la lumière maçonnique 1912 may

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  • 7/26/2019 La Lumire Maonnique 1912 May

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    La Lumire maonnique: revue mensuelle de la

    maonnerie universelle

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

    http://www.bnf.fr/http://gallica.bnf.fr/
  • 7/26/2019 La Lumire Maonnique 1912 May

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    La Lumire maonnique : revue mensuelle de la maonnerie universelle. 1910-1914.

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    AnosFF:,desLL\ BleuesetdesAtel.vPhilosophiques

    Nous remercions nos T.*. C.'. lecteurs el collaborateurs, pour la sym-pathie grandissante qu'ils veulent bien tmoigner la Lumire Maonnique, qui

    est entre dans sa troisime anne. .Dsireux de complter le plan primitif de la revue et faisant droit la

    demande gnrale, nous avons cru devoir donner une place plus grande cer-taines ludes intressant la Mac."., et publier des articles assez longs. La revuedevrait avoir 2'i, 32 pages el plus, de faon pouvoir accueillir tous les articlesde valeur qui nous sont adresss. L'abondance des crits tmoigne de l'activitdes esprits eu Mac.'.; aussi, une revue ma.'. ne saurait se contenter d'analysersuccinctement ces travaux. Nous sommes l'poque o l'on veut l ire et s'ins-

    truire en vue de l'laboration des lois morales de la nouvelle socit humaine.C'est pourquoi nos lecteurs ont rclam de plus longs articles. Enfin, l'influencele la pense franaise l'tranger est telle, en ce moment, que celle-ci.mrilc d'tre

    transmise avec ampleur. Le nombre de nos abonns l'tranger croit sans cesse.Seules des raisons budgtaires et les limites que nous imposent les forces hu-

    maines, nous obligent conserver le format actuel trop troit. Il faut augmenter

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    nos ressources pour que nous puissions aussi donner la revue le personneldont elle aurait besoin, un Fr.'. ne pouvant, tout l'aire. Le courrier reu tous les

    jours est considrable et il faut dpouiller les nombreuses revues ma.'. qui.nous arrivent du monde entier.

    Il n'est pas question d'augmenter le prix de la revue. C'est le nombre denos souscripteurs qu'il faut doubler et tripler.Nous comptons sur vous, chers lecteurs, pour propager la revue, pour nous

    amener des abonns. Disposant de ressources plus grandes, nous pourrons don-

    ner tout le dveloppement dsir la chronique ma.\, et notamment la

    chronique ma.'. de l'tranger, qui est d'une si grande importance pour les rela-

    tions entre maonneries. Des correspondants se sont offerts spontanment, dans

    tous les pays.Nous faisons appel la collaboration de fous les Al.', franais et tran-

    gers, de tous les FF.', qui aiment traiter les questions ma.'. et instruireleurs FF.'.

    Mais, il est

    entendu, que la revue ne sera

    pas comme le voudraient cer-

    tains, une gazette faisant le reportage ma.'. pour le plaisir de faire de l'infor-mation rapide et indiscrte, dont profiteraient nos ennemis.

    Des revues ma.'. trangres peuvent faire cela chez elles parce que la

    situation de la Mac.', dans beaucoup de pays, n'est pas la mme qu'en France.Fn France, beaucoup de renseignements fournis par une information imprimene seraient mis profit que par les anti-maons. Combien de fois avons-nous vules informateurs trop zls, que les revues ma.'. trangres possdent Paris,faire plus de mal que de bien la Mac.', franaise, par les comptes rendus au soir le soir quelquefois inexacts qu'ils adressent nos confrresde l'tranger. Nous sommes tenus en France une grande prudence, une trs

    grande rserve.Une revue ma.'. franaise doit tre surtout une revue d'ides et une

    tribune pour les FF.', qui dsirent propager les ides philosophiques et moralesde la Mac.', franaise.

    Notre revue ne sera jamais hospitalire aux articles et communications

    qui .tendraient, a faire la dsunion, en particulier, entre des Mac.', franais ; elle

    n'accueillera pas davantage des apprciations blessantes et des sarcasmes, jeuxd'esprit, trop faciles, mais nfastes pour les bonnes relations entre maons, el.

    pour l'avenir de la revue. Le pass a montr ce que devinrent les revues ma..'.dont les colonnes n'abritrent que des discussions d'ordre personnel el, des ven-

    geances occultes.La revue

    veut justifier son titre : La Lumire; la lumire, maonniqueet initiatique, celle qui vient de la pense des grandes inns, mais non la lumire

    qui brle les yeux et prpare les tnbres. Puisse notre organe devenir un centre d'attraction pour lu lumire

    parsc, qui, venue de partout,, rayonnera, sur le monde, aprs s'tre, runie elexalte dans le foyer que nous lui offrons , disait le F.'. Oswald Wirth, dansla circulaire-programme place en tte de notre premier numro de janvier 1910;et il terminait par ces mois : Soyons pour lu Franc-Maonnerie universelleun condensateur de clart, un centre lumineux, une garantie pour tous d'unebonne orientation. Tel restera notre programme fraternel.

    Merci encore vous, chers amis irai,.'., chers collaborateurs, qui avez'compris notre pense, notre but frai.', et initiatique. Vous savez que nousn'avons recul devant aucun sacrifice pour embellir la revue. 11s'agit maintenant

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    de faire prosprer l'oeuvre laquelle vous avez apport vos encouragements etvos soins. Dans un de nos derniers numros, nous disions que nous avionsvu venir nous des abonnements de bienveillance, c'est--dire des souscriptionssuprieures au prix de l'abonnement : (France, Alsace-Lorraine, Luxembourg :

    Gfr.

    Union postale : 8 l 'r. 50 (pay eu souscrivant). Dites-le autour de vous,pour nous susciter des sympathies. C'est l un moyen prcieux pour assurerl'avenir de la revue. Trouvez-nous aussi des collaborateurs dans toutes les

    LL.'., dans les A.', suprieurs. Faites faire, pendant les Ten.'., des rapportssur les articles parus dans la revue.

    Enfin, la revue peut rendre des services aux auteurs dsireux de faireconnatre leurs Trav.'.. LL.'. et FF.', auront un grand avantage faire paratreleurs More.'. d'Arch.'. dans la revue, en vue d'un tirage en brochure. Ils ferontl'conomie de la composition.

    Nous prions instamment ceux, de nos abonns qui n'ont pas encore rgl

    leurs abonnements, de vouloir bien nous les adresser sans tarder.Que tous nos abonns nous adressent un nouvel abonnement.

    L'EDITEUR.'.'

    Dans le prochain numro, nos FF.', trouveront un compte rendu de la5 Manifestation ma.". internat.", Luxembourg.

    NOTES DOCUMENTAIRES

    La Constitution du Grv. Or.', de France

    et la Croyance en Dieu.

    Pour nos FF:, de France et de l'Etranger, en particulier pour nos FF.', de Hongrie

    qui dfendent les principes du G.". 0.'. D:. F.', contre: les diffamationsdu clricalisme austro-hongrois.

    Extrait du discours prononc par le F.'. J.'-C. COLFAVRU, le 16. fuillel 1889

    au Congrs Mac.', internat.', de l'aris

    (Brochure dite en 1889 par le G.-.O.'.; La Franc. Mac.', en Prance depuis 1725

    Discours du F.-. Amiable et du fv. Colfavru.)

    Anne 184S, page 57 :... Mais un phnomne trange, sans prcdent dans

    notre institution base sur la raison, le libre examen, la science, se produisit

    la veille de la rvolution de fvrier. Un F.". Blanchet, esprit mystique, mit

    au sein de la Commission permanente, l'ide bizarre de relever la Maonnerie en

    lui restituant le caractre religieux qui lui est propre. En vue de ce relve-

    ment, il proposait de n'admettre dans l'Ordre que des personnes pouvant payer

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    des cotisations leves : Par l. seulement, disait-il, nous obtiendrons les.

    moyens de rpandre les bienfaits de la charit morale el. de la charit mat-

    rielle ; et en exerant envers les frres malheureux celte dlgation tic la bien-

    faisance suprme, nous rendrons la divinit le culte le plus digne d'elle ; et

    la Maonnerie le caractre religieux qui lui est propre... La Maonnerie est vritablement une religion, mais une religion qui, dans

    sa morale, les comprend toutes et n'en exclut aucune, admettant avant tout la

    Divinit dans sa croyance. Elle correspond une puissance philosophique sans

    laquelle il n'y aurait ni culte, ni croyance, et qui est en mme temps une

    religion. ... Un tel tat d'esprit tait d'ailleurs un reflet du courant profane : c'tait

    la veille du 24 fvrier el de ces manifestations perfides o le clerg catholique,dans son amour dsordonn de la Rvolution, bnissait bruyamment en Tes mau-

    dissant dans sa haine secrte, les arbres de la Libert...

    Quoi qu'il en soit, et malgr l'adhsion donne par le Grand Orient lui-

    mme ce fol cart d'imagination, la proposition n'eut pas de suite immdiate ;...Eu 1849, page 59 : ...La Constitution du 10 aot 1849 (vole par l'Assemble

    du G. 0. D. F.) l'appelant et adoptant, dans une aberration videmment incons-

    ciente, l'lucubrafion mystique du F.'. Blanche!, introduisit clans on exposde principes une affirmation trangre au gnie et la t radition de la Maon-nerie franaise, et y inscrivait comme dogme, contradicloiremenl au principe dela libert de conscience, el la science qu'elle affirme galement, sa croyance l'existence de Dieu et l'immortalit de l'me...

    Il faudra vingt-huit ans de luttes et de controverses pour effacer de notredclaration de principes celte dplorable thse et pour revenir notre saine etrationnelle tradition.

    COLFAVRU.'.

    CONSTITUTION DE 1849

    Voici des documenls puiss dans les publications officielles du GrandOrient de France :

    ARTICLE PREMIER de la Constitution du G.'. 0.'. D.'. F:., vote par le G.-. 0.'.en son Assemble gnrale du 10 avril JS'49.

    La Franc-Maoneric, institution essentiellement philanthropique; philoso-

    phique et

    proqrcswe, a

    pour base

    l'existence de Pieu, et: l 'immortalit de. Vaine ;elle a pour objet l 'exercice de la bienfaisance, l'lude de la. morale universelle dessciences et. des arts et. la pratique de toutes les vertus. Sa. devise a t de touttemps : Libert, Egalit, Fraternit.

    ART. i. La Franc-Mac..*, ne demande compte aucun de ses membresde ses convictions l'gard des diverses religions existant sur la. surfa.ee du globe.Elle interdit formellement dans les runions, ma.*. toute discussion en matirereligieuse, qui aurait pour objet soit la. controverse entre les diffrentes religions,soit le proslytisme en faveur d'un culte quelconque.

    Cet article premier a t remplac en "1877, la suite du rapport du F.*. Fr-dric Desmons, par celui dont le texte est sur la deuxime page de la couverturede La Lumire.

    11proclame la libert absolue de conscience, et se refuse toute accepta-tion dogmatique.

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    Ce vole do.1877 a t prcd de considrations qu'il est intressant de

    l'appeler :

    La mauvaise foi pourrait seule assimiler une ngation de l'existencede Dieu et de l'immortalit de l'me la

    suppression demande ;' car la solidarit

    humaine et la libert de conscience qui seraient alors les bases exclusives de la.Franc-Maonnerie, comportent certainement la croyance en Dieu et en une meimmortelle autant, qu'elles autorisent le matrialisme, le positivisme ou touteautre doctrine philosophique . (Extrait de la discussion, Assemb. gn. de1876, page 373).

    La Franc-Maonnerie n'est ni diste ni athe, ni mme positiviste. En tantqu'institution affirmant et pratiquant la. solidarit humaine, elle est trangre tout dogme et . tout credo religieux quelconque Elle a pour principe unique lerespect absolu de la libert de conscience.

    (Extrait de la discussion, Assemb. gn. de 1876, page 378).

    Aprs les dbats auxquels nous nous livrons en ce moment, aucun hommeintelligent et honnte ne pourra dire srieusement que le Grand Orient de France avoulu bannir de sesLoges la croyance en Dieu et en l'immortalit de l'me, alors, aucontraire, qu'au nom de la libert absolue de conscience, il dclare solennellementrespecter les convictions, les doctrines et les croyances de ses membres. Nousn'entendons pas plus nier qu'affirmer aucun dogme, afin de demeurer fidles notre principe et. notre pratique de la solidarit humaine. S'il plaisait aux GrandsOrients trangers de nous calomnier, en travestissant nos penses et en dna-tura.nt nos sentiments, libre eux. L'opinion publique les jugerait et, tt ou tard,la. vrit se ferait jour. (Extrait de la dise. Assemb. gn. 1876, page 380).

    L'Assemble considrant que la Franc-Ma.'. n'est pas une religion ; qu'ellen'a point, par consquent, affirmer dans sa constitution, des doctrines ou desdogmes, adopte le voeu modifiant l'article premier. (Assemb. gn. 1876, page 248).

    Nous pourrions citer de nombreux extraits de discussions aux Assembles

    gnrales de 1876 et 1877, de circulaires du Conseil de l'Ordre, affirmant les

    principes de fraternit et de tolrance de la Maonnerie franaise.Nos FF.', pourront se documenter en consultant l'appendice de la cons-

    titution du G.'. Or.', de France.Nous ddions tout particulirement les notes ci-dessus au T.*. C.\ et

    vaillant F.'. Balint, Vn.'. cle la R.\ L.*. Elvs, Or.*, de Budapest, directeurdu grand journal quotidien politique-maonnique Vilag (Le Monde). Le F-'-

    Balint, ayant relev les calomnies d'un journaliste catholique contre les ma.'.a d accepter un duel au sabre dans lequel il a t grivement bless.

    11 ne ifaut pas confondre celle question de la croyance en Dieu et

    l'immortalit de l'Ame avec celle du GRAND ARCHITECTE DE L'UNIVERS.

    Le G.'. 0.'. D.'. F.', qui avait spontanment adopt, en 1849, une for-

    mule philosophique avait, le droit de la rpudier, aprs essai. Et l'on est obligde reconnatre (pie la modification de l'article 1, en 1877, faisait rentrer le

    G.'. 0.'. D.'. F.', dans la vraie tradition ma. *. et notamment dans celle de la

    Constitution anglaise de 1723.

    Les lgislateurs du Grand Orient n'ont ni exig ni supprim la formule

    clbre A.'. L.'. G.*. D.'. G.*. A.-. D.*. l'U.*.. depuis que le Grand Orient existe.

    Les Loges du G.*. 0.*. sont libres de

    l'employer sur leurs

    pi.', et d'ouvrir

    leurs travaux en cette forme.

    Le Bile Ecossais n'a pas le monopole du G.'. Arch.'. de l'Univ.'. !

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    TRAVAUX DES LOGES GommaiqasL.'. D'ADOPTION La Nouvelle Jrusalem, G.*. L.*. D.'. F.'.

    Les F.'. M,', de la L.'. d'Adop.". La. Nouvelle Jrusalem n 376, ont

    donn le 10 mars 1912, une Ten.'. blanche, dans le Grand Tem.'. de la Gr.'. L.'.

    de France.

    Beaucoup de FF.'., de SS.'. et de prof.*, se pressaient dans le Tem.'..

    La Gr.'. Mat.'., dans une allocution chaleureuse, remercia les SS.'., les

    VF.', et, les prof.', de leur empressement, assister la Ten.'. bl.\ de la L..*..

    d'Adop.'. et annona que M. Ferdinand Buisson allait faire, dans un moment,une confrence sur la Morale Laque.

    Ce sujet a t demand au confrencier, dit-elle, parce qu'il est du devoir

    de la femme Fr.'.-Ma,.'. de convaincre ses SS.'. prof.', cpi'i l exisle une foi laque

    qui peut et qui doit rendre l'a mre franaise capable de donner la socit

    des tres moralement sains. Celte foi mise au service de la morale laque per-mettant, en effet, toute mre de former chez ses lilies, autant que chez ses (ils,

    des caractres forls, des .consciences dlicates.

    Le Vn.'. Lvy-Oulmann prit ensuite la parole : il lut les passages essen-

    tiels des principes d la Fr.'.-Ma.'. qu'il montra toujours d'accord avec la

    morale et l a- fraternit. 11 termina en regrettant que ces principes ne soient

    pas assez connus des prol'.'. parce, qu'ils les attireraient, dans lu Fr.'.-Ma..*. et il

    fil un pressant appel aux femmes dont il attend beaucoup pour l'ducation des

    gnrations venir, quand elles seront devenues de bonnes Fr.'.-Ma.'..M. Ferdinand Buisson commena ensuite l'expos de sa confrence sur

    la'Morale Laque. 11 expliqua la chute des religions et ronuneiil il convenait

    de remplacer

    la morale religieuse par

    la morale laque.

    Il munira que

    celle morale

    n'est autre chose que la morale humaine, c'est--dire celle du bien, .du beau el

    du vrai qui parle l'ame et lui donne des motions irrsistibles. Il prouva quele bien parle la conscience comme le beau ernei.il l'aine et que la raison d'trehonnte homme est de croire au bien et de vivre conformment, celle religiondu bien qui vaut elle seule toutes les morales religieuses dont il est temps de

    s'affranchir pour n'obir qu' la morale laque reposant sur la conscience du bien

    qu'on trouve inne en soi.Celte 1res intressante confrence souleva de nombreux et vifs applaudis-

    sements.

    La Gr.'. Mat.'. remercia M. Buisson de sa belle confrence et aussi de tout

    ce qu'il a fait pour l'instruction laque et pour les instituteurs el. les institutrices.La S.'. Hosp.'. fit c irculer le Tr.'. de Bienf.'. qui revint avec une pierre

    plate de 34 k. 30.

    Vint ensuite la partie artistique organise avec beaucoup d'clectisme etdans laquelle se firent applaudir des Fr.'.-Ma.'. artistes el. la S.'. Lvy-OulmannGr.*. Exp.'. de la L.*. d'Adop.'., ancienne Gr.*. Matresse de l'Ai.*.

    La Ten.'. bl.' . termine, les FF.', el SS.'. se retrouvrent la taverne

    Dschor, o les attendait un dner familial.

    Aprs le repas trs cordial, le Vn.'. Lvy-Oulmann el la Gr.'. Mat.'.

    portrent, les toasts ainsi que plusieurs Vn.'. d'autres Al.', el tous constatrentle plaisir que la Ten.'. bl.'. avait procur aux prof.', prsents.

    Les SS.'. de la L.'. d'Adop.'. La Nouvelle Jrusalem esprent que. lesprof.', qui ont assisl la Ton.', bl.'. et qui en ont ressenti beaucoup de joie,auront aussi le dsir d'tre des Fr.'.-Ma.'. el, viendront bientt travailler auxcts de leurs SS.'. anes pour le plus grand bien de l'humanit.

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    Les Arcanes du Tarot(Suite.)

    VIII. LA JUSTICE

    Puisque l'Arcane VII reprsente le principe actif coordinateur, nousdevons ncessairement reconnatre dans l 'Arcane suivant la coordi-nation elle-mme, en tant, qu'action coordinafrice. La Justice est en

    effet, dans le Tarot la personnification del'Ordre vivant, de la Loi qui rgle touteschoses. Car l 'arbitraire n'existe pas, tout

    s'accomplissanl en vertu d'un implacable en-chanement logique, qui assigne aux actes des

    consquences fatales.Cette fatalit vengeresse a pour instrument

    le glaive que Thmis tient de la main droite.Aucune violation de la loi ne saurait rester

    impunie, les choses portant en elles-mmesune nergie secrte qui tend l'harmonie et la rpression de toute cause de trouble, de

    dsorganisation et de dsordre. C'est l celleJustice immanente qui finit ncessairement

    par s'imposer.La femme de l'Arcane VIII est. d'ailleurs

    celle de l'Arcane III (Impratrice) (2). Toutesdeux sont reprsentes assises rigoureuse-

    ment de face, figes en une sorte de rigidit hiratique. Mais la Reine

    du -Ci(jl (Arc. III), ternellement jeune, dans sa srnit souriante, est

    aile, car elle plane au-dessus de toute objectivit matrielle. La Jus-

    tice, par contre, a pris de l'ge ; ses traits se sont, durcis, et elle a

    perdu ses ailes, depuis qu'elle est descendue dans le domaine' de

    l'action. Elle est cependant reste blonde, et n'a quitt ni sa tunique

    rouge, ni son manteau bleu ; mais ses manches dsormais sont vertes

    el, bleues, car son ardeur expansive (rouge) se traduit physiologiqe-

    menl, par l'entremise de la vitalit (vert) et psychiquement, clans

    l'ordre de la sentimentalit (bleu).Il est remarquer que la couleur verte caractrise galement les

    bras de l'Empereur (Arc. IV), qui n'agit, qu'en stimulant les nergiesvitales. Ce souverain qui rpand la vie correspond d'ailleurs Jupi-

    ter, l'poux mystique de Thmis. Pour bien marquer le lien qui les

    rattache l'un l'autre, les personnages des Arcanes IV et VIII, sont,

    (!) Voir les numros prcdents ol notamment ceux de fvrier et,mars 191],

    qui reproduisent, les 22 Arcanes d'un Tarot indit, reconstitu d'aprs desdocument du Moyen-Age el de la Renaissance.Reproduction 'et traduction interdites.(?) Voir numro d'octobre 1M1, page 307.

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    du reste, dcors d'un mme collier en forme de tresse, symbole de

    coordination mthodique.

    Quant, au trne de la Justice, il est. non moins stable que le cube

    d'or qui sert de sige l'Empereur. Il n'a plus rien de mouvant,comme le Chariot, du Triomphateur (Arc. VII) ; c'est la stabilit

    mme, assure par les deux colonnes .1.*. et B.'. du temple de la Cons-

    truction universelle. Si le blanc et le vert alternent dans la dcoration

    de ce trne, c'est que l'ordre rsulte d'une combinaison harmoniquede la vie (vert) et de la lumire (blanc).

    Thmis est coiffe d'un mortier judiciaire marqu du signe so-

    laire , pour indiquer qu'une lumineuse raison prside l'action

    coordinatrice de l'nergie conslrucllve des choses. Mais celle coiffure

    est surmonte d'une couronne dont, les fleurons sont des fers de lance,allusion au caractre implacable de la loi, qui, dans sa rigidit, s'ap-

    plique avec la froide cruaut d'une pointe de javelot pntrant dansles chairs.

    Parfois la Justice est reprsente les yeux bands, en signe d'im-

    partialit ; on ne doit cependant pas se la figurer comme aveugle, ds

    qu'on lui attribue le maintien de l'ordre dans le travail de la Vie

    Universelle.

    L'insigne essentiel de cette suprme rgularisalrice est d'ailleurs la

    balance, instrument qui, selon la conception antique, lui permet de

    peser les destines, autrement dit, d'assigner chaque force, et parconsquent, chaque tre, une tche exactement proportionnelle ce

    qu'il peut donner. Il n'est demand chacun qu'en proportion de ce

    qu'il a reu. Dans l'application, le devoir n'est donc pas le mme pourtous ; mais chacun est tenu de se conformer au programme particulierqui lui est trac. Ainsi le veuf la loi de coordination gnrale de tousles efforts individuels.

    Toute action influe, du reste, sur la balance, dont les oscillationscontinuelles ramnent sans cesse l 'quilibre. Tout, en effet, se com-

    pense rigoureusement, si bien que toute satisfaction obtenue est la r-

    compense d'un effort pralable ; aussi lorsque l'effort qui lui donnedu prix a l vit, la satisfaction n'est-elle pas relle et enlrane-l-elle'des consquences compensatrices. La balance ralise ainsi la jus-tice en foules choses : elle rtablit l 'ordre troubl par le.jeu ncessaire

    de la raction quivalente que provoque toute action.Un bas-relief antique, dont Raphals'est inspir pour l'une de ses com-

    positions dcoratives du Vatican,nous montre deux satyres, l'un mleet, l'autre femelle, jouant la bascule

    auprs d'une corbeille sacre, ou

    ciste, telle qu'il s'en portait dans les

    processions d'Eleusis. Il faut y voirune allusion aux forces psycho-phy-siologiques, dont l'exaltation en-

    trane forcment, une dpression cor-respondante. Ce n'est, qu'en tenant.

    compte des lois de leur quilibre, que les nergies, quelles qu'ellessoient.-peuvent tre utilises avec succs et d'une manire continue.

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    Astronomiquement, l'Arcane VIII correspond au signe de laBalance, en lequel le Soleil entre l'quinoxe d'automne, alors qu'ilest. gale distance des solstices, que rappellent les deux colonnes dutrne de la Justice. Celle-ci est d'ailleurs personnifie par la Vierge

    Zodiacale. *

    11 est remarquer que notre chiffre 8, ainsi que la lettre H, driventdu Helh phnicien, caractre reprsentant deux carrs superposs.Or, selon la tradition maonnique, les Initis travaillent l'intrieurd'un double carr, image du monde o tout s'accomplit selon lesprescriptions- de l'querre, autrement dit selon les rgles de la plusscrupuleuse quit.

    INTERPRETATIONS ESSENTIELLES .

    1 HO-D, Splendeur, Gloire. Le Verbe divin (Pense-Volont) r-

    pandu dans la nature. Le principe de conservation des choses. Loi,quilibre, ordre. Enchanement logique et ncessaire tant des ides quedes vnements. Fatalit rsultant de ce qui est accompli. Justice setraduisant par les consquences inluctables de tout acte.

    2"Impartialit, indpendance d'esprit. Logique, sret de jugement.Honntet, intgrit. Rgularit, discipline, respect de la hirarchie,soumission la loi.

    3 Une personne range .'mthodique, exacte et minutieuse. Un ad-

    ministrateur, un juge, un homme de loi ou un agent charg de mainte-

    nir Tordre. Un dialecticien se complaisant aux arguties. Un observateurscrupuleux des usages tablis et des convenances sociales. Un conser-vateur routinier ayant horreur des nouveauts, incapable d'ailleurs derien inventer.

    CHRONIQUE MAC-'- 1NTERNAT10NAU5ETATS-UNIS D AMlRlOl.'l*

    Nous empruntons notre confrre la revue L'Acacia, l'change de cor-

    respondances suivant, qui est, un dernier et heureux cho de la IVe Manifesta-

    tion ma.*. internat.', de Paris.

    Ces lettres ont paru dans le numro de fvrier 1912, de L'Acacia, consacrentirement au compte rendu officiel et complet de la IVe manifestation.

    Nous engageons nos lecteurs se procurer ce numro exceptionnel orn

    de nombreux portraits.

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    Accus de rception de l'adresse vole la Runion Internationale de Paris,de juillet. 1911,

    Par le F.'. A.-G. Prrrs de Dtroit (Michigan) U. S. A.

    Membre de la L.'. Palestine.

    Auteur d'articles publis clans la grande revue Mac.', amricaine Tijler Kcislone

    et le Palestine Bullclin,, et favorables aux ides ma.'. franaises.

    Dtroit, Mich. 1 septembre 1911.

    A 'Ed. Ouarlier-la-Tenle,Neuchalel (Suisse).

    Cher frre,

    J'apprcie sa juste valeur l'action prise par les Maons assembls

    Paris le 9 juillet, propos des articles que j'ai crits concernant la Maonneriede l'Europe Continentale. Je n'avais pas pens que mon travail avait attir

    particulirement et gnralement l'allenlion des Maons de l'Europe Continentale.

    Ce que j'ai crit, je ne l 'ai pas publi pour me faire des amis, ni.pour recevoir

    des louanges, mais, parce que j'y tais forc par un amour sincre de la justice.,1c suis nanmoins trs fier el heureux de voir que mon travail a t remarquet apprci par mes FF.', europens.

    A vous, bien fralcrne.llciuenf,

    Sicile : A.-G. PITTS.

    Accus de rception de l'adresse vole la 4" Runion Infernalionale,

    par le F.'. MORCOMHF. directeur de la belle revue The American Freemason.

    Slorm Lake (Iowa), Augusl, 25 1911.

    Ed. Ouarlier-la-Tenle,Neuchalel.

    Mon cher Frre,'

    Je viens de recevoir de votre persvrante bont, la copie de la dcision,

    propose l'Assemble tenue Paris le 9 juillet dernier.

    Je dois dire que je suis trs reconnaissant aux VF:. europens pour leur

    apprciation du peu que j'ai russi faire pour la cause de la Fraternit

    Universelle.

    Plus que jamais, je suis convaincu, mon cher V:., que la premire chose,

    ncessaire est l'ducation de. l'Ordre, cl surtout dans nos Loges amricaines.

    Nous sommes satisfaits de rciter le rituel, d'accumuler des fonds el, de lesdpenser. Mais avec cela les vrais buts de la Maonnerie sont ngligs ou lenus

    pour de peu d'importance.

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    En Europe, comme je puis en juger d'aprs mes lectures, el l'lude soigneque j'ai l'aile de l'activit le la Maonnerie, le travail esl plus pratique et par l

    plus productif. Vous mettez une ertipreinle sur la gnration prsente, et vous

    prouvez votre droit tre compts comme facteurs dans les progrs de la

    civilisation du xv sicle. Je suis vraiment honteux (pie nos millions d'hommes,maons de nom, comptent si peu dans le total.Le travail qui est devant nous Amricains, plus encore que devant les

    Europens, esl de l'aire de la Franc-Maonnerie une puissance de justice dans

    Li: F.*. MonroMnr.

    le monde. .Nous devons reprendre notre Ordre des mains de ceux qui veulent l'em-

    ployer leur propre avantage, de ceus qui sonl de mesquins politiciens et de

    placer la fraternit en Amrique sur dis hases plus larges et plus dmocratiques.Car notre mol de passe : Libert, Fraternit, Egalit remplit toules les de-

    mandes et aspirations

    de la vie prsente.Mais je ne voulais pas vous crire longuement, je ne veux que vous accuser

    rception Bl remercier les FF,', d'Europe de leur grande bont.

    En sous assurant de loUI mon respect et estime.

    .le reste votre

    .los. E. Mofi COMBE.'.

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    nergie et Initiative

    En attendant, la loi tuflaire. tant de fois promise mais que l'on ne voit

    jamais venir, les instituteurs semblent rsolus se protger eux-mmes contrel'assaut clrical et. opposer aux violences d'une lutte que la mollesse de larsistance rend chaque jour plus acharne et plus insolente l'attitude nergiquede gens qui sont bien dcids maintenir tous leurs droits.

    Le prsident de l'Amicale de la Meuse, M. Florentin, adressait, en octobre

    dernier, ses collgues une circulaire leur rappelant que, lors d'une rcente As-semble gnrale, les membres prsents avaient, pris rengagement d'honneur dechoisir leurs manuels sur la liste condamne par les vques. Et il les adjurait, aunom de la solidarit

    cpii ne doit

    pas tre un vain mot

    pour des matres de la

    jeunesse , d'imiter l'exemple des instituteurs el institutrices de Commercy,lesquels, se trouvant runis pour le certificat d'tudes, avaient unanimementdcid de se conformer celte dcision.

    D'autre part, les membres de l'Amicale des Landes ont vot, galement

    l'unanimit, l'ordre du jour suivant : Tout instituteur ou institutrice qui changera de poste maintiendra les

    livres condamns qu'il trouvera clans l'cole o il s'installe. A aucune poque de l'anne, ni la rentre ni en cours d'anne, tant-

    que durera la lutte, aucun instituteur ou institutrice ne changera ses manuels

    condamns, si ce n'est, toutefois pour les remplacer par des livres galementinterdits

    par les

    vques.

    Ainsi donc voici, sur deux points trs diffrents du territoire, au Sud

    comme au Nord-Est, une nergique initiative prise en commun par les malresde noire enseignement laque. On ne. peut que les en fliciter et souhaiter quecet exemple soit suivi, s' il se pouvait, dans toute la France, ou du moins dans

    toutes les parties de la France o svissent avec le plus de violence les fameuses

    ligues de pres de famille.

    Certes, ces rsolutions prises par les Amicales sont des mesures de guerre.Mieux vaudrait, thoriquement, la conciliation, la paix. Mais c'est qu'en effet

    -nous sommes en tat de guerre. Et celle guerre, qui donc l'a voulue ? Qui donc

    l'a rendue, comme disaient, les anciens inexpiable ? Ce ne sont pas les institu-

    teurs. Beaucoup, parmi eux, ont d'abord essay de la conciliation. En haut lieu,d'ailleurs, on leur recommandait d'y recourir. L'administration n'esl-elle pastoujours la mme ? Surtout, il ne lui faut pas d' histoires . Mais l'cole laquea contre elle des ennemis tellement, cauteleux et perfides que cette tactique, bonne

    avec d'autres, est dsastreuse quand il s'agit de lutter contre leur mauvaise foi

    toujours en veil. Toute concession fut qualifie de faiblesse ; tout arrangementamiable devint une victoire clricale proclame son de trompe par les moindres

    organes de la presse bien- pensante. Ds lors, persvrer dans cette altitude et

    t simplement trahir en face de l'ennemi. En prenant l'nergique dcision de r-

    pondre l 'intransigeance piscopale par une autre intransigeance, les instituteurs

    de la Meuse et des Landes ont sauvegard la fiert, la dignit du corps enseignant.Celle dcision, les Amicales des deux dpartements l'ont prise leurs

    risques et. prils. Ainsi avaient agi car il convient, de rapprocher les deux

    gesles les Associations scolaires qui assignrent devant les tribunaux quelques-uns des prlats signataire de la lellre collective par o, voici trois ans, se dclara

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    la guerre. C'est, cette intervention de l'initiative prive, en regard de l'inertie

    gouvernementale, qui caractrise la situation actuelle. Le mot inertie pa-ratra gros peut-tre quelques-uns. 11n'est, hlas! que juste puisque toute la

    protection accorde l'cole officielle s'est rduite jusqu'ici des promesses,

    de belles paroles, des protestations sonores mais sans aucun-, effet. Puissentces manifestations des Amicales,-par lesquelles s'indiquent clairement la lassi-lude des matres devant l'incessante perscution dont ils sont l'objet et leur vo-lont de ne pas se laisser faire, puissent-elles, disons-nous, tirer enfin de leursommeil lgislateurs et gouvernants el, les dcider laborer puis mettre vigou-reusement en pratique une brve el bonne loi qui dfende vraiment l'cole et lasauve (1). C'est la cause mme de la dmocratie laque rpublicaine qui est en

    jeu.

    A. SALLE.'.

    MARIAGE CIVIL

    Samedi 30 mars, une assistance nombreuse et lgante remplissait legrand salon de l'Htel de Ville de Pont--Mousson, dcor pour la circonstance

    de plantes vertes et de fleurs.

    La. circonstance tait le mariage de M110 Madeleine Bernardin, fille du

    juge de paix, avec M. Florentin Raoul, mdecin-major de 2 classe du service

    technique de sant au ministre de la Guerre.

    Les nombreux amis de la famille et des dlgus des diverses socits

    dont M. Bernardin est l'me, taient venus apporter aux jeunes poux leurs

    flicitations et leurs voeux. Mais ils avaient tenu aussi donner celle crmonie

    civile un l'clat tout particulier, et en accentuer l'importance.Une foule de curieux s'taient masss, sur le passage du cortge, aux

    abords de lTlltil-de-Ville el, jusque sous le pristyle, et grande tait leur curio-sit, car rarement, jamais peul-lre, de mmoire de Mussiponlain, on ne vil

    Ponl--Mousson tant, d'uniformes militaires une noce, et puis c'tait un mariage

    civil, sans messe, celui de la fil le d'un illustre franc-maon !

    Certes, il y avait un peu de tout cela dans l'esprit, non des badauds seule-

    ment, mais aussi des gens de la noce et des amis. El, ces derniers prouvaientune vive satisfaction du plein succs de celte fle de famille qui prenait le carac-

    tre d'une manil'eslalion. Du reste, l'organisateur. M Pays, huissier Pont--

    Mousson, s'tait, dpens avec un dvouement du rsullal dont l'honneur lui

    revient.

    i.l) Ceci tait crit-avant que Jeministre de l'instruction publique du cabinet Poln-curr, M. Giiisl'liau, et dpos les rapports de dfense laque, dont le Snat s'est djoccup .

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    Outre les tmoins de la marie : M. le gnral Godarl, ancien comman-

    dant du 8'- corps, grand-officier de la Lgion d'honneur, et M. Paul Bernardin,son oncle, maire cle Chamilly (I taule-Sane) ; oulre ceux du mari : M. le colonel

    Cosle, du 120 rgiment d'infanterie, chevalier de la Lgion d'honneur, et M. le

    colonel Briss Sainf-Marcary, mdecin principal de l

    classe, chevalier de la

    Lgion d'honneur, on remarquai! dans le cortge M. Braun, mdecin principalde l'arme, chevalier de la Lgion d'honneur ; M. Duco, mdecin-major de

    lro classe, chevalier de la Lgion d'honneur ; M. le commandant Blanchong, offi-

    cier d'administration principal, chevalier de la Lgion d'honneur; M. le docteur

    Emile Combe, mdecin aide-major de Jrc classe, dont le nom est dj entr dans

    l'histoire par ses belles dcouvertes relatives au vaccin de la fivre typhode ;M. le lieutenant Alex, instructeur l'Ecole militaire de Sainl-Cyr ; M. le lieutenant

    Goul, du 120e rgiment d'infanterie ; M. le lieutenant Prigol, du 31; MM. Orti-

    coni et Gay-Bonnel, mdecins-majors de 2e classe, elc.

    Quand fui termine la crmonie officielle, prside dans la salle des

    mariages par M. Greff, premier adjoint au maire, la noce prit place dans legrand salon, tandis qu'un excellent orchestre, dirig par M. Hart, avec la colla-boration de M. Fulaine, excutait un morceau de Rossini.

    Puis M*3 Evard, avocat la Cour d'appel de Nancy, ouvrit la crmoniefamiliale en adressant aux nouveaux maris une courte allocution. 11les flicite

    d'avoir, par leur mariage, ralis l 'union de deux coeurs el. de deux intelligencespris des mmes sentiments levs el du mme besoin de vrit ; s'adressanl toutd'abord la jeune pouse, il lui rappelle avec motion les leons qu'elle a

    reues au foyer familial, au contact de l'unie leve et de la haute intelligencede son pre, l'homme des convictions fires et dsintresses ; il loue M. Raould'avoir embrass une carrire de dvouement el termine en adressant M. et

    iyjinaRaoul-Bernardin les flicitations el les voeux de bonheur de tous leurs amis.Ce discours, que nous regrettons de ne pouvoir reproduire en entier, fut coulavec motion et produisit une vive impression.

    Aux accords d'une musique trs douce, deux charmantes demoiselles d'hon-neur remettent aux poux les anneaux qu'ils changent.

    Les dlgations prsentent ensuite au jeune couple des gerbes de fleurset, leur adressent des souhaits de bonheur : c'est M. Brichon, maire de Pagny-sur-Moselle, au nom de la Libre-Pense de Pont--Mousson, heureux de s'asso-cier la joie de la famille Bernardin ; il exprime le voeu que l'exempledonn en ce jour soif suivi bref dlai ; c'est M* Daire, au nom du SuprmeConseil maonnique du Grand-Duch de Luxembourg; c'est M. Labque, ancien

    avou, au nom de la Loge de Nancy : les Francs-Maons, dit-il, procdent volon-tiers par symboles ; que ces fleurs d'acacia, dans leur fracheur, soient pourvous l'emblme d'un bonheur toujours jeune ! ; c'est M. Slphan, directeur destablissements Adl, au nom du Cercle rpublicain de Pont--Mousson.

    Quelques vers de Victor Hugo rcits par un enfant, de six ans, cousin dela marie, apportent une note charmante la crmonie.

    La qute l'aile l'issue de celle belle, runion a produit la somme deJ4.1 i'r. 80, au profil, du bureau de bienfaisance de Pont--Mousson.

    Aprs les flicitations d usage, les nouveaux poux se rendent au Cercle

    rpublicain, o, dans l'inlimil. les membres de ce Cercle, el leurs amis vident leur sant quelques coupes de Champagne.

    La fle s'est continue dans la salle de MM. Galland el Menue, par un

    banquet o furent encore prononcs quelques loasls, notamment, par notre ami,

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    M. Cahen-Bernard, au nom de la Loge maonnique de Nancy ; par M. le gnralGodarl, au nom des amis personnels de M. Bernardin.

    Aprs quoi, un bal trs brillant el 1res anim a termin celle journe inou-bliable pour tous ceux qui ont. eu le privilge d'tre les htes des familles Bernar-din et Raoul, auxquelles nous adressons noire tour toutes nos flicitationset nos voeux.

    UGUO1SS-1SOUS

    Beaucoup de gens trouvent non sans raison qu'il existe

    aujourd'hui-trop de ligues. Vraiment, d'un bon nombre d'entre elleson pourrait, en effet, dire, suivant le clich connu, que le besoinne s'en faisait pas sentir.

    El pourtant, c'est pour annoncer la fondation d'une ligue nouvelle,et pour la recommander au lecteur, que nous crivons cet article.Mais aussi qui donc, parmi ceux qui s'intressent aux questionsd'enseignement, contesterait l'utilit primordiale d'une Ligue pourl'instruction poslscolaire obligatoire ?

    Tel esl le litre de la jeune association, dont le sige social est tabli la librairie Schleicher, 8,rue Monsieur-le-Prince, Paris. Ce titre

    indique tout de suite la nature el l'importance du but que se sont

    propos les ligueurs.Us veulent, onl-ils dclar dans leurs communications la presse,

    runir en un mme faisceau tous les amis de la laque el travailler

    l 'mancipation globale de noire jeunesse au point de vue moral,intellectuel et conomique . En tenues plus, prcis, i ls ont dessein

    de faire, par

    leur nombre,

    leur cohsion, leur propagande, pressionsur le Parleine.nl el le gouvernement afin d'obtenir Jeplus tt possible

    le vole, el la mise eu pratique d'une loi rendant obligatoire l'instruc-

    tion poslscolaire.

    Obliger les adolescents de Irei/.e dix-huil ans suivre des cours

    rguliers, spcialement organiss leur intention, ce serait, ont

    pens les fondateurs de la ligue, remdier ce mal qui l 'ail de la

    France, malgr sa lgislation scolaire Ihoriqucmenl si srieuse, un

    des pays de l'Europe o i l se Irouve encore le plus d'illettrs.

    Comment voudrait-on. en effet, qu'un enfant qui cesse vers treize

    ans de frquenler l'cole et que loin, rie suite les travaux manuels, le

    souci du gagne-pain vont absorber, puisse conserver intactes les quel-ques notions qui lui ont l inculques grand'peine pendant

    ses

    annes de scolarit primaire ?

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    On connat, le rsultat. : quinze mille recrues, chaque anne, se

    prsentent au rgiment ne sachant ni lire ni crire, ou plutt ne

    sachant plus lire ni crire. Au lieu que chez nos voisins, les Alle-

    mands et les Suisses, qui ont l'orlemenl organis leurs coles d'adoles-

    cents, la situation est. tout autre.C'est donc certainement faire oeuvre de bon Franais que de s'em-

    ployer combler celle dplorable lacune. C'est aussi faire oeuvre rie

    bon rpublicain: En effetJ jusqu'ici les clricaux ont profil de l'aban-

    don o se trouvent un trop grand nombre d'enfanls au sortir de

    l'cole laque pour les attirer dans leurs innombrables patronages,

    y faonner leur mode ces jeunes cerveaux mallables encore et

    confisquer au profil, de l'Eglise ces volonts encore chancelantes.

    Aussi ont-ils accueilli par des clameurs indignes les premiers

    projets qui se sont produits en ce sens. Leur altitude nous dicle noire

    devoir. Plus ils se montrent opposs l'organisation d'un enseigne-

    ment poslscolaire obligatoire, plus nous devons comprendre com-bien celle organisation est ncessaire ; plus nous devons agir, troi-

    tement unis, pour en provoquer la prompte ralisation. Des acles et non des mois , c'est la devise cle la Ligue nou-

    velle. Prenez-la pour vous-mmes, lecteurs mes FF.', el, comme

    premier acte, envoyez vite votre adhsion absolument gratuite

    M. Schleicher, diteur, 8, rue Monsieur-lc-Prince, Paris, qui est

    charg de les recevoir toutes.

    A. S.'.

    Le Grant : A. QUILLET.

    Imprimerie de Choisy-le-Roi. J. PAUSADEK,Directeur.