harry potter et l'ordre du phénix

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HarryPotter et l'ordre du phoenix Traduit par l’ordre des traducteurs : Eva 1 a 14 nicô 14 20 21 28 37 Cda 26 28 31 Slyther01 18 25 34 36 Faustine, Stadha 15 16 27 33 Quentin 29 Vitor belfort 38 Watershine 35 Julie 19 Orthographe vérifiée par Legrand98

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  • HarryPotter et l'ordre du phoenix

    Traduit par lordre des traducteurs :Eva 1 a 14nic 14 20 21 28 37Cda 26 28 31Slyther01 18 25 34 36Faustine,Stadha 15 16 27 33Quentin 29Vitor belfort 38Watershine 35Julie 19Orthographe vrifie par Legrand98

  • SommaireChapitre 1 Dudley dtraqu ................................................................................ page 3Chapitre 2 Une plaie de hiboux ......................................................................... page 167Chapitre 3 La garde rapproche ......................................................................... page 31Chapitre 4 Douze Grimmauld Place ................................................................. page 45Chapitre 5 Lordre du phoenix ........................................................................... page 60Chapitre 6 La noble et trs ancienne maison des Blacks ............................... page 76Chapitre 7 Le ministre de la magie .................................................................. page 92Chapitre 8 Laudience .......................................................................................... page 103Chapitre 9 Les malheurs de Mme Weasley ...................................................... page 117Chapitre 10 Luna Lovegood ............................................................................... page 132Chapitre 11 La nouvelle chanson du choipeau magique ............................... page 146Chapitre 12 Le professeur umbridge ................................................................ page 164Chapitre 13 En retenue avec Dolors ............................................................... page 183Chapitre 14 Percy et Padmol .............................................................................. page 202Chapitre 15 La grande inquisitrice de Poudlard .............................................. page 220Chapitre 16 La tte de cochon ........................................................................... page 237Chapitre 17 le dcret dducation n/24 ............................................................. page 250Chapitre 18 Larme de Dumbledore ............................................................... page 266Chapitre 19 Le lion et le serpent ........................................................................ page 286Chapitre 20 Le rcit de Hagrid ........................................................................... page 301Chapitre 21 Lil du serpent .............................................................................. page 317Chapitre 22 Lhopital St Mungo pour maladies et blessures magiques ...... page 333Chapitre 23 Nol sous haute surveillance ........................................................ page 351Chapitre 24 Occlumencie .................................................................................... page 368Chapitre 25 Le scarabe aux abois .................................................................... page 386Chapitre 26 Vu et imprvu ................................................................................. page 405Chapitre 27 Le centaure et lespion ................................................................... page 424Chapitre 28 Les pires souvenirs de Rogue ....................................................... page 440Chapitre 29 Conseils de carrires ...................................................................... page 458Chapitre 30 Grawp ............................................................................................... page 481Chapitre 31 Les BUSE ........................................................................................ page 499Chapitre 32 Hors du feu ...................................................................................... page 516Chapitre 33 Combattre et voler ......................................................................... page 529Chapitre 34 Le dpartement des mystres ....................................................... page 537Chapitre 35 Derrire le voile .............................................................................. page 549Chapitre 36 Le seul dont il a toujours eu peur ................................................ page 567Chapitre 37 La prophtie perdue ....................................................................... page 576Chapitre 38 La deuxime guerre commence ................................................... page 594

  • Chapitre Premier Dudley Dtraqu

    Le jour le plus chaud de lt jusqualors touchait sa fin et un silence lthargiquergnait sur les grandes maisons carres de Privet Drive. Les voitures, dhabitudereluisantes se trouvaient couvertes de poussire dans leur alle et les pelousesauparavant dun vert meraude stendaient dessches et jaunissantes car lusage detuyaux darrosage avait t proscrit en raison de la scheresse. Privs de leurs passe-temps habituels, lavage de voiture et tonte de pelouse, les habitants de Privet Drivestaient retirs lombre de leurs maisons fraches, les fentres grandes ouvertes danslespoir dattirer une brise qui demeurait inexistante. La seule personne encore dehorstait un adolescent allong sur le dos dans un parterre de fleurs devant le numroquatre.

    Ctait un garon maigre, aux cheveux noirs, portant des lunettes, qui avait lallurequelque peu chtive et maladive de quelquun qui a beaucoup grandi en peu de temps.Son jean tait dchir et sale, son T-shirt ample et dlav et les semelles de ses basketsse dcollaient lavant. Lapparence de Harry Potter ne le rendait pas attachant aux yeuxdes voisins, qui taient du genre penser quune tenue dbraille devrait tre punie parla loi, mais comme il stait cach derrire un grand buisson dhortensias, il taitrelativement invisible pour les passants ce soir l. En fait, il naurait pu tre repr moins que son oncle Vernon ou sa tante Ptunia passent la tte par la fentre du salonet regardent le parterre de fleurs pile en-dessous.

    Dans lensemble, Harry se flicitait davoir eu lide de se cacher l. Il ntait peut trepas trs confortable, allong sur la terre chaude et dure, mais dun autre ct, personnene le regardait en grinant des dents si bruyamment quil ne pouvait pas couter lesinformations, ni ne lui lanait des questions dsagrables comme ctait arriv chaquefois quil avait essay de sasseoir dans le salon pour regarder la tlvision avec sa tanteet son oncle.Comme si cette pense avait pntr en volant par la fentre ouverte, Vernon Dursley,loncle de Harry, se mit soudain parler. Content de voir que le gosse a cess de nous importuner. O est-il, dailleurs ? Je ne sais pas , dit la tante Ptunia, indiffrente. Pas la maison. Loncle Vernon grogna. en train de regarder les informations dit-il dun ton cinglant. Jaimerais biensavoir ce quil prpare. Comme si un garon normal se souciait de ce quil y a aux infos.Dudley na pas la moindre ide de ce qui se passe ; je doute quil sache qui est le PremierMinistre ! De toutes faons, ce nest pas comme sil pouvait y avoir quelque chose surles gens comme lui dans nos informations Vernon, chut ! dit la tante Ptunia. La fentre est ouverte ! Oh exact dsol, chrie. Les Dursley se turent. Harry couta une pub pour les crales Fruit n Bran, tout enregardant Mme Figg, une vielle dame cingle qui adorait les chats, habitant dans WisteriaWalk juste ct, passer nonchalamment. Elle fronait les sourcils et se parlait elle-mme. Harry tait trs content dtre dissimul par le buisson, vu que Mme Figg stait

  • rcemment mis en tte de linviter prendre le th chaque fois quelle le croisait dans larue. Elle avait disparu au coin de la rue lorsque la voix de loncle Vernon sleva nouveau de la fentre.

    Dudlinouchet est sorti pour le goter ? Chez les Polkiss , dit la tante Ptunia avec tendresse. Il sest fait tant de copains, ilest si populaire Harry rprima un ricanement avec difficult. Les Dursley taient tonnamment stupidesquant leur fils, Dudley. Ils avaient tout gob quand il avait prtendu goter avec unmembre diffrent de sa bande chaque soir des vacances dt. Harry savait parfaitementbien que Dudley ntait all goter nulle part ; lui et sa bande passaient toutes leurssoires saccager laire de jeux, fumer aux carrefours et jeter des pierres sur lesvoitures et les enfants qui passaient par l. Harry les avait vus luvre pendant sespromenades vesprales dans Little Whinging ; il avait pass la majeure partie de sesvacances dambuler dans les rues, rcuprant au passage les journaux dans lespoubelles.

    Les premires notes du gnrique annonant le journal de 19 heures parvinrent auxoreilles de Harry et son estomac se noua. Ce soir peut-tre aprs un mois dattente il y aurait quelque chose. Un nombre record de vacanciers immobiliss dans les aroports, les bagagistesespagnols entamant leur deuxime semaine de grve Foutez-leur un cong vie, non mais coutez-moi a gronda loncle Vernon plus fortque la fin du discours du journaliste, mais peu importait : dehors dans le lit de fleur,lestomac de Harry se desserra. Si quelque chose tait arriv, cela et certainementconstitu le premier titre du journal ; la mort et la destruction taient plus importantesque des vacanciers immobiliss.

    Il libra une lente respiration et contempla lclatant ciel bleu. Tous les jours cet tavaient t pareils : la tension, lapprhension, le soulagement passager puis de nouveaulangoisse et toujours, progressant avec une insistance de plus en plus forte, laquestion du pourquoi rien ntait encore arriv ?Il continua dcouter, jute au cas o il y aurait quelques indices, mpris par les Moldus une disparition inexplique peut tre, ou un accident curieux mais la grve desbagagistes fut suivie par des informations sur la scheresse dans le sud-est ( jesprequil coute ct ! meugla loncle Vernon lui et ses arrosages trois heures du matin), puis un hlicoptre qui avait failli scraser dans un champ dans le Surrey, ensuite ledivorce dune clbre actrice de son clbre mari ( Comme si leurs histoires sordidesnous intressaient fit remarquer la tante Ptunia, qui avait suivi laffaire avec un vifintrt dans tous les magazines sur lesquels elle tait arriv poser sa main squelettique).

    Harry ferma les yeux pour se protger du ciel blouissant dans la lumire du soleilcouchant tandis que le journaliste poursuivait et finalement, Bungy la perruche atrouv un nouveau moyen de rester zen cet t. Bungy, qui vit a Five Feathers aBarnsley, a appris le ski nautique ! Mary Dorkins a cherch a en savoir plus. . Harryouvrit les yeux. Si on avait atteint le ski nautique pour perruche, il ny aurait plus rien

  • dintressant. Il roula prudemment sur son ventre et se mit quatre pattes, se prparant sloigner de la fentre.

    Il avait avanc denviron cinq centimtres lorsque plusieurs vnements se succdrenttrs rapidement.Un violent crac dchira le silence lthargique comme un coup de feu ; un chat dboulade sous une voiture et senfuit hors de vue ; un cri, un juron et le bruit dune porcelainecasse venant de la salle de sjour des Dursey, et, comme si avait t le signalquattendait Harry, il se redressa dun bond, tirant en mme temps de la ceinture de sonjean une fine baguette de bois tel un chevalier tirant lpe du fourreau mais avantquil ait pu se relever entirement, le sommet de son crne heurta la fentre ouverte desDursley. Le vacarme qui sensuivit fit crier la tante Ptunia de plus belle.

    Harry eut limpression que sa tte venait dtre fendue en deux. Les yeux humides, iloscilla, essayant de discerner nettement la rue travers ses larmes pour reprer la sourcedu bruit, mais il venait peine de se relever quand deux grandes mains violacessurgirent par la fentre ouverte et se refermrent autour de sa gorge.

    Range moi a ! gronda loncle Vernon dans loreille de Harry Maintenant ! Avant que quelquun la remarque ! Lche moi ! Rla Harry. Pendant quelques secondes ils luttrent, Harry tirant surles doigts semblables des saucisses de son oncle avec sa main gauche, la droitemaintenant fermement sa baguette ; ensuite, alors que la douleur redoublait dans lecrne de Harry, loncle Vernon cria et le relcha comme sil avait reu un lectrochoc.Quelque force invisible avait sembl surgir de son neveu, le rendant impossible tenir.

    Haletant, Harry scroula dans la haie dhortensias, se redressa et jeta un il alentour. Ilny avait aucun signe de ce qui avait caus le violent craquement, mais quelques ttessortaient de certaines des fentres voisines. Harry fourra la hte sa baguette dans sonjean et essaya darborer un air innocent. Belle soire ! cria loncle Vernon en faisant un signe de la main Mme-du numro-sept-den-face, qui les observait de derrire ses rideaux. Vous avez entendu cettevoiture qui vient juste de caler ? a nous a fait sursauter Ptunia et moi. Il continua de sourire, dune faon horrible, comme un maniaque, jusqu ce que tousles voisins curieux aient disparu de leurs fentres respectives, puis son sourire devint unegrimace de fureur lorsquil demanda Harry de sapprocher.Harry fit quelques pas dans sa direction, en restant soigneusement hors de la zone o lesmains tendues de loncle Vernon auraient pu reprendre leur tranglement. Par lediable, quest ce que a signifie ? demanda loncle Vernon dune voix tremblante derage. Que signifie quoi ? rpondit calmement Harry. Il continuait de regarder gauche et droite dans la rue, esprant toujours apercevoir celui qui avait produit le craquement. faire un vacarme comme si on donnait le dpart dune course avec un pistolet devantnotre Ce nest pas moi qui ai fait ce bruit. rpondit Harry fermement.

  • La tte maigre et chevaline de la tante Ptunia tait apparue derrire celle large etpourpre de loncle Vernon. Elle semblait livide. Pourquoi tais-tu planqu sous la fentre ? Oui oui, bien vu Ptunia. Que faisais-tu sous notre fentre, gamin ? Jcoutais les informations. rpondit Harry dun ton rsign.Son oncle et sa tante changrent des regards outrags. Tu coutais les informations ! Encore ? Eh bien, a change tous les jours, vous savez dit Harry. Ne joue pas au plus malin avec moi, gamin ! Je veux savoir ce que tu magouillesvraiment et ne me ressors plus de jcoutais les informations. Tu sais parfaitementque les gens de ta sorte Fais attention Vernon ! murmura la tante Ptunia, et loncle Vernon baissa le ton desorte que Harry lentendait peine. que les gens de ta sorte ne passent pas dans nosinformations ! Vous n'en savez rien.

    Les Dursley le regardrent avec des yeux ronds pendant quelques secondes, puis tantePtunia dit Tu es un vilain petit menteur. Que font tous ces , elle aussi baissalintensit de sa voix tel point que Harry dt lire sur ses lvres les derniers mots, hiboux sinon tapporter des nouvelles ? Aha ! chuchota loncle Vernon dun ton triomphant. a ten bouche un coin, gamin! Comme si nous ne savions pas que tu as toutes les nouvelles que tu veux grce cespestilentiels volatiles ! Harry hsita un moment. a lui cotait de dire la vrit cette fois, mme si son oncle etsa tante ne pouvaient pas comprendre combien il avait du mal ladmettre.

    Les hiboux ne mapportent pas de nouvelles. dit-il trs faiblement. Tu ne me feras pas croire a rpliqua tante Ptunia. Pas plus qu moi. renchrit loncle Vernon avec force. Nous savons que tu prpares quelque chose de louche. Nous ne sommes pas stupides, tu sais. dit loncle Vernon. Eh bien, voil au moins une nouvelle pour moi. rpondit Harry, de plus en plusnerv, et avant que les Dursley naient eu le temps de le rappeler, il avait fait demi-tour,travers la pelouse, enjamb le muret du jardin, et arpentait la rue grands pas.Il aurait des ennuis maintenant et il en tait conscient. Il devrait affronter tt ou tard satante et son oncle et payer le prix de son insolence, mais il ne sen souciait pas trop pourle moment ; des questions bien plus pressantes le proccupaient.Harry tait sr que le craquement avait t produit par une Apparition ou uneDisparition. Ctait exactement le bruit que Dobby lelfe de maison faisait lorsquilsvaporait, ne laissant sa place que du vent. tait-il possible que Dobby ft PrivetDrive ? Dobby pouvait-il tre en train de le suivre ce moment prcis ? En pensant cela il se retourna et scruta Privet Drive, mais elle semblait compltement dserte etHarry tait sr que Dobby ne savait pas se rendre invisible.Il poursuivit son chemin, presque sans se rendre compte de sa direction, cardernirement il avait parcouru ces rues si souvent que ses pieds lamenaientautomatiquement ses planques favorites. Tous les cinq pas il lorgnait par-dessus son

  • paule. Quelquun du monde magique lavait approch tandis quil tait allong parmi lesbgonias mourants de la tante Ptunia, il en tait certain. Pourquoi ne lui avaient-ils pasparl, pourquoi ne lavaient ils pas contact, pourquoi se cachaient-ils maintenant ?Et soudain, alors que son sentiment de frustration atteignait son paroxysme, sescertitudes senfuirent.Peut-tre que a navait pas t un son magique aprs tout. Peut-tre cherchait-il sidsesprment le moindre signe du monde auquel il appartenait, quil semballait pourdes bruits parfaitement anodins. Pouvait-il tre sr que ce navait pas t pas un bruit decasse dans une maison voisine ?Harry eut une sensation sourde senfonant dans son estomac et avant quil ne senrende compte, le sentiment de dsespoir qui lavait infest tout lt le submergea denouveau.Le lendemain, il serait tir de son sommeil cinq heures par le rveil afin quil puissepayer le hibou qui lui livrait la Gazette du Sorcier mais quoi bon continuer larecevoir ? Ces derniers jours, Harry jetait un coup dil succinct la Une avant de larepousser de ct ; lorsque les idiots qui dirigeaient le journal raliseraient enfin queVoldemort tait de retour, ce serait la tribune, et ctait le seul genre de nouvelles dontHarry se proccupait.Avec un peu de chance, il y aurait aussi des hiboux portant des lettres de ses meilleursamis, Ron et Hermione, bien que tous les espoirs quil avait eu que leurs lettres luiapporteraient des nouvelles eussent t balays depuis longtemps.

    Nous ne pouvons pas en dire beaucoup propos de Tu-Sais-Qui, bien sr On nous adit de ne rien dire dimportant, au cas o nos lettres se perdaient Nous sommesplutt occups mais je ne peux pas te donner de dtails ici Il se passe plein de choses,nous te dirons tout lorsque nous te verronsMais quand allaient-ils se voir ? Personne ne semblait trop se soucier dune date prcise.Hermione avait griffonn Je pense que nous te verrons bientt lintrieur de sa cartedanniversaire, mais combien bientt tait-il tt ? Autant que Harry pouvait dduiredes vagues indices dans leurs lettres, Hermione et Ron se trouvaient au mme endroit,qui devait tre la maison des parents de Ron. Il pouvait difficilement supporter la pensede ces deux-l samusant au Terrier, pendant que lui tait coinc Privet Drive. En fait,il tait tellement en colre contre eux quil avait jet sans les ouvrir les deux botes dechocolats Honeydukes quils lui avaient envoyes pour son anniversaire. Il lavaitregrett par la suite, aprs la salade fltrie que la tante Ptunia avait prpare pour ledner ce soir-l.

    Et quoi Ron et Hermione taient-ils occups ? Pourquoi ntait-il pas occup, luiHarry ? Ne stait-il pas montr bien plus capable queux ? Avaient-ils tous oubli cequil avait fait ? Ntait-ce pas lui qui tait entr dans ce cimetire, qui avait vu Cdric sefaire assassiner, et qui avait t attach cette pierre tombale et failli tre tu ?Ne pense pas a, se dit Harry svrement pour la centime fois cet t. Ctait djassez difficile de continuer de revoir le cimetire dans ses cauchemars, sans en plus leressasser durant ses priodes dveil.Il prit le tournant dans Magnolia Crescent ; mi-chemin, il dpassa ltroite alle le longdun garage o il avait pour la premire fois pos le regard sur son parrain. Sirius, au

  • moins, semblait comprendre ce que ressentait Harry. Certes, ses lettres taient toutesaussi dpourvues dinformations que celles de Ron et de Hermione, mais au moins ellescontenaient des conseils de prudence et des mots de rconfort au lieu dallusionsallchantes : Je sais que ce doit tre frustrant pour toi Ne tattire pas dennuis et toutira bien Sois prudent et ne fais rien dirrflchi

    Et bien, pensa Harry, qui traversa Magnolia Crescent, prit Magnolia Road et se dirigeavers le parc qui sassombrissait, il avait (dans lensemble) suivi les conseils de Sirius. Ilavait au moins rsist la tentation dattacher sa malle son balai et de partir pour leTerrier par lui-mme. En fait, Harry pensait que son comportement avait t trscorrect, si lon considrait quel point il se sentait frustr et furieux dtre coinc Privet Drive depuis si longtemps, rduit se tapir parmi les fleurs dans lespoirdentendre quelque chose qui aurait pu indiquer ce que maniganait Lord Voldemort.Quoi quil en soit, il tait plutt nervant de se faire dire de ne pas tre irrflchi par unhomme qui avait pass douze ans dans la prison des sorciers, Azkaban, stait vad,avait voulu commettre le meurtre pour lequel il avait dj t condamn, puis staitenfui sur un hippogriffe vol.

    Harry sauta par-dessus le portail ferm du parc et marcha sur lherbe dessche. Le parctait aussi vide que les rues environnantes. Lorsquil atteignit les balanoires, il saffaladans la seule que Dudley et ses amis navaient pas encore russi casser, enroula un brasautour de la chane et fixa le sol dun air morose. Il ne pourrait plus se cacher dans leparterre de fleurs des Dursley. Le lendemain, il allait devoir inventer un autre moyenpour couter les nouvelles. En attendant, il navait rien esprer quune autre nuitperturbe et sans repos, car, mme quand il chappait aux cauchemars avec Cdric, ilfaisait des rves dconcertants avec de longs couloirs obscurs, qui se terminaient toussur des culs-de-sac et des portes fermes, ce quil supposait venir du sentiment dtrepris au pige quil ressentait lorsquil tait veill. Souvent la vieille cicatrice sur son frontle picotait dune manire dsagrable, mais il ne se leurrait pas : Ron, Hermione ouSirius ne trouveraient plus cela trs intressant. Dans le pass, la douleur dans sacicatrice les avait prvenus que Voldemort reprenait des forces, mais maintenant queVoldemort tait de retour, ils lui rappelleraient probablement quil fallait sattendre sesdmangeaisons continuelles rien dinquitant rien de nouveau

    Toute cette injustice saccumulait en lui tant et si bien quil aurait voulu hurler de fureur.Sil navait pas t l, personne naurait su que Voldemort tait revenu ! Et sarcompense tait dtre coinc Little Whinging depuis quatre semaines entires,compltement coup du monde magique, rduit saccroupir derrire des bgoniasmourants afin dentendre parler de perruches faisant du ski-nautique ! CommentDumbledore avait-il pu loublier si facilement ? Pourquoi Ron et Hermione staient ilsretrouvs sans linviter, lui aussi ? Combien de temps encore lui faudrait-il couter Siriuslui dire de se tenir tranquille et dtre un bon garon ; ou encore rsister lenvie dcrire la stupide Gazette du Sorcier pour leur signaler que Voldemort tait de retour ? Cespenses furieuses tourbillonnaient dans la tte de Harry et ses entrailles se tordaient sousleffet de la colre alors quune nuit pesante et veloute tombait autour de lui, lair

  • embaum par lodeur de lherbe tide et dessche, le seul bruit tant le lgerronronnement de la circulation sur la route derrire les grilles du parc.

    Il ignorait combien de temps il tait rest sur la balanoire lorsquun bruit de voixinterrompit sa rverie et lui fit lever la tte. Les lampadaires des rues alentour projetaientune lueur brumeuse suffisamment intense pour dcouper les silhouettes dun groupe degens traversant le parc. Lun dentre eux chantait tue-tte une chanson grossire. Lesautres sesclaffaient. Un lger cliquetis manait donreux vlos de course quilsconduisaient.

    Harry savait de qui il sagissait. Le personnage de devant tait assurment son cousin,Dudley Dursley, rentrant la maison, accompagn de sa fidle bande. Dudley taittoujours aussi large, mais un an de dite svre et la dcouverte dun nouveau talentavait apport une certaine modification son physique. Comme le disait loncle Vernonavec dlices quiconque voulait bien lentendre, Dudley tait rcemment devenu leChampion Inter-coles de Boxe Poids lourd Junior du Sud-Est. Le noble sport ,comme disait loncle Vernon, avait rendu Dudley encore plus immense quil avait paru Harry lpoque de lcole primaire quand il avait servi de premier punching-ball Dudley. Harry navait plus un soupon de peur de son cousin dsormais mais il nepensait pas nanmoins que le fait que Dudley apprt frapper plus fort et plusprcisment ft matire se rjouir. Il terrorisait les enfants du voisinage encore plusque ce garnement de Harry Potter qui, les avait-on prvenus, tait un criminelendurci et frquentait le Centre St Brutus pour les Jeunes Dlinquants Rcidivistes.

    Harry observa les formes noires traverser la pelouse et se demanda qui ils avaient frappcette nuit-l. Regardez par-ici, pensa Harry en les regardant. Venez regardez je suisassis l tout seul venez et tentez votre chance Si les copains de Dudley le voyaientassis l, ils fondraient srement droit sur lui, et que ferait Dudley alors ? Il ne voudraitpas perdre la face devant sa bande, mais il serait terrifi lide de provoquer Harryce serait vraiment amusant de regarder le dilemme de Dudley, de le provoquer, delobserver, impuissant rpondre et si lun des autres essayait de frapper Harry, il taitprt il avait sa baguette. Pourvu quils essayent il adorerait dcharger un peu de safrustration sur les garons qui avaient autrefois fait de sa vie un enfer.

    Mais ils ne se retournrent pas, ils ne le virent pas, ils taient presque devant les grilles.Harry matrisa lenvie de les appeler chercher la bagarre ntait pas une actionintelligente il ne devait pas utiliser la magie il risquerait lexpulsion nouveau.Les voix des acolytes de Dudley svanouirent ; ils taient hors de vue, continuant surMagnolia Road.Et voil, Sirius, pensa Harry. Rien dirrflchi. Pas cherch les ennuis. Exactement lecontraire de ce que tu aurais fait.Il se leva et stira. La tante Ptunia et loncle Vernon semblaient penser que, quelle quesoit lheure du retour de Dudley, ctait lheure de rentrer, et quaprs cette heure il taitbien trop tard. Loncle Vernon avait menac denfermer Harry dans la rserve si jamaisil rentrait encore aprs Dudley, alors, billant, et toujours renfrogn, Harry se dirigeavers la sortie du parc.

  • Magnolia Road, comme Privet Drive, tait pleine de grandes maisons carres avec despelouses parfaitement entretenues, chacune dtenue par de gros propritaires carrs quiconduisaient des voitures fort bien nettoyes semblables celle de loncle Vernon.Harry prfrait Little Whinging la nuit, quand les fentres aux rideaux tirs maculaientles tnbres de couleurs brillantes comme des joyaux, et quil ne courait aucun risquedentendre des murmures rprobateurs propos de son apparence de dlinquant encroisant les propritaires de ces maisons. Il marcha grands pas, si bien qu mi-cheminde Magnolia Road la bande de Dudley reparut dans son champ de vision ; ils se disaientau-revoir devant le dbut de Magnolia Crescent. Harry scarta dans lombre dun grandlilas et attendit. couinait comme une truie, pas vrai ? disait Malcolm, les autres pouffant de rire. Joli crochet, Big D , dit Piers. la mme heure demain ? dit Dudley. Direct chez moi, mes parents sortent dit Gordon. la prochaine alors dit Dudley. Ciao, mon pote Salut, Big D Harry attendit que le reste de la bande soit parti avant de reprendre son chemin.Lorsque leurs voix se furent dissipes nouveau il prit le tournant vers MagnoliaCrescent et, en marchant trs vite, il parvint bientt porte de voix de Dudley qui sebaladait tranquillement, chantonnant un air vague, sans vritable mlodie.

    Salut, Big D ! Dudley fit demi-tour. Oh , grogna-t-il, cest toi. Depuis combien de temps tappelles-tu donc Big D ? dit Harry. La ferme ! , rpondit Dudley, poursuivant son chemin. Super, ton nom. ajouta Harry en souriant et en suivant le pas de son cousin. Maistu seras toujours Duddlinouchet chri pour moi. Jai dit LA FERME dit Dudley, dont les mains boudines se repliaient en poings. Les gars ne savent pas que cest comme a que ta maman tappelle ? Tais-toi ! Tu ne lui dis pas de se taire, ta mre. Que dis-tu de mon petit bout de chou et Duddinet trsor ? Alors je peux men servir ? Dudley ne dit mot. Leffort pour se retenir de frapper Harry semblait lui demandertoute son nergie. Alors, qui as-tu tabass ce soir ? demanda Harry, en perdant son sourire. Un autrepetit de dix ans ? Je sais que tu as frapp Mark Evans lautre soir Il le cherchait , dit Dudley. Ah ouais ? Il ma insult. Vraiment ? A-t-il dit que tu ressemblais un porc dress marcher sur ses pattes dederrire ? Parce que cest pas une insulte, Dude, cest la vrit. Un muscle de la mchoire de Dudley tremblait. Cela apporta une grande satisfaction Harry de constater combien il rendait Dudley furieux ; il eut limpression quil refilait sapropre frustration son cousin, et ctait sa seule faon de lvacuer.

  • Ils prirent droite dans ltroite alle o Harry avait vu Sirius pour la premire fois etqui servait de raccourci entre Magnolia Crescent et Wisteria Walk. Elle tait dserte etbien plus sombre que les rues avoisinantes car il ny avait pas de lampadaires. Elle taitdlimite par des murs de garages dun ct et une haute clture de lautre. Tu te prends pour un homme parce que tu tiens ce truc, hein ? dit Dudley au bout dequelques instants. Quel truc ? Ce ce truc que tu caches.

    Harry sourit nouveau. Tu nes pas aussi bte que tu en as lair, hein, Dude ? Mais dailleurs, si tu ltais, tu nepourrais pas marcher et parler en mme temps.Harry sortit sa baguette. Il aperut Dudley la regarder de ct. Tu nas pas le droit dit Dudley immdiatement. Je sais que tu nas pas le droit. Tuserais renvoy de ton cole de tars. Qui te dit quils nont pas chang les rgles, Big D ? Ils ne les ont pas changes. dit Dudley, sans trop dassurance toutefois.Harry rit doucement. Tu nas pas les tripes pour maffronter sans ce truc, nest-ce pas ? dit Dudley.Alors que toi tu nas besoin que de quatre copains avec toi pour frapper un petit de dixans. Tu sais, ce titre de boxeur dont tu narrtes pas de parler ? Quel ge avait tonadversaire ? Sept ans ? Huit ans ? Il avait seize ans, je te signale, dit Dudley et il est rest K.O. pendant vingt minutesaprs que je lai fini, et il tait deux fois plus lourd que toi. Tu vas voir quand je vais dire Papa que tu avais ce truc On va chercher Papa alors, hein ? Son petit champion de boxe a peur de la mchantebaguette de Harry ? Tu fais moins le malin la nuit, hein ? ironisa Dudley. Il fait nuit, Duddlinou. Cest ainsi que lon nomme le moment o tout sassombritcomme maintenant. Je veux dire quand tu es au lit ! grimaa Dudley.Il avait cess de marcher. Harry simmobilisa aussi, observant son cousin. Daprs le peuquil distinguait du gros visage de Dudley, il affichait une expression curieusementtriomphante. Quest-ce que tu veux dire, que je fais moins le malin quand je suis au lit ? dit Harry,compltement dsempar. De quoi suis-je cens avoir peur, des oreillers ou quoi ? Je tai entendu la nuit dernire, dit Dudley sans respirer, parlant dans ton sommeil.Implorant. Quest-ce que tu veux dire ? rpta Harry, mais il sentait une masse froide quisenfonait dans son estomac. Il avait revu le cimetire la nuit prcdente dans ses rves.Dudley mit un rire rauque, puis adopta une voix aigu, plaintive. Ne tuez pas Cdric ! ne tuez pas Cdric ! Qui est Cdric ton petit copain ? Je tu mens. dit Harry par rflexe.Mais sa bouche stait assche. Il savait que Dudley ne mentait pas sinon commentaurait-il entendu parler de Cdric ? Papa ! Aide-moi, Papa ! Il va me tuer, Papa ! Bouh hou !

  • La ferme dit Harry posment. Tais-toi, je te prviens ! Viens maider, Papa ! Maman, viens maider ! Il a tu Cdric ! Papa, Aide moi ! Il va Ne pointe pas ce truc vers moi ! Dudley recula contre le mur de lalle. Harry visait prcisment le cur de Dudley avecsa baguette. Harry sentait quatorze annes de haine envers Dudley battre dans ses veines que ne donnerait-il pas pour attaquer maintenant, pour ensorceler Dudley sicompltement quil devrait rentrer la maison en rampant comme uninsecte dbile bourgeonnant des antennes Ne reparle plus jamais de a dit Harry, Cest compris ? Pointe ce truc ailleurs ! Jai dit cest compris ? Pointe-le ailleurs ! CEST COMPRIS ? LOIGNE CE TRUC DE Dudley mit un rle bizarre et tremblant, comme sil avait t tremp dans de leauglace.Quelque chose tait arriv la nuit. Le ciel indigo parsem dtoiles tait devenu tout coup compltement noir et sans lumire les toiles, la lune, les lampadaires brumeuxde chaque ct de lalle staient vanouis. Le ronronnement loign des voitures et lemurmure des arbres taient partis. La douce soire tait soudain dun froid perant,mordant. Ils taient entours dune obscurit totale, impntrable, silencieuse, comme siune main gante avait pos un pais manteau glacial sur toute lalle, les aveuglant.Pendant une fraction de seconde Harry pensa quil avait fait de la magie sans le vouloir,bien quil se soit retenu aussi fort quil pouvait puis la raison lui revint il navaitpas le pouvoir dteindre les toiles. Il tourna la tte de-ci, de-l, essayant de distinguerquelque chose, mais lobscurit se collait ses yeux comme un voile impalpable.La voix terrifie de Dudley parvint aux oreilles de Harry. QuQuest-ce que tu fais ? AArrte ! Je ne fais rien ! Tais-toi et bouge pas ! Je vois rien ! Je suis devenu aveugle ! Je Jai dit tais-toi ! Harry tait clou sur place, tournant son regard aveugle gauche puis droite. Le froidtait si intense quil frissonnait de tout son corps ; ses bras avaient la chair de poule etles cheveux de sa nuque taient dresss il carquilla les yeux au maximum, observantinutilement tout autour, sans rien voir.

    Ce ntait pas possible ils ne pouvaient pas tre ici pas Little Whinging il tenditloreille il les entendrait avant de les voir Je le dirai Papa ! implora Dudley. Oo es-tu ? Quest-ce que tu ffais ? Tu vas la fermer ? siffla Harry. Jessaie dcoutMais il se tut. Il avait entendu exactement ce quil redoutait.Ils ntaient pas seuls dans lalle, quelque chose respirait en de longs souffles rauques etgrsillant. Harry ressentit un horrible sursaut de peur tandis quil tremblait dans lairglac. Arrte a ! Fais que a sarrte ! Je vais te frfrapper, je le jure ! Dudley, la fer

  • VLAN !Harry sentit un poing lui saisir la tte et le soulever. De petites lumires blanchestincelrent devant lui. Pour la deuxime fois en moins dune heure, Harry eutlimpression que sa tte avait t hache en deux ; un instant plus tard, il atterritviolemment sur le sol et sa baguette lui chappa. Dudley, espce de crtin ! hurla Harry, pleurant de douleur tandis quil se mitpniblement quatre pattes, en ttonnant frntiquement autour de lui dans le noir. Ilentendit Dudley avancer laveuglette, se cogner contre la clture et trbucher. DUDLEY, REVIENS ! TU LUI COURS DROIT DESSUS !

    Il y eut un horrible cri dchirant, et le bruit des pas de Dudley cessa. Au mme moment,Harry sentit stendre derrire lui un souffle givr qui ne pouvait vouloir dire quuneseule chose. Il y en avait plusieurs. DUDLEY, GARDE LA BOUCHE FERME ! QUOIQUIL ARRIVE, GARDE LABOUCHE FERME ! Ma baguette ! marmonna Harry avec frnsie. Ses mainsexploraient le sol comme des araignes. O est baguette allez lumos ! Il pronona le sort automatiquement, il lui fallait absolument de la lumire pour laider chercher et son soulagement incrdule, de la lumire apparut quelquescentimtres de sa main droite lextrmit de sa baguette stait allume. Il la ramassavivement, se remit debout tant bien que mal et se retourna. Son sang se glaa.Une silhouette imposante, encapuchonne, glissait doucement vers lui, flottant audessus du sol, sans pieds ni tte visibles sous sa robe, aspirant la nuit en avanant. Harryrecula en titubant et leva sa baguette.

    Spero Patronum ! Une ombre argente jaillit du bout de la baguette et le Dtraqueur ralentit, mais le sortnavait pas bien fonctionn ; se prenant dans ses propres pieds, Harry recula plus lointandis que le Dtraqueur se penchait vers lui, la panique envahissant son esprit concentre-toi Deux mains grises, visqueuses, pleines de crotes et de cicatrices se glissrent hors de larobe du Dtraqueur, prtes lattraper. Un bruit envahit les oreilles de Harry. Spero Patronum ! Sa voix semblait vague et lointaine. Une autre ombre de vapeur argente, plus faibleencore que la prcdente, sortit de sa baguette il ny arrivait plus, il ne parvenait plus lancer le sort.Un rire rsonnait dans sa propre tte, un rire strident, aigu Il sentait lhaleine putride,froide comme la mort du Dtraqueur qui remplissait ses poumons, le noyait pensequelque chose de joyeuxMais il ny avait aucune joie en lui Les doigts glacials du Dtraqueur se refermaientsur sa gorge le rire aigu devenait de plus en plus fort, et une voix parla dans sa tte : Incline-toi devant la mort, Harry ce nest peut-tre mme pas douloureux je nensais rien je ne suis jamais mort Il ne reverrait plus jamais Ron et Hermione Et leurs visages surgirent clairement dans son esprit alors quil cherchait reprendre sarespiration.

  • SPERO PATRONUM ! Un gigantesque cerf argent jaillit du bout de la baguette de Harry ; ses boisenfourchrent le Dtraqueur lendroit o son cur devait tre ; il fut projet en arrire,lger comme lombre, et alors que le cerf revenait la charge, le Dtraqueur senfuit telune chauve-souris, dfait. PAR ICI ! cria Harry au cerf. Se retournant, il courut le long de la ruelle, tenant labaguette allume au-dessus de la tte. DUDLEY ? DUDLEY ! Il navait fait quune douzaine de pas quand il les atteignit : Dudley tait recroquevillpar terre, ses mains crispes lui couvrant le visage. Un deuxime Dtraqueur taitaccroupi juste au-dessus de lui, lui tenant les poignets de ses mains visqueuses, lescartant lentement, presque affectueusement, baissant sa tte encapuchonne vers levisage de Dudley, sur le point de lembrasser.

    ATTRAPE-LE ! Hurla Harry, et, dans un rugissement, le cerf argent quil avaitconjur le dpassa au galop. La tte sans yeux du Dtraqueur tait au mieux uncentimtre de Dudley quand les bois du cerf le happrent ; la chose fut projete en lairet, comme son semblable, elle senvola et fut avale par lobscurit ; le cerf partit au petitgalop vers le bout de la ruelle et se dissipa en une brume argente. La lune, les toiles etles lampadaires brillaient nouveau. Une brise chaude balayait la ruelle. Les arbresbruissaient dans les jardins alentour, et le grondement habituel des voitures dansMagnolia Crescent emplit lair nouveau. Harry se tenait presque immobile, tous sessens en veil, le temps de shabituer ce brusque retour la normalit. Au bout dunmoment, il se rendit compte que son T-shirt lui collait la peau ; il tait tremp desueur. Il narrivait pas croire ce qui venait de se passer. Des Dtraqueurs ici, LittleWhinging.Dudley tait toujours recroquevill sur le sol, tremblant et gmissant. Harry se penchapour voir sil tait en tat de se relever, mais il entendit quelquun courir dun pas pesantderrire lui. Instinctivement, il leva sa baguette et pivota sur ses talons pour faire face aunouveau venu. Mme Figg, leur vieille voisine cingle, arriva toute essouffle. Ses bouclesgrisonnantes sortaient de son filet cheveux, un sac de courses se balanait sur sonpoignet en cliquetant et ses pieds taient moiti sortis de pantoufles en tissu cossais.Harry sapprtait dissimuler rapidement sa baguette, mais Ne la range pas, imbcile ! Cria-t-elle. Et sil y en avait dautres ? Oh, je vais tuerMundungus Fletcher !

  • Chapitre Deux : Une plaie de hiboux

    Pardon ? dit Harry. Il est parti ! scria Mme Figg, se tordant les poignets. Parti voir quelquun au sujetdun lot de chaudrons tombs de larrire dun balai. Je lui ai dit que je lcorcherais vifsil partait, et regarde maintenant ! des Dtraqueurs ! Cest heureux que jai mis M. Tibsur laffaire ! Mais nous navons pas le temps de traner ! Dpche-toi maintenant, il fautte ramener ! Oh, les ennuis que a va causer ! Je vais le tuer ! Mais La rvlation que cette vieille voisine cingle obsde des chats savait cequtaient les Dtraqueurs tait un choc presque aussi fort pour Harry que denrencontrer deux dans lalle. Vous tes vous tes une sorcire ? Je suis une Cracmol, et Mundungus le sait trs bien, alors comment diable tais jecense taider repousser des Dtraqueurs ? Il ta laiss compltement sans protectionalors que je lavais prvenu Ce Mundungus ma suivi ? Attendez ctait lui ! Il a transplan devant ma maison ! Oui, oui, oui, mais heureusement javais post M. Tib sous une voiture au cas o, et M.Tib est venu me prvenir, mais lorsque je suis arriv chez toi tu tais parti etmaintenant oh, que va dire Dumbledore ? Toi ! cria-t-elle Dudley, encore gisantsur le sol de lalle. Bouge ton gros postrieur dici, vite ! Vous connaissez Dumbledore ? dit Harry en la fixant. Bien sr que je connais Dumbledore, qui ne connat pas Dumbledore ? Mais allons-y je ne serai daucun secours sils reviennent, je nai jamais ne serait-ce queMtamorphos un sachet de th. Elle se pencha, saisit un des bras massifs de Dudley dans ses mains dessches et tira. Debout, espce de gros lourdaud, debout ! Mais Dudley ne pouvait ou ne voulait pas bouger. Il resta par terre, tremblant etblme, les lvres serres de toutes ses forces.

    Laissez-moi faire. Harry saisit le bras de Dudley et le souleva. Au prix dun normeeffort il russit le hisser sur ses pieds. Dudley semblait sur le point de svanouir. Sespetits yeux tournaient dans leurs orbites et la sueur perlait de son front. Ds que Harryle lcha il vacilla dangereusement. Dpche-toi ! pressa Mme Figg.Harry tira un des bras de Dudley par-dessus ses propres paules et le trana vers la route,flchissant un peu sous son poids. Mme Figg tituba devant eux, lorgnant vers langleavec anxit. Garde ta baguette prte demanda-t-elle Harry tandis quils arrivaient dans WisteriaWalk. Ne toccupe pas du Code du Secret maintenant, il va y avoir des dgts quoiquil arrive, autant tre pendus pour un dragon que pour un uf. Tu parles deRestriction Raisonnable de lUsage de la Magie chez les Sorciers du Premier Cyclecest exactement ce que craignait Dumbledore Qui est-ce au bout de la rue? Oh, cest juste M. Prentice ne range pas ta baguette, mon garon, ne te dis-je passans cesse que je ne sers rien ? Ce ntait pas facile de tenir une baguette droite et de soutenir Dudley en mme temps.Harry donna un coup de coude dans les ctes son cousin, mais Dudley semblait avoir

  • perdu tout dsir de mouvement autonome. Il tait affal sur lpaule de Harry, sesgrands pieds tranant par terre. Pourquoi ne mavez-vous pas dit que vous tiez une Cracmol, Mme Figg ? demandaHarry, haletant dans leffort pour continuer marcher. Toutes ces fois o je suis venuchez vous pourquoi navez-vous rien dit ?

    Ordre de Dumbledore. Je devais garder un il sur toi mais ne rien te dire, tu tais tropjeune. Je suis dsole de tavoir fait pass des moments si pitoyables, Harry, mais lesDursley ne tauraient jamais laiss venir sils avaient pens que tu tamusais. Ce ntaitpas facile, tu sais mais oh ma parole, dit-elle dramatiquement, se tordant les mains nouveau, quand Dumbledore entendra parler de a comment Mundungus a-t-il pupartir, il tait cens tre de service jusqu minuit o est-il ? Comment vais-jeraconter Dumbledore ce qui sest pass ? Je ne peux pas transplaner. Jai une chouette, vous pouvez lemprunter. grogna Harry, se demandant si sacolonne vertbrale nallait pas se briser sous le poids de Dudley. Harry, tu ne comprends pas ! Dumbledore va devoir intervenir aussi vite que possible,le Ministre a ses propres mthodes pour dtecter la magie des sorciers du premiercycle, ils doivent dj tre au courant, je sais ce que je dis. Mais je repoussais des Dtraqueurs, jtais oblig dutiliser la magie ils vont plussinquiter de ce que faisaient des Dtraqueurs dans Wisteria Walk, certainement ? Oh, mon pauvre, jaimerais quil en ft ainsi, mais je crains MUNDUNGUSFLETCHER, JE VAIS TE TUER ! Il y eut un puissant crac et une forte odeur dalcool mle de tabac refroidi emplit lair etun homme ramass et hirsute dans un pardessus frip se matrialisa juste devant eux. Ilavait de courtes jambes arques, de longs cheveux trangement roux, et des yeuxinjects de sang dans des paupires trop larges qui lui donnaient lair dolent dun basset.Il serrait aussi un paquet argent que Harry reconnut aussitt comme une CapedInvisibilit.

    c quy a, Figgy ? dit-il, son regard se promenant sur Mme Figg, Harry et Dudley. Jcroyais quon dvait pas smontrer ? Je vais tapprendre ne pas te montrer ! cria Mme Figg. Des Dtraqueurs, espcede brigand inutile, tire-au-flanc, tratre ! des Dtraqueurs ? rpta Mundungus, horrifi. des Dtraqueurs, ici ? Oui, ici, espce de bon rien de chiure de chauve-souris, ici ! sexclama Mme Figg. Des Dtraqueurs qui attaquaient le garon sous ta surveillance ! tain ! souffla Mundungus, regardant tour tour Mme Figg et Harry. tain, je Et toi parti acheter des chaudrons vols ! Je ne tavais pas dit de ne pas y aller ? Nest-ce pas ? Je euh, je Mundungus avait lair trs inconfortable. Ct ctait une trsbonne affaire, tu sais Mme Figg leva le bras do se balanait son sac de provisions et en fouetta le visage et lecou de Mundungus ; daprs le cliquetis mtallique quil produisit il tait plein de botespour chat. Ae lche-moi arrte, vielle chauve-souris folle ! Quelquun doit aller prvenirDumbledore !

  • Oui en effet ! hurla Mme Figg, balanant le sac de nourriture pour chat surchaque centimtre carr de Mundungus quelle pouvait atteindre. Et a a intrt tre toi et tu peux lui dire pourquoi tu ntais pas l en renfort !

    perds pas ton filet chveux ! dit Mundungus, ses bras protgeant sa tte. Jy va, jyva ! Et dans un autre crac, il disparut. Jespre que Dumbledore va lassassiner ! ragea Mme Figg. Maintenant allons,Harry, quest-ce que tu attends ? Harry dcida de ne pas gaspiller le souffle quil lui restait pour faire remarquer quilpouvait peine marcher sous le poids de Dudley. Il rehaussa un peu Dudley demiconscient et poursuivit en titubant. Je taccompagne jusqu la porte. dit Mme Figg, tandis quil sengageaient dans PrivetDrive. On ne sait jamais sil y en a dautres dans le coin oh ma parole, quellecatastrophe et tu as du les repousser tout seul et Dumbledore disait que nousdevions tviter de faire de la magie tout prix bon, ben je suppose quon ne rparepas une baguette brise mais le loup est dans la ferme lutins maintenant. Ainsi haleta Harry, Dumbledore ma fait suivre ? videmment ! , simpatienta Mme Figg. Tu esprais quil te laisserait te promenertout seul aprs ce qui sest pass en Juin ? Bon Dieu, mon garon, ils mavaient dit quetu tait intelligent bon rentre et ne bouge pas de l dit-elle, alors quils atteignaientle numro quatre. Je pense que quelquun va te contacter trs bientt. Quallez-vous faire ? senquit Harry rapidement. Je reste la maison. dit Mme Figg, scrutant la rue obscure en frissonnant. Je dois attendre de nouvelles instructions. Ne bouge surtout pas de la maison. Bonne nuit. Un moment, ne partez pas encore ! Je veux savoir Mais Mme Figg sen tait dj alle au trot, ses pantoufles se dcollant, son sac provisions cliquetant.

    Attendez ! appela Harry. Il avait un million de questions poser quiconque tait encontact avec Dumbledore ; mais en lespace de quelques secondes Mme Figg fut avalepar la nuit. Maussade, Harry rajusta Dudley sur son paule et monta le lent etdouloureux chemin du jardin du numro quatre.La lumire de lentre tait allume. Harry remit sa baguette dans la ceinture de son jean,sonna, et regarda la silhouette de la tante Ptunia sagrandir progressivement,bizarrement dforme par le verre irrgulier de la porte dentre.

    Duddlinouchet ! cest pas trop tt, je commenais Duddlinouchet, quest-cequi tarrive ? Harry regarda de ct vers Dudley et le lcha juste temps. Dudley vacilla sur placependant un certain temps, son visage verdtre puis il ouvrit sa bouche et vomitpartout sur le paillasson. DUDDLINOUCHET ! Duddlinouchet, quest-ce qui tarrive ? Vernon ? VERNON !

  • Loncle de Harry arriva en trombe du salon, sa moustache la gauloise secoue de ci,de-l comme toujours quand il tait agit. Il se prcipita pour aider la tante Ptunia faire passer le seuil Dudley dont les genoux taient trop faibles tout en vitant demarcher dans la flaque de vomi.

    Il est malade, Vernon ! Quest-ce quil y a, fiston ? Quest-ce qui sest pass ? Est-ce que Mme Polkiss tadonn de la nourriture exotique pour le goter ? Pourquoi es-tu tout sale, mon chri ? Tu ne tes pas allong par terre ? Attends on ne ta pas lanc de terre, hein, fiston ? La tante Ptunia cria. Appelle la police, Vernon ! Appelle la police ! Duddlinouchet, chri, parle Maman !Quest-ce quils tont fait ? Dans tout ce vacarme personne ne semblait avoir remarqu Harry, ce qui lui convenaitparfaitement. Il russit se glisser dans la maison juste avant que loncle Vernon fermtla porte et, alors que les Dursley progressaient bruyamment dans lentre vers la cuisine,Harry se dirigea prudemment et doucement vers lescalier. Qui a fait a, fiston ? Donne-nous les noms. Nous les aurons, ne tinquite pas. Chut ! Il essaie de dire quelque chose. Vernon ! Quest-ce quil y a Duddlinouchet ?Raconte Maman !

    Le pied de Harry tait sur la premire marche quand Dudley retrouva la voix. Lui. Harry se figea, le pied sur la marche, le visage tendu, en attente de la dtonation. GAMIN ! VIENS ICI ! Avec un sentiment ml dapprhension et de colre, Harry retira lentement son pied dela marche et se tourna pour suivre les Dursley.La cuisine minutieusement nettoye avait un clat trangement irrel aprs lobscurit dudehors. La tante Ptunia conduisait Dudley dans une chaise ; il tait toujours trsverdtre et moite. Loncle Vernon se tenait devant lgouttoir, fixant Harry de ses petitsyeux contracts. Quas-tu fait mon fils ? dit-il dans un grondement menaant. Rien. dit Harry, sachant parfaitement bien que loncle Vernon ne le croiraitpas. Qu ta-t-il fait, Duddlinouchet ? chevrota la tante Ptunia, qui pongeait le vomi de laveste en cuir de Dudley. Ctait est-ce que ctait tu-sais-quoi, chri ?Il sest servi de la chose ? Lentement, par -coups, Dudley acquiesa. Je nai rien fait ! dit Harry schement, alors que la tante Ptunia mit un hurlement etque loncle Vernon leva ses poings. Je ne lui ai rien fait, ce ntait pas moi, ctait Mais cet instant prcis une chouette effraie plana par la fentre de la cuisine. Manquantde peu le sommet du crne de loncle Vernon, elle voleta travers la cuisine, largua lagrande enveloppe de parchemin quelle portait dans son bec aux pieds de Harry, fit ungracieux demi-tour, les bouts de ses ailes frlant le haut du rfrigrateur, puis ressortit toute allure et sloigna par le jardin.

  • Des HIBOUX ! meugla loncle Vernon en claquant les fentres de la cuisine, la veinehabituelle de sa tempe battant furieusement. ENCORE DES HIBOUX ! JE NEVEUX PLUS VOIR UN SEUL HIBOU DANS MA MAISON ! Mais Harry dchirait dj lenveloppe et tirait la lettre quelle contenait, son cur battantquelque part dans la rgion de la pomme dAdam.

    Cher M. Potter,Nous avons t informs que vous avez effectu le Charme Patronus neufheures et vingt-trois minutes ce soir dans une zone habite par des Moldus et enprsence dun Moldu.La gravit de cette infraction au Dcret pour la Restriction Raisonnable delUsage de la Magie chez les Sorciers du Premier Cycle a conduit votreexpulsion de lcole Poudlard de Sorcellerie. Des fonctionnaires du Ministre seprsenteront sous peu votre domicile pour dtruire votre baguette.tant donn que vous avez dj fait lobjet dun avertissement officiel pour unprcdent dlit sanctionn par la Section 13 du Code du Secret de laConfdration Internationale des Mages, nous sommes au regret de vousinformer que votre prsence est requise pour une audition disciplinaire auMinistre de la Magie 9 heures le douze Aot.Veuillez agrer lexpression de mes vux les plus sincres,Mafalda HopkirkService des Usages Abusifs de la MagieMinistre de la Magie

    Harry relut deux fois la lettre. Il ne se rendait pas bien compte que loncle Vernon et latante Ptunia parlaient. Dans sa tte, tout tait gel et transi. Une chose avait frapp sonesprit comme un trait paralysant. Il tait expuls de Poudlard. Ctait fini.Il ne reviendrait plus jamais.Il leva les yeux sur les Dursley. Loncle Vernon, le visage violac, criait, les poingstoujours levs ; la tante Ptunia enserrait Dudley, encore nauseux.Le cerveau temporairement paralys de Harry sembla se rveiller. Des fonctionnaires duMinistre se prsenteront sous peu votre domicile pour dtruire votre baguette. Il nyavait pas trente-six solutions. Il devrait fuir tout de suite. O a, Harry nen savaitrien, mais il tait sr dune chose : Poudlard ou ailleurs, il avait besoin de sa baguette.Dans un tat presque onirique, il dfourailla sa baguette et se retourna pour sortir de lacuisine.

    O crois-tu aller ? hurla loncle Vernon. Devant le silence de Harry, il se prcipita travers la cuisine se mettre en travers de la porte donnant sur lentre. Je nen ai pasfini avec toi, gamin ! carte-toi de mon chemin. dit Harry calmement. Tu vas rester ici et mexpliquer comment mon fils Si tu ne bouges pas je vais tensorceler. dit Harry, levant sa baguette. Tu ne me feras pas avaler a ! ricana loncle Vernon. Je sais que tu nas pas le droitde ten servir hors de cette maison de fous que tu appelles une cole !

  • La maison de fous ma vir. dit Harry. Donc je peux faire tout ce que je veux. Tuas trois secondes. Une deux Un grand CRAC rsonna dans la cuisine. La tante Ptunia cria, loncle Vernon hurla etsauta de ct, mais pour la troisime fois de la nuit Harry cherchait la sourcedune perturbation quil navait pas cause. Il la repra immdiatement : une chouettehulotte tourdie et bouriffe qui venait de se cogner contre la fentre ferme taitpose sur le rebord extrieur.Ignorant le HIBOUX ! vocifr par loncle Vernon, Harry courut travers la pice etouvrit la fentre. La chouette tendit la patte, o tait attach un petit rouleaude parchemin, sbroua, et senvola ds que Harry et prit la lettre. Les mainstremblantes, Harry droula le second message, qui tait griffonn la hte et plein detches dencre noire.Harry Dumbledore vient darriver au Ministre et il se dmne pour arranger a. NE T ENVAS PAS DE CHEZ TA TANTE ET TON ONCLE. NE REFAIS PAS DEMAGIE. NE RENDS PAS TA BAGUETTE.Arthur Weasley

    Dumbledore essayait darranger a quest-ce que cela voulait dire ? Quel pouvoir avaitDumbledore pour contrer le Ministre de la Magie ? Y avait-il donc un espoir quilpuisse tre autoris retourner Poudlard ? Un petit sursaut desprance bourgeonnadans le cur de Harry, presque aussitt touff par la panique comment tait-il censrefuser de rendre sa baguette sans faire de magie ? Il serait oblig de combattre lesfonctionnaires du Ministre, et sil le faisait, il aurait de la chance dviter Azkaban, sansparler de lexpulsion.Son esprit semballait il pouvait prendre ses jambes son cou et risquer dtre reprispar le Ministre, ou se tenir tranquille et attendre quils viennent le chercherici. Il taitbien plus tent par le premier choix, mais il savait que M. Weasley agissait dans sonintrt et aprs tout, Dumbledore avait arrang des choses bien pires auparavant.

    Trs bien dclara Harry, Jai chang davis, je reste. Il se jeta sur une chaise la table de la cuisine et fit face Dudley et la tantePtunia. Les Dursley semblrent abasourdis devant son brusque changement davis. Latante Ptunia chercha dsesprment le regard de loncle Vernon. La veine sur sa tempeviolace battait plus quelle ne lavait jamais fait. De qui viennent tous ces fichus hiboux ? grogna-t-il. Le premier tait du Ministre de la Magie, il mexpulsait. dit calmement Harry. Iltendait loreille aux bruits du dehors, au cas o les fonctionnaires du Ministreapprocheraient, et il tait plus facile et moins bruyant de rpondre aux questions deloncle Vernon plutt que davoir supporter ses grognements et ses rugissements. Ledeuxime tait du pre de mon ami Ron, qui travaille au Ministre. un Ministre de la Magie ? meugla loncle Vernon. Des gens comme toi augouvernement ? oh, voil qui explique tout, absolument tout, pas tonnant que le paystourne mal. Face au silence de Harry, loncle Vernon le regarda, puis cracha : Et pourquoi as tu texpuls ?

  • Parce que jai fait de la magie. AHA ! rugit loncle Vernon, abattant son poing sur le rfrigrateur, lequel souvrit ;quelques sandwichs allgs de Dudley basculrent et clatrent sur le sol. Alors tu le reconnais ! Quas-tu fait Dudley ? Rien. dit Harry, un peu moins calme. Ce ntait pas moi Si. grommela Dudley que lon nesprait plus, et loncle Vernon et la tante Ptuniafirent aussitt des gestes vifs avec la main lintention de Harry pour le fairetaire pendant quils se penchaient tous deux au-dessus de Dudley. Continue, fiston. dit loncle Vernon. Quest-ce quil a fait ? Raconte-nous, chri. chuchota la tante Ptunia. Ma vis avec sa baguette, marmonna Dudley. Oui, cest vrai, mais je ne men suis pas dbuta Harry furieusement, mais TAIS-TOI ! rugirent loncle Vernon et la tante Ptunia en chur. Continue, fiston. rpta loncle Vernon, ses moustaches se balanant de rage. Tout est devenu noir dit Dudley dune voix rauque et tremblante. Tout tait noir.Et puis jjai entendu ddes choses. DDans ma tte. Loncle Vernon et la tante Ptunia changrent des regards exprimant la plus totalehorreur. Si la chose quils aimaient le moins au monde tait la magie prcde de prspar les voisins qui violaient plus queux la proscription de larrosage les gens quientendaient des voix taient des voix taient certainement dans les dix derniers. Ilspensaient videmment que Dudley devenait fou.

    Quelles sortes de choses tu as entendues, mon chou ? souffla la tante Ptunia, blmeet les yeux humides.Mais Dudley semblait incapable de le dire. Il frissonna encore et secoua sa grande tteblonde, et malgr la sensation dtre paralys de terreur qui stait empare de Harrydepuis larrive du premier hiboux, il ressentit une certaine curiosit. Les Dtraqueursforaient revivre les pires moments de sa vie. Quest-ce que Dudley, pourri, gt,tyrannique, avait t forc dentendre ? Comment se fait-il que tu sois tomb, fiston ? dit loncle Vernon, dune voixanormalement calme, le genre de voix quil pourrait adopter au chevet dun grandmalade. TTrbuch. dit Dudley en tremblant. Et ensuite Il dsigna sa poitrine imposante. Harry comprit. Dudley voquait le froid suintant quienvahissait les poumons tandis que lespoir et le bonheur taient aspirs. Horrible croassa Dudley. Froid. Vraiment froid. Daccord. dit loncle Vernon, se forant rester calme, alors que la tantePtunia posa une main anxieuse sur le front de Dudley pour sentir sa temprature. Que sest-il pass alors, Duddy ? Senti senti senti comme comme si Comme si tu ne serais plus jamais heureux. proposa Harry, monotone. Oui. murmura Dudley, toujours tremblant. Alors ! scria loncle Vernon, sa voix revenue son volume entier et considrablealors quil se redressait. Tu as jet un sort tordu sur mon fils pour quil entende desvoix et quil croie quil tait quil tait condamn au malheur, en gros, hein ?

  • Combien de fois faudra-t-il que je te le dise ? dit Harry, sa colre et sa voixaugmentant ensemble. Ce ntait pas moi ! Ctait deux Dtraqueurs ! Deux quest-ce que cest que ces salades ? D tra queurs pronona Harry. Deux. Et par lenfer que sont ces Dtraqueurs ? Ils gardent la prison des sorciers, Azkaban. dit la tante Ptunia.Deux secondes de silence rsonnrent aprs ces paroles avant que la tante Ptunia posesa main sur sa bouche comme si elle avait laiss chapper un gros mot dgueulasse.Loncle Vernon la regardait avec des yeux comme des soucoupes. Le cerveau de Harrytourbillonna. Mme Figg tait une chose mais la tante Ptunia ? Do sais-tu cela ? lui demanda-t-il, foudroy.La tante Ptunia sembla plutt stre horrifie elle-mme. Elle lana loncle Vernon unregard dexcuse terroris, puis baissa lgrement sa main pour rvler ses dentschevalines.

    Jai entendu cet affreux garon lui en parler il y a des annes. dit-elle,tendue. Si tu parles de ma mre et mon pre, pourquoi tu nutilises pas leurs noms ? ditHarry avec force, mais la tante Ptunia lignora. Elle semblait horriblement trouble.Harry tait ptrifi. part une crise des annes auparavant, durant laquelle la tantePtunia avait cri que la mre de Harry tait un monstre, il ne lavait jamais entenduefaire allusion sa sur. Il tait renvers quelle ait retenu ce fait propos du mondemagique pendant si longtemps, alors que dhabitude elle dpensait toute son nergie faire comme sil nexistait pas.Loncle Vernon ouvrit la bouche, la ferma, ba nouveau, la referma, puis, lair de lutterpour retrouver lusage de la parole, la rouvrit encore et croassa : Donc donc ils euh ils euh ils existent vraiment, hein euh les Dtraqujsaispuquoi ? La tante Ptunia acquiesa.

    Loncle Vernon promena ses yeux tour tour sur la tante Ptunia, Dudley et Harry,comme sil esprait que quelquun allait scrier Poisson dAvril ! . Comme personnene dit rien, il ouvrit encore un fois la bouche, mais leffort de trouver dautres mots luifut pargn par larrive du troisime hibou de la soire. Il fona par la fentre encoreouverte comme un boulet de canon plumes et atterrit avec fracas sur la table de lacuisine, faisant sursauter de frayeur les trois Dursley. Harry arracha une deuximeenveloppe administrative du bec du hibou et la dchira tandis que le hibou retournaitdans la nuit tire daile.

    Assez de ces satans hiboux ! marmonna loncle Vernon distraitement,marchant vers la fentre et la claquant nouveau.Cher M. Potter,Suite notre lettre dil y a approximativement vingt-deux minutes, le Ministrede la Magie a rvis sa dcision de dtruire votre baguette sur-le-champ. Voustes autoris conserver votre baguette en attendant laudition disciplinaire dudouze Aot, lors de laquelle il sera statu sur une dcision officielle.Aprs discussion avec le Directeur de lcole Poudlard de Sorcellerie, le

  • Ministre a accept de reporter galement ce moment la question de votreexpulsion. Vous devez par consquent vous considrer suspendu de lcole enattendant une instruction approfondie.Veuillez agrer lexpression de mes vux les plus sincres,Mafalda HopkirkService des Usages Abusifs de la MagieMinistre de la MagieHarry relut cette lettre trois fois daffile. Le nud de misre dans son cur se desserraun peu avec le soulagement de savoir quil ntait pas encore dfinitivement expuls,bien que ses craintes ntaient en aucun cas dissipes. Tout semblait dpendre de cetteaudition du douze aot. Eh bien ? dit loncle Vernon, rappelant Harry la ralit. Que se passe t'il ? Tont-ils condamn quelque chose ? Est-ce que vos gens ont la peine de mort ? ajouta-t-il comme lide pleine despoir lui venait aprs-coup. Je dois aller une audition. dit Harry. Et ils te puniront l-bas ? Je suppose que oui. Je ne perds pas espoir, alors. dit loncle Vernon trs mchamment. Bon, si tu as fini dit Harry en se levant. Il voulait absolument tre seul, pour rflchir,peut-tre pour envoyer une lettre Ron, Hermione ou Sirius. NON, JE NAI FICHTRE PAS FINI ! beugla loncle Vernon. RASSIEDS-TOI ! Quoi encore ? simpatienta Harry. DUDLEY ! rugit loncle Vernon. Je veux savoir exactement ce qui est arriv monfils ! TRS BIEN ! cria Harry, et dans sa colre, des tincelles rouges et or jaillirent dubout de sa baguette, toujours serre dans sa main. Les trois Dursley sursautrent, lairterrifi. Dudley et moi tions dans la ruelle entre Magnolia Crescent et Wisteria Walk. ditHarry, parlant vite, luttant pour garder son sang-froid. Dudley a essay de faire lemalin avec moi, jai sorti ma baguette sans lutiliser. Alors deux Dtraqueurs sont arrivs Mais que SONT les Dtractodes ? demanda loncle Vernon en colre. Questcequils FONT ? Je te lai dit ils taspirent tout ton bonheur, dit Harry, et sils en ont loccasion, ilste donnent le baiser Le baiser ? dit loncle Vernon, ses yeux lgrement exorbits. Le baiser ? Cest comme a quon dit quand ils aspirent ton me par la bouche. La tante Ptunia mit un petit cri. Son me ? Ils nont pas pris il a toujours son Elle saisit Dudley par les paules et le secoua, comme si elle essayait de voir si ellepouvait entendre son me se cogner contre ses entrailles. Bien sr quils nont pas pris son me, a se verrait. dit Harry, bout de nerfs. Tules a mats, hein, fiston ? dit loncle Vernon avec force, lair de se dbattre pourramener la conversation sur un sujet quil comprenait. Tu leur a mis le bon vieuxcrochet du droit, hein ?

  • On ne peut pas mettre le bon vieux crochet du droit un Dtraqueur. dit Harry lamchoire serre. Comment a se fait quil soit sain et sauf, sinon ? fulmina loncle Vernon. Pourquoinest-il donc pas compltement vide ? Parce que jai lanc le Charme Patronus FLAP. Dans un vacarme de battements dailes et une douce pluie de cendres, unquatrime hibou dboula par la chemine de la cuisine. POUR LAMOUR DE DIEU ! mugit loncle Vernon, arrachant de grandes touffesde poeils de sa moustache, ce quil navait pas fait depuis longtemps. JE NE VEUXPAS DE HIBOUX ICI, JE NE TOLRERAIS PAS CECI, JE TE PRVIENS !

    Mais Harry dtachait dj un rouleau de parchemin de la patte du hibou. Il tait sipersuad que cette lettre devait tre de Dumbledore, pour tout expliquer lesDtraqueurs, Mme Figg, ce que prparait le Ministre, comment lui, Dumbledore,pensait tout arranger que pour la premire fois de sa vie il fut du de voir lcriturede Sirius. Ignorant les clameurs de loncle Vernon propos de hiboux, et baissant sespaupires face un second nuage de cendres alors que le dernier hibou repartait par lachemine, Harry lut le message de Sirius.

    Arthur vient de nous dire ce qui sest pass. Ne ressors pas de la maison, quoi que tufasses.Harry trouva cette rponse si dcale par rapport tout ce qui stait pass cette nuitquil retourna le parchemin, cherchant la suite de la lettre, mais ctait tout. Et dsormaissa colre samplifiait nouveau. Personne nallait donc dire bien jou pour avoirrepouss deux Dtraqueurs lui tout seul ? M. Weasley et Sirius avaient lair de dire quilstait mal comport, et semblaient rfrner des rprimandes en attendant davoirmesur lampleur des dgts. une plaie, je veux dire, une pluie de hiboux entrant et sortant de ma maison. Je netolrerait pas cela, gamin, je ne Je ne peux pas empcher les hiboux de venir. grina Harry, froissant la lettre de Siriusdans son poing. Je veux la vrit sur ce qui sest pass ce soir ! aboya loncle Vernon. Si ctaient desDtradeurs qui ont fait du mal Dudley, comment se fait-il que tu aies t expuls ? Tuas fait tu sais quoi, tu las avou ! Harry prit une profonde inspiration pour se calmer. Sa tte recommenait faire mal. Ilvoulait plus que tout au monde sortir de la cuisine et sloigner des Dursley. Jai lanc le Charme Patronus pour me dbarrasser des Dtraqueurs. dit-il, se forant rester calme. Cest la seule chose qui marche avec eux. Mais que faisaient des Dtractodes Little Whinging ? dit loncle Vernon dun tonoutr. Jen sais rien. balbutia Harry. Aucune ide. Son crne battait maintenant sous lclat des nons. Sa colre sestompait. Il se sentaitlessiv, extnu. Les Dursley taient tous en train de le regarder. Cest toi. scria loncle Vernon. a a quelque chose voir avec toi, gamin, je le sais.Sinon que feraient-ils ici ? Sinon pourquoi se retrouveraient-ils dans cette ruelle ? Tu

  • dois tre le seul le seul videmment, il ne pouvait pas articuler le mot sorcier . Le seul tu sais quoi sur des kilomtres la ronde. Je ne sais pas ce quils faisaient ici. Mais aux paroles loncle Vernon, le cerveau puis de Harry se remit en marche.Que faisaient ces Dtraqueurs Little Whinging ? Comment cela pouvait-il tre uneconcidence quils soient arrivs dans la ruelle o se trouvait Harry ? Avaient-ils tenvoys ? Le Ministre de la Magie avait-il perdu le contrle des Dtraqueurs ? Avaient-ils dsert Azkaban et rejoint Voldemort, comme lavait prdit Dumbledore ?

    Ces Dtradeurs gardent une espce de prison tordue ? senquit loncle Vernon,qui creusait dans le sillage du cheminement mental de Harry. Oui. dit Harry.Si seulement sa tte arrtait de le faire souffrir, si seulement il pouvait sortir de la cuisineet se rfugier dans la pnombre de sa chambre pour rflchir Oho ! ils venaient tarrter ! dit loncle Vernon, la mine triomphante de celui quiparvient une conclusion irrfutable. Cest cela, hein, gamin ? Tu es un hors la- loi encavale ! Bien sr que non. dit Harry, secouant la tte comme pour chasser une mouche,rflchissant toute allure. Alors comment Cest lui qui a d les envoyer. dit Harry calmement, plutt lui-mme qu loncleVernon. Hein ? Qui a du les envoyer ? Lord Voldemort. dit Harry.Il remarqua vaguement combien il tait trange que les Dursley, qui sursautaient,grimaaient et braillaient sils entendaient des mots comme sorcier , magie ou baguette , pouvaient entendre le nom du sorcier le plus malfique de tous les tempssans ciller. Lord une minute. dit loncle Vernon, les traits tendus, un air dentendementnaissant dans ses yeux porcins. Jai dj entendu ce nom cest celui qui a assassin mes parents, oui. dit Harry platement. Mais il est mort. simpatienta loncle Vernon, sans songer un seul instant que lemeurtre des parents de Harry pt tre un sujet douloureux. Ce type gant la dit. Il estmort. Il est revenu. dit Harry pesamment.

    Ctait une sensation trs trange dtre l dans la cuisine plus propre quun blocopratoire de la tante Ptunia, ct du rfrigrateur haut de gamme et de la tlvisiongrand cran, parler tranquillement de Lord Voldemort loncle Vernon.Lirruption des Dtraqueurs Little Whinging semblait avoir perc une brche dans legrand mur invisible qui sparait le monde implacablement non-magique de Privet Driveet le monde au-del. Les deux vies de Harry avaient en quelque sorte fusionn et toutavait t boulevers ; les Dursley demandaient des dtails sur le monde magique, etMme Figg connaissait Dumbledore ; des Dtraqueurs flottaient dans Little Whinging, etil pourrait bien ne plus jamais retourner Poudlard. La tte de Harry battit encore plusdouloureusement.

  • Revenu ? balbutia la tante Ptunia.Elle regardait Harry comme jamais elle ne lavait regard auparavant. Tout dun coup,pour la premire fois de sa vie, Harry apprciait vraiment que la tante Ptunia avait t lasur de sa mre. Il naurait pu expliquer pourquoi cela le frappa si brutalement cetinstant. Tout ce quil savait tait quil ntait pas le seul individu dans la pice qui avaitune ide de ce que le retour de Voldemort pourrait entraner. Jamais dans sa vie la tantePtunia ne lavait regard de la sorte. Ses grands yeux ples (si diffrents de ceux de sasur) ntaient pas contracts par le mpris ou la colre, ils taient dilats et terrifis. Lacomdie que la tante Ptunia avait joue durant toute la vie de Harry quil ny avaitpas de magie et pas de monde en dehors de celui quelle habitait avec loncle Vernon semblait stre croule.

    Oui. dit Harry, sadressant maintenant directement la tante Ptunia. Il est revenuil y a un mois. Je lai vu. Les mains de la tante Ptunia trouvrent les paules massives habilles de cuir deDudley, et elles se crisprent dessus. Attends dit loncle Vernon, regardant tantt sa femme, tantt Harry, apparemmentchoqu et tourdi par lintelligence sans prcdent qui semblait stre tisse entre euxdeux. Attends. Ce Lord Voldetruc est revenu, tu dis ? Oui. Celui qui a assassin tes parents. Oui. Et maintenant il a envoy des Distracteurs tes trousses ? a en a tout lair dit Harry. Je vois. dit loncle Vernon, regardant sa femme livide puis Harry et retroussant sonpantalon. Il semblait gonfler, son gros visage violac stirant vue dil. Eh bien,cest rgl, dit-il, le devant de sa chemise se tendant alors quil enflait, tu peux partirde cette maison, gamin ! Quoi ? dit Harry. Tu mas entendu DEHORS ! mugit loncle Vernon, et mme la tante Ptunia etDudley sursautrent. DEHORS ! DEHORS ! a fait des annes que jaurais d fairea ! Les hiboux qui prennent ma maison pour un asile, les puddings qui explosent, lamoiti du salon en ruines, la queue de Dudley, Marge qui rebondissait sur le plafond etcette Ford Anglia volante DEHORS ! DEHORS ! Tu lauras voulu !Tu nes plus que de lhistoire ancienne ! Tu ne restes pas l sil y a un fou tes trousses,tu ne mets pas en danger ma femme et mon fils, tu ne nous attires plus dennuis.Puisque tu vas suivre tes bons--rien de parents, cen est fini ! DEHORS ! Harry resta clou au sol. Les lettres du Ministre, de M. Weasley et de Sirius taienttoutes froisses dans sa main gauche. Ne ressors pas de la maison, quoi que tu fasses.NE T EN VAS PAS DE CHEZ TA TANTE ET TON ONCLE. Tu mas entendu ! dit loncle Vernon, se penchant maintenant en avant, son imposante face violace siproche de Harry, quicelui sentait effectivement des postillons contre son visage. Vas-y! Tu tais tout fait prt partir il y a une demi heure! Je suis avec toi ! Dgage et nassombris plus jamais notre seuil ! Pourquoi nous tavonspris au dbut, je lignore, Marge avait raison, aurait du tre lorphelinat. Nous tionsfichtre trop bons pour ne pas en ptir, nous avons cru quon pouvait te purger de cela,

  • quon pourrait te rendre normal, mais tu tais pourri depuis le dbut et jen ai assez des hiboux !

    Le cinquime hibou fona si vite par la chemine quil heurta le sol avant de poursuivreavec un puisant ululement. Harry tendit la main pour attraper la lettre, qui tait dans uneenveloppe carlate, mais le hibou vola droit au-dessus de sa tte directement vers latante Ptunia, qui laissa chapper un cri et scarta, les bras sur le visage. Le hibou largualenveloppe rouge sur sa tte, fit demi-tour, et repartit tout droit par la chemine.Harry courut pour ramasser la lettre, mais la tante Ptunia fut plus rapide. Tu peux louvrir si tu veux, dit Harry, mais jentendrai ce quelle dit quand mme.Cest une Beuglante. Lche-la, Ptunia ! rugit loncle Vernon. Ne la touche pas, elle pourrait tredangereuse ! Elle est adresse moi. dit la tante Ptunia dune vois tremblante. Elle est adresse moi, Vernon, regarde ! Mme Ptunia Dursley, La Cuisine, numro quatre, Privet DriveElle retint son souffle, horrifie. Lenveloppe rouge avait commenc fumer. Ouvre-la ! la pressa Harry. Ne perds pas de temps ! Tu ne peux rien y faire. Non. La main de la tante Ptunia tremblait. Elle scruta frntiquement la cuisine comme sielle cherchait une issue de secours, mais trop tard lenveloppe senflamma. La tantePtunia cria et la lcha.Une voix affreuse emplit la cuisine, rebondissant dans le volume restreint, sortant de lalettre en feu sur la table.

    Souviens-toi, Ptunia. La tante Ptunia eut lair dtre sur le point de perdre connaissance. Elle scroula sur lachaise ct de Dudley, son visage cach dans ses mains. Les restes de lenveloppe seconsumrent en silence. Quest-ce que ceci ? dit loncle Vernon dune voix rauque. Que je ne Ptunia? La tante Ptunia resta muette. Dudley observait btement sa mre, bouche be.Le silence tournoyait horriblement. Harry regardait sa tante, compltement abasourdi, satte battant assez pour exploser. Ptunia, chrie ? aventura loncle Vernon. PPtunia ? Elle redressa sa tte. Elle tremblait toujours. Elle dglutit. Le garon le garon doit rester, Vernon. dit-elle faiblement. QuQuoi ? Il reste. dit-elle. Son regard vitait Harry. Elle se remit sur ses pieds. Il mais Ptunia Si nous le jetons dehors, les voisins vont jaser. dit-elle. Elle recouvrait rapidement seshabituelles manires brusques et grinantes, tout en restant trs ple. Ils poseront desquestions embarrassantes, ils voudront savoir o il est parti. Nous sommes obligs de legarder. Loncle Vernon dsenflait comme un vieux pneu. Mais Ptunia, chrie

  • La tante Ptunia lignora. Elle se tourna vers Harry. Tu vas rester dans ta chambre. dit-elle. Tu ne vas pas sortir dici. Maintenant au lit.Harry ne broncha pas. De qui tait cette Beuglante ? Ne pose pas de questions. aboya la tante Ptunia. Tu es en contact avec des sorciers ? Je tai dit daller au lit ! a voulait dire quoi ? Souviens toi de quoi ? Au lit. Comment se fait ? TU AS ENTENDU TA TANTE, ALORS MONTE TE COUCHER !

  • Chapitre 3 : L'avant-garde

    Je viens d'tre attaqu par des dtraqueurs et je risque d'tre renvoy de Poudlard. Jeveux savoir ce qu'il se passe et quand je pourrai partir d'ici.

    Harry recopia ces mots sur trois parchemins diffrents, ds qu'il eut rejoint sa chambredans la pnombre. Il adressa la premire Sirius, la deuxime Ron et la troisime Hermione. Sa chouette, Hedwige, tait partie chasser. Sa cage tait vide sur le bureau.Harry tournait en rond dans sa chambre, en attendant qu'elle revienne. Il avait toujoursaussi mal la tte. Il avait trop d'ides qui lui trottaient dans la tte pour qu'il puissedormir, bien que ses yeux se ferment de fatigue. Son dos le faisait souffrir depuis qu'ilavait ramen Dudley la maison et les deux bosses sur sa tte - l'endroit o il s'taitcogn la fentre et celui o Dudley l'avait frapp - l'lanaient douloureusement.Tout en tournant autour de sa chambre, tiraill entre la colre et la frustration, grinantdes dents, les poings ferms, il jetait des regards furieux vers le ciel vide d'toiles, chaque fois qu'il passait devant la fentre. Des dtraqueurs lui avaient t envoy.Madame Figg et Mundungus suivaient en secret le moindre de ses pas. Ensuite, cerenvoi de Poudlard et cette audition au ministre de la magie.Et toujours personne pourlui dire ce qu'il se passait ! Et de quoi parlait cette beuglante ? A qui appartenait la voixdont l'cho avait t si horriblement menaant dans la cuisine ? Pourquoi tait-il encoreretenu ici sans aucune information ? Pourquoi tout le monde le traitait-il comme unenfant ? Ne fais plus de magie ! Reste la maison ! Il donna un coup de pied dans lamalle o il rangeait toutes ses affaires d'cole. Mais, au lieu de soulager sa colre, il sesentit encore plus mal, son gros orteil l' lanant douloureusement. Cela venait s'ajouteraux autres douleurs dans le reste de son corps. Au moment o il passait devant lafentre en boitillant, Hedwige s'engouffra avec un lger bruissement d'aile ressemblantau bruit qu 'aurait pu faire un fantme.

    - Tu as vu l'heure ? grogna Harry, comme elle atterrissait sur le haut de sa cage. Tu peuxlaisser tomber a, j'ai du boulot pour toi.

    Les grands yeux ronds et ambrs d'Hedwige jetrent un regard plein de reproches, par-dessus la grenouille morte serres dans son bec.

    - Viens par l ! dit Harry, ramassant les trois rouleaux de parchemin et les nouant avecune lanire de cuir la patte d'Hedwige. Amne-les vite Sirius, Ron et Hermione ! Etne reviens pas ici sans leurs rponses. Et donne-leur des coups de bec si leur rponsessont trop courtes. Compris ?

    Hedwige rpondit par un hululement touff, la grenouille toujours dans le bec.- Allez ! Vas y ! dit Harry.

    Elle dcolla immdiatement. Ds qu'elle fut partie, Harry s'affala sur son lit tout habillet son regard se fixa sur le plafond dans le noir. En plus de tout ses inquitudes, il s'envoulait d'avoir tait si dur avec Hedwige. Elle tait sa seule amie au numro 4 de PrivetDrive. Il s'excuserait quand elle serait revenue avec les rponses de Ron, de Sirius et

  • d'Hermione. Ils devaient lui rpondre rapidement. Ils ne pouvaient pas ne pas tre aucourant de l'attaque des dtraqueurs. Probablement se rveillerait-il, le lendemain matin,avec trois grandes lettres sympathiques, pleine de plans pour l'emmener immdiatementau Terrier.

    Cette ide rassurante, le calma et il s'enfona dans un sommeil rparateur qui effaa tousses soucis.

    Mais Hedwige ne rentra pas le lendemain matin. Harry passa la journe dans sachambre, ne la quittant que pour aller aux toeilettes. A trois reprise au cours de lajourne, la tante Ptunia glissa de la nourriture dans sa chambre travers la chatire quel'oncle Vernon avait install trois ans plus tt.

    A chaque fois que Harry l'entendait approcher, il essayait d'obtenir des rponses propos de la Beuglante, mais il aurait aussi bien pu questionner la poigne de porte, lesrponses auraient t les mmes. Les Dursley se tenaient aussi loign que possible de sachambre. Harry ne voyait pas l' intrt de leur imposer sa prsence. Une nouvelleconfrontation n'aurait d' autres rsultats que de le remettre en colre et de l'inciter utiliser encore une fois la magie d'une faon illgale. Cela continua pendant trois joursentiers. Harry tait soit frntique - ce qui l'empchait de se concentrer sur quoi que cesoit : il continuait de tourner en rond dans sa chambre, furieux d'tre laiss pour compte- soit si totalement lthargique, qu'il pouvait rester totalement immobile, allong sur sonlit, les yeux dans le vague, s'angoissant pour son audition au ministre. Quelles genres dedcisions pourraient-ils prendre contre lui ? Que se passerait-il si, finalement, il taitexpuls et que sa baguette soit brise ? Que pourrait-il bien faire ? O pourrait-il aller ?Il ne pourrait plus habiter comme avant chez les Dursley.Plus maintenant qu'ilconnaissait son monde lui. Celui auquel il appartenait rellement. Pourrait-il s'installerchez Sirius, comme celui-ci le lui avait suggr il y avait un an, avant d'avoir t oblig des'chapper des griffes des gens du ministre sur le dos d'un hippogriffe. Que luipermettrait-on dans sa vie solitaire, puisqu'il tait encore mineur ? Ou bien, dciderait-on pour lui de l'endroit o il devrait vivre ? Est-ce que la violation du dcretinternational du secret de la magie avait t suffisamment grave pour l'envoyer croupirdans une cellule d 'Azkaban ?

    A chaque fois que cette pense l'effleurait, Harry, invariablement, sautait de son lit etrecommenait tourner en rond dans sa chambre. La quatrime nuit aprs la disparitiond'Hedwige, Harry se trouvait encore plong dans une phase d'apathie, les yeux fixs auplafond, l'esprit presque vid par l' puisement, quand son oncle rentra dans sachambre. Harry se retourna lentement vers lui. L'oncle Vernon avait mis son meilleurcostume et arborait un air suffisant.

    - Nous sortons, dit-il- Pardon ?- Nous.C'est--dire, ta tante, Dudley et moi, sortons !- Bien, rpondit Harry tristement, retournant la triste contemplation de son plafond.- Tu n'as pas intrt quitter ta chambre pendant notre absence !

  • - Ok.- Tu n'as pas le droit d'allumer la tl, la chane ou un quelconque autre de nos appareils.- D'accord.- Je t'interdis de voler de la nourriture dans le frigo !- Ok.- Je vais fermer ta porte clef.- Fais-le.L'oncle Vernon lana un regard furibond Harry, plein de suspicion l' encontre decette absence de combativit, puis sortit de la chambre et referma la porte derrire lui.Harry entendit la clef tourner dans la serrure et les pas de l'oncle Vernon descendrel'escalier. Quelques instants plus tard, un bruit de portire et de moteur, suivi d'uncrissement inimitable de pneu, lui indiqua que la voiture quittait l'alle. Harry se moquaitde l'escapade des Dursley. Leur prsence ou leur absence le laissaittotalement indiffrent. Il n'arrivait mme pas rassembler assez d'nergie pour se leveret aller allumer la lumire de sa chambre. Sa chambre s' enfonait dans la pnombrependant qu'il coutait les bruits du soir par la fentre, entrouverte depuis trois jours,attendant le retour inespr d' Hedwige. La maison tait pleine des craquements. Latuyauterie mettait un bruit de gargouillis continuel. Harry restait l, prostr dans samisre, ne pensant rien.

    Soudain, trs distinctement, il entendit un bruit dans la cuisine, suivi immdiatementd'un son de verre bris. Il se redressa et couta avec attention. Les Dursley ne pouvaientpas tre de retour ! C'tait bien trop tt ! En plus, il n'avait pas entendu la voiture. Lesilence tait revenu quand des voix s'levrent. Des cambrioleurs, pensa-t-il en se levantdoucement. Mais il lui apparut aussitt que des cambrioleurs n'auraient pas parl voixhaute. Quelque soit les personnes qui se dplaaient dans la cuisine, elles le faisaient sanss'occuper du bruit qu'elles provoquaient. Il saisit sa baguette sur sa table de nuit et se miten face de sa porte de chambre, coutant attentivement. L'instant d'aprs, il y eut unbruit dans la serrure qui le fit sursauter et la porte s'ouvrit.

    Harry restait fig, scrutant le palier dans la pnombre, ouvrant grand ses oreilles pourtenter d'entendre d'autres bruits.en vain. Il hsita un moment avant de se glisserfurtivement et souplement hors de sa chambre. Il pouvait sentir dans tout son corps lesbattements de son cour. Il y avait du monde dans l'ombre du couloir d'entre. Il nedistinguait que les silhouettes grce la lueurs des rverbre qui traversait la vitre de laporte. Une dizaine de personnes, autant qu'il pouvait voir, taient en train de ledvisager.

    - Baisse ta baguette mon garon, avant que quelqu'un ne se la prenne dans l'il,ronchonna une voix de basse.

    Harry ne contrlait plus les battements de son cour. Cette voix. Il laconnaissait. Mais il ne baissa pas sa baguette.- Professeur Maugrey ? hsita Harry- Je n'aime pas beaucoup qu'on m'appelle Professeur, gronda la voix.

  • Je ne me suis jamais prcipiter pour enseigner, je crois. Descends un peu, qu'on te voiten entier.Harry baissa lgrement sa baguette mais sans relcher la pression sur elle, et ne bougeapas d'un poeils. Il avait de trs bonnes raisons de rester sur ses gardes. Rcemment, ilavait pass neuf mois avec une personne qui s'tait fait passer pour Maugrey Fol Oeil.Un imposteur qui, de plus, avait essay de tuer Harry avant d'tre dmasqu.Avant de dcider ce qu'il convenait de faire, Harry entendit une deuxime voix enroue,en haut de l'escalier.- Tout va bien Harry. Nous sommes venus te chercher.Le cour d'Harry fit un bond. Cette voix aussi, il la connaissait, bien qu'il ne l'ait pasentendu depuis plus d'un an.- Professeur Lupin ? dit-il sans y croire. Est-ce que..c'est vous ?- Pourquoi reste-t-on dans le noir ? dit une troisime voix, cette fois totalementtrangre. Lumos !Le bout d'une baguette s'illumina, inondant le couloir d'un clart magique. Harry clignades yeux. Ses visiteurs taient tous groups au pied de l' escalier, le regardant avecattention, certains relevant la tte pour apparatre plus clairement Harry. Remus Lupintait ct de Harry. Bien qu'encore jeune, Lupin semblait plutt fatigu et mal enpoint. Il avait plus de cheveux gris qu'au moment de ses adieux avec Harry, et sa robetait encore plus rapice et rpe que jamais. Nanmoins, il souriait Harry qui lui-mme essayait de sourire sans y parvenir dans l'tat dans lequel il tait.

    - Oh ! Il a exactement l'air auquel je m'attendais, dit la sorcire qui avait illumin la pice.Elle semblait tre la plus jeune de tous. Son visage ple avait la forme d' un cur. Sesyeux ptillaient et les pointes de ses cheveux courts taient violettes.- Comment a va, Harry ? dit Lupin- Oui, je vois ce que tu veux dire Remus, dit un grand magicien noir, un peu en retrait.Sa voix tait profonde et lente et il portait un anneau d'or une de ses oreilles. Ilressemble exactement James.- A part les yeux, dit d'une voix sifflante un sorcier au cheveux argents qui taitderrire. Il a les yeux de Lili.

    Maugrey Fol Oeil, dont les long cheveux gris taient bouriff et dont le nez n'tait pasentier, louchait sur Harry de ses yeux dsaxs. L'un d'eux tait petit et sombre et l'autretait grand, rond et d'un bleu lectrique : c' tait l'il magique qui pouvait voir traversles murs, les portes et mme l'arrire du crne de Maugrey.

    - Tu es sr que c'est lui Lupin ? ronchonna-t-il. Ca serait une belle russite si onramenait un mangemort qui aurait pris son apparence. On devrait lui poser quelquesquestions auxquelles seul le vrai Harry Potter pourrait rpondre. A moins que quelqu'unait du Veritaserum.- Harry. Quelle apparence prend ton patronus ? demanda Lupin.- Un cerf, rpondit nerveusement Harry.- C'est bien lui, Maugrey, dit Lupin.

  • Trs conscient des regards braqus sur lui, Harry descendit les escaliers, rangeantfinalement sa baguette dans la poche arrire de son jean.- Ne mets pas ta baguette cette endroit mon garon, grogna Maugrey. Que sepasserait-il si elle s'allumait ? Des sorciers bien plus fort que toi s'y sont brler les fesses,tu sais.- Qui donc s'est brl les fesses ? demanda avec intrt la jeune femme aux cheveuxviolets.- Ne mets jamais ta baguette dans ta poche arrire, continua de grogner Fol Oeil.Scurit lmentaire du port de la baguette ! Trs vite oubli par tout le monde !

    Il se dirigea vers la cuisine.- Et je l'ai vu a ! ajouta-t-il irrit, cependant que la sorcire aux cheveux violets prfraitregarder au plafond.Lupin tendit la main pour serrer celle d'Harry.- Comment vas-tu ? demanda-t-il en examinant Harry.- B.BienHarry avait du mal croire qu'il ne rvait pas. Rien pendant quatre semaine ; pas l'ombred'un signe pour le faire chapper de Privet Drive.Et soudain toute une quipe desorciers qui se trouvait dans la maison, comme si cela tait parfaitement naturel, commesi c'tait l un plan prvu de longue date. Il jeta un regard aux autres sorciers quientouraient Lupin. Ils continuaient le dvisager. Il prit soudain conscience qu'il nes'tait pas peign depuis quatre jours.- Je. Vous. Vous avez vraiment de la chance que les Dursley soient sortis, dit-il.

    - De la chance ! Ah ! s'exclama la sorcire aux cheveux violets, C'est moi qui les ait attir l'extrieur. Je leur ai envoy une lettre par la poste des moldus, qui leur annonait qu'ilsavaient t slectionn pour le prix de la pelouse de banlieue la mieux entretenue detoute l'Angleterre.Ils se prparent assister la remise des prix maintenant. ou du moins le croient-ils.Harry eut la vision fugace de la tte de l'oncle Vernon quand il comprendrait qu'il n'yavait aucun prix.- On s'en