joëlle hutinet ecole de santé publique faculté de médecine les cancers, première cause de...
TRANSCRIPT
Joëlle HUTINET
Ecole de Santé Publique Faculté de Médecine
Les cancers,première cause de mortalité en France
Définir et caractériser les cancers et leurs principales localisations
Présenter les caractéristiques épidémiologiques des principaux cancers.
Présenter le dispositif institutionnel et législatif spécifique
Donner des exemples d' actions de prévention primaire, secondaire et tertiaire
OBJECTIFS
DEFINITION
C'est le résultat d'une prolifération anormale et incontrôlée de cellules au sein d'un organe
En l'absence de traitement ces cellules anormales envahissent les tissus voisins
Puis se localisent à distance
Ganglions
os, foie, poumons
METASTASES
DEVELOPPEMENT D’UN CANCER
PROCESSUS DE CANCERISATION
ETAPE 1
CANCER IN SITU: lésions qui sans traitement tumeur maligne
ETAPE 2
CANCER INVASIF:
voie lymphatique voie sanguine
ganglions, os, foie, poumons, cerveau
QUELQUES SIGNES....
- Au niveau de la peau: apparition ou modif d'un grain de beauté ( couleur, forme, épaisseur)
- Au niveau de la gorge: persistance d'une voix enrouée, toux, difficulté pour avaler
- Au niveau du cou, de l'aine, d'un sein, d'un testicule: masse non douloureuse qui ne disparaît pas
PREVALENCE DES CANCERS
HOMMES
427 000
La prostate 36%
Le colon rectum 14 %
FEMMES
409 000
Le sein 45%
Le colon rectum 12 %
PREVALENCE DES CANCERS
CHEZ L'HOMME
Après 65ans
La prostate 46,2%
CHEZ LA FEMME
Entre 45 et 64 ans
Le sein 54,5%
PREVALENCE DES CANCERS CHEZ L'ENFANT
Chez l’enfant, le cancer est une maladie rare qui représente 1 à 2% de l'ensemble des cancers.Risque annuel de survenue: 1 sur 500 à 600 enfants de 0 à 18 ans
- Leucémies et cancers des voies lymphatiques: 40%
- Tumeurs solides embryonnaires dans les reins, le système nerveux , œil, foie, organes génitaux Chez les enfants <5 ans
- Tumeurs cérébrales à tous les âges
- Tumeurs osseuses, des testicules et des ovaires chez le grand enfant et l'adolescent
70 à 80 % vont guérir
INCIDENCE DES CANCERS
CHEZ L'ADULTE
-320 000 nouveaux cas par an dont 71500 cancers de la prostate
-> 50 % vivants après 5 ans
- 120 000 guériront
CHEZ L'ENFANT
2 000 nouveaux cas par an dont 400 chez les jeunes de 15 à 18 ans
MORTALITE PAR CANCER
- 147 851 décès / an par cancer entre 2003 et 2007
71% après 65 ans
- 1ère cause de décès chez l'homme (32,9% de l'ensemble des décès masculins): 88 188 (- 22%)
- 2ème chez la femme (23,4% de l'ensemble des décès féminins): 59 663 (-14%)
MORTALITE PAR CANCER CHEZ L'ENFANT
Même si la mortalité par cancer baisse de 2,5% par an, 500 enfants décèdent chaque année.Les cancers constituent la deuxième cause de mortalité entre 1 et 14 ans et la troisième cause pour les 15-18 ans.
MORTALITE PREMATUREE PAR CANCER
HOMMES
1. CANCER DU POUMON21000 DC estimés en 2010
2.CANCER DU COLON-RECTUM 9200 DC estimés en 2010
3. CANCER DE LA PROSTATE 8290 DC estimés en 2010
FEMMES
1. CANCER DU SEIN 11300 DC estimés en 2010
2.CANCER DU COLON-RECTUM 8200 DC estimés en 2010
3.CANCER DU POUMON7700 DC estimés en 2010
CAUSES ET FACTEURS FAVORISANTS
- TABAC: principale cause de DC lié au cancer: 80% des cancers du poumon
- ALCOOL: facteur de risque pour les VADS, l'œsophage, le colon-rectum, le sein et le foie
- ALIMENTATION, ACTIVITE PHYSIQUE: facteurs de risques et facteurs protecteurs
CAUSES ET FACTEURS FAVORISANTS
LES AGENTS INFECTIEUX :
- Helicobacter pylori, bactérie qui colonise l'estomac
cancer ou ulcère
-Papillomavirus cancer du col de l'utérus
-Virus de l'Hépatite B et C (VHB et VHC)cirrhose et cancer du foie
CAUSES ENVIRONNEMENTALES
ENVIRONNEMENT: agents physiques, biologiques, chimiques présents dans les lieux de vie et de travail
- ULTRAVIOLETS: 70% des mélanomes cutanés dus à l'exposition solaire (importance du type de peau)
- RADON: gaz radioactif provenant du sous-sol, 2ème facteur de risque dans les cancers du poumon
- AMIANTE et autres expositions professionnelles: cancer du poumon, de la vessie, leucémies, mesothélium
Les facteurs génétiques jouent un rôle incontestable dans certains cancers dits "héréditaires" ou "familiaux", mais ces cancers liés à une transmission génétique sont rares.Dans les cancers du sein et du colon, leur taux ne dépasse pas 5% de l'ensemble des cancers de ces organes.
FACTEURS GENETIQUES
CONSEQUENCES INDIVIDUELLES
> Les conséquences psychologiques varient en fonction:
- de la localisation du cancer
- du patient: âge, personnalité, rôle social
- du moment: diagnostic, traitement, rémission, rechute,
- de l'entourage
> Les conséquences matérielles
- Prise en charge en ALD mais frais annexes
CONSEQUENCES COLLECTIVES
Conséquences économiques: 7,5% des dépenses de santé
- frais de recherche
- indemnités journalières
- pension d'invalidité
- frais de réinsertion
LA PREVENTION
PREVENTION PRIMAIRE:Avant l'apparition de la maladie
- Information
- Vaccination
- Contrôle des gaz d'échappement
- développement des sources d'énergie non polluantes
LA PREVENTION
PREVENTION SECONDAIRE:Empêche les complications de la maladie
- DEPISTAGE SYSTEMATIQUEDu cancer du sein tous les 2 ans pour les femmes de 50 à 74 ans
mammographie . Si >0 biopsie
Du cancer colorectal pour tous à partir de 50 ans
recherche de sang occulte dans les selles. Si >0 coloscopie
Des mélanomes cutanés
LA PREVENTION
PREVENTION SECONDAIRE:
TRAITEMENT
- CHIRURGICAL: exérèse de la tumeur et des ganglions voisins
- MEDICAL:
- Chimiothérapie (effets secondaires)
- Hormonothérapie
- Immunothérapie
LA PREVENTION
PREVENTION SECONDAIRE:
Radiothérapie: 50 % des patients
Dépend de la localisation, du stade, de l'état du malade
Les rayons détruisent l'appareil de reproduction des cellules cancéreuses
Souvent en association avec chirurgie
Effets secondaires
LA PREVENTION
PREVENTION TERTIAIRE:Evite les rechutes
- visite médicale de contrôle
- réadaptation
- réinsertion professionnelle
LE DISPOSITIF LEGISLATIF
- Loi EVIN
- Loi de Santé Publique du 9 aout 2004 Mise en place de 5 plans dont le PLAN CANCER
- Loi HPST du 21 juillet 2009
LES PLANS CANCER
- PLAN 2003-2008: 70 mesures
- PLAN 2009-2013: 5 axes, 30 mesures et 118 actions
LE PLAN CANCER 2003-2007
1. La prévention: rattraper notre retard (mesures 1 à 20)
2. Un dépistage mieux organisé (mesures 21 à 28)
3. Des soins de meilleure qualité centrés autour du patient (mesures 29 à 53)
4. Un accompagnement social plus humain et plus solidaire (mesures 54 à 60)
5. Une formation plus adaptée (mesures 61 à 65)
6. Une recherche porteuse d'espoir (mesures 66 à 70)
CREATION DE L'INSTITUT NATIONAL DU CANCER
LE PLAN CANCER 2009-2013
Axe Recherche: 26 actionsRenforcer les moyens de la recherche pluridisciplinaire
Axe Observation: 12 actionsOptimiser et développer les systèmes de surveillance
Axe Prévention – Dépistage: 37 actionsLutter contre les inégalités d'accès au dépistage
Axe Soins: 27 actionsRenforcer la qualité de prise en charge pour tous les
malades atteints d'un cancer
Axe Vivre pendant et après un cancer: 16 actionsDévelopper une prise en charge sociale personnalisée
LE DISPOSITIF INSTITUTIONNEL
- INSTITUT NATIONAL DU CANCER
Créé par la loi de Santé Publique de 2004
Agence sanitaire et scientifique en cancérologie
Coordonne la politique nationale
- observation
- évaluation
- définition des bonnes pratiques
- information du public et des professionnels
- expertise et formation
- recherche
- actions de prévention
LE DISPOSITIF INSTITUTIONNEL
- LES CANCEROPOLES à l'échelle régionale
En 2003, sept cancéropôles ont été créés sur le territoire français (mesure 66 du Plan Cancer).
Ces structures régionales associent territorialement:
- les unités de recherche
- les services hospitaliers universitaires
- parfois les industriels,
dans un objectif de renforcement et de coordination de la recherche.
Répartition géographique des canceropôles (INCA)
LE DISPOSITIF INSTITUTIONNEL
« Les centres de lutte contre le cancer » ou CLCC
(ordonnance du 01/10/45)
Etablissements privés reconnus d’utilité publique avec des équipes pluridisciplinaires
Ces centres assurent un ensemble de fonctions qualifiées:- dépistage
- examens cliniques et paracliniques orientés
- traitements
- surveillance de l’efficacité thérapeutique
- recherche en cancérologie
- programmes d’enseignement dans la spécialité pour les personnels médicaux et paramédicaux
LE DISPOSITIF INSTITUTIONNEL
Les structures hospitalières:
Les hôpitaux publics ou privés, surtout les CHR ont des moyens importants dans ce domaine et assurent un travail complémentaire à celui des CLCC
ET AUSSI …
LES ASSOCIATIONS reconnues d'utilité publique
- Ligue Nationale contre le cancer
Information
Prévention
Accompagnement des familles
- L'ARC (Association pour la Recherche contre le Cancer)
Financement de projets de recherche
Aide à la formation de jeunes chercheurs
ET AUSSI …
- LES ÉTABLISSEMENTS DE RECHERCHE
Le CNRS et surtout l’INSERM ont mis en place de nombreuses équipes et programmes sur cette thématique
- LE CENTRE INTERNATIONAL DE RECHERCHE SUR LE CANCER DE LYON
couvre de larges domaines de la cancérologie: de la recherche fondamentale à des recherches cliniques et thérapeutiques.
CONCLUSION
Même si une personne sur 3 aura un cancer dans sa vie
Des tendances se confirment:
- la diminution de la mortalité par cancer
- les gains croissants sur l’espérance de vie après un cancer, malgré une incidence toujours en hausse.
Des réalités se dessinent comme :
- l’efficacité de la prévention
- la construction d’un parcours de soins coordonné et adapté à chaque patient pendant et après la maladie.
La notion de guérison des cancers est une réalité qui s’imposeaujourd’hui.