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DOSSIER

TIC ET RECHAUFFQuelle partie du problème,

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uelle partie de la solution ?• ;j.;g»s»iia» .

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Les acteurs IT et télécoms ont été largement associés à la récente COP21. Ilfaut dire que le numérique constitue une des industries centrales dans la luttecontre le réchauffement climatique. En effet, les réseaux, les datacenters, les

terminaux consomment de plus en plus delectricité et sont à l'origine d'émissionsde C02 considérables. Parallèlement, ils sont indispensables au fonctionnementde services qui permettent déjà de réduire la consommation énergétique dansbien des domaines. Alors, comment les acteurs des TIC s'y prennent-ils pour

augmenter leur efficacité énergétique et réduire leur empreinte carbone ?

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« Nous visons un PUE de 1,2 en nous appuyant notamment surdu free cooling et sur la centralisation des flux de refroidissementdans des couloirs afin de les diriger précisément sur les endroitsBnérateurs de chaleur, cela coûte beaucoup plus cher qu'un""itème de refroidissement standard, mais cela constitue

,ourd'hui un argument commercial de premier plan ».

Yohann Berhouc, directeur general du groupe Cyres

triques vont continuer a progresserdans les annees qui viennent Cestinévitable En revanche, les industriels,operateurs, editeurs et autres acteursde la chaîne de valeur des TIC ontune responsabilite tres importante aassumer afin d'améliorer autant quefaire se peut leur efficacité energe-tique Comme l'indique le cabinet SiaPartners dans une publication éditée àl'occasion de la COP21, « pour reduireI impact environnemental de linternetet du web u est indispensable d'agirsur chaque composant de la chaîne detraitement (terminaux equipementsde reseau, serveurs ), cest donc unevision globale que l'industrie doitadopter pour atténuer sa trace environnementale » Et les grands acteurs desTIC ont d'ailleurs profite de la COP21pour affirmer leur volonté de s inscriredans, ce cercle vertueux « Nom avonssigne la lettre officielle en faveur d'unepolitique de long terme », expliqueCatherine Martial, responsable environnement chez HP Inc Le construcleur americain (qui fait par ailleurspartie de la fondation Ellen Mc Arthuren faveur de l'économie circulaire) n'ad'ailleurs pas attendu la grand messeparisienne pour se fixer des objectifsen matiere denvironnement AinsiHP Inc entend reduire les emissionsde ses fournisseurs de premier rangde 20 % d'ici 2020, en collaborationavec d autres grands constructeurs Parailleurs, le groupe americain s'estengage a faire le même effort pour sespropres usines et installations HP

Parmi la multitude dechiffres qui circulent surl'impact de I industriedes, TIC (périmètre comprenant les equipements

informatiques, les appareils et infrastructures de télécommunications etles datacenters) sur le rechauffementclimatique, retenons en simplementdeux qui permettent d'avoir les ideesclaires selon des donnees confirméespar plusieurs organismes d'études (etnotamment par le Gartner), les TICreprésentent pres de 2% des emis-sions de CO, (autant que l'aviationcivile) et plus de 4,5% de la consommation electrique mondiale (2% pourles seuls datacenters) Bien évidem-ment, compte tenu du developpementexponentiel des usages numeriquesa travers le monde, ces deux me

Les TIC etl'intelligencequ'elles apportentà traversnotamment lesobjets connectés,font aussi partiedes solutionsIci, une collecteintelligente desdechets, grâcea des capteursplaces dansles poubelles,permet d'éviterles tournéesde ramassageinutiles.

« Nous sommes au début de la migration vers des datacenters plusefficaces, toutefois les grands hébergeurs ne sont pas très enclinsI aller dans ce sens car, de toute façon, ils refacturent l'énergieÉlectrique consommée, ce sont donc les clients qui peuvent changerla donne, ces derniers doivent systématiquement inclure le critère" onsommation énergétique dans leurs cahiers des charges ».

Pascal Lecoq, directeur des services de datacenters chez HPE (HP Enterprise)

Inc souhaite aussi reduire de 40 % laconsommation de ses produits grâcea des technologies moins energivores« Par exemple, sur les imprimantes, latechnologie jet dencre permet d'abaisser considérablement la consommationd energie, elle est cinquante fois plusefficace qu'une technologie laser eqwvalente », explique Catherine Martial

ORANGE : BAISSER SA CONSOET CELLE DE SES CLIENTSOrange a lui aussi ete tres present lorsdelaCOP21 (entantquepartenaireofficiel), afin de faire le point sur les actionsdéjà menées et pour fixer de prochainsobjectifs Loperateur avait inclus dansson plan strategique Conquêtes 2015,presente en 2010, divers points lies ason impact environnemental II s'étaitnotamment engage a baisser de 15%sa consommation energetique et de20% ses emissions de gaz a effets deserre (par rapport aux chiffres de2006) En guise de bilan, loperateura annonce avoir fait baisser de 41%la consommation energetique de sesbâtiments, notamment en en réduisantle nombre, maîs aussi avoir diminuede 19% les emissions en CO2 de sonparc automobile, grâce a une politiquede renouvellement menée au profil demodeles moins polluants « En ce quiconcerne notre infrastructure reseauxet nos datacenters, nous avons constateune baisse de 2l % des emissions de COpar client, se félicite Brigitte Dumont,directrice RSE, et nous nous sommesfixe lors de la COP21, un nouvel objectif de reduction de 50% des emissionsd ici 2020 par usage citent, une mesurequi nous semble mieux, coller a la réalitédu marche car les clients ont maintenantdes usages multiples » Pour atteindrece dernier objectif, Orange pourras'appuyer sur son datacenter du Valde Remi qui est aujourd'hui un desdatacenters les plus efficaces de l'Hexa-gone avec un PUE (Power UsageEftectiveness) de 1,3, alors que ce ratio(qui met en rapport la consommationenergetique totale des datacenters et laconsommation des serveurs) se situe leplus souvent entre 1,5 et 2,3 l'operateur est parvenu a ce resultat grace a undispositif de free cooling qui lui permetde refroidir les salles de serveurs en utilisant la température extérieure (il faitfrais toute lannee en Normandie ') etde chauffer le bâtiment avec la chaleurdégagée Toutefois, un des gros enjeuxd'Orange, comme de tous les grandsoperateurs, repose désormais sur laréduction de la consommation de tousses equipements de reseaux Et la SGest porteuse de beaucoup d'espoirs

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en la matiere « Ln effet, elle offrira30 fois plus de débit que la 4Gpour uneconsommation energetique deux foismoins importante explique BrigitteDumont Dans les Orange Labs, destravaux sont même menés pour larendre dix fois moins energtvore » LesOrange Labs travaillent en effet sur desfonctionnalités innovantes, commepar exemple de pouvoir ne réveillercertains equipements ou fonctions dureseau que lorsque cela est nécessairedans I etablissement de la connectivitédemandée

DE NOUVEAUX RÉSEAUXPLUS ÉCONOMES?

Maîs, parallèlement, le sujet de lareduction de la consommation energetique fait aussi partie des discussionsde loperateur avec ses fournisseursd equipements de reseaux Orange ad ailleurs réaffirme, lors de la COP21,sa volonté de poursuivre sa collabo-ration avec Huawei afin d'avancervers des infrastructures reseaux plusefficaces Désormais, les efforts desdeux partenaires vont porter, entreautres, sur lutilisation de nouveauxcomposants et de nouveaux algonthmes de traitement du signal, surla virtualisation des fonctionnalités,sur l'alimentation en haute tension(400 volts en courant continu en subs-titution du 48 volts) pour transporter l'énergie avec moins de pertes, ouencore sur I utilisation de systemes derefroidissement liquide, plus efficacesque les systemes a air « Le refroidissement et la climatisation sur les reseauxtelecoms est un paramètre qui estdésormais pris a bras le corps par lesoperateurs, explique Philippe Perrin,directeur general adjoint de Huaweitrance Pour notre part nous avonsoriente au fil des annees notre R&Dsur ce type de sujets » En effet, Huav\eis est penche tres tôt sur ces questionsafin de se faire une place sur le marcheeuropeen Grâce a ses stations de basedistribuées, puis avec I arrivée du singleRAN (qui a permis de n'avoir qu'unseul equipement pour délivrer de façonlogique les technologies 2G, 3G et 4G),l'équipementier chinois s'est construitune vraie légitimité en matiered'efficacité energetique des reseauxtelecoms II vient d'ailleurs de recevoirde la part de Frost & Sullivan le prix deI innovation produit 2015 sur le sujet« Aujourd'hui la facture energetiquedes operateurs représente environ 10%de leurs depenses, par conséquentI augmentation linéaire de cette factureau fur et a mesure de laugmentation

Salesforce s'engage dans les énergies renouvelables

Salesforce a annonce débutjanvier 2016 son premier accordmajeur dans le cadre de sastratégie en faveur des énergiesrenouvelables. En margede la COP21, la sociéte a eneffet signe un contrat d'achatd'énergie virtuel de 12 ansavec un nouveau parc éolien

de Virginie occidentale auxÉtats-Unis, pour I équivalentde 40 mégawatts. L'énergiegénérée a terme dans lecadre de cet accord devraitreprésenter 125 DOO megawatts-heure/an, soit davantage quela consommation electriquedes datacenters de Salesforce

en 2015. Le nouveau parceolien sera opérationneld'ici décembre 2016. Plusglobalement, Salesforce s'estrécemment engage à ne plusémettre de gaz a effet de serred'ici 2050 et a s'alimentera terme a 100 % par le biaisd'énergies renouvelables.

du trafic n'est pas acceptable pour eux,poursuit Philippe Perrin Leur volontéd'aller vers plus d'efficacité energetiqueest donc forte »

Ericsson avance lui aussi sur lareduction de la consommation electrique de ses produits, en travaillantnotamment sur des solutions logicielles permettant de mettre automa-tiquement certarns equipements enveille au cours de la nuit (lorsquele trafic est moins important) et de

HPE promeutdes datacentersplus efficaces,faisant le parique la demandedes entreprisesclientesaccéléreraleur adoption.

les rallumer le matin, ou encore enamenant des liens fibre jusqu'auxtêtes radio sur les stations de base (aulieu d utiliser un cable coaxial pour lesrelier, ce qui cause une perte energetique) « Aujourd'hui, I orientation dumarche est d'aller vers des solutions quiagrègent de plus en plus de porteuseset, permettant des debits pic de plusen plus élevés, cela favorise l'efficacitéenergetique, explique ViktorArvidsson,directeur de la strategie et du marketing d'Ericsson France Du reste,l'évolution vers la ^G va permettre defranchir une nouvelle etape »

DATACENTERS : LES CLIENTS PLUSCREEK QUE LES EXPLOITANTS ?Tout comme les operateurs, lesexploitants de datacenters sont euxaussi engages dans une politiqued'optimisation de leur consommationenergetique, la reduction pure etsimple étant la aussi difficilement envisageable « Le trafic de donnees ne cessed'augmenter, par conséquent la courbecroissante de consommation energetique risque peu de s'infléchir, reconnaîtPascal Lecoq, directeur des services de

« Aujourd'hui, la facture énergétique des opérateursreprésentent environ 10 % de leurs dépenses. Par conséquentl'augmentation linéaire de cette facture au fur et à mesurede l'augmentation du trafic n'est pas acceptable pour eux ».

Philippe Perrin, directeur general adjoint de Huawei France

« Par exemple, sur les imprimantes, la technologie jet d'encrepermet d'abaisser considérablement la consommation d'énergie, elle escinquante fois plus efficace qu'une technologie laser équivalente ».

Catherine Martial, responsable environnement chez HP Inc

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Trois questions à... Rona Newmark, vice-présidente, IntelligentEnergy Efficiency Strategy, Office of Sustainability chez EMC

La réduction de l'empreintecarbone des datacentersconstitue-t-elle désormais unargument commercial important?Oui, c'est un argument de plus enplus important En plus des clientsqui sont tenus par les lois etreglementations de préférerdes produits moins gourmandsen energie, un nombre de plus enplus important de clients demandedes informations sur la manieredont nos produits peuvent lesaider à réduire leurs emissionsCes clients considèrent notrecapacite a participera la diminutionde la consommation d'énergiede leurs datacenters comme

un critère d'achat essentiel

Quelles sont les solutionsproposées par EMC pour réduireles émissions des datacenters ?Les datacenters peuvent reduireleurs émissions grâce à diversesfonctionnalités que nousproposons Je pense par exemplea la virtualisation des serveurset du stockage, l'optimisationde l'espace de stockage (virtualprovisionmg), ou encore le storagetiermg Toutes ces technologiesréduisent la puissance nécessairepour réaliser certaines actionsLes systemes convergesreprésentent une autre piece

de la solution L'intégrationdes serveurs et du stockagediminue le nombre de piècesd'équipements dans le datacenteret reduit I electricite utilisée

Par ailleurs, quelles sont lesinitiatives d'EMC pour réduireson empreinte carbone?Nous réduisons notre empreintecarbone par des engagementsavec nos fournisseurs dansla chaîne de production Nousparticipons également à reduirel'empreinte de nos datacentersen travaillant avec des partenairesa l'accélération de la demandeen energies propres

datacenters chez HPE (HP Enterprise).Néanmoins, tl existe fort heureusementdes solutions pour améliorer I effica-cité énergetique d'un dataienter » En

effet, si lutilisation d'équipementspeu gourmands en electricite semblealler de soi, la migration vers des envi-ronnements virtualises et des réseaux

L'opérateur-hébergeur JaguarNetworks voudraitarriver à desdatacenters auPUE (Power UsageEffectiveness)intérieur à 1,c'est à dire, desdatacenters àénergie positive.

« En ce qui concerne notre infrastructure réseauxet nos datacenters, nous avons constaté une baissede 21 % des émissions de C02 par client, et nous noussommes fixé, lors de la COP21, un nouvel objectif de réduction deSO % des émissions d'ici 2020 par usage-client, unemesure qui nous semble mieux coller à la réalité du marché,car les clients ont maintenant des usages multiples ».

Brigitte Dumont, directrice RSE

programmables (SDK) va aussi dansle bon sens Par ailleurs, différentestechnologies permettent de refroidirles datacenters de maniere plus efficace, notamment le free cooling direct(qui consiste a utiliseï au maximumlenvironnement exterieur) et indirect(reposant sur de l'énergie a faible empreinte carbone, issue de fermes d'eo-liennes ou de systèmes de géothermie)« Nous sommes au début de la migra-tion vers des datacenters plus efficacesToutefois, les grands hébergeurs ne sontpas très enclins à aller dans ce sens car,de toute façon, tis refacturent l'énergieelectrique consommée, souligne PascalLecoq. Ce sont donc les clients quipeuvent changer la donne, ces derniersdoivent systématiquement inclure lecritère de consommation énergetiquedans leurs cahiers des charges » Maîsles grands hébergeurs se défendent depeser de manière négative sur la vitessede migration vers une meilleure efficacité énergétique « D'une part, 70 à 80%

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des datacenters dans le monde sont desdatacenters internes aux. entreprises,d'autre part nous sommes lom d'utilisertoute la puissance électrique disponibledans nos bâtiments, explique FabriceCoquio,p dgd'Interxion Par exemple,sur Interxion 5, nous n'utilisons que4 Mégawatts sur les 32 disponibles ».Interxion est aujourd'hui membredu Green Grid et applique les normesASHRAE 2011 depuis trois ans Parailleurs, l'hébergeur a signé en 2014un partenariat avec EDF afin quel'intégralité de sa consommation élec-trique soit compensée par de l'énergierenouvelable. « Nous avons aujourd'huiune quarantaine de bâtiments dont lePUE est compris, en moyenne, entre1,4 et 1,5, indique Fabrice Coquio. AStockholm, nous avons un bâtimentdont le PUE est même de 1,35 car il estinstalle près d'un fjord ! ».

JAGUAR VISE LE DATACENTERÀ ÉNERGIE NÉGATIVEDe son côté, l'hébergeur marseillaisJaguar Network a récemment annon-ce qu'il avait abaissé le PUE de sondatacenter JN MRS OI à 1,25 grâce audoublement de sa capacité de refroidis-sement (avec l'ajout d'un groupe froidde 1,4 Mégawatts à sustentation ma-gnétique, équipé d'un système de freecooling). « Maîs, surtout, nous parve-nons à baisser nos PUE en amenant dufroid en face avant des serveurs, grâceà des couloirs dédiés qui enferment lefroid, et aussi en faisant de la régulationsur la charge électrique des salles el nonsur la température, ce qui permet d'êtreplus réactif, explique Kevin Poliz^i,p-dg de la société. Aujourd'hui, noussommes en train de réfléchira une ingé-nierie de datacenter a énergie négative,c'est-à-dire avec un PVL inférieur a I ».

Le principe d'enfermement des fluxd'air froid dans des couloirs sembleavoir le vent en poupe II est égalementutilisé par le groupe Cyrès, hébergeurde sites Internet en train de se déve-lopper sur le Big Data « Nous visonsun PUE de 1,2 en nous appuyantnotamment sur du free cooling et sur lacentralisation des flux de refroidisse-ment dans des couloirs afin de les dirigerprécisément sur les endroits générateursde chaleur, explique Yohann Berhouc,directeur géneral. Cela coûte beaucoupplus cher qu'un système de refroidis-sement standard, maîs cela constitueaujourd'hui un argument commercialde premier plan, cest tres importantpour les grands groupes qui ont desengagements a respecter sur ce typede sujets » Des grands groupes qui,pour certains, font par ailleurs appel à

9 « Aujourd'hui, l'orientation du marché est d'aller versf des solutions qui agrègent de plus en plus de porteusesfj et permettant des débits pic de plus en plus élevés,I cela favorise l'efficacité énergétique. Du reste, l'évolutionIf vers la SG va permettre de franchir une nouvelle étape ».

Viktor Arvidsson, directeur de la strategie et du marketing d'Encsson France

« Notre service d'aiguillage vers les meilleurs CDN aideeffectivement les services providers à déployer une politique

I moins énergivore, une meilleure utilisation des plates-formes dedistribution réduit la consommation électrique globale ».

Julien Coulon, co-fondateur de Cedexis

Nous avons aujourd'hui une quarantaine de bâtiments dont le PUEëst compris, en moyenne, entre 1,4 et 1,5. À Stockholm, nous avons unbâtiment dont le PUE est même de 1,35 car il est installe près d'un fjord !

Fabrice Coquio, p-dg d'Interxion

Cedexis, l'aiguilleur du Net. En effet,le spécialiste de l'optimisation de ladistribution de contenus sur Internetintègre au sem de son offre des solu-tions d'aiguillage de trafic en fonctionde la performance énergétique desCDN, parallèlement à ses solutionsbasées sur la rapidité et le coût « Notreservice d'aiguillage vers lei, meilleursCDN aide effectivement les servicesproviders à déployer unepohtique moinsénergivore, explique Julien Coulon,co-fondateur. Une meilleure utilisationdes plates-formes de distribution réduitla consommation électrique globale »

LES CAPTEURS AU SECOURSDU CLIMATAinsi, globalement, la consommationcroissante de contenus (notammentvidéo) induit mécaniquement uneaugmentation de la consommationenergétique contre laquelle la plupart

La consommation croissantede contenus induit une augmentationde la consommation énergétique

des acteurs du numérique sembleaujourd'hui décidé à lutter, en optimi-sant l'utilisation de l'énergie. Maîs ilne faut pas perdre de vue que le numé-rique est aussi en train de générer unemultitude de services capables d'amé-liorer le bilan carbone global, c'est-à-dire, de réduire la consommationénergétique et les émissions de CO2

dans tous les secteurs d'activité « Au-jourd'hui, tous les capteurs et autresdispositifs qui commencent à être misen place dans le cadre des projets smartcities vont dans ce sens, explique Jean-Michel Hue!, associechez Bearingpoint.On observe déjà des effets positifs surl'éclairage urbain et sur la régulation des

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« La ville durable est un de nos grands axes|i de développement, nous avons déjà connectéf 1,7 million de compteurs d'eau, et plus deI 550 points d'apports volontaires de déchets ».

Elise Feuillepain, p-dg de m2ocity

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Une grosse partie de la consommation énergétique des datacenters, c'est leur refroidissement

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transports dans bon nombre de col-lectivités ». Sans oublier tous les gainsréalisés grâce aux équipements detélérelève de compteurs, de gestionoptimisée des containers à déchets, etc.Autant de dispositifs qui permettentde réduire les déplacements et donc lesémissions de CO2.

« La ville durable est un de nasgrands axes de développement, expliqued'ailleurs Elise Feuillepain, p-dg dem2ocity. Nous avons déjà connecté1,7 million de compteurs d'eau, et plusde 550 points d'apports volontaires dedéchets ». La société commercialiseaujourd'hui une offre dédiée à l'amého-

« Aujourd'hui, tous les capteurs et autres dispositif s qui commencent àêtre mis en place dans le cadre des projets smart cities vont dans ce sens,on observe déjà des effets positifs sur léclairage urbainet sur la régulation des transports dans bon nombre de collectivités ».

Jean-Michel H jet, associé chez Bearing Point

« Nous parvenons à baisser nos PUE en amenant du froid en faceavant des serveurs, grâce à des couloirs dédiés, et aussi en faisantde la régulation sur la charge électrique des salles et non sur la température,ce qui permet d'être plus réactif ».

Kevin Polizzi, p-dg de Jaguar Networks

Un transformation dansun datacenter, ici, chez Interxion.

ration de l'efficacité énergétique, à des-tination de l'industrie du tertiaire et descollectivités, ll s'agit d'un programmecomplet de suivi multifluide (eau, gaz,électricité). « Avec ce programme, le ROIest très court, pas plus d'un trimestre,souligne Elise Feuillepain, à tel pointque le financement de ce type de projetsne constitue pas un f rein ».

Pour l'heure, il est difficile de mesu-rer lensemble des économies énergé-tiques réalisées grâce au numérique(qui incluent aussi celles issues de ladémocratisation progressive des solu-tions de collaboration qui participentà limiter les déplacements, notam-ment aériens). Et il est encore plusdifficile d'établir une balance énergé-tique comparant la consommation dusecteur des TIC et les économiesd'énergie qu'il permet. Toutefois, sebasant sur des chiffres de la Fédé-ration Française des Télécoms, SiaPartners a récemment publié uneétude faisant ressortir que les gains enCO2 étaient déjà supérieurs aux émis-sions (en prenant en compte les réduc-tions provenant du remplacementdes déplacements par des échangesà distance, mais aussi les réductionsliées à l'amélioration de la productivitéet à la dématérialisation). Un pas dansla bonne direction ? • HERVÉ REYNAUD