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La GazetteLa Gazettedes Comores

Quotidien Indépendant d’Informations Générales19ème année - N° 3342 - Vendredi 22 Février 2019 - Prix : 200 Fc

PRISONNIERS POLITIQUESL’état de santé de Idi

Boina «est préoccupant »

JEUX DES ÎLES DE L'OCÉAN INDIEN DE 2023

Comores hors-jeu àl'organisation, énième

humiliation

TÉLÉCOMMUNICATION

"Un décret aux conséquencesnéfastes pour le pays"

Prières aux heures officielles Du 21 au 25 Février 2019

Lever du soleil: 06h 08mnCoucher du soleil:18h 33mn

Fadjr : 04h 55mnDhouhr : 12h 24mnAnsr : 15h 48mnMaghrib: 18h 36mnIncha: 19h 50mn

PROJET D’APPUI AU SECTEUR DE L’ÉNERGIE

7 milliards pour la réhabilitation du réseau

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L’Updc a tenu une conférencede presse ce jeudi. Loin d’annon-cer un quelconque ralliement ouun soutien à l’un des prétendantsà la magistrature suprême mainte-nant que Mohamed Ali Soilihi estdéfinitivement disqualifié, lesconférenciers se sont évertués àdénoncer « une mascarade de jus-tice ».

L’Updc a tenu une conférencede presse ce 21 février. Lebut de cette rencontre avec

les journalistes, était non pas d’an-noncer sa position après l’évictionde Mohamed Ali Soilihi de l’élec-tion présidentielle, mais de dénon-cer celle-ci. La pilule semble amèreet les conférenciers se sont évertuéstout le long de la rencontre à dénon-cer une mascarade montée de toutespièces (la société au capital de 7milliards) afin d’écarter « l’adver-saire le plus sérieux de AzaliAssoumani ». Ibrahim Abdourazak,

Abdou Soimadou, Hassan Harounaont tous les 3, dans leurs propos,accusé la justice d’être aux ordresavec des juges qui accusent à char-ge».

Le principal combat est resté lemême : « faire partir Azali ».L’ancien ministre Abdou Soimadou,un des hommes de confiance deMohamed Ali Soilihi a affirmé avecforce « que nous allons nous battrecontre la dérive autoritaire de AzaliAssoumani, nous n’avons d’autrechoix que celui de lui barrer la routeafin que notre pays renoue avec ladémocratie ».

Au cours de cette conférence depresse, il n’a pas été question d’ali-gnement ni de positionnement alorsque nombreux sont ceux qui sedemandent sur qui se portera lechoix de l’ancien argentier del’Etat. Tout au plus un idéal quirepose sur pas grand-chose tant leségos des politiciens comoriens sontdémesurés, « une candidature

unique » dixit Soimadou, pour êtresûr « de déloger Azali ».

Toujours est-il qu’un grandmeeting regroupant les 11 candidatssignataires de la plateforme d’en-tente est prévu le 27 février pro-chain à Ajao, à côté de la place del’indépendance.

Le secrétaire général adjoint del’Updc, Ibrahim Abdourazak a faitpart de l’inquiétude qui est celle descandidats, à savoir comment sécuri-ser les élections. Il a déclaré parailleurs, que « les meilleurs gar-diens des urnes et des voix ne sontautres que les comoriens ».

Dans la plate-forme dont il estquestion, l’on peut lire que les pré-tendants à Beit-Salam s’engagent à« appeler sans conditions au reportdes voix sur le candidat signatairede la présente plate-forme qui seraitau deuxième tour ». Un tout saufAzali qui s’annonce, donc, pourAchmet Said Mohamed, MeAhamada Mahamoud, Ali Mhadji,

Hamidou Karihila, Hassani HamadiMgomdri, Me Ibrahim Ali Mzimba,Mouigni Baraka Said Soilih, SaadiSalim, Me Said Ibrahim Fahmi,Said Larifou et Soilihi MohamedCampagnard. Quant à Said Jaffar

El-Macelie, il est mis à l’écart suiteà ses requêtes en annulation descandidatures de Ibrahim MohamedSoulé et Mohamed Ali Soilih.

Fsy

Le candidat aux élections desgouverneurs de Ngazidja, AbbasMohamed El-had a organisé sonpremier meeting hier à Moronidans le centre de la médian pourannoncer ostensiblement l’ouver-ture de sa campagne. Cette céré-monie de lancement de campagnea vu la participation massive de lanotabilité de Moroni pour souteniret souhaiter une bonne chance aucandidat.

L’après-midi de ce jeudi 21février, le candidat AbbasMohamed El-had a ouvert sa

campagne aux élections des gouver-neurs de Ngazidja prévues en marset en avril 2019. Devant une foulenombreuse d’hommes et de fem-

mes, le candidat a exhibé ses ambi-tions quant au développement dupays. « Ce pays voit constamment

des mutations à la fois constitution-nelles et institutionnelles visant l’é-mergence. Ainsi la nouvelle consti-

tution donne aux gouverneurs desengagements tels que le tourisme,l’élevage et d’autres secteurs. Doncj’aurai une mission dont le principeest de veiller sur le bon fonctionne-ment des mairies et d’assurer unegérance parfaite des conseils muni-cipaux car c’est par la base que lepays se développera », déclare-t-il.

Le candidat a poursuivi son allo-cution au rythme des cris d’enthou-siasme que seule la citoyenneté est àreconstruire. « Le plus grand mal dece pays est le manque de confiancedans tout ce qu’on entreprend. Pourcela, je n’épargne personne car ondoit abandonner nos petites idées desoutenir un candidat pour l’intérêtgénéral mais non pour un intérêtpersonnel », exhorte le candidat

avant d’informer que sa direction decampagne est à présent montée.

Par ailleurs, AbdallahChamssoudine, présentateur de lacérémonie, a appelé massivementles citoyens à soutenir AbbasMohamed El-had pour sa neutralité.« Abbas n’est pas un candidatenvoyé par la Mouvance mais c’estun candidat libre. Il s’est donné cetteinitiative d’aller défendre les droitset les idées du peuple. Donc nousdevons tous le soutenir, mais nousqui sommes les proches du candidaton doit prendre le dessus », conclut-il.

Kamal Gamal

POLITIQUEL’Updc appelle à « faire barrage à Azali »

Le candidat aux élections desGouverneurs des Iles, AboudouSoefo a rencontré hier en fin dejournée ses partisans. L’occasionpour cet ancien directeur généralde la société comorienne deshydrocarbures de voir avec sesalliés la manière de travaillerdurant la campagne et de leur pré-senter son programme politique.

"Nous avons rassemblél’ensemble des cadresqui vont animer la cam-

pagne pour deux objectifs. D’abordpour revoir la démarche à menerpour notre campagne, puis leurdévelopper les fondamentaux duprogramme que nous allons propo-ser à la population pour les cinq pro-chaines années », précise Aboudou

Soefo. Il montre en effet que sacampagne sera basée sur un travailde terrain et qu’on doit en finir avecles mouvements de foule et de véhi-cules. L’ancien ministre a affirméque pour battre campagne « ces aco-lytes iront sur le terrain » et ferontdu porte à porte.

Dans un autre aspect, AboudouSoefo a démontré que les comoriensen général et plus particulièrementles ‘’Wangazidja’’ ont besoin d’unprogramme. Au cours de cette réuni-on avec les représentants des diffé-rentes régions, villes et villages, lecandidat a promis que tout est misnoir sur blanc. « Tout ce qui relèvedu quotidien des îles est capital pourle gouverneur. Seulement il y’a cequi relève de l’Union et le rôle dugouverneur c’est d’être leur porte-

parole auprès des autorités del’Union », renchérit cet ancienministre des affaires étrangères.

Aboudou Soefo s’engage auprèsdes grands-comoriens de trouver dessolutions aux problèmes qui les tou-chent. « Je suis convaincu que magouvernance serait une gouvernancede travail manuel. Nous allons inci-ter la population à travailler, à appli-quer la pêche, l’élevage, l’agricultu-re et les travaux artisanaux », étale-t-il avant de rappeler que le civismeet le patriotisme n’est ni le drapeauni l’hymne nationale, mais c’estl’autosuffisance alimentaire ». « Cen’est pas normal qu’un pays commeles Comores sommes obligées d’im-porter du manioc, du poisson etd’autres choses. Non ! C’est regret-table », ajoute-t-il.

Pour son directeur de campagne,Mdjomba Moussa, cette réunion estl’occasion de rencontrer les repré-sentants des douze (12) régions etd’établir les conditions de travailler

au cours de la campagne. Ce derniera montré qu’une fois élu ‘’Soefodéfendra les intérêts des Wangazidjapartout où besoin sera’’.

A.O Yazid

Devant ses sympathisants, Aboudou Soefo présente son programme

SOCIÉTÉ LGDC du Vendredi 22 Février 2019 - Page 2

Abbas Elhad lance sa campagne à Moroni

Aboudou Soefo se lance dans la campagne

L'UPDC en conférence de presse

ELECTIONS ANTICIPÉESAbbas Mohamed El-had "Je mise sur une politique de citoyenneté"

TÉLÉCOMMUNICATION"Un décret aux conséquences néfastes pour le pays"

Le président de la république,Azali Assoumani, aujourd’hui encongé a pris le soin de signer unepléthore de décrets. L’un d’entreeux, portant institution d’un systè-me de contrôle des communica-tions téléphoniques, est particuliè-rement inquiétant. Me SaidLarifou, parle lui, s’agissant dudocument, qu’il avait des viséesrépressives et l’instauration d’unEtat policier. Il en appelle à sonabrogation.

Azali Assoumani, avant deprendre congé de ses fonc-tions présidentielles, le 14

février dernier, a signé plusieursdécrets. L’un d’entre eux a attirél’attention de nombreux citoyens.Signé le 13 janvier et long de 7pages, ce décret n°19-031/PR «porte institution d’un système decontrôle et de taxation des commu-nications téléphoniques et des don-nées internationales entrant en

Union des Comores ». C’est à l’évidence le système de

contrôle des communications télé-phoniques qui pose problème. MeSaid Larifou, qui est par ailleurscandidat à la prochaine élection pré-sidentielle, dénonce « le caractèreanti constitutionnel donc arbitrairedu décret, qui a été signé un jouravant le congé du président ». Pourlui, il s’agit là, « d’un recul et d’unemenace préoccupants pour les liber-tés individuelles et publiques auxComores, en cette période électorale». Il ajoutera « les conventions ettextes fondamentaux signés par lesComores font du respect de la vieprivée et familiale, et surtout descorrespondances un droit inviolable,un simple décret ne saurait remettreen cause l’exercice de ce droit fon-damental ».

Dans le décret il est écrit en sonarticle 4 que « l’Anrtic est autoriséeà acquérir, installer et exploiter deséquipements de supervision et de

signalisation aux fins de mesurer levolume et la qualité des données etdes communications téléphoniquesnationales et internationales. A ceteffet, elle peut s’attacher, parconvention d’assistance, les servicesd’une société pour la supervision dutrafic international voix et données(Voip,Ott), la lutte contre la fraudeet le contrôle du trafic national ».

C’est ce qui fait dire à MeLarifou qu’il est hors de question «qu’un directeur de société puisse endehors de tout contrôle ou autorisa-tion judiciaire, s’ériger le droit d’in-tercepter des communications ».

Toujours selon lui, ce décret a «une visée répressive, il instaure auxComores un Etat policier et les for-ces vives doivent s’unir pourdemander l’abrogation de ce décretde la honte ». Pour ce fils duMbadjini, « sa date de signaturen’est pas le fruit du hasard, elle dis-simule une intention de vouloircontrôler et bloquer les communica-

tions durant la période électorale etpeut-être le jour du scrutin ».

Il affirme toutefois que « celuiqui assure la suppléance du prési-dent ne peut juridiquement pas abro-ger le décret, seule l’autorité judi-

ciaire est habilitée à le faire ; lesreprésentations diplomatiques enposte aux Comores, qui sont ellesaussi concernées, peuvent le sollici-ter ».

Fsy

Idi Boina qui avait été un tempscité dans l’affaire dite de lamutilation du gendarme, le jour

du référendum a été incarcéré il y aune dizaine de jours, alors que leverdict a été rendu. Lors de la sen-

tence, aucune peine n’a été retenuecontre lui.

Idi Boina, transfuge de laConvention pour le Renouveau desComores, principale formation aupouvoir, finaliste de la dernièrelégislative, se retrouve donc en pri-son pour une affaire déjà jugée.

Son cas est d’autant plus préoc-cupant qu’il est malade. Plusieurstémoins oculaires affirment que «

depuis sa mise en détention, il n’apas fermé l’œil ». Ce 21 février, « ila fait 22 de tension et on a dû luiperfuser un sérum en prison ». Sonétat de santé « serait critique, saplace n’est sûrement pas en prisonmais dans une clinique ». Notreinterlocuteur a dit craindre « qu’unemaladie, tel un accident vasculairecérébral ne finisse par l’emporter ».

EN “ UNE “ ACTUALITES LGDC du Vendredi 22 Février 2019 - Page 3

Le président de la Républiquea signé le 13 février, un décretportant institution de contrôle etde taxation des communicationstéléphoniques et des donnéesinternationales entrants en Uniondes Comores. Un décret mal prispar le président de l’AssociationComorienne des Consommateursdes TIC et pense que l’institutionde cette mesure a plus de méfaitpour le pays que de bénéfice.

Dans le chapitre premier, l’ar-ticle premier du décret por-tant institution de contrôle

et de taxation des communicationstéléphoniques et des données inter-nationales entrants en Union desComores stipule que « le présentdécret institue un système de contrô-

le des communications télépho-niques en Union des Comores et unsystème de taxation des communi-cations internationales entrants enUnion des Comores ». Un décret quiinstaure une nouvelle taxation surles appels internationaux entrants.Pour le président de l’AssociationComorienne des Consommateursdes TIC (ACTIC), le président de laRépublique a été mal conseillé ensignant ce décret. Selon lui, lesobjectifs affichés dans le décret neseront pas atteints mais l’institutionde cette mesure a plus de méfaitspour le pays que de bénéfice.

« Cette décision était adoptéepar certains pays africains mais sesont ravisés vu ses conséquencesnéfastes », déclare HamidouMhoma. Ce dernier estime qu’ins-

taurer une taxe sur les appels inter-nationaux entrants aura des consé-quences négatives pour le pays,l’Etat et les consommateurs. « Lepays manquera d’attractivité. On neva pas appeler les Comores comptetenu des coûts élevés. L’Etat perdraen impôt sur les sociétés puisque lesvolumes d’un appel pour les opéra-teurs vont baisser ; ce qui induit unebaisse des revenus de ces sociétés.Ce qui démontre que les résultatsattendus par le gouvernement auniveau fiscal ne seront pas au ren-dez-vous. Un décret aux conséquen-ces néfastes pour le pays », poursuit-il.

Au niveau des consommateurs,ils verront leurs communicationsavec la diaspora réduite mais aussiune baisse de la fluidité des commu-

nications. Le décret prévoit aussi lafacturation des appels OTTs (Skype,WhatsApp, Viber…), ce qui a éton-né encore plus le président del’ACTIC. « Les opérateurs ont com-pris que ce n’est pas la voix qui leurrapporte de l’argent mais que ce sontles services connexes à valeur ajou-tée qui constituent les revenus prin-cipaux de ces sociétés », précise-t-il,avant d’ajouter que « on ne peut pasnous imposer des prix supplémen-taires sur la voix IP à un moment oùnous achetons de la Data ».

Le président de la Fédération desConsommateurs Comoriens (FCC)s’interroge sur la rapidité du gouver-nement à prendre une telle décision.« Nous connaissons la faiblesse del’ANRTIC dans son travail. Et jesais qu’à travers cette situation, il va

beaucoup investir et demander l’as-sistance à un opérateur étranger.Est6ce que ce n’est pas un retour deVocalpad ? », se demande MohamedSaid Abdallah Mchangama. Il resteconvaincu que la liberté qu’il y’a-vait pour les opérateurs de s’entend-re avec ceux de l’étranger risque dedisparaître et pense que « dans cedécret, il y a une nécessité d’écouteret connaître le contenu des échanges». Il appelle la diaspora à mettre enplace un groupe technique pour sui-vre le dossier. La Gazette desComores a essayé d’entrer encontact avec le directeur général del’ANRTIC mais en vain. Nos appelsétaient sans réponse.

Mohamed Youssouf

La Gazette des ComoresDirecteur généralSaid Omar Allaoui

Directeur de la publication Elhad Said OmarRédacteur en chefMohamed Youssouf

RédactionA. MmagazaM.I.M AbdouA.O. Yazid

Faîza Soule YoussoufBinti Mhadjou

Nassuf Ben Amad Kamal Gamal Abdou Chronique Sportive

B.M. GondetMise en page

Abdouchakour Aladi NourouResponsable commercial

Mariama Mhoma Documentation archivisteRahamatouallah YoussoufPhotographe / Site WebMohamed Said Hassane

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PRISONNIERS POLITIQUESL’état de santé de Idi Boina «est préoccupant »

"Ce décret veut instaurer un Etat policier en Union des Comores"

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LGDC du Vendredi 22 Février 2019 - Page 4

SOCIÉTÉ

La cérémonie de lancement destravaux de réhabilitation desréseaux, des centrales hydroélec-triques et thermiques a eu lieu hierjeudi à Moroni. Ce projet est finan-cé par la Banque Africaine deDéveloppement (BAD) pour unsomme de 13,8 millions d’unité decompte soit 7,9 milliards KMF.

La Société Nationaled’Electricité des Comores(SONELEC) a lancé les tra-

vaux de réhabilitation des réseaux,des centrales hydroélectriques et descentrales thermiques. Conscient del’importance que revêt l’utilisation del’énergie qu’elle soit photovoltaïque,thermique ou au fioul lourd, SONE-LEC s’engage à accompagner cedynamisme énergétique, économiquequi servira à l’emploi et l’investisse-ment sans négliger l’environnement.« Compte tenu des difficultés de pro-duction qui font que les régions subis-sent des délestages, nous avons déjàentrepris des mesures pour l’amélio-ration de cette situation à travers unplanning de maintenance et de révi-sion de nos centrales thermiques quifournissent actuellement moins de la

puissance demandée » a fait savoirAbdou Said Mdahoma, le directeurgénéral de SONELEC. Le patron del’ancienne Ma-mwé estime que touteentreprise a des hauts et des bas. Ilremercie les différents partenaires quiapportent leur soutien dans le déve-loppement du secteur énergétique auxComores et l’ensemble des acteursqui situent les énergies renouvelablesau centre de leurs préoccupations.

De son côté, le directeur générald’ABC Contracting, NicolasSchiffers montre que la société a eul’opportunité de signer deux marchésdans le cadre de ce programme àsavoir le marché de réhabilitation par-tiel du réseau électrique et le marchéde réhabilitation électrique des 4 cen-trales thermiques. « Dans le marchéde réhabilitation du réseau, qui s’a-chèvera en avril 2020, nous installe-rons 1800 poteaux et raccorderons 90km de câbles sur le réseau. Nous som-mes d’ores et déjà présents auxComores, et les travaux ont commen-cé au Nord de la Grande-Comore parl’installation des premiers poteaux,dans l’attente d’autres matériels quiarrivent d’Europe. Les travaux s’ac-célèreront à partir de mai par l’ajout

d’une seconde équipe pour Mohéli etAnjouan », indique-t-il. Et lui d’ajou-ter que : « Concernant le marché deréhabilitation électrique des centralesthermique, la phase de production deséquipements commencera prochaine-ment, pour un début d’installation ennovembre 2019 et prendre fin en mai2020. Il consistera principalement enla remise à neuf de la partie moyennetension des centrales et l’uniformisa-tion du système de contrôle-comman-de. Nous tenons à remercier le gou-vernement comorien pour la confian-ce qu’il nous a accordé et la BAD ».

A ce jour, le portefeuille de laBanque au Comores comporte 6 pro-jets en cours d’exécution pour unmontant total de 38, 13 millions d’u-nité de compte (22,87 milliards

KMF). Il s’agit du projet d’appui ausecteur de l’énergie, le projet d’amé-lioration du cadre d’intervention pourla promotion des énergies renouvela-bles aux Comores, le projet d’assis-tance technique pour l’élaboration duplan directeur de production, detransport, de distribution de l’énergieélectrique et de développement desénergies renouvelables, le projet deréhabilitation du réseau routier et leprojet de renforcement des capacitésinstitutionnelles (PRCI II). « Outreles projets que je viens de citer, troisnouvelles opérations sont en cours depréparation notamment sur le finan-cement supplémentaire du Projetd’Appui au Secteur de l’Energie (4milliards KMF), le projet de réhabili-tation du réseau routier Phase II-

Réhabilitation de la RN2-TronçonPanda-Foumbouni (10,79 milliardsKMF). Pour ce projet, la mission d’é-valuation initialement prévue du 25février au 4 avril 2019 a été reportéedu 8 au 20 avril 2019 et le projet d’ap-pui à l’autorité nationale des recettes(3 milliards KMF) dont la mission estd’évaluation se fera après l’étude defaisabilité », annonce AmadouNchare, le chargé de programme paysBAD. Ce dernier voit au projet de lagéothermie, une opportunité pour legouvernement comorien de réduirenon seulement le recours aux centra-les thermiques diesel, la réduction desgaz à effet de serre et aura la chancede fournir une charge de base stable etsécurisée.

Nassuf Ben Amad

PROJET D’APPUI AU SECTEUR DE L’ÉNERGIEPlus de 7 milliards pour la réhabilitation du réseau

électrique et des centrales hydroélectriques et thermiques

AVIS DE RECRUTEMENT

Le PNUD Comores recrute un(e) Associé(e)exécutif(ve) de Représentant Résident.Les candidat(e)s intéressé(e)s sont prié(e)s de prendre connaissance des termes de référen-ce, et de postuler en ligneau liensuivant :

Poste de Associé(e)exécutif(ve) :https://jobs.partneragencies.net/erecruitjobs.html?JobOpeningId=21491&hrs_jo_pst_seq=1&hrs_site_id=2

Le délai de soumission des candidatures est fixé au 08 Mars 2019.

Remarques : - A compétences égales, les candidatures féminines seront encouragées. - Seuls les candidat(e)s retenu(e)s pour des entretiens seront contactés.

ELECTIONS ANTICIPÉES 2019Les municipalités œuvrent pour le déroulement des meetingsHier en début de journée,

l’Association des Maires deNgazidja a rencontré les candidatsaux élections de Mars et Avril pro-chain. L’occasion pour les repré-sentants des communes d’annon-cer les dispositions prises pourveiller à la sécurisation du dérou-lement de la campagne.

"Notre mission est deveiller à votre sécuri-té et à celle de vos

biens pour que durant la campagnetout se passe dans les meilleurs desconditions possibles », annonced’emblée Ibrahim Mbélizi, prési-dent de l’Association des Maires deNgazidja. Ce dernier a rappelé àl’Assemblée que l’objectif des cam-pagnes n’est pas de porter préjudi-ce, ni d’insulter ou de maltraiter un

tel ou un tel mais de présenter unprogramme et des perspectives pourun avenir meilleur du pays. «Soyons tous des responsables. Pasd’injures ni manquement au respectde la personne », soutient-il.

Ce dernier a prévenu que pourtout meeting de campagne, la muni-cipalité doit être avertie soixante-douze (72) heures à l’avance pourque toutes dispositions soient pri-ses. « Nous, l’ensemble des maires,nous sommes rencontrés et avonsdécidé que le candidat qui voudraittenir un meeting dans une localitédoit adresser un courrier 72 heuresavant la tenue de celui-ci. Ce pré-avis nous permettra d’étudier lesdemandes et voir comment devons-nous programmer et sécuriser leslieux pour qu’aucun incident n’aitlieu », poursuit le président de l’as-

sociation des maires. Pour sa part, le représentant du

candidat Soilihi Mohamed aliasCampagnard, Mahamoud Boina arappelé au bureau de l’associationdes maires que « nous allons dansun processus qui est entaché, sansaucune perspective juridique » pourpermettre une transparence et unesécurisation pour lutter contre lesfraudes et tout autre chose du genre.Ce dernier a prévenu aux mairesque toutes les mesures nécessairesdevront être prises pour être au plusprès du déroulement du processus.Pour ce qui est de la taxe de 25 000kmf pour la demande d’un meeting,Mahamoud Boina est étonné. «Vous avez dit que pour tenir unmeeting, le candidat doit adresserune demande auprès de la munici-palité. Alors le candidat qui n’aurait

pas les moyens de payer la mairien’aurait-il pas le droit de tenir unmeeting ? Où est donc cette égalitéde chance pour tous les candidats ?», s’interroge-t-il.

Le porte-parole de l’AMN etmaire de la commune deHamahamet Nyuma Msiru, HamadiMohamed Ali précise que l’objectifprincipal de cette rencontre est desensibiliser les candidats sur le pro-cessus électoral. « Les maires ontdes représentants, des points focauxdans les différentes structures orga-nisationnelles des élections notam-ment la CENI, la CEII et la CECI.Cela prouve qu’au niveau des élec-tions, le chef de la municipalité seraau courant de tout ce qui va se pas-ser », étale-t-il avant de lever l’am-biguïté sur la taxe de 25 000 kmfimposée par la commune pour la

tenue d’un meeting. Le porte-parole explique cette

taxe est réglementée au niveau detoutes les communes. « Nous som-mes dans une mesure exceptionnel-le avec le déroulement de ces élec-tions. Mais vous allez et revenez denos villes sans payer quoi que cesoit. Le candidat doit payer 25 000kmf une fois pour tenir ses meetingsle long de la commune. Il est inclusdans ce frais la sécurité des biens etdes personnes présents dans le ras-semblement », conclut-il. Le mairede la commune de HamahametNyuma Msiru est convaincu qu’a-vec cette procédure tout se passeradans des bonnes conditions et unemeilleure sécurisation.

A.O Yazid

LGDC du Vendredi 22 Février 2019 - Page 5SPORT

Moroni a accueilli le matchBonbon Djema # Enfants desComores, comptant pour la 7ejournée du championnat (D1) del'île. Ce face-à-face bien tendu etspectaculaire a impressionné unpublic bien vivant. Des deux cotés,les actions audacieuses s'étaientmultipliées. Les visiteurs ouvrentle score par Assadi (17e, 1-0). Leslocaux ont égalisé, grâce à lavivacité de Zidane (40e, 1-1).Moroni et Vouvouni rejoignent lesvestiaires avec ce score de parité.

Le duel, Bonbon Djema deMoroni et Enfants desComores de Vouvouni a été

spectaculaire. Les supporteursrespectifs, bien mobilisés, ont assis-té à un face-à-face bien tendu etimpressionnant. Les actions offen-sives, courageuses et dangereuses,ont inquiété les deux gardiens debut. En 1ère période, les visiteurss'étaient montrés plus menaçants. Ala 17e minute, Assadi Ben Ali bou-gent les filets (1-0). La réaction deslocaux fut foudroyante : égalisationpar Zidane Chamouine (40e, 1-1).

Au retour des vestiaires,

Bonbon Djema a revu son orienta-tion tactique. La physionomie dujeu change. Il asphyxie Enfants desComores. Le match s'est joué ensens unique, ou presque. Mais, mal-gré cette nette domination, lesMoroniens n'ont pas réussi à faire ladifférence. Le score de parité de la1ère période est resté le même (1-1).

Les coaches respectifs parais-sent surpris par le résultat. SilaLucien Mchangama : « Un nuldécevant bien entendu ! Mais, leclub Enfants des Comores n'est pasun adversaire simple, même s'ilflotte au bas du tableau. On a jouésans avoir pu récupérer, après le trèsintense duel contre Volcan dudimanche dernier. Il y a eu aussil'absence de certains clefs, blessés». Johnny Ahamada n'est pascontent : « Ce nul est encourageantpour nous. Mais, on espérait unevictoire. On a encaissé des butsbêtes, par erreur défensive. Pendanttoute la semaine, on ne s'était pasentraîné. Je remercie les joueurs ».

Bm Gondet

Ibrahim Ben Ali, patron duCosic n’était pas content, hier, àl’issue de la seconde journée deréunion du CIJ. Il ne digère pasla façon dont les délégués ontréagi à la suite de la présentationdu dossier comorien pour l’orga-nisation de la 11e édition des JIOIen 2023. Les Comores savourentleur énième marginalisation. Est-ce la dernière ? « Connaissant lesdéfenseurs de notre dossier, j'endoute fort », murmure un ancientechnicien du Cosic, qui requiertl'anonymat.

Encore une fois, un bras defer s'instaure entre le ComitéOlympique des îles

Comores (Cosic) et le ConseilInternational des Jeux (Cij) suite aurejet pour la énième fois du dossiercomorien, relatif à l'organisation del'édition de 2023. « Si je me basesur la manière de faire des membresdu CIJ, je ne peux que penser queles Comores ne sont pas prises ausérieux. On est presque en train denous dire: vous êtes de trop, partez!», s’agace Ibrahim Ben Ali. Et d’a-jouter: « Je me demande si lesmembres pensent que les Comores

doivent continuer à être un membreactif du CIJ.»

«Nous sommes venus pour pré-senter notre dossier de candidatureavec des représentants de notre gou-vernement. Ce qui est une démarcheresponsable. L’agenda de cetteréunion n’a pas été respecté parcequ’une visite des sites de compéti-tions y figurait et elle n’a pas eulieu. On a seulement visionné desvidéos. Le complexe de Côte d’Orest grandiose mais il reste au stadede projet. À 150 jours des Jeux, iln’y a que 50% des travaux qui ontété réalisés. Et les sites déjà exis-tants sont encore en phase de réha-bilitation. Et c’est passé comme unelettre à la poste. Pourquoi est-ce quedans le cas de Maurice, les chosesse passent ainsi et pas dans le casdes Comores ? Pour l’organisationdes Jeux de 2023, la décision devaitêtre prise lors de la présente réuni-on», fustige le président du Cosic.

Ben Ali va plus loin en laissantplaner le doute quant à la présencede la délégation comorienne lorsdes Jeux en juillet prochain. «Nousallons évaluer la situation et voircomment on doit envisager la suitedes événements. Nous ressentons

beaucoup de déception. Nous ver-rons si nous pourrons être de la fêteen juillet », lance-t-il.

Philippe Hao Thyn Voon, prési-dent du Comité olympique mauri-cien (Com), n’a pas apprécié lecomportement de son homologuecomorien. «En fait, lors de la précé-dente réunion du CIJ, vu qu’il n’yavait pas de candidat déclaré à l’or-ganisation des Jeux de 2023,Mayotte a fait acte de candidature.En voyant cela, les Comores ontaussi présenté leur candidature, sui-vies des Maldives. Mais le délaiavait déjà expiré», a ré- capituléPhilippe.

«Aujourd’hui [mercredi 20février 2019, ndlr], Ibrahim a faitpression sur nous. Pour lui, il fautabsolument que les Jeux aient lieuaux Comores en 2023. Au sujet desinfrastructures, il n’a fait que parlerdu stade que le gouvernement chi-nois vient de construire [le stadeOmnisports de Maluzini, ndlr] maisne pipe mot sur la constructiond’une piscine olympique et duVillage des Jeux. Les Maldives ontalors proposé qu’une visite des sitessoit organisée dans les deux îlescandidates. Nous sommes passés au

vote et quatre pays ont voté pourqu’il y ait une visite des sites alorsque les Comores et Madagascar ontvoté pour que l’organisation soitconfiée aux Comores. Ibrahim BenAli a alors commencé à élever lavoix et a même menacé de ne pasparticiper aux Jeux en juillet cheznous. Il ne veut même pas faire deparcours de la flamme! Il a créé unemauvaise ambiance dans la salle deréunion. Moi je lui ai dit en face

qu’il était en train de faire du chan-tage», a déclaré le Mauricien. Ainsi,on ne sait toujours pas où se tien-dront les JIOI de 2023. Ce dossierbrûlant sera de nouveau mis sur latable des discussions lors de la pro-chaine réunion du CIJ qui se tiendrapendant les 10e Jeux en juillet pro-chain.

Bm Gondet avec Lexpreess.mu

Football : Championnat (D1, saison 2019), Ngazidja Bonbon Djema, incapable de faire la différence

malgré une domination

JEUX DES ÎLES DE L'OCÉAN INDIEN (JIOI) DE 2023Comores hors-jeu à l'organisation, énième humiliation

Ibrahim Ben Ali président du COSIC devant la presse

Résultats (J7)

Bonbon Djema # Enf. Com (1-1)Fc Male # Volcan (2-0)Amicale # Elan (2-1)Jacm # Usm (2-1)Abeilles # Ngaya (0-0)Apaches # Aventure (2-1)

Calendrier (J8-D1 à 15h) Samedi 23 févrierA Moroni : Bonbon Djema # AmicaleA Mbeni : Us Mbeni # VolcanA Mitsoudje : Elan # AbeillesA Mitsamiouli : Apaches # Fc MaleA Wela- Mits : Aventure # JacmDimanche 24 février à Vouvouni : Enfants des Comores # Ngaya

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LGDC du Vendredi 22 Février 2019 - Page 6SOCIÉTÉ

BIODIVERSITÉ DES COMORESSoutenance d’une thèse sur la " Phytogéographie et écologie de la végétation de l’île de Ngazidja "

« Phytogéographie et écologiede la végétation de l’île deNgazidja » tel est l’intitulé d’unethèse de doctorat en science de lavie et de l’environnement, spécia-lité du végétal, soutenue àl’Université d’Antananarivo(Madagascar) et obtenu parmadame Andiliyat MohamedAbdérémane, mercredi dernier,avec la mention très honorable.

Le Jury a été composé pard’éminents professeurs del’école doctorale en science

de la vie et de l’environnementnotamment le ProfesseurRamavovololona, enseignante à laFaculté des Sciences de l’Universitéd’Antananarivo, ProfesseurMiadana Harisoa Faramalala,Professeur SolofoarisoaRakotoniaina, Directeur del’Institut et Observatoire deGéophysique d’Antananarivo,Professeur Charlotte Rajeriarison,Docteur Roger Edmond, BernardRiera et d’un membre invité desComores en la personne du DocteurAhmed Ouledi, ancien Doyen de laFaculté des Sciences et Techniquesde l’Université des Comores.

Madame Andiliyat est une jeune

scientifique, enseignante àl’Université des Comores et respon-sable de l’herbier des Comores.Passionnée de botanique, Andiliyatest une chercheure confirméenotamment dans la conduite desinventaires de la flore des Comoreset de sa distribution géographique.

A ce titre, elle est une référencepour le Muséum d’HistoireNaturelle de Paris mais aussi pourde nombreux centres et laboratoiresdes pays du sud ouest de l’OcéanIndien. Elle est aussi connue dugrand public comorien pour sadisponibilité à faire découvrir labiodiversité aux jeunes et auxmoins jeunes lors de randonnéespédestres ou les sorties pédago-giques.

L’objectif de la présente thèseest d’élaborer une carte, la pluscomplète possible, de végétationprenant en compte toutes les forma-tions végétales de l’île de Ngazidjaen se basant sur l’approche de télé-détection à deux échelles. Commela liste floristique complète de l’îlemanquait aussi, elle a eu à réaliserdes inventaires exhaustifs de toutesles formations végétales. Son tra-vail a permis d’initier la créationd’une base de données de la flore de

l’île.Les inventaires floristiques

effectués ont identifié 1304 espècesfloristiques reparties en 208familles dont 919 sont indigènes et385 exotiques avec 184 sont endé-miques. Cette thèse a mis aussi enévidence 9 espèces probablementéteintes et 6 très rares sur l’île.Leurs intégrations dans la listerouge de l’UICN s’avèrent urgente.

La thèse d’Andiliyat apporteune importante contribution dans la

connaissance de nos ressourcesvégétales. Elle permet de définirune nomenclature phytogéogra-phique propre pour les Comores encommençant par l’élaborationd’une carte de la végétation de l’îlede Ngazidja que l’on pourra étendreà l’ensemble de l’archipel.

Elle s’inscrit dans la droite lignedes efforts réalisés par notre payspour répondre aux obligations qu’ila souscrit pour le développementdurable. En effet, les Comores ont

ratifié 11 conventions internationa-les dont la Convention sur laDiversité Biologique (CDB), grâceauxquelles le pays peut mettre enœuvre des mesures de conservationet de protection pour le respect del’environnement. Puisse cette thèseinspiré des nombreux jeunesComoriens à s’inscrire dans l’excel-lence, dans la recherche scienti-fique.

Mmagaza

Andilyat entouré par les membres du Jury