la lumière maçonnique 1910 jan

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  • 7/26/2019 La Lumire Maonnique 1910 Jan

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    La Lumire maonnique: revue mensuelle de lamaonnerie universelle

    Source gallica.bnf.fr / Bibliothque nationale de France

    http://www.bnf.fr/http://gallica.bnf.fr/
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    La Lumire maonnique : revue mensuelle de la maonnerie universelle. 1910-1914.

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    JANVIER 1910

    REVUE^ENSUELLfr'DE h MAONNERIE UNWERSUJEi'u ;^-=~*~=^= . j; .'I"|L; !:ft T .: srr; .... S^U-*L^-LTrT.irzs=:

    SOMMAIRE '

    MEttTlffl il'

    illRUTBATIOR:

    61, Rue de Chabrol

    PARIS

    (X*)

    i * ; ne iA NOS LECTEURS. . . '. . '.-' ..,...'. .- . 1

    NOTRE PROGRAMME'. ..,..

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    LA LUMIRE MAONNIQUE

    LA 0OCTRSNE MAONNIQUE

    Article " de la premire Constitution maonnique (Grande Loge d'An-

    gleterre, anne -723).Le Maon est tenu, par sa qualit mme, d'obir la loi morale, et, s'il entend bien

    l'Art, il ne serajamais un athe stupido ni un libertin irrligieux. Bien qne, dans les

    isips passs, les Maons aient t, dans chaque pays, soumis l'obligation d'appartenir la religion de l 'Etat ou delia nation, quelle qu'elle fut, on pense aujourd'hui qu'il est

    plus convenable de laisser chacun ses opinions particulires et de nc'Ieur imposer

    t^autre religion que celle sous laquelle tous les hommes sont d'accord ; elle consiste tre bons, loyaux, gens d'honneur et de probit, quelles que soient d!ailleurs les opinionspar lesquelles ils sedistinguent ; de la sorte, la Maonnerie deviendra -un centra d'union

    susceptible d'tablir des liens d'amiti sincres entre personnes qui, autrement, fussentdemeures trangres les unes aux autres.

    Extrait de la Constitution du Grand Orient de Pranee

    Art. 1\ La Franc-Maonnerie institution essentiellement 'philanthropique, philo-sophique et progressive, a pour objet la recherche de lavrit, l'tude de la morale et la

    pratique de la solidarit ; elle travaille - l'amlioration matrielle etmorale, an perfec-tionnement intellectuel et moral de l'humanit.

    Elle a pour principes la. tolrance mutuelle, le respect desantres etde soi-mme, lalibert absolue de conscience.

    Considrant les conceptions mtaphysiques comme tant du domaine exclusif del'ap-prciation individuelle de sesmembres, elle se refuse -toute acceptation dogmatique.

    Elle apour devise :Libert, Egalit, Fraternit.

    Eitrait ije la Constitution de 1* Grande Loge de France

    ' '

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    Premire Anne = """" '"

    Janvier 1910 N 1

    jl KO S LECTEURSAfin de rpondre aux voeux des nombreux Maons qui dplorent l dispa-

    rition de la Revue Maonnique, nous avons rsolu de remplacer cet organepar une nouvelle publication du mme prix et du mme format.

    A partir de janvier 1910 paratra donc LA LUMIRE MAONNIQUE , revuemensuelle d'instruction et d'information de la Maonnerie universelle.

    Notre but sera uniquement de renseigner et d'instruire. Nous viteronstoute polmique strile, toute critique sans objet pratique; mais nous recueil-lerons avec soin tout ce qui contribuera initier nos lecteurs la Vie Maon-nique universelle.

    Le Maon qui ne connat la Maonnerie que par sa propre Loge, et parles visites faites quelques autres ateliers, ne participe que d'une maniretrs insuffisante l'universalit de la F.-. M.-. Il se fait des ides ncessaire-ment troites, et risque ainsi cie rester en dehors de la chane d'union desInitis.

    Afin de devenir un anneau effectif de cette chane symbolique mais relle,'il faut que tout Maon apprenne connatre la Maonnerie dans son ensem-ble, qu'il sache ce qui la caractrise dans les diffrents pays, qu'il suive lesvnements maonniques importants au fur et mesure qu'ils se produisentdans le monde entier.

    LA LUMIRE MAONNIQUE s'efforcera, sous ce rapport, de justifier entirementson titre. Gomme rdacteurs, elle s'est dj assur le concours permanent despublicistes maonniques, les plus comptents des deux obdiences franaiseset de la Maonnerie universelle.

    Dans ces conditions, nous faisons appel tous les ateliers, d'une part,pour nous communiquer le rsultat de leurs travaux, et de l'autre, pourrecommander leurs membres la LUMIRE MAONNIQUE.

    LA DIRECTION.

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    La hutt)re Maonnique

    NOTRE PROGRAMME

    Aprs avoir atteint sa 30 anne, avec son N" 344 paru pour mars-avril

    1900, la Revue Maonnique a cess de paratre. Cette publication ne devait pas

    survivre au F.\ Charles-Ernest Dumonchel, dcd le 23 mai dernier, l'ge

    de 35 ans, aprs une maladie prolonge. L'ancienne Revue , que tant de

    FF.-, ont connue, est donc morte et nous ne tenterons pas de la ressusciter.

    Mais, tout en renonant continuer une oeuvre ancienne, nous sommes

    rsolus .crer un nouvel organe, fort diffrent de ses prdcesseurs. Ce sera

    la LUMIRE MAONNIQUE, titre choisi parce qu'il manifeste nettement notre but,

    qui est d'clairer .aussi compltement que possible nos FF.:, sur toutes les

    questions d'ordre purement maonnique.Nous comptons d'ailleurs le faire d'une manire substantielle et conden-

    se. Seize pages chaque mois devront nous suffire pour renseigner les Maons

    franais, sur les vnements maonniques les plus importants du monde

    entier, et pour faire connatre la Maonnerie internationale la vie intime

    des loges franaises. Nous nous appliquerons prsenter chaque renseigne-ment sous une forme instructive, en y rattachant der rflexions dont chacun

    saura certainement faire son profit. Nul ne devra ainsi pouvoir nous lire sans

    en tirer un rel profit, sans tre rcompens de la peine qu'il aura prise parune riche moisson de notions bonnes la fois retenir et propager.

    La concision, dont nous nous faisons une loi, nous oblige rester toujourssur le terrain strictement maonnique. Nous devons reste]" fidles notre sp-cialit, qui est la. Franc-Maonnerie, et ne jamais nous laisser entraner, unfifre

    quelconque, faire double

    emploi avec la

    presse profane.Nous irons mme plus loin : nous ne rpterons rien de ce que chaqueMaon peut apprendre par les publications officielles de son obdience. Nous

    nous occuperons trs peu des actes des administrations maonniques fran-

    aises, puisque chacune d'elles se charge de porter elle-mme la connais-

    sance des intresss ce qu'ils doivent savoir. Nous voulons instruire de cedont on ignorerait sans nous, et non de ce qu'on peut apprendre tout aussibien en dehors de nous.

    Est-il besoin de dire que nous viterons un cueil dont la presse maonni-que n'a pas toujours su se prserver? Nous faisons allusion aux polmiques

    indiscrtes dont nos adversaires font leur profil. Sans doute, ils trouveront glaner dans nos colonnes, c;ir ils ne nous inlimideront pas et ils ne nous emp-cheront jamais de dire ce qui doit tre dit; mais il y a manire de parler etsurfout d'crire. Nous sommes persuads qu'en restant sur le terrain relle-

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    ment maonnique, nous commanderons le respect ceux qui nous combat-lent, moins qu'eux-mmes ne soient dignes que de notre piti.

    En vue de notre oeuvre de pure lumire, nous faisons instamment appel la collaboration de tous. Tout renseignement instructif concernant la viemaonnique universelle, et plus spcialement la vie maonnique franaise,

    sera recueilli avec empressement par la Lumire Maonnique. Puisse notreorgane devenir un centre d'attraction pour la lumire parse, qui, venue departout, rayonnera sur le monde, aprs s'tre runie et exalte dans le foyerque nous lui offrons. Paris, la Ville-Lumire, n'est-ce point la Cosmopolis, oafflue fout naturellement des plus lointains parages tout ce qui doit contribuer clairer l'Humanit? Soyons pour la Franc-Maonnerie universelle

    'un

    organe analogue, un condensateur de clart, un centre lumineux, une garan-tie pour tous d'une bonne orientation.

    Au nom t/t'.s Collaboi-alcur* :

    OSWALD WlRTH.

    L'ACACIA & NOUS

    Si nous avons tenu mettre au service de la Maonnerie de langue fran-

    aise un organe mensuel d'un prix accessible tous,-notre intention n'a

    jamais t de faire concurrence YAcacia. Ce priodique, vritable revue

    d'tudes maonniques, n'est pas pour nous un rival,, mais-un associ.

    Nous entendons nous partager trs fraternellement la besogne des discus-

    sions maonniques. Paraissa.nl, l'une et l'autre par les soins de la mme Librai-

    rie Maonnique, les deux publications se prteront un mutuel appui.

    Dans VAcacia, les Maons trouvent tout l'espace voulu pour y exposer leurs

    ides dans foute leur ampleur, de mme qu'ils y sont admis discuter contra-

    dicfoirement par crit, tout comme ils le feraient verbalement au sein d'une

    loge.La Lumire Maonnique ne se constitue pas ainsi en tribune. Elle doit

    chaque fois aborder un grand nombre de sujets, mais en ne consacrant gn-

    ralement chacun que dix, vingt ou trente lignes. Elle se lira donc sansfatigue, tout en instruisant 1res haute dose.

    LA RDACTION.

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    Chronique Maonnique

    ALLEMAGNE

    Aucun pays ne saurait nous intresser autant, au point de vue maon-

    nique, que l'Allemagne. Nous v sommes l'ordre du jour, l'immense majo-rit des Maons allemands manifestant le dsir d'entretenir avec nous des

    rapports cordiaux. Nous avons, il est vrai, contre nous une minorit puissantepar sa situation. 11s'agit des dirigeants des trois Grandes Loges prussiennes, qui le Grand Orient de France inspire une teneur archaque. 1.1spersistentparler de notre athisme et de notre participation scandaleuse la politique

    rpublicaine et anticlricale.Ce qu'on ne s'explique gure, cet gard, c'est la diffrence qu'on tablit

    . Berlin entre le Grand Orient de France et la Grande Loge de France. (RiteEcossais). La Grande Loge est considre comme n'ayant aucun des vices que

    l'on reproche avec emphase au Grand Orient. Or, nos FF.-, du Rite Ecossaisont la prtention de n'tre pas plus bondieusards que ceux du GrandOrient. Ils tiennent de plus honneur de ne le cder personne en lion rpu-blicanisme et en zle anticlrical. Alors pourquoi trouver excellent chez l 'unce que l'on repousse comme dtestable chez l'autre?

    N'y aurait-il pas l simplement un effet des calomnies dont nos adver-saires accablent bien plus le Grand Orient que la Grande Loge, uniquementparce que celle-ci,-vu sa moindre importance numrique, est beaucoup moinsen vue? La question mrite d'tre examine avec le soin que sa.vent y apporterles Allemands. Des qu'on aura eu le temps de se renseigne]' intgralement Berlin, on y reviendra sur la rserve actuelle. Dj tout le sud et tout l'ouestde l'Allemagne nous sont acquis; nous ne rencontrons plus de la rsislance

    qu'au del de l'Elbe, dans les rgions considres comme en retard sur lereste de l'Empire.Mais l'influence occidentale tant redoute est en marche : elle gagne du

    terrain chaque jour. L'esprit d'mancipation se propage, en prparant lesvoies une rconciliation dfinitive et sincre des deux nations, dont l'accordest indispensable l'accomplissement, des destines de l'Europe.

    Toutes les LL.\ franaises, des deux Obd.\ sans exception approuventcet acheminement vers des relations meilleures avec l'Allemagne.

    La Maonnerie, en cela, est fidle sa mission humanitaire. Elle dissipede plus en plus les malentendus. C'est elle qui, ds l'Exposition Universellede 1900, montra quelques FF.:, allemands qu'il n'y avait contre eux, dansles Loges franaises, aucun parti pris d'hostilit. Depuis, la Grande Loge de

    France est entre officiellement en relations d'amiti frat.\ avec les huitGrandes Loges allemandes. Cette premire rconciliation maonnique franco-allemande se heurta tout d'abord l'opposition de Berlin. Mais une campagnechaleureuse fut mene pendant prs de trois ans en faveur de la Grande Logede France, si bien qu'en 1906 toutes les Grandes Loges allemandes dcidrentd'changer, avec elle des garants d'amiti.

    La campagne reprit alors non moins ardente en faveur du Grand Orientde France; mais, la dernire runion annuelle des GG.\ MM.-, allemands, Berlin, en juin, nos amis ne remportrent qu'une victoire incomplte, puis-que cinq Grandes Loges se prononcrent pour la reprise des relations offi-cielles et trois contre.

    Actuellement la discussion se poursuit et Ton prvoit que, dans un avenir

    trs prochain, le. dernier obstacle la fraternisation de tous les Maons fran-ais avec tous les Maons allemands sera lev.

    En attendant, l'opposition des hautes sphres berlinoises semble nousvaloir une recrudescence de sympathie dans le sud de l'Allemagne. C'est

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    La Fte de la L.\ Goethe (G.\L.\D.\F.-.), la Tour Eiffel, en Septembre 1907

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    ainsi qu' Nuremberg, on se proccupe d'organiser pour ce printemps un

    voyage Paris d'au moins deux cents Francs-Maons, qui consacreraient

    douze jours la. visite de nos muses et ne manqueraient pas de participeraux travaux des Loges des deux obdiences franaises.

    Ces FF.-, allemands peuvent s'attendre de notre part l'accueil le plus

    cordial. Nous verrons en eux des amis sincres du progrs et de la civilisa-tion. Ils pourront se convaincre de nos sentiments pacifiques, et, si en conver-

    sant avec eux, i l nous arrive de toucher aux questions dlicates sur lesquellesnotre patriotisme s'oppose au leur, ce ne sera, jamais que dans le dessein derechercher un terrain de conciliation.acceptable de part et d'autre.

    Il est d'ailleurs entendu que la Maonnerie n'a pas se substituer la

    diplomatie ou aux gouvernements. Son rle se borne semer les ides, puis les cultiver, pour en favoriser l'closion parmi les peuples. Or, ceux-ci

    s'mancipent et deviennent de plus en plus raisonnables; c'est--dire qu'ils nesont pas loin de s'entendre et de rgler fraternellement entre eux leurs diff-rends. La Maonnerie a pour mission de les y conduire.

    La Loge Goethe-ParisC'est dans cet esprit que la R.\ L.-. GOETHE de la G.-. L.-. D.-. F.-.,

    Paris, et dont le Vn.\ est le T.-. 111.-. F.-. Max Dubsky a rendu les plusgrands services la Mac. Universelle. Elle a t bonne diplomate et victo-rieuse en faisant simplement, de la fraternit maonnique, en conviant lesFF.-, de France, d'Allemagne et d'Autriche-Hongrie venir travailler dansle mme Templ.-., auprs des trois colonnes de la Sagesse, de la Force et dela Beaut. Notons aussi que cette Loge Goethe a su, sous l'gide de la GrandeLoge de France, constituer un lien solide de plus entre les deux Obd.-.fran-aises; elle a. t fonde sous la prsidence du Yen.-. Mait/. Max Dubsky,par des FF.-, franais appartenant aux deux Obd.-. franaises, et la plupartde ces FF.-, sont Vnrables de LL.-. du G.-. 0.-. de F.', ou de'la G.'. L \ de

    F.:. Son Prsident d'honneur et l'un de ses fondateurs est le F.-. Nicol, Vn.'.de la R.-. L.-. Cosmos.

    Loge de Vnrables, loge clesagesse et d'action, la R.-. L.-. Goethe mrite deretenir de plus en plus l'attention de toute la Fr.\ Mac. europenne, detoutes les Francs-Maonneries d'Allemagne en particulier, parce qu'elle estle rsultat de tous les efforts faits dans ces dernires annes en faveur de la'paix europenne et de la fraternit humaine. Du reste les sympathies euro-pennes ne lui ont pas t mnages. Que les Mac,-. d'Allemagne viennentnombreux la visiter, ils y trouveront leur langue maternelle, mais aussi l'es-prit maonnique le plus pur, et fraterniseront en mme temps avec les FF.-,franais des deux Obdiences.

    ANGLETERRE

    La L '. Anglo-Saxon-Paris

    Depuis 1899, il existe, Paris une Loge qui travaille en anglais et trsstrictement selon le rituel de la Grande Loge Unie d'Angleterre. C'est YAnglo-Sa.ron Lodge, fonde sous les auspices de la Grande Loge de France, et ins-crite sous le N 343 sur la liste des ateliers du Rite Ecossais.

    Comme toutes les Loges britanniques, cet atelier procde chaque anneavec une imposante solennit l'installation de ses officiers. Le nouveauVn.-. est, celle occasion, initi au grade spcial que lui confre sa fonction.Seuls des FF.-, ayant t investis du premier office de leur Loge peuvent

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    - (i --

    assister la crmonie qui confre le degr de Pas! Master, caraclris par

    des mvsfres et- des signes de reconnaissance pai'ticuhej's.C'est le lundi 10"janvier dernier, que nos FF.;. Anglo-Saxons

    de 1 ans

    s'taient runis dans leur nouveau local dans un h..loi prs .le la -are Si-Lazare,

    pour inaugurer leurs travaux de 1910. Parmi eux se trouvaient quelques

    anciens FF.-., particulirement attachs la Loge, qui n hsitent pas a tra-verser la Manche, pour venir saluer annuellement le nouveau YY- M.-.

    d'Anglo-Saxon Lodge. L'un des plus fidles, le F.-. Haines, fondateur de 1 ate-

    lier, avait cette fois'une agrable mission remplir de la part de Robert Mil-

    chell Lodge, 0.-. de Londres. La Loge anglaise invitait, en effet, les 1

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    testanfisme, comme les formes varies d'un mme conflit entre deux concep-tions du royaume de Dieu, la conception clricale et romaine qui le f;ut serviraux pasteurs, et la conception clricale laque el, chrtienne qui le l'ail, servir

    aux troupeaux. Et, parce qu'on perd de vue l'antagonisme invincible d'unevolution

    dmocratique avec un

    clerg catholique, on ne comprend rien la

    politique de la France en matire ecclsiastique, on la trouve sectaire et tra-cassire.

    ... Les Franais n'oublient pas qu'en 1904 le Saint-Sige dnona leur

    gouvernement foutes les puissances parce que le Prsident Loubet s'tait

    permis de visiter un roi sans l'autorisation,du pape. Ils n'oublient pas non

    plus que tous les peuples, quand une fivre d'idalisme les saisit, commen-cent par chanter la Marseillaise.

    Nous imitons aujourd'hui l'empereur d'Allemagne Frdric II qui, dans

    un cas pareil, crivait aux rois, le 20 avril 1239 : Il sera facile au pape d'bu-

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    AMERIQUE

    Nous avons reu les deux premiers fascicules d'une nouvelle revue maon-

    nique publie par The Freemason Publishing Company Storm Lake,lowa. Cet organe est intitul : The American Freemason, et, comme

    il est

    plac sous la direction du F.-. Jos. E. M orcombe, nous pouvons tre assures

    qu'il servira aux Mats-Unis une cause excellente.Le F.-. Morcombe, crivain d'un grand talent autant que d'une profonde

    rudition, a entrepris, il y a quelques annes dj, de secouerla torpeur de

    ses concitoyens. Il estime qu'ils ont mieux faire que de s'admirer eux-

    mmes batement, tout en lanant pontificalement l'anathme contre ce qu ils

    ignorent. Dj dans Y American Tyler-Keyslone, le F...-. Morcombe avait cru

    devoir rpandre des vrits dsagrables entendre, activement second en

    cela par son ami, le F.'. A. G. Pitts, de Dtroit, qui est mordant quand file

    faut. Mais la clientle du Tyler demandait, parat-il, tre mnage.^ Elle

    voulait tre claire, sans doute, mais progressivement, les pleurs de l'aubedevant prcder les lueurs de l'aurore et les feux du jour naissant; or, le F.\

    Morcombe prenait plaisir diriger le rayonnement de son puissant projec-teur tout juste, dans la nuit la plus noire de la mentalit maonnique amri-caine! On juge de l'effarement qu'il devait provoquer. Rsultat : il dut

    aban-donner la direction du Tyler-Kcyst.one, qui, depuis, s'efforce de ne plus scan-daliser ses lecteurs.

    Mais il ne manque pas aux Etats-Unis de partisans d'une rforme ration-nelle de la vieille Franc-Maonnerie locale, fort peu intellectuelle, et donttoute l'activit s'applique son propre fonctionnement physiologique. LeF.'. Morcombe fait cole, et il ne peut plus, dsormais, rester priv de tribune.11 vient donc de fonder une publication mensuelle qui, immdiatement, a

    trouv de nombreux

    abonns. Nous ne doutons

    pas de son succs

    dfinitif,car le besoin de .lumire se fait sentir d'une manire de plus en plus imp-rieuse notre poque, o certainement une rnovation gnrale de la Maon-nerie universelle se prpare.

    TRAVAUX DES LOGES

    Nous donnerons ici sous celle rubrique les comptes rendus que les Ai.',des deux Obd.-. voudront. Lieu nous

    communiquer.Les Trav.*. de la L.\ n217

    LE LIBRE EXAMEN, G/. L.\ D.\ F.\

    La L.-. Le Livre Examen, fonde en IS70 avant la guerre, put commencerses trav.*. le 29 novembre 1871, un seul de ses fondateurs tant disparu pen-dant l'anne terrible.

    Pendant les premires annes, la L.-. prospra lentement, mais srementet en 1879, 1880, 1881, sous le Vnralat du F.-. Leblanc, ses trav.-. remarqua-bles en firent une des LL.\ les plus frquentes, non-seulement du Rite Ecos-sais, mais de toutes les LL.\ parisiennes.

    Les annes suivantes, les divergences politiques amenes par le boulan-

    gisme causrent au Libre" Examen, comme dans ton les les autres LL . d'ail-leurs une crise telle que l'Ai.', faillit disparatre.

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    La fusion en 1894 avec les Hospitaliers de la Palestine, lui rendit, la vieet en 1899, aprs une nouvelle fusion avec la L.-. La Persvrance cossaise,la nouvelle LL.\ Le Libre Examen devient la plus importante L.-. parisiennedu Rite Ecossais par le nombre de ses membres actifs. Cette prosprit nou-velle fut, due au F.-. Pezard

    qui fut vn.-.

    pendant 7 annes conscutives

    (1895-1901). v "

    Mais l'isolement de la L.:. qui serunissait, seule, au boulevard de Stras-bourg, devint prjudiciable ses intrts vitaux et en 1908 elle rintgra lelocal.ma..-. central, rue Rochechouart.

    Depuis lors, si elle n'a pas progress en nombre, elle a continu pro-duire des trav.-. intressants qui ont ramen sur ses col.-, de nombreux visi-teurs.

    .

    Fidle la mthode de travail propose par son Vn.-., le F.-. Lallement,la L.-. Le Libre Examen poursuit d'abord l'ducation ma.-. de ses membres

    par l'tude de l'histoire de notre ordre, l'histoire de la L.-., l'histoire de la G.-.L.-. D.-.-F.-. et l'explication raisonne des crmonies rituliques.

    Elle y joint l'ducation philosophique et:l 'ducation sociale afin de for-

    mer des maons complets.'

    En 1909, elle a tudi deux des questions proposes aux LL.\ par-le G.-.

    F.:.. La question de la Coducation a fait l'objet d'une confrence remarqua-ble du F.-. Aman, ancien directeur de Cempuis, et d'un rapport du Vn.- . Ce

    rapport insiste sur les points principaux suivants : La cellule sociale n'est

    pas l'individu, mais le couple humain. Destins vivre ensemble, l'homme

    et la femme doivent tre levs ensemble pour s'aimer et s'estimer de bonne

    heure; L'amlioration des unions conjugales (libres ou lgales) amliorera

    le milieu social; La morale individuelle,' s'levant, finira par lever la

    moralit sociale. Donc la coducation doit devenir le mode nouveau d'duca-tion et tre applique par tapes progressives.

    De la discussion ouverte sur-la Question des Rapports du Capital et. du

    Travail, il rsultera qu'il n'y a pas antinomie entre les termes Capital et Tra-vail. L'ouvrier qui offre son travail possde un capital qui est la connaissance

    de son mtier, sa force musculaire, parfois ses outils. Mais si les deux termes

    Capital et Travail sont, au point de vue philosophique, aussi identiques queles termes force et matire dans un autre ordre d'ides, il n'en est pas moins

    vrai qu'il y a des gens qui dtiennent la richesse, le capital productif et d'au-

    tres qui ne peuvent que louer leur force de production. La participation du

    capital, de l'intelligence et du travail aux bnfices selon la formule Saint-

    Simonienne semble tre, dans l'tat actuel de la socit, la solution adopter.Mais on peut objecter que, si la socit fonde tombe en dconfiture, les

    ouvriers ne participent pas aux pertes et ont touch d'avance (sur des bn-

    fices qui ne sont pas venus) ce qui leur a. t remis comme salaires. Alors, le

    capital seul courant des

    risques, doit seul avoir les bnfices del'entreprise

    qu'il a cre. Une formule conciliant les intrts divers, rglant ,1econtrat detravail, arbitrant tous les conflits, reste trouver.

    A ct de ces questions qui ont attir l'attention de toutes les LL.-., l'Ai.'.a tudi et s'est document sur les causes conomiques de la Crise actuelle,crise, qui n'est pas seulement conomique, mais morale.

    Une refonte complte de l'organisation administrative cadrant avec les

    besoins conomiques de rgions naturelles du pays et ayant pour consquenceune large autonomie donne aux nouveaux Conseils gnraux des divisions

    nouvelles est ncessaire. En elle .est la solution logique et seule rationnelle de

    la crise.En face de. cette crise nationale, se dresse le pril, conomique allemand.

    Nos voisins ont un outillage merveilleux qui produit bon compte et qui

    inonde tous les marchs. A cette production dmesure, il faut sans cesse desdbouchs nouveaux, et si nos voisins n'en trouvent pas, ils se trouveront

    acculs la faillite (le crdit des banques tant la base de leurs entreprises)ou une guerre leur ouvrant de vive force des dbouchs.

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    Cepril conomique qui peut amener une conflagration sanglanle aramen

    notre attention sur une question vitale : celle de l&'rqnralion de noire rave.

    Nous sommes peu nombreux en face des 65 millions d'Allemands, soyons aumoins des hommes solides physiquement, aux membres robustes, joignant al'endurance la.vigueur corporelle ncessaire pour sauvegarder, s'il le fallait,

    noire indpendance nationale L'ducation physique bien comprise peut rno-ver la race et enrayer les flaux sociaux : alcoolisme et tuberculose.

    En dehors de ces questions principales, l 'At.-. s'est associ, aprs unetude approfondie, aux conclusions de la L.-. Cosmos, tendant conjure)' unedes formes du pril clrical en soustrayant les Socits de Prparation mili-taire l'influence des ennemis de nos institutions rpublicaines.

    Enfin, outre une Causerie sur le Mariage et. l'Union Libre, l'Atelier, en

    Tenue blanche, examina un question philosophique des plus importantes sousce titre : Le Problme religieux cl la franc-ma.\ Notre F.\ confrencier fit le

    tableau de la crise actuelle de l'Eglise, la plus terrible qui se soit produitedepuis la Rforme. C'est une crise profonde, o l 'on voit les gardiens du

    dogme et de la foi, les prtres, dserter en masse. Puis, rapidement, en citant

    les noms de ceux qui sont la tte du mouvement, il exposa ce qui se passedans le monde catholique tout entier : en Amrique, en Allemagne, en Angle-terre, en Italie. Et il insista particulirement'sur le modernisme franais^ en

    dgageant les conclusions des travaux historiques et exgtiques de l'abbDuchesne et de l'abb Loisy. Ces conclusions, les voici : la preuve, historiqueet scientifique de la divinit de J.-C. n'est pas dans l'Evangile, .J.-C. n'a passong fonder et n'a pas fonde l'Eglise telle qu'elle s'est constitue et telle

    que nous la voyons. Il n'a pas enseign le dogme de la. Trinit, ni le dogmede l'Incarnation, etc. Il n'a pas institu- les sacrements. Autrement dit, leChrist de l'histoire et de la science ne ressemble en rien au Christ de la Tho-

    logie et de la Foi, et il en va de mme de l'Eglise. Le Christianisme et l'Eglisecomme toutes les choses humaines, vivantes, se sont forms peu peu, ontvari et volu. Il est fatal, il est ncessaire, moins qu'ils ne meurent, qu'ilsvarient et qu'ils voluent encore. Or l'Eglise, qui s'est proclame infaillible',immuable dans ses dogmes, ne peut reconnatre une telle doctrine sans serenier elle-mme. Elle est sape dans ses bases, il faut qu'elle s'croule, c'estce qu'elle est en train de faire.

    Puis notre. F.', dit, dans sa seconde partie, sans vouloir s'offrir la fantai-sie de dvelopper un paradoxe, que le rle de la. maonnerie peut tre trsbeau. Elle peut, elle doit remplace]- l'Eglise. Elle est l'asile indiqu de cesc-he-mineaux de la vrit comme se sont appels les prtres modernistes qui netrouvent plus chez eux une pierre o reposer leur tte. La Maonnerie a toutce qu'il faut pour constituer le Catholicisme nouveau, l'Union universelle deshommes de bonne volont >>.Avec leurs dogmes, toutes les religions positivesdclinent el .meurent. Rien ne rsistera aux exigences de la raison et de la

    libert. Eh bien, la Maonnerie ne se sent-elle pas appele former, dans lalibert, la seule religion possible dsormais, le lien vivant, intellectuel et

    moral, des hommes qui pensent?En citant nos Constitutions notre F.-, dil ce qu'avait t la Maonnerie

    dans le pass, ce qu'elle est aujourd'hui. Il s'est efforc d'en faire, ressortir levritable esprit. Il appuya son interprtation personnelle sur celle de maonsminents. sur celle, notamment, de Proud'hon qui a crit, ce sujet, l'une deses plus belles pa.ces. Et il conclut par un appel tous ceux qui ont, avant

    tout, le souci de la vrit et de la libert, de la dignit et de la fraternithumaines.

    Tels ont l en 1909 les trav.'. de la L.'. Le Libre Examen.

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    i\

    IMPRESSIONS MAONNIQUES

    Communiques h; 25 Janvier 1910 la R.-. L.-. N 137, Travail et

    Vrais Amis Fidles, G.-. L.-. D.-. F.-.

    Mon premier sentiment quand vous m'avez admis prendre place parmivous, et m'associer aux travaux de cet atelier fut un sentiment de gratitude.Une anne s'est, coule depuis lors, et ce sentiment est rest aussi vivace dansmon coeur.

    C'est, que j'ai conscience de ne m'tre pas-adress vainement .la maon-nerie. Je suis venu vous un peu 'dfiant, un peu inquiet :les preuves aux-

    quelles donne lieu notre initiation, simplifies l'extrme au cours des ges,connues du public qui n'en sait pas le sens, semblent, pour qui se hasarde

    porter sur elles un jugement htif, tmoigner d'un esprit routinier et rtro-

    grade, plus pris de la cunscrvf.l.ion des traditions que de la recherche de la

    vrit, .semblent en un mot entaches de ridicule.

    Mais, et c'est pour cela que je vous remercie de m'y avoir admis, quand

    aprs les avoir subies nous en pntrons le sens symbolique, non seulementnous sentons la ncessit de les conserve) 1,mais faisant un retour sur nous-

    mmes, nous voyons combien lourdement nous nous tions tromps en por-tant un jugement bas seulement sur l'apparence, sur la simple constatationmatrielle des faits. Et nous acqurons ainsi cette notion, qui fut'nouvelle

    pour moi, que l'tude matrielle des faits et des choses, l'tude positive peuttre inuffisanfe pour nous conduire l vrit et la lumire; qu'il existe outout au moins peut exister un sens symbolique des choses, qu'il nous faut

    percer sous peine de rester perptuellement dans les tnbres. Et nous avons

    appris ainsi nous dfier davantage de nous-mmes, de notre savoir, de notre-

    jugement, nous nous sommes .dit que bien souvent nous avons dclar un

    acte draisonnable ou ridicule, simplement parce que nous n'en avions pas

    pntr le

    sens, la raison cache. Et

    j'ai pris ainsi une

    grande leon de modes-

    tie, d'humilit en mme temps que la volont de transformer mon. esprit enun esprit plus large, plus comprhensif.

    En deux mots, vous en avez appris- qu'il ne suffit pas de savoir, mais

    qu'il faut comprendre.Et puis, un autre enseignement rconfortant s'est dgag pour moi des

    travaux de cet atelier.Le labeur de l'existence fatigue et use notre corps : cela s'appelle vieillir,

    el cette vieillesse n'est pas simplement physique : dans l'pre lutte pour la

    vie l'esprit vieill it comme ce corps; il s'endurcit, se dessche, se fripe : cela

    s'appelle en d'autres termes : gosme, dcouragement, scepticisme.Et je n'ai pas t peu surpris de constater ici que si les corps subissaient

    comme, partout le poids des annes, les esprits en taient comme affranchis,

    qu'ils avaient conserv l'nergie, le dsintressement, l'enthousiasme de lajeunesse, et j'ai compris que la Fontaine de Jouvence n'tait pas simplementun mythe dnu de signification. J'ai compris que pour conserver l'ternelle

    jeunesse de l'esprit il suffirait de donner une pture noble ce dernier, de le

    distraire de la lutte des intrts pour l'appliquer la recherche et l'tude de

    la justice, de la vrit, de la beaut.Telle n'est, n'en pas douter, la recette laquelle ont eu recours ici nos

    ans. Notre plus grand dsir est d'y avoir recours notre tour. Laissez-moi,en terminant, vous remercier encore d'avoir accueilli l'homme de bonne

    volont que je suis, et vous dire ma foi en l'avenir de rimmanil, en la rali-

    sation progressive du commun idal que nous poursuivons ici.N.-.

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    I INITIATION I

    "La statue idale, elle dort en toi mme,L'oeuvre d'art la plus haute est la vertu des forts.

    Le saint est le trs noble et le sublime artiste,

    Alors que de sa fange il t ire un tre pur,Et tire un tre aimant de la bte goste,Comme un sculpteur, un Dieu d'un lourd mtal

    obscur.

    Sache que les hros, les hros, tu les imites.

    En dtruisant en toi l'gosme d'abord ;Meurs toi mme, afin de vivre sans limiles :

    Toute me pour grandir doit traverse) la mort.

    JEAN LAHOR.Paris, le 17 Octobre 1908.

    NECROLOGIE

    Dumci?el?el.\ C1?.~M.Limousin.-. Fritz Auerbaclv.L'anne 1910aura t.fatale aux directeurs des deux revues maonniques

    franaises.Gravement malade depuis plusieurs mois, le F.'. Charles-Ernest DUMON-

    CHELdevait tre ravi l'affection des siens le 23 mai. N Paris, le 6janvier1874, il venait d'accomplir sa 35* anne. Intelligence alerte, il avait fait debrillantes tudes de droit, couronnes par une thse qui fut remarque. Laconqute de sa situation sociale d'avocat la Cour d'appel l'ayant longtempsabsorb, il ne vint qu'assez tardivement la Maonnerie, laquelle il appar-tenait en qualit de Lo\v.\ Ce ne fut, en effet, que le 10 novembre 1904qu'ilreut la lum.-. au sein de la R.'. L.-. UEquerre, qui l'admit ensuite au Comp.:.

    et la Matrise le 11janvier 1906.A peine initi, il eut prendre la succession de son pre comme directeuret propritaire de la Revue Maonnique. Le fardeau et t lourd pour sesjeunes paules, sans l'assistance dvoue du F.-. L. Minol, Maon expri-ment, qui devint le principal rdacteur de l'ancien organe de la GrandeLoge Symbolique Ecossaise.

    Tout alla bien tant que le F.-. Dumonchel fils, abandonnant la directioneffective son mentor, se contenta, en quelque sorte, du rle d'administra-teur. Mais il vint un moment o le F.-. Minot, penseur trs personnel, ne futplus suivi dans sa manire de voir par le F.-. Dumonchel, qui voulut alorsdiriger sa revue selon sespropres conceptions. Il aspirait en faire un organeralisant en partie le programme de la Lumire maonnique . La maladie

    ne lui apas permis de

    donner sa mesure. A

    parti)' d'octobre 1908, il

    lui devintimpossible de travailler d'une manire suivie. La Revue cessa de paratre.Un effort suprme fut cependant tent et un fascicule, le dernier hlas, paruten avril 1909.

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    Les Maons qui s'y reporteront estimeront, certainement que notre institu-tion doit au F.:. Charles Dumonchel des regrets sincres, car, s'il n'a pu rali-se)' ses projets, ceux-ci furent judicieusement conus et son oeuvre n'et man-qu d'tre fconde. Honneur donc cette intelligence et cette bonne volont.

    * * *Si le F.:. Dumonchel fut fauch dans sa fleur, on peut dire du F.'. Char-

    les-Mathieu LIMOUSIN, fondateur de L'Acacia, qu'il fut moissonn dans saplus belle maturit, le 8 septembre dernier. N Saint-Etienne, le 24 octobre1840, il vint Paris vers 1860 comme ouvrier chapelier. S'tant fait remar-quer par son intelligence, il fut, en 1862, dlgu l'exposition de Londrespar YAssociation internationale des Travailleurs: Limousin s'tait alors lancdans le journalisme, la fois comme rdacteur et comme typographe. Il fondale journal La Tribune Ouvrire et s'attira des poursuites comme directeur.Il obtint ainsi les honneurs de Sainte-Plagie, prison politique, o presquetous les militants du parti rpublicain eurent occasion de faire connaissanceentre eux sous l'Empire.

    Devenu secrtaire de la rdaction du Sicle en -1867, Limousin se lia

    intimement, avec le caissier de ce journal, le F.-. Schaffer, vn.-. de la LogeA" 133 , qui se dsignait, ainsi, parce qu'elle ne voulait plus porter son titredistinct.il' : Sainl.-Vincenl-de-Paul , que le Suprme Conseil du Rite Ecos-sais voulait, l'obliger garder.

    C'est au sein de cette Loge, devenue, depuis La Justice , que le F.-.Limousin reut la lum.\ le 4 juin 1869; il y fut ensuite, promu Comp.-. le5 novembre, puis lev la Matrise le 19 novembre de la mme anne.

    Lors de- l'insurrection de 1871, Limousin manifesta ses sentiments encriant de tous ses poumons : Vive la Rpublique , alors qu'on ne criaitautour de lui que Vive la Commune . Cette manifestation, en la circons-tance, tait de sapart un acte de courage, comme il en abeaucoup son actif.Braver l'opinion dominante, quand la conviction l'exige, a toujours t une deses

    plus louables spcialits.Aprs l'anne terrible, Limousin collabora des journaux tels que La

    Cloche, La Grande Gironde, la France, dont il fut, rdacteur en chef, Le

    Temps et le Journal des Dbats. Eugne Nus et d'autres amis fouriristes lui

    confirent, en outre, la direction du Bulletin du Mouvement Social, organeque Limousin remplaa, vers 1880, par la Revue du Mouvement Social et Eco-

    nomique. Cette publication devint une tribune libre o les opinions les pluscontradictoires purent se faire jour. L'conomie politique tait d'ailleurs

    depuis longtemps l'objet des tudes favorites du F.-. Limousin, dont la com-

    ptence ne tarda pas tre reconnue, non seulement au Journal des Econo-

    mistes, mais encore dans les sphres officielles, d'o la mission reue du Gou-vernement Franais pour aller tudier les questions de coopration l'Expo-sition de Philadelphie, en 1876.

    La science conomique du F.'. Limousin lui permit de donner une valeurinattendue au journal L'Epicerie Franaise tant qu'il en fut rdacteur en

    chef. Il avait galement fond un Bulletin des Sommaires , fournissant

    chaque semaine des indications prcises sur tous les articles parus dans la

    presse politique, philosophique ou scientifique du monde entier.

    Tous ces travaux trs absorbants avaient fait perdre peu peu au F.-,

    Limousin le chemin de sa loge. Mais son fils an, Henri, n le 17 mars 1868,

    dsirant entrer dans la Franc-Maonnerie, le F.-. Limousin lui conseilla

    d'adresser sa demande une loge du Rite Ecossais, afin qu'il puisse bnfi-

    cier des avantages de l'internationalisme, dont prtendaient jouir les Maonsdits Ecossais . Henri Limousin devint, en effet, ds 1892, membre de la

    Loge Le TJbre Examen , puis, franchissant tous les chelons de la hirar-

    chie cossaise, il entra au Suprme Conseil en 1905. C'est lui qui engagea sonpre reprendre son activit maonnique (3 mars 1899), puis

    gravir, lui

    usasi l'chelle jusque-l ddaigne des degrs suprieurs. Le F.-. Limousin

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    pre se lit alors recevoir successivement 18", le 29 mai 1900, 30", le 26 novem-bre 1901 et 31e, le 2S octobre 1902. 11 se montra ds lors partisan zl des hauts

    grades, dont il voulait faire une cole effective de philosophie.initiatique. 11contribua beaucoup la fondation de la Loge de Perfection Le Parvis philo-sophique , constitu le 27 dcembre 1904. 11rdigea le rituel selon lequel cetatelier procde aux initiations du 4, du 12" et du 13" degr. 11avait, galement

    compos un rituel pour le 14degr; mais le Suprme Conseil ne consenti! pas le mettre en usage, parce que le F.-. Limousin s'y tait inspir de vues

    beaucoup trop personnelles. Ce dsaccord tempra sensiblement l'ardeur cossaise du F.-. Limousin. Il s'tait rapproch du Grand Orient, en seaisant affilier la. L.-. .

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    cycle d'tudes en tablissant, cette anne les bases d'une morale en nippon avec-noire dveloppement intellectuel et capable de satisfaire tous les hommes.

    Les Confrences, coordonnes et relies les unes aux autres, seront courteset rendues vivantes par des rcits, des faits curieux, des dessins et des* projec-tions. En outre, elles auront pour but de former l'esprit critiuue des auditeurs,et. elles montreront In ncessit d'employer pour la conduite individuelle Lesmthodes dont, la science se sert pour ses recherches.

    La. publication des Confrences antrieures se poursuit en ce moment. Lepremier volume : Les Religions lude historique el sociologique du phno-mne religieux, par M. H. Beuchat et M. Hollebecque, est paru.'

    Les auditeurs seront placs en prsence des documents auxquels la conf-rence prcdente faisait appel. Un confrencier fournira chaque fois les expli-cations sur place afin de montrer par des exemples concrets/ quelle civilisa-tion correspond un tat moral donn.

    "

    De temps autre une confrence supplmentaire sera faite le vendredisoir, dans la salle du Cours de Sociologie, 16, rue Cadet pour rsumer les coh/-naissances fournies pendant les promenades scientifiques, ou pour prpareraux suivantes.

    '

    LES CONCERTS

    Comme notre oeuvre est tout ensemble une oeuvre de rcration el. cVdu-cation, les concerts seront trs varis, et concourront, chaque fois qu'il sera pos-sible, , illustrer les ides mises dans la confrence.

    LES MATINES ENFANTINES

    Enfin, pour faciliter aux familles l'accs de notre oeuvre, les Matines enfan-tines auront lieu, comme les annes prcdentes, dans une salle voisine. Descollaborateurs dvous s'efforceront d'amuser les-enfants, et de commencer djleur ducation artistique et morale.

    LES COURS

    Le cours de Diction, dirig par M. Georges France, et le cours de chant,dirig par M. Malka, auront lieu tous les dimanches matin, 10 heures, 16 rueCadet.

    CONFRENCESDates, heures el lieux de runion.

    Sujets, confrenciers, concerts

    21 novembre 1909. A 2 h. 1/1 de l'aprs-midi, dans la Salle des Ftes duGrand-Orient de France, 16, rue Cadet. Les Formes primitives de la morale.

    Capitaine Desplagnes, charg de missions en Afrique.Chansons el Mlodies anciennes. Riquel la Houppe, de Th. de Ban-

    ville, par le Thtre d'Art, dirig par M. G. France.28 novembre l 'JOy. Au Muse -du- Trocadro, 9 h. 3/4, porte de Passy.

    La Civilisation des sauvages. M. Henri Beuchat, de l'Ecole des Hautes-Etudesde la Sorbonne.

    5 dcembre 1909. A 2 h. 1/4 de l'aprs-midi clans la Salle des Ftes du

    Grand-Orient de France, 16, rue Cadet. La Morale magico-rcligicusc. ?vl.

    Chaboseau.L'Art musical populaire, oeuvres excutes par l'Ecole de Chant choral, diri-

    ge, par M. H. Radiguer.12 dcembre 1909. A 10 heures du matin, au Louvre, porte de la Galerie

    gyptienne. La Galerie gyptienne au Muse du Louvre.

    M. Hollebecque,professeur de l'Universit.

    19 dcembre 1909. A 2 h. 1/4 de l'aprs-midi, dans la Salle des Ftes du

    Grand-Orient de France, 16, rue Cadet, La Morale religieuse. M. Paul

    Alphandrv, professeur . l'Ecole, des Hautes Etudes de la Sorbonne.

    Meestc, tragdie d'Euripide-, par le Thtre d'Art avec l'orchestre des

    Confrences du Dimanche.26 dcembre 1909. A 9 h. 3/4 du matin, Muse Guimet. Les civilisations

    chinoise el hindoue. Prparation l'lude de la Morale philosophique.

    M. de Millou, conservaieur du Muse Guimet.

    2 janvier 1910.

    A 2 h. .1/4 de l'aprs-midi dans la Salle des Fles du

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    Grand-Orient de France, 16, rue Cadet, La Morale philosophique. M. H.

    Beuchat, de l 'Ecole des Hautes-Etudes de la Sorbonne.La. Musitjue et la Posie pittoresque.9 janvier 1910. En raison de la saison, la date sera fixe ultrieu-

    rement. Visite de la Cathdrale, de Chartres. MM. P. Dubois et RenCh'ailli.

    23 janvier 1910. A 2 h. 1/4 de l'aprs-midi, dans la Salle des Ftes duGrand-Orient de France, 16, rue Cadet, Les tendances individualistes enMorale. M. Marcel Serobat, dput.

    Poil de Carotte, de Jules Renard, par le Thtre d'Art,30 janvier 1910. A 9 h. 3/4 du matin, entre du Muse place des Vosges. Le Muse Victor-Hugo. M. Koch, conservateur du Muse Victor-Hugo.6 lvrier 1910. A 2 h. 1/4 de l'a.prs-midi dans la Salle des Ftes du

    Grand-Orient de France, 16, rue Cadet, Les motifs d'action, de l'homme mo-derne. Influence du. pass. Docteur Bernard Lerov, de l'Ecole desHautes-Etudes.

    L'idal, quatrime partie du Pome de la. Vie humaine , par MauriceBouchor, avec le concours de l'Ecole de Chant choral, dirige par M. H. Ra-diguer.

    13 fvrier 1910. A 9 h. 3/4 du matin, devant. l'Hte de Ville. L'Htel.

    de Ville de Paris. M. Leclre.20 fvrier 1910. A 2 h. 3 1/4 de l'aprs-midi, dans la Salle des Ftes du

    Grand-Orient de France 16, rue Cadet, Les motifs d'action de l'hommemoderne. Influence des ides nouvelles. Docteur Sicard de Plauzolles,professeur au Collge libre des Sciences sociales.

    Le Comique et le Pathtique en musique, oeuvres des grands matresexcutes par l'orchestre Symphonia.

    27 fvrier 1910. - A 9 h. 3/4 du matin, au Muse du Luxembourg. Lesides morales d'aprs l'Art contemporain. M. Robert Thomas.

    6 mars 1910. A 2 h. 1/4 de l'aprs-midi, dans la Salle des Ftes duGrand-Orient de France, 16, rue Cadet, L'idal d'action. M. J.-M. Laliy,chef des travaux l'Ecole des Hautes-Etudes.

    Dans les bas-fonds, drame en 4 actes de Maxime Gorky, par le Thtred'Art, (Donn pour la premire fois en France).

    Pendant, les Confrences et Concerts, Matines enfantines dans le SalonBleu.

    Nous rappelons que tout ce qui l'ait partie des Confrences du dimancheest. absolument gratuit. Notre oeuvre est toute dsintresse et nous prionsles lecteurs de ce programme de bien vouloir le rpandre. Cette oeuvre depropagande scientifique, philosophique, morale et artistique, n'est faite que debonnes volonts et nous acceptons le concours de tous ceux qui voudront biennous prter leiir aide.

    Pour recevoir toutes les communications relatives notre oeuvre, faire par-venir son adresse . M. Grand, 32, rue Boursault.

    Par une mesure d'ordre qu'impose le grand nombre d'assistants, lesparents dont les enfants sont aux Matines enfantines ne doivent pas pn-trer dans la salle rserve cette oeuvre.

    1-E THTRE D'ARTUne organisation nouvelle, ne des Confrences du Dimanche , le

    Thtre d'Art, est appele rendre les plus grands services, par sa partipationaux ftes qui seront donnes par les Loges maonniques.

    Il est dirig exclusivement"par le F.:. Georges France, membre de la R.-.L.:. Athena, ce qui offre toutes les garanties au point de vue artistique; son

    rpertoire lui permet, suivant le genre de la sance organise, soit de) donnerune reprsentation dramatique, soit de composer un programme de concert,soit aussi de prendre part toutes manifestations artistiques quelconques.

    Pour prter son concours, le Thtre d'Art se contentera de rmunrations.aussi faibles que possible, ne visant qu' assurer son existence, dans un seulbut de propagande". D'autre part, la

    Socit des Confrences du Dimanche mettra gratuitement ses dcors et son matriel la disposition des At.\ si les

    ftes ont lieu dans l'Htel'du Grand-Orient.J.-M. L.'.

    Le Grant : OSWALD "VYIUTU.

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    SOMMAIRE:A NOS LECTEURSNOTRE PROGRAMMEL'ACACIA ET NOUSCHRONIQUE MACONNIQUE: Allemagne. L. Goethe-Paris Angleterre. L. Anglo-Saxon-Paris. - Italie. - Amrique. - Etats-UnisTRAVAUX DES LL. - La L. le Libre examen, G. L. D. F. - Imp. Mac. d'un App. de la L. Travail et vrais amis fidles G. L. D. F.NECROLOGIE. Dumonchel. Ch.-M. Limousin. Fritz AuerbachLES CONFERENCES DU DIMANCHE AU G. O. D. F.LE THEATRE D'ART. L'action et l'idal