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La Gazette des Comores. Tel :( 0269) 763 26 20 Courriel : [email protected] Paraît tous les jours sauf les week-end Visitez le site de la Gazette www.lagazettedescomores.com La Gazette La Gazette des Comores Quotidien Indépendant d’Informations Générales 19 ème année - N° 3423 - mardi 02 Juillet 2019 - Prix : 200 Fc SéCURiTé SaNiTaiRE DES aLimENTS (SPS) Formation sur l’analyse des risques et le système management qualité CONCOURS DE TWaRab DE L ’aLLiaNCE FRaNçaiSE DE mORONi Une finale réussie LIRE PAGE 3 LIRE PAGE 5 CRaSh DU VOL 310 DE YEmENia aiRWaYS 10 ans après, une date presque oubliée Pharmacie de garde Pharmacie Espérance Caltex Des proches des victimes du crash après l'accident Prières aux heures officielles Du 1er au 05 Juillet 2019 Lever du soleil: 06h 28mn Coucher du soleil: 17h 54mn Fadjr : 05h 16mn Dhouhr : 12h 15mn Ansr : 15h 09mn Maghrib: 17h 57mn Incha: 19h 11mn

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Page 1: La Gazettelagazettedescomores.com/assets/pdfs/QuarkXPress 3423.pdfde la jeunesse, des arts et de la cul - ture entre 2016 et 2018, Sans Blague travaille jusqu’à ce jour en qualité

La Gazette des Comores. Tel :( 0269) 763 26 20 Courriel : [email protected]

Paraît tousles jours sauf les week-end

visitez le site de la Gazette www.lagazettedescomores.com

La GazetteLa Gazettedes Comores

Quotidien Indépendant d’Informations Générales19ème année - n° 3423 - mardi 02 Juillet 2019 - Prix : 200 Fc

séCurité sanitairE DEs aLimEnts (sPs)Formation sur l’analyse des risques

et le système management qualitéConCours DE twarab DE L’aLLianCE FrançaisE DE moroni

une finale réussie

LIRE PAGE 3

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Crash Du voL 310 DE YEmEnia airwaYs

10 ans après, une date presque oubliée

Pharmacie de gardePharmacie Espérance Caltex

Des proches des victimes du crash après l'accident

Prières aux heures officielles Du 1er au 05 Juillet 2019

Lever du soleil: 06h 28mnCoucher du soleil:17h 54mnFadjr : 05h 16mnDhouhr : 12h 15mnAnsr : 15h 09mnMaghrib: 17h 57mnIncha: 19h 11mn

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Africa United a entamé du 24mai au 20 octobre une tournéegrandiose en Europe et en Afriquedont une date à Moroni. Un évé-nement qui sera animé par cettecomposition de 8 artistes issus deplusieurs nationalités africainesdont le leader du groupe estcomorien.

Composé de 8 artistes, legroupe Africa United aentamé une tournée en

Europe et dans le continentAfricain. Après avoir fait deux datesen France et une autre en Espagne,le groupe sera en ce mois de Juilletau Suisse avant de s’envoler àAmsterdam Dakar, Bamako etOudja en Aout. Le 5 Septembre pro-chain, le groupe Africa United seproduira aux Comores avant de clô-turer leur tournée à Stuttgart enAllemagne. « Aux Comores nousavons prévu de faire une date maisnous sommes en train de négocierpour pouvoir faire une deuxièmedate à la plage d’Itsandra pour per-mettre aux gens de bien nousdécouvrir », montre Fahad Bastos.

Pour l’heure, Fahad Bastos, lea-der comorien du groupe est installé

en France. Et cette résidence del’artiste dans l’hexagone a permisd’accélérer la production du 2ealbum du groupe mais aussi accélé-rer les projets. « L’histoire ne faitque continuer», enchaîne FahadFaisoil pour se féliciter du succèsdu groupe. «D’aucuns pensentqu’Africa United est mort maisnous voudrions leur dire que jamaisnous n’allons abandonner quels quesoient les obstacles !», avance-t-il.

Quant au deuxième album decette formation d’artistes, il estprévu pour l’été et le leader nemanque pas de donner un avant-goût du prochain opus qui chantel’Afrique et l’éveil de sa jeunesse.Aussi, cette œuvre véhicule desmessages d’amour et de paix. Deplus, le nouvel album traite des dif-ficultés en Afrique et adresse desmessages à l’Union africaine.«Nous n’avons pas fait de chansonscommerciales. Bien que les parolesde nos singles éveillent les cons-ciences, il n’y a pas que des chan-sons tristes. Notre musique fait plu-tôt danser», précise-t-il.

Mieux encore, l’opus exalte labeauté du continent, sa diversité etsa richesse culturelles et tradition-

nelles. Mais ce n’est pas tout !«Nous avons abordé l’immigrationclandestine pour passer un messagesurtout aux Subsahariens de passa-ge au Maroc afin de ne pas fuirabsolument le continent pourl’Europe en y faisant une traverséelégale sans mettre leur vie en dan-ger. Le Maroc offre aussi des oppor-tunités de succès», ajoute le memb-

re principal du groupe. Par l’occa-sion, cette formation tient à remer-cier le ministère de la culture et dela communication ainsi que celuides affaires étrangères et de lacoopération internationale pourl’obtention des visas afin que legroupe puisse se produire hors duMaroc. Il rappelle que cette démar-che est devenue un gros poids pour

les artistes africains dans leur mobi-lité. Aussi, le groupe, lauréat de lacompétition Génération Mawazine,doit une fière chandelle à la fonda-tion diplomatique du Maroc, Visafor music, au marché des arts duspectacle d’Abidjan (Masa) pourleur contribution à l’évolution dugroupe.

mY

La vision de l’émergence desArts et de la Culture, RyadhuidineIdrisse affirme l’avoir déjà eu. Siaujourd’hui il se fie de cette avan-cée, il admet qu’il y’a non seule-ment la volonté de la jeunessemais aussi l’envie de faire de leurpart. Ayant réussi en un laps detemps à créer une chorégraphiepour la cérémonie d’investiture,celui qu’on appelle Sans Blagueannonce qu’il faut qu’il y’ait plusde volonté et un leadership pouraccompagner cette jeunesse.

Bien connu pour son talent decomédien, RyadhuidineIdrisse alias Sans Blague est

le chorégraphe qui a mis en place le

spectacle de l’investiture du 26 maidernier au stade Omnisport deMalouzini. Premier professeur dethéâtre et pionnier de danse contem-poraine vers 2003 aux Comores, ilest le premier comorien à créer unegalerie d’Arts en France pour la pro-motion des Arts et de la Culturecomorienne. Conseiller du ministrede la jeunesse, des arts et de la cul-ture entre 2016 et 2018, Sans Blaguetravaille jusqu’à ce jour en qualitéde conseiller du ministre de l’éduca-tion nationale.

En tant que jeune artiste,Ryadhuidine porte une grandevision aux arts et la culture. Selonlui, ces domaines peuvent donnerune grande visibilité au développe-

ment du pays. Ayant œuvré pour lachorégraphie du 26 mai dernier toutcome celle de la cérémonie desAssises Nationales, il affirme enco-re une fois « que rien n’a été facile». « Quand on veut, on peut. Se direde faire une création en moins de dixjours, ce n’est pas donné à tout lemonde », soutient-il avant d’affir-mer que « il faut plus de volontépour réussir ».

Le natif d’Iconi dit avoir conçul’émergence depuis un bon moment.« Aux années 2003 à 2004, êtrecomédien professionnel auxComores n’était pas facile et moi, jevoyais beaucoup plus loin malgréque ma génération ne me conseillaitpas cela », précise-t-il. La vision del’émergence des arts et de la culture,notre interlocuteur affirme l’avoirdéjà eu. Si aujourd’hui il se fie decette avancée, Sans Blague admetqu’il y’a non seulement la volontéde la jeunesse mais aussi l’envie defaire de leur part. « Heureusementque j’ai des bonnes relations auprèsdes jeunes, ce qui a fait que la der-nière fois, on a réussi à monter ceprojet encore plus que le talent est là», dit-il.

Ryadhuidine regrette que cetalent ne soit pas suivi et encadré. «Il faut un leadership pour cette jeu-nesse », s’exclame-t-il. Les lieux, lesuivi et l’encadrement de cette jeu-nesse restent le souci majeur de cedernier qui démontre que « la jeu-nesse s’éparpille et continue à

apprendre d’elle-même ». « On doitorienter ces jeunes et les avoir ànotre portée », souligne-t-il.

Bien qu’il soit absent de la scènedepuis une dizaine d’années,Ryadhuidine dit « s’être sacrifiépour cette jeunesse à travers l’admi-nistration. « Cela ne veut pas direque j’ai tout abandonné car vous lesavez bien que je continue à tra-vailler en écrivant mes pièces et unjour j’espère monter sur scène maisil fallait qu’il y’ait un stimulusauprès des autorités politiques pourattirer leur attention et leur rappelersur les valeurs des arts et de la cultu-re », déclare-t-il en précisant que ces

grâces à ses efforts d’une part qu’au-jourd’hui on parle du « statut de l’ar-tiste ». « Avec l’équipe technique duministère de la culture, nous avonsmis en place le projet de créationd’une maison de droit d’auteur »,affirme-t-il.

Pour planter la culture como-rienne sur la plan internationale,Ryadhuidine dit qu’il faut qu’il y’aitdes moyens et possibilité de mettreen place des évènements internatio-naux car la culture c’est un des fac-teurs de développement durable.

a.o Yazid

musiquE

négociation pour un 2ème concert d’africa united à moroni

CuLturE

ryadhuidine idrisse plaide pour «un leadership de la jeunesse»

soCiété LGDC du mardi 02 Juillet 2019 - Page 2

La Gazette des ComoresDirecteur généralSaid Omar Allaoui

Directeur de la publication Elhad Said Omar

rédacteur en chefMohamed Youssouf

rédactionA. MmagazaM.I.M Abdou

A.O. YazidFaîza Soule Youssouf

Binti MhadjouNassuf Ben Amad

Kamal Gamal Abdou Chronique sportive

B.M. Gondetmise en page

Abdouchakour Aladi Nourouresponsable commercial

Mariama Mhoma Documentation archiviste

Photographe / site webMohamed Said Hassane

impressionGraphica Imprimerie

www.lagazettedescomores.comtel: 773 91 21/ 322 76 45

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séCurité sanitairE DEs aLimEnts (sPs)Formation sur l’analyse des risques et le système management qualité

Cela fait 10 ans, jour pourjour, depuis qu’a eu lieu le crashde l’Airbus 310-300 de la compa-gnie Yemenia Airways qui effec-tuait la dernière partie d’un volentre Paris, Marseille, Sanaa etl'aéroport international PrinceSaïd Ibrahim de Moroni, à huitmiles (environ 15 km) deMitsamiouli, Grande Comore. Ilest perdu des radars dans la nuitdu 29 au 30 juin 2009 au large deseaux comoriennes. A son bord,353 passagers, tous disparus hor-mis une petite fille de 12 ansconnue sous le nom de BahiaBacar, la toute petite considéréecomme une "miraculée". Dix ansaprès, cette date « douloureuse »est presque oubliée.

"Je me rappelle très bien,c’était la 1ere commémo-ration ou une foule est

venue à Iconi pour prier à lamémoire des victimes. Depuis, cettedate passe quasiment inaperçuesans un événement marquant la dou-loureuse tragédie », se désole AliHassane Mroivili, un proche desfamilles des victimes qui a perdutrois des siens dans ce crash. Dansune émission radio télévisée cetinvité de la Rtmc révèle que lesfamilles attendent toujours non seu-lement un dédommagement maisaussi la véracité sur ce qui s’est réel-lement passé la nuit du 29 juin 2009.« Nos avocats sont à la recherche dela vérité. Et nous sommes confiants», précise-t-il.

En 2019, aucune manifestationau niveau national n’a eu lieu.Même à Iconi, ville ou repose lamajorité des morts. L’on apprendque M’béni, chef lieu de la région

Hamahamet Mboikou a organisé un« hitma » (prière), dans l’après-mididu samedi. En France, aussi unegrande cérémonie s’est dérouléedimanche. Sur les réseaux sociaux,le chef de l’Etat a lancé un messagepour exprimer « nos pensées les plusaffectées vont aux victimes et à leursfamilles », lit-on, et former le vœuque « Allah le Tout-Puissantaccueille les morts dans son paradiséternel et aide les vivants à surmon-ter cette terrible épreuve ». Selon leprésident de la république, les

années passent mais la douleur reste. « La Nation toute entière s'asso-

cie au chagrin des familles danscette période de l'année toujoursdouloureuse pour elles. Avec cetteépreuve, c'est toute une Nation qui aété endeuillée et qui continue de l'ê-tre. Nous sommes tous aujourd'huiporteurs de la mémoire de ces hom-mes, de ces femmes et de cesenfants que le Tout-Puissant a rap-pelé à lui », poursuit-il avant de ter-miner par une pensée particulièreaux associations des familles des

victimes qui se sont battues et sebattent encore pour que les revendi-cations des familles soient enten-dues et leurs droits respectés. Azalipromet que son gouvernement etlui-même de «veiller à ce que cettetragédie ne se reproduise plus,notamment en exigeant un respectscrupuleux des normes internationa-les s'agissant des appareils qui fou-lent le sol comorien ».

Rappel : Un grand nombre depassagers avaient d'abord empruntéun A310 qui assurait le vol Yemenia

749, parti le 29 juin 2009 à 8h55 del'aéroport Charles de Gaulle, à Paris,pour se rendre, via Marseille, àSanaa, au Yémen, où ils avaientembarqué à bord de l'A310 assurantle vol IY626, dont l'arrivée à Moroniétait prévue à 2h30 locales (22h30UTC). A 01h50 (heure locale), alorsque l’avion amorce sa descente etprépare son atterrissage pour atterrirà l’aéroport de Moroni, il disparaîtdes écrans radars et s’écrase dansl’océan Indien.

ibnou m. abdou

Le ministre de l’Economie encharge des Investissements est enaction depuis sa prise de fonction.Pour faire du secteur économiqueun des leviers de l’émergence, ilcontinue les rencontres avec tousles acteurs potentiels notammentl’Agence Nationale pour laPromotion des Investissements(ANPI) qu’il a reçu hier lundi.

nommé en tant que nouveauministre de l’Economie, desInvestissements, de

l’Energie, chargé de l’IntégrationEconomique, du Tourisme et del’Artisanat, Houmed Msaidié conti-nue ses rencontres avec les institu-tions sous sa tutelle. Après avoirrencontré les patrons la semaine der-nière et avoir effectué une visite à

Anjouan, il a rencontré hier lundidans la matinée les dirigeants et lepersonnel de l’Agence Nationalepour la Promotion desInvestissements (Anpi).

Une rencontre fructueuse qui apermis à l’agence nationale de reve-nir et de rappeler « ses missionsprincipales, ses difficultés persistan-tes, ses défis majeurs et ses perspec-tives d’avenir ». Dix ans depuisqu’elle a été créée, l’agence aaccompagné jusqu’à cette date 3000entreprises. Dans un communiquéde presse, il est précisé que le direc-teur général de l’Agence, AbdouKatibou a expliqué au ministre desinvestissements, que des fonds aubénéfice des Comores demeurentdans des banques à l’extérieur pourmanque de projets et ce dernieraurait proposé « la création de 30projets structurants pour pouvoirdécaisser ces fonds ».

Parmi les doléances auprès duministre, l’Anpi regrette le décalageimmense qui existe entre les texteset leur application. « D’autres diffi-

cultés ont été énumérées à l’occa-sion à commencer par un conseild’administration léthargique pour nepas dire inexistant. L’Anpi a parailleurs vivement préconisé la miseen place d’un conseil présidentieldes investissements, lit-on dans cecommuniqué.

Pour sa part le ministre del’Economie et des Investissements aréaffirmé que « l’émergence estaccessible, que tout le monde ycompris les partenaires, en estconvaincu ». Msaidié a exposé l’i-dée d’une grande rencontre entre lesautorités et les opérateurs écono-miques nationaux et étrangers d’icile mois de septembre pour « dégagerdes solutions pérennes quant à l’as-sainissement du climat des affaires». Le nouveau ministre del’Economie n’a pas manqué de féli-citer l’institution pour le travaileffectué « pour maximiser les inves-tissements dans le pays ».

a.o.Y

EN “ UNE “ ACTUALITES LGDC du mardi 02 Juillet 2019 - Page 3

Rencontre Msaidie avec ANPI

Depuis hier se tient à la sallede conférence du ministère del’Agriculture à l’ex-Cefader deMdé, un atelier de formation surl’Analyse des risques et le systèmemanagement qualité au niveaudes aliments. En effet, il est admisqu’en vue d’assurer la sécuritésanitaire des aliments d’origineanimale, il est nécessaire d’agirdès leur production à la ferme. Eneffet, de multiples risques sanitai-res surviennent avant l’abattagedes animaux, risques qui peuventêtre réduits ou prévenus par lespolitiques de prévention et lesbonnes pratiques préconisées parl’Organisation mondiale de lasanté animale.

L’objectif visé est de formerles représentants des institu-tions publiques et privées

ainsi que les membres de la sociétécivile, sur les thématiques choisiesen lien direct avec le bon fonction-

nement d’un système national desécurité sanitaire des aliments fia-ble. Il s’agit des thématiques liéesau Système de management qualitédans les entreprises, à l’analyse etgestion des risques liés aux mal-adies d’origine alimentaire, à l’or-ganisation et exécution des contrô-les officiels et aux outils et métho-des utilisés en agroalimentaire pourapprécier la qualité (HACCP).

C’est dans ce cadre et en tenantcompte de toutes les raisons évo-quées plus haut et dans le but doncde renforcer les capacités tech-niques et institutionnelles des struc-tures nationales de certification desproduits alimentaires, que l’Unitéde Gestion du Projet (UGP) a recru-té le Dr Mamadou NDIAYE,consultant international spécialisteen Technique Agroalimentaire, pourdispenser une formation surl’Analyse des risques et le systèmemanagement qualité, aux

cadres/responsables des institutionsnationales (public-privée) impli-quées dans les questions SPS. Plusspécifiquement, le consultant vaaider à identifier les principalesinstitutions aux Comores qui pour-ront faire partie de cette session de

formation.Pour ce faire, la formation sera

organisée en deux étapes et bénéfi-ciera de l’appui logistique et tech-nique d’un technicien de la direc-tion générale de l’économie etresponsable SPS. Il est convenu que

cette formation soit couplée avecdes actions de sensibilisation et deformation sur l’accord SPS del’Organisation Mondiale duCommerce (OMC).

Rappelons que ce projet a pourbut d’améliorer le système de certi-fication et de contrôle phytosanitai-re des produits alimentaires auniveau national. Il intervient aussipour réduire le coût pour la santédes populations, les atteintes envi-ronnementales et les effets des mal-adies et des organismes dangereuxsur les animaux et les végétaux.

Le projet vise à obtenir uneamélioration durable entre autres dufonctionnement des institutions encharge de certification et du contrô-le dans les frontières, de la contribu-tion du secteur privé dans la gestiondes risques sanitaires des aliments.

mmagaza

rEnContrE EntrE LE ministrE DE L’EConomiE Et L’anPi

houmed msaidié :"L’émergence est accessible"

Crash Du voL 310 DE YEmEnia airwaYs

10 ans après, une date presque oubliée

Au premier plan le directeur national de l'Agriculture Manssour Ahmed

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LGDC du mardi 02 Juillet 2019 - Page 4

soCiété

L’institut d’enseignent de cul-ture et de la langue américaine,Américain Corner a tenu uneconférence de presse à Moronipour annoncer la signatureconventionnelle entre les plates-formes (Yali Alumini et BandaBitsi) pour le développement localet l’organisation de la fête de l’in-dépendance des Etats-Unis quisera également célébrée dansnotre pays le 4 juillet en présencede l’Ambassadeur Américain.

L’Institut Américain Corner àMoroni, passe depuis ce 1erjuillet une semaine d’activi-

tés culturelles pour célébrer la fêtede l’indépendance des Ets-Unisd’Amérique célébrée le 4 juillet.Pour cette occasion, une conférencede presse a réuni hier lundi le prési-dent de l’association Yali Alumini,Jean Money et le président de l’as-sociation Banda Bitsi, Saïd

Ahamada Saïd alias Tony etAlexandre Cottin, représentant del’Ambassade des USA dans le butde consolider la coopération cultu-relle entre les l’Union des Comoreset Etats Unis d’Amérique. « La datedu 4 juillet fera la 243e annéedepuis que les Etats Unisd’Amérique sont indépendants.Cela fera également la 139e annéeque nous sommes partenaires avecles îles Comores » s’est réjouiAlexandre Cottin avant de poursui-vre que « cette fête que les améri-cains ont le plaisir de célébrer dansnotre pays représente plusieursvaleurs. Elle marque égalemententre nous et les comoriens, unecoopération importante et multidi-mensionnelle dans des domainesvariés ».

Dans cette semaine appelée «Américain Week célébration inComoros », beaucoup d’activitéssont envisagées comme des danses

traditionnelles, des activités éduca-tives et culturelles et de propreté. Leprésident de Yali Alumini auxComores a saisi l’occasion pourexpliquer la mission de YaliAlumini aux Comores. « C’est une

initiative des jeunes leaders afri-cains dont la mission consiste à for-mer les jeunes comoriens dans ledomaine d’entreprenariat », dit-il,avant de poursuivre que « nousinstruisons aux jeunes à construire

leur vie grâce à leurs potentiels ». Cette rencontre a vu aussi la

signature conventionnelle du parte-nariat entre les deux associationscomoriennes Yali Alumini et BandaBitsi. Cette dernière est une plate-forme pour la protection de l’envi-ronnement. Son président SaïdAhamada Saïd a soutenu que la col-laboration entre les associations faitévoluer leurs engagements. « Cepartenariat renforcera la mission deYali Alumini car non seulementnotre association protège l’environ-nement avec la gestion des déchetset du recyclage mais elle milite pourla promotion de l’entrepreneuriatdes jeunes et des femmes », avance-t-il. Ces deux associations sontdevenues partenaires pour favoriserensemble le développement des îlesComores.

Kamal Gamal

soCiété

Yali alumini et banda bitsi unis pour le développement local

Depuis quelques semai-nes, la Société Nationaled’Electricité des Comores aannoncé des délestages pouraméliorer son réseau élec-trique en menant des tra-vaux de révision et de main-tenance de sa centrale deVoidjou, et les régions péri-phériques sont les plusconcernées. Et cette situa-tion pénalise un bon nomb-re de sociétés notammentHurya qui s’indigne queSONELEC n’ait pas établiun calendrier précisant leshoraires.

Cela, fait déjà quelquessemaines que SONE-LEC a renoué avec

les délestages dans les zonespériphériques mais aussi dansla capitale. Une situation quisemble pénaliser beaucoupd’entreprises dont la sociétéHurya, productrice d’eauminérale, qui a lancé son cride détresse. Le directeurcommercial de cette entrepri-se privée qui fait partie desgrands clients de SONELECexprime son inquiétude quant

au stock qu’il a déjà produit.« Nous avons pris toutes nosdispositions pour que lescomoriens n’aient plus deproblème d’eau minérale nide lait surtout en cette périodedes vacances et des grandsmariages. Mais depuisquelques semaines, on n’apas du tout du courant et celanous pénalise énormément »,avance Mad Amad, le direc-teur commercial de Hurya.

Ce dernier estime que lasociété de distribution et deproduction d’électricitédevait établir un calendrierprécis pour leurs clients. «Les employés se présententau travail depuis le matin jus-qu’au soir ; comme on ne saitpas leur programme, nousrestons à la merci de SONE-LEC. Parfois, les employéspassent toute la journée à nerien faire. Et c’est ce qu’ondéplore », poursuit-il, tout enaffirmant qu’ils se sont bienpréparés pour rendre agréable

le séjour des « Je Viens ». «Actuellement, nous avonsbeaucoup de difficultés. Destravaux sont bloqués voirmême sans aucune bouteilleproduite, à cause du manquede l’électricité, dit-il. Je suisobligé de mettre 13 personnesau chômage technique. Cequi me rend triste ». La socié-té Hurya appelle SONELECà trouver des solutions dansles meilleurs délais sinon ilsvont déposer le bilan.

Face à cette situation dedélestage, la société Hurya nefonctionne qu’avec des grou-pes électrogènes. Des grou-pes qui ne peuvent pas assu-rer la production de l’eau etdes produits laitiers. Et lasociété a privilégié l’eau. «Nous avons des groupesélectrogène, mais ils ne peu-vent pas supporter tous lestravaux. On a deux produitset nous avons privilégié leschambres froides, sinon nosproduits laitiers seront

endommagés », ajoute-t-il.Par ailleurs, le directeur com-mercial est revenu sur laquestion de la « partie fixe »de SONELEC. Ce dernier arappelé que cette taxe n’exis-te nulle part dans le monde

sauf aux Comores. « Le pro-blème important qui nous metà terre à part le délestage, estla partie fixe. Nous deman-dons au nouveau ministre del’économie de jouer son rôleet supprimer cette taxe qui

nous permettra de recruter etutiliser cet argent de la partiefixe pour les payer », conclut-il.

nassuf ben amad

DéLEstaGE éLECtriquE

Le cri d’alarme de hurya

Mad Amad le directeur commercial de Hurya

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LGDC du mardi 02 Juillet 2019 - Page 5soCiété

C’est une foule modeste venuedes quatre coins de l’Île deNgazidja pour soutenir les troisfinalistes qui a pris d’assaut lestade de Basket de l’AllianceFrançaise de Moroni. AprèsSambeco de Mitsamiouli, c’estMiaandi El Komor de Mvuni quia fait une parfaite prestationavant celle de Wanantsi avec lefameux Djibasko.

C’est devant plus de 300 per-sonnes que les trois groupesretenus sur les douze pour

la finale du concours de twarab del’Alliance Française de Moroni sesont présentés. Une ambiance par-faitement assurée de part et d’autre.Après la prestation majestueuse dugroupe mythique de Sambeco deMitsamiouli avec un titre comme‘’Niyenshi (mon Vécu)’’, c’est legroupe Miaandi El Komor deMvuni qui a enflammé la scèneavec tous ses titres notamment‘’Nourou yiwalowo (L’Etoile qui

Brille)’’ en attendant l’entrée deWanantsi et le talent de Djibasko etson morceau ‘’Ha Hadalwa(Trahi)’’.

Une foule dansante sur des ryth-mes anciens. La renaissance du twa-rab dans ce lieu de culture qu’estl’Alliance Française de Moroni aplu à tout le public présent à l’instard’Abou Ahmed. Présent dans leslieux pour redécouvrir ce « specta-cle extraordinaire », ce jeune d’unevingtaine d’années se dit ému. « Dudébut à la fin, je me suis senti dansun nouveau monde. Un monde quenous jeunes d’aujourd’hui nevivons plus depuis un bon bout detemps », s’est-il confié. Sur unnombre dépassant dix spectateursquestionnés, la réponse reste lamême. « Je me suis plu et j’espèreque cela ne va pas s’arrêter là.J’espère que nos artistes de twarabet nos institutions se rendrontcompte de la valeur de cettemusique pour continuer à lui redon-ner une vie », s’enflamme Anissat

M’madi. En attendant les résultats au

cours de la semaine, les finalistess’en réjouissent de cet évènement.Tous se disent satisfaits et affirmentque l’ensemble de l’évènement estréussi mais que la finale en particu-lier fut « un succès ». Pour SaidBacar, chanteur du groupeWanantsi, collectif composé dediverses associations, cette unionest une politique de faire valoir letwarab sur le plan insulaire. « Ons’est constitué en différentes asso-

ciations pour remotiver les groupesde tous les membres qui constituentWanantsi », explique-t-il, affirmanten effet que si aujourd’hui son col-lectif s’est vu dans les trois finalis-tes, c’est grâce aux efforts qu’ilsfournissent pour le Twarab. « Notreparticipation à cette finale est unhonneur qui va nous encouragerencore plus à valoriser le twarab »,dit-il.

Pour ce qui est de leur participa-tion à ce concours, Wanantsi affir-me qu’il ne s’agit pas que de gagner

mais de participer et de montrer quele twarab existe et continuera àexister. Au nom de toutes les asso-ciations qui ont participé à cet évè-nement, Said Bacar espère que cedernier servira de béquille pourfaire évoluer. Ce dernier appelletous les chanteurs de twarab à conti-nuer d’œuvrer pour cette musiquetout en remerciant l’AllianceFrançaise de Moroni d’avoir relevéle défi.

a.o Yazid

Invaincus pendant trois duelspleins de suspens : Guinée (2-2),Burundi (1-0) et Nigeria (2-0), lesBareas (bisons), équipe nationalede la Grande île, s'offrent la 1èreplace du groupe (B), et validentles tickets pour les huitièmes definale. Cette 1ère participation desMalgaches dans une phase natio-nale d'une Coupe d'Afrique desNations, se révèle menaçante etfructueuse. Est-ce le fruit duhasard ?

La petite sensation de la com-pétition, Madagascar mènele tango du groupe (B), suivi

pat Nigeria, Guinée et Burundi. S'ilvous plaît, on ne s'arroge pas uneposition d’outsider au hasard. Lagloire se planifie et se mérite.L'exemple des Bareas, qui illustre laténacité et la réussite, doit servir devitrine et de leçon. Sans le moindrecomplexe, ils surprennent de jour-née en journée et déjouent les pro-nostics.

Pourquoi un tel miracle ? Dansla Grande île, les disciplines sporti-ves sont relativement encadrées,financièrement. En plus de diverssponsors à l'image de Cnaps (Caissenationale de prévoyance sociale) àAntananarivo, de Sotema (Sociététextile de Madagascar) à Majunga,et j'en passe, chaque ministère estinvité officiellement à accompagnerles efforts de chaque disciplinesportive.

Cette politique bienveillante etpromotrice de partenariat entreministères et fédérations, a été miseen place à partir de la saison 2007,notamment à l'occasion des Jeuxdes îles de l'Océan indien.Aujourd'hui, l'initiative bâtisseusefait aisément recette. Le boom enre-gistré en Égypte par les Barea(bisons) pendant cette Can 2019 estillustrative. Bareas, ambassadeursde l’Océan indien, félicitation etbon succès.

bm Gondet

Calendrier (suite) : 3e journée 

Lundi 1er juillet18h 00 (Gr D) : Afrique du Sud #Maroc 18h 00 (Gr D) : Namibie # Côted'Ivoire21h 00 (Gr C) : Kenya # Sénégal21h 00 (Gr C) : Tanzanie # Algérie

mardi 2 juillet18h 00 (Gr F) : Bénin #

Cameroun18h 00 (Gr F) : Guinée-Bissau #Ghana21h 00 (Gr E) : Mauritanie #Tunisie21h 00 (Gr E) : Angola # Mali, à 21h

huitièmes de finale : Vendredi5 au lundi 8 juillet (calendrier, àpartir du mercredi 3)

ConCours DE twarab DE L’aLLianCE FrançaisE DE moroni

une finale réussie

FootbaLL : Can, EGYPtE 2019sans complexe, madagascar surprend et déjoue les pronostics

Page 6: La Gazettelagazettedescomores.com/assets/pdfs/QuarkXPress 3423.pdfde la jeunesse, des arts et de la cul - ture entre 2016 et 2018, Sans Blague travaille jusqu’à ce jour en qualité

LGDC du mardi 02 Juillet 2019 - Page 6LibrE oPinion

Quelle issue ?"L’espoir, au contraire de ce qu’on croit, équivaut à la résignation.

Et vivre, c’est ne pas se résigner.", Albert CamusA) CONSCIENCE ! CONSCIENCE !

L’interrogation, « quelle issue ? »,comporte une part de forte incertitude. Ily est implicitement exprimé l’insupporta-ble cas de conscience qui préside à l’op-tion d’un choix, dont on ignore les consé-quences heureuses ou malheureuses. Ils’y exprime aussi l’angoisse d’un avenirdont on ne se représente que des réalitésdavantage réductrices de ce que l’on vit.Et s’attarder, au risque de se complairedans le confort – inconfortable – de larésignation, prédétermine cette extrémitépénible et lancinante qu’est le remords. Al’échelle d’une société, contrairement àcelle de l’individu où peut s’exercer unbénéfique soutien familial ou de l’entou-rage, la résignation est synonyme de vul-nérabilité et d’affaiblissement collectifs.Des états qui exposent la collectivité auxpires extrémités : la dépendance dans uncontexte d’allégeance; la soumission, quien est une perfide forme de perversion.Rares sont les contextes de soumissionqui ne connaissent pas cette perversionabsolue qu’est la dictature, qui s’ordonnedans les traits de l’inhumain.

Dans son paroxysme de fracturesociopolitique actuelle, le cas comoriencomporte une spécificité d’ambivalenceagissante dans l’attachement à l’héritagedu passé, mais timide dans l’adoptiond’une vision de modernité. Une ambiva-lence archi-prépondérante dans les pre-mières décennies de l’indépendance ensa dimension à rester réfractaire à toutapport susceptible d’amoindrir le poidsde l’héritage socioculturel. Mais, au fil dutemps, avec l’amélioration de l’ouvertureau monde, de très timides réactions indi-gnées d’une telle culture politique, hostileà l’implantation d’une authentique viedémocratique propice à l’évolution desmentalités et au développement socioé-conomique, se manifestent. Lente muta-tion préfigurant la structuration d’unedualité qui tend à supplanter l’ambivalen-ce par l’expansion de la contestation.Progressivement, les nouvelles technolo-gies des communications abolissent chezcertains de nos concitoyens les refoule-ments consécutifs aux craintes et auxcontrariétés longtemps contenues. Unetimide étape émancipatrice est franchiegrâce aux exemples qu’offrent les socié-tés où la réalité démocratique s’allie àl’exigence de l’intérêt collectif dans lagouvernance. Ainsi naissent les dualitéspositives, sources de défiances légitimes.Ce sont souvent des éveils de conscien-ces, qui triomphent parfois des posturesd’autoritarisme, d’immobilisme et d’ar-chaïsme.

B) LES CAUSES ORIGINELLES DECE QUE NOUS VIVONS.

Certes des partis politiques – VERT,BLANC – s’opposaient dans le contextede l’autonomie interne, toutefois leur luttes’inscrivait exclusivement dans une rivali-té de prééminence électorale, sansaucun souci pour l’après-colonisation. Et

la forte prégnance de ce qui est hérité,s’imposait. Car le changement, encoreplus dans ces époques là, s’apparente àun bouleversement, au sein de nos com-munautés villageoises. D’autant quel’homme blanc, lui qui avait en responsa-bilité notre devenir, ne nourrissait en rienle désir de nous voir porter notre percep-tion au-delà de nos univers clos, et doncde sortir de l’uniformité de notre propremonde. A L’exemple du MOLINACO(mouvement de libération nationale desComores), les partis politiques – RDPC(rassemblement du peuple comorien) ;PASOCO (parti socialiste comorien) n’onteu comme préoccupation que l’accessionaccélérée à l’indépendance, oubliantqu’un peuple antérieurement colonisé nedevient objectivement souverain que s’ilmaîtrise son destin dans le quotidien desa vie et dans la détermination progressi-ve de son devenir : primat indépassabledans la construction d’un destin collectif.

La souveraineté ainsi acquise, sansboussole indiquant un sens, avec un peu-ple ignorant tout de ses devoirs, n’atten-dant que des avantages, auparavant «protégé » par la colonisation dans uneinculture d’abstraction des principes pre-miers qui fondent une démocratie, nepouvait que devenir une colonisationinterne entre des mains de nationauxsans scrupules. L’élan révolutionnairequelque peu présomptueux d’Ali Soilihien a fait les frais. Et tout bascula, avec ousans l’influence du pouvoir des mercenai-res, dans la concupiscence des gouver-nants et de leurs relations pour le bienêtre matériel au détriment de la collectivi-té, dans l’addiction à la corruption, dansl’insouciance de ce que nous sommes,de ce dont nous pourrions être capables,de tout ce qui est apte à la viabilité d’unesociété, d’un état, au bien être de sonpeuple. L’espoir longtemps nourri d’unéveil des consciences avec une évolutionnumérique de ceux et celles ayant béné-ficié d’ouverture et de formation s’avère,au contraire, être un amplificateur de lagabegie de nos gouvernances. Le poidsuniformisant de notre contexte y est pourbeaucoup. Mais aujourd’hui, peut-être,malgré la profonde érosion que le tempsimprime aux catégories brimées, uneâpre dualité, que nous souhaiterionsdémocratique, s’implante, annonciatricede mutations peut-être heureuses.

C) LES ECUEILS DU CONTEXTECOMORIEN ACTUEL

A l’heure où nous produisons cetteréflexion, tout semble figé, bloqué pardes postures inconciliables : une situa-tion compliquée, un constat d’aporie dansses termes actuels. Les données analy-sables à notre portée suffisent-elles àcrédibiliser une prise de position dans unsens ou dans l’autre ? Nous ne le pen-sons pas. Nous ne pouvons pas y céder,de peur de perdre notre objectivité,même si nous sommes perturbés par lerefus opposé à l’Opposition dans sadémarche d’accéder au contrôle des

résultats de la Présidentielle. En dehorsdes affirmations récurrentes del’Opposition, condamnant « un référen-dum truqué et une présidentielle enta-chée de toutes les combines propres à lafraude électorale », nous n’avons rienpour étayer notre appréciation. Sauf quetoute notre histoire postindépendance atoujours connu des échéances électora-les entachées de fortes irrégularités, sou-vent avec des résultats inversés, au su etau vu de tous. L’Opposition a toujourssubi, sans que ses réactions perturbentle cours habituel de la vie. Notre accultu-ration à ces pratiques est si enracinéeque, oh paradoxe, l’anormalité, pour uneénorme fraction de nos compatriotes,serait que tout cela sorte de notre vie.Certains, qui nous disent avec convictionn’appartenir à aucun camp, avancentmême qu’un Pouvoir ne doit perdre desélections qu’il organise ! Des mentalitéset des comportements socioculturels quiont toujours justifié, pensons-nous, ladésinvolture des responsables politiquesvis-à-vis des systèmes de valeurs, per-suadés de l’improbabilité d’une réactionglobale hostile, assoiffée d’éthique enpolitique.

D) QUE FAIRE ?

Nous précisons que nous ne nousestimons pas détenir des vérités ; nousnous exprimons en référence au passé,en vertu de notre propre appréciation dece passé, sachant que toute vérité porteen elle une certaine relativité, et qu’elleest contrebalancée par des faits qui, par-fois, la décrédibilisent. Les vraies démo-craties prospèrent dans le jeu de laconfrontation des idées d’où émergentles solutions qui s’adaptent au mieux à larésolution des problématiques posées.La pensée unique, celle qu’impose, parexemple, un pouvoir monolithique,échappe au « jeu » que nous qualifionsde décantation en vue de l’efficacité.Dans ce cas de figure, le risque d’ina-daptation est potentiellement présent.

L’Opposition sortie des deux scrutinsprécédents sait parfaitement que letemps qui passe joue en sa défaveur.Historiquement, rares sont les pouvoirssortis des urnes, qui tombent quelquesmois après leur installation, victimes, decritiques d’illégitimité, virulentes fussent-elles. Démocratiquement, tout relève desinstitutions de contrôle et de validationdes scrutins. Elles invalident, nous lesavons tous, soit avant la proclamationdes résultats soit peu de temps après, etnon après des mois. En revanche, lerecours aux organisations internationalesne peut être qu’une médiation pour unrapprochement des protagonistes en vued’une issue consensuelle. Refaire aujour-d’hui les élections est une illusion. Restel’alternative insurrectionnelle, aux consé-quences extrêmes. Qui déstabilise tout,qui compromet tout…, qui ouvre à tousles scénarios-catastrophe.

Tout repose sur le Pouvoir de BEIT-SALAM. L’accès de l’Opposition aux

médias de l’Etat est une condition essen-tielle à une approche d’apaisement. Rienne se construira avec l’expression mono-colore des gouvernants. Seule la diversi-té des idées et leur confrontation dansdes débats rendent possibles les per-spectives de développement, contribuentà la maturation sociopolitique et fontavancer la démocratie. Les arrestationspour des propos désobligeants à l’endroitdu Pouvoir ou de l’un de ses membres,celles parfois opérées pour de simplesréunions ou pour une appartenance à undes CNT connus, desservent le Pouvoir,le détournent de son devoir, pourtantcompliqué, de construction du pays.

Chers concitoyens gouvernants,l’exercice du pouvoir a toujours une fin.Ce qui est fortement à craindre, c’est quevos successeurs gouvernent, guidés parla « vengeance ». Dans nos types desociétés, où les intérêts de groupes pri-ment, une telle probabilité n’est pas àécarter. Nous vivrions ainsi constammentdans l’inacceptable. Déchirés, davantagevulnérables, archi-dépendants.

Ali Mlamali, enseignant à la retraite

PoliceMoroni: 764 46 64Fomboni: 772 01 37Mutsamudu: 771 02 00

GendarmérieMoroni: 764 49 92Fomboni: 772 01 37Mutsamudu: 771 02 00

immigrationNgazidja: 773 42 86Anjouan: 771 01 73Moheli: 772 01 37

aéroportHahaya: 773 15 95Ouani: 771 07 31Moheli: 772 03 71

Port maritimeMoroni: 773 00 08Moheli 772 02 57Anjouan: 771 01 43

hopitauxMoroni:: 773 25 04Fomboni: 772 03 73Mutsamudu: 771 00 34

banquesBIC: 773 02 43Eximbank: 773 94 01Banque centrale: 773 10 02SNPSF: 764 43 00Meck: 773 36 40

mamwEMoroni: 773 48 00Mutsamudu: 771 02 09Fomboni: 772 05 18

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