journal n°10 - juillet / août 2007

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Art de vivre Les prix CharlesMonselet Pages 18 et 19 Métropole Unmémorial dédiéà l’esclavage Page 2 Transports et déplacements Prolongement de ligne la ligne 3 Page 4 L e p o i s s o n p i r a animés. Les passagers pourront prendre les commandes et déclencher, avec l'aide d'un machiniste, le barrissement du géant. Poids : 40 tonnes Hauteur : 12 m Nombre de passagers : 35 Voyage : Aller et retour des Nefs à la Grue jaune en 30 minutes. Moteur : 450 chevaux Détail Sur ses flancs, des fenêtres évoquent celles de la ville. L’éléphant est une sculpture urbaine en mouvement. LesMachines del’Île Pages 12et 13 Infographie du dossier Les Machines de l’Île LE JOURNAL DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE NANTES BIMESTRIEL Samedi 30 juin, à 18 heures, le bestiaire mécanique s’ouvre au public. Rendez-vous sur l’Île de Nantes! Pages 11 à 17 Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou N°10. Juillet / Août 2007

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Le Journal officiel de la Communauté Urbaine de Nantes A la une de ce numéro : Les Machines de l'Ile Au sommaire : Un mémorial dédié à l'esclavage Les prix Charles Monselet Prolongement de la ligne 3 Mais aussi les grands événements, les actualités ainsi que les sorties dans l'agglomération nantaise.

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Page 1: Journal n°10 - Juillet / Août 2007

Art de vivre

LesprixCharlesMonselet Pages 18 et 19

Métropole

Unmémorialdédiéàl’esclavagePage 2

Transports et déplacements

Prolongement de ligne la ligne 3 Page 4

Le luminaire desgrands

fonds

L’élé

phant

Lepoisson pirate

13

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5

Lecalamar à rétropropulsion

Les créatures mécaniques sorties de l’imagination de François Delarozière sont fascinantes. L’Éléphant, le Calamar à rétropropulsion, le Poisson pirate, le Luminaire des grands fonds seront les premières Machines à sortir des ateliers. Vous pourrez les voir bouger, vibrer et vivre sur l’île dès le 30 juin 2007. Une balade sur la branche prototype du futur Arbre aux hérons sera également au programme. Visite autour des croquis originaux de l’artiste !

Mouvements : Une trompe mobile, des oreilles qui se secouent, une queue qui bat l’air, des jambes mimant la marche, des yeux et des paupières animés. Les passagers pourront prendre les commandes et déclencher, avec l'aide d'un machiniste, le barrissement du géant.Poids : 40 tonnesHauteur : 12 mNombre de passagers : 35Voyage : Aller et retour des Nefs à la Grue jaune en 30 minutes.Moteur : 450 chevauxDétail Sur ses flancs, des fenêtres évoquent celles de la ville. L’éléphant est une sculpture urbaine en mouvement.

Mouvements : Une mâchoire qui s’ouvre et se ferme, une tête mobileet des nageoires sous contrôle.Poids : 650 kgLongueur : 3,6 mHauteur : 3 mEquipement : Une nacelle.Nombre de passagers : 2

1

2

Mouvements : Des tentacules et des nageoires animés, une créature qui glisse sur un rail, des paupières qui s’ouvrent et des yeux mobiles.Poids : 500 kgLongueur : 4 mHauteur : 1,6 mNombre de passagers : 2Détail : Il fait partie des Mondes marins.

3

4

Branche prototypePrincipe : C’est la première partie de l’Arbre aux hérons, future grande Machine de l’Île.Poids : 15 tonnesLongueur : 20 mLargeur : 20 mEquipement : Sacs en paille de riz avec plantes des régions tempérées froides, typiques des murs et des falaises.Détail : L’eau de pluie est recueillie pour l’arrosage.

Mouvements : Mâchoires et yeux mobiles, et glissade sur rail.Poids : 500 kgLongueur : 4,70 mHauteur : 3,00 mNombre de passagers : 4Détail : Cette Machine est une baudroie.

5

Les Nefs

Galerie L’Éléphant La Branche L’Atelier

LesMachinesdel’Île Pages 12 et 13

Infographie du dossier

LesMachinesdel’Île

L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L

Samedi30juin,à18heures,lebestiairemécaniques’ouvreaupublic.Rendez-voussurl’ÎledeNantes!Pages 11 à 17

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

N°10. Juillet / Août 2007

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précieuses denrées du Nouveau Monde, est dési-gné pour accueillir le Mémorial. Parcours méditatif.  Le  projet  de  Krzysztof Wodicszko est porteur d’un message universel de 

solidarité et de  fraternité. Aménagé sous  le  quai,  un  parcours méditatif s’ouvrira sur  le  fleuve et  le Palais de justice. Ce passage, cœur du Mémorial, sera ponctué de textes abolitionnistes. « Lieu de recueillement, le passage est un espace sobre, émotionnellement fort.  Il  fait  renaître  les  perceptions qui étaient celles des esclaves dans les cales », décrit Krzysztof Wodicszko. En  surface,  de  la  passerelle  Victor Schoelcher au pont Anne de Bretagne, 

l’esplanade comportera l’inscription dans le sol des 3 829 expéditions françaises de la traite. Construit à partir du premier trimestre 2008, le Mémorial doit ouvrir ses portes à l’automne 2009. •

Métropole grands événements

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UngrandMémorialpournepasoublierSituélelongduquaidelaFosse,faceauPalaisdejusticedeNantes,leMémorialàl’abolitiondel’esclavageaccueilleralepublicàl’automne2009.

Le Mémorial à l’abolition de l’esclavage sera inauguré à l’automne 2009.

Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole.

Pourquoi construire ce Mémorial à l’abolition de l’esclavage ?

« Aujourd’hui, nombre de nos concitoyens cherchent des repères afin de s’intégrer totalement à la conscience nationale. C’est pour cela que nous avons décidé de construire ce Mémorial. L’objectif est de créer un point d’ancrage pour tous ceux qui se rattachent à cette partie de l’histoire. Il n’y a aucune repentance dans notre démarche, aucun regard victimaire ou nostalgique. Ce monument est un lieu qui rappelle les luttes pour l’abolition, un hommage aux lutteurs d’hier et d’aujourd’hui. Avec le Forum mondial des droits de l’homme, il participe à la lutte pour l’abolition. Le rôle du politique est de traiter ces questions, de ne pas les laisser dans l’ombre. Enfin, le Mémorial est un élément d’aménagement des bords de Loire. Construire une ville, c’est introduire des références au passé et des projections dans l’avenir. »

À partir du XVe siècle, Nantes s’enrichit du com-merce  triangulaire  et  devint  le  premier  port négrier  français  au  XVIIIe  siècle.  Longtemps enfoui, ce passé doit à présent être abordé avec lucidité. Consciente de cette néces-sité,  Nantes  s’est  engagée  depuis le début des années 1990 dans un délicat travail de mémoire. De 1992 à 1994, Les Anneaux de la Mémoire, vaste exposition consacrée à la traite négrière,  accueille  400 000  visi-teurs. En 1998, lors du 150e anniver-saire de l’abolition de l’esclavage, la décision est prise de bâtir un monu-ment. Pour  l’édifier, élus, experts et  citoyens  réunis  en  comité  de pilotage, choisissent Krzysztof Wodicszko à l’issue d’un concours international. Le quai de la Fosse, où les navires partant pour l’Afrique effectuaient leur chargement, et déchargeaient en retour  les 

« Ce Mémorial est un lieu qui rappelle les luttes pour l’abolition, un hommage aux lutteurs d’hier et d’aujourd’hui. »Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole.

Cérémonie du 10 mai dernier.

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Muriel« Cette  journée de com-mémoration  honore Nantes.  À  l’époque,  la ville  a  profité  du  com-merce  triangulaire. Aujourd’hui,  il  faut  plus que  jamais montrer  que nous  sommes  prêts  à accueillir  les  étrangers. N’oublions pas que nous avons  été  à  l’initiative des  immigrations.  Au-delà  du  caractère  festif, la  journée d’aujourd’hui est essentielle. Elle sou-ligne  la politique menée à Nantes depuis de nom-breuses années : intégra-tion  et  suppression  des clivages. »

Christine« À  Nantes,  les  traces de la traite négrière sont encore  très  présentes dans  l’architecture,  les noms des rues. Intéressée par cette partie de  l’his-toire,  je  me  suis  inves-tie  dans  l’association Mémoire  de  l’Outre-Mer. Aujourd’hui, Nantes 

assume son passé et sa responsabilité. C’est courageux et nécessaire. Beaucoup de villes s’y refusent encore. Construire un Mémorial à l’abolition de l’esclavage est un acte fort. Il deviendra, j’en suis sûre, un témoignage international de l’esclavage passé et actuel. »

Samirou« L’histoire  de  Nantes est liée à celle de la traite négrière.  Aujourd’hui, nous devons  regarder  ce passé  en  face,  sans  rien occulter. À Nantes, cette partie  de  l’histoire  est acceptée.  L’organisation de  cette  journée  et  la grande  mobilisation associative  et  citoyenne prouvent  que  ce  passé douloureux  est  enfin reconnu.  Ce  n’est  pas  le cas partout. Nous devons continuer  à  revendiquer l’égalité entre les peuples, surtout pour ceux qui ont subi ou subissent encore des exactions et des humi-liations. »

Byathian« C’est  la  deuxième  fois que  je  participe  à  cette commémoration.  C’est très  intéressant  de  voir que  beaucoup  de  gens sont engagés autour de la mémoire  de  l’esclavage. Nantes  s’est  en  partie enrichie grâce  à  la  traite négrière. C’est important de le reconnaître aujourd’hui. Dans le cadre d’un voyage humanitaire au Sénégal, j’ai pu visiter l’Île de Gorée qui était l’une des destinations des navires en partance de Nantes. J’ai été particulièrement touché. Nous n’avons pas le droit d’oublier. »

Nantes Métropole - juillet / août 2007 - �

Regarderlepasséenface

Métropole grands événements

Le 10 mai dernier, le long du quai de la Fosse, près de 500 personnes assistaient à la commémoration officielle de l’abolition de l’esclavage. Témoignages.

Octave Cestor, conseiller communautaire de Nantes Métropole et membre du Collectif du 150e anniversaire de l’abolition de l’esclavage.Quelle importance revêt pour vous le Mémorial ? « Cette œuvre est le fruit de l’action des élus et de citoyens. Les Nantais se sont appropriés l’idée du Mémorial et les élus ont montré leur volonté politique. Ce monument s’inscrit dans une lutte contre l’oubli de l’histoire de la ville, dans un véritable travail de mémoire. À mon

sens, la violence actuelle de nos sociétés est en partie due à l’oubli, à la méconnaissance du passé. La peur de l’étranger fait qu’on a du mal à métisser notre société. Nantes doit à présent donner sa vision de l’Homme. Le Mémorial va devenir la permanence de la mémoire de la ville. Lieu de mémoire universelle, il va interpeller sur la souffrance et la notion de réconciliation. On ne peut pas construire l’avenir sans accepter le passé. C’est là toute l’histoire de Nantes. Pour vivre ensemble, il faut s’accepter mutuellement. »

En 2007, Krzysztof Wodicszko et Julien Bonder, architectes, ont reçu le prix Faculty Design Award de Philadephie (USA) pour le projet de Mémorial.

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Nantes Métropole actualités

Letramway:toujoursplusloinEnseptembreprochain,letramwayvaconnaîtred’importantestransformations:prolongementdelaligne3versleSudetréorganisationduréseau.

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Plusde104millionsdevoyagesLes habitants de Nantes Métropole utilisent de plus en plus les transports collectifs : 104,4 millions de voyages en 2006. Cette fréquentation croissante a notamment pour conséquence des pics d’affluence sur la ligne 1, dont le trafic a augmenté de 14 % entre 2005 et 2006. De même, les liaisons entre Pirmil et Commerce et la desserte de l’Université voient leur fréquentation croître. C’est pourquoi la Semitan a décidé de réorganiser le réseau de tramway pour la rentrée 2007. L’objectif : répondre à l’affluence dans l’hyper-centre, en assurant une fréquence toutes les 3 minutes aux heures de pointe, et garantir un service plus cohérent.

 Avec  40 km  de  ligne, Nantes Métropole dis-pose du plus long réseau de  tramway de France. Transportant  chaque 

jour plus de 240 000 voyageurs, auxquels  s’ajoutent,  depuis novembre 2006, les 22 000 pas-sagers quotidiens de  la  ligne 4 de BusWay, le tramway participe pleinement à la qualité de vie et au  développement  de  l’agglo-mération nantaise. Aujourd’hui, Nantes Métropole et la Semitan s’apprêtent à franchir une nou-velle étape de développement du tramway.À partir du 27 août prochain,  le réseau tramway aura un nouveau terminus au Sud : la gare de Pont Rousseau à Rezé. Desservant les Nouvelles Cliniques Nantaises et permettant des correspondances avec  les  lignes de  train express régional  (TER)  de  la  SNCF,  ce prolongement de 2,5 km va lar-gement  améliorer  la  vie quoti-dienne des habitants du Sud de l’agglomération. Pour autant, les travaux  sont  limités,  la  ligne  3 empruntant les rails de la ligne 2 

jusqu’au-delà de Pirmil. Résultat :  seulement 300 m de voies nouvel-les. À Pont Rousseau, un parking-relais (P+R) de 170 places est créé près de  la place des Martyrs. Profitant  des  travaux de  la  ligne  3  réalisés par  la  Semitan,  Nantes Métropole transforme le carrefour Martin Luther King en giratoire et amé-liore la voirie de l’avenue de la Libération. Ce pro-longement  de  la  ligne  3 n’est pas,  loin s’en  faut, le seul changement de la rentrée 2007.Terminus inversés. Sur la  ligne  1,  entre  Croix Bonneau et Hôpital Bel-lier, le nombre de passa-ges va augmenter, permettant une fréquence de 3 minutes aux heu-res de pointe. Il en ira de même sur la ligne 2 entre Hôtel Dieu et École Centrale. Les tramways se succéderont  toutes  les  3 minu-tes 30. Autre mesure importante impliquant un changement d’ha-

bitude pour de nombreux usagers : les terminus des lignes 2 et 3 vont permuter. À partir de septembre prochain,  une  nouvelle  ligne  2 reliera Orvault - Grand Val à Rezé - Pont Rousseau, et une nouvel-le ligne 3 ira de la station Sillon de  Bretagne,  à  Saint-Herblain, 

jusqu’à  la  station  Neustrie,  à Bouguenais. Grâce  à  cette nou-velle  organisation,  les  corres-pondances seront plus faciles, les fréquences,  plus  élevées,  et  les trajets, plus courts, pour une très grande majorité de voyageurs. •Plus d’info sur www.tan.fr

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Ligne 3 en direction de Sillon de Bretagne.

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Celui-ci  s’appelle  « Bob  dit l’âne », celui-là « Le Louchard » parce que les enfants y voient un loup, un chat ou un renard. Il y a aussi  l’Escargot  randonneur,  le Papillon parachutiste, la Coccinelle super-héros… L’éléphant n’a pas de nom, mais ce doudou-là a un destin qui ne trompe pas : ce sera la mascotte des Machines de l’Île. Dire  que,  il  y  a  moins  de  cinq ans, Sandrine Grouhan ne savait « même pas coudre un bouton » ! Licence de  sociologie  en poche, une  vague  vocation  familiale  la destinait  à  l’enseignement.  La naissance  d’un  petit  Léonard  a tout  chamboulé.  « La  couture m’attirait depuis longtemps mais je  n’avais  jamais  approché  une machine. Je me suis inscrite pour une formation au GRETA à Cholet et  j’ai  découvert  un monde  que je ne connaissais pas »,  raconte la jeune créatrice. À la recherche d’un stage, elle contacte l’entre-

prise Moulin  Roty,  à  Nort-sur-Erdre. « J’y allais pour dix jours, j’y suis restée deux ans. J’ai ren-contré des gens exceptionnels qui m’ont appris le métier sur le tas, ce qui ne se fait plus, et m’ont laissé le temps d’expérimenter. » Au para-dis des doudous, Sandrine a noué 

des amitiés très fortes et contribué à plusieurs collections.Marchés mobiles. « Et puis, j’ai eu un jour envie de voir ce dont j’étais  capable,  en  lançant  ma 

propre collection de doudous. » Des pièces uniques que la bouti-que nantaise de mode et décora-tion « Zoé Zélie » accueille avec enthousiasme.  Sandrine  s’est aussi rapprochée de l’association de créateurs Abricadabroc. « Nous organisons des marchés mobiles 

que  nous  promenons  d’appar-tements  en  maisons  et  jardins particuliers.  Ces  marchés  nous permettent  de  nous  rassembler régulièrement et d’inviter d’autres 

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Nantes Métropole actualités

LacréationculturelleàlanantaiseLes entreprises culturelles sont l’une des richesses du territoire nantais. Design, édition, disque, arts de la scène, arts plastiques, médias, de nombreux domaines sont concernés. Vous avez une idée ? Envie de créer ? Cela vous tente de vous lancer ? Vous ne savez pas où vous adresser ? Nantes Création, un nouveau centre de ressources et de conseil existe depuis le 20 juin 2007. Il a été préparé sous l’impulsion de Nantes Métropole et de NMD, l’agence de développement économique de Nantes Métropole. Entièrement

dédié aux petites entreprises et entrepreneurs créatifs, cet outil veut vous faciliter l’accès aux services d’information et de conseil, aux sources de financement et à la formation. Organisé autour d’un annuaire mis en ligne et géré par les acteurs culturels eux-mêmes

(fiche de présentation enrichie d’images, voire de vidéos), le site internet www.nantescreation.fr s’étoffera au cours des prochains mois et sera enrichi d’une newsletter à laquelle vous pourrez vous abonner. Nantes Création s’inscrit dans le cadre du renforcement des filières culturelles et créatives à Nantes.

Rens. Sandrine Gibet. Tél. : 02 40 99 49 51 [email protected] www.nantescreation.fr

LaprincessedesdoudousDanssacuisine,àOrvault,SandrineGrouhancréedesdoudouspasgnanganspourlesenfants.L’und’entreeuxseral’unedesvedettesdel’ÎledeNantes…

créateurs. À chaque édition, nous sommes une dizaine à présenter notre travail dans un cadre cha-leureux et décontracté. » C’est sur l’un de ces marchés mobiles que François Delarozière, l’inventeur des Machines  de  l’Île,  a  repéré les doudous de Sandrine. « Il m’a contactée en me demandant : “on aimerait bien faire une mascotte doudou démontable et motorisa-ble, est-ce que cela te semble joua-ble ?” Je suis allée voir l’éléphant. Il était entièrement démonté, j’ai été  frappée  par  la magie  qui  se dégageait de l’atelier et la foule de gens au travail. C’était une drôle de sensation, très prenante. J’ai fait une proposition dès le lendemain. Je n’ai pas cherché la ressemblan-ce avec la Machine mais je voulais  qu’on la reconnaisse. »Affaire  conclue  en  quelques semaines.  Mille  exemplaires du  petit  éléphant  à  poche  et  en patchwork  ont  été  commandés. Pour la production, Sandrine fait appel à la jeune société rezéenne Les Petites Bébêtes. De son côté, elle  se  consacre maintenant  aux démarches de création de sa peti-te entreprise : Bob dit l’âne et ses futurs compères sortiront sous la marque « À poils ». •

Sandrine Grouhan a confectionné la future star des doudous…

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Nantes Métropole actualités

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Changerderegardsurl’herbe!

C’est  un  enjeu  majeur  en termes  de  ressource  en eau et biodiversité : depuis début  2007,  la  réduction de  la  consommation  des 

pesticides sur l’espace public est renforcée dans certaines commu-nes de l’agglomération, conformé-ment à la charte. La commune des Sorinières fait partie de ces sites pilotes, sur  le pôle vignoble, qui compte  aussi  Basse-Goulaine  et Vertou (4 % du territoire et 4 160 mètres  de  linéaires  concernés). Plusieurs zones, majoritairement urbaines  ou  semi-urbaines,  ont été  sélectionnées « en  commun avec  la  ville »,  précise  Benoît Eveillé, directeur du pôle vigno-ble  de  Nantes Métropole.  Cette année,  aucun  produit  chimique désherbant  n’a  été  utilisé  sur  la route  de Nantes,  qui  traverse  le 

bourg,  ou  dans  le  lotissement résidentiel traversé par la rue de la Pierre Percée. « Quand il s’agit de pavés, un nettoyage à l’eau ou un brossage mécanique suffisent. Sur les zones sablées, il faut arra-cher à la main ou à la binette, ou encore  débroussailler  avec  une machine »,  explique  Maurice Nozay, agent de maîtrise au service voirie du pôle vignoble. Des pan-neaux informatifs (environ 100 sur toute la métropole) décrivent cette démarche en cours, afin non seu-lement de  communiquer  auprès des habitants et de les faire réflé-chir à leur propre usage des pro-duits phytosanitaires, mais aussi pour les préparer « à changer leur 

regard sur  l’herbe » : « Il  faudra accepter un peu d’herbes en cen-tre urbain. Lesquelles ? Certaines peuvent participer à  la biodiver-sité.  Jusqu’à  quelle  hauteur ?  Il faudra que cela soit partagé par les citoyens et les élus », expose Benoît Eveillé. Il ajoute : « Cela pose aussi la question de la propreté de l’es-pace public. Il y a surtout des enjeux sanitaires  et  environnementaux. À long terme, cela interroge aussi notre  conception  des  espaces publics. »  Les  répercussions  de cette politique « zéro pesticide », ne serait-ce qu’en termes de temps de travail et de requalification de certains  postes  d’agents,  feront l’objet d’études. •

Parmilesactionsinscritesàl’Agenda21deNantesMétropole,figurelaréductiondel’utilisationdespesticides,objetd’unecharte«Objectifzéropesticide»adoptéeauConseilcommunautairededécembre2006etproposéeaux24communesdel’agglomération.

Françoise Verchère, Maire de Bouguenais, vice-présidente de Nantes Métropole, déléguée à l’Assainissement, en charge des projets Rives de Loire et Loire et rivières.

Quels sont les enjeux de l’opération Zéro pesticide, visant à réduire l’utilisation des pesticides ?

Dans le cadre du programme Neptune 3, Nantes Métropole s’engage dans des opérations de requalification des rivières, en vue d’une restauration de la qualité de l’eau. Les analyses ont ainsi révélé la présence de molécules chimiques d’origine herbicide et pesticide. Il est urgent de s’attaquer à ce problème. Cette année, l’un des objectifs est de diviser par deux la consommation des phytosanitaires. Nantes Métropole a en charge les voiries, les mairies, les espaces verts : le but est de faire coïncider les démarches pour atteindre cet objectif. Ce travail sur la durée s’accompagne de trois démarches majeures : modifier la culture professionnelle relative aux espaces verts, communiquer auprès des citoyens sur cette réhabilitation des herbes et des fleurs dans la ville et repenser les aménagements urbanistiques dans les années à venir.SurlesrivesdelaLoire

Tout au long de son grand et magnifique fleuve, Nantes Métropole possède un patrimoine fluvial singulier marqué par un siècle d’intense activité industrielle. Après plusieurs décennies qui ont vu le fleuve perdre son rôle d’axe historique du développement, les territoires des rives de Loire sont entrés dans un processus de mutation. Sous la houlette de Nantes Métropole, plusieurs actions ont été engagées avec la mise en œuvre d’un programme d’études sur les activités économiques, le foncier, l’état des sites industriels, la pollution des sols, l’état des quais et des rives, les franchissements, les paysages… Le projet Rives de Loire vise à mettre en cohérence les projets d’aménagements existants sur les 14 communes qui bordent le fleuve, dans une perspective de reconquête et de redynamisation du territoire. À partir de la fin du mois de juin, un document thématique intitulé «Les Rives de Loire» sera disponible au centre d’expositions de Nantes Métropole (situé 2 cours du Champ de Mars à Nantes) et fera le point sur ce dossier.

NAVIBUS POUR ESTUAIRE �00�Depuis le 2 juin, et jusqu’au 1er septembre, une navette fluviale « Navibus Passeur de Loire » relie l’embarcadère de l’Île de Nantes à celui de la Gare maritime. Pouvant accueillir 48 passagers, le bateau circule à la demande du lundi au dimanche, de 9 h à 20 h.

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DeuxièmeviepourunedéchargeL’aménagementdel’anciennedéchargedeSainte-Luce-sur-Loireenparcnaturelsedérouleactuellement.Undômeenargileetdesjardinsfiltrantssontparmilesprincipauxaspectsdeceprojetinnovant.

inertes, les dépôts se réduisant dès les années 80 avec l’ouverture de l’usine d’incinération de la prai-rie de Mauves. La question se pose alors de savoir comment aménager ce site particulier.À partir de 2002, dans le cadre de sa compétence « Réhabilitation de site dégradé », Nantes Métropole répond favorablement à la deman-de de subventions de la mairie de Sainte-Luce-sur-Loire.  « De communal,  le  projet  est  devenu métropolitain »,  résume  Hervé Le  Morzadec,  premier  adjoint en  charge  des  finances  et  du personnel à  la mairie de Sainte-

Luce-sur-Loire. « Plus simple à l’origine,  il  prend désormais  en compte le problème du traitement des déchets, avec un aspect envi-ronnemental. »Jardins filtrants. En effet, cette réhabilitation  a  été pensée dans une  perspective  de  développe-ment  durable :  une  partie  des 8 ha  concernés  va  accueillir  un dôme en argile recouvert d’herbe, en  vue  de  faciliter  l’écoulement rapide des eaux pluviales vers  le ruisseau, sans que ces dernières soient  affectées  par  les  résidus pollués. En outre, 1 500 m2 de jar-dins filtrants, « très novateurs », composés de sables et de végétaux facilitant une épuration naturelle, vont optimiser cette protection de la nappe phréatique : « Le but est de faire en sorte que la décharge ne pollue plus », rappelle Hervé Le  Morzadec.  À  moyen  terme, cet « espace sobre, naturel, assez sauvage » devrait être agrémenté d’une  station  de  TER  et  d’une extension du parking proche. Un projet connexe devrait fortement contribuer  à  le  transformer  en véritable site de loisirs et de pro-menade :  l’aménagement  d’une continuité  pédestre  le  long  du ruisseau  l’Aubinière prévu dans le cadre de Neptune 3. •

Situé juste derrière l’espace cultu-rel Ligéria, délimité par  le péri-phérique  proche  et  le  ruisseau de l’Aubinière, le site La Verdure présente  une  dizaine  d’hectares à l’abandon. Difficile d’imaginer que, de 1965 à 1991, il a accueilli des ordures ménagères et des déchets 

Une nouvelle technique de dépose des déchets est en cours d’installation dans certains quartiers nantais. Des colonnes enterrées remplacent les bacs roulants habituels pour les ordures ménagères. Elles sont situées au pied des immeubles ou à proximité des locaux poubelles intérieurs désormais clos. Cette opération a démarré dans le quartier Malakoff fin avril dernier. Ces colonnes fonctionnent comme des vide-ordures en plein air et sont utilisables à tout moment. Plus hygiéniques, moins encombrantes que les bacs à poubelles classiques et munies d’un système antifeu, ces colonnes n’acceptent que des sacs de 50 litres maximum. Depuis le début de l’année, une quinzaine de colonnes enterrées pour les ordures ménagères ainsi que des colonnes pour le papier et le verre ont été installées sur le quartier Malakoff. Fin 2007, tout le quartier sera équipé de cette façon. Cet été, d’autres colonnes enterrées seront installées sur le Clos Toreau (rue Saint-Jean-de-Luz). En 2008, d’autres quartiers suivront (Nantes Nord, Bellevue, Breil…).

Les quartiers nantais enfouissent leurs déchets

LOCAL POUBELLES

Localà poubelles

fermé

Bacroulant

supprimé

Cuves enterréesSystème antifeu

LE SySTèmE TRI’SAc S’éTENDDepuis juin dernier, la collecte sélective des déchets ménagers s’est étendue à de nouveaux quartiers de Nantes. Cette seconde phase concerne les quartiers Hauts-Pavés – Saint-Félix, Breil – Barberie, Haluchère, Bottière, Doulon et Erdre. Sur le terrain, des « ambassadeurs du tri » rendent visite à chaque foyer pour expliquer le nouveau système de collecte et faire entrer le geste de tri dans les habitudes quotidiennes. Afin que trier devienne un réflexe pour chaque habitant !

TROIS NOUVEAUx éqUIPEmENTS à mALAkOFFLe Grand Projet de ville (GPV) de Malakoff prend forme un peu plus chaque jour. Après deux ans de travaux, le groupe scolaire Jean Moulin – Roger Martin du Gard est achevé. Un tout nouveau centre de loisirs de 700 m2 destiné aux enfants de 6 à 13 ans a ouvert ses portes à la fin du mois de juin. Enfin, une nouvelle pataugeoire avec des jets d’eau a pris place entre la tour de Suisse et la « banane » de Hongrie.

��� 000 Nantais ont déjà accès au tri pour leurs déchets ménagers.

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En  lieu  et  place  d’une  des tribunes  du  stade Marcel Saupin,  l’Institut d’études avancées  (IEA)  sortira  de terre  fin  2008.  En  atten-

dant,  la Maison des sciences de l’homme Ange-Guépin accueille-le Programme d’études avancées (PEA), sorte d’avant-goût de ce que  sera  l’IEA.  L’objectif  de cet  institut  est  de  donner  voix aux  chercheurs  du  Sud  (Asie, Afrique, Amérique du Sud) pour leur permettre d’exprimer leurs visions du monde, leurs propres centres d’intérêt, et confronter leurs idées à celles de chercheurs de pays du Nord. « La vocation du PEA et du futur IEA est d’étu-dier les rapports Nord-Sud dans 

le domaine des sciences humai-nes  et  sociales,  explique Ali  El Kenz, son directeur, professeur de  sociologie  à  l’université  de Nantes. Mais nous marquerons notre différence  en  accueillant non seulement des chercheurs, mais  aussi  des  artistes,  des romanciers,  des  peintres,  des photographes. »

Une  originalité  revendiquée : « Les chercheurs et  les artistes ont une approche différente de la réalité. Les statistiques, les tex-tes de spécialistes, les recherches académiques, doivent côtoyer la dimension esthétique du monde proposée par les artistes comme Joss Dray »,  poursuit Ali El Kenz. L’exposition de cette photogra-phe  marque  ainsi  l’esprit  du 

futur IEA. Ses photos prises en Palestine, en Afghanistan ou dans la  cité  du  Blanc-Mesnil,  dans la banlieue parisienne, raconte la  vie  dans  les  périphéries  du monde.  « Il  existe  partout  des lieux de relégation, des lieux de souffrance, à la lisière des grands centres  urbains,  rapporte  Joss Dray. Mes photos ont été choisies avec un collectif de  femmes du quartier du Blanc-Mesnil. Mon travail  raconte  l’enfermement, mais aussi la liberté. J’essaie de montrer que la vie est plus forte que tout et qu’il est possible de se reconnaître dans l’autre, où qu’il soit et quel qu’il soit. » L’autre ? Il vit dans  le Sud ou  il vient du Sud, et il parle à celles et ceux du Nord, c’est-à-dire nous. •Exposition de Joss Dray, Nomadie. Jusqu’au 30/09 de 9 heures à 12 heures et de 14 heures à 18 heures. Lieu : MSH, 26 boulevard Vincent Gâche, au 5e étage.

Une Métropole d’avance

TerritoirederencontresÀNantes,laMaisondessciencesdel’HommeAnge-GuépinaccueilleuneexpositiondeJossDray,unephotographe.Uneœuvreartistiquecomplémentairedutravaildeschercheurs.

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« J’essaie de montrer que la vie est plus forte que tout et qu’il est possible de se reconnaître dans l’autre. » Joss Dray, photographe.

Ali El Kenz, Joss Dray et Yannick Guin lors de l’inauguration de l’exposition Nomadie.

� mILLIONS DE TOURISTESEn 2007, Nantes Métropole propose un catalogue d’offres touristiques sans précédent. La réouverture du Château des ducs de Bretagne où plus d’un million de visiteurs sont attendus, les Machines de l’Ile, Estuaire 2007 et la Coupe du monde de rugby vont rythmer la vie de l’agglomération. L’Office de tourisme de Nantes Métropole table sur 2 millions de touristes en 2007, et espère 200 000 visiteurs de plus en 2010.

L’EmPLOI DE LA cULTURESelon une étude récente de Nantes Métropole Développement, l’agence de développement économique de l’agglomération nantaise, les secteurs événementiel et culturel emploient plus de 13 000 salariés dans le bassin d’emploi de l’agglomération. Un chiffre impressionnant correspondant à 6,5 % des emplois du territoire, pesant quasiment autant que le secteur du bâtiment.

à L’OUEST, DU NOUVEAUDepuis le 1er juin, la Semitan offre de nouvelles dessertes dans l’Ouest de l’Île de Nantes. La ligne 58 reliant le boulevard de Doulon à la Prairie aux Ducs est prolongée de deux arrêts : « Antilles » et « Hangar à Bananes » à partir de 12h. Elle ne fonctionne pas le dimanche. Jusqu’au 26 août, un nouveau circuit de nuit dessert cette partie de l’Île. Ce circuit B part de Commerce et dessert toute l’Île de Nantes en une large boucle, de l’Ouest vers l’Est.

ACM

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Une Métropole d’avance

FormationencommunicationCréée en 1984, à l’initiative des collectivités locales et territoriales, Sciencescom forme chaque année environ 200 étudiants aux métiers de la communication et des médias. Située à Nantes, elle compte aujourd’hui près de 1 600 diplômés exerçant leur savoir-faire dans toute la France et en Europe. Cette école recrute sur concours à bac + 2, bac + 3, bac +4 ou après une expérience professionnelle. Elle accueille des étudiants étrangers venus des écoles partenaires : CESMA de Madrid (Espagne), University of North Florida, Jacksonville (États-Unis), ESCA de Casablanca (Maroc).

SüzelEschenbrennerestladirectricegénéraledeSciencescom,unegrandeécoledelacommunicationetdesmédias.

Passioncommunicative

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Laissons infuser notre ima-gination, et osons la com-paraison. Cette femme est une  lionne.  Il  y  a  la  che-velure blonde de reine de 

la  savane et  sa douceur  féline. Et  il y a ce regard aussi mater-nel qu’étincelant, capable de se porter loin sur l’horizon de la vie et  sur  les autres. Plus patte de velours que coup de griffes, Süzel Eschenbrenner est la directrice générale de Sciencescom, l’une des 15 grandes écoles nantaises et l’une des meilleures dans son domaine,  la  communication et  les médias,  en Europe. Elle vient de recevoir la médaille de Chevalier de l’ordre des Palmes académiques,  une  distinction décernée  par  le  ministère  de l’Éducation nationale.

Dès  qu’on  la  rencontre,  elle parle  de  son  équipe  pédago-gique  et  des  intervenants  qui irriguent de leur savoir ses chers étudiants. Süzel Eschenbrenner aime avant  tout  le groupe. « Je défends  une  idée  simple :  en équipe, on est plus efficace, plus fort. Travailler ensemble permet de comprendre que l’autre exis-te, qu’il a du talent, et que l’on doit faire preuve d’humilité. » Son maître mot à Sciencescom ? La confiance. « Notre école est ouverte 24 heures  sur 24,  tous les  jours de  l’année, explique-t-elle. Tous les étudiants ont un passe, et peuvent venir comme il  le  souhaite. » Depuis quatre ans qu’elle dirige Sciencescom, pas  un  vol,  pas  une  dégrada-

tion.  « Ils  savent  qu’ils  sont ici  pour  travailler,  pour  deve-nir  des  professionnels  opéra-tionnels  à  leur  sortie  d’école, dit-elle. Notre école est  reliée au monde de  l’entreprise. » Et au  monde  extérieur :  comme Nantes, Sciencescom est jume-lée à  Jacksonville, une ville de 

Floride. Cette pétillante direc-trice  a  aussi  la  particularité d’avoir deux maîtrises de psy-chologie dans sa valise de diplô-mes.  Elle  estime  ainsi  que  les étudiants sont  là pour appren-dre à se connaître, pour faire un travail  sur  soi.  « Ils  réalisent un  chef-d’œuvre  personnel. Chaque étudiant doit se poser un défi, un challenge : vaincre une 

de ses peurs, écrire une pièce de théâtre, participer à une œuvre humanitaire,  etc.  Avec  l’aide d’un  responsable pédagogique qui  encadre  la  production  de cette œuvre. » Pour elle, plus on se connaît, plus on peut donner le meilleur de soi.La  médaille  reçue  en  mai  est 

une  consécration  pour  celle qui, enfant, a dû quitter l’Algé-rie. Une période de souffrance, de  misère,  de  maladie  aussi, avec  cette  jambe  qu’un  vilain virus  attaquait.  « J’avais  l’im-pression de n’être rien, à cette époque. » Et puis, sa force inté-rieure l’a propulsée là où elle est aujourd’hui, dans son école, au cœur des autres. •

« En équipe, on est plus efficace, plus fort. On doit faire preuve d’humilité. »

Süzel Eschenbrenner, directrice générale de Sciencescom.

SUIVEz LE PLAN !Vous aimez le vélo ? Nantes Métropole aussi ! Pour preuve, elle vous invite à une étonnante balade à vélo pour suivre les oeuvres de 40 artistes de Nantes à

Saint-Nazaire le long de la Loire. Profitez des boucles de parcours balisés. La carte « Estuaire à vélo dans l’agglo » est à votre disposition à l’Office

du tourisme et au centre des expositions de Nantes Métropole ainsi que dans les mairies et les pôles de l’agglomération. Retrouvez toute l’info sur : www.nantesmetropole.fr et www.estuaire.info

Süzel Eschenbrenner, directrice de Sciencecom.

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Une Métropole d’avance

Savoir-faired’icipourmieuxvivrelà-bas

Nantes Métropole - juillet / août 2007 - 1110 - Nantes Métropole - juillet / août 2007

Tournéeversl’outre-meretforted’unetraditiond’ouverturesurlemonde,NantesMétropolemèneunevéritablepolitiquedecoopérationavecplusieurspaysd’Afrique,d’Amériquelatineetd’Europedel’Est.

Un papillon bat des ailes au  Brésil  provoquant, quelques  heures  plus tard,  une  tornade  au Texas.  C’est  ce  qu’on 

appelle  l’effet  papillon :  ce  qui arrive  aux  uns  a  toujours  des conséquences pour d’autres. En clair, la mondialisation cause un rétrécissement accru du monde. Nous  sommes  tous  de  plus  en plus interdépendants les uns des autres. Consciente de cette réa-lité, Nantes Métropole place  la solidarité au cœur de son action. 

Elle mène une véritable politique de  coopération  décentralisée, une  politique  d’aide  au  déve-loppement au Sud et à l’Est. « Si Nantes Métropole s’est  inscrite dans la coopération décentrali-sée, c’est pour essayer d’adoucir un peu le monde dans lequel nous vivons, où il y a d’un côté les pays riches, et de l’autre les pays pau-vres. Nous devons permettre aux habitants des pays pauvres de se développer et de vivre correcte-ment sur leurs propres territoi-res. On ne peut pas déplorer les 

conditions actuelles de l’immi-gration sans rien faire là-bas », déclare  Camille  Durand,  vice-président de Nantes Métropole.Formation et citoyenneté. Avec la coopération décentralisée, une nouvelle  forme  de  solidarité internationale apparaît, un par-tenariat mutuellement profitable dont  la valeur essentielle est  la réciprocité.  En  apportant  des savoir-faire, des conseils et de la formation au Sud et à l’Est, les collectivités locales construisent de la citoyenneté au Nord. Forte de ses nombreuses compétences (eau  et  assainissement,  trans-ports, espaces publics et voiries, environnement,  etc.),  Nantes Métropole pouvait agir dans de nombreux domaines. En octo-bre 2004, Nantes Métropole fut l’une des premières aggloméra-tions de France à signer la Charte de  coopération  décentralisée pour  le développement durable qui définit  les axes d’interven-tion d’une politique commune à ses 24 villes. Aujourd’hui,  14  des  24  com-munes  de  Nantes  Métropole mènent près de 50 coopérations en Afrique, en Amérique latine, mais aussi en Europe centrale et orientale. En aidant au dévelop-pement urbain des villes moyen-nes au Cameroun, en élaborant un plan de déplacements urbains à Agadir au Maroc, en créant un service  public  local  de  l’eau  à Kindya en Guinée, et en formant cadres  et  élus  partout,  Nantes Métropole  diffuse  son  savoir-faire pour aider les populations à mieux vivre. •École primaire de Rufisque au Sénégal.

Jacques van de WalleDirecteur du développement international de Nantes métropole.

À quoi sert la coopération internationale ?

« Déchets, circulation, renouvellement urbain, dans de nombreux domaines, les grandes villes du monde connaissent les mêmes problèmes. Mais elles ne trouvent pas les mêmes solutions pour les résoudre. Nantes métropole est une référence européenne dans ce que l’on nomme les métiers de la ville, les transports, avec le tramway et le BusWay, l’eau, l’assainissement ou l’aménagement urbain, par exemple. La coopération avec d’autres grandes villes permet de faire partager des expériences et d’échanger des compétences. On fait venir chez nous ce qui fonctionne bien ailleurs et on exporte chez eux ce qui marche bien ici. Les améliorations qui en découlent bénéficient en premier lieu aux habitants et aux entreprises du territoire qui peuvent vendre leur savoir-faire à l’étranger en étant aidées par leurs collectivités territoriales. »

L’eau est une denrée précieuse pour de nombreuses populations de la planète, en particulier pour celles qui habitent les pays du Tiers Monde. Depuis octobre 2005, dans un esprit de solidarité, Nantes Métropole prélève, 0,5 % sur la facture d’eau des usagers pour financer des actions de coopération décentralisée. Au total, 300 000 euros sont dégagés chaque année.

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Imaginez… Imaginez un éléphant, un grand et bel élé-phant, semblable à s’y méprendre à ceux des bords du Gange ou des jardins du Taj Mahal. Comme ses cousins de  l’Inde  lointaine,  il barrit,  fait  jaillir de  l’eau de sa trompe, et vous emmène sur son dos pour un extraor-

dinaire voyage. Pourtant, cet éléphant-là n’est pas tout à fait comme les autres. Sa peau est en tulipier de Virginie, sa carcasse osseuse est une complexe mécanique hydrauli-que irriguée par quatre tonnes d’huile, et pour lui, Nantes vaut bien Bombay. D’ailleurs, dès le 1er juillet prochain, il arpentera les quais de la Loire et la pointe Ouest de l’Île de Nantes, emportant à son bord 35 passagers en route pour un rêve devenu réalité. Ce rêve, c’est celui des Machines de l’Île, projet artistique totalement fou et inédit, né de l’ima-gination de François Delarozière et Pierre Oréfice. Ces deux figures du théâtre de rue ont inventé un fabuleux bestiaire de machines vivantes. Accessibles au public, ces machines, ces « architectures en mouvement » comme les nomment leurs créateurs, vont devenir des éléments pérennes du paysage urbain et du patrimoine de l’Île de Nantes. Comme autant 

d’escales  d’un  fabuleux voyage tout à la fois onirique et hors du temps, François Delarozière  et  Pierre Oréfice  ont  imaginé  une dizaine de structures méca-niques monumentales. La première  d’entre  elles,  le Grand  Éléphant,  prendra place dans  les  vastes  cor-ridors de fer et d’acier que sont les nefs des Chantiers 

de la Loire. Dans ce lieu, symbole de la culture industrielle et maritime nantaise, le public embarquera à bord de l’Élé-phant et découvrira l’Atelier et la Galerie des Machines. Dans la Galerie, les visiteurs pourront admirer et tester les pre-miers éléments et les maquettes des Machines en devenir : les Mondes Marins et l’Arbre aux Hérons. L’Atelier, quant à lui, visible depuis une coursive, sera réservé aux construc-teurs. Les deux concepteurs des Machines de l’Île ont en effet choisi de montrer l’intégralité du processus de création, depuis les premiers dessins de François Delarozière jus-qu’aux gestes des menuisiers, ferronniers et autres chau-dronniers travaillant sur le projet depuis près de trois ans. Les visiteurs pourront aussi parcourir la branche prototype de l’Arbre aux Hérons. Traversant la façade des Nefs et s’épa-nouissant sur le parvis, cette branche de 20 mètres de long et atteignant 20 mètres de haut sera couverte de végétaux. François Delarozière déclare : « Les Machines de l’Île per-mettent de mêler aménagement urbain, rêve et poésie. Nous créons des cartes postales urbaines, des souvenirs inou-bliables. C’est l’histoire même de Nantes, jalonnée par la navale, les grands explorateurs, les manifestations culturel-les populaires de grande envergure, qui a rendu possible ce projet fou. Les Machines de l’Île n’auraient pas pu voir le jour ailleurs, même si beaucoup de villes en ont eu envie ». •

Les Machines de l’Île conforteront l’image de Nantes comme métropole inventive, dont l’identité contient une part de rêve, de fantastique.

Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole, en charge du tourisme.

Dèsle30juin,vouspourrezcontempleretanimerlescréaturesinventéesparFrançoisDelarozièreetPierreOréfice.

Nantes Métropole - juillet / août 2007 - 1110 - Nantes Métropole - juillet / août 2007

Le monde merveilleuxdes Machines de l’Île

« Avec les Machines, nous créons des cartes postales urbaines, des souvenirs inoubliables. » François Delarozière, coauteur des Machines de l’Île.

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Le luminaire desgrands

fonds

L’élé

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Lepoisson pirate

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Lecalamar à rétropropulsion

Les créatures mécaniques sorties de l’imagination de François Delarozière sont fascinantes. L’Éléphant, le Calamar à rétropropulsion, le Poisson pirate, le Luminaire des grands fonds seront les premières Machines à sortir des ateliers. Vous pourrez les voir bouger, vibrer et vivre sur l’île dès le 30 juin 2007. Une balade sur la branche prototype du futur Arbre aux hérons sera également au programme. Visite autour des croquis originaux de l’artiste !

Mouvements : Une trompe mobile, des oreilles qui se secouent, une queue qui bat l’air, des jambes mimant la marche, des yeux et des paupières animés. Les passagers pourront prendre les commandes et déclencher, avec l'aide d'un machiniste, le barrissement du géant.Poids : 40 tonnesHauteur : 12 mNombre de passagers : 35Voyage : Aller et retour des Nefs à la Grue jaune en 30 minutes.Moteur : 450 chevauxDétail Sur ses flancs, des fenêtres évoquent celles de la ville. L’éléphant est une sculpture urbaine en mouvement.

Mouvements : Une mâchoire qui s’ouvre et se ferme, une tête mobileet des nageoires sous contrôle.Poids : 650 kgLongueur : 3,6 mHauteur : 3 mEquipement : Une nacelle.Nombre de passagers : 2

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Mouvements : Des tentacules et des nageoires animés, une créature qui glisse sur un rail, des paupières qui s’ouvrent et des yeux mobiles.Poids : 500 kgLongueur : 4 mHauteur : 1,6 mNombre de passagers : 2Détail : Il fait partie des Mondes marins.

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Branche prototypePrincipe : C’est la première partie de l’Arbre aux hérons, future grande Machine de l’Île.Poids : 15 tonnesLongueur : 20 mLargeur : 20 mEquipement : Sacs en paille de riz avec plantes des régions tempérées froides, typiques des murs et des falaises.Détail : L’eau de pluie est recueillie pour l’arrosage.

Mouvements : Mâchoires et yeux mobiles, et glissade sur rail.Poids : 500 kgLongueur : 4,70 mHauteur : 3,00 mNombre de passagers : 4Détail : Cette Machine est une baudroie.

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Les Nefs

Galerie L’Éléphant La Branche L’Atelier

Les merveilleuses Machines de l’Île

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Le luminaire desgrands

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Lecalamar à rétropropulsion

Les créatures mécaniques sorties de l’imagination de François Delarozière sont fascinantes. L’Éléphant, le Calamar à rétropropulsion, le Poisson pirate, le Luminaire des grands fonds seront les premières Machines à sortir des ateliers. Vous pourrez les voir bouger, vibrer et vivre sur l’île dès le 30 juin 2007. Une balade sur la branche prototype du futur Arbre aux hérons sera également au programme. Visite autour des croquis originaux de l’artiste !

Mouvements : Une trompe mobile, des oreilles qui se secouent, une queue qui bat l’air, des jambes mimant la marche, des yeux et des paupières animés. Les passagers pourront prendre les commandes et déclencher, avec l'aide d'un machiniste, le barrissement du géant.Poids : 40 tonnesHauteur : 12 mNombre de passagers : 35Voyage : Aller et retour des Nefs à la Grue jaune en 30 minutes.Moteur : 450 chevauxDétail Sur ses flancs, des fenêtres évoquent celles de la ville. L’éléphant est une sculpture urbaine en mouvement.

Mouvements : Une mâchoire qui s’ouvre et se ferme, une tête mobileet des nageoires sous contrôle.Poids : 650 kgLongueur : 3,6 mHauteur : 3 mEquipement : Une nacelle.Nombre de passagers : 2

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Mouvements : Des tentacules et des nageoires animés, une créature qui glisse sur un rail, des paupières qui s’ouvrent et des yeux mobiles.Poids : 500 kgLongueur : 4 mHauteur : 1,6 mNombre de passagers : 2Détail : Il fait partie des Mondes marins.

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Branche prototypePrincipe : C’est la première partie de l’Arbre aux hérons, future grande Machine de l’Île.Poids : 15 tonnesLongueur : 20 mLargeur : 20 mEquipement : Sacs en paille de riz avec plantes des régions tempérées froides, typiques des murs et des falaises.Détail : L’eau de pluie est recueillie pour l’arrosage.

Mouvements : Mâchoires et yeux mobiles, et glissade sur rail.Poids : 500 kgLongueur : 4,70 mHauteur : 3,00 mNombre de passagers : 4Détail : Cette Machine est une baudroie.

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Galerie L’Éléphant La Branche L’Atelier

Les merveilleuses Machines de l’Île

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Pierre OréficeFils d’immigrés italiens installés en Lorraine et travaillant dans le bâti-ment, Pierre a vécu au milieu des coups de marteau, du béton, des tas de briques et des grincements de ferraille. Cela pourrait évoquer l’atmos-phère qui règne aujourd’hui là où chantent les outils des ouvriers qui construisent les Machines de l’Île. Mais les choses ne sont pas si simples. Avant d’être le coauteur du projet des Machines de l’Île et désormais, à 

53 ans, le directeur des Nefs, Pierre a été un étudiant « sérieux ». Un pas-sionné  d’économie,  d’histoire,  de géographie et de politique. À  l’âge de 15 ans, Pierre Oréfice lisait déjà Le Monde. « J’ai passé une maîtrise d’économie, avant de filer à Sciences Politiques, à Paris, raconte-t-il. Mais je me  suis  dit  que  l’aventure  était ailleurs.  Devenir  un  technocrate, c’était pas mon truc. J’avais d’autres envies, d’autres passions. Les années 60 et 70 étaient une époque d’ébul-lition.  La  folie  était  possible. » La culture l’attire, il a une âme d’artiste et des yeux d’enfant avides d’émer-veillement. Il organise des specta-cles itinérants sur une péniche, puis 

un festival de théâtre à Toulouse. Ensuite, Pierre passe une vingtaine d’années au sein de la compagnie Royal de Luxe pour produire des spectacles, et il voyage dans le monde entier. Au début des années 80, il rencontre alors François Delarozière. Une solide amitié se soude entre le dessinateur et le producteur. Le projet de l’Île de Nantes les fascine, ils veulent en être. « Les centres-ville ont tendance à perdre 

la vie qui les animait. Or les gens ont besoin de grands moments de convivialité, de fête populaire, où ils se retrouvent. Le spectacle de rue joue ce rôle-là. Les artistes sont dans la ville. » Pourquoi s’implanter à Nantes ? « Nantes est une ville inventive, une ville ouverte à l’imagi-naire, un territoire où les rêves sont possibles. » Des rêves que Pierre aime « rendre réalisables, artistiquement, économiquement, et politi-quement ». Il faut convaincre et se battre pour que naissent des géants, des girafes, des bateaux envahis par la végétation, des éléphants ou un colossal arbre aux hérons. « Une fois que c’est possible quelque part, dit Pierre, cela veut dire que c’est possible partout ailleurs ! »

Nantes Métropole - juillet / août 2007 - 1�1� - Nantes Métropole - juillet / août 2007

François et Pierre, un duo pour un rêveCesdeuxhommessontlescoauteursdesMachinesdel’Île.Ilstravaillentensembleetsontamisdepuis23ans.Portraits.

François DelarozièreFrançois est un créateur, un artiste, avec quelque part, forcément, un endroit mystérieux aussi difficile à  trouver que  les sources du Nil : la source de son inspiration. D’où viennent en effet toutes ces fantastiques créatures qu’il dessine ? Le jeune François était un minot des quartiers Nord de Marseille. À l’époque, son imagination vaga-bondait non vers les vertes pelouses du Stade Vélodrome, mais vers la garrigue, un monde végétal sauvage, fait de chênes verts, de lauriers, d’her-bes odorantes, et un monde animal, avec des ânes, des poneys, et bien sûr, des cigales. Pas loin, il y avait l’atelier de son père menuisier touche-à-tout qui sculptait le bois, soudait le métal. Ajoutons que l’adolescent découvrira Jules Verne et  l’étudiant des Beaux-Arts adoptera Gustave Eiffel comme un maître du savoir-faire avec  le fer et Léonard de Vinci comme idéal pour ses croquis sublimes.Tout  n’est  pas  dit  ici,  car  l’homme, qui a 44 ans, est fait de mille choses, nourri de mille  influences et  il a ses secrets. Mais ces quelques éléments en place peuvent vous révéler comment sont nées de son cerveau ses machines, « bouffées d’émerveille-ment », qui sont autant de voyages et d’histoires qui vous seront bien-tôt racontés pour vous émouvoir. Oui, émouvoir, avec le mouvement. « L’éléphant prend vie quand il se déplace, dit celui qui est aussi le directeur artistique de l’association La Machine. Dans les Nefs, il est beau, mais c’est la confrontation de sa silhouette avec la ville qui est 

intéressante. Regarder la ville depuis son dos ou regarder l’éléphant se déplacer en ville, c’est cela qui créera des images incroyables dans la tête du public. C’est une machine de ville, une sculpture urbaine en mouvement. Il a des fenêtres, avec des ornementations, comme une maison ou une cathédrale. » Les planches à dessin de François révè-lent des tas d’autres créatures qui bougent et qui prennent forme dans les Ateliers des Nefs. Il y a l’Arbre aux hérons, les Mondes marins, avec le Luminaire des grands fonds, le Calamar à rétropropulsion, la Larve de crabe, etc. Ne cherchez pas pareil spectacle ailleurs dans le monde : François Delarozière a déposé ses rêves sur l’Île de Nantes.

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Manue, menuisière.« Je suis ravie de travailler pour les Machines de l’Île, et fière aussi. C’est une expérience très enrichissante aux niveaux professionnel et humain. Je me sens considérée et responsabilisée. J’ai pris confian-ce en moi et  l’équipe m’a apporté son expérience et son savoir-faire. J’ai même pu m’initier à d’autres métiers. Pour travailler ici, il ne faut se poser aucune limite créative. Ce n’est pas un métier, c’est une passion. Je suis sûre de la réussite du projet. L’Éléphant 

appartient déjà aux Nantais, il est dans leur  imaginaire collectif. Ça va vrai-ment être génial de voir les habitants le manipuler, le tou-cher, monter à son bord… J’ai hâte de le voir terminé. »

Pascaline, chaudronnière.« Il y a un peu plus d’un an,  j’ai vu un reportage à  la  télé sur  les  Machines de  l’Île.  J’ai  alors décidé de tenter ma chance et j’ai pos-tulé.  Je  suis  heu-reuse  de me  lever tous  les  matins pour construire du rêve.  Ici,  chacun est responsable de son chantier, et  si on  le  souhaite, on peut  prendre  de nouvelles respon-sabilités. Plusieurs corps  de  métier sont  réunis,  si bien que  l’on peut se familiariser avec d’autres domaines. On  apprend  tous les jours en regar-

dant les autres faire. Pour réaliser un tel projet, il faut avoir une âme d’enfant. Je n’ai aucun doute sur l’accueil du public. Je suis fière de contribuer à la construction de l’Éléphant qui bientôt fera partie du patrimoine nantais. »

Nicolas, concepteur-constructeur.« Je suis venu à Nantes pour le projet des Machines de l’Île. Ma tâche consiste à faire en sorte que les machines soient techniquement via-bles, et bien proportionnées. La difficulté, c’est que l’on crée des machines que l’on ne connaît pas. Il n’y a pas de modèles, ce sont de vrais prototypes. Il faut trouver des solutions techniques pour répon-dre aux exigences de l’imaginaire des créateurs. Le travail est très physique et parfois dur. Ce qui m’anime, c’est faire rêver les gens. Les Machines de l’Île est un projet artistique unique qui a su ras-sembler  de  nom-breuses compéten-ces. Aujourd’hui, on est le seul atelier de France, et peut-être d’Europe,  à  fabri-quer des machines de cette qualité. »

Jörn, serrurier-ferronnier.« Je suis à  l’atelier des  Machines  de l’Île  depuis  2004. Je fabrique les piè-ces d’acier permet-tant d’assembler les coques de bois aux structures métalli-ques.  Auparavant, j’avais  un  atelier de  serrurerie  en Ariège,  ma  région natale.  J’ai  postulé ici parce que je vou-lais changer d’uni-vers.  En  arrivant, j’ai  découvert  une méthode de travail hors  du  commun qui  m’a  beaucoup apporté. Dans l’ate-lier,  on  est  tous interdépendants. Nous  sommes  à  la fois responsables de notre travail et de celui des autres. On s’impli-que au maximum et on s’enrichit les uns les autres. Mon passage aux Machines de l’Île restera pour moi une aventure humaine extraordi-naire au service d’un projet fou. »

Des bâtisseurs de rêvesFerronniers,menuisiers,mécaniciens,peintres,chaudronniers…60professionnelstravaillentdepuisprèsde3anssurlesMachinesdel’Île.Quatred’entreeuxtémoignent.

Les Machines de l’Île, c’est 130 000 heures de travail en 30 mois, et 63 entreprises locales fournisseurs.

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EnimplantantlesMachinesdel’ÎledanslesNefsdesancienschantiersnavals,NantesMétropoleredonnevieàcelieuemblématiquedel’histoiredelaville.

Un haut lieu de l’histoire

Nantes Métropole - juillet / août 2007 - 1�1� - Nantes Métropole - juillet / août 2007

Vastes  halles  de  fer  et d’acier,  les  Nefs  des Chantiers  de  la  Loire forment  un  ensemble de 180 m de long, 60 m 

de large et 26 m de haut. Bâties au début du XXe siècle, quelques années après l’arrivée de l’acti-vité  navale  sur  l’Île  de Nantes, jusque-là  cantonnée  au  Bas-Chantenay,  ces  nefs  abritaient les ateliers de grosse chaudron-nerie destinées à  l’équipement des bateaux. Employant jusqu’à 6  000  personnes  au  plus  fort de  leur  activité,  les  chantiers de Nantes  ont  construit  divers types de navires, du remorqueur au car-ferry, du navire de com-merce  au  navire  militaire.  Au XXe siècle, les innovations tech-nologiques furent  importantes, mais le travail au chantier restait pénible. Les problèmes de sécu-rité furent multiples et causèrent de nombreux conflits salariaux. Outre  l’obligation  constante d’augmenter  la productivité,  la construction  navale  à  Nantes subit de plein  fouet  la concur-rence étrangère. Jusqu’en 1987, date  à  laquelle  Le Bougainville, 

dernier  navire  construit  dans les  chantiers nantais,  quitta  le port de Nantes,  les Nefs furent le  haut  lieu  de  la  construction navale nantaise.Rêve et culture ouvrière. Aujourd’hui, presque 20 ans jour pour jour après la mise à flot de ce bateau devenu mythique,  les Nefs  s’apprêtent  à  connaître une  seconde vie en accueillant les Machines  de  l’Île.  Grâce  à leur réhabilitation, l’histoire de la navale, symbole de la culture 

Nantes culture et patrimoineProjet artistique et culturel unique, Les Machines de l’Île vont devenir un élément phare de l’attractivité de Nantes Métropole, attirant des visiteurs du monde entier. Chaque année, près de 200 000 personnes sont attendues. Après la réouverture du Château des ducs de Bretagne et au moment où Estuaire 2007 bat son plein, les Machines de l’Île vont renforcer l’offre touristique de la métropole nantaise. Pour assurer la gestion de l’équipement dans toutes ses dimensions : culturelle, technique et commerciale, Nantes Métropole a attribué une délégation de service public à la société d’économie mixte Nantes culture et patrimoine. Créée en mai 2005, Nantes culture et patrimoine a pour objet

la mise en valeur, le développement et l’exploitation de tout équipement ou événement culturels concourant au rayonnement de la métropole. À ce titre, elle assure déjà la gestion du Château des ducs de Bretagne et l’accueil du public dans les cryptes de la cathédrale de Nantes. Directeur de Nantes culture et patrimoine, Jean-Baptiste Desbois souhaite « donner de la cohérence à la vie du site des chantiers. Sur ce site urbain en devenir, les Machines de l’Île vont cohabiter avec d’autres occupants, telle la Maison des Hommes et des Techniques. Notre rôle consiste à fédérer tous les acteurs. En fait, nous sommes des accompagnateurs, des facilitateurs de rêves ».

Jean-François Retière, maire de Mauves-sur-Loire et vice-président de Nantes Métropole en charge du tourisme.

Quel peut être l’impact d’un projet comme celui des Machines de l’Île pour la métropole nantaise ?

D’abord, pour toutes celles et tous ceux qui découvriront les Nefs réhabilitées et les différentes Machines, ce sera une surprise, un émerveillement. Les habitants se rendront compte également qu’il n’y a pas que l’Éléphant, mais aussi des tas d’autres machines, comme l’Arbre aux hérons ou les animaux des Mondes marins. Ils pourront les manipuler et assister à la fabrication des futures Machines. En termes d’image et de notoriété, cela confortera l’image de Nantes comme ville inventive, dont l’identité contient une part de rêve, de fantastique. En outre, tout cela se passe sur un lieu chargé de l’histoire de la navale, de la mémoire ouvrière, en pleine effervescence avec le projet Île de Nantes. Ces Machines feront partie du paysage urbain et on viendra de partout pour les voir.

industrielle  et  maritime  de Nantes, est sauvegardée et mise en  valeur. « Ce  lieu est  chargé d’histoire  sociale  et  ouvrière. En  parallèle  des  Machines,  il doit accueillir des projets enra-cinés dans la culture du travail », souligne Jean Relet, président de la Maison  des Hommes  et  des Techniques.  En  prenant  pos-session des  lieux,  les Machines de l’Île consacrent la nouvelle vie des Nefs, une nouvelle vie entre technique, rêve et poésie. •

Jean-Baptiste Desbois.

Pour visiter la Galerie des Machines et voyager à bord de l’Éléphant, il vous en coûtera 6 euros en tarif plein, et 4,5 euros en tarif réduit.

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Nantes Métropole - juillet / août 2007 - 1�1� - Nantes Métropole - juillet / août 2007

Le nouveau destin des NefsAprèsl’usineLU,lesarchitectesPatrickBouchainetNicoleConcordetontréhabilitélesnefsdeschantiersDubigeonen«fabriqueculturelle».

Pour réhabiliter un  lieu,  il est important  de  comprendre son âme, son histoire, et aussi comment  la  vie  va  reprendre à  l’intérieur,  quel  va  être  son nouveau  destin.  Réhabiliter les Nefs Dubigeon était un pari audacieux  pour  les  architec-tes Patrick Bouchain et Nicole 

Concordet.  « Ce  qui  m’inté-resse,  c’est  de  comprendre le  besoin,  explique  Patrick Bouchain. Pour réaliser un pro-jet, il faut être un observateur, écouter jusqu’à repérer dans le désordre  la  chose qui  fait que tout concorde soudain, que tout devient juste. C’est exactement 

comme  un  travail  de metteur en  scène. »  Par  chance,  l’as-sociation La Machine, qui réa-lise les Machines de l’Île, était installée  à  deux  pas  des Nefs, dans une halle d’Alstom, ce qui a  facilité  les échanges. Patrick Bouchain et Nicole Concordet ont également associé au pro-jet  Christophe  Theilmann, architecte  nantais,  collabo-rateur  régulier  de  François Delarozière. Et ce travail d’ap-propriation, les architectes l’ont poursuivi auprès des entreprises et des intervenants du chantier. « Il est important que chacun, du chargé d’affaires à l’ouvrier, comprenne l’ensemble du pro-jet et  comment  il  y  contribue, confie Nicole Concordet. C’est une marque de respect. »Constructions foraines. Pour ce  chantier  dans  le  chantier de  l’Île de Nantes,  l’architecte urbaniste Alexandre Chemetoff a fixé comme règle que rien ne devait se raccrocher à la fragile cathédrale d’acier et de béton. « Nous  avons  donc  convenu que  toutes  les  installations seraient foraines et mobiles. Les constructions  sont  ainsi  sim-plement  posées  et  facilement démontables. » Exemple : l’in-génieux système de rideaux de toile PVC sur ossature bois, qui ferme les Nefs en façade, façon 

raconte Nicole Concordet, qui a orchestré  la cohérence de ce vaste puzzle. Habillées  de  bardage  trans-lucide,  les  Nefs  donnent  à voir  la poésie  industrielle des Machines  de  l’Île  en  gesta-tion.  Grâce  au  génie modeste de  l’équipe  d’architectes,  le décor  fait partie  intégrante de l’histoire,  celle qui  se  raconte dans l’atelier en mouvement, en dialogue constant avec celle des origines.•

« grands  guignols ».  Autres contraintes dont les deux archi-tectes se jouent avec élégance et espièglerie : construire vite et à un  coût  raisonnable.  «  Nous avons opté pour des  éléments préfabriqués :  l’espace  d’ex-position  est  constitué  de  ser-res  agricoles  et  les  bungalows administratifs  sont  aménagés dans des  containers  en  fin de vie, avec une  joyeuse diversité de  portes  et  fenêtres  récupé-rées sur des fins de chantiers », 

François Delarozière et Pierre Oréfice sont les coauteurs des Machines de l’Île. Mais un tel projet ne serait possible sans un grand nombre de partenaires. Les Machines de l’Île est un projet qui prend place au sein d’un projet plus vaste, celui de l’Île de Nantes, véritable cœur de la métropole nantaise. La Samoa est la société d’économie mixte chargée par Nantes Métropole de l’aménagement de l’Île de Nantes. Alexandre Chemetoff, architecte urbaniste, a réalisé la réhabilitation des Nefs. Le cabinet d’architecte Patrick Bouchain a dessiné la Galerie et l’Atelier. Nantes Métropole, propriétaire des Machines de l’Île, est le premier financeur du projet. La Région des Pays de la Loire, l’État et l’Europe

(FEDER) subventionnent également la construction des Machines. Le coût total de la première phase s’élève à 5,05 millions d’euros répartis de la manière suivante : 2,5 M€ pour le grand éléphant, 1 M€ pour l’étude de l’Arbre aux hérons et la branche prototype et 1,55 M€ pour la galerie des Machines (scénographie et construction).Dans les acteurs du projet les entreprises locales sont aussi mobilisées comme EDF, Siemens France Automatisme, la SFCMM (société de chaudronnerie) et Chailloux-Arcelor-Mittal. Au-delà du projet des Machines, le département de Loire-Atlantique subventionne à hauteur de 3, 3 millions d’euros l’aménagement du site des Chantiers.

Les acteurs du projets des Machines de l’Île

Nicole Concordet, architecte du Cabinet Patrick Bouchain.

Située sous les Nefs des Chantiers de la Loire, la Galerie des Machines pourra accueillir jusqu’à 300 personnes.

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Grand angle

Lesroisdelacuisinenantaise

Nantes Métropole - juillet / août 2007 - 1�1� - Nantes Métropole - juillet / août 2007

L’OfficedetourismedeNantesmétropoleetleCIVN(ConseilinterprofessionneldesvinsdeNantes)ontremislesprixCharlesMonselet2007.DixroiscouronnésauChâteaudesducsdeBretagne.Unecuvéeexceptionnelle!

Le  cadre  était  sublime  et les yeux pétillaient. En ce jour de mars plein soleil, recevoir  le  prix  Charles Monselet  dans  le  cadre 

du Château des ducs de Bretagne avait  en  effet  de  quoi  ravir  les heureux couronnés de la cuisine 

nantaise. Décernés depuis quatre ans, les prix de l’académie Charles Monselet et les prix du public ont désormais  trouvé  leur place sur les étagères des chefs récompen-sés  et  dans  l’esprit  des  clients. «L’idée, c’est de valoriser la cui-sine nantaise et ses chefs, ainsi 

que le vignoble nantais, explique Françoise Le Déan, en charge du prix Charles Monselet à  l’Office de tourisme de Nantes Métropole. Le point commun entre tous ces chefs : ils utilisent des produits du marché, des produits frais et de saison. » Pour le reste, « chaque chef s’exprime à sa façon, selon son  parcours  et  ses  voyages ». Une tendance nouvelle parmi les 81  restaurants  ayant  participé  à l’édition  2007 ? « La  créativité, sans être brutale, est de plus en plus présente,  assure Françoise Le Déan. Ils n’ont pas froid aux yeux, et tentent la surprise. »Quand on les rencontre,  le plus étonnant  sans  doute,  c’est  de constater  que  beaucoup  de  ses chefs  sont  de  grands  timides cachés derrière leurs fourneaux, prêts à rougir comme des homards au moindre  compliment.  Il  est vrai que leur talent et leur cuisine parlent pour eux… Alors silence, on regarde et on savoure le pal-marès  2007  et  on  rend  visite  à cinq des dix lauréats. •Pour en savoir plus : www.nantes-tourisme.com

« Brasserie, bistrot, grande table gastronomique, crêperie ou cuisine gourmande, les prix Charles Monselet mettent en lumière les meilleures tables de la cuisine

nantaise. Il y a en a pour tous les goûts et tous les prix. » Yvon Chotard, président de l’Office de tourisme de Nantes Métropole.

LasibelleCivelleÀ Rezé, sur les rives de la Loire, La Civelle est un monument pour le plaisir des yeux et pour celui du palais. Le patron ? Philippe Montigny. « Avec Gilles Brochard, nous tenons La Civelle depuis 11 ans. Mais c’était déjà un restaurant vers 1870. » L’endroit se situe dans le quartier de Trentemoult et il n’est pas difficile d’imaginer des palanquées de pêcheurs bourrus attablés là, bière à la main et un ragoût de sandre sous les yeux. Mais les temps ont changé. Le bistrot-brasserie s’est agrandi. Les décisions en cuisine sont collégiales, et un vent de liberté souffle sur les casseroles et les poêles. Les mets que l’on vous concocte flirtent avec l’Espagne et l’Italie, mais aussi avec les saveurs du vaste monde. « J’ai pas mal voyagé, dit Sébastien Veillard, 28 ans, intronisé roi de la plancha et du wok. Je fais une cuisine du monde. J’intègre les épices, le gingembre, des produits d’Asie. » Sur la carte frissonnent blancs de seiche à l’italienne, coquilles Saint-Jacques à la plancha, et quelques recettes prises ici et là-bas. Essayez donc ça sur la terrasse, au gré des flux de la Loire, avec une poignée de rayons de soleil…

Grand Prix 2007Philippe Montigny de La Civelle 21 quai Marcel Boissard à Rezé 02.40.75.46.60

Lepalmarès2007PrixCharlesMonselet2007• Le Grand Prix 2007 à Philippe Montigny de La Civelle 21, quai Marcel Boissard Rezé - 02.40.75.46.60• Prix de la gastronomie nantaise à David Garrec de L’Océanide, 2 rue Paul Bellamy Nantes - 02.40.20.32.28• Prix de l’académie de l’espoir à Vincent Berthomeau de L’Abélia, 125 boulevard des Poilus Nantes - 02.40.35.40.00• Prix de l’académie de la créativité à Alain Ruffault de L’Atelier d’Alain, 24 rue des Olivettes Nantes - 02.40.84.38.66• Prix de l’académie accord mets-vins de Nantes à Loïc et Pascal Pérou du Manoir de la régate, 155 rte de Gachet Nantes - 02.40.18.02.97• Prix du public de la cuisine gastronomique à Clément Bruneau du Domaine d’Orvault, 24 ch. des Marais du Cens Orvault - 02.40.76.84.02• Prix du public de la cuisine gourmande à Étienne Perrin de La Saline, 14 rue Saint Léonard Nantes - 02.40.47.41.64• Prix du public bistrot à Raymond Evrevin de La Cantine du Général, 36 boulevard de Launay Nantes - 02.40.73.19.18• Prix du public de la crêperie à Frédéric Berteau de Pirates et compagnie, 1 bis rue Kervégan Nantes - 02.40.20.09.10• Prix du public de la brasserie à Lionel Houssay de la Brasserie Mercure de la Gare Sud, 50-51 quai Malakoff Nantes - 02.40.35.30.30

L’équipe de La Civelle, Grand Prix 2007 du Charles Monselet.

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« Depuis quelques années, les muscadets, gros plants et fiefs vendéens ont fait un bond en qualité. Les restaurateurs les proposent de plus en plus à leur carte. Les prix Charles Monselet valorisent les meilleurs vins du vignoble nantais, la spécificité des terroirs et les vignerons.

Pierre Lieubeau, vigneron et vice-président du CIVN

LessaveursdeLaSalineEtienne Perrin a beaucoup voyagé, mais il n’a jamais oublié ses racines. Cet homme de 51 ans a ouvert le restaurant La Saline, à Nantes, il y a dix ans. Un nom rappelant qu’il vient de Saillé, un hameau de la commune de Guérande, l’une des grandes patries du sel et des salines. Etonnant parcours que le sien : ce chef voyageur a officié durant 14 ans dans les cuisines de grands hôtels-restaurants de Hong Kong, Taiwan, Singapour, Sydney… Il a ramené des saveurs de là-bas et d’autres façons de mitonner un plat à partir des produits classiques, frais et de saison. « Raie aux épices chinoises, pavé de cabillaud rôti au saté, onglet de bœuf au gingembre, salade à la mangue verte, énumère Etienne Perrin. Mes clients sont surpris, mais c’est cette petite touche personnelle qu’ils apprécient après avoir mangé… » Avec lui et son équipe, le meilleur de l’ailleurs est ici. Pour notre plus grand plaisir.Prix du public de la cuisine gourmandeÉtienne Perrin, La Saline, 14 rue Saint Léonard Nantes - Tél. : 02.40.47.41.64

LagénialeCantineduGénéralDepuis deux ans, Véronique et Raymond Evrevin tiennent les rênes de la Cantine du Général, à deux pas de la place Mellinet. Ce couple tenait il y a peu un restaurant étoilé, le San Francisco, sur les bords de Loire. «Notre cuisine est une cuisine de bistrot, mais elle est aussi gastronomique, dit Véronique, la cinquantaine. C’est une cuisine bistronomique. » Autrement dit, le foie de veau, le homard, les gambas aux nouilles chinoises côtoient le simple œuf mayo. Autre note personnelle : certains produits de la maison (biscuit Lu, pâte à tartiner au chocolat, etc.) sont intégrés à de plus nobles produits. Le savoir-faire de Raymond donne un parfum d’étoile à tout cela, et à des prix non astronomiques… L’ambiance est cosy et la terrasse savoureuse. L’atmosphère ? Décontractée, gaie, chaleureuse. Alors ce déménagement ? Pari réussi ? Raymond : « Nos clients du San Francisco nous ont suivis, et ils viennent plus souvent. »Prix bistrot du publicRaymond Evrevin, La Cantine du général, 36 boulevard de Launay Nantes - Tél. : 02.40.73.19.18

L’océaniqueOcéanideDavid Garrec a 36 ans, la rondeur d’un bon cuisinier, et des étoiles au bout de la fourchette. Sa cuisine a la simplicité et la délicatesse de celui qui s’est frotté à plusieurs chefs étoilés. Mais des ailes de raie ont vite poussé dans le dos de celui qui tient depuis 6 ans L’Océanide et qui parle avec chaleur de son équipe qui l’aide en cuisine et en salle. « À 30 ans, j’ai eu envie de faire ce je voulais avec les produits que je voulais », résume ce breton natif de Penmarch et qui s’avoue fou de vins. De l’océan, il a ramené dans ses filets la passion du poisson et des crustacés, araignées et langoustines en tête. Mais pas seulement : asperges, fleurs de courgette, et autres viandes et produits de saison s’ébattent dans les menus de ce chef qui veille à ne pas faire « trop gras » ou mettre « trop de sauce ». « Les clients doivent aller au bout du repas sans se sentir lourds », dit-il. L’allégresse plutôt que la graisse. Qui s’en plaindra ?Prix de la gastronomie nantaise David Garrec : L’Océanide, 2 rue Paul Bellamy Nantes - Tél. : 02.40.20.32.28

LabelL’AbéliaL’homme est une boule de sourires et de passions. Depuis si longtemps, il se disait qu’il « aurait un beau resto ». Maintenant c’est fait, Vincent Berthomeau a trouvé l’endroit dont il rêvait : une belle maison nantaise époque 1900, transformée en coin de paradis pour gastronome. « Un coup de cœur trouvé par ma femme, précise Vincent qui travaille avec sa compagne, Pascale, qui le nourrit de sa confiance. C’est notre maison et c’est notre restaurant. » Là-bas, on trouve pêle-mêle une terrasse inouïe au milieu des arbres, un intérieur d’un goût exquis et un grand amour « pour les légumes ». Blettes, pois, pommes de terre nouvelles, artichauts et autres tomates et aubergines sont chouchoutés par Vincent, formé au côté de Guy Savoy, l’un des meilleurs chefs français. Il aime aussi les crustacés, follement, et les beaux bars, drôlement, le saint-pierre, religieusement. Et quand on lui demande ce qu’est le bonheur, il vous répond sans coup férir : « être restaurateur ! »Prix de l’académie de l’espoir Vincent Berthomeau, L’Abélia, 125 boulevard des Poilus Nantes - Tél. : 02.40.35.40.00

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Nantes Métropole agenda

Nantes Métropole - juillet / août 2007 - �1�0 - Nantes Métropole - juillet / août 2007

• SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉC

LESRENDEZ-VOUSD’ESTUAIRE2007

CommentvisiterEstuaire? Le Pass Estuaire. Valable jusqu’au 1er septembre, le Pass Estuaire est la solution pratique pour profiter pleinement d’Estuaire 2007. Une fois acquis, il permet à tout moment, pendant les trois mois de l’événement, et sur présentation du billet correspondant, d’accéder à tous les lieux payants du parcours de Nantes et Saint-Nazaire ; à la croisière fluviale ; aux transports en commun (titre MétrOcéane et ticket Tan). Tarifs : 30/20 €.

La croisière fluviale. Avec un départ quotidien à partir de Nantes ou Saint-Nazaire, le bateau effectue la traversée en 2 h 30. Confiée à un collectif de plasticien, cette croisière permet de découvrir la diversité des paysages de l’estuaire et les 12 œuvres qui y sont installées. En ralentissant et en s’approchant des rives, le bateau amènera le visiteur au plus près des installations artistiques.

Tous les jours jusqu’au 1er septembre :

• départ de l’embarcadère de l’Île de Nantes à 10 heures ; • départ de l’embarcadère de l’avant-port Sud de Saint-Nazaire à

14 h 30. Tarifs : 11/9/6 €.

Retour au départ de Nantes ou de Saint-Nazaire avec le titre MétrOcéane : 6 €.

Les nocturnes. Une croisière au coucher du soleil puis, la nuit venue, naviguer et découvrir les œuvres dans l’atmosphère enchantée des nuits estuariennes…

• 19 heures : départ de Nantes – 21 h 30 : arrivée à Saint-Nazaire – 23 h 30 : retour en musique vers Nantes - 1 h 30 : arrivée à Nantes.

• Les 30 juin, 13 juillet, 1er août et 31 août. Tarif : 25 €.

www.estuaire.info

Billetterie

Hangar 32 : 32, quai des Antilles – Île de Nantes. Le Lieu Unique : quai Ferdinand Favre – Nantes. Par téléphone : 02 40 75 75 07 ou 02 40 12 14 34.

Les étapes du « Canard de Bain » de Florentijn Hofmann Du 17 juin au 27 juin : Couëron. Du 30 juin au 20 juillet : Cordemais. Du 23 juillet au 16 août : Paimbœuf. Du 19 août au 1er sept. : Saint-Nazaire.

Le Cabaret New BurlesqueInstallé dans le Hangar à bananes pendant toute la durée d’Estuaire 2007, le Cabaret New Burlesque accueille les performeuses américaines du New Burlesque, un mouvement né au début du siècle et remis au goût du jour depuis quelques années. Extrêmement glamour, à la fois rétro et

rock’n’roll, ces danseuses à la féminité assumée vous invitent à un show sensuel empli d’humour et de générosité. Chacune a construit son personnage, son numéro… avec à chaque fois « un truc en plus » ! Le Cabaret New Burlesque, c’est aussi un bar chaleureux aménagé pour l’occasion, qui vous accueille également en journée.Du 2 juin au 1er juillet : du mardi au dimanche à 22 heures.En juillet et en août : du jeudi au dimanche à 22 heures.Tarifs hors Pass Estuaire : 12/15 €.

Estuaire 2007

• SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉCIAL ESTUAIRE 2007 • SPÉC

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Sortie

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Orvault. Situé non loin du bourg d’Orvault, le domaine du Château de la Tour est un lieu enchanteur propice à la flânerie et à la rêverie. Une fois passée l’entrée principa-le, une allée bordée d’immenses hêtres et platanes vous emmène au cœur de la propriété. Longeant les étangs et  les bois, ce chemin est  long de plus d’un kilomètre. Au bout du sentier, les marcheurs les  plus  courageux  sont  ample-ment récompensés : le Château de la Tour les attend pour une halte pleine de douceur et de poésie, une 

halte hors du temps. Tout d’abord, on découvre la chapelle du château. Édifice gothique érigé au XIVe siè-cle, cette chapelle est ornée d’un magnifique  vitrail  classé.  De l’autre côté de l’allée et jouxtant le Château, les dépendances sont tout à la fois imposantes et attirantes. Le long de cette bâtisse aujourd’hui rénovée, le pressoir à long fût et le puits  sont  deux  jolies  curiosités valant vraiment  le coup d’œil. À quelques mètres de  là, s’élève  le Château sur lequel les gargouilles se dressent sévèrement, semblant 

Le Château de la Tour

nous interroger sur le but de notre visite. Construit au XVIe siècle, et rebâti par le Vicomte de Cécillon en 1900, le Château de la Tour est un endroit magique à l’esthétique très romantique. Plus loin, au bout de la prairie, l’Orangerie, très beau bâtiment orné de briques rénové en 2002, accueille aujourd’hui les enfants des centres de loisirs. Pour vous y rendre : depuis la place de l’Église dans  le bourg d’Orvault, suivez  les  flèches  « Château  de la Tour » sur 3 kilomètres envi-ron. •

Auxheuresd’étéNantes. Aux heures d’été vous propose 4 rendez-vous par semaine pendant 6 semaines, du 10 juillet au 17 août : L’heure à deux, L’heure du conte, L’heure du ciné, et La Mix’heure. Places, parcs, petits coins étonnants sont transformés en lieux de spectacle et de détente pour présenter des artistes d’ici et d’ailleurs et pour échanger pendant ces heures étendues et détendues de l’été. Aux heures d’été, ce sont des moments magiques et conviviaux, avec vos amis, vos voisins, votre famille et votre pique-nique ! Aux heures d’été, ce sont en tout 20 jours de spectacles, 40 spectacles et films présentés, et plus de 70 artistes du monde entier. Aux heures d’été est organisé par l’Association culturelle de l’été. Tous les rendez-vous d’Aux heures d’été sont gratuits.

Rens. : 0 892 464 044

www.auxheuresete.com

COULEURMALGACHENantes. Madagascar inspire toujours divers auteurs et artistes. Véritable carrefour entre l’Afrique et l’Asie, l’Île rouge évolue sans cesse, en gardant sa propre identité, au contact du monde. Ce qui lui permet aujourd’hui d’être une culture diversifiée et harmonieuse. L’association « Hetsika » nous fait découvrir cette particularité à travers des formes culturelles différentes, métaphores de l’important métissage que l’on observe dans l’Île. Sous forme de spectacles, de concerts, de rencontres, de films, d’ateliers artistiques divers, l’association Hetsika propose, une rencontre culturelle malgache, un voyage au sein d’une culture authentique et métissée, traditionnelle et émergente, vue d’ici et de là bas. Jusqu’au 13 juillet à Cosmopolis, passage Graslin – rue Scribe à Nantes. Rens. : 02 51 84 36 70.

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Sortie

BAL SONNEURSConcert du Département musiques traditionnelles du Conservatoire de Nantes, en partenariat avec Sonneurs de Veuze et Dastum 44. Le 6 juillet au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. Rens. : 02 51 25 00 20.RAVIER ROZExposition de gravures. L’œuvre de Ravier Roz est révélatrice, évocatrice, et subtile. Nous trouvons en elle un repos, une cristallisation du passage du temps dans l’espace, une calme mélodie visuelle qui a pour ambition

l’esthétique et invite à la réflexion. Jusqu’au 31 août à la Médiathèque Hermeland, rue Rabelais à Saint-Herblain. Entrée libre.  Rens. : 02 28 25 25 25.À QUOI TU JOUES ?Exposition sur les jeux. Les flippers et leur esthétique colorée, depuis leur invention jusqu’à nos jours. Des jeux de cartes et jeux de dés, dont l’apparition remonte à l’Antiquité, jusqu’aux jeux vidéo les plus modernes et perfectionnés, en passant par les jeux de société classiques, originaux, ou rares, cette

exposition ravira petits et grands joueurs, de 7 à 77 ans. Du 30 juin au 16 septembre à la Maison du Tourisme de Vertou place du Beau Verger. Rens. :  www.mairie-vertou.frLES MOTS MAGIQUESSpectacle enfants à partir de 5 ans. L’Atelier du Livre qui Rêve présente « Les Mots Magiques », promenade dans cinq Livres-Théâtres, Cinq Espaces à rêver. Des comédiens complices pour un embarquement dans ce monde de contes où tout est possible. On raconte,

on joue, on chante, on danse. Du 9 au 13 juillet au musée Dobrée, rue Voltaire à Nantes. Rens. et réservation :  02 40 82 70 38.PHILIPPE LOISELExposition de peinture « Philippe Loisel, peintre de l’imaginaire ». Cet artiste nantais, autodidacte, nous invite à découvrir à travers sa peinture acrylique, ses pastels et dessins, un univers où l’onirisme et la beauté côtoient la noirceur d’une réalité brute. Du 3 juillet au 21 août à la Médiathèque Nord Luce Courville,

rue Eugène Thomas à Nantes. Rens. : 02 40 16 05 50.NAUTISMEBelle plaisance en pays nantais proposé dans le cadre des Rendez-vous de l’Erdre. Rencontre ouverte aux avirons, voiles-avirons, dériveurs, monotypes de promenade ou de régate, petits bateaux de croisière et quillards (bateaux des années 1950), bateaux à vapeur, canots automobiles, et bateaux de travail naviguant à la plaisance : Du 31 août au 2 sept. sur les rivières de l’Erdre.  Rens. : 02 51 82 37 70.

FABRICE PARIZYPour le 7e épisode de son programme « Suggestion de présentation », Tripode, association organisatrice d’expositions d’art contemporain, invite Fabrice Parizy. L’exercice consiste à occuper un lieu, l’habiter et prendre connaissance de son histoire et de son site dans un temps donné : le temps de l’exposition. Par cette expérimentation de « mise à niveau », Fabrice Parizy s’approprie la forme de l’édifice. Jusqu’au 14 juillet à la Médiathèque Diderot, place Lucien Le

Du 18 au 22 juillet, Écrivains en bord de mer, rencontre littéraire au cœur de l’été, investit La Baule. Cette 11e édition rendra un hommage particulier à Marguerite Duras.

www.ecrivainsenborddemer.fr

Nantes Métropole - juillet / août 2007 - ���� - Nantes Métropole - juillet / août 2007

TerraNostraSainte-Luce-sur-Loire. La 9e édition des Feux de l’été se déroulera le 30 juin prochain à Sainte-Luce-sur-Loire. L’édition 2007 promet bien des surpri-ses : « Terra Nostra » est une odyssée de la terre, sur fond de message humaniste et écologique. De l’infi-niment petit à l’infiniment grand, « Terra Nostra », la nouvelle création de Joël Hamon, raconte en ima-ges, en sons et en lumières l’histoire de la planète. La pyrotechnie se prête particulièrement à cette ode à la terre. Joël Hamon utilise sa palette d’effets pour un opéra de feux et de  lumières riche en émotion. « Notre identité, c’est la chorégraphie musicale, l’art de synchroniser pyrotechnie et mélodies. C’est ce qui fait la différence avec un simple feu d’artifice ».

Le 30 juin, au Château de Chassay à Sainte-Luce-sur-Loire. Entrée libre. Rens. : 02 40 68 16 11.

SoleilsBleusSaint-Herblain. Pour leur 8e édition, les Soleils Bleus conservent leur ligne de conduite : coups de cœur, générosité, exigence artistique, sincérité, découverte et convivialité, tout en étoffant ses soirées de jeunes talents régionaux. Sur scène, la soirée commencera avec du steelband atypique. Ensuite, l’Ogre Mogro mélangera jazz, funk et hip hop ! Le trio de choc d’Avishaï Cohen proposera un jazz énergique et inspiré qui fait déjà se lever le public des plus grands festivals de jazz. Enfin, Pantasy clôturera la soirée en beauté. Les musiciens de Pantasy nous viennent du berceau de cet instrument aux sonorités magiques appelé steel drum, élément incontournable du calypso. Pantasy est le groupe ambassadeur de cette musique à travers le monde. Son leader, Duvone Stewart a récolté un nombre impressionnant de prix internationaux et a notamment joué avec Carlos Santana et Steevie Wonder… Le répertoire de Pantasy est gigantesque ! Ils proposeront un set énergique entre jazz et calypso. Un magnifique effet de steel !

Le 6 juillet, au parc de Bégraisière à Saint-Herblain. Entrée libre. Rens. : 02 28 25 25 55.

MAPETITEPLANÈTECHÉRIENantes. Extraits de documentaires et de films d’animation vraiment beaux touchant à la nature et à l’environnement pour les enfants de 7 à 11 ans. « Explique-moi… les systèmes écologiques » de J. Von Fraunhofer, et « Ma petite planète chérie » de J. Rémy Girard. Le 8 août à la Médiathèque Est Floresca Guepin, rue de la Haluchère à Nantes. Rens. : 02 40 93 41 60.

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Métropole. Incontournable rendez-vous de la fin de l’été  et  point  d’orgue de  la  saison  culturelle  estivale nantaise, le festival Les Rendez-vous de l’Erdre célè-bre  les noces populaires  et  gratuites du  jazz  et  de  la belle plaisance. Installé le long de l’Erdre, il accueille plus de 120 000 spectateurs pendant 3 jours. Chacun peut profiter des 80 concerts gratuits proposés sur 11 espaces scéniques thématisés, flâner parmi les stands du village associatif et culturel, et admirer les fleurons du patrimoine maritime et fluvial. Ce festival accueille tous les jazz : du blues à l’électro, du new-orleans au be-bop, du musette au contemporain. En 2007, une place particulière est réservée au Japon avec la venue, pour la première fois en France, du collectif Shibusa Shirazu Orchestra. Composé d’une soixantaine de musiciens, acteurs, chanteurs, il mêle les arts traditionnels japo-nais, les performances contemporaines à un jazz qui sort des big bands classiques pour s’aventurer vers le rock, le folk, la house ou le groove. Du 31 août au 2 septembre, sur les bords de l’Erdre à Nantes.

SortieComposée d’une centaine de bateaux en tout genre, la flottille des Rendez-vous de l’Erdre évoluera entre Nort-sur-Erdre, Sucé-sur-Erdre, La Chapelle-sur-Erdre, et le site du Festival.

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Meut à Rezé. Entrée libre.  Rens. : 02 53 45 31 76.REGINA MÖLLERExposition. Regina Möller exploite des matériaux de base empruntés à la culture de masse dans leur relation à la vie quotidienne en général, et à sa propre vie en particulier. À travers ces catégories, elle interroge les modes de production, de diffusion et de réception de l’art et conteste le credo de l’autonomie de l’art. Elle crée ainsi son propre label, Embodiment, collection de vêtements réalisée à la manière

d’une vraie styliste et produit un magazine intitulé Regina, véritable réplique d’un magazine féminin. Du 7 juillet au 9 septembre au FRAC des Pays de la Loire à la Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou. Rens. : 02 28 01 50 00PADPLUME ET CHOCOLATSSpectacle enfants par la Compagnie Fil à 10. Théâtre de musique, de chansons et de marionnettes. Un spectacle plein de tendresse, d’humour et de clins d’œil… Programmation Mercredis et Strapontins.

À partir de 4 ans. Le 12 juillet à la Maison de quartier des Dervallières, rue Auguste Renoir à Nantes. Rens. : 02 51 86 01 70.RATATIUMLa Ville de Rezé s’associe au musée départemental Dobrée pour un week-end autour de la ville antique de Ratatium. Le samedi matin, le public peut se promener parmi les vestiges du port antique de Rezé. Le dimanche après-midi, il peut visiter les collections gallo-romaines du musée. Ces visites sont menées

par des animateurs du patrimoine. Le 7 juillet sur le site de Saint Lupien, chemin de Saint Lupien à Rezé. Rens. : 02 40 84 43 96. Le 8 juillet au Musée Dobrée, rue Voltaire à Nantes.. Tarif : 3 €.  Rens. et réservations :  02 40 41 03 50.COURSE À PIEDLes 10 kilomètres de Saint-Herblain. Une agréable et sportive façon de découvrir la ville, ses paysages urbains et ruraux. Le 14 juillet, départ à 10 h, rue François Rabelais à Saint-Herblain.  Rens. : 02 40 63 17 43.

LA BALADE DE THÉOLa Balade de Théo ou « balade des sens dans le Parc du Grand Blottereau ». Dans le cadre de leurs cours d’éducation socio-culturelle, les élèves de 3e du lycée agricole du Grand Blottereau proposent une découverte d’un des plus beaux parcs nantais. 30 clichés originaux pour percevoir les couleurs et les lumières, des odeurs, des sensations et des mélodies. Les textes d’accompagnement écrits par les élèves

seront transcrits en braille. Jusqu’au 1er septembre à la Médiathèque Est Floresca Guépin, rue de la Haluchère à Nantes. Rens. : 02 40 93 41 60.DÉCOUVREZ DES OISEAUXDécouverte des oiseaux de l’étang Bernard. Promenade-découverte organisée par la Ligue protectrice des oiseaux (LPO). Une promenade idéale pour approcher au plus près le monde de la plume. Le 13 juillet à l’étang Bernard à Couëron.  Rens. et réservations :  02 51 82 02 97.

LesRendez-vousdel’Erdre

Les anciennes forges de Basse-Indre (1821) devenues Arcelor Packaging, la réha-bilitation des espaces occupés par l’ancienne usine Tréfimétaux, ex-Fonderies et Laminoirs (1860) à Couëron, les ruines des forges de Trignac (1879) … Entre Nantes et Saint-Nazaire, la Basse-Loire recèle des trésors de patrimoine, témoins des activités industrielles qui se sont implantées sur les rives de l’estuaire aux XVIIIe et XIXe siècles. L’association Entreprises et Patrimoine Industriel pro-pose cet été, aux métropolitains et aux visiteurs de l’estuaire, de (re)découvrir cet héritage à travers une exposition et 6 parcours en bus commentés.

Rens. : 02 40 16 10 60. [email protected]

LepatrimoineindustrieldelaBasse-Loire

L’ABONNEMENTTRANSVERSALMétropole. Amateurs de culture classique, l’heure est à l’abonnement. À partir de septembre prochain, Angers Nantes Opéra, L’Arc à Rezé, Onyx – La Carrière à Saint-Herblain, Le Grand T (ex-Espace 44) et le Théâtre Universitaire à Nantes, vous proposent un tout nouvel Abonnement transversal : cinq spectacles, un par structure, à choisir parmi 10 propositions. Cet abonnement commun, c’est un nouveau choix de spectacles pour les habitants de Nantes Métropole, un parcours découverte d’une maison à l’autre, une passerelle entre les genres. Désireux d’offrir au public une proposition artistique qualitative et complémentaire, ces 5 lieux culturels vous invitent à composer votre saison. L’objectif : permettre à tous de rester des adeptes du spectacle vivant et de participer activement à la vie culturelle de l’agglomération nantaise. L’Abonnement transversal débutera à l’occasion des Rendez-vous de l’Erdre le 31 août.

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Esprit métropolitain

père tenait cette boucherie. À côté de lui, debout sur un tabouret, un jeune garçon brun observait papa et faisait comme  lui. Depuis, plus de  trente ans sont passés, et le fils est devenu un homme de 40 ans. Un chef qui a ouvert en 2003 en  lieu et place du commerce  familial, un restaurant, l’Ate-lier d’Alain. Souvenir d’enfance :  « Vers la  fin  des  années soixante, mon père a été le premier à faire traiteur, à Nantes, raconte le fils. Moi, je faisais le service dans les mariages, et  je récoltais des petits pourboires… »La  suite ?  L’adolescent  apprend  la cuisine  et  la  charcuterie,  à  l’école hôtelière à Saint-Nazaire et dans une école professionnelle à Paris. « J’ai pris  le  guide Michelin,  j’ai  envoyé ensuite  50  CV  et  j’ai  eu  une  seule réponse. C’était  celle  de Christian Têtedoie,  un  chef  étoilé  à  Saint-Julien-de-Concelles.  Je  suis  entré dernier commis, je suis sorti second du  chef. »  Puis  l’apprentissage  se poursuit. Il côtoie le gratin des cuisi-niers, Alain Chapel et Georges Blanc, des « trois étoiles ».

Mais brusquement, en 1986, la course s’ar-rête. Le papa tombe malade, le fils le rejoint et l’épaule. Les deux développent « Ruffault traiteur », et ça marche. Cité des congrès, Chantiers  de  l’Atlantique,  ambassade  de Grande-Bretagne font appel au talent du duo. 

AlainRuffaultestlechefdel’Atelierd’Alain,récemmentrécompenséduprixCharlesMonseletdelacréativité.

ADRESSES, NUméROS ET SITES UTILES

Il y a quelques années de cela, au 24 rue des  Olivettes,  à  Nantes,  il  y  avait  une boucherie. Le marché d’intérêt national vibrait alors du passage des commerçants venant chercher de la viande, du poisson, 

des fruits et des légumes. Monsieur Ruffault 

Lepetitgraindefolied’Alain

Nantes Métropole, 2 cours du Champ de Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Frédéric Vasse. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Rédactrice : Carole Paquelet. Directeur artistique : Olivier Leprévost. Maquette : Olivier Loyen. Photographe : Patrick Garçon. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Hélène Balasakis, Isabelle Corbé, Emmanuel Bouvet, Fabien Le Dantec. Diffusion : La Poste - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Conception : Double Mixte / enodenis. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Une leçon ? «  Le métier de traiteur exige que l’on soit créatif. On ne peut pas proposer la même chose d’un banquet à un autre. »Créativité ? C’est un peu la marque de fabri-que d’Alain Ruffault. Il vient de recevoir le Prix de l’académie de la créativité  lors des derniers prix Charles Monselet, remis par 

l’Office  de  tourisme  de Nantes  métropole  et  le CIVN  (Conseil  inter-professionnel  des  vins de  Nantes).  Exemple : 

croustillant d’huître, turbot asperge morille, crème brûlée basilic, sorbet poivron fram-boise. « Ma cuisine est un mélange entre cuisine de grand-mère et cuisine moder-ne. Du connu et de l’inconnu. Une touche de surprise, mais pas trop. » Des produits du terroir nantais et un peu d’ailleurs. Il a conscience que trop de créativité et d’origi-nalité pourrait déplaire. La mécanique de création d’une recette se déroule  sur  plusieurs  jours, mais  c’est  le matin même qu’il    fixe  l’assemblage final. « Je veille à ce que chaque produit exprime sa saveur et sa texture, qu’il soit en équilibre avec les autres. » Il veut surtout « susciter l’envie et donner du plaisir au client ». Pour cela, il cuisine devant vous, comme dans un atelier. Le chef vous mitonne vos plats sous vos yeux. Un premier régal avant la dégusta-tion. Le tout, bien entendu, avec une superbe carte des vins. Plus de 300 références. La cave  est  petite, mais  riche. Vous ne  serez pas étonné d’apprendre que la cave est un frigo où autrefois papa Ruffault entreposait la viande de sa boucherie… •

« Je veille à ce que chaque produit exprime sa saveur. »

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• SAMU (urgence médicale) 15• Pompiers : 18• Police : 17• SOS médecins :

02 40 50 30 30

• Allô Enfance Maltraitée : 119

• Sida Info Service :

• Nantes Métropole 02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org

• Infocirculation

www.infocirculation.fr

• Tan 0 810 444 444 www.tan.fr

• Centre des Expositions 02 40 99 48 94

• Parkings NGE 02 51 84 94 51 www.nge-nantes.com

• Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)

0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Prix d’un appel local.

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