financement transfrontalier de la s microfinance : état ...€¦ · rapidement (30 % de hausse en...

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E n décembre 2009, les financeurs internationaux ont déclaré des engagements dans la microfinance 1 d’un montant de 21,3 milliards de dollars US, soit une augmentation de 17 % (3 milliards de dollars US) par rapport à 2008 2 . Si cette hausse est inférieure à celle de 2007 (30 %), on peut tout de même s’attendre à ce que les financements transfrontaliers continuent de progresser 3 . Parmi les financeurs internationaux, les entités publiques sont celles qui détiennent le plus d’engagements. Mais les flux provenant d’entités privées augmentent plus rapidement (30 % de hausse en 2009 par rapport à 2008). Sur certains marchés, les financements transfrontaliers représentent l’essentiel de la base financière des institutions de microfinance (IMF). Pourtant, partout où les institutions sont autorisées à mobiliser des dépôts et où des marchés de capitaux locaux existent, les flux transfrontaliers sont susceptibles de rester minoritaires (voir l’encadré 1). Cette Note Focus s’appuie sur les enquêtes annuelles du CGAP concernant les sources de financement internationales (2009, 2010) pour dresser un état des lieux du financement de la microfinance et des tendances en matière de financement transfrontalier. Par qui et comment la microfinance est-elle financée ? Les 21,3 milliards de dollars US engagés dans la microfinance proviennent de plus de 61 financeurs et 90 intermédiaires d’investissement en microfinance (IIM) qui ont participé à l’enquête du CGAP. Ces engagements représentent tous des investissements et des projets soutenant activement la microfinance. La durée classique d’un projet étant de trois à cinq ans environ, la somme inclut les fonds déjà décaissés et ceux qui ne l’ont pas encore été. S’il ne nous renseigne pas sur le volume de financement atteignant le secteur de la microfinance au cours d’une année donnée, le montant des engagements reste actuellement l’indicateur le plus fiable pour analyser les tendances globales dans ce domaine 4 . Un large éventail de financeurs internationaux – publics (bailleurs de fonds multilatéraux et bilatéraux, agences des Nations Unies [ONU] et institutions financières de développement [IFD]) et privés (fondations et investisseurs institutionnels et individuels) – appuient la microfinance de différentes manières. La plupart des financeurs publics ont recours à la microfinance pour atteindre des objectifs de développement, tels que la réduction de la Financement transfrontalier de la microfinance : état des lieux 1 Pour les besoins de l’enquête du CGAP sur les sources de financement de la microfinance et de cette Note Focus, la microfinance désigne des services financiers destinés aux populations pauvres et à faibles revenus. 2 Les données figurant dans cette Note Focus sont basées sur l’enquête 2010 du CGAP sur les sources de financement en microfinance et sur l’enquête 2010 du CGAP sur les véhicules d’investissement en microfinance. Ensemble, ces deux enquêtes contiennent des informations sur 151 institutions et fonds, lesquels représentent 85–95 % du marché des financements transfrontaliers de la microfinance. Elles constituent l’ensemble de données le plus complet disponible dans ce domaine. Un résumé est présenté à l’annexe II ; pour plus d’informations, voir www.cgap.org/funders. 3 Pour environ 70 % des financeurs participant à l’enquête du CGAP, les engagements stagneront ou augmenteront en 2010. 4 Les financeurs ne relèvent pas tous des données fiables sur leurs décaissements annuels. Voir l’annexe I pour plus d’informations sur les engagements. N° 70 Avril 2011 Mayada El-Zoghbi, Barbara Gähwiler et Kate Lauer NOTE FOCUS Encadré 1. Qu’en est-il du financement local ? Dans les pays où les IMF peuvent offrir des services d’épargne, les dépôts des clients peuvent constituer une source de financement majeure. Parmi les autres sources locales, on peut citer les prêts octroyés par des banques commerciales et des investisseurs privés locaux, les fonds levés sur les marchés des capitaux locaux ainsi que les prêts et subventions publics. La collecte de données complètes et exactes sur les sources de financement locales est complexe. Au niveau national, des informations sur les structures de financement des IMF sont disponibles par l’intermédiaire du MIX (www. mixmarket.org). Par exemple, la base financière des IMF boliviennes se composait en 2009 de 65 % de dépôts et de seulement 13 % de produits de dette.

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Page 1: Financement transfrontalier de la s microfinance : état ...€¦ · rapidement (30 % de hausse en 2009 par rapport à 2008). Sur certains marchés, les financements transfrontaliers

En décembre 2009, les financeurs internationaux

ont déclaré des engagements dans la

microfinance1 d’un montant de 21,3 milliards de

dollars US, soit une augmentation de 17 % (3 milliards

de dollars US) par rapport à 20082. Si cette hausse

est inférieure à celle de 2007 (30 %), on peut tout

de même s’attendre à ce que les financements

transfrontaliers continuent de progresser3. Parmi les

financeurs internationaux, les entités publiques sont

celles qui détiennent le plus d’engagements. Mais

les flux provenant d’entités privées augmentent plus

rapidement (30 % de hausse en 2009 par rapport

à 2008). Sur certains marchés, les financements

transfrontaliers représentent l’essentiel de la base

financière des institutions de microfinance (IMF).

Pourtant, partout où les institutions sont autorisées

à mobiliser des dépôts et où des marchés de

capitaux locaux existent, les flux transfrontaliers sont

susceptibles de rester minoritaires (voir l’encadré 1).

Cette Note Focus s’appuie sur les enquêtes annuelles

du CGAP concernant les sources de financement

internationales (2009, 2010) pour dresser un état

des lieux du financement de la microfinance et des

tendances en matière de financement transfrontalier.

Par qui et comment la microfinance est-elle financée ?

Les 21,3 milliards de dollars US engagés dans la

microfinance proviennent de plus de 61 financeurs et

90 intermédiaires d’investissement en microfinance

(IIM) qui ont participé à l’enquête du CGAP. Ces

engagements représentent tous des investissements

et des projets soutenant activement la microfinance.

La durée classique d’un projet étant de trois à

cinq ans environ, la somme inclut les fonds déjà

décaissés et ceux qui ne l’ont pas encore été. S’il ne

nous renseigne pas sur le volume de financement

atteignant le secteur de la microfinance au cours

d’une année donnée, le montant des engagements

reste actuellement l’indicateur le plus fiable pour

analyser les tendances globales dans ce domaine4.

Un large éventail de financeurs internationaux

– publics (bailleurs de fonds multilatéraux et

bilatéraux, agences des Nations Unies [ONU] et

institutions financières de développement [IFD]) et

privés (fondations et investisseurs institutionnels et

individuels) – appuient la microfinance de différentes

manières. La plupart des financeurs publics ont

recours à la microfinance pour atteindre des objectifs

de développement, tels que la réduction de la

Financement transfrontalier de la microfinance : état des lieux

1 Pour les besoins de l’enquête du CGAP sur les sources de financement de la microfinance et de cette Note Focus, la microfinance désigne des services financiers destinés aux populations pauvres et à faibles revenus.

2 Les données figurant dans cette Note Focus sont basées sur l’enquête 2010 du CGAP sur les sources de financement en microfinance et sur l’enquête 2010 du CGAP sur les véhicules d’investissement en microfinance. Ensemble, ces deux enquêtes contiennent des informations sur 151 institutions et fonds, lesquels représentent 85–95 % du marché des financements transfrontaliers de la microfinance. Elles constituent l’ensemble de données le plus complet disponible dans ce domaine. Un résumé est présenté à l’annexe II ; pour plus d’informations, voir www.cgap.org/funders.

3 Pour environ 70 % des financeurs participant à l’enquête du CGAP, les engagements stagneront ou augmenteront en 2010.4 Les financeurs ne relèvent pas tous des données fiables sur leurs décaissements annuels. Voir l’annexe I pour plus d’informations sur les

engagements.

N° 70Avril 2011

Mayada El-Zoghbi,Barbara Gähwileret Kate Lauer

No

tE

FoC

Us

Encadré 1. Qu’en est-il du financement local ?

• Dans les pays où les IMF peuvent offrir des

services d’épargne, les dépôts des clients

peuvent constituer une source de financement

majeure. Parmi les autres sources locales, on

peut citer les prêts octroyés par des banques

commerciales et des investisseurs privés locaux,

les fonds levés sur les marchés des capitaux

locaux ainsi que les prêts et subventions publics.

• La collecte de données complètes et exactes

sur les sources de financement locales est

complexe. Au niveau national, des informations

sur les structures de financement des IMF sont

disponibles par l’intermédiaire du MIX (www.

mixmarket.org). Par exemple, la base financière

des IMF boliviennes se composait en 2009

de 65 % de dépôts et de seulement 13 % de

produits de dette.

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2

pauvreté, l’essor économique et social ou l’inclusion

financière. Les investisseurs privés considèrent la

microfinance comme un moyen de diversifier leurs

portefeuilles tout en œuvrant pour une bonne cause.

Les financeurs publics dépendent largement des

budgets gouvernementaux, même si certains lèvent

également des fonds sur les marchés des capitaux.

Les financeurs privés, quant à eux, comprennent

des investisseurs individuels, des investisseurs

institutionnels et des fondations. Leurs activités étant

dictées par des intérêts privés, ils ne sont soumis à

aucune pression politique et ne doivent pas rendre

de comptes sur l’utilisation de leurs ressources.

Bien que le nombre de financeurs privés ait augmenté

ces vingt dernières années, la majeure partie des

financements transfrontaliers continue d’émaner

de bailleurs de fonds et d’investisseurs publics (voir

la figure 1). En décembre 2009, les engagements

des financeurs publics s’élevaient à 14,6 milliards

de dollars US, ce qui représente près de 70 % du

total des investissements transfrontaliers dans la

microfinance.

En décembre 2009, les financeurs privés détenaient

des engagements dans la microfinance d’un montant

de 6,7 milliards de dollars US, ce qui équivaut à 30 %

des sommes totales engagées dans ce secteur.

Parmi eux, les investisseurs institutionnels, tels que

les banques commerciales, les fonds de pension,

les compagnies d’assurance, les sociétés de capital-

risque et autres, sont devenus une source majeure de

financement. Ces dernières années, les investisseurs

individuels (individus à fort potentiel économique

et investisseurs de détail) ont également manifesté

un intérêt accru pour la microfinance, suite à une

tendance générale à l’investissement socialement

responsable (ISR). Ce type d’investissement, qui

allie les objectifs financiers aux préoccupations

environnementales, sociales et de gouvernance,

gagne en popularité aux Etats-Unis et en Europe.

Entre 2007 et 2009, le marché européen de l’ISR a

affiché un taux de croissance annuel composé de

37 %, et le montant total des actifs en gestion a

atteint 5 billions d’euros fin 2009. Selon Eurosif, un

réseau européen de promotion de l’investissement

durable et responsable, la microfinance suscitera un

14,6 milliards USD 6,7 milliards USD

Microfinance

1,2 milliards USD

Structures derefinancement

locales et autresintermédiaires

Pas dedonnées

0,1 milliard USD

Bailleurs de fonds etinvestisseurs publics

(multilatéraux, bilatéraux, IFD)

(Appui à la microfinance à tous les niveaux du système financier : prestataires de détail, infrastructure de marché et politiques)

Bailleurs de fonds etinvestisseurs privés(fondations, investisseurs

institutionnels et individuels)

a Montants basés sur des données soumises par 61 financeurs et 90 IIM.b Inclut les financements de l’Eta

Intermédiairesd’investissementen microfinance

(IIM)

5,7 milliards USD0,9

milliardUSDb

11milliards

USDb

8,1 milliardsUSD

2,4 milliards USD

Total des engagements dans la microfinance en décembre 2009 : 21,3 milliards USDa

Figure 1 : Etat des lieux du financement transfrontalier

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3

5 Chiffre basé sur une étude réalisée par le CGAP en 2010. Pour une étude antérieure du CGAP sur les structures de refinancement locales, voir CGAP (2010(d)).

vif intérêt auprès des investisseurs européens dans les

années à venir, notamment auprès des investisseurs

institutionnels (Eurosif 2010).

La microfinance reçoit également des financements

de la part de bailleurs de fonds privés, généralement

sous la forme de subventions. Les engagements

provenant de fondations et d’organisations non

gouvernementales (ONG) internationales se sont

élevés à environ 1,1 milliard de dollars US. Le CGAP

a identifié plus de 400 fondations opérant dans la

microfinance, mais peu d’entre elles atteignent une

échelle significative. La Fondation Bill et Melinda

Gates, qui a nettement accru ses engagements dans

la microfinance au cours des trois dernières années,

fait désormais partie des dix principaux financeurs

internationaux.

Le rôle fondamental des intermédiaires

Près de la moitié des financements transfrontaliers

transitent via des IIM et des structures de

refinancement locales. L’autre moitié va directement

aux prestataires de détail, comme les IMF et les

banques, aux acteurs de niveau méso, comme les

centres de formation, les agences de notation et les

centrales de risques, et aux agences et programmes

gouvernementaux dans la sphère politique.

L’intérêt croissant des investisseurs individuels

et institutionnels pour la microfinance a entraîné

l’émergence de plus de 100 intermédiaires, dont des

véhicules d’investissement en microfinance (VIM), des

sociétés holding (comme ProCredit) et des plates-

formes de prêts entre particuliers (comme Kiva et

Babyloan). En décembre 2009 (CGAP 2010(e)), ces

intermédiaires géraient au total plus de 8,1 milliards

de dollars US. Certains VIM, dont Dexia Microcredit

Fund, responsAbility, Microfinanzfonds et Triodos

SICAV, sont ouverts aux investisseurs de détail.

D’autres acceptent uniquement les placements

privés par des investisseurs qualifiés ; en général,

ils reçoivent la majorité de leur fonds de banques

de développement et d’autres IFD. Plusieurs VIM,

notamment Incofin, Oikocredit et Consorzio Etimos,

sont structurés en coopératives ou en ONG.

Un autre type d’intermédiaire est la structure de

refinancement locale. Bien que financée par des

ressources publiques (incluant souvent des sommes

allouées par l’Etat), celle-ci peut prendre différentes

formes : banque de développement, ONG, programme

public ou de bailleurs de fonds ou autres ; parfois, elle

peut faire partie d’une banque commerciale privée.

En 2009, les 15 premières structures de refinancement

nationales au monde présentaient un encours de

crédits de 3 milliards de dollars US5.

Une majorité des fonds est destinée à refinancer des prestataires de détail

Les financeurs internationaux soutiennent un large

éventail d’institutions offrant des services financiers

aux pauvres, dont des ONG, des banques de

microfinance, des caisses d’épargne postales, des

banques commerciales, des coopératives et des

groupes d’entraide. Parmi les bénéficiaires figurent

aussi de nombreuses autres sociétés privées, comme

les agences de notation, les cabinets comptables,

les centres de formation, les opérateurs de

télécommunication ou les plates-formes de paiement.

Les financements transfrontaliers vont aussi à des

organismes publics, notamment aux agences

gouvernementales, aux ministères, aux banques

d’Etat et aux entités de refinancement.

En décembre 2009, 88 % du total des engagements

dans la microfinance servaient à financer les

portefeuilles de prêts des IMF (voir la figure 2), 8 %

seulement étaient destinés au renforcement des

capacités, et 4 % étaient utilisés pour améliorer

l’infrastructure de marché ainsi que le cadre

réglementaire et légal.

Les produits de dettes dominent

En général, les financements transfrontaliers en

microfinance se font sous la forme de produits

Page 4: Financement transfrontalier de la s microfinance : état ...€¦ · rapidement (30 % de hausse en 2009 par rapport à 2008). Sur certains marchés, les financements transfrontaliers

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6 La figure présente les instruments de financement utilisés par les principaux financeurs ; elle n’indique pas comment les sources de financement apparaîtraient au bilan des bénéficiaires. tout d’abord, les financements pour l’infrastructure (centrales de risques, associations) ou pour l’amélioration du cadre légal ne figureraient pas dans les comptes de l’IMF. Ensuite, les financements passent souvent par plusieurs canaux intermédiaires avant d’atterrir dans les comptes des IMF. Un prêt octroyé à un Etat, par exemple, peut finir par apparaître dans les documents comptables d’une IMF sous la forme d’une prise de participation, d’une subvention ou d’un crédit. Pour les investisseurs individuels et institutionnels qui financent la microfinance essentiellement par le biais d’intermédiaires, les investissements en titres de participation recensés par l’enquête représentent des investissements dans des intermédiaires (c’est-à-dire des IIM), pas dans des IMF.

de dettes (aux taux du marché ou à des taux

subventionnés). Les IFD et les IIM sont les principaux

fournisseurs de ce type de produits de dettes aux

prestataires de services financiers, lesquels réinjectent

les fonds obtenus dans leurs portefeuilles de prêts. Les

agences de l’ONU et les organisations multilatérales,

comme la Banque mondiale, l’Asian Development

Bank et le Fonds international de développement

agricole (FIDA), accordent des prêts aux États. Ceux-ci

utilisent à leur tour ces ressources pour refinancer les

IMF et pour soutenir des initiatives de renforcement

des capacités aux niveaux des institutions de détail, de

l’infrastructure de marché et des politiques.

Les IFD et, de manière croissante, les IIM prennent

également des participations dans les prestataires

de services financiers, ce qui renforce la structure de

capital de ces derniers et peut les aider à accéder à

des crédits supplémentaires. Les IFD fournissent aussi

des garanties pour permettre aux prestataires de

services financiers d’obtenir des financements auprès

de banques commerciales locales.

Les agences bilatérales, les fondations et les ONG

octroient principalement des subventions pour que

les prestataires puissent croître et améliorer la qualité

ainsi que l’étendue de leurs services. Ces subventions

servent aussi à renforcer l’infrastructure de marché,

à consolider le cadre réglementaire et à développer

les capacités des législateurs, des banques centrales

et des autorités de supervision.

La figure 3 illustre la diversité des instruments utilisés

par les différents types de financeurs pour soutenir la

microfinance6. Le montant total des engagements de

21,3 milliards de dollars US inclut l’ensemble de ces

instruments, que les fonds soient remboursables ou

non (prêts contre subventions), qu’ils soient décaissés

ou non (garanties, par exemple), et qu’ils répondent

à des besoins immédiats des IMF (refinancement)

ou aident à développer le secteur sur le long terme

(subventions pour renforcement des capacités, par

exemple).

Tendances en matière de financements transfrontaliers

Hausse des engagements, baisse des décaissements en 2009

Du fait de la crise financière de 2008-2009 et des

restrictions budgétaires dans le monde développé,

on pouvait craindre une baisse des financements

destinés aux services financiers pour les pauvres.

Pourtant, les financements transfrontaliers pour la

microfinance ont continué à augmenter, bien qu’à

un rythme moins soutenu. Comme nous l’avons

indiqué plus haut, les engagements totaux ont

progressé de 17 % entre 2008 et 2009, alors qu’ils

s’étaient accrus d’environ 30 % l’année précédente.

Les décaissements, en revanche, d’un montant de

3,2 milliards de dollars US en 2009, ont baissé en

moyenne de 10 % par rapport à 2008.

8%

2%

2%

Renforcement descapacités 12%

Refinancement

Renforcement des capacités des prestataires de détail

Renforcement des capacités au niveau de l’infrastructure de marché

Renforcement des capacités au niveau poli�que

Refinancement88 %

Figure 2 : Objet du financement (% du total des engagements en décembre 2009)

Page 5: Financement transfrontalier de la s microfinance : état ...€¦ · rapidement (30 % de hausse en 2009 par rapport à 2008). Sur certains marchés, les financements transfrontaliers

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7 Aujourd’hui, les IFD sont les principaux pourvoyeurs de prêts pour les IMF, suivies par les investisseurs individuels et institutionnels. Les IFD (ainsi que les investisseurs privés) peuvent financer les IMF directement ou par l’intermédiaire d’IIM.

8 sur les 18 IFD qui ont communiqué des informations sur leur portefeuille au CGAP, seules trois n’ont présenté aucune croissance positive notable en 2009.

Les IFD à l’origine de la hausse des engagements

Avec plus de 8,8 milliards de dollars US alloués en

décembre 2009, les IFD ont représenté 42 % du total

des montants engagés dans la microfinance7. Ces

institutions ont ainsi accru leurs engagements de

28 %8 en 2009, alors que d’autres financeurs publics

les ont diminués (les agences bilatérales de 9 %, les

agences multilatérales et de l’ONU de 7 %). En partie,

cette augmentation peut être attribuée au fait que les

IFD ont anticipé les pénuries de liquidités dues à la

crise financière. La Société financière internationale

(SFI) et la KfW ont versé chacune 150 millions de

dollars US pour lancer la Microfinance Enhancement

Facility, laquelle a attiré à son tour des financements

d’autres IFD. Ce fonds a fourni des liquidités à des

IMF pérennes lorsque les prêts commerciaux étaient

rares. En général, des programmes de liquidité

d’urgence ont été utilisés en Europe et Asie centrale

(EAC) et en Amérique centrale, les régions les plus

touchées par la crise.

Les financements privés augmentent plus rapidement que les financements publics

S’ils partaient d’une base initiale plus réduite, les

investisseurs privés ont accru leurs engagements de

33 % (les portant à 5,6 milliards de dollars US), alors

que les financeurs publics ne les ont augmentés que

de 11 % (voir la figure 4). Onze nouveaux VIM ont

été créés en 2009, financés en grande partie par des

investisseurs privés. Les actifs en gestion des VIM

ont en outre progressé de 25 % en 2009, une hausse

nettement inférieure à celle des années précédentes

(86 % en 2007 et 34 % en 2008). Enfin, leurs positions

de liquidité ont atteint le record de 17 % des actifs en

raison du manque d’opportunités d’investissement

appropriées (CGAP 2010[e]).

Les dons privés ont également continué à augmenter.

Les fondations et les ONG internationales ont relevé

leurs financements de 32 %. Pourtant, ceux-ci

ne représentent toujours que 5 % du total des

engagements transfrontaliers dans la microfinance.

Hausse des prises de participation

Si les produits de dettes restent l’instrument majoritaire

pour soutenir la microfinance, les financeurs ont de

plus en plus recours à l’investissement en capital.

En 2009, les IFD et les IIM, les deux principaux

pourvoyeurs de financement en capital pour les

prestataires de services financiers, ont accru leurs

investissements en titres de participation de 49 %

et de 24 %, respectivement. La part de ce type

d’investissement dans les instruments de financement

a progressé dans la plupart des régions, hormis en Asie

de l’Est et Pacifique. L’accroissement de la valeur des

12%

11%

86%

2%

60%

30%

0,5%

1%

21%

14%

78%

8% 0,5%2%

17%

6%

Tous les financeurs Agences mul�latérales etde l’ONU

Agences bilatérales IFD Fonda�onset ONG

Produits de de�e Subven�ons Prises de par�cipa�on

Inves�sseurs ins�tu�onnels etindividuels

Garan�es et autres

5 594 millions USD1 116 millions USD8 852 millions USD1 585 millions USD4 166 millions USD21 313 millions USD

50% 88% 11% 60% 20% 22%

Figure 3 : Instruments de financement par type de financeur (en fonction des engagements)

Page 6: Financement transfrontalier de la s microfinance : état ...€¦ · rapidement (30 % de hausse en 2009 par rapport à 2008). Sur certains marchés, les financements transfrontaliers

6

investissements directs en titres de participation est

due à des financements supplémentaires (70 %) et à

une meilleure valorisation des participations en capital

dans les prestataires de services financiers (30 %).

Les engagements continuent de progresser dans les zones EAC et Amérique latine et Caraïbes qui reçoivent la plus large part des financements

Selon les régions, on constate des différences

importantes en ce qui concerne l’augmentation des

engagements et les entités qui l’alimentent (voir la

figure 5). Les zones EAC et ALC (Amérique latine et

Caraïbes) reçoivent d’importants montants, à la fois

de financeurs publics et privés. La région ALC est la

seule où financements privés et publics sont à peu

près équivalents. Entre 2008 et 2009, les financements

à destination de l’Afrique subsaharienne (ASS) ont

progressé de 22 % (441 millions de dollars US) et

75 % des sommes allouées étaient d’origine publique.

Les financeurs privés y ont accru leurs engagements

de 63 % (230 millions de dollars US), une hausse

portée tout autant par les fondations/ONG que par

les investisseurs privés. Les financeurs publics ont

augmenté leurs apports de 13% (211 millions de

dollars US), sous l’impulsion des IFD.

Forte concentration des financements sur certains marchés

Les financeurs ayant participé à l’enquête 2010 du

CGAP ont déclaré avoir soutenu des activités de

microfinance dans 123 pays. Leurs engagements

se concentrent toutefois sur un nombre réduit de

marchés. Dix pays (l’Inde, la Russie, le Pérou, la

Bulgarie, le Bangladesh, le Mexique, le Maroc, la

Chine, le Pakistan et l’Afghanistan) reçoivent près de

50 % de tous les financements transfrontaliers. Seul

changement depuis 2007 à ce niveau : le Mexique

a remplacé l’Egypte parmi les dix principaux pays

bénéficiaires. A l’opposé, les 100 pays du bas

de la liste reçoivent moins de 33 % du total des

engagements. Entre 2008 et 2009, l’Inde, la Russie,

la Chine, la Turquie et l’Ethiopie sont les pays

où les financements ont le plus augmenté. Sur la

même période, une vingtaine de pays ont vu les

investissements reculer. Ceux qui ont enregistré

la plus forte baisse sont le Pakistan, le Sri Lanka,

l’Afghanistan, le Népal et l’Egypte.

Renforcement des capacités : les fondations et les agences bilatérales en tête

En décembre 2009, les financements visant un

renforcement des capacités s’élevaient au total

à 2,3 milliards de dollars US. Parmi ces derniers,

70 % étaient destinés à des institutions de détail,

ce qui équivaut à une augmentation de 4 % depuis

2008. L’instrument le plus répandu dans ce domaine

est la subvention (70 % de tous les financements

pour renforcement des capacités). Les fondations

et les agences bilatérales fournissent plus de 55 %

de tous les engagements destinés à renforcer les

capacités. Les agences multilatérales, telles que la

Banque mondiale, en octroient près de 40 %, pour

14 602

4166

1585

8852

6710

1116

5594

Agences bilatérales IFD

Financeurs publics Financeurs privés

Fonda�ons/ONG Inves�sseursindividuels etins�tu�onnels

Ensemble desfinanceurs privés

Ensemble desfinanceurs publics

Agencesmul�latéraleset de l’ONU

+11%

+33%

+28%

-9%

-7%+33%

+32%

Taux de croissance annuels entre 2008 et 2009

Figure 4 : Montants versés par type de financeur (en millions USD)

Page 7: Financement transfrontalier de la s microfinance : état ...€¦ · rapidement (30 % de hausse en 2009 par rapport à 2008). Sur certains marchés, les financements transfrontaliers

7

l’essentiel sous la forme de prêts aux pouvoirs publics

ou via des fonds multi-bailleurs de renforcement de

capacités. Bien que nombre d’IFD accompagnent

leurs investissements d’une assistance technique, le

renforcement des capacités demeure marginal dans

leurs activités de financement. De manière générale,

l’ASS obtient la plus large part des sommes destinées

au renforcement des capacités, à savoir un tiers des

engagements mondiaux (voir la figure 6).

En ce qui concerne les subventions, les dix principaux

pourvoyeurs sont la Fondation Bill et Melinda

Gates, le ministère britannique du Développement

international (DFID), la Commission européenne,

l’Agence canadienne de développement

international (ACDI), la Gesellschaft für Internationale

Zusammenarbeit (GIZ), la Millennium Challenge

Corporation (MCC), l’agence américaine pour le

développement international (USAID), la Fondation

Mastercard, la Direction suisse du développement

et de la coopération (DDC), et l’Agence australienne

pour le développement international (AusAID).

Perspectives

L’enquête du CGAP sur les sources de financement

illustre l’ampleur du financement transfrontalier de

la microfinance dans le monde. La transparence

quant à l’objet et aux montants de ces financements

est une première étape importante vers une plus

grande compréhension des facteurs qui alimentent

la croissance des marchés de microfinance. Elle ne

nous renseigne cependant pas suffisamment sur

le rôle que jouent les financeurs internationaux

dans l’amélioration de l’inclusion financière ni sur

la manière dont la valeur ajoutée du financement

peut être optimisée. Les ressources nécessaires pour

le développement des infrastructures de marché

sont très différentes de celles requises pour le

refinancement. Consacre-t-on suffisamment de fonds

au renforcement des capacités ou à la réforme des

réglementations ? Il peut y avoir « trop » et « pas

assez » de financement en même temps. Sur un

même marché, il peut aussi y avoir abondance d’une

certaine forme de financement (prêt) et pénurie

d’une autre (prise de participation).

Les financements transfrontaliers ont toujours été un

moteur important de la croissance dans le secteur

de la microfinance. Ils demeurent essentiels sur les

marchés peu couverts et reculés où les sources de

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Figure 6 : Engagements destinés au renforcement des capacités par région (en % des engagements totaux)

Page 8: Financement transfrontalier de la s microfinance : état ...€¦ · rapidement (30 % de hausse en 2009 par rapport à 2008). Sur certains marchés, les financements transfrontaliers

8

financement privées sont rares. Sur les marchés

financiers plus développés, en revanche, la situation

est moins claire : les flux transfrontaliers « évincent-

ils » les financements privés locaux ? Comment

peuvent-ils être canalisés pour continuer à servir des

objectifs de développement ?

Les financeurs commencent à analyser leur valeur

ajoutée de manière plus approfondie. Dans leurs

processus de due diligence et d’approbation des

projets, ils intègrent des évaluations qui les obligent

à examiner l’impact de leurs programmes sur les

marchés locaux du financement. Il s’agit d’une

mesure importante pour s’assurer que le financement

transfrontalier continue de servir son but initial à

mesure que le contexte évolue.

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Page 9: Financement transfrontalier de la s microfinance : état ...€¦ · rapidement (30 % de hausse en 2009 par rapport à 2008). Sur certains marchés, les financements transfrontaliers

9

Annexe I : Méthodologie

Les enquêtes du CGAP sur les sources de financement

de la microfinance et sur les VIM ont été réalisées en

2009 et en 2010. Leurs objectifs étaient d’améliorer

la transparence sur le financement de la microfinance

et de permettre des analyses de données au fil du

temps. Pour ces enquêtes, le CGAP a collecté des

données relatives au portefeuille directement auprès

des principaux financeurs ainsi que des IIM. Grâce

à des taux de participation élevés, le CGAP estime

que ces enquêtes couvrent 85 à 95 % du total des

financements transfrontaliers pour la microfinance.

En 2010, 61 financeurs et 90 IIM ont communiqué des

informations sur leur portefeuille de microfinance.

Les données des deux enquêtes ont été regroupées

pour présenter un tableau complet du financement

transfrontalier destiné à la microfinance. Les

informations sur les sources de financement

des IIM ont été croisées avec les données de

l’enquête sur les financeurs pour estimer la part de

financement provenant d’investisseurs individuels et

institutionnels. Il a ainsi été possible de comparer les

apports publics et privés.

Sauf mention contraire, toutes les analyses figurant

dans ce document sont basées sur les montants

engagés9. Les engagements représentent le montant

total de tous les investissements et projets en cours,

que les fonds aient été décaissés ou non. A ce titre, ils

décrivent le stock de ressources alloué à la microfinance

à un moment donné (décembre 2009 dans le cas

présent). Lorsqu’on analyse les engagements, il

faut tenir compte du fait que la durée moyenne des

projets et les calendriers de décaissement varient

considérablement selon les financeurs. En moyenne,

un projet dure entre trois et cinq ans. Mais certains

financeurs rééchelonnent les projets annuellement,

tandis que pour d’autres, les projets courent sur cinq

ans ou plus. Par ailleurs, les financeurs ne décaissent

9 Pour estimer les financements actuels et futurs de la microfinance, nous utilisons les montants engagés (et non pas les montants réellement investis) car ces chiffres sont plus aisément accessibles. Néanmoins, il est important de garder à l’esprit les inconvénients de cette méthode, à savoir : le mélange de sommes décaissées et pas encore décaissées ; le mélange de prêts, subventions et participations en capital ; et l’absence d’un délai minimum ou maximum pour l’analyse rétrospective ou les projections.

Tableau A-1 : Participants à l’enquête 2010 du CGAP sur les financeurs de la microfinanceFinanceurs publics

Agences multilatérales et de l’ONU

N = 8 Banque africaine de développement (BAD), Asian Development Bank (AsDB), Commission européenne (CE), Fonds international de développement agricole (FIDA), Organisation Internationale du Travail (OIT), Banque islamique de développement (BID), Fonds d’équipement des Nations Unies (FENU), Banque mondiale

Agences bilatérales N = 15 Agence australienne pour le développement international (AusAID), Agence canadienne de développement international (ACDI), Agence danoise pour le développement international (DANIDA), ministère britannique du Développement international (DFID), ministère finlandais des Affaires étrangères, Agence allemande de coopération internationale (GIZ), ministère italien des Affaires étrangères, Agence japonaise de coopération internationale (JICA), Agence luxembourgeoise pour la coopération au développement (LuxDev), Millennium Challenge Corporation (MCC), ministère néerlandais des Affaires étrangères, Agence norvégienne pour la coopération au développement (NORAD), Direction suisse du développement et de la coopération (DDC), Agence suédoise internationale pour la coopération au développement (Sida), Agence américaine pour le développement international (USAID)

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10

pas toujours tout ce qu’ils se sont engagés à verser.

Les budgets des projets peuvent changer ou les

décaissements peuvent être annulés si les conditions

du financement ne sont pas remplies. Dans notre

échantillon, les taux de décaissement variaient de

70 à 100 %. Six financeurs seulement ont déclaré

un taux de décaissement inférieur à 90 %. Enfin, les

engagements constituent un indicateur fiable pour

analyser les tendances globales du financement de

la microfinance, mais ils ne donnent pas d’indication

sur les sommes effectives d’argent qui atteignent le

secteur au cours d’une année donnée.

Pour comprendre le flux réel des financements

parvenant au secteur de la microfinance, il est

nécessaire d’examiner les décaissements annuels.

Ceux-ci correspondent aux montants que les

financeurs ont réellement transmis aux bénéficiaires

au cours d’une année donnée. Quatre grands

financeurs de notre échantillon n’ayant pas fourni

d’informations sur leurs décaissements en 2010, il

est probable que les chiffres de décaissement soient

sous-estimés. Tous les financeurs n’ayant pas de

données fiables sur leurs décaissements, les analyses

de tendance et les études détaillées fondées sur cet

élément sont limitées.

Les analyses de tendances et les taux de croissance

présentés dans ce document ont été établis à

partir d’un sous-ensemble d’enquêtés dont les

données étaient disponibles sur l’ensemble des

années couvertes par les enquêtes du CGAP. Les

données communiquées dans d’autres devises ont

été converties en dollars US aux taux de change en

vigueur au 31 décembre 2010. S’ils ont pu avoir une

influence sur les portefeuilles de certains financeurs,

les fluctuations des taux de change n’ont pas d’impact

notable sur les chiffres généraux.

Tableau A-1 : Participants à l’enquête 2010 du CGAP sur les financeurs de la microfinance (suite)

Financeurs publics

Institutions financières de développement (IFD)

N = 18 Agencia Española de Cooperación Internacional para el Desarrollo (AECID), Agence Française de Développement (AFD Proparco), Société belge d’Investissement pour les Pays en Développement (BIO), Corporación Andina de Fomento (CAF), CDC, US Development Credit Authority (DCA USAID), Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD), Banque européenne d’investissement (BEI), Finnfund, FMO, Taiwan International Cooperation and Development Fund (ICDF), Société financière internationale (SFI), Société interaméricaine d’investissement (SII), KFW Entwicklungsbank (KfW), Fonds multilatéral d’investissement (MIF IADB), Norfund, Overseas Private Investment Corporation, Swiss Investment Fund for Emerging Markets (SIFEM)

Financeurs privés

Fondations et ONG N = 16 Fondations : Citi Foundation, Fondation Doen, Fondation Ford, Fondation Bill & Melinda Gates, Fondation Grameen, Grameen Jameel, Fondation Mastercard, Fondation Michael & Susan Dell, Fondation Rabobank, Fondation Stromme, Whole Planet FoundationONG : Cordaid, HIVOS, ICCO, Omidyar Network, Oxfam Novib

Investisseurs individuels n/d Estimations du CGAP*

Investisseurs institutionnels N = 4 + estimations du CGAP*

ABP, ING, PGGM, TIAA Cref et estimations du CGAP

*Les estimations du CGAP sont basées sur des données de 90 IIM. Pour plus d’informations sur les IIM, voir http://www.cgap.org/p/site/c/template.rc/

Page 11: Financement transfrontalier de la s microfinance : état ...€¦ · rapidement (30 % de hausse en 2009 par rapport à 2008). Sur certains marchés, les financements transfrontaliers

11

Annexe II : Données concernant le financement transfrontalier

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12

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13

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N° 70Avril 2011

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© CGAP, 2011

Cette Note Focus a été rédigée par Mayada El-Zoghbi, spécialiste senior en microfinance, Barbara Gähwiler, analyste en microfinance et Kate Lauer, consultante, du CGAP. Les auteurs remercient

Jasmina Glisovic, Alice Nègre et Xavier Reille pour leurs contributions.

Nous suggérons la citation suivante pour cette Note Focus :El-Zoghbi M., Gähwiler B. et Lauer K., Financement transfrontalier de la microfinance : état des lieux, Note Focus n° 70, Washington, D.C., avril 2011