hepatite virale

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Medicine, French

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  • Sante Publique

  • Lhpatite est une inflammation du foie, le plus souvent cause par une infection virale. Il existe cinq types de virus de lhpatite (dsigns par les lettres A, B, C, D et E), particulirement inquitants en raison de la morbidit et de la mortalit quils occasionnent et des flambes et des pidmies quils peuvent entraner. Les virus des types B et C, en particulier, entranent une hpatite chronique chez des centaines de millions de personnes et sont la cause la plus courante de cirrhose et de cancer du foie.

  • Les hpatites A et E sont gnralement causes par lingestion daliments ou deau contamins. Les hpatites B, C et D surviennent gnralement la suite dun contact parentral avec des liquides biologiques infects: transfusion de sang ou de produits sanguins contamins, actes mdicaux invasifs pratiqus avec du matriel contamin et, pour lhpatite B, transmission de la mre lenfant la naissance ou dun membre de la famille un enfant, et aussi contact sexuel.

  • Parfois, linfection aigu nentrane que des symptmes limits ou passe inaperue et dautres fois, elle se manifeste par une jaunisse (jaunissement de la peau et des yeux), des urines fonces, une asthnie, des nauses, des vomissements et des douleurs abdominales. Lhpatite est un problme de sant publique mondial. - On attribue aux hpatites virales 1 million de dcs par an environ. Responsables de 78% des cas de cancer du foie dans le monde, le virus de lhpatite B (VHB) et celui de lhpatite C (VHC) en sont la principale cause.

  • Au niveau mondial, environ 2 milliards de personnes (soit prs dune sur trois) ont contract le VHB et plus 520 millions de personnes (soit une sur douze), ont une hpatite B ou C chronique. La plupart des gens qui ont contract ignorent quils sont infects mais risquent dtre atteints dune maladie hpatique grave voire mortelle un moment ou un autre de leur vie et de transmettre linfection. Les scientifiques ont identifi cinq virus, dsigns par les lettres A, B, C, D et E, qui entranent tous une hpatite mais prsentent de grandes diffrences.

  • Hpatite APrincipaux pointsLhpatite A est une maladie hpatique virale dont lvolution peut tre bnigne ou grave.Elle est transmise par voie fco-orale loccasion de lingestion dun aliment ou dune boisson contamins par les fces dune personne affecte.Cest une maladie troitement associe un mauvais assainissement et une hygine personnelle dficiente, tel le fait de ne pas se laver les mains.

  • Selon les estimations, on enregistre 1,4 million de cas dhpatite A par an.Les pidmies dhpatite A peuvent se dvelopper de faon fulgurante et provoquer des pertes conomiques importantes: 300 000 personnes ont t touches lors dune flambe qui sest produite Shanghai en 1988.Un meilleur assainissement et lutilisation du vaccin contre lhpatite A constituent les moyens les plus efficaces pour combattre cette maladie.

  • Lhpatite A est une infection hpatique provoque par le virus de lhpatite A (VHA). Ce virus se propage lorsquune personne non infecte (ou non vaccine) boit ou mange quelque chose qui a t contamine par les fces dun sujet infect par le VHA: cest ce quon appelle la transmission fco-orale. Cette maladie est troitement associe un assainissement insuffisant et une mauvaise hygine individuelle. Contrairement lhpatite B et lhpatite C, lhpatite A nentrane pas de maladie hpatique chronique et est rarement mortelle, mais elle peut provoquer des symptmes dbilitants.

  • Lhpatite A apparat sporadiquement dans le monde sous la forme dpidmies qui rvlent des cycles rcurrents. Les infections par le VHA sont responsables, daprs les estimations, de 1,4 million de cas / an dans le monde. Les pidmies lies des aliments ou de leau contamins peuvent se dclarer brutalement telle lpidmie survenue Shanghai en 1988 qui a touch prs de 300 000 personnes.

  • Cette maladie peut avoir des consquences conomiques et sociales importantes dans les communauts. Les gens peuvent ncessiter des semaines parfois des mois avant de se rtablir et de pouvoir retourner au travail, lcole ou leurs tches quotidiennes. Les consquences pour les entreprises alimentaires o le virus a t identifi et sur la productivit locale en gnral peuvent tre importantes.

  • SymptmesLes symptmes de lhpatite A peuvent tre bnins ou graves: on peut enregistrer une fivre, une sensation de malaise, une perte dapptit, des diarrhes, des nauses, une gne abdominale, des urines fonces et un ictre (coloration jaune de la peau et du blanc des yeux).

  • Les personnes infectes ne vont pas toutes prsenter lensemble de ces symptmes. Les adultes prsentent plus souvent que les enfants des signes et symptmes de la maladie et la gravit et la mortalit de celle-ci augmentent dans les classes plus ges.Les enfants infects de moins de six ans ne prsentent en gnral aucun symptme visible et seuls 10% dentre eux dveloppent un ictre. Parmi les enfants plus gs et les adultes, linfection provoque en gnral des symptmes plus graves, un ictre survenant dans plus de 70 % des cas. La plupart des gens gurissent en quelques semaines ou quelques mois sans complications.

  • Quelles sont les personnes risque?Toute personne nayant jamais t infecte ni vaccine peut contracter une hpatite A. Les gens qui vivent dans des endroits o lassainissement est mdiocre sont exposs un risque plus lev. Dans les rgions o le virus est rpandu, la plupart des infections VHA se produisent au cours de la petite enfance. Les autres facteurs de risque de cette maladie sont lusage de drogues intraveineuses, le fait de cohabiter avec une personne infecte ou dtre le partenaire sexuel dune personne prsentant une infection aigu VHA.

  • TransmissionLe VHA se transmet habituellement de personne personne loccasion de lingestion par une personne non infecte daliments ou de boissons contamins par les fces dune personne infecte. La transmission hmatogne du VHA est possible mais beaucoup moins frquente. Les flambes transmission hydrique, bien que plus rares, sont en gnral associes de leau de boisson contamine par des eaux uses ou insuffisamment traite. Le virus ne se propage pas loccasion des contacts ordinaires entre personnes.

  • TraitmentIl ny a pas de traitement spcifique contre lhpatite A. La gurison des symptmes faisant suite linfection peut tre lente et prendre plusieurs semaines ou plusieurs mois. Le traitement vise principalement maintenir un certain confort et un quilibre nutritionnel suffisant, notamment remplacer les pertes liquidiennes dues aux vomissements et la diarrhe.

  • PrventionUn meilleur assainissement et la vaccination contre lhpatite A constituent les moyens les plus efficaces de combattre cette maladie.Un approvisionnement suffisant en eau de boisson sre et llimination des eaux uses dans de bonnes conditions au sein des communauts, le tout associ une bonne hygine individuelle, comme le fait de se laver rgulirement les mains, permet de rduire la propagation du VHA.

  • Plusieurs vaccins contre lhpatite A sont disponibles dans le monde. Ils offrent tous une protection comparable contre le virus et ont des effets secondaires analogues. Aucun dentre eux nest homologu pour lenfant de moins dun an.Prs de 100% des sujets vaccins ont prsent une concentration danticorps protectrice contre le virus dans le mois suivant ladministration dune dose unique de vaccin. Mme aprs exposition au virus, une dose de vaccin administre dans les deux semaines suivant le contact a des effets protecteurs

  • Cependant, les fabricants recommandent dadministrer deux doses pour garantir une protection plus long terme denviron 5 8 ans aprs la vaccination. Des millions de personnes ont t vaccines sans quil y ait jamais eu de manifestations indsirables graves. Ce vaccin peut tre administr dans le cadre de programmes ordinaires de vaccination infantile et avec les vaccins couramment administrs lors de voyages.

  • O trouve-t-on cette maladie?Les zones gographiques peuvent tre caractrises comme ayant des taux levs, intermdiaires ou faibles dinfection par le VHA. Taux lev: dans les pays en dveloppement o les conditions sanitaires et lhygine sont mdiocres, le risque dinfection au cours de la vie est suprieur 90%. La plupart des infections surviennent au cours de la petite enfance et les sujets infects ne prsentent aucun symptme visible. Les pidmies sont peu frquentes parce que les enfants plus gs et les adultes sont en gnral immuniss. Les taux de morbidit dans ces zones sont faibles et les flambes rares.

  • - Taux intermdiaire: dans les pays en dveloppement, les pays qui ont des conomies de transition et les rgions o les conditions sanitaires sont variables, les enfants chappent linfection au cours de la petite enfance. Paradoxalement, ces conomies plus solides et ces meilleures conditions sanitaires peuvent conduire des taux de morbidit plus levs, puisque les infections se produisent dans des classes dge plus ges, et de grandes flambes peuvent se dclarer.

  • - Taux faible: dans les pays dvelopps o rgnent de bonnes conditions sanitaires et une bonne hygine, les taux dinfections sont faibles. La maladie peut se rencontrer chez les adolescents et les adultes de groupes haut risque, tels les utilisateurs de drogues intraveineuses, les homosexuels masculins, les personnes se rendant dans des zones haut risque, ainsi que dans des populations isoles, par exemple des communauts religieuses clotres.VaccinationLa planification de programmes de vaccination grande chelle doit comporter des valuations conomiques soigneuses et envisager dautres mthodes de prvention ou des mthodes complmentaires, par exemple un meilleur assainissement et des activits dducation pour la sant en faveur dune meilleure hygine.

  • Le fait dinclure ou non le vaccin anti-hpatite A dans les vaccinations systmatiques de lenfance dpend du contexte local, notamment du niveau de risque auquel les enfants sont exposs. Plusieurs pays, dont lArgentine, la Chine, Isral et les tats Unis dAmrique ont introduit ce vaccin dans les vaccinations systmatiques de lenfance. Dautres recommandent la vaccination aux personnes prsentant des risques accrus dhpatite A, notamment aux voyageurs se rendant dans des pays o le virus est endmique, aux hommes ayant des rapports avec dautres hommes, ou aux personnes prsentant des maladies hpatiques chroniques (en raison de leur risque accru de complications graves si elles contractent une infection VHA).

  • Hpatite BPrincipaux pointsLhpatite B est une infection virale sattaquant au foie. Elle est lorigine dune morbidit grave et chronique.Le virus se transmet par contact avec du sang ou dautres liquides biologiques dune personne infecte, pas par simple contact de la vie courante.Environ deux milliards de personnes sont infectes dans le monde et prs de 350 millions vivent avec une atteinte hpatique chronique. 600 000 personnes environ en meurent chaque anne.Le risque de dcs par cirrhose ou cancer du foie dus au virus de lhpatite B est approximativement de 25% chez le porteur adulte chronique si linfection a eu lieu pendant lenfance.Le virus de lhpatite B est 50 100 fois plus infectieux que le VIH.Le virus de lhpatite B est un important risque professionnel pour les agents de sant.Le vaccin est une prvention sre et efficace de lhpatite B.

  • Lhpatite B est une infection du foie potentiel lement mortelle provoque par le virus de lhpatite B. Cest un problme majeur de sant lchelle mondiale et la forme la plus grave des hpatites virales. Elle peut entraner une maladie chronique du foie et expose les sujets atteints un risque lev de dcs par cirrhose ou cancer du foie.On estime deux milliards le nombre de personnes infectes par le virus de lhpatite B (HBV) et plus de 350 millions ont des infections chroniques (de longue dure).On dispose dun vaccin depuis 1982. Ce vaccin est efficace 95% pour viter linfection par le HBV et ses consquences chroniques et il a t le premier vaccin contre lun des cancers majeurs de lhomme.

  • SymptmesLe virus de lhpatite B peut tre lorigine dune maladie aigu dont les symptmes se prolongent pendant plusieurs semaines: jaunissement de la peau et des yeux (ictre),urines fonces, asthnie extrme, nauses, vomissements et douleurs abdominales.Il faut parfois plusieurs mois, voire une anne, pour sen remettre. Le virus de lhpatite B peut galement provoquer une infection chronique du foie qui volue un stade ultrieur vers la cirrhose ou le cancer.

  • Quelles sont les personnes les plus exposes au risque de devenir porteurs chroniques?La probabilit quune infection par le virus de lhpatite B devienne chronique dpend de lge laquelle linfection a lieu, les enfants infects jeunes ayant la probabilit la plus grande de devenir des porteurs chroniques. Environ 90% des nourrissons infects pendant la premire anne de vie dveloppent une infection chronique ; entre un et quatre ans, cette proportion tombe entre 30 et 50%. Le risque de dcs par cirrhose ou cancer du voie dus au virus de lhpatite B est approximativement de 25% si linfection a eu lieu pendant lenfance.Environ 90% des adultes en bonne sant infects par le virus de lhpatite B gurissent et se dbarrassent compltement du virus en 6 mois.

  • O lhpatite B est-elle la plus frquente?Elle est endmique en Chine et dans dautres rgions dAsie o les porteurs chroniques reprsentent 8 10% de la population adulte. La plupart des personnes infectes lont t pendant lenfance. On observe aussi des taux levs dinfections chroniques dans lAmazone et dans le sud de lEurope centrale et orientale. Au Moyen-Orient et dans le sous-continent indien, les porteurs chroniques reprsentent 2 5% de la population selon les estimations. En Europe occidentale et en Amrique du nord, cette proportion tombe moins de 1%.

  • TransmissionLhpatite B se transmet par contact avec le sang ou les liquides biologiques dune personne infecte (sperme ou scrtions vaginales). Le mode de transmission est le mme que celui du virus de limmunodficience humaine (VIH) mais le virus de lhpatite B est 50 100 fois plus infectieux. la diffrence du VIH, il peut survivre pendant au moins 7 jours lextrieur de lorganisme. Pendant toute cette priode, il peut provoquer une infection sil pntre dans lorganisme dune personne indemne.

  • Les voies de transmission courantes dans les pays en dveloppement sont les suivantes:prinatale (de la mre lenfant pendant laccouchement);infections dans la petite enfance (infection asymptomatique due au contact troit avec des proches infects)injections risque;transfusions sanguines;rapports sexuels.Dans de nombreux pays dvelopps (en Europe occidentale et en Amrique du Nord par exemple), les modalits de transmission diffrent de celles que nous venons de mentionner. De nos jours et dans ces pays, la transmission survient surtout au dbut de lge adulte, lors des rapports sexuels ou de la consommation de drogues injectables. Le virus de lhpatite B reprsente un risque majeur dinfection des personnels de sant.

  • La dure dincubation est de 90 jours en moyenne, mais va de 30 180 jours environ. On peut dtecter le virus de 30 60 jours aprs la contamination et il persiste dans lorganisme pendant des priodes pouvant varier considrablement.TraitementIl nexiste pas de traitement spcifique. Les soins visent prserver le confort du patient et lquilibre nutritionnel, avec notamment la substitution liquidienne en cas de vomissements et de diarrhes.On peut traiter lhpatite B chronique laide de mdicaments, dont linterfronet des mdicaments antiviraux, utiles dans certains cas. Le traitement peut coter des milliers de dollars par an et il nest pas disponible pour la plupart des patients dans les pays en dveloppement.

  • Le cancer du foie est presque toujours mortel .Dans les pays revenu lev, la chirurgie et la chimiothrapie peuvent prolonger la vie de quelques annes dans certains cas.Les patients atteints de cirrhose reoivent parfois des greffes du foie, avec un succs variablePrvention- Il faudrait administrer le vaccin contre lhpatite B tous les nourrissons: cest le fondement de la prvention. On peut ladministrer en trois ou quatre doses, dans le cadre des calendriers de vaccination systmatique en vigueur. Dans les rgions o il y a frquemment transmission de la mre lenfant, la premire dose doit tre administre le plus tt possible aprs la naissance (cest--dire dans les 24heures). La vaccination complte induit une concentration protectrice en anticorps chez plus de 95 % des nourrissons, des enfants et des jeunes adultes. Aprs lge de 40 ans, la protection induite par la vaccination primaire passe en dessous de 90%. 60 ans, seuls 65 75% des sujets vaccins conservent une concentration suffisante en anticorps. La protection dure au moins 20 ans et devrait se maintenir toute la vie.

  • Il convient de vacciner tous les enfants et les adolescents de moins de 18 ans qui ne lont pas encore t. Il faut galement vacciner les personnes appartenant des groupes exposs un risque lev comme: les personnes ayant un comportement sexuel risque;les partenaires et personnes vivant sous le mme toit que des personnes infectes par le virus de lhpatite B;les consommateurs de drogues injectables;les personnes qui ont besoin frquemment de transfusions ou de produits sanguins; les receveurs de transplantations dorganes;les personnes exposes un risque professionnel, dont les personnels de sant;les voyageurs se rendant dans des pays o il y a un taux lev dinfection par le virus de lhpatite B.Le vaccin est extrmement sr et efficace. Depuis 1982, plus dun milliard de doses ont t administres dans le monde. Dans bien des pays o 8 15% des enfants devenaient des porteurs chroniques, la vaccination a permis de ramener cette proportion moins de 1%.

  • Hpatite CPrincipaux pointsLhpatite C est une maladie du foie provoque par le virus de lhpatite C (VHC).Linfection VHC prend parfois une forme symptomatique aigu. Sa gravit va dune maladie bnigne de quelques semaines, une affection grave, qui dure toute la vie et peut aboutir la cirrhose et au cancer hpatique.Le VHC se transmet par contact avec le sang dune personne infecte. Environ 130 170 millions de personnes souffrent dinfection chronique par le virus de lhpatite C et plus de 350 000 meurent chaque anne de maladies du foie lies lhpatite C.

  • Des mdicaments antiviraux de plus en plus efficaces permettent d'obtenir la gurison de l'infection VHC. Malgr les recherches en cours, il ny a pas encore de vaccin pour la prvention de linfection par le virus de lhpatite C.Lhpatite C est une maladie contagieuse du foie rsultant de linfection par le virus de lhpatite C (VHC). Sa gravit va dune maladie bnigne de quelques semaines, une affection grave, qui dure toute la vie. Le VHC se transmet en gnral lorsque le sang dune personne infecte pntre dans lorganisme dune personne indemne. Cest lun des virus les plus courants qui infectent le foie.

  • On estime que, chaque anne, 3 4 millions de personnes sont infectes par le VHC. De 130 170 millions de personnes ont une infection chronique et sont exposes au risque de dvelopper une cirrhose et/ou un cancer hpatique. Plus de 350 000 meurent chaque anne de maladies hpatiques lies au VHC.Linfection VHC se retrouve dans le monde entier. Les pays ayant des taux levs dinfection chronique sont lgypte (22%), le Pakistan (4,8%) et la Chine (3,2%). Dans ces pays, les injections risque avec du matriel contamin sont la principale voie de transmission.

  • TransmissionLe virus se transmet le plus souvent par exposition du sang infectieux: transfusions de sang, de produits drivs contamins ou transplantations dorganes; injections avec des seringues contamines, blessures par piqre accidentelle dans les services de soins; consommation de drogues par injection; contamination la naissance lorsque la mre est infecte. La transmission par des rapports sexuels avec une personne infecte ou par le partage darticles personnels contamins par du sang infectieux est plus rare. Lhpatite C ne se transmet pas par le lait maternel, leau ou les aliments, ni lors de contacts ordinaires, comme des embrassades, des baisers, ou le partage daliments ou de boissons avec un sujet infect.

  • DpistageLa connaissance du statut infectieux permet dviter par la suite des problmes de sant pouvant rsulter de linfection VHC et la transmission aux familles et aux proches contacts. Certains pays recommandent le dpistage pour les sujets susceptibles de prsenter un risque dinfection. Ce sont: les sujets ayant reu du sang, des produits drivs ou des organes avant que le dpistage du VHC nait t instaur ou quand il ntait pas encore gnralis;les consommateurs de drogues par injection, actuels ou anciens (mme ceux qui se sont inject une fois de la drogue il y a de nombreuses annes);

  • les patients sous hmodialyse long terme;les agents de sant; les personnes vivant avec le VIH;les sujets prsentant des tests hpatiques anormaux ou une maladie du foie;les enfants ns de mres infectes.PrventionPrvention primaireContrairement aux hpatites A et B, il nexiste pas de vaccin contre linfection VHC. On peut rduire le risque dinfection en vitant:les injections inutiles ou risque;les produits sanguins risque; la collecte et llimination dangereuses des objets tranchants ou pointus;

  • la consommation de drogues illgales et le partage des matriels dinjection;les rapports sexuels non protgs avec des personnes infectes par le VHC;le partage des articles personnels tranchants ou pointus, susceptibles dtre contamins par du sang infect;les tatouages, les piercings et lacupuncture faits avec du matriel contamin.Prvention secondaire et tertiaireSi une personne est infecte par le VHC, elle doit:recevoir des instructions et des conseils sur les possibilits de soins et de traitement;tre vaccine contre les hpatites A et B pour viter la co-infection avec ces autres virus et protger son foie;

  • recevoir une prise en charge mdicale rapide et adapte, y compris avec des mdicaments antiviraux le cas chant;se faire suivre rgulirement pour le diagnostic prcoce des maladies hpatiques.DiagnosticLinfection aigu est rarement diagnostique car elle est souvent asymptomatique. Les mthodes courantes de dtection des anticorps ne permettent pas de faire la distinction entre une infection aigu et chronique. La prsence danticorps anti-VHC indique que le sujet est ou a t infect. On a recours au test RIBA (recombinant immunoblot assay) et la dtection de lARN viral pour confirmer le diagnostic dinfection VHC.

  • On pose le diagnostic dinfection chronique lorsque les anticorps anti-VHC sont prsents pendant plus de 6 mois. Comme pour les infections aigus, le diagnostic doit tre confirm par un test complmentaire. On utilise souvent des essais spcialiss pour valuer si les patients souffrent de maladies hpatiques, comme la cirrhose ou le cancer du foie. volution de la maladieAprs linfection initiale, prs de 80% des sujets ne prsentent aucun symptme. Pour les autres, les symptmes aigus peuvent tre de la fivre, une asthnie, une anorexie, des nauses, des

  • vomissements, des douleurs abdominales, des urines sombres, des selles gristres, des douleurs articulaires et un ictre (coloration jaune de la peau et des yeux). Lorsquun sujet ayant une infection chronique prsente des symptmes, cela peut indiquer une maladie hpatique un stade avanc.Statistiquement, 60 70% des sujets ayant une infection chronique dveloppent une maladie hpatique chronique, 5 20% une cirrhose et 1 5% meurent de cirrhose ou de cancer du foie.

  • TraitementLes traitements base dinterfron et de ribaviron ont t le pilier du traitement du VHC. Malheureusement, linterfron nest pas largement accessible dans le monde, il nest pas toujours bien tolr, certains gnotypes y ragissent mieux que dautres et nombre de ceux qui il est administr ne finissent pas leur traitement. Heureusement, les progrs scientifiques et des travaux intenses de recherche et dveloppement ont abouti la mise au point dun grand nombre de nouveaux antiviraux spcifique du VHC administrer par voie orale. Lavenir semble rserver de grandes promesses pour ce type de mdicaments, qui seront plus efficaces et mieux tolrs.

  • Hpatite EL'hpatite E n'tait pas reconnue comme une maladie humaine distincte avant 1980. Elle rsulte d'une infection par le virus de l'hpatite E, un virus ARN monocatnaire.Si l'homme est considr comme l'hte naturel du virus de l'hpatite E humaine (HEV), des anticorps anti HEV ou dirigs contre des virus troitement apparents ont t mis en vidence chez les primates et chez plusieurs autres espces animales, ce qui fait penser qu'on est peut tre en prsence d'une zoonose (c'est--dire d'une maladie pouvant tre transmise de l'animal l'homme).

  • Transmission du HEVL'hpatite E est une maladie support hydrique et on a mis en cause l'eau ou des produits alimentaires contamins dans le cas de flambes majeures. La consommation de l'eau de boisson ayant subi une contamination fcale a provoqu des pidmies et la consommation de fruits de mer crus a t l'origine de cas sporadiques dans les zones d'endmie. Il est possible que le virus se propage partir d'animaux car plusieurs primates non humains, de mme que le porc, la vache, le mouton, la chvre et les rongeurs sont sensibles l'infection. Les facteurs de risque de l'infection HEV sont lis des conditions d'assainissement mdiocres dans une grande partie de la plante.On estime que la transmission interhumaine n'est pas courante. Rien n'indique que la transmission puisse se faire par les voies sexuelle ou transfusionnelle.

  • Rpartition gographiqueOn a signal des pidmies d'hpatite E en Asie centrale et en Asie du Sud-Est, en Afrique du Nord et de l'Ouest ainsi qu'au Mexique, surtout en prsence d'une contamination fcale frquente de l'eau de boisson. Des cas sporadiques d'hpatite E ont toutefois aussi t signals ailleurs et les enqutes srologiques font penser une rpartition mondiale de souches d'hpatite E provoquant une infection asymptomatique ou faiblement pathogne.

  • LtalitEn gnral, l'hpatite E est une infection virale limite dont on gurit spontanment. Une limination prolonge du virus dans les selles est inhabituelle et on n'observe pas d'infection chronique.Dans l'ensemble, le taux de ltalit s'tablit entre 0,5 et 4,0 %. On observe parfois une forme soudaine et svre d'hpatite entranant la mort des hpatocytes avec atrophie du foie qui peut tre suivie du dcs. Cette forme de la maladie connue sous le nom d'hpatite fulminante touche le plus souvent la femme enceinte ; elle est associe un taux de ltalit de 20 % au cours du troisime trimestre de grossesse.

  • La maladieLa priode d'incubation suivant l'exposition au HEV est de 3 8 semaines. On ignore toutefois pendant combien de temps un sujet infect peut transmettre la maladie.Les signes et symptmes typiques de l'hpatite sont les suivants : jaunisse (coloration jauntre de la peau et de la sclrotique, urines sombres et selles ples), anorexie (perte d'apptit), hpatomgalie (hypertrophie du foie qui est douloureux au toucher), douleurs abdominales et sensibilit la palpation, nauses et vomissements, et fivre. On observe des cas de gravit diffrente aussi bien des affections bnignes que des cas engageant le pronostic vital.L'infection symptomatique HEV touche surtout le jeune adulte entre 15 et 40 ans. Frquente chez l'enfant, l'infection est le plus souvent asymptomatique ou trs bnigne et sans jaunisse ; elle n'est alors pas diagnostique.

  • DiagnosticComme il n'y a pas de distinction clinique entre l'hpatite E et les autres types d'hpatite virale aigu, le diagnostic rsulte d'examens sanguins mettant en vidence des taux levs d'anticorps spcifiques de l'hpatite E dans l'organisme ou des fragments de matriel gntique par un test appel RT-PCR qui malheureusement n'est pas largement disponible.On doit suspecter l'hpatite E en cas de flambe d'origine hydrique dans un pays en dveloppement, surtout si l'affection est plus grave chez la femme enceinte ou si l'hpatite A a t exclue. En l'absence de tests de laboratoire, les donnes pidmiologiques peuvent contribuer l'tablissement du diagnostic

  • VaccinsIl n'existe actuellement aucun vaccin disponible dans le commerce permettant d'viter l'hpatite E. Plusieurs tudes en vue de la mise au point d'un vaccin efficace sont cependant en cours.PrventionLa quasi-totalit des infections HEV tant propages par la voie fco-orale, une bonne hygine personnelle et des normes leves de qualit concernant l'approvisionnement en eau et l'vacuation des eaux uses sont les interventions les plus importantes concernant la sant publique pour la prvention de l'hpatite E.

  • Pour les voyageurs qui se rendent dans des zones forte endmicit, les prcautions d'usage en matire d'hygine concernant l'eau et les produits alimentaires sont recommandes. Il s'agit notamment d'viter l'eau de boisson et/ou la glace de qualit inconnue et de consommer des fruits de mer crus et des fruits ou des lgumes crus qui ne sont pas pels ou apprts par le voyageur lui-mme.TraitementL'hpatite E est une maladie virale, les antibiotiques ne sont d'aucune utilit pour le traitement de l'infection. Il n'y a pas d'immunoglobulines anti-hpatite E hyperimmunes disponibles pour la prophylaxie avant ou aprs l'exposition. Les infections HEV sont habituellement autolimites et l'hospitalisation n'est en gnral pas ncessaire.

  • On ne dispose d'aucun traitement permettant d'inflchir l'volution de l'infection aigu, et par consquent la prvention constitue l'approche la plus efficace contre la maladie. L'hospitalisation s'impose en cas d'hpatite fulminante et doit tre envisage pour la femme enceinte infecte.Lignes directrices pour la lutte contre les pidmiesIdentification des sources d'infection.Identification de la population expose un risque accru d'infection.Elimination des sources courantes l'infection.Amlioration des dispositions sanitaires et de l'hygine pour liminer la contamination fcale de l'eau et des aliments.Approvisionnement en eau saine par chloration de l'eau.