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HORS-SÉRIE DÉVELOPPEMENT DURABLE AU PRODUIT DE LA COMMUNICATION FINAL

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Hors-Série France Graphique Développement durable

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HORS-SÉRIE

D É V E L O P P E M E N T D U R A B L E

AU PRODUITDE LA

COMMUNICATION

FINAL

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ÉDITO

COMMUNICATION

SUPPORTS EN BREF

6

5 14 21

3Sommaire

_HORS-SÉRIE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2012

FILIÈRE

10

NUMÉRIQUE

18INDEX

LISTE DES ANNONCEURS

22

Revue éditée par ETAI –Antony Parc 2 – 10, place du Général-de-Gaulle – BP 20156 – 92186 Antony CEDEX – Tél. 0177929292 • Directeur de la publication: Christophe Czajka • Directeur du pôle

magazines spécialistes: Pierre-Dominique Lucas • Directeur de la rédaction: Henri Saporta • Pour joindre vos correspondants, composez le 01 77 92, suivi des quatres chiffres entre parenthèses • Rédacteur en chef adjoint: Rodolphe Pailliez (96 05); [email protected] • Rédactrice: Bakhta Jomni (93 60); [email protected] • Secrétaire de rédaction: David Jourdan (96 08); [email protected] • A participé à ce numéro:

Laëtitia Mundschau • Directrice commerciale de pôle: Patricia Raphel (96 59); [email protected] • Directrice de la publicité: Véronique Durègne de Launaguet (96 59); [email protected] • Assistante: Martine Fourment (96 56); [email protected] • Responsable studio: Thierry Michel (96 30); [email protected] • Rédacteur graphiste: Maxime Perlemoine • Conception graphique: samourai.fr • Directeur marketing, diffusion, abonnements:

Jean-Baptiste Alline • Diffusion et marketing clients: Laurence Vassor; [email protected] • Promotion: Marie-Sophie Leprince; [email protected] • Impression:Corlet imprimeur - ZI, route de Vire - BP 86 - 14110 Condé-sur-Noireau.• Pour s’abonner ––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

: www.francegraphique.com • : [email protected] • : 33(1) 77929914 du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h (16 h le vendredi) • : 33(1) 77929815 • : InfoPro Communications – Service abonnements –Antony Parc II – BP 20156 – 92186 Antony CEDEX • 1 an, France: 79 € TTC (dont TVA 2,10 %) - Étudiants, étranger: nous consulter • Vente au n° (anciens n°, annuaires): : www.librairie-gisi.fr – : 33(1) 77929775. –––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––––

•Commission paritaire: 0714 T 81968 • ISSN: 0015-9565 • Dépôt légal: décembre 2012• SAS au capital de 47111184 € • Code APE 5814Z • N° SIRET 806420360 00117 • Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle de la revue, par quelque procédé que ce soit, est illicite et constitue une contrefaçon. • Ce numéro est imprimé surSappi MagnoTM Satin 200 g/m² (couverture) et 115 g/m² (pages intérieures). • Sappi estnotre producteur de papier, qui respecte les principes du développement durable.

Photo couverture : Favini

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Édito5

Le dire, c’est bien ; le faire, c’est mieux. Cetadage populaire trouve pleinement sa placedans le débat suscité par le développementdurable. Ce hors-série proposé par France

graphique, en complément de son numéro habi-tuel, intitulé « De la communication au produitfinal » résume bien, semble-t-il, la problématiqueprofonde inhérente à un tel débat.Des paroles aux actes ; de la communication auproduit final. Plus que jamais, l’important est deconserver une ligne directrice cohérente, dumessa ge initial, forcément plein de promesses, à laréalité finale et tangible du produit imprimé entreles mains de son utilisateur, que celui-ci soit lec-teur, consommateur, etc.Tel est le fil conducteur de ce dossier.« Le public cherche une parole crédible, nousconfie dans ces pages Gilles Berhault, président del’Association communication et information pour le

développement durable (Acidd). Quand on commu-nique autour du développement durable, il fautencore plus prendre ses responsabilités. »Sans oublier de rappeler aux lecteurs de Francegraphique que « le développement durable estaussi l’opportunité d’exprimer toutes les valeursgraphiques ».Raison de plus – si besoin était – de placer le déve-loppement durable au cœur de nos priorités et denos préoccupations. En 2013 comme en 2012.Et, comme le soulignent de nombreux acteurs etprofes sion nels du secteur, si le développementdurable est désormais un mouvement de fond,reste à convaincre les clients de s’intéresser pluslargement et sincèrement à cet aspect, et à trouverdes leviers de motivation pour que toujours plusd’acteurs de la filière proposent des solutionsvertes. C’est là, également, un des objectifs de cehors-série. ■

Des paroles aux actes

DE RODOLPHE PAILLIEZ

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Communication6

our la deuxième année,l’Observatoire de la communi-cation et du marketing res-ponsables s’est livré à une

analyse des études menées, en douzemois, par des instituts de sondage et dessociétés d’études sur le développementdurable, la consommation et la communi-cation responsables. Il en ressort que lescitoyens consommateurs, très informéspar le biais des médias traditionnels, d’in-ternet, des réseaux sociaux ou des blogs,sont de plus en plus suspicieux. Par ail-leurs, la crise accélère la prise deconscience, et favorise l’émergence denouveaux modes de consommation dura-

ble. Les thématiques sociales et écono-miques (l’emploi, le pouvoir d’achat, la pro-duction locale) sont désormais priori-taires pour les consommateurs.

Crise de confiance« Depuis quelques années, on voit unemontée de la défiance, une crise deconfiance du côté des consommateurs,confirme Nicolas Perdrix, directeur géné-ral de l’agence de conseil en communica-tion responsable Sidièse, basée àBoulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine).Cela a bouleversé l’industrie de la commu-nication et a mis la pression sur lesmarques, qui ont dû faire leur propre diagnostic. »La communication sur le développementdurable des entreprises devait, en effet,gagner en cohérence et suivre des règlesde bon sens : la sincérité, la transparence(avec des indicateurs et des preuves), laclarté (aborder des sujets complexes defaçon simple), la cohérence (communi-quer en proportion avec les actions) et,enfin, la légitimité (avec des actions liéesau cœur de métier de l’entreprise). Maisest-il possible que tout type d’entreprisepuisse communiquer sur le développe-ment durable? « Lorsque nous sommesmissionnés pour une campagne, nousessayons d’entrer dans le cœur de la

RESPONSABILITÉ

L’environnement peut supporter la vérité

P

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Bon nombre de communicantset d’entreprises ont prisconscience que les messagessur le développement durabledevaient être sincèreset adopter un ton plus positif.Les consommateursen ont besoin.

Par Laëtitia Mundschau

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Communication7

société, afin de vérifier si nous pouvons lamettre en conformité avec son message,détaille Nicolas Perdrix. Par rapport auclient, nous nous mettons dans une pos-ture d’apprenant, donc sans a priori. Etnous avons une méthodologie pour pas-ser au peigne fin ce qui se passe dansl’entreprise. En fonction de ses valeurs,nous mettrons ainsi la priorité sur tel outel sujet. » Car le risque de l’écoblanchiment n’estpas loin. « À la suite de la période dugreenwashing, qui a fait beaucoup demal aux messages sur le développementdurable, il y a eu un durcissement ducadre, une corégulation des publicités

avec une instance prenant en comptel’avis des associations environnemen-tales ou de consommateurs », remarqueNicolas Perdrix.

Des outils pour se responsabiliserDe fait, les guides, les normes, les outilspratiques et les lignes directrices fleuris-sent toujours davantage pour doter lesecteur de la communication d’un cadresur ce délicat sujet. Ainsi, l’Union desannonceurs (UDA) a élaboré, avec leconcours d’autres professionnels du sec-teur, des « éléments pour un brief decommunication responsable ». En colla-boration avec l’agence de conseil en

développement et marketing durableEthicity, et avec le soutien de l’Agence del'environnement et de la maîtrise del'énergie (Ademe), l’UDA a aussi publié unnouveau guide sur les valeurs induitespar la communication responsable. Deson côté, l’Ademe propose un guide« anti-greenwashing » pour aider lesacteurs du secteur à auto-évaluer, dèsleur conception, les messages et lesvisuels de leurs campagnes. Après unedemande des agences de communica-tions Icom, basée à Toulouse (Haut-Garonne), et Inoxia, à Bordeaux(Gironde), l’Association française de nor-malisation (Afnor) a également

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L’un des buts de cette campagne deCartridge World était d’accélérer leschangements de comportements,afin que moins de Français jettentleur cartouche d’imprimante,matériel qui peut être rechargée.La campagne capitalise sur l’humouret exploite l’image d’une célébrité(Guy Roux, ex-entraîneur defootball). Les couleurs utiliséesrenvoient à celles de la marque, ellessont vives. Le message a bénéficiéd’une vaste diffusion : affiches,

presse, internet, films viraux(diffusés sur internet et au cinéma),spots télévisés et radio.

Écofolio, organisme en charge de lacollecte et du recyclage des papiersen France, a lancé, enoctobre 2012, une campagned’affichage pour inciter les Françaisà recycler davantage leurs papiers.Écofolio a pour objectif d’atteindre60 % du recyclage du papier en2018.Quatre affiches mettent en scènetous les papiers (enveloppes,prospectus, cahiers et journaux)sur le concept de la réincarnation -les papiers pouvant être recyclés aumoins cinq fois. Le ton est positif,humoristique, le message est clairet n’est pas moralisateur.Elles ont été affichées sur plus de22 000 panneaux en Francependant deux semaines. Encomplément, un site à la foisinformatif et ludique a été lancé(recyclons-les-papiers.fr), ainsiqu’un ensemble d’opérations

virales (actions événementielles,réseaux sociaux dont Facebook etTwitter).

Le but de cette dernière affiche estd’inciter les consommateurs à avoirune consommation responsable et àvérifier la présence de l’éco-labelFSC sur les produits qu’ils achètent.L’agence Sidièse a imaginé unmessage simple et efficace : « C’estécrit dessus ! », à la fois direct, clair,et humoristique. En parallèle de

l’affiche principale, des affichessectorielles ont été créées,notamment pour le secteur du papier,avec des couleurs vives et desdessins. Un guide FSC pour lesimprimeurs a été également conçu.La campagne a bénéficié d’annoncesdans la presse professionnelle, et aété relayée chez les distributeursmembres du FSC (Leclerc,Castorama, Super U, Maisons duMonde…) et chez les associationspartenaires (Comité 21, Orée...).

FOCUS

SUITE >

Les trois campagnes décalées qui illustrent les nouveaux modes de communication sur le développement durable

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Communication8

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Que ressort-il de l’étude présen-tée à Bordeaux, lors de l’univer-sité d’été 2012 de l’Acidd?Le développement durable n’est

plus un sujet à la mode, c’est devenu unmouvement de fond. On n’est plus dansune logique de transmission d’informa-tions, mais dans celle d’éducation desgens. C’est une phase difficile, celle de lagénéralisation : il faut maintenant vrai-ment intégrer les démarches, et impli-quer l’ensemble des équipes. Il faut faireévoluer les pratiques, les métiers et lescomportements. Les réflexes d’éco-conception deviendront systématiqueschez tous les acteurs de la filière commu-nication. Les comportements changent,mais on voit apparaître des problèmes decompétences, de manque de formation.Le développement durable, c’est aussil’opportunité d’exprimer tous les talentsgraphiques.

Vers quoi la communication etl’information sur le développe-ment durable pourraient-ellesévoluer?

Ce mouvement ouvre un nouvel espacede créativité : la communication sur ledéveloppement durable n’a pas besoind’être triste ou ringarde. Le référentielgraphique – qui portait essentiellementsur la nature, et s’adressait en fait auxbobos – est en train d’évoluer. On voitapparaître des codes couleurs différents.On retrouve une certaine liberté, aprèsles discours culpabilisants que le publicrejette désormais. On a besoin de rafraî-chir l’image du développement durable.Le public attend qu’on le fasse rêver,comme dans tous les domaines. Ce quimarche, globalement, à l’heure actuelle,c’est l’humour, la sensualité et une modé-lisation par rapport aux célébrités.

Quelles sont les attentes desconsommateurs?Le public cherche une parolecrédible. Il fait confiance aux

associations, aux scientifiques, mais apeu confiance en l’État, en les entre-prises et en les médias. Il existe uneconfusion entre les notions de marqueset de labels. Le consommateur est unpeu perdu, il souhaite être guidé. Quandon communique autour du développe-ment durable, davantage que sur lesautres sujets, il faut prendre ses respon-sabilités. Notamment une responsabilitésociétale : voyez quelle place les publici-tés donnent aux femmes... Et il estnécessaire d’être cohérent, sinon onrisque de tomber dans le greenwashing.On sait que certains supports, les écranslumineux, par exemple, polluent plus qued’autres. Il faut éviter ce qui est inutile,c’est aussi du bon sens. ■

1 2 3

3 QUESTIONS À…

Gilles Berhault Président de l’Association communicationet information pour le développement durable (Acidd),du Comité français pour le développement durable(Comité 21) et auteur de Développement durable 2.0,aux éditions de l’Aube.Par Laëtitia Mundschau

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élaboré, avec des profes-sionnels, un guide offrant une lecture dela norme ISO 26000 sur la responsabilitésociétale adaptée aux métiers de la com-munication. Il permet aux communicantsde mettre en place des stratégies respon-sables, et de trouver un éclairage sur l’im-pact de leurs activités. Car l’éco-concep-tion se doit aussi d’être appliquée à tousles métiers du secteur – l’impression, leroutage, le web, les événements, l’audio-visuel – afin de réduire l’impact environ-nemental de la chaîne graphique.

Travailler sur l’imaginaire« Le cadre normatif de la communicationet du marketing responsables semblebien tracé, résume Alain Chauveau, encharge du programme communication etmarketing responsables de l’Associationcommunication et information pour ledéveloppement durable (Acidd). Le défiest désormais de l’implémenter, d’arriverà ce que les parties prenantes de la filièrearrivent à sortir du business as usual. »En clair : oublier les vieilles habitudes.Certains, comme l’Association pour unecommunication responsable, prônentpour cela une réglementation pluscontraignante. D’autres, comme le collec-tif informel Adwiser, qui réunit différentsacteurs du secteur visant à concilier com-munication et développement durable,plaident pour réinventer les métiers de lacommunication et du marketing, dontl’objectif devrait désormais être de chan-ger l’imaginaire de la consommation et demodifier les pratiques. Leur plate-forme« Communiquer pour une consommationsoutenable : 28 propositions joyeuses etdurables pour le monde d’après » est unesuggestion faite aux professionnels de lafilière pour «accepter de fonctionner diffé-remment ». Un vaste chantier, auquel ilfaudra faire adhérer les clients. ■

SUITE DE LA P. 7 >

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ans son programme de man-dature 2012-2015, l’Unionnationale de l’imprimerie etde la communication (Unic)

souligne la poursuite de son implicationdans le développement durable. La fédé-ration professionnelle voudrait en faireun facteur de relocalisation des flux d’im-primés. Comment ? Pour l’Unic, celapasse par une réflexion sur l’analyse ducycle de vie des productions, qui pourraitêtre à l’origine d’une prise de conscience :produire localement pour fournir un mar-ché global, afin de favoriser la traçabilitédes productions et la relocalisation desimprimés. Selon l’Unic, cet objectif néces-site plusieurs pistes de travail. La première approche consiste en undéploiement Climate Calc. Ce calculateureuropéen permet d’estimer l’empreintecarbone d’un produit imprimé, par le biaisd’une analyse de type cycle de vie. Lesestimations considérées intègrent lesétapes de production, de transport et defin de vie. Cependant, dans les faits, trèspeu d’entreprises françaises ont franchile pas. Sur le site de Climate Calc, seulesdeux sociétés de notre pays sont labelli-sées : les imprimerie Gueblez, à Metz(Moselle), et Imprimalog, à Saint-Aubinlès-Elbeuf (Seine-Maritime). Il va doncfalloir motiver les acteurs de la filière.

Chez La Rochelaise, une imprimeriesituée à La Rochelle (Charente-Mariritime) qui a réalisé son premierbilan carbone en 2009 à l’aide de l’Unic,Aude Martin, responsable qualité, sécu-rité et environnement, confie avoir « peude demandes de la part des clients »pour les analyses de type Climate Calc.Pour le moment, l’imprimerie souhaiteplutôt s’approprier la méthodologie pourpouvoir réaliser elle-même son bilan carbone.

Toujours plus de traçabilitéUne deuxième piste évoquée par l’Unicest de développer et de généraliser l’affi-chage environnemental à tous les pro-duits éditoriaux, après une période detests réalisés en 2011 et en 2012. Lafédération a animé l’expérimentation col-lective Scoredit, qui a réuni éditeurs,papetiers et imprimeurs. L’Unic a conçuune étiquette environnementale qui seraapposée sur les produits imprimés. Desmagazines et des livres se sont prêtés àl’exercice de l’affichage, qui comprendtrois indicateurs : les émissions de gaz àeffet de serre, la consommation de res-sources non renouvelables et la pollutionphotochimique. « Nous connectons laphase expérimentale avec la phaseréglementaire, affirme Benoît Moreau,

PISTES DE TRAVAIL

Les entreprises à l’heure des choix

L’Union nationale de l’imprimerieet de la communication (Unic)cherche à inciter les acteurs de la filière à développer, par plusieurs moyens, leur démarche développementdurable. Si les entreprises y sonten général favorables, chacune doit gérer plusieursproblématiques et faire des choix économiques et stratégiques en environnement.

Filière

D

Un label pour répondre aux appels d’offre.

Par Laëtitia Mundschau

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une énorme traçabilité, souligne BenoîtMoreau. Cela va être un problème àmoyen terme, car elle va compliquée àmettre en place » Il cite en exemple lenouvel agrément Écofolio, négocié pourles années 2013-2018, dont le barèmene prendra plus seulement en compteles tonnages émis, mais aussi l’impactenvironnemental des papiers. Cet impactsera mesuré en fonction du papier utilisé(recyclé, labellisé ou pas), et de la faci-lité à recycler l’imprimé ou pas, en fonc-tion des encres, des colles et d’autreséléments. Ce barème fonctionnera ainsisous la forme d’un système du typebonus malus, et verra l’éco-conceptionrécompensée. Certains imprimeurs ont déjà une lon-gueur d’avance : l’entreprise PureImpression (Hérault) a élaboré unecharte d’achats responsables.La Rochelaise n’achète que des papierscertifiés : «Nous avons fait ce choix pouravoir moins de problèmes d’approvision-nement et de traçabilité », indique AudeMartin. Nord’imprim n’utilise que dupapier recyclé et choisit des fournis-seurs locaux. « Le défi de demain va êtrede donner une information pertinenteaux clients, mais sans que cela neprenne trop de temps aux imprimeurs,alerte Benoît Moreau. Il faut être vigilant,

travailler à la certification afin d’obtenirl’Écolabel européen : « Nous voudrionspouvoir le valoriser pour répondre auxappels d’offres, et avoir une longueurd’avance, argumente-t-elle. L’Écolabelvoit tout le cycle du produit, on peut l’ap-poser dessus, et il est connu du grandpublic. » Benoît Moreau, pour sa part,pressent que ce label va faire l’objet dediscussions animées au sein de l’indus-trie à l’échelle européenne : « Les condi-tions d’attribution ne sont pas les mêmesd’un pays à l’autre. Dans certains pays,comme le Portugal, les entreprises n’ontqu’une déclaration à faire, alors que,dans beaucoup d’autres, les entreprisesdoivent effectuer un audit. Le but du jeuserait d’avoir les mêmes règles au niveaueuropéen. »

Attention aux contraintesChez Nord’imprim (Nord), qui possèdeles certifications pour les labels FSC,PEFC ou encore Imprim’vert, on s’inté-resse aussi au label Made in France. Maisil est clair que l’accumulation de labelsnécessite l’éducation tant des profes-sionnels que du grand public.Si la traçabilité semble nécessaire, ellepeut devenir problématique pour l’indus-trie. « Sur les questions liées à l’environ-nement, on est en train de développer

responsable environnement et sécuritépour l’Unic. Si la réglementation sortdemain, nous sommes prêts » En paral-lèle, une expérimentation nationale a étémenée, portée par le Grenelle de l’envi-ronnement. Plusieurs imprimeries y ontparticipé, sur 170 entreprises. Cetteexpérimentation devait faire l’objet d’unbilan transmis au parlement, au début2013, pour étudier l’opportunité de lagénéralisation de l’affichage. Si lesconsommateurs y semblent assez favo-rables, il reste des questions : quel coûtde l’opération pour les entreprises ?quelle compréhension des informationsfournies aux consommateurs ?Troisième piste, en lien avec la traçabilité :revoir la forêt des labels, devenue incom-préhensible pour les clients comme lesimprimeurs. « Certains labels, comme NFenvironnement [Norme française envi-ronnement] ou Paper by Nature vont dis-paraitre au profit du label européen, pré-voit Benoît Moreau. Les labels FSC [ForestStewardship Council] et PEFC[Programme for the Endorsement ofForest Certification schemes] trouventleur place, la coexistence de ces deuxreconnaissances évitant toute situationde monopole. Quant à Imprim’vert, il estamené à être pérenne. »Chez La Rochelaise, Aude Martin indique

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Filière

Investir pour des gains

de productivité.

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en propositions vertes, les imprimeursfrançais peuvent se démarquer.

Excellence environnementale« Nous commençons à voir une formed’élite par rapport à l’environnement chezles imprimeurs, avec quelques entre-prises en tête », note Benoît Moreau. Faitassez rare dans le secteur, Nord’imprim a,par exemple, demandé et obtenu lanorme ISO 26 000, relative à la responsa-bilité sociétale. Pure Impression en a faitaussi la demande. « Nous voyons celacomme une opportunité pour sortir dulot, précise Aude Martin. Nous essayonsd’être à la pointe. Nous avons obtenu lacertification ISO 14001 en 2011 : ce n’estpas obligatoire, mais c’est un plus pournos clients. Avec ces actions, nous enfidélisons certains. Bien sûr, ça ne consti-tue pas la majorité des clients, mais celava changer. Et les critères environnemen-taux sont de plus en plus importantsdans les appels d’offres. » Avec certainsclients s’intéressant particulièrement àl’environnement, certaines imprimeriessont même capables d’entrer dans la poli-tique d’achat du client pour, éventuelle-ment, choisir une autre voie que le papierFSC, si le client s’y montre favorable.« Face à un papier FSC qui vient du Brésil,l’imprimeur peut proposer un papier enprovenance d’Europe qui ne soit pas pasFSC, assure Benoît Moreau. Cela peut êtredu bon sens. Soyons clairs, cela ne peutmarcher aujourd’hui qu’auprès de 10 %des clients, mais c’est la clientèle dedemain. »Si le développement durable est un mou-vement de fond, reste à convaincre lesclients de s’intéresser plus largement,plus sincèrement à cet aspect, et à trou-ver des leviers de motivation pour quedavantage d’acteurs de la filière propo-sent des solutions vertes. ■

nous investissons pour faire des écono-mies d’énergie : cela se sent tout desuite sur la facture, se félicite AudeMartin. Il y a aussi un bénéfice à mieuxgérer ses déchets. Par ailleurs, nousavons commencé à travailler sur lescomposés organiques volatils : lesgains sont alors aussi en santé, et ensécurité. » Le gain en production passeaussi par le parc machines. Nord’imprimvient, par exemple, d’investir dans unepresse à haute sensibilité H-UV (highsensivity UV curing) du constructeurjaponais Komori – la première en France,selon l’imprimeur. Ces presses consom-ment moins de produits (poudre, vernis)et sont quatre fois moins énergivoresque des presses offset UV standards.Elles offrent, en outre, la technologie duséchage instantané, ce qui réduit lesdélais et le gaspillage de papier. Malgré ces gains évidents, on peut s’in-terroger sur l’impact du développementdurable dans la relocalisation – dumoins sur un plan financier. Enrevanche, en responsabilité sociétale,

car, à force de mettre des contraintesadministratives aux entreprises, on peutles démotiver. Certains se lassent déjà. »

Gains de productionEn ce qui concerne la relocalisation,sujet cher à l’Unic, le facteur coûtoccupe une place essentielle. Être plusvert, c’est aussi faire des économies.Benoît Moreau travaille beaucoup sur leconcept du lean manufacturing, quiimplique une production sobre, simpli-fiée, avec la suppression des surchargeset du gaspillage. « Aujourd’hui les prixsont tirés, observe-t-il. Pour que lesmarges restent à un niveau correct, ilfaut donc consommer moins en produc-tion. » Il évoque, par exemple, la réduc-tion d’énergie ou celle de la gâche papier– un axe sur lequel l’entreprise Le Réveilde la Marne (Marne) porte particulière-ment son attention. « Nous travaillons àla mise en place d’un tableau de bord desuivi de consommation », ajoute-t-il. Eneffet, les clients demandent un suivi deplus en plus précis. « À La Rochelaise,

Filière

Une expérimentation collective et une étiquette environnementale.

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l sera désormais plus difficile deprésenter le secteur du papier-car-ton comme à la traîne en dévelop-pement durable. Côté carton, le der-

nier rapport de l'association européennedes fabricants de cartonnages et de car-ton plat Pro carton présente, pour l’année2011, les données du cycle de vie du car-ton et des cartonnages, y compris le car-ton en fibres vierges, en fibres recyclées,et les cartonnages imprimés. En compa-rant ces données à celles qui avaient étécollectées en 2008, des améliorations ontété constatées dans les principales caté-

gories d’impact environnemental. Ainsi, laconsommation de ressources non renou-velables baisse de 1 %, les émissions àl’origine de pluies acides reculent de 4 %,celles entraînant une réduction de lateneur en oxygène décroissent de 6 %, etles émissions nuisant à la couche d’ozonechutent de 8 %. Enfin, le rapport note uneréduction de 5 % de l’empreinte carbone,qui est désormais de 915 kg par tonneéquivalent dioxyde de carbone (CO2) fos-sile, contre 964 kg en 2008. Ces améliora-tions sont notamment dues à une utilisa-tion plus efficace de l’électricité, à une uti-lisation accrue de la bioénergie et à unmeilleur contrôle des ressources en eau.« L’industrie peut continuer à diminuerson empreinte carbone en amélioranttoujours les différentes catégoriesd’émissions et les autres aspects, ana-lyse Jennifer Buhaenko, responsable desaffaires publiques pour Pro carton. Lesentreprises continuent à investir dans lesnouvelles technologies et dans lesbonnes pratiques, car la pression du mar-ché est constante. Et, en améliorant l’im-pact environnemental, il y a une amélio-ration économique. » L’association adéveloppé des outils pour aider ses mem-bres à appliquer la méthodologie de cal-cul de l’empreinte carbone d’un produitafin qu’ils puissent le faire eux-mêmes.

« Les grandes sociétés font en généralleur calcul, mais elles aiment être au cou-rant des chiffres pour l’industrie.Souvent, les plus petites sociétés ne cal-culent pas leur empreinte carbone, maispeuvent s’appuyer sur les résultats del’étude pour répondre aux demandes deleurs clients. »

Le carbone biogénique piégéLe rapport évoque, par ailleurs, une étuderéalisée par l’Institut suédois de recherchesur l’environnement IVL : celle-ci suggèreque la demande du marché en carton per-met d’éliminer de l’atmosphère 730 kg deCO2 biogénique par tonne de cartons enEurope – ce qui compenserait en partie lesémissions. Le carbone biogénique estdérivé de plantes ou d’animaux. Son CO2est essentiellement émis lors de la trans-formation de la plante en produit industrielet lors de la destruction de ce produit, etne participe pas à l’effet de serre. Ce CO2est piégé dans les puits naturels de car-bone que sont les forêts – notamment lesforêts écogérées. Dans le cadre d’uneapproche cradle to gate (du berceau à laporte, c'est-à-dire de l’extraction des res-sources à la sortie de l’usine), l’étudeestime donc que les émissions de 915 kgpar tonne équivalent CO2 fossile sontcompensées par le chiffre de – 730 kg de

PAPIER-CARTON

Des investissements gagnantspour l’empreinte carbone

Bonnes nouvelles pourl’industrie du papier-cartonet pour l’environnement.Un rapport de l'associationeuropéenne des fabricants de cartonnages et de cartonplat, Pro carton, montreune améliorationdes performancesenvironnementales du secteur.Côté papier, le Suédois Iggesundmontre la voie : il vient rejoindreun indice mondial d’excellenceen performance carbone.

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IPar Laëtitia Mundschau

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tique. L’objectif de l’indice CPLI est de per-mettre aux investisseurs d’identifier plusfacilement les sociétés qui travaillent demanière responsable et élaborent desstratégies de développement durable surles plans économique, environnementalet social.Le CDP évalue et classe, chaque année,les sociétés selon différents critères.L’évaluation de 2012 a donné de bonnesnotes à Holmen pour sa stratégie clima-tique et pour son rapport sur les

piégeage du CO2 biogénique. Cela dit, il n'ya pas encore de méthode sur laquelle touss'entendent pour inclure le carbone desforêts dans l'empreinte carbone des pro-duits forestiers comme le carton. Des dis-cussions sont également en cours pourélaborer une norme de l’organisme inter-national de normalisation ISO(International Organization forStandardization) sur l’empreinte carbone.

Un indice d’excellence mondialDans ce contexte favorable, la bonne nou-velle vient aussi du secteur papetier, avecla récompense obtenue par le groupesuédois Holmen, propriétaire d’IggesundPaperboard, pour ses réductions d’émis-sions : le producteur a été invité à rejoin-dre l’indice d’excellence en performancecarbone CPLI (Carbon PerformanceLeadership Index), qui liste les sociétésles plus performantes en environnement.Cet indice a été mis en place par le Projetde déclaration du bilan carbone (CDP,Carbon Disclosure Project), une organisa-tion indépendante à but non lucratif quicollecte des données clefs sur le change-ment climatique auprès de 3000 socié-tés à l'échelle mondiale, la plus impor-tante base de données au monde sur lesémissions de gaz à effet de serre desentreprises et sur le changement clima-

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Favini: du papier issu de déchets agroalimentairesLe papetier italien Favini a lancé la gamme de papiers Crush, réalisés avec des déchets issus del’agroalimentaire, initialement destinés à nourrir les animaux, utilisés comme fertilisants ousimplement jetés. Favini a mis au point un procédé permettant d’intégrer des déchets de maïs,d’agrumes, d’olives, de kiwis, de noisettes, d’amandes et de café, afin de remplacer jusqu’à 15 % dela cellulose provenant des arbres. La trame est colorée en fonction du déchet utilisé, et en porte latrace dans ses fibres. Les papiers contiennent, en outre 30 % de fibre recyclée post-consommation.Éco-certifiés par le Conseil de soutien de la forêt (FSC, Forest Stewardship Council), ils peuvent êtrerecyclés et réutilisés jusqu’à cinq fois. Favini les fabrique en utilisant 100 % d’énergie verteautoproduite dans ses usines italiennes, notamment de l’hydroélectricité. Selon une analyse de cyclede vie réalisée par un consultant indépendant et accrédité, la gamme Crush affiche une empreintecarbone de 20 % inférieure à celle d’un papier fabriqué avec une recette classique et avec de l’énergienon renouvelable. La gamme, disponible en différents grammages, se prête à diverses applications:des brochures, des sacs de courses, des étiquettes, des emballages, etc. Elle a été récompensée parle Luxe Pack in Green Award, en octobre 2012. Favini avait déjà innové auparavant, avec la gammede papiers Shiro, qui utilise des algues issues des régions lagunaires à risque (Alga Carta), desplantes comme le bambou, le coton ou la bagasse (Tree Free) ou des déchets recyclés post-consommation (Echo). Les papiers Shiro sont fabriqués avec de l’énergie provenant de sourcesrenouvelables.

FOCUS

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ton et du papier, ils doivent accepter lefait qu’il est impossible d’éliminer l’em-preinte carbone telle que définie actuelle-ment. Mais nous ne produisons tout demême qu’une fraction des émissions pro-duites par des matériaux tels que le plas-tique, le métal ou le verre. »

Une station d’épuration des eauxIggesund a aussi investi, en 2009, dansune station d’épuration chimique deseaux pour son usine suédoise. Selon l’en-treprise, aucune analyse chimique nepeut relever de différence entre les pois-sons vivant près de la cartonnerie et ceuxvivant dans des zones de référence loin-taines. Les particules de déchets de fibreissues du processus de production sontd’abord retirées de l’eau par sédimenta-tion. L’eau rejetée est ensuite menée à unbassin aéré, un lac artificiel, où les micro-organismes produits par la chaleur etl’oxygène supplémentaire mangent lesdéchets organiques. La dernière étapenettoie l’eau chimiquement, comme pourl’eau potable. « Le volume de matièreorganique rejeté dans la mer Baltique aété réduit de plus de 40 %, et les quantitésd’éléments nutritifs comme l’azote et lephosphore ont chuté encore davantage,remarque Guy Mallinson. L’écosystèmemarin de la Baltique connaît un gros pro-blème d’eutrophisation [NDLR : en raisond’une accumulation de matière azotée ouphosphatée, la végétation aquatique proli-fère, ce qui diminue la teneur en oxy-gène], la réduction de nos rejets est doncune grande réussite. »Ces exemples d’investissements réaliséspar Iggesund ne peuvent que donner debonnes idées aux autres entreprises de lafilière. De quoi orienter positivement l’en-semble du secteur papier-carton vers despratiques plus respectueuses de lanature. ■

tricité que les anciennes chaudières del’usine. La production devrait être aug-mentée de 355000 à 420000 tonnespar an. L’usine de Workington, qui produitIncada, devrait fonctionner jusqu’àmars 2013 uniquement grâce à sa chau-dière au biocombustible sans émissionsde CO2 d’origine fossile – un investisse-ment de 123 millions d’euros. Au-delà del’impact environnemental, cela permettraà l’entreprise de stabiliser les coûts liés àl’énergie.L’objectif d’Iggesund est l’éliminationtotale des combustibles fossiles dansson processus de production. Cela ne cor-respond pas à une empreinte carbonenulle, puisqu’un certain nombre de pro-duits intermédiaires de la société (lescomposants de cuisson, le latex) sontfabriqués en produisant des émissionsélevées de CO2. « Il n’existe pas de bonnealternative, admet Guy Mallinson, direc-teur des ventes chez IggesundPaperboard. Si les consommateurs veu-lent bénéficier de tous les atouts du car-

données climatiques. « C’est un grandhonneur d’être inclus dans cette liste,s’est félicité, dans un communiqué, LarsStrömberg, directeur des questions envi-ronnementales et de développementdurable chez Holmen. C’est le résultat depatients efforts visant à réduire nosémissions de dioxyde de carbone d’ori-gine fossile et à favoriser la transparencede notre travail. » En effet, ces deux der-nières années, environ 350millions d’eu-ros ont été investis dans les cartonneriesd’Iggesund, en Suède, et de Workington,au Royaume-Uni, dans le but de réduireleurs émissions de CO2.

Une nouvelle chaudière de récupérationDans son usine suédoise qui produit lecarton blanchi Invercote, la société ainauguré, en septembre 2012, sa nou-velle chaudière de récupération – uninvestissement de 240 millions d’euros –capable de supporter une pression plusimportante, donc de générer plus d’élec-

Le papetier Iggesund

a été primé pour sa

performance carbone.

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epuis longtemps, les pro-ducteurs de cartouches ontmis en place individuelle-ment des filières de col-

lecte et de recyclage de leurs produits :des enveloppes ou des étiquettes pré-payées, à commander sur le site de lamarque, ou des systèmes de collectepour les professionnels. Mais le ministère de l’Écologie, duDéveloppement durable, des Transportset du Logement (MEDDTL) a souhaitéque la collecte soit mieux organisée, afinnotamment d’avoir une vision globale dela filière. Avec Cart’touch, l’industrie s’estdonc dotée d’« une démarche volonta-riste qui incite les producteurs à prendreen charge la fin de vie des produits »,affirme Catherine Martial, responsableenvironnement pour HP et porte-parolede l’initiative Cart’touch. Pour les fabri-cants, qui financent le projet, l’intérêt del’initiative réside dans le fait de pouvoiraugmenter les quantités collectées et demieux les exploiter. Cela permet aussi dedavantage sensibiliser le grand public.

Un accord qui engage toute la filièreLes quinze fabricants concernés* totali-sent plus de 90 % du volume de car-touches vendues sur le marché français.En 2011, cela représentait 67,6 millions

de cartouches d’encre, soit15000 tonnes – dont 11000 tonnes decartouches laser, le selon le rapport de lasociété d’études statistiques et écono-miques In Numeri. En collecte, In Numerifait état de 15 millions de cartouchesd’impression collectées en 2011 enFrance, soit 6 400 tonnes de déchets(dont 80 % de cartouches laser). Si l’onrapporte les quantités collectées auxquantités mises sur le marché, le taux decollecte est estimé à 43 % en tonnage,mais à seulement 22 % en unités.La filière avait donc intérêt à se structu-rer. En novembre 2011, un accord cadre adonc été signé avec le MEDDTL pour lapériode 2012-2015. Il est constitué d’unpremier volet, l’accord volontaire, quiconcerne les fabricants. Un second, laconvention d’engagements de la filière,concerne les autres acteurs. « Les pro-ducteurs collectent une partie de leurscartouches (environ 20 %), mais des mil-liers d’autres sont récupérées par diffé-rents acteurs, précise Catherine Martial.Ceux qui signent la convention s’enga-gent à traiter correctement le recy-clage. »Du côté des fabricants, l’accord volon-taire s’articule autour de cinq engage-ments. Le premier est d’identifier de nou-veaux systèmes de collectes multi-

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CARTOUCHES D’IMPRESSION

Les professionnels s’engagent sur la collecte

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Une quinzaine de fabricantsd’imprimantes, de copieurset dematériel multifonctionss’engagent collectivementsous l’initiative Cart’touchpour améliorer le recyclagedes cartouches d’impressionusagées, et la valorisationdesdéchets. Le but :faciliter le recyclagepour les consommateurs,et promouvoir auprès du grandpublic et des professionnelsles bonnes pratiques de triet de recyclage.

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(*) Brother, Canon, Dell, Epson, HP, Konica Minolta, KyoceraDocument Solutions, Lexmark, OKI, Ricoh, Sagemcom,Samsung, Sharp, Toshiba, Xerox.

Par Laëtitia Mundschau

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marques : des pilotes ont été mis enplace (lire Deux pilotes concrétisent l’ac-tion Car’touch, ci-dessous) pour évaluerles systèmes de collecte de proximitépour l’utilisateur final – les particuliers,les très petites entreprises, les petites etmoyennes entreprises. Les modèles lesplus performants devraient être validésen 2013. Les fabricants se sont aussiengagés à améliorer les pratiques, et àmettre en place une système de collecteet de recyclage dans les départementset collectivités d’outre-mer.

La performance analyséeL’un des grands principes de l’accordconsiste à inciter les utilisateurs au recy-clage. Durant sa première année,Cart’touch (nom commercial de la SASPrimarea, créée pour l’occasion) a menéune campagne de sensibilisation, notam-ment par le biais de son site internet,avec des actualités, des informations etdes outils comme des kits pédago-giques. Le site a remporté le prix dupublic pour la communication responsa-ble dans la catégorie web de l’award de lacommunication fair business, remis parl’agence de communication Aressy. Enparallèle, une campagne de relationspresse a été menée pour médiatiser lelancement de l’initiative. Cart’touch étaitprésent, par exemple, sur le salonEducatec-Educatice, en novembre 2012,pour sensibiliser les étudiants, les éta-blissements scolaires et les collectivitéslocales aux bonnes pratiques de recyclage.Au sein de l’accord, les fabricants doiventsuivre et analyser la performance desactions mises en place, et élaborer pourcela des indicateurs. Enfin, ils doiventpromouvoir la gestion responsable desdéchets auprès des acteurs de la filière.La convention d’engagements de la

filière permet justement d’établir uncadre commun et fiable pour la mise enplace de bonnes pratiques de gestiondes déchets de cartouches d’impres-sion. Elle vise aussi à augmenter lesquantités collectées séparément, àaméliorer les pratiques de traitementdes déchets et à donner une informationtransparente sur la filière. Les acteurssont les distributeurs, les refillers et lesremanufactureurs de cartouches réutili-sées, les opérateurs de collecte et detraitement, ou encore les vendeurs à dis-tance. Ils sont seulement une

En Languedoc-Roussillon, d’octobre 2012 àavril 2013, Cart’touch a lancé sa premièreopération de collecte mutualisée en partenariatavec Kiala, réseau indépendant de points delivraison, et Reeso, spécialiste de la gestion etde la récupération des déchets. Le pilote cible lesparticuliers (intéressés par des points de collectede proximité), mais aussi les très petitesentreprises (TPE) et les professions libérales.Cette région a été choisie pour sa bonnereprésentation de la répartition de la populationfrançaise (urbaine, périurbaine, et sur desterritoires plus isolés). Concrètement,l’utilisateur commande une enveloppe retourauprès d’une marque. Quatre à dix cartouches jetd’encre peuvent être insérées dans l’enveloppe,déposée dans un relais Kiala. Pour lescartouches laser, il suffit de télécharger sur le sitede la marque une étiquette que l’on appose surun carton standard. « Nous souhaitons vérifiersi nous pouvons capitaliser sur ce geste de proximité et sur la notoriété de ce réseau », indiqueCatherine Martial. Cette campagne de collecte est soutenue par des bannières publicitaires surles sites de la SNCF et de MSN (ciblant les personnes en Languedoc-Roussillon), et par deskits distribués dans les collectivités de la région.Le second pilote débutera en janvier 2013 pour six mois, et cible les TPE et les petite etmoyennes entreprises à travers les Carrés d’entreprises de La Poste, dans l’Eure, l’Essonne etles Yvelines. Environ 120 points de collecte seront mis à disposition des utilisateurs des Carrés.« Nous voulons compléter le tableau des collectes pour inciter les gens à passer à l’acte, expliqueCatherine Martial. Nous attendons de ces pilotes de bien analyser les points qui marchent lemieux. Il est difficile de bien comprendre les habitudes des gens. » Bilan à suivre…

FOCUS

Deux pilotes concrétisent l’action Cart’touch

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Le produit n’est pas nouveau, mais il reste l’apanage de Xerox, après le rachat de la sociétéTektronix et de son brevet, dans les années 1990. Encore plus écologique que les cartouches,le recyclage des bâtonnets d’encre solide ne laisse aucun résidu, et l’emballage de livraison estrecyclable. Les bâtonnets s’insèrent directement dans l’imprimante (de la gamme Colorqube),et fondent au fur et à mesure de l’utilisation. Outre la réduction des déchets, Xerox affirme quecette technologie d’impression peut réduire jusqu’à 30 % les besoins en énergie sur l'ensembledu cycle de vie, et réduit l'empreinte carbone jusqu'à 30 % par rapport à des imprimantes laseréquivalentes.

FOCUS

L’encre solide, une alternative

Dans le détail, selon In Numeri, le tauxde collecte des cartouches à jet d’encre,nombreuses et légères, est faibleen 2011 : 14 % en unités, 9,5 % en ton-nage. Elles sont davantage utilisées parles particuliers. Le taux de collecte descartouches laser s’élève à 45 %, en uni-tés et en tonnage, et correspond à unepratique plus organisée au sein desentreprises. Le taux de collecte desbidons, pour sa part, est proche de celuides cartouches laser : 49 % en unités,36 % en tonnages.

Stylos, blancs public, éoliennes...La majorité des cartouches usagéessont collectées auprès des entreprises(64 % des tonnages collectés, soit 57 %des unités). Les schémas postaux,avec retour gratuit au fabricant dansune enveloppe fournie, sont un modeimportant de collecte – 19 % des ton-nages, 10 % des unités. Ce mode de col-lecte concerne surtout les cartoucheslaser et est utilisé à la fois par lesménages et par les entreprises. Lesmodes de collecte consacrés auxdéchets ménagers, points d’apportvolontaire dans lieux publics, les com-merces ou les déchetteries, ont permisde récupérer 3,2 millions de car-touches, soit 22 % des cartouches col-lectées.Les marques d’imprimantes récupèrentles parties en plastique des cartouchespour en fabriquer de nouvelles. Ellespeuvent aussi être transformées enstylos, en tuiles, en boîtiers de CD, enbancs publics, en éoliennes. Une incon-nue subsiste, cependant : on ne sait pastoujours ce que deviennent les car-touches rachetées par de petites socié-tés. Avec cette initiative, les fabricantsespèrent aussi motiver les utilisateursà choisir une filière encadrée. ■

trentaine à avoir signé la convention.Comment fédérer et motiver tous cesacteurs, parfois très petits ? CatherineMartial estime qu’« il y a un effet d’entrai-nement», et que « ceux qui ont signé peu-vent gagner en reconnaissance et entransparence ».

Chiffres et vies d’une cartoucheDans son rapport d’activité, Cart’touchindique que le traitement, la valorisationmatière et la réutilisation représentent64,5 % des cartouches récupérées,alors que 30 % sont incinérées, valori-

sation énergétique com-prise. Le but, pour les fabri-cants, est d’atteindre,en 2015, un taux de réutilisa-tion-recyclage de 85 %, et devalorisation de 95 % – déjàquasiment atteint – desdéchets de cartouches d’im-pression sur les tonnages col-lectés séparément par les fabri-cants. Le taux de réutilisation-

recyclage pour la filière estfixé à 70 % pour 2015.Il est pratiquement

atteint puisque, pour l’en-semble de la filière, 69 %

du tonnage de cartouchescollectées fait l’objet d’une

valorisation matière.

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21En Bref

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Imprim’vert est une marqueprofessionnelle qui fédère,depuis quatorze ans, plus de2 300 imprimeurs engagésdans une démarche d’améliora-tion de leur contexte environne-mental à travers la mise enplace d’actions concrètes.La marque Imprim’vert estaccessible à tout site de pro-duction d’imprimés d’informa-tion, de communication, d’em-ballage ou de production deformes imprimantes (films,plaques offset , clichés flexo,cylindres hélio).Ces entreprises doivent respec-ter le cahier des charges de lamarque Imprim’vert pour pou-

voir prétendre à la labellisation,laquelle repose sur cinq critè -res :Critère n° 1 : la bonne gestiondes déchets dangereux.Pour satisfaire à ce critè re, l’im-primeur doit faire collecter et éli-miner de façon conforme à laréglementation ses déchetsdangereux par des collecteursagréés, preuves à l’appui(contrat, bordereau de suivi dedéchet, facture d’enlèvement,etc.)Critère n° 2 : la sécurisation desstockages de liquides dange-reux.Pour répondre à ce critè re, l’im-primeur doit sécuriser ses

stockages de produits liquidesneufs dangereux et de déchetsliquides en cours d’utilisation ounon.Critère n° 3 : la non-utilisationde produit toxique.Pour remplir ce critè re, l’entre-prise s’engage à ne pas utiliserde produits étiquetés« toxiques » (à symbole en têtede mort) : pas de trichloréthy-lène, par exemple.Critère n° 4 : la sensibilisationenvironnementale.Ce critère évolue, en 2013, pourinciter les entreprises à sensibi-liser le personnel en interne. Parailleurs, les entreprises réali-sant exclusivement du numé-

Présentée comme une alterna-tive aux papiers de création, lagamme Inapa Creation se renfor -ce de deux nouvelles finitions,Tradition et Design, qui viennentcompléter les grains existants,présentés sous les référencesFeutre, Grain Balkis, Vergé etMetal.Inapa Creation Tradition estdispo ni ble en cinq grammages(100, 120, 170, 250 et 320 g),en quatre teintes naturelles de

blanc et en deux formats d’enve-loppes (170 x 170 et 162 x229 mm). La version TraditionInsize constitue le point fort dela gamme, avec un traitement desurface respectant la personna-lité du grain, tout en conférantaux impressions une tonalitéqualifiée de « lumineuse ».Cette version est disponible en270 g en extra-blanc et blancnaturel au format 72 x 102.De son côté, la gamme Inapa

Creation Design met en œuvreun grain « chic et naturel » pourune communication moderne,avec une teinte extra-blanc« best-seller », trois grammages(120, 250 et 350 g) et un format(72 x 102). Deux formats d’enve-loppes coordonnées lui sontassociés (170 x 170mm et 162 x229 mm).L’ensemble des produits de lagamme Creation bénéficie de lacertification FSC. ■

PAPIERS CERTIFIÉS

Inapa renforce sa gamme Creation

LABEL

Avec la marque Imprim’vert,les imprimeurs passent au vert

rique devront réaliser un plan decommu ni ca tion sur trois anscompre nant une action par anminimum. À travers ce critère,c’est une communication adap-tée et responsable qui est visée.Critère n° 5 : le suivi desconsommations énergétiques.Pour répondre à ce critère, l’en-treprise doit réaliser un suivides consommations énergé-tiques du site (électricité, gaz,etc.) et transmettre ce relevé(en quantité : kWh, m3, etc.) àchaque renouvellement de lamarque. Ce critère a pour objec-tif de sensibiliser les impri-meurs vis-à-vis de leur dépen-dance énergétique. ■

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22Index

Acidd (Association communicationet information pour le développement durable) . . . . . . . . . .5, 8, 9Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) . . . . . . . . . . .7Adwiser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9Afnor (Association française de normalisation) . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7Aressi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Brother . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Canon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Cart’touch (SAS Primarea) . . . . . . . . . . . . .18Cartridge World . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7Castorama . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7CDP (Carbon Disclosure Project) . . . . . . . . . .15Climate Calc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10Comité 21 (Comité français pour le développement durable) . . . . . . .7, 8CPLI (Carbon Performance Leadership Index) . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15Dell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Écofolio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7Écolabel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10Éducatec-Éducatice . . . . . . . . . . . . . . . . .19Epson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Ethicity . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7

Favini . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15FSC (Forest Stewardship Council) . . . . .7, 11, 15Gueblez . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10HP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Icom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7Iggesund Paperboard (groupe Holmen) . . .14Imprim’vert . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11, 21Imprimalog . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10In Numeri . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Inapa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .21Inoxia . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7Iso (International Organization for Standardization) . . . . . . . . . . . . . . . . .15IVL . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14Kiala . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Konica Minolta . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Kyocera Document Solutions . . . . . . . . . . .18Leclerc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7Lexmark . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Made in France (label) . . . . . . . . . . . . . . . .11Maisons du monde . . . . . . . . . . . . . . . . . .7MEDDTL (Ministère de l’Écologie, duDéveloppement durable, des Transports et du Logement) . . . . . . . . .18MSN . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19NF environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . .11

Nord’imprim . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11Observatoire de la communication et du marketing responsables . . . . . . . . . .6OKI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Orée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7Paper by Nature . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11PEFC (Programme for the Endorsement ofForest Certification schemes) . . . . . . . . . . . .11Poste (La) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Pro carton . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .14Pure Impression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .11Reeso . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Réveil de la Marne (Le) . . . . . . . . . . . . . . .11Ricoh . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Rochelaise (La) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10Sagemcom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Samsung . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Scoredit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10Sharp . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18Sidièse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6Super U . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .7SNCF . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .19Tektronix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .20Toshiba . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18UDA (Union des annonceurs) . . . . . . . . . . .7Unic . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .10Xerox . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .18, 20

Amigraf . . . . . . . . . . . . . . . .2e de couvertureClip . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .15Écofolio . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4

Etac . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9France graphique(site internet) . . . . . . . . . . . .3e de couverture

France graphique (abonnement) . . . . . . . .13Papeteries du Léman . . . . . .4e de couvertureOlympiades des métiers . . . . . . . . . . . . . . .17

■ Index des sociétés citées

■ Table des annonceurs

_HORS-SÉRIE DÉVELOPPEMENT DURABLE 2012

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