hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

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OFF 1 ,- D[ LA RE CH [ CHE SCI[;t"rIFI')UE [T OUTI"\[ [1[1'. La l.o ra t oire cie i r. 1")H6 .. DAKAR HYDROLYSE DE L'AMIDON DE MANIOC PAR UN LACTOUACILLE D'UN DISILAGE EN PROTEINES 13. RAPPORT D'ELCVE 1S77

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Page 1: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

OFF 1~ ,- D[ LA RE CH [ ;~ CHE

SCI[;t"rIFI')UE [T TECHI~lt)UE

OUTI"\[ [1[1'.

La l.o r a t o i r e cie ~'icrobiologie

i • r. 1")H6 .. DAKAR

HYDROLYSE DE L'AMIDON DE MANIOC PAR UN LACTOUACILLE

ENRICHI~)SEr1EIH D'UN DISILAGE EN PROTEINES

13. I.)r~[YruJ

RAPPORT D'ELCVE

~Jovembre 1S77

Page 2: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

1 N T R 0 DUC T ION

1. ~1 A TER 1 r: L ET nET H ODE S.

A. ENR1C11 1SSU1l NT SET 1SOL DH~ NT S DES 8f\ CT[R 1r. S LAC T1r;J UES

1/ Enrichissements

2/ 1so 1ements

B. COMPOSITION DES MI LIEUX DE CULTURE

C. L'ENSILAGE DE MANIOC

D. MATERIEL DE FERMENTATION

E. PREPARATION DES ECHANTILLONS

1/ Culture 1 iquide

2/ Ensi lage et Substrat sol ide

F. METHODES DE DOSAGES

1/ Dosage des protéines

2/ Dosage des sucres totaux

3/ Dosage des sucres réducteurs

4/ Dosage des sucres résiduels

5/ Dosage du glucose

6/ Dosage de l'ùcllvlt6 iJIIlY 1 ù"i i qlln

7/ Dosage par la chromatographie en phaze gazeuse

a ) Analyse des sucres

b) Analyse de l'acide lactique et d'autres acides

organiques.

8/ Détermination de l'acide lactique L(+)

Page 3: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

Il. RES U L T A T S ET DI SCUSS IONS

Rappels sur les Bactéries Lactiques

C. ETUDE DE LA FER~1ENTATION ANAEROBIE DE L'AMIDON DE MANI_ .. __ . -_.~AF_~J__~~C}_OJ3_AC 1 LLUS AMYLOLYT 1 QUE

1/ Croissance comparée sur glucose et amidon

a) Croissance sur glucose

b) Croissance sur amidon

c) Production d'acide lactique après Inhibition dA

la croissance par le chloramphénicol

2/ Etude cinétique de l 'actlvitê amylaslque

3/ Propriété de l'amylase

4/ Application et Discussions

a) Application.1 ln production d'acide lactique

dans des mi 1ieux amylacés ne permettant aucune

cro i ssance des Lactohac il 1es.

b) Discussion.

D. INOCULATION D'UN ENSILAGE DE MANIOC

E. Er~ f~ 1CHI SSEM ENT D' LI N ENS 1LA GEDE 11 ANI 0C EN PROTEl NES

PAR FERMENTATION-----~-- - ~~- ~. ---

1/ r'1 é t h0 cl e s

a) Obtention de farine d'ensi lage

b ) Dispositif d'incubation

c ) Analyses

2/ Résultats et Discussions

CON C LUS ION.

Page 4: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

2

contraitement aux diff~runts travaux CR. BERGKVIST, 1957; F. DESCHAMPS,

F. [1[ '( ER, 1')75, G t IÎ. r . PEfI [) E, K. r. GPEGO RY, 19 75) sur 11 U t i 1 i s a t ion

do l'Amidon pour la production de rrotêTnes, qui portaient jusqu'alor~

e s s e nt l e l Ierna n f sur la culture en mi 1 leu liquida di lu6 do d l f f é r e n t e s

souches de microoroanismes. Le procédé mis au point fait appel ~

une t e c hno log i e sim pie e t d0 i t Pe r met t r e à des 1ns 'r ail a t ion s d\)

formentation de se situer à proximité dos cultures et de 1iélevagc.

Mais, dans cette opti~u8 est apparu le probl~mc do la conservation

du man i oc : Lo tuhercu 1e de man i oc se con serve bien et 1ongtemp s

dans le sol, mais après son arrachage, il se détériore rapidement

par hydrolyse de l'amidon et début de fermentation par des lAvures.

Les moisissures com p l l q ue nt rapidement ce processus et en trois

jours, sous le climat chaud où il est cultivé, le tubercule arraché

devient inutilisable. Comme la conservation en place entraine une

immobil isation importante des surfaces cultivées et n'est donc pas

souhaitable, il se pose ainsi un problème de conservation de ce

pro du i t a my 1a c ô • Unl' sol u t ion 9 é né rai Cl men tut i 1 i sée est 1e s é cha 9e

au soleil des racines coupées en rondelles ou en cossettes. ~"lélls ln

dessiccation dure huit ~ quinze jours et exige pour obtenir un bon

produi 1- un cl l ma f sec. Or les zones de culture du manioc ont souvent

un cl lmol hum i do , 1 (> sÉlcha'le au fue 1 .3 d' autre part l' i nconvén ient

de faire munter le prix dG rov;ent du manioc sec.

Pour ces différentes raisons, il nous a paru Intéressant d'étudier

1a con s e r vat ion d u man i 0 c par e nsil age e t son ut i 1 i sa t ion é v,)ntue Ile

dans le procédé d'enrichissement par une moisissure.Par ai 1leurs,

une bonne c r o l s s an c o du mycel ium demande dès le départ que le

produit soit acidifié. L'ensilage, riche en acide lactique, pouvait

donc répondre aussi ~ co besoin d'acidification.

Oes essais emririqu0s ont montré qu' il est possible d'obtenir

un bon e ns l J a qe de manioc (S[lir(l~ ut' TILLON, l CJ7?), ma i s aucune

étude microbiologique nia été réal isée sur ce moyen do conservation

du manioc.

Page 5: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

3

::utr'.' étude a donc porté, dans un premier temps,sur la

r e c ho r c ho dos :Jach0ri(;s lactiques rosponsables du processus d'ensi·-

lage du manioc et plus pn r t l c u l l è r erne n t sur les t ac t o bac i l l c s amylo

lytiques capables de donner une grando quantité d'acide lactique

à partir du l'amidon.

Afin de mieux déterminer les souches sélectionnées, une étud

de luurs caract6risti~u8~ ~hysiologique5 de croissancu a 6tG onsuit

réalisée. L'hydrolysc> anaérobie de l'amidon a été ê tu d i é e sur un c

sou che doL a ct 0 L' a cille h0 m0 be tt i que c ho i sie pou r son pou v0 iramy 10­

lytique élevé. La nature de l'enzyme amylolytique et les rendements

de l 'hydrolyse ont ~té déterminés. La cinétique do production de

l'enzyme par cette souche a ét6 suIvie, ses propriétés physiques

caractérisées.

Nous avons) par la suite,étudié les possibilités d'utilisa

t Ion d\3 C 8 t 0 r 9 a Il l sm(-~ Po url '01) ton j Ion cl' un () n s l l (j Cl 0 cl () môn i 0 r. •

Enfin, l'étude a porté sur la transformation de l'cnsi lage

dn mRnioc en un produit enrichi en protéTnes par la croissance

d'un champignon.

Page 6: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

1. ~1 AT ERIE LET 1'1 ET1-100 ES

Page 7: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

4

Les bactér i os 1 act i ClLJes ont été i 50 1ées par enr i ch j ssements

obtenus suivant ln mè t ho do préconisée par R. \,lhittenlJury (lq64) et

F. Gassor (1975) n partir do matériel végétal. nu manioc fra1che­

ment récolté est broyé puis tassé dans des flacons serum de 250 ml,

remp 1 i s au deux tiers, dans 1 esque 1 s 1 i air restant a été romp 1 acé

par de l'azote. Un flacon de l 'ensi lage ainsi obtenu est prélevé

toutes les 24 heures pour les isolements.

Un ensi lage de jeunes tiges de riz susceptible de contenir

des bactéries lactiques am v l o l v t l qu e s a été obtenu suivant la même

méthode.

2/ 1so 1ements

On p r n1p v n m1 do J u'~ rie 1i 8c h a n t i 1Ion; arr p s ri i 1LJ t i o n d c

10. 1 à 10-6,0,1 ml est é t a l ô t'Tl boîtes de Pét .... j sur milieu H.R.S.

modifié (voir paragraphe suivant).

Pour chaque di lution, trois boîtes sont placées à 35°C on

étuve et trois boîtes en anaérobiose en jarre gaspac à 35°C.

Après 48 ~ 72 h, les bactêries lactiques sont caractérisées par la

méthode de Whittenbury (1964).

Les souches possédant une exoamylase sont mises 'In 0vid0nre

e n exp 0 san t 1e s b 0 j t (3 s d e Pé tri , con te n a n t u n mil jeu ~1. R • ~. ami don ,

quelques instants aux vapeurs d' iode pour colorer l'amidon et

repérer ainsi les zones d'hydrolyse.

Ap r è s pur l t I c o t t o n , i o s ua c lô r l o s i ac t l quo a S0111" COI1':",orvnc'')

en tubes de gelose inclinée en atmosphère d'azote o l u s 5 % do CO2

.

Page 8: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

1 N T R 0 Due T ION

Page 9: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

Cette étude su ries La c t ob a c il 1 es amy 1 0 1yt i ques se si tU0

dans 10 cadre des rocherches portant sur l'enrichissement direct

du manioc en protéines d'origine unicellulaire.

La pénurie d'al iments protéiques dans l'al imentation humaine

touche directement les pays les plus d6favorisés et les plus pauvres

du tiers-Monde, ceux-là mêmes on la croissance démographique est

la plus forte. Le développement de l'élevage apportera sans doute

une première solution;) la carence en protéines al l me n t a l r e s .

Cependant, si aujourd' hu i l'a 1 i mentat i on protéique des

animaux est pratiquement assurée en total ité par des protéines

d'origine végétale (Céréales, Soja, Arachide etc), on s'accorde à

pen s e r '1 ue celle s _. ci, mal gré u n a c c r 0 Î s sem e nt pré vis i b 1e dei eu r

production, ne suffiront pas à couvrir les besoins nécessaires à

une intensification de l'élevage. Il est donc nôcessaire d'envisager

l 'uti 1 isation d'autres sources de protéines dans l'al imentation

animale.

C ' est pou r quo j,le 1ab 0 rat 0 ire J o l' 0 . ~ . "l • T • 0 • 1·~. Da ka r a

mené des études dans le but de rechercher de nouvelles sources de

protéines en ut! 1 isant dos microorganismes croissant sur des

substrats glucidi1ues agricoles. La choix du laboratoire s'est

porté sur un substrat amylacé facilement disponible dans les zones

géographiques on les carences protéTniques sont importantes: le

Ma n l o c •

Capable en offet de donner dans de bonnes conditions de

culture, plus do 40 tonnas da racines à l'hectare (15 tonnes de

matière sécha), peu exigeant en ce qui concerne les s o I s , If) ~~ûnioc

se pr0sente comme un cxceptionnBI fournisseur d'énergie.

Lee; tr av aux mon é s au laboratoire de Dakar (RAIMBAULT; GERMON;

ALAZARO. 1976) oni ainsi permis la mise au point d'un p r o cé d é,original portant sur l'enrichissement du manioc en prot6Tnes par

la croissance aérobie des moisissures amylolytiques. Dans ce pro­

cédé, la c r o i s s an c o du champignon se fait sur un milieu sol ide

Page 10: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

5

U. COrWOSITIOl1 DES HILIEUX DE CULTüRE.

L ~' mi \ i (~u rj c C \ 1 \ -~ ure Il i s Clu ~'C' i n t Ç' a r 'D(' '\ an, R0 Cl0 S êl et

Sharpe (1960) ou mi 1 i e u ~1.r(.s. a donc été uti 1 isé pour l'isolement

rie s ~. a c 1- é rio s i) c t i Cl u 0 s. Fou rie 5 sou c h e s amy 10 1Yt i Cl ues, 1e glu cos e

a été remplacé par de l'amidon solublo.

~1 i 1 jeu ~J, RSen g / _1_

Tryptone 10 g; Extrait de levure ~ g; P04HK 2

2,5 g; Na ­

acétate 5 g; Citrate di NH4

2 g; S04Mg 0,2 g; S04Mn 0,05 g; Tween

80 1 ml; 81 ucose 20 g; Agar 20 g; pH ajusté à 5,5 avec l'acide

acétique.

Nous avons uti 1 Isé, pour la consorvatlon des souches et

los cul t ~I ,- e 5 e n f 8 r :':-: nt: ' urs, 1Gr" i 1 i 0 u sui v uni' :

farine de manioc (ou glucose) 10 g, extrait

de levure 2,5 Trypt l c a s e 2 r: g; (N114

) 2 S04 3 0; K2

1-J P0 4 7 , ~ :Jg; , :J

NaCI 2,5 9 pH ajusté à 5,5.

C. L'ENSILAGt DE ~lMJIOC.

Po u rob te n i r urie n sil êl 9 o de rn a n 10 c , 1a mô t h 0 d G f) 5 t 1a ml~ me

quo celle utilisée pour les onrichissements de bactéries lactiques.

Nous avons cuip l o y ô des flacons serum de 1000 cc. Pour les essais

d'inoculation de l'ensilage de manioc par une souche sélectionnée

de bactérie lactique, nous avons utilisé des doses de 5 ml de cul­

ture par kilo de pUlpe humide de manioc.

La pression des gaz à l' Intérieur du flacon est contr61ée

tout au long du processus de fermontation.

D. MATERIEl DE FERMENTATION.

Uno première étude des caractéristiques p h v s l o l o q i q u e s de

cro i s s an c o des souches a été réa 1 i :""ée DrnC(J iJ un b l o p no t omè t r o f1onet­

Maury--Jouan. Deux fermenteurs de 2 litres Blolaffitte ont permis

l'étude cinétique des paramètres de fermentation d'une souche

sélectionnée. Sur ce type de fermenteur, les paramètres suivants

sont régulés:

Page 11: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

6

.. température

.. eo l t a t l o n et réqulation d'antimousse

-- pH

arpor+ d'ôzotG ot de CO 2.

De rlus, un enrogistruur permet do suivre en fonction du

tump~ la consommatinn d'acide ou do base nécessaire à la r6gulation

du pH.

Les col Iules sont récoltées sur une contrifugeuse de type

réf r i 9 ô r ÉJ ~1 SEl 8, 0 u sur u n 0 pet i teS 0 r V o IlsSI.

Les mesures de dcnsit~ optique pour les croissances et les

dosages sont lues au spcctrophotomètre Zeiss.

L(3s ana 1 yscs par c h r orna t o q r a p h i e en phase gazeuse ont été

réalisées sur chromatographo Varian 1400.

Enf in, I,~ matériel uti 1 l s é pour les fermentations un mi 1 l o u

solide ost celui mis au point par Raimbault et Coll. (1976).

E. PREPARATION DES ECHANTILLONS.

Avant d'&tre nnalysés, les échanti 1 Ions subissent un trai­

tfllnont pr ô p a r a t o i r o s o l o n Cj'I'il s'ilQit d'unn culture l l q u l d o ou

de l'ensilagE!.

La densité optique est lue à 620nm. Par ailleurs, pour

l'activité amylasique, la culture est centrifu9ée, puis le surnageant

est e n sui tep a s s é 5 U r fil t r 0 s i'~ i Iii po r e s d e 0, 4 5 u pou r é vit e r

toute contamination susceptible de modifier la concentration finale

des suc r es. Ilenos t de ln Ôme [' 0 url 0 s é cha n t i 1 Ion san a 1y s é son

chromatographie en phase gazeuse.

L'humidité est d é t o r ml né o sur o n v l r o n 5 g d'onsflJgu I1OmO­

genéisé. Pour les analyses, 5 g d'ensilage mélangés à 30 ml d'eau

sont homogénéisés par un broyage de quelques secondes ~ l'Ultra

Tunax, puis 10 volume est ajusté à 50 ml. Après détermination du pH,

cette suspension convenablement diluée sert à la détermination

des dlfférontes onalyses,prot6Tnos ct sucras.

ffiÇ

Page 12: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

Pour 1es ana 1ys o s au c h r orn a to j r o p he en ph o s o CJ;Jz~u·,L. 1 :.:l

d'en·~i lage r- s f di lu?' d a n s 10 ml d'c"lu.l ml de la solution est alors

filtrée sur Hi Il i po r o <0,-15 u ) puis traité.

La p r é pa r a t l o n dos é ch a n t l lions du (ni 1l c u sol l do dr) crois'

san c e duc h e mpiC! n (.n est ide n t i Q,1I G à celle u t i 1 i 5 é e pou r Ile nsil age .

F. 1\1 ETH ODES ri E DO S1\GES •

Nous avons uti 1 is6 la méthode de LO'!RY basée sur la formation

d'un complexe color~ entre le réactif de FOLIN-CIOCALTEU et certains

aminoacides <O. LO\<!RY, lQ51).

Réactifs: Soude N

Solution A

Solution li

Solution C

Na/C03

anhydre 0 2 % dans la soude O,lN

Cu SOi à 1 %tartrato double de Na et K à 2 %

Réactif de FOLIN-CIOCALTEU 2N.

Protocole: A 1 ml de solution c o n v e nab l emen t diluée <entre 50 et

150 mg/I du p r o t è l ne s ) on ajoute 1 m l de so u d o no rma l o don r, un t ub o

~ essais qui est placé au bain-marie boui liant pendant 5 mn afin

de libérer les protéines intracellulaires. Après un refroidissement

rapido, on ajoute 5 ml du mélanoe préparé à partir des solutions

A, l3 et C dans les proportions de 50/1/1. Ap r è s 30 mn à l'obscurité,

on ajoute 1 ml de réactif de FOLIN CIOCALTEU dilué de moitié. On

laisse 0 nouveau 30 mn à l'obscurité pour permettre à la coloration

de se développer. L'intensité de ce-rte coloration est alors mesurée

au colorimètre à 750 nm ct c omp a r é e ~ celle d'une gamme étalon de

"s é r um n l b um l n bovin(;" dont 10 concentration en protéines si(~téJle

entre ~o et 300 mg/I .

2/ Dosage des sucres totaux

Les glucides totaux sont dosés colorlmêtrlquemen1 par la

méthode à l'anthrone qui réugit avec tous les sucres sImples, mals

également avec les polysaccharides comme la cellulose et l'amidon

(G. ASHWELL, 1957).

Page 13: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

Réactif Sol ut i on d' a n th r 0 n e à ~ :~ 0 d'1 n ~ 1 t c c i d~" J U 1 of url (,' '...:

c on c o n t r ô •

flans les f ub o s ~ e s s a i s o l a c ô s diJIIS U/I bo l n cJi()011 CJI,lCi~(-;,

on iJ j 0 u t u 2, 5 ri! 1 de 1a sol ut i on () dos -:: r; d i 1u (~ o d 'J f (l ç 0 ni é) v 0 i r

rn 0 i n s cl e 'J0 \-1 9 des ucre / mi, p u i s 5 m 1 d o réa c tif ?l l' an t :1 r 0 n <3

p r é a t ab l eme n t r-é f r l n é r é • Ap r è s homog6néisrdion, les tubes sont

placés dans un bain 'marie boui liant p o n d an t ox a c t orne n t 10 mn.

LQ réaction est alors stopp~o on plaçant les tubes dans 1 ie~u glacée

pendant 5 rnn. L'intonsitô de la coloration est mesurée au colori

mètre ô 625 nm et comparé à une gamme étalon de glucoso.

3/ Dosage des sucres réducteurs.

Les sucres réducteurs ont été déterminés par la méthode

de ::O~'1OGYI-NELSON, basée sur 10 formation d'un complexe coloré

entre l "ac l d s o r s é n omo l yh d i q ue ot les ions cuivreux formés par la

réduction avec les 5UCrGS (N. NELSON, 1944).

Réact ifs So l ut l o n A l~n2C03 anhydre 25 9

tartrate double de Na et K 25 9

NaHC03

20 (J

Né:'2 S04 200 9

eau permutée q . s . p . 1 1 i t re

Solution 0 CuS0 4 , 5H2O

15 g

eflU permutée q. 5 • P • 100 ml

H2

S04

concentré 2 gouttes

Solution C eau permutée

molybdate d'ammonium

H2S0 4

concentré

~rséniate disodfque anhydre

den s 25 m 1 d' e a u

450 ml

25 g

21 9

1 ,8 9

Co réactif est Incubé 24 heures ê 37°C

a v a n t la p r ern i è r e utilisation.

A 1 ml do 501 ut i on ô doser convenab 1ement di 1uée, on ajoute 1 ml

du mé 1ange des s o 1ut i ons A et ~' (25/1). Le tube est placé dans un

bain-marie boui liant pendant 20 mn; après refroidissement, on

Page 14: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

9

ajoute 1 ml de solution C et le volume est ZJjusté iJ 25 ml. La c o l o

r Cit ion est mes u ré c' à "7 2 ~) nmet co mPéJ r é (~ ;) une 9 amme é t a Ion de

glucose ou do, ma 1f o s o ill l a n t dp 0 ,~ 75 ~j9/m 1.

r ô s l d u o l s .o _,

[) ;'1 n s ce dos i'l CJ 0, 0 n d (,termin e 1 o 5 suc r 0 s pro \1 e ri ;=1 n t dol' ami -

don e t qui n' 0 n t f1 ô s é t 0 a s sim i 1ô s p Z1 r 18 S mi c r 0 0 r 9 ~1 n 1s m(J ~;. Uli (;' f _.

fectue une hydrolyse enzymatique avec une amyloslucosidase du

commerce pour s'assurer 4ue tout l'amidon ost transformé en sucr0

réducteur. Les sucres réducteurs obtenus sont alors dosés p~r la

méthode précédente.

Réactifs Amigase 200 AGN (Société Rapidase, 59 - SECLIN France)

Tamp0 n pli Il, 5 : dei d() (; i 1- r i rIII () rrJ () n()1J Yri r 111- ,1

I--J a 2 HPO4' 12 H2 0

e~u permutée q.s.p.

fi 71, f)

16,31 9

1 i tro

L'hydrolyse est r é a l l s é e 1"1 partir d'un échantillon de 10 ml, conte

nant l'amidon sous forme d'empois, auquel on ajoute 15 ml do

tampon pl-I ,. 01,5 et environ 30 mg d'amigase, le tout placé dans un

erlen do 150 ml. On l n c u' 'J po n d o nt 1 h e u r o dans un b a l n vmn r i c

agité ~ GODe. La r6action est arr8tée par chauffage au bain-marie

bou i Il ant pendant 10 mn. Les sucres réducteurs sont a lors dosés

sur cet hydrolysat c-~nv'c,", bl';ï.)u:r di lu6. On pout égaloment employer

la mét h o d : d u r;Il!CCD',t:':t ;OL'i C':, do s ao e , l '<.:n~:'lo(.'lucosï;:.iZ'-::: 1 i~:'r"nt

d l r o c tame n t du glucose à po r t l r de l'amidon.

L() glu cos e p r ClS 8 nid an S 1U nl i 1 1u u cl o cul t Il r o 0 u n r r () '1

hydrolyso à l'amyloglucosid,,se, a été dosé on utilisant le

"Glucostat". 11 s'agit d'un réactif EJnzyrnéltique prép"ré pé'1rWorthington suivnnt le schéma suivant:

1 0 1I r. c 1lJ co'; c" 0 x '/ ': :: 3 k- 1 r- • .... 1 .- 9 ucoso + 2 + 2\" , -',' .. , .. ? hi)2 + ae: IIJe Cl lJcon 1 que

11 0 h - ' .... °t nel-oxydase - d' 0-- " 2 2 + c i rom 0 g 8 n e r e lJ u 1 .l-___ - _., . , > C h rom 0 9 e n e 0 x y 0 + H2

Dosago 2 ml dA solution à doser, di luée c o n v e n e b l erne nr r « 2 ml

de réactif glucostat.

Page 15: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

10

L' 1nc ube t Ion d lJr 0 10 ln 1n LI ·t 0 5 fj l a 'i' 0 III P() r \1t ~ r o ': l l "1~" (, :- ::' -~ Ci T :-- '';

'1 se développe alors une coloration rouge ·orangée. La réaction est

arrêtée par 1 à Z gouttes d'HCI 4N et la coloration devenue jaune

est 1U8 a U 5 PGC t r 0 phot 0 f11 è t r r.;! fJ ·1 20 rn Il. L' é t r:J Ion na98 est r (., ail s é

avec une solution de glucose d o IJ:) 1')0 lJ~/ml. La s o l ut l o n vrnè r e

de glucose doit être prér~rée au minimum 4 heures avant son ut! 1 i

sation.

L'amylose 1 ibère des sucras r6ductours è partir de l'amidon.

Le principe du dosage porte donc sur l'étude de la cinétique d'appa­

rition des sucres réducteurs en fonction de la concentration d'enzyme

produite. Au cours de la culture, on effectue donc,à intervalles

réguliers,des prélèvements qui sont fi Itrés sur ~~III ipore. Chaque

solution obtenue est alors répartie dans plusieurs tubes qui

serviront au dosage de l'activité amylaslque en fonction du temps.

Réactifs :-Solutlon d'amidon soluble MERCK à 0,5 %en tampon

phosphate 0,05 ~ pH 6

-acide sulfurique à 5 %··réactlfs du dosage des sucres réducteurs.

Ln solution ~ doser peut aussi contenir de l'amidon et des

sucres réducteurs; il faut donc faire un témoin pour chaque échan

ti lion, avant la réaction d'hydrolyse.

Pour les essais, on apporte dans un tube:

.~ 1 m1 dei a sol ut ion d' ami don è.l 0, 5 % e n ta mpo n ph0 s pha t e

0,05 ~1.

- 1 ml de solution à doser.

Pour les témoins, on apporte dans l'ordre:

ml de solution d'amidon è 0,5 % en tampon phosphate 0,05 M~

ml d'acide sulfurique à 5 %puis 1 mi de la solution à doser.

Les tubes sorit placés au bain-marIe à 40°C. Les premiers

prélèvements ont 1 ieu au bout de 15 mn, la réaction est alors

stoppée par addition de 1 ml d'HZ

S04

à 5 %. Le mélange r6actlonnel

est en su i te di 1ué c on vo nab 1erne nt et 1es sucres réducteurs 1 i bérés

par l'hydrolyse de l'amidon sont dosés par la méthode de SOMOGYI­NELSON.

Page 16: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

7/ Dosages par la chromatographie en

a) Analyse des sucres

Qf.lZc?'U5C.h

1 1

Après filtration de la culture sur r'lIlllpore de 0,45 11 et

desséchement pour cryotlB'S"S"I"t:aYn:>n, II~ ,"-t~~I~n:-;IIIII,Qlli::, son t r:El~rls

pour 1 ml de Pyrldlne anhydre et ·triméthylsylilés avec 0,2 ml( .

d'hexamethyldlsyléJzane et 0',1 ml de Lr l met hy l ch l o ro s l l a ne - 1 à 2 ~I

de la solution sont injectés dans un chromatographe VARIAN 1400 à

Ionisation de flamme contenant une colonne 5E52 à 4 % sur chromosorb

W. DMCS 80/100 mesh de 200 cm x 0,3 cm. Programmation de tempéra·

ture de 140° à 260 0e à 4°e/mn. Injecteur 200 à 210°C, Détecteur 280 0 q.

b) Analyse de l'acide lactigue et d'autres acides organiques.

Après filtration de la culture sur Hill ipore de 0,45 II et

alcallnisatlon avec de la souche 2N, les échanti lions sont dessé­

chés par cryodessicatlon puis m~thylés par la méthode de ~IARMON.M.A

et DOELLE.H.W. (1969) 2 â 3 111 de la solution chloroformlque sont

Injectés dans une colonne de REOPLEX 400 à 10 % de 60 x 0,3 cm sur

chromosorb W 60/80 mesh. Température isotherme à 70 0e, injecteur

l50oe, Détecteur l700e en Ionisation de flamme.

La méthode qui a été employéeest la méthode SIGMA (Sigma Tech.

Bulletin 826··UV. 10.68).

Pr r n_cJ~ : Lai a ct i co J 6 5 hYd r 0 g é n i:, :;'3 ca t a Il sel a réa ct Ion ré ver S 1b 1e

suivante

L (+) a cid e Lac t i que + 13 .. 0PN <=-. -_, =...... Ac 1de Py r uv 1que +

BDPNH.

En présence d'un excès de B-DPN la réaction se déplace vers

la droite; l'hydrazine est utilisée pour fournir un complexe avec

l'acide pyruvique formé. Dans ce cas, en présenco d'un excès de

~-DPN, la réaction est totalement déplacée vers la droite.

La quantité de B ·DPNH formé est mesurée au spectrophotomètre à 340ml1

et donne ainsi la quantité d'acide'Lactique L (+) présente au début

de la réaction. La solution à analyser doit être déprotéinisée à

l'acIde perchlorique avant d'ajouter l'exès de B 'DPN.

Page 17: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

Il. RESULTATS ET DISCUSSIONS

Page 18: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

> Il

Rappels sur les L>actr-Srios l.c ct Lquo s ,

On rassemble sous le terme de bnctérie lactique des b~tonnets

(Lac r o bac l 1lus) et des co c c l (streptococcus et l o uco no s t o c ) tous

Gram - positifs, asporogènes se distinguant par des traits physlo­

loslques communs. Ce sont des hôtes des milieux naturels riches en

produits organiques: materlel végétal, tubes d l ç e s tl f s .

- L(~ur métahol 1sme é n ë r qô t i que est e x c 1us 1vement fermenta ire

- Ils ne possèdent pas de cytochromes donc n'ont pas de

système respIratoire product~ur d'énergJe. Les bactéries lactiques

ne synthétisent pas non plus de catalase. Pourtant, les bûctéries

lactiques ne sont pas anaérobies strictes gr~ce è un système d'él i­

minatlon des péroxydes où la NADH péroxydnse joue le rôle protecteur

habituellement tenu par la catalase (GASSER, 1975). Ces caractéris­

tiques font que l' ldentl flcatlon des uactérles I~ctlque~ ost assezrapide plr la méthode de Whittenbury.

LëS bàel~rl{Hl t act l quos sont Ijlvl§éeG en dGUX group€l§ au l vantla nature des produits de catabolisme du glucose:

- les Bôctéries Lactigues homofermentalres ou homolactlgues

1 glucose --------> Z acide lactique

- les Bactéries Lactiques hétérofermentalres ou hétérolactigues:

1 glucose > 1 COZ + 1 acide lactique + 1 (

acide acétique ou éthenol).

Page 19: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

l 3

La méthode des enrichIssements ê base d'ensi lage de manioc

ou de Jeunes tiges de riz a permis d'isoler 15 souches de bactéries

lactiques. Parmi celles-ci, 2 appartiennent au genre Leuconostoc,

5 au genre Streptococcus et 8 au genre Lactobaci Il us.

Nous ri~)US sommes 1nt ê r e s s ô s essent 1e Il omont aux s o uch os apparte­

na ntau ge nreL a ct 0 bac i 1 1us. Les L~c t 0 bac i 1 1 us toi ère nt en e f f et

les pH les plus bas et ne présentent par ai lieurs aucun risque

pathogène. Parmi les 8 souches isolées, 5 étaient capables de

croître sur amidon, mais deux seulement permettaient de mettre

en évidence une zone d'hydrolyse de l'amidon autour des colonies

sur boite de Pétri, grâce au test à l'iode.

B. SELECTION D'UNE SOUCHE DE LACTOBACILLUS AMYLOLYTIQUE.

Une des de ux sou che s de Lac ~~b-9_cJ....U_~~. a my 10 1yt 1que, qui ré vè ­

lait une zone d'hydrolyse particulièrement nette, a été sélectionnée

pour l'étude de l 'hydrolyse de l'amidon da manioc en anaérobiose.

Nous avons tout d'abord cherché à caractériser de façon plus

précise la souche ainsi sélectionnée grâce à des études au Biopho­

tomètre, en faisant varier le plt , la température et la nature de

la source carbonnée.

La température optimum de croissance est de 40°C et le pH

optimum est de 5,5. La souche ne produit pas de gaz à partir du!

glucose, et ne pousse pas sur ribose. L'acide lactique, déterminé

par chromatographie en phase gazeuse,est le principal métabol ite

produit à partir du glucose. La souche est donc de type homoformen­

taire et le glucose est dégradé par la voie d'Embden-Meyerhof.

1 glucose ----------> 2 acide Lactique.

Page 20: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

14

La croissance de cette souche sur différents substrats

carbon\és a donné les résultats suivants

+ croissance positive

absence de croissance.

,( .\

Arabinose

Celloblose +

Fructose +

Galactose +

Glucose (acide) +

Glucose (gaz)

Gluconate

Lactose +

Maltose +

~~ann 1to 1

~~annose

Raffinose +

Rhamnose

Ribose

Sorbitol

Sucrose +

Tréhalose +

Xylose

Amidon +

l'~mploi simultané de la chromatographie en phase gazeuse et de la

méthode SIGMA de détermination de l'acide lactique L (+), a montré

que l'acide Lactique produit par cette souche est un mélange des

formes D et L. La souche étudiée poss8de donc à la fois une D et

une L lactate déshydrogênase transformant le pyruvate en D(-)

lactate ou en L(+) t ac t a f-e , . ,

D'après ces différents caractères, la

souche que nous avons 1so 1ée se rapproche de l' espèce ~!.~..!.,?!.acIl 1u~.

ac~~u~. Elle s'en différencie cependant par son absence de

croissance sur mannose et par sa capacité d'hydrolyser l 'amidon. C'e~t

cette souche de ~actobaci 1lus homolactique amylolytique que nous

avons utll isée pour la suite de notre étude .. Elle figure dans notre

collection sous la désignation LA41.

Page 21: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

15

C. ETUDE DE LA FER~1Ej\JTATION ANAERO[)IE DE L'A~'iID()N [je: ~':.r\Nil'C r·.;,~1

UN _L~ÇI.oi1.~_C.I_,=-L!JS M1YLOLYT 1 QUE.

L'hydrolyse de l'amidon par les bactéries lactiques ne semble

a vol r été é t ud i ée jus qu'à pré sen t que che z 1e 9 e n r e 2..t T~_t~c~c~ et

essentiellement chez 2.!!,_eptococcus _bovl_$., hôte du RUmen. Quelques

Lactobaci 1(,.1 es amylolytiques ?nt é'té observés dans le tube dlge'stif\

des petits mammifères rongeurs, (Gasser c ommun I c e t l o n po r so nne ll e ) ,

mais aucune é t u do ne semble avoir été faite sur l'hydrolyse de

l'am1don par des Lac t 0 II acilie s. A pro p0 s dace s bac t é rie s ,le,"BERGEYS Manuel" (1975) Indique que "l'hydrolyse de l'amidon est

très rare lf •

1/ ~!~~s~~ce comparée sur glucose et amidon.

Une première série d'exrériences nous a permis de comparer

la croissance de la souche de .L.9_c_!_~bacillus LA41, sur glucose et

sur amidon de manioc.

Ces études ont été réal isées dans des fermenteurs de 2 litres

8iolaffitte dans les conditions suivantes: température 40°C; pH 5,5

régulé par un apport de soude enregistré; agitation 300 t/mn; atmos­

phère non renouvelée 95 %d'azote 5 %de CO2•

Rappelons que le mi 1 iou a la composition suivante en g/I

farine de manioc ou glucose, 10 g; Extrait de levure, 2,59;

tryptlcase, 2,5 g; (NH 4)2 s04' 3 g; K2H P0 4, 2,5 g; j\JaCI, 2,5 9

pH aJusté à 5,5.

Les figures 1 (glucose) et Il (farine de manioc) et les

tableaux 1 et Il corrospondants, donnent les résultats des mesures

e ft e ct ué e s a u cou r s dei a c roi s san ce d u ~_a5:..! 0 ~~~ i 11us. Les a n a 1y ses

ont porté sur la production d'acide lactique, les sucres totaux

(Anthrone), les sucres réducteurs et la densité optique.

- ~em~quG : Les analyses de l'acide Lactique ont été faites au

chromatographe en phase gazeuse. Cependant, la. souche étant homofer­

mentaire, seule la production d'acide Lactique fait baisser le pH

du milieu. La courbe de consommation de soude nécessaire à la

ré gui a t Ion du pH, au cou r s dei a cul t ure, est don c d ire c t emen t lié e

à la production d'acide Lactique par la bactérl8.

Page 22: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

16

Sur la figure 1, l'étudE.: comparée des courbes de densité

optique et de la production d'acide lactique fait apparaftre

plusieurs phases au cours de la croissance du ~~_o_tJ-9.cillu~

- A~rès l'inoculation, la densité optique et la quantité

d'acide lactique produIt s'accroIssent exponontlel lamant jusqu'5

T = 4 h.

- Entre T 4 h et T = 5 h, on observe une phase de transition

correspondant à la phase de ralentissement de la croissance.

La production d'acide lactique fléchit légèrement.

- A partir de T = 5, la densité o pt Lqu e i e t t e l nt son maximum,

alors que la production d'acide lactique continue à un taux constant

jusqu'au moment où tout le glucose a été consommé.

Alnsi,durant la phase stationnaire de la croissance, la

production d'acide lactique continue et le parallélisme des courbes

de consommation du glucose et de production d'acide lactique montre

que tout le glucose consommé est transformé en lactate.

Le temps de doublement de notre organisme pendant la phase

exponentielle est d'environ 1 heure. En coordonnées Logarithmiques,

croissance, consommation de glucose et production de lactate ont,

entre 0 et 4 h, la même pente. Le taux de transformation du glucose

en acide lactique est, comme le montre le Tableau 1, de 93 %.

b) Croissance sur amidon.

Lac i né t i que dei a c roi s san ce dei a sou che de Lac t o_~.a~ iLI~:>.LA41 sur amidon est pour l'ossentlel semblable n celle obtenue sur

glucose. On observe de même une production d'acide ,1 actique pendant

la phase stationnaire de la croissance.

Cependant on obtient deux phases exponentiel [es comme le

montre la figure 2. On observe donc sur amidon un phénomène de

"Diauxie"; en effet, les mi 1 ieux à base de farIne de manioc

contiennent toujours une faible quantité de glucose. Ce dernier

est utilisé en pr eml e r , et l'amidon ne l'est qu'après une phase

d'adaptation. Nous confirmerons dans le chapitre suivant que

Page 23: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

01

02

09

03

os

05

04

06

07

0.0.

. , .,....'

FIG.l

_--.6.--'

CROISSANCE SUR GLUCOSE 10 g/l

consommé

lactate

glllcos.

densité .optiqueA A

...

8

7

3

1

5

CIlIIIo(J

::J

Cl

- 8

CIl...IV...(J

ID

Page 24: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

18

Tableau 1. Croissance sur Glucose 10 g/I

0,045

0,06

Densité 1

°rtique ,... --- .... ~

11i

oo

Te~-p~ -- . T G 1uc~'s'~' -" 1 G 1~c;s: . - _. l --L:c~ate

,h (Glucostat)g/I: 'Consommé 9/1 9/1r--- .. ~-- ... .. .. .... . .. .. .. . .. 1 - _.. .••. ...... •• -.

!o 10,13 ir--- .- ._---- .. - -- _...._. - -"r .- ....- -- .... .. ..--.-" - . .. ....-1 10,03 1 0,1 0,05

2

3

6

7

8

9,8

9,33

4,03

2,53

1 , 13

0,33

0,8

3,4

4,5

5,3

6, 1

7,6

9

0,31

0,7

1 ,81

3,6

4,2

5

6,6

8 , 1

9, ,

9,3

9,3

9,3

0,13

0,29

0,68

0,75

0,85

0,89

0,9

0,9

0,87

0,85

Page 25: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

• ot

0.0 .

09

OS

07

OS

05

04

03

Temps

12 heure.11

•~.-

.. -. ·109B.7654321

A • 1actat a (\ O-S 08 0-0 sucra. consommés •

·A ...-. .ucres ré du ct.urs

7 07 l).-D. densité opt ique

1 01

6 06

5 o~......

....... 0)

Cl

t#)

4 04 ..~

" •t#)

".... ()

u ~~ ~t#) ."..CI

3 03.. t#)

ID ID.. ..u UID ~

III

202

Page 26: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

20

Tableau Il. Croissance sur Amidon 10 9/1

0,380,420,389,570,31

r·-------,-------·---7 -- - - ..-.- -- -l··- ... _.- -- ..- - ..- _. i

,Lactate Sucres' Sucres Densité '1 Sucres

[Tomps g/I lotaux 0/1 Consomm65 Optl~UG Rêductour~1 g/I. g/I

1--~-- ---~----- -----~~~;--- -------~---------~~;;--I-----~~:,~----

1""'" -1--" -- '''O~1-' -- ..- --"-9 ~R5' --- "--"-"-'·0, 1 0,37; 0,5

r 2

3 0,73 9,25 0,70 0,5 0, 1

4

5

1 ,05

1, 4

8,90

8,42

1 ,05

1 ,53

0,58

0,66

!1

1

0,8

0, 11

0,18

0,08

0,82

0,81

0,94

5,37

2,24

3,65

7,71

4,58

6,3

1 ,9

2,63

4,2

~--+-----l-----+--+---.----------t1_._7_ +-- +-- +-- ...........+-- .;-- -1

8

9 6 2,98 6,97 1 1 , 1 0,27

10

11

7,37

7,7

1 ,78

1,55

18,17 1

8,41 ,

0,99 0,12

0,09

12 7,7 1 ,55 8,4 \

Page 27: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

21

l'amylase est inductlble et soumise, en présence de glucosu, ~ la

répression c a t ab o l l q ue .

Le temps de doublement de la souche LA41 sur amidon est de

1 h 10 - 1 h 15,donc très semblable au temps do doublemont obtenu

sur glucose. On observe un pic d'accumulation des ·sucres réducteurs

(0,9 g(l) au d é b ut de la phase stationnaire de la croissance, ce

qui semble Indiquer Clue ce n'est pas l'hydrolyse de l'amidon qui

limite la c r o l s s a nc e , mais plutôt la disparition d'un facteur de

croissance essentiel.

Le Tableau 2 montre que 91 % des sucres consommés sont

transformés en acide lactique. L'hydrolyse de l'amidon est réalisée'

~ 84 %. Le rendement global de la transformation de l'amidon de

manioc en acide Lactique se situe donc entre 75 et 77 %.

c ) !:..ro~ uct !~n_d~9_c:L9_e__L2.<;:.!..L..9..u_~ !?.p!_~ ..!.!1_h_i_b__i.!..~d~ lE.croissance par le chloramphénicol.

La cro i ssance de 1a souche du Lactobac i II us montre sur 1es

mi 1ieux que nous avons employés, un découplage très rapide de la

production d'acide I.actique par rapport ô la croissance. TURNER

(1975) et BREHENY (1975) ont observ6 un tel découplage chez des

St r e pt 0~o c cl qui pro d u i sen t dei' a cid e 1a ct i que dan s 1a ph a se

stationnaire de la croissance.

Pour vérifier que le découplage est total, nous avons ajouté:

du chloramphénicol, inhibiteur de la synthèse des protéines, à

la culture, pendant la phase exponentielle de la croissanceOn observe un arrêt Immédiat de la croissance de la souche, alors

que la production d'ûcldc Idctlque,aprv5 un faible ralentlss8men'l',

continue 5 un taux constant dépendant de la concentration bacté­

rienne au moment de l 'ôpport de chloramphénicol. Production d'acide

lactique et croissance sont donc parfaitement découplés, 1 i inhibi­

tion de la croissance n'arrête pas la production de lactate.

Les études d'hydrolyse enzymati0;ue de l'amidon ont été

monées au cours de la culture représentûe par la fig Il.

Page 28: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

22

Les résultats sont donnés par la figure III CT le Tabl~au III. L8Z

dosages ont porté sur l'apparition des sucres réducteurs dans les

é cha nt i 1 Ion s pré 1c vé s-. a u cou r s dei a cul t ure (v 0 i r Î'1 a t é rie 1 et

Méthode ).

On voit que la concentration de sucres réducteurs, ramenée

ici 0 n i ~~ d' hYd roi Yse, a u9me nt e de T4h à T1ah lia ppal ra Î t a i n 5 i

que la synthèse de l'amylase se poursuIt non s~ulem8nt pendant la

phase de croissance, mais également pendant toute la durée de la

phase stationnaire.

On retrouve pour T = la h, un pourcentage d'hydrolyse de 80 %.La figure IV, qui représente la c o u r be de la concentration d'enzymei

(ramenée en pourcentage d'hydrolyse) en fonction du temps de cultur~,

fait apparaître une diminution de la synthèse d'amylase pendant la

phase de raluntisserncnt de la culture, puis une production linéaire

d'amylase pondant la phase stationnaire de la croissance.

Page 29: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

Cl1/1

~o..~

>s:~.

50

FIG.3 ACTIVITE AM1LASIQUE

TBT7

T6

TS

T4

Page 30: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

Table8U Il r. Actlvit~ amylolytlque en %d'hydrolyse.

31%

9% "

25%

• 1------

40% j 50%; 1 1%

-,------------·---~--,...----_,_--r__--r

:~!:.~J....~~e_r:..t : T4 : T5 ; T6 : T7 1 T8r - - - ,- ...• - - •. - - - ,.. - - .• - .- _. - - - - ., - - ., - -'- - - - - - -. - - - -

, • • ; 1 1

15 ' mn 3 % :4, 51. i 5 % : 5, 5% 1 7%, . 1 1

•._.- .__.__.•-;- '1 1

45 mn 16,51, '1',5%! 14% 16,5%119%1--- -----;--1- - __1. - --j.I----+------I---+----i

1 h : 7,5% 113,5%: 19% 25%1

1 2 hL ~_ __L_._~"______.;.

Prélèvement en fin de culture <Tl(

% d'hydrolys~

15 mn 16 %

30 mn 26 %

1 h 45 %1h 15 50 %2 h 64 %

3 h 70 %

4 h 82 %

5 h 80 %

6 h 82 %

Page 31: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

-

1s1

11

1

/t~-'--_Â---

GLUCOSE

al5..

:::Jes:~

...-fvcD

DClt>-0..

'l:J>-.r...

"0:

~

.,A

FIG.4

9 1n 1fh -

Page 32: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

26

Si on ajoute du glucose ~I la c u l t u r o , la synthèse d'amylase

est immédiatement stoppée (fig IV). La synthèse d l emv l a se est donc

soumise, en présence GO glucose, à la répression c a t ab o l l qu e , ce

qui confirme le phénomène de "Diauxie" o b s e r vé sà la fig Il

l'amylase n'est produite qu'après épuisement du gluc~se contenu

dans le mi 1 leu.

La 'souche de Lactobacl Il us LA41 est donc t r è s intéressante

par sa ca~aclté de synthétiser activement son amylase même en phase

de non prol ifération.

L'analyse en chromatographie en phase gazeuse a révèlé que

le maltose représente dès le début de l'hydrolyse 95 % des sucres

produits. Ceci semble l n d l q ue r que l'amylase produite par la souche

LA41 est une G-amylase (a - 1, 4- Glucan maltohydrolase). Les'-

figuras V ot V bis représentent les propriétés de cette enzyme en

fonction de la température et du pH.

On voit que l'enzyme présente un pH optimum .' r' r- et ?05s;'::de". .J , .,.;

en co re 40 % de son activité fJ pit = 4 correspondant aux conditions

d'un ensi lage. L'optimum de température est de GOoC et à 40°C

l 'act i v i té est encore de no %

La B arny 1ase du .!::.?..E-tobac il 1us LA41 est donc essent 1e Il ement

différente des 8-amylases d'autres bactéries (R. SHINKE) par son,

activité aux pH bas.

4 / ~~P..P.'. 1c at Ion S 6 tOI s cu s s ion s •

a) [\.p..p.Li ~a!J5: n__à_..1~ J~.ro9~_c!."i ~n __ d_'_~ i 9..e..1_~c! I.q u El_ da.'].s. d.~_s

~JJ leux amylacés ne permettant aucune croissance des

Lactobac 111 B5.

Les bactéries lactiques sont exigeantes en facteurs de crois

sance et on n'observe aucune multiplication du Lactobacillus LA41

si le mi 1 ieu à base de manioc ne contient pas extrait de levure

et trypticase. Pour éviter l'emploi systématique de mil ieux riches

Page 33: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

Q)tn~

o...'"0~

.s:.."'C

2

~HYDROLYSE

3 4 5 6

Â

\

7

77

FIG.5

8

Â

./,,/'

20 40 50 60 70

FIG. 5 BIS

80 température c

Page 34: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

au prix de revient élevé, nous avons envisagé,dans l'expérience VI

d'introduire des col Iules de la souche LA41 dans des mi 1 ieux

amylacés si~ples ne perm0ttant 0ucune croissance de la bactérie.

Le découplage entre l at c r-o i s s ance et la production d'acide lactique

et d'amylase permet, dans un tel mi 1ieu, une production d'acldo

lactique à partir de l'amidon.

A partir d l u ne c u I t u r o , les cellules sont centrifugées, lavées,

centrifugées ~ nouveau et rlac~es dans doux fermenteurs 1 et 2.

La c on c e n t r a t I on en cellules (donnée par la densité optique) est

plus forte en 1 qu'en 2. Le mi 1ieu a la concentration suivante:

farine de manioc, 20 g/l; (NH4)2

5°4,3

s : K2H

P04

, 2,5 gj NaCl,

2,5 Qj pH régulé à 5,5. Dans CG mi 1 ieu dépourvu d'extrait do levure

et de t r y pt i c n se, 0 n n' 0 b s e r v eau c une c roi 5 san ce d u La ct 0 E.a_c_ i L1~ •

La figVI mnntre que la production d'acide lactique s'est

poursuivie 1 inéairement, pondant plusieurs jours. De même, les cel­

lules non proliférantes du L(Jctobùcillus ont produit de l'amylôse.---_._._-Un apport d'amyloglucosidase ne modifie pas le taux de production

d'a cid El 1a c t i que. La pro duc t ion d' amy 1a sep a r 1~ ::; 0 lJ C :W L. A4 1

n'est donc pns Ilmitante.

La fIg VI montre en outre que la vitesse de productIon

d'acide lactique du fermenteur 1 est supérieure Zl celle du fermen­

teur 2. La production d'acide lactique pour do s c e l l u l e s en phase

stationnaire do Lactobacillus dépend donc de la concentration en

cellules. De plus, cette production d'acide peut se prolonger

Rendant plusieurs jours. Enfin, l'expérience de la fig VI montre

que la production d'acide lactique s'arrête lorsque la concentration

en lactato a t t o l n-j 13 9/1. Si les cellules sont à nouveau centri­

fugées, lavées puis replacées dans un ml l l e u neuf, la production

d'acIde lactique reprend. Il semble donc que CG soIt IQ concentra

tion en lactate (Dans ce cas 139/1) qui inhibe· la production

d'acide lactique.

L'expérIence VI montre qu'i 1 est possIble de transformer

de l'amidon en acide lactique à partir de cellules de ~2.c.!_~_~.aE.i.!_I.~s

non prol I f é r a n t e s dans un mi 1 ieu ne permettant aucune croissance.

Il est possible d'envisager, pour la transformation de tels mi 1 ieux

amylacés, d'utiliser des cellules de _L~ct?~u_c_i.I_I~~ fixées on inclus

Page 35: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

lactate fil'

t._amyloglucosidase

flG.fi

1

7

4

5

2

3

8

10

1· _2 3 4

Page 36: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

'...;n vue CiE, la p r o d uc t l r.n (j'éjcjd~ ln c t l qu e et d'ai"ylëJsCoJ.

b )j i sc us'; ion.

Production d'ATP

L 'l r r~ t p r (-c 0 c « d l,", 1il C roi s s il nc o d lJ Lac.t ,c.u ~_cil .1 ys, prob :') b 18"

ment dû à une c a r e nc o on ac 1tics am 1n é s ou on PW!" 1d~ a l o r s quo 1n

productIon d l ec l d o l o c t l qu e se poursuit, rose un ~robl0mo d'utili­

sation de l'énergie. En affet, la dégradation du glucose par [a

voie homoformentairc procura doux moles d'adonosinu tri~hos0hate

(ATf') par mo l o do qluco:;e c o n s omrné • Après l'arrôt de i a croissance,

la poursuite du métabolisme do production d'acide lactique procure

la même c.uantité d'ATr par mole de 91ucose consommô. lien résulte

donc un ac c r-o l s s omcn t do 1ë1 concentration intracellulaire en ATP,

les besoins en énergie de la croissance étant nuls. Ce surplus

d'~norgl0 pourr~lt êtr0 abaissé par une enzyme ATP'ase comme l'ont

observé Lazdunski et Relaich (1972) chez ~y~omo~a~_ mo~~~.

Nous ~vons vu que I~ production d'acIde lactique s'arrôte

lorsque 'a concentrat i on en 1acta te de Sod i urn d a n s 1e mil 1üu est

trop forte. Divers auteurs ont observé une t811e inhibition lors

dei a cul t ure doL~_c t 0 b ~ c i 1 1u s b ~-'.~p.!J.~u .~. sur p~ t i t 1ait (K EL LERet

GERHARDT, 1975; REDDY, HENDERSON et ERDr1AN, 1976). Pour nos études,'

le pH a été régulé avec de la soude et non de l'ammoniaque car des

e s s a ls préliminaires nous ont montré que l'inhibition de la produc

tlon d'ôcide lactique est plus forte avec le lactate d'ammonium

qu'avec le lactate de sodium. Pour un pH donné, KELLER et GERHARDT

ont observé le même ph ê nomè no . Pour 10 souche de Lac r cb ac l Ilus LA41

7 9 de lactate d'ammonium inhibent la production d'acide lactique

contre 139/1 de lactate de sodium. La nature du sol de l'acide

lactIque semble déterminer la concentration en acide lactique non

dis soc 1é dan sie mil i e u (R 0 GERSet ~.I H 1TT 1ER, 19 2 8 ). Cet t e der n i ère

concentration serait responsable do l'inhibition de la production

d' ac 1de 1act i que chez 1es Lactob_~~!J.!_~s...

Page 37: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

31

L'obtention de lactate d'ammonium semble cependant piUS

intéressante pour une utll isation dans l'al imentation animale.

La concentration o n lactate dans le mi 1iou devra donc être 1 imité(::J.

L'emploi de fermentations continues ou l 'él l ml n a t l o n du lactate par dia'

lyse pourront SAns doute résoudre ce p r ob l ème d'inhibition de la

production d'3cid8 lactique.

D. INOCULATIOt'-1 D'Ur'J EI'JSILAGE DE :1ANIOC.

Nous avons vu que 1a souche de .L~c_t_o_b.-9~JI_~~ étud i ée est

capable, en mi 1 ieu 1 iquide, de transformer l'amidon en acide

lactique avec un rendement global supérieur à 75 %. Il était donc

1ntéressant d' i nocu 1er un ens il age de man i oc avec une te l l e souche

productrice d'acide lactique à pJrtir de l'amidon. Bien que de

nombreuses expériences d'inoculation aient été menées sur divers

ensi lages, aucune n'a porté sur des e n s l lages de produits amylacés.

Les é t u des 5 url e 5 s n 5 lia9 e s de mi'l n i 0 c (S ERRESot TIL L0 I~, 197 2) et

de bananes (LE DIVIDICH, SEVE et GEOFFROY,1976) ont montré qu'on

obt i ent des ens il ages natu re 1s de bonne qua 1 i té <J part i r de ces

produits. Nous avons donc comparé un ensilage naturel de manioc

avec un ensi lage inoculé à l'aide de la souche LA41. La figure VII

et 1es Tab 1eaux 1V et V donnent 1es résu 1tats obtenus au cours de

cette étude.

L'ensi lage de manioc a été obtenu suivant les méthodes ~

décritos dans le chapitre 1. Les analyses ont porté sur la mesure

du pH, les dosages de l'acide lactique et des sucres réducteurs.

Les 'échanti lions ont ôté prélevés tous les 2 jours pendant 12 jours

puis à 1 et 2 mois.

La fIgure VII montre que l "e be l s s omerrt du pH ot la produc"

tlon d'aclde lactique sont très rapides dans l'enstlage inoculé,

le pH atteint 4,3 en deux jours et demi, date à laquelle 75 % de

l'acide lactique a été synthétisé. En revanché,1 'abaissement du pH

de l'ensilage na t u r e l , rapide dans les premières heures, continue

à ba i sser régu 1 i èrement pe nd an t 1 mo i s. L'ana 1yse des sucres réduc­

teurs fait apparaître une 1 ibération de ceux··ci au cours des

premières 24 heures. L'onsi lage Inoculé contient alors 3 g/kg de

sucres réducteurs de plus que l'ensi lage témoin. La présence d'une

'amylase chez la souche LA41 peut expliquer la concentration impor-

Page 38: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

C'

fi)c:(').,CDen

, ., -

iDC­t:<')-CDC.,(1)

_0 _

INOCULATION DE l'ENSILAGE

.---------~-0 :--_0_

A-À ::s~ri~~c. FIG.1l-l Sucres red. Rat.

Â~ ~ Iae t. inoe.

l:::.._ 6 IBct. net.

.-- pHinoc.0-0 pH nat.

..

5

04

5 -- ••

=t· •Co)N

10

15

Page 39: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

31

Tab l e au IV. Ensllago Analysa dA l'Acide Lactiquo

1 1

1 T1/ 4

f, 2,57 1 0, P.5 %1 1 !

1!-~ ._...1 ~_ ..-

l: ·T 1/2 1 1 r Z3 0,38 %1

;, 11

! 1

1

% 1 %1. T,

13,52 ,, , 1 , ,92 3,97

111 1 1

TZ 5 1 7,75 2,42 %1

, 6,51 %t1

i 5,5 .,1

j

1 1 ,0 %! %T7

, 3,4 20,65 6,9 !1

,--- 1

T12 5i 12,37 3,86 % 21 ,42 7 , , 4 %, 11 11 1

r -- .... -'.' --'1 .... _. .- - ,-_. •.. ... . _.. ..... -' ,- . . .-- - _.. -- - - ... .. _. ... -, -,Tem ps IEnsilage Témoin _ : Ensilôge Inoculé 1

( j 0u'r s ) 9 / k. 9 %. ~'1 a t j è r 8! 9 / k 9 pro - % ~1 a t i ère 11 ! Sè c h e ! du i t Sùche 1

~··_-------t---------~----------t---------l~----------1

TO 0,51 1 0,15 % 1

Page 40: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

Tabloau V. Ensilago Analyse dos Sucres Réducteurs

34

-T, /4 4,7 , ,6

---T, 8,2 2,6 , , , 3 3,8

T 2 , 5 5,5 , , 7 4,4 , , 5

T7 3,0 0,9 2,0 0,7

T 12 5 , ,6 0,5 2,2 0,75,

-

Page 41: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

35

tante d~) sucres réducteurs présents dans l'ensilage inoculé. Par

contre, au 12ème jours la co~ccntration en sucres réducteurs est

la môme dans les deux TypPS d'ensilage.

La production d'acide lactique atteint 21,4 g/kg dans

l 'ensi lage Inoculé alors qu'elle n'est que de 12,4 9 dans l 'onsi lage- ,

n ot u r o l . ~~,tt\; ~iff6rencü semble avoir deux causes

- L'amylase de ,13 s o uc he LA41 a 1ibéré ~ 'partlr de l'amidon

des sucres disponibles pour la production d'acide lactique.

- L'inoculation par une souche homolactlque transforme 90 %des sucres €n acide lactique,alors que de nombreuses bactéries

lactiques de l'ensilage naturel sont hétérofermentaires et produi­

sent en plus de l'acide lactiquo, de l'acide acétique et du CO2•

Les analyses effectuées au ihromatographe donnent en effet les

résultats suivants pour l 'acide acétique :

Ensilago Témoin 1,5 g/kg

En s l l e ç o Inoculé 0,5 g!kg.

L'inoculation avec la souche de Lactobaci Ilus LA41 a pour

effet d'inhiber la croissance des a u t r o s bactéries lactiques. Ainsi

le dégagement gazeux est nul dans l'ensilage inoculé,alors qu "l I

est Important dans l'ensilage TémoIn.

L'inoculation par la souche de ~_a~tob~..<?_i_I_~u..s_ étudiée

p rodu 1t donc un ens il age de très bonne qua 1 i té où 1a p roduct ion

d'acide lactique est presque le double de celle de l'ensilage naturel.

E. ENRICI~ISSEMENT D'UN E,NSILAGE DE ~1ANIOC EN PROTEINES PAR

FEr\~lENTAT 1ON.

L'Inoculation de l'ensilage de manioc êl montré qu'II est

po s s l b l e d'obtenir un ensilage riche en acide lactique. flous avons

alors étudié li) possibilité d'enrichir cet ensIlage en protéines

par fermentation, en employant la m6thode mise au point au labora­

tolro de Dak a r par RAI~WAULT, GERMON et ALAZARD. L'enrichissemont

en protéines par croissance d'un champignon a été étudié parallèlo"

ment, à partir d'un ensilage inoculé par la souche LA41 et d'un

ens 1 r age nature 1.

Page 42: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

36

11 ~'éthodes.

L'ensi l a ç e est séchê à l'étuve, la farine ainsi obtenue

est réhydratée & 50 % puis cult~ à 85°C p~ndant 3~ minutes.

La f a r l ne est alors uti Iisable suivant la méthode RAIMI-lAULT et peut-,être condltlonnéo en de petits agrégats de diamètre inférieur? 4mm

après avoir ajouté les sels. Pour 100 g de farine d'ensilage 310 %

d'eau, on a apporté 9 9 (NH 4)2 504 2,7 g Urée, 5 g KH 2P0 4• Nous

n'avons rajouté aucun acide.

Nous avons utilisé le d l s po s l t l f d'incubation pour analyses

de laboratoire mis au point par RAIMQAULT et coll. La souche de

ch amp l qnon utl 1 l s é o est la souche n? la .!'Asperglilus NIger.

Les analyses ont été effectuées sur les protéines, les

sucres résiduels et l'acide Lactique. L'humidité du produit et le

pH ont été mesurés au cours de la croissance du champignon.

21 Résultats et discussions.

La figure VIII donne les résultats de la croissance de la

souche d~~perg_i.!.l~s_N.i.g,~r: sur farine d'ensilage naturel,la figure

IX sur farine d'ensilage inoculé par la souche LA41.

- Sur farine d'ensilage naturel, le pH de départ (pH 6)

est trop élevé pour permettre une bonne croissance du champignon.

La production de protéines reste falblG (8 %).,- Sur farine d'ensi lage inoculé, le pH de départ, bas,

(pH 4),a permis une bonne croissance du champignon et la production

de protéines est forte (12 ~ en %de farine au départ), On note

'que tou~ l'acide lactique ust consommé par le champignon. L'acide

lactique est donc un substrat utll isable par le champignon. Les

sucres résiduels passent dû 77 %à 40 %de farine au départ. La'

c r o l s s once du champignon sur de la f a r i ne d'ensilage inoculé est

donc tout à f a l t semblable à celle obtenue sur de la farine de manioc:

Page 43: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

37

Il est donc possible de transformer l 'ensi lage de manioc

en un produit enrIchi en protêTnes avec des rendements comparables

à ceux obtenus pour l'enrichissement direct du manioc.

Page 44: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

su cr~si

1 ?-

1

i

1

1

4!

lactate%

#

CROISSANCE SUR ENSILAGE INOCULEFIG.8

6.- 6. humidite

0- 0 sucres residuels'

Â_ Â lactate

• -. p"otelnol

Â- Â pH

7

e

pH

:,]'----1---------- -,-_~

3

:2

9

1

1

l3 '

7"

Iso 5 \Â 50 ','

61

~bl·2

5

~

4

12

oo

10 20 30 40

Page 45: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

TAB. 6 - Croissance du champignon sur ensilage inoculé

39

• Acide Lact , Sucres .rési- Protéines HumiditéTlmp. % de farine due18 el. de el. de fari ne pH

%h au départ farine au au r1épartdépart

° 4,2 77,2 1,9 4,0 47,0

15 4,2 77,5 2,2 4,3 47,5

22 75,6 4,7 5,7 48,0

27 1,7 69,8 6,3 6,0 51,S

30 1,0 57,9 8,7 6,0

35 44,1 11,0 4,9 58,0

41 0,2 39,8 12,1 4,6 60,0

Page 46: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

40

IJ,.-D humidite

o - 0 sucres residuela

ens::o

100 5 ""t(1)en

12

11

7

CI

H FIG.9

 _ lactate

• -. Proteines

A-1 pH

CROIS SANCE SUR ENSILAGE NATUREL

>o-fl>-fm

4

~ :

(1).t/) .-.0­c:(1)-en.

o 10 20 30 40heures

Page 47: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

TAB. 7 - Croissance du champignon sur ensi lage nature l

41

Acide Lact; , Sucres rési- Protei nesHumiditéTemps % de farine due 15 i'. de % de farine pH

%h au départ farine au au départdépart

0 1,6 77 ,0 1,9 4,7 46,0

15 1,6 78,2 2,2 4,8 46,5

22 78,2 3,2 4,8 49,5

27 1,0 70,0 3,8 4,9

30 0,8 74,6 5,0 4,8

41 0,4 57,3 8,1 4,8 55,5

1

Page 48: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

C 0 N C LUS ION,

Page 49: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

42

L'étude que nous avons réal isée nous a permis d'Isoler une

souche de ~~_c!o~_ac_r_"ys amylolytique intéressante aussi bIen sur

le plan physiologique q ue sur celui des applications possibles.

La phys 101 og i e d'une te Ile souche présente en effet un

intérêt-dans la mesure où l'hydrolyse de l'amidon est rare chez

les !:-a...f-t.Q...b.ê.c.LU_u.§. et qu!aucune référence bibliographique ne porte

sur ce sujet. Sur le plan des ap p l l ca t l on sj t t t nt é r ê t do cette

souche est important aussi bien pour une uti Iisation en fermentation

liquide que pour "obtention d'ensilage de produits amylacés comme

le menloc. En fermentation liquide, cette souche est capable de

transformer l'amidon en acide lactique avec un rendement global

supérieur à 75 % et cette transformùtion s'accompagne d'une impor­

tante production d'amylase. L'étude a montré ~u' i 1 Y a un découp.lag e

,,"tr. ICl cro l s s anco At la production d'acide lactique, on peut

donc envlsGger une transformat!on de substrats amylacés par des

Le c t ob o c l Ll e s fIxés ou inclus en vue de la production d'acide lac­

tique ot d'amylase. Cette application permettrait de valoriser les

effluents amylacés rejetés par les industries agricoles. Un produit

amylacé enrichi en lactate d'ammonium pourrait aussi être uti 1isé

dans l'alimentation du bétail.

L'inoculation do l 'ensi lage de manioc donna un ensi lage

dEI bonne qu a l i t é , utilisable pa r les animaux et permet de résoudre

le problème de stockage du manioc, problème Important dans les pays

du tIers -monde . Enfin, l 'ensi lage inoculé est transformé en un

produIt enrichi en prot6ines contenant 40 %de sucres et 12 %de

protéTnes, ceci o r â c e à la croissance aé r o b l e du mycelium d'une

souche d'A. Niger. L8 produit ainsi obtenu contient suffisamment

de protéines pour servir de base à une alimentation animale.

Alnsl)cette nouvelle possibilité de fournir des protéines

alimentaires à partir d'ensilage de manioc semb l e très intéressante,

pour le développement de l'élevage dans le Tiers-Monde.

Page 50: Hydrolyse de l'amidon de manioc par un lactobacille

43

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