du 4 au 7 octobre 2012€¦ · multilingue et ouvert sur la création contemporaine, afin de tisser...

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Festival littéraire DU 4 AU 7 OCTOBRE 2012 www.correspondances-de-tanger.com R S N N S N R O E O A E A E C R P D C T G de

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Festival littéraire

d u 4 au 7 o c to b r e 2 01 2w w w. c o r r e s p o n d a n c e s - d e - t a n g e r. c o m

R SNN S

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de

Sommaire

Éditorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .3 Plan de la ville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .4 Calendrier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .6 Jeudi 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .9 Vendredi 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .16 Samedi 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .24 Dimanche 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .32 Jeu-Concours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .42 Modérateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .45 Équipe et remerciements . . . . . . . . . . . . . .47 Index . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .48

54, boulevard Pasteur, Tanger

LIBRAIRIE GÉNÉRALEfondée en 1949

LIVRES EN FRANÇAIS

BOOKS IN ENGLISH

LIBROS EN ESPAÑOL

RENCONTRES • SIGNATURES PROJECTIONS

du lundi au samedide 10h à 13h

et de 15h à 20h

informations, programmation, actualités surwww.librairie-des-colonnes.com

Pendant toute la durée des Correspondances, la Librairie tient un comptoir éphémère

à la Cinémathèque de Tanger

Les Correspondances de Tanger

Tanger, peut-être plus que toute autre ville au monde, fait se croi-ser les langues et les cultures. Ville ouverte qui a toujours su atti-rer les artistes, elle illustre un art de vivre ensemble que l’actua-lité voudrait trop souvent nous faire oublier. Il était donc naturel d’imaginer ici un festival littéraire d’un genre nouveau. S’inspirant des «  Correspondances de Manosque  », créées il y a 14 ans dans le Sud de la France, les « Correspon-dances de Tanger » vont à leur tour inventer des modes originaux de rencontre avec le texte et faire entendre une littérature vivante et en dialogue à travers des lectures musicales, des concerts litté-raires, des projections, des rencontres inédites entre des artistes marocains, français, égyptiens, espagnols, grecs… Du 4 au 7 octobre 2012, de jour comme de nuit, nous saluerons la littéra-ture en accueillant près de vingt-cinq écrivains, poètes, musiciens, cinéastes, traducteurs, comédiens…Conçue par les équipes de la Librairie des Colonnes et des Cor-respondances de Manosque, cette première édition a bénéficié du soutien décisif de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, du Centre National du Livre, de l’Institut Français et de Pierre Bergé que nous remercions tout particulièrement. Cette première édition s’est également déployée et inventée avec la collaboration active de nombreux acteurs culturels de la cité du Détroit : la Délégation de la Culture, la Cinémathèque de Tanger, l’Institut Français, l’Insti-tuto Cervantes, la Légation américaine et l’American School. Tous ensemble, dans un esprit d’échange entre toutes les rives de la Méditerranée, nous vous proposons un événement polyphonique, multilingue et ouvert sur la création contemporaine, afin de tisser des liens entre la littérature et les arts.Nous vous espérons nombreux à venir découvrir et partager cette première édition d’un festival conçu pour tous les Tangérois.

Simon-Pierre HamelinDirecteur de la Librairie des Colonnes

Olivier ChaudensonDirecteur des Correspondances de Manosque

7  

muSée de la KaSbah

Place du Méchoir

american legation

8, rue d’Amérique

cinémathèque de tanger

Cinéma Rif, Grand Socco

délégation de la culture

52, rue d’Angleterre

galerie delacroix

86, rue de la Liberté

librairie deS colonneS

54, boulevard Pasteur

eSpace becKett

rue Okba Ibn Nafie

n

Urue d’Italie

rue

d’Angle

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rue riad Sultan

rue Siaghine

rue Lafayette

avenue Mohamed VI

Hôtel Atlas Rif & Spa

cinémathèque de tanger

grand Socco

petit Socco

american legation

muSée de la KaSbah

place de la KaSbah

galerie delacroix délégation de la culture

librairie deS colonneS

eSpace becKett

rue de la Kasbah

Placede France Boulevard Pasteur

rue de Belgique

rue du Mexiquerue du Mexique

rue d

u Portu

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VI

rue du Prince H

éritier rue Allal B

en Abdallah

rue d

e la liberté

Boulevard Mohamed V

rue de Fés

12h00Musée de la Kasbah

12h00 J . Goytisolo

& A . Schulman13h00

14h00

15h00aMerican legation cinéMathèque

de tangercinéMathèque

de tanger

15h00 J . Kerouac parB . Comment

16h00

15h30 ProjectionN . LahlouHommage

à A. Sefrioui

galerie delacroix

16h00 Projection

The Tangier 8

délégation de la culture

galerie delacroix 16h00 Rencontre poétique

A . Zrika & D . Mémoire17h00 16h30

P . Quignard & E . Hocquard

cinéMathèque de tanger

cinéMathèque

17h00 J . Goytisolo & J . F . Ferré

18h00 17h30 V . Ovaldé

& Ph . Pigeard

cinéMathèque de tanger 17h30

ProjectionN . Lahlou

Les Années de l’exil

18h00 Inauguration

+ Tanger mon amour

Petit socco

19h00cinéMathèque

18h30 K . Al Khamissi

& M . Énard

18h30 Théâtre

Mémoires d’avenir 19h00 J . Goytisolo

& A . Benmakhlouf

19h00 En l’absence

d’Ahmed Bouanani20h00Place de la Kasbah grand socco

20h00 Théâtre

Mémoires d’avenir

cinéMathèque de tanger

20h00 Théâtre

Mémoires d’avenir21h00

cinéMathèque de tanger

esPace becKett Musée de la Kasbah

21h00 M . Leftah

& M . Hmoudane

21h00 Lecture musicale

P . Quignard

21h00 Concert littéraire

D . Annegarn22h00 21h30 R . Burger

Cantique des can-tiques & Hommage

à M. Darwich

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Jeudi 4OCTOBRE

cinémathèque de tanger

18h00, 19h00, 21h30

Pour louer nos salles pour des évènements privés ou devenir adhérents:

La Cinémathèque de tanger (Cdt) est installée depuis 2006 dans un Cinéma Rif (1938) entièrement rénové. La CdT dispose d'équipements uniques dans la région: deux salles de projection (300 places et 50 places) équipées pour projeter des films en 35mm, 16mm ou numériques.

T+212 (0)5 39 93 46 83 F+212 (0)5 39 93 54 50Cinema RiF gRand soCCo 90000 TangeR CinemaThequedeTangeR.Com

Cinematheque de tanger الخزانة السينمائية بطنجة

elle dispose également, d'une salle de montage et de post-pro-duction, d'une bibliothèque et d'un café. La Cinémathèque est deve-nue par sa programmation et ses activités, un lieu incontournable de la vie culturelle de Tanger.

CyCles, avant-premières, doCumentaires, Ciné-Club pour enfants et Comedies musiCales sont programmés toute l’année !

13  12 concert littéraire

TAnger Mon AMour PHILIPPE PIGEARD accompagné par ABDALLAH EL GOuRD et les musiciens de DAR GNAwA

18h30 CINÉMATHÈQuE DE TANGER

Comment ouvrir ces premières Correspondances si ce n’est en évo-quant Tanger ? Comme le souligne Philippe Pigeard, « Tanger est une ville-culte pour de nombreux artistes. Écrivains, musiciens, poètes, peintres et réa-lisateurs y sont venus en nombre, attirés par ce point de bascule entre l’Orient et l’Occident, fascinés par la légende qui entoure le nom Tanger. Une légende alimentée par leurs récits, leurs œuvres, leurs correspondances, leurs fantasmes. Tout un corpus qui a peu à peu donné naissance à un autre Tanger, un Tanger mythique, souvent méconnu des Tangérois. »Poète et musicien, leader d’un groupe qui porte le nom même de la ville – Tanger –, et accompagné par Abdallah El Gourd et les musi-ciens tangérois de Dar Gnawa, Philippe Pigeard proposera donc « un portrait de Tanger depuis les écrits qu’elle a inspirés aux artistes de passage qui l’ont peuplée pour un temps, le temps d’un dérèglement, le temps d’une œuvre, le temps d’une vie. »Une rencontre inédite entre deux mondes sur les chemins d’un terri-toire littéraire en permanente recomposition.

inAugurATion

18h00 CINÉMATHÈQuE DE TANGER

C’est le jour J, l’heure H, l’ouverture de la première édition des Cor-respondances de Tanger. Ce moment sera l’occasion pour nous de remercier une nouvelle fois nos partenaires financiers  : la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’Institut Français, la Librairie des Co-lonnes, le ministère de la Culture (France), Les Correspondances de  Manosque et nos partenaires  : le ministère de la Culture (Maroc), la Région Tanger-Tétouan, la Délégation Régionale de la Culture, la Cinémathèque de Tanger, l’Institut Français, l’Institut Cervantes, la Légation américaine, le Musée de la Kasbah, le cipM (centre interna-tional de poésie Marseille). Nous leur donnerons ici quelques minutes de parole afin de dire la joie d’être ensemble pour célébrer la littérature et les arts dans une cité qui les a toujours vus fleurir. Jusqu’au dimanche 7 octobre, de lectures musicales en rencontres, de concerts littéraires en conversations ou en projections, nous pour-rons entendre à nouveau Mahmoud Darwich (mis en musique par Rodolphe Burger) ou Mohamed Choukri (par la compagnie Mémoires d’avenir), écouter Khaled Al Khamissi en dialogue avec Mathias Énard, Juan Goytisolo, Pascal Quignard, Juan Francisco Ferré, Emma-nuel Hocquard, Mohamed Hmoudane qui évoquera, avec Éric Valentin, son amitié avec Leftah, voir des films d’Ahmed Bouanani, de Nabyl Lahlou…

Place aux écrivains, musiciens et artistes. Bienvenue à tous.

15  14 rencontre-débat .

L’écrivAin eT LA poLiTique JuAN GOyTISOLO & ALI BENMAKHLOuFModérateur : Omar Berrada

19h00 > 20h00 CINÉMATHÈQuE DE TANGER

On connaît les engagements d’un écrivain et d’un homme tel que Juan Goytisolo. Ses textes sur la Tchétchénie ou sur le siège de Sara-jevo ont fait date, ainsi que sa contribution à l’inscription de la placeJamaâ El Fna au patrimoine immatériel de l’humanité ou son long combat contre une conception de l’Espagne comme terre catholique cultivant la pureté de son sang au mépris de l’histoire. Mais on oublie trop souvent que le rapport d’un écrivain à la politique se joue surtout au niveau de l’écriture. Juan Goytisolo est l’auteur de nombreux livresdans lesquels la dissidence littéraire est un combat politique. En cultivant l’ambiguïté et la polyphonie, en multipliant les « anomaliesmagnifiques », en fragmentant l’identité des personnages, en faisantremonter à la surface le substrat arabe de la langue espagnole, en rompant les enchaînements temporels, en refusant, en somme, le style social-réaliste, Goytisolo fait triompher une écriture hérétique qui fait sans cesse appel à l’imagination et à la réflexion du lecteur.Ali Benmakhlouf qui, à la manière d’un Montaigne auquel il a consa-cré un livre, a érigé la pratique philosophique en mode de vie, nousaidera à prendre du recul dans cette réflexion sur les rapports tou-jours à réinventer entre l’écrivain et la politique. —► À lire : Ali Benmakhlouf, C’est de l’art, et Vous reprendrez bien un peu de phi-losophie. Politiques, tous deux parus chez DK éditions, à Casablanca, en 2011.Juan Goytisolo, Tradition et dissidence, et L’Espagne et les Espagnols, tous deux parus aux éditions À plus d’un titre en 2012.

17   lecture muSicale

cAnTique des cAnTiques & HoMMAge à MAHMoud dArwicH RODOLPHE BuRGER (guitare et chant) Mehdi Haddab (oud), yves Dormoy (électronique, clarinette), Rayess Bek (chant) et Ruth Rosenthal (chant)

21h30 > 23h00 CINÉMATHÈQuE DE TANGER • 50 dh

L’histoire de ce spectacle commence en 2001. Alain Bashung de-mande alors à son ami musicien Rodolphe Burger d’imaginer une intervention pour sa cérémonie de mariage. Celui-ci fait d’abord le choix du Cantique des cantiques – ode mystique et charnelle à l’amour – dans la toute nouvelle traduction d’Olivier Cadiot. Il réalise ensuite une mise en musique pour porter la lecture que les époux effectueront. L’événement privé donne lieu à un disque. Jean-Luc Go-dard le découvre et l’envoie aussitôt à son ami Elias Sanbar, éminent intellectuel palestinien et traducteur de Mahmoud Darwich. Sanbar écoute l’enregistrement et pense immédiatement à « S’envolent les colombes ». Grâce à un ami commun, il prend contact avec Rodolphe Burger et ils évoquent ensemble un travail musical autour du Cantique et de Darwich.Le spectacle qui en résulte est la mise en miroir de deux textes d’une incroyable proximité mais aussi un double hommage : à Darwich bien sûr, disparu en 2008, et à Bashung qui nous a quitté en 2009. Dans une première partie, le Cantique est repris dans une version remusicalisée où deux voix se mêlent, en français et en hébreu. Lui répond une déclamation en musique de « S’envolent les colombes ». Les images diffusées sont tirées de Notre musique de J.-L. Godard.—Coproduction : Compagnie Rodolphe Burger et Scène Nationale de Sète et du Bassin de ThauLa Compagnie Rodolphe Burger est soutenue par le ministère de la Culture – DRAC Alsace et le Fonds de dotation Agnès b.Production déléguée : Scène Nationale de Sète et du Bassin de Thau

19   proJection en anglaiS

THe TAngier 8 en présence de SARAH RIGGS

16h00 > 17h00 CINÉMATHÈQuE DE TANGER

En juin 2009, l’association Tamaas a invité à Tanger huit poètes et réalisateurs de France, du Mexique, du Liban, des États-Unis et du Maroc. Ces quatre duos réalisateur-poète ont collaboré pour créer des ciné-poèmes expérimentaux en Super 8, à partir de textes ori-ginaux. Ils n’avaient que quatre jours pour filmer, quatre jours pour enregistrer le son et quatre jours pour réaliser le montage de leur film. Les artistes invités se sont inspirés de la ville de Tanger mais aussi les uns des autres. Chaque œuvre est indépendante mais, vi-sionnées ensemble, elles prennent sens en tant qu’œuvre collective.

In June 2009, Tamaas, an international non-profit arts organization, invited eight poets and filmmakers coming from France, Lebanon, Mexico, Morocco, and the United States, to Tangier. These four poet-filmmaker pairs collaborated using Super 8 film and writing original text to create these experimental “film-poems.” Working under tight time constraints (they had just four days to film, four days for sound, and four days for editing), the artists took inspiration from the city of Tangier, as well as from each other, to produce these short film-poems. Each work is independent but presented in one screening the four come together as a whole.

○ Ivan Boccara (France/Morocco) + Carla Faesler (Mexico) : Road Marine○ Akram Zaatari (Lebanon) + Liliane Giraudon (France) : Les Arabes aiment les chats○ Natalia Almada (Mexico) + Peter Gizzi (USA) : Threshold Songs○ Jem Cohen (USA) + Luc Sante (Belgium/USA) : Le Bled (Buildings in a Field)

Running time: 41 minutesA Tamaas Production (www.tamaas.org), in collaboration with the Cinémathèque de Tanger

vendredi 5OCTOBRE

eSpace becKett

21h30

cinémathèque de tanger

16h00, 17h30, 19h00

délégation de la culture

17h00

21  20 lecture muSicale

des vies d’oiseAux VÉRONIQuE OVALDÉ accompagnée par PHILIPPE PIGEARD

17h30 > 18h30 CINÉMATHÈQuE DE TANGER

Villanueva, 1997 : Gustavo Izzara rentre de vacances et appelle la police pour qu’elle vienne constater que sa somptueuse villa a été cambriolée. Chose étrange, rien n’a été dérobé et les intrus sont apparemment familiers des lieux. En commençant à mener l’enquête, le lieutenant Taïbo découvre l’omission volontaire de Vida Izzara : leur fille, Paloma, a disparu peu de temps avant. Ensemble, ils partent à la recherche de celle-ci, et Vida croit deviner la raison de sa fuite : la prise en horreur de la vie exsangue et conventionnelle qu’elle et son mari lui offraient. Quatre personnages dont les trajets se croisent sans cesse, autant de façons d’éprouver l’amour et la liberté.Philippe Pigeard, leader du groupe Tanger, poète, écrivain et musicien, a composé en quelque sorte la bande-son du livre et accompagnera l’auteur durant sa lecture.En douze ans, Véronique Ovaldé, âgée d’à peine 40 ans, à signé dix romans qui lui ont valu quatre prix : Le prix France Culture-Télérama pour Et mon cœur transparent en 2008, le prix Renaudot des lycéens, le prix France Télévisions et le Grand Prix des lectrices de Elle pour Ce que je sais de Vera Candida en 2009.—► À lire : Véronique Ovaldé, Des vies d’oiseaux, éditions de l’Olivier, 2011.

en eSpañol encuentro .

LiTerATurA y MercAdo ediToriAL JuAN GOyTISOLO & JuAN FRANCISCO FERRÉCoordinador : Juan Asís Palao

17h00 > 18h30 DELEGACIóN DE LA CuLTuRA

Juan Goytisolo y Juan Francisco Ferré son dos novelistas, españoles y talentosos. No son éstas las razones que nos han impulsado a reunirlos en este encuentro. Según el traductor al francés de Ferré, motivos aún más satisfactorios deben tenerse en cuenta :« Cuando Juan Francisco Ferré aplica las mismas técnicas para des-montar los singulares modos de creación de mitos nacionalistas y el modo de funcionamiento interno [del movimiento independentista vasco], pensamos inevitablemente en Goytisolo y más todavía en su trilogía Álvaro Mendiola, en la que pone en duda la historiografía ofi-cial de la España franquista y todas las señas de identidad que, en general, el español se atribuye.Aquí, cuestiones tales como el apoyo popular, el gran movimiento nacional, la idea misma de una patria dulce y verde, de un paraíso que reencontraríamos une vez expulsados el colonizador y el opresor, son laminadas a través de extraordinarios capítulos. »La última novela de Ferré, La Fiesta del Asno, prosigue, « es radical en su forma de abordar temas que duelen, regocijante gracias a su evidente glotonería lingüística y tan hilarante como perturbadora.Goytisolo, quien además ha prologado la novela, identifica a Ferré como a uno de los mejores escritores aparecidos en España en estos últimos veinte años. No creo que esté equivocado. »Mas allá de ciertas semejanzas identificables, un mismo espíritu lite-rario parece guiar al más joven, figura de proa de la nueva generación de escritores ibéricos y a quien se considera como uno de los más importantes escritores contemporáneos españoles.—► Recomendamos : La Fiesta del Asno de Juan Francisco Ferré, DVD Ediciones, 2009.

23   proJection / diScuSSion / avant-première

en L’Absence d’AHMed bouAnAni avec TOuDA BOuANANI, DAVID RuFFEL & OMAR BERRADA

19h00 > 20h30 CINÉMATHÈQuE DE TANGER

C’est seulement en son absence que nous pourrons désormais parler d’Ahmed Bouanani et de son œuvre. Cinéaste, écrivain, poète, des-sinateur, il est un artiste et un intellectuel marocain aussi essentiel que méconnu. Né à Casablanca en 1938, il appartient à la génération qui, dans les années 1960, a cherché à produire un art « décolonisé » et ancré dans la culture marocaine, tout en restant synchrone avec la modernité artistique mondiale.La redécouverte et la réappropriation de la culture populaire maro-caine, la colonisation, la résistance à celle-ci, seront au centre des textes qu’il livre à la revue Souffles comme des films qu’il réalise et qui feront entrer le cinéma marocain dans la modernité.Sa contribution, cependant, ne s’arrête pas là et, en présence de sa fille, Touda Bouanani, ainsi que d’Omar Berrada et David Ruffel, qui ont co-dirigé l’édition du roman d’Ahmed Bouanani, L’Hôpital (aux éditions Verdier en France et DK éditions au Maroc) – présenté en avant-première pour cette soirée –, c’est aussi bien de l’absence d’un auteur que de la nécessaire présence de son œuvre multiforme qu’il sera question.Deux courts-métrages d’Ahmed Bouanani seront présentés : Mémoire 14 (1971) et 6 et 12 (1968).Dans le premier, la question centrale chez Bouanani de la mémoire collective est illustrée par le détournement d’images produites par le cinéma colonial pour écrire l’histoire de son pays au xxe siècle. Le second, sans paroles, met en scène la ville de Casablanca de six heures du matin à midi, sur des rythmes de jazz.—► À lire : Ahmed Bouanani, L’Hôpital, éd. Verdier & DK éditions, 2012

12

25  24 en arabe et en françaiS lecture croiSée .

MoHAMed LefTAH, MoHAMed HMoudAne : une AMiTié LiTTérAire par MOHAMED HMOuDANE & ÉRIC VALENTIN

21h30 > 22h30 ESPACE BECKETT

« Leftah aimait les extrêmes : l’éloge, la célébration, la transfigura-tion de l’ordinaire en sublime, et la fièvre visionnaire, dérangeante et écorchée ; il faisait naître de grandioses fresques de l’alliance de ces deux pôles. Abou Nouass et Jean Genet. Ses deux maîtres. Deux amoureux comme lui d’une langue précieuse, puissante, chargée d’histoires et d’histoire. Une langue dont on s’enivre pour vivre d’artificiels paradis hors d’une réalité chaotique et cauchemar-desque, pour transgresser le cours du temps dans de voluptueuses fulgurances – véritables “détonations”, selon les mots de Mohamed Hmoudane, qui a partagé avec lui l’amitié et une certaine fraternité d’expérience littéraire. » [Kenza Sefrioui]Mohamed Leftah et Mohamed Hmoudane s’étaient déjà rencontrés à Tanger il y a quelques années. On les retrouve aujourd’hui pour cette célèbration d’une fructueuse amitié littéraire. Mohamed Hmoudane lira en hommage à l’ami disparu, « Détonation », un texte extrait de Parole prise, parole donnée (éd. de la Différence) continuant ainsi à briser les tabous sans jamais tomber dans la vulgarité.Dans cette lecture croisée, Éric Valentin, comédien et metteur en scène, et Mohamed Hmoudane, qui traduit actuellement en arabe le dernier livre de Mohamed Leftah, mêleront également leur voix, en français et en arabe, pour nous rendre toute la beauté des textes de celui qui nous a quittés voilà quatre ans déjà.L’œuvre de Hmoudane révèle de touchantes correspondances avec celle de Leftah, dans la force de sa langue. —► À lire : Mohamed Hmoudane, Parole prise, parole donnée, éd. de la Diffé-rence, 2007 ; Mohamed Leftah, Le Dernier Combat du Captain Ni’mat, éd. de la Différence, 2011.

expoSition .

L’ArT eT L’écriTure

À partir du 4/10 ESPACE BECKETT

«  L’art et l’écriture  » présente un ensemble prestigieux retraçant l’histoire des plus belles réalisations marocaines et françaises en matière bibliophilique avec des reproductions de livres réalisés par Picasso et Reverdy, par Matisse, par Miró et Dupin, par Staël et Char ou par Giacometti et du Bouchet.Les éditions Al Manar, Marsam ou Malika y rappellent également, entre autres, la Parole nomade de Mohammed Kacimi ou interrogent les Couleurs de l’invisible de Rachid Koraïchi. Tandis que Delacroix, au travers de son Voyage au Maroc, relaté par Jean Guiffrey, sert de figure tutélaire à l’ensemble du projet.

أدبية صداقة حمودان، محمد لفتح، محمد فالنتان إيريك و حمودان لمحمد مزدوجة قراءة

21h30 > 22h30 بيكيت قاعة

لقد إلتقى محمد حمودان ومحمد لفتح سابقا في مدينة طنجة، واليوم نلتقيهم مجددا من ، خالل احتفال بصداقة أدبية فريدة من نوعها. سيقرأ محمد حمودان تكريما للراحل نصا

Parole prise, parole donnée وهو مأخوذ من Détonationأن يسقط في السوقية. مقتفيا أثره وعادته في تفجير الطابوهات بدون ،

من خالل هذه القراءة المزدوجة، يمزج كل من إيريك فالنتان الكوميدي والمخرج، ومحمد حمودان الذي يشتغل حاليا على ترجمة الكتاب األخير لمحمد لفتح، يمزجان صوتيهما، باللغتين الفرنسية والعربية، من أجل أن يسترجعوا و يستحضروا لنا كل

.جمالية نصوص ذاك الكاتب و المبدع الذي رحل عنا قبل أربع سنوات

27   rencontre-lecture en anglaiS et en françaiS

évocATion de JAck kerouAc par BERNARD COMMENT (en anglais)Suivie de lectures d’extraits par Bernard Comment (en français) et George Bajalia (en anglais) .

15h00 > 16h00 AMERICAN LEGATION

Jack Kerouac a passé les premières années de sa vie dans une mai-son où l’on parlait le joual, le français des kanuks, ces canadiens immigrés dans le Massassuchetts. L’anglais était pour lui une langue étrangère, celle des sorties, de la rue, comme un bruit qui vous in-trigue et vous berce. C’est peut-être dans ce rapport d’écoute qu’il faut chercher le fondement d’une « prose spontanée » où l’allitération et la prosodie jouent un rôle moteur.ll est donc logique également que Kerouac ait éprouvé toute sa vie une fascination pour la littérature française, européenne, et qu’il ait toujours éprouvé le besoin de retrouver ses racines.Jusqu’à la dernière minute, il a hésité entre le joual et l’anglais pour écrire On the road – dont les premiers jets sont en joual.Quel meilleur lieu que Tanger pour entendre cette question de la langue ?

Jack Kerouac spent the first years of his life only speaking Joual, the French-Canadian language of his parents. English was therefore a foreign language for him. It was the language of going out, of the street: a noise which intrigued you and moved you. Possibly because of this relationship to English primarily through listening he had to search for the basis of a “spontaneous prose” where alliteration and prosody play a central role.It is therefore logical that Kerouac would feel all his life a fascination for French and European literature, and that he would feel the need to recover his roots. We should not forget that up until the last minute, Kerouac hesititated between using Joual or English for writing On the Road, of which his first stabs were made in Joual. What better place than Tangier to consider this question of language?

Samedi 6OCTOBRE

muSée de la KaSbah

21h00

american legation

15h00

cinémathèque de tanger

18h30

galerie delacroix

16h30

place de la KaSbah

20h00

29  28 rencontre

conversATion Au bord de LA MédiTerrAnée avec KHALED AL KHAMISSI & MATHIAS ÉNARDModératrice : Kenza Sefrioui

18h30 > 20h00 CINÉMATHÈQuE DE TANGER

Ladhkar a dix-huit ans, il vit à Tanger. Désavoué par sa famille, il est recueilli quelque temps par des islamistes avant de fuir jusqu’à Barcelone. Rue des Voleurs est « un roman d’aventures, de l’aventure tragique du monde d’aujourd’hui. On y croise des jeunes qui rêvent d’un avenir meilleur, d’autres qui ne rêvent plus […] et des livres, beaucoup de livres, qui restent, en définitive, avec le feu, la seule façon de combattre les ténèbres », explique Mathias Énard, qui a écrit avec brio cette histoire dans l’urgence, mû par la nécessité de témoigner du monde bouleversé par les révolutions arabes.Dans L’Arche de Noé, Khaled Al Khamissi campe quant à lui douze personnages, hommes et femmes, dont les destins se sont croisés avant ou après avoir émigré ou tenté de le faire. À travers eux est révélée une société minée par la corruption, la répression politique, les discriminations confessionnelles ou ethniques. Une société sur le point d’exploser. À la lumière des événements de 2011 en Égypte et dans le monde arabe, ce deuxième ouvrage de l’auteur de Taxi frappe par sa puissance prémonitoire. « J’ai contemplé les yeux de ma fille et j’ai décidé d’écrire les histoires de ceux qui ont rattrapé l’arche de Noé et ceux qui se préparent à le faire. »Les deux auteurs ont en commun un talent de narrateur propre à emporter le lecteur dans des récits qui explorent l’histoire récente et disent le désenchantement du monde. Entre l’Espagne, le Maroc et l’Égypte, une rencontre entre deux amoureux des langues et des cultures méditerranéennes.—► À lire : Mathias Énard, Rue des Voleurs, Actes sud, 2012.Khaled Al Khamissi, L’Arche de Noé, traduit de l’arabe par Soheir Fahmi et Sarah Siligaris, Actes Sud, 2012.

rencontre .

pArce que c’éTAiT Lui, pArce que c’éTAiT Moi avec EMMANuEL HOCQuARD & PASCAL QuIGNARD

16h30 > 18h00 GALERIE DELACROIx

Emmanuel Hocquard

« Ainsi, la notion de jadis peut désormais fournir l’outil conceptuel qui faisait jusqu’ici défaut aux amateurs de nostalgie, laquelle peut enfin être revisitée autrement que du seul point de vue psychologique et introspectif d’un sujet malade de son passé. »[Article sur Sur le jadis, in ccp (cahier critique de poésie) n° 5, cipM, 2003]

Pascal Quignard

« Chantal Lapeyre-Desmaison : Et d’abord, comment devient-on écri-vain ? […] Dans Un privé à Tanger, Emmanuel Hocquard évoque la naissance de l’écriture à partir de la redécouverte d’un premier livre de lecture, qui impose à celui qui dit je un exercice inattendu : une véritable lecture à nu. […] “C’est à partir de là que je me suis risqué à écrire pour de bon.” Existe-t-il pour vous un événement qui inaugure l’écriture ?Pascal Quignard : Je suis incapable de répondre. Je ne crois pas. […] Tout ce que je peux dire de concret en songeant à votre question, c’est que j’ai beaucoup aimé Emmanuel Hocquard dans les années soixante-dix. Je l’ai tellement aimé que c’est un vrai plaisir de pronon-cer son nom. »[In Pascal Quignard le solitaire, Rencontre avec Chantal Lapeyre-Desmaison, Flohic, 2001]

—► À lire : Emmanuel Hocquard, Une grammaire de Tanger, 5 volumes, cipM, 2008-2012, (Terrasse à la kasbah, Une grammaire de Tanger, Les Babouches vertes, Les Coquelicots, Avant).Pascal Quignard, Les Désarçonnés, Grasset, 2012.

31  30 en arabe et en françaiS lecture .

Le Jour du MALHeurd’après LE PAin nu de MOHAMED CHOuKRI par la troupe MÉMOIRES D’AVENIR

20h00 PLACE DE LA KASBAH

« Que se passe-t-il ? J’ai vu des gens courir, c’est tout. – Tu n’as pas entendu de coups de feu ?– Si, mais un bruit lointain. Que s’est-il passé ?– Les forces de l’ordre tirent sur les Marocains.– Et pourquoi ?– À cause de l’anniversaire du 30 mars.– Avec quoi se défendent les Marocains ?– Des pierres. »[extrait du Pain nu de Mohamed Choukri, traduction de Tahar Ben Jelloun, Seuil, 1997]

L’un des objectifs affichés de la coopérative artistique Mémoires d’avenir/Dakirat Al Mostakbal est de rendre accessible l’art, la culture et l’histoire à tous les Marocains, en tentant de combler le vide entre les élites et les milieux populaires. Le choix d’un extrait du Pain Nu de Mohamed Choukri relatant les événements méconnus de mars 1952 – date anniversaire du Protectorat qui aurait dû être également celle de sa fin –, comme support de lecture publique dans les quartiers du Petit et du Grand Socco, et aux abords de la place du Méchoir, correspond à cette volonté de rendre aux Tangérois leur histoire, leur patrimoine et leur mémoire.

الحزن يوم شكري محمد للكاتب الحافي« »الخبز من مقتبس

المستقبل« »ذاكرات الفنية للفرقة عرض

20h00 القصبة ساحة

إن من بين األهداف المعلنة للتعاونية الفنية »ذاكرات المستقبل« تسهيل الولوج إلى الفن، الثقافة والتاريخ وجعله في متناول كل المغاربة، في محاولة لملء

الفراغ بين النخب واألوساط الشعبية. إن اختيار مقتطف من »الخبز الحافي« لمحمد شكري المتعلق باألحداث الغير المعروفة لمارس 1952 – الذكرى

السنوية لفرض الحماية والتي كانت باألحرى أن تكون نهايتها-، كحافز للقراءة العمومية في أحياء »سوق برا« و »السوق الداخل« وبالقرب من ساحة،

المشور، يتناسب مع الرغبة في تمكين الطنجاويين من اإلطالع على تاريخهمو تراثهم وذاكرتهم.

32 livret en arabe et en françaiS lecture muSicale .

feMMe disAnT Adieu PASCAL QuIGNARD & LORENDA RAMOu

21h00 > 22h00 MuSÉE DE LA KASBAH • 50 dh

L’héroïne du roman de Pascal Quignard, Villa Amalia est pianiste et compositrice. Son nom est Ann Hidden. Elle consacre ses loisirs à faire des réductions musicales : elle transcrit pour le piano les mu-siques qu’elle aime. Lorenda Ramou, pianiste, a imaginé ces conden-sations sonores à partir d’œuvres de Haydn, Beethoven, Couperin, Purcell, Gluck, Bach, Schubert…Le projet, conçu par Pascal Quignard et la pianiste Lorenda Ramou, est une transcription de Villa Amalia : lecture musicale d’un texte inédit inspiré du roman. Un échange subtil entre musique et voix. Une traversée tout en nuances des univers musicaux explorés par le texte.Après l’adaptation du livre au cinéma par Benoit Jacquot avec Isa-belle Huppert (2007), Villa Amalia donne naissance à « Femme disant adieu » : une œuvre nouvelle, à la frontière des genres. —Un livret, en arabe et en français sera disponible lors de cette soirée musicale.—► À lire : Pascal Quignard, Villa Amalia, Gallimard, 2006.—« Femme disant adieu » a été créé au Salon livres et musiques de Deauville en avril 2012, et a été repris au festival Passages de témoins à Caen, en partena-riat avec le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris.

« Tout est vide. Toute la maison est devenue sonore et comme creuse. Il n’y a plus rien autour d’elle à quoi elle puisse dire : “Au revoir”. Il n’y a plus rien, autour d’elle, qu’elle reverra. Elle ramasse ses cheveux en chignon. Elle s’habille avec soin. Elle prend sa valise. Cette femme ne dit même plus “Adieu” : elle est devenue l’adieu. »

(Pascal Quignard, Femme disant adieu)

35   rencontre

renconTre JuAN GOyTISOLO & ALINE SCHuLMANModérateur : Omar Berrada

12h00 > 14h00 JARDINS Du MuSÉE DE LA KSABAH

Juan Goytisolo, après avoir évoqué les liens entre littérature et poli-tique avec le philosophe Ali Benmakhlouf, puis s’être entretenu avec son jeune confrère Juan Francisco Ferré, nous fait l’honneur d’un troi-sième événement pour ces premières Correspondances de Tanger. S’il y parlera encore de son « métier », c’est sous un tout autre angle. Aline Schulman, avec qui il s’entretiendra, est en effet devenue, au fil des années, sa traductrice attitrée en français. De Don Julian à État de siège en passant par Jean sans terre, ou L’exilé d’ici et d’ailleurs, c’est elle qui a dû trouver les mots pour faire entendre sa voix dans la langue de Molière et de Genet et le rendre accessible à tout le monde francophone. Également romancière, elle aime à dire que c’est des auteurs avec lesquels elle a l’habitude de travailler qu’elle a appris « à définir ce qu’est véritablement la fidélité à un texte – qui n’a rien à voir avec la littéralité ». Leur conseil : « dis ce que tu veux dire, pourvu que ça sonne bien, que le rythme soit juste. »—► À lire : de Juan Goytisolo traduits par Aline Schulman : Makbara (éd. Fayard), Paysages après la bataille, (Fayard), Don Julian, (Gallimard), Juan sans terre (Seuil), État de siège (Fayard), Les Vertus de l’oiseau solitaire (Fayard), Trois se-maines en ce jardin (Fayard), Et quand le rideau tombe (Fayard), L’Exilé d’ici et d’ailleurs (Fayard)…Autres traductions par Aline Schulman : Miguel de Cervantes, L’Ingénieux Hidal-go Don Quichotte de la Manche (Seuil, 1997) ; Fernando de Rojas, La Célestine. Tragi-comédie de Calixte et Mélibée, (Fayard, 2006), Carlos Fuentes, Le Bonheur des familles (Gallimard, coll. « Folio », 2010)…

dimanche 7OCTOBRE

cinémathèque de tanger

15h30, 17h30, 21h00

délégation de la culture

18h00

grand Socco

20h00

petit Socco

18h30

galerie delacroix

16h00

muSée de la KaSbah

12h00

36 rencontre-proJection .

Je soussigné, AHMed sefrioui de NAByL LAHLOu, en présence du réalisateur

15h30 > 17h30 CINÉMATHÈQuE DE TANGER

«  Aujourd’hui, mercredi 25 février [1994], Abdessalam-François Se-frioui téléphone à la maison pour annoncer à ma femme, Sophia Hadi, que celui qui fut pour elle un parrain et un second père vient de mourir. Ahmed Sefrioui est mort. Aujourd’hui, mercredi 25 février, à 6 heures du matin, à l’âge de 89 ans. Il est monté au ciel rejoindre tous les justes et les humbles qui ont fait et font la grandeur et la valeur de l’Homme et de l’humanité.Aujourd’hui, mercredi 25 février, à 11 heures 45, je rends visite à un jeune homme, brillant, intelligent et patron d’un magazine non moins brillant et intelligent, pour lui demander de parler dans son magazine d’Ahmed Sefrioui. Très sincèrement et très honnêtement, le jeune homme, brillant, intelligent et patron d’un magazine non moins bril-lant et intelligent, me regarde interloqué et me balance froidement : “Je ne connais pas cet homme. Qui c’est, Ahmed Sefrioui ?”C’est pour ce «  sympathique jeune homme  » et pour pour toutes celles et ceux qui ne connaissent pas le nom d’Ahmed Sefrioui ou qui n’ont jamais entendu parler de ses romans et de son engagement en faveur du patrimoine marocain que Nabyl Lahlou a réalisé ce docu-mentaire en 1994.Ahmed Sefrioui, né à Fès en 1915, de parents berbères, fut l’un des principaux initiateurs de la littérature marocaine d’expression fran-çaise. Il a occupé plusieurs hauts postes administratifs, d’abord aux Arts et métiers de Fès, conservateur du musée, puis à la Direction du tourisme de Rabat. Il est mort en 2004.On peut citer parmi ses œuvres les plus célèbres : Le Chapelet d’ambre (Seuil, 1949) mais surtout La Boîte à merveilles (éd du Seuil, 1954) roman ethnographique, où l’on découvre la ville de Fès, à tra-vers le regard d’un petit garçon.

« À six ans, j’avais déjà conscience de l’hostilité du monde et de ma fragilité. »(Ahmed Sefrioui, La Boîte à merveilles)

38 rencontre poétique .

renconTre-LecTure Avec Les poèTes du cipM DANIELLE MÉMOIRE & ABDALLAH ZRIKA Modératrice : Lola Créïs

16h00 > 17h00 GALERIE DELACROIx

Le cipM, centre international de poésie, basé à Marseille, est un «  lieu de création et de diffusion de la poésie contemporaine ». Abdallah Zrika et Danielle Mémoire font partie des quelque deux mille auteurs qu’il a accueillis. Caroline Sagot-Duvauroux, elle-même poète et membre du cipM a bien voulu les présenter pour nous :« Les mots sont des choses, dit Abdallah Zrika, resserrant ses vo-cables autour de l’âpreté de vivre. Mais dans ce difficile qui est le chemin, le papillon, l’instant glorieux, jamais ne sont négligés. C’est qu’il faut la vitalité toute entière, révolte, vertige et résolution pour envisager ce qu’envisage le poème : la liberté dans le dénuement de la phrase. Rien n’est sans doute assez pauvre ni seul pour dire ce qui est, mais la langue continue de s’inventer de la rue et de l’art, de l’admiration et du refus. Ici pas de problème nous en touchons le désordre et le grain. » « Avec une quinzaine de livres chez P.O.L, Danielle Mémoire constitue comme à rebours de ses propres avancées une sorte de journal du récit, voire de la pensée. Une forme naît de la déroute du texte et de son plaisir. On avance parmi les objections, les empêchements, on y perd ses souliers avant de les considérer, les rechausser, mar-cher. On y marche d’allure traquenarde. C’est drôle, effrayant, bête. L’enrayement d’une mécanique inscrit le récit qui parcourt les mille directions qui s’échappent d’un angle et l’encombrent. Un processus philosophique bute à lui-même, se joue de lui, s’entête et distribue ses doutes en personnages qui sont des noms, des mots, des bou-tures d’écrire. Bref, on rit, on tâtonne, on reprend ce qu’on vient de penser, on continue ça va, c’est ça la littérature. »—► À lire : Danielle Mémoire, Le Cabinet des rebuts, P.O.L, 2011.Abdallah Zrika, La Colombe du texte, coll. « Le Refuge », cipM, 2003.

41  40 lecture en arabe et en françaiS

Le Jour du MALHeur par la troupe MÉMOIRES D’AVENIR

18h30 PETIT SOCCO – 20h00 GRAND SOCCO

« La police commence à tirer sur la foule, dit Kebdani.Des cris. La panique. La vitrine du Rex est brisée. Les manifestants armés de pierres viennent dans notre direction. Les enfants et les femmes crient, hurlent. Les magasins sont abandonnés.Kebdani me tira par le bras :– Viens. Barrons-nous avant de recevoir une balle.On se cacha derrière le comptoir d’un juif changeur de monnaies. Des coups de feu. Des éclats de verre. Tout près de nous un homme gisait dans son sang. Un policier marocain courait, son revolver à la main– Baisse la tête, il ne faut pas nous faire repérer, dit Kebdani. »[extrait du Pain nu de Mohamed Choukri, traduction de Tahar Ben Jelloun, Seuil, 1997]

Après une première représentation place de la Kasbah, la coopérative artistique Mémoires d’avenir reprend sa lecture du Jour du malheur d’après le premier grand livre de Mohamed Choukri, Le Pain nu.L’occasion d’entendre les mots de Mohamed Choukri résonner dans la ville qu’il n’a jamais voulu quitter.

الحزن يوم المستقبل« »ذاكرات الفنية للفرقة عرض

– 18h30 الداخل السوق

rencontre-proJection .

Les Années de L’exiL de NAByL LAHLOu, en présence du réalisateurModérateur : Abdeslam Kadiri

17h30 > 20h00 CINÉMATHÈQuE DE TANGER • 20 dh

Nabyl Lahlou, né en 1945 à Fès, est un réalisateur iconoclaste et dé-rangeant. À tel point que ses films ont été interdits pendant plusieurs années. Il a d’abord étudié l’art dramatique à l’École Charles-Dullin et à l’Université du Théâtre des Nations, en France. Au début des années 1970, il enseigne le théâtre en Algérie et collabore avec le Théâtre National Algérien. De retour au Maroc, il continue à écrire et à produire des pièces de théâtre en français et en arabe, puis se tourne vers le septième art. Longtemps censuré, son cinéma est engagé, produit avec un minimum de moyens, et totalement personnel. Les Années de l’exil, adapté du roman de Driss Chraïbi, Une enquête au pays, retrace les aventures de deux policiers – l’inspecteur Ali et son supérieur –, en mission dans une zone rurale retirée. Leur but : s’emparer d’un individu prétendûment subversif qui se cache dans la montagne. Si le ton est parfois burlesque, c’est bien de résistance qu’il est question tout au long du livre comme du film. De résistance à la répression et à la violence ainsi que de la façon dont la domination sur les plus défavorisés s’installe et se perpétue.—► À Voir : Les Morts (1975), Al Kanfoudi (1978), Le Gouverneur de Chakerba-kerban de l’île de Chakerbakerban (1980), Brahim yach (1982), L’Âme qui brait (1984), Komany (1989), La Nuit du crime (1992), Tabite or not tabite (2005), Regarde le roi dans la lune (2012).

الفنية، التعاونية تستأنف القصبة، ساحة حول أولي عرض تقديم بعد شكري لمحمد الكبير اإلصدار عبر قراءتها المستقبل«، »ذاكرات

الحافي«. »الخبز في صداها يتردد شكري، محمد كلمات إلى لالستماع فرصة هي و

. مغادرتها في أبدا يرغب لم التي المدينة

20h30 سوق برا

43   concert littéraire

HALqA DICK ANNEGARN & yASSINE SIDIBIS

21h00 > 22h30 CINÉMATHÈQuE DE TANGER • 50 dh

Halqa est présenté, par ses auteurs mêmes, comme un spectacle barbaro-berbère.Les halqas, ce sont ces cercles de la place Jamaâ El Fna de Mar-rakech et de presque tous les souks et gares routières.C’est dans leur esprit que Dick Annegarn (guitare et chant), accom-pagné par Yassine Sidibis (percussions et chant), propose chansons, contes et histoires nourries de sa connaissance du pays. Car si Yas-sine Sidibis est d’Agadir, Dick Annegarn est, lui, presque marocain. Depuis vingt ans il y réside une partie de l’année et fréquente réguliè-rement des musiciens berbères. Il a écrit de nombreuses chansons en rapport avec le Maroc et les traditions orales (Où es tu Mohand ?, Soleyman, Est-ce que c’est loin ?, Gilgamesh, Rabbi Jésus, Rhapsode, etc.). Avec les Amis du Verbe, il anime en outre, tous les jeudis, la place du Capitole de Toulouse comme une place marocaine.Avec ce nouveau spectacle, c’est à une visite à travers légendes, épopées et thèmes populaires, réécrits par le Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres qu’est le jeune chibani Dick Annegarn, que nous sommes conviés.—► À écouter : Dick Annegarn, « Folk Talk », Tôt ou tard, 2011.

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Jeu-concourS

Pour leur première édition, les Correspondances de Tanger orga-nisent un concours littéraire . une expérience collective d’écriture à contrainte à partir des cartes postales spécialement conçues pour l’occasion et disponibles à la Librairie des Colonnes .

La règle du jeu est simple . Chaque carte est en partie pré-remplie . Des lettres, des syllabes dessinent le nom du festival en français ou en arabe . Chacune de ces lettres, de ces syllabes doit être utilisée pour écrire à la personne, réelle ou fictive, de votre choix . Vous inscrivez votre nom et votre numéro de téléphone dans la partie réservée habituellement au destinataire .Drôle, étrange, sérieuse ou touchante, la correspondance née de cette contrainte sera déposée dans la boîte aux lettres installée à l’intérieur de la librairie et les meilleures cartes seront récompensées .

rendez-vous à la librairie des colonnes pour retirer vos cartes pos-tales (en français et/ou en arabe), voir des exemples de cartes déjà remplies, obtenir des informations complémentaires et découvrir les cadeaux réservés aux gagnants.

Des exemples de cartes remplies sont également en ligne sur notre site Internet et la vôtre, peut-être, y figurera bientôt en bonne place .

www.correspondances-de-tanger.com

EXPOSITION PRIX DELTA50 ans de design espagnol (1960-2010)

d u j e u d i 4 a u d i m a n c h e 2 8Retrospective sur le design industriel espagnol, incluant notamment les lauréats du prix Delta (ADI-FAD, Association de Design Industriel pour la Promotion des Arts et du Design de Barcelone) depuis 1961.

RENcONTREj e u d i 1 1 o c t o b r e 1 9 h 0 0

( B i b l i o t h è q u e J u a n G o y t i s o l o )

Paquita Saavedra, présentera son livre, Del Amalato a la Moncloa, en compagnie du dernier directeur du quotidien tangérois España.

FILmER L’EXIL DEPuIS LA FRANcE(Cinémathèque de Tanger | Place du Grand Socco)

Cycle cinématographique retraçant l’expérience de différents cinéastes espa-gnols partis chercher à Paris un lieu où développer un cinéma indépendant et avant-gardiste pour l’Espagne contemporaine.

j e u d i 1 8 à 1 9 h 0 0Présentation du cycle par Luis Parés, directeur du programme

Clin d’œil de Jorge Amat (France. 1984. 68 min)

m a r d i 2 3 à 1 9 h 0 0Viva la muerte de Fernando Arrabal (France-Tunisie, 1970. 88 min)

m e r c r e d i 2 4 à 1 9 h 0 0 Mourir sage et vivre fou de José María Berzosa (France, 1973. 85 min)

m a r d i 3 0 à 1 9 h 0 0La Vraie Histoire de Gérard Lechômeur de Joaquín Lledó

(France, 1981, 75 min)

Agenda culturelOcTObRE 2012

leS modérateurS

Omar BerradaOmar Berrada, écrivain, critique, traducteur, dirige la bibliothèque et le centre de traduction de Dar al-Ma’mûn à Marrakech. Il a été producteur à France Culture (2004-2007), programmateur aux Revues parlées du Centre Pompidou (2006-2009), commissaire du Salon international du livre de Tanger (2008) et du programme littéraire de la Biennale de Mar-rakech (2012). Il a contribué à Lettres à un jeune marocain (Seuil, 2009), a récemment co-traduit Le Retrait de la tradition suite au désastre déme-suré de Jalal Toufic (Les prairies ordinaires, 2011) et, avec Yto Barrada, dirigé Album, Cinémathèque de Tanger, un livre multilingue sur Tanger et le cinéma (Virreina/Librairie des Colonnes éditions, 2012).

Abdeslam KadiriAbdeslam Kadiri est né en 1977 à Casablanca. Libraire et journaliste, il est l’auteur d’un recueil d’entretiens avec Driss Chraïbi, Une vie sans concessions (éditions Tarik /Zellige, 2008).

Juan Asis PalaoNé à Madrid en 1978, Juan Asís Palao a vécu à Genève, puis à Séville, où il a étudié l’arabe. Il a traduit plusieurs essais et romans de Camille de Toledo, dont le premier volume de sa tétralogie romanesque Strates (En época de monstruos y catástrofes, Alpha Decay, 2012), ainsi qu’une pièce de théâtre de Driss Ksikes. Il habite depuis 2011 à Marrakech, où il est le responsable du fonds adulte et des résidences de traduction à la bibliothèque du Centre Dar al-Ma’mûn, sous la direction d’Omar Berrada.

Kenza SefriouiKenza Sefrioui est journaliste et critique littéraire. Elle a consacré sa thèse de doctorat en littérature comparée à la revue marocaine Souffles. Elle anime des cafés littéraires à Rabat, Casablanca et El Jadida. Elle a publié « Warda, Ambre, Sherazade et les autres », dans l’ouvrage dirigé par Abdallah Baïda, Mohamed Leftah ou le Bonheur des mots, (Casablanca, Tarik éditions, 2008) et « La revue Souffles : quand culture rime avec politique », dans le numéro de la revue Interculturel/Francophonie, sous la direction de Bernoussi Saltani, consacré à Abdellatif Laâbi (Lecce, Alliance française, n°16, novembre-décembre 2009).

l’équipe

Les Correspondances de Tanger sont conçues et organisées par :

Simon-Pierre Hamelin, Audrey Capponi, Silvia Coarelli, Meriem Benachenhou, Éric Martinez, Olivier Chaudenson, Evelyn Prawildo, Fabienne Pavia et Lola Créïs .

remerciementS

Les Correspondances de Tanger sont financées par :Région Provence-Alpes-Côte d’Azur – Institut Français – Librairie des Colonnes – Centre National du Livre (France) – Les Correspondances de Manosque

Avec le partenariat de :Ministère de la Culture (Maroc) – Région Tanger-Tétouan – Délégation Régionale de la Culture – Cinémathèque de Tanger – Institut Français de Tanger – Instituto Cervantes – American Legation – Musée de la Kasbah - uniFrance – CiPM – Dar Nour – Tanger Pocket .

Outre l’ensemble des artistes qui ont répondu présent, l’équipe des correspondances de tanger, tient à exprimer ses remercie-ments à tous ceux qui , à divers titres, ont permis à ce festival d’exister, et parmi eux plus particulièrement à :

Pierre Bergé, Madison Cox, Abdelaziz El Idrissi, Brahim Salimi, Cecilia Fernández Suzor, Alexandre Pajon, Gerald Loftus, yto Barrada, Léa Morin, Emmanuel Ponsart, Elena Prentice, Gustave de Staël, Ornella Tommasi, Eva Jouret, Frantz Jouret, Quito Fierro, Abdeslam Kadiri, Monsef Bouali, Najat Mrabet, Kenza Auniere, Jean-Claude Sussfeld, France Aline, Janell Rothenberg, George Bajalia, Sanae Hmami de l’hôtel Atlas Rif & Spa et Mauricio Amarante .

L’histoire de l’institut de Tanger a commencé dès le lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. Aujourd’hui cet institut fait partie des douze établissements qui composent l’institut français du Maroc.

Edmond Charlot, l’éditeur de Camus, sut lui donner une vocation forte d’établissement engagé dans la promotion de la littérature. Georges Bousquet, lui-même peintre, consolida l’action de coopération sur le terrain des arts plastiques en faisant de la galerie Delacroix un lieu essentiel dans le paysage culturel du Nord du Maroc tandis que la salle Beckett n’a pas cessé d’accueillir des spectacles.

Chaque année, début mai, il organise le Salon international de Tanger des Livres et des Arts qui implique près de vingt mille personnes dans ses différentes activités.

Cet automne nous retiendrons dans une programmation qui comprend aussi des projections de trois films par mois à la cinémathèque de Tanger, du théâtre et de nombreuses conférences :

• du 21 SEpTEMBrE au 25 oCToBrE, «  Tanger, la fugitive  », une exposition photographique de Jean-pierre Loubat, Galerie Delacroix,

• le 29 SEpTEMBrE : Cinéconcert : Les Mystères de l’ouest,

• du 9 NovEMBrE au 21 DéCEMBrE, « Gravures, livres et poésie » une exposition de Yannick pen’du qui sera accompagnée tous les sa-medis par des lectures de poésie,

• un cycle de conférences de géopolitique (avec notamment Frédéric Charillon et Georges prévélakis),

• des rencontres d’auteurs (Vassilis Alexakis, Danielle Mémoire, rachida Triki),

• des concerts de musique classique (L’Enfant et les Sortilèges , le Quatuor des Anches hantées).

Pour plus d’informations reportez vous à www.iftanger.org

L’institut français de Tanger :La cuLTure en parTage

TANGER

indexLes chiffres indiqués renvoient aux pages du programme.

AKhaled Al Khamissi ......27Dick Annegarn ..............41Juan Asis Palao ............18

BAli Benmakhlouf ...........12Omar Berrada ... 12, 21, 33Touda Bouanani ............21Rodolphe Burger ..........15

CBernard Comment ........25

EMathias Énard ..............27Abdallah El Gourd .........11

FJuan Francisco Ferré ....18

GJuan Goytisolo.. 12, 18, 33

HMohamed Hmoudane ...22Emmanuel Hocquard ....26

KAbdeslam Kadiri ..........38

LNabyl Lahlou ........... 34, 38

MDanielle Mémoire .........36Mémoires d’avenir .28, 39

OVéronique Ovaldé..........19

PPhilippe Pigeard .....11, 19

QPascal Quignard .....26, 30

RLorenda Ramou ............30Sarah Riggs ..................17David Ruffel ..................21

SAline Schulman .............33Kenza Sefrioui ........27, 36Yassine Sidibis .............41

VÉric Valentin ..................22

ZAbdallah Zrika ............36

Plus d’informations sur les artistes invités : www.correspondances-de-tanger.com

Région Tanger-Tétouan

Tangier American Legation Institute

for Moroccan Studies

Royaume du MarocMinistère de la CultureDélégation provinciale

Tanger

Musée de la KasbahTANGER

TANGER

RENCONTRES LITTÉRAIRES, PROJECTIONS, THÉâTRE, LECTURES MUSICALES, SPECTACLES

Khaled Al Khamissi, Dick Annegarn, Ali Benmakhlouf, Ahmed Bouanani, Rodolphe Burger, Bernard Comment, Mahmoud Darwich, Mathias Énard, Abdallah El Gourd et les musiciens de Dar Gnawa, Juan Francisco Ferré, Juan Goytisolo, Emmanuel Hocquard, Mohamed Hmoudane, Jack Kerouac, Nabyl Lahlou, Mohamed Leftah, Danielle Mémoire, Mémoires d’avenir, Véronique Ovaldé, Philippe Pigeard, Pascal Quignard, Lorenda Ramou, Sarah Riggs, Aline Schulman, Yassine Sidibis, Éric Valentin, Abdallah Zrika…

RENSEIGNEMENTS

+212 5.39.93.69.55 [email protected]

www.correspondances-de-tanger.com

BILLETTERIE

Librairie des Colonnes 54, boulevard Pasteur, Tanger

Cinémathèque de Tanger Grand Socco, Tanger

PARTENAIRES