La Gazette des Comores. Tel :( 0269) 763 26 20 Courriel : la_gazette@comorestelecom.km

Paraît tousles jours sauf les week-end

Visitez le site de la Gazette www.lagazettedescomores.com

La GazetteLa Gazettedes Comores

Quotidien Indépendant d’Informations Générales18ème année - N° 3045 - Jeudi 16 Novembre 2017 - Prix : 200 Fc

EXÉCUTIF DE NGAZIDJAHassani Hamadi remanie

son ExécutifLIRE PAGE 3

RELATION CHINE-COMORES

Chine-Comores : 42 ans d’amitié

He Yanjun le nouvel ambassadeur de Chine à Moroni

Le mouvement politique «Wudjamaan Na Mahaba yaKomori » a fêté son premier anni-versaire depuis son implantationdans le paysage politique como-rien. Il appelle à un réveil de lajeunesse et l’éveil des consciencesau sein de la nation comorienne.

Le mouvement « WudjamaanNa Mahaba ya Komori » afêté hier mercredi, son pre-

mier anniversaire depuis sonimplantation dans le paysage poli-tique comorien. Le mouvement sedonne comme objectif le réveil dela génération consciente, le réveilde la jeunesse et l’éveil des cons-ciences au sein de la nation como-rienne.Tout au long de son discours, le

président d’honneur, MoustoifaIdarouss, s’est exprimé sur la ques-tion des 42 ans d’indépendance du

pays. « Il s’agit d’une crise com-plexe, multidimensionnelle qui tou-che chaque aspect de notre vie », a-t-il déploré.

Pour « Wudjamaan Na Mahabaya Komori », le pays est confronté àune menace d’extinction de nosvaleurs sociales et des défis dont les

enjeux sont à la fois politiques, éco-nomiques et culturelles. Sur la question des assises qui

secoue la sphère politique du pays,

le président d’honneur est de ceuxqui estiment qu’elles sont le moyende faire le bilan des 42 ans d’indé-pendance. Moustoifa Idaroussdéplore la situation actuelle dans lepays et le comportement des diri-geants. « Comment expliquer les réac-

tions et comportements de nos diri-geants qui ne sont qu’obsolètes.Cela constitue en soi, un obstacle àune possible résolution des crisesqui déchirent notre nation et éloignenos îles d’un idéal commun », s’estplaint le président d’honneur dumouvement « Wudjamaan NaMahaba ya Komori », qui conclura,non sans conviction : « 42 ans, c’estinacceptable et cela doit s’arrêter !».Moustoifa Idarouss est un artiste,auteur compositeur très connu dansle pays et à l’extérieur.

Mohamed Youssouf

POLITIQUE" Wudjamaan Na Mahaba ya Komori " appelle à un éveil de la conscience

AFFAIRE BFC/HALAWILa Bfc riposte à la sortie médiatique de Me Larifou

La Bfc ne tardera pas àriposter par rapport à la sor-tie médiatique de Me Said

Larifou sur le refus suppo-sée de la banque d’exécuterune décision de justice, en

ce qui concerne l'affaireAmine Halawi et la Bfc dontil était le directeur avant

d'être poursuivi par lamême banque.

Dans une conférencede presse en riposteaux propos tenus par

Me Said Larifou dans lesmédias de la place sur unrefus supposé de la Banquefédérale du commerce (Bfc)de restituer à Amine Halawila somme de 20 millions fcque la banque lui doit, et dontla justice confirme dans unedécision qu'elle a rendue il n'ya pas si longtemps. MeFatoumiya Mohamed Zeina,avocate de la banque ne cacheson étonnement devant lesjournalistes. Cette avocate du barreau

de Moroni fait savoir que ladécision que Me Larifouinvoque a été bel et bien

respectée par la banque bienqu'elle s’est quelque peuheurtée aux procédures ban-caires. « Effectivement, lajustice a ordonné la restitu-tion de l'argent à AmineHalawi. Mais on avait montréque si elle n'est pas immédia-tement exécutée c'est toutsimplement une question deprocédure et que l'intéresséétant banquier savait les pro-cédures bancaires », a-t-elledéclaré. Et si l'ancien directeur de

la banque n'a pas pu toucherl'argent « c’est qu'il a contrac-té une dette à la banque et quenous avons immédiatementdéclenché à notre tour uneprocédure de saisi conserva-toire », dit-elle. « M. Halawi doit 19

millions fc à la Bfc pour un

prêt. Et comme il n'a pas unport d’attache dans le pays,on n’avait aucun garantie derecouvrer cet argent si on lelaisse partir », a-t-elle ajouté.Et de continuer : « si le fait deprocéder à une saisie conser-vatoire en toute légalité, c'estcela que Me Larifou qualified'un acte voyou. Je l'assume». Me Fatoumiya qui ne seprive pas de tacler son confrè-re : « soit il ne maîtrise pas lestextes en matière civile, soit ilest pris par le cours des évé-nements ».La conseillère de la Bfc

déplore un langage qu'ellejuge inapproprié pour un avo-cat. « Me Larifou se permetde dénigrer la Bfc. C'estpénalement répréhensible »,a-t-elle expliqué, ajoutantqu'on ne peut pas se permett-re d'appeler à la désorganisa-tion d'une entreprise. « Il y ades voies d’exécution s'il veutrecouvrer l'argent de sonclient au lieu de lancer desmenaces », a-t-elle martelé.Même réaction pour

Ismael Msahazi Mgomridirecteur de la banque quivoit dans les propos de l'avo-cat de M. Halawi un acharne-ment contre la Bfc. « Entredéfendre son client et s'achar-ner contre la société, il y a unpas à ne pas franchir », fait-ilobserver, indiquant que labanque n’exclut pas uneplainte contre l'avocat.

Maoulida Mbaé

SOCIÉTÉ LGDC du Jeudi 16 Novembre 2017 - Page 2

Said Larifou devant la presse (Ph d’archive)

Moustoifa Idarouss leader du Mouvement Udjamaan Namahaba devant la presse

La Chine et les Comores ontcélébré dans la soirée du mardi 14novembre, le 42ème anniversairedes relations sino-comoriennes.Une occasion pour le nouvelambassadeur chinois à Moroni,He Yanjun, de réitérer les engage-ments de son pays à accompagnerles Comores.

42ans, presque un demi-siècle, depuis que laRépublique Populaire de

Chine et les Comores entretiennentdes relations diplomatiques et ami-cales. Un événement qui a été célé-bré avec grand enthousiasme par lesdeux parties dans un hôtel de laplace mardi, à Moroni. La cérémonie, riche en émotion,

a été ponctuée de touches musicalesavec entre autres, une chorale enchinois mais aussi l’interprétationd’une chanson d’Abdou Mhadji surles relations entre les deux pays;chanson interprétée par de jeunesComoriens aidés de leurs camara-des chinois. « La Chine et les Comores ont

vécu 42 ans de confiance indéfecti-ble, 42 ans de soutien mutuel et 42ans de parcours à la fois difficile etéclatant, face aux aléas internatio-naux », a déclaré He Yanjun, l’am-bassadeur de Chine à Moroni.Comme pour illustrer ses dires, ilcitera une trentaine de projets réali-sés aux Comores dans le domainede l’énergie, le transport, la télé-communication, la santé publique,

l'éducation ou encore la formation. « Au cours des dix premiers

mois de cette année, la Chine a invi-té plus de deux cent fonctionnaireset techniciens comoriens à partici-per à plus de soixante séminaires enChine », a dit le diplomate, préci-sant que les deux parties ont signésix accords de coopération dont uneannulation partielle des dettes et unaccord de don d'un montant de 3.4milliards fc, destiné à la construc-tion de routes. Djaffar Ahmed Said Hassane,

vice-président en charge de l'écono-mie, s’est lui aussi félicité des rela-tions qu’entretiennent les deux paysdepuis 1975. « 42 ans de fraternitéet d'amitié se sont écoulés. Nosdeux pays et nos deux peuples ont

cultivé ensemble, dans le dévelop-pement de leur relation, un espritd'indépendance, de compréhensionmutuelle, de clairvoyance, decoopération gagnant-gagnant », a-t-il déclaré à la cérémonie où il repré-sentait le gouvernement. Il ajoute : « Depuis le 13 novem-

bre 1975, soit seulement 24h aprèsl'adhésion des Comores à l'Onu, laChine est à nos côtés sans jamaischercher à nous imposer une idéolo-gie quelconque, ni à nous imposerdes lignes directrices », a-t-il ren-chéri, plaidant au passage pour l'ar-rivée dans notre pays d’investis-seurs chinois.

« La Chine se trouve aujourd'-hui sur un nouveau point de départhistorique, le 19ème congrès du

Parti communiste chinois a réaffir-mé les réformes profondes (…) toutceci aura un impact plus puissant etplus large, offrant à davantage depays d’embarquer à bord du trainexpress de développement de laChine », a dit He Yanjun. Il ajoute :« En tant que pays fraternel et ami-cal, la Chine est prête à partageravec les Comores son savoir-faire, àaccompagner les Comores, dans lamesure de ses capacités, pour sondéveloppement économique etsocial et enfin pour construire unpays d'émergence d'ici 2030 ».

Maoulida Mbaé

RELATION CHINE-COMORESChine-Comores : 42 ans d’amitié

Le vice-président en charge del’aménagement du territoire,Abdou Moustoidrane, a présentédevant le conseil de gouvernement,le recentrage de la mission del’Agence Nationale de l’Habitat.Une idée qui semble séduire legouvernement.

Ala demande du vice-prési-dent en charge de l’aména-gement du territoire, Abdou

Moustoidrane, le projet habitatdevrait être relancé. « Nous voulonsfaire en sorte d’avoir un plan d’in-vestissement sur l’habitat mais aussiune estimation du besoin en fonc-tion de la population », a d’embléeannoncé Mohamed Daoudou, leporte-parole du gouvernement à l’is-sue du conseil des ministres tenuhier, comme à l’accoutumée. Le gouvernement demande à la

vice-présidence en charge de l’habi-tat de prendre en compte les plans

précédents du projet et de l’amélio-rer. Moustoidrane, dans sa lancée, a

également proposé de réaliser uneétude de faisabilité d’un complexe

portuaire de pêche. « Le conseil a donné son appro-

bation et demande au vice-présidentde faire une réflexion de manièreglobale sur la pêche aux Comores »,poursuit-il, avant d’ajouter que «notre pays possède beaucoup depoissons », et que « nous pouvonstirer beaucoup de profit de ce pro-duit ».

Le ministre des finances et dubudget, Said Ali Chaihane, a annon-cé de son côté la signature d’uneconvention fiscale entre l’Union desComores et la République deMaurice. Ceci fait suite à la visiteeffectuée par le président de laRépublique dans ce pays ami maisaussi à la convention signée par lesdeux pays. Un 4ème recensement général

de la population et de l’habitat seraitprévu durant le mois de décembre2017.

Mohamed Youssouf

Le gouverneur de Ngazidjavient de remanier son Exécutif.Commissaire aux finances depuisle début du mandat, SaidAhamada alias Seda ne figure pasdans la nouvelle équipe. C’est ledeuxième remaniement du locatai-re de Mrodjou depuis son électionen avril 2016.

La surprise du chef ! HassaniHamadi a procédé à un légerremaniement de son équipe

hier après-midi, avant son départpour la France. Seul le commissaireaux finances, Said Ahamada ditSeda, est concerné par cette déci-sion, pourtant jusqu’ici considérécomme le binôme du gouverneur. Seda est remplacé par Ibrahim

Himidi, enseignant à l’université desComores. Le gouverneur deNgazidja a proposé à son anciencommissaire aux finances de deve-nir son directeur de cabinet. Tarddans l’après-midi d’hier, nous avonsappris que l’intéressé a décliné l’of-fre pour des raisons qu’on ignoreencore.Cela laisse présager en tout cas,

une énième crise entre HassanHamadi et ses proches collabora-teurs. Notons que ce poste étaitvacant depuis à peine deux mois.Son ancien locataire a été poussé àla démission pour absentéisme pro-longé.

Toufé Maecha

COMPTE RENDU CONSEIL DES MINISTRES

Renaissance du projet habitat

EXÉCUTIF DE NGAZIDJAHassani Hamadi remanie son Exécutif

EN “ UNE “ ACTUALITES LGDC du Jeudi 16 Novembre 2017 - Page 3

Mohamed Daoudou Kiki porte parole du gouvernement

La Gazette des ComoresDirecteur généralSaid Omar Allaoui

Directeur de la publication etRédacteur en chefElhad Said Omar

RédactionA. MmagazaMaoulida MbaéAl-hamdi Abdillah Mohamed YoussoufM.I.M AbdouToufé Maecha

Chronique SportiveB.M. GondetMise en page

Abdouchakour Aladi NourouSecrétaire de rédaction

Sanaa ChouzourResponsable commercial

Mariama Mhoma Documentation archivisteRahamatouallah YoussoufPhotographe / Site WebMohamed Said Hassane

ImpressionGraphica Imprimerie

www.lagazettedescomores.comTel: 773 91 21/ 322 76 45

LGDC du Jeudi 16 Novembre 2017 - Page 4

SOCIÉTÉ

En déplacement aux ÉmiratsArabes Unis, Chanfi AhmadMohamed, directeur général del'aviation civile des Comores arencontré son homologue desÉmirats Arabes Unis. Une rencon-tre qui s’est déroulée dans le cadredu salon aéronautique internatio-nal de Dubaï qui se déroule auxÉmirats.

Chanfi Ahmad Mohamed,directeur général de l'avia-tion civile comorienne a

rencontré son homologue des Émi-rats Arabes Unis, Saif Mohamed AliSuwaidi lundi 13 novembre, enmarge du salon aéronautique inter-national de Dubaï. « J’ai rencontréle directeur général de l'aviationcivile des Émirats Arabes Unis enmarge du salon aéronautique inter-national Dubaï. Nous avons discutédes relations entre nos deux pays enmatière de coopération dans ledomaine de l'aviation civile », a-t-ildéclaré, qualifiant les échanges detrès fructueuses. Le salon de Dubaï fait partie des

salons professionnels qui comptentdans le monde aéronautique et spa-

tial. Comme son nom l’indique, il alieu à Dubaï aux Émirats ArabesUnis tous les deux ans. Il se tientcette année du 12 au 16 novembre2017. L'influence des pays du Moyen-

Orient ne fait que progresser. Lesalon de Dubaï aussi. Un salon où seretrouvent l'industrie aéronautiquecivile et militaire, l'industrie de l'a-viation générale et de l'aviation d'af-faires sans oublier le secteur desdrones civils et militaires. Plus de 150 avions y compris 50

jets d'affaires sont exposés cetteannée au Salon. Organisé par Fairs& Exhibitions Ltd, le salon aéronau-tique international de Dubaï se tientdepuis 1989 avec la coopération dudépartement de l'aviation civile del'émirat de Dubaï, de l'aéroportinternational de Dubaï et la collabo-ration des forces armées des Émiratsarabes unis.

Le salon, qui a débuté avec 200exposants et 25 aéronefs en 1989,accueillait en 2009, 890 exposantsde 47 pays et une centaine d'appa-reils.

Maoulida Mbaé

AVIATION CIVILE

Le patron de l'Anacm reçu par son homologue de Dubaï

La voiture du vice-président dela Bfc a été incendiée dans la nuitdu jeudi 9 au 10 novembre. Lacarcasse de ce qui reste de ce 4x4montre la violence du feu. Uneenquête est immédiatement ouver-te par la gendarmerie nationalepour connaître l'origine et les cir-constances de l'incident.

De la voiture neuve du vice-président de la Bfc, il nereste qu'un amas de fer telle-

ment l'incendie a ravagé tout au pas-sage. L'incendie s'est déclenchédans la nuit du jeudi 9 au petit matindu vendredi 10 novembre. Il fallaitattendre l'arrivée des sapeurs pom-piers pour maîtriser le feu. A noter

que la voiture a été garée non loind'un supermarché et de la facultéImam Chafiou dans le centre villede Moroni. Contacté par La Gazette, le vice-

président de la Bfc propriétaire de lavoiture n'y va pas par quatre che-mins pour condamner l'acte. « Enattendant le dénouement de l'enquê-te confiée à la gendarmerie, jecondamne l'acte de barbare perpétrédans l'enceinte de mon domicileconsistant à incendier la voiture deservice appartenant à la Bfc », a-t-ildéclaré, qualifiant l'acte d'ignoble ethaineux. D'après-lui cet acte « odieux » et

qu’il condamne fermement risquede « nuire à l'image du pays et don-

ner un impact négatif sur l'environ-nement des affaires ». Le pays fait face ces derniers

temps à une nouvelle forme de cri-minalité notamment des incendies àrépétition dont la plupart du temps

les enquêtes n'aboutissent à rien. Cequi fait que les auteurs courent dansla nature. C'est le cas de l'incendie de la

trésorerie générale dont l'origine estjusqu'alors méconnue du moins par

le grand public. Pour l’incendie desvéhicules du commissaire généralau plan et du vice-président de l'as-semblée nationale l'enquête est tou-jours en cours.

Maoulida Mbaé

FAIT DIVERS

La voiture du vice-président de la Bfc réduite en cendre

Chanfi Ahmad Mohamed directeur général de l'Anacm et son homologue émirati

Véhicule incendié du vice président de la BFC

AVIS D’APPEL D’OFFRES

Recrutement desConsultants Nationaux–Constituer une base des donnéesdes consultants nationaux

Les offres devront parvenir au PNUD – Comores au plus tard le mercredi 29 novembre 2017

Le PNUD cherche àconstituer sur une durée de trois ans une base de données de ressources expertes identi-fiées dans la communauté des Chercheurs, Universitaires ou de Professionnels de nationalité Comorienne.Ceux-ci seront de potentiels consultants qui pourront être utilisées, en cas de besoin, dans la mise en œuvre desProjets du Programme de Coopération entre le PNUD et l’Etat de l’Union des Comores.

Les consultants spécialisés dans ces domaines et intéressés par cet appel d’offres sont priés de bien vouloirprendre connaissance des Termes de Références dans :

http://procurement-notices.undp.org/view_notice.cfm?notice_id=42294

Au plus tard le mercredi 29 novembre 2017 à 12h00

LGDC Jeudi 16 Novembre 2017 - Page 5SPORT

A Itsandra-Mdjini, dix-huitvolleyeurs du pays suivent sous lahoulette de Fayzal Bundhun, unintense stage de formation desentraîneurs de niveau 1. L’expertinternational mauricien est secon-dé par un expert national, SoilihiSaïd Soilihi. La formation estscindée en trois phases : échangepar net, théorie pour la projectionde vidéo et pratique sur terrain.

"Tout se passe bien. Lesstagiaires s'impliquentactivement et sont moti-

vés ; cela encourage le groupe etrend instructif le travail en général'», se félicite d’emblée l'expert mau-ricien, Fayzal Budhun, à Moronipour un stage de formation desentraineurs de niveau 1. En tout, cesont dix-huit personnes, Moili (3),Ndzouani (6) et Ngazidja (9), quiseront formés par M. Budhun.C'est d’ailleurs la première fois

qu’il met les pieds aux Comores, oùil séjournera su 12 au 17 novembre2017, jour de la cérémonie de clôtu-re de la formation de développe-ment, qualifié Niv1. « Le niveaugénéral est correct. Les stagiairesviennent de milieux différents. Legroupe s'homogénéise petit à petit.Ils sont motivés pour apprendre,

pour avancer », explique Fayzal. La place du volley-ball como-

rien dans l'Océan indien n'est pasluisante ; une situation qui n’a paséchappé au formateur : « La placedu volleyball aux Comores est loinderrière La Réunion, Madagascar,

Maurice et ainsi de suite. Mais il estperfectible. Avec une bonne volon-té, ce retour peut se combler », dit-il. Il ajoute : « Il est indispensableque ces nouveaux formés assurentl'encadrement de qualité des jeunesde 13 à 14 ans. Ils sont la relève de

demain »,

EncadréLe Mauricien Fayzal Bundhun a

commencé à pratiquer le sport à l'é-cole, depuis son plus jeune âge. Ilétait intéressé par l'athlétisme, le

basket-ball, le football et le volley-ball. A partir de 1970, il a tout lais-sé tomber pour s'engager dans levolley-ball. « C'est une passionpour moi. J'ai fait mon choix »,nous fait comprendre l'expert inter-national. Il a commencé dans lescompétitions locales. Plus tard, l'at-tention du staff national se focalisesur lui. « Du coup, j’ai été intégrédans l’équipe nationale mauricienne», ajoute notre interlocuteur. Quandil a raccroché, il a suivi diversstages de formation comme entraî-neur. Il avait eu à diriger les équipesnationales, féminine et masculineau titre du coach. Il continue de gra-vir avec aisance les échelons tech-niques et administratifs.Aujourd'hui, sur le plan national, ilest le patron de la FédérationMauricienne de Volley-ball. Sur leplan international, il est instructeurde la Fédération Internationale deVolley-ball.La Fcvb compte approximative-

ment douze équipes féminines opé-rationnelles, dont quatre àNdzouani et huit à Ngazidja. Danscette formation, les filles brillentpar leur absence. « Je suis surpris dene pas voir une joueuse dans lestage ».

BM Gondet

FÉDÉRATION COMORIENNE DE VOLLEY-BALL (FCVB)L'expert international mauricien Fayzal, à l’œuvre

Lancée au Lycée SaidMohamed Cheikh deMoroni par l’Ambassade de

France, le Ministère de l’Educationet Campus France en partenariatavec l’Alliance française,l’Université des Comores, laNouvelle OPACO et plusieurs pro-fessionnels, la Caravane des étudessupérieures vient de terminer sonpériple au niveau de Ngazidja, aprèsavoir sillonné tous les principauxlycées publics de l’ile.L’objectif de cette tournée est

d’informer d’une part, sur les filiè-res et les métiers porteurs auxComores afin de permettre uneorientation scolaire qui soit en adé-quation avec les besoins du pays.Cette caravane s’est aussi atte-

lée à expliquer l’architecture del’enseignement supérieur ainsi quetoutes les opportunités qui s’y off-rent en matière de formation comp-te tenu bien entendu des résultatsscolaires. Ciblant les élèves desclasses de seconde, première et ter-minale, cette activité demeure unepremière aux Comores surtout dansson concept public-privé.Poursuivant sa route vers

Anjouan et Mohéli dans les pro-chains jours, la caravane continuede susciter au passage la curiosité,l’intérêt et l’engouement des élèves.Partout dans les lycées les jeunes,

trouvent « nécessaire voireindispensable » l’arrivée de profes-sionnels dans leur établissement. En revanche, cette tournée per-

met aussi de toucher du doigt lemanque d’infrastructure d’informa-tion et d’orientation. Elle permetaussi de constater que beaucoupd’élèves s’orientent dans des filiè-res qu’ils méconnaissent de bout enbout.

Cette situation pour le moinsdramatique, entraine indubitable-ment plusieurs conséquences néga-tives parmi lesquelles beaucoup deredoublements dans l’enseignementsupérieur, perte de temps et d’argentpour des familles démunies obli-gées de financer les études de leursenfants, manque à gagner considé-rable pour le pays qui ne disposepas des ressources humaines quali-

fiées dans les domaines techniqueset professionnels provoquant égale-ment par ricochet, une dépendancepermanente à la main d’œuvreétrangère. Devant ce tableau catastro-

phique, la Caravane de l’enseigne-ment supérieur fait et fera certaine-ment ce qu’elle pourra pour appor-ter les réponses justes et pertinentesaux interrogations des élèves. Mais

force est de recommander pourcette occasion, la mise en place trèsurgente d’un grand centre d’orienta-tion scolaire et d’insertion profes-sionnelle aux Comores avec uneantenne dans chaque région car lesbesoins sont réels.

ABDOULFATAH BOINA

LIBRE OPINION

Une tournée prometteuse

Soilihi Said Soilihi expert Nle et Fayzal Bindhun instructeur International

LGDC du Jeudi 16 Novembre 2017 - Page 6SOCIÉTÉ

AGRESSION DU JOURNALISTE OUBEIDILLAHLe collectif des journalistes exige des excuses de la part de Kiki

En soutien à leur confrèreagressé par le ministre de l’infor-mation, les journalistes de la placeont manifesté hier place de l’indé-pendance. Sur les pancartes, lesprofessionnels des medias sedemandent à quoi sert la justice sion peut se permettre de se fairejustice soi-même.

Les journalistes ne laissentaucun répit au ministre Kiki.Après les dénonciations en

masse sur la toile, le communiqué

dans les journaux, hier mercredi ilsont tenu un sit-in devant le conseilde l’île de Ngazidja. Les excuses duministre de l’information dans soncommuniqué paru dans la pressed’hier mercredi, sont jugées « trèslégères».« Nous sommes là pour expri-

mer notre mécontentement. C’estincroyable que le ministre censénous protéger soit le premier à s’enprendre à nous. Nous exigeons delui des excuses car celles qu'il a pré-sentées sont très légères », réagit

Nakidine Hassane, ancien journalis-te du quotidien Al-fajr. Dans cette manifestation paci-

fique, beaucoup ont donné leurimpression suite à l’agression qui adéfrayé la chronique. AbdouMoustoifa d’Al-watwan lui, estimeque « le ministre n'avait pas à réagirde la sorte. Il aurait dû saisir la jus-tice». Probablement l’avis le pluspartagé.« C'est trop facile de faire du

mal à quelqu’un et lui présenter desexcuses. Mais l'histoire retiendra

que Kiki est le premier ministre del'information à avoir agressé physi-quement un journaliste », tempêteKifiya Soudjay. Ce directeur géné-ral de Mitsamihuli FM appelle leprésident de la République à « pren-dre des mesures ». Sur les pancartes brandies par

les journalistes, on pouvait lire : «Vous êtes victime de diffamation. A

quoi sert la justice », « Nous exi-geons des excuses. Kiki, présentezdes excuses au corps des journalis-tes » ou encore « La loi sert à répa-rer toute forme d’atteinte. Nousdemandons justice pourOubeidillah».

Toufé Maecha

I. Contexte et justifications

La violence contre les femmes et les enfants gagne de plus en plus du terrain dans notrepays. Les études réalisées sur la situation des femmes et des enfants en Union des Comoresrévèlent que des nombreux sévices sont perpétrés à l’endroit de ces derniers.Suite à ces constats, l’Association comorienne pour le Bien être de la famille

(l’ASCOBEF)envisage de recruter, à travers son projet d’appui aux Services d’écoute desenfants victimes de maltraitance et des femmes violentée financé par l’Union Européenne eten partenariat avec les Commissariats en charge de la promotion du Genre et de la protectionde l’enfance au niveau de l’Union et des îles, un(e) consultant(e) nationale (e) pour la réali-sation d’une étude qualitative sur la violence faite aux femmes et aux enfants.

II. Tâches et responsabilités

Sous la supervision du Directeur Exécutif de l’ASCOBEF et en étroite collaboration avecl’Assistante technique du Projet, le/la Consultant national(e) assurera les tâches et responsa-bilités suivantes :• Conduire une étude qualitative sur la violence faite aux femmes et aux enfants en

Union des Comores, pour baser le plaidoyer sur une réelle appréciation de son ampleur et surune meilleure compréhension de ses différentes formes, de ses causes et conséquences;• Etablir une cartographie du système de protection de la femme et de l'enfant de tou-

tes formes de violence, abus et exploitation ;• Effectuer une estimation de la prévalence de différentes formes de violence contre

les femmes et les enfants et identifier les lieux où elles s'exercent ;• Identifier et analyser les différentes formes de violence contre les femmes et les

enfants, leurs causes et effets ;• Faire des recommandations appropriées pour renforcer la prévention, les dispositifs

législatifs, réglementaires, l'appui aux initiatives prometteuses existantes au niveau de lapopulation, ainsi que les mécanismes de prestations de services visant à prévenir et répond-re à toutes formes de violence à l'égard des femmes et des enfants ;• Organiser un atelier de restitution et de validation de l’étude

III. Durée

La durée totale de la consultance est de 30 jours, à compter du 1er décembre 2017.

IV. Qualifications requises

Le/La consultant(e) devra avoir les qualifications suivantes :• Au minimum Bac+4 en Statistique-démographie, en Sciences sociales ou en Droits

humains • Compétences dans les domainesde la Statistique, démographie, des sciences socia-

les ; droits et protection de l'enfant /genre • Expérience dans le développement de politiques et programmes pour la promotion

et la protection des droits de la femme ou de l'enfant • Expérience prouvée d'au moins 3 ans dans la conduite des enquêtes et études sur les

femmes ou les enfants• Expérience et compétences en recherche qualitative • Aptitudes au travail d'équipe• Aptitude avérée à l'analyse et la synthèse de l'information• Expérience de travail avec les agences gouvernementales, non-gouvernementales et

les institutions internationales• Excellente capacité d'organisation et respect de délais • Excellente capacités de négociation et de communication.• Excellente maîtrise dushikomor et du français

V. Dépôt de candidature

Le/La consultant(e) devra fournir une lettre de motivation, un Curriculum vitae (CV), unenote méthodologiquedétaillée, incluant le chronogramme des activités à réaliser dans le cadrede son mandat, la caractérisation précise des outils à développer et à adapter dans le cadre dela mission,adressés à Monsieur le Directeur Exécutif de l’ASCOBEF, avec la mention «Consultant national pour la réalisation de l’étude qualitative sur la violence » au plus tard, le24 novembre 2017, à l’adresse suivante : ASCOBEF Siège, Quartier Oasis - BP : 524 Moroni– Union des Comores.

Projet d’Appui aux Services d’écoute des enfants victimes de maltraitance et des femmes violentées

Message de remerciement

Au 9e jour du décès d’Abi Abdallah Youssouf,survenu à Moroni le lundi 6 novembre 2017,toute la famille et tous les proches du regrettéadressent à tous ceux qui leur ont exprimé leurcompassion et leurs condoléances, leur remer-ciement les plus sincères.

Les journalistes protestent contre l'acte du ministre Kiki

Prières aux heures officielles Du 16 au 20 Novembre 2017

Lever du soleil: 05h 31mnCoucher du soleil:18h 12mn

Fadjr : 04h 18mnDhouhr : 11h 55mnAnsr : 15h 27mnMaghrib: 18h 15mnIncha: 19h 29mn