guide de l'action éducative 2010-2011

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Guide de l’action éducative 2010/2011

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Guide de l'action éducative 2010-2011 du Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère

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G u i d e d el ’ a c t i o néducative2010/2011

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Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère a été inauguré le1er juillet 1994, dans le cadre du cinquantième anniversaire de la Libération.Conçu comme un lieu de mémoire, de connaissance et d’échanges autour de laSeconde Guerre mondiale en Isère, il a pour mission majeure d’intéresser lesjeunes générations, de susciter leur curiosité et de provoquer leur réflexion. Durant l’année scolaire 2009-2010, il a reçu 24 771 visiteurs, dont 48 % descolaires (10 764) réparti sur le 3e cycle de primaire, le collège et le lycée.

Pour le collège et le lycée, la visite du musée constitue un complément au coursd’histoire sur la Seconde Guerre mondiale et à celui de l’ECJS. Elle peut égale-ment s’inscrire dans le cadre de la réflexion menée par les professeurs de fran-çais et de philosophie sur les rapports entre la mémoire et l’histoire.Le musée est aussi un centre de ressources pour des TPE en première. Pour lesclasses de primaire, la visite et l’utilisation des outils pédagogiques permet-tent d’aborder d’une façon différente et plus interactive la période 39-45.

Afin de répondre à cette demande spécifique, le musée propose aux ensei-gnants des interlocuteurs privilégiés et des outils dans la préparation et laconduite de leur visite.

Les interlocuteurs º Vous souhaitez préparer la visite du musée ou vous avez des questionsconcernant la Seconde Guerre mondiale ? gil emprin et Claude Héraudet, enseignants agrégés d’histoire-géographie,chargés de la relation musée-école sont à votre écoute sur simple demande.º Des questions diverses sur l’organisation de votre venue, sur les ateliers oules outils pédagogiques ? N’hésitez pas à contacter Alice Buffet, chargée de la médiation culturelle. º Pour réserver votre visite ou obtenir des informations pratiques sur lemusée ? L’équipe d’accueil se fera un plaisir de répondre à vos questions.

Les visites-formationsChaque année, le service éducatif propose des visites commentées desprésentations de longue durée du musée (début octobre) et des expositionstemporaires.

Les outils pédagogiques� dossier pédagogique du musée - collège et lycée� Questionnaire 8 – 12 ans pour les élèves de 3e cycle� fiche - questionnaire de chaque exposition temporaire � dossier sur le sujet du concours national de la Résistance et de laDéportation, téléchargeable sur le site internet du musée.

sujet 2010-2011 : La répression de la Résistance en France par les autori-tés d’occupation et le régime de Vichy

Le Service éducatif

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Marquant un tournant dans la transmission de l’histoire et des valeurs de la Résistance, la disparition progressivedes acteurs de la période accroît considérablement notre responsabilité vis-à-vis des plus jeunes. A nous, désormais,de jouer ce rôle à l’aide des outils en place.

A cet égard, notre musée doit jouer un rôle majeur en Isère pour que la Résistance demeure un exemple et que sapédagogie serve. Aider les enseignants à tirer le meilleur profit des ressources du musée : tel est l’objectif de ce guide.Puissent-ils être nombreux à y conduire leurs élèves pour relayer grâce aux moyens que nous leur offrons ici, la belleet noble action de résistance que surent initier quelques hommes courageux, exemplaires, inoubliables.

André ValliniDéputé de l’IsèrePrésident du Conseil général

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six thèmes sont principalement développés

L’entrée en Résistance, moment déterminant pour Gre-noble. Peu de villes françaises font état d’un aussi largeéventail de situations et de groupes dans lesquels naît laRésistance.

Les maquis et la place prépondérante qu’ils occupentdans l’Isère dès 1943. Tous communiquent par Grenobleappelée alors «capitale des maquis».

La situation des Juifs à Grenoble et en Isère entre 1939 et1945.

La répression qui frappe durement les responsables desprincipaux mouvements de la Résistance, notamment àla fin de l’année 1943 (lors de la «Saint Barthélemy gre-nobloise ») et la déportation, qui révèle la monstruositéde la logique nazie.

La Libération et le rôle du Comité Départemental de Li-bération Nationale issu de la réunion «Monaco», où lesreprésentants de la Résistance décident d’unir leur ac-tion autour des valeurs républicaines.

L’actualité de l’action de Résistance enfin, face aux si-tuations qui, ici et ailleurs, remettent en cause ses acquis.

Le parcours du Musée retrace les événements marquants de l’histoire locale, replacésdans le contexte historique français et mondial. Sa collection d’objets, photogra-phies, documents audiovisuels et témoignages est mise en valeur par une muséogra-phie qui mise sur la restitution de lieux ou d’ambiances. Émotion et réflexion sontainsi tour à tour sollicitées.

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Le parcours muséographique

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Chronologique, le parcours de la visite sedécline selon les trois niveaux du Musée.

Au rez-de-chaussée : une première séquence, consacréeà la naissance et au déroulement du conflit mondial vécusdepuis Grenoble et l’Isère. Événement marquant de cettepériode : la visite du Maréchal Pétain à Grenoble, le 19mars 1941, dont un film vidéo amateur retrace lesmoments importants.

Au premier étage : Le visiteur se trouve transporté dansplusieurs milieux, différents et cloisonnés, où naît l’idéede la Résistance. Six univers sont reconstitués. Le visiteurtraverse par exemple une rue de Grenoble, lieu de mani-festations des étudiants et autres mouvements dejeunesse, la salle à manger de Marie Reynoard (respon-sable de la section iséroise « Combat »), le bureau deRené Gosse, doyen de la Faculté des sciences de Grenoble(membre du Réseau «Marco Polo»)... etc.Le parcours continue avec une présentation des maquisde l’Isère, sur une carte en relief où apparaissent, à lacommande du visiteur, les maquis, les sabotages, lesparachutages...

Au deuxième étage : Le fil du temps reprend avec laprésentation des événements tragiques qui marquentl’occupation allemande : collaboration, sabotages, ré-pression et déportation. Un des moments forts duparcours : les trois portes des cellules aménagées par laGestapo dans l’immeuble du 28 cours Berriat à Grenoble,chargées des inscriptions de ceux qui connurent cescachots. Le parcours s’achève sur la Libération et larestauration des valeurs républicaines. Un nouvel espaceévoque l’universalité et l’intemporalité des valeurs de laRésistance, de celles du programme du Conseil nationalde la Résistance à celles de la Déclaration universelle desDroits de l’Homme de 1948. 5

NOUVEAURésister aujourd’hui

Au début des années 1990, tandis que le programme mu-séographique du futur musée départemental est mis àl’étude, en étroite relation avec les anciens combattants,résistants et déportés fondateurs du premier Musée de laRésistance, une entente s’établit pour  évoquer en finde parcours l’actualité des valeurs de la Résistance.Inchangée depuis l’ouverture du musée, il était devenunécessaire de rendre visible le lien qui unissent les Droitsde l’Homme à la Résistance et ce, au travers d’un dispo-sitif interactif qui suscite l’engagement du visiteur,sa prise de position et l’invite à prolonger, au-delà dusimple cadre du musée, sa propre réflexion personnelle etcitoyenne.

Le principeLe programme est conçu, à partir d’exemples concrets, enréférence plus ou moins directe avec l’actualité locale eten rapport avec quelques-uns des principaux points duprogramme du Conseil national de la Résistance. Six àsept causes ont été retenues, qui ont été incarnées etmises en scène afin qu’elles retiennent l’intérêt du visiteuret le conduisent à prendre position. Celle d’un jeunelycéen prenant fait et cause pour l’un de ses camaradesmenacé d’être expulsé de France, d’un médecin confrontéaux difficultés des « sans domicile fixe », d’une caissièrede supermarché, exposée à la discrimination que connais-sent toujours les femmes, au moins dans le monde dutravail, etc. Encore fallait-il que le lien qui unit ces histoires, la résis-tance, apparaissent clairement et que cette résistancepuisse être mise en regard avec la Résistance. Aussi unseptième personnage, fils de résistant, a été créé afin dejouer le rôle de présentateur.

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Le dispositifA l’exception du mur du fond sur lequel apparaissent, projetées, un certains nombre de scènes, cet espace rectangulaireest vide. Une commande et son mode d’emploi permettent au visiteur de choisir une ou plusieurs séquences. Chacuned’elle est représenté par un nom, une qualité et une cause à défendre, extraite du programme du CNR. La séquence 2 parexemple porte le titre suivant : « Alex B., lycéen – Assurer le respect de la personne humaine ».Chacune de ces sept séquences connaît le même déroulement :1– Arrivée du personnage (projection).2– Projection d’images et de textes relatifs au sujet évoqué.3 – Apparition de propositions A ou B (par exemple : A – La Résistance appartient au passé. B – La Résistance est tou-jours d’actualité).4– Apparition d’une ligne lumineuse séparant l’espace en deux parties dans lesquelles les visiteurs sont invités à seplacer selon la proposition qui leur convient : A ou B.5– Apparition, au bout de 30 secondes des pourcentages de ceux qui ont préféré l’une ou l’autre des deux propositions.6– Commentaire de Jean M. (fils de résistant, qui intervient à la fin de chacune d’entre elles).

Grâce à une installation audiovisuelle originale, conçue dans un esprit pédagogique et didactique, la dernière partie dumusée montre combien les attendus du programme du Conseil national de la Résistance de 1944 restent actuels etentrent en résonnance avec ceux de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de 1948.

NOUVEAU

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L e s e x p o s

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Lumière sur fragments obscurs.Paul Hickin, œuvres de résistanceDu 19 novembre 2010 au 14 mars 2011Après Traces et chuchotements du néant (2002) qui trai-tait par la création artistique du désastre des deuxconflits mondiaux, d’autres œuvres de Paul Hickin sontcette fois mises en relation avec quelques momentsgraves de l’histoire, de la décollation de Saint Jean-Bap-tiste à la mort de Pablo Neruda, en passant par la Révo-lution, les deux guerres mondiales et la décolonisationpour interroger le visiteur : « Pourquoi l’humanité, ne re-tenant pas les leçons de l’histoire, est-elle si souventamenée à s’autodétruire ? ». L’exposition présente unequarantaine d’œuvres originales, accompagnées de texteset d’illustrations puisées notamment dans l’histoire de l’art.

A suIVRe…Soldats et travailleurs coloniaux en Isèreexposition présentée d’avril à octobre 2011Contribuant à l’ “effort de guerre”, plusieurs centaines demilliers de soldats et de travailleurs coloniaux, venusde la plupart des pays de l’Empire français, d’Afrique etd’Indochine, combattent sur le front et sont employésdans les industries liées à la Défense nationale au débutde la Deuxième Guerre mondiale. Faits prisonniers deguerre après la défaite de juin 1940, ou bloqués sur leterritoire dans le cas des travailleurs parfois dans descampements de fortune, leur sort est celui de laissés-pour-compte. Leur histoire en Isère, l’engagement decertains de ces coloniaux dans les rangs de la Résistancedemeurent encore aujourd’hui pratiquement ignorés.

Les expositions temporaires 2010-2011

Parallèlement aux présentations de longue durée, le Musée propose une à deux expositionstemporaires par an. Elles permettent de développer les thématiques que l’exposition per-manente, généraliste, n’a pu traiter ou aborder un thème en lien avec l’actualité et les droitsde l’homme.

spoliés ! L’ “aryanisation économique” enFrance, 1940-1944 Jusqu’au 26 février 2011Ancien palais du parlement, place st-André, grenobleDe 1940 à 1944, le régime de Vichy et l’occupant alle-mand mettent en place une politique antisémite qui,avant de devenir meurtrière, commence par l’exclusion.Hommes, femmes et enfants juifs sont mis au ban de lasociété, privés de leurs droits, recensés et marqués. Souscouvert de légalité, l’administration française va lesdéposséder peu à peu de leurs biens, même des plusmodestes. Cette politique d’état prend le nom d’ “aryani-sation économique”.Présentée dans les salles des pas perdus de l’ancienpalais du parlement de Grenoble, l’exposition met enlumière l’accomplissement de ce processus administratifimpitoyable. Le nazisme, la guerre, l’antisémitisme, lapolitique du gouvernement de Vichy et la situation desJuifs sont abordés tour à tour pour tenter de comprendrepourquoi et comment cette politique a pu être menée àbien dans l’indifférence à peu près totale de la popula-tion française. Au travers de cas isérois, le mécanismed’« aryanisation » est contextualisé et examiné dans lecadre d’une muséographie pédagogique et innovante,signée du scénographe catalan Ignasi Cristià. Un regardest également proposé sur ce que les mémoires conser-vent de ces mesures peu connues à partir des témoi-gnages de Lionel Jospin, d’Alain Juppé, d’Antoine Veil,d’Annette Wievorka, de Théo Klein, de Freddy Raphaëlet d’autres encore, qui tentent d’en tirer les leçons.

Les fiches pédagogiques pour les collègeset les lycées sont disponibles en ligne à

partir du 13 octobre 2010.

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Les expositions

itinerantes

Le Musée met à disposition des collectivi-tés, des bibliothèques ou des établissementsscolaires, des expositions itinérantes. Leurlocation est gratuite mais le transport etl’assurance sont à la charge de l’emprunteur.

Des Droits pour les enfants Réalisée à l’occasion du 20ème anniversaire de laConvention internationale des Droits de l’Enfant, cette ex-position de 13 panneaux 100 x 80 cm, propose un retoursur l’histoire des droits de l’enfant, la place qui lui a étéaccordé au cours des siècles, sa prise en considérationprogressive à partir du 19e siècle, avant la signature de laCIDE en 1989, et pour la première fois sa reconnaissanceen tant que sujet de droit. Grâce à un décryptage desdroits que cette convention accorde aux enfants, l’exposi-tion porte un éclairage sur son application plus ou moinsaisée dans les pays qui l’ont ratifiée et les progrès qui res-tent à accomplir dans le domaine de la protection des en-fants.

Rompre le silence. Mémoires de chômeurs etprécaires en Isère, 1975 -2008 Cette exposition fait suite à celle qui a été présentée auMusée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère, enoctobre 2007, et réalisée avec l’Association Gallo. Sous laforme de 12 panneaux 100 x 80 cm, l’exposition retraceen 5 grands thèmes le parcours que connaissent les chô-meurs et les précaires : du licenciement, à la question del’aide, de l’image de soi puis de la révolte, jusqu’à sedemander comment créer une société sans chômage.A travers leurs témoignages, qui constituent les seulstextes de l’exposition, ils sollicitent la réflexion et l’atten-tion autour de ces douloureuses questions de l’exclusionet de la précarité.

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Des fiches pédagogiques accompagnentcette exposition ainsi que le film

documentaire Notre santé n’est pas àvendre, réalisé par l’ADCFA (Associationdauphinoise de coopération franco-algérienne), 1975-1976, 52 min.

L’Isère libérée. 20 août – 2 septembre 1944 Mais que s’est-il passé en Isère du 20 août au 2 septem-bre 1944 ? Certes, l’occupant nazi, à l’issu de ces quatorzejournées, aura définitivement quitté le sol du départe-ment, mais que sait-on de plus ? L’opportunité du soixan-tième anniversaire de la Libération a conduit le Muséede la Résistance et de la Déportation de l’Isère à revenirsur ces journées historiques pendant lesquelles l’Isèrerenoue enfin avec la vie républicaine. Elle est composée de11 panneaux de 70x100 cm.

Colombie, voyage pour la paixCette exposition sur la Colombie marque une volonté deporter à la connaissance du public les actions internatio-nales dans un pays qui connaît depuis plusieurs décen-nies une crise grave.L’engagement de plusieurs associations iséroises (SecoursCatholique-Caritas France, Comité Catholique contre laFaim et pour le Développement (CCFD), Action des Chré-tiens pour l’Abolition de la Torture (ACAT), Centre d’Infor-mation Inter Peuples (CIIP), Amnesty International, Ecolede la Paix) se traduit par le soutien de populations grâceà un Comité de soutien aux Communautés de Paixd’Urabá. Ces regroupements refusent ainsi toute implica-tion dans les luttes armées.Cette exposition s’organise autour de photographies prisespar Fernand Meunier, ancien membre d’Amnesty Interna-tional, lors de la mission du Comité de solidarité en 2003.

Comment en finir avec la colonisation ?Histoire des Isérois d’origine algérienneCette exposition est composée de 12 panneaux 70 x 100cm. Elle retrace l’histoire de ces Isérois d’origine algé-rienne, depuis les premières arrivées de travailleurs dansles années 20 jusqu’aux problèmes rencontrés par leursdescendants nés en France aujourd’hui. Chaque panneauqui la compose aborde un aspect particulier de leur his-toire afin de comprendre leurs difficultés actuelles : Etrecolonisé, Partir, Vivre, S’installer tout de même, Se faireaider, Lutter pour l’Indépendance, … Mais à quel prix ?,Naître en Isère, Défendre sa dignité, Etre reconnu. Luttercontre les idées reçues, donner à comprendre l’histoire del’immigration et chercher des voies pour lutter contre leracisme et les discriminations telles sont les ambitionsde l’exposition.

Les expositions

itinerantes

Elle est accompagnée d’un film de33 min. sur support DVD, Comme un ventde liberté. La libération de l’Isère, et d’un

dossier pédagogique.

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C o n c e v o i r

u n e s é a n c e

a u M u s é e

Tous les outils et documentssont téléchargeables sur

le site internet du musée,

www.resistance-en-isere.fr

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C o n c e v o i r u n e s é a n c e a u M u s é e

La visite du Musée est construite par l’enseignant lui-même avec l’aide, s’il le souhaite, duservice éducatif. Plusieurs possibilités s’offrent à lui.

º La visite en autonomie Les élèves sont actifs. La visite, préparée par l’enseignant,se fait par petits groupes autonomes ou individuellementà l’aide d’un questionnaire à renseigner. A cet effet, leMusée met gratuitement à disposition des enseignants,sur simple demande ou téléchargeables sur le site inter-net, des dossiers pédagogiques adaptés aux différentsniveaux de classes.

Le dossier pédagogique secondaireIl est composé de fiches téléchargeables et photocopia-bles qui sont autant d’approches possibles du musée, enfonction du degré de connaissances des élèves sur la pé-riode. Le professeur pourra utiliser le musée pour « en-trer » dans le thème, ou en fin d’étude, en prenant l’Isèrecomme une sorte d’étude de cas. Deux types de fiches sont proposées: � une fiche où l’élève découvrira le musée guidé par unquestionnement qui le mettra dans la situation d’unadolescent de 1939. L’acquisition de connaissancessolides sur le département de l’Isère pendant les annéesnoires sera combinée avec la problématique des choix, del’engagement... Cette fiche traite toute la période etremplacera le « questionnaire global » d’ici janvier 2011.Elle sera adaptée à deux niveaux (3ème et lycée). � des fiches thématiques qui développent un thème (lesmaquis, la répression, l’antisémitisme, la déportation,etc.) sur lesquelles les élèves travaillent en petits groupesde manière autonome et dont ils peuvent rendre compteensuite.

Reactualisation

Le questionnaire 8-12 ans Sous la forme d’un livret en couleur et composé de 30questions, il a pour objectif de proposer aux élèves desclasses de 3e cycle, une approche pédagogique et ludiquedes présentations de longue durée. En suivant Arthur àtravers les étages du musée, les enfants sont conduits àrepérer les carrés jaunes et à chercher les objets présen-tés dans le livret afin de répondre aux questions etcompléter une chronologie qui reprend les principalesétapes de la Seconde Guerre mondiale, tant au niveaulocal que national et mondial. Chaque élève reçoit sonlivret en arrivant au musée et repart avec. L’enseignantpeut ensuite faire un retour en classe. Conçu comme unvéritable outil d’aide à la visite, ce questionnaire permetd’aborder différemment la question de la Seconde Guerremondiale avec des élèves de primaire.

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Reactualisation

º Les ateliers Ils se déroulent avant ou après la visite en classeentière ou en demi-classe et sont animés par unintervenant du Musée (prestation gratuite). Ilss’adressent à des groupes de 25 élèves maximum.

école primaire - cycle 3

Les enfants cachésDurée : 1hObjectif  : A partir de deux témoignages filmés d’unedizaine de minutes, les élèves sont amenés à retracer leparcours de deux femmes qui ont caché et sauvé desenfants juifs durant la Seconde Guerre mondiale. L’atelierse présente sous la forme d’une bande dessinée grandformat dont les textes sont à compléter. Chaque élèverepart avec sa bande dessinée.

La vie quotidienne sous l’occupationDurée : 1hObjectif : Aborder la période 1939 - 1945 grâce à unthème concret pour des élèves d’école primaire. L’accentest mis sur les conséquences de la guerre dans la vie desIsérois (les privations, le rationnement) ainsi que lessolutions trouvées par la population pour améliorer sonsort (l’entraide, la débrouillardise). L’atelier débute par laprojection d’un film de 16 minutes, Une rentrée 40, quiprésente le contexte historique et permet d’engager ladiscussion. Puis les élèves complètent individuellementun « poster » en couleur, en lien avec le film et avec l’aidede l’animateur. Le poster est composé de différentsobjectifs de travail  : une chronologie à compléter, desmots-clés liés à la vie quotidienne sous l’occupation àreplacer dans des phrases et un panier de course àcompléter à l’aide de deux documents. Chaque élèverepart avec son « poster » et le travail peut être réutiliséen classe.

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Collège et Lycée

L’Isère entre 1940 et 1944,refuge ou piège pour les Juifs ?Durée : 1h15Objectif : Insérer l’histoire locale dans l’histoire généralede la France, montrer la guerre au quotidien à Grenobleet faire réfléchir sur les comportements, l’engagement, lasituation de réfugié…Support : Film documentaire Oublie ton nom ! (34 min).

Affiches des années noires.Analyse d’affiches de propagandeDurée : 1hObjectif : Faciliter l’appropriation des éléments historiquesconstituant le contexte de production des affiches. Faireréfléchir sur les formes verbales et non-verbales de lacommunication. Analyser le contenu explicite et implicitedes messages.

Classe de TerminaleHistoire et mémoire(s) de la seconde guerremondialeDurée : 1hObjectif : s’approprier la problématique histoire/mémoire,distinguer différents acteurs sociaux de l’expression dela mémoire, analyser à travers des exemples nationauxles enjeux ou polémiques de mémoire, analyser où etcomment s’exprime la mémoire de la Résistance et de laDéportation dans la ville de Grenoble. Supports : imagesde monuments, affiches, plan de la ville. � Activité préparatoire éventuelle : photographier lesmonuments de la ville d’origine des élèves pour lesinterpréter.� Activité postérieure : faire étudier des exemples demémoire et d’enjeux de mémoire dans d’autres pays(Allemagne, République tchèque, pays baltes…).

seconde, Première, Terminale des sectionseuropéennes et internationales Italien

Les Juifs en Italie du Moyen Âge à 1945Atelier en langue italienneDurée : 2 hObjectif : Réinvestir des connaissances sur l’histoire del’Italie du Moyen Âge à la Seconde Guerre mondiale.Il met en lumière la situation particulière des Juifs dansce pays : d’une exclusion sociale et économique au MoyenÂge, on passe à une intégration quasi totale dans la sociétéau XIXe siècle puis à une politique de stigmatisation racialequi aboutit à la concentration dans des camps et ladéportation.Travail en groupe sur de brèves périodes historiques quipermet l’expression orale de chaque élève et s’adapte auniveau de langue de chacun. Le travail guidé surdocuments (contextualisation et documents sources) sefait entièrement en italien avec l’aide constante d’uneanimatrice de langue italienne.Conforme aux nouveaux programmes d’Histoire del’ESABAC

º Les rencontres avec des témoinsDepuis la fin de la guerre, d’anciens résistants et déportéstémoignent sans relâche auprès des classes, guidés parla volonté de « Plus jamais ça ! ». Ils sont aujourd’hui demoins en moins nombreux à pouvoir le faire, ce qui rendces rencontres encore plus précieuses. Préparées avecl’enseignant et associées à la visite de l’expositionpermanente, elles marquent durablement les élèves.

C o n c e v o i r u n e s é a n c e a u M u s é e

NOUVEAUNOUVEAU

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Terre de refuge. Récits de l’exil(2009, 61 min). Film documentaire réalisé par Hernan Belòn et Favio Fischer.Édité par l’association grenobloise de solidaritéavec le peuple argentin, avec l’aide du Conseil général de l’Isère.Dans le courant des années soixante-dix, plusieurs dictatures militaires sont instaurées dans les payslatino-américains pour éradiquer l’action de mouvements politiques et sociaux jugés subversifs. Desarrestations  entraînent l’exil d’un million et demi de Latino-Américains. Plusieurs milliers d’entre eux– Chiliens, Argentins et Uruguayens, surtout –, arrivent en France. Ceux qui viennent à Grenoble de-meurent très reconnaissants de l’accueil qu’ils y reçoivent. C’est la raison pour laquelle les réalisa-teurs du documentaire Terre de refuge ont choisi cette ville pour tourner leur film. Ainsi vont-ils à larencontre d’un groupe d’exilés qui racontent leur passé, leurs souffrances et témoignent du proces-sus singulier de leur intégration progressive à la société française.

Les films du Musée

Les films répondent à l’objectif de s’adresser à un large publictout en étant conçus comme des outils pédagogiques à destina-tion des élèves, tant des collèges que des lycées. Ils peuvent êtreprojetés gratuitement aux groupes scolaires sur simple demande.

Comme un vent de liberté.La libération de l’Isère.20 août - 2 septembre 1944,(2004, 33 min).Fait revivre, à partir des témoignagesde celles et ceux qui les ont vécues,les 14 journées de libération de l’Isère,du 20 août, où le premier soldat amé-ricain franchit le col de La Croix Hauteau 2 septembre 1944, où Décines,alors iséroise, est libérée.

Résister, militerDéfendre les Droits del’Homme en Isère de laLibéraion à aujourd’hui(2008, 66 min.).S’appuyant sur les témoignages d’unetrentaine de militant(e)s associatifset syndicaux appartenant à toutes lesgénérations, le film met en évidencela diversité des causes défendues enIsère pour les Droits de l’Hommecomme il fait apparaître les liens quiexistent entre les luttes et les enga-gements d’hier avec celles et ceuxd’aujourd’hui autour d’une périodecharnière qu’est la Résistance.

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Ils ont survécuLes déportés rescapés1945 - 2005 (2005, 39 min).Donnent la parole à vingt-trois an-ciens déportés, arrêtés en Isère pourla plupart et rescapés d’Auschwitz-Birkenau, Buchenwald, Dora, Mau-thausen, Dachau ou Flossenbürg, quitémoignent sur les conditions de leurretour de déportation.

Pierre Fugain Un résistant dans le siècle(2009, 60 min.).Plusieurs entretiens avec le Dr Pierre Fugain, entre 2006 et 2008, ont permis d’enregistrer huit heuresde témoignages filmés, désormais conservées au Musée de la Résistance et de la Déportation del’Isère. Ce film, qui n’en rassemble que des extraits, renseigne le parcours de ce résistant-militant,des années 1930 aux années 2000. Caractérisé par l’antifascisme, la défense des libertés et la fidé-lité aux valeurs de la France républicaine, ce parcours apparaît de bout en bout comme une lignedroite qu’aucun événement de ce siècle, pourtant mouvementé, n’aura infléchie.

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Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère14, rue Hébert, 38000 GRENOBLE

Tél : 04 76 42 38 53 / Fax : 04 76 42 55 89

Mél : [email protected]

OuvertureTous les jours, sauf 25 décembre, 1er janvier et 1er mai : du 1er septembre au 30 juin : de 9h à 18h mardi de 13h30 à 18h, samedi et dimanche de 10h à 18hOuverture dès 9h le samedi sur rendez-vousdu 1er juillet au 31 août : de 10h à 19h (mardi de 13h30 à 19h)Accès aux personnes à mobilité réduite :ascenseur desservant les différents niveaux.

Accès Tramway ligne A / Bus : arrêt VerdunParking place de Verdun ou rue HébertConditions d’entrée L’entrée du Musée est gratuite.

Les visites guidéesAssurées par les guides-conférenciers de l’Association «le Fil d’Ariane»,elles sont gratuites pour les collèges de l’Isère, et payantes pour les autresgroupes scolaires. Plusieurs formats de visites sont proposées : 1h : 46 €1h30 : 51 €2h : 56 €

Réservation obligatoire 15 jours avant la visite.

Les AIDes Du COnseIL généRAL De L’IsèReLe Département contribue à la formation culturelle des collégiensen leur permettant de découvrir la richesse du patrimoine local.

Pour les collèges publicsLes demandes au titre de l’éveil culturel et connaissance du patrimoinedoivent s‘effectuer par l’intermédiaire du contrat éducatif isérois. Le choixdes sites visités est exclusivement limité à ceux figurant sur la liste agrééepar l’assemblée départementale. Une somme globale est affectée auxdépenses de transports en début d’année scolaire. Le montant de cettesomme est figé, cependant, les sites visités peuvent varier, au cours del’année, selon les circonstances ou intérêts des professeurs.

Pour les collèges privésLes demandes au titre de l’éveil culturel et connaissance du patrimoinedoivent s‘effectuer directement selon les modalités sur le site www.isere.fr.

Informations

pratiques

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