur « Ki.Ka am PC gucken » et enfin sur « Deine Online-Mediathek »)

ou sur le satellite Astra 1M et 1H.

papa et maman = Papa und Mama

bonbon = Bonbon

nounours = Teddybär

fais dodo = Ab in’s Bett

chien = Hund

chat = Katze

poisson = Fisch

regarde ça = Guck mal

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Mein erstes buntes Bildwörterbuch : Im KindergartenAmelie Benn, Carlsen Verlag

Anton ist krankJudith DrewsBeltz

Hallo, kleiner Elefant !Auteur : Sandra GrimmIllustrateur : Christine DenkRavensburger Buchverlag

So gehe ich schlafenAuteur : Miriam CordesÉditeur : Oetinger

http://mda.infini.frCourriel : [email protected]

Page 30: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Apprendre le créole des Antilles en Finistère

Renseignements pratiques

papa = baaymaman = yaayapprendre = jangg

bonbon = taangalmanger = lèkkfroid = sèdd !

chaud = tangg !jouet = fowoukaay

Les associations

J’apprends le WolofAuteurs : Jean-Léopold Diouf, Marina YaguelloÉditeur : Karthala

Apprendre le wolof en FinistèreRenseignements pratiques

Croisade culturelle FranceTél. 06 60 87 32 74Courriel : [email protected]

Les associations L’apprentissage à la maison

VOCABULAIRE

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Les CD et livres pour votre enfant

Gwa Ka TamEddy Dinga – 89 rue Milin Avel – LANHOUARNEAUTél. 06 64 74 63 65 www.gwakatam.com Courriel : [email protected] de danse, percussions et chants, manifestations culturelles.

Je colorie la ferme créoleÉditions Lafontaine : www.editions-lafontaine.com

DICO KFEDictionnaire en quatre langues, trois CD inclus Auteur : JalaÉditions Lafontaine : www.editions-lafontaine.com

VOCABULAIRE Créole de la Martinique

papa = papamaman = manmanbonbon = bonbon

nounours = nounoussfais dodo mon petit = pran sonmèy ich mwen

frère = frê sœur = sêallons manger = annou manjéregarde = gadé

Page 31: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

Les travaux ayant permis la réalisation de cette brochureCette brochure reprend des documents publiés antérieurement et portant sur l’éducation dans les régions participant au projet « Multilingual Early Language Transmission » (MELT). Ce projet est issu d’un partenariat entre quatre groupes linguistiques : bre-ton (Bretagne, France), gallois (Pays de Galles, Grande-Bretagne), frison (Fryslân, Pays-Bas) et suédois (Finlande). L’objet de ce pro-jet porte sur le développement des compétences langagières des enfants de six mois à quatre ans.

Le projet MELT vise à :

•  définir les bonnes pratiques en matière d’acquisition du lan-gage et des langues ;

•  améliorer les compétences bilingues des intervenants de la petite enfance ;

•  fournir aux enfants une base d’apprentissage solide dans la maîtrise de plusieurs langues ;

•  fournir aux parents de l’information sur le bilinguisme ;

•  renforcer et promouvoir la diversité culturelle et linguistique.

Dans la partie consacrée au développement du langage chez l’enfant, nous avons repris des éléments du contenu de la bro-chure Folkhälsan « Språkgroddar », destinée aux suédophones de Finlande.

MELT est un des projets issus du travail effectué au sein du réseau européen NPLD (« Network to Promote Linguistic Diver-sity ») dont sont membres le Conseil général du Finistère et le Conseil régional de Bretagne.

Page 32: Le bilinguisme pour les petits, un grand atout pour la vie

L’association Divskouarna pour buts la promotion et le développement du breton

avant la scolarisation auprès des parents et des professionnels de la petite enfance en Bretagne : vous trouverez sur

leur site internet www.divskouarn.fr de nombreuses informations, des exemples d’un peu partout, des témoignages et un fil d’actualité

sur le bilinguisme précoce.Vous trouverez également sur ce site les versions de ce livret en arabe, breton,

anglais, portugais et turc.

Tél. : 09 60 04 79 83 – Courriel : [email protected]

Le Conseil général du FinistèreLa Mission langue bretonne

Tél. : 02 98 76 20 84 – Courriel : [email protected]

Le Conseil régional de BretagneService des langues de Bretagne

Tél. : 02 99 27 10 10www.bretagne.fr

Renseignements et contactspour les parents

Remerciements

Ce document n’aurait pas pu voir le jour sans les conseils éclairés et l’aide précieuse de nombreuses personnes, parmi lesquelles Irène Le Gouill, Pascale Planche, Clarisse Cadiou, Gregor Mazo,

Gwenn an Dreo, Natalia Nunez, Erwan ar C’hoadig, Ali Kivrak, Slimane Harrag, Yaroslava Nekhay, Seynabou Badiane, Alex Riemersma, etc.

Qu’elles en soient chaleureusement remerciées !

Que soient également remerciées les personnes ayant apporté leur témoignage ou ayant gracieusement donné leur autorisation de reproduire leurs reportages ou leurs photos.