diversités magazine – octobre 2015

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DIVERSITéS Magazine N°7 - octobre 2015 LA DIVERSITÉ DANS LA PRESSE

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Le Magazine de toutes les diversités à Liège

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Page 1: Diversités magazine – Octobre 2015

diversitésMagazine

N°7

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cto

bre

20

15

La diversité dans La presse

Page 2: Diversités magazine – Octobre 2015

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sommaire

le débat la diversité dans la presse

Rosa PaRksle feuilleton

suggestionslectures, films, musique

N°7 - Octobre 2015

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4

Page 3: Diversités magazine – Octobre 2015

sommaire

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10

FiguRes eMbléMatiquesFrida kahlo& Melitta bentz

FocusMonsieur

cultuRegastRonoMie et Recettesamérique du sud

la vidéo du Mois

la PaRole est à vous

du côté du cRiPel

agenda

7714

+

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Page 4: Diversités magazine – Octobre 2015

L’Association des journalistes pro-fessionnels (AJP) a récemment réalisé une étude analysant les contenus des quotidiens belges en matière de diversité (sexe, âge, ori-gine, professions, handicap). Nous vous en proposons ci-dessous les constats (souvent en comparai-son avec les résultats de la même étude menée il y a quatre ans), et des pistes de réflexion.

Les constats

• Les femmes sont peu repré-sentées, circonscrites à la sphère familiale et décrites comme des victimesA peine 17,31% des intervenants sont des femmes dans la presse alors que celles-ci constituent 51% de la population belge. Par rapport à l’étude précédente, elles gagnent 4% de présence en politique et en économie mais elles reculent ou stagnent dans tous les autres do-maines. Par exemple, dans l’ensei-gnement, secteur majoritairement féminin, elles n’atteignent que 37% de représentation, contre 43% en 2001.

Le débat

4Le débAt

La diversité dans la presse

Il est par ailleurs interpellant de constater que les femmes ne sont bien souvent identifiées que par leur prénom (41% des cas), alors que les hommes bénéficient d’une identification avec nom, prénom et profession (84% des cas). Si les femmes jouent un rôle princi-pal dans un article, c’est bien sou-vent parce qu’elles sont canton-nées à une posture de victime. du reste, elles sont régulièrement rat-tachées à la sphère familiale (elles sont présentées comme «femme de», «mère de», «fille de») alors que les hommes sont le plus souvent associés à la sphère du travail. dans tous les cas, les fonctions d’expert ou de porte-parole sont remplies par des hommes à 86%, tout comme en 2011. Aucune amé-lioration de ce côté-là, donc.

• Les jeunes en dessous de 19 ans sont sous-représentés. A partir de 19 ans, surreprésentation à travers le sport en général, les jeunes ont peu l’oc-casion de s’exprimer dans la presse quotidienne. (seulement 18%). Plus l’intervenant est jeune, moins il est interviewé (de  11%  pour les 3-12

à 27% pour les 26-30 ans). Notons cependant que si les enfants de 3 à 12 ans forment 34% de la popu-lation, leur âge leur empêche sou-vent de tenir des propos articulés. Les 19-25 ans sont en surreprésen-tation relative dans la presse (19%), tout comme les 26-30 ans (16%), alors qu’ils ne forment respective-ment que 8% et 6% de la popula-tion. Les jeunes de 3 à 30 ans sont présents dans 24% des articles de presse quotidienne. Ils apparaissent principalement dans les articles à thématique sportive (50%). Quand ils ne sont pas travailleurs (les 19-30 ans) ou élèves (les 3-18 ans), les jeunes nous sont présen-tés comme des usagers ou des consommateurs. Ils sont rarement montrés comme des acteurs res-ponsables, par exemple dans une position engagée. en outre, plus l’individu est jeune, moins il est identifié. Les intervenants sont en majorité masculins (70%) et seulement 0,51 % des jeunes identifiés présentent un handicap. Ceci nous amène au point suivant.

• Les personnes avec handicap,

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minorité invisible des chiffres qui parlent d’eux-mêmes  : à peine 0,16% de per-sonnes présentant un handicap ont été identifiées parmi les interve-nants des média écrits.

• Surreprésentation des cadres supérieurs et des sportifs Les catégories socio-profession-nelles (en résumé, les métiers) mentionnées dans les médias écrits sont en grande partie en lien avec les cadres supérieurs (56%) ou avec le sport. Les artisans, les ouvriers, les ven-deurs, les étudiants sont pratique-ment absents.

• La présence de non-Blancs se fait de plus en plus forte Par rapport à 2011, le nombre d’in-tervenants non blancs a presque doublé (33% contre 11%). en soi, ceci se profile comme une bonne nouvelle. elle reste toutefois à nuancer puisque ces chiffres sont surtout liés à une grande présence dans l’information internationale ( 44% contre 29 en 2011) et dans les sports (43%). Surtout ils appa-raissent pour 39, 39 et 41% des cas dans les rubriques «  politique  », « faits divers » et « justice » et 56% des auteurs d’actes répréhensibles sont perçus comme non-blancs.

QueLQues pistes de soLution :

• Un guide de bonnes pratiques Afin d’améliorer la représentation collective de la jeunesse et inte-ragir davantage avec elle, l’Asso-ciation des Journalistes Profes-sionnels (AJP) a publié un «Guide de bonnes pratiques» qui recense les initiatives déjà prises par des jeunes, des médias ou des associa-tions pour améliorer la situation.

• Un annuaire d’expertes « Si pour le choix d’un porte-parole, un journaliste n’a pas d’influence, lorsqu’il choisit un expert, c’est totalement de son ressort », com-mente Martine Simonis, secrétaire générale de l’AJP. Afin de faciliter l’interview de femmes, elle souhaite proposer sous peu un annuaire des femmes expertes. «  Pour chaque sujet, nous avons trouvé au moins une femme experte  » explique-t-elle.

Une base de données d’experts

5Le débAt

issus de la diversité Selon le même principe que l’an-nuaire d’expertes, une base de données sera compilée avec des experts issus de la diversité. en ef-fet l’amélioration de leur représen-tation tient surtout du domaine de l’international et du sport.

• Un travail dans les écoles et dans les rédactionsdes actions de sensibilisation se-ront menées au sein des différentes rédactions et des hautes écoles et universités qui dispensent un en-seignement en journalisme.

Aucune piste n’a été avancée pour une meilleure représentation des personnes avec handicap. Ceci pourrait être inclus dans le tra-vail de sensibilisation et un travail pourrait être réalisé avec l’AWIPH pour changer les représentations

et constituer une base de données d’experts et de personnages exem-plaires.

en général, les constats de cette étude s’avèrent assez décevants. espérons qu’avec les diverses ini-tiatives prévues, la prochaine étude nous offrira un visage d’une presse plus diverse. C’est l’affaire de tous ! Article basé sur l’étude de l’AJP http://www.ajp.be/telecharge-ments/diversite/diversite2015.pdf et un article de JeAN-CLAUde MAtGeN et StéPHANe tASSIN publié le 06 août 2015 dans la libre belgique.

EGALITÉ DES GENRES DANS LE JOURNALISME

Rétablir l’équilibre

Organisationdes Nations Unies

pour l’éducation,la science et la culture

En coopération avec leSecteur dela communicationet de l’information

Page 6: Diversités magazine – Octobre 2015

Rosa Parks n’est pas la première à refuser de céder sa place. des mili-tants noirs ont commencé à prépa-rer la défense de Claudette Colvin, étudiante de 15 ans, menottée et arrêtée le 2 mars 1955, après qu’elle eut refusé de céder son siège à un homme blanc dans un bus public.

elle clame que ses droits constitu-tionnels ont été violés. Colvin est alors membre active du groupe de jeunes du NAACP (en français : association nationale pour la pro-motion des gens de couleur), dont Rosa Parks était conseillère. Cette dernière lève des fonds pour la dé-fense de Colvin. Mais peu après son arrestation, cette dernière tombe enceinte d’un homme marié plus âgé, ce qui la décrédibilisera aux yeux de sa communauté. Certains pensent que la presse ségrégation-niste blanche ferait valoir la gros-sesse de Colvin pour discréditer tout boycott.

Le NAACP a également étudié mais rejeté d’autres cas antérieurs à celui de Rosa Parks, jugés insuffi-sants pour faire face aux pressions des opposants dans un affronte-ment légal avec les lois ségréga-tionnistes.

Par exemple, une autre femme,  Mary Louise Smith, n’a pas été défendue, la rumeur voulant que son père soit alcoolique. Au contraire, Rosa Parks est une des femmes les plus distinguées de la ville, dont l’éducation ne souffre aucune objection possible. elle fait donc office d’étendard parfait pour la cause noire.

rosa parks

Le feuilleton

6RoSA PARkS

Tania de Montaigne nous en dit plus sur l’histoire de Claudette Colvin dans son livre : Noire, la vie méconnue de Claudette Colvin dans la collection « Nos héroïnes » chez Grasset.

« Prenez une profonde inspiration, soufflez, et suivez ma voix, désormais, vous êtes noir, un noir de l’Alabama dans les années cinquante. Vous voici en Alabama, capitale : Montgomery. Regar-dez vous, votre corps change, vous êtes dans la peau et l’âme de Claudette Colvin, jeune fille de quinze ans sans histoire. depuis toujours, vous savez qu’être noir ne donne aucun droit mais beau-coup de devoirs… » Seulement, le 2 mars 1955, dans le bus de 14h30, Claudette Colvin refuse de céder son siège à un passager blanc. Malgré les menaces, elle reste assise. Jetée en prison, elle décide de plaider non coupable et d’attaquer la ville. Avant elle, personne n’avait osé et ce jour marque le début d’un itinéraire qui mènera Claudette Colvin de la lutte à l’oubli.

Noire est l’histoire de cette héroïne de quinze ans, toujours vi-vante, et presque méconnue. Noire est le portrait d’une ville lé-gendaire, où se croisent Martin Luther king, pasteur de vingt-six ans et Rosa Parks, couturière de quarante ans, pas encore Mère du mouvement des droits civiques. Noire est le récit d’un combat qui dure encore contre la violence raciste et l’arbitraire.

Pour un entretien de tania de Montaigne et plus de détails sur ce livre, cliquez ici.

Tania de Montaigne sera présente à Liège le 25 novembre à la Cité Miroir & participera également le 26 novembre aux Ateliers de la Culture au Musée des Beaux-Arts de Liège.

Page 7: Diversités magazine – Octobre 2015

Vous aussi, libérez-vous  ! Par-lez-nous de votre expérience de discrimination.

Contribuez à une oeuvre artis-tique. Pour plus d’info, cliquez ici

Mon voisin me voit arriver avec une robe bigarrée. Il me dit que j’aime l’Afrique. Je ne comprends pas. Ce n’est pas vraiment un style africain. Je lui demande pourquoi. Il m’in-dique qu’il m’a vu passer avec un « Africain » dans la rue. Je souris et je lui réponds que c’est mon chef. Mon voisin s’exclame alors, « quelle horreur, je ne serais pas capable de travailler avec un Africain  ». Sur-prise, je lui demande pourquoi. Il me répond qu’il n’y a pas d’expli-cation, que c’est comme cela, qu’ils ne travaillent pas bien ... Ceci m’in-terpelle d’autant plus que mon voi-sin est pakistanais et sans travail...

La paroLe est à vous

La vidéo du mois

7LA PARoLe eSt à VoUS

Achèteriez-vous des vêtements bon marché si vous saviez qu’ils sont réalisés en exploitant des êtres humains ?

Page 8: Diversités magazine – Octobre 2015

8

Jeffrey WeeksSexualité, Presses universitaires de lyon, 2014

Première traduction française d’un ouvrage de Jeffrey Weeks, ce « manifeste intellectuel » est d’ores et déjà un classique anglo-saxon depuis plus de vingt ans, une intro-duction de pointe aux débats sur les sexualités, le genre et l’intime. Jeffrey Weeks retrace l’histoire de la sexualité, pensée comme une construction sociale, culturelle et plurielle. Cette approche pionnière permet de couvrir un large champ d’investigation : les traditions reli-gieuses, les politiques identitaires, la mondialisation, l’impact social du sida, l’influence de la génétique et de la psychanalyse, la lutte des sexes, les nouveaux modèles fami-liaux...

Pour une discussion plus détaillée de ce livre, cliquez ici 

Une suggestion de l’Université de Liège

suggestions

SUGGeStIoNS

Livres

ESSai • adultE

Marguerite abouet & Mathieu sapinAkissi - différents tomes, gallimard.

Avec ses tresses dressées sur la tête, sa bouille expressive et son air effronté, Akissi est une fillette pleine de vie, toujours prête à faire les quatre-cents coups avec sa bande de copains. entre les ten-tatives d’envoûtement du maître, la recherche de sucreries, l’envie d’avoir un animal doudou dans son lit ou le désir d’éviter les lon-gues heures passées à être coiffée, les occasions de s’amuser ou de se mettre dans des situations co-casses ne manquent pas. 

Pour plus d’informations, cliquez ici

Une suggestion de l’Université de Liège

Bd • JEunESSE

guillaume chérelLes pères de famille ne portent pas de robe, Julliard, 2005.

Le 8 octobre 2001, Gregory Hemin-gway, fils cadet d’ernest, décède dans une cellule de la prison pour femmes de Miami. Agé de soixante-neuf ans, ivre, vêtu d’une robe, talons à la main, il hurlait des obs-cénités aux passants quand il fut arrêté par la police de key biscane. Cet étrange fait divers va changer le destin de Jack Hemrit, écrivain et journaliste quadragénaire, qui tente sans succès de rafistoler sa vie amoureuse et artistique dans la campagne toulousaine.découvrant la nouvelle, Jack se pré-cipite a Londres pour interviewer une certaine Mrs Hicks. Cette mys-térieuse « vieille dame indigne « a non seulement soufflé Pauline (la mère de Gregory) à Hemingway, quelques décennies plus tôt, mais vécu en concubinage avec elle jusqu’à sa mort. elle séduit immé-diatement le jeune homme qui, de révélation en révélation, va décou-vrir les mystères de sa propre his-toire familiale...

Une suggestion de Alliage

Roman • adultE

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I

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mFilms usique

Youth(Jeunesse/la giovinezza)

L’Italien Paolo Sorrentino nous offre avec ce film une fable onirique et optimiste sur le temps qui passe servie par trois monstres sacrés en pleine forme. C’est l’histoire de deux amis de +/- 80 ans, un chef d’orchestre (Michael Caine) et un réalisateur (Harvey keitel) qui se retrouvent dans un établissement thermal en Suisse. Ils portent un re-gard curieux et tendre sur les vies décousues de leurs enfants, sur la jeunesse flamboyante des scéna-ristes qui travaillent pour Mick, et sur les autres occupants de l’hôtel... tandis que Mick s’empresse de ter-miner le scénario qu’il considère comme son dernier film, Fred, lui, n’a aucune intention de revenir à la carrière musicale qu’il a aban-donnée depuis longtemps. Mais quelqu’un veut à tout prix entendre ses dernières compositions et le voir diriger un orchestre à nouveau.

Actuellement en salle.

Visionnez un extrait en cliquant ici

les barbares, compagnie Hamadi

Le comédien Soufian el boubsi interprète l’histoire d’un homme terrassé par les difficultés de la vie dans une terre de misère. Il est pourtant debout, répondant coup pour coup au mauvais sort qui s’acharne sur lui depuis l’enfance. Lorsque quelques beaux signes se révèlent dans sa vie (un amour, la naissance d’un enfant, l’espé-rance qui revient), sans crier gare, il tourne le dos à ce qu’il a été et dé-cide de tenter la grande traversée vers l’eldorado. Mais ni mendiant, ni gentil faisant partie de l’immi-gration choisie, cet homme, avec tous les travers de celui qui a dû se forger face à l’adversité, est violent, irascible, parfois malhonnête. Un spectacle puissant sur les exils forcés ou choisis d’aujourd’hui, sur ceux que ni mirador, ni mer dé-montée, ni barrière naturelle dite infranchissable n’arrêtent, sur ces hommes et ces femmes que le dé-sir de pain et de liberté poussent vers le Nord magnétique, l’occi-dent repu.

Représentations du 27 au 31 oc-tobre au théâtre de Liège

Maria Mazzotta

L’une des voix les plus émouvantes des Pouilles et des musiques du monde !dès son plus jeune âge, elle étudie le piano et la harpe au Conserva-toire de Lecce, apprend le chant d’opéra, la polyphonie et le chant traditionnel du Salento  : ce petit bout de terre où se sont mêlées les communautés italiennes, grecques et albanaises.Passionnée de musique salentine et balkanique, elle rejoint, en soliste, leCanzoniere Grecanico Salen-tino, l’un des groupes-phares de la world-music, puis le célèbre Notte della taranta  dirigé par Goran bregović, véritable star de la scène internationale.elle rencontre Redi Hasa, violoncel-liste albanais de Ludovico einaudi. ensemble, ils créent un duo qui offre une plongée dans la mémoire des traditions du sud de l’europe : un bijou de virtuosité, d’exigence et d’émotion.

en concert le 16/10 à 20h à la Ca-serne Fonck dans le cadre du Fes-tival Voix de Femmes. 14€/18€ (en prévente), 18€/22€ (sur place).

9SUGGeStIoNS

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théâtre

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10CULtURe, GAStRoNoMIe et ReCette

Vous aimez partir à la découverte de nouveaux horizons et d’autres cultures ? Vous aimez les couleurs, la chaleur, la musique… ? Alors la découverte des très chaudes am-biances et spécialités culinaires d’Amérique Latine vous comblera !Faites ressortir votre âme de globe-trotter et laissez-vous embarquer pour un voyage culturel et gastro-nomique aux destinations plus suc-culentes les unes que les autres !

Rendez-vous le 18 octobre à la Maison de la laïcité de Liège, dans ses nouveaux locaux du boulevard d’Avroy, 86 (anciennement terri-toires de la mémoire, entrée par la cour).

A partir de 12 h, repas avec des spécialités de divers pays d’Amé-rique latine au profit d’un voyage solidaire au Chili et d’associations chiliennes

14h30 : trio Suriyé (Paola Marquéz, Ann Vancoillie, Juan Antonio Caf-fiero Jorquera) Suriyé signifie «  soleil  » en sans-krit, car une chose est sure, leur musique est pleine de chaleur  ! Mélange de musique latine et clas-sique, reprises et improvisations.

CuLture, gastronomie et reCettes

amérique latine

Pour en savoir plus sur la culture latino-américaine, voici quelques suggestions disponibles au PointCulture

Musique•Le tour du monde en chan-

sons : Amérique latine •Ambiances du monde 1  :

Amérique latine •Musique et cinéma du

monde  : Amérique latine (Argentine et Mexique)

•Musique et cinéma du monde  : Amérique latine (brésil et Cuba)

•Un solo camino  : harpe en Amérique latine

Documentaire•Amérique latine  : l’autre

Amérique

Sorte de hachis parmentier africain

Temps de préparation 25 minutesTemps de cuisson20 minutes

Ingrédients (pour 2 personnes)•1 pâte brisée (ou de la pâte à pain)•5 oignons•1 bol de viande (poulet ou boeuf),

soit environ 250 g•3 cuillères à soupe de farine•1 grosse poignée de raisins secs•persil, thym (ou basilic)•bouillon•huile olive•olives vertes ou noires

PréparationLa pâte : les Sud-Américains la font avec de la pâte à pain, mais cela marche très bien avec une pâte bri-sée.

La farce : faire revenir dans un peu d’huile d’olive les oignons émincés.

Ajouter la viande émincée elle-aus-si, puis assaisonner.

epaissir avec farine et bouillon puis ajouter les raisins (variante : ajouter des oeufs durs émiettés)

Vérifier l’assaisonnement et parse-mer de thym ou basilic en été ou selon le goût de persil ou autre.

L’assemblage : étaler la pâte sur 1/2 cm et y découper des ronds de la grandeur d’une soucoupe.

Mettre de la farce sur une moitié ainsi que des olives, mouiller les bords, replier et souder pour obte-nir un chausson.

Faire une cheminée pour laisser échapper la vapeur. eventuelle-ment dorer à l’oeuf.

Cuire 20 minutes à four chaud (thermostat 8/240°C).

empanadas

16h  : danses traditionnelles (dan-zas Raices del Mundo)

Spectacles gratuits, prix variés pour les spécialités.

© VectoropenStock.com

Page 11: Diversités magazine – Octobre 2015

11CULtURe, GAStRoNoMIe et ReCette

Page 12: Diversités magazine – Octobre 2015

12FoCUS

monsieur

foCus

dans son spectacle, le personnage «Monsieur» nous invite dans son quotidien. et sa vie à lui, comme celle de beaucoup de monde d’ail-leurs, est pleine d’embuches. Soli-tude, manque d’argent, secrets bien cachés… sont autant de diffi-cultés qui compliquent son quoti-dien. Face à cela, Monsieur résiste! Il enjambe les obstacles, dépasse les pièges de la vie. Pour rester debout, il se crée tout un univers joyeux, un peu fou, un peu magique, juste ce qu’il lui faut pour colorer ce monde rarement simple.

La diffusion de «Monsieur» entre 2015 et 2016 est un projet commun du théâtre de la Communauté et du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté. Symboliquement, la première a lieu à l’occasion de la journée internationale pour l’élimi-nation de la pauvreté, le 17 octobre 2015. Le spectacle permet de pré-senter le sujet de l’appauvrisse-ment sous un regard artistique et alternatif, loin des stéréotypes et de l’apitoiement.

Afin que cette journée ne soit pas qu’un épisode bref, où chacun se soucierait de l’appauvrissement de manière éphémère avant de pas-ser au jour suivant, le projet «Mon-sieur» est répété, de 17 en 17, tous les mois, jusqu’au 17 octobre 2016. A chaque fois, «Monsieur» est ac-cueilli dans une province wallonne différente. Au départ des représen-tations, nous proposons aux pu-blics de prendre, dans chaque ville, une place, de développer, d’imagi-ner des réponses au personnage du spectacle. Chacun pourra, en fonction de qui il est, de ses en-vies, de ses talents, prolonger le spectacle à sa manière  : du slam, du chant, du théâtre, de la photo, une dédicace, des installations… les possibilités sont infinies. L’aboutis-sement de ces différentes proposi-tions artistiques sera rendu visible lors de la journée de clôture festive en octobre 2016.

Première le 17 octobre 2015 à 20h à l’occasion de la journée internationale pour l’annula-tion de la pauvreté au Centre culturel Les Chiroux6€ ou art. 27 infos/réservations : 0498 86 55 20 

Au Th. de la Communauté Place Sainte barbe, 16du 22 au 30 octobredu 20 au 28 novembre lundi, mardi et jeudi : 10h et 14hvendredi et samedi : 20hmercredi : 10h et 15h (excepté le 25 nov.)6€ ou art. 27 infos/réservations : 0498 86 55 20

Page 13: Diversités magazine – Octobre 2015

13FIGUReS eMbLéMAtIQUeS

figures embLématiques

Magdalena Frida Carmen kahlo Calderón ou Frida kahlo, née le 6 juillet 1907, morte le 13 juillet 1954 à Coyoacán au Mexique est une artiste peintre. elle joue un rôle révolutionnaire à beaucoup de niveaux. en peinture, par exemple. André breton dira même : « l’art de Frida kahlo est un ruban autour d’une bombe ». elle est considérée comme une des représentantes du surréa-lisme, même si elle ne partage pas cet avis. elle trouve qu’elle peignait simplement sa réalité. dans la sphère privée, Frida kahlo fait aussi preuve de subversivité. elle décide dès son jeune âge qu’elle ne veut pas suivre le parcours traditionnel des femmes mexi-caines. Son mariage est très libre et elle s’in-téresse à l’émancipation de la femme dans une société mexicaine encore très machiste à l’époque.

extrait de Résistants, Publics ou anonymes, à travers le monde et à travers le temps, CP_CR éditions.

Frida

Kahlo

Amalie Auguste Melitta bentz naît le 31 janvier 1873 à dresde en Alle-magne. elle trouve que les percolateurs infusent trop le café. Les ma-chines à expresso de l’époque ont tendance à laisser des dépôts dans le liquide et les filtres à manche en lin sont difficiles à nettoyer. elle expé-rimente plusieurs techniques et finit par utiliser du papier buvard des cahiers d’école de son fils Willi et un pot de cuivre perforé avec un clou pour filtrer le café. Ce café moins amer rencontre l’enthousiasme géné-ral et elle décide de monter son entreprise.

A la mort de Melitta en 1950, l’entreprise vaut 4,7 millions de marks alle-mands. L’entreprise emploie aujourd’hui 8000 personnes dans 18 pays différents avec un revenu annuel de 950 millions de dollars.

et Melitta Bentz inventa le filtre à café

p ourquoi voudrais-je des pieds puisque j’ai des ailes pour voler

Frida kahlo

Page 14: Diversités magazine – Octobre 2015

14Le CRIPeL

La sociologue Farhad klostr-rokhavar définit le radicalisme comme  «  le processus par lequel un individu ou un groupe adopte une forme violente d’action, direc-tement liée à une idéologie extré-miste à un contenu politique, social ou religieux qui conteste l’ordre établi sur le plan politique, social ou sulturel  »1. Le radicalisme n’est donc pas l’apannage d’une religion en particulier et ne concerne pas que la religion. Cependant, le radi-calisme qui nous préoccupe dans cet article est celui véhiculé par un discours religieux islamiste qui se caractérise par une multitude de courants idéologiques dont le point commun est une interpréta-tion radicale de l’Islam qui permet de légitimer le recours à la violence.en effet, nous vivons une période où de plus en plus des citoyens partagent le sentiment que davan-tage des jeunes sont touchés par la radicalisation violente. Ceci est renforcé d’un côté, par la décou-verte choc de la présence sur le territoire syrien de quelques milliers de jeunes djihadistes venus des pays européens dont la belgique, et de l’autre côté les attentats qui ont touchés des villes européennes comme bruxelles ou Paris et der-nièrement le carnage évité dans le thalys Amsterdam/Paris.

Pourquoi se radicalisent-ils ? La réponse n’est pas simple car plu-sieurs facteurs déclencheurs entrent en ligne de compte pour que certains jeunes passent à un acte violent ici ou ailleurs. à ce jour, les études menées sur le sujet ne présentent pas un profil typecar ces djihadistes sont issus de toutes les couches de notre société dans la tranche d’âge de 16 à 30 ans. Même si les fondamentalistes reli-gieux (salafistes) sont majoritaires on retrouve aussi bien de jeunes d’origine maghrébine ou afri-

du Côté du

caines en mal d’existence que des européens de souche issus de la classe moyenne (parfois chrétiens) converti à l’Islam.

Aussi, il ressort des différentes études, Mc Cauley et Moskalenko (2008), Mellis (2007) et Moghad-dam (2005) … que le processus de radicalisation violente a plusieurs facettes  : bottom-up, auto-radica-lisation, adhésion à un courant dé-terminé ou recrutement en prison, dans la rue, etc. Ainsi, les sources de motivations peuvent être liées aussi bien aux facteurs psycholo-giques individuels qu’environnants, aux événements critiques de la vie qu’internationaux et géopoli-tiques, à l’internet et la formation des groupes. elles englobent ainsi le sentiment de non appartenance et le rejet du système occidental

considéré ou ressenti comme la domination politique, économique, religieuse et culturelle. d’autres dé-clencheurs sont cités : le sentiment d’humiliation, d’injustice, de discri-mination ou d’exclusion, le racisme et la montée de l’islamophobie ain-si que le contenu haineux de sites web qui proposent des réponses simplistes aux frustrations sociales, etc.

Pour prévenir ce phénomène le tra-vail est complexe car il devra mobi-liser tous les acteurs de la société : les pouvoirs publics, la société ci-vile et les familles. ensemble, il fau-dra relever ce défi car chaque jeune a besoin de perspectives dans sa vie ; l’enseignement, les formations et surtout le travail sont les chan-tiers d’un grand projet à construire pour demain.

agenda

pourquoi se radicalisent-ils ?

1. F. klostrrokhavar, Radicalisation, Paris, ed. de la Maison des Sciences de l’Homme, collection Interventions, 2014.

Page 15: Diversités magazine – Octobre 2015

15AGeNdA

agenda

1er oCtobRe

Journée internationale des personnes âgées 12 h : Ricki and the Flash•14h: Le Petit Prince•17h: Floride – projec-tion suivie d’une rencontre autour du thème :  l’évolution technolo-gique au service des seniors•20h: Youth – avant premièreCinéma Sauvenière, Gratuit sur réservation•sansréservation,prixhabituels des séances

>7 oCtobRe

tous dans le même bateau Une péniche fait escale à Liège. elle vous propose de participer à des activités de détente et de réflexion pour un mieux vivre ensemble. Ports des Marcatchous (outre-meuse) et de Coronmeuse

8 oCtobRe

Vardan Hovanissian & emre Gültekin Vardan Hovanissian, d’origine ar-ménienne, et emre Gültekin, d’ori-gine turque, proposent un concert en duo, symbole de réconciliation. Cité miroir - 20h

9 oCtobRe

Souper de l’oasis des contesAvec le spectacle Monstres de la Compagnie du Singe nu. Hall omnisports de bressoux (5€/enfant et 10€/adulte).

9 oCtobRe Cumbia Club de Liège Leur  cumbia est celle des cam-pagnes et des villages, un son de danse et de transe… Casa Nicaragua 5€

11 oCtobRe Voix sur Meuse Festival international de groupes vocaux.Quai Van beneden et bd Saucy, gratuit.

>13 oCtobRe

exposition Notr e Congo/onze Congodécodage de la propagande colo-niale, seule représentation de ce que pouvaient être le Congo, le Rwanda , le burundi et l’Afrique à l’époque. Ses répercussions se font encore sentir de nos jours dans certains stéréotypes et préjugés.Point Culture, 2€

13 > 22 oCtobRe

Festival Voix de Femmes10 jours pour explorer le meilleur de la création féminine actuelle, toutes disciplines et toutes origines confondues ! Lieux & prix divers

17 > 30 oCtobRe

MonsieurCe spectacle permet de présenter le sujet de l’appauvrissement sous un regard artistique et alternatif, loin des stéréotypes et de l’apitoie-ment. Voir page 12 ou ici

18 oCtobRe

Culture et Gastronomie spécial Amérique latine Plats typiques, musique et danse (voir page 10 pour plus d’infos)Maison de la laïcité de Liège. Spec-tacles gratuits, prix divers pour les plats.

20 oCtobRe

Woods of Yore & Sangre de MuerdagoConcerts folk.La Zone, 6€

21 oCtobRe

Les Parlantes : Voluptés d’eros et de LesbosLectures de textes de l’Antiquité greco-latine, projection de photos, de peintures et de statuettes éro-tiques, grecques et romaines. Maison Arc-en-Ciel de Liège, 19h30. entrée libre. drink offert. 

27 > 31 oCtobRe

Les barbares Spectacle de la compagnie Hama-di. Voir description page 9. théatre de Liège.

>10 déCeMbRe

exposition eric derkenneAtteint d’une trisomie sévère, il ne pouvait s’exprimer par la parole. découvrez sa méthode précise et immuable : un réseau de circonvo-lutions, de cercles et de serpentins de traits, plus ou moins serrés, don-nant naissance à d’énigmatiques portraits. théâtre de Liège. Gratuit.

Merci à nos partenaires qui ont collaboré à ce numéro : PointCulture - La Maison des Sciences de l’Homme (ULg) - le Cripel - Les Bibliothèques de la Ville de Liège - l’Université de Liège - le CPCR - Alliage....

Page 16: Diversités magazine – Octobre 2015

Cabinet de l’échevin de la Culture et des Relations interculturelles04 221 93 33www.liege-diversites.be

Mensuel - N°7 - oCtobre 2015

diversitésMagazine