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#592 sportstrategies.com HEBDO I 27 MAI -02 JUIN2019 L’ESPORT au cœur des instances et des ayants droit Roland-Garros : Adecco étoffe l’opération « Tous en Fauteuil » ACTUALITÉ

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#592

sportstrategies.com

HEBDO I 27MAI-02JUIN2019

L’ESPORTau cœur des instances et des ayants droit

Roland-Garros : Adecco étoffe l’opération « Tous en Fauteuil »

ACTUALITÉ

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Sport Stratégies SAS au capital de 39420 RCS NANTERRE 478052228N° TVA intra. : FR 56478052228CPPAP : 0619 I 86054ISSN : 1772-7693

Adresse / Siège social8, rue Barthélémy d’Anjou 92100 Boulogne-BillancourtTél : 01 45 19 59 08

Directeur de la publication SPOREVER S.ADirecteur de l'édition GUILLAUME SAMPICRédacteur en chef ALAIN JOUVERédacteur en chef-adjoint ALEXIS VENIFLEISChef de projet IVAN CARRIEUSecrétaire de rédaction ISABELLE GAUDON

A collaboré à ce numéroVALENTINE [email protected]

Crédits photos PanoramiC - iStockphoto

Maquette COMQUEST

Service client / Publicité / [email protected]

Impression TANGHE PRINTINGBoulevard industriel, 20B-7780 Comines - BelgiqueTél : +32 56 55 88 22

SOMMAIRE

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INDEX DES MARQUES CITÉESAdecco (p 7), Airbus (p 24), Apple Europe (p 25), Arccos (p 25), AT&T (p 18), Auchan (p 11), Babolat (p 24), BETC (p 26), Big Ben (p 18), BPI (p 25), Brand Finance (p 12), Champion Athleticwear (p 19), Code Masters (p 18), De Pardieu Brocas Maffei (p 10), DxO (p 24), Fitness Park (p 22), France 3 Nouvelle Aquitaine (p 30), France Bleu Gironde (p 30), Gamegolf (p 25), Havas Sports & Entertainment (p 26, 27), Hello Birdie (p 24), Herbert Smith Freehills (p 11), Host Broadcast Services (p 13), Ivory Tower (p 4), Jeantet (p 11), Joma (p 13), Jungle Native (p 15), L’Équipe (p 12), Lacoste (p 24, 26), Lavazza (p 6), Le Tremplin (p 13, 25), Médiaperformances (p 27), Mercedes (p 18), Orange (p 17), Pirelli (p 13), Renault F1 (p 24), Rip Curl (p 24), Speedo (p 30), Sport Market (p 26), Sud-Ouest (p 30), Tag Heuer (p 18), TF1 (p 12), The North Face (p 27), TMC (p 12), Toyota (p 18), Ubisoft (p 4), Unisport (p 26), WeSportUS (p 8), WILCO (p 25)

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27MAI-02JUIN2019 #592

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ACTU 04. L’ESPORT À LA LOUPE

Observatoire de l’emploi du jeu vidéo en France - Bilan 2018

06. PARTENAIRE Roland-Garros, quinzaine incontournable pour Lavazza

07. CRÉATION Roland-Garros : Adecco étoffe l’opération « Tous en Fauteuil »

08. DÉFISWeSportUs lance WSU challenges

10. EXPERTISE Emmanuel Durand : « Les risques de corruption me semblent réduits sur un tournoi comme Roland-Garros »

12. ACTU en bref

DOSSIER14. L’ESPORT

au cœur des instances et des ayants droit

15. ANTOINE GOURLAY : « L’eSport est un Must Have pour les Fédérations et ayants droit, que ce soit d’un point de vue stratégique ou marketing »

16. ORANGE E-LIGUE 1, un parfait produit d’appel pour la LFP

17. L’ESPORT, bras armé des sports mécaniques18. BRENDAN DONOHUE : « L’objectif est de

faire en sorte que la NBA 2K League soit une ligue mondiale »

ACTEURS 20. TRIBUNE

Vous avez dit « Jeux de France » ?

22. ENTRETIEN Avec Jean-Philippe Ferrier

24. START-UPHello Birdie, l’application au chevet des golfeurs !

CLUB 26. AGENCES27. CARRIÈRES28. PUBLICATION

30. LAURE MANAUDOU :« J’ai découvert le sport plaisir »

Toute copie, reproduction ou représentation intégrale ou partielle sans l’autorisa-tion écrite de la société Sport Stratégies S.A.S est illicite et constitue une contre-façon punie de trois ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende (art. L. 335-2 du code de la propriété intellectuelle).

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4 #592 27MAI-02JUIN2019

ACTU

OBSERVATOIRE DE L’EMPLOI DU JEU VIDÉO EN FRANCE - BILAN 2018L’AFJV, Agence Française pour le Jeu Vidéo et Gaming Campus, 1er campus étudiant en Europe dédié

aux métiers du jeu vidéo et de l’eSport, viennent de publier en partenariat avec Les Échos Start,

l’Observatoire de l’emploi du jeu vidéo 2018, une étude semestrielle dédiée à l’employabilité et aux

métiers dans l'industrie du gaming. Éclairage.

Les derniers chiffres du marché du jeu vidéo en France ont battu tous les re-cords : 4,9 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2018, soit une croissance

de 15% en un an. Les achats digitaux de jeux vidéo atteignent près d’un milliard d’euros, soit 67% de croissance. Il s’agit du 1er marché de divertissement au monde devant la musique et le cinéma.

Sans surprise, la région Île-de-France est le pre-mier pourvoyeur d’emplois. Avec 60% des an-nonces, la proportion est relativement inattendue puisque la région n’accueille « que » 51% des entreprises. Cette différence peut en partie s’ex-pliquer par le nombre élevé d’éditeurs sur le ter-ritoire francilien : 35 des 45 structures d’édition se trouvent en effet en Île-de-France (soit 78%).

Néanmoins, l'écart entre les principaux bassins d'emploi se réduit chaque année depuis 4 ans. Si, en 2018, l’Île-de-France représente 60% des emplois, le bassin perd néanmoins 4 points com-paré à 2017 (-12% depuis 2015), notamment au profit des régions Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine qui représentent respecti-vement 16% et 8% des emplois et gagnent 3 points. Viennent ensuite les régions Occitanie (5%) et PACA (4%).

UBISOFT, PRINCIPAL RECRUTEUR EN FRANCE ET EN RÉGIONS

Le tissu industriel français est composé de 572 entreprises (à fin mars 2019) mais force est de constater qu’Ubisoft pèse lourd dans la balance de l’emploi en se plaçant systématiquement en première position dans chacune des trois princi-pales régions. En région Auvergne-Rhône-Alpes, les annonces d’Ubisoft atteignent 35% du to-tal régional (Ivory Tower fait partie du groupe Ubisoft).

RÉPARTITION DES OFFRES PAR MÉTIER

Presque à égalité avec les infographistes, les pro-grammeurs sont parmi les talents les plus recher-chés dans l’industrie du jeu vidéo. Pourtant, ces données ne reflètent pas exactement la réalité du marché puisqu’il y a plus de postes d’infogra-phistes que de postes en programmation à pour-voir, mais il arrive que le recrutement d’artistes se fasse par cooptation ou par réseau alors que l’embauche de développeurs s’avère être plus difficile. Il faut donc prendre en compte que tous les postes à pourvoir ne donnent pas forcément lieu à la parution d’une annonce.

En 3e et 4e position, on trouve quasiment à égalité les métiers de la conception (game de-signer, level designer, scénariste...) et les métiers du commerce et du marketing. La France étant un marché important, le nombre de personnes affectées aux tâches de la vente, du marketing et de la communication semble cohérent face à l’ensemble des postes à pourvoir (12%).

AVRIL 2019

CO-ÉDITÉ PAR

> Ubisoft, principal recruteur en France et en régions

Classement des recruteurs au top 3 régionalLe tissu industriel français est composé de 572 entre-prises (à fin mars 2019) mais force est de constater qu’Ubisoft pèse lourd dans la balance de l’emploi en se plaçant systématiquement en première position dans chacune des trois principales régions. En région Au-vergne-Rhône-Alpes les annonces d’Ubisoft atteignent 35% du total régional (Ivory Tower fait partie du groupe Ubisoft).

Source : AFJV - Gaming Campus 2019. Données extraites du portail de l’emploi de l’afjv sur la base des annonces passées sur l’année 2018. Seules les annonces ayant été diffusées et dont le poste est basé en France ont été comptabilisées, soit un total de 1931 annonces. / AVRIL 2019 9

Classsement des recruteursSource AFJV - Gaming Campus 2019

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L’ESPORT À LA LOUPE

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

527MAI-02JUIN2019 #592

DATA MANAGEMENT : NOUVEAU MÉTIER LIÉ AU GAMING ET À L' ESPORT

Le Data Management fait son apparition dans l’industrie du gaming et, par voie de consé-quence, de l’eSport, et représente 1% des offres d'emploi en 2018, une part qui devrait rapidement croître. Les métiers entrant dans cette nouvelle catégorie font appel à différentes com-pétences (marketing, programmation, statistique) et recouvrent différentes dénominations : Data Manager, Data Analyst, Tracking Data Analyst, Architecte Data, Data Scientist, Data Engineer, Analyste métriques.

LE CDI EST LA NORME, SAUF POUR LES INFOGRAPHISTES

Le contrat à durée indéterminée (CDI) est large-ment employé dans l’industrie du jeu vidéo, sauf pour les infographistes qui se voient principale-ment proposer des contrats à durée déterminée (CDD). Deux facteurs peuvent expliquer cette tendance :

1. Les recrutements pour les métiers artistiques de l’image sont relativement simples, compte tenu du nombre important de candidats qua-lifiés et expérimentés pour une même an-nonce. Les recruteurs cherchent alors moins à « séduire » les candidats que pour d’autres métiers.

2. Les infographistes sont davantage liés à une notion de production que les autres corps de métier. On notera la faible utilisation des contrats d’intermittent qui sont par ailleurs majoritairement utilisés par les industries de l’audiovisuel, de l’animation ou des effets spéciaux.

Les stages représentent 29% des offres mais reculent en volume de 4% depuis 2016, signe que les entreprises recherchent davantage de

personnel qualifié et expérimenté. Viennent en-suite les CDD pour 26% des offres. Les contrats d'alternance ont du mal à s'imposer (1%) mais leur part est à nuancer car la majorité des écoles travaillent en direct avec les entreprises et cer-tains postes échappent à la parution d'annonce.

L’alternance (ou contrat de qualification) a éga-lement beaucoup de difficultés à s’imposer pour les métiers du jeu vidéo. Il faut cependant nuan-cer le chiffre car la plupart des écoles travaillent en direct avec les entreprises et certains postes échappent donc à la parution d’annonce.

Il existe une disparité de contrat selon les bassins d'emplois. En Île-de-France, les CDI représentent 42% des offres alors qu'en Nouvelle-Aquitaine, ils pèsent pour 35% et seulement 30% en Au-vergne-Rhône-Alpes qui privilégient le CDD. En revanche, les stages sont plus courants en Île-de-France (33% des offres).

Alain Jouve

> La région Ile-de-France concentre 60% des offres d’emploi

Répartition des offres d’emploi par région en 2018Sans surprise la Région Ile-de-France est le premier pourvoyeur d’em-ploi. Avec 60% des annonces la proportion est relativement inatten-due puisque la région n’accueille «que» 51% des entreprises. Cette différence peut en partie s’expliquer par le nombre élevé d’éditeurs sur le territoire francilien : 35 des 45 structures d’édition se trouvent en effet en Ile de France (soit 78%).

Source : AFJV - Gaming Campus 2019. Données extraites du portail de l’emploi de l’afjv sur la base des annonces passées sur l’année 2018. Seules les annonces ayant été diffusées et dont le poste est basé en France ont été comptabilisées, soit un total de 1931 annonces proposées en CDI, CDD, stage ou alternance. / AVRIL 2019 6

Répartition des offres d'emploi par régionSource AFJV - Gaming Campus 2019

> Le CDI séduit toujours plus

> CDI à Paris, CDD en province

Evolution depuis 2016Avec 7% de progression en 3 ans, le CDI semble séduire au-tant les candidats que les recruteurs et c’est l’ensemble des alternatives contractuelles (CDD, stage, freelance) qui perd en volume. On notera une baisse de 4% des stages, ce qui tend à confirmer que les entreprises recherchent de plus en plus du personnel qualifié et expérimenté à l’embauche.

Comparaison des contrats dans les 3 principales régionsIl faut nuancer l’appétence des entreprises pour le CDI. En effet, lorsque l’on trie les contrats en fonction des régions, on constate que la province adopte à ce sujet une stratégie dif-férente de l’Ile-de-France. La difficulté de se loger à Paris (40% des annonces) et les garanties demandées par les bailleurs incitent les candidats à privilégier les contrats à durée indé-terminée, renforçant ainsi la compétition entre les différents recruteurs franciliens.

Source : AFJV - Gaming Campus 2019. Données extraites du portail de l’emploi de l’afjv sur la base des annonces passées sur l’année 2018. Seules les annonces ayant été diffusées et dont le poste est basé en France ont été comptabilisées, soit un total de 1931 annonces / AVRIL 2019 17

Évolution depuis 2016 des différents types de contratSource AFJV - Gaming Campus 2019

> Programmeurs : des talents parfois difficiles à trouver

Répartition des offres d’emploi par métier en 2018Presque à égalité avec les infographistes, les programmeurs sont parmi les talents les plus recherchés dans l’industrie du jeu vidéo. Pourtant ces données ne reflètent pas exactement la réalité du marché puisqu’il y a plus de postes d’infographistes que de poste en programmation à pour-voir mais il arrive que le recrutement d’artistes se fasse par cooptation ou par réseau alors que l’embauche de développeurs s’avère être plus difficile. Il faut donc prendre en compte que tous les postes à pourvoir ne donnent pas forcément lieu à la parution d’une annonce.

En 3e et 4e position on trouve quasiment à égalité les métiers de la conception (game designer, level designer, scénariste…) et les métiers du commerce et du marketing. La France étant un marché important, le nombre de personnes affectées aux tâches de la vente, du marketing et de la communication semble cohérent face à l’ensemble des postes à pourvoir (12%).

Source : AFJV - Gaming Campus 2019. Données extraites du portail de l’emploi de l’afjv sur la base des annonces passées sur l’année 2018. Seules les annonces ayant été diffusées et dont le poste est basé en France ont été comptabilisées, soit un total de 1931 annonces. / AVRIL 2019 11

> La région Ile-de-France concentre 60% des offres d’emploi

Répartition des offres d’emploi par région en 2018Sans surprise la Région Ile-de-France est le premier pourvoyeur d’em-ploi. Avec 60% des annonces la proportion est relativement inatten-due puisque la région n’accueille «que» 51% des entreprises. Cette différence peut en partie s’expliquer par le nombre élevé d’éditeurs sur le territoire francilien : 35 des 45 structures d’édition se trouvent en effet en Ile de France (soit 78%).

Source : AFJV - Gaming Campus 2019. Données extraites du portail de l’emploi de l’afjv sur la base des annonces passées sur l’année 2018. Seules les annonces ayant été diffusées et dont le poste est basé en France ont été comptabilisées, soit un total de 1931 annonces proposées en CDI, CDD, stage ou alternance. / AVRIL 2019 6

Répartition des offres d'emploi par métier en 2018Source AFJV - Gaming Campus 2019

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6 #592 27MAI-02JUIN2019

ACTU PARTENAIRE

ROLAND-GARROS,QUINZAINE INCONTOURNABLE POUR LAVAZZAPartenaire des Internationaux de France depuis 2015, l’entreprise spécialiste du café s’apprête à

sortir l’artillerie lourde. Carlo Colpo, Global Head of Marketing Communication Lavazza, présente

l’étendue du dispositif 2019 et les enjeux qui en découlent.

Pouvez-vous nous rappeler l'histoire de Lavazza avec RG ?L'édition 2019 de Roland-Garros représente la cinquième année de partenariat entre Roland-Garros et Lavazza, avec une présence qui se renforce chaque année sur les courts de tennis du monde entier. En effet, nous avons com-mencé notre premier Partenariat Officiel avec le tournoi de Wimbledon en 2011, puis nous avons tissé des liens très forts avec le monde du tennis, au point de devenir le Café Officiel des quatre tournois du Grand Chelem. Parmi eux, Roland-Garros occupe une place de choix car la France est un marché majeur pour Lavazza, le deuxième après l'Italie, mais aussi la première fi-liale du Groupe à l'international créée en 1982. Investir chaque année dans Roland-Garros té-moigne de notre engagement en France, y com-pris en dehors du marché du café.

Plus généralement, en quoi le tennis est-il un bon outil de communication ?Lavazza et le monde du tennis partagent des va-leurs communes telles que l'excellence, l'hospita-lité et la transmission. Établir un partenariat avec le légendaire tournoi de Roland-Garros est une belle opportunité pour nous de collaborer avec la Fédération Française de Tennis. Au fil des an-

nées, nous avons transmis notre passion pour ce sport et y avons contribué à notre niveau en fai-sant vivre la culture du café italien tout au long du tournoi. Lors des tournois, nous sommes vraiment en mesure d'atteindre nos clients-cibles en leur offrant l'opportunité de découvrir et de vivre une expérience de café premium. Notre présence est d’autant plus justifiée que les tournois du Grand Chelem sont des manifestations à part, qui in-vitent les spectateurs à rester longtemps sur place, tout en profitant d’un large choix de restauration. Dans ces circonstances, nous parvenons à tirer notre épingle du jeu en offrant environ un million de tasses de café sur les 4 tournois.

Quelles sont les différentes activations prévues pour cette édition ? Au cours de cette édition 2019, les visiteurs pour-ront s'immerger dans l'expérience de la marque Lavazza dans ses deux bars, « Les Mousque-taires » et « Court 10 ». Les baristas y prépa-reront une variété de boissons, telles que les emblématiques expressos et cappuccinos, mais aussi un menu de boissons innovantes et person-nalisables, dont des recettes à base de Cold Brew, une préparation de café extrait à froid. Par ailleurs, situés à proximité des courts principaux, tous les bars seront customisés avec la nouvelle proposition CHR Lavazza Voix de la Terre afin de souligner l'engagement durable de la Marque. De plus, à Roland-Garros, au sein du Lounge Lavazza, nous organiserons différents moments médias, comme le Top Gastronomy Day, qui souligne l’engagement stratégique de Lavazza, auprès de la Top Gastronomie et de ses acteurs, notamment à travers un événement spécifique avec la nouvelle Ambassadrice Lavazza Alixe Bornon. Le PR Corporate Day nous permettra de partager avec les médias les dernières actualités de la Marque et renforcer l'importance du mar-ché français pour la croissance stratégique de la compagnie. Enfin, la journée Cupping Session sera l’occasion pour les influenceurs français de découvrir l’Italian Coffee Lifestyle de Lavazza.

Nous profitons aussi de Roland-Garros pour cé-lébrer les gagnants des concours retail ainsi que nos relations avec les clients les plus importants de l’entreprise. J’ajouterai que cette année inclu-ra une journée spéciale dédiée à Qualità Oro, un des produits emblématiques de Lavazza, comptant une activation spécifique pour enga-ger les participants, en particulier les Millennials, grâce à un jeu interactif et à un atelier animé par le Chef Ambassadeur Denny Imbroisi.

Avez-vous des objectifs quantifiés d'un point de vue commercial ?Notre objectif est de battre les records de l'an-née dernière et de faire de Roland-Garros le plus grand café du monde. En 2018, plus de 460 000 cafés ont été préparés par les 300 baristas spécialement formés pour l'événement, répartis dans les deux bars Lavazza et les 70 comptoirs des restaurants de Roland-Garros. Et, à l'occasion de l'activation produit Qualità Oro, nous souhaitons toucher un public encore plus large de consommateurs grâce à l'idée unique et engageante du jeu interactif, capable d'établir un lien émotionnel avec la Marque.

Quels seront les principaux défis pour cette édition ?Pour Lavazza, investir dans le sport a une valeur stratégique car cela nous donne l'opportunité d'offrir une plus grande visibilité pour nos pro-duits sur les marchés de référence de l'entreprise dans une approche globale. Notre présence à Roland-Garros démontre notre volonté d'investir dans l'engagement consommateur, à travers des activités de branding pour le marché français, très important pour nous, dynamique et qui ap-précie l'excellence du café italien. Le plus grand défi est d'assurer le plus haut niveau de qualité pour chacun de ses événements et de fournir une expérience premium du café de qualité à l’ita-lienne afin d’être à la hauteur des attentes de Lavazza, dans un cadre aussi grandiose.

Propos recueillis par Alexis Venifleis

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Carlo Colpo, Global Head of Marketing Communication Lavazza

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727MAI-02JUIN2019 #592

ACTU CRÉATION

ROLAND-GARROS : ADECCO ÉTOFFE L’OPÉRATION « TOUS EN FAUTEUIL »Partenaire depuis 19 ans en qualité de Fournisseur Officiel, Adecco fait en sorte de retranscrire les

engagements de sa politique RSE sur le tournoi de Roland-Garros. À l’occasion de l’édition 2019, le Groupe

a d’ailleurs souhaité enrichir la journée « Tous en Fauteuil », en créant une compétition Pro Am mélangeant

valides et handisportifs. Les explications de Johan Titren, directeur Égalité des Chances The Adecco Group.

En plus d’être recruteur pour le tournoi, Adecco valorise chaque année le tennis en fauteuil. En quoi est-ce important pour le Groupe ? Voilà quatorze ans que nous avons lancé, au côté de la FFT, le tournoi de tennis en fauteuil de Roland-Garros, et je dois dire que cette com-pétition handisport est devenue le socle puissant de notre activation lors du tournoi. Ces trois jours de compétition représentent un symbole fort et un prolongement de l’action que nous menons chaque jour sur le marché de l’emploi pour favo-riser l’intégration professionnelle des personnes en situation de handicap. Depuis plus de 25 ans, nous sommes très mobilisés sur ce volet et ce tournoi est le reflet de cet engagement fort du Groupe.

Comment allez-vous vous impliquer sur le tournoi de tennis en fauteuil cette année ?Comme chaque année, nous mettrons tout en œuvre pour optimiser la sensibilisation. Pour ce faire, nous inviterons plus de 1 200 personnes lors des trois jours de compétitions, parmi les-quelles se trouveront des partenaires, des as-

sociations, des collégiens scolarisés en zones d’éducation prioritaires, des collaborateurs, ainsi que des représentants institutionnels. C’est une forme d’implication massive représentant des efforts logistiques conséquents. Pour autant, il est de notre responsabilité de mobiliser nos res-sources et notre écosystème pour promouvoir le plus largement possible l’intérêt de cette épreuve.

Vous pourrez également vous appuyer sur la journée « Tous en Fauteuil »… Tout à fait. Cette journée se déroulera la veille du tournoi, le 5 juin, et constituera un vrai temps fort. Depuis cinq ans maintenant, nous proposons cette opération de démonstration à l’intention du grand public afin que tout un chacun puisse s’es-sayer à taper quelques balles sur un fauteuil face à des joueurs ou joueuses. Cette initiative nous permet de rapprocher le public valide et le public en situation de handicap, et ainsi de déverrouil-ler plus facilement les éventuels a priori du grand public. Cette année, nous apportons d’ailleurs une transformation en lançant un Pro Am, qui ré-unira des athlètes valides comme Allison Pineau, ou Thomas Levet, aux côtés de joueurs en fauteuil à l’instar de Nicolas Peifer ou du numéro fran-çais, Stéphane Houdet, avec qui nous venons de signer un partenariat. Nous avions l’ambition d’élever la portée de notre dispositif en allant un cran plus loin dans l’organisation et la structura-tion de cette journée. L’instauration d’une telle compétition qui associe, dans un même match, valides et personnes en situation de handicap -en plaçant tout le monde sur un pied d’égalité-, est une vraie plus-value. Elle permettra de prouver que la différence n’est pas un obstacle à la per-formance et à la compétence si nous le transpo-sons au monde professionnel.

Qu’attendez-vous de cette grande première ?Ce Pro Am est une façon d’aller plus loin que

la démonstration grand public, en marquant les esprits à travers la compétition. D’ailleurs, pour la première fois, et parce que le format l’oblige, nous aurons la possibilité d’occuper un court, alors que nos précédentes activations se tenaient sur la place des Mousquetaires. Nous dispo-serons donc d’un cadre plus adéquat qui nous permettra, non seulement de gagner en visibili-té, mais aussi de rendre l’opération encore plus concrète. Comme chaque année, environ 300 personnes devraient être en mesure de pouvoir s’initier au tennis en fauteuil, et nous comptons également sur une présence massive du public dans les tribunes, lors du Pro Am.

L’implication des sportifs de haut niveau présents dépassera-t-elle le cadre du Pro Am ?Tout n’est pas finalisé. Pour l’heure, leur soutien se traduira essentiellement sur le court via la com-pétition. Le principe étant qu’ils puissent prêter leur image au service de cette cause qui leur est chère. Il faut bien comprendre que cette opéra-tion n’a pas de prétention marketing, mais qu’elle repose exclusivement sur un partage de valeurs et de convictions.

Quelle est la nature du partenariat avec Stéphane Houdet ?Il s’agit d’un partenariat financier en contrepartie de quoi il prêtera son image au groupe Adecco tout au long des internationaux de France. Pour ainsi dire, il portera nos couleurs durant la com-pétition ainsi que lors du Pro Am. Il nous sem-blait important d’écrire notre histoire au côté d’un joueur en activité, au parcours humain et sportif proche des valeurs défendues par Adecco. Nous sommes ravis de débuter notre collaboration avec Stéphane, et nous prendrons rendez-vous après Roland-Garros pour décider de la suite de l’aventure.

Propos recueillis par Alexis Venifleis

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Johan Titren, directeur Égalité des Chances The Adecco Group

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8 #592 27MAI-02JUIN2019

ACTU DÉFIS

WESPORTUSLANCE WSU CHALLENGESWeSportUs, 1er réseau social multisport de détection de talent et d’émulation, lance WSU challenges,

une plateforme pour exprimer ses performances athlétiques et se confronter aux champions de

nombreuses disciplines sportives ! WSU challenges est LA plateforme SporTech de référence pour ceux

qui souhaitent se mesurer à des champions, anonymes, amateurs ou reconnus sur des défis sportifs

d’un genre nouveau. Latif Adeothy, CEO et fondateur, présente ce concept novateur et ingénieux.

Latif Adeothy, pouvez-vous vous présenter ?Je suis le CEO et fondateur de WeSportUS. Di-plômé de l’EDHEC Business School en finance et gestion, j’ai obtenu un MS en management des économies pétrolières à l’IFP School. Je suis éga-lement expert en banque d’investissement depuis plus de 5 ans et intra/entrepreneur depuis plus de 12 ans en France et à l’international.

Côté sport, cela fait 25 ans que je pratique une activité physique dont 6 en haut niveau. Je tire ma motivation des dures années de travail et de rigueur qui m’ont permis de décrocher plusieurs titres de champion de France (athlétisme) et un record national ! Aujourd’hui, je pratique réguliè-rement le muay thaï.

Pouvez-vous présenter WeSportUs ?WeSportUS est un réseau social qui réunit la communauté du sport afin de partager cette passion commune. Elle permet également à de

jeunes talents de se mettre en scène afin d’être repérés notamment en filmant ses performances, de prendre part à des tests d’aptitudes physiques fondamentales, de se mesurer à leurs pairs, de créer des cercles, d’être soutenus par leurs com-munautés, et de faire grandir leur fan base.

De quoi s’agit-il exactement ?En créant WeSportUS, ma vision était de bâtir un écosystème qui permettrait les rencontres et échanges entre athlètes, coachs et fans, pour la promotion des talents aux yeux des profes-sionnels du sport et du grand public à travers le monde entier. Nous avons conçu un système baptisé « le tamis ». Il permet de mettre en lu-mière des pépites perdues dans la masse des sportifs amateurs. Grâce à une batterie de tests d’aptitudes physiques fondamentales, nos algo-rithmes aidés de technologies de type machine learning, base de données, nous permettent de « prédire » et/ou suggérer à chaque utilisateur (au profil d’athlète), le sport de prédilection pour lequel il ou elle est « naturellement » doué(e). Un classement des résultats par tranche d’âge per-met à chaque athlète de situer son niveau par rapport aux autres athlètes régionaux, nationaux ou internationaux, aux clubs, aux coachs, spon-sors et fans de repérer, suivre ou encourager les talents émergents.

Comment vous est venue l’idée de cette plateforme ?À l’occasion d’un challenge perdu lors d’un match de football dans un quartier d’Abidjan, j’ai été frappé par les qualités de jeu hors normes de plusieurs jeunes adolescents qui, mal-gré des conditions matérielles difficiles, étaient incroyablement doués. Cependant, il me sem-blait évident qu’ils risquaient de passer à côté de leur destin s’ils n’étaient repérés rapidement pour avoir l’opportunité de mettre à profit leur talent.

À qui est-elle destinée ?Aux athlètes de tous horizons sportifs. Notre ob-jectif est de donner aux amateurs l’accès à des fonctionnalités et outils professionnels qui facilite-ront leur détection, leur émulation, leur visibilité, leur organisation, leurs interactions avec le reste de l'écosystème du sport.

Vous lancez WSU challenges, de quoi s’agit-il ? Une plateforme pour exprimer ses performances athlétiques et se confronter aux champions de nombreuses disciplines sportives. L’objectif de WSU challenges est de créer une communauté métissée de talents provenant de tous les sports, selon le principe de la méritocratie et les valeurs de fair-play du sport (citius, altius, fortius). Les sportifs, indépendamment de leur background, peuvent s’y affronter sur des défis sportifs de tous acabits, lancés par des athlètes qui s’illustrent dans leurs disciplines respectives. Pour enga-ger d’autres champions en devenir dans cette compétition vertueuse nouvelle génération, les challengers sont invités à partager leurs perfor-mances sur Twitter, Instagram, connectés sur l’in-terface WeSportUS challenges. Les défis sportifs sont lancés par les champions, je crois…Oui. Le foot freestyler Gautier Fayolle et 7 fois champion du monde, est le premier sportif à se prêter aux challenges. Il sera missionné sur le challenge #1MinuteATW, qui consiste à effec-tuer un maximum de tours du monde en 1 minute.

L’Ambassadeur WSU challenges lance directe-ment sur la plateforme sociale un défi vidéo por-tant sur des exercices classiques et simples à réa-liser - burpees, abdos, pompes, tractions, squats, planches... - ou ludiques - dizzy goals, Header challenge, Dele Alli challenge, etc. Chaque

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Latif Adeothy, CEO et fondateur

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membre de la communauté peut alors relever ce défi en partageant sa propre vidéo du challenge sur ses comptes Twitter et Instagram personnels avec les mentions @WeSportUs, #wsuchallenges et le nom du challenge. L’ensemble des défi s est ensuite agrégé et partagé sur un même fi l intégré à la plateforme WSU challenges. Les membres pourront également ensuite se challenger entre eux via leurs propres réseaux sociaux.

Le champion du monde de boxe, Mohamed Mimoune, nous soutient aussi à travers notre ini-tiative #WSUChallenges. D’autres champions suivront afi n de nous aider à porter haut notre message de rassemblement.

Quel est votre modèle économique ?Une connaissance fi ne de nos utilisateurs sur le sujet de leurs pratiques sportives, leurs attentes, appréciations, tendances, etc., nous permettra de conseiller nos clients (annonceurs) en qualifi ant au plus juste leurs campagnes de marketing direct. Au sein de notre marketplace, nous percevons également des micro-commissions sur les transac-tions entre nos utilisateurs (vente de biens ou de services sportifs, billetterie, crowdfunding, etc.).

Quelles évolutions comptez-vous y apporter ?Durant les 5 prochaines années, nous avons pré-vu une implémentation progressive de plusieurs fonctionnalités que nous pensons « révolution-naires » pour la communauté du sport.

L’implémentation de technologies telles que la bockchain, l’intelligence artifi cielle et la réalité virtuelle vont permettre à nos utilisateurs de ren-trer dans une nouvelle ère en ce qui concerne leur expérience sportive ainsi que de nouvelles manières digitales de vivre leurs passions.

Comment expliquez-vous que les plateformes digitales fonctionnent si bien en sport ?Le sport est, par essence, un vecteur de sociali-sation et d’émulation. Il permet à des personnes de toutes origines, de toutes classes sociales, de se confronter, de former des communautés et de se retrouver autour de leurs passions communes. Ainsi, ces communautés hétérogènes partagent des émotions, débattent et apprennent les unes des autres.

Les plateformes ont l’avantage de faire sauter les barrières physiques et géographiques, d’accélé-rer ce phénomène communautaire en digitalisant les interactions.

Propos recueillis par Alain Jouve

WeSportUS est une plateforme digitale internationale orientée communauté mettant en relation des athlètes, des entraîneurs et des fans, ainsi que d’éventuels sponsors, annonceurs et bienfaiteurs. Elle fédère actuellement plus de 180 récits d’utilisateurs dans plus de 200 disciplines.

L’ouverture au monde du sport au sens large aidera à repérer de nouveaux talents, les aider à progresser et les fi nancer via WeSportCoin.

À propos de WeSportUs

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10 #592 27MAI-02JUIN2019

ACTU EXPERTISE

EMMANUEL DURAND : « LES RISQUES DE CORRUPTION ME SEMBLENT RÉDUITS SUR UN TOURNOI COMME ROLAND-GARROS »

Emmanuel Durand est avocat-associé au cabinet De Pardieu Brocas Maffei. Il est spécialiste du droit

de la concurrence et du droit du sport. Il intervient à cet égard tant dans des affaires contentieuses

en matière de pratiques anticoncurrentielles que dans le domaine du conseil, notamment en contrôle

des concentrations. Il a également développé une expertise reconnue en droit des médias. Pour Sport

Stratégies, il revient sur les risques de corruption liés au tennis.

On entend beaucoup parler de matchs truqués en ce moment dans le domaine du tennis, y compris impliquant des joueurs français. De quoi s’agit-il exactement ?Le scandale dont vous faites état trouve son ori-gine dans une enquête pénale ouverte en Bel-gique, concernant un vaste réseau de corruption. Il semblerait que des sommes d’argent aient été payées à certains joueurs pour « arranger » certains matchs dans des tournois mineurs. Les corrupteurs pariaient sur les événements ainsi ar-rangés, en général sur des sites non-européens, s’assurant de gains confortables. Dans ce cadre, plusieurs dizaines de joueurs français ont été en-tendus et certains auraient admis s’être livrés à des pratiques illégales.

Pourquoi le tennis est-il ainsi dans l’œil du cyclone ?Le tennis n’est pas le seul concerné par ces pra-tiques, mais il est vrai qu’il est particulièrement visé. Ce n’est pas étonnant. C’est un sport indivi-duel, rendant la corruption plus facile. C’est aussi un sport à points multiples, facilitant là encore les trucages : on peut parier sur l’identité du vain-queur d’un jeu, voire seulement d’un point. Les « incitations » à la triche sont donc plus impor-tantes que dans d’autres sports.

Peut-on douter de l’intégrité des matchs du tournoi parisien ?Il ne faut jamais jurer de rien, mais les risques me semblent réduits sur ce type de tournoi. Les dotations sont suffisamment importantes pour que les joueurs ne prennent pas le risque de ruiner leurs carrières pour des gains finalement assez faibles. Les tournois moins prestigieux sont da-vantage susceptibles d’être touchés : les joueurs qui les disputent ont plus de mal à vivre de leur

sport et sont donc des cibles plus faciles pour les réseaux criminels.

Quelles sont les armes juridiques pour lutter contre ce phénomène ?Les réponses juridiques à ce type de pratiques sont tout d’abord d’ordre pénal. En France, de tels faits sont susceptibles d’être qualifiés sur le plan pénal dans le cadre de certaines incrimina-tions ayant une portée générale (la corruption, l’escroquerie ou le blanchiment, par exemple). La loi du 12 mai 2010, relative à l’ouverture à la concurrence du secteur des jeux en ligne, a également consacré un chapitre à la lutte contre la fraude et la tricherie dans le cadre des mani-festations sportives. Ainsi, par exemple, l’article L. 445-1-1 du code pénal vise spécifiquement la corruption sportive, avec une peine maximale de 5 ans d’emprisonnement. La loi du 26 mars 2018 (loi « olympique » ayant suivi l’octroi de l’organisation des JO 2024 à Paris) a encore renforcé cet arsenal répressif. Comme en matière de dopage, les enjeux, notamment de réputa-tion, sont importants pour les organisateurs, qui doivent bénéficier des outils leur permettant d’as-surer la régularité de leurs compétitions.

Des joueurs mis en cause dans le cadre des paris truqués du tennis (voire parfois ayant apparemment avoué leur participation à ces pratiques, Ndlr.) n’ont pas encore été suspendus. Pourquoi, selon vous ?Nous sommes dans un domaine où, à mon sens, il convient d’être particulièrement prudent. Le tribunal médiatique est bien plus rapide et ex-péditif que les tribunaux civils et la suspension d’un joueur, alors même que les faits ne sont pas définitivement établis, équivaut bien souvent à hypothéquer la poursuite de sa carrière. La possi-

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Emmanuel Durand, avocat-associé au cabinet De Pardieu Brocas Maffei

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bilité de suspension existe dans le cadre de pro-cédures internes, mais il est essentiel de respecter des principes fondamentaux comme le respect des droits de la défense et la présomption d’in-nocence. La simple implication d’un joueur dans une enquête préliminaire ne suffit pas à entraîner sa suspension et, personnellement, je trouve cela normal.

Il faut noter que le tennis est particulièrement vi-gilant en la matière. Dès 2008, l’ATP, la WTA, l’ITF et les organisateurs des quatre tournois du Grand Chelem ont mis en place leur propre or-ganisme anti-corruption, le « TIU » (Tennis Integrity Unit). Le TIU bénéficie de pouvoirs d’investigation et de sanction importants, pouvant aller jusqu’au bannissement à vie. Le tennis est donc un sport très en pointe dans la lutte contre la corruption sportive. Mais toujours dans le respect du droit.

En France, l’ARJEL (autorité de régulation des jeux en ligne) est en charge de la régulation du secteur. Quel est son rôle dans la lutte contre les matchs truqués ?Depuis 2010, date de l’ouverture à la concur-rence du secteur des jeux en ligne, la France a mis en place une régulation particulièrement rigoureuse. Dans ce cadre, les sites de paris en ligne agréés par l’ARJEL doivent mettre en place des outils de contrôle, accessibles aux organi-sateurs, permettant par exemple de vérifier que des personnes ayant interdiction de jouer n’en-freignent pas cette règle.

La problématique, en l’espèce, vient cependant du fait que les paris portant sur des matchs tru-qués sont dans la quasi-totalité des cas réali-sés sur des sites à l’étranger, non contrôlés par l’ARJEL. En la matière, si le régime français est sans conteste efficace, les mêmes outils n’existent malheureusement pas au niveau international. Si l’on parvenait tout simplement à harmoniser les législations nationales pour interdire les paris sur les tournois mineurs, on réglerait une très grosse partie des problèmes. Mais je suis conscient que c’est plus facile à dire qu’à faire.

« On va peut-être encore entendre parler d’un phénomène encore non éradiqué : le court siding »Vous l’avez dit : les principaux problèmes semblent se situer au niveau des tournois de second rang. On n’entendra donc pas parler de quelconques difficultés en lien avec les paris sportifs du côté de la Porte d’Auteuil…Pour ce qui concerne les problématiques de cor-ruption évoquées ci-dessus, on peut en effet être assez serein.Mais on va peut-être encore entendre parler d’un phénomène encore non éradiqué : le court si-ding. Les « court siders » sont des spectateurs qui sont là moins pour regarder un match que pour parier en direct sur les événements de celui-ci ou-verts aux mises instantanées (par exemple, qui marquera le prochain point ?). Profitant du dé-calage de quelques secondes existant entre la réalisation d’un événement et son actualisation par les sites proposant des paris en direct, ils parviennent à profiter de cette information d’initié pour gagner à presque tous les coups.

Les organisateurs n’ont, bien sûr, pas envie que leur tournoi se transforme en salle de casino et interdisent de miser directement sur le lieu du tournoi. Mais leurs seules armes juridiques sont contractuelles (règlement intérieur, conditions de vente des billets) : ils peuvent expulser les « court siders » repérés, mais ces derniers ne risquent rien de plus. En Australie, par exemple, le court siding est une infraction pénale, et c’est un moyen de dissuasion bien plus efficace...Mais en dehors de ça, je parie que le tournoi se passera bien et peut-être même que Nadal le gagnera. La cote est peut-être un peu plus impor-tante que par le passé, mais elle ne devrait pas non plus faire de nous des multimillionnaires...

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Avocat au Barreau de Paris depuis 1999, il est titulaire d’un DESS - DJCE en droit des affaires de l’Université Strasbourg III (1996) et diplômé de l’Institut d’Études Politiques de Strasbourg (1991).Avant de rejoindre De Pardieu Brocas Maffei en octobre 2016 en tant qu’associé, Emmanuel Durand exerçait au sein de Clifford Chance Paris depuis 2002 où il a été nommé associé en 2013, après des expériences au sein des cabinets Herbert Smith Freehills (2000-2002) et Jeantet (1998-2000). Il a été juriste d’entreprise au sein du groupe Auchan.

Emmanuel Durand est avocat associé au cabinet De Pardieu Brocas Maffei

Cabinet français indépendant de référence en droit des affaires, De Pardieu Brocas Maffei compte aujourd’hui 35 associés.Le Cabinet, fondé en 1993, est devenu un acteur incontournable dans le domaine du droit des affaires et possède, en outre, une forte notoriété internationale. Les avocats du Cabinet traitent aussi bien les dossiers domestiques que les dossiers internationaux. Ses clients sont pour l’essentiel des grands groupes français ou étrangers.Enfin, le Cabinet détient un large réseau de correspondants sur les principales places financières dans les différentes parties du monde.

À propos de De Pardieu Brocas Maffei

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ACTU EN BREF

EN CHIFFRES

Le célèbre tournoi de tennis du Grand Chelem Wimbledon a inauguré le 19 mai son toit à 80 millions d’euros. C’est à l’occasion d’une céré-monie exceptionnelle que le All England Lawn Tennis and Croquet Club (AELTC), club sportif qui organise le tournoi de Wimbledon, a dé-voilé le toit entièrement rétractable. Wimbledon dispose désormais de deux toits amovibles après l’inauguration du court central en 2009.

80Le groupe Olympique Lyonnais annonce un chiffre d’affaires record lors des 9 premiers mois de la saison 2018-2019. Au 31 mars 2019, le total des produits des activités a at-teint 223,8 millions d’euros, en forte hausse de 36,1 millions d’euros, soit une hausse de 19% par rapport à l’exercice précédent. Ces résultats sont dus, notamment, au parcours de l’équipe masculine de football en UEFA Cham-pions League.

36,1La fi nale de la Ligue des champions féminine remportée très facilement par Lyon face au FC Barcelone (4-1) a rassemblé 780 000 télés-pectateurs sur TMC, samedi 18 mai en access prime time (18 h). Un score mitigé qui confère 6,3% de part d’audience à la chaîne du groupe TF1 qui a réalisé une bien meilleure audience à la même heure avec son émission « 50' inside, le mag » présentée par Nikos Aliagas sur sa chaîne premium avec 2,24 millions de téléspec-tateurs.

780 000

Le cabinet Brand Finance vient de dévoiler son classement des clubs les mieux valorisés en 2019. Premier en 2018, Manchester United laisse la première place au Real Madrid. Le club espagnol vaut cette année 1,64 milliard d’euros, alors que la valeur de la formation anglaise est estimée à 1,47 milliard d’euros. Le FC Barcelone complète le podium avec une valeur de 1,39 milliard d’euros. Neuvième l’an dernier avec une valeur de 768 millions d’euros, le Paris Saint-Germain remonte à la huitième position avec 914 millions d’euros, derrière le Bayern Munich (1,31 milliard d’euros), Manchester City (1,25 milliard d’euros), Liverpool (1,19 milliard d’euros) et Chelsea (968 millions d’euros).

MILLIARD D’EUROS1,64

Journaliste pour L’Équipe, Arnaud Hermant vient de pu-blier une biographie sur Kylian Mbappé dans laquelle est révélé le salaire de l’attaquant français du Paris Saint-Germain. Le footballeur de 20 ans perçoit cette saison 1,46 million d’euros brut par mois, soit 20,70 millions d’euros brut annuels en prenant en compte la prime d’éthique (259 080 euros brut par mois). Les émoluments de l’ancien Monégasque seront revus à la hausse, avec un salaire de 1,62 million d’euros brut par mois en 2019-2020 et de 1,78 million d’eu-ros en 2020-2021. Kylian Mbappé a touché une prime à la signature de 11 millions d’euros brut lors de son départ de Monaco. En cas de Ballon d’Or, le natif de Bondy recevra 1,1 million d’euros brut. Enfi n, le PSG lui verse chaque mois 30 000 euros pour assurer ses frais.

MILLIONSD’EUROS20,70

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INFO EXPRESS

L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

LA FORMULE E S’ESTINVITÉE À CANNES

La semaine dernière, un nouveau documentaire sur la Formule E intitulé « And we go green » (« Les feux passent au vert ») a été diffusé au Festival de Cannes le 23 mai. Le film emmène les spectateurs dans les coulisses du champion-nat automobile de voitures électriques qui se déroule en ville, et met en évidence la raison d’être du Championnat ABB FIA Formula E : un véritable laboratoire d’essais pour les tech-nologies électriques afin de lutter contre le changement climatique et la pollution de l’air. Ce film, coréalisé par Fisher Stevens, Oscar du Meilleur film documentaire, et Malcolm Venville, est un documentaire très cinématique qui utilise des scénarios intimes basés sur des personnages et sur des séquences de la saison 4, celle à l’issue de laquelle Jean-Éric Vergne remporta le titre.

HBS, NOUVEAU MENTOR DE START-UP DANS LE DOMAINE DES

TECHNOLOGIES SPORTIVES

HBS, le radio diffuseur-hôte d’évènements spor-tifs rejoint Le Tremplin, l’incubateur parisien de start-up spécialisé dans le domaine de l’innova-tion sportive en France. HBS apportera son ex-pertise ainsi que ses conseils et sera également un facilitateur de contacts pour les entrepreneurs opérant au Tremplin. Dans le cadre de ce parte-nariat, l’une des premières actions d’HBS a été de prendre part au jury de sélection de la 5e promotion de start-up du Tremplin. Ce sont au total 126 candidatures qui ont été étudiées et seulement 17 qui ont été retenues. L’incubateur de start-up Le Tremplin a été créé en 2014 et se situe dans l’enceinte du Stade Jean-Bouin, dans le 16e arrondissement de Paris. Cette plateforme permet aux entrepreneurs de bénéficier du sou-tien d’experts dans leur domaine ou encore de mise en relation avec les acteurs sportifs institu-tionnels et économiques clés. Depuis sa création, Le Tremplin revendique avoir contribué au succès de près de 100 start-up. Host Broadcast Services (HBS) a pour mission d’être toujours en avance sur l’innovation technologique. HBS souhaite re-pousser les limites de la production audiovisuelle dans le but de développer des solutions digitales innovantes.

PIRELLI, DE NOUVEAU SPONSOR-TITRE DU GP DE FRANCE DE F1

Pirelli sera le sponsor-titre du Grand Prix de France de Formule 1 pour la deuxième année consécu-tive. La huitième manche du Championnat du Monde FIA de Formule 1™ 2019 se déroulera sur le légendaire Circuit Paul Ricard du 21 au 23 juin. Pirelli est Partenaire Global de la Formule 1© depuis 2011 et, à la suite du renouvellement du contrat annoncé l'an dernier, ce partenariat dure-ra jusqu'à la fin de la saison 2023 au minimum. L'histoire de l'entreprise italienne en Formule 1 remonte beaucoup plus loin, depuis la première course dans l'histoire du Championnat du Monde, en 1950. Pour cette nouvelle édition au Circuit Paul Ricard, qui comporte une longue ligne droite ainsi qu’une grande variété de virages tech-niques, Pirelli a désigné les composés C2, C3 et C4, arborant respectivement des flancs Blancs (gomme dure), Jaunes (gomme medium) et Rouges (gomme soft). Pirelli est également le Fournisseur Exclusif de pneumatiques pour la Formule 2 et la Formule 3, qui se dérouleront le même week-end.

LA FÉDÉRATION FRANÇAISE D'ATHLÉTISME ET LA FONDATION

POUR LE PACTE DE PERFORMANCE OFFICIALISENT LEUR PARTENARIAT AU BÉNÉFICE DES JEUNES ATHLÈTES

La Fédération Française d’Athlétisme et la Fonda-tion pour le Pacte de Performance, sous égide de la Fondation du Sport Français Henri Sérandour ont officialisé leur partenariat le 20 mai. Il s’agit là du premier accord scellé entre la Fondation pour le Pacte de Performance et une Fédération. Chaque année, ce dispositif permettra de sélec-tionner douze jeunes athlètes, espoirs de l'athlé-tisme français, qui pourront alors bénéficier d’une aide financière sous forme de mécénat.

JOMA, NOUVEAU PARTENAIRE ÉQUIPEMENTIER

DES 20 KM DE PARIS

La marque sportive espagnole Joma et l’organisa-tion des 20 km de Paris ont signé un accord par lequel Joma sera le Fournisseur du maillot tech-nique Officiel de l’une des courses les plus popu-laires en France. Son objectif est simple : gagner en visibilité et en notoriété sur le marché français.

MICHEL SAVIN FAIT ADOPTER DEUX DISPOSITIFS VISANT À AMÉNAGER LES CURSUS SCOLAIRES POUR LES JEUNES SPORTIFS DÈS L’ÉCOLE PRIMAIRE

À l’occasion de l’examen en séance publique du projet de loi pour une école de la confiance, Michel Savin, sénateur LR de l’Isère, président du groupe d’études sur les pratiques sportives et les grands évènements sportifs, a fait adopter un article additionnel 5 octies A permettant la mise en œuvre d’aména-gements et d’adaptations du cursus scolaire pour les jeunes sportifs dès l’école primaire. Pour Michel Savin, « la perspective de la préparation de Paris 2024 demande de donner à tous les jeunes les moyens de développer pleinement leurs potentialités et d’accéder au haut-niveau et ce, dès l’école primaire. De tels aménagements existent aujourd’hui pour d’autres situations dès l’école primaire, il est nécessaire que les jeunes sportifs puissent également en bénéficier ». Alors que les niveaux des compétitions internationales s’intensifient, il est nécessaire que certains jeunes sportifs évoluant dans des disciplines dites « à matu-rité précoce et motricité fine » puissent bénéficier d’aménagements de scolarité dès l’enseignement primaire, en lien avec les familles, les fédérations et les entraîneurs. Par ailleurs, les sénateurs ont confirmé l’adoption de l’article 5 duodecies, introduit par Michel Savin en commission, et visant à une meilleure prise en compte de l’individualisation et de l'adaptation des cursus scolaires pour les sportifs de haut niveau ou en accession dans le deuxième degré.

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DOSSIER ESPORT

L’eSport n’est pas un épiphénomène et les acteurs traditionnels du sport prennent désormais cet écosystème très au sérieux. En dehors des clubs, plusieurs ayants droit et fédérations sportives se sont naturellement emparés de la question. Pour certains, même si les stades ne désemplissent pas et que les audiences gardent le cap, l’eSport représente un eldorado qui cache un autre public, souvent jeune et très connecté. En d’autres termes, la fi lière compétitive sur jeux vidéo constitue, pour ces acteurs historiques, un moyen inouï pour agrandir leur communauté en captant une cible jusqu’alors insaisissable. Pour d’autres entités historiques, une affi liation eSportive sensée et bien marketée peut représenter un enjeu stratégique, suffi samment important pour redynamiser la santé de leur discipline sportive. Alors, si l’eSport n’a pas vocation à remplacer le sport, il est plus ou moins acquis que l’écosystème virtuel occupera une place non négligeable dans la croissance des organes classiques du sport.

Dossier réalisé par Alexis Venifl eis

L’ESPORTAU CŒUR DES INSTANCES ET DES AYANTS DROIT

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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Organisateurs, ayants droit, Fédéra-tions… Ils cèdent petit à petit aux si-rènes de l’eSport. S’ils ne sont qu’une poignée, d’autres pourraient bien

être tentés de rejoindre ce bassin 2.0. Antoine Gourlay, fondateur de Jungle Native, agence de conseil et de publicité spécialisée dans l’eSport, apporte son éclairage sur la situation actuelle et les perspectives à venir.

Fédérations et ayants droit s’orientent progressivement vers l’eSport. Est-ce que cela répond à une nécessité, ou est-ce une forme de lubie ?Avant toute chose, il faut prendre en compte que l’eSport est un secteur polymorphe. Je m’ex-plique, l’eSport le plus populaire, en termes d’audiences, s’articule essentiellement autour de licences qui ne sont pas des jeux de sport, comme League of Legends, Counter Strike, Dotaou encore Fortnite. L’eSport portant sur les jeux de sport est un marché bien réel, mais secondaire. Il y a moins de joueurs et, en conséquence, moins d’audience. Il se peut aussi aussi que les jeux comme FIFA, Formula One, ou NBA 2K, puissent apparaître davantage comme des sous-produits de contenus plus classiques dont disposent les ayants droit et fédérations sportives. Prenons l’exemple de l’Orange e-Ligue 1 organisée par la LFP ! Bien que judicieusement pensée, la com-pétition correspond plus à un argument marke-ting, qui permet de toucher de nouvelles cibles qu’à une priorité existentielle. L’essentiel reste et restera la L1 de football pour la LFP. Même si, encore une fois, aller sur l’eSport pour la LFP est un move marketing extrêmement bien pensé. En revanche, je ne pense pas que toutes les ligues

et fédérations sportives doivent coûte que coûte tendre vers l’eSport. Encore faut-il qu’il existe un jeu de son sport respectif suffi samment bien fait et populaire pour envisager un eSport. Mais, de toute évidence, ne pas se lancer dans l’aventure lorsqu’un jeu s’y prête serait une erreur. L’eSport est un Must Have marketing pour les Fédérations et ayants droit, que ce soit d’un point de vue stra-tégique ou marketing. La réplique eSport de leur discipline leur permet de se diversifi er, pour tou-cher une cible plus jeune et plus connectée, qui déserte de plus en plus les écrans de télévision.En l’occurrence, les Formula One Eseries per-mettent à la Formule 1 d’offrir une palette de contenus plus sexy et une image rajeunie pour enrayer la spirale négative que traverse le sport automobile en termes d’audiences depuis plu-sieurs années. Par ailleurs, plus qu’un élément du mix marketing, pour la Formule 1, l’eSport peut devenir une véritable passerelle, grâce au sim racing. À ce jour, tous les pilotes professionnels s’entraînent sur simulateur, et certaines écuries vont même piocher dans l’eSport pour dénicher de nouveaux pilotes.

Votre agence est spécialisée en accompagnement eSport… Que recommanderiez-vous aux ayants droit qui souhaitent se lancer dans l’aventure ?Jusqu’à présent, le travail effectué par les diffé-rents ayants droit prouvent qu’ils ont eu raison de tenter le pari, ne serait-ce qu’en termes d’image. Par exemple, j’apprécie le travail de la NBA sur le jeu NBA2K. Avec l’éditeur, ils ont su repro-duire le format du sport classique, en instruisant une ligue bien structurée, intégrant quasiment la totalité des clubs NBA, sur un format assez simi-laire à la compétition réelle et qui compte même désormais une draft.Le fan de NBA s’y retrouve et le fan d’eSport ou le joueur pro est confronté à un championnat ultra légitime car sur le modèle et sous l’égide de l’ayant droit, en l’occurrence la NBA.Nous pouvons aussi saluer la stratégie de la LFP qui a su, avec la création de l’Orange e-Ligue 1, dynamiser son image et ce, malgré une arri-vée plus précoce sur le marché que nombre de ses concurrentes européennes. Les nouveaux arrivants pourraient très bien s’inspirer de ces exemples, mais ils devront avant toute chose être en mesure de produire des contenus qui parlent à la fois aux fans historiques de leur sport mais

aussi aux fans d’eSport, s’entourer des bons am-bassadeurs et s’assurer que le marché local soit prêt à accueillir une telle compétition.

À terme, y a-t-il un risque que ces assets eSport cannibalisent le reste de leurs droits ?Selon moi, non. Ces ayants droit sont des ac-teurs déjà très structurés, qui ont su inscrire des compétitions historiques dans le temps. Le rem-placement n’est pas leur vœu, et il n’y a presque aucun risque que cela se produise. Leurs ligues et compétitions classiques sont de vraies puissances mondiales, soutenues par des stars iconiques. Évidemment, si un jour, le champion de NBA 2K est aussi connu que LeBron James, nous pourrons nous poser la question…

Quels sont les grands défi s pour les acteurs traditionnels en matière d’eSport ?Tout dépend de quel côté nous nous plaçons. Pour les Fédérations et ayants droit, la nature même de leur activité les inviteront à consolider le sport dans lequel ils sont circonscrits. Autre-ment dit, il leur reviendra de dupliquer, s’il existe un jeu analogue, un format eSportif attrayant et engageant pour agrandir leur communauté. Cela dit, rien ne les empêchera de se diversifi er ponc-tuellement, en surfant sur la vague eSport au sens large, pour valoriser leurs contenus phares. Cer-tains sports ou marques, en recherche de nou-velles audiences ou fans pourront, par exemple, prendre des initiatives sur des licences eSport plus connues pour attirer un nouveau public. Renault F1 le fait très bien en s’associant avec Vitality, plus grand club eSport français en ac-tivant son partenariat sur un jeu comme Rocket League, par exemple. Selon moi, c’est surtout les clubs de sport qui peuvent vraiment se saisir de l’eSport comme une opportunité pour diversifi er le portefeuille de leurs activités. Au même titre qu’un club omnisports peut avoir une équipe de foot, de handball, de basket et de rugby, il peut très bien avoir une division eSport engagée sur League of Legends, Dota ou Counter Strike.Le PSG, par exemple, le fait très bien, en se do-tant d’équipes sur de nombreux jeux, ce qui lui permet notamment de travailler son image auprès d’une certaine cible, d’étendre sa fan-base sur de nouveaux territoires d’expression et de s’étendre géographiquement, notamment en Asie.

ANTOINE GOURLAY : « L’ESPORT EST UN MUST HAVE POUR LES FÉDÉRATIONS ET AYANTS DROIT, QUE CE SOIT D’UN POINT DE VUE STRATÉGIQUE OU MARKETING »

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Antoine Gourlay

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DOSSIER ESPORT

ORANGE E-LIGUE 1, UN PARFAIT PRODUIT D’APPEL POUR LA LFP

Lancée en 2016, l’Orange e-Ligue 1 est devenue une épreuve incontournable. Pour la LFP, cette 5e compétition tout à fait légitime vient compléter le porte-

feuille des droits classiques, et permet de toucher une nouvelle cible. Arrivant aux termes d’une 3e édition particulièrement réussie, la Ligue a d’ail-leurs l’intention d’apporter de nouvelles innova-tions à son « bébé ». La LFP l’a bien saisi : les fans de Ligue 1 Conforama sont partout. Dans le stade, derrière leur télévi-sion, sinon bien accrochés à leur manette de console. C’est justement pour capter cette der-nière cible que l’Orange e-Ligue 1 présente un intérêt certain pour l’organe professionnel. « Pour la LFP et ses clubs, la Orange e-Ligue 1 est une façon de parler à un public qui n’est pas direc-tement touché par les formules classiques de la Ligue 1 Conforama, et Domino’s Ligue 2. Cela nous permet de nous associer à un public dif-férent, souvent plus jeune et très connecté. On constate également qu’il est un grand connais-seur et fan de Ligue 1 Conforama. Nous nous sommes rendu compte qu’il connaissait très bien les joueurs qui évoluent dans le championnat, notamment au travers des stats du jeu FIFA, mais qu’il n’a pas forcément l’occasion d’aller au stade », explique Olivier Jaubert, directeur Com-mercial et Marketing de la LFP.

C’est ainsi que des milliers de joueurs com-posent leur équipe FUT pour se défier sur plu-sieurs coupes organisées par le club de Ligue 1 Conforama auquel ils sont rattachés. Les joueurs victorieux de cette étape ont ensuite le privilège de représenter leur club lors d’un tournoi d’hiver et de printemps sur PS4 et XBOX, lesquels pro-pulsent directement les 4 vainqueurs de ces tour-nois vers une phase de play-off qui déterminera le champion de France annuel. Après trois an-nées d’existence, la formule ne cesse de séduire. La preuve : de 30 000 participants en 2016, la LFP en dénombre 55 000 en 2019. Pour autant, les organisateurs ne comptent pas s’arrêter en si bon chemin. « FIFA est le premier bien culturel en France, on estime qu’environ 1,4 million de copies de l’édition 2019 se sont écoulées. De toute évidence, le potentiel est énorme. La marge entre notre vivier de joueurs et le plafond total est conséquente, et nous avons pour objectif de

réduire cet écart ». Pour y parvenir, la LFP ne manque pas d’imagination et souhaite ajouter de nouveaux formats dès l’ouverture de la prochaine saison. À commencer par l’implantation d’une e-Ligue 1 classique, articulée autour des effectifs standards, laquelle permettrait de toucher une autre typologie de joueur. Une création défendue par Olivier Jaubert : « Cette nouvelle e-Ligue 1 attirera un nouveau public, qui n’est pas for-cément familier avec le mode FUT. Davantage tournée vers le grand public, parce que moins élitiste, nous espérons compter 150 000 joueurs dès la première édition ». Autre innovation et pas des moindres : l’instauration d’un All Stars Game e-Ligue 1. Le principe bien connu de ce type de manifestation est d’événementialiser la compéti-tion en proposant un show spectacle, susceptible de séduire le grand public. « Nous allons nous inspirer de la NBA pour concevoir un moment festif. Certains paramètres restent à définir, mais

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L E S P É C I A L I S T E D U M A R K E T I N G S P O R T I F

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L’ESPORT, BRAS ARMÉ DES SPORTS MÉCANIQUES

Mi-mars, au Pavillon Gabriel, à deux pas des Champs-Élysées. L’élite du Grand Turismo Championship World Tour est réunie pour une

nouvelle étape à Paris. Combinaison homo-loguée, casque - audio - sur la tête, ils sont 36 pilotes bien calés dans leur fauteuil de sim racing pour s’affronter tout au long d’un week-end sur les pistes virtuelles imaginées par les équipes de Kazunori Yamoshi, créateur de la licence. Prises de vue dignes d’une réalisation télé, réalisme époustouflant, enjeu sportif mani-feste… Le public présent sur place est conquis. À commencer par Stéphane Fillastre, responsable de la promotion des marques à la Fédération Internationale de l’Automobile. À l’origine du partenariat avec Gran Turismo, cette figure che-vronnée en a profité pour décrypter la stratégie eSport de la FIA.

La FIA est partenaire de plusieurs compétitions eSports… Pourquoi avoir investi ce champ ?La question de l’eSport est naturellement arrivée en 2013. Nous avons décidé de nous lancer dans l’aventure eSport pour compléter notre port-folio de championnat. En tant qu’instance régula-trice, nous faisions face à un double défi. D’une part, celui du vide eSportif et, d’autre part, le bricolage de plusieurs compétitions eSportives tenues par des clubs. Ce faisant, nous avons décidé d’organiser la filière afin d’uniformiser la pratique eSport dans un cadre réglementé. Après des débuts en dilettante, c’est en 2017, lorsque l’eSport a véritablement explosé, que nous nous sommes vraiment saisi de la dimen-

sion compétitive. Cet écosystème s’organisait de façon un peu désordonnée, avec la présence d’acteurs pas forcément légitimes. À l’inverse, notre entité et nos fédérations nationales ont un rôle de neutralité et d’expertise de la discipline qui permet d’asseoir le jugement sportif. En tant que garde-fou, nous ne pouvions laisser des opé-rateurs privés tiers s’engager seuls sur le volet de la compétition, car ce n’est pas leur rôle. De plus, nous savons bien que les tournois représentent un des éléments du mix marketing permettant de faire vendre des jeux. Or l’ampleur autour de la professionnalisation de l’eSport est telle que nous avions le devoir de protéger nos fans. Le volet de la sensibilisation est extrêmement important, et cela aurait été irresponsable de laisser nos fans dans un monde virtuel qui peut être cruel.

Qu’attendez-vous de votre implication ? Au regard de notre statut, notre rôle est avant tout de servir nos clubs, et l’eSport apparaît être une bonne manière de casser les a priori élitistes des disciplines que nous encadrons. Prenons l’exemple de Gran Turismo. Le jeu propose un standard mondial, sur une plateforme unique, la PS4, si bien que tout le monde est logé à la même enseigne. Cela gomme donc les déséqui-libres et offre une jauge commune. Ensuite, nous avons l’ambition d’utiliser l’eSport en guise de convertisseur. Plus concrètement, il s’agit de sé-duire ces joueurs afin qu’ils deviennent licenciés de sport automobile par la suite. L’objectif est de leur insuffler les règles, de sorte qu’ils assimilent les pratiques à adopter sur la piste. Le niveau d’exigence des championnats eSport que nous encadrons est très élevé ; il permet justement à ces joueurs de transiter plus facilement vers la conduite réelle, en tant que licenciés. J’ajouterai que ces compétitions sont un vrai plus en ma-tière de visibilité. Elles sont retransmises dans le monde entier et contribuent à promouvoir l’image du sport automobile.

Vous parlez de transition, mais l’eSport a parfois du mal à être accepté par les anciens pilotes…Je pense que les mentalités ont énormément évo-lué et que l’eSport est très bien accepté par la communauté sportive du motorsport. L’eSport survient naturellement, d’autant plus pour nos jeunes pilotes qui sont toujours passés par le si-mulateur. Il n'y a plus de fracture, que ce soit en karting, endurance ou monoplace. Forts

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Stéphane Fillastre, responsable de la promotion des marques à la Fédération Internationale de l’Automobile

nous souhaitons réunir les gagnants de chaque édition en organisant des skills challenges, via les modes d’entraînement incorporés dans la franchise FIFA. Notre ambition est de raconter une histoire encore plus forte et expérientielle ». DES PARTENAIRES ET CLUBS SÉDUITS

Pour la LFP, toute la force de ce championnat eSport est qu’il représente également un outil de communication adapté aux jeunes et donc, une valeur ajoutée pour les marques qui souhaitent s’y associer. Orange, partenaire-titre de la com-pétition depuis la création a d’ailleurs bien in-tégré cet intérêt en travaillant de concert avec la LFP pour coconstruire une stratégie marketing pertinente et sur mesure. « Nous travaillons avec Orange qui active beaucoup en digital, princi-palement autour du suivi des joueurs et des résul-tats. La configuration des lieux dans lesquels se tiennent les finales nous permettent d’être d’autant plus créatifs ». Forte de trois années de réussite, la Ligue dispose à présent d’un produit mature et suffisamment puissant pour s’appuyer sur un portefeuille de partenaires divers et variés. Le départ d’Orange à l’issue de la saison devrait donc s’accompagner de nouveaux partenaires, potentiellement non endémiques. C’est du moins ce que confesse Olivier Jaubert : « Lorsque nous avons lancé l’e-Ligue1, les partenaires non endé-miques restaient rares. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Nous discutons avec tout type de marque. Nous avons entre 15 et 20 dossiers parmi les-quels nous sélectionnerons un partenaire-titre, et nous souhaitons que celui-ci recouvre nos trois for-mules. Nous annoncerons également d’autres col-laborations avec des marques non endémiques ». Au demeurant, si l’Orange e-Ligue 1 constitue un asset parfaitement cohérent, c’est que la LFP a su assurer avec brio le lien entre réel et virtuel. D’abord, par le biais d’une mécanique de com-pétition qui se rattache à la Ligue 1 Conforama en proposant aux joueurs de représenter leur club de cœur, notamment lors des finales des tournois clubs, tenues en avant-match de Ligue 1 Confo-rama. Plus encore, en encourageant les clubs de la première division française à prendre le relais pour étendre leur force de frappe. « De plus en plus de clubs ont compris l’importance de ce public, et mettent en place des initiatives spéci-fiques ou en créant leur structure eSport, comme le Losc, le PSG, le FC Nantes et bien d’autres. En fait, les clubs étant de plus en plus impactés, nous remarquons bien qu’ils s’investissent désor-mais naturellement », explique Olivier Jaubert, avant de terminer : « Au final, l’Orange e-Ligue 1 se développe dans un écosystème vertueux qui profite à tous les acteurs ».

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DOSSIER ESPORT

BRENDAN DONOHUE : « L’OBJECTIF EST DE FAIRE EN SORTE QUE LA NBA 2K LEAGUE SOIT UNE LIGUE MONDIALE »

Depuis l’an passé, la NBA s’appuie sur sa propre compétition eSport pour étendre son rayonnement. En déve-loppement permanent, cette dernière

coproduite avec l’éditeur de deux Take Two re-présente un instrument idéal de diversification, de promotion et d’internationalisation pour la marque NBA, mais aussi pour les franchises qui sont associées. Pour mieux comprendre les clés de ce succès eSport, Sport Stratégies a eu l’op-portunité de s’entretenir avec Brendan Donohue, manager général de la NBA 2K League.

Après deux ans d’existence, comment se porte la NBA 2K League ?Avec une croissance continue du nombre de té-léspectateurs, de l'engagement incroyable des fans sur les réseaux sociaux et de l'engagement local sur le marché intérieur, la première saison avait déjà dépassé toutes nos attentes. Cette deuxième édition se poursuit d’ailleurs sur la même dynamique. Nous comptons désormais 21 équipes, soit 4 de plus que l’an passé, ce qui nous permet de comptabiliser plus de joueurs et donc d’orchestrer davantage de matchs. Outre Twitch, cette saison, nous avons ajouté YouTube en tant que partenaire de diffusion en continu, ce qui constitue une formidable opportunité pour continuer à augmenter notre audience. Nous rediffusons également un « match du jour » en soirée spécialement pour les fans d’Europe. Nous nous attendons donc à ce que notre pu-blic international continue de croître également. De plus, nous sommes déterminés à améliorer l'expérience en studio et la diffusion en invitant musiciens, comédiens et autres artistes dans notre atelier. Enfin, pour la première fois, nous éten-dons nos activations en dehors de New York. La semaine dernière, nous avons organisé THE TURN powered by AT&T, notre deuxième tournoi de la saison, au HyperX eSports Arena de Las Vegas, et nous avons été extrêmement satisfaits de l’enthousiasme des fans, des partenaires, des équipes et des joueurs.

de leur expérience passée sur simulateur, ils ont justement tendance à respecter les joueurs. Les deux mondes sont en totale cohabitation et se rapprochent toujours plus. Évidemment, cer-tains pilotes retraités ne partagent pas cet avis et considèrent qu’il ne s’agit pas de sport, car il n'y a ni indicent mécanique ni crevaison, sauf que notre rôle est de déconstruire cet a priori rétro-grade. Il s’agit bien d’un sport, qui n’est pas un copier-coller, mais une variante accessible, expé-rientielle, et de haut niveau. Les constructeurs ont d’ailleurs bien saisi l’utilité de l’eSport, et signent désormais des pilotes virtuels pour les intégrer dans leur pool. C’est notamment le cas de Bren-don Leigh, champion du monde des F1 eSport 2018, à présent à l’essai dans une monoplace de Mercedes.

Est-ce l’opportunité de diversifier votre portefeuille de partenaires ?Nous ne nous interdisons rien. Cela dit, j’ai plutôt tendance à penser que ce sont les marques qui portent le sport automobile dans leur ADN qui franchissent plus facilement le pas. Quoi qu’il en soit, peu importe la nature des partenaires, notre but reste de nouer des associations utiles, ca-pables d’améliorer le produit. Cette année, nous nous réjouissons d’avoir enregistré l’arrivée de Tag Heuer, qui représente un vrai gage de crédi-bilité. Je n’oublie pas la venue de Toyota, qui va jouer un effet domino, selon moi. Les partenaires restent un peu frileux en matière d’eSport, et l’ar-rivée d’un acteur majeur de l’industrie automobile est un élément aussi sécurisant qu’entraînant.

Quels défis se présentent à la FIA en matière d’eSport ?Il faudra déjà accompagner nos promoteurs pour qu’ils puissent bien organiser leurs compétitions eSportives, en collaboration avec les éditeurs de jeux vidéo. Qu’il s’agisse de Formula One et RallyCross avec Code Masters, ou WRC avec Big Ben, nous serons plus que jamais à leurs côtés pour les soutenir et apporter nos conseils avisés. Ensuite, il s’agira de participer à l’amélio-ration des contenus eSports que nous encadrons. Le jeu vidéo est un instrument fédérateur très puis-sant que nous devons rallier à notre cause. Pre-nons l’exemple de Gran Turismo, jeu iconique. Notre but est donc d’activer les bons leviers pour toucher les 7 millions de consommateurs qui ont acheté le jeu afin de leur donner envie de passer du virtuel au réel. Qu’importe leur ambition, nous souhaitons simplement leur transmettre la passion.

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Brendan Donohue, manager général de la NBA 2K League

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Savez-vous si les fans et les joueurs de NBA suivent la 2K League, et vice versa ? Nous apprécions déjà que les joueurs de la NBA jouent naturellement au jeu NBA 2K et nous espérons que ces icônes deviendront des fans des joueurs et des équipes de la ligue NBA 2K, tout comme nos joueurs sont des fans de la NBA. En fin de compte, nous voulons que les joueurs de la NBA 2K League soient des stars à part entière. Nous sommes donc très concentrés sur le partage de leurs histoires et leur commerciali-sation. Aussi, je tiens à préciser que nous avons un regard attentif sur notre public cible que nous décomposons en trois groupes principaux. D’un côté, la communauté NBA 2K, d’un autre la com-munauté eSport au sens large et, enfin, les fans de la NBA. Plus largement, avec plus de 1,6 milliard de fans de la NBA sur les réseaux so-ciaux dans le monde entier, il existe une énorme opportunité de mobiliser les fans de la NBA et de leur montrer ce qu'est la NBA 2K League.

Quels sont les objectifs et les ambitions de la NBA 2K League à moyen terme ?L’objectif est de faire en sorte que la NBA 2K League soit une ligue mondiale, avec des joueurs

et des équipes répartis dans tous les pays. Nous allons continuer notre développement à ces diffé-rentes échelles dans les années à venir et sommes optimistes quant à l’intégration des équipes si-tuées à l'extérieur de l'Amérique du Nord. Pa-rallèlement, il s’agira de trouver des partenaires partageant les mêmes idées, notre vision et nos valeurs en vertu de quoi ils sauront nous aider à construire la Ligue à l'échelle internationale.

Comment la NBA 2K League engage-t-elle ses fans ?Déjà avec les innovations instaurées cette année ! Nous sommes aussi persuadés que la participa-tion des fans repose sur la production de conte-nu exclusif et immersif, qui dévoile le quotidien des joueurs. Nous avons récemment lancé une nouvelle série de contenus intitulée « NBA 2K League Locked In, sponsorisé par AT&T ». Cette dernière s’immerge dans les coulisses de la vie des joueurs de la NBA 2K League, en se concen-trant sur les histoires personnelles des 126 per-sonnalités et des 21 équipes de la ligue. Nous travaillons également de manière plus cohérente avec les influenceurs de la communauté de 2K et du jeu qui ont un nombre important de followers.

Avez-vous le sentiment que la NBA 2K League suscite un intérêt croissant chez les marques non endémiques ?En fait, nous ne catégorisons pas les marques selon cette typologie. Nous sommes chanceux de pouvoir compter sur une liste de partenaires engagés et ce, dans divers secteurs. Ces der-niers souhaitent tous se connecter avec un jeune public multiculturel, féru de technologie et de la NBA 2K League, tout en renforçant leurs marques de manière authentique. Cette saison, nous avons de nouveaux partenaires comme AT&T et Champion Athleticwear. D’autres ont même fait leur retour, à l’image de Dell et Intel. En plus de sponsoriser notre série de contenus « NBA 2K League Locked In », AT&T est un partenaire ma-jeur, impliqué dans les trois tournois de la saison. De son côté, Champion Athleticwear, fournit à toutes nos équipes des uniformes de jeu ainsi que des vêtements d’échauffement, de voyage et d’entraînement et même des avatars du jeu. Les marques jouent donc bien le jeu, et nous continuerons de nouer des relations stratégiques avec des partenaires qui croient en ce que nous faisons et peuvent nous aider à développer la Ligue.

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ACTEURS TRIBUNE

VOUS AVEZ DIT « JEUX DE FRANCE » ?Comme nous l’avons vu dans les deux articles précédents, ce sera la première fois de leur histoire que

les JO seront ouverts à tous : « Les volontaires pourront se mesurer aux athlètes. Les sports proposés se

tournent également vers la modernité ». Le Twitter de Paris-2024 a annoncé une grande nouveauté.

« Les organisateurs vont proposer au grand public, aux spectateurs, de s'investir pleinement dans

l'évènement, à travers des sports connectés et l'organisation d'un marathon ouvert à tous, dont les

modalités restent à défi nir ». Tony Estanguet, le patron de Paris-2024 ajoutant « Avec Paris-2024, les

spectateurs des Jeux deviennent enfi n acteurs des Jeux ».(1)

De son côté, Emmanuel Macron, le pré-sident de la République, dans le cadre du « Grand Débat », a réclamé avec insistance de l’ambition pour les JOP

2024 dans les territoires. Comment faire réson-ner dans l’Hexagone cette ambition de conju-guer le haut-niveau olympique avec le sport pour tous, sport santé et, au fi nal, le « sport citoyen » en quelque sorte ? En profi tant de l’opportunité des JOP et de sites exceptionnels très sous-utilisés partout en France (CREPS) pour associer les pra-tiquants de masse afi n de partager cette fête du sport : le partage en héritage en somme ! En effet, le sport pour tous connaît un essor remarquable souvent hors équipements avec la part désormais plus infl uente des « pratiquants » (de tous âges) sur les « licenciés », comme attesté par le « Baro-mètre des pratiques sportives » du ministère des Sports. D’ores et déjà, dans ce même esprit, de nombreuses initiatives nationales et originales an-crées dans les territoires se multiplient qui revêtent à la fois un caractère économique, académique, ludique et social autour du sport et de l’horizon olympique de 2024. Ainsi est née l’idée de « La grande Équipe de France des Quartiers » imaginée par l’ « Agence de l’éducation par le sport » avec le soutien ministériel, un « Appel à Manifestation d’Intérêt » a été lancé par le minis-tère de la Cohésion des Territoires, sous la pré-sidence de la championne olympique de boxe Sarah Ourahmoune, et doté de 15 millions € : 350 candidatures ont été ainsi déposées avec un modèle économique déployé sur 3 ans. Un délégué ministériel pour les JOP et l’Éducation nationale, Thierry Terret, a été nommé et un label

En partenariat avec

(1) JEUX OLYMPIQUES 21 février 2019 11:12; Act: 21.02.2019 11:32

Logo des « JEUX DE FRANCE » réalisé par Anne-Charlotte Meyer, Chargée de la communication AMOS LYON

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olympique a été imaginé pour les universités et grandes écoles, etc. Pour tous les territoires une « Plateforme solidaire Paris 2024 » labellisée « Territoire French Impact » est un label (2) qui ré-compense les régions qui agissent pour renforcer leur écosystème de l’innovation sociale, mettre en synergie des acteurs, favoriser l’émergence, le développement et l’essaimage des innovations sociales. Les enjeux économiques sont présents avec des « opportunités pour tous », selon Paris 2024 qui s’est engagé à proposer « un nouveau modèle de Jeux plus inclusif ». Ce sont 150 000 emplois en lien avec la préparation et l’organisa-tion des JOP 2024 en perspective. L’accès aux équipements, la mise en valeur des entreprises qui encouragent la pratique et l’accompagne-ment de ces entreprises qui souhaitent favoriser le sport des salariés sont les axes privilégiés. La présence dans toutes les régions des « Corporate Games », organisés avec succès sur Annecy et Lyon, notamment, serait un relais efficace pour concrétiser l’objectif des 3 millions de pratiquants supplémentaires en 2024. Tout en concourant au soutien des pratiques de sport santé.

« Ces "JEUX DE FRANCE" pourraient contribuer à mobiliser les pratiquants et la ferveur olympique »Afin de donner une dimension de partage en héritage qui dépasse 2024 et les seuls sites pa-risiens et franciliens ou de Marseille ou des villes françaises accueillant dans leur stade des matchs de football une participation des citoyens dans leur région à, des « JEUX DE FRANCE » à la fois économiques, académiques et ludiques pourrait voir le jour. Ces « JEUX DE FRANCE » pourraient contribuer à mobiliser les pratiquants et la ferveur olympique afin d’atteindre l’objectif ambitieux des 3 millions de pratiquants supplémentaires en 2024 voulu par le COJO et les pouvoirs publics. Mais où ? Dans les CREPS, cœur du sport hexa-gonal associant haut-niveau, pratiques de masse et environnement.

LES « ÉLÉPHANTS BLANCS » ONT UN AVENIR !

La situation géographique de tous les CREPS en France métropolitaine et en outre-mer est stratégique au regard des accès, de leur envi-ronnement et de la qualité des sites : patrimoine construit et naturel. Après avoir été sous la tutelle de l’État, le changement d’appellation intervenu dans un décret datant de 2011 qui les institue en « Centre de Ressources, d’Expertise et de Perfor-mance Sportive » n’est pas toujours explicite sur leurs missions relevant désormais des Régions. Ni attractif….

Une nouvelle gouvernance aujourd’hui incarnée par une convention tripartite, État-Région-CREPS lie les signataires sur un ensemble d’objectifs et de moyens. Mais il est clair que les CREPS doivent évoluer et avec une seconde tutelle (la Région) plus proche et plus exigeante (au regard des efforts budgétaires qui doivent être consentis pour rénover les infrastructures), ils ne peuvent que s’engager dans une dynamique de progrès. Les JEUX DE FRANCE avec les JOP 2024 se-raient une opportunité unique pour préparer en amont et réussir leur mutation afin de contribuer à la mise en œuvre d’un sport durable, créateur d’emplois et ouvert à tous les publics. La pré-sence forte de la Région peut être un atout pour le développement des CREPS dans le cadre d’un soutien au développement d’un sport citoyen, avec un accès libre au public (ce qui n’est pas le cas nulle part) avec des investissements pri-

vés tout à fait possibles au regard du marché et de la place prise par ces opérateurs dans la construction d’équipements ouverts 7J/7J et multi fonctions. Un patrimoine rénové conjugué avec l’ouverture de nouveaux services aux publics redonnerait vie à ce qui risque de devenir des « Éléphants Blancs »… Ils pourraient se doter de compétences nouvelles avec l’augmentation de la part de ressources propres dans le budget des établissements, aussi. La croissance de l’évène-mentiel en France, tant pour le haut-niveau que pour le sport de masse, avec les JOP de 2024 et les évènements de portée européenne et mon-diale accueillis par notre pays font des CREPS une plateforme privilégiée et partout dans l’Hexa-gone pour organiser des « JEUX DE FRANCE » ou toute autre manifestation en faveur du sport et du bien-être.

Alain Arvin-Berod Directeur Académique

AMOS Sport Business School Économiques, académiques, ludiques !

(2) Enjeux et perspectives des industries du sport ministère ville JS PIPAME et DGE Pôle Interministériel de prospective et d’anticipation des mutations économiques 2016

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ACTEURS ENTRETIEN

JEAN-PHILIPPE FERRIER : « IL FUT UN TEMPS OÙ SPORT DE COMBAT ET MUSCULATION NE POUVAIENT S’ENTENDRE »En parallèle de ses activités de fitness classiques (cardio-training, musculation, cours collectifs virtuels),

l’enseigne Fitness Park a décidé de proposer à ses adhérents la possibilité de s’entraîner dans des

Parks Haute Intensité. Éclairage

Pouvez-vous vous présenter ?Jean-Philippe Ferrier, 35 ans, directeur Marketing & Communication Fitness Park. J’ai pour missions de définir et piloter la stratégie Marketing et Communication du groupe Moving, dont celle de Fitness Park pour faire rayonner l’enseigne auprès du grand public, des investisseurs et des entrepreneurs, tout en accompagnant l’ensemble du réseau (plus de 180 clubs) dans ses actions locales et nationales. Fitness Park, en quelques mots ?Fitness Park est un réseau de plus de 180 clubs de fitness haut de gamme à prix accessible, en France et à l’international, avec pour mission d’accompagner chacun dans l’accomplissement et le dépassement de soi. En 2009, Fitness Park a démocratisé le fitness auprès des Français en proposant un nouveau modèle de réseau de salles de sport, enfin ac-cessibles au plus grand nombre.Sur plus de 1 000 m², les clubs Fitness Park offrent à leurs adhérents la possibilité de prati-

quer leurs activités sportives dans les meilleures conditions et avec du matériel haut de gamme : espace musculation avec des machines à poids libres ou guidées et des haltères, espace cardio-training avec des appareils équipés d’un système audio et d’écrans pour se divertir, es-pace cross training pour des entraînements plus intensifs, espace de cours collectifs vidéo, de stretching, de biking… Le tout de 6 à 23 heures, 7j/7, et pour seulement 29,95 € par mois ! 10 ans après, Fitness Park est devenue la marque de fitness préférée des Français* grâce à son concept de clubs qui ne cesse de séduire en s’adaptant aux nouveaux modes de consom-mation et en apportant une expérience unique à ses adhérents.

Et c’est en ce sens que les clubs disposent de nouveaux espaces comme des espaces de Cross Training ou des Parks Haute Intensité imaginés par Fitness Park pour des entraînements complets et pour proposer à ses adhérents une expérience enrichie, coachée et à haute valeur ajoutée. On y retrouvera le Burning Park, un studio dédié aux sports Haute Intensité mixant cardio et renforce-ment musculaire pour brûler un maximum de ca-lories, se renforcer et se surpasser, ou encore le Fight Park, un espace exclusif dédié aux sports de combat avec des cours collectifs assurés par des coachs diplômés pour débutants, amateurs ou professionnels qui veulent se dépasser et pro-fiter à la fois des avantages d’une salle de sport et d’un club de boxe. Vous ouvrez un espace intégré dédié aux sports de combat. Quels sports de combat y seront représentés ? Pourquoi ce choix ? Quelle est la cible ?Il fut un temps où sport de combat et musculation ne pouvaient s’entendre. Aujourd’hui, au-delà du cardio, il est reconnu que la musculation joue un

rôle important dans les performances des sportifs pratiquant des sports de combat. Par ailleurs, les sports de combat représentent aujourd’hui une tendance forte du marché. Nous nous devions de proposer à nos adhérents une expérience qui réponde à leur attente. En effet, les sports de combat offrent de nom-breux bienfaits, aussi bien sur le plan physique que sur le plan psychologique. D’un côté, ils aident à tonifier le corps, à booster les perfor-mances physiques et contribuent à maintenir le système cardiovasculaire en bonne santé. D’un autre côté, ils sont portés par des valeurs qu’ils enseignent : respect des autres, self-control, hy-giène de vie, etc.

Sans oublier que la maîtrise d’un sport de com-bat permet de booster l’estime de soi et gagner en confiance. Notre espace Fight Park offre la possibilité de pratiquer différents sports de combat dans un univers dédié et inspiré des plus grands clubs, directement dans son Fitness Park : Boxe Thaïe, Grappling, Boxe Anglaise, K1, Kick Boxing ou encore Lady Boxing... Chaque session permet de travailler puissance, agilité, vitesse ou endu-rance et de se forger un mental de guerrier. Débutant, amateur ou professionnel, homme ou femme, le Fight Park permet de s’entraîner toute la journée en accès libre ou en réservant des séances en groupe avec des coachs diplômés. Comment se porte le marché du fitness et de la remise en forme ?Le marché du Fitness se porte très bien en Europe et surtout en France même si nous sommes en-core loin derrière nos amis anglais ou allemands en termes de taux de pénétration. Ce qui laisse entendre de belles perspectives pour les salles de sport en France.

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Jean-Philippe Ferrier, directeur Marketing & Communication Fitness Park

*Source : étude de notoriété novembre 2018 Qualimétrie

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Les Millennials, plus connus sous le nom de géné-ration Y, adhèrent à la notion de mieux-être qui passe notamment par la pratique du fitness. Il y a donc une nouvelle génération demandeuse avec une exigence importante sur l’expérience vécue : matériel de qualité, prix accessible, innova-tions… Et c’est en ce sens que nous cherchons à toujours faire évoluer nos concepts pour répondre à cette demande, toujours avec la volonté de rendre la pratique du fitness et de ses nouvelles tendances accessibles au plus grand nombre. L'image des salles de fitness, pas toujours très bonne quand elles sont apparues, a beaucoup changé ces dernières années. Comment l'expliquez-vous ? Et quels types de changements notables avez-vous pu relever ?Les salles de sport étaient parfois considérées comme élitistes. Avec l’arrivée de salles acces-sibles sur le marché Français, l’univers du fitness et donc de la remise en forme devenaient ac-cessible à tous, démocratisant ainsi la pratique de ce sport. Manger mieux, bouger plus, se sentir mieux… Il existe aujourd’hui une prise de conscience géné-rale sur l’importance du bien-être avec le fitness

comme réponse à cette demande. Les salles de-viennent alors un lieu grâce auquel on se sentira mieux et non plus un lieu pour « flamber » ou juste faire de la gonflette. Cet espace « sports de combat » préfigure-t-il le fitness de demain, selon vous ? D’ailleurs, a-t-on une idée de ce à quoi ressembleront les salles de demain ? »On parlera plus d’une complémentarité des deux univers. Mais la notion d’espaces coachés, de boutiques gym est une vraie tendance qui se dé-veloppe de plus en plus.

Chez Fitness Park, nous souhaitons proposer cette expérience à nos adhérents de manière très accessible avec un accès mensuel au prix d’une session dans d’autres réseaux.

Demain, l’adhérent Fitness Park pourra vivre une expérience complète, en libre-service ou sous forme de sessions coachées, avec des services complémentaires qui feront de nos clubs de vé-ritables lieux de vie avec toujours cet objectif d’accompagner chacun dans l’accomplissement de soi.

Propos recueillis par Alain Jouve

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START-UP HELLO BIRDIE

HELLO BIRDIE,L’APPLICATION AU CHEVET DES GOLFEURS !Le golf ne laisse aucune place au hasard. Et dans cette discipline, la performance résulte bien souvent

d’une parfaite combinaison entre la technique et la stratégie. C’est justement pour faciliter cet alliage

que Hello Birdie a vu le jour. La start-up présente une application digitale aux allures d’assistant

personnel. Distances GPS entre les trous, caddie virtuel intelligent et tracker GPS sans capteur externe :

autant de fonctionnalités destinées à simplifier la vie des golfeurs. Olivier Poul, CMO de Hello Birdie

dévoile les ambitions de la start-up.

FONDATEURS

Quel est votre parcours professionnel ?Nous sommes plusieurs sur le projet. Damien a conçu et piloté pendant plus de 15 ans des pro-jets d’innovation digitale pour des marques de sport comme Lacoste, Rip Curl ou Renault F1, et à l’initiative de la première raquette connectée du monde, signée Babolat. Stéphane, quant à lui, est un directeur de Projets expérimenté venant de chez Airbus. En ce qui me concerne, j’ai mis à profit, pendant plus de 10 ans, mes talents de stratège marketing, notamment chez DxO, sur des sujets B2C et digitaux dans le domaine de la high tech. Comment vous est venue l’idée de création de la société ?Nous sommes tous joueurs amateurs de golf et nous savons combien ce sport peut être frustrant. La progression dans ce sport est vraiment chrono-phage. Il faut s’entraîner toujours plus, suivre des stages, développer son swing, s’équiper, chan-ger de club à nouveau, acquérir des meilleures balles qui seront perdues dans les bois ou dans l’eau après quelques coups... En fait, les golfeurs ne trouvent pas de solution facile pour s’amélio-rer. Seule la patience leur permet de rêver de jouer un peu plus comme leurs idoles, les pros ! En dehors de ce constat, il est nécessaire de savoir que le golf est une leçon permanente de réalisme. Le réalisme au golf, c’est le métier des cadets pros. Un cadet (ou caddie) ne fait pas que porter un sac ! Ce dernier observe les capa-cités du joueur qu’il accompagne, repère préci-sément la topographie du parcours et l’influence de l’environnement, prépare un plan de jeu en fonction d’un objectif, recommande les coups à

jouer sur le parcours. Autant dire qu’il occupe un rôle crucial dans la performance. Cela étant dit, depuis l’arrivée récente des chariots élec-triques, des montres GPS et des télémètres laser, les amateurs n’utilisent presque plus de cadets. Et ils ratent donc le meilleur : l’intelligence pour mieux jouer… Pourtant les pros, eux, s’appuient plus que jamais sur leur cadet, et partagent 10% de leurs gains avec eux pour révéler le meilleur golfeur qui est en eux. Dans ces circonstances, il nous semblait judicieux de valoriser l’importance de ces cadets, en apportant notre propre touche.

Décrivez-nous votre concept !Nous apportons la révolution digitale dans le golf pour en améliorer l’expérience des usagers. Pour faire simple, il s’agit de rendre le golf déjà un peu plus facile, à la fois pour aider un golfeur débutant à aller sur le parcours, ou encore un golfeur chevronné à effacer ce double-bogey ré-current de sa carte de score. Pour apporter notre pierre à l’édifice, nous exploitons la data au ser-vice de la stratégie de jeu en proposant un cadet virtuel aux golfeurs amateurs. De cette façon, il apprend tout seul à connaître les performances

des joueurs et réalise les calculs pour optimiser leurs plans de jeu afin de maximiser les chances de jouer à leur meilleur niveau. Plus concrète-ment, notre application Hello Birdie définit la meilleure stratégie à adopter sur le parcours, en déterminant entre autres les clubs à utiliser, selon le profil de joueur et l’objectif de chacun. Par ailleurs, l’application vous donne gratuitement, et en temps réel, les distances GPS à parcourir sur chaque trou de golf. À l’avenir, nous utiliserons cette data pour d’autres services golfiques. Quels sont vos objectifs ?Notre but est simple. Il s’agit d’accélérer et construire la meilleure plateforme et la plus grande communauté pour accompagner les gol-feurs dans leur passion.

SOCIÉTÉ

Quelle est la date de création de la société ?Après avoir mûrement réfléchi le projet, la société a été créée en avril 2017.

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Nom de l'EntrepriseHello BirdieDirigeant : Damien CuilleryBase-Line : “Hope is not a strategy”Un modèle d’entrepreneur ? Richard Branson, pour sa culture de la rupture et de la transgressionUn modèle d’entreprise ? Virgin « Si j’avais su… » ? Que je jouerais aussi peu au golf en montant une start-up dans le golf, j’aurais peut-être gar-dé mon ancien job« Si je pouvais… » ? Jouer à Augusta, je prendrais peut-être quelques jours de vacancesProchaine bouteille de champagne ? Dans quelques semaines, lorsque nous dépas-serons les 20 000 utilisateursQui serait votre prochain allié idéal ? Tout acteur qui peut engager des moyens financiers et humains pour nous permettre d’accélérer dans notre croissance. Une levée de fonds est d’ailleurs envisagée d’ici la fin d’année.

VITE DIT

Qui sont les actionnaires de la société ?Les actionnaires actuels sont principalement les fondateurs associés ainsi que ceux qu’on appelle les « love money ».

Qui vous a aidés ?Nous sommes soutenus par la BPI et actuellement incubés au Tremplin, un lieu dédié aux start-up innovantes du sport. Nous sommes à la fois accé-lérés par WILCO, dédié aux start-up parisiennes, mais également par le programme « Fast-Track » d’Apple Europe qui nous permet d’appliquer les meilleures pratiques de développement applicatif et de gagner en visibilité sur les différents App Store européens.

Quels sont vos effectifs ?Aujourd’hui, 8 personnes travaillent à temps plein.

Quel est votre modèle économique ?Notre modèle de revenus est un modèle « Free-mium ». Tous les outils qui existent aujourd’hui sur le marché, tels que les télémètres, lasers physiques, GPS via une application, carte de score digitale, analyse d’une partie, sont avan-tageusement remplacés par notre solution 100% gratuite. Aussi, nous proposons des abonnements mensuels ou annuels pour obtenir les recomman-dations de jeu de notre caddie virtuel. Nous ne faisons payer que l’utilisation de nos innovations, là où nous apportons une vraie offre différen-ciante. Les tarifs sont disponibles sur notre site www.hello-birdie.com

Vos objectifs à court et moyen terme ?Le produit est disponible depuis quelques mois et nous entrons dans notre première saison complète de golf. L’objectif à court terme est de devenir l’une des applications les plus populaires auprès des golfeurs français, et commencer la diffusion auprès des marchés anglo-saxons et américains pour être dans les meilleures dispositions pour la deuxième saison. Le marché nord-américain,

avec plus de 30 millions de joueurs, reste notre objectif principal à moyen terme.

PRODUIT

À quel besoin répond votre produit ?Nous accompagnons toutes les golfeuses et tous les golfeurs qui souhaitent progresser et améliorer leur index. Le produit s’adapte et évolue en per-manence, en fonction des capacités du joueur sur tous les parcours du monde. En analysant les données de jeu par la force de notre algorithme, notre application est capable de calculer 2 000 combinaisons de coups par trou, de simuler 10 000 000 de coups de golfs lors d’une partie et ce, sur 40 000 parcours cartographiés. Autant dire que les golfeurs ont l’embarras du choix ! En quoi est-il différent ? Innovant ?Contrairement à d’autres produits de caddies qui commencent à se développer aux États-Unis, notre solution ne requiert aucun ajout d’objet connecté coûteux et pas forcément facile à utili-ser. Il suffit d’avoir son mobile et, éventuellement, sa montre connectée pour bénéficier de l’intégra-lité du service. L’usage est complètement transpa-rent et ne perturbe pas la partie de golf. Pour ain-si dire, pendant le tracking, il suffit d’entrer une saisie après chaque trou. Ainsi, suite à chaque coup joué, l’appli est en mesure de retrouver au-tomatiquement les performances réalisées. Inutile d’être à sa balle pour mesurer le coup, et surtout pas besoin de devenir un expert en science de la data pour mieux jouer… Quelle est votre stratégie ?Nous avons l’ambition de continuer à proposer de manière 100% gratuite tous les services lar-gement diffusés auprès des golfeurs. Parallèle-ment, nous faisons en sorte de développer des services innovants distribués à un prix très abor-dable grâce au 100% digital qui ne requiert pas l’achat de matériel spécifique.

Quels types de partenariats imaginez-vous avec le monde sportif ?Les principaux partenaires avec qui nous com-mençons à avancer sont des acteurs historiques du golf. Je pense notamment aux directeurs de golf, indépendants ou au sein de chaînes, à qui nous pouvons proposer des activations marketing de type « drive to golf ». Dans un autre registre, nous pouvons être d’une très grande utilité pour les coachs de golf. À ce propos, nous allons leur apporter très prochainement, et gratuitement, un accès à une connaissance des performances sur le parcours de leurs élèves et ainsi les aider à mieux identifier leurs faiblesses en conditions réelles de jeu. Cet outil innovant leur permettra de mieux cibler leurs leçons. Qui sont vos concurrents ?Ce marché reste de niche, seules deux sociétés américaines, Arccos et Gamegolf, proposent un service de caddie. Cela étant, leur prestation im-pose l’achat d’équipements supplémentaires (IoT) avant la première utilisation, ce qui représente forcément un certain frein.

Propos recueillis par Alexis Venifleis

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CLUB AGENCES

HAVAS SPORTS & ENTERTAINMENT SIGNE AVEC UNISPORTHavas Sports & Entertainment signe un partena-riat avec Unisport. Cet accord de partenariat a pour objectif de développer la notoriété de la Marque en France et d’améliorer le référence-ment de son site e-commerce.

L’un des spécialistes en Europe de vente en ligne de chaussures et maillots de football, Unisport, signe un contrat de partenariat avec l’agence de Marketing et Communication Havas Sports & Entertainment. La société née au Danemark en 1995 confie la gestion de ses Relations Presse à Havas Sports & Entertainment. Dans les années

à venir, Unisport souhaite s’installer massivement en France.

Dans le cadre de ce partenariat, Unisport sou-haite développer sa notoriété en France et amé-liorer le référencement de son site e-commerce.

Unisport dispose également de sa propre chaîne YouTube dans laquelle il est proposé des conseils d’entraînements ainsi que des interviews exclu-sives avec Lionel Messi, Cristiano Ronaldo, An-toine Griezmann ou encore Kylian Mbappé.

« Les lancements de marques internationales en France sont toujours des challenges intéressants pour nous. Nous sommes très fiers d’accompa-gner Unisport dans cette démarche et parta-geons leur ambition de devenir un des retailers de référence, dans le football, en France », indique Stéphane Guerry, président de Havas Sports & Entertainment.

BETC LIVRE LA NOUVELLE CAMPAGNE LACOSTEAprès avoir célébré ses 85 ans en rappelant l’élégance intemporelle du style Lacoste avec la campagne Timeless, la marque française dévoile sa nouvelle campagne de publicité Crocodile In-side. Imaginée par BETC et signée Life is a Beau-tiful Sport, cette campagne sublime les valeurs fondamentales de la Marque : ténacité, liberté d’esprit et de mouvement, créativité. Rester élé-gant en toutes circonstances, même dans l’adver-sité, tel est le véritable challenge que la Marque a choisi de mettre en lumière.

Pour l’illustrer, Lacoste révèle une nouvelle écri-ture visuelle avec trois images print shootées par Oliver Hadlee Pearch. « Trois silhouettes évoluent face au vent, aussi engagées qu’élégantes, elles luttent pour avancer malgré la difficulté. L’Ambas-sadeur de marque, Novak Djokovic, incarne plus que jamais ce message : après avoir connu la période sportive la plus difficile de sa carrière suite à une blessure qui l’avait forcé à quitter les courts pendant plusieurs mois, il a su faire preuve d’une ténacité absolue pour retrouver la première place mondiale. » À ses côtés, Selah Marley et Léo Walk complètent le triptyque.

SPORT MARKET ET LA FFBAD PARTENAIRES

À la suite d’un appel d’offres, la Fédération Fran-çaise de Badminton choisit l’agence de conseil en communication Sport Market pour gérer ses relations médias et influenceurs. Sport Market aura pour mission l’élaboration et le déploiement d’une stratégie de contenus Presse et Influenceurs sur le long-terme dont l’objectif est de soutenir la politique générale de la FFBaD.

Dans le cadre de ce partenariat, Sport Market accompagnera la FFBaD sur le volet « Sport Per-formance » avec, notamment, le suivi du calen-drier sportif des Équipes de France mais égale-ment avec la promotion des Yonex Internationaux de France de Badminton.

L’édition 2019 du circuit international se dérou-lera du 22 au 27 octobre à la salle Pierre-de- Coubertin à Paris.

Sport Market apportera également son soutien pour structurer le discours et enrichir les prises de parole « Sport Pour Tous » dans le but de favori-ser le recrutement et la fidélisation de nouveaux publics.

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CLUB CARRIÈRES

STÉPHANIE ARIDON AU POSTE DE DIRECTRICE DES RESSOURCES HUMAINES CHEZ MÉDIAPERFORMANCES

Mediaperformances, leader du shopper marketing en France, annonce la nomination de Stéphanie Aridon en tant que directrice des Ressources Hu-maines. Diplômée de l’Institut de Gestion Sociale (IGS), Stéphanie Aridon, 36 ans, rejoint Médiaperformances après un riche parcours en tant que responsable RH dans des entreprises telles que Transatel (start-up dans les télécoms) et Lindt & Sprungli où elle avait en charge la gestion de 350 collaborateurs sur des fonctions aussi bien commerciales que marketing et retail. Forte de sa connaissance approfondie du milieu des start-up et de celui de la grande consommation, Stéphanie Aridon aura pour mission d’accompagner Médiaperformances dans sa nouvelle phase de croissance et sa stratégie de développement axée sur les solutions omnicanales. Dans

le cadre de ses nouvelles fonctions, elle aura pour objectif de valoriser la culture d’entreprise de Médiaperformances et renforcer son attractivité au-près des talents pouvant contribuer à son projet de transformation, d’aider au développement des compétences des équipes ainsi qu’à l’accompagne-ment des managers dans leur pratique managériale en mettant en place les outils adéquats. Médiaperformances propose actuellement 6 postes, notam-ment dans les départements Marketing et Commercial.

AUGUSTIN PENICAUD NOUVEAU DIRECTEUR GÉNÉRAL-ADJOINT CHEZ HAVAS SPORTS & ENTERTAINMENT

Havas Sports & Entertainment nomme Augustin Peni-caud au poste de directeur général-adjoint. Augus-tin Penicaud occupait précédemment la fonction de directeur associé en charge de la Stratégie et sera désormais en charge de la Stratégie, de la Crois-

sance et de la Relation client. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Augustin Penicaud travaillera en étroite collaboration avec un autre DGA de l’agence, Émeric Deminière, en charge de la Qualité et de la Performance.

Augustin Penicaud est âgé de 38 ans, diplômé de l’ESSEC et de l’Univer-sité de Calgary. Il est entré chez Havas Sports & Entertainment en 2005 en qualité de Research Manager avant de diriger le département Insights & Analytics de 2013 à 2015 en pilotant des comptes clés de l’agence.

JEAN-PHILIPPE DEMAËL DEVIENT DIRECTEUR-ADJOINT DE L’ASSOCIATION COURCHEVEL MÉRIBEL 2023

Jean-Philippe Demaël est nommé directeur géné-ral-adjoint par le Conseil d’Administration de l’As-sociation Courchevel Méribel 2023. Jean-Philippe Demaël rejoint Perrine Pelen, récemment nommée directrice générale du Comité d’Organisation des

Championnats du Monde FIS de Ski Alpin 2023. Le nouveau directeur général-adjoint entrera en fonction dès l’été 2019. Jean-Philippe Demaël dispose d’une double expérience à la fois de dirigeant d’entreprise et à la fois de manager dans le secteur sportif. Le nouveau DGA de Courchevel

Méribel 2023 a notamment travaillé dans la fonction publique, a dirigé pendant 10 ans différentes entités du groupe ArcelorMittal, a été le PDG de Somfy et a créé la société Double Mixte, qui assure la recon-version de sportifs de haut niveau. En 2008 et 2016, lors de son passage à la direction de Somfy, Jean-Philippe Demaël a développé le partenariat avec la Fédération Française de Ski pour le biathlon et le ski nordique.

JÉRÉMIE BLONDEL EST NOMMÉ DIRECTEUR COMMERCIAL CHEZ THE NORTH FACE EMEA

Jérémie Blondel vient d’être nommé directeur com-mercial chez The North Face EMEA (TNF) au siège européen à Stabio en Suisse. Dans le cadre de ses nouvelles fonctions, Jérémie Blondel sera respon-sable de l’ensemble des activités wholesale (vente

en gros). Précédemment, Jérémie Blondel avait rejoint VF Corporation, au sein de la marque Vans en 2014 en qualité de directeur des Comptes Stra-

tégiques pour la région EMEA et, par la suite, en tant que directeur principal en 2016. Jérémie Blondel aura pour objectif principal d’accompagner la prochaine phase de croissance à long terme de la Marque sur le marché. TNF a notamment connu une croissance à deux chiffres l’année dernière.

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CLUB PUBLICATION

MARKETINGDES MÉDIAS SOCIAUX

Ce livre traite également de questions essentielles, comme les moyens dont disposent les marques pour gérer leur image et communiquer sur les réseaux

sociaux, le rôle des infl uenceurs et l’origine de leur impact et de leur capital social, ainsi que le calcul du retour sur investissement des médias sociaux.

Il permet ainsi de comprendre la manière dont les entreprises utilisent – avec succès ou non – les médias sociaux pour atteindre leurs objectifs marketing.

Les points forts :• une partie entière consacrée à 10 études de

cas ;• des exemples adaptés pour le public français ;• des encadrés de réfl exion critique ;• un manuel lauréat du TAA Textbook Excellence

Award.

« Ayant été le tout premier manuel s’intéressant à ce sujet important, ce livre associe intelligem-ment la théorie à la pratique et couvre des ques-tions essentielles comme "De quels moyens les

marques disposent-elles pour gérer leur image et communiquer sur les réseaux sociaux ?", "Quel rôle jouent les infl uenceurs et d’où tirent-ils leur infl uence et leur capital social ?", ou encore "Comment calcule-t-on le retour sur investissement (RSI) des médias sociaux ?" », explique Andreas M. Kaplan.

« Il existe une pléthore de défi nitions et concepts dans ce livre, ainsi qu’une multitude d’exemples précis sur la manière dont les entreprises ont utili-sé, avec succès ou non, les médias sociaux pour atteindre leurs objectifs marketing. Désormais, il existe un certain nombre de livres disponibles à ce sujet mais, sans hésitation, c’est le manuel de Tracy Tuten et Michael Solomon qui arrive le mieux à faire ce grand écart pour combiner la théorie avec la pratique d’une manière logique et structurée. (…) Ce manuel est plus qu’utile pour enseigner aux étudiants actuels ainsi qu’aux pro-fessionnels travaillant déjà les dernières possibi-lités et opportunités en matière d’utilisation des médias sociaux dans le monde très passionnant du marketing. »

Premier manuel à aborder le marketing des médias sociaux, cet ouvrage de référence combine

concepts et cas pratiques en liant le marketing des médias sociaux aux grands principes du marketing

mix. Il montre comment les différents types de médias sociaux, tels que les blogs et microblogs comme

Twitter, les communautés de contenu comme YouTube et les sites de réseaux sociaux comme Facebook

s’intègrent et complètent la boîte à outils des marketeurs.

Marketing des médias sociaux De Tracy L. Tuten, Michael R. Solomon

3e édition Pearson

Traduit et adapté en français par Andreas M. Kaplan

416 pagesFormat broché 42 euros

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EXTRAIT

chapitre 1/ L’environnement des médias sociaux

Objectifs pédagogiquesÀ la fin de ce chapitre, vous serez capable de répondre aux questions suivantes :• Qu’appelle-t-on les médias sociaux ? Quels

sont les points communs, mais aussi les diffé-rences, entre les médias sociaux et les médias traditionnels ?

• Comment la chaîne de valeur des médias sociaux permet-elle d’expliquer le lien entre internet, les réseaux sociaux, les logiciels re-lationnels et les appareils connectés à internet que nous utilisons pour accéder aux médias sociaux et les alimenter ?

• Quels sont les principaux champs d’action des médias sociaux qui englobent les différents canaux, modes et supports de communication utilisés pour engager les internautes sur les mé-dias sociaux ?

• Qu’appelle-t-on le marketing des médias so-ciaux ? Quels objectifs les entreprises visent-elles en incorporant les médias sociaux à leur marketing mix ?

1. Bienvenue, génération numérique

Quelle est la première chose que vous avez faite ce matin en vous réveillant ? Vous avez peut-être pris le temps d’avaler un jus d’orange ou un café, mais il y a fort à parier que vous n’avez pas manqué d’allumer votre téléphone mobile pour vérifier si vous avez reçu des messages pendant la nuit. Vous avez peut-être partagé une story sur Snapchat, parcouru quelques tweets ou consulté votre Flipboard pour savoir ce qui se passe dans le monde. Et vous n’êtes pas le seul : une étude récente réalisée auprès de personnes originaires de 31 pays différents a révélé que 96 % d’entre elles utilisaient leur smartphone dans l’heure sui-vant leur réveil, et souvent même avant d’être sorties du lit.

Pas de doute possible : vous êtes un enfant du nu-mérique. La plupart des étudiants, de nos jours, ne se souviennent même pas de l’époque où in-ternet n’était qu’une plateforme statique à sens unique, utilisée pour diffuser du texte et quelques images d’aspect assez rudimentaire. L’expression génération numérique (digital native, en anglais)

est apparue en 2001 dans un article publié par Marc Prensky intitulé « Digital Natives, Digital Im-migrants ». Il s’employait à y décrire une nouvelle génération d’étudiants s’apprêtant à franchir les portes de l’université. Un peu comme vous, ils étaient issus d’une génération de personnes ayant baigné depuis leur plus tendre enfance dans les technologies numériques. Vous et tous les jeunes de cette génération numérique avez grandi dans un environnement hyperconnecté en permanence. Nous vivons une époque, certes stimulante, mais en constante évolution et qu’il est intéressant de scruter à la loupe.

Internet est le pilier de la société actuelle. Grâce à la généralisation de l’accès aux appareils connectés (ordinateurs, vidéos et enregistreurs audio numériques, webcams, smartphones et autres accessoires comme les montres connec-tées), la quasi-totalité des habitants de la planète a désormais la possibilité de créer et de partager du contenu. On dénombre, à l’heure actuelle, environ 3,77 milliards d’internautes à travers le monde, ce qui représente à peu près 50 % de la population mondiale. La plupart d’entre eux, soit 37 % de la population mondiale, sont actifs sur au moins un réseau social. Ce chiffre représente pratiquement 2,8 milliards de personnes. Bien évidemment, le taux de pénétration varie en fonc-tion des différentes régions du globe, les taux les plus faibles étant enregistrés en Asie centrale, en Afrique et en Asie du Sud. Et même ces régions peuvent s’attendre à connaître une certaine crois-sance, due en partie à l’accès à internet via les téléphones mobiles. Le taux de pénétration des téléphones mobiles s’élève à 108 % à travers le monde, tandis que 34 % des utilisateurs de mo-biles accèdent aux réseaux sociaux par le biais d’applications mobiles. Vous voulez en savoir plus sur l’utilisation des médias sociaux dans un pays en particulier ? L’agence mondiale de mar-keting des médias sociaux WeAreSocial publie les chiffres de chaque pays dans son étude « Di-gital Yearbook ». Vous faites probablement déjà partie de cette génération connectée.

Les gouvernements et les grands groupes n’ont pas le monopole de la communication ; de nos jours, chacun d’entre nous peut se saisir de son clavier pour interagir avec un nombre illimité de personnes, ce qui permet aux informations de circuler aussi par le biais des internautes. Ce

bouleversement fondamental de notre manière de vivre, de travailler et de nous divertir est dû en partie au développement des médias sociaux. Les médias sociaux représentent un important outil de communication, de partage, de colla-boration et d’accès à la culture en ligne, reliant des réseaux interconnectés et interdépendants de personnes, de communautés et de sociétés, et qui s’appuie essentiellement sur les avancées technologiques et la mobilité.Est-ce que cette définition vous semble complexe ? C’est effectivement le cas... dans la mesure où les médias sociaux se développent dans un en-vironnement complexe et en évolution constante. Avant de nous plonger dans le monde fascinant des médias sociaux, nous allons commencer par nous pencher sur les différents aspects de la vie sur les médias sociaux : votre vie.

A.J.

Tracy L. Tuten est professeur de marketing à East Carolina University, où elle enseigne le marketing des médias sociaux et la com-munication. Elle est considérée comme l’un des vingt professeurs de marketing les plus influents par Social Media Marketing Maga-zine.

Michael R. Solomon est professeur de marke-ting et directeur du Centre de recherche sur la consommation à Saint Joseph’s University à Philadelphie.Ses recherches portent en particulier sur les habitudes de consommation et les stratégies de marque. Il a travaillé comme consultant pour Calvin Klein, Intel, Procter & Gamble et Microsoft sur des problématiques de consom-mation et de stratégie marketing.

Andreas M. Kaplan est enseignant chercheur à l’ESCP Europe et spécialiste des réseaux sociaux, du marketing viral, du big data et de l’intelligence artificielle, domaines dans lesquels il a publié de nombreux articles de recherche.Actuellement recteur de l’ESCP Europe à Ber-lin, il a commencé sa carrière comme profes-seur à l’ESSEC et à Sciences Po Paris. Il a ef-fectué son doctorat à l’université de Cologne et à HEC Paris.

À propos de ses auteurs

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30 #592 27MAI-02JUIN2019

CLUB SWIMRUN BY DEFI D’ELLES

LAURE MANAUDOU :« J’AI DÉCOUVERT LE SPORT PLAISIR »

Pour cette première expérience à l’or-ganisation d’un raid sportif, Laure Ma-naudou s’associe à Christelle Gauzet, vainqueur de « Koh Lanta » 2008 et

organisatrice de raids 100% féminins. Les deux jeunes femmes se sont rencontrées lors du Croa-tia Island Trophy, organisé par Christelle Gauzet, dont la nageuse est la marraine. « Je me suis dit qu’il fallait intégrer une épreuve avec de la na-tation pour Laure, d’où l’idée d’un swimrun avec une touche « Koh Lanta » : en Croatie les parti-cipantes ont sauté d’un bateau ! » Après cette première expérience concluante, Laure Manau-dou et son amie se mettent à rêver d’un swimrun dans le bassin d’Arcachon, région d’origine de la candidate de « Koh Lanta » et du mari de Laure Manaudou. « Pour participer au raid en Croatie, j’ai dû me remettre au sport, cela faisait cinq ans que j’avais arrêté la compétition. Grâce à Christelle, j’ai découvert le sport plaisir. J’ai commencé à m’entraîner et à aimer la course à pied. Lorsque Christelle m’a parlé d’un swimrun, j’ai accepté car c’était évident pour moi ! » Le projet se concrétise et verra le jour dimanche 23 juin 2019.

LE SWIMRUN LAURE MANAUDOU

Qu’est-ce que le swimrun Laure Manaudou ? Il s’agit d’une épreuve sportive qui allie course à pied et natation, elle peut se faire en duo ou en solo. Les participants devront donc alterner course à pied sur le sable et natation dans le bas-sin d’Arcachon tout en gardant leurs baskets aux pieds. Cet événement est également ouvert aux hommes. Plusieurs formats de course existent : de 3,5 à 11 kilomètres de course à pied et de 1 à 2,5 kilomètres de natation. Un nouveau défi sportif donc pour Laure Manaudou : « Dans cette épreuve, la diffi culté, pour moi, c’est la course à pied, contrairement aux autres concurrents qui sont moins à l’aise en natation ; il faudra donc que je m’adapte. » Ancienne athlète de

haut niveau, Laure Manaudou a tout gagné, de l’or olympique à l’or mondial. C’est donc une championne qui livre de précieux conseils : « Le plus diffi cile, c’est de passer de la position allon-gée en natation à celle debout pour la course à pied. L’entraînement est important pour arriver à anticiper ce type d’effort qui peut faire tourner la tête. » Mais l’ancienne disciple de Philippe Lucas prévient, elle ne sera pas présente pour la gagne. « Je suis une grande compétitrice mais, cette fois-ci, je ne concours pas pour la gagne, juste pour prendre du plaisir, profi ter du paysage, courir sur la plage. »

Chaque raid organisé par Défi d’Elles soutient l’association Keep a Breast qui fait de la préven-tion contre le cancer du sein. Les deux organisa-trices ont également à cœur de soutenir Alexia Barrier, navigatrice qui participera au prochain Vendée Globe 2020. Son bateau récoltera des données directement transmises aux scienti-fi ques dans le but de préserver les océans. Un autre défi attend les deux femmes : organiser un swimrun écolo. Afi n de minimiser l’impact écolo-gique, Christelle Gauzet l’affi rme : « il n’y aura aucune bouteille en plastique sur le swimrun et des toilettes sèches seront installées sur place ». De plus, tout au long du week-end, des ateliers seront organisés par l’association d’Alexia Bar-rier, 4MyPlanet, pour sensibiliser le public à la préservation des océans.

« SPEEDO, LA CONFIANCE DANS LA NATATION »

Pour le lancement du swimrun Laure Manaudou, deux mots d’ordre : convivialité et partage. Cette première édition en appelle d’autres, les deux organisatrices ont pour objectif de « vivre un bon moment et de pérenniser l’événement ». 2 000 participants sont attendus. Côté spon-sors, la marque Speedo est partenaire de la course. Un soutien sans faille pour Laure Manau-

dou. « Même si j’avais un contrat avec d’autres marques, il m’est arrivé dans ma carrière de porter des combinaisons Speedo quitte à avoir des problèmes avec mon partenaire. C’est un honneur de voir qu’ils sont là, qu’ils nous font confi ance. » Autre soutien côté communication, cette fois, le swimrun est partenaire du fi lm « Les Crevettes Pailletées » (sorti au cinéma le 8 mai dernier), l’histoire vraie d’une équipe de wa-ter-polo qui participe aux Gay Games. Les mé-dias locaux également soutiennent l’événement à l’image de France 3 Nouvelle Aquitaine, France Bleu Gironde ou encore Sud-Ouest. Reste à sa-voir si Christelle Gauzet arrivera à convaincre Denis Brogniart de se jeter à l’eau !

Valentine Vilarem

Championne olympique de natation à Athènes en 2004, Laure Manaudou fait son retour à la

compétition lors d’un… swimrun. L’ancienne nageuse intègre l’équipe Defi d’Elles qui organise des

raids à travers le monde. C’est à Arcachon que le swimrun Laure Manaudou aura lieu le dimanche 23

juin. Une aventure sportive née d’une histoire d’amitié.

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