la lumière maçonnique 1910 jun

7/26/2019 La Lumire Maonnique 1910 Jun

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La Lumire maonnique: revue mensuelle de la

maonnerie universelle

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La Lumire maonnique : revue mensuelle de la maonnerie universelle. 1910-1914.

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prdrie IIIl est question d'inaugurer prochainement Paris les travaux d'une

nouvelle Loge spcialement voue au rapprochement Mac. franco-allemand et qui correspondrait, au sein du Grand Orient de France,mais avec de trs grandes diffrences, la Loge Goelhe, fonde en 1906sous les auspices de la Grande Loge de France.

Destins . rapprocher les penseurs et les sociologues de France etd'Allemagne, ainsi que de tous les pays qui gravitent autour des deux,grandes nations, les Trav.-. de ce nouvel At.1., auraient lieu, etc'est l le point important, en franais.

Comme titre distinctif, les fondateurs ont choisi Gallia-G crmania.Us l'ont annouc ainsi dans le Bull.'. Jlebd.-. Mais, ce vocable gogra-phique, n'a-t-il pas l'inconvnient de faire ressortir, dans sa dualit,un antagonisme qu'il s'agirait prcisment d'attnuer? Ce n'est pointpar juxtaposition que les deux nationalits peuvent s'unir: il leur faut


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un moyeu terme, tel qu'il a dj, t rencontr dans le nom d'un pen-seur de gnie, admir sans rserve par tous les Franais, aussi bien quepar les Allemands. Mais qui trouver aprs Goethe, comme sym-bole d'union ?

Me sera-t-il permis,de proposer Frdric II, et de motiver ici ma pr-dilection ?

Nos anctres ont t, en leur temps, les admirateurs les plus enthou-.siastes du roi philosophe, et en cela ils furent fort bien inspirs, car leGrand Frdric tait entirement acquis la civilisation franaise. Cen'est pas lui qui redoutait de voir pntrer notre influence dans sesEtats. Il ne voulait parler de choses srieuses qu'en notre langue et ilexigeait que tous les rapports officiels fussent rdigs en franais, demme que ses ordres de cabinet.Ce fut son erreur aux yeux de ces pursTeutons, qui voudraient, de nosjours, opposer une culture germanique l'envahissement de la culture gnrale europenne, trop imprgne, leur sens, de notre ton et de nos manires. Ces francophobes n'ontpas encore compris Frdric II, qui, certes, s'il avait annex l'Alsaceet la Lorraine, n'aurait vu que du bnfice laisser ses nouveaux su-

jets rester aussi Franais que possible.Esprit vritablement lev, Frdric, tout en se montrant excellent

Prussien, se sentait citoyen de cette Rpublique universelle qui seconstruit par les soins des Franc-Maons clairs. Il tait des ntres,travaillant avec une rare

intelligence au Grand OEuvre dont nous

poursuivons la ralisation. Le nom de cet exceptionnel roi de Prussebrillerait souhait sur la bannire d'une Loge, au sein de laquelle de-vront fraterniser des Franais et des Allemands pris d'un mme idalde progrs humanitaire et d'mancipation. Le nouvel atelier serait,en tous cas, en excellente posture pour changer des garants d'amitiavec la Loge Vollairc. Avis aux intresss.

0. W.\.

lift QUESTION flGHEau sein de la Maonnerie amricaine

(Communicalion du F.\ A. G. Pitfs, secrtaire de Palestine Lodgc,0.\ deDelroil, Michigan)

Le 1eroctobre 1897, la L.-. Mtissa, de l'Etat du Texas, fut saisied'une plainte contre l'un de ses membres, prvenu d'offense maonnique,pour avoir admis sa table de famille un de ses employs ngres. Ceblanc, oublieux de la dignit de sa race, lut reconnu coupable et con-


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damn . la perte de ses droits maonniques. Fort heureusement il sepourvut en appel devant la Grande Loge du Texas. Je dis fort heu-

reusement, car autrement la condamnation serait passe inaperueet n'aurait pas donn lieu un rapport qui est du plus haut intrtpour l'information de nos FF. . Europens.

Le Comit charg d'examiner les appels prsenta, en effet, laGrande Log du Texas, un rapport grandiloquent, entrant dans unediscussion trs tendue de la question. Il y fut affirm, entre autres,que 1' objet suprieur de la Maonnerie consiste difier et maintenir l'humanit de noire grande race . Comme de juste, ce rap-port concluait la confirmation de la sentence d'exclusion. Il fut

adopt, avec la rsolution propose, l'unanimit par un vote parassis et lev .Si cette affaire ne donna pas lieu, l'poque, de nombreux com-

mentaires, c'est qu'il ne nous est gure plus permis de discuter lasolution donne la question ngre par nos amis du Sud, qu'au tempso la question ngre tait la question de l'esclavage . Mainte-nant comme alors, toute critique hostile dchane la guerre.

Le meilleur jugement a d'ailleurs t mis ce sujet par mon vieilami, le F.'.Upton, ancien Grand-Matre de Washington, lorsqu'ilcrivait :

Cette affaire ne fait-elle pas ressortir l'une des caractristiquesessentielles de la Franc-Maonnerie? Lorsque nous voyons une trsrespectable Grande Loge accueillir avec une faveur particulire unrapport renfermant des expressions qui, autre part et dans l'immensemajorit des Grandes Loges, attireraient leur auteur une prompterprimande, cela ne met-il pas en vidence cette grande vrit, que laMaonnerie est le centre d'union et le moyen de concilier une sin-cre amiti entre personnes qui, autrement, auraient t jamaisspares les unes des autres (1). N'oublions pas ce caractre de la

Maonnerie, lorsque des diffrences de temprament ou de milieu, desprjugs de race ou des divergences de conviction nous portent dnier d'autres leur libert d'opinion, ou nous incitent rompre lesliens conciliateurs d'une sincre amiti.

Il va de soi que l'affaire dont il s'agit est dsormais de l'histoireancienne. Si j'en voque le souvenir, c'est uniquement afin de per-mettre vos lecteurs de mieux se rendre compte des sentiments quidominent dans les Etats du Sud par rapport aux ngres, et de leurfaire exactement apprcier des vnements rcents (2).

11est devenu notoire, dans ces derniers temps, que, sous la juridic-

(1) Traducliou littraire de la fin de l'article premier du Liera des Constitutions-publi par la Grande Loge d'Angleterre en 1723. (Note du traducteur.)

(2) Aucun Amricain n'a pu rester indiffrent au match sensationnel organise entrdeux boxeurs, l'un blanc et l'autre noir. La victoire du ngre a pris les proportions d'une'calamit pour la race blanche. (Note du traducteur.)


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tion del Grande Loge de l'Etat de Nw-Jersey, il existe une petiteLoge, qui, depuis prs de quarante ans, n'a cess d'initier des ngres.Sauf cette exception, les ngres des Etats-Unis qui se disent Maonsont reu la lumire dans les Loges relevant de Grandes Loges noiresspciales. Aucun Maon blanc ne consent les reconnatre, et ce refusde reconnaissance se manifeste avec une emphase qui doit semblerpour le moins superflue des Europens, car elle est le symptme d'untat d'esprit difficile comprendre. A part l'exception unique dont ilvient d'tre fait mention, on peut pertinemment affirmer qu'il n'existepas une seule Loge aux Etats-Unis, o un homme connu pour avoirdans ses veines du sang ngre (ne fut-ce que daus une infime propor-tion) ait jamais t, ou aurait pu tre admis. Vos lecteurs ont appris,sans doute, que les Grandes Loges des Etats du Sud se disposent

rompre avec la Grande Loge de New-Jersey, parce qu'elle tolre laLoge ngrophilc. Ce fait intresse les Maons europens, bien qu'premire vue ils puissent se demander en quoi. L'affaire du Texas leurmontre, en effet, jusqu'o vont les prjugs de race dans le Sud, et ilspeuvent, se rendre compte de l'ide que l'on se fait de 1' universalitde la Franc-Maonnerie , non seulement dans le Sud, mais dans l'en-semble des Etats-Unis.

Ne nous htons pas, cependant, de condamner la Grande Loge duTexas et les autres Grandes Loges du Sud. Tirons plutt du commen-taire du Past Grand Mastcr Upton , une leon de tolrance maonni-que. Avant tout, j'admets que tout Maon doit tre un homme moral ;mais ce que nous appelons moralit est entirement matire de con-vention, de milieu, de latitude et de longitude, de climat, etc. 11sepeut qu'un Turc qui serait Maon puisse passer pour un hommeimmoral, mritant d'tre expuls del Maonnerie, s'il permettait sa femme de circuler au dehors seule et sans voile. Au contraire, lecitoyen de l'un de nos tats occidentaux, qui agirait autrement, seraitconsidr comme immoral et cruel, indigne, par consquent, de resterMaon. Je suis encore dispos entrer dans les vues de la Grande Logedu Texas, pour peu qu'elle affirme, qu'il y a grosse immoralit au

Texas de manger avec un ngre. Mais je ne fais ces concessions qu'la condition expresse, qu'au Texas et dans les autres Etats du Sud, onvoudra bien admettre aussi que les Maons Franais sont les meilleurs juges de ce qui constitue la vraie Maonnerie en France.

Ce qu'il y a de plus frappant dans l'attitude des Grandes Loges duSud, c'est que, lorsqu'elles arrtent pour leur propre Maonnerie desrgles inoues, elles s'imaginent que nous sommes tous tenus d'y.souscrire. Quand, d'autre part, elles invoquentou devraient invoquer,en leur propre faveur, le principe de tolrance maonnique, jamaisl'ide de faire bnficier autrui de ce mmo principe n'a pu entrer dansleur esprit. 11 est non moins extraordinaire que la Grande Loge deNew-Jersey, la victime de l'intolrance amricaine, excommunie


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par le Sud et considre par le Nord avec une piti mprisante,plus pnible encore supporter, est elle-mme intolrante au

possible !A.-G. Pins.

ChroniqueMaonniqueInternationale

ALLEMAGNEBien que partage en deux obdiences strictement indpendantes l'une

de l'autre, la Maonnerie franaise n'en est pas moins une, par Ja com-munaut des principes professs et par l'identit du but poursuivi. Cheznous, un Maon du rite cossais (ainsi nomm parce qu'il est d'in-vention franaise!) fraternise sans la moindre restriction avec les Maonsdu rite franais (dont l'origine est anglaise!). Quelques nuances decrmonial ne sont pas pour creuser un abime entre ouvriers, galementzls, d'une mme oeuvre de progrs humanitaire.

Pareille unit ne se rencontre pas au sein de la Maonnerie allemande,divise en deux camps irrconciliables.

A la tle de l'un se t rouve la plus puissante des anciennes GrandesLoges prussiennes, issue de la Loge Aux Trois Globes, fonde Berlin, le13 septembre 1740, l'instigation de Frdric'II, qui venait de monter surle trne. Comme toutes les Loges continentales de l'poque, cette Logetravaillait en langue franaise et sa mission consistait propager desprincipes de haute civilisation, en faisant briller dans la capitale du roi-philosophe une lumire venue de l'ouest.

Nous devrions nous attendre rencontrer en un pareil centre des sym-pathies chaleureuses, nous Franais, dont le Grand-Frdric apprciaittant la langue, les ma.nires et la faon de penser. Comment se fait-ildonc qu'on y abhorre nos ides et nos tendances? Un mot explique tout :dans le cours des ges, la Maonnerie prussienne trop pntre par leprotestantisme, et afflige d'antismitisme, est devenue ractionnaire. KWevoit le salut de la patrie dans le maintien de ce qui existe, et ne redouterien autant que la contagion rvolutionnaire .

Tout le reste de la Maonnerie allemande ne tremble pas aussi facile-ment devant ce spectre rouge. Elle reprsente l'Allemagne librale, qui,sans vouloir rien renverser, demande voluer, en s'inspiranl des

pro-grs raliss par d'autres nations.Raction, ou tout au moins conservatisme, se trouve donc en opposi-

tion, au sein de la Maonnerie allemande, avec le libralisme progres-siste. Il est dans la nature des choses que la rsistance finira par trevaincue. Mais que penser d'une Maonnerie ultra pieuse qui se met ainsien travers de l'oeuvre du Grand Architecte. Car, nos symboles sont videsde sens ou l'Art Royal nous procure l'intelligence du plan selon lequel


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marche volutive des peuples au sein de l'Humanit; c'est pourquoi ilaide au Grand OEuvre, et se garde bien de contrecarrer ce qui, tantvoulu, doit ncessairement s'accomplir.

Nous apprenons que la Grosse Landesloge de Berlin vient de procder une revision de ses rituels qui s'inspirent du rgime sudois. Il y est ex-pressment stfpul que les FF.-, assembls n'auront plus dsormais cedcouvrir en Loge, chaque fois que le nom du Grand Architecte del'Univers, appel, en gnral, Goll dans les Loges prussiennes, est pro-nonc, mais simplement au moment de la prire, du serment et de laconscration, ces actes supposant que la prsence de Dieu est conueautant qu'prouve. Une innovation trs apprcie permet, en outre,aux Maons de prendre pari aux trav/.de mastication sans rester coiffs etgants de blanc. C'est ainsi que l'on rompt, mme Berlin, avec des tra-ditions locales, dont la porte initiatique est pour le moins discutable.

GRECE

Le T/. 111.'. F.-. Dr. Ph. Era. Galanis, Grand Commandeur du SuprmeConseil de Grce, a fait jadis appel ,toutes les puissances maonniques,en les

conjurant d'user de toute leur influence pour contribuer mettre

fin aux atrocits qui dshonorent priodiquement certaines rgions de

l'Empire Ottoman.Il vient de renouveler ses plaintes, celte fois plus particulirement en

faveur des Grecs, qui ont. souffrir de l'hostilitde races moins civilises.

Nous dplorons toute viplence, toute explosionde fanatisme aveugle, et nous ne mnageonspas notre sympathie au peuple grec, dont le rlecivilisateur a t si glorieux.

Mais notre devoir comme Maons est de cher-cher impartialement la justice. Or, il n'est guredans la nature des choses, que des excs secommettent sans provocation. Pour juger, ilnous faudrait tre pleinement clairs sur laquestion et avoir entendu l 'accus dans sesmoyens de dfense.

Nous en sommes rduits, ds lors, faire desvoeux pour le progrs des lumires. Il appartientaux Grecs, race plus affine, d'affirmer partoutleur supriorit par une conduite adapte auxcirconstances.

L'intelligence jointe la moralit ne

peut manquer de

s'imposer, de

nos jours, la force brutale. Le plus haut dominera falalemenU'inl'rieur,pour le bien de celui-ci, qui se soumettra docilement la suprioritsachant exercer sa lgitime influence. Que chacun s'efforce donc de


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s'lever, de monter en grade : le plus lev commandera et ce serapleine justice.

Si le peuple gre est dans le Levant la fois le plus 'intelligent et leplus moral, l'avenir lui appartient, et il triomphera sans l'intervention depersonne. Instruire et moraliser, telle doit tre l'action patriotique de laMaonnerie grecque.

HOLLANDELe G.'. 0.\ Nerlandais a publi son annuaire pour l'anne 5910.

Nous apprenons ainsi que 102 Lo.ges travaillent actuellement, sous lesauspices du G.-. 0.\ Nerlandais, soit : 52 dans les Pays-Bas, 17 dans lesIndes Orientales (Java et dpendances), 2 dans les Indes Occidentales(Surinam et Curaao), 30 dans l'Afrique du Sud, et 1 en Chine.

On compte, en outre, 4 cercles maonniques, non encore constitus enLoges dans les Indes Orientales.

L'annuaire donne de prcieuses indications sur les nombreuses institu-tions scolaires, philantropiqus et savantes entretenues par la Franc-Maonnerie Nerlandaise.

Comme annexe l'annuaire figurent des travaux d'architecture fournis

par les FF.-. H. P. Priester, Onno Sytstraet R. Metelerkamp, ainsi quel'allocution prononce la Loge L'Union Royale La Haye, le 28 d-cembre 1909, par le F.-. J. Boudewynse, secrtaire-gnral adjoint, l'oc-casion du cinquantime anniversaire de son entre clans l'Ordre.

Le F.-. A. Priester, dans son travail intitul Prdicateurs de pnitence,recommande l'attention des FF.-, l'tude des questions sociales, alorsque le F.'. Onno Syls'tra, dans Doctrine et Vie signale le dfaut d'adapta-tion de l'enseignement des glises aux destines de la vie et montre quela rflexion intrieure est seule susceptible de faire jaillir l'tincelle de di-vinit et de bont qui est en nous.

Le F.'. Metelerkamp donne, sous le titre L'Enseignement de Jsus, unetraduction d'un passage du livre de M. E. Schur: Les Grands Initis. Ilfait suivre sa traduction d'une] notice dans laquelle' il insiste sur la va-leur pdagogique de l'enseignement du fondateur du Christianisme. Jsusaurait eu recours toutes les mthodes adoptes en pdagogie. On levoit employer alternativement, ei avec quelle matrise ! la forme narrative dans la parobole de 1' Enfant prodigu la forme attractive ou heuris-tique (\) dans son entretien avec la Samaritaine la forme inlerrogativeou la catchse dans son rcit du bon Samaritain, et, dans la questioninattendue qu'il adresse ses auditeurs pharisiens, la forme acro-

matique ou professorale dans son admirable

partie de son sermonsur la Montagne : Car, je vous le dis en vrit, aimez vos ennemis,bnissez ceux qui vous maudissent et faites le bien ceux qui vous has-sent Mais ce qui domine dans l'enseignement de Jsus, c'est laforme reprsentative ; en quelque lieu qu'il se trouve, l'insecte, le lys, le

l de formules bli t rflchir


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pasteur et son troupeau,'l'herbe des champs, comme le soleil dans lescieux, tout, lui sert, d'instrument pour la. dmonstration de la vrit.

Le F.-. Metelerkamp trouve trange qu'il soit, si peu question de cematre illustre de la pdagogie dans l'enseignement de cette science. 11s'tonne que dans les examens pour les emplois de directeurs d'coles,onparle peine - sinon pas du fout de l'enseignement de Jsus.

Le F.-. Metelerkamp termine ses observations par la. prire suivante : O toi, grand Dieu ! source et lumire de vie, fais descendre ta bndic-tion sur le peuple des Pays-Bas et ses coles publiques, afin qu'elles de-meurent et prosprent, pour lever les enfants d'une mme patrie dans lafraternit et la concorde. Fais galement que les cerveaux et les coeursdes instituteurs et matres d'coles soient pntrs de la grandeur de Celuiqui, dans cet crit, est dsign sous le nom d'instituteur et matre, et faisaussi que cet crit, bien que modeste, soit, par ta volont et sa bndic-tion, une pierre pour l'dification du temple du bonheur du peuple ner-landais, auquel, nous, francs-maons, travaillons tous .

Dans son allocution aux membres de la l.ogeV Union Royale,\e F.-. Bou-dewynse,aprs avoir rappel le souvenir des runions maonniques d'an -tan, qui revtaient un caractre familial et se terminaient par une tradi-tionnelle partie de cartes, signale les devoirs du temps prsent et inviteles FF.-, faire prvaloir, en opposition avec les reprsentants des reli-gions soi-disant rvles, dans la vie publique et sociale, les principesde la F.-. M.-, et sa morale susceptible d'application universelle, parceque simplement humaine.

SUISSEC'est avec le plus profond regret que nous avons appris la maladie de

notre T.-. 111.-. F.-. Quarlier-la-Tente. Nous faisons des voeux pour soncomplet rtablissement, et lui adressons l'expression la plus sincre dessentiments de sympathie et d'admiration de tous les Mac.'..franais!Puissions-nous bientt entendre, dans un Congrs Mac..', international,la voix loquente et prophtique du grand orateur Mac.-.

La Grande Loge Alpina s'est runie les A et 5 juin 1910, Vevey, ensession annuelle. Les pouvoirs du Comit-directeur lu pour cinq ans setrouvant expirs, l'ordre du jour portait l'lection d'un nouveau Grand-Matre et de huit autres grands officiers de la Fdration des LogesSuisses.

La Grande-Matrise vient d'choir ainsi au F.-. Jacques Oettli, profes-seur Lausanne, qui se trouve tre le 1


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1" Dr. J.-J. Hotlinger, professeur et historien distingu, Zurich ;2 Gustave Jung, professeur de mdecine, Ble ;

3 D.-A. Meyslre, vn.*. de laL.'. Esprance et Cordialit, O.-. de Lau-sanne ;

4 E.-F. Gelpke, professeur l'Universit de Berne;5 J.-J. Ruegg, d'Aarau ;6U Aim Humbert, de Neufchtel ;7u K. Tscharner, rdacteur eu chef du Bund , Berne;8 John Cunoud, de Genve ;9 E.-K Jung, architecte Ble (fils du second G.'.-M.'.) ;

10 Elie Ducommun, zl pacifiste, de Berne;11 CF. Hausmann, de Sainl-Gall ;12 Ed. Quarlier-la-Tente, conseiller d'Etat Neufchtel, qui est rest

la tte du Bureau international de relations maonniques, dont il fut lefondateur ;

13e Herm Haeberlin, docteur en mdecine, Zurich.Primitivement le Directoire excutif de l'lpina restait.en fonctions'

pendant six ans ; cette priode a t ensuite rduite cinq annes. Le

sige de l'administration alterne, autant que possible, entre la Suisse fran-

aise et la Suisse allemande, afin d'viter qu'aucune prpondrance per-manente ne se fasse sentir. La plus exemplaire harmonie rgne d'ail-leurs entre les Loges Suisses, qui travaillent chacune sa faon, d'aprsd'anciens rituels d'origines varies. Toutes s'efforcent de rendre leuractivit vraiment fconde, en la concentrant sur l'ducation suprieurede leurs membres. Aucune Loge Suisse ne se compromet dans les luttes

politiques. Pour modifier les ides, des lecteurs, il faut prendre leschoses de haut, en transformant longue chance la mentalit gnrale.Le vrai Maon est un conspirateur assurment, mais pas la faon vul-

gaire. Il sait assenlir l'avenir et lui prparer les voies de ralisation.Toutest l pour l'Initi.

AMERIQUELe Tyler-Keylone du 20 juin 1910 consacre au F.-.. Frdric Desmons un

article ncrologique rdig par notre collaborateur, le F.'. A. G. Pitts.On sait que les innombrables grandes Loges de l'Amrique du Nord,

ont des croyances religieuses qui les empchent d'avoir des relations avecla Maonnerie latine !

Aprs avoir appris aux lecteurs amricains ce que l'ancien Prsidentdu Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France fut la fois comme

homme, comme citoyen et comme Maon, le F.-. Pitls pose les questionssuivantes :

1 Avez-vous, aimable lecteur, assez de largeur d'esprit pour recon-natre que la Maonnerie ne saurait tre identique elle-mme en touslieux et en tous temps, si elle doit partout et toujours tre fidle samission ?

2" Pouvez-vous vous mettre en tte que tout pays et toute poque ont


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3 Si les deux questions prcdentes ne vous ont pas arrt, veuillezrpondre celle ci : Qui, croyez-vous, pouvait tre le meilleur juge de ceque la Maonnerie franaise avait faire en 1877, de Frdric Desmons,

Franais, rudil, homme public, patriote dvou, Maon dsintress,prt tous les sacrifices, ministre prolestant dans un milieu catholique,ou de vous, qui ne connaissez pas plus la France que l'hmisphre de laLune oppos la Terre, de vous qui ignorez tout sacrifice en faveur de laMaonnerie, de vous qui vous justifiez d'tre Maon devant votre propreconscience en numrant les avantages matriels que vous en lirez?

4 Quelle que soit votre rponse aux trois premires questions, n'esti-mez-vous pas qu'il faut qu'il y ait quelque chose d'admirable, quelquechose d'inaccoutum, par rapport la Maonnerie franaise, pour qu'untel homme puisse lui apporter autant de zle et de dvouement? La Ma-onnerie amricaine n'en obtiendrait pas autant, est-ce votre avis ?

!5Mme si nous sommes tenus de condamner la Maonnerie franaise,ne devrions-nous pas le faire aussi discrtement que possible? Ne de-vrions-nous pas viter tout clat, plutt que d'tablir une comparaisonbruyante entre la Maonnerie franaise et la ntre, puisque la suprioritfranaise s'affirme sur tous les points, sauf un.

6 N'est-il pas certain que nous ne dnigrons la Maonnerie franaise,que dans l'unique intention de nous l'aire valoir"/ Ne sommes-nous pas encela tout juste aussi hypocrites, aussi pharisiens et aussi odieux qu'il estpossible?

TRAVAUX DES LOGES

L.-. N 217, Le Libre ExamenDans noire fascicule de janvier, nous avons publi un compte rendu

sommaire des travaux accomplis dans le courant de l'anne 1909, par cetatelier tout particulirement actif. Nous avons actuellement sous les yeuxle Bulletin trimestriel aulographi, qui rsume l'usage de ses membres,les confrences et les discussions des trois premiers mois de 1910.

La L.-. s'est tout d'abord proccupe del dfense de l'cole laque, ets'est demande si l'Etal ne devrait pas monopoliser l'enseignement obli-gatoire. Il a finalement t reconnu, qu'une application rigoureuse de lalgislation existante suffirait rprimer les abus de l'enseignementclrical.

Le 8 mars, le F.-. Sergent, dont le talent oratoire est bien connu, a prisla parole au cours d'une tenue blanche organise par le Libre Examen.Il s'est attach faire comprendre que la Franc-Maonnerie est une coleo se forment les cerveaux, o se trempent les caractres, o se matri-sent les passions et o se cultivent les vertus. Le Maon, dans la vie pro-fane, agit comme le levain dans la ple. Il y rpand les ides qu'il a pui-ses dans les Loges, il y sme le germe des rformes, il est un initiateuret un ouvrier du progrs.


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Les FF.-. Casadesus et Galland se sont fait chaleureusement applaudirdans la partie artistique de celle trs intressante soire.

Le 22 mars, le F.-. Nicol a retrac aux membres du Libre Examen,les vnements de 1894 qui ont provoque l'organisation actuelle de laGrande Loge de France. Il y eut alors un soulvement des ateliers duRite Ecossais contre l'omnipotence du Suprme Conseil. Dj, en 1879,une douzaine de Loges avaient secou le joug d'un pouvoir estim tyran-nique, pour se constituer, l'anne suivante, en une puissance maonniqueautonome, dite Grande Loge Symbolique Ecossaise. Depuis, le SuprmeConseil avait eu avec les Loges des "diffrends financiers, si bien quecelles-ci en arrivrent lui refuser les subsides rglementaires. Leschefs de l'Obdience durent alors cder et renoncer l'administra-tion des ateliers symboliques.

Se gouvernant eux-mmes, ceux-ci parvinrent mettre peu peu del'ordre dans les finances communes. Certaines Loges, que nous n'osonspas citer, crainte de commettre des omissions, ont gnreusement alorssacrifi leur trsor particulier, et, trs rapidement, la nouvelle adminis-tration maonnique a pu quilibrer son budget. Le F.-. Franois Nicolm'apas voulu dire la part trs importante qu'il a prise, ds le dbut, cetterorganisation ingrate et si difficile, que les FF.', tant soit peu pessi-mistes dsespraient du Rite Ecossais. Nous tenons ici lui rendre

justice, de mme qu'aux

FF.-. Franois

Bonnardol, Paul Blanc et LonFrancfort, qui ont dfinitivement consolid l'oeuvre des ouvriers dvousde la premire heure.

L.-. N 288, Cosmos

Le 21 juin, dans une confrence trs documente, le F/. J. Schreiber,interne des Hpitaux, expose la question de la Charit prive en France.Il constate l'existence de plus de 3.000 oeuvres de bienfaisance dont ilexamine le but principal. Il conclut .que l'assistance publique a besoinde l'assistance prive, mais prconise l'entente entre ces deux assistances

dont l'une semble ignorer l'autre, ce qui amne une perte des forces dela bienfaisance.

L.-. N 383, La RpubliqueFonde en 1907, par le trs regrett F.-.Jean Bourrai, la L.-.n 383, La

Rpublique, devait permettre aux fonctionnaires appartenant notre Ordred'aider les parlementaires francs-maons faire aboutir les projets lgis-latifs favorables au progrs dmocratique. En sa qualit de membre dela Chambre des dputs, le F.-. Bourrt avait eu, en effet, maintes fois l'oc-casion de constater que les renseignements fournis officiellement au Parle-ment par les administrations publiques laissaient souvent dsirer aupoint de vue de la sincrit. La bonne volont des mandataires du suf-

rage universel se heurte ainsi parfois des rsistances occultes qui fontchouer les rformes les plus urgentes, ou les rendent inefficaces dans

l'application. Au sein del Loge La Rpublique, fonctionnaires et parle-mentaires devaient tudier en commun les questions d'intrt gnral,les premiers apportant aux seconds, sur les matires de leur comptence,


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vesties.On supposa que les fonctionnaires arrivistes y afflueraient et qu'enfait de collaboration avec les parlementaires, ils s'attacheraient, . fairedonner satisfaction aux demandes que ceux-ci adressent aux administra-

tions publiques en faveur d'lecteurs influents. En change les parle-mentaires auraient assur l'avancement rapide des fonctionnaires com-plaisants. De pareils Soupons ne pouvaient tre dmentis que par lesfaits. Or, il se trouve qu'aucun des fonctionnaires membres de cetteLoge n'a t jusqu'ici favoris en quoi que ce soit. Aucun parlementairen'a fait la moindre dmarche dans un intrt particulier. Les membres dela Loge se sont clairs rciproquement sur des questions d'intrt gn-ral ; ils ont la conscience d'avoir bien travaill, dans un excellent espritmaonnique.

Des FF.-, minenls ont d'ailleurs exprime leurs sympathies la L.-. LaRpublique, l'occasion de son banquet du samedi 25 juin. Le F.-. Cour-

cenet, membre du Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France, s'est fait,dans son discours, l'interprte des flicitations de la branche la plus im-portante de la Maonnerie franaise. Le F.-. Mesureur. Grand-Matre dela Grande Loge de France, n'a pas t moins chaleureux, lui qui est par-ticulirement bien plac pour apprcier les services que peut rendre laRpublique la Loge de ce nom. Le F.-. Giroust, membre du SuprmeConseil du Rite Ecossais, ne mnagea pas non plus son approbation.Souhaitons notre tour la L.'-. n 383 de rester toujours fidle sonprogramme et de poursuivre,ses travaux fconds sous la judicieuse direc-tion de son Yen.-., le F.-. Deluunay.

Le Culte de la Patrie et de l'Humanit

Poursuivant la solution du problme religieux, la L.-. n 137, Travail etVrais Amis Fidles,& enlendu,le 28 juin,la lecture d'un More.-. d'Arch.'. duF.-. Julien Larroche, intitul ; La Franc-Maonnerie laboralrice de la Reli-gion future..

Une discussion s'est ensuite engage sur la question de Dieu. Un franc-maon doit il viter de parler de Dieu ses'enfants? Il a t reconnu quece mot tient une trop grande place dans notre Langue et dans notre litt-rature, pour qu'il puisse tre pass sous silence. Mais que dire de.Dieu,sans tomber dans un mysticisme contraire la saine raison ?

En y regardant de prs, ce mot s'est toujours rapport ce que les

homme ont conu comme existant au-dessus d'eux. Ils se sont sentispetits, faibles et ignorants en prsence de la Nature,et ils ont cru l'exis-tence d'tres.invisibles suprieurs eux-mmes ; de l des dieux nom-breux, dont l'intervention mystrieuse expliquait tous les phnomnesnaturels-

Pourquoi refuserions-nous d'admettre, que l'individu humain n'est pasncessairement ce qu'il y a de plus lev dans l'chelle des tres? Commeindividus ne devons-nous pas, en effet, nous incliner devant la suprio-rit de la collectivit dont nous faisons partie? La Nation franaise estun tre effectif, par rapport auquel nous sommes ce que nos cellulesconstitutives sont par rapport notre organisme. Une religion, la plusinstinctive et la

plus vraie de

toutes, nous relie par des liens puissants l'tre collectif national, tre auquel, quand il le faut, nous n'hsitonspas sacrifier notre vie.


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Nous voici donc en prsence d'un Dieu-Patrie qui n'a rien d'irrationnel.Son culte se confond avec celui des anctres, dont nous avons recueillir

la tradition et poursuivre l'oeuvre.Cette oeuvre d'ailleurs nous blouit par sa grandeur et sa gnrosit.De toutes les Nations, la France n'est-elle pas celle qui a le mieux com-pris qu'elle doit tre un organe d'une collectivit plus vaste encore, c'est--dire de l'ensemble de l'Humanit ? En travaillant la gloire et laprosprit de la France, le Franais n'entend porter prjudice aucuneautre nation. Il a conscience que l'Humanit a besoin d'une France digned'tre admire et sachant se faire aimer de tous.Mais pour que la Francesoit ce qu'elle doit tre, ses enfants doivent tre duqus avec un soinspcial. Comme religion, il devront se vouer au culte de la Patrie-Huma-nit, en s'inspirant du positivisme d'Auguste Comte. Leur besoin d'idal ytrouvera amplement de quoi se satisfaire.

NOTES BIOGRAPHIQUES

Charles Bernardin 33eN Plombires-les-Bains (Vosges), le 26 octobre 1860, Charles

Bernardin, ft ses tudes au lyce de Strasbourg, puis au collge deSaiut-Di et Nancy.

Elev dans des principes religieux, il s'affranchit seul des dogmesabsurdes. A 17 ans, aprs une douloureuse crise intellectuelle, il reje-tait pour toujours ces dogmes et s'engageait courageusement dans lavoie de la raison qu'il a depuis lors parcourue sans jamais avoir un

moment de dfaillance.Notaire Beine (Marne), puis Epinal (Vosges); c'est dans cette

dernire ville, qu'eu 1892, il entra dans la Franc-Maonnerie. 11 futl'un des principaux fondateurs du journal Le Rpublicain des Vosges,organe radical auquel il collabora.

Quand clata l'affaire Dreyfus, Charles Bernardin n'hsita pas uninstant prendre parti pour la justice. Il fut l'un des quatre ou cinqLorrains qui signrent la ptition lance la suite du fameuxJ'accuse . d'Emile Zola. Cet acte lui valut les injures et les calom-

nies des honntes gens, mais cela ne servit qu' exasprer sa

soif de justice et de vrit. 11se lana corps perdu dans la lutte et rsolutde sauver tout ce qui pouvait encore l'tre en Lorraine. 11contribuaactivement et efficacement la cration de Loges maonniques ou desections de la Ligue des Droits de l'Homme Toul, Lunville, Pont--Mousson, Epinal, Saiut-Di, dans la Meuse, etc.


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La Franc-Maonnerie prouva combien elle apprciait Charles Ber-nardin. Quoique n'tant initi que depuis six ans, il fut lu membredu Conseil de l'Ordre du Grand Orient de France pour trois ans par lecouvent de 1898. Disons tout de suite qu'il a t rlu galement pourtrois ans par les couvents cle 1902 et de 1906. Il est de plus l'un des33 membres lus vie qui composent le Grand Collge des Rites ouSuprme Conseil du Grand Orient de France.

Charles Bernardin fonda en 1901, avec ses amis, la FdrationRpublicain'e de Meurthe-et-Moselle, seul groupement lorrain, alorsrsolu dfendre la Rpublique contre toutes les ractions coalises.C'est cette Association qui appela et qui reut le gnral Andr, Nancy, au milieu de ftes grandioses. On disait impossible, dans lachouannerie de l'Est (comme Bernardin appelle sa Lorraine) la visite duMinistre rpublicain, et pourtant tout s'y passa fort bien.

Enfin, on peut dire que le nom de Charles Bernardin est attach lafondation de tous les groupements nettement rpublicains de la Lor-raine quels qu'ils soient. Il est notamment l'un des principaux cra-teurs du plus grand quotidien rgional, YEtoile de l'Est, de Nancy,ainsi que du journal de combat Pour la Rpublique.

Il collabore divers journaux sous des pseudonymes et il n'est pasde semaine o on ne le rencontre sur un point quelconque de l'Est,allant

porter la bonne

parole rpublicaine. C'est un confrencier

pleinde chaleur et de sincrit.Nous ne pouvons passer sous silence l'incident du Bon Dieu de Ponl-

-Moitsson, incident qui fit le tour de la presse et se termina d'unefaon inattenue. Bernardin venait d'tre nomm juge de paix danscette ville. Comme toujours, il crut devoir mettre ses actes en rapportavec sa conscience et il dcrocha le Christ qui dcorait son prtoire.Ceci lui valut les protestations et les injures de tous les ractionnaires;mais il tint bon et sut si bien s'y prendre qu'il fit tourner l'agitationcre par les clricaux au profit de la raison. Il donna cet incident

tant d'envergure qu'une loi fut vote par la Chambre qui ordonnal'enlvement des emblmes religieux dans tous lesendroits o l'on rendla justice.

Charles Bernardin est un homme dont le courage grandit en raisonmme des difficults qu'il rencontre. D'un caractre impulsif, il n'en-treprend cependant rien sans y avoir- mrement rflchi, et quand ils'est arrt une ide il va droit an but avec une remarquable tna-cit. S'il est disciple de Diderot il est aussi grand admirateur de Danton.

C'est un jeune encore, et les services qu'il a jusqu'ici rendus notrecause seront suivis d'autres , il est de ceux qui ont horreur de l'inac-

tion et sur lesquels la Rpublique laque et la Fiv.-Ma..-. universellepeuvent absolument compter.

Ajoutons que Charles Bernardin est un mycologue de premireforce; il vient de publier nn ouvage de vulgarisation (dont la premire


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Le T .'. 11.'. F .-. BEUNARDIN 33


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dition a t enleve en quelques jours) sous le titre : Guide pratiquepour la recherche de 60 champignons comestibles.

Pour complter

ces notes biographiques que

nous avons emprun-tes la revue TM Raison Universelle, nous voudrions pouvoir parler

longuement de tous les mineuts services, aussi nombreux que dsin-tresss que notre 111.-. F.-. Bernardin a rendus la Fr.-.-Ma.\,comme Vn.-. de la R.;. L.-. Saint-Jean de Jrusalem l'Or.-, deNancy, il a su placer cette L.-. au rang de celles dont l'activit est laplus efficace pour la fraternit universelle. Il a organis ces runionsMac.', internationales de la Schlucht(1907), de Ble (1908), de Baden-Baden (1909), qui ont permis aux Mae.'.- franais et allemands de serencontrer et d'baucher le

plan des relations futures entre les deux

grandes nations voisines et ennemies. Avec tant d'autres F.'.M.'., il acompris que les rparations du droit ne sortiront pas des guerresmeurtrires, mais de l'entente des peuples.

Patriote clair qui veut conserver la France tous ses enfants, etne pas les faire massacrer, qui veut faire aimer la France de toutes"ces populations francophiles chelonnes le long de nos frontiresdepuis le lac de Genve jusqu'aux bouches de l'Escaut, dans ces paysque l'on a appels les Marches franaises de l'Est, le F.-. Bernardin a

prononc, notamment

Bade, l't

dernier, devant les

dlgus de la

F.-.-Ma.' .Univ.'. invits par la Loge Badenia, un discours admirablecontre la guerre et pour le Droit. Nos lecteurs pourront le lire dans larevue YAcacia, numro de fvrier 1909.

Avec une foi invincible dans l'avenir, et la ferme volont de donnerun lendemain clatant aux manifestations frat.'. de Bade, le vaillantlutteur Mac.', prpare la prochaine reunion internationale qui auralieu en France, en 1911, probablement Paris.

Le F.'. Bernardin vient de publier un remarquable ouvrage sur

l'Histoire de la B'ranc-Maonnerie Nancy et en Lorraine. J. K.'.

NECROLOGIE

Jean-Jules ChauvireLe 1 juin 1910 le F.-. Chauvircj dont les lecteurs du quartier de Gre-

nelle venaient de renouveler pour la cinquime fois le mandat lgislatif,a t arrach l'affection des siens. Vn.-. de la L.-. n336, la FdrationMaonnique, depuis 1898, cet excellent F.-.y avait vu la ]um.\, le 23 octo-bre 1888,puis y avait t promu Comp.-. et Matre le 27 fvrier 1894. 11s'esttoujours distingu par son affabilit et par sa philanthropie, son ambitiontant de raliser le plus grand bien du plus grand nombre; dans ledomaine de l'activit priv, aussi bien que par le moyen des rformes


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leur d'imprimerie. Sous l'Empire, il ne dissimula jamais ses sentimentsrpublicains. 11 eut son rle dans l'insurrection de 1871 et s'occupa trsactivement depuis de politique socialiste. Elu membre du Conseil muni-cipal de Paris en 1888, il reprsenta, partir de 1893, le XV" arrondisse-ment de Paris la Chambre des Dputs.

Le F.-. Chauvire l'utun Maon trs zl, infatigable remplir ses fonc-tions de Vnrable.' Il eut . coeur les relations maonniques internatio-nales et organisa,' pour la Belgique et la Hollande, puis pour l'Alsace-Lorraine, des voyages spciaux auxquels participrent de nombreux FF.-,parisiens. Trs connu et possdant l'estime gnrale, le F.-. Chauvire at incinr, le 5 juin, au milieu d'un, concoursjexceptionnellement nom-breux de citoyens mus et de. Maons profondment affects de sa perte.

BIBLIOGRAPHIELe Grand Livra de la Nature ou l'Apocalypse philosophique et

hermtique. Ouvrage curieux dans lequel on traite de la PhilosophieOcculte, de l'intelligence des Hiroglyphes des anciens, de la-Socit desFrres de la Rose f Croix, de la Transmutation des mtaux et de la Com-munication de l'homme avec des tres suprieurs et intermdiaires entrelui et le Grand-Architecte. .

Rimpression de l'dition originale de 1790, devenue rarissime avec desvariantes de Taxcsi, et augmente d'une introduction par le F.-. Oswald.Wmni, qui s'est efforc de rendre intelligible un texte vraiment apoca- .lyptique, en le faisant prcder de renseignements sur les''Philalt/ws,' surYInitiation masculine ou dorienne, les Visionnaires, YInitiation fminine ouionienne, les Epreuves purificatrices et les Expiations.

(En vente la Librairie Initiatique, 61. rue de Chabrol, Paris (10).Prix : 5 i'r.). Cet ouvrage curieux parut la fin du xvni" sicle et fut publi par unmembre d'une Socit de Philosophes inconnus, ou Philalthes qui s'occu-paient de mysticisme, de Kabbale, de magie, de magntisme et surfoutd'alchimie.

A vrai dire le petit livre est assez confus et fort disparate. Il traite dela Philosophie occulte sous une form des plus nbulosiques, de l'intelli-gence des.hiroglyphes des anciens, de la Socit des Frres de la Rose-Croix, de la transmutation des mtaux, de la palingnsie (formules etrecettes extravagantes...) et de la communication de l'homme avec des

.tres suprieurs et intermdiaires entre lui et le Grand-Architecte ! Onvoit que le cadre est large, mais il est naturellement beaucoup moinsbien rempli.

Certes ce qui mrite le plus l'attention du lecteur moderne, c'est l'ex-cellente introduction crite par M. Wirlh, qui a profit de la circonstancepour exposer, avec son habituel talent, l'historique de la Socit des Phi-lalthes dont le rle en illuminisme l'ut important, et pour lucider lesdoctrines initiatiques de cette association. Il fallait une perspicacitextrme capable de saisir, de coordonner toutes les allgories complexesou tranges dont regorge YApocalypse Hermtique. M. "Wirth a ralis cettetche dans Ja perfection, et l'on peut aborder, aprs lui, le Grand Livre dela Nature, dont la rdition lgante et fidle fait honneur la Librairie duMerveilleux. F. .1. C.

Extrait des Nouveaux Horizons de la Science et de la Pense, revue men-suelle d'avant-garde scientifique et philosophique, organe de la SocitAlchimique de France, 19, rue Saint-Jean, Douai (Nord).

Le Grant, : OSWAJ.D WIIITII.

Imprimerie du F. . A. ltcil'l. lloyinaiin, ij, nie du four, l 'i tris.

la lumière maçonnique 1910 jun

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