la coopération éducative de la france : analyse financière...

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La coopération éducative de la France : analyse financière et orientations Marie-France LANGI:’ r Depuis la Conférence de Jomtien, la France affiche de façon claire l’objectif de l‘édzicntion pour toils : (( En France, l’éducation pour tous constitue un objectif politique, économique et social enraciné dans notre histoire et dans les valeurs aux- quelles nous nous référons )) (Ministère des affaires étrangères, 2000 : 3). L’éducation pour tous est alors perçue comme ((un enjeu essentiel de cohésion sociale et de solidarité intema- tionale D (MAE, 2000 : 3). Qu’en est-il de la réalisation de ces objectifs pour le moins ambitieux ? Dans ce chapitre, nous analyserons l’aide récente’ de Ia France dans le domaine de I’éducation, sur le plan financier et sur celui des grandes orientations actuelles. L’analyse que nous effectuons s’appuie sur les différents textes produits par le Ministère des Affaires Étrangères, d’une part, et sur les hudes de cas réalisées dans ce dossier, d’autre part. __ __ * Marie-France Lange est sociologue, chargee de recherche à l’institut de recherche pour le développement (IRD, es-ORSTOM). 1. Soit de l’année de la conférence de Jomtien (I 990) à celle du forum de D7kar (2000). Un rappel historique de l’aide française en maticre éducative a été publié dans le rapport de 1999 de I’OPCF (de Saivre et Maureau, 1 L I -

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La coopération éducative de la France :

analyse financière et orientations

Marie-France LANGI:’ r

Depuis la Conférence de Jomtien, la France affiche de façon claire l’objectif de l‘édzicntion pour toils : (( En France, l’éducation pour tous constitue un objectif politique, économique et social enraciné dans notre histoire et dans les valeurs aux- quelles nous nous référons )) (Ministère des affaires étrangères, 2000 : 3) . L’éducation pour tous est alors perçue comme ((un enjeu essentiel de cohésion sociale et de solidarité intema- tionale D (MAE, 2000 : 3 ) . Qu’en est-il de la réalisation de ces objectifs pour le moins ambitieux ?

Dans ce chapitre, nous analyserons l’aide récente’ de Ia France dans le domaine de I’éducation, sur le plan financier et sur celui des grandes orientations actuelles. L’analyse que nous effectuons s’appuie sur les différents textes produits par le Ministère des Affaires Étrangères, d’une part, et sur les hudes de cas réalisées dans ce dossier, d’autre part.

__ __ * Marie-France Lange est sociologue, chargee de recherche à l’institut de recherche pour le développement (IRD, es-ORSTOM). 1. Soit de l’année de la conférence de Jomtien ( I 990) à celle du forum de D7kar (2000). Un rappel historique de l’aide française en maticre éducative a été publié dans le rapport de 1999 de I’OPCF (de Saivre et Maureau,

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Répartition L’assistance technique de longue durée

Le volume et la répartition financiers de l’aide

Millions dc francs français

7 300

Pour hudier l’évolution et la répartition des financements attribués a l’aide éducative, nous devpns prendre en compte la réforme en cours qui a abouti à .l’abso$ion du ministère de la Coopération par le ministère des Affaires Étrangères. L’ancienne zone d’intervention de la Coopération française est dorénavant incluse dans la Zone de solidarité prioritaire (ZSP). Par ailleurs, nous devons noter l’absence de bilans financiers détaillés qui accroît la difficulté pour évaluer l’aide accordée par la France en

Lc fonds d’aide et de coopération Lcs bourscs attribuées au sectcur

matière éducative.

I O00

Une part importante de l‘aide pirbliqtre air développement (APL>)

Les appuis au fonctionnement Total

Au cours de la décennie 1990, le secteur éducatif a reçu un peu plus de 20 % des s o m e s attribuées à I’APD bilatérale. Le volume des moyens engagés pour I’éducation de base et l’enseignement scolaire2 se sont élevés à 9 200 millions de francs français, auxquels s’ajoutent les montants versés par la France aux organismes multilatéraux (Union européenne, Banque

mondiale, Nations unies, Francophonie) pour le secteur éducatif (Ministère des affaires &rangeres, 2000 : 4).

La répartition des 9 200 millions de francs destinés au secteur éducatif (APD bilatérale) indique le maintien (au cours des an- nées SO) d’une très forte proportion attribuée à l’assistance technique de longue durée (voir tableau), puisque ce poste engloutit près de 80 % de l’aide éducative de 1’APD bilatérale.

400 9 200

2. Le secteur Cducatif bCnCficie kgalenient de financements dans le cadre de projets de dtveloppeIrient rural (alphabétisation, formation professionnelle ...) qui ne sont pas inclus dans les s o m e s directement cngagCes pour l‘enseigricnient scolaire.

1 éducatif ~ --- I 500 I

Le Fonds d‘aide et de cooperation PAC)

De 1990 à 1999, le Fonds d’aide et de coopération a financé 161 projets éducatifs dont 92 pour l’éducation de base et l’enseignement scolaire, pour 974 millions de francs. Au début de l’an 2000, 47 projets étaient en cours dans une trentaine de pays, certains à vocation nationale d’autres à couverture plus vaste.

Le fonds a été utilisé pour améliorer I’évaluation, le pilotage et la gestion des systèmes éducatifs. Il a soutenu des réformes, des recherches’, des expérimentations et des innovations. Des actions de formation continue en faveur des cadres et des enseignants ont été financées, des équipements pédagogiques et l’élaboration de manuels scolaires ont été subventionnés. Avec la réforme de la coopération, le FAC devient le FSP (Fonds de solidarité prioritaire) et correspond à la ZSP.

3. Voir par exemple les travaux de l’Institut de recherche sur 1’Cconomie de I‘ducation ( E D U )

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Du ministire de la Coopération h la Zone de solidarité prioritaire (ZSP) I

L’intégration du ministère” de la Coopération au sein du ministère des Affaires Étrangères intervenue en 1999 a influence la politique de coopération éducative de la France. La liaison, autrefois prédominante, entre politique linguistique et politique éducative, s’est atténuée au cours des années 90. Cette liaison impliquait une forte représentation des pays francophones (rele- vant de la Coopération) et une présence dans.les pays ((hors champ )) souvent limitée à des actions linguistiques qui excluaient toute aide en matière éducative orientée vers les sys- tèmes scolaires de ces pays.

Depuis le début des années 90, la France intervient ainsi dans des pays non francophones, comme par exemple au Brésil oÙ elle a financé la formation des enseignants dans les domaines de l’apprentissage de la lecture et de la didactique des mathé- matiques.

Cependant, si l’ouverture géographique de la cooperation éducative est effective, elle ne semble pas s’être accompagnée d’une transformation des modalités et orientations de l’aide. Un grand nombre de projets continuent d’apparaître comme des transferts d’expériences françaises, plus ou moins réussies (voir le cas des Zones d’éducation prioritaire (ZEP) proposées a l’Afrique du Sud), dont l’utilité pour les pays aidés demeure dfficilement mesurable.

Ln répartition -financière de l’aide selon les degrés d‘enseignement

La répartition des financements entre les différents degrés d’enseignement indique que l’enseignement primaire a bénéficie d’environ 13 %, l’enseignement secondaire général de .35 %, l’enseignemënt secondaire technique et professionnel de 20 % et le supérieur de 19 % des fonds attribués à l’éducation. Les (( divers )) et (( l’appui institutionnel aux systèmes éducatifs )) ont représenté environ 12,50 ‘%O des financements (MAE, 2000).

Cette répartition des financements selon le degré d’enseignement confinne la trks fortc concentration sur l’enseignement secondaire et supérieur qui récoltent ainsi pres des trois quart de l’aide éducative, en dépit des très faibles taux de scolarisation observés dans le secondaire et le supérieur de la plupart des pays de la ZSP, et donc du faiblc nombre de scola- risés. La réorientation vers I’éducation de base ne s’est faite que tardivement et timidement : on observe une amélioration entre 1995 et 1996, puisque la part des financements destinés à I’éducation primaire passe de 13 % à 15 ‘%O en 1996. Mais cette progression de la part des financements accordés à l’enseignement primaire s’explique plus par la baisse des finan- cements accordés à I’enseignement supérieur (qui passent de 78 millions de francs en 1995 à 56 millions en 1996) que par la hausse de ceux versés pour I’enseigement primaire qui ne pro- gressent que l O millions de francs entre 1995 et 1996.

Les orientations en cours

Du fait de la réforme, il est dificile de porter un jugement d’ensemble sur les orientations en cours : elles sont à la fois le fruit de I’évolution des priorités de la politique française en nia- tière d’aide éducative et des transformations induites par la réforme elle-même.

L ‘èvolilrion de I ’crssisinnce technique (I 990 d 1999)

La diminution des effectifs de l’assistance technique a été amorcée dès les années 70 (de Saivre et Maureau, 1999 : 115- 134 ; Allain-El Mansouri, infin ; Pilon, infia). Depuis le début des années 90, cette diminution s’est poursuivie et accrue, ré- pondant au nouvel objectif de passer d’unc aide de .suh.sritiltion a.une nide de prqjcis (Allain-El Mansouri, iq5-a ; Pilon, infm). Mais les sommes ainsi récupérées semblent avoir été plus desti- nées a la réalisation d’économies budgétaires que réorientées vers le développement des systèmes éducatifs des pays en

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développement. Aussi le passage d’une coopdration de substi- fiilion à une coopiration dc projcts peut laisser penser . . que les raisons de cette evolution se situent pour partle dans les

‘ . economies réalisées. L’effectif total des assistants techniques (AT) tous niveaux

d’enseignement est passe de 4 518 en 1990 a 1 124 en 1999 (MAE, 2000 : 7). Si cette évolution a parfois pu transformer les rapports de coopération (partenariat plus actif), cette baisse

’continue des effectifs des AT rend de plus en plus difficile l’exécution des projets éducatifs finances par la France“, comme le note Marc Pilon (iqfra). Or, cette baisse n’est que tres peu compensée par l’augmentation du nombre de volontaires envoyés par les ONG sur financement public’. De fait, l’evolution ac- tuelle décrite dans les etudes de cas (Boutrolle et Moustier; Gardon ; Pilon ; infia) semble indiquer une marchandisation de Ir, cooDération éducative. Les politiques de cooperation ne

- 1 .- ..

risquent-elles pas d’être de plus en plus souvent soumses au marche mondial dc 1 ‘ihication où l’enjeu sera alors d’obtenir N des parts de marché )).

L‘aide de la France en partenariat m e c les organisntions mul- tilaterales

La France a clairement indiqué sa volonté de participer en tant qu’organisme donateur aux projets liés à l’éducation pour tous (EPT) mis en place par les organisations internationales. Elle finance ainsi des projets éducatifs en partenariat avec diverses organisations internationales, telles que l’UNICEF, l’UN ESCO, le BIT, le PNUD. Elle participe également a des programes de l’Association pour le développement de l’education en Afrique (ADEA). On peut observer que la part des financements fiançais qui transitent par les organismes intemationaux s’est accrue au

3. D‘autant plus que la France s’obstine à opter pour des projets basés cssentiellenlent sur le transfert de connaissances ou de compttences qui induisent d’importants besoins en personnel espatrié. 4. I-;II 1998, environ 800 volontaires impliqués dans l’enseipnement ou la Ibnnation Claient ainsi findncCs par le Ministère.

cours de la décennie 90. Cependant, les actions menées dans ce

En effet, la Déclaration et le Cadre d’action de la Conference de Jomtier! avaient fixé comme objectif une plus grande iniplica- tion financière a I’EPT. Dix ans aprés, le bilan effectué pour le Forum mondial sur l’éducation (Dakar) est plut& négatif (Bentall er al., 2000). En premier lieu, les auteurs de ce bilan constatent que :

I Fadre semblent ne pas avoir répondu aux objectifs fixés.

c( IC contcstc cst cclui dc la dcccnnic 1990-1999. pcndant laqucllc IC volunic total dcs cngagcmcnts dc ddpcnscs au titrc dc I’aidc bi- laterale a diminue cn valcur absolue I.. . J. La proportion des fonds affcctcs a l‘éducation dans I’aidc globale cst dcrncurcc stablc aus alcntours de 15 %. [...I Dans le cadrc multilatdral. I’aidc ri l’éducation a varié au cours de la ddccnnie, bicn quc. au tolal. cllc tcndc a rcstcr infericure 9 10 O/o D.

Parmi les différentes priorités définies (éducation des adultes, développement de l’enseignement en langue maternelle, renfor- cement des capacités institutionnelles.. .), on note que souvent les résultats sont soit inexistants (éducation des adultes, éducation non formelle.. .), soit non niesurables (capacités institutionnelles). Citons la conclusion de ce bilan : (( Dans l’ensemble, le tableau reste mitigé : plus grande insistance sur l’éducation de base, mais des budgets en diminution générale ; clarification des objectifs et des politiques, mais aussi des diver- gences, et difficulté persistante à rendre compte des résultats )) (Bentall et al., 2000). Notons que l’analyse effectuée par les acteurs non gouvernementaux‘ en vue du Forum de Dakar (République française, 1999 : 72-73.) est encore plus sévère.. .

Pour conclure, si l’option politique en faveur du multilatéral, en vue d’une meilleure coordination et efficacité des moyens et d’un partenariat donateurslpays hôtes renforcé, prônie lors de la Conference de Jomtien et revendiquée par la France, peut se

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5. Sont compris dans cette catégorie d’cc acteurs non gouvemementaus )), la coopération decentralisée (villes, régions...), les ONG, les diverses associations, organismes confessionnels, les associations professiomeiles, fondations.. . .

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90 OIJSI~KVA~OllUi 1>1< IA COOPkIiATION

défendre, on est de droit de se demander si cette option n’a pas permis à certains pays donateurs, dont la France, de diminuer le volume de l’aide bilatérale, sous prétexte d’implication dans des programmes multilatéraux. Or, cett,e baisse des financements bilatéraux n’a pas été compenséc par uiie réelle implication fi- nancière dans les programmes intemationaux. La difficulté d’obtenir tant des informations sur les financements que sur les resultats obtenus (notée entre autres par les auteurs cites ci- ‘dessus) semble s’are accentuée : là-aussi toute évaluation est rendue impossible.

Les priorités p o w les anntes 2000

Le rapport national de la France donne quelques indications sur les thèmes qui (( devraient voir leur importance encore croître a l’avenir )) (République française, 1999 : 68). Six thenies sont identifiés à savoir : la réforme des curricula de l’enseignement de base, le pilotage, le management et l’évaluation des dispositifs éducatifs (en vue d’une meilleure gestion des ressources), la fomiation des cadres et leur responsabilisation, les réformes institutionnelles (déconcentration, décentralisation, privatisation, partenariats, coordination), l’utilisation adaptée des nouvelles technologies, la diversité des canaux de I’éducation de base (fomielle ou non fomielle). On note la pemianence de projets liés aux transferts des compétences et à l’aniélioration des capacites institutionnelles révélatrices (( d’un certain conformisme des politiques publiques de coopération, encore liées parfois a l’exportation de modèles éducatifs du Nord )) selon la formule des acteurs non gouvemementaux (rapport cité : 1999 : 72).

Conclusion

L’influence de la Conférence de Jomtien (1990) et plus ré- cemment du Forum de Daka’r . (2000) est clairement observable dans la définition des objectifs affichés comme prioritaires par la France. Cependant, nous avons pu noter que l’évolution de

l’attribution des financements (en fonction de ces priorités) de- meure tres lente. De même, les choix dc la Francc, csscnticllc- ment orientés vers le transfert de formation des cadres du secteur éducatif ou d’expériences éducatives françaises, ne semblent pas être remis en cause : les pratiques de cooperation, en dépit du passage d’une coopération de substlhction à une coopéraiion í/c proje¿.s, ont peu progressé vers un réel partenariat. Ce thème du parlenarial (entendu à la fois sous le rapport d’Ém à État, mais aussi société civile à donateurs) est dorénavant présenté comme l’objectif prioritaire. La prochaine décennie nous dira si ce pari du partenariat est enfin gagié.. .

Pour conclure, même si la France affiche fièrement une posi- tion dominante dans le financement de la coopération éducative, du fait des choix effectués (transferts de compétence, renfqrcement des capacités institutionnelles.. .), l’impact réel de ces financements sur I’evolution des systèmes éducatifs est In- certain. Dans les années à venir, pourra-telle maintenir ces priorités et ne pas s’engager fermement dans des projets concrets visant directement la prog-ession des effectifs scolaires et le développement de I’éducation non formelle ? Ces projets devront s’orienter vers de nouvelles fomies d’élargissement de l’offre éducative, qui ne se limitent plus seulement à uiie plus grande perfomiance, en termes de coûts ou d’efficacité. De fait, le par- tenariat avec la société civile, souhaité par la France, peut être un facteur déterminant dans I’évolution de la politique éducative de la coopération.

Bibliographie

BENTALL Clarc. PEART Edwina. CARR-HILL Roy et COX Aidan. 2000. Les contributions financières des organisations à I ’,!?ducarion pour tous, in Forum mondial sur I’éducation, Le processus. Les résultats. site Wcb de l’UNESCO. 4 p. LANGE Marie-France. 1999. (( Les systems scolaircs et la coopération Cducativc cn Afriquc D. in Ohsenwioire perinanenr de Irr CoopPraiioil.fmi~~rri.~e 1999. Paris. Karthala. pp. 103- 1 13.

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92 013SEl¿VA'I'OII¿I: DI< I A COOPÍiRATION

MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANG~RES. 2000. L ~ U C U ~ I O I I pour [OKS. 1- 'ociion internalionale de la France. De la confireme de Joriitien 1990 au foruitt niodial de Unkur 2000. Paris. Direction géiiéralc dc la coopdration intcrnationalc ct du ddvcloppc~ncnt (DGCID). Direction de la 'communication ct de l'information. mars, 15 p. RÉPUBLIQUE FRANçAISE. 1999, .!?ducatior? pour torts. Bilan à I 'm 2000. Ihpport national de la France, Paris. 95 p. SAIVRE Deiiyse (de) ct MAUREAU Laurcncc, 1999, La coopération face aux problèmes d'éciucation et de forulniion dans les pqvs francophones (i ;I frique (les annees 60-70). in Obsenialoire peminnent de la Coopération ,fmnçntse 1999. Paris. Karthala. pp. 115-134.

Annexe: liste des pays inclus dans la Zone de solidarité

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En .4Jrique du Nord : Algéric. Maroc, Tunisic.

Lii .4jl-ique Subsnharienne et dans l'Océan Indien : Afriquc du Sud. Angola, Benin. Burkina Faso, Burundi. Camcroun. Cap-Vert. Comorcs. Congo-BrazzaviIIc. Côte d'Ivoire. Djibouti, Eq-thrk. Ethiopic. Gabon. Gambic. Ghana. Guinéc Equatoriale. Guinde. Guindc-Bissau. Kciixa. Libéria. Madagascar. Mali. Maurice, Mauritanie. Mozambique, Namibie. Nigcr, Nigeria, Ouganda. République Ccntrafricainc. Rdpublique Démocratique du Congo. Rwanda. Sao-Tome ct Princip. Sénégal. Seychcllcs, Sicrra Lcone. Tanzaiic. Tchad. Togo. Zinibabwe.

En <Asie : Canibodgc. Laos. Vietnam.

Dans la Caraïbe : Cuba. Haïti. Petites Antilles. République Dominicainc, Suriname.

-4 u Afoyeii-Orienl; Liban. Temtoires Palestiniens.

Dans le Pacifique : Vanuatu.

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La coopération : le suivi de la réforme La coopération éducative de la France en

Afrique francophone Regard sur l’actualité : Côte d’Ivoire-Sénégal,

scénarios contrastés de transition démocratique ?

Document : Refonder les politiques de coopération

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OBSERVA'I'OIRE I'ERMANEN?' DE LA COOPÉRATION FRANÇAISE

L .

RAPPORT 2000

I 1

O Éditions KARTHALA, 2000 ISBN : 2-84586- 127-3

0 La coopération : le suivi de la réforme 0 La coopération éducative de la France en Afrique francophone

Pistes : la coopération multilatérale Regard sur l'actualité : Côte

d'Ivoire-Sénegal, scénarios contrastés de transition démocratique ?

Document : Refonder les politiques de coopération

Éditions KARTHALA 22-24, Boulevard Arago

75013 PARIS

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française. C'est pourquoi une trentaine d'universitaires, d'experts et de représentants des OSI ont décidé de constituer un Observatoire permanent de la cooperation française, dans IC but de rouvrir et d'entretenir ce débat

7 .

11 est bieii entendu possible à tous les représentants qualifiés de la (( société civile )), qui adhéreraient a la presente Charte et souhaiteraient contribuer à son application, de rejoindrc cet Observatoire. Celui-ci a le statut d'une association indépendante, ce dont se porte garant le college de ses membres fondateurs.

Son titre parle de coopération plutôt que d'aide car, dans l'esprit de ses fondateurs, construire ensemble un monde vivable pour tous ne relève pas de l'assistance, mais de l'indispensable échange de la promotion d'intérêts mutuels. Mais les modes d'esercice de cette coopération restent largement a réinventer pour devenir crédible, et s'adapter aux mutations du monde.

L'Observatoire permanent de la Coopération française entreprendra toutes études, publiera tous rapports et ouvrages, organisera tous débats, lancera toutes interpellations susceptibles de favoriser l'éniergence de cette cooperation renouvelée. I1 cherchera notanment, à travers un Rapport annuel, à fournir des analyses, des évaluations, des diagnostics et des préconisations, sur tel ou tel secteur, telle ou telle region bénéficiaire de la Coopération française. I1 s'attachera a concilier les exigences de la rigueur scientifique avec les nécessites de la conmunication des résultats de ses recherches.

Table des matières

Avant-propos..

DOSSIERS ET AVIS ..................................................

1. La réforme de la coopération : suivi et analyses... .........

..........................................................

- Avis de I'OPCF - L'aide publique au développement en 2000 : le syndrome du dédoublement (Dnnieì Borx\.t.~ra). ............................. - Le HCCI : les griots et la centrihgeuse (Emile LEBRIS). .... - La France a-t-elle une strategie de coopération en matière de sante avec l'Afrique ? (Dominique kËR0riED.4Ar ef Joseph B R ~ ~ T - J I ILLY) ..................................................... - L'analyse de la réforme de la coopération depuis les postes (Donlinipe GEAWL)

....................................................

................................................

2. La coopération éducative de la France. .............. .........

- Avis de I'OPCF - La coopération éducative de la France : analyse financière et

- Le CIEP, un opérateur de la coopération éducative de la France (Mireille GARDON). ......................................

...................................................

orientati oils (Mrrrie-&k" L-NGE) ..............................

Etudes de cas

- La coopération éducative de la France au Burkina Faso (Marc PEON). ............................................................. - La coopération française en matière éducative au Maroc. (Bekvrice ALL*1ILv-LL. hlrlivsoc:~~) ...............................

5

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- La coopération française et européenne en éducation : le cas du h4aghreb (Clotilde ~ O ~ R O L I , E el ILmmanuelle '~dor.:slviR) ..............................................................

PISTES La cooperation multilaterale (Olivier BL/lhMGl-V). .............

REGARDS SUR L'ACTUALITÉ Côte d'Ivoire-Sénégal : Scénarios comparés de transition démocratique

- Senégai : i'invention démocratique (Fronçais-Xmier Vl?l¿!iCII.'I 1.z'). .................................................. - L'impasse ivoirienne (Bruno Losar). ...................

DOC UMENT Refonder les politiques de coopération (Dominiqzre GENTIL). ~.

Annexes

- Charte de l'observatoire ................................... - Table des niatleres ......................................... . *

*"

8

ÉDITIONS KARTHALA

167

193 20 1

215

227 229

(extrait du cotaloguc)

Col I cc t i on Méridiens

L'Afriquc du Sud, Gcol-gcs Lory L'Algérie, Catherim Belvaude Le Bénin, Pliilippe David La Bolivie, Chistiail Rudel Le Botswana, Marie L o p I A C6te d'Ivoire, Philippe DuviLI' Le Cambodge, Soizick Croclief La Colombie, Caflzerine Fougère Les Comores, Pierre l'ériti Cuba, hfut-yse ROILY Dj i by t i . Andrk Laridouze Les Emirats arabes unis. Fruuke I-lc.crrzl-Ucy L' Equateur, CJiri.s[iuti Ritdel L'Estonic, S. Churnponnois ui !:. de Luhriollr Le Ghana, Patrick Puy-Denis La Guinée, Muriel Devey Les îles Canaries, Affilio Gaudio L'Inde, &"a Murirts-Giiat~o~ L'Indonésie, Robert jIurss2 La Jordanie, Illarc Luvergne Le Laos, Carim H a m La Lettonie, S. Charnporinois el F. de Lahriollc La Lituanie, Leonas Teiberis Madagascar, Pierre V%n Le Malaîvi, Philippe L 'Hoiry Le Maroc, J.-P. Lozalo-Gioiard Mayotte, Gicy Forilaine Le Mexique, Chrisfian Rudd La Mongolie, Jacqueline Thevenef Le Mozambique, Daniel Jouanneau Le Nigeria, Marc-Atiloirie de Montclos La Nouvelle-Calédonie, Anfonio Rallrty Le Paraguay, Chrisfian Rudel Les Philippines, Marc Matigiri Le Portugal, Clir-isiiun Rudel La Roumanie, Miliaï E. Serbati Le Sénégal, Muriel Dewy La Syrie, Jean Chaudouet Le Togo, Yvonne Francois La Tunisie, Ezzedine Mestiri La Turquie, Jane Hervé Le Venezuela, Michel Pouyllau Le Vietnam, .Jod Luquerti