gazette le méliès n°71 - juin 2012

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Film français de Benoît Delépine et Gustave Kervern (2012 - 1h32min) avec Albert Dupontel, Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners, Brigitte Fontaine... 6 juin > 3 juillet N°071 juin 2012 à partir du 6 juin Sommes-nous tous des punks à chiens ? C’est l’étrange question à laquelle vous vous rallierez tous au bout de l’heure et demie du nouvel opus jubilatoire des complices grolandais Délépine & Kervern, au sommet de leur forme libertaire, au sommet de leur art de la mise en scène aussi. Les punks à chiens, ce sont ces gars vêtus de treillis figés par la crasse, une canette de 8.6 dans une main et dans l’autre une laisse reliée à un corniaud bavant, qui vous abordent par un « eh mec, t’as pas une clope ? » et finissent par « enculé de bourgeois ! ». Alors évidemment, pas de quoi les aimer a priori… Et pourtant vous succomberez, comme nous… Il faut dire que Not (aka Benoît Poelvoorde), qui porte son pseudo pas franchement engageant gravé sur son front, est un punk à chien plutôt atypique. Déjà son toutou, un joli petit Jack Russell, n’a rien d’un molosse menaçant. Et puis Not a un papa et une maman (incarnés par l’incroyable duo Areski et Brigitte Fontaine) qu’il aime sincèrement et à qui il rend visite tous les dimanches. Un papa et une maman qui tiennent « La Pataterie », un de ces restaurants franchisés plantés dans une affreuse zone commerciale comme il y en a désormais partout au sortir des villes. C’est dans ce cadre «idyllique» que zone Not, mendiant le jour quelques yaourts aux clients du supermarché, squattant la nuit dans les maisons de jardin pour enfants. C’est là aussi que travaille Jean-Pierre (Albert Dupontel), le frère de Not, son exact opposé : il est marié, père de famille, surmené, énervé, vendeur obsessionnellement consciencieux dans un magasin de literie, un vrai petit soldat de la société de consommation. Autant dire que le repas du dimanche, entre les frères et leurs parents, tient du dialogue de sourds, comme on le constate dans cette scène d’ouverture géniale où les deux frangins se lancent dans deux monologues parallèles, parfaitement imperméables l’un à l’autre ! Au départ donc, entre eux, c’est l’abîme. Et puis, difficultés professionnelles et conjugales de Jean- Pierre aidant, les deux frères qui se croyaient ennemis vont peu à peu se rapprocher... Et c’est une géniale ode à la liberté que nous chante le duo de réalisateurs, en même temps qu’ils nous lancent une invitation à faire un pas de côté. Les frères réunis dans la galère vont décider de préparer leur grand soir : après tout, les peuples arabes ont réussi leur révolution, alors pourquoi pas eux ? Avec Le Grand soir et ses deux personnages qui décident de briser l’engrenage tyrannique de la consommation, les réalisateurs creusent de plus belle leur sillon contestataire radical et rigolard. La force de leur cinéma, c’est aussi de glisser poésie brute et humour burlesque dans tous les coins de l’écran, dans chaque épisode du récit, y compris les plus tragiques. Ou comment le réalisme social peut faire comédie sans perdre pour autant de son impact salvateur. (merci Utopia !) Horaires de lendi à gromanche en pages centrales Prix spécial du Jury Un Certain Regard Cannes 2012

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Gazette mensuelle du Cinéma Le Méliès

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Page 1: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

Film français de Benoît Delépine et Gustave Kervern (2012 - 1h32min) avec Albert Dupontel, Benoît Poelvoorde, Bouli Lanners, Brigitte Fontaine...

6 ju

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3 ju

illet

N°07

1juin 2012

à partir du 6 juinSommes-nous tous des punks à chiens ? C’est l’étrange question à laquelle vous vous rallierez tous au bout de l’heure et demie du nouvel opus jubilatoire des complices grolandais Délépine & Kervern, au sommet de leur forme libertaire, au sommet de leur art de la mise en scène aussi. Les punks à chiens, ce sont ces gars vêtus de treillis figés par la crasse, une canette de 8.6 dans une main et dans l’autre une laisse reliée à un corniaud bavant, qui vous abordent par un « eh mec, t’as pas une clope ? » et finissent par « enculé de bourgeois ! ». Alors évidemment, pas de quoi les aimer a priori… Et pourtant vous succomberez, comme nous… Il faut dire que Not (aka Benoît Poelvoorde), qui porte son pseudo pas franchement engageant gravé sur son front, est un punk à chien plutôt atypique. Déjà son toutou, un joli petit Jack Russell, n’a rien d’un molosse menaçant. Et puis Not a un papa et une maman (incarnés par l’incroyable duo Areski et Brigitte

Fontaine) qu’il aime sincèrement et à qui il rend visite tous les dimanches. Un papa et une maman qui tiennent « La Pataterie », un de ces restaurants franchisés plantés dans une affreuse zone commerciale comme il y en a désormais partout au sortir des villes. C’est dans ce cadre «idyllique» que zone Not, mendiant le jour quelques yaourts aux clients du supermarché, squattant la nuit dans les maisons de jardin pour enfants. C’est là aussi que travaille Jean-Pierre (Albert Dupontel), le frère de Not, son exact opposé : il est marié, père de famille, surmené, énervé, vendeur obsessionnellement consciencieux dans un magasin de literie, un vrai petit soldat de la société de consommation. Autant dire que le repas du dimanche, entre les frères et leurs parents, tient du dialogue de sourds, comme on le constate dans cette scène d’ouverture géniale où les deux frangins se lancent dans deux monologues parallèles, parfaitement imperméables l’un à l’autre ! Au départ donc,

entre eux, c’est l’abîme. Et puis, difficultés professionnelles et conjugales de Jean-Pierre aidant, les deux frères qui se croyaient ennemis vont peu à peu se rapprocher... Et c’est une géniale ode à la liberté que nous chante le duo de réalisateurs, en même temps qu’ils nous lancent une invitation à faire un pas de côté. Les frères réunis dans la galère vont décider de préparer leur grand soir : après tout, les peuples arabes ont réussi leur révolution, alors pourquoi pas eux ? Avec Le Grand soir et ses deux personnages qui décident de briser l’engrenage tyrannique de la consommation, les réalisateurs creusent de plus belle leur sillon contestataire radical et rigolard. La force de leur cinéma, c’est aussi de glisser poésie brute et humour burlesque dans tous les coins de l’écran, dans chaque épisode du récit, y compris les plus tragiques. Ou comment le réalisme social peut faire comédie sans perdre pour autant de son impact salvateur. (merci Utopia !)

Horaires de lendi à gromanche en pages centrales

Prix spécial du JuryUn Certain RegardCannes 2012

Page 2: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

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Page 3: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

Le Grand soir p.1à partir du 6 juin

Je suis p.8lundi 18 juin à 20h30

Une Seconde femme p.76 > 19 juin

Mr. Foster ! p.177 > 11 juin

La Grande illusion p.167 > 18 juin

Sur la piste du Marsupilami p.229 > 30 juin

Moonrise Kingdom p.4jusqu’au 25 juin

Cosmopolis p.4jusqu’au 3 juillet

De rouille et d’os p.3jusqu’au 26 juin

Rude Boy Story p.3jusqu’à plus soif...

Les Femmes du Bus 678 p.6jusqu’au 3 juillet

Sur la route p.3jusqu’au 1er juillet

Le Solitaire p.2421 juin > 3 juillet

Journal de France p.921 juin > 3 juillet

Quand je serai petit p.10à partir du 13 juin

7 jours à la Havane p.1821 juin > 3 juillet

Faust p.19à partir du 20 juin

French Cancan p.1620 juin> 2 juillet

La petite Venise p.2127 juin > 3 juillet

La Part des Anges p.20à partir du 27 juin

Princess Bride p.2213 > 17 juin

Almanya p.1721 juin > 3 juillet

Les films

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Sommaire

Votre pub dans la gazette :Contactez Gisèle Grataloup au 04 77 32 32 01ou via [email protected] : Le Méliès concept graphique : Corne Bleueimpression: IGPM Tirage : 27 000 exemplaires

b

« Au-delà de la rue scintillante, c’était la nuit, et au-delà de la nuit, c’était l’Ouest. Il fallait que je parte. » Au lendemain de la mort de son père, Sal Paradise, apprenti écrivain new yorkais, rencontre Dean Moriarty, jeune ex-taulard au charme ravageur, marié à la très libre et très séduisante Marylou. Entre Sal et Dean, l’entente est immédiate et fusionnelle. Décidés à ne pas se laisser enfermer dans une vie trop étriquée, les deux amis rompent leurs attaches et prennent la route avec Marylou. Assoiffés de liberté, les trois jeunes gens partent à la rencontre du monde, des autres et d’eux-mêmes… Mais le vrai personnage du film, c’est peut-être la route. C’est elle qui apporte l’aventure, les découvertes, les rencontres variées de femmes, de vagabonds bizarres, c’est cet interminable ruban, parcouru inlassablement en train, camion, vieilles guimbardes ou voiture de luxe, qui relie les grandes cités des deux côtes de l’Amérique ou du Mexique, les amis, ou qui sépare les couples... Kerouac au cinéma : hit the road Jack !

Sur la route

Film franco-brésilien de Walter Salles (2012 - 2h17min - VOST) avec Sam Riley, Garrett Hedlund, Kristen Stewart…

jusqu’au 1er juillet

jusqu’à plus soif... (les mercredis à 16h & vendredis à 22h)jusqu’au 26 juin

De rouille et d’os Film français de Jacques Audiard

(2012 -1h55min) avec Marion Cotillard, Matthias Schoenaerts, Bouli Lanners...

C’est la rencontre de Ali (Matthias Schoenaerts), jeune marginal sans le sou, et Stéphanie (Marion Cotillard), dresseuse d’orques au parc aquatique d’Antibes, qui sera victime d’un terrible accident la privant de l’usage de ses jambes...

Rude Boy Story Film français de Kamir Meridja

(2012 - 1h25min) avec Dub Inc.

Rude Boy Story est un documentaire sur le parcours musical atypique du groupe de reggae stéphanois Dub Inc. :une bande de potes qui construit sa route hors des sentiers battus, en prônant l’indépendance et l’autopro-duction, loin des circuits médiatiques traditionnels...Séance en présence du réalisateur et de membres du groupe : mercredi 6 à 16h

Sélection officielleCannes 2012

Sélection officielleCannes 2012

Page 4: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

Cosmopolis

Film canadien de David Cronenberg (2012 - 1h48min - VOST)avec Robert Pattinson, Juliette Binoche, Paul Giamatti...

jusqu’au 3 juillet

Film américain de Wes Anderson(2012 - 1h34min - VOST) avec Jared Gilman, Kara Hayward,

Bruce Willis, Edward Norton, Bill Murray, Tilda Swinton...

4

jusqu’au 25 juin

Après A bord du Darjeling limited, cette nouvelle comédie hallucinante et hallucinée de Wes Anderson devrait vous emballer autant que nous. Sur une île au large de la Nouvelle-Angleterre, au cœur de l’été 1965, Suzy et Sam, douze ans, tombent amoureux, concluent un pacte secret et s’enfuient ensemble. Alors que chacun se mobilise pour les retrouver, une violent tempête s’approche des côtes et va bouleverser davantage encore la vie de la communauté... Tout part d’une petite amourette enfantine, parfaitement innocente. Comme il sait si bien le faire, Wes Anderson parvient à tisser, à partir de là, un conte surréaliste, complètement perché et terriblement attachant. Imprévisible, surprenant, enthousiasmant, Moonrise Kingdom est une vraie gâterie jubilatoire qui pousse l’absurde et le délire un peu plus loin à chaque scène, en s’appuyant une fois de plus sur des personnages extraordinaires... dans tous les sens du terme.

Cosmopolis a fait sensation au Festival de Cannes même s’il est reparti bredouille. Jugé ennuyeux par certains, ce dernier film de David Cronenberg a autant séduit que déçu par la faute d’une bande annonce en inadéquation avec la réalité du film. Il n’en reste pas moins pour nous un chef d’oeuvre fascinant sur la fin de notre civilisation ! Cosmopolis est en effet un film étonnant, excitant, dérangeant… L’un de ces films qui résiste aussi, que l’on n’aime pas forcément d’emblée, comme une évidence. Cosmopolis est surtout un film captivant, comme un long voyage sous hypnose, comme un rêve éveillé ou bien plutôt un cauchemar assez symptomatique de la dérive civilisationnelle actuelle. C’est une œuvre symbole, une forme de métaphore brillante et terrifiante du système socio-économique contemporain en train de s’effondrer. Quasiment entièrement filmé depuis l’intérieur d’une énorme limousine blanche, Cosmopolis ressemble à une déambulation urbaine dans les dernières agitations et les derniers soubresauts du monde actuel... Dans un New York en ébullition, l’ère du capitalisme touche à sa fin. Eric Packer, golden boy de la haute finance, s’engouffre dans sa limousine blanche. Alors que la visite du président des Etats-Unis paralyse Manhattan, Eric Packer n’a qu’une seule obsession : une coupe de cheveux chez son coiffeur à l’autre bout de la ville. Au fur et à mesure de la journée, le chaos s’installe, et il assiste, impuissant, à l’effondrement de son empire. Il est aussi certain qu’on va l’assassiner. Quand ? Où ? Il s’apprête à vivre les 24 heures les plus importantes de sa vie… Voici tout bonnement l’un des films les plus fascinants de l’année !

Moonrise Kingdom

Sélection officielleCannes 2012

Sélection officielleCannes 2012

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Page 6: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

Les Femmes du Bus 678

Film égyptien de Mohamed Diab (2012 - 1h40min - VOST) avec Nelly Karim, Bushra Rozza, Nahed El Sebaï...

Ce long-métrage égyptien qui évoque la condition des femmes musulmanes avec une rare intensité dramatique est une vraie belle découverte. Pour tout vous dire, on n’avait pas ressenti une telle fulgurance depuis le film iranien Une Séparation sorti l’année dernière. Pour nous, ces Femmes du bus 678 sont un incontournable de cette saison cinématographique.Fayza, Seba et Nelly, trois femmes d’aujourd’hui, aux vies totalement différentes, s’unissent pour combattre le machisme impuni qui sévit au Caire dans les rues, dans les bus et dans leurs maisons. Déterminées, elles vont dorénavant humilier ceux qui les humiliaient. Devant l’ampleur du mouvement, l’atypique inspecteur Essam mène l’enquête. Qui sont ces mystérieuses femmes qui ébranlent une société basée sur la suprématie de l’homme ?Dans la droite ligne du formidable Une Séparation, Les Femmes du bus 678 nous bouscule, nous obligeant à prendre fait et cause pour les premières victimes d’un système de valeurs intolérant : les femmes. Mis en scène dans l’urgence avec une caméra au plus près de l’action, ce premier long-métrage bénéficie d’une interprétation magistrale de l’ensemble du casting, mais aussi d’un montage imparable qui insuffle une tension palpable à chaque instant. Traversé de quelques traits humoristiques et de vrais beaux moments tragiques, ces Femmes du bus 678, tourné peu de temps avant la révolution de la place Tahrir, synthétise toutes les tensions qui se faisaient jour dans une société au bord de l’implosion. L’air de rien, il nous semble que cette œuvre romanesque et militante (et vice-versa) en dit certainement plus long sur le malaise de la jeunesse égyptienne que tous les longs discours entendus depuis un an à propos de ce pays en pleine mutation.

«Inspiré de faits réels, le film croise les destins à la manière d’un Alejandro Gonzáles Iñárritu (...). Récits parallèles, nerveux, captivants, efficaces (...) C’est intense, mais sans la moindre complaisance. (...) [Un] film alarmant, lucide, mais résolument ouvert à l’espoir.» Télérama

jusqu’au 3 juillet

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Une Seconde femme

6 > 19 juin

Les films

7

Fatma vit à Vienne avec son mari Mustafa et leurs six enfants, préservant depuis toujours les traditions et le prestige social de leur famille d’immigrés turcs. Ayse, une jeune fille de 19 ans, est choisie dans un village en Turquie pour officiellement épouser leur fils et se joindre à la famille. La réalité est toute autre ; en secret, parce que Fatma l’a décidé, Ayse est promise au père, en tant que seconde épouse... Suivant les traces de L’Etrangère, le magnifique film de Feo Aladag sorti l’an dernier qui évoquait l’extrême rigidité des immigrés turcs en Allemagne, Umut Dag s’immisce ici dans la même communauté, mais cette fois domiciliée en Autriche. Un film qui fait la part belle aux femmes et démontre avec force les freins sociaux et culturels d’une communauté entièrement repliée sur ses valeurs d’un autre temps.

Film autricien de Umut Dag (2012 - 1h33min - VOST) avec Nihal Koldas, Begüm Akkaya, Vedat Erincin...

Page 8: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

Je suis

Film français de Emmanuel Finkiel (2012 - 1h36min)

lundi 18 juin à 20h30

Film américain de Kevin Macdonald(2012 - 2h24min - VOST)

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jeudi 14 juin à 19h30 au France

Nesta Robert Marley est né en 1945 dans un village pauvre en Jamaïque. Mal accepté à cause de son métissage (son père est un colon blanc qu’il connaît très peu), il part à l’âge de 12 ans tenter sa chance à Trenchtown, un ghetto de Kingston. Il y retrouve son ami d’enfance Bunny (Neville O’Riley Livingston) et, avec Peter Tosch (Winston Hubert McIntosh), ils fondent le groupe les Wailers (« les pleurnicheurs ») sous la houlette de Joe Higgs, leur professeur de chant. Puis Bob épouse Rita qui chante dans le groupe. Leur premier producteur les rend célèbres sur l’île mais ils le quittent car il ne les paie pas. Ce n’est qu’à partir de 1971-1972, avec Chris Blackwell, que leur renommée devient internationale. Bob se lance alors dans des tournées que les deux autres renoncent à suivre… Le réalisateur Kevin Macdonald se révèle à la hauteur de la réputation qu’il s’est forgée depuis ses splendides documentaires Un Jour de septembre, Mon Meilleur Ennemi et La Mort suspendue : celle de dénicher des témoignages réputés difficiles à obtenir. Grâce à la coopération de la famille Marley et à une soixantaine d’interviews, on approche la complexité de l’homme, ses blessures, l’amour de son pays, son aura spirituelle (il fut le porte-parole du mouvement rastafari), son courage et son pacifisme militant. Au cours de ces 2h30 de pur régal informatif, le film fait également la part belle à la musique…

Comment se remet-on d’un accident vasculaire cérébral ? Durant plusieurs mois, Emmanuel Finkiel a filmé le combat quotidien de trois patients, de leur famille et du personnel soignant au sein d’un centre de rééducation. Un jeune prof de tennis, semblable à un robot mal programmé, un comptable qui, par sa seule volonté, retrouve peu à peu ses moyens physiques, et une banquière en butte à verbaliser ses émotions. Trois destins que le réalisateur de Voyages a enregistrés durant un an et qu’il transforme sans peine en autant d’enjeux de cinéma : le mélo familial, l’envoûtant mystère qui se dégage des personnages et des couloirs d’hôpitaux et le film de surpassement à l’américaine s’entrecroisent ici avec grâce et subtilité.«On en ressort avec ce sentiment rare de ne pas avoir perdu son temps.» Libération

Marley

SOIREE TRIBUTE TO BOBjeudi 14 juin à 19h30

19h30 : projection du film Marley au22h: boeuf musical spécial Bob Marley au

Prévente des places au Méliès et au France à partir du 6 juin

pass

soirée

5 euros

SOIREE DEBAT - JE SUIS / LA VOIX DU COEUR lundi 18 juin à 20h30 Projection + discusson animée par Jean Dominique Journet (Président de la Fédération Nationale des Aphasiques de France)

Soirée organisée par La voix du coeur (association des aphasiques de Saint-Etienne et sa région)

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Journal de France

13 juin > 3 juillet

Les films

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Depuis très longtemps, Raymond Depardon désirait photographier la France, avec vérité, en guettant les traces de l’homme sur le territoire. Il a donc sillonné l’hexagone de long en large en camping-car durant six ans accompagné de son seul appareil photo grand format (une chambre photographique). Durant son road trip il s’est totalement imprégné des lieux, avec le désir de comprendre quelle était la relation entre l’homme et son espace de vie. Ce long périple solitaire sur les routes fut propice à créer un carnet de voyage où se mêlent avec bonheur décors ou personnages « pittoresques »… Figure imposante du cinéma documentaire et de la photographie, Raymond Depardon fait partie de ces chroniqueurs du monde dont on choie le regard, qu’il le pose sur le monde paysan (Profils paysans, La Vie moderne), judiciaire (10e chambre instants d’audiences), politique (1974, une partie de campagne) ou médiatique (Reporters).

Film français de Claudine Nougaret et Raymond Depardon (2012 - 1h40min)

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Quand je serai petit

Film français de Jean-Paul Rouve (2012 - 1h35min) avec Jean-Paul Rouve, Benoît Poelvoorde, Arly Jover.... C’est ce qu’on appelle une jolie surprise. Un film sincère et sensible, tendre et pudique, signé Jean-Paul Rouve - qu’on connaît acteur attachant (quand il s’écarte des comédies formatées) et qu’on découvre réalisateur talentueux, alliant avec bonheur délicatesse et humour. Une histoire qui raconte l’amour filial, qui dit l’importance de dire adieu, qui rêve sur les choses qu’on pourrait faire autrement, peut-être même un peu mieux, si on avait la possibilité de revenir en arrière, de faire un retour sur le passé. Quand Mathieu retrouve Mathieu… Mathieu, la quarantaine juvénile, est paysagiste, marié à une femme qui a du répondant, père d’une adolescente futée et pas spécialement emmerdante. Quelque chose qui pourrait ressembler au bonheur… Ce beau matin-là, Mathieu et Ana (l’épouse qui en a…) prennent le bateau pour l’Islande. On passe sur les péripéties de l’embarquement, qui pourtant instal-lent d’emblée le ton du film, tout de malice légère, un poil désenchanté, un soupçon douloureux, pour arriver à l’essentiel : Mathieu, accoudé au bastingage dans l’attente du départ, aperçoit un blondinet d’une dizaine d’années, membre d’un groupe qui s’apprête à monter à bord. « Regarde le gamin là-bas », dit-il à Ana, « tu ne trouves pas qu’il me ressemble ? » Et c’est parti : Mathieu ne le sait pas encore, mais le vrai voyage qu’il va entreprendre, c’est dans son passé, dans son enfance… Car ce gamin, ce blondinet qui s’appelle lui aussi Mathieu, c’est son portrait craché, c’est lui quand il avait dix ans : la même dégaine, les mêmes attitudes, la même joie de vivre teintée d’une pointe de mélancolie, le même naturel au milieu des autres avec toujours cette impression d’être un peu à part, un peu ailleurs… Alors le Mathieu adulte va se lancer dans une quête insensée sur les traces du Mathieu enfant. Il va le suivre, jusqu’à la maison où il habite avec son père, Jean, avec sa mère, Jacqueline. Les prénoms de ses propres parents, évidem-ment. Il va doucement, irrésistiblement se rapprocher d’eux, et d’abord du père, passionné d’avions au point de passer des heures à les photographier lorsqu’ils décollent de l’aéroport local : c’est donc en photographiant des aéroplanes en phase d’ascension qu’ils feront connaissance, qu’ils lieront amitié. Drôle d’impression que de devenir l’ami de son père qui pour le coup a le même âge que lui… Car pas de doute, c’est bien sa propre famille passée que Mathieu retrouve aujourd’hui, et il s’y plonge à corps perdu, à cœur ouvert. Au point de faire passer au second plan sa famille actuelle : Ana qui prend du galon au Parlement européen, Philippine (sa fille) qui se passionne de plus en plus pour le piano, qui veulent partager ces moments-là avec lui et qui le sentent moins présent, moins disponible… Il ne les oublie pas, encore moins les abandonne, mais il faut qu’il aille jusqu’au bout de ses retrouvailles avec son passé, ce qu’il renferme de fêlures, de secrets, de regrets… Cette histoire qui tient du fantastique, ou du rêve, Jean-Paul Rouve l’aborde de la meilleure manière qui soit, on pourrait même dire de la seule qui vaille : le plus simplement, le plus sérieusement du monde – sans pour autant se prendre au sérieux. Pas de second degré, pas d’onirisme, pas de parodie, pas de distanciation. Ce que raconte le film, il faut y croire pour le voir. C’est grâce à cette simplicité d’approche, à ce réalisme scrupuleux, à cette foi primitive et contagieuse dans le pouvoir du conte qu’on oublie volontiers les quelques invraisemblances du récit, qu’on se laisse gagner par son pouvoir d’évocation, de tendresse et d’émotion. Qu’est-ce qu’on disait au début ? Ah oui, une très jolie surprise.

à partir du 13 juin

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OCTOBRE

LE JOUR EST LA NUIT Riad Gahmi, Philippe Vincent / Théâtre Le Verso

L’ART DU RIRE Jos Houben

POUR LOUIS DE FUNÈS Valère Novarina, Philip Boulay, Philippe Durand

NOVEMBRE

LE SONGE D’UNE NUIT D’ÉTÉ William Shakespeare, Julien Rocha, Cédric Veschambre

J’AI 20 ANS QU’EST-CE QUI M’ATTEND ?François Bégaudeau, Arnaud Cathrine, Aurélie Filippetti, Maylis de Kerangal, Joy Sorman, Cécile Backès, Maxime Le Gall

FAIM DE LOUP Ilka Schönbein, Laurie Cannac

LE PRÉSIDENT Thomas Bernhard, Michel Raskine, Marief Guittier, Charlie Nelson

VOYAGEUR – 51723 Marcel Arbez, Morgane Arbez, Julien Romelard

SFUMATORachid Ouramdane

DÉCEMBRE

L’AUGMENTATIONGeorges Perec, Anne-Laure Liégeois

INVENTAIRESPhilippe Minyana, Robert Cantarella, Florence Giorgetti, Judith Magre, Edith Scob

PSYLes 7 doigts de la main, Shana Carroll

LE CHAGRIN DES OGRES Fabrice Murgia

JANVIER

NATHAN LE SAGE Gotthold Ephraïm Lessing, Bernard Bloch

JEUX DE CARTES 1 : PIQUE Robert Lepage / Célestins – Théâtre de Lyon

L’ATELIER VOLANT Valère Novarina

INTÉRIEUR NUIT Jean-Baptiste André

PINOCCHIOCarlo Collodi, Joël Pommerat

ENTREPRISE DE RECUEILLEMENT Hugues Chabalier / Théâtre Le Verso

QUE FAIRE ? (LE RETOUR)Jean-Charles Massera, Benoît Lambert, Martine Schambacher, François Chattot

GARÇONNEElsa Imbert, Louis Bonnet, Nathalie Matter, Stéphane Piveteau

FÉVRIER

L’ENFANT ET LES SORTILÈGES Maurice Ravel, Colette, Didier Puntos, Arnaud Meunier

LA CRISE COMMENCE OÙ FINIT LE LANGAGE Éric Chauvier, Olivier Balazuc

LES FENÊTRES ÉCLAIRÉES Turak Théâtre, Michel Laubu, Emili Hufnagel

MARS

LA GRANDE ET FABULEUSE HISTOIRE

DU COMMERCEJoël Pommerat

BELGRADEAngélica Liddell, Julien Fišera

LETTRES D’AMOUR DE 0 À 10 Susie Morgenstern, Christian Duchange

QUE LA NOCE COMMENCE Horatiu Malaele, Didier Bezace

AVRIL

MA MÈRE QUI CHANTAIT

SUR UN PHARE Gilles Granouillet, François Rancillac

SACRE # 197 Nijinski, Dominique Brun / CCN Rillieux-La-Pape

LA LOCANDIERA Carlo Goldoni, Marc Paquien, Dominique Blanc, André Marcon

15 % Bruno Meyssat

CYRANO DE BERGERAC Edmond Rostand, Dominique Pitoiset, Philippe Torreton

MAI

MISS KNIFE CHANTE OLIVIER PYOlivier Py

LES ORPHELINESMarion Aubert, Johanny Bert

WE ARE LA FRANCE ?Jean-Charles Massera, Benoît Lambert

SAISON 2012 / 2013 renseignements et réservation 04 77 25 14 14 / www.lacomedie.fr

Page 12: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

6 > 12 juin

12(d) : dernière séance du film

Les nouveautés de la semaine : Le Grand soir ; Une Seconde femme ; Mr Foster ! ; Je suis ; Sur la piste du Marsupilami ; La Grande illusion; Lendi, Môrdi, Credi, Joudi, Dredi, Sadi, Gromanche

Credi

6

avant 13h età 22h c’est

5 d14h00Le grand soir

16h00Le grand soir

18h00Le grand soir

20h05Une seconde femme

22h00Moonrise Kingdom

13h50Une seconde femme

16h00 Rude Boy Story en présence de l’équipe+ préambule musical Lycée Honoré d’Urfé

20h00Le grand soir

22h00Le grand soir

14h15Les femmes du bus

16h25Sur la route

19h00Les femmes du bus

21h00Sur la route

14h10Cosmopolis

16h30De rouille et d’os

19h30Cosmopolis

21h50De rouille et d’os

Joudi

7

avant 13h età 22h c’est

5 d13h50Une seconde femme

15h40La grande illusion

18h05Mr Foster?

20h05Une seconde femme

22h00Moonrise Kingdom

14h00Le grand soir

16h00Le grand soir

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

22h00Le grand soir

14h15Les femmes du bus

16h25Sur la route

19h00Les femmes du bus

21h00Sur la route

14h10De rouille et d’os

16h30Cosmopolis

19h30De rouille et d’os

22h00Cosmopolis

Dredi

8

avant 13h età 22h c’est

5 d14h05Une seconde femme

16h05Une seconde femme

18h05Le marsupilami

20h05Moonrise Kingdom

22h00Le grand soir

14h00Le grand soir

16h00Le grand soir

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

22h00Rude Boy Story

14h15Les femmes du bus

16h25Sur la route

19h00Les femmes du bus

21h00Sur la route

14h10Cosmopolis

16h30De rouille et d’os

19h30Cosmopolis

21h50De rouille et d’os

Sadi

9

avant 13h età 22h c’est

5 d13h50Une seconde femme

15h40Le marsupilami

17h45La grande illusion

20h05Une seconde femme

22h00Moonrise Kingdom

14h00Le grand soir

16h00Le grand soir

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

22h00Le grand soir

14h15Les femmes du bus

16h25Sur la route

19h00Les femmes du bus

21h00Sur la route

14h10De rouille et d’os

16h30Cosmopolis

19h30De rouille et d’os

22h00Cosmopolis

Gromanche

10

avant 13h età 22h c’est

5 d14h05Le marsupilami

16h05Une seconde femme

18h05Moonrise Kingdom

20h05La grande illusion

14h00Le grand soir

16h00Le grand soir

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

14h15Les femmes du bus

16h25Sur la route

19h00Les femmes du bus

21h00Cosmopolis

14h10Cosmopolis

16h30De rouille et d’os

18h50De rouille et d’os

21h00Mr Foster?

Lendi

11

12h10Mr Foster? (d)

13h50Une seconde femme

15h40La grande illusion

18h05Une seconde femme

20h05Une seconde femme

22h00Moonrise Kingdom

12h00Le grand soir

14h00Le grand soir

16h00Le grand soir

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

22h00Le grand soir

12h05Les femmes du bus

14h15Les femmes du bus

16h25Sur la route

19h00Les femmes du bus

21h00Sur la route

11h45De rouille et d’os

14h10De rouille et d’os

16h30Cosmopolis

19h30De rouille et d’os

22h00Cosmopolis

Môrdi

12

avant 13h età 22h c’est

5 d14h05Une seconde femme

16h05Une seconde femme

18h05Le marsupilami

20h05Moonrise Kingdom

22h00La grande illusion

14h00Le grand soir

16h00Le grand soir

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

22h00Le grand soir

14h15Les femmes du bus

16h25Sur la route

19h00Les femmes du bus

21h00Sur la route

14h10Moonrise Kingdom

16h30De rouille et d’os

19h30Cosmopolis

21h50De rouille et d’os

les musiques que vous entendez en

salles 1 & 2 ont été sélectionnées par

Page 13: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

13 > 19 juinLes horaires

13

Les nouveautés de la semaine : Journal de France ; Quand je serai petit; Princess Bride

les musiques que vous entendez en

salles 3 & 4 ont été sélectionnées par

Mercredi

13à 22h c’est

5 d14h05Journal de France

16h05Les femmes du bus

18h05Moonrise Kingdom

20h05Journal de France

22h00Une seconde femme

14h10Quand je serai petit

16h10Quand je serai petit

18h10Quand je serai petit

20h10Quand je serai petit

22h00De rouille et d’os

14h15Princess Bride

16h30Sur la route

19h30Cosmopolis

21h30Sur la route

14h00Le grand soir

16h00Rude boy story

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

22h00Le grand soir

Jeudi

14à 22h c’est

5 d14h05Journal de France

16h05Une seconde femme

18h05Les femmes du bus

20h05Journal de France

22h00Moonrise Kingdom

14h10Quand je serai petit

16h10Quand je serai petit

18h10Quand je serai petit

20h10Quand je serai petit

22h00De rouille et d’os

14h15De rouille et d’os

16h30Cosmopolis

19h30Sur la route

22h00Cosmopolis

13h45La grande illusion

16h00Le grand soir

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

22h00Le grand soir

Vendredi

15à 22h c’est

5 d14h05Journal de France

16h05Une seconde femme

18h05Journal de France

20h05Les femmes du bus

22h00Cosmopolis

14h10Quand je serai petit

16h10Quand je serai petit

18h10Quand je serai petit

20h10Quand je serai petit

22h00Rude Boy Story

14h15De rouille et d’os

16h30Sur la route

19h30De rouille et d’os

21h30Sur la route

14h00Le grand soir

15h50Le grand soir

17h40La grande illusion

20h00Le grand soir

22h00Le grand soir

Samedi

16à 22h c’est

5 d14h05Journal de France

16h05Une seconde femme

18h05Les femmes du bus

20h05Journal de France

22h00Moonrise Kingdom

14h10Quand je serai petit

16h10Quand je serai petit

18h10Quand je serai petit

20h10Quand je serai petit

22h00De rouille et d’os

14h15De rouille et d’os

16h30Cosmopolis

19h30Sur la route

22h00Cosmopolis

14h00Le grand soir

16h00Le marsupilami

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

22h00Le grand soir

Dimanche

17à 22h c’est

5 d14h05Journal de France

16h05Les femmes du bus

18h05Journal de France

20h05Une seconde femme

14h10Quand je serai petit

16h10Quand je serai petit

18h10Quand je serai petit

20h10La grande illusion

14h15De rouille et d’os

16h30Sur la route

19h30Cosmopolis

14h00Princess Bride (d)

16h00Le grand soir

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

Lundi

18

12h05Une seconde femme

14h05Journal de France

16h05Une seconde femme

18h05Moonrise Kingdom

20h05Journal de France

22h00Les femmes du bus

12h10Quand je serai petit

14h10Quand je serai petit

16h10Quand je serai petit

18h20Mr Foster?

20h10 Je suis + débat (voir p.8)

11h45De rouille et d’os

14h15Cosmopolis

16h30De rouille et d’os

19h30Sur la route

22h00Cosmopolis

11h50Le grand soir

13h45Grande illusion (d)

16h00Le grand soir

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

22h00Le grand soir

Mardi

19à 22h c’est

5 d14h05Seconde femme (d)

16h05Journal de France

18h05Moonrise Kingdom

20h05Les femmes du bus

22h00Journal de France

14h10Quand je serai petit

16h10Quand je serai petit

18h10Quand je serai petit

20h10Quand je serai petit

22h00De rouille et d’os

14h15De rouille et d’os

16h30Sur la route

19h30Cosmopolis

21h30Sur la route

14h00Le grand soir

16h00Le grand soir

18h00Le marsupilami

20h00Le grand soir

22h00Le grand soir

(d) : dernière séance du film

Page 14: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

20 > 26 juin

14(d) : dernière séance du film

Les nouveautés de la semaine : 7 jours à la Havane ; Faust ; French Cancan

Mercredi

20

avant 13h età 22h c’est

5 d14h10Quand je serai petit

16h10Quand je serai petit

18h10Quand je serai petit

20h10Quand je serai petit

22h00De rouille et d’os

14h05Le marsupilami

16h05Journal de France

18h00Cosmopolis

20h05Les femmes du bus

22h00Cosmopolis

14h00Le grand soir

15h50Le grand soir

17h40French Cancan

20h00Le grand soir

22h00Le grand soir

13h45Faust

16h30Rude Boy Story

19h00Journal de France

21h00Faust

Jeudi

21

avant 13h età 22h c’est

5 d14h10Quand je serai petit

16h10Quand je serai petit

18h10Les femmes du bus

20h10Quand je serai petit à 22h c’est

Fête de la Zic’ Programme & infos

disponible page 9 de cette gazette

Let the music play !

13h45Le grand soir

15h357 jours à la Havane

18h00De rouille et d’os

20h30Le grand soir

14h05Le solitaire b

16h45Cosmopolis

19h00Almanya

21h00Le solitaire b

14h15Journal de France

16h25Sur la route

19h00Journal de France

21h00Faust

Vendredi

22

avant 13h età 22h c’est

5 d14h10Quand je serai petit

16h10French Cancan

18h10Quand je serai petit

20h10Quand je serai petit

22h00Le grand soir

13h45Le grand soir

15h35Moonrise Kingdom

17h30Le grand soir

19h307 jours à la Havane

22h00Rude Boy Story

14h05Les femmes du bus

16h45Le solitaire b

19h00Almanya

21h00Cosmopolis

14h15Journal de France

16h25Faust

19h00Journal de France

21h00Sur la route

Samedi

23

avant 13h età 22h c’est

5 d14h10Quand je serai petit

16h10Le marsupilami

18h10French Cancan

20h10Quand je serai petit

22h00Cosmopolis

13h45Le grand soir

15h357 jours à la Havane

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

21h50De rouille et d’os

14h05Le solitaire b

16h45De rouille et d’os

19h00Almanya

21h00Le solitaire b

14h15Journal de France

16h25Sur la route

19h00Journal de France

21h00Faust

Dimanche

24La Fête du

CINÉMA2,50 euros

la place

14h10Les femmes du bus

16h10Quand je serai petit

18h10Quand je serai petit

20h10Moonrise Kingdom

22h00Cosmopolis

13h45Le grand soir

15h357 jours à la Havane

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

21h50De rouille et d’os

14h05Le solitaire b

16h45De rouille et d’os

19h30Le solitaire b

21h50Almanya

14h15Journal de France

16h25Faust

19h00Journal de France

21h00Sur la route

Lundi

25

11h50Almanya

13h50Quand je serai petit

15h50Quand je serai petit

17h50Le marsupilami

19h50De rouille et d’os

22h00Quand je serai petit

11h307 jours à la Havane

14h00Le grand soir

16h00Moonrise King... (d)

18h00Le grand soir

20h00 avant-premièreWrong (cf. p. 19)

22h00Le grand soir

11h45Le solitaire b

14h05Le solitaire b

16h45Cosmopolis

19h00Almanya

21h00De rouille et d’os

11h40Faust

14h15Journal de France

16h25Sur la route

19h00Journal de France

21h00Faust

Mardi

26La Fête du

CINÉMA2,50 euros

la place

14h10Quand je serai petit

16h10Quand je serai petit

18h10French Cancan

20h10Quand je serai petit

22h00Cosmopolis

13h45Le grand soir

15h357 jours à la Havane

18h00Le grand soir

20h00Le grand soir

21h507 jours à la Havane

14h05Le solitaire b

16h45Rouille et d’os (d)

19h00Almanya

21h00Le solitaire b

14h15Journal de France

16h25Sur la route

19h00Journal de France

21h00Faust

Page 15: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

27 juin > 3 juilletLes horaires

15

Les nouveautés de la semaine : La Part des anges; La petite Venise

Mercredi

27La Fête du

CINÉMA2,50 euros

la place

13h45Le solitaire b

16h05Quand je serai petit

18h05Le grand soir

20h05Quand je serai petit

22h00Le grand soir

14h00La part des anges

16h00La part des anges

18h00La part des anges

20h00La part des anges

22h00La part des anges

14h15Cosmopolis

16h30Almanya

19h00Journal de France

21h00Sur la route

13h457 jours à la Havane

16h15Rude Boy Story

19h00La petite Venise

21h00Faust

Jeudi

28à 22h c’est

5 d14h05La petite Venise

16h05Le grand soir

18h05Quand je serai petit

20h05Le grand soir

22h00Quand je serai petit

14h00La part des anges

16h00La part des anges

18h00La part des anges

20h00La part des anges

22h00La part des anges

14h15Almanya

16h30Journal de France

19h00Les femmes du bus

21h00Cosmopolis

13h50Faust

16h307 jours à la Havane

19h00French Cancan

21h00Le solitaire b

Vendredi

29à 22h c’est

5 d14h05La petite Venise

16h05Quand je serai petit

18h05Le grand soir

20h05Quand je serai petit

22h00Le grand soir

14h00La part des anges

16h00La part des anges

18h00La part des anges

20h00La part des anges

22h00Rude Boy Story

14h15Journal de France

16h30Cosmopolis

19h00Almanya

21h00Sur la route

13h45Le solitaire b

16h15Faust

19h00La petite Venise

21h00 7 jours à la Havane+ mojito offert (voir p.18)

Samedi

30à 22h c’est

5 d14h05La petite Venise

16h05Le grand soir

18h05Quand je serai petit

20h05Le grand soir

22h00Quand je serai petit

14h00La part des anges

16h00French Cancan

18h00La part des anges

20h00La part des anges

22h00La part des anges

14h15Cosmopolis

16h30Almanya

19h00Journal de France

21h00Le solitaire b

13h457 jours à la Havane

16h15Le marsupilami (d)

19h00La petite Venise

21h00Faust

Dimanche

1erà 22h c’est

5 d14h05La petite Venise

16h05Quand je serai petit

18h05Le grand soir

20h05Quand je serai petit

14h00La part des anges

16h00La part des anges

18h00La part des anges

20h00La part des anges

14h15Almanya

16h30Journal de France

19h00Les femmes du bus

21h00Cosmopolis

13h45Le solitaire b

16h15Faust

19h00La petite Venise

21h00Sur la route (d)

Lundi

2à 22h c’est

5 d14h05La petite Venise

16h05Le grand soir

18h05Quand je serai petit

20h05Le grand soir

22h00Quand je serai petit

14h00La part des anges

16h00La part des anges

18h00La part des anges

20h30 La part des anges+ dégustation whisky (voir p.20)

14h15Les femmes du bus

16h30Journal de France

19h00Almanya

21h00Le solitaire b

13h457 jours à la Havane

16h15Le solitaire b

19h00French Cancan (d)

21h00Faust

Mardi

3à 22h c’est

5 d13h457 jours Havane (d)

16h20Sur la route

19h00La petite Venise (d)

21h00Faust

14h15Femmes du bus (d)

16h30Almanya (d)

19h00Journal France (d)

21h00 Le solitaire b Ciné-Club Anglais spécial Michael Mann

14h05La petite Venise

16h05Quand je serai petit

18h05Le grand soir

20h05Quand je serai petit

22h00Le grand soir

14h00La part des anges

16h00La part des anges

18h00La part des anges

20h00La part des anges

22h00Cosmopolis (d)

(d) : dernière séance du film

Page 16: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

16

Jean Renoiren quelques mots...Le cinéaste Jean Renoir, fils du grand peintre impressionniste Auguste Renoir, compte parmi les plus grandes figures de toute l’histoire du 7ème art. Selon les critiques, La Grande illusion (1937) et La Règle du jeu (1939) s’ins-crivent parmi les 10 meilleurs films jamais réalisés. Renoir naît à Paris le 19 septembre 1894. Il passe une partie de sa jeunesse en Provence, apprenant le métier de céramiste. Il déclarera que son enfance fut autant influencée par le théâtre de guignol que par le milieu artistique dont il était issu. Plus tard, il subira l’influence de l’im-pressionnisme et du réalisme littéraire. Grièvement blessé pendant la Première guerre mondiale, cet humaniste restera toute sa vie un pacifiste convaincu. Ses débuts de cinéaste datent des années 20. Son modèle est Erich von Stroheim, lui-même acteur et réalisa-teur, à qui il donnera plus tard l’un des rôles principaux dans La Grande illusion. Son premier film d’envergure est une adaptation de Nana, le roman d’Emile Zola, et préfigure le néoréalisme. Galerie de portraits à caractère naturaliste, et peinture des moeurs de l’époque, ses oeuvres furent mal accueillies par le public et souvent confrontées à l’incom-préhension des critiques. Renoir s’exile aux Etats-Unis en 1940 et réalise pour Hollywood plusieurs films. Reconnu par la Nouvelle Vague comme un précurseur, il sera considéré par André Bazin, le fondateur des Cahiers, et Eric Rohmer comme l’un des réalisateurs majeurs du cinéma français.

Focus Jean Renoir

6 > 19 juin au

7 > 18 juin au

20 juin > 2 juillet au

French Cancan Film français de Jean Renoir

(1955 - 1h45min) avec Jean Gabin, Michel Piccoli, Gaston Modot...

A travers les amours tumultueuses de Danglard, producteur de spectacles et propriétaire d’un cabaret, les splendeurs et les misères du petit et du grand monde du Montmartre de la grande époque.

La Règle du jeu Film français de Jean Renoir

(1939 - 1h52min) avec Marcel Dalio, Nora Gregor, Roland Toutain...

Interaction dramatique et comique entre les intrigues sentimentales d’aristocrates et celles de leurs domestiques au cours d’une chasse en Sologne.

Boudu sauvé des eaux Film français de Jean Renoir

(1932 - 1h33min) avec Michel Simon, Charles Granval, Marcelle Hainia...

Mr Lestinguois est un brave homme de libraire, installé sur les quais de la Seine. Il aime la littérature, la musique et, en vrai disciple d’Epicure, ne recule pas devant l’idée de « lutiner » sa charmante petite bonne. Son autre passion est d’observer à la lunette ses contemporains qui déambulent sous ses fenêtres. C’est ainsi qu’il portera secours au clochard Boudu qui vient de se jeter dans la Seine...

La Grande illusion Film français de Jean Renoir

(1937 - 1h54min) avec Jean Gabin, Dita Parlo, Pierre Fresnay...

Première Guerre mondiale. Deux soldats français sont faits prisonniers par le commandant von Rauffenstein, un Allemand raffiné et respectueux. Conduits dans un camp de prisonniers, ils aident leurs compagnons de chambrée à creuser un tunnel secret. Mais à la veille de leur évasion, les détenus sont transférés. Ils sont finalement emmenés dans une forteresse de haute sécurité...

20 juin > 2 juil au

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inéd

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Page 17: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

Almanya

Film allemand de Yasemin Damdereli (2012 - 1h41min - VOST) avec Denis Moschitto, Fahri Ogün Yardim, Arnd Schimkat...

21 juin > 3 juillet

Les films

17

« Suis-je allemand ou turc ? » C’est la question que se pose Cenk Yilmaz, 6 ans, lors d’un match de football, alors que ni ses camarades allemands ni ses camarades turcs ne veulent de lui dans leur équipe. Pour le consoler, sa cousine Canan lui raconte l’histoire de leur grand-père Hüseyin qui, à la fin des années 1960, a émigré en Allemagne avec femme et enfants pour y travailler. Le temps a passé et l’Almanya est devenu leur pays d’adoption. Mais le grand-père a acheté une maison en Turquie et souhaite y emmener toute la famille en vacances. Commence alors un voyage plein de souvenirs, de disputes et de surprises... Voici un film sensible sur les difficultés à s’intégrer. Le ton est joyeux, l’optimisme charmant et les bons sentiments constants. Almanya est tendrement drôle, truffé de situations amusantes et de stéréotypes inoffensifs sur les Allemands et les Turcs pour mieux évoquer, de façon pour une fois positive, les aléas de l’immigration et la (sur)vie de générations perdues entre deux cultures.

Mr. Foster !

Norman Foster retrace l’ascension de l’un des architectes les plus importants de no-tre époque, Norman Foster et son inépuisable ambition d’améliorer la qualité de vie grâce au design. On y voit les origines de Foster, ses rêves, ses influences, et com-ment il en vient à des projets aussi démesurés que l’aéroport de Pékin (le plus grand édifice au monde), le Reichstag, Hearst Tower à New York, le viaduc de Millau… (on n’y voit bizarrement pas le Zénith de Saint- Etienne…) En pionnier, Norman Foster tente de répondre au grand défi du monde de demain, un monde où l’immense ma-jorité de la population mondiale aura sans doute migré dans les villes.

«Même s’il tient parfois d’un exercice d’autopromotion (...), [«Norman Foster»] est un documentaire passionnant à suivre, clair et épuré. (...) Ce documentaire a surtout le mérite de faire honneur à ses bâtiments en prenant le temps de les contempler, de les cerner, de les explorer sous plusieurs angles.» Télérama

«La dimension critique n’est pas le point fort de ce film (...) En revanche, les images sont d’une qualité exceptionnelle. Rarement l’oeuvre d’un bâtisseur aura été aussi bien mise en valeur.» La Croix

«Ce portrait, retraçant le parcours de [l’]autodidacte [Norman Foster] à travers de nombreuses interviews de l’intéressé et de ses proches, s’extirpe du piège de l’hagio-graphie scolaire grâce à la mise en scène.» Télécinéobs

Film britannique/espagnol de Carlos Carcaset Norberto Lopez Amado (2012 - 1h18min - VOST)

7 > 11 juin

Page 18: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

7 jours à la Havane

Film espagnol de Benicio Del Toro, Pablo Trapero et Julio Medem (2012 - 2h09min - VOST) avec Josh Hutcherson, Vladimir Cruz, Emir Kusturica....

Véritable portrait contemporain de la mythique capitale cubaine, 7 jours à La Havane offre un regard instantané de la ville à travers un film composé de sept chapitres, réalisés par sept réalisateurs internationaux. Chaque chapitre raconte une journée de la semaine, au travers du quotidien ou de l’aventure d’un personnage différent, et fait résonner l’âme de la ville au fil des quartiers, des ambiances, des générations et des cultures. A travers leurs différentes sensibilités originales ou styles cinématographiques, certains réalisateurs ont eu le désir de croiser la réalité cubaine aux prises avec son quotidien, d’autres ont choisi l’immersion totale et se sont inspirés de la vie de la population locale. « El Yuma », de Benicio Del Toro : Teddy Atkins, jeune touriste américain, découvre La Havane pour la première fois. Angelito est un chauffeur de taxi entre deux âges. Engagé par Teddy pour le conduire à travers la ville, Angelito le guidera dans une visite tout sauf traditionnelle. « Jam Session », de Pablo Trapero : Emir Kusturica se rend à Cuba pour recevoir un prix qui récompense sa carrière de cinéaste. Plus porté vers le monde de la nuit que celui de la célébrité, il se lie d’amitié avec son chauffeur, qui se révèle être un excellent trompettiste. « La Tentación de Cecilia », de Julio Medem : Leonardo souhaite engager Cecilia comme chanteuse et lui propose de partir avec lui en Espagne. Elle vit à La Havane avec son compagnon José, qui traverse une crise dans sa vie professionnelle. Cecilia va devoir faire un choix crucial : vivre sa passion et son amour naissant pour Leonardo, ou rester à La Havane et épauler José. « Diary of a Beginner », d’Elia Suleiman : Elia Suleiman arrive à La Havane et flâne dans les rues de la ville en attendant un rendez-vous organisé par l’ambassade de Palestine. Toute communication étant rendue impossible par son ignorance de l’espagnol, sa supposée solidarité politique avec le peuple cubain se heurte bientôt à son ignorance des codes culturels. Peu à peu, alors qu’il pénètre le cœur de la ville et s’imprègne de ses sons et de ses images, ce qu’il pensait n’être qu’une façon de tuer le temps devient un test pour redéfinir son identité. « Ritual », de Gaspar Noé : ayant découvert que leur fille adolescente entretient une relation homosexuelle, ses parents décident de la faire exorciser lors d’une cérémonie rituelle. « Dulce amargo », de Juan Carlos Tabío : Mirta Gutierrez est psychologue. Elle participe un après-midi par semaine à un show télévisé dans lequel elle prodigue des conseils en développement personnel. Mirta consacre également une partie de son temps à préparer des gâteaux, une source de revenus lui permettant d’entretenir son foyer et sa famille. Ce jour-là, elle reçoit une importante commande d’un client spécial... « La Fuente », de Laurent Cantet : Martha vit dans un appartement délabré au premier étage d’une vieille bâtisse. Au centre de son salon trône Oshun, une statue bariolée de la Vierge Marie. Suite à un rêve dans lequel Oshun lui est apparue, Martha décide d’organiser une cérémonie en son honneur et demande à tous les habitants de son immeuble de participer à la construction d’une fontaine exigée par la divinité.

21 juin > 3 juillet

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SOIREE MOJITO vendredi 29 juin à 21h

Projection de 7 jours à la Havane+ un mojito offert au Méliès Café après la séance

en partenariat avec Havana Club*

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Page 19: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

Faust

Film russe de Alexandr Sokurov (2012 - 2h14min - VOST) avec Johannes Zeiler, Anton Adasinskiy, Isolda Dychauk...

à partir du 20 juin

Les films

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« Il y a des grands films qui vous font rire, d’autres qui vous inondent de larmes, enfin certains trop rares qui changent votre vie. Faust est de ceux-là. » Darren Aronofsky, réalisateur de Black Swan et Requiem for a Dream, président du jury du Festival de Venise 2011. Alexandre Sokourov fait preuve d’une audace incroyable et renouvelée depuis des années, depuis qu’il est devenu l’héritier légitime d’Andreï Tarkovski, le génie du cinéma russe disparu au milieu des années 80. Sokourov s’est attaqué depuis 1999 à l’étude, à la dissection – décidément ! – du pouvoir absolu. Comment il dirige les hommes au point de leur faire croire qu’ils approchent de Dieu, avant qu’ils se rendent compte, trop tard, qu’ils ne sont que de simples mortels. Dans les trois premiers volets de sa tétralogie, Sokourov a fait le portrait de Hitler réfugié dans son nid d’aigle de Berchtesgaden (Moloch), puis ceux de Lénine (Taurus) et de l’empereur Hiro-Hito (Le Soleil). Le choix de clore la série avec Faust peut paraître étonnant car le personnage, contrairement aux précédents, n’est en rien une figure historique, mais bien une création littéraire à partir d’un héros de la mythologie germanique médiévale. Pourtant, le cinéaste poursuit et renverse dans une pirouette la thématique en observant un homme ne disposant au demeurant d’aucun pouvoir particulier mais qui cherche désespérément à comprendre les plus grands des mystères, notamment celui de l’âme, dans une quête scientifique et rationnelle effrénée, avant de céder aux tentations du Vilain, qui lui apporte ce qu’il recherche depuis si longtemps. Sokourov respecte à peu près à la lettre le mythe de Faust : la rencontre du docteur désargenté avec un usurier qui n’est autre que Méphistophélès et qui lui proposera le fameux pacte ; celle avec la jeune Gretchen dont la candeur et la pureté le fascinent ; la descente inexorable vers le Mal par le meurtre de celui qu’il ne sait pas être le frère de Gretchen ; la plongée vers les Enfers ou vers la liberté… La grande force du film est d’avoir donné corps, d’avoir conféré une dimension charnelle, voire carnassière, au héros de Goethe qui n’était que parole philosophique ininterrompue. Sous la caméra de Sokourov, Faust est un homme en proie à la passion philosophique mais aussi aux angoisses et aux désirs humains, qui a une vie, un père mourant, une attirance tangible pour les jeunes filles. Alors que, dans un paradoxe dont il est coutumier, Sokourov se déclare plus homme de lettres que de cinéma, son film brille une fois de plus par sa vision plastique et picturale qui en fait une succession de tableaux inoubliables : avec Faust, Sokourov s’affirme définitivement comme l’un des plus grands sculpteurs d’images du cinéma contemporain.

Lion d’Or Venise 2012

Film américian de Quentin Dupieux(2012 - 1h30min - VOST)

avec William Fichtner, Arden Myrin, Jared Ward...

lundi 25 juin à 20hFÊTE DU CINEMA2,50€ la place(sortie nationale du film le 29 août)

Après avoir fait sensation avec son étonnant thriller Rubber, Quentin Dupieux (aka Mr Oizo) revient avec Wrong, une œuvre tout aussi mystérieuse et barré : les tribulations quasi-surréalistes d’un homme qui, ayant perdu son chien adoré, se trouve lui-même égaré dans un environnement qu’il ne reconnaît pas, où il a perdu la tête… Un chien disparu, une livreuse de pizza nympho, une voiture qui roule dans un désert surréaliste, des personnages pour le moins décapants, ça vous met pas l’eau à la bouche vous ?

AVANT PREMIERE Wrong

Wrong CopsCourt-métrage français de Quentin Dupieux(2012 - 13 min - VOST) avec Mark Burnham, Marilyn Manson...

Duke, un policier mélomane qui vit toujours chez sa mère, vend de la marijuana dissimulée dans des cadavres de rats.

EN BONUSdécouvrez Wrong Cops, la première partie de la

suite de Wrong!

Page 20: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

La part des anges

Film britannique de Ken Loach (2012 - 1h37min - VOST) avec Roger Allam, John Henshaw, Daniel Portman...

A Glasgow, Robbie, tout jeune père de famille, est constamment rattrapé par son passé de délinquant. Il croise la route de Rhino, Albert et la jeune Mo lorsque, comme eux, il échappe de justesse à la prison mais écope d’une peine de travaux d’intérêt général. Henri, l’éducateur qu’on leur a assigné, devient alors leur nouveau mentor en les initiant secrètement... à l’art du whisky ! De distilleries en séances de dégustation huppées, Robbie se découvre un réel talent de dégustateur, bientôt capable d’identifier les cuvées les plus exceptionnelles, les plus chères. Avec ses trois compères, Robbie va-t-il se contenter

à partir du 27 juin

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SOIREE 1 VIN/ 1 FILM # 6 L’Ecosse & les whiskyslundi 2 juillet à 20h30

Présentation de la distillerie Balblair (lieu de tournage du film)

+ cours d’oenologie sur les whiskys(par Marie Bouteille, oenologue stéphanoise)

+ dégustation de Balblair 2001*Tarifs habituels +2 euros

(prévente des places à partir du 20 juin)

Prix du JuryCannes 2012

de transformer ce don en arnaque – une étape de plus dans sa vie de petits délits et de violence ? Ou en un avenir nouveau, plein de promesses ? Seuls les anges le savent... Après Route Irish, chronique sociale bien trop sérieuse, maladroite et qui lorgnait ridiculement vers le film de genre, Ken Loach revient à plus de légèreté sur la forme avec cette petite pépite de bonheur filmique, Prix du Jury au Festival de Cannes. Entre pure comédie à l’anglaise et propos percutant sur la déliquescence de la jeunesse de Glasgow, ce cru 2012 de Ken Loach est un film d’aventure rocambo-lesque (en kilt) à l’humour dévastateur. Venez donc trinquez avec nous autour du dernier Ken Loach…

*L’abus d’alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

Page 21: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

La petite Venise

27 juin > 3 juillet

Les films

Voici un film qui fait du bien, un film sur l’amitié, l’altruisme et les plaisirs de la vie simple. Shun Li travaille dans une usine textile dans la banlieue de Rome afin d’obtenir ses papiers et lui permettre de faire venir son fils de 8 ans en Italie. Elle est soudainement transférée à Chioggia, une petite île de la lagune de Venise, où elle se retrouve à travailler comme barmaid dans un pub. Bepi, un pêcheur slave surnommé « le Poète » par ses amis, est un habitué de ce pub depuis des années. Leur rencontre est une évasion poétique, un dialogue muet entre deux cultures différentes mais pas si éloignées. C’est une odyssée dans le cœur profond de la lagune, à la fois mère et berceau des identités, et qui ne reste jamais immobile. Mais l’amitié entre Shun Li et Bepi bouleverse les différentes communautés, qui vont tenter d’y mettre un terme...

Film italien de Andrea Segre (2012 - 1h38min - VOST) avec Zhao Tao, Rade Serbedzija, Marco Paolini...

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ProchainementHoly MotorsFilm américain de Léos Caraxavec Avec : Denis Lavant, Kylie Minogue, Edith Scob, Eva Mendes, Elise Lhomeau, Michel Piccoli à partir du 4 juillet

To Rome with loveFilm américain de Woody Allenavec Woody Allen, Ellen Page...à partir du 4 juillet

Woody Allen, a documentaryDocumentaire américain de Robert B. Weideavec Woody Allen, Penélope Cruz...à partir du 4 juillet

Kill listFilms britannique de Ben Wheatleyavec Neil Maskell, Myanna Buringà partir du 11 juillet

Laurence AnywaysFilm canadien de Xavier Dolanavec Melvil Poupaud, Nathalie Baye à partir du 18 juillet

The Dark Knight rises Film américain de Christopher Nolanà partir du 25 juillet

360Film franco-brésilien de Fernando Meirellesavec Rachel Weisz, Ben Fosterà partir du 25 juillet

Tarifs

/ tous les jours pourles étudiants, séniors, chômeurs...

et pour tous le mercredi toute la journée// sur présentation d’un justificatif

Abonnement (validité 30 juin 2013)Carte 10 places 5 c la place(Carte : 50 c )

Carte 5 places 6,40 c la place(Carte : 32 c )

Carnet collectivité 5 c la place(20 billets : 100 c )

Tarif avant 13h & 22h 5 c la place

Tarif réduit / 6,50 c la place Plein tarif 8,50 c la place

Tarif - 18 ans // 4 c la place

Les horaires des films à destination du jeune publicsont signalés en vert dans les grilles en pages centrales

Du côté des enfants (de 6 à 66 ans et +)

Le Méliès accepte :

Sur la piste du Marsupilami9 > 30 juin

Film français de Alain Chabat (2012 -1h45) avec Jamel Debbouze, Alain Chabat, Fred Testot...

Quand Dan Geraldo, reporter en quête de scoop, arrive en Palombie, il ne se doute pas qu’il va faire la plus incroyable des découvertes… Avec Pablito, guide local plein de ressources, ils vont aller de surprise en surprise au cours d’une aventure trépidante et surtout révéler une nouvelle extraordinaire : Le Marsupilami, animal mythique et facétieux, existe vraiment !!!

6 ans

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Princess Bride

mercredi 13 juin à 14h15dimanche 17 juin à 14h

Film américain de Rob Reiner (1988 -1h38- VOST) avec Cary Elwes, Robin Wright...

Que peut bien faire un petit garçon cloué au lit par la grippe, condamné à écouter les conseils des grands et même de subir un grand-père rabat-joie, au lieu d’aller faire les quatre cents coups avec ses copains ?Et voilà en plus que le papy se 6 ans

met en tête de lire à haute voix un conte de fée aux antipodes de Superman et de Rambo !

Page 23: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

Prochainementogres.fr

14 pays - 80 artistes

GORAN BREGOVICGRACE / CIRQUE AÏTAL

CIRCA AUSTRALIE

Saint-Chamond - Firminy - SorbiersSAINT-ETIENNEwww.festivaldes7collines.com

04 77 32 54 13

4 - 13 juillet 2012

FESTIVALDES 7 COLLINES

18e édition

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Page 24: Gazette le Méliès n°71 - Juin 2012

21 juin > 3 juillet

Voici sans doute l’un des plus beaux polars de tous les temps, et pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître ! Car même s’il avait déjà œuvré pour la télévision, Michael Mann signe en 1981, avec son premier film de cinéma, l’une de ses plus grandes réussites. Une œuvre magistrale sur laquelle (pour une fois) toute l’équipe du Méliès est à l’unisson et au summum de son enthousiasme. Le film suit la trajectoire de Franck, garçon solitaire mais droit, qui a trouvé dans l’effraction de coffres blindés une promesse d’accomplissement du rêve américain. Après un séjour en taule, sorte de stage de perfectionnement criminel mêlé à une psychanalyse personnelle, il ne file évidemment toujours pas droit mais se débat pour préserver une vie sentimentale qui s’accommode mal de sa vie choisie de hors-la-loi. Sa nouvelle liaison nourrit son désir de revenir sur le droit chemin, mais il sait aussi qu’il n’est doué que pour un seul job. Du coup sa seule issue est de céder à un dernier casse de haute voltige pour espérer gagner le matelas nécessaire à se ranger des voitures. Mais tout cela a un prix que le Milieu, qui n’aime guère les indépendants, entend bien sûr lui faire payer…Michael Mann est peut-être l’un des cinéastes contemporains qui sait le mieux filmer une ville la nuit. Les premiers plans nocturnes du Solitaire sont à ce titre d’une beauté confondante, avec brumes et néons criards, ne lésinant pas sur les sources de lumière pour donner au goudron des rues cette noirceur mate si particulière qu’on retrouve dans toute sa filmographie.Dès les premières minutes la force de l’atmosphère nocturne et urbaine frappe. La ville (Chicago) est un personnage à part entière où les héros doivent apprendre à se mouvoir avec discrétion. Les planques se font dans des box impersonnels, les rendez-vous d’affaires dans des parkings désertiques, et les comptes se règlent dans des entrepôts sordides. Deuxième personnage intense, James Caan qui est ici tout simplement génial. Il erre dans la ville avec une classe immense et il braque avec un brio que le

prochaine gazette disponible le 30 juinNotre coup de bLe Solitaire

Le Méliès cinéma indépendant 10 place Jean Jaurès 42000 [email protected] / www.lemelies.com / www.facebook.com/lemelies

Film américain de Michael Mann(1981 - 2h02min - VOST) avec James Caan, Tuesday Weld, Willie Nelson...

DERNIER CINÉ-CLUB ANGLAIS DE LA SAISON!mardi 3 juillet à 21h

«Michael Mann: défendez-le ou descendez-le» Débat in English animé par M le Mehdi et Kamir Meridja (sous réserve)

... pick your own side!

+ ciné-quiz spécial Michael Mann

film capte grâce à une patience toute documentaire (Mann a fait appel sur le tournage à de vrais voleurs, embauchés comme consultants). Pour nous, c’est son plus grand rôle ! Son interprétation de Franck est encore plus forte et subtile que celle de Sonny Corleone dans Le Parrain de Coppola. Franck c’est tout simplement le héros parfait, aussi sensible que solitaire, aussi dur que fragile, celui auquel tous les « mecs » aimeraient ressembler et celui que toutes les femmes aimeraient rencontrer au moins une fois. Le troisième point fort du film c’est son usage atypique de la musique avec les nappes acides et lyriques du groupe new age Tangerine Dream qui s’ajustent parfaitement à la palette nocturne mannienne. Une ville la nuit, un héros solitaire, une musique électro envoûtante, Nicolas Winding Refn est un héritier évident des beautés du Solitaire. Du tempo de sa scène d’ouverture au crayonné de sa typo-titre, en passant par l’itinéraire de son héros, Drive doit en effet beaucoup de son inspiration à ce remarquable premier coup d’éclat de Michael Mann. Aussi, si vous aviez succombé au charme de Drive et de Ryan Gosling, courez découvrir l’original qui en plus de l’exercice de style, bénéficie d’un véritable supplément d’âme sur plan du scénario. Vous l’aurez compris, on adore, et quel plaisir ce sera pour nous de voir vos mines réjouies à la sortie des séances… Enjoy !

ATTENTION! La validité des cartes d’abonnement jaune prend fin au 30 juin 2012n’oubliez pas d’en profiter avant ! (après cette date aucune réclamation ne pourra être effectué)