académie de paris inter-région ile-de-france coordonnateur
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Académie de Paris
Inter-Région Ile-de-France
Coordonnateur : Professeur Benoît PLAUD
Année 2017
Mémoire pour l’obtention du
Diplômes d’Etudes Spécialisées d’Anesthésie Réanimation
Présenté et soutenu le 11.09.2017 par
Adrien LEMOINE
Evaluation de l’implémentation de score de sortie de SSPI et de l’hôpital en ambulatoire
pédiatrique
U.F.R. de Médecine : Université Paris Descartes
Directeur du mémoire : Professeur Souhayl
DAHMANI
Service : Anesthésie Réanimation, Hôpital Robert
Debré
Relu et valider par :
Rapporteur : Professeur Dominique FLETCHER
Professeur Souhayl DAHMANI
Chef de Service
HOPITAL ROBERT DEBREService Anesthésie-Réanimation
48, Bd Sérurier – 75935 PARIS CEDEX 19
Secrétariat
Tél. : 01 40 03 22 68
Professeur Souhayl DAHMANI
Chef de Service
HOPITAL ROBERT DEBREService Anesthésie-Réanimation
48, Bd Sérurier – 75935 PARIS CEDEX 19
Secrétariat
Tél. : 01 40 03 22 68
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Résumé
Pour la prise en charge ambulatoire pédiatrique, les scores de sortie de salle de soins post
interventionnelle et d’aptitude à la rue ont été adaptés et validés à partir de ceux utilisé chez
l’adulte. Nous avons voulu évaluer leur impact sur la durée de séjour postopératoire totale
des patients.
Nous avons réalisé une étude observationnelle prospective, entre mars et décembre 2016,
avec mise en place des scores en septembre. Les scores étaient : le score d’Aldrete modifié
(M-Aldrete) et le score post anaesthesia discharge scoring system (M-PADSS). Les patients
pris en charges en ambulatoire dans notre hôpital ont été inclus. Les données concernant les
thérapeutiques per et post-opératoire, ainsi que les temps de séjour ont été relevées. Les
comparaisons étaient réalisées par un test T de Student ou un X². Une analyse multivariée
par régression linéaire était réalisée pour la détermination de facteurs confondants.
Les données de 711 patients ont été recueillies. Les durées moyennes de séjour post
opératoire étaient de 174,53min (IC95% 169,01-180,05) avant utilisation des scores et de
160,18min (IC95 % 152,89-167,47) avec l’utilisation des scores (p=0,009). Les éléments de
thérapeutiques se modifiants avant et après étaient l’administration de dexamethasone péri
opératoire, de 49,7% à 59,3% (p=0,019), et de paracétamol péri opératoire, de 87,7% à
94,0% (p=0,012). L’analyse univariée mettait en évidence l’utilisation des scores
l’administration de paracétamol et de dexamethasone comme facteurs réduisant la durée de
séjour. En analyse multivariée, les facteurs diminuant la durée de séjour sont toujours
l’utilisation des scores et l’administration péri opératoire de paracétamol.
L’implémentation des scores de sortie de SSPI et d’aptitude à la rue a permis la réduction du
temps de séjour post opératoire et une amélioration de la prise en charge analgésique.
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Table des Matières
Résumé ………………………………………………………………………………………………………. 2
I. Introduction …………………………………………………………………………………………….. 4
II. Matériels et Méthodes ……………………………………………………………………………. 6
III. Résultats ….……………………………………………………………………………………………… 8
IV. Discussion …………………………………………………………………………………………..... 11
V. Conclusion ……………………………………………………………………………………………… 14
VI. Tableaux ……………………………………………………………………………………………….. 15
VII. Annexes ……………………………………………………………………………………………….. 18
VIII. Références ………………………………………………………………………………………….. 20
IX. Bibliographie …………………………….………………………………………………………….. 20
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Introduction
Alternative à l'hospitalisation dite « traditionnelle » qui nécessite un hébergement, la
chirurgie ambulatoire permet au patient de regagner son domicile le jour même de son
admission après avoir bénéficié d'une intervention chirurgicale sur un plateau technique
hospitalier, ceci grâce à une prise en charge médicale, organisationnelle et administrative le
permettant. La chirurgie ambulatoire a fait l'objet depuis 1992 d'une réglementation précise.
Des recommandations formalisées d’experts cadrent depuis 2009 la prise en charge
anesthésique des patients en hospitalisation ambulatoire. Pour la prise en charge
ambulatoire en pédiatrie des recommandations ont été émises en 2010 par le Conseil
National de la Chirurgie de l’Enfant (CNCE) et l’Association Des Anesthésistes Réanimateurs
Pédiatriques d’Expression Française (ADARPEF). Cette modalité de prise en charge est
réputée bénéfique en termes d'organisation du système de soins, de qualité des soins, de
satisfaction des patients et elle est source de réduction du coût des soins. Les critères de
sélection des patients pour la chirurgie ambulatoire sont d'ordres médicaux, psychosociaux
et environnementaux.
La plupart des pathologies ne contre-indiquent plus l'ambulatoire. Certaines doivent être
cependant discutées selon la gravité de l'affection et compte tenu des risques potentiels
associés.
En pédiatrie, la proportion des séjours de chirurgie pris en charge en ambulatoire est encore
plus importante, avec 72,5%, en 2015(1). En Angleterre, la part des actes chirurgicaux
réalisés en ambulatoire était de 65% chez les patients pédiatriques, en 2013, contre environ
50% en population adulte(2). Cela tient au nombre important de procédures chirurgicales
courtes dans une population en bonne santé. L’information délivrée, en consultation, puis à
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l’arrivée en structure ambulatoire, doit être adaptée, personnalisée et compréhensible pour
les parents mais également pour l’enfant. L’information délivrée inclut le risque possible de
report de l’intervention en fonction de l’état clinique de l’enfant.
La sortie de salle de réveil est régulièrement soumise au score d’Aldrete chez l’adulte (3,4).
Pour l'aptitude à la rue, le score le plus utilisé, depuis Chung (5,6), en pratique adulte, est le
Post Anesthesia Discharge Scoring System (PADSS) ou le PADSS modifié, associé dans la
pratique française aux recommandations de Korttila. Ces scores, en versions adaptées, sont
régulièrement utilisés en prise en charge pédiatrique. Notre hôpital de jour chirurgical
pédiatrique n’utilisait aucun de ces scores et les patients voyaient leurs sorties de salle de
réveil, puis de salle de réadaptation à la rue, validées par avis médical d’un anesthésiste
réanimateur, après appel infirmier.
Très peu d’auteurs se sont intéressés à la période post opératoire en ambulatoire
pédiatrique. Biedermann et al.(7) puis Moncel et al.(8) ont montré que l’usage de PADSS
modifié (M-PADDS) était possible et sûr en ambulatoire pédiatrique.
D’autre part Armstrong et al(9) ont montré l’intérêt d’un système de sortie de l’unité de
soins post opératoire basé sur un score d’Aldrete modifié (M-Aldrete) et non sur le temps
passé, au niveau des temps de séjours et de la meilleur utilisation des ressources induite.
Notre service a décidé de mettre en place des procédures de sortie de SSPI et de salle de
réadaptation à la rue en utilisant respectivement le M-Aldrete et le M-PADSS. L’objectif de
l’étude était d’évaluer l’amélioration des pratiques induite par l’implémentation de ces
scores dans notre service de chirurgie ambulatoire pédiatrique et leur influence sur la durée
de séjour postopératoire en unité d’ambulatoire.
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Matériels et Méthodes
Nous avons réalisé une étude observationnelle prospective, mono-centrique, entrant dans le
cadre d’une évaluation des pratiques professionnelles. La mise en place de score
d’évaluation de sortie de SSPI (Aldrete modifié) (d’après Armstrong & al (9)) et d’aptitude à
la rue (PADSS modifié) (d’après Biedermann & al (7)) étant prévue en septembre 2016.
Tous les patients ayant bénéficié d’une chirurgie ambulatoire élective ou urgente à l’hôpital
Robert-Debré entre mars et décembre 2016 ont été inclus dans cette étude. À l’hôpital
Robert-Debré, une prise en charge ambulatoire était systématiquement réalisée si les
conditions suivantes étaient remplies :
Geste chirurgical faisant partie d’une liste de gestes réalisables en ambulatoire,
discutée entre anesthésistes et chirurgiens ;
Âge supérieur à 3 mois, ou âge post-conceptionnel supérieur à 60 semaines
d’aménorrhée pour les anciens prématurés ;
Enfants classés ASA I, II, ou III stable ;
Absence de contre-indication d’ordre logistique ou d’éloignement géographique des
patients (lieu d’habitation) d’une structure hospitalière avec urgences.
Les critères d’exclusion des patients de l’étude comprenaient les critères d’exclusion de
l’ambulatoire, les patients hospitalisés pris en charge dans l’unité d’ambulatoire pour raison
logistique. Les patients pris en charge pour amygdalectomie étaient exclus, car leur durée de
séjour en SSPI était soumise à une procédure préexistante (durée de séjour d’au moins 6
heures en postopératoire).
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La prise en charge anesthésique pour l’ambulatoire fait l’objet de protocoles de service.
Notre analyse s’est concentrée sur les durées de séjour en SSPI et salle de réadaptation à la
sortie avant et après mise en place des scores d’évaluation de sortie de SSPI et d’aptitude à
la rue.
Tous les parents des patients pris en charge dans la structure de chirurgie ambulatoire de
l’hôpital Robert Debré étaient informés que les données de leur dossier médical étaient
susceptibles d’être utilisées à des fins d’analyse.
Nous avons recueilli les indications opératoires, durées de séjour en salle d’intervention, en
salle de réveil et salle de collation, et les médicaments à visées anesthésiques, analgésiques
et antiémétiques reçus en per et post-opératoire : paracétamol, anti-inflammatoires non
stéroïdiens, sufentanyl, tramadol, nalbuphine, dexaméthasone, sétrons, droperidol, et si une
anesthésie loco-régionale était réalisée. La reprise d’une alimentation liquide et solide était
aussi relevée.
Les feuilles de recueil des informations étaient remplies par l’équipe anesthésique pour la
partie per-opératoire et par l’équipe soignante de SSPI pour la partie post-opératoire.
Analyse statistique
L’objectif principal de cette étude était d’étudier l’influence de l’utilisation des scores M-
Aldrete et M-PADSS sur la durée de séjour totale post-opératoire. L’analyse statistique
descriptive a été réalisée par une moyenne avec écart-type (données continues) et par N (%)
pour les données discrètes. L’analyse univariée s’est faite par une analyse de variance
(ANOVA) ou un X². L’analyse multivariée s’est faite par un modèle linéaire multivarié en
entrant les variables dont la significativité était < 0,2. Toutes les analyses se sont faites avec
le logiciel de statistique SPSS (version 22, IBM compny, Chicago, USA).
Résultats
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Entre le 23 mars 2016 et 16 décembre 2016, les données de 711 patients ont été recueillies.
544 patients ont été inclus avant mise en place des scores entre le 23/03/2016 et le
22/07/2016, et 167 après, entre le 14/09/2016 et le 16/12/2016. Les caractéristiques des
patients pris en charge, avant et après mise en place des scores, sont rapportées dans le
tableau 1. Statistiquement les groupes étaient comparables.
Les durées moyennes de séjours post opératoire étaient de 85,22 min (IC95% 81,73-88,71)
en SSPI et de 89,31min (IC95% 85,34-93,28) en salle de réadaptation à la rue avant d’utiliser
les scores. Après leur mise en place durées étaient respectivement de 83,74min (IC95%
79,34-88,14) (p=0,667, par rapport à la période avant) et de 76,44min (IC95% 70,94-81,93)
(p=0,001 par rapport à la période avant). Les durées moyennes de séjour post opératoire
totale étaient donc de 174,53min (IC95% 169,01-180,05) avant utilisation des scores et de
160,18min (IC95% 152,89-167,47) avec l’utilisation des scores (p=0,009, par rapport à la
période avant).
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Figure I : Durée de séjours post opératoire totale, en SSPI et salle de réadaptation à la rue,
avant et après mise en place des scores.
Les principaux éléments de la thérapeutique per et post interventionnelle, durant les deux
périodes d’intérêt, sont rapportés dans le tableau 2.
Les éléments de thérapeutiques se modifiants entre les deux périodes d’analyse sont
l’administration de dexaméthasone périopératoire, de 49,7% à 59,3% (p=0,019), et de
paracétamol en péri opératoire, de 87,7% à 94,0% (p=0,012).
L’analyse univariée met en évidence l’utilisation des scores d’Aldrete et PADSS (p=0,001),
l’administration de paracétamol (p=0,022) et l’administration de dexaméthasone (p=0,031)
comme facteurs réduisant la durée de séjour.
En analyse multivariée, les facteurs diminuant la durée de séjour sont toujours l’utilisation
des scores d’Aldrete et PADSS (p=0,002) et l’administration périopératoire de paracétamol
0,00
20,00
40,00
60,00
80,00
100,00
120,00
140,00
160,00
180,00
200,00
Durée Post op avant Durée Post op après
Durée SSPI Durée aptitude à la rue
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(p=0,033), tandis que l’usage de dexaméthasone périopératoire est statistiquement non
significative (p=0,658).
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Discussion
Les résultats obtenus montrent une diminution des temps de séjour post opératoire,
prédominant sur le temps passé en salle de réadaptation à la rue. L’analyse des
thérapeutiques employées retrouve une majoration significative de l’utilisation de la
déxamethasone en per-opératoire, et du paracétamol en post-opératoire. Nous pouvons en
déduire que l’utilisation des scores s’accompagne d’une meilleure prise en charge de la
douleur post-interventionnelle.
Comme l’ont démontré Moncel(8), le score de PADSS modifié est adapté à la pratique de
l’ambulatoire pédiatrique, et permet le retour à domicile dans des délais acceptables, avec
des conditions de sécurité satisfaisantes. L’utilisation de ce score dans notre pratique s’est
accompagnée d’une réduction des durées de séjours post opératoire en salle de
réadaptation à la rue.
A la différence d’Armstrong et al (9) l’utilisation de score de sortie de SSPI ne s’est pas
accompagnée d’une réduction de temps de séjour en SSPI, mais le contrôle était dans ce cas
un temps prédéterminé et non une évaluation infirmière comme dans notre établissement.
Certains auteurs, comme Micha & al, ont évalué la faisabilité et la sureté du contournement
du sejour en salle de reveil (selon le concept du ‘Fast-Tracking’), pour raccourcir le temps de
séjour post opératoire, chez certains patients prédéterminés, après évaluation par score de
White et Song (10). Ce concept de fast-track, est développé depuis environ vingt ans en
ambulatoire pédiatrique, par des auteurs anglo-saxons comme Patel & al (11), mais une de
ses limites principale est la gestion de l’analgésie en post opératoire immédiat. Notre
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volonté n’était pas dans la diminution du temps de séjour post opératoire, mais dans
l’amélioration des pratiques.
En ce qui concerne les anesthésies réalisées, nous n’avons pas relevé les médicaments
hypnotiques et voies d’administration employées. En effet une revue Cochrane(12) ne met
pas en évidence d’avantage clair à l’induction et à la maintenance de l’anesthésie par
propofol ou par sevoflurane, concernant la période post opératoire immédiat. Une des
informations notables de cette étude peut être l’avantage conféré par le propofol en ce qui
concerne les nausées et vomissements post opératoire, sans s’accompagner de réduction de
durée de séjour hospitalière.
Notre étude est difficilement comparable à d’autres, car peu de littérature est disponible sur
ce sujet. Tout comme Moncel et al (8), notre étude montre une réduction des durées de
séjours post opératoire induite par l’utilisation de scores de sortie.
Quelques limites sont cependant notables dans notre étude. Premièrement, il s’agit d’une
évaluation observationnelle des pratiques de notre service. En cela, son exportation à
d’autres centres peut être inadaptée. Comme montré par Nivoche et al (13), les pratiques
d’anesthésie appliquées à la chirurgie ambulatoire pédiatrique sont très variées. La gestion
du post opératoire dans ces conditions est donc difficilement comparable.
La mise en place des scores de sortie de SSPI et d’aptitude à la rue avait été décidée en
amont de la décision de débuter une évaluation de ceux-ci. L’évaluation, bien que
prospective, reposait sur le recueil volontaire des informations per et post opératoire par les
équipes soignantes. Notre analyse ne porte que sur les données recueillies par les soignants,
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de manière prospective, et non sur l’ensemble des patients consécutifs durant la période
d’intérêt. Il est donc possible que seuls certains membres des équipes soignantes
anesthésiques et de SSPI aient réellement recueillis les données concernant leurs patients,
et que les informations concernant les patients pris en charge par d’autres membres de ces
équipes n’aient jamais été relevées. Cependant, la prise en charge des patients en chirurgie
ambulatoire, bien que laissée à l’appréciation de l’anesthésiste responsable, suit un
protocole local. Les différences de prise en charge sont donc minimes entre praticiens, à
patients similaires, pour des procédures identiques. De plus, il semble logique que les
mêmes soignants soient ceux ayant remplis les feuilles de recueils avant et après la mise en
place des scores.
Il est possible que la réduction du temps passé en salle de réadaptation à la rue soit limitée
par le maintien d’une alimentation solide et liquide obligatoire. Or, Chauvin et al(14) ont
récemment mis en évidence qu’une reprise alimentaire liquide était possible dès la SSPI, lors
de la prise en charge ambulatoire, et permettait une diminution de la consommation
d’opioïdes et la prévalence des NVPO. Cela peut être une voie d’optimisation de la prise en
charge postopératoire ambulatoire.
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Conclusion
L’implémentation des scores de sortie de SSPI et d’aptitude à la rue a permis la réduction du
temps de séjour post opératoire et une amélioration de la prise en charge analgésique, par
l’augmentation du recours au paracétamol en SSPI et à la dexamethasone. La diminution du
temps de séjour en salle de réadaptation à la rue est probablement limitée par le maintien
de l’alimentation obligatoire avant sortie.
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Tableaux
Tableau 1 : caractéristiques des patients
Avant scores N(%) ou
Moyenne (SD)
Avec scores N(%) ou
Moyenne (SD)
Effectif Total 544 167
Sexe Masculin 340 (62,5%) 114 (68,3%)
Spécialité
- Viscérale 130 (23,9%) 50 (29,9%)
- Orthopédie 117 (21,5%) 26 (15,6%)
- ORL 145 (26,7%) 49 (29,3%)
Statut ASA
- 1 352 (79,3%) 121 (75,6%)
- 2 85 (19,1%) 36 (22,5%)
- 3 7 (1,6%) 3 (1,9%)
Age Moyen (en mois) 73,9 (61,1) 81,1 (53,8)
Durée per Opératoire (en min) 38,51 (30,5) 44,85 (33,9)
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Tableau 2 : caractéristiques des soins per et post opératoires
Avant N(%) Avec scores N(%) P
Per Opératoire
- Paracetamol 447 (82,3%) 145 (86,8%) 0,104
- AINS 139 (25,6%) 35 (21,0%) 0,132
- Sufentanil 351 (64,8%) 118 (70,7%) 0,094
- Tramadol 1 (0,2%) 2 (1,2%) 0,140
- Nubain 3 (0,6%) 1 (0,6%) 0,659
- ALR 119 (22,0%) 39 (23,4%) 0,393
- Sétron 5 (0,9%) 3 (1,8%) 0,285
- Déxamethasone 271 (49,8%) 99 (59,3%) 0,020
- Droleptan 5 (0,9%) 0 0,261
Post opératoire
- Paracetamol 72 (13,3%) 66 (39,5%) 0,000
- AINS 57 (10,5%) 29 (17,4%) 0,015
- Morphine 3 (0,6%) 0 0,447
- Tramadol 20 (3,7%) 5 (3,0%) 0,443
- Nubain 143 (26,3%) 41 (24,6%) 0,363
- ALR 7 (1,3%) 7 (4,2%) 0,027
- Sétron 45 (8,3%) 12 (7,2%) 0,393
- Déxamethasone 7 (1,3%) 5 (3,0%) 0,127
- Droleptan 3 (0,6%) 0 0,447
Péri opératoire
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- Paracetamol 477 (87,7%) 157 (94,0%) 0,012
- AINS 189 (34,7%) 59 (35,3%) 0,480
- Tramadol 21 (3,9%) 7 (4,2%) 0,500
- Sétron 49 (9,0%) 15 (9,0%) 0,564
- Déxamethasone 270 (49,7%) 99 (59,3%) 0,019
- Droleptan 8 (1,5%) 0 0,116
Alimentation avant la sortie
- Liquide 501 (93,1%) 155 (92,8%) 0,504
- Solide 481 (89,6%) 152 (91,0%) 0,353
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Annexes
Score d’Aldrete modifié, utilisé à l’hôpital Robert Debré. Un score supérieur ou égal à 12 et
l’absence de critère à 0, est compatible avec la sortie de SSPI (d’après Armstrong & al (9))
Conscience Réveillé et orienté 2
Réveillable avec stimulation minime 1
Non réveillable à la stimulation tactile 0
Activité Mobilité normale des extrémités 2
Faiblesse à la mobilité des extrémités 1
Impossibilité de bouger les extrémités 0
Respiratoire Ventilation profonde possible, toux, pas de
tachypnée
2
Tachypnée mais toux préservée 1
Dyspnée et pas de toux possible 0
Hémodynamique
PAS ou PAM +/- 15% de celle avant induction 2
PAS ou PAM +/- 30% de celle avant induction 1
PAS ou PAM +/- 50% de celle avant induction 0
Saturation SpO2 ≥92% en air ambiant 2
SpO2 ≥ 90% en air ambiant 1
SpO2 < 90% en air ambiant 0
Douleur Pas de douleur (objectivé par un score) 2
Douleur modéré mais controlée par un
antalgique
1
Douleur non controlée par un antalgique 0
NVPO Pas de NVPO 2
Un épisode isolé de NVPO 1
NVPO persistant 0
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Score de PADSS modifié utilisé à l’hopital Robert Debré. Un score supérieur ou égal à 9 et
l’absence de critère à 0 est compatible avec la sortie (d’après Biedermann & al (7))
Hémodynamique
(FC et PAS)
Variation < 20% par rapport au pré-opératoire 2
Variation de 20 à 40% par rapport au pré-
opératoire
1
Variation > 40% par rapport au pré-opératoire 0
Marche et activité Marche stable, sans étourdissement (activité
normale
2
Marche avec aide (activité réduite) 1
Marche impossible (Hypotonie) 0
NVPO Pas de NVPO 2
Un épisode isolé de NVPO 1
NVPO persistant 0
Douleur contrôlée Oui 2
Non 1
Saignement
Chirurgical
Minime (pas de réfection du pansement) 2
Important (réfection du pansement) 1
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Références
I. CNCE – ADARPEF ; Recommandations pour la chirurgie ambulatoire de l’enfant de moins
de 18 ans
II. D’EXPERTS RF. Prise en charge anesthésique des patients en hospitalisation ambulatoire.
In: Annales Françaises d’Anesthésie et de Réanimation. 2010. p. 67–72.
III. V. Guellec, G. Orliaguet. Anesthésie du nourrisson et de l'enfant. EMC - Anesthésie-
Réanimation 2011:1-29
IV. H. Massa, S. Hubert, M. Carles, M. Raucoules-Aimé. Anesthésie du patient ambulatoire.
EMC - Anesthésie-Réanimation 2010:1-18
Bibliographie
1. Etats des lieux 2014 sur l’activité de chirurgie ambulatoire. Lyon, France: ATIH, 2015.
2. Sury MRJ, Arumainathan R, Belhaj AM, MacG Palmer JH, Cook TM, Pandit JJ. The
state of UK pediatric anesthesia: a survey of National Health Service activity. Lonnqvist
P-A, éditeur. Pediatr Anesth. nov 2015;25(11):1085‑92.
3. Aldrete JA, Kroulik D. A postanesthetic recovery score. Anesth Analg. déc
1970;49(6):924‑34.
4. Aldrete JA. The post-anesthesia recovery score revisited. J Clin Anesth. 1 févr
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